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P.2 - .3 Toutes les raisons de se mobiliser le 6 fé-vrier
P.4 Congrès académique les 6 et 7 mars 2018
Sommaire
Directrice des publications : Ludivine ROSSET - Impression : Imprimerie spéciale du SNES Abonnement général : 16 € - ISSN 1156-371 - Inscription à la CPPAP / 0722 S 07407
Bulletin Académique du Syndicat National des Enseignements de Second degré
AIN LOIRE RHONE
Toutes et tous en grève le 6 février !
Le ministre multiplie les écrans de fumée : interdiction des téléphones portables, vrai-faux retour de l’uniforme et de la morale … une comm’ qui a les échos médiatiques et qui cache des projets bien plus redoutables pour les personnels et les élèves :
Mettre en place « parcoursup », véritable machine à trier excluant une grande partie des futurs bacheliers
Imposer une réforme du bac avec un renforcement du contrôle local qui fait perdre au bac son caractère national, renforce les inégalités entre établissements et soumet l’évaluation à la pression hiérarchique et sociale
Elaborer un lycée modulaire qui attaque les disciplines et réduit l’offre de formation, qui généralise la semestrialisation
Renforcer l’autonomie des établissements sans donner les moyens d’assurer la diversité des enseignements (cf DHG 2018)
Supprimer les contrats aidés qui remplissaient des missions essentielles dans les établissements (vie scolaire, administration, CDI, accompagnement des élèves, …)
Supprimer des postes d’enseignants, ne créer aucun poste de CPE, AED, PsyEN … alors même que le nombre d’élèves ne cesse d’augmenter, dégradant les conditions de travail et le climat scolaire
Et tout ceci dans une logique d’économies budgétaires en martelant l’idée que l’Education nationale coûte trop cher ! La lutte sur le terrain de l’éducation est à notre portée, nous pouvons gagner … avant que les arbitrages ministériels ne soient rendus sur la réforme du bac et du lycée, avant que s’installe un tri social des élèves, avant que des établissements soient ghettoisés, avant que les conditions d’étude et de travail deviennent intenables.
HIS-AG dans les établissements dès le 1er février
pour mettre en débat les réformes et préparer la mobilisation
Grève le 6 février et manifestation à Lyon
Il faut que la réponse soit à la hauteur des attaques et que nous luttions collectivement, tous les établissements de l’académie, tous les personnels des collèges et lycées ! Une autre rentrée 2018 est possible ! C’est dès maintenant que ça se joue !
Toutes et tous dans la rue le 6 février !
Ludivine Rosset, secrétaire académique
S3 de Lyon
Supplément n°2
au bulletin trimestriel N°212– Décembre 2017
SNES Lyon 16 rue d’Aguesseau
69007 LYON Tel : 04 78 58 03 33 Courriel : [email protected]
Site internet : www.lyon.snes.edu
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https://twitter.com/SnesLyon
Lyon 08 CC
1er février : HIS dans tous
les établissements
6 février : Grève et
manifestation à Lyon –
audience au rectorat
7 février : Conférence de
presse
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Toutes les raisons de se mobiliser le 6 février
Collèges – Lycées : classes surchargées et pénurie partout !
Dans un contexte généralisé d’augmentation des effectifs, le ministère a annoncé la
suppression de 2600 postes enseignants stagiaires dans le second degré et prétend avec
beaucoup de cynisme que ce sera « sans impact sur les moyens d’enseignement », confondant à
dessein les postes non pourvus aux concours de recrutement et les moyens horaires attribués aux
académies. Notre académie enregistre la plus forte hausse démographique de France
métropolitaine et se voit dotée de la création de 94 postes d’enseignants, aucun poste de CPE, d’AED,
d’infirmièr-e ou d’assistant-e social-e pour accueillir près de 3000 élèves supplémentaires en septembre 2018.
A titre de comparaison, pour une hausse démographique quasi équivalente, ce sont 281 postes d’enseignants
qui étaient créés à la rentrée 2017 et les conditions de travail n’avaient pas été améliorées bien au contraire !
Bien sûr cela a des conséquences dans les établissements, nous les connaissons : hausse des effectifs
par classe, augmentation des heures supplémentaires, réduction des options, manque de moyens de
remplacement, … et un climat scolaire qui se dégrade faute d’encadrement et d’adultes en nombre suffisant !
Collège
Dans l’Ain Dans le Rhône Dans la Loire
+ 565 élèves
Création d’un collège
0 poste créé
Elèves en plus Postes créés
+ 228 élèves
- 9 postes
Lycée
65 000 élèves en lycée en 2018,
Il manque plus de 75 postes pour garantir aux élèves des conditions d’études équivalentes cette année
Postes créés
+ d’élèves et - de création de postes.
