1/ 9
Collège François Raspail
264 avenue André de Richaud
84200 CARPENTRAS
04 90 63 04 41 http://www.clg-raspail.ac-aix-marseille.fr/spip/
Concours National de la
Résistance et de la Déportation –
Année 2021.
Travail collectif de la classe de 3e6.
Sujet : « 1940. ENTRER EN RÉSISTANCE.
COMPRENDRE, REFUSER, RÉSISTER »
Sommaire :
1) Choix du travail collectif et compréhension du sujet.
2) Préparation du travail collectif (émission radio) :
a- Travail de recherche en groupes
b- Visite du camp des Milles et intervention de Ginette Kolinka.
3) Rédaction des chroniques et entraînement à l’oral.
4) Enregistrement en salle polyvalente avec RTVfm.
5) Conclusion : bilan de l’expérience
(Nos difficultés, ce qui nous a motivés, ce que nous avons appris...)
2/ 9
1) Choix du travail collectif et compréhension du sujet
Dès septembre 2020, les professeurs de lettres et d’histoire-géo de la classe nous ont
indiqué que nous allions participer au CNRD 2021.
Mme Vendroux, professeure de lettres, nous a alors présenté le sujet du concours et avec
Mme Clavert, professeure d’histoire, elle nous a proposé de faire un travail collectif à l’oral
et en vidéo. Cela nous convenait car nous avons un oral à passer en fin de troisième pour le
brevet mais aussi car l’oral nous a semblé plus motivant. Nous avons choisi de réaliser notre
travail collectif sous la forme d’une émission en vidéo car nos professeures nous ont indiqué
que nous allions travailler avec une radio associative locale, qui va nous aider à faire le
montage : cette radio s’appelle RTVfm (pour Radio Territoire Ventoux). Pour beaucoup
d’entre nous, c’était une expérience nouvelle de parler au micro et de s’enregistrer.
Durant une première séance en cours de français, nous avons analysé le sujet en
réfléchissant aux verbes qui le composent. Voici le résultat de notre réflexion :
- Comprendre, c’est analyser une situation, c’est se rendre compte de quelque chose, c’est
saisir le sens d’un événement ou d’un fait.
- Refuser, c’est dire NON, c’est ne pas être d’accord, c’est ne pas accepter.
- Résister, c’est se défendre, se révolter, se battre. Résister, c’est ne pas céder, c’est
désobéir, c’est s’opposer à ce qui menace la liberté. Résister, c’est agir, c’est s’engager, c’est
respecter ses valeurs, c’est vouloir faire quelque chose.
Ensuite, toujours en français, à la suite de la séance inaugurale de vocabulaire, nous avons eu
des séquences sur les thèmes « Agir dans la société : individu et pouvoir », « Vivre en
société, participer à la société ». Par l'étude d'œuvres littéraires (Matin brun de Franck
Pavloff ; Antigone de Jean Anouilh, avec une captation de Nicolas Briançon ; Le Dictateur de
Charlie Chaplin ; Un sac de billes de Joseph Joffo) et de réflexions littéraires, nous avons
complété nos connaissances historiques. Nous avons beaucoup travaillé l’oral : la diction, la
lecture expressive mais également le débat, à partir de questions plus ou moins
philosophiques. Nous avons également eu la chance d’avoir une séance de 3h de « mise en
voix » avec une compagnie théâtrale : les comédiens nous ont aidés à nous préparer pour lire à
voix haute. Le travail sur l’oral est mené tout au long de l’année dans notre classe (du film A
Voix Haute visionné en début d’année scolaire, à la déclamation d’un discours d’éloquence en
fin d’année).
Enfin, en cours d’histoire, nous avons fait sur plusieurs séances un chapitre sur les régimes
totalitaires et deux autres chapitres sur la 2ème Guerre Mondiale (dont un chapitre sur la
France défaite et occupée, 1940 – 1944) avec Mme Clavert, ce qui nous a permis de mieux
cerner le contexte de l’année 1940 en France et dans le monde.
