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  • maliv i s a g e s d u

    F E S T I V A L V I S A G E S F R A N C O P H O N E Sdu 27|09|04 au 03|10|04

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  • 2Cette anne, pour la troisime dition du Festival Visages Francophones, leMali est lhonneur ! Et cest notre ville entire qui devient scne daccueil dela culture malienne.

    March des artisans et tente touareg au pied de lHtel de ville, artistes invitsen boubous multicolores, vous allez dcouvrir lart du textile bogolan, de la tein-ture indigo, la bijouterie, le travail du bois et du cuir. Dans les salles ou en pleinair, des musiciens, des danseurs, des acteurs, des expositions ; au Muse, luni-vers fascinant des Dogons ; mais aussi des films, des crivains, des cuisinires

    Cahors sera, pendant une semaine, la capitale du Mali !

    Ce pays si vaste pour une culture si riche ! Loccasion de dcouvertes, de rencontres,douverture au monde, et quelques moments de pause aussi, de rflexion pour mieuxcomprendre, mieux se comprendre. Lauthenticit est ici au rendez-vous. Et il nesagit en rien dune aventure de folklore exotique. Cest le VRAI Mali que lesCadurciens vont dcouvrir.

    Amis maliens, soyez les bienvenus !

    Marc Lecuru, Maire de Cahors

    Lassociation les Amis des Visages Francophones vous convie une visitedu Mali, avec une main tendue lAfrique noire. Le Mali, ancien Soudan fran-ais, conserve la fois les blessures et les espoirs laisss par la France. Des mil-liers de kilomtres nous sparent ; nos origines, notre mode de vie, notre culture,paraissent nous loigner. Nous allons hberger les artistes maliens, dcouvrirleur culture, leur artisanat, changer des ides, apprendre les connatre, nousrapprocher deux.

    Nous avons souhait, plus que les autres annes, orienter le march malien vers lartisanat, trs riche en Afrique. De nombreux marchands installeront leurstals dans les rues de Cahors. La restauration africaine sera bien sr prsentesur le march malien, dans certains restaurants et le dimanche soir au dnerspectacle de clture, soire mouvante, trs apprcie des Cadurciens. Desgroupes de musiciens animeront les rues, des conteurs vous feront rver

    Jeudi et vendredi, la parole sera laisse de nombreuses associations humani-taires travaillant plus particulirement avec le Mali : elles vous expliqueront leurrle, leur combat et vous proposeront divers objets que vous pourrez acheter.Aidez les.

    Aprs les Libanais, et les Vietnamiens, accueillons les invits maliens avec chaleur,sortons de notre quotidien, tournons-nous vers le Mali !

    Pour l Association les Amis des Visages Francophones Ren Bonnave, Prsident

  • 3Ce nest pas seulement parce que le Mali est francophone et que la Franceaccueille une importante communaut malienne quil y a lieu de sintresser auMali. Cest aussi parce que le Mali a une histoire trs riche. On sait peu quil futun immense royaume - aussi puissant que lempire mongol - dont lapoge se situeau XIVe sicle, et quil russit harmoniser deux mondes, le monde animiste et lemonde musulman, deux traditions, celle de loralit et celle de lcriture.

    Quel pays paradoxal! Une nation musulmane o l'animisme a conserv toute saplace, une mosaque cohrente de peuples malgr leurs 23 langues, un tat parmiles plus pauvres du monde et pourtant deuxime producteur d'or.

    Accueillir le Mali daujourdhui, c'est apprhender cet hritage culturel mul-tiethnique autant que ce tissu social si contrast. Hritage fait de mlange avecdautres cultures, de communication, de confrontation, d'change ! A la diff-rence de la Cte dIvoire ou dautres pays dAfrique, le Mali, avec ses vingt-troispeuples diffrents, na jamais connu de rivalits ethniques : le brassage, le mtis-sage lis sa longue histoire ont gnr des rituels sociaux permettant de dsa-morcer les conflits.

    Cette culture de la tolrance de chaque peuple vis--vis de lautre et des Maliensvis--vis de lOccidental a produit un humanisme lafricaine dont l'hospi-talit, le partage, le don du meilleur ltranger restent les valeurs premires.

    C'est au travers de ces diffrents hritages culturels que le Mali daujourdhuicherche oprer une nouvelle synthse, celle de son inscription dans le mondemoderne tout en prservant ses valeurs fondamentales. De ces volutions qui ani-ment la socit malienne, les artistes nous disent tout. Alors que l'migration,l'exil mais aussi la dmocratisation et le tourisme ont ouvert le pays aux remisesen cause des valeurs occidentales, l'esprit malien s'exporte dans le monde tra-vers ses artistes et ses crateurs. Que cela se fasse dabord par la musique,quelle ait une telle audience en Europe tmoigne non seulement de la force etde la vitalit de cette culture mais aussi de la reconnaissance de ses valeurs,dune proximit de cur et desprit par del les diffrences.

    Ce Festival invite un voyage o l'on dcouvre - une occasion de croiser nosregards les ralits multiples du Mali d'aujourd'hui, o ce sont les artistesqui viendront faire partager les enjeux de la modernit malienne. Notredmarche vise faire entendre leurs voix dans la pluralit et la diversit de leursexpressions et exprimer de la sorte des rapports possibles au monde. Oui, la cul-ture malienne nous entrane dans la stimulante dcouverte d'une manired'TRE AU MONDE.

    Jos Sobrecases, Directeur du Festival

  • 4notre partenaire malien,ACTE SEPT, le producteur dlgu

    Cette association a vu le jour en 1994, sous limpulsion de comdiens, de met-teurs en scne et de professeurs de lInstitut National des Arts de Bamako. Sonbut premier tait de promouvoir le thtre auprs de la population malienne,mais trs vite les actions de lassociation se sont largies un soutien gnra-lis toutes les pratiques artistiques. Au fil des annes, ACTE SEPT sous laprsidence de Adama Traor, metteur en scne et professeur lINA a su sim-poser et devenir un acteur de poids, participant pleinement au dveloppementculturel du Mali.

    Aujourdhui, lassociation Acte Sept regroupe des hommes et des femmes pas-sionns et investis, travaillant quotidiennement renforcer cet atout que repr-sente la culture, contribuant ainsi laffirmation dune identit malienne et afri-caine. Dans cette optique et au travers de divers projets, Acte Sept soutient lesnouvelles crations, encourage llargissement des publics, participe la pro-duction artistique malienne et travaille une meilleure diffusion et circulationdes uvres africaines.

    Par cet appui systmatique la culture, Acte Sept entend galement contribuer un dveloppement durable du pays. Comme le griot, elle joue le rle de mdia-teur et de messager. Elle encourage les hommes se rencontrer et se parlerpour mieux faire tomber les prjugs.

    Parmi les trs nombreuses manifestations et vnements organiss par Acte Sept,il faut mentionner le Festival des Ralits (qui a contribu, entre autres, faireconnatre la chanteuse Oumou Sangar c'tait en 1996) et les RencontresThtrales de Bamako. Le premier est un rendez-vous entre des producteurs etdes artistes venus dAfrique et dEurope ; le second est un vnement circonscritau territoire malien. Ces deux biennales contribuent, avec leurs spcificits, rpondre aux difficults de production, de diffusion et daccessibilit que connatla cration artistique contemporaine africaine. Dautre part en sa qualit dop-rateur actif du milieu culturel africain, lassociation Acte Sept a t amene plusieurs reprises participer la programmation de festivals europens.

    Reprage et dialogue avec les artistes et crateurs maliens, force essentielle dor-ganisation, ce rle de relais au Mali quont jou Acte Sept en gnral et AdamaTraor en particulier, a t dterminant dans la mise en uvre de ce festival.

  • Mali

    Burkina Faso

    Niger

    Algrie

    Guine

    Cte d'Ivoire

    NIGER

    Tombouctou

    Gao

    Mopti

    DjennSgou

    Sikasso

    Koulikoro

    Kayes

    Taoudnit

    Kidal

    BAMAKO

    Sngal

    Mauritanie

    Afrique

    Mali

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  • 6un peu dhistoireLe Mali : des Empires la Rpublique

    734 | Une expdition arabe dcouvre, entre les fleuves Niger et Sngal, l'Empiredu Ouagadou (ou du Ghana). Le commerce transsaharien du sel et de l'or enfonde la prosprit.

    1076 | L'empire succombe sous les coups des Almoravides berbres, qui ontentrepris l'islamisation de l'Afrique occidentale. Le Royaume Sosso prend larelve (capitale Gao). Vers 1200, sous le rgne de Sumangoro Kant, le Sossoprend le contrle d'une partie du Ghana et du Mali.

    1235-1255 | Soundjata Keita fonde l'Empire du Mali. Il fdre les chefferies etouvre le Mali l'Islam. Le rgne de Kankan Moussa, qui tend son influence surtoute la savane de l'Ouest africain jusqu' l'Atlantique, en marque l'apoge.Djenn, Gao, mais surtout Tombouctou deviennent de grands centres commer-ciaux, artistiques et intellectuels de l'islam soudano-malien.

    1464-1492 | Rgne de Sonni Ali Ber, qui libre les Songha de la domination desTouaregs et de l'Empire du Mali. Diffusion de l'Islam travers la savane. Aumaximum de son extension, l'empire Songha couvre la plus grande partie duMali moderne, englobe l'ouest des territoires de l'actuelle Guine et s'tend l'est jusqu'au nord du Nigeria.

    1591 | Le Maroc conquiert le Songha et prend le contrle du commerce de l'or.L'Empire s'effondre, les villes succombent l'anarchie.

    XVIIe et XVIIIe sicles | Le territoire malien est morcel en plusieurs petitstats, dont les deux royaumes de Sgou et de Kaarta fonds par les Bambaras.Ces derniers, comme les Dogons, rsistent l'islamisation.

    1818 | Cheikou Amadou fonde le Royaume peul du Massina et instaure un Etatthocratique musulman.

    1860 | Les Bambaras sont la cible de la guerre sainte mene par le chef musul-man El-Hadj Oumar Tall (1797-1864). Il s'empare de Sgou et du Massina etfonde l'Empire toucouleur, s'tendant de Tombouctou jusqu'aux sources du Nigeret du Sngal. En 1864, ses troupes sont dfaites Bandiagara par les Franaisdirigs par Louis Faidherbe. A partir de 1880, la conqute franaise est longueet difficile. En 1883, c'est l'occupation de Bamako et de Tombouctou par lesFranais. En 1898, la conqute est acheve.

    1895 | Cration de l'Afrique Occidentale Franaise qui comprend le Mali, unepartie de la Mauritanie, du Burkina Fasso et du Niger actuels.

    1904 | Ces territoires forment la colonie du Haut-Sngal-Niger, dont la capi-tale est Bamako. Des rvoltes explosent jusqu'en 1916.

  • 71920 | Le Haut-Sngal-Niger devient le Soudan franais aprs que la Haute-Volta (aujourd'hui Burkina Fasso) en a t dtache. La colonie fait l'objet d'unepolitique de valorisation conomique, qui s'accompagne du recours au travail et la conscription forcs. Toute activit politique est, en revanche, interdite auxcoloniss jusqu'aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

    1946 | A Bamako est constitu le Rassemblement Dmocratique Africain(RDA), qui mne la lutte pour l'indpendance de l'Afrique occidentale. Sa sec-tion malienne, l'Union Soudanaise, est dirige par Modibo Keita.