Les effectifs vont encore augmenter à la rentrée prochaine
Les « effets de seuil » en collège : augmentation des seuils
d’ouverture de classe : c’est ainsi
que le rectorat fait absorber la
hausse démographique, sans
créer de postes … les conditions
de travail vont encore se dégrader
Les enseignements facultatifs, d’exploration et les options non financés : le rectorat ne donnera plus de
moyens pour assurer le
financement d’enseignements qui
ne seraient pas dans les
enseignements obligatoires. Les
lycées et collèges devront prendre
sur leur marge d’autonomie donc
forcément renoncer à des
dédoublements, des groupes, des
dispositifs, … diminuer les horaires
ou renoncer à des enseignements
Lycées identifiés comme fragiles : le rectorat dit avoir identifiés 35
lycées « fragiles » qui auraient des
moyens supplémentaires … mais
les moyens donnés ne seront pas
à la hauteur de l’année dernière
(et ce n’était déjà pas
satisfaisant !). Assez du
saupoudrage et des inégalités !
Demandons une véritable carte de
l’éducation prioritaire pour les
lycées et des moyens réels !
L’heure est donc à la mobilisation pour nos conditions de travail et pour nos élèves.
Dès maintenant, construisons la mobilisation indispensable pour imposer d’autres projets, plus ambitieux pour le second degrès :
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Toutes les raisons de se mobiliser le 6 février
Réforme du Bac – Réforme du lycée :
HIS le 1er février dans tous les établissements Vote contre la DGH, initiatives communes avec les parents d’élèves Grève le 6 février avec audience au rectorat pour porter nos revendications 7 février conférence de presse
Semestrialisation, « apprendre bien une langue plutôt que mal deux langues », incertitudes sur le sort des options
facultatives (arts, lettres classiques, LV3), diminution des horaires disciplinaires, aucune mention des dédoublements
pourtant indispensables pour que les élèves travaillent en petits groupes…
Les fuites orchestrées par la mission Mathiot s’inscrivent clairement dans une optique d’économies budgétaires. Cela est
parfaitement cohérent avec les déclarations de Jean-Michel Blanquer qui dit vouloir sortir de l’ère des créations de
postes, privilégier le quantitatif au qualitatif. La réforme du bac et du lycée doivent s’inscrire dans cette perspective et les
pistes esquissées vont permettre de nombreuses suppressions de postes !
Deux réformes pilotées par des impératifs budgétaires !
Parcoursup, les logiques du tri : ce n’est plus le lycéen qui choisit mais la formation qui choisit le lycéen et il n’y a plus
aucun espace d’inscription libre pour les bacheliers. Parcoursup est une « machine à trier » ; et contrairement à ce que
prétend le Ministre, la sélection ne résout pas la question des places dans l’enseignement supérieur !
Dans notre académie, à la rentrée 2018, il y aura (selon les prévisions) 2400 bacheliers de plus qu’à la rentrée 2017 et la
Rectrice a annoncé 600 places supplémentaires en université et 130 en BTS … cherchez l’erreur !
Et donc dégradation des conditions
d’enseignement en raison de la
multiplication des classes et des
emplois du temps variables d’un
semestre à l’autre
Diminution des horaires disciplinaires :
l’offre de formation est réduite, la voie
technologique est ramenée à quelques
modules et n’existe plus vraiment. Les
horaires disciplinaires sont érodés et
l’orientation devient centrale avec des
horaires dédiés Le retour du lycée modulaire : des
couples de majeures et de
mineures en lieu et place des
séries, regroupés sous la forme
d’un « menu » avec une
organisation en semestre => risque
d’annualisation des services et
dilution des missions des
enseignants entièrement centrées
sur la gestion des flux des lycéens
via l’orientation
Contrôle continu : seules 4 épreuves pour le bac (deux épreuves en mai, la
philosophie et un « grand oral » en juin – qui viennent s’ajouter au « bac de
français » en 1ère ) et donc … une dose non négligeable de contrôle continu.
Il semble séduisant pour certains car il renforcerait l’autorité du professeur. Ne
nous leurrons pas ! Il porte atteinte au diplôme national, aux épreuves finales et
anonymes que nous défendons. Il sera immanquablement accompagné d’une
nouvelle forme de contrôle hiérarchique. De fait, il dénature le lien pédagogique et
va aggraver les pressions des élèves et des parents sur l’évaluation.
