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Semaine de Prière de la Jeunesse | 2016

RANIMERJésus, l’essence de notre foi

Fédération des Églises Adventistes du Septième Jour de La RéunionDépartement de la Jeunesse

12 | 19 MARS 2016

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SOMMAIRE1- LA TRINITÉ 7Sabbat 12 mars 2016

2- LA GRANDE CONTROVERSE 12Dimanche 13 mars 2016

3- LA LOI DE DIEU 18Lundi 14 mars 2016

4- LE SABBAT 25Mardi 15 mars 2016

5- LE SANCTUAIRE 32Mercredi 16 mars 2016

6- MORT ET ENFER 39Jeudi 17 mars 2016

7- LES TEMPS DE LA FIN 46Vendredi 18 mars 2016

8- LA SECONDE VENUE 53Sabbat 19 mars 2016

RANIMERJésus, l’essence de notre foi

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EDITORIAL BY GILBERT CANGY

A un rassemblement des leaders de l’Eglise Adventiste à Minneapolis en 1888, Ellen White remarqua qu’alors que les membres et leaders avaient parfaitement assimilé les doc-trines particulières, ils ignoraient la signification du salut par la grâce de Christ et celle de la sanctification par Son tendre amour. Voici ce qu’elle dit aux leaders à la conférence :

« Maintenant, frères, nous voulons la vérité qui est en Jésus. … J’ai vu que plusieurs âmes précieuses qui devaient embrasser la vérité s’en sont détournées à cause de la façon dont on a présenté la vérité, parce que Jésus en était absent. Et c’est ce pour quoi je plaide avec vous : nous voulons Jésus. » (The Ellen G. White 1888 Materials, Page 153) (Trad libre)

Se pourrait-il que ce voeu d’Ellen White en 1888: « Nous vou-lons Jésus, » résonne encore dans notre Eglise aujourd’hui? Durant cette Semaine de Prière, nous chercherons volon-tairement à redécouvrir la beauté de nos « piliers » et un certain nombre de nos croyances fondamentales alors que nous donnons à Jésus la place qui Lui revient au centre de tout. Je souhaite que vous fassiez l’expérience d’une compréhension renouvelée de ce que nous représentons comme Eglise. C’est ma prière sincère que nous puissions faire l’expérience de la joie du salut et des vents rafraichis-sants de l’Esprit pour nous pousser à continuer la mission unique que Dieu nous a confiée.

Dr. Gilbert CangyDirecteur de la Jeunesse Mondiale au siège de la Conférence Géné[email protected]

Youth Ministry Accent® est une publi-cation du Département des Ministères de la Jeunesse, Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour ®. Tous droits réservés. Copyright © 2016, par le Département des Ministères de la Jeunesse de la Conférence Géné-rale des Adventistes du Septième Jour.

Il peut être téléchargé gratuitement sur notre site, www.gcyouthministries.org. Permission de photocopier l’édition de la Semaine de Prière du Youth Ministry Accent®, accordée à un usage local dans les églises, les groupes de jeunes et autres activités d’éducation chré-tienne. Il n’est pas nécessaire d’avoir une permission spéciale. Cependant, le contenu de cette édition de Semaine de Prière ne peut être reproduit sous une autre forme sans la permission écrite de l’éditeur. Tous droits réservés

Auteur : Ty Gibson

Directeur de projet : Gilbert Cangy

Coordinateur de projet : Maria Manderson

Edition finalisé : Vanessa Correa

Première édition : Maria Manderson

Question à débattre : Debbonaire Kovacs

Mise en page (Réunion) : Mickaël Bonnefond

Visé par le BRI ( Institute de recherche Biblique adventiste)

Version utilisée : LSG

Cette version, éditée par la FEAR, est consultable et téléchargeable sur : www.issuu.com/adventistereunion

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A LIRE POUR BIEN PREPARER LA SEMAINE DE PRIERE

1. Commencez Votre Planification Maintenant. Nous savons que l’on change parfois de responsable à la fin de l’année, mais de grâce, si vous n’êtes plus le responsable JA l’année prochaine, que cela ne vous empêche pas de planifier cette semaine spéciale. Commencez votre planification, développez votre objectif, réunissez votre équipe, et assurez-vous que votre pasteur fasse partie de l’équipe.

2. Information sur la Journée Mondiale de la Jeunesse. Informez-vous du projet de la Journée Mondiale de la Jeunesse. C’est le jour du lancement de la Semaine de Prière de la Jeunesse. Veuillez consulter notre site inter-net,www.gcyouthministries.org, ou contactez votre directeur de jeunesse local pour voir comment vous pouvez participer

3. Impliquez vos Soldats de la Prière. Réunissez une équipe d’adultes qui s’engagera à prier pour vous et votre ministère sur une base régulière. Assurez-vous que c’est un groupe avec lequel vous pouvez partager confiden-tiellement vos besoins de prières pour le ministère et de prières personnelles

4. Choisissez un Chant Thème. Impliquez votre chorale de jeunes. Si votre église n’a pas de chorale de jeunes, c’est le moment idéal d’en commencer une. Prenez des chants que vous aimez tous et qui correspondent au thème de chaque soirée, ou choisissez un chant pour toute la semaine.

5. Commencez un Journal de Prières. Rien n’est plus important pour votre croissance spirituelle que le temps passé dans la prière. Votre groupe de jeunes croîtra alors que vous croîtrez. Le journal de prières va vous per-mettre de rencontrer Dieu de manière nouvelle et exaltante. Vous pourrez suivre « à la trace” votre chemine-ment avec Dieu alors que vous revoyez les réponses à vos prières et la façon dont Il vous a dirigés pas après pas chaque jour. De nouvelles idées vous viendront à l’esprit alors que vous passerez du temps en Sa présence en inscrivant vos prières dans un journal. Vous trouverez sur le net beaucoup d’idées sur la façon dont vous pouvez commencer et alimenter un journal de prières. Allez sur www.google.com et tapez les mots “commencer un journal de prières.”

6. Formez une Equipe pour le Développement/Révision de la Semaine de Prières. Dépendant de la taille de votre église, ce groupe peut comprendre quatre à huit personnes qui vont parcourir les huit textes avec vous. N’incluez dans votre équipe que de jeunes adultes intéressés et engagés et des responsables de jeunesse (Ex-plorateurs, Ecole du Sabbat, etc., votre/vos pasteur/s); ceci est important car cela donne une certaine appar-tenance au groupe, plutôt que vous soyez seul avec votre assistant. Demandez au groupe de s’engager à se rencontrer pendant au moins trois semaines —au moins une semaine pour quatre leçons, et une semaine sup-plémentaire pour peaufiner le tout. Assurez-vous d’identifier le but et la direction que vous voulez atteindre, de préférence à la première rencontre, et choisissez un jeune qui parlera chaque soir.

7. Intégrez la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ) dans vos Plans de la Semaine de Prières. Idéalement, la JMJ devrait être un moment pour enseigner la jeunesse à se sacrifier en profitant des occasions dans l’église et la communauté. Si votre groupe est petit et que vous n’avez pas les ressources pour monter un projet com-munautaire dans le cadre de la JMJ, vous pouvez profiter de l’occasion pour briser les barrières avec les autres dénominations de l’endroit en vous associant et en prenant des ressources et idées d’autres groupes de jeunes et d’églises de votre région

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COMMENT UTILISER CE LIVRET EN PETITS OU EN GRANDS GROUPES

1. Espace de Journal. Ce livre est destiné à vos pensées. Utilisez l’espace prévu pour enregistrer vos réactions à l’idée qui vous frappera dans le sermon et aux questions à la fin de chaque message. Vous pourrez aussi l’utiliser pour écrire une requête de prière ou une louange à Dieu. Encouragez les participants à l’utiliser comme ils le veulent. C’est leur journal! Dîtes-leur qu’il n’y a pas de règles, mais simplement des indications. L’important est d’écouter le Seigneur et d’ouvrir son coeur en réponse à Son appel. Responsables, si vous prenez le temps de lire les textes quotidiens dans un esprit de prière et avec l’anticipation que Dieu vous révélera de nouvelles choses, vous serez surpris de ce qui jaillira de vos stylos ou crayons sur les pages de ces journaux

2. Commencez un Journal de prières. Rien n’est plus important pour votre croissance spirituelle personnelle que le temps passé dans la prière. Votre groupe de prière croîtra au fur et à mesure que vous croîtrez. Le journal de prière vous permettra de rencontrer Dieu de manière extraordinaire. Vous aurez la possibilité de “suivre” votre cheminement avec Dieu alors que vous passerez en revue des réponses à vos prières et verrez comment Il vous a conduits pas à pas chaque jour. Vous aurez de nouvelles idées alors que vous passerez du temps en Sa présence avec votre journal de prières. Vous pouvez avoir des idées sur le net pour commencer et entretenir un journal de prières. Allez sur www.google.com et tapez les mots “commencer un journal de prières

3. Questions quotidiennes. A la fin de chaque sermon se trouvent des questions et déclarations pour vous pousser à la réflexion. Formez de petits groupes et discutez ces questions. Prenez un moment pour réfléchir réellement à ce qu’elles demandent. Ecoutez le Saint-Esprit alors qu’Il vous guide dans la Parole. Encouragez les participants à enregistrer leurs pensées dans leur journal. ”

A PROPOS DE L’AUTEURA l’âge de 18 ans Ty Gibson rencontra la vérité sur l’existence de Dieu pour la première fois. Ayant été élevé avec un point de vue totalement séculier du monde et ayant été témoin du mal et de la souffrance, Ty était complètement opposé à l’idée d’un Etre Suprême. « Si Dieu existait, » avançait-il-il, « il devrait être cruel d’avoir créé un monde tel que le nôtre » La conversion de TY alors qu’il était adolescent était fondée sur la réponse à cette question. La réalité puissante de l’amour de Dieu lui ouvrit l’esprit à une nouvelle façon de penser.

Ty est un co-directeur des Light Bearers et pasteur de l’Eglise Adventiste de Storyline à Eugene en Oregon aux USA. Passionné de communication avec un message ouvrant l’esprit et touchant le coeur, Ty enseigne une variété de sujets mettant l’accent sur l’amour incommensurable de Dieu comme le thème central de la Bible. Récemment il a travaillé sur le projet video digma.com et la série d’études bibliques Truth Link et de cours sur le net sur le site truthlink.org. Il est l’auteur de huit best-sellers, incluant, A God Named Desire, (Un Dieu nommé Désir) qui brosse un portrait irrésistible du caractère de Dieu . Ty et sa femme Sue ont trois enfants adultes et deux petits-fils.

Ty GibsonFacebook | tyfgibsonTwitter | @tyfgibson

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BIENVENUENotre église, l’Eglise Adventiste du Septième Jour, fut organisée officiellement en 1863, avec 3,500 membres à Battle Creek, Michigan, au nord-est des Etats Unis. Le dernier recensement en 2011 révèle que le nombre de membres a augmenté avec 17.5 million de membres présents dans 208 des 232 pays et régions du monde que reconnait l’ONU. En 1890 déjà, nous étions les premiers dans le mouvement de réforme sanitaire avec le plus grand institut de réforme sanitaire dans le monde ; aujourd’hui nous contrôlons un système médical mondial à travers 589 institutions. Adoptant une philosophie holistique de l’éducation, notre église est actuellement deuxième sur le plan mondial dans le système éducatif chrétien.

L’engagement et la passion de notre Eglise pour la mission mondiale était enracinée dans un sentiment profond d’identité prophétique. Tout en partageant une base Chrétienne commune avec la plus grande communauté évangélique, nous ne nous sommes ja-mais considérés simplement comme une autre dé-nomination Chrétienne; nous avons perçu notre rôle en termes de la prédication des messages uniques des trois anges d’Apocalypse 14:6-12, présentant le dernier appel de Dieu au monde avant le retour du Christ.

Cette résolution fondamentale et auto-définie, couplée au sentiment de la proximité de la fin des temps, nous poussa dans un des mouvements les plus énergiques et conscients de la mission. Tout en partageant plusieurs croyances fondamentales avec d’autres dénominations, l’Adventisme se concentrait sur la proclamation d’enseignements bibliques dis-tinctifs, qu’il finit par qualifier de doctrines « piliers ». Assumant que les personnes connaissaient bien la personne de Jésus et ce qu’Il représentait, nous avons négligé de positionner notre Seigneur et Sauveur au centre de nos doctrines « piliers ».

Nous prions pour que, pendant cette semaine de prière de la jeunesse, nous comprenions que Jésus est l’essence de notre foi, le centre de nos doctrines.

MOT DU DIRECTEUR DE JEUNESSECher jeune adventiste de la FEAR,

Le 12 mars 2016 débute notre semaine de prière mondiale annuelle. Cette année, certaines de nos croyances fondamentales seront abordées afin que nous puissions mieux nous familiariser avec elles. Un peu d’histoire :

Il y a quatre cent quatre-vingt-dix-neuf ans de cela, le réformateur Martin Luther, un prêtre de l’Église catholique, avait affronté son église (catholique ro-maine) afin que le clergé d’alors cesse de suivre et d’enseigner les traditions au détriment de la Parole de Dieu. De cette audace, le mouvement du protes-tantisme se propagea. Ainsi au 19e siècle, notre église vit le jour pour poursuivre la réforme.

Aujourd’hui, au 21e siècle, si Luther était encore en vie, il se serait surement arraché les cheveux. Car le protestantisme a presque disparu. S’il existe, c’est juste un trompe-l’œil. La tradition des hommes a repris le dessus sur les enseignements bibliques. Tu n’as qu’à googler « l’état des morts » et tu verras le nombre d’articles qui parlent de tout et de n’importe quoi sur cette croyance sauf, bien sûr, la vérité biblique. Ces leçons sont là pour booster notre confiance dans nos croyances fondamentales qui sortent de la Bible.

Alors, cher jeune adventiste, utilise cette revue pour ranimer ta foi dans la Parole inspirée et dans nos croyances fondamentales. Nous sommes le peuple du reste qui devra élever la Bible, uniquement la Bible dans sa totalité.

Bonne semaine de prière à toi et qu’elle inaugure une aventure palpitante jusqu’au retour de notre Sei-gneur Jésus.

Votre serviteur Pasteur Teddy Ah Kiune

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Sabbat 12 mars

1Jour 1 : La Trinité

Fenêtres: Une introduction à la série de causeriesPendant cette série de causeries de semaine de prière, nous explorerons huit clés des doctrines Bibliques de l’Église Adventiste du Septième Jour. Beaucoup d’entre nous, peut-être vous inclus ; sont dans une neutralité intellectuelle, soupirant d’ennui, et atten-dant une répétition de faits théologiques arides et en-tendus maintes et maintes fois :

Le Septième jour est le Sabbat, pas le premier et il y a un millier de versets Bibliques pour le prouver.

Les 10 Commandements n’ont pas été aboli à la croix, il faut donc continuer à les observer, et voici les versets le prouvant.

Le Jugement Investigatif a commencé en 1844, et votre nom peut venir à n’importe quel moment, et voici les versets et une frise chronologique de la pro-phétie pour le prouver.

Quand nous mourons, nous sommes réellement morts, complètement morts, morts on ne peut plus morts, donc si un membre de votre famille ou un ami vous apparaît, ce n’est pas lui réellement, c’est un démon, et voici les versets pour le prouver.

Jésus revient bientôt, et quand il le fera ça ne sera pas un enlèvement secret avec une deuxième chance de salut après sept années de malheurs, donc vous devez être prêts dès aujourd’hui, et voici les versets pour le prouver.

Et en plus de cela, vous devez être végétariens, payer la dime, arrêter de regarder la télé et être baptisés par immersion.

Est-ce que je peux avoir un amen ? Non ?

Pourquoi pas ?

Bien, parce que nous voyons bien que quelque chose manque, lorsque la vérité est réduite à une série de

faits intellectuels et d’exigences comportementales.

Donc voici un fait auquel nous devons faire face: au-cune de ces doctrines individuellement, ni toutes col-lectivement, ne constitue la vérité. Est-ce que vous entendez ? Aucune d’entre elles ne constitue la vérité jusqu’à ce qu’elles ne soient centrées sur, informées par et répandues par l’amour du Christ. C’est pour cela que l’apôtre Paul parle de la vérité « à la vérité qui est en Jésus » (Éphésiens 4 :21).

Hmmmm.

La vérité qui est en Jésus

Qu’est-ce que cela signifie exactement ?

Vous vous souvenez peut-être que Jésus a dit une fois: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchi-ra, » et puis un peu plus tard il dit « Je suis… la vérité » (Jean 8:32; 14:6).

Vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas ?

La vérité n’est pas seulement un lot d’informations factuelles abstraites à mémoriser, à citer et sur les-quelles argumenter. La vérité est une personne, et son nom est Jésus. Ce qui accompagne Jésus est la libé-ration de tout ce qui nous lie, à savoir, de toutes nos relations brisées et de la honte qui les accompagne.

Donc comment est donc la vérité quand elle est prê-chée en dehors de Jésus ?

Eh bien, premièrement, la vérité en dehors de Jésus est simplement des données brutes, vides de personnalité et de caractère. Elle ne serait pas dotée d’un visage, d’un coeur, ou d’un désir personnel envers vous. Deu-xièmement, la vérité en dehors de Jésus est émotion-nellement brutale parce que tout ce qu’elle peut faire est, d’imposer la culpabilité et de susciter la peur. Elle ne peut pas sauver, guérir ou transformer le coeur hu-

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main.

Ce ne serait pas exagéré de dire qu’il est spirituelle-ment abusif de prêcher une liste des vérités doctrinales et des normes de comportements tout en omettant de prêcher Jésus comme la Vérité, avec un V majus-cule. Paul dit « La lettre tue » (2 Corinthiens 3:6), en voulant dire que les simples faits de la vérité prêchés sans Jésus, comme étant le centre vivant, aimant et plein de compassion, auraient pour effets de détruire les personnes au niveau spirituel, émotionnel et re-lationnel. « La vérité » qui ne met pas l’accent sur Jésus ne peut qu’éloigner les personnes de Dieu en désespoir, ou créer en eux un esprit de Pharisaïsme condamnateur. En contraste, nous voyons en Jésus un bel équilibre entre deux facteurs essentiels et complé-mentaires: Jean a qualifié la venue de Jésus dans notre monde de « pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14).

Vous voyez ça ?

Grâce et vérité !

Pourquoi cette combinaison est si vitale ?

La Vérité dépourvue de grâce ne peut que couvrir de honte le pêcheur, alors que la grâce accompagnée de la vérité apporte la guérison.

Il est clair alors, que nous n’avons simplement pas be-soin de la vérité — l’essentiel des faits doctrinaux. Au contraire, nous avons besoin de la vérité telle qu’elle est en Jésus ; l’incarnation vivante de l’amour de Dieu.

Alors, donc, nous allons utiliser une métaphore simple mais puissante pour nous guider dans notre série de messages de cette semaine de prière.

Les vérités doctrinales de l’Écriture peuvent être consi-dérées comme une série de fenêtres de perceptions à travers lesquelles le caractère de Dieu peut être vu sous différents angles. Pour nos besoins, imaginons la structure de la vérité comme un bâtiment de forme octogonale. Sur chacun des huit côtés de la structure, il y a une fenêtre. Chaque fenêtre représente une de nos croyances doctrinales:

1. La Trinité

2. La Grande Controverse

3. La Loi de Dieu

4. Le Sabbat

5. Le Sanctuaire

6. La Mort et l’Enfer

7. La Fin des Temps

8. La Seconde Venue

Lorsque nous regardons le bâtiment à travers chaque fenêtre, nous voyons Jésus, et Jésus, et Jésus, et Jésus, comme la véritable et fidèle révélation du caractère de Dieu.

Huit fenêtres pour une réalité !

Les fenêtres ont été conçues pour qu’on y regarde à travers et non pas pour être regardées. Une fenêtre remplit sa fonction quand elle agit comme un pas-sage visuel. Aucune doctrine biblique n’est une fin en soi : ni le Sabbat, ni l’état des morts, ni le jugement, ni la prophétie de la fin des temps. Aucune de ces vérités n’existe pour se prouver elle-même. Plutôt, le Sabbat est un passage visuel vers le coeur de Dieu. La doc-trine du sanctuaire sert de passage visuel à travers une autre dimension de la beauté de Dieu, et ainsi de suite pour chaque doctrine biblique.

Pensez à cela ainsi. En tant qu’Adventiste du Sep-tième Jour, nous n’avons qu’une seule croyance, qu’une doctrine:

« Dieu est amour » (1 Jean 4:16).

C’est cela.

Nous ne croyons pas en beaucoup de choses, nous croyons en une chose qui a plusieurs dimensions. Nous pouvons toujours expliquer la chose, qui est toujours la seule chose que nous observons sous différents angles. Tout comme un arbre avec plusieurs branches. Un moteur avec plusieurs pièces mobiles. Une rivière avec plusieurs cours d’eau.

Les diverses doctrines que nous détenons n’atteignent leurs objectifs que si nous les communiquons de fa-çon à accentuer de la beauté de l’amour de Dieu. En fait, Ellen White déclare explicitement que c’est le cas: « Les ténèbres de la méconnaissance de Dieu enve-loppent la terre. Les hommes ont oublié son caractère. On l’a mal compris et faussement interprété. Il faut qu’un message venant du Seigneur soit proclamé à notre époque, message lumineux par son influence et salutaire par sa puissance. Nous avons à révéler au monde le caractère de Dieu. L’éclat de sa gloire, de

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sa bonté, de sa miséricorde et de sa vérité doit se ré-pandre au milieu des ténèbres. Les derniers rayons de la lumière de la grâce, le dernier message de miséri-corde qu’il faut porter à l’humanité, c’est une révéla-tion de son amour. » (Ellen White, Les Paraboles de Jésus, p. 364).

Étonnant, n’est-ce pas ?

Dieu a été horriblement présenté à tort dans notre monde, en particulier par la religion, qui prétend le représenter. Et sous quelle forme cette mauvaise pré-sentation de Dieu existe ? Les doctrines ! Les systèmes de croyances ! Beaucoup dans notre monde ont peur de Dieu, non pas parce qu’ils le connaissent tel qu’il est, mais à cause des faux rapports qu’ils ont entendus à son sujet sous forme d’enseignements religieux.

Dieu a spécifiquement appelé à l’existence l’Église Adventiste du Septième Jour comme un mouvement prophétique, pour proclamer un message au monde qui fait valoir Dieu comme le Dieu bon qu’il est vrai-ment. S’il est bien compris, notre système théologique a le potentiel d’offrir à notre monde une image belle et attrayante de Dieu contrairement à tout ce qu’il a connu auparavant. La théologie Adventiste, quand elle est vue en Christ, est comme une série de fenêtres à travers lesquelles le caractère de Dieu est clarifié et blanchi.

Alors commençons par regarder à travers la première de nos huit fenêtres.

Ancien Amour

Faites une simple expérience de pensée. Enfer-mez-vous dans votre salle de bain pour le reste de votre vie—c’est une expérience de pensée, restez donc à votre place et utilisez votre imagination —et po-sez-vous une simple question : est-ce que je connaîtrai l’amour un jour ?

La réponse évidente est non. Même si vous avez un grand miroir !

Et pourquoi la réponse est non ?

Pour la simple raison que l’amour ne peut être ex-périmenté dans l’isolement. L’amour, par définition, est axé sur les autres plutôt que sur soi ; pour que ce soit vraiment de l’amour, il faut plus d’une personne. Avec cela nous avons réalisé quelque chose de pro-fond et d’importance vitale pour notre compréhen-

sion de Dieu. Décortiquons cela.

La première vérité que nous rencontrons quand nous ouvrons la Bible, est que Dieu est une unité sociale plutôt qu’un être solitaire. Notez la phrase d’ouver-ture de l’Écriture:

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1).

La chose la plus évidente que nous voyons ici est qu’il existe deux catégories fondamentales qui composent la réalité :1. Dieu2. Et tout le reste

Dieu est le Créateur et tout ce qui existe d’autre, il l’a créé. Cela signifie que Dieu précède et transcende toute chose qui tombe dans la catégorie « fabri-quée », et que Dieu seul fait partie de la catégorie « non fabriquée ». L’apôtre Jean, en introduisant Jésus a formulé cette perspicacité sublime avec ces mots : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (Jean 1:3). Très pro-fond, je sais, mais attendez, car tout cela va devenir magnifiquement clair.

Dans le même passage, Jean dit ceci: « Au commen-cement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. » (Jean 1:1, 2).

Au commencement, qui était avec qui ?

« Au commencement… Dieu… était avec Dieu. »

Ok, c’est cool, mais dans quel sens est-ce que ces personnes étaient tout aussi divines l’une « avec » l’autre ? Jean nous dit au verset 18 : « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »

Wow; J’aime cela ! Tellement interpersonnel !

Jean veut que nous comprenions que Jésus, qu’il a identifié précédemment comme étant nul autre que Dieu, est venu dans notre monde d’un endroit vrai-ment spécifique et d’une relation spéciale : du « sein du Père ». Sein est un mot poétique qui évoque l’idée de proximité ; la traduction Phillips dit que Jésus vit dans la « plus grande intimité avec le Père ». Mainte-nant, en gardant tout cela à l’esprit, revenons à Ge-nèse 1:

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« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »

Le mot hébreu dans cette phrase qui est traduit en anglais par « Dieu » est un nom propre dans la version originale. C’est un nom très significatif, plein de sens. En fait, c’est le plus beau nom que prononceront vos lèvres: Elohim.

Ce qui rend ce nom si porteur de sens c’est qu’il est un nom pluriel. En d’autres mots, ce Dieu que nous rencontrons dans le verset d’ouverture de la Bible est dans un sens un et cependant plus qu’un. Plus loin dans ce chapitre l’idée devient encore plus explicite. Remarquez aux versets 26 et 27 :

« Puis Dieu [Elohim] dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. »

Ici nous voyons qu’Elohim est composé d’un « nous » et d’un « notre ». Nous ne devons pas penser à Dieu comme un simple « Moi » et « Je », mais plutôt comme une unité sociale qui implique plus de per-sonnes qu’un seul être solitaire. Rappelez-vous notre premier point: l’amour ne peut être vécu dans l’iso-lement. Maintenant, dans le contexte de cette simple réalisation, nous pouvons comprendre la déclaration la plus profonde et puissante de la Bible :

« Dieu est amour » (1 Jean 4:8).

Nous déduisons de cette réalité fondamentale que Dieu n’a jamais existé en isolement. Dieu est, et a tou-jours été, un « Nous » et un « notre ». En d’autres termes, une unité sociale parce que « Dieu est amour ». Sans faire injustice au texte, on pourrait paraphraser la phrase d’ouverture comme ceci: « Au commencement, l’AMOUR créa les cieux et la terre. »

Recoupez ceci encore à Jean 1 et l’image devient en-core plus belle :

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle » (Jean 1:1-3).

De ce passage, nous voyons qu’ensemble Dieu le Père et Dieu le Fils étaient des agents actifs travaillant en-semble pour la création de notre monde. Maintenant, revenez à Genèse 1 pour un coup supplémentaire de

pinceau à l’image:

« La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux » (Genèse 1:2).

Nous voyons ici que le St Esprit participait aussi acti-vement à l’évènement de la création, avec le Père et le Fils.

Incroyable !

