AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA - 0 -
ROYAUME DU MAROC ***-***
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA
AGADIR
Novembre 2005
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -- 1 --
Introduction
Contexte physique et hydrogéologique La nappe du Souss La nappe des Chtouka
Rappel historique
Situation actuelle de mobilisation et d’utilisation des ressources en eau souterraine
Evolution de l’utilisation des eaux souterraines Evolution des superficies irriguées Bilans actualisés des nappes
Contraintes liées à la gestion des ressources en eau souterraine Surexploitation accrue des nappes Baisse piézométrique continue et risque d’intrusion marine Contraintes liées à l’activité agricole Problème de gaspillage de l’eau Problème de pollution des eaux
Projection de l’évolution de l’état des ressources en eau souterraine de la
nappe de Souss-Chtouka
Plan d’action proposé pour la sauvegarde des ressources en eau Options de développement des ressources en eau Impact du plan d’action proposé sur l’évolution de l’état des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss-Chtouka
Impact de la généralisation des techniques d’irrigation économes en eau (Goutte à Goutte) dans le bassin du Souss Massa
Evaluation des coûts et l’échéancier du plan
Contribution de l’Agence pour la mise en œuvre du plan d’action Recettes de l’Agence Tarification Contrat de nappe
Conclusion
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -- 2 --
Introduction
Le développement du secteur agricole a permis à la région du Souss Massa de jouer un rôle important dans le développement socio-économique du royaume. Néanmoins, cette situation est accompagnée d’un important épuisement des réserves en eau souterraine. En effet, l’accroissement de la demande en eau d’irrigation et la réduction des apports renouvelables suite à la succession des années de sécheresse, constituent d’importantes contraintes à la gestion des ressources en eau souterraine qui sont considérées comme le principal recours pour la satisfaction des besoins pressants en eau. Les nappes de la région enregistrent des déficits importants et continuels. Les prélèvements dépassent de loin les ressources renouvelables, ce qui a provoqué un déséquilibre alarmant des bilans des eaux souterraines. Cette situation de surexploitation des ressources en eau souterraine persiste malgré les efforts déployés pour la mobilisation des eaux de surface dont le taux atteint 70%, et pour la recharge artificielle de la nappe du Souss. Aussi, la surexploitation des nappes s’est traduite par une baisse continue des niveaux piézométriques engendrant des frais immédiats d’approfondissement des ouvrages de captage et des surcoûts de pompage de plus en plus élevés et dans des cas l’abandon des exploitations agricoles. Par ailleurs, la zone littorale de la plaine des Chtouka est menacée par le phénomène d’intrusion marine si des dispositions de prévention ne sont pas prises. La présente note a pour objectif de faire le point sur la situation actuelle des ressources en eau souterraine et l’état de leur mobilisation, de dresser les conséquences néfastes de leur surexploitation et proposer un plan d’action participatif pour une meilleure gestion de cette ressource et sa préservation afin d’assurer un développement durable de la région.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -- 3 --
Contexte physique et hydrogéologique
Le système constitué de la nappe du Souss et de celle des Chtouka constitue le principal réservoir aquifère de la zone d’action de l’Agence du Bassin Hydraulique du Souss-Massa. Ce système constitue l’essentiel de la ressource en eau de la région et joue un rôle primordial dans son développement socio-économique.
La nappe du Souss Le bassin hydrogéologique de la nappe du Souss s’étend sur une superficie de 4 150 Km2. Il est limité au Nord par le Haut Atlas, au Sud par l’Anti-Atlas et débouche à l’Ouest sur l’océan Atlantique. Constituée par les formations de remplissage de la vallée dont l’âge va de l’Eocène au Quaternaire, la plaine du Souss renferme la nappe phréatique la plus importante du pays. L’épaisseur de l’aquifère varie entre 150 m environ entre Arazane et Taroudant et 500 m à l’aval d’Ouled Teïma. La profondeur de l’eau par rapport au sol croît au fur et à mesure qu’on s’éloigne du cours de l’Oued Souss. Elle est comprise entre 10 et 30 m près du cours de l’oued, descend à 25 et 35 m à l’aval de Oulad Bourbia et dépasse 70 m en amont de Loulija et Sebt El Guerdane. L’écoulement général s’effectue d’Est en Ouest et le gradient hydraulique moyen décroît de l’amont vers l’aval.
La nappe des Chtouka La nappe des Chtouka constitue une extension de la plaine du Souss vers le Sud-Ouest et s’étend sur une superficie de plus de 940 Km2. Elle est limitée au Nord par la route d’Agadir-Biougra, à l’Est par les affleurements des formations primaires de l’Anti-Atlas, au Sud par l’Oued Massa et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. L’aquifère principal de cette nappe est constitué par des grès dunaires à faciès sableux et des niveaux de calcaires lacustres intercalés du Quaternaire. Dans la région de Biougra, l’épaisseur de la nappe varie entre 50 et 300 m. Le long de l’Oued Massa, la nappe est peu profonde, à l’exception du secteur du cordon dunaire où la nappe peut se trouver à des profondeurs de 65 m au-dessous du sommet des formations dunaires.
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Rappel historique
Aux environs de 1940, période à laquelle remonte les plus anciens documents hydrogéologiques, la consommation d’eau souterraine pour les besoins des exploitations agricoles avait été estimée à 8 Mm3/an. C’est aussi durant les années 40 que démarra la mise en valeur agricole de la plaine du Souss. La ressource souterraine fut d’abord exploitée au moyen de puits équipés de noreas qui furent progressivement remplacées par des motopompes durant les décennies suivantes. L’eau de nappe était aussi dérivée au moyen de seguias à partir de réseaux de khettaras situées dans la partie amont de la nappe ainsi qu’un certain nombre d’émergences disséminées le long du cours de l’oued Souss pour l’irrigation de surfaces par des méthodes traditionnelles. La consommation d’eau souterraine pour les besoins de l’agriculture est passée à 22,6 Mm3 en 1956, à 85,5 Mm3 en 1963 et à 124,3 Mm3 en 1969. Durant les années 60 et 70, l’agriculture, surtout dans le secteur privé, s’est développée d’une façon incontrôlée et la consommation d’eau souterraine s’est accrue. Une première étude hydrogéologique de la nappe de Souss-Chtoukas a été effectuée en 1969 par R. DIJON. Cette étude avait révélé que, malgré ce développement, la nappe était en équilibre. Le comportement hydrodynamique de la nappe pouvait alors être considéré comme en régime permanent. Cet état d’équilibre pouvait donc servir de base pour l’élaboration du modèle hydrodynamique.
Haut-Atlas
Anti-Atlas
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Carte piézométrique en 1968
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Par la suite, les pompages du secteur agricole ont augmenté avec une intensité particulière entre 1970 et 1980 surtout dans le secteur privé pendant que l’activité agricole dans la vallée continuait à se développer. La même période a été affectée par des conditions hydroclimatologiques défavorables, qui se poursuivaient jusqu’à présent, contribuant à un déficit qui devenait de plus en plus important.
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Situation actuelle de mobilisation et d’utilisation des ressources en eau souterraine
Evolution de l’utilisation des eaux souterraines Les données relatives à l’utilisation des eaux souterraines ont été actualisées en 2003 par l’ABH/SM, par une étude d’inventaire exhaustif des prélèvements d’eau à partir des nappes de Souss et Chtouka. Cette étude comporte les missions suivantes :
� Collecte des données à travers des investigations auprès de l’ensemble des intervenants dans l’usage et la gestion de l’eau ;
� Enquêtes exhaustives de terrain dans la zone de l’étude et élaboration d’une base de données et d’un système d’information géographique (SIG) intégrés ;
� Elaboration des assiettes de redevance relatives aux prélèvements d’eau souterraine.
