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Travail de diplôme interdisciplinaire
Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?
Kevin Vaz
Joëlle Dupuis
04. mars. 2012
Gymnase de Morges Marcelin
Travail de diplôme
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Remerciement
Pour nous avoir soutenu, épaulé et conseillé tout au long de notre travail, nous
tenons à dire un grand merci à :
Mr. Christophe Binnert, maître spécialiste, pour sa patience, l’investissement de
temps pour les corrections et ses conseils avisés !
Mr. César Mongodi, maître de français, pour le temps qu’il nous a consacré en
classe !
Mr.Christian Bertschi, maître de bureautique, pour l’aide qu’il a fourni à
résoudre nos problèmes d’informatiques !
Mr. Aurélien Bernheim pour le temps qu’il nous à accorder lors de notre visite
du laboratoire a Cery ainsi que pour l’interview.
Mr Christopher Naegeli pour ces quelques conseils qui nous ont aidés àcomprendre le circuit du plaisir.
Merci
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2
Table des Matières
REMERCIEMENT .......................................................................................................................... 0
INTRODUCTION POUR LE TIP ....................................................................................................... 3
PLAN DE LA PARTIE DE DÉVELOPPEMENT ................................................................................... 6
1. LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE ET LE CERVEAU........................................................ ............................. 7
1.1 Le circuit de la récompense ................................................................................................ 7
1.2 Les neurotransmetteurs concernés .................................................................................... 9
2. L’ADDICTION, LA COCAÏNE ET SON FONCTIONNEMENT ......................................................... ................ 12
2.1 L’addiction et la dépendance ........................................................................................... 12
2.2 La cocaïne ........................................................................................................................ 14
2.3 Les effets de la cocaïne à court et à long terme sur le corps ........................................... 15
2.4 L’action de la sur le circuit de la récompense .................................................................. 18
3. L’ADDICTION À LA COCAÏNE ET SES EFFETS .............................................................. ........................... 19
3.1 Addiction et dépendance à la cocaïne ............................................................................. 19
3.2 Les effets « ressentis » ..................................................................................................... 21
3.3 Le phénomène d’accoutumance ...................................................................................... 22
3.4 Danger d’une consommation excessive ........................................................................... 25
4. LE SEVRAGE ................................................................................................................................ 26
4.1 Les symptômes du sevrage .............................................................................................. 26
4.2 Nécessité d’un traitement d’entretien ............................................................................. 27
CONCLUSION ............................................................................................................................. 29
Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ? ............................................... 29
RÉFLEXION PERSONNELLE ......................................................................................................... 31
Joëlle Dupuis .......................................................................................................................... 31
Kevin Vaz ................................................................................................................................ 32
GLOSSAIRE ................................................................................................................................ 34
ANNEXE..................................................................................................................................... 39
Annexe 1 dépendance et addiction ........................................................................................ 39
INTERVIEW ..............................................................................ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED.
Retranscription de l’interview de M.Aurelien Bernheim du 18.10.2012 ................................ 41
PV DÉCISIONNEL 2012-2013 ...................................................................................................... 53
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Table des illustrations
FIGURE 1. STRUCTURE D'UN NEURONE
HTTP://WWW.DSIMB.INSERM.FR/~DEBREVERN/COURS/SOM/KOHONEN/NEURONE/NEUR _01.GIF ........ 7
FIGURE 2. PASSAGE DES NEUROTRANSMETTEURS DANS LA FENTE SYNAPTIQUE
HTTP://STATIC1.ASSISTANCESCOLAIRE .COM/COL/IMAGES/1_W401I01.PNG .......................................... 8
FIGURE 3. LES PRINCIPAUX INTERVENANTS DU CIRCUIT DES PLAISIRS
HTTP://LECERVEAU.MCGILL.CA/FLASH/I/I _03/I _03_CR/I _03_CR _QUE/I _03_CR _QUE.HTML .................. 8
FIGURE 4 LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE
HTTP://WWW.PISTES.FR/SWAPS/58_229.HTM.............................................................. .................. 9
FIGURE 5 COCAÏNE BLOQUANT LA RECAPTURE DE DOPAMINE DANS LE SYNAPSE
HTTP://STUDENTS.CIS.UAB.EDU/PBBLAIR/DEFINITION.HTML .......................................................... ..... 18
FIGURE 6. GRAPHIQUE SUR LE SEUIL DE TOLÉRANCE D'UN SUJET DÉPENDANT ET D'UN SUJET NORMAL
HTTP://ARTIC.AC-BESANCON.FR/SVT/ACT _PED/SVT _LYC/EVA _BAC/ES-BAC2006/BAC2006-ASIE.HTM ..... 24
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Introduction pour le TIP
Il n’existe pas de société sans drogue. Toutefois, le regard que porte la société sur
la consommation de drogue varie selon l’endroit, la culture, la situation
économique.
Nous avons choisi, pour la réalisation de notre travail, un sujet se rapportant
naturellement au milieu de la santé et au fonctionnement du corps humain. Dans
ce dossier, nous nous sommes intéressés à l’addiction à la cocaïne et à ses effets
sur le cerveau.
L’un de nous deux s’intéresse beaucoup à tout ce qui touche au corps humain et
particulièrement le fonctionnement du cerveau. Quant à la cocaïne dont on parle
beaucoup, il nous semblait important de comprendre la dépendance qu’elle
provoque chez de nombreuses personnes et les effets qu’elle engendre sur le
cerveau.
Le deuxième, de son côté, travaille régulièrement comme secouriste pour la
société «Hemostaz » et a déjà côtoyé, au cours de ses interventions nocturnes,
plusieurs cas d’overdoses et constate concrètement la présence de la drogue et ces
méfaits. C’est pour cette raison qu’il voulait réaliser son Tip avec une
problématique ce rapportant à ce sujet afin de mieux comprendre ce phénomène.
De plus, nous avons eu la chance d’étudier le fonctionnement du cerveau avec
notre professeur de biologie, M. Binnert, ce qui nous a aidés à mieux comprendre
les différentes explications et schémas que nous avons utilisés pour la réalisation
de ce travail.
Pour apprendre plus en détail les mystères du cerveau et l’impact de la cocaïne sur ce dernier, nous avons interviewé M. Aurélien Bernheim, assistant doctorant, à
l’unité de recherche en neurologie sur les troubles addictifs, à Cery, qui nous a
apporté beaucoup de matière.
Nous avons également consulté le Dr méd. Christopher Naegeli spéc. FMH en
neurologie pour compléter les informations qui nous manquaient et qui nous a
expliqué très précisément le fonctionnement de l’addiction dans le cerveau.
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Dans ce travail, vous pourrez découvrir ce qu’est le circuit de la récompense et les
différents neuromédiateurs1 (dopamine, sérotonine, noradrénaline) qui
interviennent dans celui-ci. Nous allons également vous parler des effets de la
cocaïne, du phénomène d’addiction et d’accoutumance, ainsi que du sevrage et
des raisons pour lesquelles on ne guérit jamais d’une addiction.
1 Les mots en jaune inique qu’il faut ce référer au glossaire
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Plan de la partie de développement
Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?
1. Le circuit de la récompense et le cerveau
1.1. Le circuit
1.2. Les neurotransmetteurs concernés
2. L’addiction et la cocaïne
2.1. L’addiction et la dépendance
2.2. La cocaïne
2.3. L’addiction à la cocaïne
2.4. Les effets causés par la cocaïne à court et à long terme
3. Les effets de la cocaïne sur le cerveau
3.1. Action de la cocaïne sur le circuit de la récompense
3.2. Les effets « ressentis »
3.3. Le phénomène d’accoutumance
3.4. Les dangers d’une consommation excessive
4. Le sevrage
4.1. Le syndrome du sevrage
4.2. Nécessité d’un traitement d’entretien en plus du sevrage
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1. Le circuit de la récompense et le cerveau
1.1 Le circuit de la récompense
Pour perpétuer la vie sur terre, l’évolution a mis au point un système dans le
cerveau pour nous encourager et nous motiver à agir pour notre bien. Ce
mécanisme est extrêmement important pour le développement de l’humain, de
même que pour tous les animaux. Il nous récompense lorsque l’on boit, l’on
mange ou lorsque l’on se reproduit. Il nous motive donc à satisfaire nos besoins
archaïques en renforçant nos instincts primitifs et établit le cercle vertueux :
désir/action/satisfaction. C’est ce qu’on appelle le circuit de la récompense, circuit
du plaisir, système de renforcement ou système de récompense.
La localisation des principaux éléments de ce circuit se trouve dans différentes
parties de notre cerveau, connectées entr e elles, elles forment ce qu’on appelle le
faisceau de la récompense : le « medial forebrain bundle ou MFB ».
Pour une bonne compréhension de ce mécanisme, il faut s’intéresser au
fonctionnement de système nerveux qui est, avec le système endocrinien, le
moyen de transmettre les informations d’une partie du corps à une autre. Ces deux
systèmes de communication sont interdépendants et autorégulateurs.
Le système endocrinien fonctionne à l’aide d’hormones qui circulent dans le sang
et le système nerveux fonctionne par transmission d’influx nerveux. Le premier
est lent et le second est connu pour sa rapidité d’action.
Celui qui nous intéresse dans le circuit de la récompense est le système nerveux.
L’information passe d’un neurone à un autre à l’aide de neurotransmetteurs.
Figure 1. Structure d'un neuronehttp://www.dsimb.inserm.fr/~debrevern/COURS/SOM/Kohonen/Neurone/Neur_01.gif
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C’est-à-dire que le message se transmet au niveau des synapses, plus précisément
dans la fente synaptique. C’est là que les neurotransmetteurs contenus dans les
vésicules du neurone pré-synaptique véhiculent l’information en se fixant sur les
récepteurs du neurone post-synaptique.