Ainsi donc, le Dieu que nous rencontrons dans Ge-nèse 1, portant le nom pluriel Elohim, est composé de Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le St Esprit. Au sein même de la propre réalité divine de Dieu, en dehors de tous les êtres créés, Dieu est une autre- commu-nion centrée, sinon une amitié désintéressée. Lorsque que nous quittons la Genèse et avançons dans le récit biblique, nous voyons que le peuple Juif appelle « le shema », ce qu’ils considèrent à ce jour comme étant la plus importante des déclarations théologiques : « Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éter-nel. » (Deutéronome 6:4).

Il y a une beauté cachée en pleine vue ici, qui est mise en lumière par la question : dans quel sens est-ce que le Seigneur notre Dieu est un ? Nous avons la réponse en Jésus, qui a intentionnellement utilisé le langage du Shema pour décrire la relation qui existe entre lui et le Père : « Moi et le Père sommes un » (Jean 10:30).

Brillant !

Encore une fois, nous voyons que Dieu n’est pas un dans le sens d’un être solitaire mais dans le sens d’une relation d’unicité. Plus loin, dans Jean 17, Jésus utilise encore le langage de l’unicité, et à cette occasion il définit cela comme étant la relation dynamique de l’amour. Il pria au Père pour ses disciples: « Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, -moi en eux, et toi en moi, -afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as don-née, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Versets 21-24).

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Ensuite il clôt sa prière en demandant « afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Verset 26).

Voici où cela nous mène:

Le Père est Dieu, mais pas tout ce qu’il y a de Dieu.

Jésus-Christ est Dieu, mais pas tout ce qu’il y a de Dieu.

Le St Esprit est Dieu, mais pas tout ce qu’il y a de Dieu.

Tous les trois, ensemble, comme une communion in-time sociale, composent une seule réalité divine. C’est

pour cela que nous utilisons le mot Trinité, ou Tri-uni-té, pour décrire Dieu.

Ce n’est pas un fait doctrinal aride.

Ce n’est pas une équation théorique froide.

Ce n’est pas un concept philosophique complexe.

Non. La doctrine de la Trinité est une fenêtre claire comme du cristal, du caractère ouvert, dévoué et gé-néreux de Dieu.

Qu’y a-t-il à ne pas aimer chez un Dieu comme cela ?

Questions à débattre

Avez-vous entendu parler de la « vérité » comme étant une série de faits comme décrit au début de cette leçon ? Qu’aviez-vous ressenti alors ? Comment aviez-vous réagi ?

Partagez les concepts qui vous ont aidé à essayer de comprendre la Trinité. (Acceptez que ce soit quelque chose que les êtres humains ne pourront totalement comprendre.) Comment la décririez-vous ou l’expliqueriez à un ami musulman ou juif qui pense que vous adorez plusieurs Dieu ?

Qu’est-ce qui vous interpelle le plus dans la phrase « Dieu est amour » ? Comment ce concept fondamental a-t-il affecté votre vie ?

Activité de groupe

Matériel nécessaire: Différentes couleurs de cellophane, de la colle, des paires de ciseaux, deux goujons de 91,44cm de long et de 1,27cm de diamètre, les couper en huit morceaux de 22,86cm chacun, une feuille d’alu-minium solide, un morceau de mousse de polystyrène solide découpé en forme octogonale d’environ d’un pied/30 centimètres de diamètre (simple) ou 1,27 cm d’une pièce d’un épais morceau de contre-plaqué dé-coupé en forme octogonale, avec 8 trous de 1,27cm forés dans les coins (plus forts). En groupe, créez un modèle du bâtiment en forme octogonale avec huit fenêtres que nous utilisons comme image pour cette semaine de prière. Utilisez une double couche de papier aluminium pour faire le toit. Alternativement apportez di-verses fournitures d’art, panneau d’affichage, etc.…, et laissez chaque membre essayer de créer un dessin, une peinture, ou collage d’un bâtiment en forme octogonale construit avec huit fenêtres. Vous pouvez les ajouter chaque soir alors que nous regardons à chaque « fenêtre ».

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Dimanche 13 mars

2Jour 2 : LA GRANDE

CONTROVERSEConquérir l’amour

Hé bien, nous voici à la deuxième partie de notre série de huit messages.

Ça va être très amusant, comme une randonnée dans un endroit familier où vous avez été à maintes re-prises et où soudainement, vous vous retrouvez à vous tenir debout le soufflé coupé en admiration à la vue d’une belle cascade dont vous ignoriez l’existence.

Nous explorons ce qui est pour nous un territoire fa-milier: huit des doctrines fondamentales qui font par-tie du système de croyances Adventiste. Comme nous l’avons souligné dans le premier message, ces doc-trines familières sont tout sauf sèches, ennuyeuses, ou des faits théologiques répétés et mémorisés. Bien sûr, nous les avons souvent rendues comme cela, mais ce n’est pas parce que nous les avons souvent réduits à cela et enlevés de toute leur beauté, qu’il n’y a pas de beauté à découvrir.

Vous souvenez-vous de la métaphore qui nous sert de guide ?

Les vérités doctrinales des Écritures sont comme des fenêtres qui montrent le caractère attractif de Dieu comme révélé par le Christ. Aucune doctrine n’est une fin en soi. Le Sabbat ne concerne pas le Sabbat, en tant que tel; c’est à propos de Jésus. La doctrine au sujet de l’état des morts n’est pas seulement de prouver que les personnes sont inconscientes lorsqu’elles meurent, c’est à propos de Jésus. La doctrine du Sanctuaire ne concerne pas une tente ou un bâtiment ou un rideau, une procédure ou une cérémonie, c’est à propos de Jé-sus. Et ainsi de suite. Chaque doctrine biblique, quand elle est bien comprise, fonctionne comme une lentille de perception dans le coeur de Dieu, dans la bienveil-lance de Dieu, dans l’amour de Dieu.

En ce sens, la doctrine que nous appelons communé-ment La grande Controverse ne fait pas exception. Jetons alors un coup d’oeil à travers cette fenêtre pour trouver la beauté qui attend notre découverte.

La guerre au Paradis

La première règle de la logique est que les choses sont ce qu’elles paraissent être. Notre monde semble être une zone de combat parce que notre monde est une zone de combat. La seconde règle de logique est que les choses ne sont pas toujours exactement ce qu’elles semblent être. La guerre qui se déroule dans notre monde est d’un caractère qui n’est pas immédiate-ment apparent au simple observateur. Au premier regard nous voyons uniquement des humains enga-gés dans des combats, mais il y a plus à cette situation qui ne saute aux yeux. Selon la Bible, nous, les homo sapiens, ne sommes pas seuls dans l’univers. De la Ge-nèse à l’Apocalypse, nous rencontrons un ordre appelé les anges.

Nous savons grâce aux Ecritures, que l’existence de ces êtres précède celle des humains (Job 38:4-7 ; Apo-calypse 1:20), qu’ils sont nombreux (Hébreux 12:22), puissants et intelligents (Psaumes 103:20 ; Daniel 4:17), qu’ils fonctionnent dans un système hiérarchique de gouvernance (Ephésiens 3:10 ; Daniel 7:9-10), qu’ils opèrent activement au sein de notre monde, la plu-part du temps invisibles, mais parfois sous forme vi-sible (Hébreux 1:14 ; 13:2), et que le mal qui afflige notre monde vient originellement de certains d’entre eux (Apocalypse 12:7, 12).

Un des anges se nommait « Lucifer », qui signifie por-teur de lumière. Cet être haut placé a été créé afin de révéler le caractère de Dieu à ses pairs, les anges, mais il a choisi de suivre une autre voie. La Bible dit

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que Lucifer était « intègre dans tes voies » (sa fa-çon de penser, ses sentiments et son comportement), « jusqu’au jour où l’injustice a été trouvée chez toi. » (Ezéchiel 28:15). A ce moment il devint « Satan », qui veut dire adversaire. La Bible nous dit aussi que la chute de Lucifer est arrivée parce qu’il a développé un désir de vanité, qui l’a conduit à cette aspiration entêtante de supplanter Dieu dans le coeur de ses semblables les anges, et d’usurper leur loyauté (Es-aïe 14:12-14). Vu que Lucifer nourrit son égocentrisme, il a cessé de refléter la lumière du caractère de Dieu et a commencé à imputer à Dieu ses propres motivations égoïstes. L’ambition, « je m’élèverai », suivi de, « je serai semblable au Très-Haut », indique que Lucifer a commencé à attribuer à Dieu des caractéristiques de vanité pour justifier sa propre vanité. En reniant le caractère essentiel de la bonté de Dieu, les actions de Satan étaient calculées afin de diminuer la confiance envers Dieu et d’inciter une rébellion contre lui.

C’est dans ce contexte narratif que la Bible dit: « Il y eut alors une guerre dans le ciel. » (Apocalypse 12:7).

Ceci, parmi les anges! Le mot « guerre » traduit ici est polemos dans le texte original en Grec, qui est lié aux mots tels que polémique et politique. Ceci nous donne un aperçu de la nature exacte de la « guerre ». Ce n’était pas principalement une guerre avec un enga-gement physique ou force d’armes. C’était une guerre politique, une campagne de propagande, un complot malveillant de diffamation. Satan a mené sa guerre en diffusant des mensonges au sujet du caractère de Dieu. Ainsi il est décrit comme celui qui « égare toute la terre habitée » et « il est à la fois le mensonge et son père » (Apocalypse 12 :9 ; Jean 8 :44).

Suivez cette logique biblique:

Ezéchiel dit que Lucifer a été chassé hors du Paradis parce qu’il avait « péché » (Ezéchiel 28 :16). Jean défi-nit le péché comme étant « mal » (1 Jean 3:4).

Paul définit la loi de Dieu comme « amour » (Ro-mains 13:10).

Nous voyons alors, que Lucifer s’est rebellé contre la loi de Dieu, qui veut réellement dire qu’il s’est rebel-lé contre l’amour de Dieu. Il a porté des accusations contre Dieu et contre la loi d’amour par laquelle il gouverne l’univers. Alors que la Bible déclare que « Dieu est amour » et que de ce fait sa loi, est une loi qui gouverne par les principes inhérents à l’amour

(1 Jean 4:8; Matthieu 22:37-40), Satan a décidé de vivre sans amour et de créer un royaume qui gou-verne sans amour. Il sert ses intérêts, par conséquent, il décrit Dieu comme un égoïste et sa loi comme une liste de règles arbitraires imposées à des fins égoïstes.

Ellen White explique le coeur du problème de la grande controverse avec une limpidité brillante : « La générosité, principe du royaume de Dieu, est le principe que Satan hait; il en nie même son existence. Depuis le début de la grande controverse il a tenté de prouver que les principes des actions de Dieu sont égoïstes, et il en fait de même de ceux qui servent Dieu. Réfuter les prétentions de Satan est le travail de Christ et de ceux qui soutiennent son nom. » (Educa-tion, p. 154)

Maintenant que nous comprenons le problème fon-damental impliqué dans la guerre du bien et du mal, nous sommes prêts à laisser l’Ecriture nous peindre, un portrait plus détaillé en sept scènes progressives.

Scène Une : Domination

Commençons par comparer deux affirmations bi-bliques qui, ensemble, créent un cadre conceptuel pour comprendre ce qui se passe dans notre monde: « Dieu créa l’homme à son image » (Genèse 1:27). « Dieu est amour » (1 Jean 4:8). Vu que l’amour est l’es-sence du caractère de Dieu, il s’ensuit que sa création serait désignée pour l’amour. Et vu que l’amour, par définition, est le don volontaire de soi aux autres, il en découle que le libre arbitre devait être construit dans la création de Dieu. Nous lisons alors dans le récit de la création que Dieu a donné aux humains la « domi-nation » sur la terre (Genèse 1:26). La domination est un concept biblique crucial. En tant qu’agents libres faits pour l’amour, Adam et Eve se sont vu confiés le grand privilège d’auto-gouvernance. La terre serait l’environnement, l’espace matériel où, leur amour pour Dieu et pour l’un et l’autre pourrait s’épanouir. La planète leur appartenait par délégation divine.

Comprenant cet arrangement, David écrivit ces mots perspicaces: « Les cieux sont les cieux de l’Eternel ; mais il a donné la terre aux fils de l’homme » (Psaumes 115:16).

C’est le vocabulaire de la délégation, c’est le vocabu-laire de la liberté, le vocabulaire de l’auto-gouver-nance. Les avoir créés avec la liberté de choix et leur donner la terre comme foyer, la scène était mise en

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place pour un bonheur éternel. Cependant, la liberté détient un risque inhérent. Pour toutes ses possibilités glorieuses, la liberté de choix s’accompagne aussi d’un danger potentiel. La « domination » humaine était lourde de promesses et de menaces ; c’était à eux de décider quel chemin emprunter.

Scène Deux : Abdication

Puisque Dieu avait donné la terre à Adam et Eve, il leur incombait d’en faire ce qu’il leur plaisait. L’in-tention du Créateur était, bien sûr, qu’ils utilisent le pouvoir de leur liberté de choix pour être fructueux, féconds et de construire une société globale d’amour désintéressé. C’est à ce moment-là que l’histoire prend une mauvaise tournure. Tragiquement, nos premiers parents ont abdiqué leur position d’autorité sur la terre en cédant leur allégeance à un seigneur étran-ger, à l’âge déchu appelé autrefois Lucifer, l’être de lumière, connu en tant que Satan, l’adversaire. Oui, la Chute de l’humanité était une chute morale, mais était aussi, une chute légale, parce qu’elle impliquait un transfert de pouvoir. Adam et Eve ont perdu leur autorité parce qu’ils ont choisi de la donner. A travers l’exercice de la liberté de choix humaine, Satan de-vient « le prince de ce monde » (Jean 12:31) et « le dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4:4).

En dépit de cela, le pouvoir de Satan sur notre monde ne constitue pas une règle légitime. Il n’est pas le maître légitime de la terre. Son triomphe sur l’huma-nité était un acte de guerre basé sur la tromperie. Il a conduit nos premiers parents en rébellion en niant l’existence de l’amour que Dieu avait pour eux dans son coeur, brisant ainsi leur capacité de faire confiance à Dieu

Ainsi, l’espoir de l’humanité à partir de ce jour jusqu’aujourd’hui demeure dans la révélation du vé-ritable caractère désintéressé de l’amour de Dieu

En réponse à l’usurpation de l’autorité par Satan, Dieu a immédiatement commencé à orchestrer une contre-offensive pour reconquérir le monde pour l’hu-manité. Bien que Dieu et son adversaire soient deux partis d’un même conflit, la contre-offensive de Dieu ne serait pas mise en oeuvre par les mêmes principes par lesquels le royaume de Satan opère— non par la tromperie et la force mais plutôt par les moyens de la vérité et de l’amour.

Scène Trois : Le Guerrier Promis

Une fois le conflit cosmique commencé, les deux par-tis ont immédiatement commencé à organiser leurs forces et placer leurs principes en action. Le Créateur initia son plan d’attaque en déclarant la guerre et en faisant une promesse. S’adressant à Satan devant Adam et Eve, Dieu dit « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Ge-nèse 3:15, Louis Segond). Dieu a annoncé ici qu’un guerrier viendrait sur Terre pour écraser la tête de Satan, où il serait. Le Guerrier serait aussi blessé par l’ennemi pendant qu’il obtiendrait victoire.

Ici Dieu explique aussi que le Libérateur promis entre-rait dans la race humaine à travers une lignée établie de « progéniture ». En d’autres mots, un groupe spéci-fique de personnes serait sélectionné parmi les nations, pour être celui à travers lequel le Sauveur entrerait en guerre en tant qu’être humain. Le point le plus im-portant à retenir est que cette promesse prophétique a informé le monde en avance que Dieu conquerra le royaume des ténèbres en se rabaissant en humilité et en amour plein d’abnégation.

Scène Quatre : Les Forces Organisées

En réponse tactique à la prise de contrôle hostile de Satan, Dieu fit quelque chose de remarquable, d’in-génieux et de nécessaire. Moïse explique : « Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peoples d’après le nombre d’enfants d’Israël, Car la portion de l’Eternel, c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage. Il l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements; il l’a en-touré, il en a pris soin, il l’a gardé comme la prunelle de son oeil, Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, veille sur ses petits, déploie ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. L’Eternel seul a conduit son peuple, et il n’y avait avec lui aucun dieu étranger. » (Deutéro-nome 32:8-12)

Les versets 15 à 17 complètent l’image : « Israël est de-venu gras, et il a regimbé ; tu es devenu gras, épais et replet!- Et il a abandonné Dieu, son créateur, il a mé-prisé le rocher de son salut, Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, ils l’ont irrité par des abomina-tions ; Ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissaient point, nouveaux,

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venus depuis peu, et que vos pères n’avaient pas craints. » (Deutéronome 32:15- 17). Ici nous voyons que Dieu a établi un peuple choisi parmi les nations. Israël était appelé à être « la portion de l’Eternel » sur terre, et qu’il n’y ait pas de « dieux étrangers » parmi eux. Il est crucial que Moïse nous informe que les « dieux » des nations païennes n’étaient autres que des « dé-mons », ou des anges déchus se faisant passer pour des divinités. Psaumes 106, versets 37 et 38, confirme plus loin qu’il y avait en effet, des « démons » derrière les « idoles » des tribus païennes: « Ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux idoles, Ils répandirent le sang in-nocent, le sang de leurs fils et de leurs filles. Qu’ils sa-crifièrent aux idoles de Canaan, et le pays fut profané par des meurtres. » (Psaumes 106:37, 38).

Avec Israël Dieu a délimité un territoire dans notre monde dominé par les démons et a ainsi revendiqué la race humaine. Israël était choisi par Dieu pour être la « lignée » à travers laquelle le Guerrier-Sauveur viendrait au monde pour reconquérir l’humanité au contrôle satanique. En appelant Israël parmi les na-tions, Dieu a manifesté Son intention de récupérer le monde de la domination démoniaque.

Scène Cinq : Le Guerrier Désarmé

Le Guerrier promis est arrivé sur le sol terrestre dans des bras comme un bébé sans défense et dépendant. Elevé à l’âge adulte par de simples paysans israéliens humbles, il a lancé son attaque contre le royaume des ténèbres et a procédé à écraser la tête de l’usurpateur sans même prendre une arme de violence en main. Nous pourrions appeler Jésus « Le Guerrier Désarmé » parce qu’il est venu pour regagner le monde par la vérité et l’amour au lieu d’utiliser la tromperie et la violence. Satan reconnut Jésus pour ce qu’il était. Ils avaient un passé après tout. Avec une arrogance as-surée en soi, développée par des milliers d’années de victoire apparente, Satan a audacieusement reven-diqué la terre comme sienne et l’a offerte à Jésus en échange de son adoration: « Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. » (Luc 4:5-7)

Jésus refusa, bien évidemment, sachant que Satan ne pouvait pas voir ce qui arriverait. Désormais, complè-tement aveuglé du caractère de Dieu, Satan était in-

capable de saisir que Jésus allait se jeter sur son empire ténébreux avec une forme de puissance étrangère à sa compréhension, la puissance de l’amour qui se sa-crifie. Annonçant son identité de guerrier et sa mission, Jésus expliquait au peuple ce qui se passait devant eux : « Lorsqu’un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu’il possède est en sûreté. Mais, si un plus fort que lui survient et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait, et il distribue ses dépouilles » (Luc 11:21, 22).

Dans cette petite parabole, « l’homme fort » est Sa-tan. Le « plus fort que lui » est Jésus. Clairement, une guerre est en cours et la bataille décisive est sur le point d’arriver. Et personne n’attend le geste que le roi légitime des cieux et de la terre est sur le point de faire.

Aucune arme charnelle ne sera prise en main.

Aucune armée violente ne sera commandée.

Une seule et unique action sera suffisante pour recon-quérir l’humanité perdue.

Attirant l’attention sur le sacrifice qu’il est sur le point de faire au Calvaire, Jésus énonce clairement le triomphe qu’il est prêt à avoir sur l’ennemi: « Mainte-nant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12:31, 32). Par son incarnation simple, par sa vie parfaite d’amour, et de son sacrifice sur la croix, Jésus prendrait de Satan « toutes les armes dans lesquelles il avait confiance ». Tous les mensonges de Satan au sujet de Dieu étaient vides de leur puissance par la révélation éclairante de l’amour de Dieu en Christ. Paul l’a expliqué comme ceci : « Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publi-quement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2:15, Louis Segond).

L’amour, non la force, triomphe sur le mal.

En principe, la guerre entre le bien et le mal a été gagné en Christ, dans son suprême acte d’amour plein d’abnégation. Maintenant la victoire doit être menée à « toutes les nations » (Matthieu 28:19). La guerre doit être gagnée à l’intérieur du royaume individuel des coeurs humains, personne par personne, foyer par foyer, village par village, territoire par territoire dans le monde entier qui nous emmène à la véritable mis-sion de l’Eglise.

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Scène Six : L’Eglise Militante / Triomphante

Ce n’est pas simplement la terre où nous nous tenons qui est sujet de litige dans la grande controverse entre le bien et le mal. La véritable guerre est au sujet du terrain situé sur les 1,5kg de nos fronts. Dieu ne cache pas le fait qu’il veut nos « fronts » (Apocalypse 14:1). En d’autres mots, il veut le territoire mental, émotion-nel, et volontaire à l’intérieur de nous. L’apôtre Jean expose que c’est ici, dans le front de l’être humain, que Dieu veut écrire « son nom », indiquant sa présence durable à l’intérieur du royaume de nos caractères. Les êtres humains sont des créatures perméables. Des influences externes nous touchent. Nous sommes, en fait, destinés à être habités, comme « une habitation de Dieu en Esprit » (Ephésiens 2:22, Louis Segond).

Chaque esprit humain est: Une citadelle d’intro-nisation royale, et Jésus en est le Roi légitime. Une enceinte de la vérité éternelle, et Jésus est la vérité. Une chambre sacrée d’amour, et Jésus est le véritable amour de nos âmes. Le grand ennemi de Dieu et des hommes cherche également le couronnement dans le coeur humain. Il s’affaire à prendre le territoire men-tal et émotionnel à l’intérieur de nos âmes. Il est dans une quête folle de remplir nos coeurs et nos esprits avec de la honte là où devrait se trouver l’innocence, la souillure morale là où devrait se trouver la pure-té, l’hostilité là ou devrait se trouver l’amour, et des démons déguisés en dieux là où devrait se trouver la demeure du Saint Esprit.

Le langage que Paul utilise pour décrire la nature de notre guerre est extrêmement perspicace: « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combat-tons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Dieu. » (2 Corinthiens 10:3-5)

La lutte que nous menons, a lieu à l’intérieur du royaume de nos esprits, où pensées et sentiments sont formés, où la connaissance réside. L’ennemi mène son combat contre nous en formulant des « arguments » ayant pour but de bloquer la véritable « connais-sance de Dieu ». Dans la mesure où ses mensonges théologiques ont une place dans nos esprits, il possède

des « forteresses » défensives en nous. A l’inverse, dans la mesure où ses arguments sont efficacement « abat-tus » et remplacés par la vérité, il est vaincu et l’âme humaine est libérée.

La mission de l’Eglise est de faire savoir le magnifique caractère de Dieu d’amour désintéressé comme révélé en Jésus Christ. Nous sommes appelés à mobiliser nos talents, notre énergie, et nos ressources à cette tâche seule, de récupérer le territoire pour Christ à l’intérieur des coeurs individuels et des foyers, de chaque nation et village de la terre. Du domaine mental, émotionnel et volontaire des âmes individuelles humaines, Jésus revendique le territoire volé par Satan. Nous, en tant que son Eglise, devons en faire de même. Par le par-don, la compassion, la proclamation de l’Evangile, le don de nourriture et de vêtements aux pauvres, et surtout toujours en aimant les personnes de la façon dont Jésus les aimait, nous faisons avancer le Royaume de Dieu

Scène Sept : La première Domination Restaurée

« Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance » (1 Corinthiens 15:24). Paul veut nous faire comprendre que l’histoire se précipite vers la disparition de tous les systèmes de contrainte, de domination, d’oppression et de guerre, et de l’établissement d’un royaume flo-rissant éternel, basé sur la liberté et l’amour éternel. Le prophète Michée a prévu le futur pour nous: « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les col-lines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule… De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne ti-rera plus l’épée contre une autre, on n’apprendra plus la guerre… et l’Eternel règnera sur eux, à la montagne de Sion, dès lors et pour toujours… à toi viendra, à toi arrivera l’ancienne domination. » (Michée 4:1-8, Louis Segond)

Quelle image extraordinaire!

Nous voyons ici que Dieu est contre la guerre et pour la paix, contre la force et pour l’amour. C’est son but ultime d’emmener une fin complète à tous les régimes de contraintes et d’établir un règne éter-

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nel de liberté. « L’ancienne domination », celle qui a été perdue par Adam et Eve, sera rétablie. Quand cela s’accomplira, Dieu dit, « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui les couvrent. » (Es-aïe 11:9). Premièrement, le territoire qui réside dans nos coeurs est réclamé par la grâce salvatrice de Dieu. Ensuite, le territoire de la terre même est récupéré et recréé à nouveau pour jamais. « Voici, je fais toutes choses nouvelles » (Apocalypse 21:5). Lorsque ce jour arrivera, la cité de Dieu, la Nouvelle Jérusalem, sera transférée du royaume éternel à notre propre monde. La planète Terre deviendra la capitale de l’univers: « Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera

plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21:2-4)

Ellen White décrit la scène magnifique: « Où le péché avait abondé, la grâce de Dieu va surabonder. La terre elle-même, que Satan réclame comme étant son fief, sera non seulement rachetée mais exaltée. Notre monde si petit, tache noire dans la glorieuse création, sous la malédiction du péché, sera honoré par-dessus tous les autres mondes de l’univers de Dieu. Ici-bas, où le Fils de Dieu a dressé sa tente au sein de l’humanité, où le Roi de gloire a vécu, a souffert, a subi la mort, — ici-bas, quand Dieu fera toutes choses nouvelles, le tabernacle de Dieu sera parmi les hommes. » (Jésus Christ, p. 17)

C’est ici que l’histoire mène.

Par la grâce de Dieu, je compte me diriger avec elle, livré en toute sécurité par Jésus à la nouvelle terre en tant que citoyen éternel de cette première domina-tion complètement restaurée. Qu’en est-il de vous ?

Questions à Discuter

La leçon dit, « Chaque doctrine biblique, quand elle est bien comprise, fonctionne comme une lentille visuelle à travers le coeur de Dieu, à travers la bonté de Dieu, à travers l’amour de Dieu. » Partagez les façons dont cela a été vrai ou pas dans votre éducation religieuse et votre pensée d’alors.

Comment la rébellion de Lucifer contre Dieu montre qu’il ne pensait pas que Dieu agissait par amour? Com-ment son langage, comme consigné dans Esaïe 14, montre qu’il croyait Dieu égoïste et arbitraire?

Quelle est la différence entre la domination que Dieu a donnée à Adam et Eve (ainsi qu’à nous) et la domi-nation exercée par le mal? Pensez-vous qu’il est possible que les bonnes personnes, et même les dirigeants de l’église ou professeurs — ou même vous — essayez d’utiliser la domination sur quelqu’un de façon non-inten-tionnelle au lieu de la domination pour faire avancer le royaume de Dieu ? Discutez.

