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UNITÉ D’APPRENTISSAGE :
LANGUE DE SPECIALITÉ
Á LA DÉCOUVERTE DE NOTRE ÉCOLE ET DE LA VILLE D’AREZZO
SISS TOSCANA – V CICLO - II Anno
Michela Martino
Introduction Cette unité d’apprentissage concerne la préparation d’un itinéraire touristique de
la ville d’Arezzo en prévision de l’arrivée des élèves d’un lycée français. Il s’agit
aussi de créer un livret historique de l’établissement scolaire. L’enseignant a pensé
exploiter ce parcours pour développer les capacités de relation et de collaboration
des apprenants (travail de groupe), favoriser l’emploi des nouvelles technologies
(Internet) et, surtout, se familiariser avec les lieux où ils vivent (l’école et leur
ville). Grâce aux activités proposées par l’enseignant, les élèves peuvent prendre
connaissance et possession de l’endroit où l’établissement se trouve et devenir
protagonistes du processus de reconstruction de la mémoire des lieux.
Etablissement
scolaire
Istituto magistrale “Vittoria Colonna” Liceo socio-psico-pedagogico. L’édifice de
l’établissement, un ex-couvent du XIVème siècle transformé en école après la
deuxième guerre mondiale, se trouve dans le centre historique de la ville
d’Arezzo. Bien qu’il soit très vieux, il a des salles de classe et couloirs très grands
et bien éclairés. Il y a un laboratoire multimédia, d’informatique, de chimie et une
petite bibliothèque. Les laboratoires sont très bien équipés.
Public Quarta superiore (français, 1ère langue étrangère). La classe est composée de 20
élèves, 18 filles et 2 garçons. Ils proviennent d’Arezzo ou de la province. Il y a
une élève philippine et une roumaine.
Niveau B1 du CECR
Période de
l’année
Deux semaines du mois d’octobre et deux semaines du mois de novembre
Temps de
réalisation
8 heures de 50 minutes
Lieu Salle de classe et laboratoire d’informatique
Contenu - Apprendre à organiser un itinéraire touristique
- Apprendre à faire un livret historique d’un lieu et un dépliant touristique
Matériels Guides touristiques, dépliants, photocopies, matériel produit par les élèves ou
repéré par les élèves sur Internet
Outils Deux tableaux noirs, feuilles de papier, cahiers, stylos, crayons de couleur ou tout
autre matériel nécessaire pour illustrer, ordinateur, Internet.
Méthodologie Approche communicative1
Stratégies Travail individuel et travail en groupe2
Prérequis - Connaître les structures morpho-syntaxiques de la langue cible
- Savoir comprendre et analyser un texte littéraire
Objectifs
formatifs
- Renforcer les liens amicaux à l’intérieur du groupe-classe
- Apprendre à:
travailler en équipe ;
négocier ses propres idées ;
respecter les points de vue des autres ;
faire une recherche de façon autonome
- Renforcer sa capacité critique et son autonomie de jugement
- Apprendre à respecter son établissement scolaire
- Apprendre à exploiter les ressources urbaines et culturelles de la ville d’Arezzo.
- Donner l'occasion aux apprenants de faire connaître leurs productions écrites à
des vrai touristes
- Développer graduellement chez les élèves la conscience du fait que l'on peut
écrire pour autrui, pour des lecteurs, puis prendre peu à peu conscience des
caractéristiques et des besoins de ces derniers
- Faire prendre conscience aux apprenants du fait que “l'écrit reste ” et que l'on
1 L’approche communicative naît de la nécessité de rendre les apprenants capables d’utiliser la L2 non seulement d’une façon correcte mais aussi de façon appropriée aux situations communicatives authentiques. Les apprenants, avec toutes leurs caractéristiques psyco-sociales, et leurs besoins langagiers sont au centre du processus d’acquisition. A cet égard, cf. Ciliberti A., Manuale per glottodidattica : per una cultura dell’insegnamento linguistico, Firenze, La nuova Italia, 1999.2 « Il lavoro a coppie o in piccoli gruppi offre maggiori occasioni di uso linguistico, promuovendo la negoziazione dei significati, e permette di potenziare l’individuazione dell’insegnamento. Inoltre, promuove un clima disteso e rilassato. […] quanto hai vantaggi, dal punto di vista della pratica linguistica, di attività collaborative del tipo: lavoro a coppie, lavoro in piccoli gruppi, role play e simulazione: offrono opportunità di praticare strategie di apertura, di sviluppo e di chiusura di incontri conversazionali; richiedono agli apprendenti di sviluppare dei significati in modo collaborativi; necessitano dell’uso delle regole di parola; praticano l’uso di routine conversazionali; coinvolgono gli apprendenti nell’assunzione di ruoli di volta in volta diversi […]; richiedono un completamento negoziato di compiti; comportano la condivisione di informazioni […] » Ciliberti A., op. cit., 1999, p. 157.
