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Soigner votre corps, guérir
vos émotions
Message des Fleurs de Bach
Marie-Noël Damas
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VOS BONUS
En achetant ce livre, vous recevez :
Le livre du Docteur Bach « 12 guérisseurs et autres remèdes »
Ce livre vous est fourni en version papier ou ebook.
Les planches avec les images des fleurs de Bach
Imprimez – Plastifiez – Découpez - Rendez-vous au chapitre V
pour découvrir leur utilisation.
Une conférence de plus de 90 minutes
Cette conférence a été donnée dans le cadre du Passeport de la
Guérison organisé par Mikaël Messa et Stéphane Munnier.
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Licence et avertissement
Dans cet ouvrage, l'auteur s'est efforcé d’être aussi précis et complet
que ses connaissances le lui permettaient. Malgré les vérifications
attentives, il est impossible à l'auteur d’assumer les erreurs, les oublis
et l’interprétation erronée que le lecteur pourrait faire à la lecture de
ce livre.
L’utilisation des Fleurs de Bach ne peut en aucun cas se substituer à
un traitement médical, quel qu’il soit. Le lecteur est invité à consulter
son médecin traitant ou un spécialiste si son état de santé le requiert.
Marie-Noël Damas
La loi du 30 juin 1994 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins
interdit des copies ou reproductions destinées à une utilisation collective.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par
quelque procédé que ce soit, sans consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les
dispositions du livre Ier du Code Pénal, y compris le Chapitre VII et
l’article 85 (Droit belge).
Copyright décembre 2015
www.echosante.com
Tous droits réservés.
Cover design Bastien Gason ([email protected])
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Table des matières
LICENCE ET AVERTISSEMENT ......................................................................... 5
TABLE DES MATIÈRES ......................................................................................... 6
PRÉFACE ................................................................................................................. 10
INTRODUCTION .................................................................................................. 13
I - LA VIE DU DOCTEUR BACH ....................................................................... 18
II - DE L’EFFICACITÉ DES FLEURS DE BACH .............................................. 33
III - LA PHILOSOPHIE DE LA GUÉRISON .................................................... 40
IV - AUTRES PISTES POUR AMÉLIORER NOTRE SANTÉ ...................... 48
V - COMMENT DÉCOUVRIR LA FLEUR QUI NOUS CONVIENT? ....... 54
INTRODUCTION AU MESSAGE DES FLEURS ............................................ 64
1 – AGRIMONY - AIGREMOINE*..................................................................... 68
2 - ASPEN – TREMBLE ......................................................................................... 72
3 – BEECH – HÊTRE .............................................................................................. 76
4 – CENTAURY - CENTAURÉE* ........................................................................ 80
5 – CERATO - PLUMBAGO* ............................................................................... 85
6 - CHERRY PLUM – PRUNELIER ..................................................................... 89
7- CHESTNUT BUD - BOURGEON DE MARRONNIER .............................. 93
7
8 – CHICORY - CHICORÉE* ............................................................................... 98
9 - CLÉMATIS* - CLÉMATITE ......................................................................... 102
10 - CRAB APPLE - POMMIER SAUVAGE ................................................... 106
11 – ELM – ORME ................................................................................................ 111
12 - GENTIAN* - GENTIANE ........................................................................... 115
13 – GORSE - AJONC ......................................................................................... 119
14 - HEATHER - BRUYÈRE ................................................................................ 123
15 - HOLLY - HOUX ............................................................................................ 127
16 – HONEYSUCKLE - CHÈVREFEUILLE ..................................................... 131
17 – HORNBEAM - CHARME ........................................................................... 135
18 - IMPATIENS* - IMPATIENTE ................................................................... 139
19 – LARCH - MÉLÈZE ....................................................................................... 143
20 - MIMULUS* - MIMULE TACHETÉ OU MUSCADE ............................. 147
21 – MUSTARD - MOUTARDE ........................................................................ 151
22 – OAK - CHÊNE .............................................................................................. 155
23 – OLIVE - OLIVIER ........................................................................................ 162
24 – PINE - PIN SYLVESTRE ............................................................................. 166
25 - RED CHESTNUT - MARRONNIER ROUGE ......................................... 170
26 - ROCK ROSE - HÉLIANTHÈME* .............................................................. 174
27 - ROCK WATER - EAU DE ROCHE ............................................................ 178
8
28 - SCLERANTHUS - GNAVELLE* (ALÈNE) .............................................. 183