3/ 9
2) Préparation du travail collectif
a- Travail de recherche en groupes :
Avant de commencer notre travail, nos professeures nous ont proposé de travailler sur des
portraits de résistants et résistantes, célèbres ou anonymes. Nous avons décidé d’intituler
notre émission « Les visages de la résistance ».
Durant deux séances en cours d’histoire-géo, nous avons effectué un travail de recherche
documentaire. Pour cela la classe a été divisée en 11 groupes de 2 ou 3 élèves :
Groupe 1 : Edmond Michelet et son appel du 17 juin
Groupe 2 : Les parlementaires qui ont voté NON
Groupe 3 : De Gaulle et son appel.
Groupe 4 : Les militaires qui refusent la capitulation ou rejoignent la
France Libre.
Groupe 5 : Les premiers fusillés de la résistance.
Groupe 6 : Premiers refus des étudiants et des lycéens.
Groupe 7 : Les femmes qui ont rejoint De Gaulle et la France Libre.
Groupe 8 : Germaine Tillon, résistante de la première heure.
Groupe 9 : Hélène Viannay, portrait d’une jeune femme engagée dans
la résistance
intérieure.
Groupe 10 : Marc Bloch, un historien juif qui entre en résistance.
Groupe 11 : Jean Moulin, héros de la résistance dès 1940.
Chaque groupe avait à sa disposition un corpus documentaire fourni par Mme Clavert et une
fiche « mission » sur ce qu’il avait à faire.
Les documents étaient de toutes natures : photographie, témoignage écrit, enregistrement
audio, extraits vidéos, « Une » de journaux de l’époque, dessins, etc…
4/ 9
Exemples de documents :
Tract qui présente les chefs de la France Libre « Une » du journal La Dépêche du 18 juin 1940
Photo : Jean Moulin, blessé, pose avec le major nazi von Gütlingen
dans les jardins de la préfecture de Chartres, en juin 1940.
Voici quelques témoignages sur ce travail de recherche en groupe :
« Le travail a été facile car on était une bonne équipe : il y en a un qui cherchait et l’autre
écrivait ». Chloé
« Pour faire le travail de groupe, on a souligné les éléments importants et on a fait un texte
avec nos mots ». Raphaël
Jetons de vote du sénateur radical
Justin Godart, l’un des 80
parlementaires qui ont voté non.
Ils portent le tampon « Assemblée
nationale, Vichy, 10 juillet 1940 ».
Fait prisonnier en juin
1940, le tirailleur Addi Bâ
s’évade et se cache dans
les Vosges avant de
rejoindre la Résistance.
TRACT DE LYCÉENS D'OCTOBRE 1940
Distribué par les pensionnaires du lycée Émile Loubet à Valence et dans la
région.
5/ 9
« Nous avons divisé le travail et chacun avait une partie à faire : recherche des informations
et mise en pages. » Eliot et Ashley
« On a travaillé avec un long témoignage tiré d’un livre, c’était intéressant. » Esteban
« Nous nous sommes aidés pour nos recherches et nous nous sommes partagés les tâches. J’ai
beaucoup apprécié ce travail car cela était très intéressant, j’ai appris énormément de
choses et j’ai vraiment tout aimé. » Donia
« On a séparé les documents en trois parties et chacun a travaillé à sa partie. Et pour le
diaporama, le travail était facile car il fallait chercher des photos avec leurs sources sur
internet et les mettre dans le diaporama. » Adrian
« Nous avons commencé par lire les documents […], il y avait des documents faciles, d’autres
avaient besoin de plus de réflexion. Le plus difficile c’était de tout résumer avec nos
phrases. » Salma et Saïda
« Cléa et moi, nous avons travaillé ensemble. Moi je cherchais les informations et Cléa
écrivait le texte. C’est bien car on n’est pas tout seul. » Fiona
b- Intervention de Ginette Kolinka et visite du camp des Milles :
Il était prévu qu’en janvier 2021 nous nous rendions durant une journée au camp des Milles, à
proximité d’Aix-en-Provence. Mais à cause du contexte sanitaire, cette sortie a été
malheureusement annulée et reportée en juin (donc à une date trop tardive pour faire un
rapprochement avec le concours).