peut avoir plaisir à relire ce que l’on a écrit
Objectifs
cognitifs
- Savoir comprendre de textes écrits
- Apprendre à analyser un texte
- Développer la capacité de synthétiser
- Développer la capacité de s’exprimer à l’écrit et à l’oral
- Résumer un texte en ses propres mots
- Apprendre à réécrire des textes
- Renforcer l’esprit critique
Objectifs
culturels
Approfondir les connaissances historiques et culturelles de sa ville et de son
établissement scolaire.
Objectifs
linguistiques
- Renforcer les structures morpho-syntaxiques déjà acquises
- Acquérir et enrichir le lexique qui sert à décrire les monuments, les palais, les
tableaux, les statues etc.
- Développer les connaissances sur les règles de l'écriture (notion de séquence
d'événements et d'organisation des idées, orthographe d'usage et grammaticale,
ponctuation)
Évaluations Évaluation formative en contrôle continu à travers des activités de compréhension
et productions orales et écrites
Travail
préparatoire de
l’enseignant/des
apprenants
Enseignant :
- recherche du matériel : dépliant, guide touristique, plan de la ville, annuaire
scolaire etc.
- choix des exercices à faire et préparation des contrôles.
Apprenants :
- recherche du matériel proposé par l’enseignant : plan de la ville, plan de
l’établissement, photos, cartes postales, dépliants de la ville, etc.
DEMARCHE
PREMIÈRE SÉANCE – mercredi 3ème et 4ème heure (100 minutes)
Première phase : présentation (10 minutes). L’enseignant présente l’unité d’apprentissage
aux apprenants de façon à susciter leur intérêt et leur motivation3. Le but de cette présentation est
aussi de montrer aux apprenants les liens entre leur vécu et le sujet de l’unité d’apprentissage.
Puisque des élèves français leur rendront visite au mois de décembre, il faut organiser leur accueil.
Ils viennent pour connaître la structure d’un lycée italien mais aussi pour découvrir comment vivent
les jeunes italiens. Les élèves du lycée « Vittoria Colonna » sont en correspondance avec eux depuis
plusieurs mois (ils se sont racontés leurs vies, leurs expériences, leurs goûts) et maintenant le
moment de se rencontrer va arriver. Il vont la peine d’écrire encore quelques lignes pour présenter
la ville et ce que les apprenants font pendant leurs loisirs.
L’enseignant donc propose de faire un dépliant de la ville d’Arezzo. Il s’agit de créer un
parcours touristique pour donner aux apprenants français les informations les plus importantes sur
3 L’enseignant utilisera le français pendant sa présentation car l’apprenant doit être exposer à la L2 le plus possible.
Arezzo et sur les endroits qu’ils fréquentent habituellement. Comme le lycée «Vittoria Colonna» à
son siège dans un édifice du XIVème siècle, l’enseignant propose aussi de faire un petit livret
historique de l’édifice et de l’établissement. Il sera sûrement intéressant pour les Français savoir que
le lycée «Vittoria Colonna» a une histoire aussi ancienne.
Afin de motiver les apprenants, l’enseignant annonce que leur travail sera remis à la
bibliothèque et inséré dans le site Internet de l’école.
Deuxième phase (10 minutes). L’enseignant informe les apprenants que le travail sera fait
par groupe et que chaque groupe aura une tâche à accomplir4. Les groupes seront formés à la fin de
la séance lorsqu’on aura le cadre complet de ce qu’il faut faire. Puisque la plupart du travail doit
être fait à la maison, il est mieux que les apprenants forment leurs groupes en fonction de leur
voisinage d’autres membres du groupe.