29 - STAR OF BETHLEHEM - DAME D'ONZE HEURES ............................ 188
30 - SWEET CHESTNUT - CHÂTAIGNER ..................................................... 193
31 – VERVAIN - VERVEINE* ............................................................................ 198
32 – VINE - VIGNE .............................................................................................. 203
33 – WALNUT - NOYER ..................................................................................... 208
34 - WATER VIOLET - HOTTONIE DES MARAIS* .................................... 212
35 - WHITE CHESTNUT - MARRONNIER BLANC .................................... 217
36 - WILD OAT - FOLLE AVOINE ................................................................... 221
37 - WILD ROSE - ÉGLANTIER ........................................................................ 225
38 - WILLOW - SAULE ........................................................................................ 229
39 – RESCUE - ELIXIR DE SECOURS .............................................................. 234
TABLEAU RÉCAPITULATIF ............................................................................ 237
VI FLEURS DE BACH ET LES ENFANTS ...................................................... 240
VII LES FLEURS DE BACH POUR LES ANIMAUX .................................... 244
VIII FABRIQUER SOI-MÊME LES FLEURS DE BACH ............................. 248
IX POSOLOGIE .................................................................................................... 257
CONCLUSION ..................................................................................................... 260
RESSOURCES ...................................................................................................... 263
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10
Préface
« Tant que notre âme et notre personnalité sont en harmonie,
tout est joie et paix, bonheur et santé. »
Edward Bach
Les émotions sont le sel de l’existence. Elles lui donnent de la saveur,
de la profondeur. Quand tout va bien, la vie est douce et belle mais
quand les choses se corsent, nous pouvons nous sentir démunis face
à la souffrance ou l’ampleur de ce qui nous arrive.
Les fleurs sont alors présentes pour nous accompagner, marcher à
nos côtés, nous tendre la main quand nous faiblissons. Elles
permettent de rester dans la fluidité, dans le mouvement, d’éviter de
nous crisper ou de nous bloquer. Ainsi, la vie suit son cours et
l’équilibre revient.
Avez-vous déjà observé un jeune enfant ? S’il est triste, il pleure
jusqu’à ce que ses larmes se tarissent et il retourne jouer, comme
allégé par sa crise de sanglots. S’il est en colère, il va tempêter, se
fâcher, hurler... pour ensuite retourner jouer calmement. Si nous
accueillons nos émotions et les acceptons, elles nous traversent, nous
aident à grandir. Les fleurs sont là pour faciliter ce passage quand
nous n’y arrivons pas seuls.
« La souffrance est un correctif qui nous indique une leçon que nous n’avons pas
réussi à saisir autrement et elle ne pourra disparaître que quand cette leçon sera
apprise. »
Edward Bach
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La Vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Au travers de
l’accompagnement qu’elle propose à ses patients, Marie-Noël Damas
en est le témoin quotidiennement. Elle a pu percevoir leurs
souffrances, leurs difficultés et les accompagner vers une sérénité
retrouvée.
Les fleurs de Bach s’inscrivent naturellement dans ce parcours, car
elles apportent un aperçu fin et spécifique des différents états
émotionnels que nous ressentons en tant qu’être humain. À chacune
correspond un tableau, détaillé et précis, clarifiant une émotion, un
ressenti, une manière d’être au monde.
Marie-Noël, au travers des exemples vécus, illustre bien la
profondeur de l’action des remèdes.
Elle nous emmène aussi à la découverte d’Edward Bach, personnage
atypique. Au travers de son récit, vous découvrirez l’homme, le
médecin, le chercheur. Vous prendrez connaissance du cheminement
qui a mené à ses découvertes, pour déboucher sur cette méthode,
simple et très subtile, qui propose une forme de soulagement à une
humanité qui en a grandement besoin aujourd’hui.
« Ne vous laissez pas déconcerter par la simplicité de cette méthode, car plus vous
avancerez dans vos recherches, plus vous réaliserez la simplicité de la création. »
Edward Bach
Laissez-vous transporter par les exemples, sentez en vous ce qui
résonne, ce qui vous touche et soyez curieux de percevoir le
changement intérieur amené par la prise des remèdes.
Véronique Heynen-Rademakers Formatrice et conseillère agréée par le Centre Bach
Auteure de « Fleurs de Bach – Clin d’œil sur mes émotions
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Introduction
« Vous comprendrez lors de votre apprentissage que nous pouvons soigner, nous
pouvons déplacer des montagnes, nous pouvons détourner le cours d'un fleuve ou
infléchir l'esprit de l'homme le plus cruel qui soit. Mais il est une condition pour
cela : cela doit être en accord avec les plans de l'univers. »
Extrait d’un conte publié avec l’aimable autorisation de Sylvie Roche
www.aimer-la-vie.com
Pendant des années, j’ai utilisé certaines fleurs de Bach sans même
savoir que Bach était le nom d’un médecin. Cela n’a pas nuit à leur
efficacité. Et ce n’est qu’en décidant d’écrire un livre sur ces
merveilleux remèdes que j’ai découvert la vie et l’œuvre d’Edward
Bach. Stupéfiant, étonnant et tellement actuel alors que sa vie s’est
terminée au début du siècle dernier (1886-1936). Le personnage est
attachant, hors du commun et son histoire extraordinaire.