Cependant, Mme Clavert, en lien avec une autre professeure du collège André Malraux de
Mazan, a invité Mme Ginette Kolinka, ancienne déportée à Auschwitz-Birkenau, âgée de 96
ans, à venir nous voir au collège pour témoigner de sa terrible expérience. Cette rencontre
nous a profondément émus et bouleversés, même si son témoignage n’est pas en lien direct
avec le sujet du concours de cette année. Nous avons décidé de lui dédier notre travail.
Nous avons travaillé cette rencontre : en préparant des questions en amont en cours
d’histoire-géographie, puis par la suite en rédigeant un article, pour le site de notre collège,
en cours de français.
Nous avons mis notre article, accompagné de nos ressentis, en annexe de ce document.
6/ 9
Paroles d’élèves
« Aujourd’hui, nous avons pu entendre le témoignage
de Ginette Kolinka. J’ai trouvé que ce témoignage
était très fort et rempli d’émotions. » - Esteban
« Elle a eu beaucoup de courage pour traverser
cette période horrible… Ce qui m’a marqué, c’est
qu’elle explique tout ce qu’elle a vécu, avec tous les
détails, alors que c’était il y a très longtemps… Ce
que je retiens, c’est que ça devait être difficile
pour elle, ça devait être un cauchemar. » - Ashley
« Madame Kolinka est très touchante. Son histoire
nous permet de connaître la vérité et ne pas
oublier cet événement, c’est le devoir de mémoire.
Pour moi, c’est une personne très courageuse car,
du haut de ses 16 ans, elle a vécu de douloureux
moments.
Ce qui m’a marquée est qu’en Allemagne les Juifs
devaient tenir des pancartes sur lesquelles était
écrit « Je suis juif » et qu’en France ils devaient
porter l’étoile jeune sur laquelle était écrit en noir
« Juif ». S’ils la cachaient, ils allaient en prison. De
plus, ce qui m’a marquée est que les jeunes filles
étaient traitées aussi mal dans les camps (toilettes
insalubres, manque d’hygiène...).
Ce que je retiens de cet échange est qu’Hitler est
bien le pire homme qui puisse exister : un dictateur,
un tueur ! Et Madame Kolinka a eu bien raison de
raconter ce qu’elle a vécu à des élèves comme
nous : c’est important que tout le monde sache
comment les Juifs étaient traités. Ils étaient
considérés comme des monstres, comme des
personnes anormales, alors qu’ils sont comme nous
tous, des personnes tout à fait normales. Cela me
fait de la peine que même Madame Kolinka puisse
en douter, qu’elle puisse douter qu’elle n’est pas une
personne normale, tout ça à cause d’un homme,
Hitler.
Retenons que des millions de Juifs, de Tziganes et
tant d’autres personnes… mais aussi des milliers de
résistants ont été tués par les nazis. » - Saïda
Des élèves de la classe avec Ginette Kolinka, lundi 8 février 2021.
7/ 9
3) Rédaction des chroniques et entraînement à l’oral
Après le travail de recherche en cours d’histoire, nous avons poursuivi par la rédaction de nos
chroniques par groupe en cours de français avec Mme Vendroux. Certains d’entre nous ont dû
terminer le travail à la maison puis nous avons eu le temps de bien nous relire pour nous
préparer à dire nos textes à l’oral.
En parallèle, avec Mme Clavert, nous sommes allées lors d’une séance en salle informatique,
afin de réaliser un mini diaporama sur notre chronique. Nous avons fait un travail de
recherche pour trouver des images (photographies notamment) en lien avec chacun de nos
sujets, pour sourcer ces images et les mettre en lien avec le texte que nous allons
enregistrer.