Cette étude a été réalisée en étroite collaboration et coordination avec l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Souss Massa (ORMVA/SM), les Directions provinciales de l’Agriculture, l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) et les Associations d’Usagers d’Eau Agricole (AUEA) avec l’assistance des autorités locales concernées. Cette étude a permis l’actualisation de l’utilisation des eaux souterraines. Les résultats de cette étude montrent que le volume global mobilisé des ressources en eau souterraine dans les bassins du Souss Massa, atteint actuellement 738 Mm3, dont 5% est utilisé pour l’alimentation en eau potable et industrielle et 95% pour l’irrigation, et ce selon la répartition suivante :
IRRIGATION AEPI
Nappe Nombre d’exploitations
agricoles
Nombre de points
d'eau
Prélèvements m3/an
Nombre d’entités
Nombre de points
d'eau
Prélèvements m3/an
Souss 7034 8597 608 513 545 28.7
Chtouka 2482 2758 85 221 244 7 Total 9516 11355 693 734 789 35.7
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Nappe du Souss Nappe des Chtoukas
Répartition de l’utilisation des eaux souterraines dans les nappes
de Souss et Chtouka En comparaison avec les prélèvements nets d’eau souterraine pour l’irrigation, pendant les précédentes décennies, les volumes prélevés ont connu un accroissement important. En effet, pour la nappe du Souss, ce volume est passé de 366.6 Mm3 en 1976 à 516 Mm3 en 2003. Pour la nappe de Chtouka, ce volume, qui est passé de 10 Mm3 en 1972 à 76 Mm3 en 2003, est marqué par un accroissement plus accru. L’évolution des volumes des prélèvements nets d’eau d’irrigation à partir des nappes de Souss et Chtouka est illustrée par les graphiques suivants :
0
100
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300
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600
1976 1979 1985 1994 1996 2003
Mm
3
Evolution des prélèvements nets de la nappe du Souss pour l’irrigation
AEPI 28,7 Mm3
4,5 %
Irrigation 608 Mm3
95,5 %
AEPI 7 Mm3 7,6 %
Irrigation 85 Mm3 92,4 %
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0
10
20
30
40
50
60
70
80
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1972-1973 1996 1998 2003
M
m3
Evolution des prélèvements nets de la nappe des Chtoukas pour l’irrigation
La carte de la page 10 montre les zones les plus touchées par le phénomène de surexploitation des eaux souterraines. Il s’agit de :
� La zone d’Ouled Teima – El Guerdane ; � La zone des Chtouka Nord ; � La zone d’Ouled Berhil.
Il convient de signaler que la zone d’Ouled Teima – El Guerdane a connu une activité agricole intensive depuis les années 70, chose qui a affecté les ressources en eau souterraine et a suscité l’intervention de l’Etat pour la réalisation du projet hydro agricole de l’Issen dans le cadre du premier plan de développement hydro agricole du Souss. Mais, la succession des années de sécheresse et l’accroissement des superficies irriguées ont causé une surexploitation de la nappe. Ce phénomène de surexploitation s’est transmis par la suite aux zones d’Ouled Berhil et des Chtouka.
Evolution des superficies irriguées Le tableau suivant récapitule l’évolution des superficies irriguées dans les zones les plus touchées par le phénomène de surexploitation des eaux souterraines, entre l’année 1996 (selon le Recensement Général de l’Agriculture) et l’année 2003 (résultats de l’étude d’inventaire des prélèvements) :
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Superficie irriguée (ha) Zone
1996(*) 2003(**)
Taux d’évolution (%)
Chtouka Nord 6214 9254 +49%
Ouled Berhil 9903 16204 +64%
Ouled Teima – El Gurdane
16350 11953 -27%
(*) Données du Recensement Général de l’Agriculture (RGA, 1996) (**) Données des enquêtes de terrain de l’année 2003.
6214
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9254
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Chtouka Nord Ouled Berhil Ouled Teima-ElGuerdane
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1996 2003
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BASSIN DE TAMRI TAMRAGHT
BASSIN DE MASSA
BASSIN DU SOUSS
BiougraBiougraBiougraBiougraBiougraBiougraBiougraBiougraBiougra
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Prélèvements par commune dans les nappes du Souss e t des Chtouka (2003):30 à 50 Mm3/an15 à 30 Mm3/an5 à 15 Mm3/an
Moins que 5 Mm3/an
Réseau hydrographique:
Points d'eau d'irrigation
Bassins hydrologiques
Cours principaux
Affluents
Prélèvement par commune dans les nappes du Souss et des Chtouka (2003)
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AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -11-
Bilans actualisés des nappes
� La nappe du Souss Le bilan global de la nappe du Souss pour l’année 2003 se présente comme suit :
� Prélèvements nets et sorties diverses : 551 Mm3 � Moyenne annuelle de la recharge globale de la nappe : 323 Mm3 ; � Déficit moyen annuel : 228 Mm3.
Bilan de la nappe du Souss (Mm3)
Bassin 1976 1979 1985 1994 1996 1998 2003
Recharge de la nappe : Infiltration de la pluie et du ruissellement dispersé
66,2 62,8 57,8 31,3 105,0 29,7 39,6
Infiltration dans les lits des oueds 88,7 208,5 50,2 17,3 490,0 31,0 199,3
Retour des eaux d'irrigation superficielles
14,3 13,7 8,0 10,2 80,0 17,4 15,8
Drainance ascendante à partir des nappes profondes
3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0
Apport par abouchement des nappes 48,0 48,8 43,7 46,2 192,0 174,9 65,0
Total entrées 220 337 163 108 870 256 323
Sorties de la nappe:
Ecoulement souterrain vers la mer 22,0 19,9 15,0 19,0 142,0 16,4 3,8
Drainage par le Souss aval 8,2 60,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Prélèvement net d'irrigation du secteur traditionnel
116,0 73,7 11,1 65,4 33,8 67,6
Prélèvement net d'irrigation par pompage des secteurs publics et privés modernes
250,6 278,1 365,4 375,0 431,0 488,0 518,9
Prélèvement d'eau potable et industrielle
8,1 9,8 16,8 18,6 30,0 41,9 28,7
Total sorties 405 442 408 478 637 614 551
Bilan -185 -105 -245 -370 233 -358 -228
L’analyse du bilan actualisé de l’année 2003 montre qu’un déficit annuel de près de 228 Mm3 est enregistré. Ce déficit s’approche de celui annoncé par le PDAIRE du Souss Massa.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -12-
Evolution du bilan de la nappe du Souss
0
200
400
600
800
1000
1976 1979 1985 1994 1996 1998 2002-2003
Mm
3
Sorties Entrées
� La nappe des Chtouka Le bilan global de la nappe des Chtouka pour l’année 2003 se présente comme suit :
� Prélèvements nets et sorties diverses : 93 Mm3 � Moyenne annuelle de la recharge globale de la nappe : 35 Mm3 ; � Déficit moyen annuel : 58 Mm3.
Bilan de la nappe des Chtouka (Mm3)
Bassin 1972 1996 1998 2003
Recharge de la nappe : Infiltration des eaux de pluie en plaine 7,5 40,0 13,5 7,7 Infiltration en plaine et ruissellement dispersé sur
schistes primaires 0,7 5,0 Infiltration en plaine des crues de l'Oued N'Sfa 0,3 2,0 2,2 3,0 Infiltration des eaux d'irrigation d'origine
superficielle (périmètre Massa) 6,1 6,0 12,7 6,8 Drainance ascendante à partir des nappes
profondes 10,9 15,0 15,0 15,0
Apports par abouchement - - - 2,6 Total entrées 26 68 43 35
Sorties de la nappe: Prélèvement des eaux d'irrigation 9,7 32,4 47,9 76,1 Prélèvement d'eau potable et industrielle 1,0 0,7 1,2 7,1 Ecoulement du font de la nappe vers l'océan 14,3 16,0 12,5 5,7 Sorties par drains et sources 5,5 7,0 3,7
Total sorties 31 56 62 93
Bilan -5 12 -19 -58
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -13-
L’analyse du bilan actualisé de l’année 2003 montre que la nappe des Chtouka connaît un déficit très important de 58 Mm3 résultant du développement des pompages dans la partie nord de la plaine. Ce déficit ne dépassait pas les 19 Mm3 en 1998 (selon le PDAIRE du Souss Massa).
Evolution du bilan de la nappe de Chtouka
0
20
40
60
80
100
1972-73 1996 1998 2002-2003
M
m3
Série1 Série2
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -14-
Contraintes liées à la gestion des ressources en eau souterraine
Sécheresse Le climat de la région est à prédominance aride mais il varie du type humide à hiver froid sur les sommets du Haut-Atlas Occidental à prè-saharien, à hiver frais en plaine. Ce caractère aride est aggravé par l’occurrence de périodes de sécheresse aigues, notamment ces trois dernières décennies. La pluie moyenne annuelle varie de 600 mm au Nord sur les sommets du Haut-Atlas à 150 mm au Sud, sur la partie orientale de l’Anti-Atlas. La plaine reçoit environ 200 mm de pluie. En règle générale, ces précipitations diminuent du Nord au Sud et de l’Ouest vers l’Est. Le total des jours pluvieux avoisine 30 jours par an en moyenne. Il est de l’ordre de 60 jours sur le Haut-Atlas. La pluie annuelle est très variable, les précipitations de l’année la plus humide atteignant trois fois celle de la moyenne annuelle et jusqu’à 15 fois celles de l’année la plus sèche. Cette irrégularité est illustrée par le graphique suivant (Pluviométrie au poste de Taroudant) :
Surexploitation accrue des nappes Le tableau suivant dresse une comparaison entre les ressources en eau souterraine renouvelable et les volumes d’eau bruts prélevés des nappes pour l’année 2003.
