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Un sous-genre de la science-fiction à découvrir :
la DYSTOPIE
La dystopie est un genre littéraire, sous-genre de la
science-fiction, définie comme une société imaginaire ré-
gie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle
que la conçoit un auteur donné [Définition Dictionnaire La-
rousse].
Cette sélection de romans dystopiques n’est pas ex-
haustive, elle est composée d’un choix de documents, qui
tend à redonner les repérages historiques à ce genre qui,
bien qu’il soit en plein essor depuis les années 2000/2010,
trouve son origine dans des chefs-d’œuvre de la première
moitié du XXème siècle.
Tous ces titres sont au catalogue de Médi@lude, n’hési-
tez pas à les emprunter ou à les réserver !
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LES FONDATEURS...
Fahrenheit 451 / Ray BRADBURY ; préface Jacques Chambon ; trad. Hen-
ri Robillot. - Gallimard, 1955.
« 451 degrés Fahrenheit est la température à laquelle un livre s'en-
flamme et se consume. Dans cette société futuriste où la lecture, source
de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte anti-
social, un corps spécial de pompiers est chargé de traquer les livres et
leur détenteurs. Il leur faut brûler tout ce qui ressemble de près ou de
loin à de la littérature. Soupçons et délations sont alors au programme.
Montag, l'un des pompiers pyromanes, se met pourtant à rêver d'un
monde différent, qui ne bannirait pas l'imaginaire . »
Le Meilleur des mondes / Aldous HUXLEY ; trad. Jules Castier. - Pocket,
1932.
« Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley ima-
gine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants :
un Etat Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers hu-
mains "sauvages" dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a en-
gendré le règne des "Alphas", génétiquement déterminés à être l'élite
dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satis-
faire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi,
famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est
possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier... »
1984 / George ORWELL. - Gallimard, 1949.
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous
fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS
REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs péné-
trait les yeux de WINSTON... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits,
plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une
flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le
nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'impor-
tance. Seule comptait la Police de la Pensée. »
Nous autres / Eugène ZAMIATINE ; préface Jorge Semprun ; trad. B. Cau-
vet-Duhamel. - Gallimard, 1920.
« "On nous attacha sur des tables pour nous faire subir la Grande Opé-
ration. Le lendemain, je me rendis chez le Bienfaiteur et lui racontai tout
ce que je savais sur les ennemis du bonheur. Je ne comprends pas
pourquoi cela m'avait paru si difficile auparavant. Ce ne peut être qu'à
cause de ma maladie, à cause de mon âme." Ainsi parle D-503, un
homme des siècles futurs. Il vit dans une société qui impose fermement
l'Harmonie sous la direction du guide. Or D-503 qui participe activement
à l'expansion de cette organisation à l'échelle interplanétaire en arrive
à l'autocritique, à la dénonciation, au rééquilibrage psychique... »
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… ET LES INCONTOURNABLES
Le Pouvoir / Naomi ALDERMAN ; trad. Christine Barbaste. - Calmann-
Lévy, 2018.
« Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détien-
nent le « pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur
fulgurante - et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu'ils
deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer
ce nouvel ordre ? Roxy, Allie, Margaret et Tunde sont témoins de ce
bouleversement. »
Le Dernier homme / Margaret ATWOOD ; trad. Michèle Albaret-Maatsch.
- Laffont R., 2005.
« Le monde est dévasté à la suite d'une catastrophe écologique sans
précédent, où se combinent des conditions climatiques aberrantes, des
manipulations génétiques délirantes et un virus foudroyant prompt à dé-
truire l'ensemble de l'humanité. Des êtres humains, au début du Dernier
Homme, il ne reste que Snowman, lequel est confronté à d'étranges
créatures génétiquement modifiées - les Crakers, une nouvelle race
d'"humains" programmés pour n'être sujets ni à la violence, ni au désir
sexuel, ni au fanatisme religieux -, et à des animaux hybrides... Ce
monde visionnaire, c'est presque le nôtre... »
La Servante écarlate / Margaret ATWOOD ; trad. Sylviane Rué. - R. Laf-
font, 2005.
« Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead,
récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'es-
claves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge,
Defred, "servante écarlate" parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son
nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son
épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle
songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En
rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liber-
té. »
C'est le cœur qui lâche en dernier / Margaret ATWOOD ; trad. Michèle
Albaret-Maatsch. - R. Laffont, 2017.
« Stan et Charmaine, touchés de plein fouet par la crise économique
américaine, logent dans leur voiture... Aussi, lorsqu'ils découvrent à la té-
lévision une publicité pour une ville qui leur promet un toit au-dessus de
leurs têtes, ils signent sans réfléchir. À Consilience, chacun a un travail et
une maison. Un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent
en prison... où ils sont également logés et nourris ! Mais le système veut
que pendant leur absence, un autre couple s'installe chez eux avant
d'être incarcéré à son tour... »
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Ravage / René BARJAVEL. - Gallimard, 1943.