    1956 | Le Soudan franais accde l'autonomie interne et en 1958 le Soudanfranais devient une rpublique au sein de la Communaut franaise.

    1959 | Fin de l'AOF : le Soudan franais et le Sngal forment la Fdration duMali.

    1960 | Eclatement de la Fdration. L'ancien Soudan franais conserve le nomprestigieux de Mali. Modibo Keita, lu Prsident, applique son programme desocialisme tatiste, nationalise des secteurs importants de l'conomie, fait sortirle Mali de la zone franc. Des rbellions touaregs sont mates dans le Nord.

    Novembre 1968 | Coup d'tat militaire qui porte au pouvoir le lieutenantMoussa Traor. Celui-ci interdit tout groupement politique.

    1979 | Moussa Traor cre un parti unique, l'Union Dmocratique du PeupleMalien (UDPM). Rgime dictatorial. Les annes 1970-80 sont marques parune scheresse catastrophique qui entrane des famines. En 1984, le Mali rentredans la zone franc, le gouvernement libralise l'conomie, mais les difficultsconomiques s'aggravent, un conflit frontalier clate avec le Burkina Fasso, unenouvelle rbellion touareg reprend avec vigueur au nord. L'anne 1985 est mar-que par d'importantes grves tudiantes et syndicales.

    Mars 1991 | Lors de grandes manifestations populaires, le Gnral Traor donnel'ordre de tirer sur les manifestants (106 morts). Un groupe de militaires diri-gs par le Lieutenant-colonel Amadou Toumani Tour arrte Moussa Traor puisorganise la transition dmocratique.

    1992 | Le 12 janvier, nouvelle constitution (pluralisme politique et systme pr-sidentiel, libert de la presse, pacte national qui accorde un statut particulierpour les trois rgions du nord). Alpha Oumar Konar est lu Prsident. C'est laIIIme Rpublique du Mali.

    1997 | Alpha Oumar Konar est rlu Prsident de la Rpublique. Avec un bud-get plus ou moins en quilibre, et la bonne image que prsente son prsident quiaffiche un train de vie modeste, le Mali est souvent cit comme un pays de bonne gouvernance .

    2002 | Le 12 mai : dix ans aprs avoir quitt le pouvoir, Amadou Toumani Tourremporte la Prsidentielle. Surnomm ATT par les Maliens, ce gnral laretraite bnficie d'un prjug favorable de la communaut internationale.

  • 8la photographieDans le cadre de son intervention en faveur de la formation et de la cul-ture, lAssociation Suisse pour la Coopration Internationale Helvetasvient de crer Bamako un Centre de Formation en Photographie.

    Les principaux objectifs sont de parfaire et dapprofondir les connais-sances des photographes, de former des formateurs et dorganiser desstages de recyclage, de favoriser des changes entre photographesmaliens, africains et europens.

    Pour les meilleurs photographes, Helvetas propose dorganiser ou partici-per des expositions l'tranger et de soutenir financirement la rali-sation dexpositions au Mali et dans la sous-rgion, allocation de boursespour rsidence de cration.

    la peintureLa peinture sur support " accrocher" (tableau) n'a pas de tradition auMali. Elle a commenc seulement aprs l'indpendance. Dans le domainede la peinture sur tissus, une seule de ses formes est parvenue jusqu'notre poque : le bogolan.

    La premire gnration de peintres sortis de l'Institut National des Arts(INA) a produit des uvres d'un ralisme socio-politique la sovitiquequi n'ont pas vraiment marqu l'histoire de la peinture au Mali.Quelques personnalits fortes qui ont pu poursuivre des tudes sup-rieures dans les pays socialistes, notamment Cuba et en ex-URSS, ontrussi se hisser sur le march de l'art (Ismal Diabat) et y demeurent(Abdoulaye Konate).

    La russite de ces derniers a t un coup de pouce pour bon nombre de jeunes sortants de l'INA qui s'affirment de manire plus gnralistecomme plasticiens. Artistes encore un peu acadmiques mais dont lacrativit bouillonne. Quelques figures parmi les peintres et sculpteursmergent par la qualit de leur travail et la rgularit de leur production.Quelques autodidactes qui ont une dmarche artistique vritable suiventla voie trace par les premiers.

  • le cinma Art trs jeune la situation contraste (ralisateurs de grand talent,manque de moyens, rseau de salles en pointill, structuration profes-sionnelle du secteur encore hsitante), le cinma malien est pourtant lundes plus brillants de lAfrique de lOuest.

    Les rcompenses ne manquent pas : Baara de Souleymane Ciss,qui triomphe Ouagadougou - 1er prix du Festival Parrafricain du cinma comme le fera galement quelques annes plus tard, en 1983, Finy - le vent du mme cinaste) - Guimba (1995) de Cheick Sisoko quiremporte le prix Ouagadougou avant de triompher Milan (Prix duFestival Africain) et Cape Town (Afrique du Sud Prix du meilleur filmde lanne). Cest en 1987 galement que Souleymane Ciss remporteavec Yelen (la lumire) le Prix du Jury du Festival de Cannes.

    Le cinma dabord critique social devient politique et nhsite pas se placer dans une perspective historique. Les cinastes abordent lesproblmes du moment : exploitation dune pseudo classe ouvrire mal-mene par lindustrie naissante, dlinquance juvnile et conflit des gn-rations, affrontement tradition - modernit. Cest la socit elle-mme qui est le sujet de prdilection des cinastes, comme elle le sera pour la deuxime gnration.

    En 1987, Cheick Oumar Sissoko, actuel Ministre de la Culture de laRpublique du Mali, sort Nyamanton ou la leon des ordures (peinturetragi-comique dune socit o la misre et lingalit vouent les uns ladbrouillardise et la fouille des ordures ou encore la dchance,et o les autres talent leur abondance et dsirs de riches). Adama Drabo(avec Tadonna en 91 et Taaf Fanga en 1997) et Abdoulaye Ascofare (avec Farow la mre des sables en 1997 gale-ment) en appellent des prises de conscience et remises en question.

    Gense de C.O. Sissoko essaye quant lui une sortie des sentiers battus : ce film philosophico-mystique sonde les choses ds la gense et cherche des solutions dans le dbut de toutes choses.

    Quelques ralisatrices (Kadiatou Konat, Fatoumata Coulibaly) tentent ellesaussi laventure, ce saut prilleux dans linconnu que constitue chaqueralisation de film, comme le disait le ralisateur Issa Fabala Traor.

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    expositions entres libres

    mardi samedi de 11h00 18h00 | dimanche de 14h00 18h00 | Muse de Cahors Henri-Martin

    Masques dogons

    Le peuple dogon du Mali ne cesse de fasciner ethnologues et voyageurs. Sesmythes et ses rites sont connus depuis les annes 1930, grce aux travaux deMarcel Griaule et de ses disciples. De nos jours, le culte des morts reste un l-ment essentiel de la religion dogon et la socit des masques tient encore uneplace prpondrante dans le droulement des rites funraires. Cest elle querevient lorganisation des sorties au cours desquelles les porteurs de masquesavec leurs costumes aux couleurs rituelles, leurs tambours et leurs danses fontdfiler toute la cration devant les spectateurs.

    Cette exposition Masques dogons runit les plus beaux exemplaires tisss ousculpts et peints de la Collection Alain Bilot, complte par de somptueusesportes de grenier et un trs rare pilastre de grand abri .

    Elle aborde les uvres dans une perspective qui allie esthtique, histoire etanthropologie culturelle. Elle rappelle combien, dans les masques, sinscrivent lamythologie et lhistoire de ce peuple fascinant.

    des visites guides commentes et agrmentes de chants et danses du pays dogon sont proposes aux scolaires et au public.

    renseignements au muse 05 65 20 88 66

    mardi samedi | 11h00 19h00 | CavioleFlix Diallo, photographe de Kita (1931-1997)

    Pendant trente ans,Flix Diallo fut le photographe de la petite ville de Kita au Mali.

    Beaucoup de ses ngatifs ont disparu, quelques-uns ont t sauvs par ErikaNimis qui a rencontr Flix Diallo avant son dcs. En effet, bien que sa pro-duction soit en grande partie dtruite ou endommage, les photographies ici expo-ses sont extraites dun fonds de six cents ngatifs rescaps . Cette expositionmontre tous les talents dun photographe qui a exerc son mtier avec passion.

    Erika Nimis est historienne de la photographie ; elle est notamment lauteurdun livre sur les photographes de Bamako, paru en 1998.

    une visite commente en compagnie dErika Nimis et Youssouf Sogodogo, photographe malien, est organise

    pour permettre un large change avec les publics. (voir page 31)

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    expositions entres libres

    mardi samedi | 11h00 19h00 | ChantrerieLes jeunes peintres de Bamako

    Exposition collective de Tidiane Ndongo, Siriman Dembele, Ibrahima Diarra,Kader Keita, Sambou Sissoko, Abdoulaye Ouologuem,Tari Keita et Tierno Diallo

    Ces artistes, sils ont conu des dcors, costumes et scnographies de spectacle,sont avant tout des plasticiens, matres dans cet art majeur dans lequel ils excel-lent partir des techniques traditionnelles.

    Les peintres exposs en sont un exemple en tentant de sortir du carcan raliste.Tant du ct des anciens lves de l'INA (Institut National des Arts) que du ctdes autodidactes, ils annoncent une production mature pour les annes venir.

    mardi samedi | 11h00 18h00 | Muse de Cahors Henri-Martin Barcel , photographies de Jean-Marie Del Moral (diaporama)

    De la relation unique entre l'artiste majorquin Miquel Barcel et le photographeJean-Marie Del Moral, forge au fil de dix-sept ans d'amiti, de confiance et decollaboration entre eux, est n un livre de photographies (Ed. Actes Sud), voyageartistique aux cts de Barcel pendant ses incessants voyages traversl'Europe et l'Afrique, en particulier ses sjours en Pays dogon dans le village deGogoli o le peintre rside une partie de l'anne.

    mardi au samedi | 9h00 12h30 et 13h30 18h30 | Office du Tourisme C'est la vie ! , le quotidien de Bamako

    Prsente par lAssociation Helvetas-Mali (voir page 8), cette exposition desoixante photographies tmoigne de la richesse et de la vitalit dun art dont lapopularit ne se dment pas comme en tmoignent les RencontresInternationales de photographie africaine de Bamako .

    Fatoumata Diabat, Travaux de femmes Mahamadoun Tour, Le mouvement et la danse Youssouf Sogodogo, Monographie Emmanuel Daou, Monographie Amadou Sow Bert

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    cinma

    TAAFE FANGA ou pouvoir de pagne De Adama Drabo - 1997 (daprs sa pice Pouvoir de Pagne )

    Ce film est un conte qui nous invite sur la falaise de Badiagara dans le pass dupeuple Dogon. Le grand masque Albarga des esprits de la falaise, symbole dupouvoir, tombe entre les mains d'une jeune femme. Le dsordre arrive. Lesfemmes troquent le pagne contre le pantalon des hommes, leur pouvoir s'installeet s'tend de jour en jour. Maldiction ? Chtiment divin ? Le nouvel ordre rsis-tera t-il toutes ses contradictions ?

    Adama Drabo est n en 1948, Bamako, au Mali. Enseignant dans des villages,il crit des pices de thtre et peint pendant ses moments de loisir. Assistantralisateur sur Nyamanton et Finzan de Cheick Oumar Sissoko, il estl'auteur d'un moyen mtrage Nieba, la journe dune paysanne (1988), puisdes longs mtrages Ta Dona (1991) et Taaf Fanga (1997).

