PROGRAMME DU GOUVERNEMENT
DE PROMOTION DE L'EDUCATION DE BASE POUR TOUS LES
ENFANTS MALGACHES
DOSSIER TECHNIQUE II
RREENNFFOORRCCEEMMEENNTT DDEE LL’’EENNCCAADDRREEMMEENNTT DDEE LLAA PPRRIIMMEE
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ED/BAS/PE/2000/ME.31/H/1
Mai 2000
INTRODUCTION......................................................................................................................................................7
PREMIÈRE PARTIE....................................................................................................................................................
1. DIAGNOSTIC, ANALYSE DE L'EXISTANT ET EVALUATION DES BESOINS........................................................9
1.1 DÉFINITIONS CONCEPTUELLES ................................................................................................................................. 9 1.2 PROBLÉMATIQUES ................................................................................................................................................ 9 1.3 OPPORTUNITÉ ET JUSTIFICATION DE LA PERTINENCE DE CE VOLET DU PROGRAMME CONJOINT ................................................10 1.4 ANALYSE DE L’EXISTANT........................................................................................................................................10 1.5 APERÇU SUR LES BESOINS .....................................................................................................................................24 CONCLUSION...............................................................................................................................................................25
DEUXIÈME PARTIE ...................................................................................................................................................
2- POLITIQUES , STRATEGIES ET MODALITES DE MISE EN OEUVRE ...................................................................28
2.1 ELÉMENTS D’ORIENTATION ET DE CADRAGE POUR UNE POLITIQUE COHÉRENTE EN MATIÈRE D’ENCADREMENT DE LA PRIME ENFANCE ET DE L' EDUCATION PRÉSCOLAIRE. .........................................................................................................................................28 2.2 STRATÉGIES ET MODALITÉS D’ACTION.......................................................................................................................29
TROISIÈME PARTIE ..................................................................................................................................................
3. PROGRAMMATION DES ACTIONS A ENTREPRENDRE.......................................................................................32
3.1 CADRAGE DES ACTIONS.........................................................................................................................................32 3.2 LES ACTIONS À ENTREPRENDRE...............................................................................................................................32 3.3 COÛT ET FINANCEMENT ........................................................................................................................................35 3.4 MISE EN ŒUVRE .................................................................................................................................................40
ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1 Ecole du Premier Cycle
Annexe 2 Ecoles maternelles du MINESEB
Annexe 3 Les CAPs du MPCFE
Annexe 4 Mission et organigramme du MPCFE
Annexe 5 Les écoles de la CUA
Annexe 6 Formation au CAP d’Isotry
Annexe 7 L’Association « Kolo »
Annexe 8 L’Association F-P Prés
Annexe 9 Formation DINEC
Annexe 10 Formation Collège Saint Antoine
Annexe 11 Formation Alliance Française
Annexe 12 Formation des Formateurs à l’INPF
Annexe 13 Programme du Préscolaire
Annexe 14 Les infrastructures existantes et les normes
Annexe 15 Quelques points saillants de l’existant constatés lors des descentes sur le terrain
Annexe 16 Les écoles « VOZAMA »
Annexe 17 Les crèches « AREMA »
Annexe 18 Ecole maternelle annexée à une Ecole Privée d’Entreprise
Annexe 19 Ecoles maternelles annexées à une Ecole Islamique
Annexe 20 Ecoles maternelles privées confessionnelles
Annexe 21 Ecoles maternelles privées non confessionnelles
Annexe 22 Langue d’enseignement
Annexe 23 Horaire et emploi du temps
Annexe 24 La vie en Préscolaire
Sigles et Abréviations
BAPAF: Bureau d'Appui Pédagogique de l'Alliance Française
CAP : Centres d'Activités Préscolaires
CAPP: Centres d’Activités Présolaires Pilotes
CAQ: Cellules d'Animation de Quartiers
CISPE: Comité InterSectoriel de Soutien à la Petite Enfance
CP1C: Centre Pédagogique du Premier Cycle
CSB : Centre de Santé de Base
CSSP: Centre de Soin et de Santé Primaire
CUA: Commune Urbaine d'Antananarivo
DIDEC: Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique
DIJE: Développement Intégral du Jeune Enfant
DINEC: Direction Nationale de l'Enseignement Catholique
DIRP: Direction Interégionale de la Population
DNELM: Délégation Nationale des Ecoles Libres de Madagascar
DNEPM: Direction Nationale de l’Enseignement Privé à Madagascar
DSA : Direction de la Sécurité Alimentaire
ECAR: Eglise Catholique Romaine
EFEN Equipe Féminine d’Education Nutritionnelle
EMA: Ecole Maternelle d'Application
EPP: Ecole Primaire Publique
EPPA: Ecole Primaire Publique d'Application
F.P.Prés : Formation pédagogique du Préscolaire
FICEMEA : Fédération Internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active
FJKM : Fiangonan’ i Jesoa Kristy eto Madagasikara
FLM : Fiangonana Loterana Malagasy
FRAM: Fikambanan'ny Ray Aman-drenin'ny Mpianatra (Association des parents d'élèves)
IEC: Information Education Communication
INFP: Institut National de Formation Pédagogique
INSFP: Institut National Supérieur de Formation Pédagogique
JSI: Jereo Salama Isika
MINAGRI: Ministère de l'Agriculture
MINESEB Ministère de l'Enseignement Secondaire et de l'Education de Base
MJGS : Ministère de la Justice et de la Garde des Sceaux
MPCFE: Ministère de la Population de la Condition Féminine et de l'Enfance
Sigles et Abréviations
NAC: Nutrition à Assise Communautaire
ONEP Office National de l’Enseignement Privé
PAIB: Programme d'Appui aux Initiatives de Base
PASAGE: Programme d'Action Sociale et d'Appui à la Gestion Economique
PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PEM : Programme pour l’Education à Madagascar
PMA: Pays Moins Avancé
SECALINE : SECurité ALImentaire et Nutrition Elargie
SEECALINE Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’ALImentation et de Nutrition Elargie
SIG: Système d'Information aux fins de Gestion
SSA : Service de la Sécurité Alimentaire
WWF : World Wild Fund
INTRODUCTION
Toute éducation se construit pendant l’enfance et la promotion de l’encadrement de la Petite Enfance et de l’Education
Préscolaire se présente comme un point de départ essentiel.
Les parents et la famille ont également un rôle important à jouer à ce niveau.
Les psychopédagogues admettent que tout se joue avant six ans. Le développement global de l’enfant à cet âge est
déterminant pour sa vie future et son cerveau dispose de potentialités qui n’attendent qu’à s’épanouir.
Particulièrement, à Madagascar, l’effectif élevé de la population enfantine permet d’avancer la pertinence de la mise
en place d’un programme national pour l’enfance.
Le présent rapport nous amène à effectuer une analyse de l’existant en termes d’encadrement de la Petite Enfance et
de l’Education Préscolaire à Madagascar. L’évaluation des besoins permet d’établir les politiques, les stratégies et les modalités
d’action pour élaborer un programme d’actions.
L’envergure du domaine étudié ne permet pourtant pas d’apprécier de façon exhaustive toutes les facettes de la
situation.
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
1. DIAGNOSTIC, ANALYSE DE L'EXISTANT ET EVALUATION DES BESOINS
1.1 Définitions conceptuelles 1.1.1 PETITE ENFANCE
Si on se réfère à la majorité des
psychopédagogues, la tranche d'âge de 0 à 6 ans délimiterait cette catégorie d'enfants appelée "Petite Enfance". La frontière de 6 ans est assez souple, mais tous les psychologues s'accordent pour affirmer que c'est une période fondamentale dans le développement de la personnalité et par là même pour le devenir de l'enfant.
A noter toutefois que dans le cadre de « l’ Education Pour Tous », cette tranche d’âge va de 0 à 8ans.
1.1.2 PRIME ENFANCE
Elle désigne la période de l'enfance comprise
entre 0 et 3 ans pendant laquelle l’enfant est,en général, sous la seule garde de la famille. 1.1.3 EDUCATION PRESCOLAIRE
Dans un cadre formel, l'"Education Préscolaire" est une éducation destinée aux enfants de 3 à 5ans. Elle s'effectue hors de la famille, dans un lieu organisé selon les intérêts et les besoins des enfants qui leur permet de faire une expérience enrichissante. L'objectif général des apprentissages est l'épanouissement du jeune enfant.
Mais, le rôle joué par la famille revêt une forme de préscolarisation et pourrait ainsi s’appeler Education Préscolaire non formelle.
9
1.2 Problématiques 1.2.1 UNE ENFANCE QUI SOUFFRE La pauvreté constitue un fléau social à Madagascar . Les études ont montré que 75% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (Rapport sur le Développement dans le Monde, Banque Mondiale 1988)1. La population souffre de la chute continuelle du pouvoir d’achat. Dans les familles, cette situation entraîne une lourde responsabilité pour les parents et particulièrement pour la mère. Préoccupés par la nourriture et le logement, ils ont tendance à négliger l’enfant . Le plus souvent, ce dernier est délaissé, privé de soins, mal nourri. Quelquefois, le manque d’information de la mère peut être lourd de conséquences. C’est l’une des causes de la forte mortalité infantile dont le taux s’élève à
96,4 pour mille naissances (en 1992)2.
A Madagascar, la malnutrition protéino- énergétique (MPE) constitue la toile de fond de la morbidité et de la mortalité des moins de 5ans . Cette malnutrition se manifeste généralement sous trois formes :
- l’insuffisance pondérable à la naissance qui est généralement la traduction d’un apport nutritionnel insuffisant pendant la vie intra- utérine ;
Une enquête réalisée par le Service de Nutrition et de l’Alimentation (SNA) du Ministère de la Santé, au niveau national a indiqué que ce taux d’insuffisance pondérale à la naissance est de 16,8% 3.
- le retard de croissance ou la malnutrition chronique des enfants de 0 à 5ans est éstimé à 50% 4. L’indicateur taille pour âge est un indicateur de sous- nutrition chronique ;
- la maigreur et l’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5ans est estimée en moyenne à 40%5 et indique à la fois une sous-nutrition chronique et aiguë.
1.2.2 UN MANQUE A GAGNER
Il convient de signaler que Madagascar a ratifié la Convention sur les Droits de l’enfant qui définit entre autres , l’importance de l’identité de l’enfant, de sa sécurité physique, familiale, alimentaire et sanitaire et l’importance de l’éducation et des jeux pour l’enfant. Toutefois, cette Convention demeure dans les textes sans application cohérente. L’absence d’une politique claire en faveur de l’enfance s’ajoute à cette passivité juridique. Et par manque de rigueur au niveau des autorités sur les droits de l’enfant, beaucoup d’enfants n’ont pas encore de fiche d’état civil; les ruptures familiales ne cessent de menacer la vie de l’enfant; son éducation semble être délaissée par la famille; les structures pour accueillir la PETITE ENFANCE sont en état de déficit et les entités promotrices mènent des actions sans coordination . 1.2.3 UN FAIBLE TAUX DE SCOLARISATION
L'opinion publique est encore loin d'être
totalement sensibilisée à l'Education Préscolaire qui ne touche qu'une minorité de la population préscolarisable (4,4% de taux de préscolarisation) 6.
Par suite du faible engagement de l’Etat, les
98% de cette population Préscolaire sont tenus par le secteur privé. Comme la situation démographique à Madagascar présente une forte natalité, la grande majorité
1 Enquête nationale Démographique et Sanitaire (ENDS) mars 92
2 Rapport d’enquêtes du Service de la Nutrition et de l’Alimentation. MINSAN 88 3 Enquête Nationale Démographique et Sanitaire (ENDS) Mars 92 4 Rapports d’enqêtes du Service de la Nutrition et de l’Alimentation MINSAN 88 5 Idem (4) 6Statistiques sur le Système Educatif Malgache - Comité permanent sur les Statistiques et indicateurs de l’education Mars 1999
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
des enfants sont exclus des structures Préscolaires qui sont, par conséquent vécues comme un luxe, superflu.
10
1.3 Opportunité et justification de la
pertinence de ce volet du Programme conjoint
1.3.1 OBJECTIFS DU PROGRAMME CONJOINT
L’objectif général du Programme conjoint du Gouvernement malgache et des Nations Unies, conforme aux objectifs de « l'Education pour tous », vise l’extension de l’accès et l’amélioration de l’accessibilité de l’éducation de base pour tous ainsi que l’amélioration des contextes et conditions de réussite de l’apprentissage pour les différentes catégories de personnes ou de groupes concernés.
En terme d’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire, la définition d'une politique en faveur de la Petite Enfance, la satisfaction des besoins fondamentaux, la promotion de l’Education Préscolaire et de l’éducation parentale pour l’égalité des chances des enfants sont parmi les résultats attendus. 1.3.2 DES ORIENTATIONS INTERNATIONALES:
Notons que Madagascar a adhéré à des politiques d’orientations internationales dans le cadre du soutien à la Petite Enfance.
i. La Convention sur les Droits de l’Enfant en Décembre 1990 qui requiert la création d’un comité de suivi de l’application des Droits de l’enfant à Madagascar ; ii. La Déclaration et les cadres d’action de Jomtien en 1990 qui visent l’expansion des activités de protection et d’éveil de la Petite Enfance, y compris les interventions au niveau de la famille ou de la communauté. iii. La conférence internationale sur la Nutrition en 1992 qui prévoit une lutte soutenue contre la malnutrition dont les enfants sont parmi les groupes les plus touchés.
1.3.3 UNE VOLONTE A CONFIRMER Si les orientations internationnales sont bien
définies, il reste à susciter une adhésion aux niveaux national, régional et local pour concrétiser des actions aptes à répondre aux besoins de la Petite Enfance.
Le Gouvernement malgache a en effet statué sur certains dispositifs.
Le Droit Positif malgache selon : • l’Ordonnance n° 62-038 du 19 Septembre 1962 sur la
protection de l’enfance précise que : - « l’enfant occupe au sein de la famille une place
privilégiée, - il a droit à une sécurité matérielle et morale
aussi complète que possible, - la responsabilité première d’assurer l’éducation
et le développement harmonieux de la personnalité de l’enfant incombe à la famille »
• l’Ordonnance du 1er Octobre 1962 relative au mariage dans l’article 62 stipule que les époux contractent ensemble par le seul fait du mariage, l’obligation de nourrir, entretenir, élever et instruire leurs enfants.
Et en matière d’éducation, l’Etat reconnaît également dans l’article 25, chapitre II de la Loi n°94-033 du 13 Mars 1995 portant Loi d’orientation du Système d’Education et de Formation à Madagascar que: « Base et condition de la réussite à l’école et dans la vie, l’Ecole Maternelle a pour objectif général de développer toutes les possibilités de l’enfant afin de lui permettre de former sa personnalité et de lui donner les meilleures chances » Ces lois demeurent presque sans effet car peu d’ actions ont été entreprises pour les mettre en vigueur par manque de décret d’application. 1.3.4 UNANIMITE DES SPECIALISTES
L’importance de la protection et de l’encadrement de la Petite Enfance dans le processus de son développement intégral et dans son cheminement scolaire ultérieur a été suffisamment traitée et démontrée par les psycho-pédagogues, les pédo- psychologues et les éducateurs à travers le monde.
Au niveau national, toutes les études faites ont confirmé l’importance du PRESCOLAIRE: en particulier, celles portant sur les acquis scolaires en 8ème ( projet UNICEF, UNESCO, MINESEB année 1998- 99) et celles sur les déterminants du parcours scolaire (projet MAG PLANED année 1997) ont démonté à travers leurs résultats que des élèves ayant suivi le Préscolaire réussissent mieux que ceux qui entrent directement en 11ème.
1.4 Analyse de l’existant
A Madagascar, l’état actuel des informations disponibles ne permet pas de porter une appréciation objective sur les progrès de l’éducation de la première enfance ; ceci étant essentiellement dû entre autres causes :
- à l’absence de mécanisme de collecte et de traitement systématique de l’information relative à ce sous-secteur, tant au niveau central que décentralisé - à l’absence d’études- diagnostic pertinentes, exhaustives et récentes sur ce champ éducatif. Toutefois, les données recueillies nous ont
permis de mettre en évidence quelques traits marquants de la situation.
1.4.1 POLITIQUES SUIVIES EN MATIERE D’ENCADREMENT DE LA PETITE ENFANCE
Si depuis 1990, une politique nationale a été
définie et existe en matière de population, on constate un vide en matière de politique spécifique relative à la prime enfance.
S’agissant de la dimension soins et protection de
la Petite Enfance , le plan directeur 1997-2000 du Ministère de la Santé prévoit deux objectifs principaux, à
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
savoir : - le développement de la prise en charge de l’enfant
sain, et - le développement de la prise en charge intégrée des
maladies de l’enfance. - En matière d’éducation, la loi d’orientation 94-033 du
système éducatif qui statue sur l’école maternelle en ce qui concerne les enfants de 3 à 5 ans stipule que:
- l’école maternelle fait partie intégrante du système d’éducation et de formation,
- la mise en place de l’école maternelle obligatoire est une mission impérative et prioritaire des autorités publiques,
- les Ecoles Maternelles peuvent être payantes, - le régime général de l’école maternelle ainsi que
l’organisation de l’action éducative sont fixés par décret.
Signalons que le dispositif législatif et
Institutionnel correspondant n’est pas encore en place, même s'il est prévu dans le programme national multisectoriel 1996-2000 adopté par le Gouvernement malgache en 1997.
Ce vide juridique entraîne une situation ambiguë quant à la responsabilité respective du MPCFE et du MINESEB dans la promotion de l’Education Préscolaire
Cet état de fait freine le contrôle et le suivi de ce niveau d’ensei-gnement.
On assiste à un mouvement de foisonnement
d’acteurs non maîtrisé: des garderies, des jardins d’enfants et des crèches et des Ecoles Maternelles ont été initiés par certaines communautés villageoises, par des ONGs et par des Associations de femmes et des initiatives privées pour répondre au besoin qui s’est fait sentir dans les centres de grande et moyenne importance.
11
1.4.2 STRATEGIES ADOPTEES PAR LES MINISTERES ET LES AUTRES INSTITUTIONS DE L’ETAT :
En l’absence d’une politique claire spécifique
pour la Petite Enfance et devant l’importance de l’enjeu, chaque Ministère a développé sa propre stratégie selon les structures existantes en son sein et en réponse à la spécificité de ses propres services.
1.4.2.1 MINISTERE DE LA POPULATION, DE LA CONDITION FEMININE ET DE L’ENFANCE (MPCFE) Ce Ministère adopte une stratégie qui se
caractérise par le partenariat avec d’autres départements ministériels ou avec des Associations et ONGs , par la création d’un comité et par l’attribution de rôles spécifiques à chaque Direction et Service en son sein.
Particulièrement, la Direction de l’Enfance et du
bien-être de la famille au sein de ce Ministère a pour mission d’élaborer et d’exécuter le programme défini par le Ministère en faveur de l’enfant et de la famille . Elle a trois services ayant chacun ses propres attributions :
- Il appartient au Service de la Protection de l’Enfant d’exécuter le programme de soutien et de réinsertion sociale des enfants en situation difficile, de veiller à l’application effective des textes juridiques sur la protection de l’enfant, de coordonner les actions des centres et associations oeuvrant en faveur de l’enfant, d’assurer le suivi des dossiers des pupilles de la nation ;
- Le service des activités Préscolaires, quant à lui, veille à la mise en œuvre du programme d’activités arrêté par la Direction en matière de Petite Enfance et du Préscolaire, à la détermination des modules de formation et de recyclage des responsables des activités Préscolaires des centres publics et privés, au processus de collecte systématique des informations et données relatives aux établissements Préscolaires ;
- Le service de la protection de la famille a pour rôle de déterminer les orientations générales pour les actions en faveur de la famille, d’élaborer la politique et le programme de la protection de la famille, de mettre en place une plate-forme de partenariat avec les centres sociaux et les ONGs, de collaborer avec les partenaires sociaux oeuvrant dans le domaine socio-juridique de la famille, de traiter les dossiers d’adoption internationale.
Une autre approche du MPCFE a été de travailler
avec des Comités intersectoriels de soutien à la Petite Enfance, mais il convient de préciser que ces comités sont actuellement en veilleuse 1.4.2.2 MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE
L’EDUCATION DE BASE (MINESEB) Le MINESEB a développé avec l’appui de l’UNICEF l’annexation d'Ecoles Maternelles au sein d'EPP à contrat-programme et qui sont maintenant au nombre d'une vingtaine. Par ailleurs, des Ecoles Maternelles d’application ont été créées au sein de centres de formation, tels que l'INFP et certaines ENI.
Il convient de préciser que la Loi 94.033, portant Loi d’orientation du système d’éducation et de formation à Madagascar , préconise: au Titre II, Système d’Organisation de l’Education et de Formation, à la Section I, Le Personnel enseignant de l’Ecole Maternelle et de l’Ecole Primaire ou Elémentaire, aux Article 86 et Article 87, que :
« Les enseignants qui exercent à l’Ecole Maternelle et à l’Ecole Primaire ou Elémentaire sont issus d"un même corps. »et que « L’enseignement dans les Ecoles Maternelles et dans les Ecoles Primaires ou Elémentaires est assuré par des agents ayant reçu une formation pédagogique de niveau académique dispensée dans les Ecoles Normales d’Instituteurs et/ou dans les établissements similaires agréés. » En outre, sous la tutelle technique du MINESEB, a été créé un Office National de l'Enseignement Privé (ONEP) qui est un établissement public à caractère administratif, faisant partie intégrante de l'organigramme du MINESEB et tenant rang de Direction.
Cet office est chargé de répartir les subventions
de l’Etat aux établissements d’enseignement privé, et d'assurer le suivi et le contrôle de leur utilisation.
De ce fait, le MinESEB, à travers l’ONEP,
contribue au financement des sections Préscolaires quant elles sont rattachées à un niveau primaire.