Pour cette raison, il m’a semblé intéressant de commencer ce livre par
un récit succinct de sa vie et de son cheminement, de la médecine
traditionnelle à la médecine naturelle et « spirituelle ». Si vous êtes en
possession de ce livre, c’est que vous avez au moins l’esprit ouvert à
d’autres manières d’améliorer votre bien-être ou votre santé que ce
que la médecine traditionnelle propose. Néanmoins, notre cerveau
rationnel a besoin de se rassurer, de comprendre, d’analyser les
choses avant de les valider. C’est pourquoi j’ai tenté de faire des
rapprochements avec certaines découvertes récentes de la science qui
pourraient aider à cette rationalisation.
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Que les scientifiques purs et durs me pardonnent, je suis loin de
comprendre toutes les arcanes de la physique quantique. J’ai juste
essayé d’établir des connexions entre le fonctionnement des fleurs de
Bach et le fonctionnement des particules subatomiques. C’est l’objet
du chapitre deux.
Mon étonnement majeur a été la philosophie de la guérison
développée par le Docteur Bach. Il nous explique les fondements de
la maladie avec un éclairage spirituel étonnant. Ces idées
commencent seulement à être admises prudemment en ce début de
deuxième millénaire.
Mais Bach les met déjà en pratique dans sa propre vie et transforme
la vie de ses patients. La recette est simple et vous la découvrirez dans
le troisième chapitre.
Bach nous donne encore d’autres pistes pour améliorer notre santé
en dehors de toute prise de ses remèdes. En effet, il sait que nous ne
devons pas soigner nos symptômes mais les racines de notre mal.
Cela passe par des modifications de notre quotidien qui tombent sous
le sens dès qu’on en prend conscience. Le chapitre quatre développe
ces trois pistes essentielles.
Alors comment savoir quelles fleurs convient au mal-être que nous
ressentons ou à la maladie que nous avons développée ? Pas besoin
d’entreprendre une longue analyse de notre vie. Il suffit de se poser
une seule question et de développer la réponse. Vous la découvrirez
au chapitre cinq ainsi que quelques pistes pour vous orienter.
Dans la seconde section de ce livre débutant par le chapitre six, vous
trouverez le message de chacune de 38 fleurs que Bach a découvertes
grâce à son hypersensibilité. Les fleurs vous parlent de vous. Elles
sont vos alliées et veulent vous aider.
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Bien sûr, les fleurs de Bach fonctionnent aussi pour les enfants et pour
les animaux. Seulement, c’est à nous en tant qu’adultes de leur
proposer de les prendre. Les chapitres sept et huit vous apprennent
comment déterminer les bonnes fleurs alors que la communication
verbale est compliquée ou impossible.
Si vous avez l’âme d’un alchimiste, vous aurez peut-être envie de
préparer vous-même les élixirs magiques, le chapitre neuf vous
explique la technique de A à Z.
Je vous souhaite de tout cœur une belle rencontre avec vos nouvelles
assistantes. Elles vous aideront à transformer votre regard sur vos
émotions, à en faire des boussoles naturelles vers votre bien-être pour
une vie meilleure.
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Section 1
Le message de Bach
18
I - La vie du Docteur Bach
Royaume-Uni, Birmingham, 24 septembre 1886. En ce début
d’automne, la famille Bach accueille leur premier fils, Edward.
Suivront un autre garçon et une fille. C’est un bébé fragile et c’est
presque un miracle en ce temps-là, de le voir passer les six ans.
Sa mauvaise santé n’altère en rien son caractère joyeux et espiègle. Il
aime la vie et l’aventure, s’engage à fond dans tout ce qu’il
entreprend. Il peut passer des heures en promenade dans les
campagnes, tombant en contemplation devant une toile d’araignée
ou l’écorce d’un grand arbre. Il est aussi très sensible et intuitif. Doté
d’une compassion extrême pour tous les êtres vivants et souffrant lui-
même de la souffrance des autres, il décide très tôt de devenir
médecin. Il n’est encore qu’un écolier, pourtant il sait parfaitement
vers quoi il veut s’orienter.