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Les 6 et 7 mars 2018 aura lieu le congrès académique du SNES au cours duquel vont
être abordées, débattues et construites les positions que le SNES doit défendre sur les sujets qui
concernent notre profession. Ces mandats votés au niveau académiques seront ensuite portés au
congrès national qui doit avoir lieu à Rennes du 26 au 30 mars 2018. C’est un moment essentiel
de la vie de notre syndicat, le moment où nous déterminons ensemble ce que nous voulons dé-
fendre et proposer.
Parce que le syndicat, c’est nous tous, il faut que la parole collective soit la plus forte possible et dans une période
d’interrogations et de réformes qui s’enchainent et qui transforment ou risquent de modifier profondément nos métiers,
l’Ecole et notre société, la participation du plus grand nombre à la vie syndicale et à la réflexion collective est essentielle.
Chaque expertise est précieuse.
Menez le débat dans votre établissement, avec les collègues et envoyez au moins un délégué par établissement.
Ci-dessous, nous vous présentons quelques unes des questions qui pourront être abordées, cette liste n’est pas
exhaustive évidemment, elle esquisse quelques pistes.
Congrès académique les 6 et 7 mars 2018
Directement sur le site du SNES
Lyon : www.lyon.snes.edu
(un des articles à la une)
Modèle d’autorisation d’absence spécifique
disponible lui aussi sur le site
Thème 1: Second degré : de l’ambition pour toutes et tous Collège - Lycée : Comment organiser les enseignements ?
comment traiter la difficulté scolaire ? L’aide aux élèves doit-
elle être faite dans la classe ou par d’autres dispositifs ? Le
bac doit conserver son caractère national, avec des
épreuves terminales et anonymes. Mais dans ce cadre,
quelles évolutions possibles ? quelles améliorations ?
Comment mieux préparer les lycéens à la poursuite
d’étude ? quel projet pour le lycée ?
Effectifs : Le SNES revendique un maximum de 24 élèves
par classe en collège (20 en éducation prioritaire) et en
lycée une réduction significative des effectifs par classe (25
en 2nde, 30 en 1ère et Terminale). Le travail en groupe doit
concerner toutes les disciplines avec un cadrage dans une
grille nationale. Quels seuils fixés par classe, par
établissement ? Le maintien du groupe classe est-il
important ?
Comment mettre en oeuvre la mixité sociale des
établissements ? L’enseignement privé doit-il être soumis
aux mêmes règles de carte scolaire que le public ?
Thème 2 : Etablissements et personnels: nos métiers en question Le SNES estime que les personnels doivent
reprendre la main sur l’exercice de leur métier dans le cadre
de la liberté pédagogique et demande par ailleurs les
moyens d’une véritable concertation entre pairs.
L’augmentation de l’autonomie des établissements et des
chefs d’établissement a dégradé les relations entre les
personnels et les conditions de travail.
Comment faciliter l’entrée dans le métier ? comment créer
les conditions pour se former et évoluer tout au long de sa
carrière ?
Comment créer les conditions pour contrer collectivement
les intrusions illégitimes dans le travail des personnels et
des équipes ? Quelles formes de démocratie dans
l’établissement sur les sujets pédagogiques ? Quelles pistes
élaborer pour favoriser le travail en équipe ? Comment
inclure un temps de concertation dans le temps de service ?
Quelles revendications pour l’éducation prioritaire ?
Thème 3 : Développer les solidarités, promouvoir des alternatives économiques et sociales
Depuis plusieurs années, de choix économiques
libéraux ont visé le démentèlement des services publics et
de tout ce qui permet de maintenir et de renforcer les
solidarités collectives. Les inégalités en matière de santé se
développent, le système des retraites fondé sur un
financement solidaire entre actifs et retraités est remis en
cause. Le SNES mène avec la FSU un combat pour
promouvoir des alternatives économiques et sociales.
Dans le cadre de son autonomie par rapport au
politique, comment le syndicat peut-il contribuer à construire
une alternative de société ? Quel rôle dans la défense de la
protection sociale ? comment améliorer le système des
retraites (prise en compte des années d’étude par exemple
…) ?
Thème 4 : Pour un syndicalisme rénové, renforcé et moteur du progrès social
Le SNES entend renforcer le rôle des sections
d’établissement car c’est son implantation sur le terrain qui
fait sa force.
Le SNES répond-il aux attentes des syndiqués ?
quels nouveaux outils ? à destination de qui ? Donne-t-il une
visibilité suffisante à son activité ? à l’activité de sa
Fédération, la FSU ? Comment le SNES peut-il mieux aider
les syndiqués à agir localement ? Quelles modalités d’action
doivent être mises en place ? privilégiées ?
6 et 7 mars Congrès académique à Lyon (Bourse du travail) Venez très nombreux - Inscrivez-vous