    GENESEDe Cheick Oumar Sissoko - 1999

    Trois cents ans aprs le dluge, trois clans se dchirent : les leveurs, Jacob etses fils les chasseurs nomades conduits par Esa et les cultivateurs sden-taires... LHumanit des origines fermente de tout ce qui alimente de nos joursencore les haines les plus tenaces... Mais entre les revanches prendre et le dsirsuspect doublier, intervient la rencontre avec Dieu.

    Dans un dcor de caillasses et d'ternit, dans des costumes de chiffons magni-fiques, dans une chorgraphie tour tour violente et hiratique, Sissoko composeun rcit de visions et de tonnerre, formidablement charnel. Un grand mythe uni-versel aux rsonances contemporaines. (Le Monde)

    N en 1945 au Mali, Cheick Oumar Sissoko a poursuivi une formation lEcoleNationale Suprieure Louis Lumire. Ds son retour au Mali, il est ralisateurau Centre National de la Production Cinmatographique. La Gense est sonquatrime long mtrage aprs Nyamenton (1986), Finzan (1989) et Guimba, un tyran une poque (1995).

    Cheick Oumar Sissoko est l'actuel Ministre de la Culture du Mali.

    La programmation fera alterner les quatre films (ci-dessus rsums) dans les cinmas ABC et Le Quercy.

    Les heures et lieux de projection seront consulter sur place.

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    cinma

    FINYE (Le vent)De Soulemane Ciss - 1983

    Dans un Mali militaris et corrompu, de jeunes lves (ils tentent dobtenir lebac) dcouvrent lamour, et cherchent se faire une place dans la vie contre dessystmes traditionnels (chefferie, poids insupportable des hommes, respect daux anciens...) ou contre un systme copi sur lex-oppresseur colonial franais(militarisme obtus, absence de libert...). Le film se droule dans un climat dop-position sociale et dmocratique (incarne par la rvolte du campus) contrelautocratie malienne bien relle dalors.

    Le titre constitue le vritable programme esthtique du film : c'est par ses chan-gements de vitesse que le vent exprime sa prsence, par l'intensit des mouve-ments qu'il fait subir la nature et par le rythme des corps, les tempos de l'ac-tion, les impulsions produites sur les visages et les voix.

    Soulemane Ciss, n en 1940, de culture franaise mais revendiquant sa cultureafricaine, form galement dans les coles cinmatographiques sovitiques, estdabord un militant anticolonialiste et marxiste, qui a pay pour ses ides : difficul-ts financires et censure, prison... Il est surtout clbre pour cinq longs mtrages :La jeune fille (Den Muso) en 1975, Le porteur (Baara) en 1978, Le vent (Finy)en 1982, La lumire (Yeelen) en 1987 et Le temps (Waati) en 1995.

    Du Mali au MississipiDe Martin Scorsese - 2004

    Martin Scorsese nous offre un voyage depuis les rives du fleuve Niger, au Mali,jusqu'aux champs de coton et aux arrire-salles bricoles du delta du Mississippiafin de retracer les origines du blues. Il nous livre un cocktail lyrique de perfor-mances originales (dont celles d'Ali Farka Tour, Salif Keita, Habib Koita,Taj Mahal, Corey Harris, Othar Turner) et d'images d'archives rarissimes.

    J'ai toujours ressenti une profonde affinit pour le blues. La culture quiraconte des histoires par la musique me fascine et me sduit normment. Leblues a une grande rsonance motionnelle, cette musique est le fondement de lamusique populaire amricaine. M. S.

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    lundi 27 septembre

    18h00 | Vernissage des expositionsDe la Chantrerie ( 18h00) la Cour Caviole (19h30) en passant par le Muse(18h30) et l'Office de Tourisme (19h00), le public est convi parcourir encompagnie des artistes exposants ces diffrents lieux d'exposition avant le grandrendez-vous du soir. Une visite tourbillon pour se mettre dans l'ambiance duFestival et avoir envie de revenir plus tranquillement

    20h00 | Caviole | SUR RSERVATION | Fte douverture LE RENDEZ-VOUS qui donne le ton : vous aurez droit aux salutations d'usageet aux paroles de bienvenue. Mais c'est surtout l'occasion de faire connaissanceavec la centaine d'artistes invits, et de commencer vibrer aux sons des percus-sions et des grands clats de rire ! Il y a boire et (un peu) manger ! Maissurtout il y a la musique. Et C'EST GRATUIT, comme le concert qui suit !

    21h00 | Caviole | Musique, jazz africain Check Tidiane Seck et son ensemble

    N Sgou (Mali) en 1953. Multi-instrumentiste, Cheick-Tidiane est surtoutconnu pour ses talents de claviriste. Il est galement compositeur, arrangeur etdirecteur musical.

    Voil un trs grand musicien, dont le savoir-faire s'est exerc dans l'ombre, loindes feux de la rampe world music.Tout au long de sa carrire, il a accompagndes artistes aussi varis que Jimmy Cliff, Fela Kuti, Joe Zawinul, Carlos Santanaou Hank Jones. On le retrouve chez les fameux Ambassadeurs, Mory Kant,Thione Seck, Tour Kunda, Salif Keita, Joe Zawinul Les connaisseurs appr-cieront, les autres vont dcouvrir ce soir-l un gant (au sens propre et figur !)de la musique d'aujourd'hui.

    A 50 ans, il vient de sortir son premier album MandinGroove (Universal JazzFrance), fruit d'un travail de quatre annes, enregistr Paris, New York etLos Angeles. Un opus d'une richesse inoue, nourri des multiples influences de sesrencontres musicales, le terrain de toute une vie de musique .

    C'est un CHEICK, un matre ! Il sait mler les sons et les instruments de sesracines avec les sonorits les plus actuelles, il sait nous entraner dans desrythmes qui ne vont plus nous lcher ! Mouvements, ondulations, frmissements,dhanchements, sautillementsetc garantis !. Un concert o il est impossible definir assis !Et on le rpte, c'est gratuit ! Mais SUR RSERVATION. Alors

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    mardi 28 septembre

    10h00 et 14h30 | Bourse du Travail | Marionnettes Rves de Lion

    (spectacle scolaire)

    par le Groupe Sogolon - Directeur et metteur en scne Yaya Coulibaly

    Constitu de contes, de musique et de danse, chant et jou en franais et enbamanan kan, ce spectacle est une suite de tableaux o les animaux de la fortviennent devant le village et le public ! raconter leur rle, leur vie et leursrves dune socit plus ordonne !

    C'est qu'en effet toute reprsentation de marionnettes et plus particulirementles marionnettes animales - dbouche en Afrique sur des histoires d'ducation dela jeunesse et de la responsabilit sociale par le jeu. Ainsi on y trouvera la hyneSukuru (qui connat l'avenir et dont les possibilits sont immenses), SogoMansa, le buffle mle (symbole de la puissance et de la force on souhaite tous les adolescents de lui ressembler), Sigi Mus, le buffle femelle (fcondit etscurit), Diawara le lion (reprsente l'autorit politique; il se fait tuer par unchasseur lors des reprsentations, avertissement contre l'abus de pouvoir),Sonson le livre (clairvoyance et rapidit, contrairement au blier considrcomme stupide), Duga le vautour (patience, persvrance, fiert), Banokono lacigogne (oiseau du bonheur, de la gnrosit pure), et Kot Kono l'oiseaumythique (le juge quitable) qui conclut le spectacle en dansant.

    Dans ce spectacle trs color, trs vivant, remarquablement interprt par desartistes chanteurs-danseurs-manipulateurs, toutes sortes de marionnettes, tradi-tionnelles et contemporaines, grandes, petites, portes sur le corps ou fil,droulent un univers au rythme poustouflant des djembs et des chants. Ungrand moment dun art trs populaire au Mali. Un univers trange et potiqueo se ctoient les hros de la tradition, simples villageois et animaux.

    N dans une famille noble, Yaya Coulibaly a nanmoins appris la sculpture surbois auprs dun forgeron. Puis il suit les cours de lInstitut National des Arts Bamako. Il dirige la troupe Nationale des Marionnettes du Mali. Par la suite, ilconstitue sa propre troupe Sogolon avec laquelle il ralise des spectaclesreprenant des rcits de la tradition orale et faisant la satire de la vie sociale.

    Homme daujourdhui,Yaya Coulibaly est la croise de deux mondes : celui deson pre, qui sest consacr la marionnette en historien et gardien des tradi-tions et le sien, celui dun homme initi cet art mais aussi travers par sa sen-sibilit personnelle lart contemporain et au monde dans toutes ses ouvertures.(Lucile Bodson Yaya Coulibaly, marionnettiste Editions de lil)

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    mardi 28 septembre

    10h00 | Mdiathque | Conte Mamby Tour et Hamadoum Tandina (en alternance)

    (spectacle scolaire)

    Mamby Tour ( Sirindala ) et Hamadoun Tandina ( Sous le palmier ) sontdes conteurs comme on en rencontre au Mali : ils mettent en scne ces histoireso animaux, humains et puissances surnaturelles se ctoient et parlent entre euxle plus simplement du monde.

    Dans cet univers potique o le rcit entre en symbiose avec le rythme et la musi-calit des diffrentes langues parles au Mali, le chant nat naturellement, etavec lui les percussions sur tam-tam ou calebasse. Et tout dun coup, cest toutela vie quotidienne africaine qui apparat et avec elle, la sagesse quelle inspire.

    16h00 | Foyer du Thtre | Lheure du thAu Foyer du Thtre, le th la menthe sera le signe de bienvenue et de l'accueil la malienne . Des conteurs et histoires en musique viendront agrmentercette tradition de l'hospitalit et de la conversation.

    17h00 | Muse de Cahors Henri-Martin | Parcours animPendant la dure du Festival, une promenade-animation de l'exposition des Masques dogons sera propose sous la conduite dAssolou Dolo, conteur etartiste. Au cours de cette visite, et prenant appui sur les commentaires proposdes crmonies funraires quand sortent les masques, vous entendrez lesrcits de la cosmogonie dogon, si riche en mythes et rites. Et au cours de cettepromenade, un groupe de jeunes maliens du pays dogon vous fera dcouvrir leschants et danses des villages de la falaise de Bandiagara, moments simples etmodestes mais remplis du pur dsir d'amiti, tel celui qui anime ces jeunes gensvoyageant pour la premire fois hors de leur village pour venir votre rencontre.

    18h00 | Centre Gnyer | Musique sous les arbresInstants de paix renouvels (aprs les dlicates musiques du Vietnam) au curde la ville sous le grand cdre (on le prendrait bien pour un baobab !) du CentreGnyer. A la tombe du jour, des conteurs viendront avec leur voix, des musiciensavec leurs instruments (balafon, kora, calebasses) nous inviter un voyage desons et de mots. Moments magiques, moments d'vasion, de dpaysement et decalme avant les grands parcours des soires.

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    mardi 28 septembre

    20h30 | Caviole | Danse contemporaineHeddy Maalem Le sacre du printemps cration 2004

    Cest il y a quatre ans, alors quil se trouvait Lagos, au Nigeria, pour prparerce qui allait devenir Black Spring, quil a commenc entendre en lui le Sacredu Printemps de Stravinsky. Dans la clameur martele de cette mgalopole dedouze millions dhabitants, New York africaine exhibant sans fard les traits gro-tesques et sauvages de la modernit occidentale. A Lagos, le chorgraphe regar-dait dun il stupfait lAfrique noire et le monde blanc faire naufrage, ensemble.