Il rêve de découvrir un remède simple, valable pour toutes les
maladies. Dans son imagination, il se voit muni d’un pouvoir
guérisseur : il lui suffit de toucher la personne malade pour lui
apporter un soulagement immédiat. Il s’appliquera toute sa vie à
transformer son premier rêve en réalité. Il découvrira aussi, à de
nombreuses occasions, qu’il détient ce pouvoir merveilleux de guérir
rien qu’en posant sa main sur son patient.
Ce besoin de guérir, il l’appellera l’appel de son âme. Et il est certain
que s’il l’écoute, il remplira sa mission spécifique dans la vie, celle
que le Créateur lui a confiée.
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L’amour de l’homme souffrant n’a d’égal pour lui que l’amour de la
Nature, animée du souffle divin et capable de toutes les guérisons.
Ne nous attardons pas aux termes « divin », « Créateur », « Divine
providence » que Bach utilise dans ses écrits : à l’époque, c’étaient les
seuls termes socialement acceptables pour désigner une force
supérieure aimante et toute puissante. Aujourd’hui, nous utiliserions
peut-être d’autres mots en fonction de notre propre accès au principe
de la transcendance, à cette force de vie qui sous-tend l’univers.
De seize à dix-neuf ans, Edward Bah décide de soutenir ses parents
en travaillant dans la fabrique familiale de laiton. Il sait qu’ils ne
pourraient financer de coûteuses études de médecine.
C’est de bonne grâce qu’il s’engage à fond, comme il le fera tout au
long de sa vie, dans les différents secteurs de l’entreprise.
On raconte qu’il faisait un piètre vendeur, toujours attendri par les
demandes de rabais des clients. On le retira rapidement de ce poste
sous peine de voir la firme faire faillite.
C’est en côtoyant les ouvriers qu’il commence à découvrir la nature
humaine. Il y comprend à quel point la maladie est un danger et la
santé un trésor à cette époque où la sécurité sociale est inexistante.
Les ouvriers travaillent dur, même s’ils sont malades, de peur de
perdre leur travail et d’entraîner leur famille (souvent nombreuse)
dans la misère. Il découvre une médecine impuissante à apporter la
tranquillité d’esprit, qui ne soigne que les symptômes. Il est encore
plus convaincu que jamais qu’il doit exister une manière simple et
naturelle de guérir. Il pense déjà que la guérison est plus une affaire
spirituelle que chimique. Bach est habité par son intuition, elle est
comme une lumière éclairant toutes ses pensées et ses décisions.
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Après trois ans de travail dans l’entreprise familiale, il s’engage dans
la cavalerie. Il retrouve ainsi le contact avec les animaux et la belle
nature qu’il aime tant. Mais les horaires fixes lui posent toujours
problème : les idées se précipitent dans son cerveau jour et nuit, sans
tenir compte d’un quelconque horaire. Il aimerait avoir la liberté de
suivre ses intuitions lorsqu’elles surviennent.
Il a presque vingt ans lorsqu’il s’ouvre à son père à propos de sa
carrière médicale et des raisons profondes qui l’animent. Celui-ci
accepte immédiatement de financer ses études : Bach est enfin sur le
chemin de sa mission de vie. Il cumule les diplômes : Docteur en
médecine, chirurgien, diplôme en santé publique et plus tard,
bactériologiste et homéopathe. Il cherche avec frénésie la bonne piste
en les explorant toutes.
Jusqu’en 1930, il vit à Londres. Ses études, ses stages et ses recherches
occupent tout son temps. Il ne supporte pas la ville, son bruit, son
trafic, sa pollution et son agitation. Il évite pourtant d’aller promener
dans les parcs londoniens tant il a peur de ne pouvoir se soustraire
au formidable attrait que la nature a sur lui.
Pour éviter d’être une charge financière pour son père, il demandera
une bourse. Cette dernière est bien trop maigre pour subvenir à ses
besoins. Cela l’oblige à accepter toutes sortes de travaux
supplémentaires pour lier les deux bouts. Qu’à cela ne tienne, la
détermination de Bach est infaillible.
Il enchaîne les heures d’études, de garde, de corrections d’examens
et de recherches jusqu’au bout de la nuit, négligeant sa santé.
Entièrement absorbé par sa mission, coupé de la Nature et de la
possibilité de se ressourcer, la santé de Bach déjà fragile se détériore
souvent.
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Pendant toute cette période, il observe que les malades réagissent
différemment à un traitement identique pour la même maladie. Il
remarque aussi que le même traitement est efficace sur des patients
présentant des traits de caractère communs pour des maladies
différentes. C’est ainsi que naît en lui cette certitude, fondement de
son principe de guérison : c’est le malade qu’il faut considérer bien
plus que la maladie.