Figure 2. Passage des neurotransmetteurs dans la fente synaptiquehttp://static1.assistancescolaire.com/col/images/1_w401i01.png
Le circuit de la récompense est constitué, en plus du faisceau médian du
télencéphale (MFB), de l’aire tégementale ventrale (ATV) et le noyau accumbens
et d’autres régions qui jouent aussi un rôle comme certaines régions de
l’hypothalamus, le septum, l’hippocampe, l’amygdale ainsi que le cortex
préfrontal.
Figure 3. Les principaux intervenants du circuit des plaisirs
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http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_cr/i_03_cr_que/i_03_cr_que.html
Ces différentes régions communiquent entre elles et traitent les informations
sensorielles extérieures. À un signal donné l’ATV est stimulé et libère le
neurotransmetteur (dopamine) vers les autres régions impliquées dans le circuit de
la récompense.
Figure 4 le circuit de la récompensehttp://www.pistes.fr/swaps/58_229.htm
Tout ce mécanisme à l’intérieur de notre cerveau influence, de manière
importante, nos comportements, en donnant, la motivation nécessaire pour
reproduire des actions bénéfiques et indispensables à notre survie.
Par conséquent ce système est réellement indispensable à notre survie. Il est
présent chez la plupart des espèces. « Il y a par exemple des gens qui font des
recherches sur l’addiction dans le domaine de la drosophile c’est -à-dire chez la
mouche et là c’est beaucoup plus éloigné que le rat. Mais il y a tout de même des
bases qui restent commune. » (Interview de M. Aurelien Bernheim du 18.10.2012)
1.2 Les neurotransmetteurs concernés
Les neurotransmetteurs dont nous parlons sont la dopamine, la noradrénaline et la
sérotonine. Ils agissent comme messagers chimiques en diffusant une information
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de neurone en neurone au niveau de la synapse.
La dopamine nous intéresse, ici, pour le rôle qu’elle joue dans le circuit de la
récompense même si elle a aussi une importance dans le contrôle des mouvements
et le tonus musculaire. Un manque de dopamine attaque la mobilité et la rend de
plus en plus difficile. La maladie de parkinson est due à un manque de dopamine.
Au contraire, un excès de celle-ci, peut créer des hallucinations voir même une
schizophrénie.
Les neurones dopaminergiques contiennent dans les vésicules pré-synaptiques la
dopamine qui est libérée dans l’espace synaptique à un certain signal. Ils se fixent
alors sur les récepteurs post-synaptiques et transmettent l’influx au neurone
suivant. Après leur action, ils sont recapturés par des auto-récepteurs pré-
synaptiques et dégradés.
La noradrénaline est aussi un médiateur chimique qui fonctionne de la même
manière pour la transmission de l’influx par des neurones noradrénergiques. Une
faible concentration de noradrénaline provoque un état dépressif et une trop
grande concentration, paranoïa, insomnie et fatigue chronique.
Elle favorise l’attention et la concentration, et permet cet état de vigilance. C’estune substance qui stimule l’action, en augmentant les facteurs cardio-vasculaires
(tensions, pulsations). Elle donne l’énergie et la capacité d’agir.
La sérotonine est connue sous le nom de « molécule du bonheur » car elle
influence grandement l’état émotionnel, l’humeur et le stress d’un ind ividu et
donc son comportement. Une faible quantité de sérotonine peut entraîner une
certaine irritabilité, voir un comportement agressif, à l’inverse, une grande
quantité rend l’individu serein et optimiste. La sérotonine peut être utilisée danscertains médicaments tel les antidépresseurs.
Lors d’un évènement extérieur soudain, les systèmes noradrénergique et
sérotoninergique s’activent et fonctionnent en tandem. La noradrénaline va
augmenter notre attention à ce qui se passe à l’extérieur , tandis que la sérotonine
va protéger notre système nerveux central, en continuant l’action en cours avant le
stimulus. Ces deux systèmes sont appelés couple sérotonine-noradrénaline.
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Par exemple, en roulant en voiture, s’il y a un coup de klaxon, on va pouvoir
continuer à rouler normalement sans perdre le contrôle du véhicule, mais en étant
plus attentif à ce qu’il se passe en dehors et en étant conscient qu’il y a un
danger.2
2
Image inspirée de www.eps-salud.com.ar/psicotropicos.htm
Vigilance
Extérieur
Anxiété
Irritabilité
Activation Système
parasympathique
Motivation
Plaisirs, humeurs,
énérgie
Humeur
émotion
L’apppetit
sexuelle
l’aggrésivité
Noradrédaline Sérotonine
Dopamine
La noradrénaline gère la vigilance de l’extérieur est active le systéme sympathique car elle prépare
le corp à l’addiction
La dopamine intervient sur l’humeur et l’énergie
La sérotonine vas activer le système parasympathique
La noredraline et dopamine ensemble donne la motivation à agir pour son bien être pour survivre.
La noradrédaline et la sérotonine capte son attention sur l’extérieur et sur le fonctionnement internedu corps c’est le centre de l’anxiété et de irritabilité
La dopamine et la sérotonine vont régler l’appétit, l’envie sexuel mais aussi l’agressivité
Les trois ensembles vont avoir un impact sur l’humeur, les emotion et sur toutes les fonctions
intellectuelle
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2. L’addiction, la cocaïne et son fonctionnement
2.1 L’addiction et la dépendance
Il existe plusieurs définitions qui caractérisent ces deux mots ; nous avons choisi
d’en citer quelques-unes pour se faire une idée plus claire et de montrer qu’elles
ne sont pas simples à définir.
« L’addiction est une pathologie de la motivation et de l’envie. » (Interview de M.
Aurelien Bernheim du 18.10.2012)
D’après le « Dictionnaire illustré des termes de Médecine » :
Addiction : « s.f. « Asservissement d’un sujet à l’usage d’une drogue dont il a
contracté l’habitude par un emploi plus ou moins répété » - Par extension,
dépendance aux jeux d’argent des casinos, à l’internet etc. – addiction sexuelle.
Dépendance d’un sujet vis-à-vis de ses obsessions sexuelles, pouvant lui faire
exécuter par compulsions des actes délictueux » (Garnier et Delamarre édition
maloine p. 13).
Dépendance : « s.f. voir Pharmacodépendance » (Garnier et Delamarre édition
maloine p. 231).
Pharmacodépendance : « s.f. Synonyme ; addiction. État résultant de l’absorption
périodique ou continuelle de certaines substance chimique et dans lequel le sujet à
besoin de continuer son intoxication » (Garnier et Delamarre édition maloine p.
673).
On peut dire que l’addiction et la dépendance décrivent un même phénomène. Il
est important de spécifier, qu’il s’agit en fait d’une maladie. Pour diagnostiquer
une maladie, il faut que le patient ait un certain nombre de symptômes et de signes
cliniques qui correspondent à certains critères.
Cependant, ces critères sont parfois difficiles à cerner puisqu’ils sont définis
différemment selon les institutions.
Lors de nos recherches, nous avons constaté qu’il existait diverses caractéristiques
de l’addiction et de la dépendance. Ainsi, nous allons vous donner, en premier
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lieu, les critères qui définissent l’addiction puis ceux de la dépendance.
Nous avons utilisé un article paru dans le « Science & Vie : Hors-série N°217 »
pour caractériser les différents critères de cette maladie. En voici un extrait :
« A.Goodman, en 1990, a proposé des critères, inspirés du DSM IV, pour définir
l’addiction et ses implications :
- […]
- Sentiment de plaisir ou de soulagement en entreprenant le
comportement ;
- Sentiment de perte de contrôle pendant la réalisation du
comportement ;
- […] » (Sortie du Hors-série 01.12.2001 des éditions science et vie
p.95).
Selon lui, pour poser un diagnostic d’addiction ou de dépendance, il faut au moins
cinq de ces critères sur neuf.
Étonnamment, l’OMS3, le CIM4 ou un manuel comme le DSM IV5 décrivent de
manières différentes ces critères. Nous proposons encore deux extraits, tirés du
même article :
« Selon l’OMS et le CIM 10 (1992), au moins trois des six manifestations
suivantes sont présentes au cours de la dernière année et ont persisté au moins un
mois :
- […]
- Diminution de la capacité de contrôle de l’usage de la substance ;
- […]
- Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance
psychoactive : le sujet a besoin d’une quantité plus importante de la
substance (ou d’une voie d’administration différente) pour obtenir
3Organisation Mondial de la Santé
4
Classification internationale des maladies5Manuel Diagnostique et es troubles mentaux
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l’effet désiré ; […] » (Sortie du Hors-série 01.12.2001 édition science
et vie p.93).
Par ailleurs, le manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux 4
(DSM 4) formule les critères de la façon suivante :
« Selon le DSM 4 (1994), la dépendance est le mode d’utilisation d’une
substance, entraînant une détresse ou un dysfonctionnement cliniquement
significatif, comme en témoignent au moins trois des sept manifestations
suivantes survenues, à n’importe quel moment, au cours d’une même période de
douze mois :
- Tolérance définie soit par besoin de quantités nettement majorées pour
obtenir l’effet désiré, soit par un effet nettement diminué en cas d’usage
continu de la même quantité de substance :
- […]
- Substance prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long
que ce que la personne avait envisagé ou souhaité ; […] »
Nous remarquons que le diagnostic d’addiction ou de dépendance n’est pas
évident à poser puisqu’il existe plusieurs manières de décrire ces critères et
manifestations. Ces quelques extraits le montrent bien car, s’ils parlent à peu près
de la même chose, il n’y a pas de définitions qui le disent de la même manière.
Ceci démontre également que cette maladie touche les de manière individuelle en
fonction de leur relation avec la drogue, le jeu, les médicaments, le sexe et bien
d’autres substances.