    Ainsi, aprs Black Spring, (surexposition des clichs les plus culs sur les NoirsdAfrique : beaut des muscles et des anatomies, sensualit sexy et sens durythme, obissance aveugle et sourire niais du bon Noir, duplicit et violencedchane du Ngre), lOrdre de la Bataille (sept interprtes des pays du sud)annonait le chaos venir.

    Voici avec Le Sacre du Printemps, le troisime volet dune trilogie africaine quine dit pas son nom.

    Ce spectacle a fait lobjet dune rsidence de cration en avril dernier Bamakoavec le soutien du Centre Culturel Franais.

    22h30 Docks | Musique, rock africainBaba Salah (avec la participation de Zoumana Tereta, violon)

    Le groupe en pointe aujourdhui Bamako! Baba Salah, le king , virtuose dela guitare moderne, est n Gao en 1974 o, trs jeune, il sillustre pour sestalents de musicien. Aujourdhui son nom est li, entre autres, au succs de lastar malienne Oumou Sangare quil accompagne ds 1995. Grande rvlationdu festival au Dsert de janvier 2003 o il simpose galement avec sa propreformation musicale.

    Baba Salah dveloppe un style original qui mle guitares modernes aux rythmeset instruments traditionnels tels que le djemb et la calebasse. Son premieralbum Gao fut accueilli, ds sa sortie, comme une rvlation, et le succsauprs du public et des mdias fut immdiat.

    Aux rifs de la guitare rpondent ici les improvisations gniales de TeretaZoumana, matre du violon une corde. Magie du choc des cultures entre le rockqui se dope aux influences reggae et la corde unique qui vibre et se cambre.

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    Philippe Dauchezun quart de sicle au service du thtre au MaliMercredi, jour de la dcouverte du thtre malien. Comment cetteoccasion ne pas saluer un jeune homme de soixante quinze ans, PhilippeDauchez, pre et grand-frre de tant de comdiens du Mali dau-jourdhui ?

    Arriv au Mali en 1978, en tant que cooprant mis disposition del'Institut National des Arts (INA) de Bamako, Philippe Dauchez avaitalors cinquante ans. Ce compagnon dAlbert Camus, puis de Jean Dast,fondateur du Thtre National du Cameroun, dcouvre au Mali le Kotba(terme africain indiquant l'expression thtrale), cette forme artistiquequ'il dfinit comme un retour aux sources du Thtre , autant par lessujets envisags que par les contacts qui s'y tablissent. Le professeur aalors modifi totalement sa faon d'enseigner. Il aurait pu enseigner lesRacine, Corneille et autres, mais s'est mis faire un thtre fondamenta-lement ax sur l'improvisation, partir de thmes prcis.

    Le kotba est une forme thtrale populaire faisant intervenir le chant,la danse, les instruments et la musique. Les comdiens chantent et dan-sent en rond, ce qui facilite l'entre en scne d'un quelconque spectateur.Le public est donc aussi acteur. Les thmes proposs concernent les pro-blmes de socit : la corruption, la dlinquance, la criminalit, l'adultre

    En 1982, la demande d'un mdecin de l'Hpital psychiatrique, PhilippeDauchez et quelques acteurs se lancent dans un jeu thtral impliquantles malades eux-mmes. Malgr le peu d'enthousiasme du personnel soi-gnant, les rsultats sont bons, ce qui encourage la troupe mener ce tra-vail rgulirement. Et trs vite, le Kotba apparat comme complmentthrapeutique pour le traitement des maladies mentales : Pendant lareprsentation laquelle ils participent, les malades reprennent contactavec le monde rel, l'abrutissement caus par les mdicaments et lamaladie s'estompent momentanment, laissant la place une luciditplus ou moins grande selon les individus. Ils reprennent conscience deleur propre existence. C'est le Kotba thrapeutique.

    Philippe Dauchez constate assez vite que le seul dbouch des lvessortants est d'intgrer la fonction publique, en tant que comdiens duThtre National. Un thtre sous haute surveillance fait par desartistes fonctionnaires... Il fallait trouver un moyen de les professionnali-ser pour assurer leur ventuelle autonomie. Pour commencer j'ai propos

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    aux lves de s'organiser en petites quipes... . Avec plusieurs de sesanciens lves de lInstitut national des arts de Bamako, il choisit de rinventer une forme de thtre correspondant aux aspirations dugrand public malien afin daider les populations mieux apprhenderet combattre leurs flaux et donc dexplorer les voies dun thtreutile au service du dveloppement . Il fonde alors la CompagnieNyogolon (littralement reconnais-toi toi-mme ) qui sera donc detoutes les activits de promotion sociale : opration lecture publique en1986, travers le Mali ; diffusion des messages sur l'utilisation de l'eaupropre, sur le sida et l'utilisation de prservatifs

    Puis d'autres troupes se crent, suivant le rythme des promotions d'lvesde l'INA. Philippe Dauchez identifie les comdiens haut potentiel et lespousse s'organiser en troupes. Pour viter de se faire de l'ombre, les dif-frentes troupes se spcialisent selon diverses formes thtrales : com-die musicale, marionnettes, masques, thtre parl, contes.

    En 1988, les troupes se fdrent en une ONG :Tract-Mali, ce qui facilitela recherche de fonds notamment auprs des financeurs institutionnels.A ce mme moment, le ministre malien de la Culture dcrte l'autorisa-tion de la cration de troupes prives qu'il souhaite mme encourager.Le mouvement est bel et bien lanc. Le thtre sort du carcan triqu dela fonction publique pour recouvrer son rle traditionnel : pouvoir parlerde tout tous grce la drision. Un moyen de communication vritable-ment populaire. Le succs de Tract-Mali ne cesse d'augmenter aussi bienauprs du public populaire qu'auprs des spcialistes d'art dramatique oude dveloppement.

    Succs qui parat parfois trop grand aux yeux de l'ancien professeur : Il arrive souvent que des reprsentants d'ONG trangres et debailleurs de fonds nous commandent des spectacles sur un coup de tteparce qu'ils trouvent ce moyen sduisant et original, sans que celarponde une relle stratgie. On joue la pice trois ou quatre fois, et onn'en parle plus. C'est vraiment dommage. Si l'on veut avoir des rsultats(prise de conscience des problmes, amorce de changement de compor-tement), il faut passer et repasser dans les villages, dans les quartiers.A moins de cent reprsentations, notre travail ne peut tre significatif.

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    mercredi 29 septembre

    10h00 | Mdiathque | ConteMamby Tour (voir page 16)

    (spectacle tout public)

    14h30 | Bourse du Travail | MarionnettesYaya Coulibaly (voir page 15)

    (spectacle tout public)

    16h00 | Foyer du thtre (voir page 16) | Lheure du th

    17h00 | Muse de Cahors Henri-Martin (voir page 16) | Parcours anim

    18h00 | Centre Gnyer (voir page 16) | Musique sous les arbres

    18h00 | Cinma lABC (voir pages 12-13) | Cinma

    18h30 | Librairie Calligramme | Lectures, signatures d'ouvragesAvec Moussa Konat

    Moussa Konat est n en 1951 Kita (Mali). Etudes de lettres modernes lE.N.S de Bamako. Premier roman Le Prix de l'me en 1981. Quand MassaMakan Diabat meurt en 1988, Moussa Konat est dsormais considr commele meilleur reprsentant de la littrature de son pays.

    Fondateur des ditions du Figuier et co-directeur du festival EtonnantsVoyageurs de Bamako. Auteur de Une aube incertaine (PrsenceAfricaine), Chronique dune journe de rpression (lHarmattan), Fils duChaos (lHarmattan), LAssassin du Banon (Gallimard), Un appel denuit (thtre Lansan). (voir aussi page 36, caf littraire)

    Ce moment de rencontre avec un crivain est ddi Claude Detourbe. A lamides livres et frre des potes, un salut pour lternit. J. S.

    la Librairie propose un choix de livres et de disques

    exposition du 28 septembre fin octobre : Dogons, gens de la falaise , photographies de dAgns Pataux,

    vernissage et signature du livre le jeudi 30 septembre 18h30

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    mercredi 29 septembre

    20h30 | Thtre | Thtre Le Fils du Chaos | Cie Les Inachevs | autour de luvre de Moussa KonatLuvre de Moussa Konat sert de fondement y compris jusquau titre du spec-tacle ce spectacle o se rpondent textes de lauteur, voix et musique. Oui, filsde chaos nous sommes, aussi bien que descendance lgitime de lhumanit, puisquesi nous sommes filles et fils de quelquun nous maintenons galement en nous, parle fait mme dexister, lorigine et lavenir du monde. De cette uvre dun crivainet dramaturge surgit lunivers singulier dun parcours individuel qui en appelle dansle mme mouvement la terre entire : force dune uvre et force des formes !

    22h30 | Auditorium | Musique, jazz-rock africainGroupe Djeni

    Aprs la sortie de son premier album Jarabi en 2001, Djnba Diakit diteDjeni a provoqu un sisme dans le paysage musical malien. Elle tire son ins-piration des rythmes wassoulou et clbre lalliance entre tradition et modernit.Une grande jeune voix du Mali daujourdhui ! Un talent inn.. ont dit lesmusiciens de Bamako.

    A partir de 23h00 | Fin de soire

    Dousil | Musique et contes Carte blanche Boubacar Keita

    Dans ce haut lieu du bon vivre (et bon manger et bon boire) cadurcien, trans-form pour l'occasion en Bar Mots, le comdien et conteur Boubakar Ketainvite un voyage dans la culture et la philosophie mandingues, travers lescontes appris lombre des grands baobabs et autour des feux de veilles.

    Duplex | Musique, rock africainLes Go de Koteba (voir page 33)

    Eden Caf | Musique, traditionnelleGroupe Snoufo (voir page 25)

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    instruments de musiquele balafonXylophone compos d'un chssis bas sur lequel sont paralllement dispo-ses des lames de bois de longueurs dcroissantes. Chacune a son proprersonateur pourvu de membranes qui vibrent lors de la frappe sur leslames et en colorent le son. L'tendue musicale de l'instrument est d'en-viron trois octaves.

    Le musicien joue avec deux baguettes entoures de caoutchouc auxextrmits et porte souvent des bracelets de grelots en fer aux poignets.Cest l'instrument caractristique de la musique des Senufo.

    le ngniEspce de luth, instrument mlodique d'origine peul. Il tait fait d'uneseule corde au dpart pour distraire les bergers au cours de leur prome-nade avec les troupeaux. Petit petit, le n'gni connatra une volutionavec les griots malink qui l'ont transform en un instrument quatrecordes pour qu'il soit plus agrable, d'o l'appellation de luth de griots .

    le djembTambour peau dont la forme en calice rappelle celle du mortier piler.Sculpt en une seule pice, il est constitu d'un pied vid dont lacavit communique avec une caisse de rsonnance. Sa taille est variable,gnralement de 50 60 cm de hauteur et de 30 40 cm de diamtre.Sa partie suprieure est recouverte d'une membrane en peau de chvre.Le systme de tension est ralis grce un tressage de cordes en nylonet la peau est maintenue l'aide de trois cerclages mtalliques.Le djemb peut avoir des oreilles autour de la partie en peau de chvre.Ces oreilles en mtal sont munies de petits anneaux en fer que le joueurde djemb sollicite de temps en temps lorsquil joue.