0
100
200
300
400
500
600
1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 2001
mm
1ère période de sécheresse
Période équilibrée 2ème période de
sécheresse 3ème période de sécheresse
4ème période de
sécheresse
Période pluviométrique
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -15-
Nappe Ressources
renouvelables (Mm3) - I
Volumes prélevés (Mm3) - II
Rapport (II/I)
Souss 323 636,7 1,97 Chtouka 35 92 2,63 Total 358 728.7 1.41
Il ressort de ce tableau que le volume global d’eau prélevé des nappes en 2003 pour l’ensemble des usages atteint près de 729 Mm3, qui constitue environ le double des ressources en eau souterraine renouvelable évalué à 358 Mm3. Pour la nappe du Souss, le volume prélevé avoisine le double des ressources renouvelables.
Comparaison ressources renouvelables/prélèvements pour l'année 2003
0
200
400
600
800
Mm
3/an
apportsrenouvelables
323 35
volume bruts 636 92
Souss Chtouka
La surexploitation des nappes, accompagnée de la réduction des ressources renouvelables suite à la succession des années de sécheresse, s’est traduite par un déstockage des réserves non renouvelables. En effet, comme cela a été montré ci-dessus, les volumes prélevés dépassent de loin les ressources renouvelables. Ceci a entraîné des déficits importants dans le bilan des différentes nappes. Ce déficit annuel varie, pour la nappe du Souss, entre 100 Mm3 et 370 Mm3 pour la période 1968-1994. En 2003, ce déficit s’élève à près de 230 Mm3. Ainsi, un déstockage de près de 7 milliards de m3 a été enregistré dans les réserves non renouvelables entre 1968 et 2003. La nappe des Chtouka, qui était considérée jusqu’à récemment en équilibre, connaît actuellement un déficit très important évalué à 58 Mm3 en 2003, qui est l’équivalent de deux fois et demi ses ressources renouvelables. Ceci est dû essentiellement à l’accroissement des superficies irriguées, notamment dans la partie nord de la plaine. Il convient également de signaler que, même dans les périmètres irrigués par les eaux de surface, on continue de prélever de l’eau souterraine pour apporter un appoint d’eau en période de sécheresse quand les réserves stockées dans les barrages sont
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -16-
faibles, ou même quand elle est disponible. Le volume prélevé dans l’Issen est évalué à 37 Mm3/an, quant à celui du périmètre public du Massa, il est de 29 Mm3/an.
Baisse piézométrique continue et risque d’intrusion marine
� La nappe du Souss La baisse continue que connaît la piézomètrie de cette nappe en raison de la surexploitation par puits et forages et du déficit d’alimentation engendré par la succession des années de sècheresse depuis 1970, s’est traduite par l’assèchement progressif des résurgences, des sources et des Khettaras. Actuellement, la contribution de la nappe dans le débit de base de l’Oued Souss est négligeable alors qu’elle était importante durant la période 1950 – 1970. L’exemple du drain de Freija, qui s’est asséché depuis les années 80, illustre bien ce phénomène. Le tableau suivant récapitule l’évolution des niveaux piézométriques de la nappe du Souss durant la période 1968 – 2003 :
Zone Baisse moyenne du
niveau piézométrique Observations
Souss Amont (Aoulouz – Taroudant)
15 m La baisse atteint localement 30 m (piézomètre n° IRE 2998/70)
Souss Moyen (Taroudant – Oulad Teima)
> 30 m La baisse atteint localement 80 m dans la zone d’El Guerdane (piézomètre n° IRE 2582/70)
Souss Aval (littoral) 20 m Piézométre n°IRE 3457/70
Evolution des niveaux piézomètriques dans la nappe du Souss
Souss amont (piézomètre 2998/70)
190
200
210
220
230
240
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
Années
NP
(m)
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -17-
Souss moyen (piézomètre 2582/70)
020406080
100120140160
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
Années
NP
(m)
Souss aval (piézomètre 3457/70)
05
10152025303540
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
Années
NP
(m)
� La nappe des Chtouka L’analyse de l’évolution des niveaux piézométriques permet de déceler une baisse accrue des niveaux piézométriques, atteignant 20 m localement (partie nord). Cette baisse est due à la surexploitation de la nappe et à la réduction des ressources renouvelables suite à la succession des années de sécheresse (Piézométre n° IRE 3458/70).
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -18-
Evolution de la piézomètrie dans la zone de Chtouka Nord (Piézomètre n°IRE 3458/70)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002
Années
NP
(m
)
La carte suivante présente les rabattements enregistrés dans des niveaux piézométriques entre l’année de référence 1968 et 2005 :
H a u t - A t l a s
A n t i - A t l a s
O c é a n
Variation piézométrique entre 1968 et 2005
2 0 0 0 0
4 0 0 0 0
6 0 0 0 0
8 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0
1 2 0 0 0 0
1 4 0 0 0 0 0
20000
40000
60000
80000
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -19-
Rôle de la recharge artificielle Les lâchers d’eau à partir du barrage Aoulouz destinés à la recharge artificielle de la nappe du Souss, ont contribué d’une manière importante à la réduction et la limitation de la baisse des niveaux piézométriques. En effet, le volume global lâché à cette fin depuis la mise en service du barrage à fin 2003 atteint 1290 Mm3, soit un volume moyen de 100 Mm3 par an.
Volumes d'eau lâchée à partir du barrage Aoulouz
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
91-92 92-93 93-94 94-95 95-96 96-97 97-98 98-99 99-00 00-01 01-02 02-03 03-04
Années
M
m3
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -20-
Contraintes liées à l’activité agricole On assiste actuellement à une délocalisation de l’activité agricole du secteur d’Ouled Teima - El Guerdane vers l’Est d’Ouled Berhil en rive droite de l’Oued Souss. En fait, l’enquête menée en 2003 a révélé que les superficies irriguées dans le cercle d’Ouled Barhil sont passées de 9903 hectares en 1996 (Recensement Général de l’Agriculture) à 16204 hectares en 2003, soit une augmentation de 64%. Parallèlement, Une régression des superficies irriguées d’environ 27% a été enregistrée dans la zone d’Ouled Teima – El Guerdane pour la même période. En effet, cette superficie est passée de 16350 hectares en 1996 à 11953 hectares en 2003. En fait, la baisse des niveaux piézométriques dans le secteur d’Ouled Teima – El Guerdane engendre des frais immédiats d’approfondissement des ouvrages de captage et des surcoûts de pompage de plus en plus élevés. Le fait que près de 180 ouvrages, selon les enquêtes menées en 2003, ont été abandonnés dans la zone d’El Guerdane, illustre bien ce phénomène. Parallèlement à cela, la région d’Ouled Berhil, connaît un développement agricole croissant. En effet, une enquête a été réalisée récemment (2005) dans la zone d’Ouled Berhil et a soulevé une extension de 2000 ha de la superficie irriguée par rapport à l’état de l’année 2003 (enquête générale). Aussi, une extension supplémentaire de 2000 ha est également prévue dans la zone d’Aoulouz (projet Tazzart). Ces extensions non autorisées concernent les terres collectives. Or cette zone est très sensible, car elle est située en bordure de l’Atlas où l’alimentation et les caractéristiques hydrodynamiques de la nappe sont mauvaises. De ce fait, toute baisse piézométrique aurait des réponses hydrodynamiques très amplifiées tant sur la fluctuation verticale que sur l’étendue latérale de la nappe, ce qui mettrait en péril toute l’activité agricole dans la zone.
Problème de gaspillage de l’eau Le secteur de l’agriculture est le plus grand consommateur d’eau dans le Souss Massa. En effet, il consomme près de 95% des ressources mobilisées. Malheureusement, plus de 50% des superficies sont irriguées en gravitaire.
