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SCHÉMA DIRECTEUR DE LA
RECHERCHE ET DES
TECHNOLOGIES (SDRT)
DE L’INSTITUT NATIONAL DE L’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE ET FORESTIÈRE
Synthèse
INTRODUCTION
L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) est un
établissement public à caractère administratif sous la double tutelle du Ministère de
la transition écologique et solidaire (MTES) et du Ministère de l’agriculture et de
l’alimentation (MAA). Il est chargé d’appuyer l’État dans la définition et la réalisation
de ses politiques publiques, en le dotant en particulier des infrastructures numériques
de description du territoire nécessaires.
Son activité de recherche vient appuyer cette mission afin de permette à l’institut
d’innover et d’assurer sa transition technologique notamment numérique, et
d’identifier voire développer les nouvelles technologies pour mieux répondre aux
enjeux de politiques publiques grâce à la mise au point des, référentiels et services
nouveaux et innovants.
Le Schéma directeur de la recherche et des technologies (SDRT) vise ainsi à identifier
les technologies majeures dont l’IGN doit se doter à moyen terme (3 à 7 ans), les
compétences qu’il doit développer à plus long terme, ainsi que des grands
domaines d’application de ses recherches finalisées. Les enjeux et les
technologiques du domaine de l’information géographique et de la géomatique
ont beaucoup évolué ces dernières années. La mise en place progressive de la
gratuité des données publiques, la multiplication des acteurs fournissant des
données, l’explosion des services géolocalisés et la montée en puissance de
l’intelligence artificielle dessinent un paysage dans lequel le rôle d’intermédiation et
d’expertise de l’IGN devient primordial pour la collectivité. Ces rôles sont soulignés
dans le projet d’établissement de l’IGN et dans le projet de contrat d’objectif et de
performances (COP). Ils soulèvent pour l’Institut de nouveaux défis présentés ici. Le
SDRT est accessible à l’adresse suivante :
http://www.ign.fr/institut/publications/schema-directeur-recherche
Chaque défi (observer et mesurer, décrire, comprendre et anticiper) est illustré par
des cas d’applications mettant en valeur des services, produits ou technologies,
servant l’objectif de neuf grands domaines applicatifs, à savoir les référentiels
géométriques et altimétriques, la localisation, la métrologie des déformations, la
forêt, la géovisualisation, l’optimisation de la production, la simulation, la 3D et la
ville, et enfin le véhicule autonome.
OBSERVER ET MESURER
Des références pour l’évaluation
quantitative des évolutions
Dans le contexte du déploiement de
la constellation GNSS européenne
Galileo, de la mise en service des
premiers satellites Sentinel de
Copernicus et de la stratégie
européenne d’ouverture des données,
le secteur de la géolocalisation et de
l’observation de la Terre est en pleine
expansion, avec une multiplication des
acteurs et des services proposés. La
cohérence des produits disponibles, le
besoin d’un contrôle par les usagers
de leur qualité et les bénéfices
apportés par l’interopérabilité à
l’échelle internationale accroissent la
nécessité de maintenir des références
géodésiques nationales et mondiales
interopérables et de très grande
précision. Le changement global dont
les effets sur l’environnement sont de
plus en plus sensibles rend ce besoin
de précision encore plus prégnant,
afin notamment de permettre le suivi
des évolutions sur des périodes de
temps de plus en plus courtes
(accélération de la fonte des glaces,
de la montée du niveau des mers,
etc.).
Ce défi de la mesure concerne la
détermination des références
géodésiques elles-mêmes – l’IGN est
notamment engagé dans celle du
repère international de référence
terrestre (ITRF) – mais également la
mesure de paramètres
environnementaux dans le domaine
du suivi des forêts françaises et la
mesure des petites déformations du sol
dont la maîtrise est indispensable à la
définition des références.
En complément de la seule précision
géométrique, la fraîcheur des données
et leur précision sémantique sont
également des éléments à évaluer. A
cet égard, l’IGN se doit de fournir des
données qualifiées, et proposer des
services de qualification des données
de ses fournisseurs et partenaires.
L’enjeu de mesure de la qualité des
données fournies est le niveau
d’automatisation des échanges entre
les différentes plateformes et
communautés, et donc l’efficience de
la production d’ensemble, ainsi que la
confiance entre les acteurs.
1
Le repère international de référence terrestre
Pour répondre aux enjeux de l'observation de notre planète et de la
navigation, l'IGN reste engagé dans l'amélioration de la référence
mondiale, le repère international de référence terrestre (ITRF).