    Le djemb est fabriqu avec du cuir et surtout du bois. Et pas n'importequel bois. Un travail de qualit exige des bois tirs des arbres comme lelingu, dougoura, djala (cacdrat), gulen, sounsoun.Toutes des essencesprcieuses, exposes et de plus en plus rares. Elles sont aujourd'hui trsmenaces cause de l'augmentation de la production du djemb enfonction de la trs forte demande internationale. Le ravitaillement dessculpteurs de bois de djemb est une juteuse source de revenus. Ce quifavorise une coupe sauvage des essences vgtales concernes.

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    la kora ou harpe-luthCordophone du monde mandingue 21 cordes, dont l'on retrouve lespremires traces ds la fin du XVe sicle en Afrique sahlienne.

    L'instrument est constitu d'une calebasse, caisse de rsonance surlaquelle est fix un manche central cylindrique en bois de santal ou enacajou. Les 21 cordes de nylon sont rparties en deux ranges paralllessur un chevalet perpendiculaire la table d'harmonie en peau de vache.

    Deux baguettes situes de part et d'autre du manche permettent aumusicien de tenir l'instrument dont les cordes sont joues avec le pouceet l'index de chaque main. Un trou, jouant le mme rle que l'ouie du vio-lon est perc dans la caisse de rsonance souvent dcore de petits clousou de tatouages.. Des sonnailles fixes l'extrmit du bois auquel sontattaches les cordes, prcisent le timbre.

    Le rpertoire de la kora est en plein essor car il sert de source d'inspiration des musiciens contemporains clbres qui crent sans cesse de nouvellespices musicales. La kora peut tre joue seule ou associe d'autres instruments tel que le xylophone ou balafon, la guitare, le djemb, etc.Au Mali, la kora est surtout joue par les griots.

    le ntamaPetit tambour deux peaux tendues par des cordelettes sur un corpscylindrique en bois largement entaill en son milieu et qu'on appellecommunment tambour aisselles .

    le njarkaPetit violon tendu de peau une corde qui permet de trs grandes varia-tions de rythme et rclame de lartiste une poustouflante virtuosit.

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    jeudi 30 septembre

    10h00 et 14h30 | Bourse du Travail | MarionnettesYaya Coulibaly (voir page 15)

    (spectacle scolaire)

    10h00 | Mdiathque | ConteMamby Tour (voir page 16)

    (spectacle scolaire)

    16h00 | Foyer du Thtre (voir page 16) | Lheure du th

    17h00 | Muse de Cahors Henri-Martin (voir page 16) | Parcours anim

    18h00 | Centre Gnyer (voir page 16) | Musique sous les arbres

    18h00 | Cinma lABC (voir pages 12-13) | Cinma

    20h30 | Caviole | Danse africaine contemporaineJeune Ballet d Afrique Noire (de lEnsemble Koteba)

    Ce trio fminin jeune et plein de vitalit (Rocklya Kon, Maat Keita et HamidaBanjoura) a constitu le Jeune Ballet dAfrique . Il compose des chorgra-phies originales nourries de lhritage africain et dans lesquelles les influencesdes grands courants de la danse contemporaine impriment leur marque. Ces cho-rgraphies sont caractristiques de lensemble Kotba, racines et modernitmles, chauffes par des percussions de feu !

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    jeudi 30 septembre

    22h30 | Auditorium | Musique traditionnelleSouleymane Ouattara et le groupe Senoufo

    Souleymane Ouattara est un pur produit de la culture snoufo. Balafoniste parexcellence, il a particip la biennale artistique et culturelle du Mali. De 1974 1980, il a accompagn des artistes comme Nahawa Doumbia. Il a particip des crations thtrales comme le retour de Bougounir, Sgou fasa etc.

    Aujourdhui Souleymane entame une carrire avec le groupe snoufo. En colla-boration (novembre 2003) avec Cheick Tidiane Seck Bamako, il signe une pre-mire cration qui sest rvle un coup de matre.

    A partir de 23h00 | Fin de soire

    Dousil | Musique, contesBoubacar Keita (voir page 21)

    Duplex | Musique, rock reggaeDjango Cras

    N en 1996, ce groupe est compos au dpart de musiciens qui se sont rencon-trs sur les bancs de lINA (Institut National des Arts de Bamako). Composaujourdhui de Django Sissoko, auteur compositeur (guitare, voix, calebasse,Kora), dAdma Ciss (calebasse, guitare, chur) et de Moussa Keta ditTopcoeur (guitare, mandoline, chur), Django Creas se produit dans de nom-breux maquis et clubs de Bamako, proposant une musique de blues et de bal-lades, o la cration rythmique vive oriente la grande posie des textes vers desthmes de libert et de fraternit. Des moments trs frais et trs rythms !

    Conti | Musique, rock africainles Go de Koteba (voir page 24)

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    Soulmane Koli nous devons aller chercher la noblesse de notre langue Sappuyant sur une exprience de vie peu banale, le metteur en scne deCocody Johnny prne une approche linguistique totalement dcom-plexe. Dans la tradition malienne, le Kotba qui mle musique, danseet thtre peint le quotidien et les travers sociaux avec humour et dri-sion. Le Kotba bambara est un espace privilgi de prise de parole etdexpression. En fondant lensemble Kotba dAbidjan en 1974, j'ai choiside faire fructifier lhritage de cette tradition malienne en mme tempsque le reflet de la nouvelle ville africaine, lieu de confrontation des cul-tures ethniques et rgionale. Depuis sa cration, lensemble KotbadAbidjan sest impos comme un nouveau thtre du corps et du son,sinspirant du patrimoine culturel africain pour en faire uvre de cra-tion contemporaine .

    Avec cette certitude bien ancre, celle de vivre un moment historique qui voit en Afrique lmergence de cultures nouvelles et plurielles : Le monde change. La langue volue. Lun et lautre sont lis. Aussi inti-mement que les motions le sont avec les mots . Des changes gali-taires qui se font la tte haute. De la culture quitable dont lun dessocles pourrait tre la diversit et la richesse de la francophonie.Entre une culture et une autre, il existe cette promiscuit linguistiqueplus sensuelle que collante . Le thtre sest empar dune langue vhi-culaire. Et au-del de cette langue sont nes de nouvelles formes dex-pression. Pour autant, jestime que toute cration contemporaine doitporter en elle les bases dune expression patrimoniale.

    Et cette remarque est dautant plus justifie quune acclration histo-rique, fruit dun cosmopolitisme inluctable, touche Abidjan, la NewYork africaine . Nous nous battons pour quil ny ait pas de franco-phonie de la priphrie. Nous donnons cette langue nos propres lettresde noblesse qui sont le fruit de la diversit et de sa richesse .Lapproche de Souleymane Koly se veut totalement dcomplexe. Nous nous ouvrons vers lextrieur tout en sachant do nous venons. Ralisation de la quadrature du cercle.

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    vendredi 1er octobre

    10h00 et 14h30 | Bourse du Travail | MarionnettesYaya Coulibaly (voir page 15)

    (spectacle scolaire)

    16h00 | Foyer du thtre (voir page 16) | Lheure du th

    17h00 | Muse de Cahors Henri-Martin | Lecture-performanceCarnets dAfrique de Miquel Barcel

    Cet endroit doit tre un des pires au monde o faire de la peinture, crit l'artistemajorquin chou sur les hauteurs de son rocher Gogoli, au Mali, o les Dogonslui ont construit maison et atelier. Pourtant, c'est cette Afrique pre et barbarequil aspire. C'est l qu'il peut se colleter avec la vie, donc son art, dans toute sabrutalit, toute sa vigueur. Il y a beaucoup de poussire et des mouches grandescomme des pigeons, des moustiques, et toutes les maladies du monde, et la morttout le temps.Si je prends un pinceau, a doit tre justifiable.Et pudique.Que faire?Le Nant, les trous, les coupures, les craquelures, les tranches...

    Ces notes parses qui courent de 1988 2000, du plus prosaque la fulgurancepotique (Le monde qui dgouline vers le ciel, sang, poussire et soleil), clai-rent formidablement le travail de cration de Barcel. La ncessit, l'nergie. Onle voit acharn vivre, acharn crer, aux prises avec le cru de la vie.

    C'est ce corps corps avec la matire qu'organise en vnement thtralSbastien Bournac (Cie Tabula rasa) dans un environnement photographique deJean-Marie Del Moral (voir page 11), avec les voix et les danses des jeunes gensdogons qui lancent obstinment leurs appels aux esprits des morts. (voir page 16)

    18h00 | Centre Gnyer (voir page 16) | Musique sous les arbres

    18h00 | Cinma lABC (voir pages 12-13) | Cinma

    18h30 | Thtre | ConfrenceLe pays dogon et ses masques

    Confrence anime par Monsieur Alain Bilot, membre de la Socit desAfricanistes, grand voyageur et collectionneur.

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    vendredi 1er octobre

    20h30 | Cour Caviole | Comdie MusicaleCocody Johnny - Opra Urbain

    Par le groupe Kotba - Direction Souleymane Koly - 20 acteurs, chanteurs etdanseurs.

    Lensemble Kotba donne ici une (tragi)comdie musicale en reprenant la formedu Kotba : dramaturgie typiquement malienne faite de danse, de thtre etde musique, tonalit humoristique et forte teneur en critique sociale. On esttrs blagueur sur le plateau, et on parle franais, le malk et la bt !

    Cest lhistoire ordinaire, en danse et en chants, dune petite communaut dunquartier pauvre dAbidjan, o hommes et femmes luttent quotidiennement pourvivre. Problmatique universelle !

    Pice trs gaie interprte avec une peu banale combinaison de dcontraction etdnergie maximales, donnant en arrire plan une image forte de la socit : pr-sence et violence de la corruption, humiliation de la femme, pauvret gnralise.

    Un extraordinaire spectacle, certainement un des moments les plus forts duFestival.

    Avec le soutien de lAgence Intergourvernementale de la Francophonie

    La Presse en a parl :

    LEnsemble Kotba de Cte dIvoire a ouvert les Mtores de Douai avec une tragi-comdie musicale Cocody Johnny : une occasion pour mieux connatre la vitalit etla pauvret du thtre de lAfrique de lOuest.

    La pice donne en arrire plan une image forte de la socit : prsence et violence dela corruption humiliation de la femme pauvret gnralise.

    Autour de ce personnage, symbole de lAfrique contemporaine, se joue le sort du conti-nent. Le pouvoir de largent, le poids de la tradition, des croyances, le chmage, le clien-tlisme, la place des hommes et celle des porteuses de pagnes et de soutiens-gorge ,ces mres et ces pouses, qui portent lespoir et la modernit du pays. Et puis la vio-lence, les gangs qui pourrissent les villes et la mort, pilogue douloureux de la pice.Tristement actuelle, cette Afrique-l nen est pas moins vivante. Drle et pathtique.Insouciante et lucide.

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    vendredi 1er octobre

    22h30 | Auditorium | Danse contemporaine Garibouts | Cie Yan Ni Y en partenariat avec la Cie Too Couleurs

    Chorgraphie de Abdramane Diabat dit Tosh Avec : Sraphin Lemoine,Kamadou Sidibe, Bazoumana Kouyat, danseurs.