D'autre part, son rôle implique également la
collecte des données sur les établissements de tous les niveaux au sein des écoles privées.
1.4.2.3 MINISTERE DE L’AGRICULTURE (MINAGRI) Pour parvenir à son objectif de développement
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
rural, ce Ministère a mis l’accent sur une forme de partenariat ministériel et avec des ONGs dont l’impact est bénéfique pour l’enfant. 1.4.2.4 MINISTERE DE LA SANTE (MINSAN)
Dans la stratégie de ce Ministère, il convient de rappeler la place primordiale de la femme dans les efforts axés sur l’amélioration de la santé. La corrélation de la santé de la mère et celle de l’enfant est maintenant fortement établie. Aussi, s’est-il révélé prioritaire d’améliorer l’état de santé et de bien-être des femmes et des enfants pour l’an 2000. Pour ce faire, la stratégie du MINSAN est de mener une campagne nationale de vaccination pour sensibiliser le public et de standardiser la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant(PCIME) .Cette campagne qui vient de se terminer, a d’ailleurs atteint ses objectifs 1.4.2.5 LA COMMUNE URBAINE d’Antananarivo (CUA)
Dans l’impossibilité d’accéder à des informations concernant les autres communes, nous sommes tenus de parler uniquement de la CUA.
En 1997, l’une des préoccupations de la CUA à
été de réduire le nombre des enfants en situation difficile. A cet effet, elle a mené une série de sensibilisations du public à travers des conférences et des animations socio-culturelles, redynamisé son centre d’accueil et développé une forme de partenariat avec les ONGs à travers la Plate-forme Municipale.
1.4.3 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE PAR LES MINISTERES ET LES AUTRES INSTITUTIONS DE L’ETAT :
1.4.3.1 LE MINISTERE DE LA POPULATION, DE LA CONDITION
FEMININE ET DE L’ENFANT
Vers 1980, 18 CAPP (Centres d’Activités Préscolaires Pilotes) ont été créés par le MPCFE avec l’appui matériel et financier de l’UNICEF. Ces CAPP initialement devaient assurer les activités suivantes:
- l’Education Préscolaire des enfants avec l’intervention d’un responsable de classe (fonctionnaire du MPCFE ou Intervenant extérieur payé par les parents d’élèves) ;
- l’éducation parentale pour la promotion sanitaire et nutritionnelle de l'enfant avec comme activités la surveillance de sa croissance et de la supplémentation de son alimentation ;
- la formation d’éducateurs dispensée par les responsables pédagogiques qui est basée sur :
. la méthode active du Préscolaire avec une emphase sur l’éveil de tous les aspects de la personnalité de l’enfant ;
- les actions d’hygiène, de santé et de nutrition de l’enfant ;
- la fabrication de matériels ludiques et didactiques à partir des objets de récupération et de matériaux locaux ;
- et d’autres techniques spécifiques à l’Education Préscolaire.
Au fil des ans a été introduit le suivi sanitaire des enfants mené en collaboration avec les CISPE ( Comité Intersectoriel de Soutien à la Petite Enfance) qui comme évoqués supra, sont depuis 1994, en veilleuse.
A noter que chaque CAP présente des
particularités en ce qui concerne la formation d’éducateurs. A Antananarivo par exemple, la formation se
tient habituellement à Isotry (cf Annexe 6) pour une durée de 2ans à raison d’une demi-journée par semaine et qui requiert un niveau académique BEPC tandis que dans les Provinces, elle est itinérante pendant un temps relativement court (environ 10jours) sans exigence particulière sur le niveau académique des participants .
Par arrêté n°3536/98 CNE du Premier Ministre
Chef du Gouver-nement, en date du 08 Mai 1998, les attestations de stage de formation de base sur l’Education Préscolaire et de stage de formation en matière de Préscolaire à Madagascar 2ème année, délivrées par le Ministère de la Population, Direction de la Femme et de l’ Enfance ou Direction de la Condition de la Femme , de l’Enfance et de la Famille, sont reconnues dans la Fonction Publique ( J.O.R.M n° 2517 du 06 juillet 1998 page 1901).
Le manque de rigueur au niveau du profil requis
aux candidats à la formation d’éducateurs rend cette formation peu valorisante. De plus, le nombre réduit des responsables pédagogiques freine la décentralisation de la formation.
La délivrance d’autorisation d’ouverture aux Centres d’Activités Préscolaires et aux Ecoles Maternelles indépendantes revient au MPCFE.
Le Ministère a adopté certaines règles et normes à ce niveau. (cf annexe 3). Depuis 1995, on remarque un développement considérable des établissements Préscolaires. La faiblesse du système de collecte ne permet d’effectuer ni un recensement fiable de ces établissements, ni une étude exacte du niveau d'enseignement.
A partir de l’année 1993, le plan d’action du Ministère mettait l’accent sur la redynamisation des CAP fermés et l’installation de projets intégrés (Manakara , Vohipeno et Fénérive –Est) . Ainsi, le Ministère s'est proposé de faire
l’inventaire des problèmes de CAP, de poursuivre une collaboration pédagogique et d’animation entre l’éducateur du CAP Central et celui du CAP à dynamiser, de fabriquer des matériels ludiques et de mettre en place des jeux extérieurs avec la participation du FRAM et de la Communauté. Malgré cette redynamisation , les CAP tendent à s’affaiblir. Le budget alloué à leur fonctionnement est très faible et le soutien des CAP a été dévolu au FRAM . Cette situation développe la participation de la Communauté mais a une incidence négative sur la qualité de l’éducation dispensée aux enfants: par exemple, les matériels peuvent ne pas être approvisionnés comme il se doit.
Compte tenu de l’insuffisance du budget alloué, les activités de plaidoyer pour le développement intégral du jeune enfant.ont été arrêtés en 1994, ce qui laisse un vide.
L’année 1994 a vu la mise en place dans 12
Fivondronana des 6 Provinces, un Comité Intersectoriel de Soutien à la Petite Enfance qui assurait des prestations multidimensionnelles : - appui moral aux éducateurs et au FRAM
12
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
- intervention auprès des autorités en vue de la sensibilisation sur l’importance de l’éducation du jeune enfant. Malheureusement,les activités de ce comité se sont arrêtées la même année.
Au cours de l’année 1998, un groupe de réflexion sur le Préscolaire, composé de représentants du MPCFE, du MINESB, MFPTLS, d’ONGs et d’organismes internationaux, s’est constitué pour réfléchir sur les procédures d’Institutionnalisation du système Préscolaire à Madagascar.
Ce groupe de reflexion a organisé des journées
d'information intitulées "Antso Avo Préscolaires" à Antananarivo et dans des villes de Provinces comme Toamasina. Dans la capitale, des animations ont vu la participation d'enfants des établissements publics et privés mais aussi d'enfants de rue.
Suite à la ratification de la Convention sur les
Droits de l’Enfant, un Comité de suivi de l’application de cette Convention a été créé au sein du Ministère en Octobre 1992 et Madagascar a envoyé son rapport sur l’application de la Convention en Avril 1993. Mais ce Comité n’était pas opérationnel et il a fallu réorganiser un atelier de relance. Actuellement, on cherche à l’instituer par voie de décret pour mieux l’investir dans son rôle.
A l’endroit de l’application de ces Droits de l’enfant, notons l’expérience de la Direction de l’enfance avec l’UNICEF pour la mise en place d’un système de détection de violences et d’abus sexuels à l’encontre des enfants et la tenue régulière d’animation de sensibilisation effectuée par des animateurs des Cellules d’animation de quartier (CAQ) nouvellement instaurées dans des quartiers « chauds » de la ville d’Antananarivo. Une variété d’activités a été entreprise, mais les changements au niveau du personnel de service nuisent à la continuité des actions. 1.4.3.2 LE MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Dans le cadre du Programme d’Action Sociale et d’Appui à la Gestion Economique (PASAGE) et du Programme d’Appui aux Initiatives de Base (PAIB) le MINAGRI s’intéresse aux problèmes de sécurité alimentaire des ménages au niveau national et régional, ainsi qu’à la supplémentation alimentaire des enfants malnutris d’âge Préscolaire.
A la suite de la dissolution de la DSA(Direction de la Sécurité Alimentaire), l’exclusion du projet PASAGE conduit à la conception du projet NAC (Nutrition à Assise Communautaire)
Ce projet consiste en la responsabilisation de la communauté à une auto-prise en charge, en vue de réduire la malnutrition chez les enfants. La communauté bénéficie d’un encadrement multisectoriel des Ministères de l’Agriculture, de la Santé et de la Recherche au niveau central, district et village, tandis qu’au niveau communautaire, elle bénéficie de l’appui des groupements de femmes et des ONGs.
13
La stratégie de Nutrition à Assise
Communautaire (NAC) lancée à partir de 1994 dans six zones de l’île offre maintenant un modèle adapté et replicable en vue de lutter contre le problème de la malnutrition au niveau des communautés. Cette stratégie,
agissant en synergie avec d’autres interventions dans les domaines de santé, eau/assainissement ou développement rural et agricole, a permis de réduire de 10 – 15%7 le taux de malnutrition des enfants de 0-5ans et d'atténuer l’effet de la soudure sur la malnutrition au niveau de plusieurs sites. La participation des communautés dans la planification, la gestion et le suivi des activités avec l’appui et l’encadrement des services techniques locaux et des ONGs ainsi que leur participation aux coûts des dotations en intrants assurent les bases de la pérennisation de la stratégie NAC. 1.4.3.3 LE MINISTERE DE LA SANTE
Le Ministère cherche à standardiser autant que
possible la stratégie PCIME (Prise en Charge Intégral des Maladies de l’Enfant) qui associe une meilleure prise en charge des maladies de l’enfant avec des éléments concernant :
- la nutrition - les vaccinations et un certain nombre d’autres
facteurs importants pour la santé de l’enfant incluant également la santé maternelle. Cette stratégie vise à réduire la mortalité, la
fréquence et la gravité des maladies et des invalidités qui frappent la Petite Enfance et qui portent préjudice à sa croissance et à son développement.
Plus exactement, la politique du MINSAN
comporte des objectifs nutritionnels à savoir : - la réduction de la malnutrition aiguë et
chronique ; - la réduction de l’insuffisance pondérale à la
naissance ; - la lutte contre les carences en micronutriment ; - l’allaitement maternel.
L’ensemble de l’intervention a pour but
d’améliorer les pratiques suivies dans les centres et à domicile. Les efforts déployés visent à réduire la mortalité infantile de 114 à 76 pour mille et la mortalité des enfants de moins de 5ans de 166 à 111 pour mille et à réduire également, la malnutrition modérée et sévère de 40% à 20%.8
Par ailleurs, la campagne vaccinale AVA dénote une couverture nationale assez importante et continue de façon régulière. Plusieurs intervenants soutiennent cette action, en particulier, des ONGs . Seulement, la sensibilisation pour le rappel des vaccinations n'est pas toujours maintenue.
Ci-après, la couverture vaccinale à Madagascar
en 1996 auprès du Service de la Vaccination. Vaccins (enfants de 0 à 11mois) Couverture
BCG 84% DTCoq3 72% Polio3 71%
Rougeole 65%
1.4.3.4 LE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE L’EDUCATION DE BASE Dans le cadre du PNAE 2, le MINESEB a pour
objectif l’amélioration de la qualité et l’universalisation de
7 Document NAC 98 UNICEF 8 Bulletin trimestriel MINSAN 1997
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
l’enseignement primaire. Ce programme, dans ses recommandations, préconise le développement de l’Education Préscolaire mais n’a pas prévu des actions spécifiques pour ce niveau d’enseignement. Concrètement, dans la formation de formateurs à l’INFP, les Elèves- Inspecteurs et les Elèves-Conseillers pédagogiques disposent d’une école maternelle d’application; et pour l’année scolaire 1999-2000, le volet Préscolaire prendra place dans le curriculum de formation des deux niveaux (cf Annexe 12)
- Le premier trimestre de l'année scolaire 98/99 a vu la parution d'un numéro spécial sur le Préscolaire du journal pédagogique "La Plume", auquel ont participé l'UNICEF, l’ONG KOLO, InterAide, le MPCFE et le MINESEB, avec l'appui du projet de Coopération Française (PEM).
Depuis la sortie de la Loi d’orientation 94-033, ce
Ministère a ouvert dans les régions de Fianarantsoa, Antananarivo et Toamasina une vingtaine d’Ecoles Maternelles publiques annexées à des EPP à contrat-programme dans le cadre de la coopération MINESEB - UNICEF à l’initiative des parents d’élèves et des communautés.
- Une politique de cantine scolaire menée en
coopération avec le PAM, surtout dans le sud de l’île, a conduit à la création de jardins scolaires dans certaines écoles pour tenter d’améliorer la qualité nutritionnelle des repas des élèves.
- Toujours dans le souci de viser l’amélioration
du rendement scolaire, des études récentes de suivi de cohortes ont été menées et ont permis d'avancer que les élèves qui réussissent à passer en 8ème sont ceux qui ont reçu une alimentation complète durant les années d’enfance et qui ont suivi une Education Préscolaire.
- C’est ainsi que ce Ministère est partie prenante au volet « Nutrition Communautaire » du projet « SEECALINE ».
14
1.4.3.5 LA PRIMATURE Le projet SECALINE lancé en1993, sous la tutelle
de la Primature a pour objet principal de réduire de façon durable le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et de malnutrition . Le projet vise à soutenir les groupes les plus vulnérables à travers des activités commu-nautaires et la prime enfance est un de ces groupes cibles. Ce projet par la réalisation, entre autres, de travaux générateurs d’emploi prépare une stratégie de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.
Antananarivo et Tuléar sont les régions ciblées
par le projet SECALINE. Il comprend trois composantes dont un programme communautaire de nutrition (PCN) ciblant les mères par l’intermédiaire des ONGs et mettent l’accent sur le suivi de la croissance du jeune enfant, sur l’éducation nutritionnelle et l’aide des ménages à mieux gérer leurs ressources alimentaires. Les résultats enregistrés en trois ans d’activités (jusqu’en 1996) dans la Province d’Antananarivo se résument à un suivi de 13.000 enfants de moins de 5 ans (sur un total de 18.000 enfants) et la réduction de 43 % de la malnutrition. Dans la Province de Tuléar, la surveillance nutritionnelle communautaire et la formation d’agents de santé ont été assurées dans 110 sites . A cela s’ajoute le programme de lutte contre les Troubles dues à la Carence en Iode touchant 3 millions de malgaches sur l’ensemble du territoire. Les actions les plus urgentes ont été la
distribution de capsules iodées. Le taux de couverture a atteint dans certains centres 75 %9.
Les résultats ont été probants dans les 2
Provinces (252 Centres à Antananarivo et 283 à Tuléar). En fait, ce n’est qu’une première phase du projet qui a pris fin le 31/12/98 et durant laquelle des enfants de 0-5ans ont été pris en charge.
La deuxième phase dénommée SEECALINE
(Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’ALImentation et de Nutrition Elargie) qui a débuté le 02/02/98 pour une période de 5 ans vise à étendre et à vulgariser les activités entreprises dans toute l’île, elle vise particulièrement à améliorer l’état nutritionnel des enfants de moins de 3 ans et de 3 à 14 ans, scolarisés ou non, des femmes enceintes et des mères allaitantes.
1.4.3.6 LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO (CUA)
Tenant compte de la loi n°94-033, la CUA se propose d’ améliorer les résultats scolaires à travers son projet de formation en matière de Préscolaire. Elle a délégué à l’association KOLO la mission de former des éducateurs de Préscolaire à la suite d’une convention entre les deux entités. Un certain nombre de jeunes chômeurs du Firaisana I, ayant un niveau BEPC ont bénéficié de cette formation et ont trouvé un emploi.
La rencontre de la CUA avec l’association KOLO a
permis à la première de réaliser son projet de soins et d’éducation de jeunes enfants. Notons que la CUA dispose d'un Centre d’Accueil pour les enfants abandonnés à Ampandrana –Est, Centre qui sert de lieu d’animation, et de classe d’application pour la formation d’éducateurs en Préscolaire.
Depuis 1997, les jeunes formés par la CUA ont
assuré une Education Préscolaire de 2 mois aux futurs élèves de la classe de 11ème des EPP pendant les vacances scolaires, durant lesquelles les salles sont libres. Ces jeunes bénéficient d’une indemnité octroyée par la CUA. Certains de ces jeunes ont réussi à collaborer avec les parents d’élèves et à mettre en place une classe Préscolaire opérationnelle durant toute l’année scolaire au sein de l’EPP avec l’accord de la CISCO. Le mobilier, les équipements et le salaire de l’éducateur sont à la charge des parents. Cette expérience est positive à l’endroit de la création d’emploi et du soutien de la Petite Enfance avec une responsabilisation des parents. Toutefois, la reconnaissance du Certificat d’Attestation de ces jeunes reste encore à résoudre auprès du MPCFE.
Un autre point faible se situe au niveau de la
fatigue manifeste que subissent les jeunes élèves dans l’obligation de vivre une année scolaire d’environ 12 mois sur 12 ; ce qui va à l’encontre des règles de santé de l’enfant qui prévoient des séquences de 6 à 7 semaines de cours suivies d’une semaine de repos.
- L’expérience de la Plate-forme Municipale a engendré une forme de partenariat avec les ONGs promotrices de l’Enfance.. Ainsi, la création d’un abri de nuit pour les enfants de rue et l’opération "fiches d’identité" sont devenues des priorités de la CUA. Cette
9 Agenda SEECALINE 1999
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
dernière négocie la collaboration avec le Tribunal pour effectuer une audience au niveau des arrondissements afin de pouvoir enregistrer la naissance des enfants sans fiche d’identité préalablement recensés au sein du Fokontany.
1.4.4 LES ACTIONS INITIEES PAR LES INSTITUTIONS PRIVEES CONFESSIONNELLES ET NON CONFESSIONNELLES
En terme d’encadrement de la Petite Enfance,
des structures coexistent de façon formelle ou non formelle.
Dans le domaine de l’Education Préscolaire, 98% des écoles sont des initiatives privées sous la tutelle d l’ONEP ; et plus de 50% de celles-ci sont tenues par la mission catholique. Les Institutions confessionnelles 1.4.4.1 LA MISSION CATHOLIQUE
Vers les années 30, la Mission Catholique qui est
l’un des chefs de file de l’origine de l’enseignement à Madagascar a déjà eu le souci de la promotion de la Petite Enfance à travers l’Education Préscolaire.
L’ECAR (Eglise Catholique Romane) par
l’intermédiaire de ses congrégations couvre un vaste champ d’activités en faveur de la Petite Enfance. Chaque collège développe un cycle complet de la maternelle à la classe de 3è ou de Terminale.
A Manakara, entre autres sites, le collège
« Présentation de Marie » possède deux classes maternelles, et a ouvert ces dernières années, un centre de soins pour les enfants présentant une infirmité motrice d’origine cérébrale.
La DINEC qui dispense la formation aux nouveaux enseignants vise aussi à rehausser leur niveau pédagogique et académique et vulgarise les nouvelles techniques de la pédagogie Préscolaire. La fabrication de matériels éducatifs, comprise dans la formation, enrichit les dons reçus de différentes origines. Les établissements catholiques suivent un programme élaboré par la DINEC . La langue d’enseignement au niveau du Préscolaire est mixte (malgache-français) dans la plupart des cas .
Les infrastructures Préscolaires sont souvent des salles préexistantes aménagées et spacieuses.Une certaine rigueur est maintenue pour le respect de la propreté.(cf Annexe 20)
- Sous l'initiative d'un prêtre, dans la diocèse de
Fianarantsoa, des centres d’alphabétisation appelé « VOZAMA »(Vonjeo ny Zaza Malagasy : Sauvons les enfants malgaches) destiné aux enfants défavorisés d’âge Préscolaire ont été ouverts dans le Firaisina de Fandriana. Ces centres nommés "postes" sont au nombre de 73 en 1998, mais de nouvelles créations sont prévues. La séance journalière est de 3 heures et les fournitures scolaires sont gratuites; le budget provient des dons et les éducateurs, formés sur le tas ayant au moins un niveau de la classe de 3ème, sont quasi-bénévoles.
Les matières enseignées au VOZAMA sont basées sur la lecture , l’écriture, l’arithmétique, le civisme , le savoir-vivre et l’éveil religieux.
Des centres d’accueil, des crèches et des
orphelinats ouverts dans des zones stratégiques où l’enfance est le plus en danger font partie des initiatives catholiques pour encadrer la Petite Enfance.
1.4.4.2 LES MISSIONS PROTESTANTE ET ADVENTISTE :
Elles déploient leurs activités dans la même politique de propagation de la foi, par l’éducation, qui inspire la Mission Catholique.
Une expérience de la Mission Protestante Norvégienne qui remonte vers l’année 1872 a introduit la garderie dans les stations missionnaires. L’objectif était de familiariser les enfants avec l’écrit pour accéder plus tard à la lecture de la Bible.
Par la suite, des activités ludiques et sensorimotrices sont introduites pour illustrer les récits bibliques adaptées à l'âge des enfants.
Les Eglises Protestantes (FJKM), luthériennes (FLM) et les Eglises Adventistes disposent également d’ infrastructures scolaires, écoles et collèges comprenant des classes Préscolaires.
La Mission Protestante développe de plus en plus de Centres d’Activités socio-sanitaires qui contribuent à l’encadrement de la Petite Enfance (centres de santé, orphelinats, garderies…) dans les zones périphériques des grandes villes et dans les zones rurales.
Toutes ces prestations sont délivrées à un prix modique, à titre de participation,. Mais, certaines infrastructures, dues à leur vétusté réclament une réhabilitation urgente. Quant au volet formation, une Association des Missions Catholiques, Protestantes et Anglicanes, organise régulièrement à Antananarivo des sessions de formation commune et des sessions itinérantes en Province.