16350
11953
0
5000
10000
15000
20000
El Guerdane
Su
per
ficie
irrig
uée
(h
a)
1996
2003
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -21-
Les superficies actuellement irriguées par des techniques d’irrigation localisée atteignent 40000 hectares, grâce aux efforts déployés en application des recommandations du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau du Souss Massa. Ainsi, 19000 ha parmi les 27000 ha annoncés dans le plan ont été équipés durant la période 2001-2003. Par ailleurs, la moyenne des rendements des réseaux de distributions d’eau potable dépasse les 85 % (Source : ONEP).
Problème de pollution des eaux
Les eaux souterraines du Souss Massa sont globalement de bonne qualité, sauf par endroit où on observe des salinités élevées ou des signes de pollution azotée d’origine domestique et agricole. En effet, la salinité des eaux souterraines est moyenne dans la vallée de l’oued Issen, dans la zone littorale et dans les Chtouka. Les teneurs en nitrate sont également moyennes à élevées dans les Chtouka et dans les secteurs contaminés par les eaux usées et les déchets solides. Les principales sources de pollution recensées dans la région du Souss Massa sont : � Les eaux usées domestiques rejetées dans le lit de l’oued Souss et en mer (Grand
Agadir) ; � Les eaux usées brutes utilisées pour l’irrigation (Taroudant, Oules Teima, etc.) ; � Les eaux usées résultant de l’activité industrielle. Elles concernent
essentiellement la zone urbaine du Grand Agadir ; � Les fertilisants et les produits phytosanitaires utilisés en agriculture, menaçant
les nappes de la région ; � Les déchets solides ménagers déposés sans précautions préalables dans les
carrières, les ravins et en bordure de l’oued Souss.
54
28
31
0
10
20
30
40
50
60
Gravitaire Aspersion Localisé
%
Mode d'irrigation dans le bassin du Souss Massa
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -22-
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA 23
Projection de l’évolution de l’état des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss-Chtouka
Afin de connaître le comportement des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss-Chtouka, un modèle mathématique hydrodynamique a été élaboré, en utilisant le logiciel MODFLOW. Ce modèle permet de simuler différents scénarios d’exploitation des ressources en eau souterraine pour différents horizons. Dans un premier temps, un scénario appelé « Catastrophe » illustrant la situation actuelle sans aucune mesure visant l’atténuation du déficit des nappes, a été simulé. Ce scénario est caractérisé par une augmentation des prélèvements d’eau souterraine liée aux extensions des superficies irriguées avec une cadence moyenne de 400 ha par an (250 ha dans le Souss non compris la zone d’Oulad Berhil et Aoulouz, et 150 ha dans les Chtouka), à répartir de manière homogène et uniforme. L’état de référence (année 2005) est celui de l’an 2003 (enquête) auquel seront ajoutés les prélèvements dus à une extension de superficie irriguée de 4000 ha recensée récemment dans la zone d’Oulad Berhil (2000 ha) et Aoulouz (2000 ha). Il a été tenu compte dans ce scénario du projet El Guerdane, pour lequel l’allocation de 45 Mm3 a été répartie comme suit :
• 20 Mm3 en 2007 • 45 Mm3 en 2008
Le volume de 45 Mm3 a été déduit des prélèvements opérés sur la nappe dans la zone d’El Guerdane. RESULTATS DES SIMULATIONS Les sorties du modèle pour le cas de recharge défavorable et pour les deux horizons 2010 et 2020 sont :
• La carte piézomètrique (Niveaux d’eau par rapport au sol) ; • La carte d’iso-rabattement (Baisses des niveaux par rapport à l’état de
référence) ; • La carte des zones dénoyées où l’aquifère s’assèche ; • La carte des iso-profondeurs montrant les zones où le pompage d’eau
devient non rentable (au-delà de la profondeur critique 150 m) • La carte des surcoûts de pompage du mètre –cube d’eau (m3) liés à la baisse
des niveaux. La formule suivante permet le calcul du coût du m3 d’eau en fonction de la profondeur : C = 243 000 + 3 250 P ; C en DH et P en m Ce coût englobe également l’investissement nécessaire au creusement (approfondissement) et à l’équipement des points d’eau.
• Les cartes montrant l’évolution de l’intrusion marine ;
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -24-
• Le bilan global faisant ressortir les termes de recharge et de prélèvements ainsi que le déficit.
L’analyse des résultats, dont les détails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes :
• Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses très importantes des niveaux piézométriques par rapport à ceux de l’année de référence (2005). Ces baisses atteignent 15 m à l’horizon 2010 et 40 à 50 m à l’horizon 2020 dans les zones d’El Guerdane, Ouled Teima, Aoulouz et Oulad Berhil. Elles sont de l’ordre de 5 m à 15 m dans la zone des Chtouka nord.
• Les bilans globaux de la nappe enregistrent des déficits très importants et en
nette croissance. Ces bilans font apparaître également un risque d’intrusion marine dans la zone littorale de la nappe à partir de l’année 2012. Le déficit s’établit à environ 406 Mm3 à partir de l’année 2010. Le volume annuel d’intrusion marine a été évalué à près de 3 Mm3 en 2012 et 10 Mm3 en 2020. Les superficies touchées par ce phénomène sont estimées à environ 536 ha en 2020.
• La superficie des zones dénoyées, où l’aquifère sera complètement asséché
a été évaluée à 1800 ha à l’horizon 2010 et 8800 ha à l’horizon 2020. Ces superficies sont situées principalement dans la zone d’El Guerdane et Oulad Teima.
• La superficie des zones où le pompage devient non rentable (la profondeur
d’eau par rapport au sol dépasse les 150 m) atteindrait 11.100 ha à l’horizon 2010 et 20.800 ha à l’horizon 2020. Les exploitations concernées, situées principalement dans la zone d’El Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, deviennent vulnérables à l’abandon. Le nombre des exploitations de petite taille (< 5 ha) touchées serait 232 en 2010 et 420 en 2020. Ces dernières sont encore plus vulnérables à l’abandon.
• Les pertes d’emploi engendrées par l’abandon des superficies irriguées,
seraient de l’ordre de 22.000 à l’horizon 2010 et 42.000 à l’horizon 2020. La population touchée par ces pertes d’emploi pourrait entraîner un large mouvement d’exode rural.
• Les surcoûts de pompage dus aux baisses des niveaux piézométriques
enregistrent également des valeurs inquiétantes. Ces surcoûts cumulés atteignent localement (dans les zones d’El Guerdane, Ouled Teima, Aoulouz et Oulad Berhil) 120.000 à 150.000 DHS à l’horizon 2010 et 240.000 à 280.000 DHS à l’horizon 2020. Le coût global de cette baisse piézométrique généralisée a été estimé, sur la base du nombre de points d’eau à 123 MDHs à l’horizon 2010 et 340 MDHs à l’horizon 2020.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -25-
Plan d’action proposé pour la sauvegarde des ressources en eau souterraine
Options de développement des ressources en eau
Afin de réduire le déficit et de préserver les eaux souterraines, pour faire face au
déséquilibre persistant entre la demande et les ressources en eau, un schéma
d’aménagement de l’eau susceptible d’assurer la conservation et la préservation
des ressources en eau et leur adéquation avec les besoins, est proposé, basé sur la
mobilisation maximum des eaux conventionnelles et non conventionnelles et sur la
gestion de la demande. Ce schéma favorise une utilisation efficiente de l’eau pour
atténuer d’une manière significative le déficit en eau au niveau des nappes d’eau
souterraine en vue d’assurer leur durabilité. Il vise :
� La satisfaction des besoins en eau potable ; � La sauvegarde du patrimoine agricole de la région.
Les options de base du scénario proposé sont :
- La mobilisation des eaux de surface ;
- La recharge artificielle ;
- L’économie de l’eau en irrigation (à titre indicatif l’eau d’irrigation
représente 95 % de la consommation totale en eau);
- La réutilisation des eaux usées traitées des grandes agglomérations.