L’article complet sur l’addiction et la dépendance se trouve dans les annexes aux
pages… et nous vous conseillons de le consulter pour mieux comprendre la
complexité et la spécificité des symptômes de cette maladie.
2.2 La cocaïne
Voici quelques informations qu’il est important de savoir sur la cocaïne pour bien
comprendre certains sujets abordés. Tout d’abord, la cocaïne est une substance
psychoactive qui agit sur le système nerveux, le cerveau et le psychisme .
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Les feuilles de coca subissent un traitement chimique basique qui les transforme
dans un premier lieu en une pâte de coca de mauvaise qualité, qui peut être fumée
ou ingérée. Puis après plusieurs opérations de filtrage, nettoyage, séchage et ajout
d’acide chlorhydrique, on obtient finalement du chlorhydrate de cocaïne ( ) qui se
présente sous la forme de fins cristaux de sel et qui est la poudre blanche
communément connue.
Cette drogue est souvent coupée ou mélangée avec d’autres produits tels que : des
anesthésiques, du lactose, des médicaments, de la caféine ou encore des
amphétamines ainsi que d’autres substances dont on ne connait ni la nature ni
l’éventuelle dangerosité.
L’effet recherché avec la cocaïne est une sensation stimulante et non planante
comme d’autre drogue (cannabis, opiacés). Ce stupéfiant peut être consommé de
plusieurs manières différentes. La cocaïne est le plus fréquemment sniffée mais
elle peut également être fumée ou encore injectée par intraveineuse.
2.3 Les effets de la cocaïne à court et à long terme sur le corps
La prise de cocaïne n’apporte que très peu de « réconfort » à la personne qui en
consomme ; un bref et intense sentiment d’euphorie et la sensation que pendant uncourt instant, la vie est plus belle !
Cependant, on n’entend que plus rarement parler des dommages et des dangers
que cause la cocaïne sur notre organisme.
Lors d’une prise de cocaïne, ou s’il s’agit d’une consommation de courte durée
celle-ci est susceptible de provoquer des symptômes de gravités diverses plus ou
moins important.
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Problème cardio-respiratoire, risque vitaux à traite urgemment:
Augmentation du pouls, de la pression sanguine, de la température
corporelle
Contraction des vaisseaux sanguins
Accélération de la respiration
Problèmes qui demandent une prise en charge rapide :
Hyperstimulation
Crampes, tremblements
Hallucinations, nervosité excessive
Panique, psychose Dépression
Problèmes secondaires qui ne demandent pas une prise en charge d’urgence :
Comportement parfois violent
Risque de dépendance
Trouble du sommeil
Pupille dilatée
Nausées
Perte d’appétit
Tous ces symptômes sont passagers et réversibles si la consommation est
occasionnelle ou dite festive (uniquement lors de soirée ou sortie). Il faut aussi
préciser qu’il y a des risques de mort dès la première fois qu’une personne prend
de la cocaïne soit par une dose trop forte soit la cocaïne a pu être coupée avec des
produits non-solubles ce qui entraine des embolies ou des empoisonnements. Cela
est surtout valable lorsque que les gens s’injectent la cocaïne liquide.
Toutefois, si la consommation de cocaïne tourne à l’addiction, les ravages qu’elle
peut déclencher seront tout autres. Les effets à long terme sont souvent
irréversibles, dangereux et peuvent entraîner la mort. Voilà quelques exemples de
ce que la cocaïne peut provoquer si elle est consommée pendant une longue
période.
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Problèmes qui touchent des organes vitaux :
Détériorations irréversibles des vaisseaux sanguins du cœur et du cerveau
Tension élevée, conduisant à des crises cardiaques
Détérioration du foie, des reins et des poumons
Maladies psychiques sérieuses :
Grave dépression
Délire ou psychose
Hallucinations auditives et tactiles
Désorientation, apathie, épuisement et confusion
Problèmes de santé à moyen et long terme :
Dysfonctionnement sexuel et organes de reproduction déficients, stérilité
(hommes et femmes)
Malnutrition, perte de poids
Graves carries dentaires
Irritabilité et saute d’humeur
Les différentes voies d’administrations possibles avec cette drogue entraînent des problèmes de santé spécifiques liés à la manière dont les cocaïnomanes utilisent la
drogue.
Si un individu sniff la cocaïne, l’organe qui est plus endommagé est le nez. Ce
mode de consommation peut entrainer des infections des sinus, une éventuelle
perte de l’odorat et peut également percer le cartilage des narines.
Fumer la cocaïne engendre généralement des problèmes aux poumons. Les
symptômes comprennent d’importantes douleurs dans la poitrine et une forte
augmentation de la température. Ces signes sont appelés « poumon du crack » et
peuvent être mortels.
Un des dangers de l’injection de cocaïne est le risque d’infection causée par une
seringue usagée ou par des impuretés dans la drogue. Et donc, les principaux
risques liés aux injections sont l’hépatite et le VIH dus aux partages de seringue.
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Même si ce danger n’est pas spécifique à la cocaïne, il est bien présent.
2.4 L’action de la sur le circuit de la récompense
Dans les conditions normales, les émotions et les comportements de tout le monde
sont tempérés par des neurotransmetteurs qui jouent un rôle de messager chimique
entre les neurones. C’est le taux de ces médiateurs chimiques dans les circuits
cérébraux qui affecte le comportement des personnes.
Alors qu’il est généralement réglé avec précision par de nombreux mécanismes
complexes, ce n’est plus le cas lorsqu’une personne prend de la cocaïne. Ce taux
varie aussi avec la consommation d’autres drogues ou produits addictifs tels que:
l’alcool, la nicotine, les amphétamines, le cannabis et bien d’autres encore.
La molécule de cocaïne se trouvent être assez petites pour réussir à traverser la
barrière hémato-encéphalique. Le rôle de cette barrière est de protéger le cerveau
contre toutes les substances indésirables. Elle est aussi appelée barrière sanguine
cérébrale.
L’action de la cocaïne se fait sentir dès le moment où les molécules ont libre accès
au cerveau. Elles sont agissantes, car elles ont presque la même structure
moléculaire que les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine et noradrénaline).
C’est pour cela qu’elles arrivent à s’immiscer dans ce système
Figure 5 Cocaïne bloquant la recapture de dopamine dans le synapse
http://students.cis.uab.edu/pbblair/definition.html
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La cocaïne agit au niveau de la synapse en venant bloquer le phénomène de
recapture des neurotransmetteurs, donc nous avons parlé précédemment. En effet,
dans la fente synaptique, la présence de molécules de cocaïne, qui viennent se
fixer sur les autorécepteurs, empêchent la recapture des 3 médiateurs chimiques.
Ceci augmente la concentration des neurotransmetteurs dans la fente synaptique et
a pour conséquence d’amplifier l’action naturelle de ces derniers sur le neurone
post-synaptique.
Pour préciser l’action de chacun, l’augmentation de la concentration de
noradrénaline entraîne un regain d’énergie, de sérotonine un plus grand sentiment
de confiance en soi et la dopamine une sensation d’euphorie.
La prise de cocaïne agit principalement sur le circuit de la récompense, en
augmentant de manière significative la présence de dopamine dans les synapses
des zones du système concerné.
Il est important de noter que le couple noradrénaline/sérotonine va être affecté par
la présence de cocaïne dans le cerveau. Dans les conditions normales ce couple
fonctionne harmonieusement pour que nous puissions être vigilants aux
événements extérieurs et en même temps rester concentrés sur ce que nous
sommes en train de faire. Il est perturbé par l’action de la cocaïne.
Tandis qu’un des deux systèmes est activé l’autre ne va pas suivre et ceci est
valable dans les 2 sens. On dit de cette situation que les systèmes sont découplés
et/ou désynchronisés.
3. L’addiction à la cocaïne et ses effets
3.1 Addiction et dépendance à la cocaïne
Dans ce point, nous allons expliquer l’effet de la cocaïne pour comprendre
pourquoi les cocaïnomanes deviennent dépendants.
La consommation de cocaïne va stimuler le circuit de la récompense et entraîner
un plus grand sentiment de bien-être. Au contraire, quand l’effet se dissipe, le
consommateur va ressentir, alors, un sentiment de manque et de malaise.
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C’est là que le risque de dépendance peut survenir. Si le sujet ne supporte pas
cette sensation de manque, la tentation de reprendre immédiatement de la cocaïne
sera très grande. La cocaïne ne cause pas une grande dépendance physique mais
une forte dépendance psychique. Le crack, qui est un dérivé de la cocaïne,
engendre, lui, une importante dépendance physique et psychique.
La dépendance physique est une demande du corps pour cette substance afin de
continuer à bien fonctionner, alors que la dépendance psychique, c’est plus le
geste, le comportement et l’association à ce comportement d’un souvenir de bien-
être extrême que l’individu va faire pour apaiser son mal-être.
En fonction des critères précités, on peut dire que le sujet est devenu addict ou
dépendant à la cocaïne, si par exemple la personne en reconsomme rapidement
après la première prise, si ce comportement se répète sur une période de temps
considérable.
Le vrai danger de cette drogue est que la dépendance peut apparaître très
rapidement, après la première prise, après plusieurs expériences sans
conséquences. Mais sans savoir ni comment, ni pourquoi tout d’un coup le
consommateur peut devenir addict. Ainsi, un consommateur occasionnel pourrait
très bien ne jamais tomber dans la dépendance ou au contraire vouloir très
rapidement consommer de la cocaïne pour subvenir à ses besoins psychiques de
bien-être. Le problème du sujet c’est que s’il a besoin de cocaïne pour se sentir
bien il va en devenir dépendant et que rapidement toute sa vie va tourner autour de
la prise de cette drogue. Le reste perdra de son importance.