Troisième phase (15 minutes). Remue-méninges. L’enseignant invite les apprenants à se
poser des questions sur ce qu’ils savent sur la ville d’Arezzo et ce qu’ils aiment savoir5. Il les aide à
activer leurs connaissances antérieures en dessinant au tableau noir un petit schéma6 :
Ce que vous connaissez Ce que vous voulez savoir7
de la ville
4 Afin de développer l’intégration, l’enseignant peut agir à travers des activités centrées sur les groupes d’apprentissage coopératifs mixtes selon le sexe et l’appartenance culturelle. Chaque groupe a sa tâche à accomplir mais pour atteindre l’objectif final, il a besoin du travail des autres groupes. Cette activité exige une forte cohésion entre les apprenants et leur offre la possibilité de mieux se connaître. En outre, les techniques de l’apprentissage coopératif visent à favoriser les relations paritaires parce qu’elles mettent en évidence la contribution que chaque apprenant apporte en vue d’ un résultat commun. Cf. R. Brown, Psicologia sociale del pregiudizio, Il Mulino, Bologna, 1997, p. 297.5 L’enseignant doit tenir compte des connaissances antérieures de l’apprenant qui déterminent non seulement ce qu’il peut apprendre, mais ce qu’il apprendra effectivement et comment les nouvelles connaissances seront apprises. Cf. P.Cyr, Les stratégies d’apprentissage, Paris, CLE International, 1996.6 Voir la séance du Prof. Maiorana du 10/02/04. Ce schéma aidera l’enseignant à établir ce que les élèves savent du sujet et sera utilisé comme point de départ pour organiser le travail.7 Cette partie du schéma conceptuel a le but de stimuler la curiosité des apprenants. Les réponses seront utiles pour prédire ce que leurs collègues français aimeraient savoir de la ville.
AREZZO
Les images que vous viennent Que peut-on faire à Arezzo ?
à l’esprit8
Pendant cette phase l’enseignant explique les mots nouveaux.
Quatrième phase (20 minutes). L’enseignant montre un dépliant du Casentino, une vallée de
la province d’Arezzo, pour relever les éléments qui le caractérisent9. Ce dépliant servira de modèle.
A ce point, le groupe discute de ce qu’il faut insérer dans le dépliant à partir du schéma au tableau
noir et fait un plan de travail.
Afin de faciliter la planification, l’enseignant propose un plan général qui peut être modifié au
cours de la phase de discussion et selon les préférence des apprenants10. Ce plan sera suivi par
chaque groupe.
Récréation
Cinquième phase (15 minutes). Remue-méninges. L’enseignant encourage les apprenants
à s’interroger sur ce qu’ils connaissent de l’histoire de l’établissement scolaire. L’enseignant
propose de faire le même schéma écrit au tableau noir pour feire le point sur les connaissances
antérieures des apprenants sur la ville d’Arezzo.
Ce que vous connaissez Ce que vous savez de Vittoria Colonna
de l’histoire de l’établissement
8 Cette partie du schéma conceptuel aidera les apprenants a choisir les photos à insérer dans le dépliant.9 Annexe 110 Annexe 2
L’établissement scolaire
Ce que vous aimeriez savoir
Les images qui vous viennent à l’esprit
Sixième phase (15 minutes). L’enseignant montre un petit livret historique d’un d’une église
d’Arezzo11 et invite les apprenants à proposer des idées sur la structure du livret de l’école. Il faut
faire un plan général de travail en suivant celui qu’ils ont fait pour la ville d’Arezzo.
Septième phase (15 minutes). L’enseignant demande aux apprenants quelles sont leurs
sources d’informations possibles (revues, guides touristiques, dépliant etc.) et quels sont les lieux où
ils peuvent les chercher (bibliothèques, agences de voyages, organismes qui font la promotion
touristique dans la province, Internet etc.)12. Les élèves font deux listes : une pour le dépliant,
l’autre pour le livret historique.
A ce point, les élèves établissent les groupes. L’enseignant annonce qu’il y aura 4 groupes :
deux s’occuperont du dépliant de la ville et deux du livret historique. Une fois les groupes créés,
l’enseignant, sur la base du plan général, indique à chaque groupe le contenu sur lequel travailler
(ex. groupe n°1 : l’histoire d’Arezzo ; groupe n°2 : que visiter et que faire à Arezzo).13
Consignes : les élèves doivent se procurer les informations nécessaires et les remettre la
séance suivante. Chaque groupe doit faire un plan détaillé de son travail14.
DEUXIÈME SÉANCE – mercredi 3ème et 4ème heure (100 minutes)
Première phase (10 minutes). L’enseignant distribue des photocopies avec un texte en italien
tiré de l’ « Annuario scolastico »15 . Ensuite, il explique aux apprenants ce qu’ils feront pendant la
séance. Comme les élèves doivent s’exercer à sélectionner les informations trouvées, ils procèdent
11 Annexe 312 Dans cette phase, l’enseignant veut aider les apprenants à se rendre autonome dans leur travail de recherche. En didactique, l’autonomie de l’apprenant est conçu comme une disparition progressive du guidage., c'est-à-dire du rôle de l’enseignant. Cf. Boyer H., Nouvelle introduction à la didactique du français langue étrangère, Clé International, Paris, 1990.13 Cela est seulement un exemple parce que les contenus seront établis en classe avec les apprenants.14 En apprenant aux élèves comment mener à bien une recherche pour un projet, l’enseignant contribue à faire d’eux des apprenants autonomes. Cf. Cyr. P, Les stratégies d’apprentissage, Clé International, Paris, 1998, p. 129.15 Annexe 4
avec la lecture du texte et ils soulignent les choses les plus importantes qui peuvent servir pour le
livret historique.