Il passe alors des heures à observer les patients et leurs réactions
devant la maladie. Il constate que l’attitude du patient face à la vie,
ses émotions et ses sentiments, sont des points clés dans le processus
de guérison. Il ne fait confiance qu’à son intuition et à
l’expérimentation de celle-ci et non aux principes médicaux qu’on lui
enseigne. « Il me faudra des années pour tout désapprendre » disait-
il.
Après avoir été un temps médecin aux urgences du Centre
Hospitalier Universitaire et chirurgien aux urgences de l’Hôpital
National pour les éthyliques, il ouvre un cabinet près de Harley
Street. Sa clientèle augmente proportionnellement à son
insatisfaction par rapport à la médecine classique : les patients ne
sont pas stables lorsque leur santé s’améliore et les maladies
chroniques reviennent quel que soit le traitement. Comme il
n’abdique jamais, il se tourne alors vers l’immunologie, espérant
trouver de nouvelles pistes.
Il commence à explorer la voie des germes intestinaux dont
aujourd’hui on reconnaît enfin l’importance, soit quatre-vingts ans
plus tard. Il découvre un lien entre les types de germes et les maladies
chroniques (arthrite, rhumatisme, céphalées, migraines,…). Il crée
alors des vaccins dont les résultats sont enthousiasmants.
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Mais les moyens de les administrer posent problème à Bach : les
injections sont douloureuses, des rougeurs et gonflements
apparaissent. En essayant d’éliminer ces inconvénients, il se rend
compte qu’il est plus efficace d’attendre que les symptômes de la
maladie reviennent avant d’effectuer de nouvelles injections. Tant
que l’amélioration persiste, pas besoin de renouveler les vaccins.
La guerre 14-18 éclate. Sa santé étant défaillante, il est réformé à son
grand regret.
Cela ne l’empêche pas d’être responsable de quatre cents lits
militaires en plus de son travail. Ce qui devait arriver arriva.
Travaillant sans répit et sans indulgence pour lui-même, une grave
hémorragie intestinale le plonge dans le coma en juin 1917. On devra
l’opérer d’urgence sans son consentement. Pour ses confrères, la
cause est perdue : on lui accorde à peine un sursis de trois mois avant
la mort. À son réveil, Bach ne voit alors plus qu’une chose : il n’a plus
que trois mois pour terminer son œuvre. Sa souffrance psychique et
physique est intense.
Dès qu’il sait se tenir debout, il reprend son travail au service de
bactériologie. Il est absorbé par l’urgence de sa mission et travaille
jour et nuit. À cette époque, son bureau est « celui dont la lumière ne
s’éteint jamais ». Trois mois passent en un éclair. Bach est toujours
vivant et a repris des forces. Considérant ce fait comme exceptionnel,
il s’interroge sur sa guérison inespérée. Il en arrive à la conclusion
qu’un but précis dans la vie, un intérêt pour ce que l’on fait et un
grand amour sont les facteurs déterminants d’une bonne santé.
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Ses vaccins sont de plus en plus utilisés y compris pendant la grande
épidémie de grippe de 1918. Ses travaux sur la toxémie intestinale
obtiennent la reconnaissance du monde médical. Cependant, ils ne
lui apportent pas encore entière satisfaction : certaines maladies ne
répondent à aucun de ses traitements. De plus, il trouve les méthodes
classiques de diagnostic bien trop lentes et les méthodes
d’inoculation trop invasives. Pendant ce temps, la santé du malade
décline et ses espérances de guérison aussi.
Il présente sa démission au Centre Hospitalier suite à une réforme du
règlement : on ne lui permet plus d’avoir une activité extérieure.
L’esprit libre et indépendant de Bach ne peut supporter cette
contrainte. Il équipe alors un petit laboratoire.
Il poursuit ses recherches qu’il alterne avec les consultations de son
cabinet médical pour continuer à soigner ses patients. Pour des
raisons financières, il accepte un poste de bactériologiste et de
pathologiste à l’Hôpital Homéopathique de Londres.
Il y découvre le travail et l’œuvre de Hahnemann, le fondateur de
l’homéopathie. Surtout, il constate la similitude entre leurs
découvertes et leurs manières de penser. Cent ans plus tôt,
Hahnemann a aussi mis en évidence le rapport entre les maladies
chroniques et l’intoxication intestinale. Lui aussi a constaté qu’il vaut
mieux attendre la réapparition des symptômes de la maladie avant
d’administrer à nouveau les remèdes.