Ces principales préoccupations seront : Ai-je de la cocaïne ? Est-ce que j’ai les
moyens d’en acheter ? Où en trouver ? Que pourrais- je faire pour m’en procurer
etc. Les questions que le cocaïnomane se posera et la façon dont il réagira,
pourront engendrer des comportements illégaux voir criminels tel que dealer, se
prostituer, agresser ou même tuer, juste pour avoir sa dose et qu’il se sente mieux
l’espace de 30 minutes.
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« Une fois qu’ on est addict, c’est une maladie qu’on garde à vie. On ne retourne
jamais précisément au même stade neurobiologique qu’avant. Il y a plein de
raison pour cela. Des raisons de neurodégénéréscence par exemple. » (Interview
de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)
Il nous a aussi confirmé que : « quand un organisme est habitué à associer autant
de fois certains contextes, certaines choses avec un produit aussi puissant que la
cocaïne, parce que la cocaïne au niveau de la dopamine c’est extrêmement
puissant, ce sont des traces qui restent à vie. » (Interview de M. Aurélien
Bernheim du 18.10.2012)
Il faut savoir qu’on n’est pas tous égaux face aux différentes substances (alcool,
cannabis,…), chacun a sa propre sensibilité et c’est d’autant plus vrai pour la
cocaïne.
3.2 Les effets « ressentis »
Il s’agit dans ce chapitre d’expliquer les effets ressentis par le consommateur. Les
effets de la cocaïne surviennent très rapidement et l’individu en perçoit dans un
premier temps que les aspects positifs. Bien sûr, la notion de « positif » est
relative, elle est ici décrite du point de vue du consommateur.
Un sentiment de confiance, de puissance, de bien-être et d’euphorie s’installe chez
le sujet, ceci est appelé le « high ». La durée de ce ressenti peut varier entre 15 et
30 minutes, voire 50 et elle dépend fortement du mode de consommation, de la
quantité et de la qualité du produit, et ainsi que spécifiquement en fonction du
consommateur.
L’individu va se sentir comme un super héros par les effets de la cocaïne avec un
regain d’énergie, un immense sentiment de confiance en soi et cette sensation
d’euphorie. Toutefois, ces sensations créées artificiellement ne sont qu’éphémères
et ne correspondent pas la réalité. Elles perdurent juste le temps que le corps
élimine les molécules de cocaïne de l’organisme.
Le sujet va ressentir une véritable chute dans son retour à la réalité qu’on appelle
le « crash ». Dans ce brutal retour sur terre, sa vraie vie va lui paraître tout à fait
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banale, triste et même déprimante. Et cette fois, les ressentis vont être définis
comme un mal être, une sensation d’abattement et un sentiment de dépression.
On peut expliquer toutes ces réactions et sensations de manière assez simple.
L’organisme agit normalement, avant la première consommation de drogue, avecdes mécanismes bien précis et rôdés. Cependant, dès qu’une personne prend de la
cocaïne, cela modifie le déroulement de ces mécanismes. Il faut bien comprendre
que cet état euphorique anormalement haut va provoquer dans la redescente un
sentiment d’autant plus négatif. Le retour à la réalité va être très difficile, voire
insupportable pour certains, car l’individu est habitué à fonctionner avec la
cocaïne et n’arrivent plus à travailler normalement.
Pour le circuit du plaisir, la forte libération de dopamine est liée à un signal qui
entraine, en cas de répétition du comportement ou d’addiction, une certaine
habitude et tolérance. Et lorsque le taux de dopamine revient à la normale, cela
conduira à un sentiment dépressif car le cerveau s’était accommodé à cette forte
augmentation de la concentration.
Ce déraillement de fonctionnement est encore plus marqué sur le couple
noradrénaline/sérotonine. En effet, lorsqu’un individu consomme de la cocaïne,
les molécules de cette dernière désynchronisent le fonctionnement des deux
neurotransmetteurs et le consommateur se retrouve alors dans une situation très
inconfortable et difficile à supporter. Tandis que la sérotonine et la noradrénaline
travaillent normalement ensemble, l’individu peut gérer et contrôler ses émotions
et quand ce n’est plus le cas, il n’arrive pas à endurer cette séparation. Il se sent
impuissant, sans motivation et apathique.
3.3 Le phénomène d’accoutumance
Lorsqu’une personne se drogue elle ressent un état de bien -être extrêmement fort
dû à la libération de dopamine dans la synapse. Lors des premières prises de
drogue, la personne ressent un effet très fort car son cerveau n’a pas l’habitude
d’être aussi fortement stimulé. Mais avec le temps et la prise répétée de drogue, ce
seuil de bien-être est plus élevé il faut alors une quantité de dopamine plus
importante dans la synapse pour obtenir la même dose de « plaisirs ».
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Avec le temps, une personne dépendante augmente la fréquence de ses prises
ainsi que la quantité de drogue pour toujours atteindre cet état d’euphorie.
Cependant, avec cette augmentation de prise de drogue et cette accoutumance
c’est tout le système de la récompense qui est bouleversé. Ce systèmeextrêmement f ragile l’individu devient très vite dépendant, il veut absolument
atteindre l’euphorie. De ce fait, lorsqu’il n’y a plus de cocaïne il n’y a plus rien
qui empêche la recapture de la dopamine. Le cerveau ne libère alors plus assez de
dopamine pour atteindre les sentiments de confiance en soi et de bien êtr e c’est le
crash.
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Ainsi une fois que le seuil de libération de dopamine pour atteindre le bien-être a
été augmenté, il est très difficile de le faire revenir en arrière. Ce bouleversement
entraine d’autres problèmes, comme l’augmentation et la fréquence de la
consommation de drogue. L’individu perd peu à peu le goût de la vie, car manger,
boire, se reproduire et tout ce qui apportait, avant la prise de cocaïne et autres
drogues, du plaisir n’apporte plus la satisfaction nécessaire au sujet à cause de
l’élévation de son seul de bien-être, avant la prise de cocaïne
« L’excès de dopamine avait provoqué un excès de bien être, son insuffisance
provoque un excès de mal-être. » Tout savoir sur la cocaïne avril 2006 Edition
Favre P.109Pierre Stein
Figure 6. Graphique sur le seuil de tolérance d'un sujet dépendant et d'un sujet normalhttp://artic.ac-besancon.fr/svt/act_ped/svt_lyc/eva_bac/es-bac2006/bac2006-asie.htm
Ce graphique nous montre clairement le problème de la tolérance et de
l’addiction. Le sujet consomme de la cocaïne, il s’habitue aux effets de celle-ci.
Cela a pour conséquence que le sujet a toujours besoin d’une plus importante
quantité de dopamine libérée, donc il prend une plus grande quantité de cocaïne
pour obtenir le même effet.
On comprend aussi que pour les effets ressentis, la période de « crash » est plus
longue et plus dure. C’est la raison pour laquelle le cocaïnomane voudra
rapidement en reprendre pour stopper son mal-être.
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3.4 Danger d’une consommation excessive
La prise de cocaïne met en danger le consommateur car il ne sait jamais comment
son corps va réagir face à la drogue ingérée. Plus dangereux encore, c’est lorsqu’il
en consomme de façon incontrôlée. C’est alors que survient l’overdose. Elle se produit lorsqu’un sujet consomme une quantité excessive d’une substance et que
son corps n’arrive pas à supporter une telle quantité. Dans le cas de la cocaïne,
elle peut survenir à n’im porte quel instant. Elle peut arriver lors de la première
prise mais aussi lorsque le consommateur est addict.
Les causes d’overdoses dépendent en grande partie de la résistance du
métabolisme du sujet. Le consommateur ne connaissant pas exactement les limites
de son corps, il l’expose, à chaque prise, à un risque d’overdose. La tolérance d’unindividu face à la cocaïne est très personnelle car elle dépend de la corpulence de
la personne (taille, poids, âge). Elle dépend également de la pureté de la
marchandise car plus elle est pure moins il en faut au consommateur pour qu’il
fasse une overdose. S’il n’est pas correctement averti sur la cocaïne cela peut lui
être fatal. Par rapport aux risques liés à la consommation de cette drogue, il y a
plus d’overdoses, d’accidents tels que des intoxications, intolérances voir allergies
associés à la qualité de la cocaïne. Certaines personnes ne supporteront pas le
produit avec lequel la cocaïne a été coupée (produit toxique dû au mode de
fabrication) ou encore mélange avec d’autres substances (alcool, opiacées) ou
médicaments.
Les complications suite à une surdose de cocaïne arrivent sous forme de
symptômes qui se catégorisent en 3 niveaux de gravité.
Dans le premier niveau, si le consommateur présente des signes d’angoisse, de
psychose, augmentation de la pression artérielle, d’hallucinations, de paranoïa, de
gestes fébriles et qu’il a le regard fixe, le sujet ne doit surtout pas rester seul et s’il
arrive à se calmer et respirer profondément aucune aide médicale n’est réellement
nécessaire ou obligatoire. Cependant si cet état perdure il est vivement conseillé
d’aller de toute urgence consulter des secours.
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Les 2 autres niveaux peuvent aboutir à de graves accidents tels qu’infarctus,
accident vasculaire cérébral, œdème pulmonaire ou mort. Si l’individu montre un
des signes avant-coureurs suivants il est conseillé d’aller au plus vite aux urgences
ou d’appeler à l’aide.
Lorsque le sujet souffre de maux de tête, transpiration, sueurs froides,
tremblements, spasmes, angoisse, accélération du rythme cardiaque, difficultés
respiratoires, sensation d’oppression cardiothoracique mais qu’il est en général
toujours conscient, on dit qu’il est dans le niveau 2 et qu’il souffre d’une crise de
tétanie.