Dans le travail de sélection, les élèves doivent toujours tenir compte des caractéristiques du public.
En effet, il s’agit des jeunes qui ne veulent pas s’ennuyer à lire des pages et des pages d’histoire de
la ville ou de l’établissement scolaire et qui n’ont pas beaucoup de temps pour le faire. Donc, le
dépliant et le livret historique doivent contenir l’essentiel.
Etant donné que grande partie du matériel à disposition est en italien, on doit faire aussi des
exercices de traduction.
Le but de cette séance est celui de guider les apprenants dans le domaine du lexique de la langue de
spécialité et de les aider à devenir autonomes dans le travail de sélection des informations à leur
disposition.
Deuxième phase (10 minutes). L’enseignant lit le texte en italien. Dans le but de maintenir
vive l’attention des apprenants, il arrête la lecture de temps en temps et demande aux apprenants
quels sont les éléments qui attirent leur curiosité. Les apprenants sont invités à prendre des notes ;
ils peuvent écrire en italien.
Troisième phase (10 minutes). L’enseignant demande à un ou deux apprenants de faire un
petit résumé en français de ce qu’ils ont lu en partant des notes qu’ils ont prises. Il fournit le
vocabulaire nécessaire qu’il écrit au tableau noir ; cela sera utile pour construire une « banque de
mots » relative au thème.
Quatrième phase (30 minutes). L’enseignant fait écrire en français toutes les informations
qu’ils ont tirées du texte. Afin d’aider les apprenants, il peut écrire les phrases au tableau. Les
élèves font aussi des exercices de traduction.
L’enseignant distribue aux apprenants des photocopies de certains pages en français d’une guide
d’Arezzo de façon qu’ils aillent du matériel pour commencer leur travail16.
Récréation
Cinquième phase (10 minutes). Cette phase est consacrée à la révision du passé simple,
temps verbal utilisé dans les textes historiques et les biographies. L’enseignant invite trois
apprenants à écrire au tableau noir les formes des trois types de verbes : type PARLER, type DIRE,
type CROIRe. Deux autres élèves sont invités à écrire les verbes ETRE et AVOIR au passé simple.
La classe peut les aider. Les élèves font aussi des phrases pour réviser la forme passive :
l’enseignant propose des phrases en italien, ils doivent les traduire en français.
16 Annexe 5
Sixième phase (20 minutes). Exercices en classe sur le passé simple et sur la forme passive17.
Chaque élève, à tour de rôle, fait un exercice.
Septième phase (20 minutes). Les élèves montrent à l’enseignant et aux camarades les
résultats de leur recherche. L’enseignant les interroge sur comment s’est déroulée leur recherche.
Chaque groupe expose à la classe le plan de travail détaillé et on discute sur la structure de cela.
L’enseignant invite les élèves à donner leurs conseils et à exprimer leur avis.
Consigne : sélectionner toutes les informations obtenues et commencer à écrire un brouillon
en suivant le plan de travail détaillé. Les brouillons doivent être remis à l’enseignant la semaine
suivante. Tenir bien conte :
- de quoi ou de qui vous voulez parler ;
- du récepteur (qui est le public ? À quel groupe d'âge appartient-il? Quelles sont ses
connaissances du sujet?) ;
- de l’intention d’écriture (décrire le sujet, informer sur le sujet, conseiller de faire quelque
chose, convaincre quelqu’un de faire quelque chose, amuser etc.) ;
- du contenu (donner une vue générale ou traiter un aspect particulier) ;
- de la longueur du texte.
Se rappeler exprimer le sujet dans un titre provisoire.
TROISIÈME SÉANCE – mardi 4ème heure (50 minutes)
Première phase (20 minutes). Les élèves donnent à l’enseignant les brouillons et leurs plans
de travail détaillés pour la correction. Les élèves choisissent aussi les photos à mettre dans le
dépliant et dans le livret historique.
Deuxième phase (25 minutes). L’enseignant distribue à la classe un plan de la ville
d’Arezzo18. La plan ne doit pas avoir une légende car ils doivent la construire. Ensuite, l’enseignant
suggère de faire une liste des lieux qu’ils souhaitent retrouver sur le plan (au moins 20). A chacun,
il fait décrire un de ces lieux et situer sur le plan. Il les encourage aussi à raconter des expériences
personnelles ou des anecdotes liées au lieu.