Les grandes lignes du développement agricole de la zone d’étude sont données ici
pour les secteurs irrigués où il faut s’attendre encore à des changements
significatifs dans le futur et dont la sauvegarde de l’état actuel de développement,
permet encore de faire un choix. Il s’agit des secteurs sensibles suivants :
- Le moderne privé du Souss et des Chtoukas, où on observe des extensions
et un développement important des pompages, accentuant la baisse de la
nappe et augmentant le risque d’intrusion marine ;
- La deuxième tranche d’irrigation s’inscrivant dans une politique de
sauvegarde des périmètres traditionnels qui dépérissent actuellement
suite au tarissement des résurgences, khettaras et sources de la vallée du
Souss ;
- Les périmètres de petites et moyenne hydraulique de Tassila, du piémont
du haut Atlas et ceux de l’Anti Atlas qui peuvent faire l’objet de
rénovation et de sauvegarde.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -26-
Les options de développement des ressources en eau, conformément aux
recommandations du PDAIRE du Souss Massa, sont comme suit :
En matière de gestion de l’offre
� La mobilisation de la ressource en eau pour l’eau potable du grand Agadir
par le barrage Amir Moulay Abdellah et par la construction du barrage Tamri
(12 Mm3) en 2017. Le volume mobilisé par ce dernier sera déduit des
prélèvements dans la zone Souss Aval (entre Oulad Teima et Lamzar). A long
terme (au delà de 2020), le dessalement constitue l’alternative qui s’impose
après épuisement des ressources conventionnelles des bassins côtiers ;
� La réutilisation des eaux usées épurées des grandes agglomérations pour
l’arrosage des espaces verts, des glofs et en agriculture (37 Mm3) répartie
comme suit :
Ville Gain annuel (Mm3) 2010 - 2020
Total (Mm3)
Destination
Grand Agadir 3,2 32 Souss Aval (Lamzar) : 10 Mm3 Chtouka : 22 Mm3
Taroudant et Oulad Teima 0,5 5 Souss Moyen
� La mobilisation maximale des eaux des affluents de la rive droite de l’Oued
Souss par la construction de trois barrages (15,4 Mm3) :
o Igui Nouaka sur l’oued Noukhail, en 2007 : 4 Mm3 o Sidi Abdallah sur l’oued Louaer, en 2008 : 8,2 Mm3 o Lemdad Aval sur l’oued Lemdad, en 2015 : 3,2 Mm3
Le volume mobilisé par ces barrages sera déduit des prélèvements dans la zone du Souss Amont (entre Aoulouz et Taroudant). Celui mobilisé par le barrage Tamri sera réduit des prélèvements dans la zone du Souss Aval (entre Oulad Teima et Lamzar).
� La réalisation de 15 barrages collinaires permettant le stockage d’un volume
de 15,4 Mm3. Ce volume sera également déduit des prélèvements uniformément dans les nappes du Souss et du Chtouka, selon l’échéancier suivant :
Zone Volume annuel (Mm3)
2008-2015 Total
Nappe du Souss 1,5 12 Nappe du Chtouka 0,5 4
� Le transfert de 45 Mm3 des eaux régularisées par le complexe Mokhtar Soussi
– Aoulouz vers la zone de Sebt EL Guerdane ;
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -27-
� L’allocation de 18 Mm3 à partir des eaux de surface du barrage d’Aoulouz
pour la réhabilitation du périmètre traditionnel d’Aoulouz et l’allocation de
9 Mm3 pour la recharge artificielle (résurgences à l’aval immédiat du barrage
Aoulouz).
En matière de gestion de la demande
� Arrêt des extensions dans les périmètres modernes privés du Souss et des
Chtouka ;
� Réduction des dotations pour les périmètres traditionnels (27000 ha) de la
première et de la deuxième tranche de réhabilitation à 6000 m3/ha ;
• Généralisation de la micro-irrigation à la totalité des périmètres modernes
privés et des périmètres publics d’Issen, du Massa et du Souss amont avec une dotation de 6000 m3/ha. Il faut noter qu’actuellement 40 000 ha environ sont déjà équipés en micro-irrigation dans la plaine du Souss et des Chtouka. En l’an 2012, selon les prévisions, cette superficie atteindrait 90 000 ha (42500 ha dans la plaine du Souss et 7500 ha dans les Chtouka). La répartition projetée pour la conversion de ces 50 000 ha est la suivante :
Zone 2006 2007 2008/2012 Total
Souss (Mm3) 6 800 6 800 5 780 42 500 Chtouka (Mm3)
1 200 1 200 1 020 7 500
• L’arrêt des pompages dans les périmètres publics de l’Issen, équivalent à
une réduction des prélèvements de l’ordre de 37 Mm3 (18 Mm3 en 2007 et 37 Mm3 en 2008), et celui du Massa, équivalent à une réduction des prélèvements de l’ordre de 28 Mm3 (15 Mm3 en 2007 et 28 Mm3 en 2008). Ces pompages ne peuvent être tolérés qu’en période de déficit des eaux de surface.
En matière des dispositions techniques et réglementaires
L’utilisation de la micro-irrigation
La mise en œuvre des dispositions recommandées par le PDAIRE, relatives à la
généralisation de la micro-irrigation nécessite la mise en place de mesures à
caractères technique et financier. Elles intéressent principalement :
� L’accès à des crédits avantageux pour l’acquisition des équipements nécessaires à la micro-irrigation ;
� Le subventionnement des projets de la micro-irrigation par la CNCA (à hauteur de 40 %) et l’Agence à travers les aides financières qu’elle peut octroyer (à hauteur de 20 %) ;
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -28-
� La mise en place des mesures d’incitation fiscale notamment en matière de TVA ;
� Le développement de la recherche agricole en matière de techniques d’irrigation économes d’eau, de culture plus valorisante de l’eau et la vulgarisation des résultats auprès des agriculteurs afin de plafonner la dotation à l’hectare à 6000 m3/an et valoriser ainsi l’eau d’irrigation ;
� La participation des usagers d’eau à la gestion intégrée des ressources en eau.
La réutilisation des eaux usées épurées
Afin de promouvoir la réutilisation des eaux usées épurées, il est recommandé que
les pouvoirs publics prennent en charge la réalisation et l’exploitation des stations
d’épuration et des ouvrages nécessaires au transport d’eau vers les zones
d’utilisation. Des redevances conséquentes et appropriées ainsi que des incitations
devraient être adoptées.
L’intrusion des eaux marines Le réseau de suivi de la qualité des eaux a montré une légère augmentation de la salinité le long du cordon littoral de la nappe du Chtouka, surtout au nord, ce qui ne pourrait résulter que de l’avancement du biseau salin. Afin de mettre en évidence cette intrusion, le recours à des études et des investigations basées sur la modélisation et les études de prospection géophysiques s’avèrent nécessaires.
La Mobilisation des eaux souterraines Le recours à la recherche des eaux profondes constitue une alternative intéressante pour la mobilisation des ressources en eau additives pour soulager la pression sur les nappes du Souss et du Chtouka. Ainsi l’ABHSM envisage le lancement des études spécifiques et la réalisation de forages de reconnaissance sur les dix années à venir pour la prospection d’autres aquifères à horizon mal connus.
Les mesures réglementaires
Les dispositions techniques envisagées par le plan pour assurer un développement
durable de la région doivent être accompagnées par l’adoption de tous les textes
d’application de la loi 10-95 sur l’eau. Des mesures urgentes doivent être prises :
� Arrêt des extensions des périmètres modernes privés ;
� Installation obligatoire des compteurs au niveau des gros consommateurs dans une première phase puis les généraliser progressivement pour les autres catégories ;
� Renforcement des moyens d’exercice de la police de l’eau, et application des sanctions correspondantes aux usagers illicites de l’eau : La police constitue l’outil de veille sur l’application de la loi 10/95 et ses textes d’application notamment les creusements illicites. Cette mission nécessite
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -29-
des moyens humains et matériels et des mesures d’accompagnement. La réussite de la police de l’eau reste tributaire de la volonté et de la synergie de l’ensemble des acteurs pour amener les exploitants à se conformer avec la réglementation;
� Sensibilisation des usagers à la nécessité de respecter les dispositions réglementaires dans l’intérêt de la conservation et de la protection des ressources en eau pour assurer le développement durable de la région ;
� Participation des usagers à la gestion intégrée des ressources en eau et concertation de tous les opérateurs et agents économiques afin d’introduire le principe du contrat de nappe qui incitera toutes les parties prenantes à s’engager pour la sauvegarde du patrimoine hydrique de la région ;
� Activer la promulgation des textes de loi relatifs à l’extension du délai de déclaration des points d’eau pour la régularisation des autorisations antérieures à l’année 1995 ainsi que le texte relatif à la simplification des procédures d’octroi des autorisations de creusement et de prélèvement ;
� Lancer une réflexion sur la possibilité et la faisabilité de l’implantation d’un marché de l’eau.