Et pour le niveau 3, le plus critique, la personne présente des vomissements, une
certaine confusion, des délires, des hallucinations auditives, arythmie cardiaque.
En plus de causer d’éventuels risques d’attaques (cérébral et cardiaque) ces
accidents peuvent aussi laisser des séquelles plus graves comme ; paralysie
partielle, trouble psychique ou coma.
4. Le sevrage
4.1 Les symptômes du sevrage
Avant de commencer à nous intéresser au syndrome du sevrage il faut d’abord le
définir.
Le sevrage c’est le fait de se passer de quelque chose, pour un nouveau-né il
consiste à séparer l’enfant du sein de sa mère, pour le toxicomane il consiste à le
priver de sa prise quotidienne de drogue.
Mais il a pour but de priver l’individu de sa prise quotidienne pendant une courte période environ 2 à 4 semaines pour désintoxiquer et purifier son organisme, pour
soigner à long terme il faut nécessaire d’utiliser un traitement d’entretien.
Dans notre travail nous nous sommes intéressés au sevrage chez les
cocaïnomanes. L’addiction à la cocaïne crée une grande dépendance psychique,
puisque c’est un psychotrope très puissant mais elle ne crée pratiquement pas de
dépendance physique contrairement à l’héroïne.
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« Souvent, ce qu’on dit statiquement, c’est qu’enfaite les symptômes de sevrage
sont en miroir des effets de la drogue que les gens ou les rats ont consommé.
Donc la cocaïne, si c’est un psychostimulant, quand l’animal est en sevrage, au
contraire, il sera totalement apathique, totalement calme, avec de l’héroïne c’est
exactement pareil » (interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)
Les dépendances psychiques sont très difficiles à combattre, lorsqu’on commence
le sevrage d’un individu dépendant à la cocaïne, on observe plusieurs symptômes:
Dépression
Mode de pensée persécutoire
Comportement agressif
Crise de panique
Anxiété
Problèmes de sommeil
Fatigue
Changements de l'appétit
Envie de se droguer
Tous ces symptômes sont considérés comme psychiques. Toutefois, certains
symptômes comme la dépression, peuvent être considérés comme un syndrome dedépendance psychique. Néanmoins cette dépendance psychique est directement
liée à des problèmes physiques causés par la consommation de cocaïne. En effet la
cocaïne bouleverse le circuit du plaisir et ces neurotransmetteurs. Nous savons
que la dépression est directement influencée par la quantité de ces
neurotransmetteurs. En bouleversant ce système, il est normal d’observer une
dépression chez le cocaïnomane. Toutefois cette dépression peut être combattue
par des antidépresseurs qui ciblent la sérotonine et arrivent à modifier la quantité
de ces neurotransmetteurs.
4.2 Nécessité d’un traitement d’entretien
Lorsqu’on parle de traitement d’entretien pour traiter l’addiction à la cocaïne c’est
pour dire que le sevrage seul ne suffit pas à la guérison de cette maladie. Pour
répondre à la demande des cocaïnomanes et de leurs proches, les chercheurs ont
mis au point des multi-thérapies associant des traitements pharmacologiques et
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des thérapies psychologiques car le patient, en plus d’être sevré, a besoin d’être
soutenu par ses deux types de thérapies dans le but que le sujet arrête la
consommation de cocaïne et qu’il soit tenté au minimum.
Etant donné que l’addiction à la cocaïne engendre une dépendance plus psychiqueque physique, le corps va très vite se défaire du besoin ou manque de cocaïne.
Cependant, le cerveau qui a « enregistré » le geste de prendre de la cocaïne et qui
l’associe à un moment de bien-être va conserver ce souvenir et vouloir retrouver
cette sensation, à tout prix, pendant des années. Le risque de rechute sera toujours
présent.
Aujourd’hui, pour soigner le manque d’une substance, il existe de nombreux
traitements de substitution pour des autres substances psychoactive (alcool,
nicotine, etc.), mais aucun n’est disponible pour la cocaïne à cause des risques
médicaux liés aux effets somatiques de sa consommation. Les scientifiques
n’arrivent toujours pas à défaire le souvenir du geste de prendre de la cocaïne. Et
c’est là le problème de l’addiction à la cocaïne. Il est intéressant de noté que tous
les scientifique ne croient pas forcément dans les bienfaits des traitements de
substitution.
« Il n’existe pas de drogue de substitution pour la cocaïne. La drogue de
substitution n’est pas vraiment la méthode de traitement idéale, car prendre
quelque chose d’un peu moins mauvais pour éviter de prendre quelque chose de
mauvais cela ne reste pas vraiment une bonne situation. » (Interview de M.
Aurélien Bernheim du 18.10.2012)
Pour trouver un traitement réellement efficace pour soigner la dépendance à la
cocaïne, il faudrait, en théorie, élaborer un médicament qui « inverserait les
phénomènes neurobiologiques » (euphorie, défaut de régulation du plaisir, etc.).
Pour l’instant, ces hypothèses ne sont que des idéaux que les chercheurs testent et
cherchent à atteindre sans relâche.
Pour combattre la dépendance à la cocaïne, les scientifiques proposent de la
psychothérapie avec des thérapies comportementales, cognitives, entretient
motivationnel et associerait des médicaments qui ont montrés de l’efficacité face
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à l’addiction mais aucun ne peut réellement être considéré comme médicament
contre la dépendance à la cocaïne. Il y a par exemple la Ritaline® (seulement à
court terme), la dexamphétamine, l’Antabus® qui montre une certaine efficacité
contre l’addiction à la cocaïne car ils agissent un peu comme la cocaïne en
bloquant le phénomène de recapture de dopamine mais sans pour autant être aussi
dangereux que cette drogue. La personne que nous avons interviewée confirme la
théorie concernant la Ritaline®, elle nous expose :
« Pour la cocaïne, il y a des produits qui ressemble. […] la Ritaline® a plus ou
moins le même mode d’action que la cocaïne. Elle va agir sur la dopamine. »
(Interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)
Il y a aussi des chercheurs qui travaillent « en amont de l’effet des substances » et
qui cherchent à atténuer « l’appétence ou la recherche compulsive » de cette
drogue. C’est une perspective assez prometteuse qui pourrait peut-être être un jour
la solution de cette maladie. Mais avec les moyens d’aujourd’hui la solution est
d’agir sur le comportement des personnes dépendantes comme nous l’a bien
signalé Mr. Aurélien Bernheim : « pour moi l’addiction, il faut réussir à agir sur le
comportement, par exemple, au travers de TCC (thérapie cognitivo
comportementale). »
Conclusion
Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?
L’addiction à la cocaïne est une maladie difficile à diagnostiquer et à soigner.
Grâce à nos recherches et aux informations que nous avons récoltées nous avons
pu en apprendre davantage sur les impacts qu’elle a sur tout le corps et plus précisément sur le cerveau. Tout au long de notre travail nous avons montré que
la limite à ne pas franchir pour devenir dépendant est assez floue car le sujet ne se
rend pas forcément compte qu’il est devenu dépendant.
Ce qu’il est important de noté, c’est que la consommation de cocaïne expose tout
le corps aux dangers d’overdoses ou d’intoxications, et cela dès la première prise.
De plus, la consommation de longue durée affaiblit considérablement le
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métabolisme du corps et détériore gravement certains organes vitaux. Même
après l’arrêt de consommation de la cocaïne, elle peut laisser des séquelles
importantes.
L’addiction à la cocaïne a un impact très fort sur certains mécanismes du cerveau.Elle dérègle le circuit du plaisir en habituant le cerveau à des taux de
neurotransmetteurs surélevés par rapport à la normale et à ce sentiment de bien-
être. Le cerveau va enregistrer ce sentiment d’euphorie, conservé ce souvenir à
vie et toujours vouloir atteindre cet état. Sauf que la cocaïne va accoutumer le
cerveau, donc pour que le consommateur se sente aussi bien qu’à la dernière prise,
il devra prendre plus de cocaïne pour que les effets soient plus intenses. Au bout
d’un certain temps seule la recherche d’euphorie, elle-même, aura de l’importance pour le cocaïnomane. En outre, il perdra peu à peu l’envie de faire des gestes pour
sa survie (manger, boire, se reproduire,…) car ces actions ne délivreront plus
assez de neurotransmetteurs pour combler son seuil de récompense.
La cocaïne désynchronise aussi le couple noradrénaline-sérotonine qui travaillait
ensemble sur l’attention externe et sur ce que l’individu était en train de faire.
Cette situation est réversible, dans certain cas, si le consommateur n’en prend pas
sur une longue durée. Cependant si le cocaïnomane se sèvre et reste abstinent
l’individu pourrait ne plus jamais réagir de façon cohérente face au danger.
Ce qui nous a interpellés et qu’on ignorait au début de ce travail, c’est qu’on ne
guérit jamais de cette addiction. Un cocaïnomane passera de dépendant à abstinent
en se sevrant et en ayant un traitement d’entretient mais le désir restera imprimer
aux confins du cerveau. Cette « non-guérison » est due à la cocaïne qui crée une
dépendance psychique. Malgré des années de recherche, les scientifiques n’ont
toujours pas trouvé de médicaments qui modifieraient les mécanismes du cerveau
qui ont été dénaturé par la cocaïne.
Toutes fois, nous avons pu parler avec un scientifique, M. Aurélien Bernheim
assistant doctorant, qui fait des recherches en amont, nous dit : « Je vais
travailler plus en amont pour savoir ce qui pourrait déclencher et prévenir
l’addiction plutôt que d’attendre qu’elle se mette en place pour après la guérir. »
(Interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)
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Alors peut-être que dans les années à venir on arrivera à prévenir l’addiction avant
qu’elle apparaisse. C’est peut-être la solution à cette maladie mais seul le futur
nous le dira. Pour l’instant la dépendance à la cocaïne chamboule les mécanismes
du cerveau de manière agressive et irréversible.