A plusieurs reprises, l’auteur utilise la phrase « mentale, émotionnelle et de volonté territoriale » Partagez de quelle façon vous voyez Dieu et le diable se faire la guerre au sujet de ces éléments dans votre intérieur. Com-ment pouvez-vous déterminer qui gagne la domination de votre âme? Soyez spécifique.

Activité de Groupe

Ajoutez ou décorez votre modèle octogonal si vous le désirez.

1. En groupe ou divisés en équipes ou en paire, jouez chacune des 10 scènes. Scène Un: Domination, Scène Deux: Abdication, Scène Trois: Le Guerrier Promis, Scène Quatre: Les Forces Organisées, Scène Cinq: Le guer-rier désarmé, Scène Six: L’Eglise Militante/Triomphante, Scène Sept : La première domination est restaurée. Ne prenez qu’une minute par scène. Elles peuvent être des jeux de rôles (que chacun d’entre nous utilise son imagination pour ce qu’il faut dire ou pas), scène. Elles peuvent être des jeux de rôles (que chacun d’entre nous utilise son imagination pour ce qu’il faut dire ou pas), ou des tableaux qui représentent chaque phase de la Grande Controverse. Au lieu d’attendre jusqu’à la fin de toute la présentation, vous pouvez faire chaque scène à la fin de sa propre section.

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Lundi 14 mars

3Jour 3 : LA LOI DE DIEU

Amour LibérateurLes Dix Commandements occupent une place pré-pondérante dans notre système doctrinal en tant qu’Adventistes. Alors que dans le monde Chrétien, on prêche ce qu’on appelle l’antinomianisme ; l’idée que la loi de Dieu a été « abolie » quand Jésus est mort sur la croix, nous croyons que la loi de Dieu est éternelle et immuable. Jusqu’ici, ça va.

Excepté qu’ici nous faisons face à un sérieux problème, parce que dans nos efforts à défendre la loi de Dieu, nous avons eu parfois tendance à réduire le sujet à un argument contre l’antinomianisme, à une formule prouvée et calculée pour démontrer aux autres Chré-tiens qu’ils devraient garder la loi. Et dans le processus, nous avons créé un gros problème théologique pour nous-mêmes.

Permettez-moi d’expliquer.

La Rédemption Qui Est En Christ Jésus

Ellen White avait beaucoup à dire sur notre concep-tion de la loi de Dieu en tant que groupe et sur notre mauvaise utilisation de la loi. Remarquez cette dé-claration très pertinente et pointue: « D’un côté, les fanatiques religieux ont généralement séparé la loi de l’évangile, alors que d’un autre côté, nous avons presque fait la même chose d’un autre point de vue. Nous n’avons pas élevé devant le peuple la justice du Christ et toute la signification de son grand plan de rédemption. Nous avons tenu à l’écart Christ et Son amour inégalable, introduit des théories et raisonne-ments, et tenu des discours argumentatifs. » (Foi et OEuvre, pp. 15-16)

Ceci devrait nous arrêter un long moment.

Apparemment, notre histoire avec la loi n’est pas en-tièrement positive. Alors que nous étions occupés à défendre la loi avec des sermons « argumentatifs »

contre ceux qui la méprisent, nous avons trop corrigé leur hérésie et créé la nôtre dans le processus. « Nous, » dit-elle, « n’avons pas élevé devant le peuple la jus-tice du Christ et toute la signification de Son grand plan de la rédemption. Nous avons mis à l’écart Christ et Son amour inégalable. »

Peuple—c’est lourd, pour ne pas dire plus.

Et ce n’est pas une déclaration isolée de sa part. Encore et encore, elle a averti qu’en tant que groupe nous gérions mal la loi de Dieu. A un point elle était si fati-guée d’entendre nos prédicateurs défendre la loi en la martelant qu’elle dit ceci: « Que la loi s’occupe d’elle-même. Nous avons travaillé la loi au point d’être aus-si secs que les collines de Gilboa, sans rosée ni pluie. Croyons aux mérites de Jésus Christ de Nazareth » (Sermons et Entretiens, Vol. 1, p. 137). Nous voyons ici qu’elle n’était pas simplement fatiguée d’entendre trop de sermons défendant la loi. Ce n’était pas une question d’en parler trop souvent, mais plutôt que nous nous créions un sérieux problème théologique. Nous prêchions la loi d’une telle manière que nous compromettions notre compréhension de l’évangile en perdant de vue les mérites de Jésus.

Venant au fait, elle expliquait ainsi sa préoccupation: « Le danger qui m’a été présenté encore est d’entre-tenir en tant que people de fausses idées sur la jus-tification par la foi. J’ai vu pendant des années que Satan agirait de manière à jeter la confusion dans nos esprits à ce sujet. On a beaucoup évoqué et présenté aux congrégations la loi de Dieu, aussi dépourvue de la connaissance de Jésus Christ et de Sa relation avec la loi, que le fut l’offrande de Caïn. » (Foi et OEuvres, p. 18)

Ouch! La prédication Adventiste comparée à l’of-frande de Caïn!

En d’autres mots, dans notre zèle à défendre la loi,

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nous courons le danger de présenter un point de vue théologique légaliste. Alarmée de cette situation, elle poursuivait en expliquant la direction que devraient prendre nos prédications: « Il n’y a aucun point qui ait besoin d’être souligné, répété plus souvent, ou établi plus fermement dans nos esprits que comprendre qu’il est impossible pour les hommes déchus de mériter quelque chose par leurs propres bonnes oeuvres. Le salut s’obtient par la foi en Jésus Christ seul » (Foi et OEuvres, p. 19). Wow!

Imaginez une série de sermons évangéliques ainsi.

Elle poursuit: « Que le sujet soit clair et franc qu’il n’est pas possible d’effectuer quelque chose dans notre po-sition devant Dieu ou dans le don que nous fait Dieu par le mérite de la créature. Si la foi ou les oeuvres achètent le don du salut pour quelqu’un, alors le Créateur est un obligé de la créature. Il y a ici une possibilité que l’erreur soit acceptée comme vérité. Si un homme peut mériter le salut par ce qu’il fait, alors il est dans la même position que le Catholique qui fait pénitence pour ses péchés. Le salut, alors, est une part de dette, qu’on peut gagner comme salaire. Si l’homme ne peut, par ses bonnes oeuvres, mériter le salut, alors cela doit être entièrement par grâce, reçu par l’homme en tant que pécheur parce qu’il reçoit et croit en Jésus. C’est entièrement un don gratuit. La justification par la foi est placée au-delà de toute controverse. » (Foi et OEuvres, pp. 19-20)

Mais voici le fait: malgré ces déclarations d’Ellen White, nous n’avons pas osé mettre l’accent sur la justification par la foi dans notre prédication de l’évangile de peur d’affaiblir notre argument en faveur de l’obéissance à la loi de Dieu. Quand nous pensons dans un cadre lé-galiste, l’évangile pur de la grâce de Dieu parait dan-gereux pour la loi. L’esprit légaliste raisonne, ou du moins sent ceci: Si le salut est un don gratuit de grâce de Dieu seul et devant être reçu par la foi seule, et s’il n’y a absolument aucun mérite à garder la loi, alors pourquoi la garder?

Nous craignons que si nous rendons la bonne nouvelle « trop bonne » en rendant le salut trop gratuit, les gens ne sentiront ni ne verront le besoin d’obéir à la loi de Dieu. En réalité, l’opposé est le cas, mais jusqu’à ce que nous obtenions l’évangile, je veux dire le com-prenions vraiment, nous sommes plus à l’aise de le garder hors de notre vue et de marteler, preuve à l’appui, la nécessité de garder la loi. La vérité est que

l’obéissance qui donne un sens d’obligation, avec une certaine notion qu’elle contribue au plus petit degré à notre salut, n’est pas en réalité de l’obéissance. C’est une forme cachée de rébellion se faisant passer pour de l’obéissance. Non seulement cela, c’est aussi une insulte à Dieu parce qu’il diminue Sa grâce en sup-posant que tout ce que nous pouvons faire, pourrait gagner Sa faveur. Dieu n’est pas un distributeur au-tomatique céleste où nous mettons les sous appropriés pour obtenir ce que nous voulons de Lui. Dieu n’est pas non plus une déité païenne dont nous pouvons gagner les faveurs par nos bonnes oeuvres.

Loin de là!

Le glorieux fait est que nous ne pouvons absolument rien faire pour gagner la faveur de Dieu, non parce que c’est dur de l’obtenir, mais parce que nous l’avons déjà! Dieu est plein de grâce, d’amour débordant, et de compassion prodigue et il n’y a rien que nous ne puissions faire pour l’obtenir. C’est pourquoi Paul pro-clama ce qu’il appelait « la rédemption qui se trouve en Christ Jésus » (Romains 3:24). Que la signification de ce langage s’enracine dans votre Coeur. Le salut est une réalité accomplie dans la personne et l’oeuvre du Christ, et nous ne pouvons rien y contribuer. Tout est en Lui.

Tout ensemble!

Marché conclu!

Fait accompli!

Dans Son incarnation condescendante, dans Sa vie parfaite, dans Sa mort pleine d’abnégation sur la croix, dans Sa résurrection triomphante et Son ascen-sion à la position de vainqueur à la droite du Père, nous contemplons la rédemption dans sa forme com-plète. Jésus vivait une vie de pure innocence et de jus-tice parfaite dans notre humanité, et quand Il conclut cet exploit extraordinaire, une nouvelle humanité fut forgée de l’ancienne en notre faveur.

Le salut, total et gratuit en Christ!

C’est cela l’évangile.

La bonne nouvelle.

La bonne nouvelle.

Le message heureux.

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Et du moment que nous essayons d’ajouter quelque chose à « la rédemption qui est en Christ Jésus » en gardant la loi, la bonne nouvelle s’évapore.

Eh bien, qu’en est-il alors de la loi?

Content que vous posiez la question que poserait tout Adventiste.

La Lettre Tue, Mais L’Esprit Donne La Vie

Jetez un coup d’oeil à 2 Corinthiens 3. Si vous êtes Ad-ventiste, c’est probable que vous n’avez jamais prê-té une attention sérieuse à ce passage, parce qu’il ne correspond pas à notre vision de la loi de Dieu. C’est presque certain que vous n’avez jamais entendu ce passage prêché dans des campagnes évangéliques, sauf peut-être pour y « répondre » avec un argu-ment, pour expliquer notre façon de le comprendre. Nous croyons que notre église est appelée par Dieu à prêcher Sa loi. L’immuabilité de la loi de Dieu est une de nos croyances fondamentales. Et pourtant, ce pas-sage est une oeuvre majeure de Paul sur la loi et il ne figure même pas dans l’enseignement Adventiste de la loi. Ici Paul développe sa meilleure façon de penser sur la loi dans l’évangile et pourtant ce passage est ra-rement présent dans la prédication Adventiste. Nous ne savons simplement pas quoi en faire parce que nous essayons de dire quelque chose sur la loi et Paul essaie de dire quelque chose de différent. Je déclare fermement que ce que l’apôtre enseigne aux Gentils à propos de la loi dans 2 Corinthiens 3 est vitalement nécessaire pour nous en tant que peuple.

Commençons par le verset six. A la lumière de l’évan-gile brillant dans sa conscience, Paul affirme claire-ment ce qu’était sa mission évangélique, et quelle devrait être la nôtre. Il dit que Dieu nous a « rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre mais de l’Esprit; car la lettre tue, mais l’Es-prit vivifie. » Les ministres de Dieu, nous tous inclus, en tant que croyants en Christ ; doivent examiner com-ment communiquer « la nouvelle alliance ». C’est le message que Dieu nous a appelés à proclamer. En d’autres mots nous devons manier la loi de Dieu avec une orientation intentionnelle de nouvelle alliance.

Pourquoi est-ce important?

Parce que selon Paul « la lettre tue. » Prêcher la loi comme simplement une liste de règles morales à être

obéies, en laissant une certaine dose d’impression que le fait de garder la loi donne accès à Dieu à Sa faveur, à Son amour, à Son acceptation est spirituellement dangereux.

« La lettre tue. »

A part une proclamation de la grâce de Dieu, riche-ment proclamée, impossible à manquer, et totale-ment-claire, la lettre de la loi seule a le pouvoir de détruire.

« La lettre tue. »

La lettre sans l’évangile nous embrouille parce qu’elle déforme notre image de Dieu. Elle nous laisse avec un lourd sens émotionnel d’obligation de faire des choses pour Dieu plutôt que d’avoir un sens de gratitude pour ce que Dieu a fait pour nous.

« La lettre tue. »

Paul continue à développer sa signification au ver-set 7 en appelant la loi « le ministère de la mort » et au verset 9 « le ministère de condamnation ». Il est clair alors, que Paul parle surtout de mort spirituelle, et non physique. La loi provoque la mort en imposant un sens de « condamnation » sur la conscience. Dans Romains 3:20, Paul le dit ainsi : « Par la loi vient la connaissance du péché. »

La loi opère comme un miroir pour nous montrer nos péchés par opposition à son niveau parfait d’amour altruiste. Nous regardons la loi et nous nous disons, « Oh non, Je suis noyé! Je ne suis pas du tout ainsi. Je suis complètement embrouillé, sans bonté morale, si c’est le niveau. » Et cela est vrai. Nous sommes cou-pables, et la loi est claire là-dessus. Mais il n’y a pas de vie dans la révélation de notre péché par la loi, parce que la culpabilité n’est pas un moteur suffisant pour un changement de vie authentique. Si nous demeu-rons sous l’influence psychologique de notre culpabi-lité et essayons de nous rapprocher de Dieu selon les exigences de la loi, tout ce que nous expérimentons, c’est la mort spirituelle.

« La lettre tue. »

Si la loi est prêchée d’une façon telle que nous pensons que nous pouvons la garder si nous faisons de gros ef-forts, nous avancerons inévitablement dans une des deux directions:

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1. Nous deviendrons des Pharisiens moralisateurs qui contrôlent le comportement des autres et vivent en jugeant ceux qui ne font pas le poids.

2. Ou nous essaierons, et essaierons, et essaierons d’obéir, poussés par un sens de peur et de condamna-tion, jusqu’à ce que nous abandonnions finalement, désespérés.

« La lettre tue. » Par contraste, Paul, dit, « L’Esprit vi-vifie. » Le Saint Esprit est particulièrement à l’oeuvre dans le domaine de la prédication de la nouvelle al-liance, Parce que c’est là où la vie spirituelle est mise au monde et élevée. Ceci devient clair alors que Paul développe son point. Lisez les versets 7-11 : « La loi a été gravée lettre par lettre sur des tablettes de pierre et la gloire de Dieu a resplendi à ce moment-là. Le vi-sage de Moïse brillait d’un tel éclat que les Israélites ne pouvaient pas fixer leurs regards sur lui, et pourtant cet éclat était passager. Si la loi, dont la fonction avait pour effet de mener à la mort, est apparue avec une telle gloire, combien plus glorieuse doit être la fonc-tion exercée par l’Esprit ? La fonction qui entrainait la condamnation des hommes était glorieuse, combien plus glorieuse est la fonction qui a pour effet de rendre les hommes justes devant Dieu ! Nous pouvons même dire que la gloire qui brilla dans le passé s’efface de-vant la gloire actuelle, tellement supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, combien plus le sera ce qui demeure pour toujours! »

Paul va loin ici, mais une fois que nous le comprenons, ce qu’il dit est réellement très simple et extrêmement libérateur. Analysons-le.

D’abord, nous savons que Paul parle de la loi mo-rale et non de la loi cérémonielle parce qu’il précise que la loi à laquelle il a affaire était « gravée sur la pierre ». Nous devons donc accepter le fait que Paul est sur le point de parler des Dix Commandements. Avec une brillante perspicacité, Paul continue à dé-crire la loi donnée à travers Moïse au Sinaï en disant qu’elle avait une certaine « gloire ». C’était révéla-teur. Cela éclairait une vérité vitale. Ainsi Paul dit que sa « gloire » « s’estompait » naturellement. Elle devait céder la place à autre chose.

Cette façon de décrire les Dix Commandements n’est pas bien établie en nous. Nous trouvons bizarre, trou-blant même, de rencontrer un tel langage concer-nant la loi de Dieu dans la Bible même. Le réflexe que nous avons tendance à avoir en tant qu’Adven-

tistes, est de manipuler de telles déclarations ou de les éviter complètement. Cependant Paul persiste et signe ; non seulement ici, mais dans tous ses écrits, en caractérisant la loi comme transitionnelle à quelque chose de supérieur. Dans Romains 7:4 Paul dit : « Il en va de même pour vous mes frères. Vous êtes morts à l’égard de la loi, en étant unis au corps du Christ. » Au verset 6 il dit : « Mais maintenant nous sommes libérés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous retenait prisonniers. Nous pouvons donc servir Dieu d’une façon nouvelle, sous l’autorité de l’Esprit Saint, et non plus à la façon ancienne, sous l’autorité de la loi écrite. » Dans Romains 10:4, il dit: « Christ est la fin de la loi pour la justification de ceux qui croient. » Dans Galates 3:24, 25 il dit: « Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. »

Il y a un sens important dans lequel Christ est la fin de la loi pour ceux qui croient, un sens vital dans lequel la loi sert de pédagogue pour nous conduire à Christ, un sens crucial dans lequel le croyant meurt à la loi par la mort de Christ, un sens expérimental dans lequel le croyant est libéré de la loi. En tant qu’Adventistes, nous devons assimiler ce que dit Paul au sujet de la loi si nous voulons vraiment proclamer le message de Dieu en criant et avec la puissance de la pluie de l’ar-rière saison. En général les dénominations chrétiennes ont échoué de comprendre à quoi Paul veut réelle-ment en venir concernant la loi, et par conséquent ils ont pris la route de l’antinomianisme. Ils nient la loi tout simplement.

D’un point de vue historique, l’Adventisme est arri-vé et a redécouvert la loi oubliée de Dieu. En tant que peuple nous avons, comme il se doit, exalté les Dix Commandements comme immuables, éternels, et fixes. Cependant, alors que nous nous sommes tenus éloignés de l’antinomianisme, nous avons aussi pour la plupart échoué à comprendre ce que dit Paul au sujet de la loi. Par conséquent, notre propre prophète nous a repris à maintes reprises parce que nous prê-chons une version déformée de la loi de Dieu. Mais si nous nous efforçons de considérer les dix Comman-dements comme nous le demande Paul, en évitant le fossé de l’antinomianisme à gauche et nous tenant éloignés de celui du légalisme à droite, nous décou-vrirons des points puissants de l’évangile que nous n’avons pas connus jusqu’ici. Depuis l’époque de Christ et des apôtres, l’antinomianisme d’une part et le lé-

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galisme d’autre part sont les seules options qui ont été principalement présentées au monde. Il y a un génie profond et puissant dans la façon dont Paul parle de la loi qui reste peu connue et sur laquelle on ne prêche pas.

Retournons donc maintenant à 2 Corinthiens 3.

Après nous avoir dit que la loi comporte une certaine gloire, Paul nous dit que la gloire de la loi doit céder la place à une plus grande gloire : « Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager, a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux. » Paul est clair: la loi qu’ap-porte la personne du Christ « excelle » tellement la loi gravée sur les tables de pierre que la loi « n’a pas de gloire » en comparaison. Quand les anges ont vu le Messie nouveau-né, ils ont crié du ciel : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes de bonne volonté » (Luc 2:14). En s’appro-chant de la croix, Jésus dit: « L’heure est venue pour que le Fils de l’Homme soit glorifié » (Jean 12:23).

Ici la gloire qui « excelle » : la gloire du Mont Sinaï est remplacée par la gloire du Mont Calvaire.

En Christ, quelque chose est donné au monde que la loi ne peut donner, et maintenant Paul nous dit ce que c’est. Remarquez les mots du verset 9 : « Si le mi-nistère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. » Dieu sauve les pécheurs en leur donnant la « justice » plutôt que la « condamnation ». Le Saint Esprit, opé-rant dans le cadre de la nouvelle alliance et mettant en avant les réalisations du Christ, communique à nos coeurs le sens que nous sommes justes aux yeux de Dieu. Voici la grande vérité de la justice par la foi, qui équivaut à ce que Paul appelle « la nouvelle alliance ». Dans Romains 4:17 Paul le dit ainsi : Dieu « appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». Dieu m’appelle juste bien qu’Il sache que je suis pécheur. Il m’appelle innocent bien qu’Il sache que je suis coupable. Ce n’est pas une fiction légale. C’est un génie relationnel! Dieu communique avec moi comme si je n’ai jamais péché, non pour excuser mon péché ou me laisser en esclavage, mais pour me libérer au niveau le plus profond de mon identité.

Dans 2 Corinthiens 5:19 Paul communique la même

vérité dans un langage différent: « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses. » Or, comme traduit dans la Nouvelle Version Internationale, Dieu sauve les pécheurs en « ne comptant point les péchés des hommes contre eux ». Il se révèle en Christ comme déjà réconcilié à nous. Dans Son coeur se trouve le plein pardon gratuit. Nous n’avons rien à faire pour que Dieu soit là. Il l’est déjà. Il aime chaque pécheur de ce monde avec un amour parfaitement réconci-lié que l’on ne peut acheter. Tout ce qu’il nous reste à faire est de le voir, de le croire et d’être réconci-liés avec Lui. En d’autres mots, la réalité objective du salut est un fait déjà accompli dans la personne et l’oeuvre du Christ. Il n’y a rien que nous puissions faire pour y contribuer. L’expérience subjective de ce fait objectif se passe quand nous l’embrassons par la foi, lorsque nous disons Oui! à l’amour de Dieu, à Son pardon, à Son acceptation comme nous le révèlent la vie, la mort et la résurrection de Jésus. La foi ne crée pas de nouveaux faits, elle croit simplement dans les faits qui sont en Jésus.

Retournons encore dans 2 Corinthiens 3 et voyons ce que déclare Paul dans son explication finale des deux points de vue sur la loi. Versets 12-18 : « Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce que le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas parce que c’est en Christ qu’il disparait. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’esprit du Sei-gneur, là est la liberté. Nous tous, qui le visage dé-couvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. »

Ici, Paul décrit une condition humaine où les gens connaissent la Bible, mais ils ne la comprennent pas. Ils sont à la fois initiés au texte et spirituellement non éclairés. Ils connaissent le mot, mais ne connaissent pas la Parole. Ils connaissent des chapitres, des versets et des faits, mais ignorent les réalités relationnelles plus profondes qu’ils démontrent. « Quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs ». Oui, Paul fait allu-

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sion à l’ancien Israël. Mais non, il ne fait pas seulement allusion à Israël. Il fait aussi allusion à des personnes modernes qui semblent connaitre beaucoup de « vé-rités » et prêchent la loi et, à cause de toute la vérité qu’ils possèdent, se voient comme « riches, et pleins de biens (théologiques), et n’ont besoin de rien, » alors qu’en réalité ils sont « malheureux, et misérables, pauvres, aveugles, et nus » (Apocalypse 3:17).

Prêcher la vérité sans prêcher la Vérité! La cécité, même! Mais cher ami Adventiste, il y a une illumina-tion brillante d’être … en Christ ! « Le voile est ôté en Christ, » proclame Paul. « Lorsque les coeurs se conver-tissent au Seigneur, le voile est ôté. » « Contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur » Pas un regard désinvolte, comme si Jésus était une doctrine dans une série de sermons ! Non un coup d’oeil rapide, comme si Jésus était un sujet parmi d’autres, disons, sixième jour dans une série de 24 !

Non!

« Contempler » est le mot que Paul emploie. Il nous dit de regarder, de réfléchir, de contempler le Christ avec un regard transfiguré ! De donner à Jésus toute notre attention, non divisée intellectuelle, émotion-nelle, et théologique. Et alors que nous le faisons, il nous dit exactement ce qui nous arrivera, en nous, et pour nous : Nous serons « transformés dans la même image de gloire en gloire. » Il avait avant expliqué qu’il y a deux gloires devant nous, la gloire du Sinaï et la gloire du Calvaire; la gloire de la lettre donnant la condamnation et la gloire de l’Esprit donnant le don de justice; la gloire de la loi qui apporte la mort et la gloire de la nouvelle alliance qui donne la vie. Maintenant il nous dit alors que nous contemplons Jé-sus que nous passerons par la métamorphose fonda-mentale, essentielle, ultime transformationnelle d’une gloire à l’autre, de communier avec Dieu à travers la loi pour le salut, à communier avec Dieu par le Christ pour le salut.

Paul a placé devant nous deux options distinctes:

1. L’expérience de l’ancienne alliance, qui n’a jamais été l’intention de Dieu, est conduite par un sens émo-tionnel de condamnation comme une motivation vers l’obéissance. L’expérience de l’ancienne alliance produit une apparence extérieure d’obéissance, une obéissance prétendue, superficielle, hypocrite, et cri-tique. L’expérience de l’ancienne alliance se carac-térise par un sens de pression externe imposée pour obéir à la loi et être accepté de Dieu.

2. L’expérience de la nouvelle alliance est poussée par un sens profond de l’amour de Dieu comme motiva-tion vers l’obéissance. L’expérience de la nouvelle al-liance produit une recrudescence authentique interne d’obéissance à la loi de Dieu, vraie, sincère, libre de toute condamnation. L’expérience de la nouvelle al-liance, se caractérise par un sens de libération que je suis déjà accepté de Dieu, avant de rendre un seul acte d’obéissance à la loi, qui alors crée en moi un nouveau pouvoir d’obéir que je n’ai jamais connu avant.

Paul n’a pas rejeté la loi. Il a simplement par nécessité établi les limites de la puissance de la loi et l’a placée à l’intérieur de sa sphère légitime de fonction. Il n’a pas annulé la loi ensemble, mais l’a annulée avec in-sistance comme moyen de salut. La loi sert un objectif, et la Bible nous dit clairement ce qu’est cet objectif : « La loi était notre pédagogue pour nous conduire à Christ, pour que nous soyons justifiés par la foi » (Ga-lates 3:24, 25). Pharisien des Pharisiens, Paul fit l’expé-rience de l’épiphanie théologique définitive: La gloire de la loi est remplacée par la gloire de Christ vivant! Paul a fait le changement, et il presse chacun de nous de faire le changement aussi « de gloire en gloire, » de la gloire de la loi à la gloire de l’évangile. Quand nous ferons ce changement, l’Adventisme deviendra fina-lement la révolution théologique puissante que Dieu désire qu’il soit. Et nous saurons quand cela arrivera, parce que quand ce sera le cas, « Un intérêt prévau-dra, un sujet avalera tous les autres, Christ notre jus-tice » (Ellen White, Review and Herald, December 23, 1890).

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Questions à débattre

Selon la leçon il existe deux façons dont les humains adoptent l’idée d’obéir pour gagner le salut, ou l’amour ou la faveur de Dieu:

1. « Obéissance » inflexible qui conduit au Pharisaïsme et à une pensée critique, ou

2. Essayer et essayer, échouer, et laisser tomber par désespoir.

Pour lequel de ces extrêmes votre vie s’est-elle le plus penché? Quand avez-vous vraiment compris le principe enseigné dans cette leçon, à savoir que notre salut se trouve seulement en Christ, à part la loi, et notre obéis-sance joyeuse est rendue possible par cette acceptation miraculeuse? Si c’était dans le passé, partagez une histoire précise d’un changement qui s’est passé dans votre vie comme résultat. Si ce n’est que maintenant que vous le comprenez, louez Dieu et cherchez des histoires à partager. Cela changera votre vie!