Hahnemann affirme aussi que le malade et ses réactions importent
bien plus que la maladie. Il utilise des remèdes issus de la nature ou
des substances toxiques en tellement faibles quantités qu’elles ne
peuvent être nocives.
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Cela encourage Edward Bach dans la voie qu’il a choisie. La prémisse
selon laquelle chaque malade nécessite un traitement personnalisé
conforte Bach dans son travail.
Examinant ainsi le malade, son caractère, son tempérament, son
mental, plutôt que la maladie, les diagnostics sont posés rapidement
et permettent d’entamer le traitement sans attendre. Désormais, Bach
prépare ses vaccins comme les remèdes homéopathiques et les donne
par voie orale. Ces vaccins sont appelés « nosodes de Bach » et sont
encore utilisés aujourd’hui en homéopathie sous le nom de « nosodes
de Bach-Paterson ».
Bach identifie sept groupes de germes toxiques et se rend rapidement
compte qu’il est capable de prévoir lesquels il va retrouver dans les
analyses bactériologiques de son patient en fonction de son type de
personnalité. Ses résultats sont stupéfiants. Ses travaux sont tout
autant reconnus chez les médecins allopathes que chez les
homéopathes, la grande guerre entre les différentes orientations
médicales n’en étant qu’à ses débuts.
Son travail à l’hôpital prend le pas sur ses recherches et il ne peut le
supporter. Il abandonne alors son poste et s’installe dans un plus
grand laboratoire. Il doit engager du personnel tant la charge de
travail est importante. Tout son argent, qu’il gagne en abondance à
cette époque, est réinvesti dans son matériel et dans le paiement des
salaires de ses collaborateurs. Il ne dort que quelques heures par nuit
et malgré toutes ses découvertes, il est toujours insatisfait.
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Il constate aussi l’importance de l’alimentation dans le maintien de la
bonne santé : aliments crus, fruits, noix, céréales et légumes
augmentent l’efficacité des vaccins. Mais il y a un hic : ces derniers
sont toujours préparés à partir de germes toxiques. Or, Bach est
persuadé qu’on peut obtenir les mêmes résultats avec des éléments
plus naturels. Il oriente alors ses recherches dans cette direction.
« Cherche et tu trouveras » dit la Bible. Il découvre les trois premiers
remèdes floraux ayant la capacité de produire les mêmes résultats
que certains de ses vaccins : Mimulus, Impatiens et Clematis. Il reste
un problème à résoudre : les vaccins ont une polarité négative (charge
électromagnétique) qui contribue à leur efficacité, alors que les
plantes ont une polarité positive.
Il sait qu’il trouvera le moyen de résoudre ce problème.
À cette époque Bach acquiert une certitude déterminante pour
l’avenir de ses recherches : son intuition est systématiquement
validée par les expériences scientifiques qu’il réalise. Il se fie dès lors
de plus en plus à son corps pour faire office d’instrument de mesure.
Son hypersensibilité lui fait ressentir non seulement la souffrance de
ses patients, mais aussi l’effet apaisant des remèdes qu’il teste. Il va
désormais uniquement se faire confiance, guidé par sa « mission
divine ». Il peut désormais se passer d’instruments de mesure mais
ce n’est pas sans en payer le prix : les réactions de son corps sont
parfois violentes et l’affaiblissent.
Suite à cela, à quarante-trois ans, au printemps 1930, Edward Bach
abandonne définitivement la voie « scientifique » et sa notoriété pour
retourner s’installer dans la campagne de son Pays de Galles natal. Il
y retrouve cette Nature sans laquelle il ne peut vivre. Ne faisant rien
à moitié, il quitte son ancienne vie en brûlant toutes ses
communications antérieures et en se débarrassant de ses vaccins. La
stupeur est immense dans le monde médical.
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Il s’installe dans la petite ville balnéaire de Cromer. C’est le terrain
privilégié pour l’observation de la population humaine. Et de là, il
parcourt des centaines de kilomètres à travers bois et champs à la
recherche de son système de guérison. Il le veut naturel, non toxique
et simple. Son vœu le plus cher est que tout le monde ait accès à une
méthode facile pour se guérir, la santé étant un droit naturel de l’être
humain. Il ne cherche pas le soulagement mais la guérison. C’est là
qu’il trouvera les douze premiers remèdes au fur et à mesure de ses
pérégrinations. Il y rencontrera un homme important pour le destin
des Fleurs de Bach : Viktor Bullen. Ce dernier deviendra un ami
précieux qui assurera la continuité de l’œuvre de Bach après sa mort
aux côtés de Nora Weeks, sa fidèle assistante.