Réflexion personnelle
Joëlle Dupuis
Pour ma part, ce travail a eu plusieurs facettes auxquelles je ne m’attendais pas
toujours. Il a été long et pas toujours facile à concilier avec le reste du travail
demandé par le gymnase. En revanche, ce fut une expérience très enrichissante du
point de vue du contenu et de la méthode de travail.
Comprendre comment une drogue prise à long terme pouvait altérer à ce point un
mécanisme du cerveau m’a beaucoup impressionné. Cela m’a fait réaliser
l’impor tance de chacun de nos organes et de la complexité avec laquelle nous
sommes réglés.
Ensuite la gestion et l’organisation du travail ne furent pas évidentes. De mon
côté, j’ai eu de la difficulté à entrer dans le sujet. Toutefois, plus j’avançais dans
les recherches, plus j’arrivais à me mettre dans le bain mais jusque-là rien de très
concret n’en ressortait.
Arrivés en septembre-octobre, il a fallu trouver une personne à interviewer et nous
avons entendu parler d’un laboratoire qui travaillait sur notre sujet par d’anciens
élèves du gymnase. Interviewer une personne qu’on ne connaissait pas m’as fait
un peu peur mais nous avons eu un très bon contact.
Cependant si c’était à refaire, je n’aurais pas fait l’interview au stade où nous en
étions. J’attendrai de mieux cerner les endroits de notre travail qui étaient un peu
flous pour moi dans le but de poser des questions plus adaptées à mes attentes et
interrogations.
Après cette étape, le travail de rédaction commençait et il m’a pris un temps
considérable car en plus d’écrire un contenu qui répondait correctement à l’intitulé
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du chapitre il fallait faire attention à beaucoup d’autres choses. Il ne fallait pas
faire trop de répétition, pas s’éloigner du thème, pas trop approfondir au risque de
s’y perdre sans pour autant être trop superficiel et il faut rajouter à cela
l’orthographe, la grammaire et la syntaxe. Je pense que ce fût l’étape la plus dure.
Pour conclure, cette aventure m’a beaucoup apporté ! Grâce à ce travail j’ai acquis
un nouveau bagage sur le fonctionnement du cerveau qui me sera certainement
utile pour mon avenir professionnel. D’autre part, la gestion et la planification du
temps sont très importantes pour tout ce que l’on fait dans la vie.
Kevin Vaz
Ce travail a été enrichissant pour moi car j’ai pu approfondir mes connaissances
sur un sujet qui me paraissait intéressant. Ce travail m’as permis de rentrer en
contact avec des médecins capables de répondre à mes questions.
De plus, cela m’as permis de mieux comprendre la notion de temps. J’espère à
l’avenir pouvoir m’améliorer pour mieux gérer mon temps sur les longs travaux.
Ce TIP a été un bon entrainement à ce niveau-là. Je serais plus prévenant pour ma
future rédaction l’année prochaine de mon travail de Maturité à la Source.
Je pense avoir fait une erreur tactique que je changerais si mon TIP serait à
refaire. Nous avons fait notre interview avec beaucoup d’avance. Nous n’étions
pas encore réellement au point sur tout l’avancement de notre travail ce qui nous a
poussés à poser des questions qui ne nous ont pas été réellement utiles.
En ce qui concerne le développement de notre problématique, j’ai eu un peu de
peine parfois à faire le tri avec la quantité de matière et d’informations auxquelles
nous nous sommes confrontées. En effet l’addiction, étant un sujet très vaste, il
m’a été parfois difficile de choisir les informations nécessaires et les informations
à survoler pour notre travail.
Le cerveau et son fonctionnement est une science extrêmement complexe. Pour
expliquer, par exemple, le circuit des plaisirs et son fonctionnement, j’ai trouvé
beaucoup de livres consacrés à ce phénomène. Il m’a été parfois difficile de trier
cette grosse masse d’information et la réduire à notre niveau de gymnasien, pour
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pouvoir rendre un travail convenable et dans la limite du nombre de caractères
imposés.
Partant du principe que je ne pourrais pas tout expliquer de manière détaillée, il
m’était difficile de simplifier certains passages au privilège des suivants. A monniveau, les informations spécifiques que je cherchais étaient parfois trop simples.
Les articles destinés au grand public se limitaient à quelques lignes ou alors des
documents destinés à des spécialistes se chiffraient en centaines de pages.
Cela étant, je suis content de pouvoir mieux comprendre les phénomènes liés à la
consommation de drogue. Comme cela a déjà été dit, je travaille comme
secouriste. Il m’arrive de travailler dans beaucoup de festivals et dans diverses
boites de nuit de la région. Dans cet univers de la nuit, je fais toutes sortes de
rencontres et constate chaque week-end la présence de drogues dures.
Je voulais à l’aide de ce travail pouvoir mieux comprendre ce qui pousse toutes
ces personnes à se mettre en danger d’un point de vue juridique, mais surtout de
mettre à rude épreuve leur organisme quitte à finir aux urgences ou même pire, à
la morgue.
Pour conclure je ne changerais pas mon sujet, peut-être simplement la façon del’aborder. J’espère que ce travail pourra servir à mettre en garde les jeunes sur les
dangers de l’addiction et de la cocaïne. Il semble que les jeunes ne sont pas
toujours assez informés des dangers que représentent ces drogues. Ils prennent des
risques inconsidérés en consommant n’importe quoi.
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Glossaire
Neuromédiateur (p.1725 PR) : médiateur chimique assurant la transmission de
l’influx nerveux. Synonyme ; neurotransmetteur
Synapse (p.2542 PR) : région de contact des deux neurones.
Fente synaptique : espace entre le neurone pré-synaptique et le neurone post-
synaptique.
Vésicule : réservoir qui se trouve dans le neurone pré-synaptique et qui contient
des neurotransmetteurs.
Noyau accubens : c’ est un ensemble de neurones qui se trouve dans le système
limbique ( cerveau émotionne), plus précisément sur le striatum ( centre du
plaisir, d’euphorie et de la récompense)
Psychoactive : qui agit sur la psychée de la personne, qui modifie sa façon de
penser
Crise de tétanie (p.1027 LM) : c’est une contraction musculaire forte et
prolongée
Pharmacologique (p.1927 PR) : emploi thérapeutique de certains médicaments
Somatique (p.952 LM) : se rapporte au corps, concerne toutes les cellules non-
sexuelles
Thérapie comportementale : apprentissage de nouveaux comportements
Cognitive : souvent lié à la thérapie com portementale, elle s’intéresse au
processus de pensée de l’individu.
Entretien motivationnel : méthode de communication ayant pour objectif d’aider
les changements de comportements.
Appétence (p.118 LM) : tendance qui porte l’être vers ce qui peut satisfaire ses
besoins, ses instincts, ses penchants naturels.
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Ritaline® : structure et propriétés pharmacologiques similaires à ceux des
amphétamines, sans en être. Cela agirait comme la cocaïne et bloquerait alors le
recaptage de dopamine et noradrénaline donc créerait une sensation d’euphorie
Dexamphétamine : substance qui augmente la libération dans les synapses des
neurotransmetteurs
Antabus® : action sur la dopamine pour lutter contre la dépendance à la cocaïne.
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Ouvrage :
Science&Vie Hors-série N°217
sortie 01.12.2001
arcticle de William Lowenstein p.88-95
Tout savoir sur la cocaïne
Auteurs : J-D Pellet & Pierre Stein
Édition : Favre Sa (avril 2006)
Drogue et cerveau
Auteurs : Jean-Pierre Lentin & Stéphane Horel
Édition : Actuel Panama
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Les addictions
Auteur : Laurent Karila .
Édition : le cavalier Bleu
Bibliographie image de titre
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Le petit ROBERT
Société DICTIONNAIRE LE ROBERT
Larousse Médical
Édition : LAROUSSE
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Annexe
Annexe 1 dépendance
Article tirer de science et vie n°217 Hors Serie p.93
Auteur Wiiliam Lowenstein
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Annexe 2 addiction
Article tirer de science et vie n°217 Hors Serie p.95
Auteur Wiiliam Lowenstein
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Retranscription de l’interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012
Q1 Pourquoi avez-vous choisi les rats pour faire vos expériences ?
R1 «Les rats ont la particularité d’être plus dociles que les souris. Les souris
gardent leur esprit sauvage. Mais d’un point de vue personnel les souris
sont plus difficiles à manipuler que les rats. Les rats sont délicats à
prendre au début mais au bout d’une semaine les rats on peut le manipuler
comme on veut.
Il est vrai que c’est un argument pratique mais disons qu’au niveau
théorique, les rats sont plus faciles à conditionner. Par exemple, lorsqu’onles met dans un paradigme où ils peuvent prendre de la cocaïne eux même
en appuyant sur un levier, les rats le font très bien d’une manière très
régulière. Ils ont un comportement qui sera centré là-dessus. Alors que les
souris sont beaucoup plus difficiles à manipuler car elles sont plus petites.
Les leviers sont plus durs. On est obligé de jouer avec autre chose, donc il
y a beaucoup de considération pratique que les rats sont plus faciles à
utiliser que les souris. »
Q2 Mais les rats ont une espérance de vie assez faible allant de 2 à 3 ans
maximum ?
R2 « Ce qu’il faut savoir c’est que les expériences dans l’addiction et que l’on
donne de la cocaïne aux rats, ils sont déjà dans les manipulations assez
longues. Pour nous une manipulation longue dure environ 1 mois ou 2
mois pas au-delà. On prend des rats qui sont de jeunes adultes âgés de 3
ou 4 mois est après on les sacrifie. Nous sommes obligés de les tuer car il
ne sert à rien de garder les rats plus longtemps. De plus, nous avons notre
propre élevage. On joue un peu à Dieu avec les rats, on leur donne vie et
on les tue. »
Q3Quels sont leurs similitudes avec les hommes ?