« De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée at-
teint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le
dépôt de munitions et le laboratoire de recherches des poudres. Une for-
midable explosion entrouvre la colline. Des pans de murs, des colonnes,
des rochers, des tonnes de débris montent au-dessus du fleuve, retom-
bent sur la foule agenouillée qui râle son adoration et sa peur fendent les
crânes, arrachent les membres, brisent les os. Un énorme bloc de terre et
de ciment aplatit d'un seul coup la moitié des fidèles de la paroisse du
Gros-Caillou. En haut de la Tour, un jet de flammes arrache l'ostensoir des
mains du prêtre épouvanté. »
La Planète des singes / Pierre BOULLE. - Pocket, 1963.
« Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C'est la
question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second,
et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils obser-
vent le paysage d'une planète proche de Bételgeuse : on aperçoit des
villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après
s'y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée
par des singes. Ceux-ci s'emparent d'Ulysse Mérou et se livrent sur lui à
des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la
preuve de son humanité... »
La Kallocaïne / Karin BOYE ; trad. Marguerite Gay et Gert de Mautort. -
Ombres, 1940.
« Fondé sur la surveillance des uns par les autres, l’Etat Mondial a érigé
la délation en acte civique. Aussi l’ingénieur Kall n’a-t-il aucun mal à se
persuader que sa découverte – une drogue de vérité – servira un Etat
qui pourchasse sans pitié toute forme d’individualisme. Le viol cérébral
qu’il commet sur Linda, son épouse, mettra le doute dans son esprit. Il
fera siens aussi les secrets qu’accusés ou suspects soumis à interroga-
toire délivrent avec sérénité, comme si, soudain délivrés de l’angoisse, ils
retrouvaient leur âme. Contraintes de se libérer du silence, les cons-
ciences vont se défaire dans un tissu de révélations qui mettront en péril
l’organisation de l’Etat. »
La Tétralogie noire : Tous à Zanzibar ; L'orbite déchiquetée ; Le troupeau
aveugle ; Sur l'onde de choc / John BRUNNER ; trad. Didier Pemerle,
Frank Straschitz, Guy Abadia. - Mnémos, 1969.
« Véritable livre-univers, porté par une écriture audacieuse et travaillée,
John Brunner nous offre une mosaïque de récits entremêlés, abordant
aussi bien les thématiques sociales, politiques, économiques que tech-
nologiques. Il nous fait découvrir un XXIe siècle miné par les problèmes
de surpopulation, la violence, le terrorisme, et qui voit se mettre en
place des lois eugéniques de plus en plus strictes. La Tétralogie noire
forme un extraordinaire miroir du monde qui se dessine chaque jour, dé-
montrant une nouvelle fois que la SF est bien la littérature de notre
temps. »
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L'Orange mécanique / Anthony BURGESS ; trad. Georges Bel-
mont et Hortense Chabrier. - R. Laffont, 1962.
« Dans un monde dystopique furieusement proche du nôtre, le jeune
Alex s'ingénie à commettre le mal sans le moindre remords en compa-
gnie de ses drougs, il se livre à la bastonnade, au viol et à la torture sur
fond de musique classique. Bientôt incarcéré, il subit un traitement chi-
mique qui le rend allergique à toute forme de violence... Tout le génie
de Burgess éclate dans ce livre sans équivalent, entre roman d'antici-
pation et conte philosophique. Le romancier, qui fut linguiste et com-
positeur, réussit en outre le prodige d'inventer une langue, le « nadsat »,
dans laquelle son héros raconte sa propre histoire. »
La Guerre des salamandres / Karel CAPEK. - Virag, 1936.
« Lorsque Jan van Toch, capitaine du navire hollandais Kandong Ban-
doeng, découvre, à l'ouest de Sumatra, au large de la petite île de Ta-
na Masa, une espèce de salamandre douée d'une certaine forme
d'intelligence et susceptible de l'aider dans l'exploitation des perles, il
est loin d'imaginer que cette découverte sera à l'origine d'un boulever-
sement complet de l'ordre mondial. Et pourtant... Publié en 1936, lors de
la montée du national-socialisme et du stalinisme, La Guerre des sala-
mandres de Karel Capek brosse, avec un regard plein d'humour, une
satire sans concession des individus et de la société. »
Le Rire du grand blessé / Cécile COULON. - Viviane Hamy, 2013.
« Seuls circulent les livres officiels. Le choix n'existe plus. Le "Grand", à la
tête du Service National, a mis au point les "Manifestations A Haut
Risque", lectures publiques qui ont lieu dans les stades afin de rassembler
un maximum de consommateurs. Peuvent alors s'y déchaîner les pas-
sions des citoyens dociles. Des Agents de sécurité impérativement anal-
phabètes sont engagés pour veiller au déroulement du spectacle et
maîtriser les débordements qui troublent l'ordre public. 1075, compéti-
teur exceptionnel, issu de nulle part et incapable de déchiffrer la
moindre lettre, est parfait dans ce rôle. Jusqu'au jour où un molosse loué
pour pallier les défaillances des Agents le mord... »
La Zone du dehors / Alain DAMASIO. - Cylibris, 2001.
« 2084. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-
démocratie. Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à
norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement.
Au cœur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous :
la Volte. Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par
Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que
rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution - et même
au delà, jusqu'à construire cette vie de partage, rouge, que personne
ne pourra plus leur délaver... »
6
Les Furtifs / Alain DAMASIO. - La Volte, 2019.