1.4.4.3 CONGREGATION MUSULMANE
En l’absence de statistique exhaustive, due à l’insuffisance de temps lors des enquêtes, nous ne pouvons citer, à titre d’exemple que l'expérience de classes maternelles de deux établissements islamiques visités. Les enseignants de l'un des établissements qui vient d'être ouverts, reçoivent une formation dispensée par des retraités étrangers. Quant à l'autre établissement dont l'ancienneté assure une certaine expérience en la matière, le coût élevé des frais de scolarité réserve sa fréquentation à la catégorie des familles aisées. Les Institutions privées non confessionnelles
Une grande majorité des écoles de cette catégorie se sont rassemblées au sein de deux associations : la DNELM et la DNEPM 1.4.4.4 LA DNELM ET LA DNEPM
Initialement conçues pour servir de relais
administratifs entre l’Etat et les Ecoles privées, ces associations organisent régulièrement, sur la demande de ses membres, des sessions de formation d’éducateurs et de formateurs.
15
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
- Les méthodes pratiquées dans ces établissements privés sont tributaires de la formation reçue par l’éducateur. Souvent, c’est le chef de l’établissement qui impose sa propre méthode. Le Ministères de tutelle a des difficultés à assurer le contrôle et le suivi.
1.4.4.5 LES PARTIS POLITIQUES : De 1970 à 1985 sous la Seconde République,
des centaines de crèches ont été ouvertes par un parti politique et beaucoup fonctionnent encore de nos jours. (cf Annexe 17)
Un de leurs objectifs était de libérer les mères
pour qu’elles puissent mieux participer à la vie économique. Des milliers d’enfants ont été rassemblés au sein de ces établissements et des résultats positifs sont constatés au point de vue socialisation des enfants ainsi qu'au niveau de la responsablisation des parents et des communautés.
Néanmoins, la bonne volonté des personnes qui
prennent en charge ces enfants ne suffit pas; il faut de la technicité pédagogique. Le manque de formation des éducateurs est toujours le point faible. 1.4.4.6 LES ENTREPRISES ECONOMIQUES
Les installations de certaines entreprises
comportent dans leur enceinte une cité d’habitation pour leurs employés et une école primaire et maternelle pour les enfants. En général, le fonctionnement et la maintenance des infrastructures, le salaire des enseignants sont à la charge de l’entreprise ; et un minimum de participation est relevé sur le bulletin de salaire des employés. Ces derniers jouissent de nombreux avantages quant aux soins éducatifs et de santé de leurs enfants.
La plupart de ces établissements scolaires dispensent un enseignement de qualité.
La qualité du mobilier et de l’équipement est remarquable. Les éducateurs bénéficient d’une formation financée par l’entreprise, mais réclament des sessions portant sur les nouveautés pédagogiques. 1.4.4.7 ETABLISSEMENTS S’OCCUPANT DE LA PRIME ENFANCE
Les établissements s’occupant de la prime
enfance sont dénommés Crèche, Garderie ou Centre de Protection Materno-Infantile, selon les initiatives et les objectifs préconisés par chacun d'eux. Au titre d'établissement public, citons par exemple, les Centres de Protection Materno-Infantile dont les prestations sont surtout d’ordre médical ; ainsi que les Crèches de la Croix-Rouge qui associent les prestations médicales à des activités ludiques et éducatives auprès des enfants.
Certains établissements privés en milieu urbain
se distinguent par la diversité de leurs prestations ( soins médicaux, activités d’éveil, cantine) mais l’accessibilité est reservée à une minorité de par le coût élevé des prestations.
Cette situation et l'insuffisance du nombre des
établissements font que dans la majorité des familles, l'enfant ainé tient le rôle de « baby-sitter ».
1.4.5 LES ACTIONS INITIEES PAR LES AUTRES PARTENAIRES
1.4.5.1 L’UNICEF
Présent à Madagascar depuis 1962, date de signature du premier accord de base avec le Gouvernement malgache, l'UNICEF intervient dans plusieurs domaines dont la Petite Enfance. Dans le cadre du Plan cadre d’Opération pour le Programme de Coopération 1996-2000 avec le Gouvernement malgache, dans la partie Programme Education pour tous, parmi les objectifs qui ont été adoptés, un volet est prévu pour :
- promouvoir le développement intégral du jeune enfant ;
- favoriser l’éducation des jeunes adultes et des parents.
Ce projet de développement intégral du jeune
enfant (DIJE) comprend des activités telles que : - Une expansion des activités de protection et d’éveil
de la Petite Enfance et le développement du jeune enfant ;
- Un encouragement aux initiatives visant à adjoindre à la première année du primaire (11è), une classe de dernière année de la maternelle (5-6ans)
« en continuum » et sur le même site que l’établissement scolaire concerné ;
- Un soutien aux initiatives des crèches et garderies familiales ;
- Un soutien aux initiatives des Associations, en particulier de femmes par la création des Centres DIJE ;
- Une formation des intervenants (responsables des structures décentralisées, des enseignants/éducateurs, des moniteurs et formateurs)
- Un développement des curricula DIJE ; - Des prestations de service : livres, brochures,
matériel ludique et d’éveil facilement reproductibles par les animatrices ou l’artisanat local, matériel de suivi sanitaire.
1.4.5.2 L’UNESCO
De 1962 à 1967, un projet de l'UNESCO porte sur la réforme de l'Education à Madagascar.
Sur un double constat du faible taux de scolarisation et de l’impossibilité pourtant de gonfler à volonté l’enveloppe budgétaire du Ministères de l’ Education, l’UNESCO propose une scolarisation massive dans les régions rurales et demande une participation effective des communautés locales:créer des Ecoles dites du 1er cycle prenant pendant deux (2) ans des enfants de 5-6 ans qui, après, entreront en 10ème dans les EPP. La premiere année s’appelait «classe d’initiation».
Du 27 Mars au 03 Avril 1999 avec la
collaboration de l’UNESCO, la FICEMEA s’est fixé comme objectif de soutenir
- l’action des personnes qui s’occupent des jeunes enfants de 3 à 7 ans par le biais des échanges d’expériences inter-îles en matiére de prime enfance,
- la conception et l’élaboration de programmes d’activités communs, réalisables au niveau de chaque île.
- la création d’un réseau « Petite Enfance de l’Océan
16
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Indien » . - Il en est ressorti qu’il faudrait clarifier le terme
«Petite Enfance», tracer dans un cadre Institutionnel, ou à défaut, d’une manière rigoureuse, la politique en matière de Petite Enfance, appuyer les échanges inter-îles et rendre effective les actions des différents partenaires oeuvrant pour la Petite Enfance
1.4.5.3 AIDE ET ACTION : Association française fondée en 1981 intervenant
déjà dans 10 pays à travers le monde, Aide et Action a entrepris des activités dans le Sud de Madagascar à Tuléar , en 1991, et dans la région du Nord à Diégo depuis 1996.
Cette association intervient principalement dans
le but d’améliorer les conditions matérielles de l’éducation : construction ou rénovation de bâtiments scolaires , équipement en tables- bancs, en livres et fournitures scolaires.
Son approche s’est intensifiée et diversifiée ces dernières années et présente comme principales caractéristiques :
- la recherche et la mise en adéquation de l’offre et
de la demande éducative dans les contextes locaux rencontrés
- la volonté de contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement et le rendement des systèmes éducatifs
- la recherche des conditions d’installation du processus de pérennisation de l’offre éducative .
Ces programmes ont touché directement, en
1998, 36.161 enfants répartis dans 128 écoles primaires
Dans ses efforts de diversifier l’offre éducative, Aide et Action travaille à favoriser l’Education Préscolaire par la construction d’un nouveau bâtiment pour compléter le Centre Préscolaire Felana à Tuléar, qui peut maintenant héberger 250 enfants de 2 à 5ans contre 125 en 1997.
Parallèlement à l’action éducative , des efforts pour améliorer la vie des familles ont porté sur des projets Hygiène et Santé et des réalisations de puits en partenariat avec UNICEF/HYDROMAD. 1.4.5.4 INTER-AIDE
Cette association française nouvellement
installée à Madagascar œuvre dans les quartiers très populeux des grands centres urbains. A la demande de l’UNICEF, soucieux de développer l’Education Préscolaire à Madagascar et d’améliorer son appui aux partenaires travaillant dans ce sens, INTER-AIDE a été invité à visiter 17 classes Préscolaires à contrat-programmes annexées à des EPP, en 1994.
Les résultats de ces visites sont consignés dans
un rapport instructif pour toute action ultérieure, concernant des recommandations :
- d’ordre Institutionnel et organisationnel - d’ordre pédagogique sur la formation des
enseignants - d’ordre matériel sur les infrastructures et les
équipements Inter-Aide a ouvert également des Ecoles
Maternelles et des centres de soins pour la Prime Enfance dans les quartiers populeux suburbains d’Antananarivo là où les enfants vivent dans des conditions très difficiles.
Son action s’intensifie et s’élargit rapidement.
1.4.5.5 ALLIANCE FRANÇAISE En 1989, sur la demande de plusieurs Ecoles
Maternelles Privées, la Direction de l'Alliance Française d'Antananarivo et le Bureau d'Appui Pédagogique de l'Alliance Française (BAPAF) décident de concevoir une méthode d'apprentissage du français pour les Ecoles Maternelles malgaches.
Ils ont choisi comme support un ensemble de
livres d'histoires et de comptines en français : « Les Petits Lascars ». L’étude a été confiée à l’'équipe des Educateurs du collège Saint-Antoine sous la Direction d'une Inspectrice d'Ecoles Maternelles.
L'un des auteurs des livrets "Les Petits Lascars",
est venu à Antananarivo en 1991 lors du lancement des stages de formation. Et depuis, la majorité des Ecoles Maternelles des Collèges Français ou du Privé qui optent pour la langue française comme langue d'enseignement, utilisent "Les Petits Lascars".
Les stages de formation se dispensent sous
l'égide de l'Alliance française et ont pour objectifs principaux :
- d’entraîner précocement les jeunes enfants malgaches à la pratique courante du français ;
- de développer et épanouir leur personnalité par des activités ludiques et éducatives ;
- de les préparer à accéder facilement à un enseignement primaire en langue française.
1.4.6 AUTRES TYPES D’ACTION :
Dans l'Education Préscolaire, les matériels éducatifs et ludiques jouent un rôle primordial. Malgré la faible sensibilisation de l’opinion publique en la matière, notons que des initiatives privées et étatiques se consacrent à la fabrication de matériels ou à la production de manuels pour le Préscolaire; entre autres, la "Menuiserie d’Art d’Andoharanofotsy" et "La Préscovia" produisent des matériels éducatifs et des équipements de jeux extérieurs; le MPCFE et la DIRP produisent des manuels du Préscolaire comme TSIMOKA, FIBEAZANA I; le CNAPMAD fournit des matériels didactiques pour les classes primaires et quelques uns pour le Préscolaire.
L’association KOLO a élaboré, avec l'appui financier de l'UNICEF, un manuel programme Préscolaire dénommé KOLO.
Cependant, la vulgarisation de ces manuels
n’est pas effective: leur octroi et leur utilisation sont conditionnés par la participation aux sessions de formation d’éducateurs initiées par le MPCFE. 1.4.7 TABLEAU RECAPITULATIF
Ce tableau récapitulatif aidera à faire ressortir les réalisations des entités citées, les intervenants respectifs, l’implantation de leurs réalisations, les points faibles et les points forts de l’existant.
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
ENTITES
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
MPCFE 18 CAP pilotes ouverts entre 1980-1983 - Antananarivo , Antsiranana Fianarantsoa , Mahajanga, Toamasina, Tuléar - Tenus par des éducateurs ayant suivi une formation complète
Prévus uniquement à titre d'expérience sans objectif d'extension; certains CAP ne sont plus opérationnels
- Les objectifs, le programme et les outils sont adaptés à la société malgache. - Tous les CAP ont été initialement meublés et soutenus par l' UNICEF et Aide et Action.
- Certains de ceux qui fonctionnent dispensent une éducation payante comme les écoles privées - Fonctionnent en autosuffisance -50% des éducateurs sont payés par les FRAM
MPCFE - Formation pour les directeurs de CAP ou d'Ecole maternelle base : niveau BACC, 3ans de formation avec délivrance d’une attestation. - Formation pour les éducateurs : niveau BEPC, 2ans de formation avec délivrance d’attestation. Les éducateurs formés travaillent dans les écoles privées ou dans les CAP du Ministères. (Plus de 100 éducateurs par promotion) - Périodicité: 1 demi-journée par semaine.
- CAP Isotry - Responsables pédagogiques sur place (dans les CAP ou au Ministères) - Educateurs ayant bénéficié de stage à l’extérieur et sur place
- Instabilité des formateurs dont plusieurs sont des fonctionnaires du Ministères. - Le niveau requis pour suivre la formation n'est pas souvent respecté . - Dans les Provinces parfois, une seule personne prend la responsabilité pédagogique de la session mais les modalités de formation diffèrent d’une Province à une autre. Les formations sont à la charge, tantôt d’un organisme (ex : UNICEF), tantôt du MPCFE ou des enseignants. - Insuffisance de formateurs.
- Insuffisance des équipements et des sessions de formation;
- Utilise du matériau local pour la fabrication de matériels renforce les capacités endogènes . - Cette formation au CAP d’ Isotry : - Permet aux éducateurs en fonction de suivre une formation ou un recyclage ; - Les CAP servent aussi de structure d’intervention pour la formation des parents en matière d’éducation sanitaire et nutritionnelle. - Terrain d’échanges fructueux entre les éducateurs.
- La formation sera plus valorisante si le niveau est respecté, l'intervalle des séances plus court et si un suivi et une évaluation sont réguliers. - L'absence de décret d’application ne permet pas de donner un caractère obligatoire à cette formation. - Langue d’enseignement : malgache
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Entités
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
MPCFE Formation de responsables pédagogiques : sur place et à l'extérieur du pays. Les 7 formés tiennent un poste de responsables de formation dans les Provinces.
-Experts étrangers et nationaux - Nombre insuffisant par rapport à la demande et à l'étendue du champ d'action. - Du fait de l'absence de structure au sein du Ministères, ils n'ont jamais pu bénéficier d'un diplôme Institutionnel alors que les modalités de l'examen étaient mises en place. - Pour raison d’instabilité et d'affectation de service, le nombre a encore diminué.
- Ils ont participé à toutes les expériences des CAP depuis leur fondation.
- Ils cumulent parfois les fonctions pédagogiques et administratives. - L‘absence de budget ne permet pas la poursuite de cette formation.
MINSAN-MINAGRI-MRAD
Projet NAC (Nutrition à Assise Communautaire) dans lequel une éducation nutritionnelle est dispensée aux mères de famille et un suivi et contrôle de la croissance de l'enfant se fait dans les centres de santé.
- Au sein de plusieurs communautés éparpillées dans toute l’île. Dans les zones périphériques d’Antananarivo, dans les régions sud, sud-est, est. - Des agents des Ministèress concernés et des intervenants d’ ONGs.
N'a pas de couverture nationale car intéresse les régions citées à côté.
- Met en valeur les produits locaux - L’implication de la communauté tout au long du projet entraîne une adhésion remarquable des membres , les femmes étant les plus opérationnelles. - Impact sur les enfants : recul des maladies - En synergie avec les autres intervenants dans les mêmes sites. - Responsabilisation des communautés
-Chemine vers un développement intégré. -L’approche 3A (Appréciation-Analyse-Action ) a été efficiente pour susciter la participation de la Communauté. -Le principe de recouvrement de scoûts est acquis : les intants sont c´dés sous condition de remboursement partiel ou parfois symbolique - Le niveau d’instruction relativement faible des membres pose de s problèmes de gestion.
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Entités
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
MINESEB Depuis la parution de la Loi 94-033, une vingtaine d' Ecoles Maternelles ont été rattachées à une EPP et sont dotées en matériels par l'UNICEF
Surtout dans les Provinces de Fianarantsoa , Antananarivo , Tuléar et Toamasina
- Les instituteurs chargés de ces Ecoles Maternelles ont tendance à pratiquer un modèle d'enseignement proche de la pédagogie primaire - Insuffisance de formation des éducateurs.
- Les instituteurs fonctionnaires de ces écoles se sont engagés volontairement à ce poste , donc c'est une motivation affirmée - Quand des salles de classes sont disponibles,uniquement.
- La Province de Fianarantsoa a été la plus rapide dans ses réalisations. - Langue d'enseignement : malgache
MINESEB Ecole maternelle d’application annexée à une EPP, récemment ouverte, dotée de matériels éducatifs complets er de qualité et tenue par une seule institutrice ayant beaucoup d'expériences en école maternelle
-Dans l’enceinte de l’INFP ; à Toamasina à l'ENI
L'effectif 37 pour une seule institutrice est plutôt chargé.
Le matériel et l'infrastructure bien conçus sont mis à profit. Directrices et institutrices bien formées.
- Une seconde classe sera ouverte prochainement - Langue d'enseignement utilisée : malgache
MINESEB Formation de formateurs à l'INFP : - Sensibilisation pour les élèves -Inspecteurs de la 3ème année -3 mémoires sur le sujet Préscolaire - Sensibilisation pour les élèves -Conseillers pédagogiques de la 2ème année .
-INFP Antananarivo - Professeurs formés à l’extérieur et localement ;
Insuffisance des heures imparties pour une véritable formation
Création d'une classe maternelle d'application à l' EPP d'application qui permet d'élargir l'expérience des .
Une augmentation des horaires est nécessaire ainsi que l'introduction de la pédagogie du Préscolaire dans le programme de toutes les années des deux divisions.
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Entités
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
DINEC-DIDEC Création d’Ecoles Maternelles : ce sont des infrastructures solides et spacieuses
- Dans les grands centres urbains, les villes secondaires et parfois en zones rurales.
- L'effectif est souvent pléthorique - Le mobilier est de qualité mais ne respecte pas parfois les normes
- Régularité et propreté des élèves. - Les éducateurs ont en général reçu une formation régulière. - Suivi effectif par la Direction de l’école.
- La tenue uniforme obligatoire donne un air de netteté aux enfants - Langue d'enseignement : français et malgache - Concentrent les 40% de l’effectif des préscolarisés.
DINEC-DIDEC Formation des enseignants : tous les enseignants doivent participer à une formation d'un mois pendant les vacances scolaires
- Dans les centres diocésains. - Responsables formés à l’extérieur
La fabrication de matériels en matériaux locaux est en recherche.
Les enseignants reçoivent régulièrement une formation et quelques dons en matériels
Partage et échange d'expériences de la part des formés avec les autres éducateurs du privé
DINEC-DIDEC Formation au collège Saint Antoine : Depuis plusieurs années, les institutrices du collège organisent des séances de formation, d'informations et d'échanges hebdomadaires.
- Collège Saint - Antoine Antananarivo. - Directrice et institutrices du Collège ;
Faiblesse en soutien matériel et financier - Atmosphère de formation mutuelle enrichissante - Développement d'un esprit de recherche
Mérite d'être soutenue pédagogiquement et matériellement
EKAR Ecoles communautaires VOZAMA
- Implantées dans les régions rurales d’Ambositra et dans d'autres Fivondronana environnants. - Educateurs bien hiérarchisés : Inspecteurs, Conseillers, Educateurs.
-Le but à atteindre est l'extension en quantité au détriment de la promotion sociale. - Apprendre à lire, à écrire et à calculer semble la priorité dans les objectifs.
- Augmentation du taux de préscolarisation à moindre coût. - Ecole maternelle accessible aux enfants ruraux. - Formation régulière des enseignants(hebdomadaire ou mensuelle)
- Organisation stricte, salaire symbolique - Langue d'enseignement : malgache
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Entités
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
Eglise Protestante Ecoles annexées à des collèges ou lycées - Dans les grands centres et les centres secondaires - Directeurs et instituteurs
- Effectif chargé - Vétusté des établissements en général - Insuffisance de matériel éducatif et formation
Echanges et formation mutuels entre les enseignants
- Modestie des frais incombant aux parents - Langue d'enseignement français et malgache
Congrégation musulmane
Etablissements financés par une congrégation ou par une personne seule. Les Ecoles Maternelles sont pourvues de personnel de niveau. Quand ce n'est pas le cas, les propriétaires font appel à des experts de l'extérieur. L'infrastructure est bien entretenue.
- Antsirabe , Tuléar - Ecoles maternelles annexées à des collèges ou lycées
- Le matériel éducatif semble plutôt insuffisant. - Le programme d’enseignement est très proche de celui du primaire
Enseignants de niveau académique convenable
La classe maternelle est plutôt confondue avec la classe de 11ème
Langue d'enseignement : français
Promoteurs non confessionnels indépendants
Ecoles maternelles indépendantes ou rattachées à un collège
- Surtout dans les grands centres - Initiatives privées à titre personnel.
La qualité des infrastructures dépend de l'investissement consenti La formation des éducateurs n'est pas régulièrement assurée
La compétitivité joue un grand rôle dans l'amélioration des prestations
- Les prestations et le matériel éducatif dépendent de l'organisation du directeur. - Les éducateurs sont payées par le directeur - Ces écoles concentrent 40% des préscolarisés. - Les exigences des parents influent beaucoup sur le programme d’enseignement Langue d'enseignement : français ou mixte
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
Entités
Réalisations
Implantation Intervenants
Points faibles
Points forts
Observations
Entreprises économiques
Ecoles maternelles rattachées à des écoles primaires ou à des collèges. Complètement dotées et prises en charge par l'entreprise
- Antsirabe (SACIMEM)
Seuls les enfants du personnel d'entreprise sont admis
Bien soutenues au point de vue financier Les enseignants sont de bon niveau. Les frais d' éducation sont en partie déduite sur le salaire des parents.