Paul dit qu’il y avait de la gloire dans la loi. Nommez deux façons dont les Dix Commandements sont glorieux pour vous. Il dit ensuite qu’il y a bien plus de gloire en Christ et Son don de salut parfait et gratuit. Nommez deux façons où la gloire de ce don gratuit dépasse la gloire de la loi pour vous.

Que pensez-vous de ce « voile » qui empêche des Chrétiens bien intentionnés de voir cette vérité de la grâce et de la loi?

Partagez trois façons dont vous pouvez consciemment, continuellement contempler Christ dans votre vie quo-tidienne. Engagez-vous à pratiquer ces façons de garder Son visage aimant devant vous.

Activité de Groupe

1. Ajoutez ou décorez votre modèle octogonal si vous le voulez.

2. Dépendant de la taille de votre groupe, vous voulez peut-être vous séparer par équipes ou par paires pour cette activité. Réécrivez chaque commandement en employant un langage positif. Quand Dieu dit « ne fais pas », que veut-Il que nous fassions? Ecrivez-les comme des promesses.

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Mardi 15 mars

4Jour 4 : LE SABBAT

Amour ReposantDans notre message précédent, nous avons décou-vert des signes vitaux concernant la loi de Dieu selon l’apôtre Paul. D’abord nous avons vu que la seule fa-çon légitime de prêcher la loi est sous la forme d’une nouvelle alliance. Tout sermon sur la loi qui se contente simplement de prouver qu’il faut obéir à la loi, sans une claire déclaration de l’évangile de grâce, nous mène dans la mauvaise direction. Ensuite, nous avons appris que la loi fonctionne comme un tuteur qui nous mène à Christ pour que nous soyons justifiés par la foi et non par l’obéissance à la loi. C’est dans la portée de la fonction de la loi de révéler notre péché et ainsi notre besoin d’un Sauveur, mais la loi n’a aucun pou-voir de salut. Finalement, nous avons appris que la loi possède une certaine sorte de gloire. Paul décrit cette gloire comme le pouvoir révélateur pour administrer la condamnation, ou la prise de conscience de notre péché. Mais maintenant, dit Paul, la gloire de la loi est remplacée par la plus grande gloire de la justice de Christ, que le Saint Esprit administre.

Dans les stages de formation de la théologie Adven-tiste et l’approche évangélique, nous n’avons pas compris cela en tant que peuple. Nous étions tota-lement engagés dans une posture défensive : essayer de prouver au monde Chrétien que la loi de Dieu est éternelle et donc que tous doivent lui obéir, toutes les lois, incluant le commandement du Sabbat. Nous avions tendance à considérer ceux qui observent le di-manche comme des « opposants » théologiques ayant besoin d’être convaincus d’obéir à la loi, et par consé-quent notre propre théologie de la loi est allée dans la mauvaise direction. A cause de notre mauvaise ges-tion de la loi, Ellen White fit l’observation que nous les Adventistes du Septième Jour, avions acquis une réputation regrettable aux yeux des autres Chrétiens. Voici comment elle décrivit l’impression que nous fai-sions: « …Les Adventistes du Septième Jour parlent de la loi, parlent de la loi, mais n’enseignent, ni ne croient

dans le Christ » (Ellen White, Testimonies to Ministers, pp. 91- 92).

Nous reviendrons à cette déclaration dans un mo-ment et considérerons son contexte historique. Mais maintenant, voyons le poids de sa déclaration. S’il y a une réputation que l’église ne veut pas avoir, c’est celle-ci. Après tout nous sommes appelés à prêcher la bonne nouvelle au monde, qui est l’évangile éternel de salut par la grâce seule, par la foi seule, en Christ seul, et non par les oeuvres de la loi. Et pourtant, notre propre prophète, Ellen G. White, nous dit précisément la chose que nous n’aurions pas dû faire: nous avions donné l’impression que Jésus n’était pas sur notre ra-dar.

Et la mauvaise presse continue jusqu’aujourd’hui.

Chaque évangéliste et pasteur Adventiste doit com-battre l’accusation que nous sommes légalistes. Notre réponse générale à cette accusation a été de la nier, fidèles à notre point de vue Laodicéen profondément enraciné selon lequel nous sommes riches de doc-trines et n’avons besoin de rien. Mais Ellen White ne l’a pas nié. En fait, elle a passé une grande part de son ministère prophétique à nous confronter avec le fait que nous avions prêché la loi de manière faussée et échoué à prêcher l’évangile avec clarté. Jusqu’à sa mort elle nous a demandé en tant qu’église de chan-ger de voie, disant ceci: « Le danger m’a été présen-té encore et encore d’entretenir, en tant que peuple, de fausses idées sur la justification par la foi. On m’a montré pendant des années que Satan travaillerait d’une manière spéciale pour embrouiller l’esprit sur ce point. On s’est beaucoup attardé sur la loi de Dieu et elle a été présentée aux congrégations, presqu’aussi privée de la connaissance de Jésus-Christ et de Sa re-lation avec la loi que fut l’offrande de Caïn. » (1888 Materials, p. 810)

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« La prédication du Christ crucifié a été étrangement négligée par notre peuple. Beaucoup qui prétendent croire la vérité n’ont aucune connaissance de la foi en Christ par expérience… Il doit y avoir un pouvoir vivi-fiant dans le ministère. La vie doit être infusée dans les missionnaires partout, pour qu’ils puissent ne pas donner à la trompette un son incertain, mais avec un pouvoir qui réveille, envoyé du ciel, qui ne peut être vu que dans la prédication de Jésus-Christ, Son amour, Son pardon, Sa grâce. » (1888 Materials, pp. 842, 844-855)

Ces déclarations et beaucoup d’autres, découlèrent directement de la Session de 1888 de la Conférence Générale, au cours de laquelle Dieu essaya de porter l’évangile dans la théologie Adventiste à travers deux jeunes hommes nommés Ellet Joseph « E.J. » Wag-goner et Alonzo T. Jones. Dans une des déclarations riches et complètes qu’Ellen White ait écrites, elle af-firma que ces hommes prêchaient ainsi : « Le Seigneur dans Sa grande compassion a envoyé un message très précieux à Son peuple par Elders Waggoner et Jones. Ce message était d’apporter de manière plus convaincante au monde le Sauveur élevé, le sacrifice pour les péchés du monde entier. Il présentait la justi-fication par la foi comme Garant; il invitait le peuple à recevoir la justice de Christ, qui se manifeste dans l’obéissance de tous les commandements de Dieu. Plusieurs avaient perdu Jésus de vue. Ils avaient be-soin de tourner leurs regards à Sa divine personne, à Ses mérites, et à Son amour immuable pour la famille humaine. Tout pouvoir est entre Ses mains, pour qu’Il puisse donner de riches présents aux hommes, confé-rant le don sans prix de Sa propre justice à l’agent hu-main impuissant. C’est le message que Dieu a ordon-né de donner au monde. C’est le message du troisième ange, qui doit être proclamé à haute voix, et atteint avec l’effusion de Son Esprit dans une large mesure. » (Témoignages aux Pasteurs, p. 91.2)

Et c’est dans ce contexte qu’elle poursuit ainsi : « Le message de l’évangile de Sa grâce devait être don-né dans des lignes si claires et distinctes que le monde ne devrait plus dire que les Adventistes du Septième Jour parlent de la loi, de la loi, mais n’enseignent ni ne croient en Christ » (Témoignages aux Pasteurs, pp. 91-92). Quel aperçu extraordinaire que l’Adventisme aurait pu devenir et peut encore devenir ! Imaginez quel pouvoir évangélique cela aurait si la première chose à laquelle les gens penseraient en entendant les Adventistes du Septième Jour serait quelque chose

comme « Oh, c’est l’église qui ne peut cesser de parler de l’amour de Dieu pour tous. »

Wow, ce serait incroyable, n’est-ce pas ?

Les gens viendraient en masse dans nos églises. Le grand cri et la pluie de l’arrière-saison surviendraient sans nos éternels efforts incessants pour qu’ils arrivent, parce que nous serions en train de prêcher le message que le Saint Esprit reconnaitrait par Sa puissance. Dans ce présent message nous découvrirons comment une de nos doctrines a le potentiel de nous ouvrir les yeux et de faire naître le vrai réveil parmi nous, fondé sur la seule vérité sur laquelle le vrai réveil peut se fonder ; la grande vérité de la justification par la foi, aussi connue comme l’évangile.

La doctrine à laquelle je fais allusion est la vérité bi-blique concernant le Sabbat.

En tant que peuple, nous avons eu tendance à ré-duire le Sabbat à un argument concernant le bon jour ou non. Demandez à une congrégation Adven-tiste moyenne: « Sommes-nous dans la vérité concer-nant le Sabbat ? » Vous aurez un choeur enthousiaste d’« Amen! »

Puis demandez : « Quelle est la vérité du Sabbat? » Les gens répondront ainsi: « Le septième jour est le Sabbat, non le premier jour ! »

« C’est samedi, pas dimanche ! »

« L’église Catholique a changé le Sabbat de samedi à dimanche ! »

Tout ceci est vrai et important, mais ce n’est pas la vérité qui se trouve dans le Sabbat lui-même. Quand nous limitons le Sabbat à un effort à prouver que les gens doivent obéir au quatrième commandement, nous ne comprenons pas vraiment ce que signifie le Sabbat. Dans ce message nous analyserons ce qu’est le Sabbat et ce que nous découvrirons est vraiment ex-traordinaire. Réexaminons donc le Sabbat et voyons quel trésor caché de l’évangile nous avons juste sous nos nez de Septième-Jour.

Le Repos construit dans l’Histoire

Commençons par jeter un regard neuf sur l’origine du Sabbat dans Genèse. Mais cette fois plutôt que de ci-ter simplement le chapitre 2:1-3 comme seule preuve que le Sabbat a été donné en Eden et doit donc être

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gardé par tous les humains et pas seulement les Juifs, nous allons faire une pause pour tenir compte du contexte narratif dans lequel le Sabbat fut institué. En regardant toute l’histoire où émerge le Sabbat, nous découvrirons la signification de sa belle vérité. Dans Genèse 1 et 2 nous voyons que Dieu procède avec la création selon un modèle artistique intentionnel: for-mer des espaces matériels puis remplir ces espaces de vie. Les trois premiers jours le Créateur forme des es-paces en divisant les éléments matériels de la créa-tion. Les trois jours suivants Il remplit ces espaces de choses vivantes.

Le premier jour Dieu forme les cieux et la terre et sé-pare la lumière de l’obscurité, et ensuite le quatrième jour Il remplit cet espace avec le soleil, la lune et les étoiles. Le deuxième jour Dieu forme les espaces d’eau et de ciel, et le cinquième jour Il remplit ces espaces de poissons et d’oiseaux. Le troisième jour Dieu forme l’es-pace de terre sèche, puis le sixième jour Dieu remplit la terre d’animaux et d’humains. Puis vient le point culminant de tout le processus : Dieu crée le Sabbat et le remplit de Lui-même. Le septième jour est un espace unique, parce que ce n’est pas un espace ma-tériel, mais plutôt un espace relationnel, et il n’est pas rempli de choses matérielles, mais plutôt par la béné-diction de la présence de la communion de Dieu.

« Ainsi furent achevés le ciel, la terre et tout ce qu’ils contiennent. Dieu, après avoir achevé Son oeuvre, se reposa le septième jour de tout Son travail. Il fit de ce septième jour un jour béni, un jour qui Lui est réser-vé, car Il s’y reposa de tout son travail de Créateur. » (Genèse 2:1-3)

Ce qui est décrit ici n’est pas le repos dû à la fatigue physique, qui requiert le sommeil, mais le repos dans le sens de satisfaction, qui requiert le contentement. Dieu n’est pas fatigué, Il est heureux, content, comblé. Il a donné, donné, donné, déversé Son énergie à créer. Maintenant Il a complété la tâche et reçoit en Lui le plaisir de l’amour réciproque de Sa création. Ce qui est précisément Son plan pour nous ; que nous soyons « bénis » d’abord en Le recevant dans une position de repos et ensuite que nous nous engagions dans la dépense de notre énergie pour nous redonner à Lui et les uns aux autres. Donc Dieu « sanctifia » le sep-tième jour. Le mot signifie littéralement unique ou distinct. Dieu nous a donné le Sabbat comme un es-pace unique pour que nous jouissions de la commu-nion entre Lui et nous, comme un rappel constant que

la nature exacte de notre relation avec Lui est une d’amour réciproque.

Mais ce n’est pas tout. L’histoire est encore plus belle encore.

Remarquez que les humains ont été créés dans la deuxième moitié du sixième jour, après que Dieu a « fini » toute l’oeuvre » de Sa création. Ainsi, ils n’ont ni participé à l’oeuvre de la Création, ni même été témoins de Dieu engagé dans l’acte de la création. Imaginez la scène. Adam s’éveille à la vie, le visage de son Créateur à quelques centimètres du sien. Ils se regardent dans les yeux. Quel moment! Dieu dit quelque chose comme : Salut! Bienvenue à l’existence! Je suis votre Créateur et j’ai créé toute cette beau-té pour vous. A ce moment quelque chose est néces-saire pour que la relation se poursuive : foi, croyance, confiance que ce que Dieu Lui dit est vrai. Paul le dit dans Hébreux 11:1 : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Puis le verset 3 : « C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles. »

Adam ne vit pas Dieu créer le monde, mais il voit en Lui une assurance, une dépendance, un repos exquis dans Celui qui s’adressait à lui. La foi se construit en Sa nature. Il se sent aimé et l’amour de Dieu engendre la confiance dans son coeur. Ensuite Dieu crée Eve. Mais Il ne se tourne pas vers Adam pour dire : « Regarde ceci, » et pouf, elle est créée sous les yeux d’Adam. Non. Il endort Adam, et puis Il crée Eve.

Tout comme Adam, elle se réveille pour vivre par la foi et Adam ouvre les yeux une seconde foi pour croire en la parole de Son Créateur selon laquelle la plus belle des créatures se tenant devant lui est venue à la vie par la puissance créatrice de Dieu. Ils se tenaient là, l’homme et la femme, dans un beau jardin rece-vant par la foi, comme un don gratuit, tout ce qui les entourait. Comprenez ceci : le Sabbat a été le pre-mier jour entier de leur vie. D’abord ils se sont repo-sés, contemplant la réalité de leur dépendance totale de leur Créateur, puis, revigorés par Son amour, ils se mirent à l’ouvrage en s’occupant du jardin le premier jour de la semaine.

L’histoire de la Création, positionnant Adam et Eve comme les bénéficiaires d’une oeuvre achevée, com-munique un puissant message : Nous humains sommes

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des créatures de repos avant d’être des créatures de travail. Nous sommes mentalement, émotionnelle-ment, et relationnelle ment programmés pour rece-voir de Dieu avant de pouvoir rendre à Dieu et aux autres. « Nous L’aimons parce qu’Il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). C’est la nature de la relation Créateur-créature.

Le Continuum Création-Salut

Ok, alors, notre première découverte concernant le Sabbat est un mémorial de l’oeuvre de création achevée de Dieu, nous rappelant notre position dans la création comme des bénéficiaires confiants de Son amour. Maintenant nous découvrirons que le Sabbat est aussi un mémorial de rédemption. La connexion est évidente une fois que nous la voyons. Il y a une rai-son très logique expliquant pourquoi le sabbat est à la fois un mémorial de la création et du salut, et la voici: les deux sont accomplis par la puissance créatrice de Dieu, seule. Le salut est en fait, un acte de re- création de la part de Dieu. Dans le scénario de l’Ecriture il y a comme ce qu’on pourrait décrire comme un conti-nuum création-salut. Regardez comme il se déroule magnifiquement.

L’Ancien Testament s’ouvre avec les mots : « Au com-mencement Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse 1:1), puis l’histoire de la création suit, le « Que la lumière soit, » etc. L’évangile de Jean du Nouveau Testament commence ainsi : « Au commencement était la Pa-role, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1), et ensuite suit l’histoire de la rédemp-tion. Dans Genèse 1, la première déclaration de l’en-treprise de la création est: « Que la lumière soit, et la lumière fut » (Genèse 1:3). Dans Jean 1, la première déclaration de l’entreprise de la rédemption est: « En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans l’obscurité, et l’obscurité ne l’a pas vaincu » (Jean 1:4, 5; ESV).

Dans Genèse 1, le premier homme est créé dans le but de porter l’image de Dieu : « Faisons l’homme à Notre image, selon Notre ressemblance » (Genèse 1:26). Dans Jean 1, Jésus devient un nouvel homme pour ra-cheter l’échec d’Adam, et révèle la gloire/l’image de Dieu sans faille : « Et la Parole devint chair et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1:14).

Dans Genèse, une fois l’oeuvre de création de Dieu « achevée », « le septième jour Dieu acheva Son oeuvre qu’Il avait faite, et Il se reposa le septième jour de toute l’oeuvre qu’Il avait faite » (Genèse 2:2). Dans Jean, comme Jésus arrive à la fin de Son ministère de salut, Il emploie le langage du septième jour de Ge-nèse 2 et dit au Père : « J’ai achevé l’oeuvre que Tu M’as donnée à faire ». (Jean 17:4). Et alors qu’Il est sur la croix, Il s’exclame : « Tout est fini! » (Jean 19:30). Le verset suivant nous informe que c’était « le jour de préparation », ou vendredi, quand Jésus déclara que Son oeuvre de salut était « achevée » et puis Il se reposa dans la tombe le jour du Sabbat.

Nous voyons ainsi que la Bible de manière claire nous raconte deux histoires inextricablement entrelacées ; l’histoire de la création et l’histoire de la recréation, et le Sabbat est le point culminant de résolution des deux histoires. C’est très extraordinaire et puissant, en réalité, parce que quand le Sabbat est vu dans son cadre narratif naturel, il anticipe le légalisme. En si-gnifiant non seulement l’oeuvre achevée de la créa-tion, mais aussi l’oeuvre achevée du salut, le Sabbat annule le salut par l’entreprise des oeuvres et centre notre confiance totale en Christ. C’est malheureux que nous ayons passé outre cette affirmation de la vérité du Sabbat et adopté une approche du texte de bon jour versus mauvais jour. Si nous avions tenu le Sabbat comme un rappel de la grâce salvatrice de Dieu, cela nous aurait immunisés contre le légalisme et notre témoignage auprès du monde aurait été plus performant.

Les Pharisiens à l’époque de Jésus firent du Sabbat de Dieu une règle légaliste avec laquelle marteler, juger et lier les personnes. Et nous avons répété leur histoire à notre façon, de notre propre angle. Il y a plusieurs années, j’ai entendu un pasteur demander à un jeune Adventiste: « Que représente le Sabbat pour toi? » Le garçon a réfléchi un moment et a répondu « Assieds-toi, ferme-la ou tu finiras avec la marque de la bête. » Alors que certains peuvent trouver cela amusant, pour beaucoup d’Adventistes cette réponse représente néanmoins leur impression générale du Sabbat. Ellen White essaya de nous inciter à considé-rer la loi à la lumière de l’évangile. A une occasion elle dit : « La loi des dix commandements ne doit pas être considérée sous l’aspect prohibitif, mais sous l’aspect de la compassion » (Messages choisis, vol. 1, p. 235).

A une autre occasion elle écrivit: « Les Dix Comman-

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dements: ‘Tu feras,’ et ‘Tu ne feras pas,’ sont dix pro-messes » (Bible Echo, 17 Juin 1901). Ceci est vrai pour le quatrième commandement. Le Sabbat ne concerne pas ce que nous ne pouvons pas faire pendant vingt-quatre heures chaque semaine. Cela concerne ce que Dieu a fait et fera pour nous par Sa grâce compatis-sante. Compris dans le contexte de l’histoire biblique en général, le Sabbat est un rappel constant de notre totale dépendance sur Jésus pour notre salut et, par conséquent, la véritable antithèse du légalisme.

Les Rythmes Spontanés de la Grâce

Ce n’est pas surprenant alors, que Jésus définissait le salut comme impliquant le repos de l’anxiété de tra-vailler pour mériter la faveur de Dieu: « Venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez Mon joug sur vous et recevez Mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30). Le « travail » pour lequel Jésus offre le « repos » n’est pas un travail physique, mais l’anxiété émotionnelle de travailler sous une fausse image du caractère de Dieu, qui nous pousse à croire que Son acceptation doit être gagnée. Nous savons que c’est Son point parce qu’Il offre le repos à nos « âmes », qui est psy-ché dans le texte original Grec. Il dit littéralement: « Je veux débarrasser votre esprit de son travail. » C’est le repos plus profond dont nous avons réellement be-soin: le repos de savoir que Dieu nous aime et nous sauve par Sa grâce, non parce que nous avons fait suffisamment de travail pour nous rendre dignes de Son amour.

Alors que nous entrons dans le repos qu’Il offre, nous découvrons que Dieu n’est pas un maître dur et exi-geant. Loin de là. Quand nous entrons à l’intérieur du Coeur de Dieu, nous découvrons que Le servir est « facile » et « léger ». Pourquoi ? Parce que c’est ainsi que l’amour opère. Cela change complètement la perspective d’une personne sur ce qui est lourd et dur. Pour la personne amoureuse, lourd et dur sont presque des concepts étrangers. Ellen White le dit ain-si: « Nous ne devons pas nous fier à nous-mêmes ou à nos bonnes oeuvres ; mais en tant qu’humains errants et pécheurs, nous venons à Christ, et pouvons trouver du repos en Son amour. Dieu acceptera tous ceux qui viennent à Lui faisant entièrement confiance à Dieu dans les mérites d’un Sauveur crucifié. L’amour jail-lit dans le coeur. Il peut ne pas y avoir un sentiment

d’extase, mais une confiance durable et paisible. Tout fardeau est léger ; car le joug qu’impose le Christ est doux. Le devoir devient une Joie et le sacrifice un plai-sir. » (Foi et OEuvres, pg 38)

Wow ! C’est si cool !

Pouvez-vous imaginer une meilleure expérience ?

Bien sûr que non !

Quand Jésus dit : « Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos, » Il offre la vie la plus libérée que l’on puisse imaginer. Une autre version de la Bible rapporte brillamment l’idée ainsi : « Apprenez les rythmes spontanés de la grâce » (Le Message).

Spontané…

Je me repose.

Rythmes…

Et pourtant j’avance.

De grâce…

Parce que l’amour de Dieu que je ne mérite pas me touche puissamment.

L’amour non-coercitif est le principe fondamental qui imprègne le caractère de Dieu et sur lequel Son royaume opère. A travers le prophète Jérémie, Dieu déclare à la fois Son coeur pour nous et Sa méthode de nous sauver : « Oui, je t’ai aimé d’un amour éter-nel; c’est pourquoi je te reste profondément attaché » (Jérémie 31:3).

C’est si extraordinaire. Remarquez la relation logique entre ce que ressent Dieu pour nous et comment Il nous approche. Parce que Dieu nous aime, Il cherche à nous attirer à Lui par l’influence séduisante de Sa bonté aimante, plutôt que de nous contraindre par Son pouvoir supérieur ou nous manipuler par Sa sa-gesse supérieure. Le seul but de Dieu est de nous atti-rer et de nous responsabiliser.

C’est tout.

Et c’est beaucoup.

Monumental, en fait

Une plus grande réussite n’est pas concevable, même pour le Dieu Tout-Puissant, parce que, aussi étonnant

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que cela puisse paraitre, vous et moi sommes litté-ralement libres de dire non à Dieu. Il s’est ainsi lancé dans la tâche délicate de nous sauver du péché tout en laissant notre libre arbitre en paix, intact, et fonc-tionnel.

Quel Dieu !

Ellen White a observé à raison « L’amour est l’agent qu’Il a utilisé pour chasser le péché du coeur » (Pen-sées du Mont de Bénédictions, p. 76). La Grâce est la forme que prend l’amour de Dieu dans Sa relation avec les pécheurs. Le génie de la grâce est qu’elle me libère et me capture simultanément. Au moment où je me rends compte qu’il n’y a aucun moyen pour moi de gagner la faveur de Dieu, je suis libre de dire Non à Sa volonté et pourtant je dis Oui. Mais si je crois, in-tellectuellement, même émotionnellement, n’importe quelle forme de mensonge de salut par les oeuvres, je suis moralement paralysé, immobilisé et battu. Je travaille pour Dieu en éprouvant de la culpabilité, et la culpabilité affaiblit plutôt que de raffermir ma volonté. Ellen White donne cet avertissement et en-couragement: « Ne faisons pas du « moi » le centre de nos pensées et ne nous laissons pas envahir par des craintes au sujet de notre salut. Tout cela nous dé-tourne de la source de notre force. Remettez à Dieu la garde de votre âme et placez en lui votre confiance. Parlez de Jésus; faites-en le thème de vos méditations; que le moi se perde en lui. Bannissez les doutes; aban-donnez vos craintes. Dites avec l’apôtre Paul: « Si je

vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » Galates 2:20. Reposez-vous en Dieu » (Vers Jésus, pg 110)

Il y a une sécurité rassurante de savoir que mon salut est Son oeuvre et non la mienne. C’est le repos qu’offre Jésus. Mais Il offre plus que le repos, parce qu’avec le repos vient l’énergie! En me reposant en Christ seul pour mon salut, Sa grâce me réveille, me donne de l’énergie et me pousse avec le motif pur et puissant de l’amour comme le seul vrai fondement de l’obéis-sance. Je suis propulsé de l’intérieur par les rythmes non contraints de Sa grâce. Soudain le Sabbat a plus de sens qu’il n’avait avant.

Au sens théologique, bien sûr.

Mais aussi au sens émotionnel.

Et au sens relationnel.

Je me retrouve face à face, coeur à coeur avec un Dieu qui m’aime déjà, me fait déjà des faveurs, m’ac-cepte déjà, non parce que j’ai fait des choses pour le mériter, mais simplement parce qu’Il est bon. Et ici, maintenant, en me rendant compte de cela, je me repose. C’est la vérité du Sabbat.

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Questions à Discuter

Malheureusement, nous connaissons tous des histoires d’Adventistes du Septième Jour (nous-mêmes?) qui ont agi en jugeant et sans amour. Prenez du temps pour partager des histoires que vous connaissez personnelle-ment d’Adventistes qui ont témoigné de la gloire de l’amour inconditionnel de Dieu dans leurs actions.

La leçon dit que Dieu créa le septième jour et le remplit de Lui-même. Mais Dieu est là chaque jour, n’est-ce pas? De quelle/s manière/s la présence de Dieu est quelque peu différente le Sabbat? Comment peux-tu le dire?

Vous voyez-vous vous reposant d’abord, puis travailler, ou vous reposer pour « surmonter » et récupérer du travail? Que se passerait-il dans votre vie si vous adoptiez complètement le premier concept plutôt que le dernier?

Quelle est votre réaction au concept selon lequel l’histoire de la création et celle de la rédemption sont entre-mêlées, et que le Sabbat est au coeur des deux? Comment cela vous changera-t-il?

Comment pouvez-vous commencer à vous relaxer dans les « rythmes spontanés de la grâce »? Soyez précis.