Au cours d’une de ses promenades, un éclair d’inspiration lui fait
entrevoir que la conjugaison de la rosée et du soleil devrait permettre
d’extraire très facilement le principe curatif de la plante. Après avoir
testé ce moyen de récolte, il constate la véracité de sa supposition et
il découvre avec surprise que le problème de polarité est résolu par
la même occasion. Il serait trop fastidieux de récolter la rosée sur
chaque plante alors il trouve un autre moyen d’extraire les pouvoirs
des fleurs. C’est l’eau et la chaleur du soleil qui permettent ce
phénomène. Laisser les fleurs dans de l’eau de source au soleil
provoque le même résultat.
Il a enfin trouvé LE moyen de fabriquer son remède. Il lui reste à
compléter sa pharmacopée pour couvrir tout le spectre de la
psychologie humaine.
« Ne laissez pas la simplicité de cette méthode vous dissuader de l’employer,
car vous vous apercevrez que plus vos recherches progresseront, plus vous
comprendrez la simplicité de toute la Création » dit-il dans un article de
1930 paru dans « Le monde Homéopathique ».
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C’est à cette époque qu’il écrit son livre « Heal thyself » (Guéris-toi
toi-même). Il y expose sa philosophie de la médecine (voir le chapitre
« La philosophie de la guérison ».
Son anonymat ne dure pas très longtemps et de nombreux patients
viennent pour lui demander de l’aide. Cela lui permet de tester ces
remèdes.
Il passe les hivers à Cromer et recommence ses balades au printemps.
Début 1931, il décide de retourner au Pays de Galles. Ensuite, au gré
de son intuition, il visite plusieurs régions et finit par découvrir onze
des douze remèdes de base. Comment sait-il qu’il doit trouver douze
remèdes ? Bach s’intéresse à l’astrologie avec ses douze signes
zodiacaux, représentant douze types de personnalités différentes. Il
a remarqué une coïncidence entre ses malades et leurs réactions en
fonction de la position de la lune dans leur thème astrologique. Il ne
développera pas plus loin cette idée se fiant plus à son intuition qu’à
une théorie non avérée. Bach faisait partie d’une loge maçonnique. Il
n’était pas inhabituel de trouver dans ces loges des astrologues et
autres pratiquants de rituels ésotériques.
En 1932, à la demande pressante de ses amis, il revient à Londres. Il
n’y restera que deux mois pendant lesquels il écrit le livre « Libère-
toi toi-même » où il explique comment l’homme serait bien inspiré de
suivre son intuition pour être heureux et en pleine santé. Il y joint
aussi l’explication des dix remèdes qu’il a déjà découverts. Ce livre
ne sera pas réimprimé car entre-temps, il a trouvé les remèdes
manquants et, surtout, il a rédigé « Les Douze Guérisseurs ».
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Il n’a pas encore trouvé le remède soignant les peurs paniques et les
terreurs. Il retourne alors à la campagne, dans le Kent, pour se rétablir
de ses mois catastrophiques à Londres et trouver la dernière fleur qui
lui manque. Il découvre « Rock Rose », l’Hélianthème durant cet été-
là. Douze fleurs couvrent ainsi l’ensemble des comportements
humains face à la maladie tels que Bach les a classifiés. Il reviendra
ensuite à ses classifications en sept familles correspondant à ses sept
nosodes.
Depuis qu’il a quitté Londres et la science établie pour se fier
uniquement à son intuition, le milieu médical l’a en ligne de mire.
Pas tant pour ses remèdes mais pour son affirmation que la guérison
doit appartenir à tout le monde et non à certains érudits détenant la
connaissance.
Plus tard, l’ordre des médecins lui fera officiellement deux
reproches et le menacera de le radier : il paie de la publicité dans les
journaux pour faire connaître ses remèdes au plus grand nombre et il
engage des collaborateurs qui ne sont pas des médecins.
Bach n’en a cure : il répond qu’il utilisera tous les moyens à sa
disposition pour faire connaître les plantes, publicité y compris si
nécessaire.
Il n’est jamais satisfait.
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Il pense que d’autres plantes pourraient affiner les traitements des
malades, notamment pour ceux qui ne croient plus à leur guérison,
ceux qui se résignent jusqu’à perdre tout espoir. Il quitte son point de
chute hivernal pour se lancer à nouveau sur les routes, chemins et
sentiers pour découvrir de nouvelles plantes. Comme à son habitude,
il rédige rapidement le résultat de ses recherches pour que tout le
monde puisse en profiter au plus vite. C’est ainsi que paraît la suite
des « Douze Guérisseurs » : « Douze Guérisseurs et les quatre aides »
en 1934 et « Douze Guérisseurs et les sept aides ». Son œuvre
complète, comprenant les 38 fleurs de son traitement, paraîtra en 1936
sous le titre « Les douze Guérisseurs et autres remèdes ».