« Ils sont là, parmi nous, à circuler dans les angles morts de nos quoti-
diens. On les appelle les furtifs. Une légende ? Un fantasme ? Plutôt
l'inverse : des êtres de chair et de sons, aux facultés inouïes de méta-
morphoses, qui nous ouvrent la possibilité précieuse, à nous autres hu-
mains, de renouer avec le vivant. Dans nos villes privatisées, où rien ne
se perd, ils restent les seuls à ne pas laisser de traces. Nous, les citoyens-
clients, la bague au doigt, couvés par nos Intelligences Amies, nous tis-
sons la soie de nos cocons numériques. Dans ce capitalisme insidieux,
à la misanthropie molle - féroce pour ceux qui s'en défient -, l'aliénation
n'a même plus à être imposée, elle est devenue un « self-serf vice ». »
Notre vie dans les forêts : vie de Paula M. Becker / Marie DARRIEUS-
SECQ. - P.O.L, 2017.
« "J'ai ouvert l'œil et boum, tout m'est apparu. C'était limpide. Nous
étions presque tous accompagnés par nos moitiés. Et ma moitié à moi,
à quel point elle n'était pas autonome, ça faisait peur. Une chochotte".
Le personnage principal, une femme qui fut autrefois psychothéra-
peute, se cache dans une forêt avec d’autres. D’autres ? Des compa-
gnons de fuite, loin d’un monde qu’on devine menaçant pour eux et
qui les traque. Mais aussi avec des êtres étranges, comme flottants,
mais qui leur ressemblent de manière frappante, des sosies ? Leurs
clones, en fait qu’ils ont emmenés avec eux dans leur fuite. »
L’Ile aux oiseaux de fer / André DHÔTEL. - Grasset, 1952.
« Julien s'embarque comme stewart sur un paquebot. Jeté à l'eau, il
échoue à la nage sur une île survolée par des oiseaux au plumage de
fer, au bec couleur d'argent, aux yeux de verre. Dans cette île, tout est
trop net. Les voitures se conduisent toutes seules. Des robots servent des
habitants sans âge et sans amour. Seule la jeune psychologue Irène est
sensible au charme de Julien. Comment parviendra-t-il à fuir avec elle ?
Une parabole sur l'automatisation et le progrès où la fantaisie, le fantas-
tique social, l'onirisme de Dhôtel, accentués par le mystère de l'insulari-
té, font merveille. »
Le Cercle / Dave EGGERS ; trad. Emmanuelle Aronson et Philippe Aron-
son. - Gallimard, 2016.
« Mae Holland est embauchée par le Cercle. Installé sur un campus ca-
lifornien, ce fournisseur d’accès Internet relie les mails personnels, les ré-
seaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions ban-
caires à un système d'exploitation universel, à l’origine d’une nouvelle
ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Mae n’en
croit pas sa chance de travailler pour l’entreprise la plus influente qui
soit - même si le campus l’absorbe entièrement, l'éloignant de plus en
plus de ses proches, même si elle s’expose aux yeux du monde en parti-
cipant au dernier projet du Cercle, d’une avancée technologique aussi
considérable qu’inquiétante. »
7
La Route du Haut-Safran [La tyrannie de l'arc-en-ciel, t.01]/ Jasper
FFORDE ; trad. Patrick Dusoulier. - Fleuve noir, 2011.
« Bienvenue dans la Chromocratie ! Ici, les citoyens sont normaux, à la
différence près qu'ils naissent Gris, Jaunes, Verts, Bleus, ou encore
Rouges en fonction des couleurs qu'ils distinguent. Le rôle de chacun
dépend justement de cette singularité. Les Pourpres accèdent aux
postes les plus agréables tandis que les Gris, incapables de discerner les
nuances éclatantes, sont traités en esclaves. Edward Rousseau est un
jeune homme Rouge sans histoire, promis à un bel avenir. Jusqu'au jour
où un compagnon disparaît, dans l'indifférence la plus totale. Dès lors,
de mystérieux incidents l'interpellent... »
Neuromancien / William GIBSON ; trad. Jean Bonnefoy. - J’ai lu, 1985.
« Case est un hacker professionnel dont la spécialité est de connecter
son cerveau directement à la matrice pour se balader dans le réseau
mondial comme dans un univers réel. Mais il a un jour la mauvaise idée
de vouloir doubler ses employeurs, qui se vengent en lui bousillant le sys-
tème nerveux... Plus question pour Case de retourner dans
le cyberspace, jusqu'à ce qu'il reçoive la proposition alléchante d'Armi-
tage et de Molly, qui lui offrent un nouveau système nerveux clé en
main. Une seule condition : en échange, il devra réaliser pour leur
compte un petit travail que seul un pro du cyberspace comme lui peut
mener à bien...»
Soleil vert / Harry HARRISON ; trad. Sébastien Guillot. - J’ai lu, 1966.
« Tandis que l'humanité s'apprête à entrer clans le troisième millénaire, la
surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent
plus à couvrir ses besoins. La nourriture et l'eau sont rationnées, il n'y a
plus de pétrole, plus guère d'animaux. Trente-cinq millions de New-
Yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre.
Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa
brigade, il part disperser les émeutes de la faim qui se produisent lors de
chaque nouvelle distribution de nourriture de synthèse... »
American pandemonium / Benjamin HOFFMANN. - Gallimard, 2015.