Langue d'enseignement : français. Pourraient servir d'école d'application
Associations à but non lucratif
Ecoles maternelles rattachées à des écoles primaires
- Antsirabe (FIKRIZAMA) Effectif dépassant les normes officielles Tous les enseignants sont demandeurs de formation
Soulagent les dépenses des ménages - La participation des parents est assez modeste - Langue d'enseignement : malgache
Parti politique Crèches ouvertes sous la Seconde République pour venir en aide aux mères de famille qui peuvent ainsi s 'adonner à des activités génératrices de revenus
Disséminées dans toute l’Ile ; - Les responsables sont des membres du parti
Effectif pléthorique Enseignantes sans formation et certaines âgées Matériel éducatif inexistant
Faible participation financière des parents. - Scolarisation et socialisation massive des jeunes enfants en zone rurale.
- Cadres à rajeunir et à former - Langue d'enseignement : malgache. Ces crèches sont en cours de réhabilitation
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
De cette analyse de l’existant, il ressort:
- Une volonté non confirmée par des actions de la part de l’Etat qui se traduit par une passivité juridique et un vide de stratégie politique.
- Un constat de la concentration des établissements du Préscolaire dans les grands centres urbains et dans les centres moyens ; seules des crèches existent dans les centres ruraux .
- L’Etat ne s’engage que dans quelques centres urbains par insuffisance budgétaire ; laissant ainsi aux Institutions privées la possibilité de répondre aux besoins croissants.
- Dans certaines de ces Institutions, cependant, les prestations vont à l’encontre du développement harmonieux de l’enfant; entre autres, la qualité du lieu d’accueil, l’enseignement dispensé .
- L´insuffisance de formation en Education Préscolaire est ressentie par la grande majorité des éducateurs et l´absence d´uniformisation de leur niveau de base nuit à leur valorisation.
- L´absence d´un programme Institutionnalisé ne permet pas de définir les limites du contenu de l´enseignement dans les classes Préscolaires ni d´effectuer une évaluation.
- La pluralité et la diversité des entités promotrices, sans instances de décisions communes, donnent une image très floue de l´Education Préscolaire.
- Le bicéphalisme constaté au niveau des Institutions responsables de la tutelle, de la délivrance des autorisations d'ouverture, du suivi et du contrôle des établissements Préscolaires, crée une situation d'incohérence et de manque de coordination.
- Les changements d’affectation fréquents au niveau des services nuisent à la poursuite des actions entreprises.
1.5 Aperçu sur les besoins
1.5.1 LES GROUPES CIBLES
Pour procéder à l'identification des besoins, il est logique de considérer les différents groupes au sein desquels la carence se fait sentir.
Il est clair que les premiers bénéficiaires d'un programme en faveur de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire sont les enfants; mais il est inconcevable d'entreprendre une action directe sur les enfants sans passer par les adultes qui constituent et organisent leur environnement. Il nous faut donc considérer les besoins au niveau des enfants, des parents, des responsables des infrastructures d’accueil, des éducateurs et des formateurs. 1.5.1.1 LA PRIME ENFANCE
Les besoins du jeune enfant ont inspiré les articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989. Madagascar est parmi les pays signataires
et a accepté l’obligation : - d’assurer la survie et le développement de
l’enfant ; - de respecter le droit d’enfant à avoir un nom, une
nationalité dès sa naissance ; - de lui assurer le droit à l’éducation et aux loisirs et
une protection contre les mauvais traitements. - de pourvoir aux soins de santé, de nutrition, d'éveil
et de protection de l'enfant. Or malgré les diverses initiatives déployées par les différents Ministèress, les besoins des jeunes enfants sont encore loin d'être couverts.
1.5.1.2 LES ENFANTS D'AGE PRESCOLAIRE : Infrastructure et programme scolaire
Entre autres besoins spécifiques à cet âge, il faut souligner le besoin de présence affective de la mère et de l'image structurante du père. On sait que la plupart des problèmes scolaires, en début d'apprentissage ont pour cause des carences affectives au sein de la famille.
L’enfant a besoin d’un milieu stimulant pour permettre à toutes ses potentialités en éveil de s’épanouir. Or 4,4 % seulement des enfants d’âge scolaire bénéficient des infrastructures d’accueil adéquate.
La vulnérabilité de l’enfant requiert un milieu sécurisant approprié à ses besoins. Un programme adapté au développement
psychologique et cognitif de l'enfant avec les textes d'accompagnement est nécessaire.
Un programme national, modulé selon les régions, consolidera l’orientation commune de l’Education Préscolaire malgache.
1.5.1.3 LES PARENTS
L’inégalité des budgets familiaux, surtout dans les grands centres, oblige les parents modestes à inscrire leurs enfants dans des établissements de coûts modérés dans lesquels, parfois, la qualité de l’enseignement est médiocre.
La prise en main de l'organisation du système Préscolaire par une Institution unique pourrait apporter une solution à la promotion de l'égalité de chance pour tous les enfants.
1.5.1.4 LES DIRECTEURS D’ETABLISSEMENT
Quand l'établissement est du ressort de l'Etat, c'est à dire si c'est un CAP du MPCFE de la Population ou une école maternelle publique du MINESEB, l'entretien des bâtiments est en partie supporté par l'Etat; et si la participation de la communauté et des FRAM est sollicitée, il ne reste que des frais de scolarité très modeste à payer par les familles. Les parents de ces établissements sont les plus privilégiés, mais ils sont très peu nombreux, car les 2% seulement des établissements Préscolaires de toute l’île sont compris dans cette catégorie.
Mais quand il s’agit d’une école privée confessionnelle ou non confessionnelle, une grande partie des frais d'entretien sont à la charge des promoteurs et comme les subventions de l'Etat sont symboliques, ceux-ci sont obligés de compléter leur budget en chargeant les parents d'une hausse des frais de scolarité.
Le paiement du salaire des éducateurs qui
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Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
échoit aux responsables des établissements privés est prélevé en grande partie sur les frais de scolarité réclamés aux parents.
Les difficultés des responsables d'établissements privés se répercutent donc, en dernier ressort, sur les parents. 1.5.1.5 LES EDUCATEURS PRESCOLAIRES
Une différence très marquée se constate au
niveau des salaires des éducateurs en zone urbaine et en zone rurale : la fourchette des salaires est de 5.000 Fmg à 300.000 Fmg; même si en zone rurale les enseignants bénéficient de prestations en nature (riz, logement) en complément du salaire brut.
Sur le plan de la formation pédagogique, tous les éducateurs sont logés à la même enseigne. Rares sont ceux qui ont reçu une formation complète. Tous sont demandeurs de formation, même ceux qui bénéficient d’une formation continue régulière pendant les vacances comme ce qui se fait à la DINEC. La formation dispensée par le MPCFE ne touche pas tous les enseignants et est très ponctuelle, faute de financement. 1.5.1.6 LES FORMATEURS - La DINEC assure la formation de ses éducateurs. Les chiffres et le programme n'ont pu être obtenus mais les enquêtes ont fait ressortir la régularité des sessions au niveau des Diocèses. - Le Ministères de la Population a son équipe de responsables pédagogiques formée depuis 1983 et assure la formation des éducateurs ; toutefois, les examens ne sont pas encore validés
Le MINESEB projette, à partir de la rentrée
scolaire 1999- 2000, l’intégration officielle, dans le contenu des programmes de formation des élèves inspecteurs des Elèves-Conseillers pédagogiques de l'INFP, de la psychopédagogie de l'Education Préscolaire.
Les Associations « Kolo » et « F.P.Prés », dont les activités régulières ont formé jusqu’ici de nombreux établissements en éducateurs formés, méritent d’être évalués et soutenus dans leurs efforts.
Un programme unique de formation devra être établi pour permettre l’homologation des diplômes délivrés; de même, les niveaux académiques et professionnels des formateurs doivent être bien définis. 1.5.2 LES CADRES INSTITUTIONNELS
1.5.2.1 ELABORATION D'UNE POLITIQUE NATIONALE Le besoin le plus urgent qui réclame une solution rapide pour la promotion et le développement de l'encadrement de la Petite Enfance et de l'Education Préscolaire est l'élaboration d'une politique nationale de développement pour l'encadrement de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire mettant à contribution toutes les structures ainsi que les entités concernées par l’encadrement de la Petite Enfance.
25
1.5.2.2 LOIS ET DECRETS La responsabilité respective des Ministèress étant floue, l’élaboration de cette politique devra mettre en exergue les missions à satisfaire en faveur de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire. Sur cette base seront définies la/les entités devant assurer la tutelle de ce domaine. Par la suite, un ensemble de corpus juridique devra être élaboré pour légaliser ces décisions.
1.5.3 SYSTEME D'INFORMATION AUX FINS DE GESTION
(SIG)
Il faudrait prévoir un système de collecte, de traitement, de production et de diffusion des données de la Petite Enfance qui permette de connaître : - comment proposer des offres éducatives de
manière équitable tout en tenant compte des disparités régionales, des différences entre les milieux urbains et ruraux,
- le délai de réalisation des objectifs fixés et la manière de procéder,
- la manière de répartir et de distribuer les coûts des services éducatifs,
- comment analyser les résultats du processus de formation.
1.5.4 SENSIBILISATION DES PARENTS, DES
COMMUNAUTES ET DES DECIDEURS
La sensibilisation des parents, de la communauté doit être entreprise pour informer/expliquer l’importance de cette phase de développement intégral et futur de l’enfant.
Beaucoup de décideurs pensent encore que tant que les problèmes de l'éducation primaire, de l'analphabétisme des adultes ne sont pas résolus en partie, il ne faudrait pas se disperser et ouvrir d'autres volets créateurs de nouveaux problèmes ; et beaucoup de parents ignorent également la nécessité d’une éducation spécifique pour les enfants de 4 à 5ans.Des plaidoyers auprès des décideurs, de larges campagnes de sensibilisation des parents et des communautés sont à entreprendre.
1.5.5 INFRASTRUCTURE D'ACCUEIL ET MATERIEL
EDUCATIF
Il est aussi nécessaire de procéder à la réhabilitation des infrastructures existantes et à la création de nouvelles surtout dans les zones rurales si on pense à l'amélioration de l'accessibilité au système touchant la Petite Enfance. Le matériel éducatif qui constitue l'élément important pour le développement du jeune enfant nécessite également un renouvellement tant au point de vue qualitatif que quantitatif.
Il est de première nécessité d’encourager et de soutenir les quelques initiatives privées qui ont fait leur preuve dans la fabrication de matériels éducatifs en matériaux locaux
CONCLUSION
Il est indéniable que de nombreuses actions positives sont entreprises en faveur de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire. Cependant, les besoins ressentis à travers l'analyse de l'existant montrent que la nécéssité d'une application plus effective des Droits de l'Enfant est encore souhaitable.
Le domaine de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire se trouve également dans un état de fait où l'incohérence des actions nécéssite un agencement et une coordination à tous les niveaux. C'est dans ce sens que l'on pourrait s'acheminer vers un effort d'intégration et d'harmonisation au sein d'un Programme National.
Toutes les propositions d'actions doivent aboutir à
l'amélioration de l'encadrement de la Prime Enfance et de
Diagnostic, analyse de l’existant et évaluation de besoins
l'Education Préscolaire. L'Enfant étant étroitement lié à son environnement, les parents, premiers acteurs dans cet environnement doivent bénéficier d'un soutien et d'une formation adéquats ; viennent ensuite les éducateurs qui vont dispenser un enseignement spécifique à l'enfant et qui ont droit à une formation pédagogique de qualité.
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- Il est urgent d'élaborer des contenus de
programme commun et spécifiquement conçus pour le public concerné, pour renforcer l'éfficacité et la pertinence de l'enseignement et de la formation.
- Il importe de réhabiliter et de multiplier les infrastructures d'accueil et les matériels éducatifs pour revaloriser et favoriser le processus d'apprentissage. Une augmentation du taux de préscolarisation réclame une sensibilisation de l'opinion publique. Une amélioration de l'accessibilité au système
Préscolaire est conditionnée par une reconsidération de la participation financière des parents et par une volonté de
promouvoir l'égalité des chances des enfants en matière d'Education Préscolaire. Il faut noter que dû à la faiblesse du financement de l'Etat et à l'absence de ligne budgétaire spécifique, le nombre des établissements Préscolaires publics cararctérisés par une participation financière des parents relativement modeste, reste très limité. Cette situation a fait que dans les grands centres sensibilisés, des promoteurs privés ont répondu à la demande pressante des parents en ouvrant des établissements Préscolaires.
L'initiative est louable puisqu'elle a abouti à rassembler 98 % des enfants préscolarisés sous la responsabilité des établissements privés. Mais là encore, l'insuffisance du système et des mécanismes de supervision, de suivi et d'évaluation de la part de l'Etat crée un paysage scolaire très disparate au niveau qualité.
L'analyse de l'existant a également permis de mettre à jour une incohérence du système due au manque de coordination dans les actions et à l'absence de concertation dans les stratégies au niveau des différents Services et des Ministères concernés.
Politiques, stratégies et modalités de mise en oeuvre
2- POLITIQUES , STRATEGIES ET MODALITES DE MISE EN OEUVRE
2.1 Eléments d’Orientation et de Cadrage pour une Politique cohérente en matière d’Encadrement de la Prime Enfance et de
l' Education Préscolaire. 2.1.1 JUSTIFICATION ET FONDEMENT
Pour permettre de cibler rapidement les points
d’appui du Programme Conjoint, il s’avère nécessaire de rappeler brièvement la définition du champ d’action, la problèmatique et les points saillants de l’existant.
La tranche d’âge de 0 à 6ans qui délimite la population cible recouvre une période très sensible dans le développement de l’enfant, car c’est à cet âge que se mettent en place les éléments de sa personnalité garant de son avenir.
A Madagascar, la malnutrition protéino-énergetique et les carences nutritionnelles en micronutriments constituent les causes directes de la morbidité infectieuses et de la mortalité infantile. L’insécurité alimentaire des ménages constitue une cause sous-jacente : 40% en moyenne des enfants de 0 à 5ans10 présentent une insuffisance pondérale ; en 1993, 38% à 75% des ménages étaient dans l’insécurité alimentaire.
Si on considère maintenant la fréquentation des établissements Préscolaires pour l’éveil et l’éducation sensori-motrice des enfants de 4 à 5ans, 4,4% seulement des enfants préscolarisables, en majorité dans les grands et moyens centres urbains, bénéficient de ces prestations.
L’importance de la protection de la Petite Enfance, de son encadrement et de la promotion de l’Education Préscolaire est universellement reconnue dans le processus de développement intégral de l’enfant et dans la réussite de son cheminement scolaire ultérieur. Il est établi qu’un enfant qui a suivi un cycle Préscolaire a beaucoup plus de chances de réussir dans sa scolarité future. La socialisation du jeune enfant peut être considérée comme un élément important de prévention des inadaptations en complément des actions du Service de la Protection Maternelle et infantile.
L’ordonnance 62-038 du 19 septembre 1962 indique que « la responsabilité première d’assurer l’éducation et le développement harmonieux de la personnalité de l’enfant incombe à la famille ».
Il est cependant évident que la situation économique du pays et le niveau de vie particulièrement bas de la majorité de la population ont des conséquences néfastes sur l’attention éducative apportée par les familles à leurs enfants. Dans un quotidien où les mères doivent consacrer leur temps et leur énergie à trouver de quoi nourrir la famille, la garde des petits enfants est le plus souvent confiée à la fratrie. Par ailleurs, la majorité des parents n’ont pas eu eux-mêmes la chance de bénéficier d’une culture, ni d’une formation leur permettant d’assumer pleinement leur fonction d’éducation, de protection et de socialisation de leurs enfants.
La première fonction, la capacité de la famille à aimer l’enfant et à l’éveiller, est considérée comme un domaine réservé de la famille, la collectivité paraissant
estimer que tous les parents ont des capacités éducatives suffisantes.
C’est seulement quand l’enfant entre dans sa troisième année que l’Education Préscolaire formelle vient à l’aide des parents, sans pourtant constituer un substitut.
L’Education Préscolaire à Madagascar a d’abord été promue par des initiatives privées, souvent d’origines confessionnelles. A la suite de la célébration de l’Année Internationale de l’Enfant en 1979, le Gouvernement Malgache a confié au Ministères de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance (MPCFE) la tutelle des activités Préscolaires. Le Ministères a créé des Centres d’Activités Préscolaires (CAP), à titre pilote. Ces initiatives sont demeurées limitées. Par la suite, le Ministères de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base (MINESEB) a lui aussi pris des initiatives, notamment après le vote de la loi d’orientation 94-033. Enfin, et surtout, de nombreux centres ont vu le jour ces dernières années, à l’initiative d’établissements privés, d’entreprises, de communautés religieuses ou d’ONG.
Les différents Ministères concernés développent des activités en faveur des jeunes enfants et des enfants en âge Préscolaire, mais les résultats sont ponctuels faute de budget, et de convergence des actions .
L’absence d’une politique nationale claire en matière d’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire aggrave la situation.
2.1.2 LES AXES D’ORIENTATION DE LA POLITIQUE Au plan quantitatif - Augmenter le nombre d’enfants bénéficiaires d’un encadrement nécessaire à leur développement en facilitant l’accès et l’accessibilité aux structures de soin, de santé, d’accueil et de protection. - Développer le secteur public en matière d’Education Préscolaire afin de rehausser les taux de préscolarisation. - Développer les activités locales centrées sur la Petite Enfance entreprises par les membres de la communauté.
Au plan qualitatif - Renforcer les domaines relatifs à la formation des encadreurs, formateurs et éducateurs liés à la Petite Enfance et à l’éducation parentale afin d’offrir un encadrement et une éducation de qualité. 2.1.3 BUT ET FINALITE
Il s’agit de devenir partie prenante dans le
développement d’un potentiel important de la Nation, potentiel constitué par les enfants bâtisseurs de l’avenir du pays.
10 Rapports mensuels SSSD/MINSAN 1997 2.1.4 LES OBJECTIFS
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Politiques, stratégies et modalités de mise en oeuvre
Objectifs généraux Le programme vise à :
- assurer le développement intégral de la Petite Enfance ;
- promouvoir l’universalité et l’équité dans l’accès à l’encadrement de la Petite Enfance.
Objectifs de développement - Il s'agit de promouvoir la santé de la Petite Enfance afin de favoriser des économies dans le budget de santé publique. Une meilleure santé de la Petite Enfance est un investissement qui évite des dépenses en soins et permet une diminution de l’absentéîsme des enfants d'âge Préscolaire pour un meilleur rendement scolaire. - Contribuer à la réussite ultérieure de la scolarisation des enfants et à l’élévation du niveau de connaissance de la jeunesse est un facteur déterminant du développement durable d’un pays. Objectifs spécifiques
Pour mener à bien la réalisation de ce sous-programme, il est nécessaire de concentrer les efforts sur les objectifs spécifiques définis ci-après : - Développement de l’accès et de l’accessibilité à tout système d’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire ; - Renforcement de la qualité, de la pertinence, de la finalité et de l’efficacité de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire ; - Renforcement des capacités Institutionnelles de soutien et de mobilisation pour la Prime Enfance et l’Education Préscolaire .
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2.2 Stratégies et modalités d’action
2.2.1 LES STRATEGIES ENVISAGEES
Stratégies d’expansion - Renforcement des actions initiées en matière de Petite Enfance visant à améliorer l’accès et l’accessibilité à tout système d’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire afin de donner à une grande majorité d’enfants la chance de bénéficier des soins et de l‘éveil nécessaires à leur épanouissement. - Mise en place d’un système de soutien et de sensibilisation pour véhiculer l’utilité de l’encadrement de la Petite Enfance et de l’Education Préscolaire.
Stratégies d’éducation - Amélioration de la qualité de l’encadrement de la Prime Enfance à travers un perfectionnement de l’accueil dans les crèches et les garderies, un renforcement du programme d’éducation sanitaire et nutritionnelle, une éducation parentale et un système de suivi régulier;
- Amélioration de la qualité de l'encadrement de l'Education Préscolaire par le renforcement du système de soutien. - Mise en œuvre de programmes et de curricula de formation ; - Amélioration de la qualité de la formation en vue de la création de structures pérennes ; - Mise en place d’un dispositif de suivi et d’évaluation ; - Renforcement des mesures d’accompagnement et de soutien pour pérenniser les actions. Stratégies de soutien - Développement des conditions d’élaboration et des moyens de pilotage du programme d’action de la Petite Enfance pour une meilleure coordination des actions ; - Mobilisation de la société à tous les niveaux afin de créer un réseau de soutien du programme pour une pérennisation des actions.
2.2.2 LES MODALITES D’ACTION La mise en œuvre de ces stratégies réclame les modalités suivantes 2.2.2.1 RENFORCEMENT DES ACTIONS VISANT A
AMELIORER L’ACCES ET L’ACCESSIBILITE - Appuyer les structures d’encadrement existantes pour optimaliser le nombre d’enfants bénéficiaires de leurs prestations. - Améliorer l’accessibilité aux classes Préscolaires annexées aux Ecoles Primaires publiques. 2.2.2.2 MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE SOUTIEN ET DE
SENSIBILISATION
- Soutenir les familles dans la prise en charge de l’enfant sous forme de prime ou de dotation de fournitures scolaires aux familles méritantes ; - Sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de l’encadrement de la Petite Enfance et de l’Education Préscolaire à travers des animations régulières au sein des établissements des quartiers et pendant la célébration des journées nationales ou internationales de l’Enfance.
2.2.2.3 AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’ENCADREMENT
Promouvoir et améliorer tout ce qui, dans
l’existant, permet de renforcer la qualité et l’efficacité de l’encadrement des crèches, des garderies, ainsi que le suivi du personnel sanitaire.