Activité de Groupe

1. Ajoutez ou décorez votre modèle octogonal si vous le voulez.

2. Divisez votre groupe en trois groups égaux. Désignez un groupe pour argumenter contre le Sabbat. Désignez un second groupe qui argumentera pour le Sabbat. Désignez un troisième groupe pour trouver des moyens pour utiliser les principes de cette leçon pour encourager le premier groupe à faire l’expérience du repos, de la relaxation (s’ils pensent qu’ils l’ont gagnée ou non), et de sentir les « rythmes spontanés » de la grâce et de l’amour éternels de Dieu.

Une façon de l’organiser, si vous avez le temps: D’abord, prenez une personne du groupe 1 et une personne du groupe 2 pour argumenter entre 30 secondes à une minute. Demandez à la première personne si elle a changé d’opinion. Puis désignez une personne du groupe 3 pour encourager la personne du groupe 1 et demandez une fois de plus. Alternativement, vous pouvez permettre aux groupes de travailler ensemble dans le même ordre: groupes 1 et 2 argumentent, puis le groupe 3 essaie d’encourager, d’offrir le cadeau d’un repos nécessaire.

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Mercredi 16 mars

5Jour 5 : LE SANCTUAIRE

Amour MiséricordieuxQuand Ellen White était adolescente elle fit un rêve sidérant au sujet d’un temple immense. Elle écrivit: « J’ai rêvé d’un temple vers lequel se dirigeait une foule. Seuls, ceux qui se réfugieraient dans ce temple, seraient sauvés à la fin des temps. » Dans son rêve, elle éprouva un besoin urgent de se réfugier dans le bâtiment, mais, elle craignait d’être l’objet des mo-queries de la foule. Consciente de sa peur, elle se fraya lentement un chemin vers le temple. En entrant, elle remarqua immédiatement la structure architecturale inhabituelle et remarquable du bâtiment: « En en-trant dans le bâtiment, j’ai vu qu’une immense co-lonne soutenait le vaste temple. »

Intéressant!

Il y avait un vaste bâtiment, et le tout était soutenu par « une immense colonne ». Alors qu’elle réfléchissait à ce que cela signifiait, elle remarqua quelque chose au sujet de la colonne: « … une immense colonne à laquelle était attaché un Agneau meurtri et sanglant. Nous qui étions présents paraissions comprendre que c’était pour nous que cet Agneau avait été frappé et meurtri » (Premiers Ecrits, pp. 78-79).

Ah, nous comprenons maintenant le point de la vision.

Ici Dieu dévoilait à la jeune Ellen White, que le temple de vérité qu’Il révélait aux personnes dans l’Attente, trouverait sa « colonne immense » le supportant dans la croix de Christ. Un objectif fixé sur la croix est crucial pour saisir pleinement toute la structure théologique. On doit considérer Jésus comme le vrai objectif de chaque point de vérité. Faisant allusion au symbole de la « colonne » Ellen White écrit plus tard que la Croix « est le pilier central sur lequel repose le poids plus important et éternel de gloire qui revient à ceux qui acceptent la croix. Au-dessous et autour de la croix de Christ, ce pilier immortel, le péché ne revi-vra pas, et l’erreur n’obtiendra pas le contrôle » (SDA

Bible Commentary, Vol. 7A, p. 457).

Et à une autre occasion, avec une plus grande clar-té, elle a écrit ces mots : « On doit garder à l’esprit dans notre quête des Ecritures, une importante vérité centrale; Christ et Lui crucifié. Tout autre vérité subit l’influence et le pouvoir correspondant à sa relation à ce thème » (The Faith I Live By, p. 50). Ellen White était précise, déterminée, et passionnée concernant toute la vérité à la lumière émanant du Calvaire. La croix de Christ, où Jésus a souffert et où il est mort par amour parfait pour l’humanité, est le pilier central qui soutient la structure entière de la vérité doctri-nale. Nous enlevons à la vérité sa puissance salvatrice dès le moment où nous la réduisons à une liste de faits à discuter ou à prouver. Mais aussitôt que nous nous rendons compte que chaque doctrine est une fenêtre sur l’amour de Dieu, sa vraie beauté brille et un vrai pouvoir est mis en action.

Après cette courte introduction, nous voici prêts à ex-plorer la doctrine que nous appelons généralement Le Sanctuaire.

Un sentier se dresse devant nous

Lorsque le roi David regarda le sanctuaire, il vit un sentier. Dans le Psaume 77, au verset 13, il dit : « O Dieu, ta voie est dans le lieu saint. » C’est un aperçu puissant et super cool, alors suivez attentivement. Le mot traduit ici est derek. Cela signifie sentier ou un voyage. Le mot sous-entend l’idée de voyager pour une destination établie, se déplacer d’un lieu à un autre. La question suivante est, d’où à où ? Eh bien si nous jetons un coup d’oeil à l’agencement de base du sanctuaire, effectivement, on remarque un sentier.

Faisons un tour rapide pour avoir une idée du voyage, et puis nous jetterons un regard plus approfondi. (NOTE : à ce point le présentateur devrait soit mettre une diapo soit faire un dessin sur un tableau pour

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montrer le plan de base du sanctuaire.) Visitez www.gcyouthministries.org pour une présentation Power-Point de cette leçon.)

D’abord, il y a le camp d’Israël. C’est là où vit le peuple dans des tentes entourant le sanctuaire, trois tribus d’Israël de chaque côté ; Nord, Sud, Est et Ouest; avec le sanctuaire au milieu du camp. Dieu dit à Moïse: « Ils me feront un sanctuaire et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25:8). Tous voient le sanctuaire à dis-tance, de leur « maison », pour ainsi dire. C’est litté-ralement « au milieu d’eux » au centre de leur cité du désert. Mais ce n’est pas seulement « au milieu d’eux ». Le sanctuaire abrite la présence de Dieu sous la forme de la gloire du Shekinah. Nous y reviendrons dans un moment, mais pour l’instant nous remar-quons que Dieu veut être avec Son peuple, et Il veut qu’il puisse être avec Lui, même si actuellement, pour leur sécurité, Il ne peut communiquer avec eux qu’à travers une série de voiles.

Alors que nous nous déplaçons du camp vers le bâti-ment, nous remarquons que le sanctuaire est entouré d’un grand mur de lin blanc. Le blanc symbolise la pureté morale, la justice, et l’innocence. Le message du grand mur blanc est clair : nous sommes de l’autre côté de l’innocence, de l’autre côté de la justice. Nous sommes des pécheurs, séparés de Dieu par le contraste que nous avons avec son caractère, ce qui veut dire par notre manque d’amour. Mais nous remarquons alors que Dieu a donné une porte d’espoir, un point d’accès, parce que du côté est, il y a une entrée dans le grand mur blanc, sous la forme d’un beau rideau tissé de bleu, pourpre et rouge, ajoutés au blanc. Alors que nous entrons par le rideau, nous nous retrouvons devant un grand autel de bronze. Un prêtre y dirige une cérémonie. Nous voyons un homme à genoux, les mains sur la tête d’un agneau, écrasant l’animal sou-mis. L’homme confesse ses péchés, transférant symbo-liquement sa culpabilité sur l’innocente victime. .

Puis le prêtre place un couteau dans la main de l’homme. D’un mouvement rapide, la gorge est cou-pée et le sang de l’agneau coule de son corps, une partie est recueillie dans un bol par le prêtre. Le sa-crifice sans vie est alors placé sur l’autel et réduit en cendres.

Nous avançons sur le sentier symbolique et regardons le prêtre se laver les mains et les pieds dans la deu-xième pièce en bronze du parvis, appelée la cuve d’ai-

rain. Le prêtre entre ensuite avec le bol de sang dans la première pièce du sanctuaire, appelée le Lieu Saint. Debout dans le Lieu Saint, alors que nous regardons à droite, nous voyons une table d’or sur laquelle se trouvent deux piles de pains fraîchement cuits. Alors que nous nous tournons vers la gauche, nous voyons un chandelier à sept branches, portant une flamme brillante et vacillante. Alors que nous nous tournons et faisons face au sentier, nous voyons un autel d’or où brûle de l’encens, emplissant la pièce de parfum. Nous remarquons alors que le prêtre fait quelque chose qui semble planifié et intentionnel: il met ses doigts dans le bol de sang et asperge de liquide le voile qui se trouve à côté de l’autel des parfums. Il murmure: un, deux, trois… Il refait les gestes sept fois.

Curieux de savoir ce que cache le voile, nous le tirons et entrons dans la deuxième pièce du sanctuaire, ap-pelée le Lieu Très Saint ou le Saint des Saints. Dans cette pièce, il y a une pièce absolument extraordi-naire. C’est une boite très décorée, appelée l’Arche de l’Alliance. Dans la boîte se trouvent les deux tables de pierre, sur lesquelles se trouvent les Dix Comman-dements gravés par le doigt de Dieu. Sur la boîte se trouve un solide couvercle en or, appelé le Propitia-toire. De chaque côté de l’Arche se dressent deux sta-tues d’anges en or. On les appelle les deux chérubins protecteurs. Alors que nous regardons autour, nous remarquons que des anges d’or ornent le voile et le plafond. Le plus impressionnant, au-dessus de l’Arche, étincelant entre les deux chérubins protecteurs, brille une lumière. C’est la gloire du Shekinah, la présence visible de Dieu.

Il est clair que le sentier tracé dans le sanctuaire a trois étapes fondamentales, ou phases expérimentales

1. Le Parvis

2. Le Lieu Saint

3. Le Lieu Très Saint

Nous pouvons résumer ainsi ce que nous avons vu jusqu’ici: Le sanctuaire donne une voie, un sentier, et un cheminement expérimental pour permettre aux personnes de retrouver une relation immédiate et dé-voilée avec Dieu. Dieu a pour plan de restaurer l’inti-mité entre Lui et nous !

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Jésus Est le Chemin

Dans le Nouveau Testament, nous apprenons que chaque symbole du sanctuaire faisait référence à Jé-sus, décrivant les différents aspects de Sa mission sal-vatrice pour les pécheurs. D’abord, dans l’évangile de Jean, nous voyons que Jésus est décrit dans un langage de sanctuaire. Considérez Jean 1:14 : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité avec nous pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé Sa gloire, une gloire comme la gloire du fils unique venu du Père. » Le mot traduit ici par « habiter » signifie au sens littéral tabernacle ou sanctuaire. Aussi la Traduc-tion Littérale de Young dit ceci « La Parole est deve-nue chair, et fit tabernacle parmi nous. » Devenant encore plus personnelle, une autre version de la Bible dit: « La Parole devint chair et sang, et se déplaçait dans le voisinage » (Le Message).

Et Jean dit pourquoi Jésus est venu : pour que nous puissions contempler la « gloire » de Dieu. C’est une claire allusion à la gloire du Shekinah qui se trouvait dans le Lieu Très Saint du sanctuaire de l’Ancien Tes-tament.

Les traducteurs de la Bible Juive Complète l’ont com-pris. Remarquez comment ils ont traduit le texte: « La Parole est devenue un être humain et a habité, avec nous et nous avons vu son Shekinah, le Sheki-nah du seul Fils du Père, plein de grâce et de véri-té. L’objectif de Jean est clair. Jésus est la réalité que désignait le sanctuaire symbolique. Comme déjà vu, Dieu dit à Moïse dans l’Ancien Testament : « Ils me feront un sanctuaire et j’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25:8).

Maintenant ce même Dieu s’est présenté dans le monde, habitant parmi nous dans un Tabernacle de chair et de sang. A travers lui, les hommes sont conduits dans le Saint des Saints, dans la présence im-médiate de la gloire du Shekinah.

Mais les choses deviennent plus claires, et plus extraor-dinaires, alors que nous avançons dans l’Evangile de Jean. Dans Jean 2:19-21 nous lisons : « Jésus leur ré-pondit: ‘Détruisez ce temple, et je le rebâtirai en trois jours.’ Les juifs dirent: ‘Il a fallu quarante-six ans pour construire ce temple, et toi, en trois jours tu le relève-ras ?’ Mais Il parlait du temple de Son corps. » Nous voyons ici que Jésus s’identifie explicitement comme le « temple » auquel faisait référence l’ancien temple. Il est venu dans le monde pour accomplir en réalité tout

ce que le sanctuaire symbolisait.

Vous rappelez-vous ce que nous avons lu dans Psaume 77:13 ? « Ta voie, ô Dieu, est dans le sanc-tuaire »

Voyez ce que Jésus dit de Lui-même dans Jean 14:6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »

Jésus affirme qu’il est le « chemin » ou le sentier dé-crit par le sanctuaire. La chose vitale dont nous nous rendons compte ici est que la destinée désignée par le sentier du sanctuaire, et où Jésus nous amène, n’est pas simplement un endroit, mais plutôt une personne. Jésus dit qu’Il est la voie « au Père ». Le sanctuaire ne transmet pas des faits théologiques rébarbatifs. Il nous présente un cheminement expérimental aux tré-fonds du coeur de Dieu. Et Jésus est ce cheminement. Chaque symbole du sanctuaire faisait référence à Lui et à la grande mission du Salut dans laquelle il s’em-barquerait pour que nous soyons une fois de plus dans l’intimité de Dieu dans le Lieu Très Saint.

Regardez alors que nous établissons les connections.

On ne pouvait accéder à ces trois parties du sanc-tuaire qu’à travers un voile. Jésus dit de Lui-même, et de l’oeuvre du salut : « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10:9). Et l’apôtre Paul dit que Jésus « nous a ouvert un chemin nouveau et vivant, au travers du voile, c’est-à-dire son propre corps. » (Hébreux 10:20).

• La principale cérémonie du sanctuaire était le sacrifice de l’agneau sur l’autel de bronze. Pré-sentant Jésus comme le sacrifice pour nos péchés, Jean le Baptiste proclamait, « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde » (Jean 1:29).

• La cuve utilisée pour le cérémonial de purifica-tion faisait allusion à Jésus comme « l’eau vive » (Jean 4:11) et nous enseigne « une vie nouvelle par l’eau du baptême et par le Saint-Esprit » (Tite 3:5).

• Le pain sur la table dans le Lieu Saint évoquait Jésus, qui a dit: « Celui qui vient à Moi n’aura ja-mais faim, et celui qui croit en Moi n’aura jamais soif » (Jean 6:35).

• Le chandelier à sept branches restait allumé pour donner de la lumière au sanctuaire. Jésus dit de

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Lui-même, le sacrifice pour notre péché, « Je suis la lumière du monde. Celui qui Me suit aura la lumière de la vie et ne marchera plus jamais dans l’obscurité. » (Jean 8:12).

• L’autel des parfums faisait allusion à un aspect spécifique de l’expérience chrétienne : « On lui remit beaucoup d’encens pour qu’il l’offre avec les prières du people de Dieu » (Apocalypse 8:3). L’encens, parfumé brûlant dans le sanctuaire, symbolisait notre prière à Dieu par Jésus.

• Les Dix Commandements, les dix lois d’amour de Dieu, se trouvaient à l’intérieur de l’Arche de l’Alliance, symbolisant le désir de Dieu d’écrire les principes de Son amour dans nos coeurs et nos es-prits: « J’inscrirai mes instructions dans leur Coeur, je les graverai dans leur intelligence » (Hébreux 10:16).

Décrivant le voyage aller-retour qu’Il fit du Père à notre monde, Jésus dit : « Je suis venu du Père et je suis arrivé dans le monde. Maintenant je quitte le monde et je retourne auprès du Père » (Jean 16:28). Jésus est descendu du Lieu Très Saint pour entrer dans notre « campement » pécheur et rebelle ici sur terre. Il a ensuite pris possession de nos coeurs et a fait le voyage retour au Lieu Très Saint, nous invitant à Le suivre sur le chemin qu’Il a tracé pour nous.

De quoi parle donc le sanctuaire ?

Il parle de Jésus !

Il parle de Jésus accomplissant toutes les facettes de Son ministère de salut pour nous !

Il parle de Jésus nous conduisant pas à pas à une rela-tion complètement restaurée avec le Père !

L’Histoire du Salut

Ok, reculons maintenant, respirons un bon coup, et considérons le sanctuaire sous un autre angle. Nous avons vu jusqu’ici que le sanctuaire représente sym-boliquement le cheminement personnel de l’individu croyant en Christ. Mais le sanctuaire représente aus-si l’histoire du salut comme un tout. Le parvis, avec son autel de sacrifice dirige notre attention à l’an 31, quand Jésus fut crucifié pour nous. Après Sa résurrec-tion, Jésus est monté au ciel où Il a pris le rôle de notre Grand Prêtre céleste dans le Lieu Saint du « vrai ta-bernacle » au ciel. Cette phase de Son ministère com-

mença en 31 et continua jusqu’en 1844, au moment où Il passa au Lieu Très Saint du sanctuaire céleste pour entamer la phase finale de Son ministère de Grand-prêtre.

Durant l’année juive, il existait deux cérémonies fon-damentales qui décrivaient l’histoire entière de la ré-demption : le service quotidien et le service annuel. Le Service Quotidien, que nous esquisse Lévitique 1-4, comportait une série d’actes cérémoniaux simples mais pleins de sens. Le processus centré sur le prêtre procédant régulièrement à des sacrifices pour les pé-chés du peuple et transférant symboliquement ses péchés dans le sanctuaire en aspergeant de sang le Rideau devant le Lieu Très Saint. Ceci annonçait le sa-crifice parfait que ferait le Christ pour effacer le péché quand Il mourrait sur la croix. Il y avait un génie bril-lant dans le service symbolique quotidien. Alors que les nations païennes qui les entouraient, pratiquaient les sacrifices humains, poussées par les démons se fai-sant passer pour des dieux (Deutéronome 32:16-17; Psaume 106:37), le sanctuaire apprenait au peuple hébreu que Dieu Se donnerait en sacrifice et mourrait pour l’humanité.

Dieu communiquait la vérité extraordinaire que notre salut ne peut s’obtenir par un quelconque sacri-fice de notre part. Dieu ne peut être apaisé parce qu’Il nous aime déjà. Nous ne devons pas Le convaincre de nous sauver par nos actions, parce qu’Il a déjà déci-dé de nous sauver à n’importe quel prix. Jour après jour, la cérémonie se répétait, renforçant dans l’esprit des gens l’idée que Dieu ferait tous les sacrifices néces-saires à notre salut. La cérémonie était une déclara-tion constante et répétitive de Dieu disant, Je t’aime tant que je vais souffrir et mourir pour te sauver du péché et de la mort.

Le Service Annuel est décrit dans Lévitique 16. Le der-nier jour du cycle du sacrifice annuel, le symbolisme du service du sanctuaire était accompli. On appelait cet événement, Yom Kippur, le Jour des Expiations. Lors de ce jour culminant, une cérémonie spéciale se déroulait pour symboliser la solution finale du pro-blème du péché; expiation complète et éradication totale du mal. Alors que tout Israël s’assemblait de-vant le sanctuaire, deux boucs étaient présentés au grand prêtre. Un était destiné « au Seigneur » et l’autre « le bouc émissaire », Azazel en Hébreu. Le bouc de Dieu était tué, une fois de plus, représentant le sacrifice de Christ sur la croix comme seul moyen

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de salut. Une fois de plus, Dieu disait, Moi, pas toi! Je ferai le sacrifice pour ton salut, pas toi. Une partie du sang du bouc destiné au sacrifice était apportée au Lieu Très Saint et aspergée sept fois sur le propitiatoire sur la loi brisée de Dieu, indiquant ainsi que l’expia-tion finale et complète était faite pour tous les péchés qu’Israël avait confessés durant l’année lors du service quotidien. Ainsi, le Jour des Expiations correspondait au jugement final, irrévocable en faveur du peuple, en faveur de son salut, en faveur de sa position par-faite devant Dieu.

Alors le grand prêtre plaçait les deux mains sur la tête du bouc émissaire et y confessait les péchés du peuple. Cependant le bouc d’Azazel n’était pas tué. Il était conduit dans « un lieu inhabité » pour périr dans le « désert » seul. Etant donné que le bouc émis-saire n’était clairement pas « le bouc du Seigneur », et étant donné que son sang n’était pas versé comme sacrifice, Azazel symbolise un autre personnage qui porte la responsabilité de l’existence du mal et de la chute de l’humanité. Les hébreux de l’époque com-prenaient qu’Azazel représentait Satan, celui à l’ori-gine du mal et le tentateur de l’humanité, et beau-coup d’érudits juifs de nos jours partagent ce point de vue. Nous voyons ainsi que le Jour des Expiations annonçait le jour du jugement, durant lequel le cas de chacun sera scellé et Satan portera la responsabilité comme auteur du mal. La partie qui donne des cau-chemars aux gens est l’idée qu’ils devront faire face au jugement. Et pourtant, c’est précisément ici que nous rencontrons une des plus belles images imaginables de Dieu.

Le Jugement

Jean nous explique le jugement par une série d’aper-çus puissants. Suivez son excellent raisonnement ca-libré pour l’évangile. Dans 1 Jean 3:20, 21, il dit ceci: « En effet, même si notre coeur nous condamne, nous savons que Dieu est plus grand que notre coeur et qu’il connait tout. » (1 Jean 3:20, 21). D’abord, Jean veut que nous sachions qu’il est naturel que nous éprouvions intérieurement une certaine condam-nation face au problème du péché. Oui, nos coeurs nous condamnent, et justement ainsi. Après tout, nous sommes des pécheurs. Nous portons un sens de culpabilité dans nos consciences pour le mal que nous avons fait. Mais Jean dit : « Dieu est plus grand que nos coeurs. » Cela veut dire que l’amour de Dieu est plus puissant que la condamnation que nous éprou-

vons pour nos péchés. Il sait tout sur vous et moi et nous aime malgré tout. Lorsque nous croyons ceci, la condamnation dans nos coeurs recule et nous avons « confiance en Dieu ».

Puis, au chapitre quatre, Jean développe l’idée. Tenez chaque phrase en compte : « Si quelqu’un reconnait que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et il demeure uni à Dieu. Et nous, nous savons et nous croyons que Dieu nous aime. Dieu est amour; celui qui demeure dans l’amour demeure uni à Dieu et Dieu demeure en lui. Si l’amour est parfait en nous, alors nous serons pleins d’assurance au jour du jugement; nous le serons parce que notre vie dans ce monde est semblable à celle de Jésus Christ. Il n’y a pas de crainte dans l’amour; l’amour parfait exclut la crainte. La crainte est liée à l’attente d’un châtiment et, ainsi, ce-lui qui craint ne connait pas l’amour dans sa perfec-tion. Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. » (1 Jean 4:15-19)

Quelle image!

Audace le Jour du Jugement! Non la peur! Pas même la timidité!

Mais l’audace!

Comment est-ce possible?

Ce que nous enseigne Jean ici est absolument vital pour que nous comprenions correctement le juge-ment. Il veut que nous comprenions que lorsque nous sommes enracinés dans l’amour de Dieu; quand nous « connaissons et comprenons l’amour de Dieu pour nous »; nous ferons preuve « d’audace le jour du ju-gement ». L’amour de Dieu « enlève la crainte » de nos coeurs et remplit tout l’espace émotionnel que nous avons. Je n’envisage pas le jugement en faisant confiance à ma justice, mais en me soumettant tota-lement à La sienne. C’est le glorieux secret du Lieu Très Saint, la vérité extraordinaire du Jour des Expiations. Alors que nous entrons dans la salle de jugement, nous voyons que la loi de Dieu, qui est la juste mesure du jugement, est couverte du propitiatoire, lui-même couvert du sang.

C’est ici symboliquement la grande vérité de « Christ Notre Justice ». La loi, qui révèle nos péchés et nous déclare pécheurs, est couverte par la miséricorde di-vine. Jésus a vécu une vie parfaite, et Dieu me consi-dère aussi juste que Lui. Jésus est mort pour moi. Son

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sang a été versé pour moi, révélant que l’amour de Dieu remplace mon péché et ma culpabilité. Paul le dit ainsi: « Là où le péché a abondé, la grâce a sura-bondé » (Romains 5:20). C’est une nouvelle époustou-flante!

Cependant malgré cette lumière brillante de la mi-séricorde divine, il existe un danger et un avertisse-ment. Jacques nous informe qu’il y a une façon par laquelle nous pouvons contrarier la puissance de la miséricorde divine envers nous dans le jugement, en étant sans pitié envers les autres. « En effet Dieu sera sans pitié quand il jugera celui qui n’aura pas eu pi-tié des autres; mais celui qui fait preuve de pitié n’a plus rien à craindre du jugement » (Jacques 2:13). Si je condamne les péchés des autres, je révèle que je n’ai pas vraiment compris la miséricorde de Dieu pour moi malgré mes péchés. La miséricorde de Dieu est présente au jugement, mais je ne la verrai pas si je la cache de ma vue en étant impitoyable envers les autres. En étant dur avec les gens, je construis en moi des murs mentaux et émotionnels qui m’empêchent de percevoir l’amour de Dieu pour moi. En condam-nant les autres pour leurs mauvaises actions, nous créons des paramètres psychologiques étroits dans l’esprit de sorte qu’on ne peut ni percevoir, ni recevoir l’amour divin. Il est ainsi clair que juger les autres, est, littéralement parlant, la pire chose que puisse faire un

humain.

La vérité du jugement est un appel à recevoir et à donner la miséricorde. Et ceci est une bonne nouvelle, à moins bien sûr, que je choisisse de vivre en condam-nant les autres. Mais pourquoi choisir cette voie? Il y a une belle voie de guérison qui conduit chacun de nous à Christ:

À travers la porte de Son amour qui nous invite,

À l’autel de sacrifice, pour que nous y soyons complè-tement pardonnés de nos péchés

Nous rendant vers la cuve pour être lavés de nos pé-chés

Dans le Lieu Saint pour nous nourrir du pain de vie, pour vivre grâce à la lumière de la bonté de Dieu qui s’écoule de Jésus, et pour élever à Dieu nos prières reconnaissantes mêlées du parfum de la justice du Christ,

Et finalement dans le Lieu Très Saint pour être jugés par une faveur éternelle et pour avoir Sa loi d’amour écrite dans nos coeurs.

Venez! Commençons le voyage préparé par l’amour miséricordieux de Dieu.

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Questions à débattre

La leçon dit que juger et condamner les autres est « la chose la plus dangereuse que peut faire un humain. » Et si vous ne l’étiez pas à l’égard des autres, mais seulement envers vous? Est-ce meilleur? Pourquoi ou pourquoi pas?

Partagez des histoires personnelles où vous êtes entrés dans le parvis de l’amour de Dieu; êtes entrés dans le Lieu Saint de prière et de communion avec Lui, et êtes entrés dans le Lieu Très Saint où vous avez une relation intense avec le Dieu de l’univers.

Si possible, préparez six stations dans la pièce, peut-être avec des choses qui symbolisent le premier rideau, puis l’autel et la cuve, le second voile suivi du pain des chandeliers, et du parfum, et le troisième voile menant à l’Arche de l’Alliance. Silencieusement et en prière, marchez ensemble le long de ce sentier. Entrez par la porte de Son amour qui vous invite, vous arrêtant à l’autel du sacrifice, pour y recevoir le pardon complet de nos péchés. Poursuivez votre route vers la cuve pour être lavés d’une conscience coupable, puis dans le Lieu Saint pour vous nourrir du pain de vie, pour vivre à la lumière de la bonté de Dieu qui coule de Jésus. Elevez à Dieu vos prières reconnaissantes mêlées du parfum de la justice de Christ. Finalement, entrez dans le Lieu Très Saint pour être jugés par Dieu avec une faveur éternelle et pour que Sa loi d’amour soit écrite dans vos coeurs.