« Marc et Colin vivent de nos jours aux États-Unis lorsque Israël et l’Iran
entrent en guerre. Irrésistiblement, le monde est pris dans un engrenage
militaire aux conséquences apocalyptiques. Un bombardement frappe
New York et le chaos se répand à travers le pays. Colin part à la re-
cherche de son frère, dont il ignore s’il est encore en vie, accompagné
par Marc. Leur quête les mène dans une communauté assiégée au sud
de Boston puis dans les ruines de Détroit où ils sont enlevés par les bâtis-
seurs du Béhémoth, une machine colossale dont ils veulent faire l’instru-
ment de leur domination sur ce qui reste des États-Unis… »
8
Soumission / Michel HOUELLEBECQ. - Flammarion, 2015.
« Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s'engage dans
la carrière universitaire. Peu motivé par l'enseignement, il s'attend à une
vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Ce-
pendant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jus-
qu'à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts,
sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve. Le talent
de l'auteur, sa force visionnaire nous entraînent sur un terrain ambigu et
glissant ; son regard sur notre civilisation vieillissante fait coexister dans ce
roman les intuitions poétiques, les effets comiques, une mélancolie fata-
liste. »
Silo / Hugh HOWEY ; trad. Yoann Gentric et Laure Manceau. - Actes sud,
2013.
« Dans un futur post-apocalyptique indéterminé, une communauté
d’hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain
géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon
que l’atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise
qualité relayées par d’antiques caméras, montrant un paysage de
ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne
semblent laisser aucune place à l’illusion. Pourtant, certains continuent
d’espérer. Ces individus, dont l’optimisme pourrait s’avérer contagieux,
représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient
accorder cela même à quoi ils aspirent : sortir... »
Les Fils de l'homme / Phyllis Dorothy JAMES ; trad. Eric Diacon. - Fayard,
2006.
« En l'an 2021, cela fait 25 ans qu'aucun bébé n'a vu le jour. Les vieillards
sont acculés au désespoir et au suicide, et l'ultime génération de jeunes
est belle, mais violente et cruelle. Le reste de la population s'accroche à
une forme de normalité sous l'autorité absolue de Xan Lyppiatt, dicta-
teur charismatique et gouverneur d'Angleterre. Dans cette atmosphère
sinistre, Theo Faron mène une vie solitaire, centré sur lui-même. Un soir,
au service religieux de Magdalen, il rencontre une jeune femme,
membre d'un groupuscule clandestin qui s'est donné pour but de défier
le pouvoir du gouverneur... »
Running man / Stephen KING (Richard BACHMAN) ; trad. Frank Straschitz.
- Albin Michel, 1987.
« Premier quart du XXIe siècle. La dictature s'est installée aux Etats-Unis.
La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur
le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des
millions de fans : c'est "La Grande Traque". Ben Richards, un homme qui
n'a plus rien à perdre, décide de s'engager dans la compétition mor-
telle. Pendant trente jours il devra fuir les redoutables "chasseurs" lancés
sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la
délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards... »
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Les Dépossédés / Ursula LE GUIN ; trad. Henry-Luc Planchat. - LGF, 1947.
« Deux mondes se font face : Anarres, peuplé deux siècles plus tôt par
des dissidents soucieux de créer enfin une société utopique vraiment
libre, même si le prix à payer est la pauvreté. Et Urras qui a, pour les habi-
tants d'Anarres, conservé la réputation d'un enfer, en proie à la tyrannie,
à la corruption et à la violence. Shevek, physicien hors normes, a cons-
cience que l'isolement d'Anarres condamne son monde à la sclérose. Et,
fort de son invention, l'ansible, qui permettra une communication instan-
tanée entre tous les peuples de l'Ekumène, il choisit de s'exiler sur Urras
en espérant y trouver une solution. »
Un Bonheur insoutenable / Ira LEVIN ; trad. Sébastien Guillot. - J’ai lu,
1970.
« Dans un futur proche, toutes les nations sont désormais gouvernées par
un ordinateur géant. Les humains autorisés à naître sont programmés
dès leur naissance et sont régulièrement traités par des médicaments
qui les immunisent contre les maladies, mais aussi contre l'initiative et la
curiosité. Il y a cependant des révoltés. L'un d'eux, surnommé Copeau,
va redécouvrir les sentiments interdits et d'abord l'amour. Il s'engage
alors dans une lutte désespérée contre ce monde trop parfait, inhu-
main, qui accorde, certes, le bonheur à tous mais un bonheur devenu
insoutenable parce qu'imposé... »
Impossible ici / Sinclair LEWIS ; trad. Raymond Queneau. - La Différence,
1937. [Titre original « Cela ne peut arriver ici »]
« En pleine crise économique, Berzelius Windrip, leader politique charis-
matique qui affirme incarner les vraies valeurs traditionnelles améri-
caines, défait ses concurrents, dont Roosevelt, en promettant de lourdes
réformes économiques et sociales afin de restaurer la grandeur du pays.
Très vite, les pulsions autocratiques du nouveau Président apparaissent
au grand jour. Alors même qu'il expédie tous ses opposants dans des
camps et qu'il met sur pied une milice paramilitaire, il continue de jouir
du soutien de la majorité des Américains... »
Le Talon de fer / Jack LONDON. - Phébus, 1908.