En cours d’histoire, nous avons également choisi le générique de notre émission : il s’agit de la
ritournelle « Radio Paris ment », qui constitue le célèbre générique de l'émission de la BBC à
destination de la France de 1940 à 1944.
Enfin, en cours de français, nous avons fait de nombreux exercices pour dire nos textes et à
cette occasion, nous avons réfléchi à la présentation de notre émission, aux virgules entre
chaque intervention, et aussi à comment nous allions conclure avec des productions littéraires
et poétiques. Quelques jours avant l’enregistrement, nous avons fait comme une « répétition
générale » de notre émission en salle de français.
Voici quelques témoignages sur ce travail de préparation de l’oral :
« Au début c’était difficile car passer devant tout le monde avec un texte nouveau était
compliqué, mais à force de répéter, ça en devenait facile… » Saïda
« Parler à l’oral était difficile car on a le stress quand on parle. » Fiona
« Facile de passer devant les camarades, mais difficile d’être fluide et de mettre le ton, mais
ça nous a bien aider [de répéter]. » Maxence
« Parler à l’oral était difficile car parler devant un auditoire est compliqué pour moi ». Eliot
Plaque commémorative de Radio Londres (source : wikipedia)
8/ 9
4) Enregistrement dans le studio de la webradio avec RTVfm
Le lundi 8 mars 2021 de 13h à 15h, nous avons procédé à l’enregistrement de notre émission
avec Monsieur Florian Giraudi et Madame Léonie Chalbos de RTVfm : https://www.rtvfm.net/
Nous étions en salle polyvalente pour avoir de la place, il y avait une caméra sur un trépied et
des micros que nous devions tenir à la main pour dire notre texte.
Les 2 présentateurs : Issam et Saïda Cléa et Fiona, nos chroniqueuses spécialistes des femmes
Résistantes.
Essais micros pour Adam et Aymane Le final avec mouna, Aymane et Asmâa
Ensuite, le montage de l’émission a été effectué par les membres de RTVfm, qu’ils en soient
ici remerciés.
9/ 9
Capture d’écran du début de la vidéo.
5) Conclusion : bilan de l’expérience.
Nos difficultés et ce qui nous a motivés, ce que nous avons appris...
Comme le dit Issam, cette expérience « ça change des cours "normaux" de tous les jours ! »
Ainsi, malgré les difficultés, ce concours fut l’occasion de travailler autrement sur un sujet
fort et qui nous concerne tous.
Voici quelques témoignages sur ce que cette expérience nous a apporté :
« Cette participation au concours m’a appris beaucoup de choses, j’ai appris à bien articuler,
à bien parler fort, […] et grâce à ça, l’oral du brevet je sais comment faire. » Anas
« J’ai bien aimé ce travail sur le CNRD car on a passé un bon moment. Ce que j’ai aimé, c’est
de passer avec le micro. Ce que j’ai appris, c’est que dès qu’on passe, il faut bien articuler,
parler fort et bien prendre son temps. » Aymane
« C’était une très bonne expérience, et puis c’était cool de le faire ensemble, toute la
classe ! » Eliot
« Cette participation au concours m’a permis de progresser à l’oral. » Carla (élève en
ULIS, intégrée à la classe uniquement en français et histoire-géo)
« Super bien et intéressant, à refaire si possible ! » Maxence
« J’ai tout aimé, la participation au concours m’a permis de progresser à l’oral, de ne plus être
gêné devant les camarades de classe ou autres. » Ashley
« Grâce à ce concours, je suis plus à l’aise à l’oral et j’essaie de parler moins vite. Sinon j’ai
tout aimé ! » Salma
« J’ai beaucoup aime le travail sur le concours de la résistance car on a appris des choses
intéressantes et émouvantes. » Chloé
« Cette expérience m’a appris des choses sur les femmes résistantes, elles ont compté
durant la guerre ! » Cléa
« J’ai beaucoup aimé participer à ce concours et à cette radio, il n’y a rien qui m’a déplu ! »
Saïda