2.2.2.4 RENFORCEMENT DU SOUTIEN ET DE LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES.
Améliorer ce qui existe et élaborer de nouveaux
textes de programmes et de méthodes pédagogiques, au niveau des CAP et des Ecoles Maternelles en tenant compte des particularités locales. Si besoin, il est possible de faire appel à un consultant. 2.2.2.5 AMELIORATION DE LA QUALITE DE LA FORMATION
Améliorer la qualité de la formation en matière de
Politiques, stratégies et modalités de mise en oeuvre
curricula: - créer de nouveaux programmes de niveau uniforme dont les matières seront adaptées aux particularités locales et régionales tout en s'inspirant des résultats des dernières recherches en pédagogie; - améliorer également la formation au niveau de l’utilisation du matériel didactique et réhabiliter les centres de formation du secteur public.
L’intervention d’un consultant est nécessaire pour travailler avec les techniciens locaux .
2.2.2.6 MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF DE SUIVI ET D’EVALUATION
Renforcer toutes les structures de supervision en
matière de Petite Enfance et à tous les niveaux
2.2.2.7 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DE SOUTIEN
Renforcer et étendre les mesures de soutien pour la promotion de l’encadrement de la Petite Enfance.
2.2.2.8 ELABORATION D’UN MOYEN DE PILOTAGE
- Réviser les textes législatifs relatifs à la Petite Enfance afin de renforcer l’application des droits de
l’enfant selon le contexte à Madagascar. Il s ‘agit de combler les lacunes des textes en vigueur, d’élaborer des décrets d’application de loi sur les textes existants, de faire des propositions auprès des instances supérieures et de porter le tout à la connaissance du public ; - Définir une politique nationale claire sur la Petite Enfance. Cette étude échoit à un groupe de travail qui avec un consultant, produira un document de référence à valider au moyen d’un atelier. - Occasionner des rencontres interministérielles pour redéfinir le rôle de chacun en matière de PetITE ENFANCE et pour converger les actions entreprises. 2.2.2.9 MOBILISATION SOCIALE A TOUS LES NIVEAUX - Mettre en place un réseau de soutien qui regroupe des moyens humains, matériels et techniques en vue de pérenniser les actions.
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Programmation des actions à entreprendre
3. PROGRAMMATION DES ACTIONS A ENTREPRENDRE
3.1 Cadrage des actions
Compte tenu de l’envergure du champ d’action de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire, et eu égard au fait de l’absence de politique nationale, il est impossible, dans le cadre du sous- programme, de répondre à la totalité des besoins. De ce fait, les actions qui vont être menées mettront en place le fondement du développement de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire.
L’élaboration d’une politique nationale et la mise en place des textes et des cadres Institutionnels devront être entreprises.
Par ailleurs, des actions complémentaires seront lancées pour jouer le rôle de catalyseur devant entraîner ainsi un effet multiplicateur.
32
3.2 Les actions à entreprendre Le cadrage défini précédemment, délimite les actions à entreprendre : Action de pré- investissement Activité 0.1 : Etude de diagnostic approfondi de l’encadrement de la Petite Enfance.
Cette étude sera axée sur l’établissement d’une photographie statistique exhaustive du domaine de la Petite Enfance selon le sous-programme. Action de mise en œuvre du programme L'objectif spécifique n0 1 vise au développement de l'accès et de l'accessibilité à tout système d'encadrement de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire. Stratégie 1 : Renforcement des actions visant à améliorer l’accès et l’accessibilité Action 1.1 : Appui aux structures d’encadrement existantes de la Prime Enfance. Il s’agit d’identifier des structures d’encadrement en zones rurales nécessitant un appui. Ces appuis pourront avoir différentes formes et se traduire par un contrat d'’utilisation passé avec ces centres appuyés. • Activité 1.1.1 Identification de 30 centres • Activité 1.1.2 Elaboration des contrats • Activité 1.1 .3 Aménagement de 30 centres Action 1.2 Amélioration de l’accessibilité aux classes Préscolaires annéxées aux Ecoles Primaires Publiques. Il s’agit de développer l’extension des établissements
publics par une ouverture de classe Préscolaire sous tutelle parentale et de les soutenir, au besoin. • Activité 1.2.1 Ouverture de 30 classes Préscolaires
au niveau d’Ecole Primaire Publique disposant d’une salle.
• Activité 1.2.2 Négociation d’un détachement d’enseignant pour tenir la classe Préscolaire
• Activité 1.2.3 Aménagement des 30 salles . Stratégie 2 : Mise en place d’un système de soutien et de sensibilisation Action 2.1 Soutien aux familles Il s’agit de faire, chaque année, une dotation de fournitures scolaires aux familles qui ont un enfant dans la classe Préscolaire • Activité 2.1.1 : Elaboration d’une fiche familiale par
enfant • Activité 2.1.2 Demande de dons scolaires auprès des
organismes pour soutenir 10 établissements par an. Action 2.2 Sensibilisation de l’opinion publique Il s’agit de toucher la masse à travers des animations régulières dans les quartiers afin de la conscientiser sur l’importance de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire. Il s'agit également d'organiser des manifestations d’envergure pour célébrer les journées nationales et internationales de l’Enfance. • Activité 2.2.1 Formation des animateurs des
quartiers dans les quartiers des 30 centres et 30 E.P.P ciblés précédemment
• Activité 2.2.2 Réalisation des animations régulières • Activité 2.2.3 Création des comités locaux
d’animation • Activité 2.2.4 Organisation des manifestations des
journées (Banderole, brochure, spot/radio, élaboration de supports d’IEC)
L'objectif spécifique n0 2 vise au renforcement de la qualité, de la pertinence, de la finalité et de l'efficacité de l'encadrement de la Prime Enfance et de l'Education Préscolaire. Stratégie 3: Amélioration de la qualité de l’encadrement de la Prime Enfance . Action 3.1: Amélioration de l’encadrement dans les crèches et les garderies. Il s’agit de renforcer le programme d’éveil, d’éducation sanitaire et nutritionnelle au sein de 60 crèches/garderies • Activité 3.1.1 :Formation d’un groupe restreint de 15
éducateurs au moyen d’atelier au niveau central pendant 5 jours
• Activité 3.1.2 :Formation des éducateurs dans les 60 crèches/garderies par l’intermédiaire des 15 formés initialement pour vulgariser la formation au moyen de formation itinérante
Action 3. 2 : Education parentale en matière de soins, d’éveil et de protection de la Petite Enfance . Il s’agit d’élaborer des guides pour les parents et les familles, au nombre de 3000, afin de les informer et de les amener à protéger les enfants et à prendre soin d’eux.
Programmation des actions à entreprendre
• Activité 3.2.1 : Elaboration de guides destinés à 3000 parents et familles sur l’éducation sanitaire et nutritionnelle, l’éveil, la protection de la Petite Enfance .
• Activité 3.2.2: Information des parents et des familles sur l’utilisation du guide par des animations régulières, menées par les éducateurs des crêches-garderies. Cibler 500 familles par Faritany pour une durée de 3 ans.
Action 3.3 : Amélioration des prestations de formation et de suivi du personnel d’encadrement de la Prime Enfance. Il s’agit de mener des séances de formation/recyclage au niveau du personnel de suivi des unités de soins et de santé primaire dans les 30 centres ciblés. Il s'agit de renforcer également le système de suivi et d’inspection des unités de soins et de santé primaire ; • Activité 3.3.1 : Formation / Recyclage périodique du
personnel de suivi des unités de soins et santé primaire. Cibler 10 agents par centre
• Activité 3.3.2 : Organisation du système de suivi et d’inspection des unités de soins et de santé primaire: Cibler 30 Centres ; 1 Inspecteur par centre et 2 visites par an pour chaque centre pendant 3ans.
Stratégie 4 : Elaboration et mise en oeuvre des programmes et des curricula dans les Centres d'Activités et les Centres de Formation de l'Education Préscolaire. Action 4.1 : Elaboration et adaptation des programmes d’activités, au niveau central Il s’agit d’élaborer, avec l'aide d'un consultant, un programme d’activités uniforme pour les centres de formation d’éducateurs et pour les Ecoles Maternelles, s'inpirant des résultats des nouvelles recherches en pédagogie. Le tester au niveau de 30 classes Préscolaires pendant une année. En faire l’évaluation avec feed-back sur les particularités des régions. • Activité 4.1.1 : Elaboration de programme d’activités
uniformes pour les centres de formation du MPCFE, les ENI et les Ecoles Maternelles.
• Activité 4.1. 2 : Test du programme élaboré au niveau de 30 classes Préscolaires pendant une année.
• Activité 4. 1.3 : Nouveau test du programme au niveau de 30 autres classes Préscolaires.
Action 4. 2 - Amélioration des méthodes pédagogiques pour la facilitation des apprentissages Il s’agit d’élaborer des outils pédagogiques avec l’aide d’un consultant, pour permettre aux éducateurs d’améliorer leurs prestations. • Activité 4.2.1 : Elaboration de fiches techniques sur
la pratique des méthodes actives, participatives et communicatives, au niveau des centres de formation.
• Activité 4.2.2: Elaboration de fiches sur l’utilisation des techniques d’aide à l’apprentissage, au niveau des centres de formation.
• Activité 4.2.3 : Sessions de formation pour l’application de ces méthodes pédagogiques , visant 900 éducateurs pour 3 ans.
Action 4.3 : Uniformisation des niveaux de stages de formation d’éducateurs Préscolaires initiés par le secteur public et le secteur privé. Il s’agit de créer un corps de formateurs publics et privés qui prendra en charge les différents stages de formation. • Activité 4.3.1 Rencontre au niveau des entités de
formation au moyen d’atelier, pour définir le profil de
formateurs. • Activité 4.3.2 : Création d’un corps de formateurs en
vue d’obtenir des structures d’intervention commune pour tous les stages publics ou privés.
Stratégie 5 : Amélioration de la qualité de la formation d’éducateurs et de la formation de formateurs. Action 5.1 : Création de structures pérennes en matière de formation d’ éducateurs et de formation de formateurs Il s’agit de renforcer la qualité de la formation au niveau des établissements de formation, avec l’aide d’un consultant . • Activité 5.1.1 : Intégration d’un volet « Education
Préscolaire » dans le programme des ENI et de l’INFP .
• Activité 5.1.2 : Conception d’un examen officiel sanctionnant les formations dispensées en dehors des ENI et de l’INFP et donnant droit à un diplôme équivalent à celui des ENI et de l’INFP
• Activité 5.1.3 : Création de 5 Ecoles Maternelles d’application au sein des EPP d’application des ENI
• Activité 5.1.4 : Elaboration des curricula pour les élèvesinspecteurs et les élèves- conseillers pédagogiques.
Action 5.2 : Réhabilitation du matériel didactique et pédagogique, de l’équipement et des infrastructures. • Activité 5.2.1 : Conception et fabrication de matériels
didactiques au niveau des centres de formation au moyen d’atelier
• Activités 5.2.2 : Vulgarisation et utilisation des matériels
• Activité 5.2.3 : Réhabilitation des 6 ENI et des 6 CAP qui dispensent de la formation .
Stratégie 6 : Rationnalisation des processus de supervision des activités en faveur de l’Education Préscolaire . Action 6.1 : Mise en place d’ un dispositif pour le suivi et l ’évaluation . Il s’agit de mettre en place différentes structures en vue de la pérennisation du système de suivi et d’évaluation • Activité 6.1.1 : Elaboration d’un calendrier de visites
régulières par le personnel de supervision , pour que chaque établissement reçoive 2 visites par an ;
• Activité 6.1.2 : Elaboration d’outils d’évaluation • Activité 6.1.3 : Diffusion de ces outils Action 6.2 : Facilitation du déplacement des encadreurs pour visiter et assister chaque éducateur deux fois par an pendant 3 ans. Il s’agit de rechercher des moyens de locomotion économiques et facilement disponibles • Activité 6.2.1 : Dotation de 3 vélomoteurs par
circonscription scolaire. • Activité 6.2.2 : Organisation d’un calendrier
d’utilisation des voitures de l’antenne technique . L'objectif spécifique n0 3 vise au renforcement des capacités institu-tionnelles de soutien et de mobilisation pour la Prime Enfance et l'Education Préscolaire . Stratégie 7 : Mesures d’accompagnement de l’encadrement de la Prime Enfance et de l’Education Préscolaire Action 7.1 : Développement d’un système de soutien aux communautés Il s’agit de mettre en place un système de micro-financement pour permettre aux communautés de
33
Programmation des actions à entreprendre
prendre le relais • Activité 7.1.1 Rapprochement entre les organismes
et les 500 familles
34
• Activité 7.1.2 Développement d’activités génératrices de revenus
• Activité 7.1.3 Formation à la gestion de petites entreprises
Action 7.2 : Recherche de système de parafiscalité Il s’agit de demander l’accord d’un ajout d’une somme symbolique sur le prix de vente de certains articles courants pour favoriser la participation communautaire au financement de l’encadrement de la Petite Enfance. • Activité 7.2.1 Identification des produits courants les
plus demandés • Activité 7.2.2 Demande d’autorisation de taxation et
application. Stratégie 8 : Elaboration des moyens de pilotage Action 8.1 : Convergence des actions entreprises en matière de Petite Enfance Il s’agit de réunir les Ministèress et les autres Entités oeuvrant dans le domaine de la Petite Enfance pour planifier ensemble des actions où chacun retrouve clairement son rôle. • Activité 8.1.1 : Réunion de travail sous forme
d’atelier de 5 jours entre le MPCFE, le MINSAN, le MINESEB, le MINAGRI et les Entités promotrices d’actions en faveur de l’enfant (15 personnes)
• Activité 8.1.2 : Mise en oeuvre des actions planifiées, pour 3ans, avec une évaluation annuelle, au moyen d’atelier de 5 jours (15 personnes) où chaque entité présente un rapport d’activités.
Action 8.2 : Définition d’une politique nationale Il s’agit de faire une révision des textes législatifs existants, au niveau de l’antenne technique, avec un
consultant juridique, et d’élaborer un texte de politique nationale qui sera validé . • Activité 8.2.1 : Révision des textes existants en
matière de Petite Enfance et études pour voir les lacunes et apporter les amendements nécessaires.
• L’antenne technique mènera cette étude avec l’aide d’un consultant et présentera les résultats devant une commission de validation au cours d’un atelier de 5 jours.
• Activité 8.2.2 : Elaboration d’un texte de politique nationale au niveau de l’antenne technique avec un travail de consultance. Production d’un document de référence et validation par les entités compétentes.
Stratégie 9 : Mobilisation sociale à tous les niveaux Action 9.1 : Mise en place d’un réseau de soutien qui regroupe des moyens humains , matériels et techniques en vue de pérenniser les actions. Il s’agit de rechercher de nouveaux partenariats en élaborant des documents de projets émanant du sous-programme. • Activité 9.1.1 Elaboration de documents de projets
au niveau des 30 centres pour soutenir la continuité des actions entreprises .
• Activité 9.1.2 Démarche de recherche de partenariat • Activité 9.1.3 Utilisation des ressources locales
(humaines, techniques et financières) pour la formation de 2 spécialistes , par tranches de 30 centres, faisant une intervention de 3mois par an, pendant 2ans.
Programmation des actions à entreprendre
3.3 Coût et Financement 3.3.1 COUT TOTAL Le coût total de la composante est déployé suivant les tableaux 1 et 2 : Detail du contenu des kits et des ensembles techniques Ensemble de matériel Bureautique . - 1 Ordinateur - 1 Imprimante - 1 Onduleur - 1 Duplicopieur - 2 Cartouches d’encre - 1 Massicot - 1 Relieur - 10 Rames de papier Kit Secrétariat . - 6 Stylos - 6 Crayons - 2 Gommes - 2 Rames de papiers - 3 Blocs notes - 1 Calculette - 10 Chemises Carton - 2 Classeurs - 10 Chemises Transparente - 2 Agrafeuses (1 moyenne 1 grande ) - 2 Boîtes d’agrafes correspondantes Kit Formation : - 35 Stylos - 35 Crayons - 35 Blocs notes - 5 Rames de papier - 1 Flipchart - 6 Marker - 1 Rouleau de papier recharge - 1 Boîte de craies blanche - 1 Boîte de craies de couleurs - 2 Agrafeuses (1 moyenne 1 grande) - 2 Boîtes d’agrafes correspondantes Kit de dons en fournitures scolaires - 60 cahiers de 100p - 60 cahiers de dessin - 60 crayons à papier - 60 boîtes de crayon de couleur - 60 pinceaux - 60 boîtes d'aquarelle - 60 ardoises - 60 crayons d'ardoise - 60 éponges pour ardoise - 60 boîtes de stylos feutre de couleur Support médiatique : - 1 Magnétoscope - 1 Téléviseur grand écran - Matériel de sonorisation : 1 Amplificateur, 2 baffles, 2 Micros avec accessoires - 10 Cassettes vidéo - 1 Radio Cassette - 10 Cassettes audio - Outils divers (pinces, tournevis, pompe à dessouder , multi-prise et fil de rallonge, rouleau de fil à souder ) Mobilier enfant . - 30 Petites chaises - 30 Petites tables - 1 étagère à 30 cases Mobilier Stagiaire. - 30 tables individuelles - 30 chaises Mobilier Bureau . - 1 Armoire - 1 Table-bureau - 4 Chaises
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Programmation des actions à entreprendre
Atelier restreint - 15 participants pour 5jours Atelier de formation - 30 participants pour 20 jours
36
Programmation des actions à entreprendre
Tableau n°1 : Evaluation des coûts par stratégie Catégorie de dépenses Unité Quantité Coût total %par rapport
(S) au total général
Stratégie 1
matériel roulant pour tout le sous-programme Nb 3
Carburant litre 2.000
Aménagement de structures Nb 30
Déplacement de 2 pers pour 5 jours Hm/j 10
KIt de Secrétariat Nb 1
Personnel AdminiStratégieif Hm/j 3
Ensemble bureautique Nb 2
Stratégie 2
Kit de secrétariat pour 30 centres Nb 30
Kit de dons en fournitures scolaires Nb 900
Stratégie 3
Vélomoteurs Nb 36
Carburant litre 6.000
Indemnités des 120 participants pour 20jours Hm/j 2400
Indemnités des 15 intervenants pour 20 jours Hm/j 300
Document à imprimer Nb 3060
Kit de Secrétariat Nb 3
Kit de formation pour 24 sessions Nb 24
Atelier restreint de 15 participants pour 5 jours Nb 1
Atelier de formation Nb 24
Activités d’IEC effectuées par 10 groupes de 2 animateurs par Faritany Hm/j 120
Personnel adminiStratégieif Hm/j 180
Stratégie 4
Atelier de réflexion de 5 jours avec 15 participants Nb 2
Indemnité des 15 participants Nb 75
Kit de secrétariat Nb 2
Personnel AdminiStratégieif Hm/j 30
Un consultant Hm/mois 2
Stratégie 5
Création d'Ecoles Maternelles d’application Nb 5
mobilier enfant Nb 5
Réhabilitation de 12 infrastructures Nb 12
Support médiatique Nb 12
Indemnité des 30 participants pour 12 centres pendant 20 jours Hm/j 7200
Atelier de formation Nb 12
Consultant 2 mois Hm/mois 2
Kit de secrétariat Nb 12
Personnel AdminiStratégieif Hm/j 720
Catégorie de dépenses Unité Quantité Coût total %par rapport
(S) au total général
37
Programmation des actions à entreprendre
Stratégie 6
Intervenant en supervision des 30 Ecoles Maternelles 2 visites de 3 jours par an de 3 encadreurs pour 3 ans
Hm/j 1620
Carburant litre 12.000
Vélomoteurs Nb 3
Document –outils d’évaluation Nb 90
Stratégie 7
Atelier de formation de gestion de 3 jours Nb 25
Kit de secrétariat Nb 25
Personnel AdminiStratégieif Hm/j 225
Stratégie 8
Atelier de restreint de 5 jours de 15 participants Nb 4
Indemnité des participants Hm/j 75
KIt de secrétariat Nb 4
Un consultant juridique Hm/mois 2
Personnel AdminiStratégieif Hm/j 60
Stratégie 9
Kit de secrétariat Nb 30
Personnel AdminiStratégieif pour 15 jours Hm/j 45
2 Spécialistes pour 3mois par an pendant 2ans Hm/mois 12
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Programmation des actions à entreprendre
Tableau n°2 : Evaluation des coûts par catégorie de dépenses Catégorie de dépenses Unité Quantité Coût total %par rapport
(S) au total général
1- Génie Civil
1.1-Construction neuve Nb 5
1.2- Réhabilitation Nb 12
1.3- Extension
1.4- Aménagement Nb 30
S/Total génie Civil s/tot génie civil /
coût total général
2- Matériel et équipement
2.1- Ensemble bureautique Nb 2
2.2 - Kit Secrétariat Nb 107
2.3 - Kit Formation Nb 24
2.4-Support Médiatique Nb 12
2.5- Matériel roulant Nb 3
2.6 - Carburant et lubrifiant Litre 20 000
2.7- Vélomoteurs Nb 39
S/Total matéreil et équipement s/tot matériel/
coût tot général
3- Déplacement
S/total déplacement
4- Matériel Didactique-Documents
4-1 Documents 3150
4-2 Dons de fournitures scolaires 900
S/Total matériel didactique
5- Atelier Nb 56
S/Total Atelier
6- Formation
6-1 Indemnité des participants Hm/j 9750
6-2 Indemnités des intervenants Hm/j 420
S/Total Formation
7 -Etudes par des spécialistes et consultants Hm/mois 18
S/Total Etudes par des spécialistes
8- Mobilier :
8.1 pour enfant Nb 5
8.2 - Pour stagiaires Nb 12
S/Total mobilier
9- Fonctionnement et personnel administratif Hm/j 1263
S/Total Fonctionnement et Personnel Administratif
Coût total de base
Hausse des prix et inflation
Imprévus et aléas (10% du coût de base)
Coût total général
39
Programmation des actions à entreprendre
3.3.2 FINANCEMENT
Le financement des actions en faveur de la prime enfance est supporté principalement par les budgets des Ministèress concernés , en l’occurrence, le MINSAN et le MINAGRI.