« Tout à la fois histoire d'amour, récit d'aventures apocalyptiques et ro-
man d'anticipation politique, salué par Trotski, apprécié de Lénine et cé-
lébré par Anatole France, Le Talon de fer annonçait dès 1908 une dicta-
ture d'un genre nouveau. La narratrice en fuite, fille de bonne famille
que rien ne prédisposait à la colère, raconte sa rencontre avec l'homme
qui devait devenir son mari, sa disparition, et ce qu'il advint dans un
monde "civilisé" de leurs formidables rêves à vouloir changer l'ordre des
choses... »
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La Peste écarlate / Jack LONDON ; trad. Louis Postif et François Postif. -
Phébus, 1912.
« En Amérique en l’an 2073, un vieil homme raconte à son petit-fils les
événements terribles qu’il a vécus. En 2013, un virus inconnu a ravagé la
planète et détruit toute civilisation. Seuls quelques survivants ont assuré
la perpétuation de l’espèce. Il n’y a plus que quelques centaines
d’hommes, presque revenus à l’état sauvage. Les enfants ne savent ni
lire ni écrire. Il faut se défendre contre les bêtes sauvages, chercher sa
nourriture, et les rapports humains sont totalement bouleversés… Pour-
tant, Jack London laisse entrevoir une lueur d’espoir : peut-être les livres,
tous ces livres, ce savoir patiemment recueilli dans une grotte par le vieil-
lard, assureront-ils la régénération de l’homme? »
Le Passeur / Lois LOWRY ; trad. Frédérique Pressmann. - Ecole des Loisirs,
1995.
« Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le di-
vorce n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales consti-
tuées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi
que les nouveaux-nés inaptes sont "élargis". Dans la communauté, une
seule personne détient le savoir : c’est le dépositaire de la mémoire. Lui
seul sait comment était le monde, des générations plus tôt...Dans
quelques jours Jonas, douze ans, se verra attribuer, comme tous les en-
fants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Mais il ne sait
pas encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend… »
Avant de disparaitre / Xabi MOLIA. - Seuil, 2011.
« Paris, dans un futur proche. Kaplan est un médecin chargé de traquer
les premiers signes de la maladie qui transforme certains de ses conci-
toyens en êtres bestiaux et assoiffés de violence. L’épidémie gagne du
terrain. Assiégés par les "infectés" et retranchés derrière des fortifications
de fortune, les survivants sont exposés aux rigueurs de l’après-
catastrophe… La police découvre bientôt le cadavre de l'épouse de
Kaplan, qui s'est visiblement donné la mort. Kaplan apprend aussi qu'elle
avait un amant. Il part sur les traces de la disparue pour savoir qui était
vraiment sa femme... »
Acide sulfurique / Amélie NOTHOMB. - Albin Michel, 2005.
« La mort en direct : c'est ainsi que les concepteurs d'une émission de té-
lé-réalité nommée "Concentration" veulent atteindre l'audimat absolu.
Mais parmi les participants, une étudiante va tenter de déjouer les
règles... Portée par son courage et ses valeurs morales, la jeune fille sorti-
ra-t-elle vivante de l'enfer ? Ce texte, en dénonçant la cruauté d'une
forme de télé-réalité poussée à l'extrême, jette un éclairage cru sur cer-
tains travers de notre époque. »
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Yapou, bétail humain / Shozo NUMA ; trad. Sylvain Cardonnel. - Dé-
sordres - Laurence Viallet, 1956.
« Shozo Numa explore le système de domination que subit le Yapou
(descendant de l’homme nippon rabaissé au rang de bétail) sur l’em-
pire EHS. Un vaisseau spatial chute sur Terre, dans les années 196X, près
d’un jeune couple (une Allemande et un Japonais). Après avoir porté
secours à son occupante, ceux-ci entreprennent un voyage dans le
temps pour rejoindre EHS, découvrant un univers dominé par une no-
blesse blanche d’origine germanique régie par les femmes, qui ont as-
servi les Yapous, voués à satisfaire leurs besoins et idolâtrer les Blancs... »
Fœtus party / Pierre PELOT. - Bragelonne, 1977.
« Le Saint Office vous protège. Vous loge. Vous nourrit. Vous cajole. Il
recycle les ordures produites par les quinze milliards d'être humains qui
étouffent la Terre. Il transforme les cadavres en rations alimentaires pour
que vous ayez de quoi tenir un jour de plus. Il encourage les vieux à
laisser la place aux jeunes. Le suicide n'est-il pas un choix responsable ?
Il divertit dans le respect de la morale. La mort n'est-elle pas la plus ci-
vique des récompenses ? Il interroge le fœtus dans le ventre de sa
mère. Veut-il vraiment venir au monde dans le champ d'immondices
surpeuplé qu'est devenue la Terre ? Bienvenue, cher Visiteur, sur une
Terre mourante et bien ordonnée... »
Le Chantier / Andreï PLATONOV ; trad. Louis Martinez et Anne Coldefy-
Faucard. - R. Laffont, 1930.
« Le Chantier est l'œuvre la plus incisive de Platonov. Les gueux qui se
rêvaient bâtisseurs du communisme creusent interminablement les fon-
dations de la "maison de tous les prolétaires", tandis qu'engraisse le
pouvoir anonyme personnalisé par les apparatchiks. Le monde nou-
veau apparaît ici sous un jour terrible et grotesque. Ecrit entre dé-
cembre 1929 et avril 1930, Le Chantier est publié pour la première fois
aujourd'hui d'après un texte rétabli dans son intégralité et son originali-
té. En 1933, à la suite d'une colère de Staline, les écrits d'Andreï Plato-
nov sont confisqués. »
La Grève / Ayn RAND ; trad. Sophie Bastide-Foltz. - Belles Lettres, 1957.