Le but de cet exercice est de faire prendre conscience de la géographie de la ville mais aussi de lier
le sujet de l’unité au vécu des élèves. Au cours de cette activité les élèves sont amenés à activer des
connaissances antérieures et à en vérifier l’exactitude avec leurs camarades.
17 Annexe 618 Annexe 7
Troisième phase (5 minutes). L’enseignant organise le travail à faire à la maison. Il propose
aux groupes qui s’occupent du dépliant de créer leur propre carte de la ville, en la dessinant à main
levée ou en téléchargeant une carte muette d’Internet. Ils y inséreront tous les lieux cités dans le
dépliant. La carte sera ajoutée au dépliant.
Les groupes qui s’occupent du livret historique de l’établissement doivent faire ou chercher un plan
de l’édifice scolaire et faire une légende en français des salles de classe, des laboratoires etc.
Consigne : établir un plan de la ville d’Arezzo et un plan de l’édifice scolaire avec la légende.
L’enseignant dit aux apprenants que la séance suivante se déroulera dans le laboratoire multimédia.
QUATRIÈME SÉANCE – jeudi 3ème heure (50 minutes)
LABORATOIRE MULTIMÉDIA
Première phase (10 minutes). L’enseignant donne aux apprenants leurs travaux corrigés. Il
commente les fautes les plus communes et donne des conseils pour améliorer le contenu.
Deuxième phase (40 minutes). Mise en page des textes produits. Les groupes du dépliant
touristique et les groupes du livret historique de l’établissement scolaire doivent mettre en commun
leurs travaux et décider comment organiser les espaces de la page électronique. Texte et images
doivent être assemblés. A la fin de cette séance les élèves impriment une première version du
dépliant et du livret historique.
Consigne : imaginer un slogan à mettre dans la première page du dépliant et du livret
historique. Se préparer à exposer à la classe le contenu du travail de groupe. Chacun se chargera
d’une partie de l’expose.
CINQUIÈME SÉANCE – mercredi 3ème et 4ème heure
Première phase ( 20 minutes). Chaque groupe expose le contenu de son travail. Les autres
doivent prêter attention et prendre des notes. La prise de notes sera utile pour la deuxième phase.
Deuxième phase ( 30 minutes). L’enseignant propose de jouer aux devinettes. On joue par
groupe. Les devinettes portent sur Arezzo ou sur l’histoire de l’établissement scolaire. Tous les
groupes créent des devinettes à poser aux autres sur le modèle qui est proposé par l’enseignant :
Je suis le chef d’œuvre
peint au XVe siècle
par l’artiste de Borgo Sansepolcro.
Qui suis-je?
La fresque « La Légende de la vraie croix »
Je suis l’expression du génie médiéval
avec ma splendide façade romane,
mes colonnes et ma tour majestueuse.
Qui suis-je?
La Pieve de S. Maria
Je suis née en 1492
dans le château de Marino.
J’ai aimé deux choses dans ma vie :
mon mari et la poésie.
Qui suis-je?
Vittoria Colonna
Le groupe qui a répondu correctement au plus grand nombre de questions l’emporte.
Récréation
Troisième phase (10 minutes). L’enseignant demande quels sont les personnages du passé et
du présent d’Arezzo, qui ont fait connaître la ville dans le monde. Une est faite liste au tableau noir.
L’enseignant pose une série de questions telles que : pourquoi pensez-vous qu’il a contribué à la
notoriété de notre ville ? Qu’est-ce vous savez à propos de lui, de son œuvre, de son travail ?
Quatrième phase (10 minutes). L’enseignant introduit un personnage très célèbre qui a vécu
son enfance dans la province d’Arezzo : Roberto Benigni. Il pose des questions sur le réalisateur de
La vie est belle, film entièrement tourné à Arezzo et aussi à l’Istituto Vittoria Colonna.
Cinquième phase (30 minutes). L’enseignant distribue une interview en français de Roberto
Benigni19. Les élèves lisent à haute voix à tour de rôle : des élèves lisent les questions du
19 Annexe 8
journaliste, des autres les réponses de Benigni. A la fin des réponses, l’enseignant invite un élève à
raconter ce qui a été lu ; cela sert pour faire prêter attention au sens du texte.
On ne lit pas entièrement l’interview pour finir à la maison.
Après la lecture, l’enseignant encourage les commentaires : avez-vous aimé cette partie de
l’interview ? Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez le plus aimé ? Avez-vous des critiques à faire à
propos du film ?