Ces affectations ont permis ,jusqu’ici , de mener un minimum d’actions. Les extensions et les réhabilitations sont le plus souvent entreprises au sein de divers projets.
L’Education Préscolaire ,pour sa part, n’est soutenu par aucun budget spécifique au niveau des Ministèress concernés, le MPCFE et le MinESEB.
Un effort de répartition plus judicieuse du budget est à fournir pour assurer la pérennisation de ces 2 volets qui touchent la couche la plus vulnérable de la population .
Les sources de financement du sous-programme et leur affectation seront assumées par le biais : Les sources nationales
- le Programme d’Investissement Public (PIP) , fonds de contrepartie gouvernementale, supportera les frais de fonctionnement. - le budget de fonctionnement de l’Etat prendra le relais du PIP à l’issu du programme conjoint , pour la pérennisation du système de prestation de service mis en place . - une affectation d’un pourcentage des budgets et recettes des collectivités décentralisés sera reservée aux activités sociales - des recettes dégagées au niveau de la parafiscalité basée sur des prélèvements d’une somme symbolique sur certains produits de vente pourront être allouées à une partie de la réhabilitation des infrastructures et de l’équipement.
D’autres sources locales - la contribution de la société civile : ONG, Associations, Communautés religieuses et Entreprises, sera sollicitée pour toutes les actions de sensibilisation - une contribution en nature (main d’oeuvre, terrain) pourra venir des communautés d’implantation des centres de soins et des écoles Préscolaires.
Les partenaires extérieurs participeront dans des programmes de coopération bilatérale ou multilatérale, sous forme de dons ou d’intervenants en consultance .
Ces sources extérieures seront essentiellement consacrées au financement de promotion, de mise en place et de démarrage du sous-programme, comme :
- les équipements de base ( matériel roulant, studio) - les infrastructures nouvelles et les réhabilitations - les travaux d’impression et d’édition des guides et
fiches techniques. - l’assistance technique - les formations et les recyclages
40
3.4 Mise en œuvre
3.4.1 ARTICULATION DU PROGRAMME 3.4.1.1 DANS LE TEMPS
La durée du programme de cinq années sera divisée en trois phases:
1ère phase : Après la phase de
préinvestissement d’une durée de 6 mois, la premièrte année sera impartie à l’étude de faisabilité technique qui peut réclamer quelques activités de formation . C’est au cours de cette phase qu’auront lieu le renforcement des moyens matériels et le testage des stratégies.
2ème phase : Cette phase d’investissement
de première génération durera 12 mois . Il s’agit de renforcer les Institutions concernées, de mettre en place les structures de formation, de mener des campagnes de plaidoyers au niveau des décideurs , des bailleurs de fonds, des organismes internationaux et bilatéraux . C’est ici que prendra place également la sensibilisation des familles et des communautés.
3ème phase : D’une durée de trois ans , cette
phase verra la mise en oeuvre et l’amplification des activités d’envergure en vitesse de croisière.
Au cours des six derniers mois de cette troisième phase , il faudra prévoir les éléments de continuation d’un nouveau programme conjoint qui devra prendre la relève .
3.4.1.2 DANS L’ESPACE
L’approche communautaire choisie comme méthodologie permet d’atteindre les fokontany les plus reculés, là où les difficultés d’accès et l’inexistence des structures intensifient la vulnérabilité des jeunes enfants. Les sites ciblés se situeront au niveau fokontany pour la première année ; la multiplication des actions se fera donc dans le sens de la périphérie vers le centre, chaque fois que cela sera possible. Les échanges d’expérience, la vulgarisation des nouveaux matériels partiront de la base vers les grands centres. L’analyse de l’existant a montré que les établissements d’ Education Préscolaire sont agglutinés dans les grands centres ; en compensation, les premières infrastructures à réhabiliter et à aménager seront choisies dans les zones rurales ou dans les quartiers défavorisés. 3.4.1.3 ARTICULATION AVEC D’AUTRES PROGRAMMES/ACTIVITES
Par souci de synergie, les actions à entreprendre gagneront à être mises en place dans des sites où existent déjà des projets en matière de Petite Enfance : ainsi ce qui n’est pas faits par les uns est accompli par les autres. Le Programme conjoint de développement de l’éducation pour tous les enfants malgaches sera plus efficace s’il est intégré dans les sites où oeuvrent la Seecaline, l’Unicef, Inter Aide, la Coopération Française, où sont implantés des projets NAC, PCIME ou PAIQ. Il ne faut cependant pas délaisser pour autant les sites vierges ; le programme Conjoint pourra s’y porter en « défricheur » qui appellera les autres entités.
3.4.2 CALENDRIER DE MISE EN OEUVRE
3.4.2.1 REPARTITION ANNUELLE DES OPERATIONS
Programmation des actions à entreprendre
Année III Année I - Soutien aux familles - Appui aux structures d’encadrement existantes - Sensibilisation de l'opinion publique - Amélioration de l'accessibilité aux classes Préscolaires
annexées aux EPP - Recherche de système de parafiscalité - Education parentale en matière de soins, d'éveil et de
protection de l'enfance - Soutien aux familles - Sensibilisation de l’opinion publique
- Amélioration des préstations de formation et de suivi du personnel d'encadrement
- Education parentale en matière de soins, d’évéil et de protection de la Petite Enfance
- Elaboration et adaptation des programmes d'activités - Convergence des actions entreprises en matière de Petite Enfance - Amélioration des méthodes pédagogiques pour la
facilitation des apprentissages - Définition d’une politique nationale - Création de structures pérennes en matière de
formation d'éducateurs et de formation de formateurs Année II - Réhabilitation du matériel didactique et pédagogique,
de l'équipement et des infrastructures. - Soutien aux familles - Sensibilisation de l’opinion publique
- Facilitation du déplacement des encadreurs pour visiter et assister chaque éducateur 2 fois par an
- Education parentale en matière de soins, d’évéil et de protection de la Petite Enfance
- Convergence des actions entreprises en matière de Petite Enfance
- Convergence des actions entreprises en matière de Petite Enfance
- Mise en place d'un réseau de soutien - Amélioration des prestations de formation et de suivi du personnel d’encadrement - Mise en place d'un dispositif pour le suivi et
l'évaluation - Elaboration et adaptation des programmes d’activités - Développement d'un système de soutien aux
communautés
- Amélioration des méthodes pédagogiques pour la facilitation des apprentissages
- Uniformisation des niveaux de stages de formation d’éducateurs Préscolaires initiés par le secteur public et le secteur privé
Année IV et V - Sensibilisation de l'opinion publique - Information et éducation parentale en matière de
soins, d'eveil et de protection de l'enfance - Création de structures pérennes en matière de
formation d’éducateurs et de formation de formateurs - Réhabilitation et création d’infrastructures et
d’équipements - Réhabilitation du matériel didactique et pédagogique,
de l’équipement et des infrastructures - Renforcement des mesures de soutien pour la
pérennisation des actions - Mise en place d’un dispositif pour le suivi et
l’évaluation - Amélioration des méthodes pédagogiques pour la
facilitation des apprentissages - Facilitation du déplacement des encadreurs pour
visiter et assister chaque éducateur 2 fois par an - Recherche de système de parafiscalité
- Recherche de système de parafiscalité
_______________
3.4.2.2 ORGANISATION SEQUENTIELLE DES OPERATIONS
ACTIONS Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACTIVITES Préinvestissement 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
Action 11 6 mois
Activité 111
Activité 112
Activité 113
Action 12
Activité 121
Activité 122
Activité 123
Action 21
Activité 211
Activité 212
Action 22
Activité 221
Activité 222
Activité 223
41
Programmation des actions à entreprendre
Activité 224
Action 31
Activité 311
Activité 312
Action 32
Activité 321
Activité 322
Action 33
Activité 331
Activité 332
ACTIONS Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACTIVITES Préinvestissement 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
Action 41
Activité 411
Activité 412
Activité 413
Action 42
Activité 421
Activité 422
Activité 423
Action 43
Activité 431
Activité 432
Action 51
Activité 511
Activité 512
Activité 513
Activité 514
Action 61
Activité 611
Activité 612
Activité 613
Action 71
Activité 711
Activité 712
Action 72
Activité 721
Activité 722
Action 81
42
Programmation des actions à entreprendre
Activité 811
Activité 812
Action 82
Activité 821
Activité 822
Action 91
Activité 911
Activité 912
Activité 913
43
Programmation des actions à entreprendre
3.4.3 a) Système Institutionnel de management Dans ce programme multisectoriel la gestion du projet revient à l’Unesco, représenté par un organe unique de gestion du programme; les Institutions nationales sont les premiers responsables de son exécution et de sa réalisation jusqu’au suivi évaluation et les partenaires joueront surtout le rôle d’appui et de soutien. La définition claire des tâches au début de l’exécution du Programme évite les empiétements et les doubles emplois.
1) L’Unesco, par l’intermédiaire d'une antenne technique, organe unique de gestion du programme, coordonne les actions, veille à l’harmonisation des différentes articulations du calendrier lors du passage des chemins critiques et organise le suivi et l’évaluation en centralisant les différents rapports de lancement de mi-parcours, de fin de période et de finalisation. 2) Les Institutions Nationales concernées dans cette composante du Programme sont les 4 Ministères dont les activités touchent de près ou de loin la Petite Enfance et à l’Education
Présclaire ; c’est-à-dire : le MPCFE, le MiNESEB, le MINSAN et le MINAGRI; ils sont représentés au sein de l'antenne technique par des responsables ou des chefs de service nommés pour la durée du Programme. 3) Les partenaires jouent uniquement le rôle d’organe d’appui et de soutien en matière d’avis et de financement.
b) Tableau et son fonctionnement Ce tableau, établi au début de l’exécution du Programme, a l’avantage de définir la répartition des tâches et permet à chaque participant d’en avoir une vue claire. Mais il ne constitue qu’un simple guide pour entamer les actions. Des contrôles réguliers aux étapes d’exécution des activités sur le terrain doivent donner des directives de rectifications. Ce tableau est donc passible d’une remise en cause continuelle, une fois le Programme mis en œuvre, en fin et à mesure du déroulement des actions. Il est également complémentaire du calendrier de mise en œuvre qui fait fonction de tableau de bord.
44
Programmation des actions à entreprendre
45
B) Système Institutionnel de management C= Coordonne P= Participe Ex= Exécute S= Suit D= Dirige F= Finance R= Réalise Ev= Evalue
Actions STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C D P F Ex R S Ev C D P F Ex R S Ev
Action de pré-investissement
Activité 0.1
Etude de diagnostic organe de MPCFE organe de organe de Consult Unesco Unesco Unesco
coord MINESEB
coord coord Enque
MINSAN
teurs
Action 1.1
Appui aux structures
existantes
Unicef
Activité 1.1.1 Antenne MPCFE MIN MPCFE MIN Antenne JSI Unicef Unicef Unicef
Identification des 30 Techmi MIN SAN MIN SAN Techni A.T ONG Usaid
centres que (A.T) SAN MIN SAN que femme
enfants MIN AGRI MIN
AGRI AGRI
Activité 1.1.2 AT Resp Resp
Elaboration de centre centes
contrats
Activité 1.1.3 MIN A.T MIN MIN A.T Coop Ent/se Bureau Coop
Aménagement de SAN SAN SAN FR d'études FR
30 centres MPCFE MPCFE
Programmation des actions à entreprendre
Actions STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C D P F Ex R S Ev C D P F Ex R S Ev
Action 1.2
Amélioration de
l’accessibilité aux
EPP
Activité 1.2.1 MIN Direct Min CiSCO CISCO AT AT PEM Unesco Unesco
Ouverture de 30 ESEB d'EPP ESEB Min Unicef
classes Préscolaires CiSCO Enseiig MPCFE ESEB Unesco
au niveau d'EPP nants
Activité 1.2.2
Négociation d'un CISCO Direct Enseig MIN Direct CISCO MIN MIN
détachement d'EPP nants ESEB d'EPP ESEB ESEB
d'enseignement
Activité 1.2.3 CISCO Direct FKT MIN CISCO CISCO Parent Coop Coop Coop
Aménagement des d'EPP ESEB élèves FR FR FR
30 salles
Action 2.1
Soutien aux familles
Activité 2.1.1 CISCO Direct Enseig Enseig Direct CISCO CISCO Parent PEM Unicef Unicef
Elaboration d'une d'EPP nants nants d'EPP Unicef
fiche familiale par
enfant
Activité 2.1.2 CISCO Direct Enseig Direct CISCO CISCO Parent Unesco Unesco
Demande de dons d'EPP nants Cnap d'EPP Unicef Unicef
auprès d'organismes personel mad PEM PEM
adminis ONG ONG
Alliance Alliance
FR FR
46
Programmation des actions à entreprendre
Actions STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C D P F Ex R S Ev C D P F Ex R S Ev
Action 2.2.
Sensibilisation de A.T A.T FKT Com A.T A.T A.T A.T ONG
l’opinion publique ani/teur mune locales FNUAP FNUAP FNUAP
Activité 2.2.1 quartiers
Formation des
aniimateurs des
quartiers et
animateurs villageois
Activité 2.2.2 Présid Ani/teur Chef de Ani/teur Ani/teur Présid Présid ONG FNUAP ONG FNUAP
Réalisation des de FKT formé quartier formé formé de FKT de FKT locales locales
animations FNUAP
régulières
Activité 2.2.3 Com FKT Popula Com FKT Com A.T A.T
Créatiion des comités mune tion mune mune,
locaux d'animation FKT
Activité 2.2.4 MPCFE Comités MPCFE MPCFE Comité MPCFE A.T A.T Unicef Unicef ONG UNicef Unicef
Organisation des locaux MINSAN MIN locaux Comité JSI Usaid pour
manifestations des Com SAN Popula locaux Fnuap l'enfant
journées mune MICC tion Unesco
FKT Cemea
ONG
pour
l'enfant
Action 31
Amélioration de
l’encadrement
crèches et garderies
Activité 3.1.1 MIN MIN MPCFE MIN MIN A.T A.T JSI Unicef Unicef Unicef
Formation d'un SAN SAN PMI SAN SAN Unicef
groupe restreint MPCFE Croix-
de 15 éducateurs rouge
ONG
Actions STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES
47
Programmation des actions à entreprendre
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C D P F Ex R S Ev C D P F Ex R S Ev
Activité 3.1.2 MIN MIN Resp 15 A.T A.T Unicef Unicef Unicef
Formation des SAN SAN centre éducat
éducateurs dans 60 formés
crèches/garderies
Action 32
Education parentale
Activité 3.2.1 Minsan Micc MPCFE MIN Unicef Unicef Equipe Unicef Unicef
Elaboration de guides SAN ONG rédact
MIN pour impres
AGRI l'enfant sion
Activité 3.2.2 A.T A.T Micc Minsan A.T A.T ONG Fnuap ONG Fnuap Fnuap
Informmation des Adminis locales locales
parents et des trateur
familles de
quartirer
Action 3.3
Amélioration des
prestations de
formation et de suivi
Activité 3.3.1 Minsan MPCFE Minsan Minsan A.T Croix- USAID Usaid Minsan A.T psycho- Usaid
Formation/ recyclage rouge pédago
périodique primaire MSF gue
Activité 3.3.2 Centres Centres Minsan Unicef Unicef Minsan Minsan Unicef
Organisation du pour JSI JSI pour JSI
système de suivi et l'enfant l'enfant
d'inspection
48
Programmation des actions à entreprendre
STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES Actions
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
D P Ex R S Ev C P F R S Ev C F D Ex
Action 4.1
Elaboration et
Adaptation des
progra-mmes MPCF ENI UERP MPCF Expert Unicef Expert E MPCFE for/teur MPCFE E MPCFE Unicef Unicef
Activité 4.1.1 MIN MPCFE MPCFE MIN MIN éducat MIN MIN
Elaboration de ESEB dans les ESEB ESEB ESEB ESEB
program mes centres
d'activité uniforme de
for/tion
Activité 4.1.2 MIN éducat éducat MPCFE MPCFE CISCO éducat MPCFE
Test du programme ESEB des 30 MPCFE ENI MPCFE MIN ENI
classes et ENI et ENI ESEB
Activité 4.1.3 MIN éducat éducat MPCFE CISCO éducat MPCFE MPCFE
Nouveau test du ESEB MPCFE MIN des 30 MPCFE ENI ENI
programme a et ENI ESEB classes et ENI
Action 4.2
Amélioration des
méthodes
pédagogiques
Activité 4.2.1
Elaboration de fiches UERP Centres MPCFE éducat CISCO CISCO CISCO PEM consult éducat PEM PEM
techniques MPCFE ONEP ONEP ONEP Unesco psycho- centraux ENI Unesco Unesco
ENI pédago-
centraux gue
Activité 4.2.2 UERP Centres éducat MPCFE éducat CISCO CISCO CISCO PEM PEM consult PEM
Elaboration de fiches ONEP Unesco psycho- Unesco MPCFE centraux ENI ONEP ONEP Unesco
ENI pédago-
gue centraux
Activité 4.2.3 MIN MIN PEM PEM ENI ENI éducat MIN PEM
49
Programmation des actions à entreprendre
Sessions de centres ESEB ESEB centres centres ESEB
formation MPCFE MPCFE de MPCFE MPCFE MPCFE
for/tions
Action 4.3
Uniformisation des
niveaux de
formation
for/teur MPCFE Centre MPCFE MPCFE Centre
Activité 4.3.1 des MIN MPCFE ENI ENI de forma
Rencontre au niveau ESEB ENI centres tion
des entités de de privés
formation for/tion Dnepm
Dnelm
Activité 4.3.2 MPCFE MPCFE Centre
Création d'un corps MIN de ENI
d'encadreurs ESEB ONEP for/tion
privés
Action 51
Création des structures
pérennes en matière
de formation
Activité 5.1.1 MIN for/teur ENI ENI MIN MIN
Intégration d'un volet ESEb INFP INFP ESEB ESEB
"Education
Préscolaire"
Activité 5.1.2 ENI for/teur UERP
Conception d'un INFP MIN for/teur
examen officiel des ESEB
privés
50
Programmation des actions à entreprendre
sAction PARTENAIRES STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C D Ev F S Ev P F Ex R S C D P Ex R
Activité 5.1.3 ENI CISCO Direct MINI ENI ENI Aide et Ent/se Bureau Unicef Unicef
Création de 5 écoles d'EPP SEB acftion d'étude PEM PEM
maternelles PEM Aide et Aide et
action Unicef action
Activité 5.1.4 INFP INFP for/teur for/teur
Elaboration des
cunicula
Action 5.2
Réhabilitation du
matériel didactique et
pédagogique,
Activité 5.2.1 MINI UERP ENI Cemea Unicef Unicef Unicef
Conception et INFP SEB Dnepm Unesco
fabrication de MPCFE Centre Dnelm Fice
matériels MPCFE Entités mba
privées PEM
indép
Activité 5.2.2 ENI CISCO PEM EPP MIN Resp ENI ENI DNELM Resp Etablis PEM Resp PEM
Vulgarisation INFP INFP ONEP ESEB pédago INFP DNEPM sables semnet Unesco sables Unicef Unicef
MI MPCFE N giques MPCFE MPCFE d'école privés Unicef pédago-
SAN privées giques
Activité 5.2.3 Entr/se ENI Bureau Coop Coop Coop
Réhabilitation des 6 MPCFE d'étude FR FR FR
ENI et des 6 CAP
ambas
USA
51
Programmation des actions à entreprendre
Actions PARTENAIRES STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C Ex S Ex S D P F R Ev C D P F R Ev
Action 6.1
Mise en place d'un
dispositif
Activité 6.1.1 pers pers Resp pers
Elaboration d'un de de sable de
calendrier de visite supervi- supervi- d'établis supervi-
sion sion sement sion
Activité 6.1.2
Elaboration d'outils MPCFE UERP UERP MPCFE Personel Personel
d'évaluation EN MIN de de
INFP ESEB supervi- supervi-
sion sion
Activité 6.1.3 Pers ENI Resp MIN PEM PEM PEM Resp
Diffusion de ces de INFP sables établis Unicef ESEB Unicef Unicef
outils d'établis MPCFE supervi- MPCFE sement
sement sion
Action 6.2
Facilitation du
déplacement des
encadreurs
Activité 6.2.1 enca/eur A.T A.T A.T A.T Bildiral
Dotation de 10 vélo- (japon)
moteurs
Activité 6.2.2 A.T enca/eur A.T A.T A.T
Organisation d'un
calendrier
52
Programmation des actions à entreprendre
Actions PARTENAIRES STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
P R S Ev C D F Ex S Ev C D F Ex P R
Action 7.1
Développement d'un
système de soutien aux
communautés
Activité 7.1.1 Comité s présiid Anima-
Rapprochement locaux de fkt teurs
les organismes et les d'anima A.T organi-
communautés tion sme
Activité 7.1.2 A.T FKT Famille A.T Anima- A.T Organi- Organi- Organi-
Développement Animat concer sme de teurs des sme de sme de
d'activité génératrice de revenus teur nées micro-fin ONG micro-fin
micro- fin
quartier ance ment
locales ance ment
ance ment
Activité 7.1.3 A.T A.T A.T FNUAP for/eur FNUAP FNUAP
Formatiion à la en
gestion des pet.En/se gestion
Action 7.2
Recherche de
système de para-
fiscalité
Activité 7.2.1 A.T FNUAP Bureau FNUAP FNUAP
Identification des d'étude
produits courants
Activité 7.2.2 A.T Dir/tion Com
Demande d'autorisa- gén/ale mu-
tion de taxation et de la nauté
d'application contribu
tion
53
Programmation des actions à entreprendre
Actions STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES PARTENAIRES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
Ex R S P F Ex R S Ev C D P F Ev C D
Action 8.1
Convergence des
actions
Activité 8.1.1 A.T A.T entité MPCFE MPCFE MPCFE A.T A.T Unesco Unesco Unesco
Réunion de travail MIN promot MINSAN MIN
SAN SAN ri-ce MIN
MIN d'action ESEB MIN
ESEB en MIN ESEB
MIN faveur AGRI MIN
AGRI AGRI l'enfant
Activité 8.1.2 MPCFE MPCFE MPCFE MPCFE A.T Unicef Unicef MPCFE Unicef
Mise en place des MIN MIN MINE MIN MIN Unesco Unesco Unesco
actions ESEB ESEB ESEB SEB ESEB Usaid
MIN MIN MINSAN MIN MIN
SAN MIN SAN SAN SAN
MIN MIN AGRI MIN MIN
AGRI AGRI AGRI AGRI
Action 8.2
Définition d'une
politique nationale
Activité 8.2.1 A.T A.T MIN Unesco Consul-
Révision des textes AGRI Unesco
existants MIN
SAN
PCF M E
MIN
ESEB
54
Programmation des actions à entreprendre
Actions PARTENAIRES STRUCTURES/INSTITUTIONS NATIONALES
Activités Fonctions et responsabilités Fonctions et responsabilités
C F Ex S D P R S Ev C D P F Ex R Ev
Activité 8.2.2 A.T A.T gouver- Unesco Consul- Usaid Usaid
Elaboration d'un texte nement
de politique nationale
Action 9.1
Mise en place d'un
réseau de soutien
Activité 9.1.1 A.T ani/eur Resp A.T A.T
Elaboration de centres de
documents de projets quartier
Activité 9.1.2 parte- A.T Respon- Respon parte- parte-
Démarche de centres centres naires naires naires
recherche de
partenariat
Activité 9.1.3 Com Resp Resp Spécia-
Utilisation des centres centres mu- listes
ressources locales nauté
55
Programmation des actions à entreprendre
3.4.4 ORGANE D’EXECUTION
56
Les actions menées sont, il est vrai, très diversifiées et orientées vers différents domaines, mais très souvent, vu que la population cible est la même , on constate des empiétements ou des tiraillements, voire même des conflits à tous les niveaux. Ce qui se solde en fin de parcours par une dispersion d’énergie et un gaspillage de temps.