« Pourquoi le monde semble-t-il se détraquer ? Pourquoi, sans raison ap-
parente, un sentiment de désespoir et de frustration se répand-il par-
tout ? Pourquoi, dans les pires moments, entend-on ce nom, sans vi-
sage et sans origine ? Dagny Taggart et Hank Rearden s’efforcent de
résister aux ingérences du gouvernement et de faire vivre leurs affaires
durant une crise sans précédent. Roman d'énigme, roman philoso-
phique, roman politique, La Grève (Atlas Shrugged) a été traduit en dix-
sept langues et est le livre le plus influent aux Etats-Unis après la Bible. »
12
Globalia / Jean-Christophe RUFIN. - Gallimard, 2003.
« Tu ne comprends pas, Kate. Ce sera partout la même chose. Partout
nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation
que je déteste. Évidemment, puisqu'il n'y en a qu'une ! Aurais-tu la nos-
talgie du temps où il y avait des nations différentes qui n'arrêtaient pas
de se faire la guerre ? Tu me récites la propagande que tu as apprise
comme nous tous. Globalia, c'est la liberté ! Globalia, c'est la sécurité !
Globalia, c'est le bonheur. Kate prit l'air vexé. Le mot de propagande
était blessant. Moi, reprit Baïkal d'un ton passionné, je continue à croire
qu'il existe un ailleurs. Un grand roman d'aventures et d'amour, mais
aussi une fable visionnaire sur la mondialisation. »
2084 : la fin du monde / Boualem SANSAL. - Gallimard, 2015.
« L'Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, "délégué"
de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l'amnésie et la soumission
au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de
surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes dé-
viants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi
sans questions. Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes
imposées. Il se lance dans une enquête sur l'existence d'un peuple de
renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion... Au fil
d'un récit débridé, plein d'innocence goguenarde, d'inventions co-
casses ou inquiétantes, l’auteur brocarde les dérives et l'hypocrisie du
radicalisme religieux qui menace les démocraties. »
L'Aveuglement / José SARAMAGO ; trad. Geneviève Leibrich. - Seuil,
1995.
« Un homme devient soudainement aveugle. C'est le début d'une épi-
démie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays.
Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent
de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée
par la "blancheur lumineuse". Saura-t-elle les guider hors de ces té-
nèbres désertées par l'humanité ?... Le futur prix Nobel de littérature (en
1998) José Saramago signe une fiction incroyablement réaliste dans la-
quelle la bestialité prend rapidement le pas sur toute humanité. »
Le Livre de Dave / Will SELF ; trad. Robert Davreu. - Ed. de l'Olivier, 2010.
« Et si le pire des hommes devenait le Messie ? Dave Rudman, chauf-
feur de taxi londonien, passe son temps, à fulminer contre les Noirs, les
Juifs, les Arabes, les bourgeois ou les touristes. Il déverse son fiel dans
des écrits qu'il enterre dans le jardin de son ex-femme, Michelle. Cinq
siècles plus tard, après un terrible déluge, ses élucubrations sont retrou-
vées. Le "Livre de Dave" devient la référence spirituelle du Nouveau
Monde. Dans l'archipel d'Ingleterre, en l'an 500 après Dave, la vie s'or-
ganise selon les paroles du prophète. Les hommes et les femmes vivent
séparément, et parlent le mokni, argot modelé sur le jargon du chauf-
feur de taxi. »
13
Super triste histoire d'amour / Gary SHTEYNGART ; trad. Stéphane
Roques. - Ed. de l'Olivier, 2012.
« C'est un monde étrange et mystérieux. On ne peut y vivre sans un télé-
phone ultra-perfectionné, la publicité règne en maître et la littérature
semble un art préhistorique désormais réservé à quelques inadaptés. Ce
monde, c'est le quotidien new-yorkais de Lenny Abramov, en des temps
futurs pas si hypothétiques. Mais Lenny résiste : il lit des «livres papier» et
croit encore aux relations humaines. Il commet même la folie de tomber
sous le charme d'Eunice Park… Fable politique pleine d'humour, ce troi-
sième roman de Gary Shteyngart est l'autoportrait à peine déguisé d'un
homme en total décalage avec son époque. »
Demain les chiens / Clifford D. SIMAK ; trad. Jean Rosenthal. - J’ai lu,
1952.
« Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre
que 1a civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler.
Ont-ils véritablement existé ou ne sont-ils qu'une invention des conteurs,
une belle histoire que les chiens se racontent à la veillée pour chasser les
ténèbres qui menacent d'engloutir leur propre culture ? Fable moderne,
portrait doux-amer d'une humanité à la dérive, Demain les chiens est
devenu un classique de la littérature. »
La Vallée des masques / Tarun J. TEJPAL ; trad. Dominique Vitalyos. - Al-
bin Michel, 2012.