    Les Garibouts , ce sont les lves des coles coraniques que les maraboutsenvoient mendier dans les rues. Enfants souvent livrs eux-mmes, sans struc-tures ni repres, aisment manipulables, enfants des rues, enfants-soldats sacrifis.

    Labandon des rites de passage, des initiations qui permettaient la transmissionde la culture, des mythes fondateurs et des croyances, des valeurs morales etcyniques, cest ce vide que rencontrent quotidiennement les familles africaines.Lenfant est devenu une valeur marchande, exploit, forc travailler, mendier, se prostituer violent, drogu Et travers lenfance, cest lhumanit toutentire qui crie, sgare et sautodtruit.

    Avec le soutien de lAgence Intergourvernementale de la Francophonie

    A partir de 23h00 | Fin de soire

    Dousil | Musique, contesCarte blanche Boubacar Keita (voir page 21)

    Duplex | Musique, rock africainMinata Kouyat

    Natre dans une famille Kouyat ne fait pas forcement dun enfant un artiste, etles rvlations ne manquent plus pour la trs admire musique malienne.Et parmi celles qui sont promises une belle carrire, il y a Minata Kouyat : untalent rel et un savoir-faire dj trs affirm que l'on peut vite dceler dans sonpremier album de huit titres o parlent des griots, de leur rle dans la commu-naut et dans la socit. Sa beaut vocale y est trs perceptible avec un arran-gement qui fait la part belle aux jeunes branchs.

    Dabord sous la protection de sa tante Mme Kouyat Amy Diabat, elle rejointensuite l'ensemble la diva de Badougou-Djoliba, Amy Kota, dont elle a pouslun des fils.

    Conti | Musique, rock reggaeDgango Cras (voir page 25)

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    les marionnettes Au Mali, le Thtre de Marionnettes est troitement li, dans son origine,au sacr et associ aux rituels. Il est souvent prsent lors des manifesta-tions et des ftes; il appartient un groupe, aux femmes et aux hommesqui le constituent, il leur permet daccder la connaissance, dintgrerle mcanisme des institutions collectives et de procder au rexamen critique des croyances et des valeurs de la communaut.

    Linvention de formes nouvelles, la transformation des anciennes par lem-prunt slectif ou le tissage de formes venant dautres traditions rpondent une stratgie permanente de lart de la marionnette. Cette aptitude lemprunt et linnovation est une des caractristiques les plus importantesde cette forme dexpression thtrale. Elle a permis aux troupes villageoisesde crer de nombreux numros dune gnration lautre et dune saison lautre, et des artistes de se constituer en troupes professionnelles.

    les griotsAu Mali, plus que partout ailleurs dans l'Ouest africain, la parole est reste un art, car, expression d'une civilisation, elle demeure l'apanage de ceux qui, de gnration en gnration, se transmettent l'histoire et la culture malienne.

    Les griots sont les matres de la parole et de la tradition orale et musi-cale. Ces griots ou jlis portent des noms de famille comme Kouyat,Diabat, et mme Tounkouda. Ainsi dpositaires de la mmoire despeuples, les griots de souche appartiennent une caste professionnelleaussi vieille que la socit malienne elle-mme. De pre en fils, de mreen fille, ils parlent, chantent, jouent de la musique, retracent l'histoiremillnaire qu'ils ont reue de leurs aeux et la compltent par des vne-ments qu'eux-mmes ont vcus ou vivent.

    Quand un griot parle ou chante, tout le monde se tait, pour apprendre de sa bouche, car son art ne se limite pas sa science de l'histoire.Il manie magistralement mots et allgories, silences et rythmes, habillantses narrations de contes et lgendes, faisant intervenir son imaginationafin d'veiller, voire de menacer lorsque sa mlope se transforme sou-dain en un feu roulant de mots aussi soutenu que les sons du tam-tam.

    Amy Kota, Kandia Kouyat, Babani Kon ou Nan Diabat sont lesgrandes vedettes de la musique griotte.

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    samedi 2 octobre

    10h00 | Mdiathque | Conte Hamadoun Tandina (voir page 16)

    (spectacle tout public)

    10h30 | Eden Caf | Apro-palabreIntervenants sous rserve : Gervais Copp ethnologue, Youssouf Tata Ciss his-torien et crivain et Soulemane Koly, metteur en scne. Dbat anim par unjournaliste de Mdialot, le club de la presse lotoise.

    L'assistance humanitaire, bonne conscience de l'Occident ? Politique, conomie,culture, langue..., pas un domaine qui n'ait chapp ou n'chappe encore l' aide occidentale. De la colonisation la mondialisation, de la "mission civi-lisatrice" la (d)rgulation commerciale, une palabre pour (se) demandero va l'Afrique, avec qui et comment Apportez vos questions, vos exp-riences

    14h30 | Bourse du Travail | MarionnettesYaya Coulibaly (voir page 15)

    (spectacle tout public)

    15h00 lABC | 15h00 et 18h00 au Quercy (voir pages 12-13) | Cinma

    16h00 | Foyer du thtre (voir page 16) | Lheure du th

    17h00 | Muse de Cahors Henri-Martin | Lecture-performanceCarnets dAfrique (voir page 27)

    18h00 | Centre Gnyer (voir page 16) | Musique sous les arbres

    18h00 | Office du Tourisme et 18h30 | Caviole | Rencontre-dbatVisite commente des deux expositions photographiques maliennes avecErika Nimis Youssouf Sogodogo. Echange avec le public. (voir page 10)

    En collaboration avec lAssociation Donner voir

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    samedi 2 octobre

    20h30 | Cour Caviole | Musique griotte, traditionnelle contemporaineAmy Kota

    Amy Kota est ne Djoliba la veille des indpendances africaines, au dbutdes annes cinquante, dans le Mand profond, au bord du fleuve Niger. Sa mrevient de Kirima, haut lieu de la clbre bataille de Soundiata Kata contreSoumangourou Kant au treizime sicle. De ses pures origines maliennes, elleest fire, et gardera toujours des liens troits avec Djoliba.

    Amy est rvle en 1976, loccasion dun concours de chant organis au Maliafin de recruter les meilleures voix et chroniqueurs des taricks (histoires) pourlEnsemble Instrumental du Mali. Cest le dbut dune carrire fulgurante et tou-jours confirme.

    A 17 ans, elle intgre le trs clbre et glorieux Ensemble Instrumental Nationaldu Mali, avec lequel elle fait de grandes tournes et dcouvre les plus grandesscnes du monde. En 1977, au festival des Arts Ngres Lagos (Nigeria), ellese fait remarquer aux cts des grandes voix dAfrique, entre autres celle deKouyat Sory Kandia de Guine, ce qui la pousse, ds son retour au Mali, quit-ter lEnsemble Instrumental National du Mali pour une carrire solo.

    Outre sa voix mlodieuse jusqu la stridence, son extraordinaire transmission delhistoire, Amy est galement admire pour la qualit de ses compositions. Ellepuise son inspiration dans la tradition quelle enrichit au contact de la moder-nit : lorsque jai tent lorchestration moderne par des apports de sons nou-veaux, jai craint de perdre mes fans les plus gs, mais ils ont t les premiers mencourager , dit-elle.

    Amy Kota est bien La Diva de la musique malienne, La Sublime.

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    samedi 2 octobre

    22h30 | Docks | Musique, rock africainLes Go de Kotba

    Le groupe musical, Les Go de Kotba, est constitu de musiciens dj confirmsvenus de disciplines et horizons divers qui dveloppent un genre musical original, la confluence des origines ethniques des rythmes et des sonorits des instru-ments amplifis. Les concerts du groupe Les Go sont des moments privilgis,lorsque le patrimoine culturel africain sinscrit de plain-pied dans la crationcontemporaine.

    A partir de 23h00 | Fin de soire

    Pub Le Bureau | Musique, rock africain Groupe Djnie (voir page 21)

    Dclic | Musique, rock reggaeDgango Cras (voir page 25)

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    La littrature malienne est essentiellement d'expression franaise.Elle est ne dans l'effervescence politique qui a prcd les indpen-dances.Tout d'abord potique (car inspire par le courant littraire de langritude avec des thmes nettement anticolonialistes), elle devient unecriture de restitution et de dfense des valeurs traditionnelles ances-trales. Fily Dabo Sissoko et Massa Makan Diabat se font tous deux ledevoir de faire connatre les traditions maliennes peul et mandingue.Hampat B va garder cette criture dans toute son uvre mme roma-nesque. Dautres romanciers, plus nombreux, critiquent durement cettesocit traditionnelle et son immobilisme. Dj en 1968 Le devoir de violence trace la ligne critique. Celle-ci sera continue. Le prix de l'me de Moussa Konat ou Toiles d'araignes d'Ibrahima Ly montrent un milieu traditionnel touffant et critiquent les travers de la socit actuelle, qui continue de se rclamer du pass.

    Le devoir de violence roman, de Yambo Ouologuem Nos yeux boivent l'clat du soleil, et, vaincus, s'tonnent de pleurer,Maschallah ! oua bismillah ! Un rcit de l'aventure sanglante de langraille - honte aux hommes de rien ! - tiendrait aisment dans la moitide ce sicle ; mais la vritable histoire des Ngres commence beaucoup,beaucoup plus tt, avec les Safs, en l'an 1202 de notre re, dans l'empireafricain de Nakem, au sud du Fezzan, bien aprs les conqutes d'Okka benNafi el Fitri

    Voil comment commence ce roman flamboyant et atypique. Censur enFrance depuis plus de trente ans, tudi dans le monde entier, briseur detabous, uvre puissante et unique, un roman culte du continent africain.

    Vaste saga historique, il retrace, depuis le XIIIe sicle, la geste des Safs,conqurants et matres du mythique empire Nakem.

    Fabuleux prosateur de tous les excs et de tous les crimes,YamboOuologuem dit les complexits de l'Histoire de l'Afrique, o l'esclavage et la colonisation sont mme antrieurs l'arrive des Europens qui nefirent peut-tre que reprendre leur compte et en l'amplifiant dramati-quement un systme fou qui existait dj. Le devoir de violence a reule Prix Renaudot en 1968.

    Yambo Ouloguem est n en 1940 au Mali. Il est licenci de philosophie,de lettres et diplm d'Etudes suprieures d'anglais. Du mme auteur Lettre la France ngre (1969).

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    Amadou Hampte BAmadou Hampt B est pass la postrit bien avant sa disparition en1991, grce la clbre boutade que lui inspira la tradition orale afri-caine et qu'on peut lui appliquer pour toujours : En Afrique, chaquevieillard qui meurt est une bibliothque qui brle .

    Ce peul n en 1901 dans les falaises de Badiangara en plein pays dogon et qui termina sa longue carrire comme Ambassadeur du Mali en Cted'Ivoire et membre du Conseil Excutif de l'UNESCO (1962-1971), se dfi-nissait lui-mme comme traditionaliste avant tout et homme d'oralit .

    Traditionaliste, certes,Amadou Hampt B fut surtout un homme d'uneextraordinaire rudition,dont les textes, quoique impressionnants,ne donnentqu'une image de la profondeur de la pense. Initi trs tt aux prceptes del'Islam et sans jamais tre coup de la source peule,grce des matresconfirms et riches de cultures de peuples voisins,Amadou Hampt B taitdevenu une rfrence mondiale en matire de tradition orale au Mali.