Il prépare également un remède de secours qu’il porte toujours sur
lui, composé dans un premier temps de Rock Rose pour la panique
et la terreur, Clematis pour les pertes de conscience et
l’évanouissement et Impatiens pour la tension mentale provoquant
la douleur. Plus tard, il y ajoutera Star of Bethlehem pour le choc et la
stupeur et Cherry Plum pour les débordements émotionnels.
On ne peut parler de Bach sans parler de son immense intuition et de
sa sensibilité à la souffrance des autres. Il vit par procuration les
souffrances de ses malades, il attrape lui-même les maux pour
lesquels il doit trouver des plantes. La dernière année de sa vie, il ne
trouve pas moins de dix-neuf remèdes après avoir éprouvé toutes les
souffrances physiques et psychiques liées à chacun d’eux. Son corps
est épuisé de servir de sujet d’expérience. Cela ne l’empêche pas
d’être toujours de bonne humeur et de rester un personnage social
jovial et agréable pour sa communauté.
Nora Weeks, son assistante et biographe, le décrit ainsi :
« Il ne cesse de s’efforcer d’apporter à ses concitoyens la joie et le
bonheur qu’il sait vitaux pour leur santé et leur bien-être.
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Il organise des concerts improvisés à l’auberge du village, chante ses
airs préférés pour combler quelque vide dans le programme, rit et
plaisante avec tous ses amis, en s’assurant que la soirée commence
par une tournée à ses frais. […] En quelques mots, une figure locale
marquante, qui marche à grandes enjambées, accompagnée de Lulu,
son épagneul, et la canne à la main, nu-tête et barbue – il a en effet
laissé pousser sa barbe ces derniers mois – rayonnant de bonheur et
d’humanité. »
Il s’épanouit vraiment à partir du moment où il emménage dans un
cottage du nom de Mount Vermont, situé dans le village de
Brightwell-cum-Sotwell en 1934. Entre ses consultations, il s’adonne
à l’ébénisterie et prend plaisir à fabriquer lui-même les quelques
meubles de son quotidien. On peut encore les voir aujourd’hui.
Le bâtiment est devenu le Centre Bach où son œuvre est perpétuée
par les descendants de ses fidèles collaborateurs et amis.
En 1936, il met un point final à son livre « Les douze Guérisseurs et
autres remèdes » et le fait publier. Sa santé l’oblige à rester au lit mais
jusque-là, il n’a cessé de recevoir des patients, il a formé des assistants
qui dépouillent son abondant courrier et donnent des conférences
dans les villages environnants. Il continue à travailler malgré tout
mais son corps le lâche et le 27 novembre 1937, il meurt dans son
sommeil.
Encore un mot sur l’hypersensibilité de Bach :
On raconte que touché par la souffrance de certains patients, il
pouvait les guérir rien qu’en posant ses mains sur eux pour les
réconforter.
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Un jour, il rencontre un bûcheron au cours d’une balade. Celui-ci se
plaint de douleurs atroces et tenaces à la langue. Quelques années
plus tard, ils se recroisent par hasard. L’homme lui raconte sa
guérison presque instantanée alors que Bach lui a juste posé la main
sur l’épaule en le quittant. Une autre fois, touché par le désespoir
intense d’une de ses patientes, il lui pose affectueusement la main sur
le bras. La malade guérit dans les heures qui suivent.
Bach était fort lié à la communauté des pêcheurs de Cromer, le village
où il passait la majorité de son temps. Il lui est arrivé à plusieurs
reprises de se faire réveiller en pleine nuit par un rêve pressant, lui
enjoignant de se rendre sur la plage : des secouristes ramenaient un
pêcheur presque mort suite à un naufrage. Il avait toujours le remède
« Rescue » sur lui et était émerveillé de ses effets dans ce genre de
situation d’urgence.
En conclusion, Edward Bach était avant tout un homme simple,
préoccupé par la souffrance humaine, désireux de transmettre au
monde un moyen de guérison simple et efficace, accessible au plus
grand nombre.
Son mot d’ordre était la recherche du bonheur mais pas d’un bonheur
trouvé dans les biens matériels ou autres vanités, le bonheur vrai
d’être au service de sa mission de vie pour le plus grand bien de
l’humanité.
L’héritage qu’il nous laisse est immense et nous n’avons pas encore
fini d’en éprouver les bienfaits. Même disparu, il continue à remplir
sa mission.
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