Activité de Groupe

1. Ajoutez ou décorez une maquette octogonale si vous voulez.

2. L’activité se construit dans cette leçon. Créez un sanctuaire avec du papier ou des blocs, ou faites-en un dans la pièce, avec des meubles, ou (dernier recours) dessinez-en un simplement. Si vous choisissez cette méthode, demandez à chaque personne d’en dessiner et de le rapporter à la maison pour les utiliser lors de leurs prières cette semaine; demandez-leur de partager leurs points de vue plus tard dans la semaine.

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Jeudi 17 mars

6Jour 6 : MORT ET ENFER

Amour AltruisteDans cette série de semaine de prières, nous avons fait le tour du temple de vérité, regardant par des fenêtres doctrinales qui font partie du système de croyance Adventiste du Septième Jour. Ce que nous avons découvert et redécouvert est que la vérité bi-blique met l’accent sur la grande Vérité de l’amour de Dieu incarné en Jésus Christ. Chaque vraie doctrine biblique sert de loupe par laquelle se révèle mieux le caractère d’amour désintéressé de Dieu. Ellen White résume brillamment la Bible entière comme « le livre qui révèle le caractère de Dieu » (Signes des Temps, 3 Mars, 1898). En gardant ce point de vue de l’Ecriture, elle a aussi résumé le message Adventiste comme la « révélation de Son caractère d’amour » (Les Pa-raboles de Christ, p. 415). La valeur de chaque doc-trine repose sur sa capacité à communiquer quelque chose sur la nature de Dieu. Toute prétendue vérité qui contredit le principe fondamental que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8) se révèle faux en vertu de cette contradiction.

Remarquez comment Ellen White décrit le point prin-cipal de l’étude de la Bible: « Vous devez sonder la Bible; car elle vous parle de Jésus. Alors que vous lirez la Bible, vous verrez les charmes incomparables de Jésus. Vous tomberez amoureux de l’Homme du Cal-vaire, et à chaque pas vous direz au monde: ‘Ses voies sont agréables, et tous Ses sentiers sont paisibles.’ » (Life Sketches, p. 293). Si cool!

Elle dit d’étudier la Bible. Mais pourquoi ?

Parce qu’elle révèle les charmes incomparables de Jé-sus !

Et que se passera-t-il quand vous rencontrerez Jésus dans l’Ecriture ?

Vous tomberez amoureux de Lui !

Le problème est que, souvent nous étudions et prê-

chons la Bible sans mentionner Jésus, ou nous en par-lons comme une note en bas de page. S’il y a quelque chose sur laquelle nous devons être clairs, c’est ceci: Jésus n’est pas une partie de notre message. Jésus est tout notre message. S’Il ne l’est pas, nous ne prêchons pas « la vérité, » peu importe ce que nous pensons. Notre doctrine sur l’état des morts est un exemple d’une vérité biblique qui a un puissant potentiel pour révéler l’amour extraordinaire de Dieu en Christ. Mais malheureusement, elle a été souvent réduite à une simple explication de texte pour prouver que les gens sont inconscients quand ils meurent et remporter le débat avec l’argument que personne ne va droit au ciel ou en enfer. Soyons clairs: cette partie est vitale, mais pourquoi est-elle vitale? Simplement pour prou-ver que les morts sont vraiment morts? Non! C’est vital parce que la vérité biblique sur la mort ouvre une fenêtre de compréhension de la vraie nature de la souffrance et de la mort du Christ au Calvaire, qui à son tour révèle la vraie nature de l’amour de Dieu avec une clarté à couper le souffle.

Plongeons donc dans ce sujet remarquable et voyons ce que nous découvrons.

La mort selon la Bible

Nous devons comprendre d’abord que la Bible nous enseigne qu’il y a deux sortes de mort. Le livre d’Apo-calypse nous dit qu’il existe quelque chose appelée « la seconde mort » (Apocalypse 2:11; 20:6, 14; 21:8). Nous en déduisons logiquement que s’il y a une se-conde mort, il y a nécessairement une première. Dans Matthieu 10:28 Jésus explique la différence fondamen-tale entre les deux: « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent pas tuer l’âme. Mais crai-gnez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et l’âme dans l’enfer. » La première mort est celle du corps.

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C’est celle dont meurt chacun et à laquelle tout être humain est habitué.

En tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous com-prenons que la première mort place l’être humain dans un état inconscient, de sommeil. Quand une personne meurt de la première mort, elle ne va pas immédiatement au ciel ou en enfer.

Cependant ce n’est pas la fin de l’histoire, parce que lorsqu’une personne passe par la première mort, ce n’est pas sa fin. De la première mort, il y a une ré-surrection, à la fois des sauvés et des perdus. Jésus l’a affirmé explicitement : « Le moment vient où tous les morts qui sont enterrés entendront sa voix et sortiront de leurs tombes; ceux qui ont fait le bien ressuscite-ront pour recevoir la vie, mais ceux qui ont fait le mal ressusciteront pour être condamnés » (Jean 5:28, 29). Ainsi, les gens passent par la première mort et sont en-suite ressuscités, mais il y a une raison pour laquelle ils peuvent être ressuscités. La raison est que lorsqu’une personne passe par la première mort, sous une cer-taine forme Dieu préserve l’essentiel de la personna-lité et du caractère de cet individu, bien que le corps soit dans un état inconscient, complètement sans vie. La Bible le dit ainsi : « La poussière retournera à la terre comme cela était, et l’esprit à Dieu qui l’a don-né » (Ecclésiastes 12:7).

Bien sûr, la « poussière » fait allusion au corps, qui re-tourne à la terre comme une matière organique après la première mort. « L’esprit » qui retourne à Dieu est le contenu total de la personnalité, des pensées, des sentiments, des motifs de l’individu; tout ce qui définit l’identité unique et le caractère moral de la personne. L’« esprit » qui « retourne » à Dieu à la mort d’une personne, est simplement préservé par Dieu dans un état inconscient en attendant la résurrection, quand Dieu reconstituera le corps physique avec l’esprit, au point où la vie consciente recommence. Ellen White l’a expliqué ainsi: « Notre identité personnelle est pré-servée dans la résurrection, même si ce ne sont pas les mêmes particules de matières ou de substances maté-rielles qui sont allées dans la tombe. Les oeuvres mer-veilleuses de Dieu sont un mystère pour l’homme. L’es-prit, le caractère de l’homme, retourne à Dieu, pour être préservé. Lors de la résurrection chacun aura son propre caractère. Dieu, en Son temps, appellera les morts à la vie, donnant à nouveau le souffle de vie, et demandant aux os desséchés de vivre. » (Heaven, p. 40).

C’est comme enlever le disque dur d’un ordinateur, qui contient un enregistrement de toute l’information qu’a collectée et configurée le propriétaire de l’ordi-nateur, et l’a laissé sur une étagère pendant un cer-tain temps pour ensuite installer toute l’information sur un nouvel ordinateur. Quand une personne passe par la première mort, le corps se décompose dans la terre et Dieu préserve le caractère spécifique de l’in-dividu pour la résurrection. A ce point, chaque indi-vidu est confronté à une ou deux destinés: recevoir le don d’immortalité ou faire l’expérience de la seconde mort.

Qu’en est-il donc de la seconde mort ? Qu’est-elle ? Comment se passe-t-elle ?

Revenons à Matthieu 10:28, où Jésus différencie la pre-mière de la seconde mort : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l’âme; craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et l’âme dans l’enfer. » Le mot ici traduit par « âme » est psyché dans le texte Grec. Il fait référence à l’esprit dans tout son contenu, ce à quoi nous faisions allusion plus tôt comme le caractère de la personne, ou tout le contenu de l’identité d’un individu. Alors que la première mort implique celle du corps, ou l’as-pect biologique d’une personne, la seconde mort im-plique la complète éradication de l’existence du corps et de l’âme de l’individu. Elle consiste en l’annihilation finale des méchants, « comme s’ils n’avaient jamais existé » (Abdias 16).

La partie cruciale à comprendre est comment se passe la seconde mort et quelles sont ses causes. Jésus nous a donné une claire indication dans Jean 5:29. Les mé-chants reviennent à la vie de le première mort pour ce qu’Il appelle la résurrection de la condamnation. La condamnation est un phénomène psychologique. Elle arrive dans le processus mental et émotionnel quand une personne fait face à la réalité de sa culpabilité pour les violations relationnelles qu’elle a commises. Quand les méchants ressuscitent, ils ne seront pas sim-plement détruits une seconde fois.

Ils affronteront le déroulement de leur vie avec une clarté complète et non déguisée, en contraste avec l’amour désintéressé de Dieu pour eux. Apocalypse 20 décrit la scène de manière vivante : « Ensuite, je vois un grand siège royal tout blanc, avec quelqu’un qui est assis dessus. La terre et le ciel disparaissent de-vant lui, et on ne les revoit plus. Et je vois les morts,

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les grands et les petits, debout devant le siège royal, et des livres sont ouverts. Puis un autre livre est ou-vert : c’est le livre de vie. Et les morts sont jugés se-lon ce qu’ils ont fait, comme c’est écrit dans les livres. 13La mer rend les morts qu’elle contient. La mort et le monde des morts rendent aussi leurs morts, et chacun est jugé selon ce qu’il a fait. Puis la mort et le monde des morts sont jetés dans le lac de feu. Le lac de feu, c’est la deuxième mort. Et si quelqu’un n’a pas son nom écrit dans le livre de vie, il est jeté dans le lac de feu. » (Apoc 20:11-15 PDV)

C’est un passage de l’Ecriture très lourd de sens et extrêmement triste, car il décrit la destruction finale des méchants, chacun étant un être humain que Dieu a aimé tendrement; chacun d’eux étant un indivi-du ayant reçu le don éternel en Christ; chacun d’eux ayant obstinément rejeté l’amour de Dieu, étant conduit à sa ruine. Nous remarquons dans ce passage comment les méchants font l’expérience de la seconde mort. Quatre points principaux sont à souligner:

Numéro Un

La seconde mort est initiée par une révélation to-tale de Dieu Tout Puissant, assis sur « un grand trône blanc » avec Sa « face » totalement exposée aux re-gards étonnés de tous. Paul appelle cet événement « le jour de colère et de révélation du jugement juste de Dieu » (Romains 2:5). La colère apparait à la lu-mière de la révélation. La révélation vient de Dieu et prend la forme d’une conscience de soi chez ceux qui la voient.

Numéro Deux

Alors que les méchants se tiennent devant Dieu, il ne se trouvera « aucune place pour eux ». Ce sont sans doute les mots les plus tristes de toute la littérature humaine. La seconde mort est la solitude totale, un sens profond de non-appartenance totale. Les mé-chants, debout devant le trône de Dieu et regardant Son expression, se rendent compte avec une vivacité intense qu’ils sont si peu en harmonie avec le royaume de Dieu qu’il n’y a absolument « pas de place pour eux ». Ceux qui sont irrévocablement égoïstes ne s’adaptent pas à un univers gouverné par la règle absolue d’amour altruiste. Ils ne peuvent exister par-mi ou interagir avec une société de gens qui vivent totalement pour les autres. Ils ne peuvent même ima-giner une telle société. Le flux et le reflux de donner et

de recevoir est au-delà de leur capacité à s’engager ou à même apprécier. Le péché a vidé leur coeur de la capacité d’aimer. La rébellion les a dépouillés des élans compatissants de l’âme. L’égoïsme a éradiqué leur humanité sensible.

La seconde mort confronte les méchants avec la morne réalité d’un non-sens ultime, car il n’y a au-cun sens à la vie, à part celui de l’Auteur de la vie. Ils ne ressentent que la solitude totale, car il n’y a pas de relation satisfaisante à part celle de Celui duquel nous sommes le plus proches. Un sens d’inutilité totale envahit leur âme, car il ne peut y avoir de véritable sens de valeur personnelle à part celle de Dieu qui a créé notre valeur à Sa propre image. Vivre pour soi conduit à la haine de soi. L’égoïsme est par na-ture, l’isolement des autres, dérobant à l’âme les per-ceptions et émotions nécessaires à donner et recevoir l’amour. Dans un univers où le principe essentiel de vie est l’amour désintéressé, « il ne se trouve aucune place pour eux ». Ils plongent avec un profond dégoût de soi dans des sentiments d’abandon total.

Numéro Trois

Alors que les méchants se tiennent devant Dieu, « les livres » sont « ouverts » et ils sont « jugés selon leurs oeuvres, par ce qui a été écrit dans les livres ». En d’autres mots, ils font face à toute la réalité de leurs péchés et toute la culpabilité que cela implique at-teint leur conscience avec perfection. C’est ce à quoi Jésus faisait allusion quand il dit qu’ils ressuscitent pour la « condamnation ». Chaque acte égoïste de leur vie leur vient à l’esprit avec clarté. La seconde mort met l’âme face à face à la réalité laide et complète de son péché, non adouci par la miséricorde divine. Le péché, une fois commis, est une réalité qui existe dans l’esprit. C’est enregistré par la conscience et doit se résoudre soit par le pardon soit par la souffrance. Le pardon n’est possible que si l’on accepte l’amour miséricor-dieux de Dieu. La souffrance est la seule alternative au pardon, et c’est pourquoi Dieu ne peut pardonner qu’en passant Lui-même par la souffrance inhérente au péché.

Le poids de la terrible condamnation du péché écrase les forces vitales de l’âme. Tous les êtres humains sont pécheurs. Ils sont donc tous condamnés. Cette condam-nation imposera, au final une honte insupportable à ceux qui refusent de voir la réalité curative de l’amour de Dieu qui pardonne. Un sens conscient de l’amour

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et de l’acceptation de Dieu est la seule puissance ca-pable de neutraliser le pouvoir du péché et l’empê-cher de détruire l’âme. Pour comprendre ce que veut dire la Bible quand elle dit : « les livres furent ouverts… et les morts furent jugés, » essayez d’imaginer ce que cela serait si vous aviez parfaitement conscience de chaque péché que vous auriez commis; toute mau-vaise pensée, mauvais sentiment ou mauvaise action. Une prise de conscience parfaite, tout ensemble, avec chaque détail sordide fixant votre âme intérieure sans possibilité de s’évader. Puis ajoutez à cette image horrible une absence totale de miséricorde. Aucun concept de pardon. Aucun sens d’acceptation. Au-cune image d’un Dieu qui pardonne gratuitement et avec empressement tous les péchés.

Qu’est-ce que ce moment serait pour vous ? Je sais comment cela serait pour moi. Il n’y a pas de mot adéquat pour le décrire. C’est une épreuve impres-sionnante. La seule raison pour laquelle nous n’avons jamais eu à faire face à toute notre culpabilité est le plan du salut mis en action par notre Créateur aimant, qui a mis un voile de miséricorde dans la conscience humaine pour agir comme un tampon pour nous préserver des effets du péché.

Numéro Quatre

Puis, alors que les méchants font face aux faits de leur vie et font l’expérience du poids total de leur culpa-bilité, ils sont détruits par le feu. A travers la Bible on associe Dieu au feu.

• Moïse rencontra Dieu dans un Buisson ardent (Exode 3:2).

• La loi de Dieu est appelée une « Loi de feu » (Deutéronome 33:2).

• La « gloire » de Dieu est décrite comme le « feu » (Exode 24:17).

• Le trône de Dieu est entouré de feu et de lui coule un fleuve de feu (Daniel 7:9, 10).

• L’amour de Dieu est décrit comme une flamme de feu (Cantique des Cantiques 8:6).

• Et Paul déclare simplement: « Notre Dieu est un feu qui détruit » (Hébreux 12:29).

L’être entier de Dieu est décrit comme un feu dévo-rant pour une raison simple: parce que la pure ré-

alité de Son amour désintéressé forme un contraste avec tout ce qui est contraire à l’amour. Dieu étant ce qu’Il est, des êtres égoïstes ne peuvent entrer en Sa présence sans éprouver une désintégration mentale et émotionnelle sous le poids écrasant de leur honte. Ellen White a touché du doigt cette réalité: « Cette parole du Seigneur s’adressait à Israël: « Je laisserai de nouveau tomber ma main sur toi; je refondrai tes sco-ries comme avec de la potasse et je te rendrai pure de tout alliage ». Où que se rencontre le péché, « notre Dieu est aussi un feu dévorant. Chez tous ceux qui se soumettent à son action, l’Esprit de Dieu consume le péché. Mais si un homme se cramponne à son péché, il finit par s’identifier avec lui. Alors la gloire de Dieu qui détruit le péché doit aussi détruire le pécheur. » (Jésus Christ, p.88)

Les hommes ont été créés à l’origine dans un état de parfaite innocence, capables de vivre en présence d’une paix et d’un plaisir complets (Genèse 1-2). Quand le péché est entré dans notre système psycho-logique, nous ne pouvions connaitre que le tourment de notre honte en présence de Dieu. (Genèse 3:7-10). Dieu expliqua à Moïse « Tu ne peux voir Ma face; car personne ne peut Me voir, et vivre » (Exode 33:20). La dynamique ici n’est pas: « Si tu Me vois, Je te tuerai, » mais plutôt, « Si tu Me vois, tu mourras à cause du contraste entre Ma sainteté et ton état de péché. » Le péché ne peut survivre à la présence de Dieu. Cepen-dant quand nous allons à la fin de l’histoire, l’Ecriture dit des rachetés: « Ils verront Sa face, et Son nom sera gravé sur leurs fronts » (Apocalypse 22:4) Par le pou-voir de la grâce de Dieu, l’innocence a été restaurée « sur leurs fronts », dans leurs esprits. De cette façon les rachetés vivront en présence de Dieu et n’expérimen-teront pas de honte.

Ce n’est pas le cas des méchants. La Bible nous in-forme que tous les humains, justes ou injustes, doivent faire face à la réalité de feu de Dieu, mais les deux n’en feront pas la même expérience. Alors que ceux qui sont restaurés à l’innocence entrent finalement en présence de Dieu et s’y sentent parfaitement à l’aise, pour les méchants, la présence de Dieu est un « feu dévorant. » Décrivant la destruction finale des mé-chants, Ellen White dit ceci: « Ceci ne sera pas un acte arbitraire de la part de Dieu. Ceux qui rejettent sa grâce ne feront que moissonner ce qu’ils auront semé. Dieu est la source de la vie; si quelqu’un se met, de propos délibéré, au service du péché, il se sépare de Dieu et se prive ainsi de la vie. Il devient « étranger

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à la vie de Dieu ». Le Christ dit : « Tous ceux qui me haïssent aiment la mort. » Dieu accorde aux hommes l’existence, pendant un certain temps, afin de leur donner l’occasion de former leur caractère et d’affir-mer leurs principes. Une fois que ce but est atteint, les hommes récoltent les conséquences de leurs choix. Satan, ainsi que tous ses disciples, se trouvent, après une vie de révolte, si peu en harmonie avec Dieu, que la présence divine seule est, pour eux, un feu consu-mant. Ils seront détruits par la gloire de celui qui est amour ». (Jésus-Christ page 769).

Nous venons de découvrir la vraie nature de l’enfer. L’enfer est l’équivalent de la seconde mort. Dieu ne soumettra pas les méchants à une torture éternelle dans les flammes d’un monde souterrain ou d’une lointaine région de Son univers. Ils seront ressuscités pour faire face à leurs actes passés et seront éternel-lement annihilés « comme s’ils n’avaient jamais exis-té » (Abdias 16). Voici la chose la plus remarquable: personne ne doit connaitre la seconde mort, parce que Jésus en a fait l’expérience pour nous tous; et l’a conquise. Lui seul a connu la seconde mort et Lui seul ne pouvait y être retenu parce que Lui seul était sans péché.

Oh, Quel Amour!

Maintenant que nous comprenons la nature de la se-conde mort qui contraste avec la première, nous pou-vons comprendre ce que Jésus a souffert pour nous quand Il agonisait à Gethsémané et mourait sur la croix. La première et la seconde mort sont la consé-quence du péché, mais la première est temporaire et a des causes physiques, comme la maladie ou une tra-gédie ou un âge avancé. La seconde mort, cependant, ne survient pas seulement à un niveau physique, mais aussi psychologique, à cause de la puissance létale de la culpabilité. Dans une certaine mesure, la première mort n’est pas une vraie mort. Jésus l’a appelée som-meil. Considérez, par exemple, la jeune fille que Jésus ressuscita. Alors qu’Il approchait la maison de la fille, après qu’on lui eut demandé de la guérir, Jésus dit à ceux qui pleuraient « Ne pleurez pas; elle n’est pas morte, mais elle dort » (Luc 8:52). Remarquez: Jésus n’a pas simplement dit que la fille dormait, mais a fait un pas plus loin. Il a dit clairement « Elle n’est pas morte »

Ne comprenant pas ce qu’Il voulait dire, « ils se mo-quèrent de Lui, sachant qu’elle était morte » (Luc

8:53), mais Jésus ne s’était pas trompé dans son dia-gnostic. Il savait que la fille était morte au sens de la première mort, mais Il savait aussi qu’elle ne l’était pas dans le sens ultime de la seconde mort. Pour dé-montrer Son point de vue, Il avança pour réveiller la fille de son sommeil de la première mort.

Quand la Bible dit « le salaire du péché est la mort » (Romains 6:23), cela ne signifie pas la première mort. Quand la Bible dit de Jésus « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15:3) et qu’Il est allé à la croix pour qu’Il « souffre de la mort de tous » (Hébreux 2:9), cela ne désigne pas seulement la première mort. Le salaire ultime du péché est la seconde mort. Il s’en suit logiquement que Jésus ne peut que nous sauver de ce qu’Il a enduré et conquis pour nous. Si Jésus n’avait fait que l’expérience de la première mort, alors Il ne peut nous sauver que de la première mort et nous de-vons nous-mêmes faire face à la seconde. Cependant, la bonne et glorieuse nouvelle est que Jésus affronta toute la réalité horrible de la seconde mort. Prêtez attention alors que Jésus et Ses disciples entrent dans le Jardin de Gethsémané. Quelque chose d’extraordi-naire va s’y passer.

Non, c’est une litote.

Quelque chose de bien plus extraordinaire est sur le point d’arriver. Toute l’histoire est sur le point de converger à un seul point de la destinée, vers lequel chaque jour et chaque événement se sont précipités implacablement.

Maintenant, en un lapse de temps relativement court, l’apogée de la révélation de l’amour de Dieu se ma-nifestera dans la souffrance et la mort de Jésus. Et le monde, voire l’univers, ne seront jamais les mêmes.

Veiller

Jésus trébuche sous le poids d’un fardeau invisible. Les disciples voient que quelque chose ne tourne pas rond. Jésus explique ce qu’il Lui arrive : « Mon âme est triste, jusqu’à la mort » (Matthieu 26:38). Ici Il ouvre à notre compréhension la nature de Sa souffrance. Re-marquez qu’Il a utilisé le même mot qu’Il avait pré-cédemment employé pour décrire la seconde mort comme distincte de la première: « Et ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps et non l’âme. Mais crai-gnez plutôt Celui qui est capable de détruire à la fois l’âme et le corps en enfer. » Une fois de plus, le mot ici traduit « âme » est psyché dans le texte grec et c’est

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précisément le mot qu’utilise Jésus maintenant pour communiquer ce qu’Il souffre. A Gethsémané, Jésus dit qu’Il meurt au niveau psyché de Son Etre. Il meurt à l’intérieur, sous le pouvoir mortel de notre péché et de notre culpabilité.

Aucun abus physique ne Lui a encore été infligé. Et pourtant, Il agonise! Aucun sang n’a été extrait de Sa chair par violence. Et pourtant, Il saigne ! Luc nous dit: « Saisi d’angoisse, Jésus priait avec encore plus d’ardeur. Sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre » (Luc 22:44). Il saigne par Ses pores à cause de l’intense stress intérieur que Lui im-pose la honte de notre péché. Esaïe 53 offre un ta-bleau extraordinaire de ce que Jésus a enduré pour nous. Remarquez le verset 6: « Nous errions tous ça et là comme un troupeau éparpillé, c’était chacun pour soi. Mais le Seigneur lui a fait subir les conséquences de nos fautes à tous. » Puis le verset 10 dit : « Son âme » est devenue « une offrande pour le péché ». Et, fina-lement, regardez le verset 12 : « Car Il s’est dépouillé lui-même jusqu’à en mourir, il s’est laissé placer au nombre des malfaiteurs, il a pris sur lui les fautes des masses humaines, et il est intervenu en faveur des coupables. »

Ceci est extraordinaire, car cela signifie que Jésus entra la partie obscure de notre péché et de notre honte. Il prit tout dans Sa propre conscience comme s’Il était le coupable au lieu de nous. De Gethsémané, Jésus est conduit à la croix. Oui, des clous furent plantés dans Ses mains et Ses pieds. Oui, Son corps fut torturé. Et pourtant, Il ne prononça aucun mot sur la douleur physique, parce que la souffrance mentale était si intense qu’elle éclipsait presque Sa souffrance phy-sique. Lisez bien chaque ligne de cette étonnante dé-claration d’Ellen White: « Plusieurs ont subi une lente torture qui a conduit à la mort ; d’autres sont morts par crucifixion. En quoi la mort du Fils bien-aimé de Dieu diffère-t-elle des autres morts ? Il est vrai qu’Il est mort sur la croix d’une mort très cruelle ; et pourtant d’autres, pour Sa noble cause, ont également souffert, aussi loin que la souffrance physique est concernée. Pourquoi, alors, la souffrance de Christ fut-elle pire que celles des personnes qui ont donné leur vie pour Sa cause ? Si les souffrances de Christ consistaient en douleur physique seulement, alors Sa mort n’était pas plus douloureuse que celle de certains martyrs. Mais la souffrance physique n’était qu’une infime partie de l’agonie du Fils de Dieu. Les péchés de ce monde étaient sur Lui, de même que le sens de la colère de

Son Père alors qu’Il payait le prix de la transgression de la loi. C’est ce qui écrasait Son âme divine. C’était le fait que le visage de Son Père Lui était caché; un sens que Son propre Père bien-aimé L’avait abandonné; qui apportaient le désespoir. La séparation causée par le péché entre Dieu et l’homme était pleinement réalisée, et ressentie par l’Homme innocent et souf-frant du Calvaire. Il était si oppressé par les puissances de l’obscurité. Il n’avait aucun rayon de lumière pour éclairer le futur. » (Témoignages pour l’Eglise, Vol. 2, p. 214).

Wow!

La douleur physique n’a été qu’une infime partie de l’agonie du Fils bien-aimé de Dieu ? Il n’avait aucun rayon de lumière pour éclairer l’avenir ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’a Jésus vraiment souffert pour vous et moi ? Ellen White nous éclaire avec cette pen-sée profonde : « Le Sauveur ne voyait pas au-delà de la tombe. L’espérance ne lui montrait plus la victoire sur le sépulcre ; il ne possédait plus l’assurance que son sacrifice était agréé de son Père. Sachant que le péché est odieux à la divinité, il redoutait que la séparation ne fût éternelle » (Jésus Christ p. 753). Extraordinaire ! Pendant une courte période, alors que notre culpabi-lité Lui enveloppait le coeur d’une obscurité impéné-trable et émotionnelle, Jésus ne pouvait imaginer Sa vie au-delà de la tombe. Mais voici la chose extraor-dinaire: Il n’était pas piégé. Il n’était pas acculé à un mur sans issue. Il y a deux choses qu’Il a dites avant la croix qui indiquent qu’Il n’était pas pris au piège :

« Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour ensuite l’obtenir à nouveau. Personne ne me prend la vie, mais je la donne volontairement. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de l’obtenir à nouveau. Cela correspond à l’ordre que mon père m’a donné. » (Jean 10:17, 18).