Impact du plan d’action proposé sur l’évolution de l’état des ressources en eau souterraine de la nappe de Souss- Chtouka
Un deuxième scénario appelé « Sauvegarde » a été simulé sur le modèle mathématique hydrodynamique de la nappe de Souss-Chtouka. Ce scénario tient compte des options de développement détaillées ci-dessus. RESULTATS DES SIMULATIONS Les sorties du modèle pour le cas de recharge défavorable et pour les deux horizons 2010 et 2020 sont :
• La carte piézomètrique (Niveaux d’eau par rapport au sol) ; • La carte d’iso-rabattement (Baisses des niveaux par rapport à l’état de
référence) ; • La carte des zones dénoyées où l’aquifère s’assèche ; • La carte des iso-profondeurs montrant les zones où le pompage d’eau
devient non rentable (au-delà de la profondeur critique 150 m) • La carte des surcoûts de pompage du mètre –cube d’eau (m3) liés à la baisse
des niveaux. La formule suivante permet le calcul du coût du m3 d’eau en fonction de la profondeur : C = 243 000 + 3 250 P ; C en DH et P en m Ce coût englobe également l’investissement nécessaire au creusement (approfondissement) et à l’équipement des points d’eau.
• Les cartes montrant l’évolution de l’intrusion marine ; • Le bilan global faisant ressortir les termes de recharge et de prélèvements
ainsi que le déficit.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -30-
L’analyse des résultats, dont les détails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes :
• Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses très limitées des
niveaux piézométriques par rapport à ceux de l’année de référence (2005), voire même des remontées de niveaux localement. Les baisses ne dépassent guère les 5 m dans le Souss aval à l’horizon 2010 et 20 m à l’horizon 2020, avec un comportement très favorable au Souss amont et moyen. Dans la zone des Chtoukas, les baisses enregistrées sont très minimes (moins de 5m).
• Les bilans globaux de la nappe enregistrent des déficits très limités et en
nette décroissance. Le risque d’intrusion marine dans la zone littorale de la nappe a disparu. Le déficit s’établit à 138 Mm3 en 2010 et 27 Mm3 en 2020
• Les zones dénoyées, où l’aquifère s’assèche complètement n’apparaîtraient
qu’à l’horizon 2020. Leur superficie reste très limitée et ne dépasse guère 1600 ha. Elles sont situées principalement dans la zone d’El Guerdane et Oulad Teima.
• La superficie des zones où le pompage devient non rentable (la profondeur
d’eau par rapport au sol dépasse les 150 m) est réduite à 8.100 ha à l’horizon 2010 et à 8.770 ha à l’horizon 2020. Seul un nombre limité (63 en 2010 et 180 en 2020) d’exploitations de petite taille (<5 ha), situées dans la zone d’El Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, qui seraient réellement menacées par l’abandon.
• Les pertes d’emploi engendrées par l’abandon des superficies irriguées, sont
réduites à 16.000 à l’horizon 2010 et 17.000 à l’horizon 2020. • Les surcoûts de pompage dus aux baisses des niveaux piézométriques
enregistrent des valeurs moins inquiétantes et très limitées dans l’espace. Ces surcoûts atteignent à peine 40.000 DHS avec des valeurs plus élevées dans des zones très réduites, notamment dans le Souss aval. Le coût global de cette baisse piézométrique généralisée a été estimé, sur la base du nombre de points d’eau à 69 MDHs à l’horizon 2010 et 114 MDHs à l’horizon 2020.
Impact de la généralisation des techniques d’irrigation économes en eau (Goutte à Goutte) dans le bassin du Souss- Chtouka
Afin de mettre en valeur l’impact des actions d’économie d’eau en irrigation inscrites dans le plan d’action ci-dessus (généralisation du Goutte à Goutte), un troisième scénario appelé « Sauvegarde – Impact du Goutte à Goutte » a été simulé sur le modèle mathématique hydrodynamique de la nappe de Souss-Chtouka. Ce scénario tient compte uniquement des actions relatives à la généralisation du « Goutte à Goutte » sans considérer l’impact du reste des options de développement détaillées ci-dessus.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -31-
RESULTATS DES SIMULATIONS L’analyse des résultats, dont les détails figurent en annexe, permet de faire les conclusions suivantes :
• Les cartes des iso-rabattements montrent des baisses limitées des niveaux
piézométriques par rapport à ceux de l’année de référence (2005). Les baisses atteignent les 15 m dans le Souss aval à l’horizon 2010 et 30 m à l’horizon 2020, avec un comportement favorable au Souss amont et moyen (des baisses ne dépassant pas 10 m). Dans la zone des Chtoukas, les baisses enregistrées sont très minimes (moins de 5 m).
• Les bilans globaux de la nappe enregistrent des déficits très limités et en
nette décroissance. Le risque d’intrusion marine dans la zone littorale de la nappe n’apparaît pas. Le déficit s’établit à 187 Mm3 en 2010 et 97 Mm3 en 2020
• Les zones dénoyées, où l’aquifère s’assèche complètement n’apparaîtraient
qu’à l’horizon 2020. leur superficie reste très limitée et ne dépasse guère 2100 ha. Elles sont situées principalement dans la zone d’El Guerdane et Oulad Teima.
• La superficie des zones où le pompage devient non rentable (la profondeur
d’eau par rapport au sol dépasse les 150 m) est réduite à 10.923 ha à l’horizon 2010 et à 12.524 ha à l’horizon 2020. Le nombre d’exploitations de petite taille (<5 ha), situées dans la zone d’El Guerdane, Oulad Teima, Aoulouz et Oulad Berhil, qui seraient réellement menacées par l’abandon ne dépasserait guère 152 en 2010 et 386 en 2020.
• Les pertes d’emploi engendrées par l’abandon des superficies irriguées,
causé par l’ensemble des facteurs détaillés ci-dessus, sont réduites à 22.000 à l’horizon 2010 et 25.000 à l’horizon 2020.
• Les surcoûts de pompage dus aux baisses des niveaux piézométriques
enregistrent des valeurs moins inquiétantes et limitées dans l’espace. Ces surcoûts atteignent localement 80 000 DHS avec des valeurs plus élevées dans des zones très réduites, notamment dans le Souss aval. Le coût global de cette baisse piézométrique généralisée a été estimé, sur la base du nombre de points d’eau à 106 MDHs à l’horizon 2010 et 273 MDHs à l’horizon 2020.
Au vu de ces résultats, il apparaît bien que la généralisation des techniques d’irrigation économes en eau contribue d’une manière très importante dans la préservation des ressources en eau souterraine du Souss Massa, par rapport au reste des actions inscrites dans le plan d’action décrit ci-dessus. Le tableau suivant illustre très clairement ce constat :
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -32-
Scénario/ Indicateur
Catastrophe Sauvegarde Impact de l’économie d’eau
d’irrigation Baisse moyenne piézomètrique (m)
45 20 30
Déficit global de la nappe (Mm3)
406 27 97
Superficie touchée par l’intrusion marine (ha)
500 - -
Superficie où le pompage est non rentable (ha)
20 800 8 770 12 500
Dont : la Superficie dénoyée (ha)
8 800 1 600 2 100
Superficie totale abandonnée (ha)
21 300 8 770 12 500
Pertes d’emploi 42 000 17 000 25 000 Surcoût moyen de pompage (DH)
260 000 50 000 100 000
Coût global de la baisse (MDH)
340 114 273
Les chiffres de ce tableau représentent les valeurs moyennes résultantes des simulations à l’horizon 2020.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -33-
Evaluation des coûts et échéancier du plan d’action
Actions Coûts
d'investissement (Millions dh)
Année
Tamri 830 2017 Sidi Abdallah 240 2008 Imi N’Ouaka 130 2005
Barrages moyens
Addouz (Lamdad) 230 2015 Barages collinaires 15 barrages 650
Total 2080 Canal adducteur et traversées 300 2007 Réseau de distribution 210 2008 Pistes 15 2008 Réseau électrique 10 2008
Canal adducteur Aoulouz - El Guerdane
Divers autres 10 2008 Total 545
Adduction station d’épuration - Espaces verts et Golfs 65 2010 Adduction station d’épuration Chtouka 340 2015 Rénovation du périmètre de Tassila ( 1075 ha) 72 2012 Epuration des eaux usées du grand Agadir 530 2010 Généralisation de la micro-irrigation (50.000 ha) 1500 2005-2012 Réhabilitation des Périmètres du piémont ( 2420 ha) 82 2010-2020 Deuxième tranche de l’irrigation (11300 ha) 323 2010-2020 Mesures techniques et réglementaires :
Recherche des nappes profondes 20 2006 - 2010 Intrusion des eaux marines 02 2007 Mise en place de la police de l’eau 10 2006-2020 Communication et sensibilisation 05 2000-2020
Total 2949 Total 5574 -
Ces coûts d’investissement n’intègrent pas les coûts des infrastructures
hydrauliques d’AEPI pour la ville d’Agadir, les centres urbains et le milieu rural.