- des ateliers de réflexion et de décision avec les décideurs et les partenaires ;
- des sessions de formation en collaboration avec des techniciens, des psycho- pédagogues, des médecins, des gestionnaires et des consultants éventuels ;
- l’élaboration des différents rapports d’évaluation semestrielle et à mi- parcours ;
Les évaluations formatives suivantes des années IV et V donneront la mesure des impacts et pourront déjà fournir les éléments du nouveau projet qui prendra nécessairement la relève du Programme conjoint 1999 - 2004.
Les moyens d’exécution
Les éléments de suivi - évaluation porteront sur : - -
-
-
b) Schéma de suivi et d’évaluation
Niveau d’intervention
La spécifité de cette composante du Programme conjoint est la large place tenue par les Institutions Privées en matière d’Encadrement de la Petite Enfance et de l’Education Préscolaire, ainsi que le nombre de Ministères concernés.
En conséquence, il est de première urgence d'élaborer un moyen de pil;otage des actions en faveur de la Petite Enfance. L'antenne technique mise en place va améliorer les réalisations à travers la convergence des actions menées par les diverses entités et après la définition d'une politique nationale. 3.4.5 MODALITES PRATIQUES
Pour la réalisation de cette composante du
Programme, l'antenne technique qui est l’organe d’exécution principal, aura recours à :
- des ateliers de recueil de données auprès des communautés et des famillles ;
- des ateliers d’élaboration de documents avec les services de spécialistes (juristes et concepteurs) ;
- des descentes sur le terrain à intervalles réguliers pour le contrôle du bon déroulement des différentes étapes et pour la réorientation des activités selon les décisions prises en atelier de réflexion ;
- l’élaboration du rapport de finalisation.
3.4.6 SUIVI ET EVALUATION
Mécanisme du suivi - évaluation Tout projet, pour assurer le bon déroulement
de son processus de réalisation et pour ne pas perdre de vue ses objectifs, doit prévoir dans ses termes de références un mécanisme de suivi - évaluation.
Les différentes étapes
Une évaluation formative au terme de chaque
étape de 6 mois d’activités, est raisonnable pour un programme tel que l’encadrement de la Petite Enfance et l’Education Préscolaire. Elle permettra, à la fin de la première année, de contrôler la faisabilité des actions et leur adéquation aux besoins du terrain.
Les quatre évaluations formatives des années II et III permettront de vérifier si les réorientations exécutées au cours des étapes sont pertinentes et répondent aux nouvelles décisions.
des descentes sur le terrain, si besoin est ; les différents rapports de réalisations présentées régulièrement tous les 6 mois par les acteurs directs et considérés en ateliers ; les rapports des délégués au niveau des Provinces et des Communes produit à la fin des étapes critiques, à mi- parcours et en fin de projet et considérés en ateliers ; une programmation détaillée des activités présentées par l'antenne technique, établie tous les 12 mois et qui permettra de mesurer la conformité du déroulement des activités aux objectifs du Programme ;
- Les propositions de rectification de tir consécutif à ces différents rapports, considérées en ateliers.
Institution/ Organisme
impliquée Nature ou type d’activités à mener Moyen de vérification
1_National/Central - CNM - Gouvernement - MPCFE - MinESEB
- Rapports circonstanciés ; - Ateliers au niveau national.
- MinSAN - MinAGRI - Antenne technique
- Contrôle et vérification des étapes réalisées ; - Décision de réctification des orientation si besoin est
2_Provincial - Directions Inter- Régionale des différents Ministères
- Antenne technique
- Contrôle de l’adaptation des actions menées
- Contrôle de l’état d’avancement des activités ;
- Contrôle de l’articulation des différentes étapes ;
- Rapport des différentes entités et des différents acteurs ;
- Ateliers au niveau inter- régional - Descente sur le terrain.
3_Communal - Délégués des différents Ministères
- Antenne technique
- Contrôle de l’état d’avancement des activité ;
- Evaluation et réorientation selon les décision prises en ateliers.
- Descente sur le terrain - Ateliers de réflexion et de recueil des données
4_Local Différents acteurs éducateurs et encadreurs
Auto évaluation Ateliers
Annexes
ANNEXE 1 : ECOLE DU PREMIER CYCLE
58
Selon le discours Ministériel du 28 Mars 1962, "l'enseignement est resté trop étranger au problème de développement négligeant ainsi de montrer aux jeunes malgaches le vrai visage de leur pays, et par voie de conséquence ne les incitant pas à faire des efforts en vue du progrès économique et social de l'Ile…"
Leurs salaires payés par les communautés ne furent pas toujours régulièrement perçusUne division de l'Institut National Pédagogique forment des conseillers pédagogiques spécialisés. Une quinzaine d'écoles du 1er cycle par Province fonctionnèrent pendant 10 ou 15 ans. 75%
environ des élèves passaient chaque année en classe de 10ème des EPP. Très rapidement les "Ecoles du 1er cycle" prospérèrent dans les localités bien sensibilisées. Dès la sortie des premiers maîtres ruraux la critique s'est montrée acerbe, les traitant de maîtres "au rabais" (pourtant leur formation dispensée par des professeurs d'Université, connaisseurs du terrain, était très solide et très efficiente). Comme elle provenait surtout de l'intérieur de l'Institution, très vite le programme fût taxé de système parrallèle, non viable. Se sentant dévalorisés en face de leurs collègues mieux payés et intégrés dans les cadres de la Fonction Publique, les communautés payeur s'essoufflant à la longue, les "maîtres du 1er cycle" ne manquèrent pas de profiter des premières occasions pour passer des examens et entrer dans les cadres formels. Le projet a pris fin, la politique du gouvernement a changé. Aujourd'hui le système dit "1er cycle" a disparu; les "Ecoles du 1er cycle" sont toutes devenues des EPP normales et bien des maîtres sortis des centres de Formation du 1er cycle ont poursuivi un cursus très brillant.
De 1962 à 1967, un projet de l'UNESCO porte sur la réforme de l'Education à Madagascar. Sur un double constat du faible taux de scolarisation et de l'impossibilité pourtant de gonfler à volonté l'enveloppe budgétaire du Ministère de l'Education, l'UNESCO propose une scolarisation massive dans les régions rurales et demande une participation effective des communautés locales: créer des Ecoles dites du 1er cycle prenant pendant deux (2) ans des enfants de 5-6 ans qui après entreront en 10ème des EPP. La première année s'appelait "classe d'initiation" L'autre objectif du projet était également le développement économique et social des régions rurales, et ce par le biais de l'Ecole qui sera doté d'un programme spécialement orienté sur l'étude du milieu. Ainsi, élèves et maîtres participeront directement et même guideront le développement de leur localité.
Des centres de Formations de maîtres du 1er cycle ont été érigés dans chaque Province. Des jeunes gens titulaires du BEPC y reçoivent une solide formation polyvalente d'une durée de 6 mois d'abord, puis porté à un an par la suite. Chaque centre formé a en moyenne 30 élèves-maîtres par an pendant 10 ans.
- Le taux moyen de scolarisation ciblé à 75% pour 1972 n'a été qu'à 45%. Ce qui reste des programmes très cohérents: le système "d'étude du milieu"est toujours en partie en vigueur. La forme de l'éducation sensori-motrice initiée à cette époque est encore pratiquée à l'etat larvaire dans le programme d'éveil institué durant les trois premières semaines de la classe de 11ème des EPP. - L'idée d'écoles rurales pour jeunes enfants devait pourtant faire son chemin. En 1996, le système scolaire du VOZAMA ( Vonjeo ny Zaza Malagasy) implanté dans les régions rurales de Fandriana et d'Ambositrarepose à peu près sur le même fondement d'école communautaire de proximité et accessible aux familles rurales.
Annexes
59
A la parution de la loi n094-033 du 13 Mars 1995 portant sur l'orientation du Système d'Education et de Formation à Madagascar, des classes Maternelles furent implantées au sein de plusieurs EPP, avec l'aide de l'UNICEF dans le Contrat-Programme, Cadre de soutien à l'Enseignement Primaire. Mais, le decret d'application n'est pas encore sortie et la politique Nationale en la matière est toujours en veilleuse. L"impératif" et le "prioritaire" n'ont pas été d'un poids suffisant à faire ouvrir des lignes budgétaires.
ANNEXE 2 : ECOLES MATERNELLES DU MINESEB
Toutefois, avec le soutien de certains DIRESEB et répondant aux demandes de nombre de parents, des classes maternelles ont été ouverte, dès 1995, et annéxées à des EPP.
Modalités d'application Les conditions d'ouverture étaient: - Présence de 25 élèves de 5 ans (cet effectif à toujours
été dépassé) - Existence d'une salle de classe libre - Effectif d'enseignants dépassant de 2 unités sur l'effectif
exigé de l'école - Existence d'un comité de gestion composé de parents
et de personnalités Statistique des EPP ayant des Ecoles Maternelles. La diversité du nombre des Ecoles Maternelles publiques suivant les régions peut tenir de plusieurs raisons: - non disponibilité du personnel au DIRESEB ou au ZAP
ou la CISCO pour mener la sensibilisation des parents et des enseignants.
- l'exiguité des locaux existants - la non-existence d'enseignants en surplus Mais la raison n'est jamais l'absence d'enfants scolarisables. Au contraire, certaines EPP ont ouvert 2 ou 3 classes maternelles.
Annexes
ANNEXE 3 : LES CAP DU MINISTERE DE LA POPULATION On peut dire que la politique gouvernemental en matière de Préscolaire n'a pratiquement pas existé, étant donnée que ce volet a été laissé en grande partie entre les mains de l'enseignement privé et cela pour raison budgétaire: la priorité étant donné à l'Enseignement primaire de base. En tant que Ministère de tutelle, le Ministèrer de la Population a adopté certaines règles et normes concernant les Centres d'Education Préscolaire.
60
Les Ecoles Maternelles ou les CAP qui s'ouvriront par la suite seront astreints à suivre le processus d'ouverture suivant:
Pour le CAP relevant d'une Association, group ment de personne, ONG, OGe A1- Demande de l'organisme fondateur du CAP, à adresser à Mr....(2 ex)
A2- S/couvert "hierarchie"
Concernant le domaine Préscolaire
- Autorisation du Fokontany sur le lieu d'implantation (2 ex)
- Formulaire à remplir
- Fiche tehnique à remplir - Rapport de constat du CAP signé par un représentant
du Ministère de la population (voir: Clôture, WC, point d'eau, jeux extérieurs, local, mobilier, matériels ludiques et pédagogiques, environnement, aération et éclairage, autres améangements. Toutes les fenêtres doivent être à la portées des enfants de 3 à 5 ans c-à-d 0,50 à 0,70m du plancher)
- Plan sommaire du CAP
A3 Concernant le personnel d'encadrement Pour le/la responsable - Copie des diplômes (BEPC) minimum (2 ex) - Autorisation d'enseigner - Attestation de formation sur le Préscolaire (2 ex) - Certificats médicaux (modèle 57 58) - Curriculum vitæ (2 ex)
- Photo d'identité (2 ex)
- Photocopie C.I
N.B La délivrance d'un certificat de conformité du CAP, qui vaut autorisation d'ouverture provisoire en attendant régularisation, dépendra de la diligence portée à la constitution et l'envoi des pièces sus-mentionnées.
- Bulletin de naissance (2 ex)
- Photo d'identité (2 ex) - Photocopie C.I Pour chaque éducateurs/trices - Copie des diplômes ou Attestation sur le Préscolaire (2
ex) - Certificats médicaux (modèle 57 58) - C.V (2 ex) - Bulletin de naissance ou copie d'acte de naissance (2
ex)
Pour le CAP relevant d'un particulier A1- Concernant le domaine Préscolaire et le personnel (sans changement) A2- Pour le Directeur Une autorisation nominative lui sera délivrée sur présentation de dossier suivant: - Demande sur papier libre d'ouverture Officielle de son
CAP à adresser à M……….S/couvert "hierarchie" (2 ex) - Copie ou photocopie des diplômes (BAC minimum) (2
ex) - Autorisation d'enseigner - Certificats médicaux (modèle 57 58) - C.V (2 ex) - hoto d'identité (2)
- Bulletin ou acte de naissance (2 ex)
Par carence du contrôle due à l'insuffisance de moyens, sûrement, 30% des Ecoles Maternelles privées dans le Fivondronana d'Antananarivo fonctionnent sans autorisation. Les CAP du Ministères de la Population sont restés au nombre de 18, 2 ont même fermé leurs portes, les comités de soutien ont eu des difficultés financières et les bâtiments sans maintenance sont tombés en ruine.
Annexes
61
t t
ANNEXE 4 : MISSION ET ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE LA POPULATION
Minis ère de la Popula ion de la condition Féminine et de l'Enfance - est chargé de l'élaboration et de la mise en œuvre de la Politique du Gouvernement en matière de la Population, de la Condition Féminine et de l'Enfance. - assure l'exécution du Programme National en collaboration avec les autres départements sociaux. - assure et coordonne les activités des Associations et des Organismes Non gouvernementaux sous tutelle. MINISTRE
Directeur du Cabinet Secrétariat Général Seconde le Ministre et responsable de l'ensemble du Cabinet a autorité sur toutes les directions
Directeurs Généraux - concepteurs de toutes les actions techniques - supervisent les Directeurs techniques Direction de l'Enfance et du bien-être de la Famille - execute le programme défini en faveur de l'enfant et de la famille, conformément à la politique générale du gouvernement. Services des activités Préscolaires (Personnel: 5) - met en œuvre le programme d'activité de la Direction de l'Enfance et du Bien-être de la Famille en matière d'Education Préscolaire - a pour objectif
• d'assurer le développement intégal de l'enfant • de plaidoyer en faveur du développement du jeune enfant • d'aider la communauté, les ONG • à s'organiser et à prendre en main les problèmes de la Petite Enfance • de susciter la création des Centres d'Activités Préscolaires
• développer un cadre juridique et Institutionnel du Préscolaire
t t
- ses attributions: • mettre en œuvre le programme des activités arrêté par la Direction en matière de la Petite Enfance et du Préscolaire • gérer l'unité de documentation pour l'Education Préscolaire • coordonner et harmoniser les actions des ONG s'occupant d'Activités Préscolaires • planifier les activités de formations aves les Directions Inter-régionales • déterminer les modules de formation et de recyclage des responsables des activités Préscolaires, des centres publics et privées • procéder à la collecte systématique des informations et des données relatives aux établissements Préscolaires
• collaborer avec toutes les entités susceptibles d'appuyer, de contribuer en faveur de la Petite Enfance.
Organisa ion au niveau de la Direc ion Inter-Régionale de la Population de la Condition Féminine et de l'Enfance personnel par Province: Antananarivo 33 Fianarantsoa 55 Antsiranana 47 Mahajanga 46 Toamasina 61 Toliary 62
Service de l'alphabétisation Service de la Femme, de l'Enfance et de l'Education des adultes et du Bien-être de la Famille
Responsable pédagogiques du Préscolaire (Personnel 6 pour Madagascar)
Organisation au niveau de la Sous-Préfecture
Délégation de la Population de la Condition Féminine et de l'Enfance personnel par Province: Antananarivo
Fianarantsoa 14 Antsiranana 06 Mahajanga 15 Toamasina 15 Toliary 23 Bureau des opérations Bureau de coordination et de suivi Bureau administratif et financier
Structures d'opération centres d'Activités Préscolaires (17 CAP)
Annexes
62
ANNEXE 5 : LES ECOLES DE LA CUA
Tenant compte de la loi n°94-033, la CUA vise à améliorer les résultats scolaires à travers son projet de formation en matière de Préscolaire. Elle a délégué à l’association KOLO le pouvoir de former des éducateurs de Préscolaire à la suite d’une convention entre les deux entités. Un certain nombre de jeunes chômeurs du Firaisana ayant un niveau BEPC ont bénéficié de cette formation, dans le but de faciliter la recherche d’un emploi.
En 1997, l’une des préoccupations de la CUA à été de réduire le nombre des enfants en situation difficile. A cet effet, des conférences et des animations socio-culturelles se sont tenus hebdomadairement au sein de la Bibliothèque Municipale pour sensibiliser le public. La rencontre de la CUA avec l’association KOLO a permis à la première de réaliser son projet de soins et éducation de jeunes enfants.
Personnel formateur: Association KOLO en
collaboration avec une Inspectrice d'Ecoles Maternelles.
Logistique et infrastructure: Centre Social de Besarety Type de formation: Stage de courte durée(Formation
initiale) Durée: 10jours Niveau requis pour les participants : BEPC –
Chômeurs et instituteurs en exercice de fonction(effectif : 30) Sanctions: Attestation à l’issue de la formation. Source de financement : CUA Evaluation: Les participants qui ont réussi à trouver
du travail au sein des EPP dans lesquelles ils ont effectué leur stage, font un compte-rendu auprès de la CUA au début et à la fin de l’année scolaire.
Remarque: La recherche de l’équivalence de l’attestation est en cours . La CUA affirme qu’il y a un vide juridique à ce sujet au niveau du Ministère de la Population.
Annexes
63
ANNEXE 6 : FORMATION AU CAP ISOTRY
Ce Centre fait partie des 18 centres pilotes et est toujours opérationnel. La formation qu’on y dispense est adaptée à la société malgache. Elle repose sur un schéma de l’acte éducatif représenté par les 4 pôles: - Educateur-émetteur - Elèves-récepteurs - Matières-messages - Environnement du Préscolaire Elle vise à établir la continuité du Préscolaire au primaire. La formation en elle-même reste une formation initiale, réservée aux éducateurs du Préscolaire ayant un niveau académique BEPC et aux directeurs de centres d’activités Préscolaires ayant un niveau Baccalauréat. Personnel formateur: Des fonctionnaires du
Ministère de la Population. Personnel administratif: une personne du Ministère
de la Population gère le centre. Personnel expatrié: des missionnaires étrangers de
passage ont collaboré avec les nationaux pour concevoir la formation.
Outils pédagogiques: Le document FIBEAZANA I Infrastructure: bâtiment en dur sis à Isotry Type de formation: Formation initiale(intra muros) Durée : 1 à 2ans pour les éducateurs simples 3ans pour les directeurs de Centres Périodicité:1 demi-journée par semaine (du mois
d’octobre au mois de juillet) Niveau requis: BEPC pour les éducateurs Baccalauréat pour les directeurs Sanctions: Attestation à l’issue de la formation pour
les éducateurs Attestation après présentation de mini-mémoire pour
les directeurs Source de financement: N’existe pratiquement pas.
Les fonds pour la conception et la fabrication de
matériels viennent des participants. Evaluation: Pas de structure de suivi et d’évaluation.
Remarque Pour raison d'affectation de service, certains formateurs du Ministère de la Population Central ne peuvent plus assumer la formation à Isotry, ou bien ils le font d’une manière irrégulière. La formation dans les Provinces Les principaux formateurs sont les responsables pédagogiques du Préscolaire de la Direction Inter-régionale de la Population dans les Provinces. Certains points méritent d’être soulignés, à savoir: Personnel formateur: Insuffisant par rapport au
nombre des solliciteurs. Une seule personne s’occupe de toute la Province. Souvent, la formation ne se tient pas au Centre et c’est le formateur qui se déplace vers les solliciteurs en bénéficiant
d’une modique indemnité payée par les solliciteurs eux-mêmes.