Consigne : écrire une interview à un personnage d’Arezzo ou un personnage qui a vécu à
Arezzo, par exemple Luca Signorelli, Ivan Bruschi, Francesco Petrarca, Vittoria Colonna, Giorgio
Vasari, Pier della Francesca etc. L’enseignant conseille la page web
http//:www.arezzocittà.com/arezzo/arezzostart.htm pour les biographies. Les élèves peuvent
imaginer certains aspects de la vie du personnage interviewé ou son caractère. Le travail sera
évalué.
L’enseignant dit aux apprenants que la séance suivante aura lieu dans le laboratoire d’informatique
pour terminer la mise en page de leurs travaux.
SIXIÈME SÉANCE – jeudi 3ème heure (50 minutes)
Première phase (20 minutes). Les élèves sont invités à préparer des slogans et à les présenter.
La classe doit choisir les plus efficaces.
Deuxième phase (20 minutes). Les élèves complètent la mise en page du dépliant et du livret
historique sur l’établissement scolaire.
Troisième phase (10 minutes). L’enseignant propose aux apprenants de réfléchir sur le
travail qu’ils ont fait. Il les apporte à évaluer leur produit et le parcours effectué. Cette auto-
évaluation donne l’occasion aux apprenants de revenir sur leur activité et de voir dans quelle
mesure ils ont respecté le plan de travail élaboré au début20. Une fiche d’autoévaluation est
distribuée par l’enseignant21.
20Voir A. Ciliberti, Manuale per glottodidattica : per una cultura dell’insegnamento linguistico, La Nuova Italia, 1994, pp. 192-198.21 Annexes 9 et 10.
ANNEXE 1
ANNEXE 2
PLAN DE TRAVAIL
LE DÉPLIANT TOURISTIQUE
Contenu :
lieux importants
ressources naturelles
personnages
événements culturels
artistes
activités
gastronomie
…………………….
…………………….
…………………….
…………………….
Format :
Images (photos ou dessins)
Textes
………………………….
Répartition des tâches :
Ressources nécessaire :
Echéancies :
ANNEXE 3
ANNEXE 4
ANNEXE 5
ANNEXE 6
ANNEXE 7
ANNEXE 8
ENTRETIEN AVEC ROBERTO BENIGNI
“La Vie est belle” raconte l’histoire d’une famille de juifs toscans ou plutôt d’une famille
“mixte” déportée dans un camp. Pourquoi vous êtes-vous intéressé à un sujet aussi différent de
ceux de vos précédents films ?
Je ne me suis jamais demandé si cette idée était semblable ou différente de celles de mes autres films. J’ai seulement senti qu’elle me plaisait énormément, qu’elle me bouleversait. Je pourrais même dire que ce n’est pas moi qui suis allé chercher cette idée, mais que c’est elle qui est venue me chercher. Un jour je l’ai trouvée sur moi et depuis ce moment-là, elle ne m’a plus quitté…J’ai pensé à Trotski et à tout ce qu’il a enduré : enfermé dans un bunker à Mexico, il attendait les tueurs à gages de Staline, et pourtant, en regardant sa femme dans le jardin, il écrivait que, malgré tout, la vie est belle et digne d’être vécue. Le titre est venu de là…Rire nous sauve, voir l’autre côté des choses, le côté irréel et amusant ou réussir à l’imaginer, nous aide à ne pas être réduits en miettes, à ne pas être écrasés comme des brindilles, à résister pour réussir à passer la nuit, même quand elle s’annonce très très longue.
Vous saviez qu’il s’agissait d’un sujet délicat. Cela ne vous a pas freiné…
Bien sûr que si. Quand on tombe amoureux on a toujours peur, et pour aimer il faut du courage. Quand cette idée s’est emparée de moi, comme une illumination, une révélation, j’ai immédiatement reculé. Une réaction de peur, comme pour me défendre. Mais je tenais à cette idée, qui m’empêchait même de dormir, et c’était un sentiment si fort que la peur a disparu. Je n’ai jamais songé à faire une reconstitution exacte. Prenons la première partie : l’Italie de 1938 n’est pas minutieusement reconstituée. Un historien crierait probablement au scandale… Il en est de même pour le camp. C’est une idée - au sens quasi platonicien - de camp, l’idée d’une antre du Mal, d’une antre du monstre. Comme dans un conte pour enfants.
Donc, “La Vie est belle” n’est pas une reconstitution historique mais une fable dans laquelle l’histoire entre comme un matériau ?
Il ne faut rien y chercher de réaliste. Il n’y a rien de plus puissant et de plus terrible que d’évoquer la terreur. Comme dit Edgar Poe, si, parvenu au bord du précipice, on ne regarde pas, l’horreur est incommensurable. Si on la montre, elle devient telle qu’on la montre. D’après ce que j’ai lu, vu et ressenti dans les témoignages des déportés, je me suis rendu compte que rien ne pouvait approcher la réalité de ce qui s’est passé. Comment montrer de façon réaliste ce que je n’ai même pas le courage de dire ?