Le graphique suivant montre la part de chaque catégorie de ces actions :
Répartition des coûts d'investissement par catégories d'actions
Généralisation de la micro-irrigatio
26.9%
Réhabilitation des périmètres irrigués
8.6%
Epuration et réutilisation des
eaux usées7.3%
Canal adducteur El Guerdane
9.8%
Barrages 37.3%
Mesures techniques et
réglementaires0.7%
Epuration des eaux usées du Grand Agadir
9.5%
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -34-
Contribution de l’Agence pour la mise en œuvre du plan d’action
Recettes prévues par l’Agence Les recettes potentielles prévues par l’ABH/SM sont illustrées dans le tableau ci-après :
RUBRIQUE 2010 2015 2020
Redevance-Prélèvement 13 304 732 13 371 642 13447 349
Total eau de surface 3 605135 3 605135 3 605135
Total Eau souterraine 9 699 597 9 766 507 9 842 214
Redevance pour usage du DPH 6 795 615 6 795 615 6 795 615
Redevance-Déversement 2 673 600 2 804 240 3 000 200
TOTAL 22 774 947 22 972 497 23 244 164
Si on tient compte de ce qui suit :
Budget de fonctionnement : 15 % Coefficient d’abattement des aléas de sécheresse : 90 % Un taux de recouvrement de 70% en 2010 ; 80% en 2015 ; 90% en 2020
Les recettes prévisibles seraient de :
Année 2010 2015 2020
TOTAL 11 483 515 14 712 026 16 753 063
Durant les quinze années, les recettes globales disponibles pour le co-financement seront de l’ordre de 202 Millions de dirhams. Ce montant ne pourrait contribuer dans le plan d’action qu’à raison de 4 % du montant global qui est de 5574 Millions de dirhams. Les études ont montré que l’action la plus importante et ayant un impact direct sur la préservation des ressources en eau souterraines est la généralisation de la micro- irrigation pour un montant global de 1 500 millions de dirhams. Le scénario proposé pour le co-financement de cette action :
Ministère de l’Agriculture : subventions CNCA 40% ; soit 600 Mdh ABHSM : Aide finacières ; 300 Mdh Reste : 600 MDH
Etant donnée l’importance de cette enveloppe, les options suivantes de financement sont à examiner :
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -35-
Augmentation de subvention CNCA Tarification Contrat de nappe
Augmentation de la subvention CNCA
Afin d’encourager les agriculteurs pour les inciter à changer le mode traditionnel et opter pour les techniques économes de l’eau, une solution à étudier consiste à augmenter les subventions de la CNCA de 40 % à 60 %.
Tarification La généralisation des techniques économes d’eau à 50 000 ha environ nécessite une enveloppe budgétaire de 1500 MDH millions de dhs et permet de gagner 300 Mm3 par an. Cependant la redevance perçue selon le principe « préleveur – pollueur » édicté par la loi 10 10/95 qui est de 0.2 dhs/m3 reste en deçà du chalenge encouru. Le recours au partenariat productif et la mise en œuvre d’un système de redevances adéquat s’imposent afin d’assurer à terme le recouvrement des charges et générer des recettes supplémentaires qui seront affectées comme aide aux agriculteurs pour la conversion de leur mode d’irrigation précaire et à l’ensemble des actions permettant l’optimisation de la ressource hydrique. Dans ce cadre, l’Agence et les partenaires concernées notamment l’OR MVA/SM et les AUEA sont appelés à collaborer étroitement pour formuler des assiettes de redevances à proposer au conseil d’Administration pour l’exercice 2006. Le plan de communication à lancer par l’Agence mettra l’accent sur l’incidence positive de cette tarification concertée sur le gaspillage et la valorisation de l’eau ainsi que sur sa dissémination à l’ensemble des intéressés afin qu’elle soit partagée et votée à l’unanimité.
Contrat de nappe L’ABH/SM a lancé une étude visant à concrétiser un contrat visant une gestion participative et concertée des eaux souterraines. Son achèvement est prévu en 2006. Ses principaux objectifs sont axés sur ce qui suit :
Contribuer à la mise en place d’une politique participative de protection des eaux souterraines des nappes du Souss et Chtouka pour un développement durable ;
Aboutir à un plan d’actions participatif, négocié et concerté qui sera en harmonie avec les recommandations et les dispositions prévues par le Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau pour la protection
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -36-
et la préservation des ressources en eau de ces aquifères ; il s’agit d’un plan d’actions chiffré avec un échéancier et des modalités de réalisation. Ce plan doit contenir entre autres toutes les dispositions institutionnelles, réglementaires et financières nécessaires à la préservation des ressources en eau ;
Elaborer des dossiers de contrats de nappes, engageant l’ensemble des intervenants dans le domaine de l’eau, pour la mise en œuvre du plan d’actions. Ces contrats devant préciser les partenaires, leurs responsabilités et leurs quotes-parts de participation au financement des différentes actions retenues.
Ainsi, le présent plan d’action sera la base de négociation et concertation avec les différents partenaires afin qu’il soit un document contractuel et opposable. Des comités de pilotage et de suivi de réalisation de ce plan sont à instaurer. L’ABH/SM élaborera un plan de communication pour la dissémination et la vulgarisation du plan d’action afin de rassembler les usagers ainsi que les différentes parties signataires à œuvrer pour sa réussite par la mise en place d’un partenariat productif visant des projets ciblés et intégrés assurant la sauvegarde des eaux souterraines dans un processus d’un développement durable
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -37-
Conclusion
La mise en place d’un plan d’action pour le Souss Massa, engageant l’ensemble des intervenants dans le domaine de l’eau, notamment, les administrations et les établissements publics, les chambres d’agriculture, les autorités locales, les associations d’usagers d’eau agricole, les associations de producteurs et d’exportateurs des fruits et légumes ainsi que les élus locaux et parlementaires de la région, vise une gestion rationnelle des eaux souterraines afin d’atténuer les déficits enregistrés dans les bilans des nappes et la surexploitation structurelle de ces dernières. Ce plan se base sur les recommandations du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau du Souss Massa, sur celles émanant de l’étude sur l’économie et la préservation de l’eau, ainsi que les dispositions réglementaires correspondantes. Seul ce plan, auquel tous les usagers doivent adhérer, peut atténuer la surexploitation des ressources en eau souterraine et garantir à la région le rôle important qu’elle joue dans l’économie nationale.