L'ITRF est un produit du service international de la rotation de la Terre et
des repères de référence (IERS), organe scientifique de l'Union
géodésique et géophysique internationale (UGGI).
Placé sous la responsabilité de Zuheir Altamimi (IGN), il est déterminé au
sein de l'UMR Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) tous les quatre
à cinq ans. Il assure l'interopérabilité des constellations GNSS à un niveau
centimétrique.
L'enjeu des futures éditions, prévues à compter de 2021, est d'une part
l'amélioration de son exactitude pour un meilleur suivi de certains
marqueurs du changement global (niveau des mers, fonte des glaces) et
d'autre part l'évaluation de l'apport spécifique de la constellation Galileo à la
détermination de son échelle. L’illustration montre les mouvements verticaux du
sol des stations constituant le réseau de référence.
>>>>
Mieux mesurer le volume des arbres : de
nouveaux tarifs de cubage aérien total
Pour mieux comprendre les relations existantes entre les mesures de
l’inventaire forestier et le volume du bois aérien total, depuis le tronc
jusqu’aux extrémités des branches, des levés tridimensionnels par Lidar
terrestre ont été réalisés.
Depuis 2010 ces levés ont eu lieu sur un échantillon de placettes
d’inventaire pour construire une bibliothèque numérique 3D actuellement
constituée de plus de 1500 placettes. Ces nuages de points très denses
sont en cours de couplage à des algorithmes de reconstruction
géométrique, visant à générer des modèles 3D d’arbre (cf.illustrations).
Ces modèles, dont la précision sera validée à partir de mesures de terrain
détaillées, offriront un jeu de données de référence sans précédent pour
le développement d’équations volumiques permettant de prédire le
volume aérien à des niveaux de découpe variables. Cela aboutira à des
tarifs de cubages (des abaques sophistiqués associant les volumes aux
mesures terrain) plus complets et précis. Cela permettra d’affiner la
mesure du volume de bois en forêt française et sur des compartiments
peu voire pas décrits actuellement.
>>>>
Initialement mis au point dans le cadre de la recherche
d’instruments de métrologie différentielle précise pour la
surveillance d'ouvrages, le Géocube s'est montré
également pertinent pour le suivi des déformations du
sol : mouvements de glaciers, glissements de terrain,
etc.
L'instrument fonctionne en réseau sans fil, peut accueillir
des capteurs externes complémentaires modulaires
(chimie, sismologie…), et est suffisamment économe en
énergie pour être alimenté par un petit panneau solaire.
Actuellement, le Géocube est proposé à plusieurs
écoles de la région Ile-de-France dans le cadre d'un
projet pédagogique transversal d'initiation à la
métrologie tourné vers la mesure de la qualité de l'air
(projet Géocube à l'école, financement Région Île-de-
France).
Le Géocube
DECRIRE
Des données socles à l’appui des
politiques publiques
Certaines politiques publiques
nécessitent des informations de plus en
plus détaillées pour être menées. Au
niveau national par exemple, la
prévention des risques d’inondation
demande la réalisation de modèles
numériques de terrain plus fins, issus
d’acquisitions LIDAR plus denses. Les
collectivités territoriales, pour mettre en
œuvre leurs propres politiques au
niveau local, déploient des moyens de
description plus détaillés, notamment
pour notamment entretenir leur
patrimoine de mobilier urbain. De
même, le véhicule autonome
nécessite des descriptions très fines et
actualisées en temps réel de
l’environnement de circulation pour
assurer la bonne tenue de sa sécurité
en toutes circonstances.
Dans le même temps, en amont, la
massification des données
d’observation terrestre, aérienne et
satellitaire, à la fois en résolution ou
densité, mais aussi en fréquence, est
une opportunité d’amélioration de
l’optimisation des productions et de
fourniture de nouveaux services. De
nouvelles technologies émergent
également et le contexte est propice
à leur exploitation.
On s’aperçoit en effet que
l’apprentissage profond est très
prometteur sur certains sujets, que ce
soit pour la classification d’image, de
nuages de points 3D, et même de
séries temporelles. Dans certains cas,
la prise en compte d’a priori temporels
dans les phénomènes du monde
(rotation triennale des cultures par
exemple), permet de rendre plus
robustes des analyses automatiques.
Ainsi, un grand nombre de travaux
aboutiront à des productions de plus
en plus automatiques, fiables et
qualifiées. Néanmoins, afin de qualifier
les productions des partenaires
comme celles de l’IGN, et de préparer
de futurs services, le passage à des
échelles d’acquisition encore plus
résolues est nécessaire. Elles
permettront de calibrer les indicateurs
de mesure de qualité.