« Au cours d'une longue nuit où il attend ses assassins, un homme ra-
conte son histoire et celle de son peuple, une communauté qui vit re-
cluse dans une vallée inaccessible, selon les préceptes d'un gourou lé-
gendaire : Aum, le pur des purs, le porteur de vérité... Là, dans un souci
d'égalité absolue, les hommes n'ont pas de nom mais un matricule, pas
de visage mais un masque identique pour tous. Et pourtant, dans cette
société qui se veut égalitaire, certains sont plus égaux que d'autres. Au
fur et à mesure qu'il s'élève dans la hiérarchie, le héros découvre les
écueils de cette utopie... »
L'Oiseau d'Amérique / Walter TEVIS ; trad. Michel Lederer. - Gallimard,
1980.
« Au XXVe siècle, l'humanité s'éteint doucement, abreuvée de tranquilli-
sants prescrits en masse par les robots qu'elle a elle-même programmés
à cette fin. Le monde repose désormais sur les épaules de Robert Spof-
forth, l'androïde le plus perfectionné jamais conçu, qui possède des fa-
cultés inouïes... sauf, à son grand regret, celle de se suicider. Mais l'hu-
manité moribonde se fend d'un dernier sursaut. Paul Bentley, petit fonc-
tionnaire sans importance, découvre dans les vestiges d'une biblio-
thèque l'émerveillement de la lecture, depuis longtemps bannie, dont il
partagera les joies avec Mary Lou, la jolie rebelle qui refuse ce monde
mécanisé...»
14
Le Slynx / Tatiana TOLSTOÏ ; trad. Christophe Glogowski. - R. Laffont, 2002.
« Trois siècles après une explosion nucléaire, la Russie a basculé dans un
nouvel âge de fer totalitaire. L’humanité a subi d’étranges mutations. Les
hommes sont frustes, méchants et dénués de curiosité. Ils ont oublié l’art du
feu, de la poterie, de la médecine, vivent dans la saleté et se nourrissent
de souris. Comme dans un tableau vivant de Bosch, le grotesque et la sa-
tire le disputent au fantastique. Dans ce monde d’ignorance, où il est inter-
dit de posséder des livres, la passion de lecture d’un jeune lettré, Benedikt,
va le conduire dans une quête acharnée d’ouvrages anciens... »
Shibumi / TREVANIAN ; trad. Anne Damour. - Gallmeister, 2016.
« Nicholaï Hel est l'assassin le plus doué de son époque et l'homme le plus
recherché du monde. Son secret réside dans sa détermination à atteindre
une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Après avoir été élevé
dans le Japon de l'après-guerre et initié à l'art subtil du go, il est désormais
retiré dans sa forteresse du Pays basque. Il se retrouve alors traqué par une
organisation internationale de terreur et d'anéantissement et doit se prépa-
rer à un ultime affrontement... »
Le Successeur de pierre / Jean-Michel TRUONG. - Presses Pocket, 2001.
« La Bulle de Pierre, du nom d'un des douze apôtres, a traversé les siècles
sans jamais délivrer son secret. Elle a effrayé les papes et défait les empires.
Toutes les puissances ont cherché en elle la source d'un pouvoir absolu.
Aucune n'a su décrypter le sens de l'apocryphe. En 2032, certains repar-
tent en quête du manuscrit. Ils tiennent son message pour l'unique remède
aux maux que connaît l'humanité depuis le cataclysme atomique. Des
rapports informatiques font état d'un rouleau de papyrus retrouvé en
Chine. ... »
Les Langages de Pao / Jack VANCE ; trad. Brigitte Mariot. - Gallimard, 1958.
« Lorsque son père est assassiné, Béran Panasper, neuf ans, devient le pa-
narque légitime de la planète Pao. Mais Bustamonte l'évince et tente de le
tuer. Le garçon ne doit son salut qu'à l'aide de Palafox, seigneur de la pla-
nète Frakha. Les motivations de ce dernier ne sont pas désintéressées, mais
Béran n'a pas d'autre choix que de suivre l'éducation dispensée sur la pla-
nète de son sauveur. Pendant ce temps, Pao, planète pacifiste, se laisse
envahir par un peuple belliqueux, les Brumbos. Seule solution : remodeler
les langages de Pao afin de donner à la population paonaise l'élan guer-
rier nécessaire à sa survie... »
Quand le dormeur d’éveillera / Herbert George WELLS ; trad. Henry-D
Davray et Bronislaw Kozakiewicz. - Castor astral, 1910.
« Tombé en catalepsie par excès de travail et d'insomnie, Graham se ré-
veille dans une cage translucide, sous l'œil perplexe d'étranges gardiens.
Combien de temps a-t-il dormi ? Autour de lui, tout a changé. Londres est
devenue une termitière humaine parcourue de voies mouvantes, abrutie
par des hauts-parleurs abreuvant la foule. Graham comprend que deux
siècles ont passé depuis son accident et qu'il est devenu, à son insu, le plus
haut personnage du nouveau monde. Et si les merveilles qu'on lui présente
n'étaient que des leurres destinés à lui dissimuler l'envers de cette société
surévoluée ? »
15
Limbo / Bernard WOLFE ; trad. Alex Grall. - LGF, 1952.