Fuir le réalisme, n’est-ce pas trahir la réalité ?
A chaque fois que l’on écrit, il s’opère une trahison. L’artiste trahit parce qu’il doit choisir un style, trier la réalité, éliminer des choses, suivre une narration.
J’ai aussi pensé à cette belle phrase de Keats : “Ce n’est pas ce qui est vrai qui est beau, c’est ce qui est beau qui est vrai.” Quand une chose est belle, elle devient réelle. Si le film est réussi, et j’espère qu’il l’est, le camp devient vrai.
Comment qualifier le personnage que vous incarnez dans le film ?
Dans le film, je suis antifasciste, non seulement au fond de mon coeur, mais aussi physiquement : dans ma façon d’apparaître, on comprend que je ne peux pas être fasciste, parce que mes sourcils, mes incisives, mon ventre sont antifascistes ! Je représente la liberté totale, la générosité. Et également l’enfance.
Comment est née l’idée du père protégeant son fils ?
Quoi de plus beau, quoi de plus émouvant, qu’une histoire d’amour avec un enfant ? A la base, il y a le principe d’éviter le traumatisme aux enfants, de protéger la pureté. Le sentiment le plus ancien, le plus grand et le plus profond que les hommes puissent posséder. Mais il y a aussi le fait que les enfants doivent savoir, et dans le film, comme dans un conte, c’est comme si l’enfant vivait à travers mon regard. Quand je meurs, c’est comme s’il savait tout. Pour le personnage de Giosuè, j’ai choisi l’âge que Conrad définit comme celui de la “ligne d’ombre de l’enfance”, l’âge où l’on comprend tout mais où on peut aussi croire qu’il s’agit d’un jeu..
Comment vous êtes-vous documenté auprès des associations juives, comme le CEDEC de Milan ? Quel a été l’apport des historiens avec lesquels vous avez travaillé, comme Marcello Pezzetti, et aussi des anciens déportés qui sont cités au générique ?
Leur apport a été enthousiasmant et émouvant. Au début j’avais très peur que les gens soient méfiants. Me présenter, dire: “Je suis Roberto Benigni, je veux faire un film sur les camps d’extermination…” - c’est d’ailleurs ce qui s’est passé ! J’ajoutais tout de suite : “C’est un film, un artiste doit prendre des libertés”. Ils m’ont mis en garde : ils m’ont dit, par exemple, qu’un enfant ne pouvait pas survivre dans un camp d’extermination. Mais, d’un autre côté, ils ont aussi compris que je voulais qu’ils ne se sentent pas blessés par le film. Et je crois qu’ils ont senti dans mon désir de raconter cette histoire une telle puissance, un tel amour qu’il leur était difficile de me dire non.Des rescapés sont venus sur le tournage et Marcello Pezzetti, qui est un historien de la déportation, a veillé à ce qu’il n’y ait pas d’erreurs trop grossières. Mais soyons clairs, si j’avais mis un nom où une référence précise à un camp italien, allemand ou polonais, c’est à ce moment-là, d’un point de vue historique, qu’on aurait pu me dire : “Non, ce n’était pas comme ça”.
Plusieurs déportés ont expliqué que dans les camps l’humour les avait aidés à survivre. Dans vos recherches, en avez-vous parlé avec des survivants ?
J’ai vu un documentaire intitulé “Memoria”, auquel a participé Marcello Pezzetti, et il y a dedans des témoignages qui sont très amusants. Le peuple juif a quasiment inventé l’humour. Ça fait partie de leur ADN ! Mais, bien que je sois un comique, dans le film il n’y a plus d’humour à partir du moment où j’entre dans le camp. A ce moment-là, le film devient tragique.
Le film est clairement construit en deux parties. Et la première a pour fonction d’installer le climat de conte de fées, de montrer que Guido est un personnage poétique qui peut reconstruire la réalité…
C’est l’histoire des personnages qui est divisée en deux, mais pas le film. Dans la deuxième partie, mon personnage et celui de Nicoletta Braschi sont exactement les mêmes que dans la première partie, mais ils se trouvent dans une situation extrême : celle d’un camp d’extermination, ils réagissent donc en conséquence.
Mais le film est aussi et surtout cela : l’histoire d’une famille heureuse qui soudain, en n’ayant commis aucune faute et sans aucune raison, est jetée dans l’horreur. Tout comme malheureusement cela arrivait à l’époque.