Et à Gethsémané, Il dit à Pierre: « Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon père à l’aide et qu’aussitôt Il m’enverrait plus de douze armées d’anges ? » (Mat-thieu 26:53).

Ne perdez pas la signification. Jésus affronta la possi-bilité d’une mort éternelle, et pourtant, pour l’amour de votre âme et de la mienne, Il ne recula pas. Il était littéralement prêt à mourir pour toujours et n’être ja-mais réuni à Son Père pour nous sauver. Il n’est pas étonnant que Paul qualifia ce qui se passa au Cal-vaire, « de l’amour de Christ qui dépasse tout enten-

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dement » (Ephésiens 3:19). Quand Jésus donna Sa vie sur la croix, Il démontra avec une clarté et une beauté extraordinaires que Dieu aime les autres plus que Sa propre existence. C’est l’incroyable vérité que prônent les Adventistes du Septième Jour sur la mort et l’en-fer. C’est la vérité que les fausses doctrines d’immor-talité naturelle et de tourments éternels empêchent de voir. Quelqu’un pourrait dire: « Mais Jésus n’a pas pu faire l’expérience de la seconde mort, parce que la seconde mort est la destruction éternelle d’où il n’y a pas de résurrection. » Mais voici la bonne nouvelle Il l’a conquise en en faisant l’expérience.

Pierre déclara: « Mais Dieu L’a délivré des douleurs de la mort, car il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir » (Actes 2:24). Remarquez les mots. « Ce n’était pas possible » que la mort re-tienne Jésus. Mais pourquoi? Pour une raison simple et profonde: « La mort tient du péché son pouvoir de tuer, et le péché tient son pouvoir de la loi. » (1 Co-rinthiens 15:56)... mais Jésus n’a jamais péché. Sous les

plus virulentes tentations de Se sauver, Il continua à nous aimer tous au prix de Sa vie. Cet amour désinté-ressé, maintenu avec une intégrité sans faille de Geth-sémané au Calvaire, constituait une parfaite harmo-nie avec la loi de Dieu. Par amour seulement, Jésus triompha de la seconde mort. Il était donc impossible pour la seconde mort de Le retenir. Sa résurrection est la preuve de Sa victoire sur notre péché, notre culpa-bilité, et notre mort.

Des larmes me viennent aux yeux et l’adoration me remplit le coeur alors que je comprends la vraie signi-fication de sacrifice du Sauveur.

Comment a-t-Il pu m’aimer si profondément, si pas-sionnément, de manière si altruiste ?

Est-ce ainsi qu’est Dieu ?

Est-ce possible que le Dieu tout-puissant de l’univers soit si incroyablement bon ? Le Calvaire répond avec un oui retentissant!

Questions à discuter

Quelle est votre réaction à cette leçon? Avez-vous les mêmes idées ou des idées différentes sur la mort et le jugement? Expliquez.

L’auteur parle des coupables affrontant « les violations relationnelles commises ». Que veut-il dire ici? Se-raient-ce les plus importants péchés? Pourquoi ou pourquoi pas?

Avez-vous vraiment confessé, venant du coeur, à Dieu vos péchés? Si non, vous pouvez toujours le faire. Si oui, avez-vous vraiment accepté de votre coeur que Jésus a couvert ces péchés complètement et que votre pardon est aussi complet que si vous n’aviez jamais péché? Qu’est-ce qui vous aiderait à accepter cela complètement?

Nommez quelques moyens précis par lesquels vous pouvez passer le don glorieux du pardon total.

Activité de Groupe

1. Ajoutez ou décorez votre modèle octogonal si vous voulez.

2. Matériel requis: plusieurs clés USB, disques durs, DVD-ROM, etc. Faites passer et discutez de leur utilité. « Savent-ils » quelque chose? Peuvent-ils faire quelque chose? Comment les rendre utiles encore? Comment est-ce semblable ou non à la mort?

3. Matériel requis: un film sur la vie de Jésus, scène de Gethsémané. Regardez ensemble, puis discutez ce que vous ressentez d’un point de vue émotionnel (non intellectuel!).

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Vendredi 18 mars

7Jour 7 : LES TEMPS DE LA FIN

Un Amour Non-coercitifEn tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous sommes un peuple de la prophétie de la fin des temps biblique, ou de ce que les théologiens appellent « eschatolo-gie ». D’abord, nous croyons que le mouvement dont nous faisons partie a été annoncé dans la prophétie biblique. Deuxièmement, nous pensons que nous vi-vons dans la phase finale de l’histoire humaine. Ce sont de grandes affirmations qui ont le potentiel de soit éclairer soit obscurcir l’esprit des gens, dépendant de la manière dont nous les communiquons. Ellen White discerna un danger potentiel que nous devons délibérément éviter dans notre prédication des évé-nements de la fin: « On fait fréquemment allusion au temps trop court pour chercher la justice et faire de Christ notre ami. Ce ne devrait pas être notre grande motivation; car cela a le goût de l’égoïsme Est-il né-cessaire que les terreurs du jour de Dieu devraient se trouver devant nous, pour que nous soyons obligés de prendre de bonnes actions par crainte? Cela ne devrait pas être le cas. Jésus est attirant. Il est plein d’amour, de pardon, et de compassion. Il se propose d’être notre ami. » (Signes des Temps, 17 Mars 1887)

Quel avertissement juste et nécessaire pour un peuple appelé à proclamer la prophétie de la fin des temps!

Les prédicateurs ne devraient pas présenter la pro-phétie biblique de manière à provoquer la peur. Le but de Dieu quand Il révèle les événements de la fin n’est pas de nous effrayer, mais de nous préparer; pas de nous chasser, mais de nous tirer à l’intérieur; pas de nous imposer de l’anxiété, mais de générer l’espoir et la paix en nous. Si j’essaie de me mettre en règle avec Jésus parce que le temps est court, je ne connais ni n’aime vraiment Dieu. J’obéis à l’instinct de conserva-tion. Alors que je semble servir Dieu, en réalité je me sers moi-même Il n’y a qu’un motif légitime pour ser-vir le Seigneur. Dans les paroles d’Ellen White: « Jésus est attirant. » Son amour est la motivation que nous devons garder en vue alors que nous prêchons la pro-

phétie des derniers temps. L’amour attirant de Son caractère, quand nous le voyons nous touche de l’in-térieur! Voici ce que le roi David dit à ce sujet: « Je ne demande qu’une chose au Seigneur, mais je la désire vraiment: c’est de rester toute ma vie chez lui, pour jouir de son amitié et guetter sa réponse dans son temple. Alors, quand tout ira mal, Il pourra m’abri-ter sous son toit, il me cachera dans sa maison, il me mettra sur un roc, hors d’atteinte. » (Psaume 27: 4,5)

Remarquez que David ne met pas l’accent sur le temps de trouble, mais plutôt sur la beauté du caractère de Dieu. Dans ce contexte, il a un sens de confiance, non de crainte, concernant le temps de trouble. C’est une saine perspective du temps de trouble, et des événe-ments du temps de la fin! Chacun de nous devrait se demander si nous éprouvons les mêmes sentiments que David avait pour Dieu. Sommes-nous captivés par la « beauté » du caractère de Dieu? Si non, nous devons avoir pour priorité d’avoir une vision si claire et vraie de l’amour de Dieu que nous sommes séduits par l’amour de notre merveilleux Créateur. Hors de ce contexte, les événements des derniers temps peuvent provoquer la peur dans nos coeurs fragiles.

Il nous est littéralement impossible d’interpréter comme il faut les événements des derniers temps quand nous laissons ces événements éclipser Jésus. Ce faisant, nous déformons inévitablement l’image eschatologique en un tableau composé de spécula-tions fondées sur la crainte et de fausses alarmes cal-culées pour que les gens soient stressés par les prédic-tions sur l’avenir plutôt que centrés sur le Christ pour leur sécurité. Une fixation sur les événements de la fin développera un appétit malsain pour dénoncer les méchants, augmentant la menace de danger, et conduisant les gens dans l’incertitude concernant leur avenir. L’eschatologie est une partie vitale de notre message. Cela est sûr. Mais, comme toutes nos doc-trines, cela ne sert l’objectif de Dieu que si nous l’auto-

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risons à fonctionner comme une fenêtre par laquelle nous discernons l’amour de Dieu.

Analysons donc les événements de la fin de cette pers-pective et voyons ce que nous découvrons.

La Dynamique Fondamentale des Temps de la fin

Nous commencerons notre exploration eschatolo-gique par une simple question:

Quelle est la dynamique fondamentale que nous nous attendons à voir se dérouler dans les derniers événe-ments de l’histoire de l’humanité?

Jésus nous donne la réponse dans Jean 16:1-4: « Je vous ai dit cela pour que vous n’abandonniez pas la foi. On vous exclura des synagogues. Et même, le moment viendra où ceux qui vous tueront s’imagineront servir Dieu de cette façon. Ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. Mais je vous ai dit cela pour que, lorsque ce moment sera venu, vous vous rappe-liez que je vous l’avais dit. »

Wow!

Ne manquez pas ce que Jésus nous dit ici, parce qu’il est très significatif. Essentiellement, Il dit « C’est ce qui va se passer à la fin des temps: certains auront une telle image de Dieu qui les conduira à tuer au nom de Dieu. Leur base théologique dictera des actions vio-lentes. Ils s’engageront dans une campagne de persé-cution de masse, imaginant servir Dieu ainsi. » Mais s’ils connaissaient Dieu comme Il est réellement, ils n’uti-liseraient pas la force en Son nom. Vous voyez les im-plications, n’est-ce pas? Ceci signifie que le problème crucial auquel nous avons à faire face est l’image du caractère de Dieu que nous gardons dans notre coeur. Ceci signifie aussi qu’une révélation précise du carac-tère de Dieu est le message pour lequel nous devons nous passionner à transmettre au monde!

Pourquoi?

Parce que, selon Jésus, nous les humains sommes aptes à mal interpréter le caractère de Dieu de façon à jus-tifier d’exercer une coercition en Son nom. En fait, c’est la perspective théologique qui a prévalu et dominé l’histoire humaine et mené à tant de violence ayant caractérisé l’obscure saga de notre monde. Dans l’an-cienne forme païenne, les gens croyaient que Dieu avait besoin de leur souffrance pour apaiser Sa colère.

Parfois cela impliquait des actions où on se faisait mal à soi. Parfois cela signifiait faire une série d’actions prescrites par des leaders religieux. Parfois cela signi-fiait aller faire la guerre au nom de Dieu. Et parfois même cela voulait dire un sacrifice humain. C’est ce que nous pouvons appeler la théologie de l’apaise-ment.

L’idée fondamentale est très simple et terriblement noire; que la posture de base de Dieu envers les hu-mains est une de condamnation et de colère, et Il nous afflige des jugements destructeurs à moins que nous n’offrions une forme de sacrifice pour calmer Sa colère. La quête de l’apaisement peut prendre une forme de pénitence individuelle: humiliation émotionnelle, au-tomutilation physique, payer de l’argent à une église, ou faire une série d’actions prescrites par un système religieux. Cela peut prendre la forme d’une campagne de bouc émissaire, où une personne ou un groupe de personnes devient le sacrifice que nous offrons à Dieu. Cependant, le Dieu de la Bible; le seul vrai Dieu, a dit explicitement au peuple d’Israël des Temps Anciens qu’Il n’est pas un Dieu qu’on apaise:

En effet, les gens de Juda m’ont abandonné, ils ont rendu ce lieu méconnaissable; ils y ont offert des sacri-fices à des dieux étrangers, avec lesquels ils n’avaient rien de commun, ni eux, ni leurs prédécesseurs, ni les rois de Juda. Ils ont rempli ce lieu du sang d’êtres inno-cents. Ils ont aménagé un emplacement consacré au dieu Baal pour y brûler leurs fils en sacrifice. Je n’avais pourtant rien commandé de pareil, je n’en avais même pas parlé, l’idée ne m’en serait jamais venue (Jérémie 19:4, 5)

Remarquez cette dernière expression: « l’idée ne m’en serait jamais venue ». Une théologie d’apaisement est complètement étrangère à la nature de Dieu, mais elle est profondément ancrée dans la psyché humaine parce que c’est le produit naturel de notre culpabi-lité. Notre sentiment de honte nous pousse à inter-préter les mauvaises choses qui nous arrivent comme des punitions arbitraires de Dieu, qui à leur tour nous poussent à chercher la faveur de Dieu aux moyens de sacrifices de tous genres. Maintenant pensez-y très attentivement, car nous sommes sur le point d’avoir une épiphanie majeure concernant un problème plus profond impliqué dans le déroulement des der-niers événements. Jésus a été, en fait, crucifié par des gens religieux sur le principe du salut par les oeuvres, images de l’apaisement de Dieu. Les chefs religieux

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se rendaient compte qu’ils perdaient le contrôle du peuple au profit de Jésus. A travers la rationalité de leur orientation d’apaisement, ils ont pris une décision calculée, pragmatique qui découlait naturellement de la fausse image qu’ils avaient de Dieu: « Il est de notre intérêt qu’un seul homme meurt pour le peuple et qu’ainsi la nation entière ne soit pas détruite » (Jean 11:50).

Ils imaginaient que tuer Jésus détournerait le désastre qu’ils voyaient venir vers eux. De la même manière, selon Jésus, la campagne de la persécution finale dans l’histoire humaine sera organisée par une fausse image de Dieu qui permettra aux persécuteurs de rationa-liser qu’ils servent Dieu par leur système politico-reli-gieux coercitif. Jésus a dit clairement ce qui se passé quand les gens veulent forcer les autres au nom de Dieu: « Ils feront ces choses parce qu’ils ne connaissent ni le Père, ni Moi. » En d’autres mots, connaitre Dieu comme Il est réellement, écarte toute pression en Son nom.

Extraordinaire!

Maintenant nous comprenons l’issue essentielle qui se jouera à la fin des temps de l’histoire de l’humanité. Quand le monde sera finalement divisé en persécu-teurs et persécutés, chaque personne interprètera son image qu’elle a de Dieu.

Allons un peu plus loin.

Une différente sorte de Pouvoir

Dans Matthieu 24, Jésus décline une liste de ce que nous appelons « signes » des derniers temps. Au verset 14, Il nomme le signe final et le plus significatif de tous: « Cette bonne nouvelle du Royaume sera annoncée dans le monde entier pour que le témoignage en soit présenté à tous les peuples. Et alors viendra la fin. » Quand Jésus dit ceci, Il utilisait un langage très spéci-fique et familier au peuple de Son temps. En utilisant le mot traduit par « évangile », qui est euaggelion dans le texte Grec, Il employait le terme commun pour victoire militaire. Quand un ancien empire ga-gnait une bataille par la force des bras, euaggelion était le mot utilisé pour proclamer la « bonne nou-velle » de la victoire. Jésus vint et délibérément em-ploya le mot commun pour victoire militaire, chan-geant le sens pour signaler l’arrivée d’une nouvelle sorte de royaume fondé sur une nouvelle forme de pouvoir. Son royaume est comme aucun autre. Il est,

en fait, totalement opposé aux structures de pouvoir de notre monde.

Jésus vint dans notre monde et fonda Son église sur le principe d’un amour non-coercitif. Dans le langage populaire de Son époque, Il appela la dynamique re-lationnelle de Son royaume, « agape ». Décrivant le développement ultime de ce principe, Jésus dit: « Car Dieu a tant aimé (agapaō) le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

Donner totalement définit le mode d’existence de Dieu

A la croix, Dieu Se donna au point de souffrir la mort pour démontrer Son amour pour nous, et que l’amour est la puissance—l’unique et seule puissance, qu’Il exerce pour notre salut. La croix révèle que Dieu ne s’intéresse qu’à attirer les êtres humains à Lui par le pouvoir attirant de Son amour. Inversement, Il ne s’in-téresse pas à une conformité extérieure sous une pres-sion coercitive. Jésus appliqua aussi le principe d’un amour non coercitif dans les relations humaines en général et à l’église en particulier. Jetez un regard sur Matthieu 20:24 – 28 : « Vous savez que les chefs des peuples les commandent en maîtres et que les grands personnages leur font sentir leur pouvoir. Mais cela ne doit pas se passer ainsi parmi vous. Au contraire, si l’un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur, et si l’un de vous veut être le premier, il doit être votre esclave: c’est ainsi que le Fils de l’Homme n’est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir, et donner Sa vie comme rançon pour libérer une mul-titude de gens. »

C’est à cela que Jésus voulait que Son église ressemble, comment Il voulait qu’elle fonctionne. Et à travers Son église, c’est ainsi qu’Il voulait que le monde voie Son caractère. Jésus est pour la liberté et contre la force. Sa vie, Sa mort, et Ses enseignements mettent en place un système relationnel caractérisé par une dy-namique de « pouvoir d’en bas » plutôt qu’une ma-nière de communiquer de ‘pouvoir d’en haut ». Son royaume est diamétralement opposé à imposer une coercition théologique, émotionnelle ou civile sur les hommes concernant leurs relations individuelles avec Dieu. Après le départ de Jésus de ce monde, et qu’Il eut établi Son église sur la base que nous pouvons ap-peler la dynamique relationnelle de l’amour de la li-

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berté, Ses disciples annoncent Son royaume particulier à l’envers de deux façons: (a) en prêchant l’évangile, ou la bonne nouvelle de l’amour non-coercitif comme la seule base légitime pour la relation humaine avec Dieu et (b) en vivant Son amour dans l’église comme une communauté de l’alliance, signifiant ainsi que les hommes et les femmes ne se sont joints à l’église que sur le principe d’une réponse volontaire à l’amour de Dieu.

L’église ne devrait pas être un système civil imposant ses croyances par des lois, mais plutôt par un système d’alliance mettant en avant la beauté attirante du caractère de Dieu comme une invitation où tous se-raient libres de répondre oui ou non. Une fois que nous comprenons que l’amour non-coercitif est le principe fondamental de l’évangile, nous sommes préparés à discerner, par contraste, que tout système politique et religieux qui essaie d’utiliser la force au nom de Christ est, en fait, anti-Christ. Et ceci nous amène aux pro-phéties de Daniel et d’Apocalypse.

Daniel et Apocalypse

Daniel et Apocalypse racontent l’histoire de Jésus com-battant le mensonge et la force avec vérité et amour. C’est la logique de base enracinée dans la prophétie biblique. Si nous ne comprenons pas, nous avons raté tout le point.

Décomposons cela.

Daniel nous présente une suite d’empires mondiaux. Chacun cherche à proclamer sa supériorité par la force brutale, et chacun tombe inévitablement sous la domination de l’autre. Daniel décrit le cycle de vio-lence dans Daniel 8:4-9: « Je vis le bélier donner des coups de cornes en direction de l’ouest, du nord et du sud. Aucune autre bête n’était capable de lui résister, et on ne pouvait arracher personne à son pouvoir. Il agissait comme bon lui semblait et sa puissance ne cessait pas de grandir. Pendant que je réfléchissais à tout cela, je vis un bouc arriver de l’occident; il par-courait toute la terre sans même toucher le sol. Ce bouc avait une corne impressionnante entre les yeux. Il arriva près du bélier à deux cornes que j’avais vu sur le bord de la rivière, et il se précipita sur lui de toutes ses forces. Je le vis atteindre le bélier, s’acharner à le frapper et lui briser les deux cornes. Il jeta à terre le bélier, qui était incapable de lui résister, et il le foula aux pieds; personne ne put l’arracher à son pouvoir.

La force du bouc grandit énormément. Mais lorsqu’il fut au sommet de sa puissance, la grande corne se bri-sa; à sa place, quatre autres cornes impressionnantes poussèrent, orientées vers les quatre coins de l’hori-zon. De l’une d’elles, la plus petite, sortit une nouvelle corne, qui étendit sa puissance démesurée vers le sud, l’est et le plus beau des pays. »

Notez la gradation dans l’exaltation de soi que Daniel souligne:

• « grand »

• « très grand »

• « excessivement grand »

• Et remarquez aussi le langage du pouvoir et de la violence:

• « avec un pouvoir furieux »

• « confrontant »

• « se déplaça avec rage »

• « attaqua »

• « le jeta à terre »

• « le piétina »

Chaque royaume domine l’autre par la force. Décri-vant le dernier royaume dans la lignée prophétique, Daniel déclare ceci dans les versets 24-25: « Sa puis-sance grandira, sans pour autant que cela vienne de lui-même. Il causera des ravages extraordinaires, il réussira dans tout ce qu’il entreprendra, allant jusqu’à exterminer des gens puissants et même le peuple qui appartient en propre à Dieu. Plein d’habileté il par-viendra à tromper les autres. Dans son orgueil, il ex-terminera beaucoup de gens qui se croient en sécuri-té, et il se dressera contre le Prince des Princes. C’est alors qu’il sera brisé, sans intervention humaine. »

Comme les royaumes qui l’ont précédé, la destruc-tion et le mensonge sont les moyens par lesquels ce royaume s’exalte lui-même. Mais alors Daniel nous montre quelque chose de nouveau, quelque chose de totalement différent. Ce système puissant conquiert tout sur son passage jusqu’à ce qu’il marche « contre le Prince des princes », qui est le Messie. En Jésus, l’exal-tation de soi a rencontré son égal, mais pas de la façon que nous pourrions imaginer. Alors que ce royaume

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affronte Jésus, Daniel dit qu’il « sera brisé sans aide hu-maine ». En d’autres mots, Jésus ne conquiert pas par les mêmes principes communément employés par des structures de pouvoir humain. Il opéra sur des prin-cipes qui sont à l’opposé des principes employés par des royaumes de ce monde. Ils utilisent le mensonge et la force. Ses armes sont la vérité dans l’amour.

Dans le chapitre 9, Daniel nous brosse une descrip-tion plus détaillée de la voie du Messie vers la victoire et c’est extraordinaire. Remarquez le verset 26: « Le Messie sera tué sans que personne ne le défende » Et le verset 27: « Pendant la dernière période de sept ans, il imposera de dures obligations à un grand nombre de gens; au bout de trois ans et demi, il fera même cesser les sacrifices et les offrandes. » C’est une prophétie qui annonce la mort pleine d’abnégation de Jésus. Le seul vrai roi du monde donnait volontairement Sa vie au Calvaire « mais pas pour Lui-même ».

Puissant!

Daniel veut que nous comprenions que le roi Jésus agit par une autre sorte de pouvoir. Jésus est allé à la croix pour Ses ennemis, pour nous tous rebelles, êtres hu-mains déchus. Il nous a permis d’exprimer notre rage contre Lui et a continué de nous aimer. La façon dont cette prophétie s’est jouée fut que Jésus Se livra sans résistance au pouvoir combiné de l’église et de l’état. Le système religieux du Judaïsme et le pouvoir poli-tique de Rome s’unirent pour tuer Jésus. Etonnam-ment, Il fut crucifié par une alliance d’église/état.

La chose extraordinaire est qu’étant Dieu, Il avait en réalité un pouvoir sur eux, mais Il se soumit librement à leur violence. Dans Jean 10:18, Jésus dit: « Personne ne Me prend la vie, mais je la donne volontaire-ment. » En Christ nous avons devant nous le roi de l’univers conquérant les royaumes de notre monde. Mais comment le fait-Il? En Se sacrifiant à notre haine et à notre rage!

La nature humaine et tous les royaumes de notre monde opèrent sur le principe de la préservation de soi à tous prix.

Tuer ou être tué.

Du tac au tac.

Coup pour coup.

Vous me frappez, je vous frappe.

Et celui qui a une force supérieure, gagne.

Jésus arrive dans ce système de violence cyclique et fait quelque chose de complètement paradoxal à la nature humaine: Il aime à la face du mal. Pierre ex-plique dans 1 Pierre 2:23, 24: « Quand on L’a insulté, Il n’a pas répondu par l’insulte; quand on L’a fait souffrir, Il n’a pas formulé de menaces, mais Il s’en est remis à Dieu qui juge avec justice; dans Son propre corps, Il a porté nos péchés sur la croix, afin que nous mourrions au péché et que nous vivions d’une vie juste—c’est par Ses blessures que vous avez été guéris. » Seul l’amour pour Ses ennemis a le pouvoir d’écraser l’ennemi et faire naitre une nouvelle dynamique relationnelle. Et c’est précisément le génie de guérison de la croix. Ce que nous voyons exposé en Jésus est un amour qui ne peut être vaincu par la haine et la violence.

Toutes les forces anti-amour sont écrasées par Son amour!

Peu importe ce que nous Lui faisons, Il n’arrêtera ja-mais de nous aimer. Quand nous affrontons l’amour de Dieu, nous avons rencontré une force plus puissante que la force. Nous pouvons laisser libre cours à notre colère contre Lui jusqu’à ce qu’elle se brise, mais elle ne Le brisera pas. Il voit nos jointures de doigts ensan-glantées et notre souffle court, et nous regarde dans nos yeux furieux avec pardon jusqu’à ce que soit nous cédions à Son amour soit soyons irrévocablement en désaccord avec lui. C’est le message central des pro-phéties de Daniel.

Quand nous arrivons au livre de l’Apocalypse, nous voyons la même histoire: l’amour conquérant le mal. Jean ouvre l’Apocalypse en nous disant que l’Etoile du livre sauve et dirige par le moyen d’un amour plein d’abnégation.

« Que la grâce et la paix vous soient accordées de la part de Dieu qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le fils premier-né, le premier à avoir été ramené d’entre les morts, et le souverain des rois de la terre. Le Christ nous aime et nous a délivrés de nos péchés par Son sacrifice, il a fait de nous un royaume de prêtres pour servir Dieu, Son père. A Lui soient la gloire et la puissance pour tou-jours! Amen. » (Apocalypse 1:4-6)

Jean veut que nous comprenions que Jésus est un roi différent des autres. Sa puissance vient du fait qu’Il

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nous a offert Sa vie. Ce message devient plus clair quand Jean décrit ce qui se passe dans la salle du trône de l’univers. Lisons Apocalypse 5:6, 7: « Et je vis un Agneau debout au milieu du trône, entouré par les quatre êtres vivants et les anciens. Il semblait avoir été égorgé. Il avait sept cornes ainsi que sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. L’Agneau s’avança et prit le livre de la main droite de celui qui siégeait sur le trône. »

Maintenant remarquez les versets 11-13: « Je regardai encore et j’entendis la voix d’une multitude d’anges: il y en avait des milliers, des dizaines de milliers. Ils se tenaient autour du trône, des êtres vivants et des an-ciens, et ils chantaient d’une voix forte: « L’Agneau qui a été mis à mort st digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse et la force, l’honneur, la gloire et la louange! » J’entendis aussi toutes les créatures dans le ciel, sur la terre, sous la terre et dans la mer, les créatures de l’univers entier, qui chantaient : « A celui qui siège sur le trône et à l’Agneau soient la louange, l’honneur, la gloire et la puissance pour toujours! »

Jésus est le centre de notre objectif et de notre louange parce qu’Il a donné Sa vie pour nous. C’est contre cette toile de fond de victoire à travers le sacrifice de soi qu’Apocalypse présente les derniers événements de l’histoire. En contraste avec Celui qui sauve et gou-verne par le pouvoir d’un amour non-coercitif, Jean avertit que: « le grand dragon », ce « serpent ancien, appelé le Diable et Satan », commencera la guerre contre Jésus et Ses disciples (Apocalypse 12:9). Le point saillant de l’histoire est mis en valeur dans Apocalypse 12:11: « Nos frères ont remporté la victoire sur lui grâce au sang de l’Agneau et à la parole dont ils ont té-moigné; ils n’ont pas épargné leur vie, ils étaient prêts à mourir. » Le message est clair. Le peuple de Jésus vaincra la force du système de persécution de Satan à la fin des temps en répondant par l’amour du Christ plutôt qu’en exerçant des représailles. Dans l’histoire de Jésus, les vrais vainqueurs gagnent en pardon, parce que l’amour non-violent est le secret profond du principe de la vraie conquête

L’amour qui refuse de répondre au mal par le mal!