2
L’IGN poursuivra donc ses travaux
pour acquérir des données
terrestres de très grande résolution,
avec quelques cibles à moyen
terme. Pour cela, il mettra en
œuvre des méthodes de
reconstruction structurée, guidées
par des assistants technologiques
issus de travaux de recherche.
Enfin, ces reconstructions très
poussées serviront à mener des
estimations du juste effort en
matière de production, afin de
répondre à la question, qui
constitue un réel défi : quel est le
bon niveau de détail et de
précision nécessaire pour atteindre
un objectif donné, et à quel coût ?
Une optimisation marquante de la production de
données de référence
Pour optimiser la production et fournir des informations concernant l’occupation
du sol à grande échelle (OCS-GE) de manière plus fréquente, l’IGN met en œuvre
des technologies nouvelles qui exploitent des méthodes d’apprentissage profond.
Après avoir mis en place des méthodes issues de la recherche, des
expérimentations, et une organisation interne très agile autour du service de
l’innovation, l’IGN démarrera la production de quelques départements d’OCS-GE
cette année. Les apprentissages ont été menés en utilisant plusieurs couches de
données largement accessibles en masse (la BD Topo, l’orthophotographie, le
modèle numérique de surface, des images Sentinel).
L’illustration présente un prototype d’identification de vignes, à gauche, ainsi que
la capacité attendue de ces méthodes à optimiser la production en matière de
détection de changement. Ici, à droite, un bâtiment non présent dans la BD
Topo® (au centre) est identifié. Cela ouvre des perspectives pour la détection
automatique de changements au service des partenaires de l’IGN.
Soutenir la stratégie
du véhicule
autonome
Pour contribuer à la sécurité du
guidage du véhicule autonome, en
particulier pour garantir que sa
position soit bien la bonne, et que ce
qu’il perçoit soit cohérent avec ce
qu’il devrait percevoir, l’IGN mobilise
ses moyens de conduite de projets,
d’expertise, de technologies
innovantes et de production
prototypique. L’illustration présente
des données vectorielles 3D très
fortement résolues à l’issue
d’acquisitions de cartographie
mobile couplant imagerie et lidar
terrestres. En complément, en milieu
urbain, des travaux seront également
nécessaires, d’autant que la
complexité de l’environnement est
supérieure.
Les technologies
d’apprentissage
pour la description
du territoire
Pour suivre le territoire, des méthodes de
classification d’images Sentinel optique sont
massivement utilisées.
L’illustration présente une parcelle agricole
(A), et une image Sentinel correspondante
(B). En cas d’invisibilité optique en raison des
nuages (C), l’imagerie par Radar à synthèse
d’ouverture (SAR) reste disponible. Des
travaux récents visent précisément à prédire
les valeurs de l’indicateur d’indice différentiel
normalisé de végétation (NDVI), largement
utilisé, en cas de couvert nuageux, à partir
du radar et de données exogènes, comme
le modèle numérique de surface. La
cohérence entre les valeurs prédites et
réelles laisse penser qu’il sera possible de
compléter des lacunes de l’imagerie optique
dans des méthodes de classification plus
traditionnelles.
COMPRENDRE ET ANTICIPER
L’information géographique au service
de la compréhension des dynamiques
et de l’anticipation
Notre société fait face à des enjeux
considérables pour progresser vers la
soutenabilité et la durabilité. Dans de
nombreux domaines, le défi de l’État
est de suivre le développement des
territoires pour mesurer l’impact des
politiques publiques mais aussi
d’anticiper les évolutions
technologiques, énergétiques,
alimentaires, environnementales et
sociétales et de prévoir avec de plus
en plus d’acuité l’effet des politiques
publiques sur ces évolutions.
L’information géographique apporte
une description spatio-temporelle du
monde qui contribue à la
compréhension du présent, à la
modélisation du passé, et à
l’anticipation des évolutions futures,
tout comme la modélisation des
phénomènes eux-mêmes peut
contribuer à l’amélioration de
l’exactitude de la description du
monde qu’elle apporte.
Dans ce domaine, qui peut aller
jusqu’à la simulation de l’évolution du
territoire ou plus généralement de
l’environnement, les enjeux de la
recherche pour l’IGN concernent, à
court terme, la détection des
changements – qui répond aux
besoins de nombreux partenaires – et
à plus long terme les technologies
d’acquisition, de modélisation et de
gestion de l’information : numérisation
sémantisée des données historiques,
représentation de l’incertitude de
données très hétérogènes,
propagation des incertitudes dans des
applications de simulation tierces.