Le film est aussi une histoire d’amour…
Oui, Guido meurt parce qu’il part à la recherche de sa femme. Et l’amour pour sa femme est très fort dans le personnage : il parle sans cesse d’elle, voudrait la revoir. Comme dans “Maus”, de Spiegelman, cette bande dessinée où les juifs sont des souris et les allemands des chats. Un chef-d’œuvre absolu, une œuvre à mettre au rang des grands romans. Dans “Maus”, le personnage cherche toujours sa femme, c’est une histoire d’amour extraordinaire.
“La Vie est belle” rappelle aussi que les persécutions contre les juifs n’ont pas eu lieu uniquement avec l’arrivée des Allemands, mais qu’en Italie elles existaient avant. Il semble qu’il y ait en Italie une occultation de ce passé antisémite et raciste. Le film est-il aussi une réaction à ce tabou de l’histoire italienne ?
Les historiens ont là-dessus des avis divergents.
Le fascisme était une chose épouvantable. Mais il est facile de le dire après coup : moi, je voulais aussi le présenter comme une clownerie, un cirque stupide. Il n’y a pas de haine dans mon personnage. Mais quand Guido arrive chez son oncle, et croise les trois voyous, ceux qui vont ensuite peindre le cheval en vert, il est clair que c’est à cause d’eux, de leurs “plaisanteries” que Guido sera déporté. Quand le fascisme a permis, comme il l’a fait à Trieste, à Florence, dans de nombreuses villes, de faire des razzias dans les bars, de casser les vitrines et de frapper impunément les juifs, c’était les étudiants qui faisaient ça. Ils pissaient sur les tables, ils faisaient ce qu’ils voulaient dans tous les lieux où il y avait des juifs et ils n’étaient pas punis. Ce n’était pas permis par la loi, mais par le gouvernement. On disait à l’époque : “Ils s’amusent, ce n’est rien”. Mais c’est justement ce genre de choses qui effraye le plus parce que cela conduit à la barbarie.
Le film est un appel à se souvenir de cette escalade ?
Avant tout, le film est un film. Si ensuite ceux qui l’ont vu se demandent comment tout cela a pu arriver, ce serait magnifique. Nous ne devons pas oublier, mais je ne voudrais pas que cela devienne un simple slogan. Qui a dit que ces horreurs ne sont propres qu’au nazisme ? Elles peuvent toujours se reproduire. Elles se sont répétées récemment, par exemple en Bosnie. Il faut regarder le visage que prend aujourd’hui ce qu’on appelait autrefois le nazisme.
Quel accueil a eu le film en Italie, parmi les juifs et les anciens déportés ?
J’avais très peur. Nous avons fait une avant-première pour la communauté juive de Milan, devant tous les rescapés et les anciens déportés. Et pour un comique qui est habitué à voir les gens s’esclaffer quand la lumière s’allume, de voir tous ces gens dans le silence total, qui pleuraient et qui venaient m’embrasser, ça m’a donné à moi aussi envie de pleurer. C’était un moment très fort, je n’ai jamais eu ce type de réaction à aucun de mes films. La chose qui m’a le plus ému c’est qu’une famille de juifs italiens a planté en Israël des arbres en mon honneur et en celui de Nicoletta Braschi.
ANNEXE 9
UNE AUTOEVALUOATION
LE DÉPLIANT TOURISTIQUE
Membres du groupe : _________________
___________________________________
____________________________________
Contenu du dépliant :
- Le dépliant est-il complet ? Contient-il toute l’information que vous voulez y inclure ?
Comment pourrait-on l’améliorer ?
Format du dépliant :
- Le format du dépliant est-il bien adapté au contenu ? Pourquoi ?
Répartition des tâches :
- Est-ce que les membres du groupe ont complété la tâche qui leur avait été assigné ?
Pourquoi ?
Ressources nécessaire :
- L’information est-elle organisée ?
- L’information est-elle pertinente?
Echéances :
- L’échéance est-il respecté? Sinon, Pourquoi ?
ANNEXE 10
UNE AUTOEVALUOATION
LE LIVRET HISTORIQUE DE L’ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE
Membres du groupe : _________________
___________________________________
____________________________________
Contenu du livret historique :
- Le livret historique est-il complet ? Contient-il toute l’information que vous voulez y
inclure ? Comment pourrait-on l’améliorer ?
Format du livret historique :
- Le format du livret historique est-il bien adapté au contenu ? Pourquoi ?
Répartition des tâches :
- Est-ce que les membres du groupe ont complété la tâche qui leur avait été assigné ?
Pourquoi ?
Ressources nécessaire :
- L’information est-elle organisée ?
- L’information est-elle pertinente?
Echéances :
L’échéance est-il respecté? Sinon, Pourquoi ?