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -38-
1111---- RESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIO «O «O «O « CATASTROPHECATASTROPHECATASTROPHECATASTROPHE »»»»
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -39-
Carte piézométrique à l'horizon 2010, scénario "catastrophe"
2000
0
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80000Haut-Atlas
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piézométrique (m)
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Carte piézométrique à l'horizon 2020, scénario "catastrophe"
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80000Haut-Atlas
Anti-AtlasCourbe
piézométrique (m)
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AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -40-
Variation piézométrique 2005-2010, scénario "catastrophe"
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80000Haut-Atlas
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Variation piézométrique 2005-2020, scénario "catastrophe"
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80000Haut-Atlas
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AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -41-
Localisation des mailles dénoyées (mailles en noir) Horizon 2010 - Scénario catastrophe
Localisation des mailles dénoyées (mailles en noir) Horizon 2020 - Scénario catastrophe
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -42-
Profondeurs critiques Horizon 2010, scénario "catastrophe"
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
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0
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Profondeurs critiques Horizon 2020, scénario catastrophe
Haut-Atlas
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AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -43-
Surcoûts de pompage Horizon 2010, scénario catastrophe
0.00 20000.00 40000.00 60000.00 80000.00 100000.00 120000.00 140000.000.00
20000.00
40000.00
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80000.00
0.00 20000.00 40000.00 60000.00 80000.00 100000.00 120000.00 140000.000.00
20000.00
40000.00
60000.00
80000.00
0.00 dh
20000.00 dh
40000.00 dh
60000.00 dh
80000.00 dh
100000.00 dh
Surcoûts de pompageScénario catastrophique
Horizon 2010Décile 1
Surcoûts de pompage Horizon 2020, scénario catastrophe
0.00 20000.00 40000.00 60000.00 80000.00 100000.00 120000.00 140000.000.00
20000.00
40000.00
60000.00
80000.00
Surcoûts de pompageScénario catastrophique
Horizon 2020Décile 1
0.00 dh
40000.00 dh
80000.00 dh
120000.00 dh
160000.00 dh
200000.00 dh
240000.00 dh
280000.00 dh
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -44-
Evolution de l’invasion marine - Scénario catastrophe
1968 2005
2010 2020
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -45-
Bilan hydraulique de la nappe de Souss-Chtouka, Scénario "catastrophe"
Termes du bilan en Mm3/an
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Entrées
Variation des réserves (déstockage)
407.16 456.61 434.85 410.79 409.31 408.08 627.79 405.90 405.21 403.44 401.61 414.04 413.72 413.34 412.96 407.32
Intrusion océanique 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 2.23 3.13 4.04 4.95 5.86 6.77 7.66 8.54 9.40 10.25
Recharge 251.42 133.87 133.80 133.80 133.72 133.67 133.55 133.46 133.36 133.08 132.91 133.72 133.66 133.51 133.45 133.03
Alimentation par les bordures
34.66 4.61 37.06 37.81 38.44 39.00 39.51 39.98 40.43 40.84 41.24 41.61 41.97 42.31 42.64 42.95
Total 693.24 595.09 605.71 582.39 581.47 580.75 803.07 582.48 583.04 582.31 581.62 596.14 597.00 597.70 598.45 593.55
Sorties
Variation des réserves (stockage)
69.14 4.79 2.92 2.41 1.93 1.49 1.08 0.97 0.93 2.32 1.06 1.38 1.01 1.55 1.09 1.12
Prélèvements 600.10 599.78 582.63 561.50 562.67 563.83 565.03 556.33 566.83 565.16 566.13 580.74 582.31 582.85 584.36 579.73
Pertes en océan 23.49 21.58 19.74 18.05 16.89 16.32 15.82 15.35 14.90 14.48 14.08 13.72 13.37 4.53 12.72 12.42
Total 692.73 626.16 605.28 581.95 581.49 581.64 581.93 572.65 582.65 581.95 581.28 595.83 596.69 588.93 598.18 593.27
Bilan des réserves -337.52 -482.89 -431.50 -407.94 -407.40 -407.48 -405.56 -395.10 -403.89 -400.76 -400.21 -412.35 -412.40 -403.01 -411.60 -405.92
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA 46
2222---- RESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIO O O O DE SAUVEGARDEDE SAUVEGARDEDE SAUVEGARDEDE SAUVEGARDE
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -47-
Carte piézométrique à l'horizon 2010, Scénario de sauvegarde
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000Haut-Atlas
Anti-AtlasCourbe
piézométrique (m)
Océ
an
Carte piézométrique à l'horizon 2020, Scénario de sauvegarde
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000Haut-Atlas
Anti-AtlasCourbe
piézométrique (m)
Océ
an
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -48-
Variation piézométrique 2005-2010, Scénario de sauvegarde
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
Variation piézométrique 2005-2020, Scénario de sauvegarde
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -49-
Localisation des mailles dénoyées (mailles en noir)
Horizon 2020, Scénario de sauvegarde
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -50-
Profondeurs critiques Horizon 2010, Scénario de sauvegarde
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000
Profondeurs critiques Horizon 2020, Scénario de sauvegarde
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
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00
0
20000
40000
60000
80000
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -51-
Evolution de l’invasion marine
Scénario de sauvegarde
Océ
an
0
20000
40000
60000
80000
Océ
an
1968 2005
Océ
an
Océ
an
0
20000
40000
60000
80000
2010 2020
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA -52-
Bilan hydraulique de la nappe de Souss-Chtouka, Scénario de sauvegarde
Termes du bilan en Mm 3 /an 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
EntréesVariation des réserves (déstockage) 407.16 404.20 321.32 236.83 196.66 158.98 151.73 146.06 141.20 138.06 131.62 129.23 119.53 117.18 115.54 113.97
Intrusion océanique 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Recharge 251.42 133.89 134.02 133.88 133.85 133.85 133.85 133.85 133.85 133.78 133.78 133.75 133.75 133.65 133.65 133.65
Alimentation par les bordures 34.66 36.11 36.97 37.61 38.12 38.51 38.83 39.12 39.38 39.62 39.81 39.96 40.08 40.18 40.27 40.37
Total 693.24 574.20 492.31 408.32 368.62 331.34 324.41 319.02 314.42 311.45 305.22 302.94 293.36 291.00 289.47 287.99
SortiesVariation des réserves (stockage) 69.14 5.18 3.73 8.28 12.04 20.91 16.59 13.72 11.59 11.47 10.87 9.13 10.93 8.62 7.01 5.79
Prélèvements 600.10 545.10 464.71 376.51 333.59 288.01 245.34 202.67 200.69 198.38 193.22 193.13 180.98 180.63 180.63 180.41
Pertes en océan 23.49 23.47 23.29 23.09 22.57 22.09 21.48 20.97 20.49 19.96 19.48 19.01 19.82 20.13 20.21 20.17
Total 692.73 573.75 491.74 407.88 368.20 331.02 283.42 237.36 232.76 229.81 223.57 221.28 211.73 209.38 207.85 206.37
Bilan des réserves-337.52 -398.57 -317.02 -228.11 -184.20 -137.75 -94.15 -50.68 -47.95 -44.94 -39.11 -38.43 -26.97 -26.93 -26.92 -26.56
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SOUSS MASSA 53
3333---- RESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIRESULTATS DU SCENARIOOOO : : : :
«««« IMPACT DU GOUTTE AIMPACT DU GOUTTE AIMPACT DU GOUTTE AIMPACT DU GOUTTE A GOUTTE GOUTTE GOUTTE GOUTTE »»»»
54
Carte piézométrique à l'horizon 2010, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000
Carte piézométrique à l'horizon 2020, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
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00
0
20000
40000
60000
80000
55
Variation piézométrique 2005 - 2010, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
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00
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00
0
20000
40000
60000
80000
Variation piézométrique 2005 – 2020, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
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00
0
20000
40000
60000
80000
56
Localisation des mailles dénoyées (mailles en noir) Horizon 2020, Scénario ‘’Impact du goutte-à-goutte’’
57
Profondeurs critiques
Horizon 2010, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000
Profondeurs critiques Horizon 2020, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
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0
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00
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00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000
58
Surcoûts de pompage Horizon 2010, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
1400
00
0
20000
40000
60000
80000
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
Surcoûts de pompage Horizon 2020, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Haut-Atlas
Anti-Atlas
Océ
an
2000
0
4000
0
6000
0
8000
0
1000
00
1200
00
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00
0
20000
40000
60000
80000
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
140000
59
Evolution de l’invasion marine Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Océ
an
0
20000
40000
60000
80000
Océ
an
1968 2005
Océ
an
Océ
an
0
20000
40000
60000
80000
2010 2020
60
Bilan hydraulique de la nappe de Souss-Chtouka, Scénario ‘’Impact du goûte à goûte’’
Termes du bilan en Mm 3/an 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Entrées Variation des réserves (déstockage) 407,16 407,89 339,77 275,02 235,64 200,35 176,57 145,94 137,43 132,04 128,19 125,20 122,70 120,34 118,29 116,24
Intrusion océanique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Recharge 251,42 133,89 133,89 133,88 133,84 133,84 133,78 133,68 133,62 133,90 133,59 133,59 133,59 133,55 133,55 133,55
Alimentation par les bordures 34,66 36,11 36,96 37,59 38,10 38,53 38,79 39,10 39,32 39,42 39,61 39,74 39,74 39,99 40,11 40,24
Total 693,24 577,88 510,62 446,48 407,57 372,72 349,14 318,73 310,37 305,05 301,39 298,52 296,03 293,88 291,96 290,04
Sorties Variation des réserves (stockage) 69,14 5,05 2,84 3,72 6,56 12,70 31,28 42,76 34,97 30,40 27,28 24,91 24,91 21,35 19,90 18,54
Prélèvements 600,10 548,92 483,89 419,27 378,15 337,85 296,06 255,37 255,38 255,27 255,27 255,27 255,27 255,28 255,14 254,97
Pertes en océan 23,49 23,46 23,27 23,07 22,52 21,76 21,48 20,24 19,65 19,08 18,51 18,01 18,01 17,05 16,59 16,18
Total 692,73 577,42 510,00 446,06 407,19 372,30 348,82 318,37 310,00 304,75 301,06 298,19 298,19 293,69 291,63 289,69
Bilan des réserves -
337,52 -
402,38 -
336,31 -
270,09 -
228,70 -
187,23 -
144,97 -
102,82 -
102,09 -
101,34 -
100,59 -
195,00 -99,96 -98,80 -98,06 -97,35