Enfin, le couplage entre les données
socle et les données des partenaires
permettra d’améliorer encore la
compréhension du monde qui nous
entoure et son évolution. Le couplage
entre les informations géographiques
et les informations sociologiques, ou
démographiques, permettra
d’appréhender mieux l’évolution du
territoire, en particulier pour imaginer
les villes de demain. De la même
manière, les informations de
l’inventaire forestier seront couplées
avec des données de densité du bois,
des données de partenaires, pour
améliorer la connaissance de la masse
du bois et du carbone stocké.
3
Des services de
simulation pour
anticiper
Pour comprendre les règles
d’urbanisme, et la façon de les
formaliser numériquement, la
recherche de l’IGN travaille depuis des
années sur cette question. Cela a
abouti à plusieurs simulateurs. L’un
d’entre eux, dont l’illustration montre
les résultats à gauche, permet
l’anticipation de constructions et de
l’évolution de la morphologie de la
ville, en fonction des règles de plan
locaux d’urbanisme (PLU) et de
schémas de cohérence territoriale
(SCOT). Au centre et à droite, la
simulation d’inondation en territoire
dense, est un enjeu de plus en plus
important pour sensibiliser les
populations aux risques, et préparer au
mieux les autorités.
La géovisualisation
au service de la
compréhension des
outils de simulation
Issue des méthodes de représentation
initialement prévues pour la carte, la
géovisualisation va maintenant très
au-delà de la représentation statique
de l’existant en 2D. Elle devient un
élément essentiel des tableaux de
bords de la ville durable et intelligente
et nécessite souvent une agrégation et
simplification d’informations riches et
complexes arrivant parfois en temps
réel. En phase de conception des
outils de simulation, la géovisualisation
doit aussi permettre aux concepteurs
d’outils de simulation, et à leur
utilisateurs (décideurs, cabinet
d’études, etc.) de tester leurs modèles
en grandeur réelle, et de comprendre
leurs choix, tant dans les paramétrages
que dans les données exploitées en
entrée. L’illustration ci-dessus, qui
exploite des données synthétiques
pouvant ressembler à une simulation
de propagation de polluants aux
alentours de la Défense, présente
cette ambition, et montre un cas
concret envisagé.
Les technologies
LIDAR
Pour représenter la Ville en 3D avec un fort niveau de détail, l’IGN met
en œuvre, entre autres outils, des technologies de numérisation
terrestres, mobiles ou fixes, utilisant des Lidar à balayage.
Cette technologie permet l’acquisition de données très résolues, à
gauche. Après utilisation de méthodes récentes issues de la recherche,
la scène peut être reconstruite géométriquement et sémantisée, à
droite. Embarqué dans un véhicule mobile, cette technologie avec
nos méthodes de traitements étendus au temps réel permettront
vraisemblablement de comprendre mieux ce que le véhicule
autonome peut percevoir de son environnement (afin d’adapter la
trajectoire de véhicule), et contribuer activement à une amélioration
de la localisation du véhicule en se recalant sur une cartographie
haute définition de la route et de son environnement immédiat, avec
toutes les perspectives imaginables sur cette thématique.
ORGANISATION ET MOYENS
La recherche de l’IGN est organisée
suivant les grands domaines que sont
l’acquisition, le traitement, la
valorisation des données, la
géovisualisation, l’inventaire forestier,
et la géodésie. Elle se structure pour se
rapprocher des standards de
fonctionnement de la recherche
française, dans une logique de site, qui
vise à rapprocher géographiquement
les chercheurs d’une même
thématique. Le Laboratoire de
recherche en géodésie (LAREG) est
devenu l’équipe « Géodésie » de
l’Unité mixte de recherche (UMR)
« Institut de physique du globe de
Paris » de l’établissement éponyme
(IPGP), de l’Université de Paris. Cette
intégration à l’IPGP constitue
l’aboutissement de nombreuses
années de collaboration scientifique
entre géodésiens et géophysiciens, et
le point de départ de synergies
nouvelles entre les deux disciplines. Le
pôle forêt – bois de Nancy accueille le
Laboratoire d’inventaire forestier (LIF).
Ce pôle est le siège d’intenses
collaborations avec l’Institut national
de recherche pour l’agriculture,
l’alimentation et l’environnement
(INRAE), et préfigure la constitution du
futur Institut de la forêt et du bois.