L’amour qui se soumet aux insultes plutôt que celui qui a recours à l’insulte!

L’amour qui préfèrerait mourir plutôt que de haïr ceux qui haïssent!

Répondre à la haine et à la violence par la haine et la violence ne sert qu’à perpétuer la haine et la violence. La force engendre la force. Aussi longtemps qu’on ri-poste à chaque acte de violence par plus de violence, le cycle ne finira jamais sauf par une complète des-truction mutuelle des deux côtés. Dans Apocalypse 13 nous rencontrons la Bête qui vient de la mer et la bête qui vient de la terre, l’église Catholique Romaine et l’Amérique Protestante. La prophétie nous prévient qu’éventuellement ces deux puissances s’uniront pour imposer au monde la « marque de la bête. »

• Les lois d’adoration seront promulguées pour im-poser une conscience au nom de Dieu.

• La liberté religieuse sera éventuellement aban-donnée et la bête ressemblant à un agneau « parlera comme un dragon. »

• L’Amérique Protestante deviendra le moteur politique qui apportera au monde une crise de conscience individuelle et de caractère.

• Le système dictera que « personne n’achètera, ni ne vendra s’il ne possède pas la marque ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom » (verset 17). En d’autres mots, le système imposera son pouvoir économique contre ceux qui résistent à sa domi-nation.

Deux sortes de pouvoir sont présentées dans Apoca-lypse: Pouvoir de l’Agneau versus Pouvoir du Dra-gon. Le pouvoir employé par Satan et les systèmes de ce monde qui le suivent est celui de la force. En contraste total, le pouvoir employé par Jésus est un amour qui se sacrifie. L’Amour versus la force! C’est en résumé toute l’histoire de Daniel et d’Apocalypse. Et si c’est l’histoire, alors la question cruciale qui vient à chacun de nos coeurs est simplement ceci: Vous et moi connaissons-nous réellement Jésus comme la vraie révélation du caractère de Dieu? Quand les der-niers événements de l’histoire se dérouleront dans ce monde, chacun de nous agira selon l’image que nous avons de Dieu. Chacun de nous prendra soit position aux côtés de ceux qui violent le principe de la liberté religieuse pour nous protéger, soit nous nous lèverons fidèlement pour la liberté de conscience en harmonie avec l’amour non-coercitif de Dieu.

Et sur cette note, le monde prendra fin.

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Questions à discuter

Partagez des histoires de moments où vous avez été tentés d’utiliser la contrainte au nom de l’amour, ou des moments où vous avez vu d’autres le faire. Quel a été le résultat? Selon vous quel est le remède?

Est-il possible pour les Adventistes de tomber dans le piège d’essayer d’obliger les autres (à l’intérieur ou à l’ex-térieur de l’église) de croire ou d’agir de certaines façons? Comment pouvons-nous confronter et changer ceci sans avoir nous-mêmes recours à la force?

Est-il possible d’aller trop loin dans l’autre direction et devenir un paillasson parce que nous essayons de nous « soumettre à l’abus plutôt que d’abuser »? Quels sont les moyens de se protéger contre ceci?

De quelle manière avez-vous « interprété votre image de Dieu » durant le dernier mois?

Activité de Groupe

1. Ajoutez ou décorez votre modèle octogonal si vous le voulez.

2. En tant que groupe, donnez un exemple où vous avez vu un groupe Adventiste ou un individu utiliser la contrainte pour que les gens croient ou agissent de la manière qu’ils pensent être bien. Rendez-vous compte que ceci est souvent fait avec les meilleures intentions qui soient: quelles sont-elles?

Maintenant proposez au moins deux façons par lesquelles ce même groupe ou cette même personne aurait pu utiliser un amour non-coercitif, et quel serait le résultat selon vous. Incluez comment devrait réagir cette personne ou ce groupe si la personne visée ou le groupe visé ne choisit pas de suivre la voie de Dieu.

Maintenant… comment pouvez-vous le mettre en pratique dans votre vie? Soyez précis.

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Samedi 19 mars

8Jour 8 : LA SECONDE VENUE

Un Amour DésiréEn tant qu’Adventistes du Septième Jour, la vérité biblique de la seconde venue de Jésus est construite sur notre nom, ce qui est très cool, comme nous allons le découvrir. Le mot « advent » signifie simplement « arrivée ». Quand nous disons que nous sommes Ad-ventistes, nous nous identifions à un peuple qui chérit l’espoir le plus brillant imaginable. Notre nom déclare que le même Jésus qui vint dans notre monde il y a 2,000 ans, né de Marie à Bethléem, crucifié sur une croix Romaine, ressuscité le troisième jour, et qui est monté au ciel, revient pour mettre fin à tout mal et toute souffrance et pour établir dans tout le nouveau monde une parfaite relation harmonieuse.

Cependant, si vous n’êtes pas attentifs, nous sommes capables de manquer le pourquoi de sa venue alors que nous nous préoccupons à prouver comment Il viendra. Traditionnellement, nous avons centré la plu-part de nos objectifs d’évangélisation sur la manière de Sa venue contre la doctrine secrète de l’extase. Oui, nous avons besoin de proclamer la vraie manière du retour du Seigneur, mais ne pas négliger le pourquoi de Son retour. Le but de prêcher la seconde venue ne devrait pas simplement prouver ce qu’elle n’est pas, mais plutôt de peindre un beau tableau, invitant à savoir ce que c’est. Nous nous mentons à nous-mêmes et aux autres quand nous réduisons notre prédica-tion sur la Seconde Venue à simplement prouver que l’extase secrète est fausse. Dans notre doctrine sur la Seconde Venue, nous avons de très, très bonnes nou-velles à proclamer. Comme toutes les vérités bibliques, la. Seconde Venue sert de fenêtre dans l’amour de Dieu. Regardons donc par la fenêtre.

Amoureux Céleste

Quand Jésus vint la première fois, Il fut spécifiquement identifié par Jean le Baptiste comme le bien-aimé cé-leste cherchant Ses bien-aimés humains. Quand les disciples de Jean manifestaient de la jalousie envers

les gens détournant leur attention vers Jésus, Jean dit ceci: « Celui à qui appartient la mariée, c’st le marié; mais l’ami du marié se tient près de lui et l’écoute, et il est tout joyeux d’entendre la voix du marié. Cette joie est la mienne, et elle est maintenant complète. Il faut que son influence grandisse et que la mienne diminue. » (Jean 3:29, 30).

Avez-vous compris ceci?

Jean a appelé Jésus « l’époux, » et s’est identifié comme « l’ami de l’époux, » ou ce que nous appelons « le garçon d’honneur ».

Nous sommes très familiers avec l’idée que Jésus est venu dans ce monde pour nous sauver du péché et de la culpabilité, et nous louons Dieu pour cela, mais ici nous avons un aperçu supplémentaire. Non seu-lement est-Il venu pour nous sauver du péché, mais aussi pour nous attirer dans Son amour. Le plan du salut ne nous sort pas seulement de problèmes, il nous amène dans le coeur de Dieu. Notre rédemption a un but et un objectif. Nous sommes libérés d’une très mauvaise situation pour une très bonne. Du péché à l’amour! Non seulement Dieu a-t-Il pitié de nous, mais aussi Il nous cherche avec la passion d’un amou-reux. C’est la plus grande image.

Dans Ezéchiel 16, Dieu nous raconte une histoire tou-chante. Remarquez les versets 4-8: « Au moment de ta naissance, personne n’a coupé ton cordon, on ne t’a pas plongée dans l’eau pour te laver, on ne t’a pas frottée avec du sel et on ne t’a pas emmaillotée dans des langes. Personne n’a eu un regard de pitié pour toi ni assez de compassion pour te prodiguer un seul de ces soins. Au contraire, on n’avait que du dégoût pour toi et tu as été jetée sur le sol nu à ta naissance. Je suis passé près de toi et j’ai vu que tu baignais dans le sang. Je t’ai dit de vivre malgré le sang dont tu étais couverte, j’ai insisté pour que tu vives. Je t’ai fait

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croître comme une plante des champs. Tu as gran-di, tu t’es développée et tu es devenue très belle. Tes seins se sont formés et tes poils ont poussé. Mais tu étais complètement nue. De nouveau, je suis passé près de toi et j’ai vu que tu avais atteint l’âge de l’amour. Alors j’ai étendu mon manteau sur toi pour en couvrir ta nudité. Je t’ai promis fidélité et j’ai conclu une al-liance avec toi. C’est ainsi que tu fus à moi, je l’affirme, moi, le Seigneur Dieu. »

C’est vraiment extraordinaire que le Seigneur Créa-teur de l’Univers est le type de Dieu qui raconterait une telle histoire! Il veut manifestement nous faire comprendre et sentir quelque chose. Voyons le ta-bleau. Ainsi Dieu trouve un bébé abandonné dans un champ ouvert— nu, en sang, et non lavé. Le cordon ombilical pend de son corps, comme si l’enfant avait été enlevé du sein dans aucune sympathie. « Aucun oeil n’a eu pitié de toi, » dit Dieu. Une autre version dit: « Personne ne t’aimait. » Quelle image précise et révélatrice de notre sort terrible d’êtres humains. Nous nous rendons compte ici que c’est un manque d’amour qui caractérise notre condition déchue.

Nous… Avons Besoin … d’Amour!

C’est ce que Dieu voit en Nous, Ce qu’Il voit dans notre perdition Et Il sait que Seul Son amour peut nous sauver.

Aussi dit-Il « Je suis passé près de toi et j’ai vu que tu baignais dans le sang. Je t’ai dit de vivre malgré le sang dont tu étais couverte, j’ai insisté pour que tu vives. » Nous mourions dans nos péchés, mais Dieu est venu et nous a pris dans Ses bras; le bébé abandonné que personne n’aimait et Il nous a parlé de vie. Il nous dit: « Vivez! Vivez! »

Puis, sous l’influence de Son soin attentionné, le bébé grandit en une belle femme. « Tu avais atteint l’âge de l’amour, » dit Dieu. Une autre version dit « J’ai vu que le temps était venu pour toi de tomber amou-reuse » (Today’s English Version).

Wow!

Ne manquez pas le coeur de Dieu ici. Alors Il nous re-garde, Il cherche quelque chose de spécifique et de spécial. Il soupire pour que nous croissions spirituel-lement au point de tomber amoureux de Lui en ré-ponse à Son amour pour nous. Ellen White l’a compris. Selon elle, tomber amoureux de Jésus est ce que nous

sommes supposés obtenir de la Bible. Vérifiez ceci: « Vous devriez sonder la Bible; car elle vous parle de Jésus. Alors que vous lisez la Bible, vous trouverez les charmes inégalables de Jésus. Vous tomberez amou-reux de l’Homme du Calvaire, et à chaque pas vous pouvez dire aux hommes: ‘Ses voies sont des voies de plaisir et tous Ses sentiers sont paisibles.’ Vous devez représenter Christ au monde. Vous pouvez montrer au monde que vous avez un grand espoir d’immorta-lité. » (Life Sketches, p. 293)

Retournons à l’histoire d’Ezéchiel 16. Quand Dieu voit que nous sommes prêts pour Son amour, Il dit: « Alors j’ai étendu mon manteau sur toi pour en couvrir ta nudité. Je t’ai promis fidélité et j’ai conclu une alliance avec toi. C’est ainsi que tu fus à moi. »

Extraordinaire!

Ici nous voyons essentiellement ce que Dieu dit « Je t’aime tellement que je te veux pour femme. » Dieu nous donne la vie ou le salut en nous aimant dans une condition prospère. Puis Il nous fait une promesse de mariage dans l’espoir que nous dirons « Oui » et que nous L’aimerons en retour. C’est le vrai but du plan du salut. Le prophète Osée nous aide à mieux com-prendre cela. Il décrit la condition humaine déchue comme la promiscuité sexuelle dans 2:13: « ‘Elle s’est couverte de bijoux, et a rejoint ses amants; mais elle M’a oublié,’ dit le Seigneur. » Tout péché est un adul-tère spirituel, parce que tout péché revient fonda-mentalement à un manque d’amour. Tout pécheur est une prostituée, en quête d’amours illicites qui dé-placent Dieu du centre de nos affections et passions. Que va donc faire Dieu? Comment va-t-Il nous sau-ver? En nous forçant? En nous manipulant? Non.

Force et manipulation sont contraires aux voies de l’amour et donc opposées au caractère de Dieu étant donné que « Dieu est amour » (1 Jean 4:8). Il avait donc un plan différent. Par le prophète Osée, Dieu décrivit Sa façon de faire. Regardez Osée 2:16: « Je vais donc la reconquérir et la conduire au désert, et je retrouverai sa confiance. » Dieu le séducteur! Une image très éloignée de celle que la plupart ont de Dieu! Et pourtant, ici c’est clair comme le jour. Dieu a l’intention de nous sauver en nous séduisant. C’est une prophétie du Messie qui vient, Jésus Christ, celui que Jean le Baptiste appelait l’époux venu sur Terre en quête de Sa femme. Nous ne devrions pas être surpris, quand Jésus parle de Sa mort sur la croix dans le lan-

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gage de l’attraction. Remarquez Jean 12:32: « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les humains à Moi. »

Sur la croix, en donnant Sa vie en sacrifice total de soi, Jésus a donné la révélation ultime de Son amour pour nous. Et cet amour, si nous le regardons, exercera un pouvoir attractif sur nous. Il génèrera de l’attraction dans nos coeurs pour Lui et nous charmera dans Son Coeur. Revenons à Osée 2:16: « Et en ce jour-là, dit le Seigneur, elle M’appellera ‘Mon Mari,’ et non plus ‘Mon Maître. » Quel Dieu incroyable! C’est l’être le plus puissant de l’univers et pourtant Il refuse de nous maî-triser. Il ne veut pas d’une relation maître-serviteur avec nous, mais plutôt d’une relation mari/femme. En d’autres mots, Il veut que l’amour volontaire soit le pouvoir motivant qui définit notre relation avec Lui.

Aux versets 21 et 22, Dieu promet d’être notre mari spirituel fidèle: « C’est pour toujours que Je t’obtien-drai en mariage. Pour t’obtenir je paierai le prix: la loyauté et la justice, l’amour et la tendresse. Oui, Je t’obtiendrai par la fidélité. Alors tu Me reconnai-tras comme le Seigneur. » Jésus est venu dans notre monde pour accomplir cette prophétie. Se tenant de-vant nous avec la promesse d’une fidélité constante, Il S’offre Lui-même à nous pour une union éternelle qui ne se brisera jamais, qui se révèle comme ce qu’est Sa seconde venue.

Pour Etre Avec Nous

Retournons maintenant à Jean 14:1-3, en remarquant cette fois le célèbre passage sur la seconde venue: « Que votre Coeur ne se trouble point; croyez en Dieu et croyez aussi en Moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de Mon Père; si cela n’était pas, je vous l’au-rais dit. Et voici je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec Moi afin que là où je suis vous y soyez aussi. »

Maintenant que nous avons vu le contexte conjugal dans l’Evangile de Jean, et dans toute l’Ecriture, ce que Jésus dit sur Sa seconde venue a du sens. Ce que nous voyons ici c’est que Jésus a annoncé Sa seconde venue en employant un langage propre aux coutumes du mariage de Son époque. D’abord, il y a la phase où Il fait la cour. Si un homme aimait une femme, il fe-rait tout pour l’attirer à lui. Une fois cela accompli, le couple entrerait dans la phase où il se fréquenterait,

se connaissant mutuellement et avec un amour crois-sant. Puis l’homme ferait sa demande en mariage. Si la réponse était positive, l’homme s’éloignerait de sa future femme avec la promesse de revenir à elle. La raison de son départ était d’ordre pratique. Il partait pour lui préparer une place dans la maison de son père.

En d’autres mots, Jésus n’a pas simplement promis de revenir, Il a promis de revenir pour Sa femme. Il re-vient sur Terre pour une raison: parce qu’Il nous aime passionnément, intensément et veut passer l’éternité en communion intime avec nous.

Ne manquez pas ce fait quand Il dit: « Je reviendrai et je vous prendrai avec Moi; afin que là où Je suis, vous y soyez aussi. » Plus tard, juste avant de mourir sur la croix, Jésus une fois de plus ouvrit Son coeur dans Jean 17:24: « Père, tu me les as donnés, et je désire qu’ils soient avec Moi là où je suis. »

« Avec moi »

C’est ce qu’Il veut. Jésus désire que vous et moi soyons simplement « avec » Lui. Pensez à quelqu’un avec qui vous aimez être, quelqu’un dont vous désirez et ap-préciez la présence: votre conjoint, votre maman ou papa, votre meilleur ami. Le point est simple et beau: nous aimons être avec ceux que nous aimons. C’est ce que nous sommes pour Jésus. Il soupire après notre pré-sence, notre amitié, le plaisir de notre amour. Quand l’apôtre Paul parle du mariage, il l’utilise comme un tremplin symbolique pour décrire l’amour de Christ pour Son église. Lisons Ephésiens 5:25-32: « Maris, ai-mez vos femmes tout comme le Christ a aimé l’église jusqu’à donner Sa vie pour elle. Il a voulu ainsi rendre l’église digne d’être à Dieu, après l’avoir purifiée par l’eau et par la parole; Il a voulu se présenter à Lui-même l’église dans toute sa beauté, pure et sans dé-faut, sans tache ni ride ni aucune autre imperfection. Les maris doivent donc aimer leurs femmes comme ils aiment leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. En effet, personne n’a jamais haï son propre corps, au contraire, on le nourrit et on en prend soin, comme le Christ le fait pour l’église, Son corps dont nous faisons tous partie. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront un seul être. » Il y a une grande vérité cachée dans ce passage, Je dis, moi, qu’il se rapporte au Christ et à l’église. »

Cette dernière phrase est une phrase clé: « Il y a une

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grande vérité cachée dans ce passage, mais je dis qu’il se rapporte à Christ et à l’église. »

Paul dit que la relation conjugale comporte une véri-té secrète et profonde concernant notre relation avec Jésus comme Sa femme. Dieu a quelque chose qui dé-passe nos rêves les plus fous. Certaines choses doivent être expérimentées pour qu’on les comprenne. C’est le cas de notre mariage avec Christ. Il défie la simple compréhension intellectuelle. Ainsi Paul l’appelle un « mystère », une profonde vérité secrète. Malgré tout, plus nous expérimentons l’amour de Jésus, plus nous arrivons à comprendre la merveille glorieuse de qui nous sommes réellement dans le plan de Dieu, qui nous sommes dans le coeur de Dieu. Actuellement, nous sommes dans la phase de fréquentation de notre relation. Il nous courtise et nous gagne, révélant à nos esprits la beauté de Son caractère pour que nous puissions devenir matures dans notre amour pour Lui. Nous ne nous rendrons compte de la réalité totale de notre identité comme épouse du Christ que le jour du mariage lui-même. Un point viendra dans l’histoire du salut quand l’église sera spirituellement « prête » à s’engager dans le mariage avec son Seigneur. L’univers tout entier sera témoin de notre préparation et fera l’annonce du mariage. Regardez Apocalypse 19:6-8: « Puis j’entendis une voix semblable à celle d’une foule nombreuse; elle résonnait comme de grandes chutes d’eau, comme de violents coups de tonnerre. Voici ce qui était dit: « Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant, a établi Son règne! Réjouissons-nous et soyons heureux, rendons-Lui gloire! Car le moment des noces de l’Agneau est arrivé, et Son épouse s’est préparée. » On lui a donné un vêtement fait d’un fin tissu de lin, brillant et pur. » (Le tissu de lin représente les actions justes du peuple de Dieu.)

Toute l’histoire biblique se précipite vers un point culminant de beauté: Jésus retournant sur terre pour recevoir l’église comme Son épouse éternelle.

Eternel Shalom

Le Cantique de Salomon est un chant d’amour pro-phétique qui offre une fenêtre unique sur l’amour de Christ pour Son église. Dans ce chant le plus épique des chants d’amour, nous avons un aperçu pénétrant de l’amour conjugal de Dieu pour Son peuple et où il le conduit ultimement. Chapitre après chapitre, ver-set après verset, l’homme et la femme échangent des expressions de dévouement. Ils décrivent les qualités

de l’autre avec une dextérité lyrique. Ils s’échangent des compliments avec exubérance. Ils souffrent de passion pour être avec l’autre. Et juste au moment où nous pensons que ce n’est qu’une de ces stupides chansons d’amour du monde, nous demandant ce que cela fait dans la Bible, le point culminant du can-tique rapporte les paroles très profondes de la femme à l’homme: « Place-moi contre ton coeur, comme un cachet personnel; garde-moi près de toi, comme la pierre gravée à ton nom que tu portes au bras. C’est que l’amour est aussi fort que l’amour, comme la mort aussi la passion vous tient. Elle est une flamme ardente, elle frappe comme la foudre. Toute l’eau des océans ne suffirait pas à éteindre le feu de l’amour. Et toute l’eau des fleuves serait incapable de le noyer. Imaginons quelqu’un qui offrirait tous ses biens pour acheter l’amour: il ne manquerait pas de recueillir le mépris. » (Cantique des Cantiques 8:6, 7)

Soudain, nous nous rendons compte que l’amour le plus profond que connaissent les êtres humains ; celui qui existe entre une épouse et un époux, nous parle de l’amour de Dieu pour Son église, et Son espoir qu’elle L’aime en retour. Mourant sur la croix, Jésus nous révéla une sorte d’amour plus fort que la mort, un amour que ne peut vaincre aucune force de ce monde. Il y a encore autre chose à remarquer. Le chant suit un schéma poétique. Sous l’influence du Saint Esprit, le roi Salomon brosse le portrait de deux amants qui portent ; comprenez ceci, le même nom. Son nom est Salomon, qui est la forme masculine du mot Hébreux shalom. Elle est identifiée comme la Shulamite, qui est la version féminine de shalom. Et regardez ceci. L’amour entre Salomon et la Shula-mite atteint son point culminant quand elle a cette réalisation étonnante dans Cantique des Cantiques 8:10: « Alors pour lui je suis celle qui trouve shalom ». Avec une beauté poétique et une grande significa-tion spirituelle, le chant décrit Salomon courtisant le Coeur de la Shulamite jusqu’à ce que shalom définisse leur union. La plupart du temps nous traduisons par « paix » le terme shalom. En Hébreux le mot donne l’idée de réussite totale, de plénitude, un sens de bien-être total auquel il ne manque rien.

Dans le chant la Shulamite éprouve un sens de plé-nitude complète dans l’amour de Salomon. Il est ce qu’elle désire et exactement ce dont elle a besoin. En son amour, elle est comblée. Salomon et Shula-mite sont parfaits. Shalom, la femme trouve shalom dans l’expérience de Shalom, l’homme. Elle se sent à

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l’aise en sa compagnie, car il est le parfait compagnon correspondant au désir le plus profond de son coeur. La Bible dans son ensemble est l’histoire d’un amour parfait entre le Coeur humain et le Coeur divin, entre Celui qui est la source de tout véritable amour et ceux qui ont désespérément besoin de Son amour pour leur plénitude éternelle et leur bien-être.

Salomon est le type messianique de Jésus

Shulamite est le type de l’église.

Le salut est le plan par lequel Jésus regagne nos coeurs

et établit un shalom éternel entre Lui et nous. Et la seconde venue de Jésus est quand celui qui aime nos âmes revient pour que nous soyons éternellement avec Lui. C’est une bonne nouvelle! Nous sommes des Adventistes du septième jour et cela veut dire que nous soupirons après le retour de Jésus à la lumière du fait qu’Il veille sur nous avec un grand amour. Il veut être avec nous. C’est la raison pour laquelle Il veut être avec nous. C’est pourquoi Il veut être avec nous. C’est pourquoi Il revient. La question est… vou-lez-vous être avec Lui?

Questions à Discuter

Discutez: Jean le Baptiste diminua-t-il vraiment en donnant son ministère et sa célébrité à Jésus? Croissons-nous ou diminuons-nous quand nous nous soumettons totalement à Dieu? Soyez précis.

Ceux qui veulent, peuvent partager la façon dont Jésus « les a trouvés dans leur sang », comme dans l’histoire Ezéchiel 16: vous a élevés, nourris, et attachés à Lui.

Qu’est-ce que ça fait d’être « engagé » pour Jésus et de L’attendre vous préparer une place et de revenir pour vous? Comment maintenez-vous et entretenez-vous cette relation entretemps?

Lisez le Cantique de Salomon 8:6, 7 dans différentes versions de la Bible et discutez de l’image. Sentez-vous que vous êtes gravés sur le bras de Dieu comme un cachet? Reconnaissez-vous que Son amour et Sa jalousie pour vous sont plus forts que la mort? Comment pouvez-vous vous encourager l’un l’autre pour croître dans cette prise de conscience?

Activité de Groupe:

1. Faites les derniers changements au modèle du premier soir. Vous en aurez besoin pour l’activité principale de ce soir.

2. Matériel requis: des morceaux de papier ou des fiches, des crayons, un panier ou une boite de décoration, des bougies et allumettes, de la musique (en direct ou enregistrée). Mettez la boite ou le panier devant la pièce ou dans la partie de l’autel.

En utilisant le modèle du premier jour, prenez une minute pour revoir les huit fenêtres de l’amour de Dieu: La Trinité, La Grande Controverse, L’Agneau de Dieu, Le Sabbat, Le Sanctuaire, Mort et Enfer, La Fin des Temps, et la Seconde Venue. Distribuez le papier et les crayons. Donnez trois à cinq minutes de silence alors que chaque personne choisit silencieusement et en prière pour lesquelles de ces fenêtres elle a besoin d’un engagement plus profond dans sa vie et écrit la promesse sur le papier qu’elle cherchera à appliquer cette promesse dans ce do-maine ou ces domaines. Allumez les bougies, demandez au leader de faire une prière d’invitation, et à chaque personne d’apporter son papier dans la boite ou le panier. En cercle, se tenant la main si vous le voulez, priez en groupe une prière de consécration. Mettez de la musique douce pendant ce temps. Chantez ensemble à la fin. Si possible, que les membres du groupe s’engagent à se soutenir mutuellement. Ceci peut se passer de diverses façons: en petit groupe ou dans une classe de l’Ecole du Sabbat, des partenaires de prière, des appels téléphoniques, ou ce que désire la personne.

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