    L'cole franaise, la langue franaise donc, ne fut qu'un moyen. Elle per-mit celui qu'on nomme le sage de Bandiagara d'obir l'ordre scu-laire de la tradition orale en transmettant aux gnrations futures ce qued'autres avant lui avaient su garder. Conscient que le vieillard (manus-crit) n'existe qu'en un seul exemplaire , Amadou Hampt B, grce l'criture, enlve l'oralit la fragilit qu'elle affiche face au gouffre sansfond du temps.

    bibliographie :Romans : L'empire Peul du Massina (1955) - Thierno Bokar, Le sage deBandiagara (1957) - Koumen, textes initiatiques des pasteurs peuls(1961) - Kaydara, rcit initiatique peul (1969) - L'trange destin deWangrin (1973), Grand prix littraire de l'Afrique noire - Vie et enseigne-ment de Tierno Bokar, le sage de Bandiagara (1980).

    Contes : Kaydara : conte initiatique peul (1943) - L'clat de la grandetoile : conte initiatique peul (1976) - Petit Bodel (1977).

    Essais : Les religions traditionnelles africaines (1972) - Aspects de lacivilisation africaine (1972) - Jsus vu par un musulman (1976).

    Mmoires :Amkoullel, lenfant peul (Tome 1) - Oui mon commanant (Tome 2).

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    le coton, la mode et la mondialisation Le Mali a tout pour russir sa perce dans le textile : une mode dynamiqueet une matire premire abondante. Ce pays enclav est le premier produc-teur africain de coton.Trois millions de personnes vivent de la culture de lor blanc sur les dix millions que compte le pays, un des plus pauvresdAfrique.

    Mais le Mali transforme peine un pour cent de sa production pour n'exporter que du coton fibre. Les cours ont atteint, en 2002, leur plus basniveau depuis trente ans du fait des subventions amricaines leurs pro-ducteurs. Alors quils sont peine vingt cinq mille, les producteurs amri-cains touchent prs de quatre milliards de dollars de subventions. Grce ce dumping, ils sont les premiers producteurs mondiaux de coton.

    Un forum social a t organis dbut mars 2004 Bamako sur le thmede la dfense de la Culture du coton. Accompagn de dfils de mode,ce colloque visait dmontrer que lAfrique pouvait devenir une terre deproduction textile et non plus rester simple fournisseur de matire pre-mire prix brads. Les boubous basins, si priss des Maliennes,sont fabriqus en Europe. Seule la teinture est ralise Bamako.

    Si la mode malienne s'adresse pour le moment essentiellement une litelocale qui s'est dtourne des grandes marques europennes, elle le doitaussi la dvaluation du franc CFA qui a perdu la moiti de sa valeur parrapport au franc franais. Les produits occidentaux sont devenus du coupinabordables et les stylistes maliens ont trouv l des dbouchs qui onten retour donn un coup d'acclrateur aux comptences.

    La mode la plus fertile du continent spanouit donc Bamako, nouvellecapitale de llgance. En puisant aux sources de la culture dogon oupeule, les stylistes du Mali russissent crer des modles trs originauxqui sduisent les amateurs dauthenticit bien au-del de lAfrique.

    Cette nouvelle gnration de stylistes ayant pour rfrence un mode devie urbain, revendique haut et fort son appartenance au 20e sicle et une Afrique contemporaine, loppos du conventionnel et des clichsdune Afrique immuable et complaisante. Avec pour seul mot dordre Soyez vous-mme . Installs Bamako, Paris, Londres ou ailleurs, cescrateurs ont un point commun : le dsir dappartenir la mme commu-naut de destin et de culture.

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    dimanche 3 octobre 11h00 | Mdiathque | Caf littraireavec Moussa Konat (crivain-diteur)

    De tous les crivains (contemporains) maliens, Moussa Konat semble tre le seul vouloir vivre de sa plume. En effet, pour mieux se consacrer l'criture, MoussaKonat, alors professeur de franais au Lyce, n'hsite pas abandonner la fonc-tion publique malienne. Comment est-il possible de vivre comme crivain auMali ? En 1997, Moussa Konat cre les ditions Le Figuier , devenant ainsile premier crivain diteur du Mali.

    A travers la lecture de ses uvres et son exprience d'diteur, une occasion dese demander o va la littrature d'Afrique de l'Ouest.

    15h30 | Bourse du Travail | MarionnettesYaya Coulibaly (voir page 15)

    (spectacle tout public)

    17h00 | Auditorium | Danse contemporaine Garibouts | Cie Yan Ni Y en partenariat avec la Cie Too Couleurs (voir page 29)

    18h00 | Cinma lABC (voir pages 12-13) | Cinma

    19h30 | Espace Valentr | Dner de clture, musique et modeLe Festival ferme son rideau avec le repas de clture. Moment de convivialitet occasion d'apprcier une dernire fois ces artistes qui nous ont combls. Auprogramme de cette soire : le Groupe Snoufo (voir page 25), La SublimeAmy Kota (voir page 32) et le dfil de mode sur les crations de MustaphaDiawara Diawousse.

    Cest lge de 17 ans que DIAWOUSSE a embrass la couture et le stylisme.Il dcroche un diplme lAcadmie Internationale de Coupe et de Couture deParis. Elve et le proche collaborateur de Chris Seydou (grand styliste maliendes annes 80 et 90) cet artiste de gnie est devenu lun des stylistes les pluscratifs et les plus en vue de Bamako.

    Pour finir la soire, un grand bal avec le King Baba Salah.Le dfil de mode a t organis avec la participation de lAPDF (Association pour la Protection et la Dfense des Femmes) Mali.

    participation la soire 25 euros. Renseignements et inscriptions uniquement auprs du stand des bnvoles situ au niveau de la Mairie.

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    march des artisans lassociation les Amis des Visages Francophones Variant normment dune ethnie lautre, lArtisanat est sans doute lun desmoyens dexpression les plus anciens dune culture. En plus des potentialitsconomiques que lartisanat offre aujourdhui au Mali, cest aussi un messageculturel qui est vhicul par ses produits.

    mardi samedi | 10h00 19h00 | Autour de la Mairie

    Teinture de Bogolans (Moussa Diabate)Le bogolan, technique traditionnelle de teinture entirement vgtale, orne lestissus de signes symboliques (idogrammes) ou dessins destins personnaliseret diffrencier leur utilisation : ocre sombre ou marron pour les chasseurs ;pagne en bleu fonc, presque noir sans motifs ; habits de crmonie dcors demotifs gomtriques.

    Avec lassistance de Moussa Diabat, vous allez apprendre tremper les tissusdans une dcoction de ngalama (feuilles et eau) pour ensuite crer vos propresmotifs en traant le tissu avec la terre riche en oxyde de fer.

    Teinture des tissus (Mamona Coulibaly) La teinture chimique est plus couramment utilise au Mali depuis 1950 : les tis-sus Bazin imports des pays trangers (Chine, Allemagne ..) connaissent un telsuccs quils remplacent les textiles traditionnels, teints naturellement.

    Vous exprimenterez avec Mamona Coulibaly les diffrentes faons de la tein-ture et crerez vous-mmes des motifs sur le bazin.

    Artisanat Touareg (Ibrahim Dicko et son groupe de musiciens/artisans :bijouterie, maroquinerie, tissus)

    Loin du folklore, l'artisanat tient une place importante dans la socit touareg. Cesont les mlem (forgerons), qui travaillent indiffremment le bois et le cuir ou bienle fer et les bijoux et qui servent aussi de musiciens. Les femmes se consacrentexclusivement au travail du cuir (portefeuilles suspendre autour du cou, boitesmagiques destines contenir fards, parfums, poudres-remdes, bijoux, etc.).

    Travail des bijoux (Amadou) et du bronze (Kabor)La dextrit et la crativit des artisans bijoutiers maliens est proprement stu-pfiante : argent, or, bronze, sans oublier les clbres cauris utiliss jadis commemonnaie, ces articles raviront les amateurs dune joaillerie originale.

    des stages sont organiss auprs de ces artisansrenseignements auprs de lAssociation 06 14 31 28 71

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    march des artisans

    mardi samedi | 10h00 19h00 | Parvis de la Mairie Thierno Diallo, peintre et sculpteur

    N Bamako en 1968, cet artiste autodidacte a travaill Wara CommunicationInternational comme crateur avant de crer son propre atelier Crapub en1989.

    En mars 1999 au Centre Culturel Franais (CCF) de Bamako, il fait dcouvrirson trange univers lors de sa premire exposition personnelle avec trentetableaux en worolan (jus de cola) dont il est le crateur de la technique, etdix pices de sculpture sur bois.

    Il a un profond respect pour la nature. C'est pourquoi, il n'utilise pour ses sculp-tures que du bois mort et des morceaux d'arbres ayant dj t endommags parles intempries et rods par la scheresse. On pourra admirer une Installationautour des techniques traditionnelles du mand (Afrique de lOuest) de tissagedes cotonnades une exposition-vente de sculptures (les pilous magiques Totems dogons) et des modelages de terre cuite (cosmogonie dogon) et des cra-tions de vtements teints selon la technique du worolan (Woro en bamanan veutdire cola (la cola est rduite en poudre et mise en fermentation pendantquelques jours. Le contraste obtenu varie selon la dure de la fermentation).

    un stage avec Thierno Diallo sera organis par lAssociation : sculpture surbois (totems dogons) et poterie cuite (cosmogonie dogon) 06 14 31 28 71

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    la gastronomieDcouvrir un pays, cest galement dcouvrir sa gastronomie !

    Si le Mali nest pas un pays de haute gastronomie (comme peuvent ltrele Liban ou le Vietnam), la cuisine malienne existe quand mme !Riche en couleurs, en odeurs et en gots, parfume et pice, elle estfaite autour de deux aliments de base que sont le riz et le mil ; seuls lesaccompagnements (sauces, lgumes, pices, viandes, poissons) varient enfonction des repas et bien sr, il y a autant de spcialits que de rgionsou dethnies. Plats raffins qui restent simples dans leur prparation,souvent mijots pendant de nombreuses heures, ils demandent une pr-sence continue aux fourneaux.

    Au-del des usages locaux, la cuisine malienne s'est enrichie des traditionsculinaires ouest-africaines : Le tieboudien (riz au poisson) et le pouletyassa (sauce citron accompagne de tomates, piment et oignons), le pois-son brais, l'atik (semoule de mas) et l'alloko (banane frite) ivoiriens.

    Les maliens mangent peu de fruits et de lgumes tout simplement parce quelaridit du climat nen permet la culture que sur une petite partie du terri-toire. Nanmoins pendant et aprs la saison des pluies (lhivernage, qui varieselon les rgions entre juillet et dcembre), on trouve sur les marchs fruits(mangues, bananes, pastques) et lgumes (tomates, carottes, oignons).

    On trouvera donc Cahors, sur les places et sur le march, le fakou-ou, platde riz accompagn de viande de mouton et dune sauce aux herbes, lemaff, riz accompagn dune sauce base de viande ou poisson sch et delgumes (citrouille, tomates oignons), et de beurre de cacahutes,(que lonappelle au Mali pte darachide), le riz au gras, base de viande de moutonet lgumes varis, le couscous sarakoll (semoule et pte de gombo avectomates et pte darachide). Ne vous privez pas, gotez tout !

    Les Maliens, musulmans, ne sont pas de grands consommateurs d'alcool.En dehors de l'eau qui reste la boisson principale, les boissons les plusconsommes sont le lait caill, (le dgu) le jus de fruits locaux ou dolo,bire base de mil.