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R3 « Il y a des ressemblances des mécanisme. Nous savons que c’est les
mêmes, si on pouvait étudier cela directement chez l’homme. Aux Etats
Unis cela ce fait un peu plus facilement, car il est vrai que c’est beaucoup
plus facile de donner de la cocaïne à un homme dans un IRM et de
regarder comment son cerveau s’active. Mais il y a beaucoup de limites
éthiques. De toute façon, il y a une différence à donner de la cocaïne à un
homme qui de toute façon en prend, etc.. On travaille avec le rat c’est ce
qu’on appelle un modèle. Ce n’est pas un homme miniature ce n’est pas
pareil Mais dans l’organisation du cerveau il y a des bases qui sont très
semblables.
Ce qui est central par rapport à l’addiction. Cela a plusieurs noms : lecircuit de la récompense et le système de motivation. En gros, c’est un
ensemble de circuit composés de l’aire tégumental ventral et du noyau
d’accumbens qui eux sont liés par le systéme dopaminérgique. Ce système
est vraiment présent chez la plupart des espèces. Il y a par exemple des
gens qui font des recherches sur l’addiction dans le domaine de la
drosophile c’est -à-dire chez la mouche et là c’est beaucoup plus éloigné
que le rat. Mais il y a tout de même des bases qui restent commune donc
après c’est le boulot de certains chercheurs qui sont plus impliqués dans
l’évolution des cerveaux, notamment en ce qui concerne le systéme
dopaminérgique, la cocaïne et la libération de dopamine qui est quelque
chose qui se retr ouve aussi bien chez l’homme que chez le rat »
Q4 Peut-on assimiler un toxicomane à un rat de laboratoire qui prend la
décision de s’injecter de la cocaïne ?
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R4 « Vu que c’est un rat on ne peut pas l’affirmer à 100 %, mais avant les
gens injectaient « bêtement » de la drogue au rat. Evidemment la
recherche n’est plus la même chose qu’il y a 50 ans. On injectait de la
drogue au rat pour voir ce qui ce passait, cela donne des renseignements
sur le fonctionnement des drogues. Forcement si on veut se rapprocher de
la situation humaine , l’addiction est une pathologie de la motivation et de
l’envie. Une pathologie juste liée à une drogue qui donne un effet. Il y a
des gens qui arrivent à être addicts aux jeux video sans consommer de
drogue. Si on veut améliorer le modèle, il faut se rapprocher le plus
possible des conditions chez l’homme. Si le rat est capable lui-même de
contrôler son envie, son état et son stress ; voilà plein de facteurs que l’on
peut manipuler. Selon la quantité de drogue qu’il consomme, résultats
seront beaucoup plus fidèles. »
Q5 Avez-vous déjà essayé de sevrer un rat ?
R5 « Alors le sevrage et ses syndromes existent chez le rat. J’ai vu, par
exemple quand j’étais à Bordeaux, des rats en sevrage d’héroïne. C’est
hyper violent. On peut voir des analogies entre l’homme et le rat. Les rats
en sevrage d’héroïne sont hyper anxieux. Ils ont des hyperalgésies donc
une augmentation des seuils de douleur. Il y a beaucoup de symptômes qui
ressortent. Souvent, ce qu’on dit statiquement, c’est qu’enfaite les
symptômes de sevrage sont en miroir des effets de la drogue que les gens
ou les rats ont consommé. Donc la cocaïne, si c’est un psychostimulant,
quand l’animal est en sevrage, au contraire, il sera totalement apathique,
totalement calme, avec de l’héroïne c’est exactement pareil ».
Q6 Pourquoi la cocaïne altère-t-elle durablement l’organisme du
toxicomane ?
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R6 « Quelqu’un qui a pris de la cocaïne au point d’en être addict, c’est
exactement pareil pour la cigarette ou l’alcool. Une fois, qu’on est addict
c’est une maladie qu’on garde à vie. On ne retourne jamais précisément
au même st ade neurobiologique qu’avant. Il y a plein de raisons pour
cela. Des raisons de neurodégénérécense par exemple. La cocaïne c’est
un peu moins le cas mais pour le crack ou l’alcool, c’est des substances
qui ont le potentiel de détruire des neurones. Cela sera donc forcément dur
à récupérer. Quand un organisme est habitué à associer autant de fois
certains contextes, certaines choses avec un produit aussi puissant que la
cocaïne, parce que la cocaïne au niveau de la dopamine c’est
extrêmement puissant, ce sont des traces qui restent à vie . Une fois que le
sevrage est entamé, les effets peuvent être violents. Cependant il y a des
gens qui rechutent après des années d’abstinence. Il y a des gens qui n’ont
pas repris d’héroïne depuis des années, mais dès qu’ils voient quelque
chose qui leur fait penser à une aiguille, ils vont penser que l’aiguille c’est
une seringue, que la seringue c’est pour l’héroïne et ils peuvent rechuter
comme cela. »
Q7 Pour lutter contre l’addiction à l’héroïne on utilise la méthadone ou lebuprénolphine, pourquoi n’arrive-t-on pas à trouver des médicaments ou
des produits de substitution qui permettraient au cocaïnomane d’arrêter
la cocaïne ?
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R7 « La méthadone est un produit de substitution mais cela reste encore très
limité dans les potentialités d’action. En Suisse, c’est assez bien cadré. Les
gens essaient de mettre un peu cela en avant alors que dans d’autre pays,
ils n’en parlent pratiquement pas. Il y a beaucoup moins de soins proposés
car pour les gens ce n’est pas forcément e un traitement optimal. Pour la
cocaïne, il y a des produits qui ressemblent. Par exemple, la Ritaline a été
donnée à des milliers de gens comme un médicament alors qu’en faite,
c’est une amphétamine. La Ritaline a plus ou moins le même mode
d’action que la cocaïne. Elle va agir sur la dopamine. Mais de manière
générale, il n’existe pas de drogue de substitution pour la cocaïne. La
drogue de substitution n’est pas vraiment la méthode de traitement idéal,
car prendre quelque chose d’un peu moins mauvais pour éviter de
prendre quelque chose de mauvais cela ne reste pas vraiment une bonne
situation. De même les héroïnomanes qui prennent de la méthadone cela
doit constituer une étape, mais ce n’est pas ce qui va constituer la
guérison. Pour la cocaïne à ma connaissance, il n’existe pas de produit de
substitution. »
Q8 Pensez-vous un jour arriver à un traitement ?
R8 « L’objectif c’est cela. Mais quel traitement ? Encore une fois, je vais
placer mes racines de psychologie. Il y a l’approche thérapeutique et il y a
également l’approche médicamenteuse. Pour moi l’addiction, il faut
réussir à agir sur le comportement par exemple, au travers de TCC
(thérapie cognitivo-comportementale). C’est le genre de thérapie de
groupe, comme par exemple les alcooliques anonymes. Selon les chiffres
qui sont communiqués, c’est une des associations qui permet d’obtenir le plus de résiliation, le plus de gens qui arrêtent de boire de l’alcool. Les
gens en groupe se sentent solidaires. Bref, il y a plein de mécanismes
comme cela qui font, selon moi, avec ce genre de pratique qui sera
beaucoup plus efficace que simplement donner un médicament. Il n’y a
pas de choses magiques pour régler une pathologie qui s’est acquise en 10
ou 20 ans »
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Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?
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Q9 Est-ce qu’il y a déjà eu des études avec des placebos ? D’après vous est -
ce-que ça pourrait fonctionner
R9 « Par rapport à une stratégie thérapeutique, non. C’est une procédure, que
l’on fait mais pas du tout pour la même finalité. Par exemple, avant de
commencer le sevrage, on peut faire ce qu’on appelle l’extinction. Quand
les rats sont habitués à appuyer sur un levier pour recevoir de la cocaïne,
on leur donne juste une solution saline dépourvue de cocaïne. Cela
ressemble à la cocaïne, on la donne pas en poudre. C’est quelque chose
qui est dilué avec une solution physiologique saline. Mais quand on leur
enlève la cocaïne et qu’en leur laisse juste le liquide salin, on peut
observer des rats qui appuient des centaines de fois sur le levier car iln’arrive plus à ressentir le même effet qu’avant. On ne va pas dire que le
rat est dénué d’aspect physiologique, car la conscience chez le rat, ce n’est
pas la même conscience que chez l’homme. Donc une guérison par un
produit placebo, n’est pas envisageable. Quand le rat s’excite comme un
taré sur un levier, on le test les première fois. Au bout de 2 ou 3 semaine
avec le temps, il va s’arrêter, car avec le temps il va comprendre que le
comportement qui était avant associé à la prise de drogue ne l’est plus.
Pour moi c’est un peu dans cet esprit qu’il faut se diriger comme par
exemple quand des gens se dirigent dans des endroits, du style concerts
etc.. Ce sont des endroits qui sont très associés avec la drogue, donc
forcément, quand ils y retournent, cela va tout de suite leur rappeler
quelque chose. Ils vont avoir envie d’en prendre. Ils feront ce genre de
soirées 15 ou 20 fois sans se droguer. »
Q10 Le but de vos recherches c’est pour mieux comprendre le phénomène del’addiction ?