« 1990. Après dix-huit ans passés sur une île perdue au milieu de l'océan
Indien, où il s'est réfugié pour échapper aux horreurs de la Troisième
Guerre mondiale, le Dr Martine décide de retourner à la civilisation. Il va
découvrir une société pacifiste qui, pour mettre définitivement fin aux
conflits, a trouvé une solution d'une simplicité radicale : afin d'éviter que
les hommes en viennent aux mains, il suffit qu'ils n'en aient plus… C'est
l'Immob... Limbo est le roman incontournable de Bernard Wolfe, paru
pour la première fois en 1952. »
Corpus delicti : un procès / Juli ZEH ; trad. Brigitte Hébert et Jean-Claude
Colbus. - Babel, 2016.
« Nous sommes en 2057 et tout est propre. Pour le bien et la santé de
tous. l'Etat a instauré la Méthode, qui exige de la population qu'elle se
conforme à une série de contrôles et de règles préventives. Mia. une
jeune biologiste, ne fait soudain plus de sport et omet d'informer les auto-
rités sur ce qu'elle consomme. On la convoque au tribunal afin qu'elle se
justifie. Bientôt soupçonnée de sympathiser avec le groupe Droit à la ma-
ladie, auquel appartenait son frère avant de mourir dans des circons-
tances mystérieuses, Mia glisse peu à peu dans les procédures de la Mé-
thode... »
POUR LES JEUNES ADULTES…
(« Littérature passerelle »)
Entre chien et loup / Malorie BLACKMAN ; trad. Amélie Sarn. - Milan,
2005.
« Imaginez un monde, un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est
noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, op-
primé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant,
Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses parents.
Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son
camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend une teinte
dangereuse : celle de la haine. »
Hunger games / Suzanne COLLINS ; trad. Guillaume Fournier. - Pockt,
2009.
« Dans chaque district de Panem, deux adolescents sont choisis pour
participer aux Hunger Games. La règle est simple : tuer ou se faire tuer.
Celui qui remporte l'épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à
son district pendant un an. Katniss et Peeta, «élus» du district numéro
douze, sont catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où ils doi-
vent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé…
Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances
se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l'antenne...»
16
Phobos / Victor DIXEN. - R. Laffont, 2015.
« Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d'un
même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire
et se choisir, sous l'œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du
programme Genesis, l'émission de speed-dating la plus folle de l'Histoire,
destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline
de dix-huit ans, est l'une des six élues. Elle a signé pour la gloire, et pour un
aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour re-
gretter. »
Stone rider / David HOFMEYR ; trad. Alice Marchand. - Gallimard, 2015.
« Adam Stone veut la liberté et la paix. Il veut une chance de s'échapper
de Blackwater, la ville désertique dans laquelle il a grandi. Mais, plus que
tout, il veut la belle Sadie Blood. Aux côtés de Sadie et de Kane - un Pilote
inquiétant -, Adam se lance dans le circuit de Blackwater, une course à
moto brutale qui les mettra tous à l'épreuve, corps et âme. Plus la récom-
pense ? Un aller simple pour la Base, promesse d'un paradis. Et pour cette
chance d'une nouvelle vie, Adam est prêt à tout risquer... »
Scarrels (poésie pure) / Marcus MALTE. - Syros, 2008.
« Les habitants de Regency sont conditionnés pour vivre sans rêves. Pour-
tant un groupe d'ados se prend à rêver d'un monde meilleur où l'on ne se-
rait pas obligé de vivre uniquement la nuit. Doivent-ils choisir entre les fau-
cons-tueurs veillant au respect de la ½ citoyenneté ou la perte de leurs illu-
sions ? Une belle écriture au service d'un récit de science-fiction coup de
poing ! Un final à couper le souffle ! »
Starters ; Enders / Lissa PRICE ; trad. Cécille Ardilly. - R. Lafont, 2013.
« Callie, âgée de seize ans, vit dans un monde o% une terrible catastrophe
a tué tous ceux qui n'ont pu être vaccinés à temps. Seuls ont survécu les
très jeunes, les Starters, ou les vieillards, les Enders. Tandis que ces derniers
ne cessent d'accroître leur fortune, les plus jeunes sont la proie d'une pau-
vreté inextricable. La seule possibilité qu'ont les Starters pour gagner de l'ar-
gent est la Banque des Corps. Afin d'assurer leur survie, ils peuvent ainsi
louer leur corps à des personnes âgées en quête d'une nouvelle jeunesse,
grâce à un transfert d'esprit...»
Uglies / Scott WESTERFELD ; trad. Guillaume Fournier. - Pocket, 2007.
« Tally va avoir 16 ans, et comme tous les ados de son âge, elle doit subir
une opération chirurgicale qui la transformera en beauté parfaite. Elle quit-
tera alors le monde des Uglies et entrera dans le monde paradisiaque des
Pretties. Mais peu de temps avant l'intervention, elle rencontre des rebelles
et découvre que le bonheur idyllique des Pretties cache une sombre ma-
chination… et sa vie bascule. Que va-t-elle choisir : rester intègre et moche
à vie au sein des Uglies clandestins ? Ou succomber à la perfection, trahir
ses convictions et sa nouvelle famille ? »
Sans oublier : Promise d’Alice CONDIE, The Book of Ivy d’Amy ENGEL, La Déclaration de
Gemma MALEY, Divergente de Véronica ROTH…
Les résumés ci-dessus sont principalement issus des quatrièmes de couverture de chaque
titre.