    Petite particularit : au Mali on se sert et on mange toujours avec sesdoigts. Un bol d'eau est dispos sur la table afin que chacun puisse se laverles mains avant de piocher dans l'assiette. De plus, on ne mange jamaisavec la main gauche (qui reprsente le mal dans la religion musulmane).

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    gastronomie

    Stand de restauration rapideTous les jours autour de la Mairie, dans la rue Joffre, devant la Cathdrale etsous la verrire des Halles, des points de restauration rapide vous proposerontdes plats typiques emporter ou dguster pour donner le got et la saveur dupays.

    Semaine gastronomique malienneDes chefs maliens seront galement installs dans des restaurants cadurciens(lEden Caf, la Chartreuse*, le Carp-Diem, Ct Sud et lhtel restaurant dela Paix), pour vous proposer des menus spcifiques tout au long du festival, midiet soir.

    * une soire spciale musico-culinaire malienne vous sera propose le samedi 2 octobre. Inscription auprs du restaurant.

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    les principales ethniesLe Mali est une vritable mosaque de peuples, ce qui nempche pas uneconscience identitaire profonde, rsultat dune histoire plus que mill-naire durant laquelle ils ont toujours entretenu entre eux des relationscomplexes et multiples.

    les BambarasIls forment le noyau le plus important de la population. Disperss danstout le pays, leur homognit tient leur langue devenue une des plusutilises dans toute lAfrique de lOuest. Essentiellement agriculteurs,ils pratiquent aussi lart du travail du fer et du bois et sont experts entissage et poterie.

    les MalinksAux origines mal dfinies, leur physique, croyance et langue sont trsproches de ceux des Bambaras.Trs nombreux louest de Bamako, ilsvivent surtout de lagriculture et sont essentiellement animistes.

    les Sarakols ou SoninksCe sont de grands voyageurs et un grand nombre se consacre au com-merce.

    les BozosOccupant le delta central du Niger, ils exercent un quasi monopole sur lapche.

    les SnoufosHabitant surtout dans le sud du pays, ce sont dexcellents agriculteursainsi que des tisserands, forgerons et sculpteurs. La vie de leur commu-naut est rgie par une initiation secrte, le Poro, qui dure vingt-et-unans en trois phases de sept ans.

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    les PeulsCe peuple de nomades venu du nord-est de lAfrique volue sans relle-ment se soucier des frontires. Ils forment un des ensembles humains lesplus importants de lAfrique au sud du Sahara. Leurs troupeaux de bufset de buffles constituent leur principale richesse.

    les Songhas Etablis lintrieur de la boucle du Niger, sdentaires, les Songhasvivent de la culture sur les rives du fleuve et dans les zones inondes.

    les TouaregsEnturbanns du clbre tagoulmoust , les mythiques hommesbleus voluent sur les pistes sahariennes au-del de Gao et Tombouctou la recherche de points deau pour leurs troupeaux. Ils forment unesocit trs hirarchise, avec dun ct les dominants (guerriers etmarabouts) et de lautre les domins (artisans et serviteurs).

    les DogonsPle important dans ce Festival, la culture dogon a une origine trsancienne et la vie sociale y est essentiellement rgie par une tradition aucaractre sacr trs affirm. Venus du Mand, les Dogons s'installrentdans de nombreux villages qui bordent la falaise de Bandiagara, longuede deux cents kilomtres et haute de sept cents mtres, lieux occupspar les Tellem qui abandonnrent dans les grottes un abondant matrielcultuel et funraire que les Dogons tinrent pour sacr.

    Aprs avoir assist en 1931 Sanga une crmonie de danses masques,Marcel Griaule publiait en 1938 sa thse Masques dogons , ouvragefondamental pour la connaissance de ce peuple fascinant.

    De nos jours, en pays dogon, le culte des morts reste un lment essen-tiel de la religion et il revient encore la socit des masques d'organi-ser les crmonies (toujours accompagnes de sorties des masques )au cours desquelles les porteurs avec leurs costumes aux couleursrituelles, leurs tambours et leurs danses font dfiler toute la crationdevant les spectateurs.

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    stages et animations

    mardi samedi | 10h30 12h30 | Centre GnyerStages de danse et de percussions

    Information et rservation 05 65 23 70 57 ou 06 83 27 73 67Ces stages sont proposs par lassociation Siribala .

    mardi samedi | 10h00 18h00 | March artisanalDiffrents stages sont organiss : teinture bogolan, teinture de tissus et travaildu bois. (voir pages 38 et 39)

    information et rservation 06 14 31 28 71sur place, au stand des bnvoles autour de la mairie

    Ces stages sont proposs par lassociation les Amis des Visages Francophones .

    mardi samediExpositions dobjets dart anciens la Salle des pompiers de la Mairie, pein-tures la chapelle de l'institut Lamourous, photographies dans diffrentesvitrines de la ville.

    Animations musicales | A l'heure de l'apritif, midi et soir, devant les cafs etrestaurants, des animations musicales seront proposes par le Groupe ETOILEMATA DIABATE (chant, danse, percussions).

    Mata Diabat a grandi Bamako au rythme des chants mandingues et baignantdans le monde artistique et mystique des griots de son clan . A 18 ans, pas-sionne et curieuse, elle entreprend un long voyage initiatique au Burkina Fassoqui l'imprgne profondment de la musique Dioula.. Guinenne d'origine,malienne de cur et burkinabe d'adoption,Mata est Djeli Muso , griotte, etpar essence mme Dondelika , danseuse.

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    stages et animations mardi samedi | 10h00 19h00 | Parvis de la Mairie, Librairie

    Calligramme

    Vente de livres sur la littrature, la gastronomie, lethnologie, la sociologie, etc.qui dvoileront toutes les couleurs du Mali et de lAfrique de lOuest.

    mardi samedi | 10h00 19h00 | Autour des Halles Vente dobjets

    Objet et bibelots (de qualit !..) rvlent la grande matrise des artisans duMali : statuettes, couvre-lits franges dans le plus pur style bogolan, chapeaupeul, poteries ralises dans la tradition Bamanan et cuites dans les fours arti-sanaux, tous ces produits sont dune originalit remarquable.

    jeudi et vendredi | 10h00 18h00 | Parvis de la CathdraleForum | Prsentation par des associations humanitaires travaillant avec le Mali.

    Samedi | 17h00 | Centre GnyerChorale de Cahors | Sous la direction de Bernard Bnet, interprtation deschants traditionnels du Mali.

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    informations pratiquesThtre de Cahors Place Franois-Mitterrand - 46000 CahorsTlphone billetterie : 05 65 20 88 60Tlphone administration : 05 65 20 88 55 - Fax : 05 65 23 95 16

    billetterie et rservations les abonnements : ouverture de la location partir du lundi 13 septembre de10h00 12h00 et de 13h30 18h00 (tous les jours sauf le dimanche et lesamedi 18 septembre)

    au Thtre de Cahors, Place Franois-Mitterand - 46000 Cahors ou par tl-phone au 05 65 20 88 60 (rservation payable sous 3 jours)

    par courrier au Thtre de Cahors, service Location (joindre au bulletindabonnement le rglement, par chque uniquement, l'ordre du Trsor Publicjusqu'au 27 septembre)

    les billets l'unit : ouverture de la location du jeudi 16 septembre au2 octobre de 10h00 12h00 et de 13h30 18h00 (tous les jours sauf ledimanche et le samedi 18 septembre)

    au Thtre de Cahors, Place Franois-Mitterand - 46000 Cahors ou par tl-phone au 05 65 20 88 60 (rservation payable sous 3 jours)

    par courrier au Thtre de Cahors, service Location (joindre au bulletin derservation le rglement, par chque uniquement, l'ordre du Trsor Public48h00 avant la reprsentation)

    tarifs reprsentations au Thtre municipal et la Cour Caviole Tarif normal : 12 euros (gratuit moins de 6 ans) Tarif rduit : 10 euros (moins de 26 ans, tudiants, Rmistes, CES, chmeurs de

    longue dure, minimum vieillesse et groupe de plus de 10 personnes)

    reprsentations aux Docks et lAuditorium Tarif normal : 10 euros (gratuit moins de 6 ans) Tarif rduit : 8 euros (moins de 26 ans, tudiants, Rmistes, CES, chmeurs de longue

    dure, minimum vieillesse et groupe de plus de 10 personnes)

    spectacles la Bourse du travail (marionnettes) Tarif unique (tout public et scolaire) : 5 euros (gratuit pour les accompagnateurs

    scolaires)

    spectacles la Mdiathque (contes) Gratuit sur rservationentres libres : Parcours anim au Muse, Musique sous les arbres, Lheure du th,Confrences, rencontres et dbats, Fins de soires.

  • 47

    abonnementsabonnement dcouverte (trois spectacles minimum hors Bourse du travail) Tarif normal : 10 euros la place (Thtre et Cour Caviole) | 8 euros la place

    (Auditorium et Docks) Tarif rduit (tarif unique) : 8 euros la place pour tous les lieux du festival

    (moins de 26 ans, tudiants, Rmistes, CES, chmeurs de longue dure, mini-mum vieillesse et groupe de plus de 10 personnes)

    abonnement passeport (6 spectacles minimum sur tous les lieux du festivalhors Bourse du travail) Tarif unique : 8 euros la place Les billets abonnement ne sont pas en vente sur les lieux des spectacles. Donctout billet supplmentaire dans le cadre de ces abonnements bnficie du tarifinitial condition davoir t retir la billetterie du Thtre.

    Ce festival a t organis par lquipe du Thtre de Cahors Ville de Cahors, direction du dveloppement culturel

    Directeur : Jos Sobrecases

    Equipe administrative : Ccile Arthuis, Sophie Camilotto,Anne-Laure Czapla, Franoise Galou, Olivier Gomy.

    Equipe technique : Yannick Bouzou, Cyril Comte,Florent Erasme, Florent Garcia.

    Equipe des Docks : Stphane Delpech, Sami Lajimi,Marie Maubrey, Stphane Seguin.

    En collaboration avec :

    Le Service des festivits de la ville, le Muse de Cahors Henri-Martin,la Mdiathque, lEcole de musique, et divers autres services de la Mairie

    et de la Communaut de Communes du Pays de Cahors.

    LAssociation des Amis des Visages Francophones :Ren Bonnave (prsident) et ses membres actifs : Claudine Batut, Huong Buu,

    Franois Conejero, Louis Cournault, Carine Coutard, Jean-Claude Delfour,Claudine Delvit, Georges Gutierez, Mindert Jape, Louis Vaysset, Genevive Vidal,

    et tous les autres bnvoles du festival.

    Producteur du festival au Mali : Acte Sept.Adama Traor (prsident), Abdoul Berth, Bass Aguibou

    et toute son quipe administrative au Mali.

    franois cadart | conception graphiquepubli fusion | impressionkader keta | sculpture-totem (couverture)

  • Safaraid | Midi Restaureco | Transport Raynal | Jardinerie du Quercy | Feuille FeuilleImprimerie Bas | Ratz | Atrium | Nocib | Cahors Saveurs | Valette | Caisse dpargne | ToshibaBus vidence | DECA | La maison des vins | Domaine de la Chantrerie | CVGSO | UIVC | AnonymePygmalion | La Peina Taurine | AIL 46 | La Chartreuse | Boussac

    ASSOCIATION CULTURELLE

    ACTE SEPT


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