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R10 « Non, le but de mes recherches à moi est pour comprendre comment cela
fonctionne pour établir un traitement thérapeutique. Moi je ne suis pas
dans l’approche pharmacologique, Je vais travailler plus en amont pour
savoir ce qui pourrait déclencher et prévenir l’addiction plutôt que
d’attendre qu’elle se mette en place pour après la guérir . Je ne dis pas que
cette approche est mauvaise car il faut bien aider les gens qui sont
malades. Moi je m’intéresse aux modèles des rats adolescents, des rats
juvéniles et rats très jeunes pour caractériser les ressemblances chez
l’homme et du coup comment on pourrait agir sur cette population pour
éviter que se mette en place le mécanisme de l’addiction. Je le fais à
l’échelle du rat évidement ».
Q11Connaissez-vous le rôle des facilitateurs. J’ai lu un article comme quoi,
un adolescent qui fume des cigarettes aurait plus tendance à devenir
cocaïnomane ?
R11 « Je suis assez perplexe par rapport à cette question. Oui on va dire qu’il y
a des évidences. Par exemple, entre les cigarettes et le cannabis le fait d’en
fumer un peut entrainer une propension pour l’un ou l’autre. Quant à la
cocaïne, je ne pense pas. Il me semble que mon chef est aussi assezd’accord avec moi. Pour moi, ce n’est pas seulement une action
pharmacologique qui fait qu’une personne qui fume aura plus de tendance
de prendre de la cocaïne. Il faut voir aussi le contexte. Par exemple, quand
on est dans le contexte de fumeur, tu as plus de chance de croiser des
personnes qui consomment de la cocaïne que si tu es dans un contexte
non-fumeur. Alors est-ce que c’est parce que des personnes prennent de la
cocaïne parce qu’ils fument ou c’est juste parce qu’ils sont dans un
environnement de base où ils ont plus de chance de croiser une personne
qui prend de la cocaïne et rencontrer le produit »
Q12 Pour vous c’est une question environnementale ?
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R12 « C’est assez dur dissocier les deux. Mais je ne suis pas trop pour cette
théorie. C’est vrai qu’en France c’est un discours assez courant. Il y a une
ministre qui a dit « oui j’ai vu mon frère commencer par une cigarette et
finir par l’héroïne ». Mais est-ce qu’il avait besoin de la cigarette pour
commencer l’héroïne ? Je trouve que c’est un raccourci eu peu facile, mais
potentiellement cela peut exister ».
Q13 Avez-vous fait des recherches sur les prédispositions sur le cerveau d’un
adolescent sur l’addiction et qui aurait plus tendance à se droguer qu’un
adulte ?
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R13 « Actuellement, je suis au milieu de mon travail de recherche et j’ai voulu
caractériser le comportement des ados mais pas forcément directement sur
l’addiction mais voir quel type de comportement ils pourraient développer
et favoriser les abus de drogue. J’ai étudié par exemple, l’impulsivité chez
les rats. On a essayé de décrire quelles facettes de la personnalité et
comportement des rats adolescents qui pourraient expliquer le fait qu’ils
soient plus vulnérables. J’ai fait aussi une partie avec un paradigme qui
n’est pas forcément très connu. J’ai voulu voir si les adolescents étaient
plus ou moins vulnérables que les adultes. Mais on n’a pas trouvé de
différence. Donc voilà je ne veux pas tirer de conclusions générales. Mais
dans ce que l’on a étudié, on leur a proposé de la cocaïne et une autre
récompense à savoir une solution sucrée, qui est quelque chose que les
rats adorent. Et on est arrivé à la conclusion que les rats adultes comme les
rats adolescents ont préféré la solution sucrée à la cocaïne. C’est un
résultat de base qui a été démontré où 90% des choix se font pour le sucre
et pas pour la cocaïne. Nous avons voulu étudier si chez les adolescents, il
y aurait une préférence pour la cocaïne et cela n’a pas été le cas. Moi je
n’ai pas réussi à le démontrer . Il y a des gens qui ont démontré que les
adolescents ont plus tendance à prendre plus de drogue et à accepter les
effets aversifs lors des sevrages. Comme par exemple, l’augmentation de
l’anxiété. Exemple les rats adolescents, quand ils n’ont plus de drogue ont
moins d’anxiété que les rats adultes. Ils ont un côté moins anxiogène que
les adultes ».
Q14Vous avez dit que vous travaillez plus en amont. En quoi consistent vos
recherches ?
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R14 « J’ai étudié les comportements comme par exemple l’impulsivité. J’ai
tous les tests ici qui peuvent caractériser les adolescents et pour régler ces
comportements entre eux. J’ai notamment préparé les documents pour que
ce soit publié pour tout le monde, mais on a pu démontrer que les rats
adolescents étaient plus impulsifs que les rats adultes et montré une plus
grande impulsivité. On l’a montré avec un test assez marrant. On a appris
au rat à appuyer sur un levier pour recevoir une récompense. On ne leur a
pas donné forcément des drogues mais des petites boissons sucrées. On
leur fait quelques séances d’entrainement. Ils arrivent avec 300 appuis en
cession de 30 minutes et ensuite le lendemain on leur met des chocs
électriques. Quand les rats ont envie de tr availler ils n’ont pas besoins de
stimulis pour la cocaïne ou la récompense. Ils appuient des milliers de fois
sur le levier, ils ne s’arrêtent plus. Tout ça pour dire que ces mêmes rats
quand on leur met un choc électrique au même temps que la récompense,
les rats adultes au bout de 4 à 5 appuis s’arrêtent et les rats adolescents
malgré les chocs électriques ne s’arrêtent qu’au bout de 40 à 50 appuis. Il
y a plein d’études pour voir s’ils supportent le même seuil de douleur que
les adules, ce qui est le cas. Donc, on est actuellement en train de creuser
cette tige au niveau du cerveau. C’est mon objectif de fin de thèse. Par ces
tests, on voudrait savoir ce qui au niveau du cerveau fait cette spécificité
et voir dans quelle mesure on pourrait intervenir au niveau
pharmacologique. On voudrait voir niveau du cerveau si on pouvait
intervenir et les rendre moins vulnérables au niveau des drogues. Des
pistes on en a plein. Voilà le genre de tests que j’ai pu faire avec les
adolescents. »
Q15 Est-ce que vous faites, par exemple des tests d’overdose sur les rats ?
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R15 « Non, non. Il y a des gens à Lausanne qui travaillent là-dessus, car cela
relève de la toxicologie générale et que l’on ne peut pas associer à des
comportements des dimensions psychologiques. Nous on travaille la
pathologie psychologique. Ce qui a trait à l’overdose est plus
physiologique et pour faire passer cela sur des rats, il faudrait qu’on ait
une bonne raison de le faire, car on ne peut pas tuer des rats pour rien ».
Q16Oui, mais parfois vous les électrifiez quand même ?
R16 « Oui, mais on a un code/planning très stricte et on doit envoyer au
Comité vétérinaire qui dit oui/non, c’est n’est pas bien et qui pose des
questions et qui regarde en sorte à ce que les animaux aient moins mal. Il
y a également un Comité d’éthique qui regarde et qui nous renvoie avec
les corrections avec un nombre spécifique d’animaux qu’on va utiliser
pour telle ou telle expérience. On doit utiliser un certain nombre
d’animaux et pas un seul de plus sinon. De plusil y un vétérinaire qui vient
nous rendre visite régulièrement pour vérifier l’état d’hygiène des lieux et
des animaux. Avec les rats, c’est très stricte. C’est vrai que l’on fait des
expériences mais on en peut pas en tuer plus que les quotas nous
autorisent et on doit les tuer et les anesthésier sans douleur. Il y a
énormément de procédures. Les animaux, c’est aussi notre outil de travail,
alors on y fait attention. Avant de les tuer, on doit en prendre soin si on
veut étudier leur comportement. »
Q17 Avez-vous déjà été freiné dans vos recherches
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R18 « Cela est une question que vous devez poser à mon chef. Là par exemple,
on est en train de demander une autorisation pour étendre le nombre
d’animaux qu’on veut étudier par rapport à ces chocs électriques. On se
retrouve confrontés à des gens qui ne connaissent pas le truc
correspondant aux neurosciences mais plutôt des philosophes et des
théologistes. Ils ont un raisonnement qui est le leur, mais qui du coup ne
pose pas les questions pertinentes et qui peuvent te mettre des limites et
freiner les démarches pour des choses qui ne sont pas toujours pertinentes.
Des fois c’est utile, mais honnêtement parfois ce n’est pas vraiment utile.
Parfois ils sont vraiment pointilleux sur des questions, alors que
honnêtement on n’est pas très méchants, en comparaison avec les
chercheurs sur les OGM par exemple, avec des rats qui développent des
tumeurs. C’est un domaine de recherche un peu plus violent que nous.
Oui, alors effectivement ça peut arriver que l’on nous freine dans nos
recherches des fois malheureusement ».
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Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?
PV décisionnel 2012-2013
Dates Libellés
22.08.2012 Prise de contact avec Dr.Benjamin Boutrel, responsable du laboratoiresur la neurobiologie des troubles addictifs
28.08.2012 Prise de contact avec Aurélien Bernheim, étudiant en thèse et collèguede M.Boutrel, qui va répondre à notre interview.
12.09.2012 Confirmation de M.Bernheim pour la visite du laboratoire et del’interview
28.09.2012 Reddition M.Binnert première version plan
18.10.2012 Visite et interview de M.Bernheim
12.11.2012 Reddition première version de l’introduction M.Binnert
27.11.2012 Reddition premier jet de l’introduction à Mr.Mongodi
12.2012 -02.2013
Rédactions des points
01.2013 (àmodifier)
Consulté Dr.Naegeli pour information sur le circuit de la récompense etce qui concerne le cerveau chose qu’on a pas faites
19.12.2012 Donné 6-7 pages à M.Binnert pour correction
15.02.2013 Donné nos textes à M.Binnert pour correction
28.02.2013 Reliure des dossiers
04.03.2013 Reddition du TIP en 4 exemplaires + une version informatique