Dans ce contexte, les travaux de
l’inventaire forestier verront leur
importance décuplée. Le Laboratoire
en sciences et technologies de
l’information géographique et
forestière (LASTIG) porte la création
d’une unité mixte de recherche entre
l’IGN, l’Université Gustave Eiffel (UGE),
et l’Ecole d’ingénieurs de la ville de
Paris (EIVP). Le projet, principalement
tourné vers le site de Champs-sur-
Marne, vise à renforcer la
collaboration entre les sciences de
l’information géographique et les
autres disciplines, comme la sociologie
ou la démographie, au bénéfice
d’une meilleure compréhension et
anticipations des évolutions. La
compréhension des enjeux de la ville
du futur, socle thématique de cette
université, est en effet fondamentale
et la seule représentation spatio-
temporelle du territoire ne peut suffire
à comprendre les évolutions et à les
anticiper. D’autres disciplines, comme
les sciences cognitives, sont
également nécessaires.
Dans le domaine de l’innovation, l’IGN
s’est récemment doté d’un service
d’innovation à la croisée de la
recherche et des développements
industriels. Il sera déterminant dans la
coopération entre la sphère de la
recherche et la sphère des
développements industriels au profit
de l’optimisation de la production, et
de la fourniture de nouveaux services.
Ce creuset de nouveaux services qui
contribueront à la Géoplateforme à
terme, permettra d’accélérer encore
l’innovation par la mise à disposition
d’environnements de travail agiles,
réceptacle de travaux de recherche,
facilitant l’accès aux données, au
prototypage et à l’industrialisation.
En appui à la stratégie collaborative
renforcée de l’IGN, un grand nombre
de points mentionnés dans ce schéma
directeur trouveront leur place. C’est
par exemple le cas de la qualification
des données et de la fourniture de
services de détection de
changement. L’évaluation des
données de bout en bout, l’intégration
de données la plus automatique
possible avec des tiers de confiance,
la fourniture de données prototypiques
afin de préparer l’appui aux politiques
publiques, des composants de
géovisualisation qui constitueront à
terme une boîte à outil, doivent
permettre à l’IGN de répondre de
façon plus agile aux enjeux de
demain, tout en restant neutre, et bien
intégré à la sphère de l’information
géographique.
Les ambitions portées par le Schéma
directeur de la recherche et des
technologies touchent un spectre très
vaste que l’Institut ne peut aborder
seul. Elles s’appuient donc, en
complément du renforcement de
logiques de site, sur des réseaux
nationaux de partenaires dans lequel
l’IGN contribue à la fois à alimenter les
questionnements scientifiques et à
proposer des débouchés applicatifs. Il
s’agit en premier lieu d’établissements
publics porteurs d’une activité de
recherche dans des domaines
essentiels pour l’information
géographique. Le Centre national
d’étude spatial (CNES) et les
Observatoires sont ainsi des
partenaires essentiels pour la
géodésie. Le Service hydrographique
et océanographique de la Marine
(SHOM) contribue aux objectifs de
recherche qui concernent le littoral et
la modélisation des notions spatiales.
Le centre d’études et d’expertise sur
les risques, l’environnement, la mobilité
et l’aménagement (CEREMA) est un
interlocuteur majeur sur les questions
d’aménagement du territoire et de
risques. Le Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment (CSTB) est un
partenaire important dans le domaine
de la cartographie à très haute
résolution. Le Bureau de Recherches
Géologiques et Minières (BRGM) et
MétéoFrance sont des partenaires
étroits dès lors qu’une interface entre
la représentation de l’environnement
et, respectivement, le sous-sol ou
l’atmosphère entre en jeu. L’INRAE,
mentionné plus haut, est notre
partenaire majeur dans le domaine de
l’inventaire forestier. L’activité
scientifique et technique de l’IGN
s’appuie enfin également sur les
grands organismes de recherche -
notamment l’Institut national de
recherche en informatique et en
automatique (INRIA) et le Centre
national de la recherche scientifique
(CNRS) - et sur les laboratoires de
recherche de plusieurs grandes écoles
et établissements de formation Cet
ancrage national est complété, en
Europe, par un appui sur des réseaux
de collaborations thématique : le
réseau des agences nationales de
cartographie EuroSDR, le réseau
permanent EUREF (European
reference) pour la géodésie. A
l’international des partenariats sont
construits au travers de la participation
de l’IGN à trois associations
scientifiques : l’association
internationale de géodésie,
l’association internationale de
photogrammétrie et de télédétection,
et l’association internationale de
cartographie.
[ ign.fr ]