Contenu de la formation:
- les besoins de l'enfant
- les apprentissages - la pédagogie du Préscolaire
Type de formation: Formation initiale
- le développement de l'enfant
- psychologie de l'enfant
- les arts plastiques - fabrication de matériels ludiques et didactictiques Niveau requis: Aucun niveau n’est exigé.
Durée: Très variable mais moins courte que celle de la Capitale.
Infrastructure: Le Centre de formation du CAP de la Direction Inter-régionale de la Population ou tout autre local du village.
Annexes
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Remarques:
ANNEXE 7 : L'ASSOCIATION "KOLO"
Création: 1995. Association Privée
Objectifs:
- Améliorer et renforcer l’encadrement de la Petite Enfance - Rechercher les moyens pour améliorer la pédagogie du - Préscolaire - Elargir les horizons de l’association pour diffuser ses points de vue avec les autres éducateurs.
Activités: Formation – Expositions – Concours Type de formation: Formation intra muros ,formation initiale en Préscolaire
Durée: 2mois(16 séances)
Outils pédagogiques: Le document KOLO édité avec l’UNICEF.
Source de financement : les frais de formation que l’association fait à titre privé
Personnel formateur: Les membres . Plusieurs sont des fonctionnaires des Ministères de la Population et de
l'Education de Base et assurent des responsabilités dans leur service. Ce qui crée parfois des situations ambigües: lors d'une session, les formateurs agissent-ils comme des fonctionnaires de l'Etat en mission de service ou en tant que membres d'une Association Privée indépendante de l'Etat ?
La population cible de l"Association KOLO"est surtout les éducateurs des CAP. Les bénéficiaires de la formation sont environ 300.
- KOLO utilise uniquement la langue maternelle comme langue de communication en Préscolaire.
- KOLO a procédé à un test du manuel KOLO avec des instituteurs. Le résultat était à 90% et il a déjà obtenu la validation par le Ministère de la Population et le Ministère de l'Enseignement Secondaire et de l'Education de base.
- Un membre de KOLO est Directeur d'Entreprise fabricant des matériels éducatifs. Durant le mois de l'Enfance des années 1995/96/97, des séances récréatives sous forme de concours primés ont été accueillis très favorablement par les Ecoles Maternelles d'Antananarivo.
Annexes
ANNEXE 8 : L'ASSOCIATION F.P.Près
Création: 1998 Objectifs: - Etudier toutes questions d’ordre pédagogique en vue du progrès et du perfectionnement de l’Education
Préscolaire dans les établissements publics et privés en dehors de toute tendance d’ordre politique ou confessionnel - Créer et entretenir entre tous les membres un lien réel de sympathie. - Former de nouveaux Educateurs et des instituteurs en service, au sein de formations initiales ou de recyclage.
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Activités: Conférences-Communications-Echanges-Débats-Ateliers pédagogiques-Expositions de matériels pédagogiques-Visites d’Instituts spécialisés-Voyages alliant culture et pédagogie-Convivialité. Stages de Formation pédagogique.
Personnel formateur: 3 formateurs dont
Type de formation :Formation initiale pour les débutants et recyclage pour les instituteurs en exercice de fonction – Modules selon un programme propre à l’Association
Matériels pédagogiques: Jeux éducatifs et divers tableaux de visualisation.
Evaluation :en cours d’élaboration
- Un (1) Directeur agréé par le Ministère de l’Education Secondaire et de l’Education de base pour faire la formation et pour délivrer une attestation.
- Une (1) Inspectrice d’Ecoles Maternelles agréé par le Ministère de la Population , de la Condition Féminine et de l’Enfance.
- Un (1) Docteur ès-Sciences (Université d’Antananarivo)
Durée: 16 séances de 4h étalées sur 2 mois
Sanctions : Attestation délivrée par les 2 premiers formateurs
Infrastructure : Centre social de Besarety(location temporaire)
- Educateurs formés jusqu'à Décembre 1998: 60
Annexes
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Objectifs: Rehausser et maintenir le niveau intellectuel et pédagogique de ses enseignants. - Mise au courant des actualités en Pédagogie Préscolaire
Personnel de formation: Enseignants spécialisés formés dans les centres extérieurs.
ANNEXE 9 : FORMATION DINEM-DIDEC
La DIDEC au niveau National et aux niveaux régionaux, assure régulièrement, pendant les grandes vacances, la formation de ses enseignants et depuis plusieurs années, spécialement la formation de ses enseignants en Préscolaire.
Création: Vers les années 1940
- Fabrication de matériels éducatifs
Activités: Actualisation- stages de formation
Type de formation:Formation initiale et recyclage
Matériels pédagogiques: Jeux éducatifs, livres et manuels édités à l'extérieur et sur place, "Miara Mamindra" des Frères du Sacré-Cœur.
Durée: Un (1) mois (intensif)
Sanction: Attestation délivrée par la DIDEC
Infrastructure: Dans les Etablissements de la DIDEC
Evaluation: Par les responsables de la DIDEC. Le passage des membres de la commission UNESCO dans les
Etablissements Catholiques a permis de constater un niveau pédagogique assez élevé des enseignants dans l'ensemble.
Annexes
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Sanction: Aucune
Infrastructure: Une salle du collège Saint-Antoine Andravohangy-Antananarivo.
ANNEXE 10 : FORMATION COLLEGE SAINT-ANTOINE
Depuis les années 1980, la responsable de l'Ecole Primaire et trois (3) institutrices du Préscolaire réunissent régulièrement, les après-midi des 1er et 3ème Mercredi du mois, tous les éducateurs du Préscolaire qui veulent participer à des échanges pédagogiques. Quand le modèle pédagogique "Les Petits Lascars" est sorti, les scéances se sont transformées en vrais stages de formation.
Création: 1980 Objectifs: Echanges et auto-formation pédagogiques
Activités: Communications-Débats-Fabrication de matériels éducatifs-Elaboration de fiches techniques
Personnel: Trois (3) éducateurs en fonction au collège Saint-Antoine.
Type de formation: Formation initiale et recyclage.
Matériels pédagogiques: Jeux éducatifs, planches spécifiques.
Durée: 4 heures par mois, sans limite maximum
Evaluation: Aucune évaluation Institutionalisée mais la rencontre avec des éducateurs ayant passé par cette
formation permet de constater une nette affirmation de leur enseignement.
Effectif formé: plus de 300 éducateurs.
Annexes
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ANNEXE 11 : FORMATION ALLIANCE FRANCAISE
L'un des auteurs des livrets "Les Petits Lascars", Madeleine Lesrale, vient à Antananarivo en 1991 lors du lancement des stages de formation. Et depuis, les Ecoles Maternelles des collèges français ou du Privé qui optent pour la langue française comme langue d'enseignement, utilisent "Les Petits Lascars".
Objectifs: Entrainer précocement les jeunes enfants malgaches à la pratique courante du français.
- Les préparer à accéder facilement à un enseignement primaire en langue française.
Types de formation: Formation initiale et recyclage
Matériels pédagogiques: Livres, planches, cassettes audio
En 1989, sur la demande de plusieurs Ecoles Maternnelles Privées, la Direction de l'Alliance Française d'Antananarivo et le Bureau d'Appui Pédagogique de l'Alliance Française (BAPAF) décident de concevoir une méthode d'apprentissage du français dans les Ecoles Maternelles malgaches. Ils ont choisi comme support un ensemble de livres d'histoires et de cantines des "Editions Albin Michel". L'équipe des Educateurs du collège Saint-Antoine sous la Direction d'une Inspectrice d'Ecoles Maternelless malgache, élabore un ensemble pédagogique complet sur les trois livrets.
Les stages de formation se dispensent sous l'égide de l'Alliance française.
Création: 1991
- Développer et épanouir leur personnalité par des activités ludiques et éducatives.
Activités: Stages de formation-Echanges-Débats
Personnel: Les éducateurs des Bureaux pédagogiques des Alliances Françaises.
Annexes
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ANNEXE 12 : FORMATION DE FORMATEURS I.N.F.P
Dans le volet Formation de formateurs, il n'existe rien d'Institutionalisé non plus. Jusqu'à ce jour, trois (3) essais ponctuels peuvent être pris en compte.
Formation en psychopédagogie Les trois promotions d'Elèves Inspecteurs sorties en 1996-1997-1998 de l'Institut National de Formation Pédagogique ont reçu en fin de stage quelques heures de psychopédagogie de l'Education Préélémentaire avec un survol de la situation actuelle. Les 3 promotions ont reçu cette initiation de leur professeur responsable de formation, M Alain Silarie avec la collaboration d'une Inspectrice d'Ecoles Maternelles malgache.
c) "L'Education Environnementale dans l'Education Préscolaire" L'un de ces Inspecteurs a dirigé dernièrement, en Avril 1999, un stage de formation d'éducateurs Préscolaires en collaboration avec la délégation du Ministère de la Population à Toliary. Ce stage a été suivi par une centaine d'éducateurs de la Province. La formation en psychopédagogie du Préélémentaire à l'encontre des conseillers Pédagogiques va commencer également cette année à l'Institut National de Formation Pédagogique et aura un volume de 10 heures pour les Elèves Conseillers sortants. Une classse maternelle d'application vient d'être ouverte à l'école d'Application annexée à l'Institut National de Formation Pédagogique. Une Classe Maternelle d'Application vient d'être ouverte à l'Ecole d'Application de l'Institut National de Formation Pédagogique Remarques
Chacune des trois promotions a sorti, entre autres, un Elève-Inspecteur qui a choisi son thème de mémoire sur le Préélémentaire.
a) "Le Préélémentaire facteur de réussite scolaire" b) "Contribution à la continuité Préélémentaire-Primaire"
A titre de remarque, lors de séminaires organisés au CREFOI (Centre Régional de Formation de l'Océan Indien) il a été réservé, lors des sessions de 1994-1995, des interventions sur la réactualisation de la pédagogie du Préélémentaire. Ces séminaires étaient menés à l'intention de conseillers pédagogiques, de chefs Cisco, de professeurs d'Ecole normale et d'Inspecteurs des cinq (5) pays membres de la région Océan-Indien.
Annexes
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ANNEXE 13 : PROGRAMME DU PRESCOLAIRE
Les propositions dans "La Plume":
L’absence d’une politique nationale explique l'absence de programme commun à tous les Centres d’Activités Préscolaires. Il en résulte une diversité de programmes. Ceux qui proviennent des formations citées plus haut et ceux dont certains éducateurs se sont inspirés dans des manuels de Préscolaire. Toutefois, le Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base avec le Ministère de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance et quelques ONGs, ont préconisé les règlements généraux inhérents aux Centres d’Activités Préscolaires
publiés dans un numéro spécial sur le Préscolaire de ″La Plume″(n°16).
-expression corporelle
-préparation aux mathématiques -préparation à la lecture
-éducation environnementale
Langue d’enseignement: Malagasy et/ou français Activités proposées: -éducation physique
-travaux manuels -graphisme
-langage -éducation sanitaire -instruction civique et morale
Les exemples d’emploi du temps proposés par La Plume montre que chaque matière ou activité dans une journée ne dépasse pas une demi-heure, tenant compte justement de la capacité de concentration des enfants d’âge Préscolaire.
Les programmes dans les établissements enquêtés: Généralement, les éducateurs qui ont suivi une formation en Préscolaire appliquent ce qu’ils ont appris à moins que le directeur d’école s’y oppose. Cette opposition pourrait être consécutive à la demande des parents qui exigent un certain niveau pour leurs enfants à la sortie du Préscolaire. Par ailleurs, des éducateurs ne reçoivent aucune formation et s’inspirent alors des manuels de Préscolaire existant à Madagascar ou importés d’un pays étranger .Ci-après, quelques ouvrages ou manuels utilisés par les éducateurs: - Jao et Mboty - Je joue et j’apprends(Jean VATOSOANDRANOMASINA) - Apprends-moi à lire et à écrire - Apprends moi des comptines -
I
Une session de formation au niveau DIDEC a lieu pendant un (1) mois aux grandes vacances et elle est obligatoire: formation initiale et de recyclage semblent de bon niveau, si on se base sur la bonne qualité des enseignants en général. D'autre part, leur suivi est très rigoureux.
Les autres écoles confessionnelles ont aussi leur programme communiqué par leur Direction, mais de qualité plus dilué et moins stricte.
• Le reste des écoles adoptent en général le programme "KOLO" quand les enseignants ont passé par cette formation et font de l'improvisation quand cette formation manque.
- Jereo ange, Henoy ange.Graphisme et pré-lecture - Des dessins et des jeux pour une bonne écriture(Jeanine Villaine) - Préparation aux Mathématiques(HATIER) - Mon premier cahier de maternelle dès 4ans(Victor Ruez Huildorlo) - nitiation-Jeux amusants de calcul (Chantecler) - Méthode Boscher - Tsimoka - Le programme élaboré par la DIDEC - "Miara Mamindra" des Frères du Sacré-Cœur - Fibeazana I - KOLO. En réalité les matières ou activités citées dans l’emploi du temps se rapprochent des activités proposées par le journal "La Plume". Quant à la méthode d’approche utilisée, les enquêtes faites ne permettent pas de les apprécier. En toute logique, l’initiative des éducateurs pour s’inspirer des manuels dont ils sont en possession devrait être un atout, cependant l'insuffisance de formation n'a pas rentabiliser l'exploitation. En l'absence de programme officiel, chaque établissement est libre d'adopter celui qui lui convient. • Les Ecoles confessionnelles catholiques suivent un programme communiqués par la DINEC qui pourvoit également à la
formation de ses enseignants au niveau du Centre DINEC à Mahitsy ou dans les Centres de la DIDEC dans les Provinces. Le programme adopté est complet et au niveau requis pour les jeunes enfants des 3 sections. Le matériel utilisé semble assez sérieux et se présente sous forme de livrets, de photocopies, de cahiers modèles, de type d'emploi du temps et de divers tableau de visualisation. Les détails sont assez difficiles à obtenir, car les enseignants de cette catégorie se montrent plutôt réticents quand les questions s'avancent dans la précision.
Leur matériel éducatif est constitué pour la plupart du temps en dons anonymes, ou de la congrégation.
Pour eux un solide complément de formation est encore nécessaire. • Les écoles privées non confessionnelles suivent un programme élaboré par leur Direction, d'après des documents d'inspirations diverses, sérieux quand les responsables ont reçu eux même une formation spécifique; plutôt incomplet quand la documentation manque.
Annexes
• Que ce soit chez les écoles confessionnelles, que ce soit chez les écoles privées à programme bien construit, le contenu ne diffère guère de ce que pratiquent les premières Ecoles Maternelles des années 1930-1940: Activités sensorielles, motrices, plastiques, graphiques. • Ces dernières années, les recherches sur le cerveau ont permis d'actualiser les approches pédagogiques et même d'enrichir les contenus sans les alourdir. Il faudrait prendre en considération les techniques d'aides à la facilitation des apprentissages qui une fois inculquées dans les habitudes du jeune enfant lui permettront une autogestion de toute formation au cours de sa vie.
71
Ces nouvelles approches et ces techniques d'aides à l'apprentissage devraient prendre place dans le Curriculum de formation des enseignants: autrement dit, "Apprendre à apprendre", devrait être l'activité principale au cours de toute formation.
Annexes
ANNEXE 14 : LES INFRASTRUCTURES EXISTANTES ET LES NORMES
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La qualité des infrastructures dépend en grande partie des possibilités de l’établissement.
Au niveau des écoles publiques Les écoles publiques sous Contrat programme et qui bénéficient de l'aide en matériel, de l'UNICEF et de l'aide, en bâtiments, des bailleurs de fonds, présente un aspect proche de l'idéal: Exemple, l'école maternelle de l'EPP de Tanambao-Sud à Ikalamavony réhabilité par le BAD et dotée de matériels et de mobilier par lÚNICEF. Autre exemple, le CAP Felana de Tanambao-Tuléar; réhabilité par "Aide et Action"et doté de matériel et de mobiliers par l'UNICEF et par "Aide et Action" également. Au niveau des écoles confessionnelles Des Ecoles confessionnelles et privées, disposant de fonds, sont aussi assez bien installées. Exemple: Ecole catholique "Fahendrena"de Fandriana Ecole de l'Entreprise "Sacimem" d'Antsirabe Au niveau des écoles soutenues par des communautés
Mais les écoles laissées au soutien précaire des communautés sont dans un état plutôt lamentable. Dans certains établissements, la situation est vraiment déplorable. Les salles sont exiguës. Dans les localités éloignées des grands centres, la plupart des écoles fonctionnent des années durant sans l’obtention d’une autorisation d’ouverture.
Remarques: La cour de récréation n’existe même pas dans certains établissements. Les WC sont également inexistants dans plusieurs écoles
Les installations de douches sont rares
Les normes proposées en infrastructures Préscolaires: En prenant comme point de départ les normes proposées par le journal "La Plume", nous pouvons dire que:
-respecter les mesures de sécurité(issue de secours…)
Age des enfants 3-4ans 5-6ans
Le local doit: -être conforme aux conditions d’hygiène de santé et de sécurité de l’enfant -être situé au rez de chaussée -comporter au minimum les installations suivantes:
Une grande salle d’activités qu’on peut séparer par des cloisons mobiles et pourvue d’ouvertures et d’éclairage adéquats
Un endroit réservé à l’hygiène(W.C- coin d’eau- fosse à ordure…) -avoir des ouvertures à la hauteur des enfants
L’équipement doit comporter au minimum: -des petites chaises et des petites tables convenant à la taille des enfants de 3 à 6ans,suffiisamment légères pour être déplacées par les enfants.
4-5ans Hauteur de la chaise 22/25cm 29/30cm 31/32cm Hauteur de la table 42/44cm 40/41cm 45/46cm
-des matériels ludiques et didactiques
-des matelas ou nattes pour la sieste
-un porte- manteau à la portée des enfants
Tout CAP doit avoir et tenir :
-registre matricule
-cahier d’enregistrement des courriers(arrivée et départ) -cahier de comptabilité finance et matière
-carnet de santé des enfants(fiche de croissance)
-pochette par enfant… Constatations lors des descentes sur le terrain.
Une école maternelle ne peut exister sans un minimum de mobilier spécifique, à la taille des enfants et sans la présence d'un minimum de lots de jouets éducatifs achetés ou fabriqués par les enseignants . Tout ceci suppose un budget assez conséquent. Les écoles privées d'Entreprise, ou celles rattachées à une Direction confessionnelle sérieuse en sont pourvues dans une mesure relative; certains CAP et Maternelles d'EPP soutenus par des sponsors ("Aide et Action", Unicef...) ont également un matériel très valable. Mais il y a encore trop d'Ecoles Maternelles qui n'auraient pas dû avoir l'autorisation d'ouverture vu l'état de leurs salles,
-des placards ou meubles de rangement à la hauteur des enfants
-des ustensiles de cuisine pour les demi-pensionnaire
-une trousse de premiers soins
-des coins éducatifs: des coins- thèmes à l’intérieur et à l’extérieur, des coins nature(eau -plante-sable- animaux)
-des cahiers, des fiches ou des carnets tels que:
-registre d’appel -cahier de préparation pédagogique
-carnet de correspondance
-cahier d’observation
Annexes
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NOMBRE REEL D'ECOLE
ANNEXE 15 : QUELQUES POINTS SAILLANTS DE L'EXISTANT CONSTATES LORS DES DESCENTES SUR LE TERRAIN
Voici des données collectées lors des descentes et qui pourraient évoquer la situation de l'Education Préscolaire à Madagascar LOCALITES NOMBRE D'ECOLES VISITEES ANTSIRABE 8 40 FANDRIANA 5 35 FIANARANTSOA 7 38 MANAKARA 3 7 VOHIPENO 3 7 TULEAR I 9 13 TOTAL 35 140 REPARTITION SELON LA CATEGORIE Niveau d'éducation Catégorie d'école Nombre Ecole Maternelle Annexée à une EPP 8 Ecole Maternelle Annexée à une école primaire non
confessionnelle 4
Ecole Maternelle Annexée à une école ou collège catholique 8 Ecole Maternelle Annexée à une école ou collège protestant 6 Ecole Maternelle 1 Annexée à une école adventiste Ecole Maternelle Annexée à une école islamique 2 Ecole Maternelle Annexée à une école privée d'entreprise 1 Centre d'activités Préscolaires Ministère de la population 2 Crèche Parti "AREMA" 2 Ecole communautaire rurale Catholique, ONG "VOZAMA" 1 Total 35
Annexes
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ANNEXE 16 : Les écoles "VOZAMA"
VOZAMA doit son origine à un prêtre de 52 ans de pastorale des campagnes malgaches, le Père Boltz touché par la misère de la masse des petits enfants pauvres. Le 2 janvier 1996 a débuté, dans le secteur du firaisana d'Imito, Fivondronana de Fandriana, un enseignement d'alphabétisation des petits enfants pauvres "enfants de la rue": le VOZAMA "VOnjeo ny ZAza MAlagasy", "Sauvons les enfants malgaches".
But du VOZAMA L'alphabétisation des tout petits enfants inscolarisables du fait de la trop grande pauvreté des parents. Début de réalisation de l'œuvre
Le matériel scolaire est fourni gratuitement. Ainsi que les nattes. Les habitants de l'environnement prennent en charge le petit ameublement.
Financement
Les 73 postes du début (8 à 20 élèves par poste) sont toujours encore en exercice avec 997 élèves. Le personnel enseignant est composé d'anciens élèves qui ont fait leur 3ème ou au-delà. Pris sur le tas, ils sont formés à la pédagogie. Les monitrices et parmi elles 7 moniteurs, bénévoles, animés par un idéal social, touchent une légère gratification mensuelle. Nul investissement en bâtiments. L'enseignement est donné dans une pièce de maison particulière, offerte gracieusement. L'enseignement est donné 4 jours par semaine, et 3 heures par jour.
Au terme de deux (2) ans, VOZAMA espère pouvoir accorder quelques bourses aux élèves les plus méritants. Leur nombre dépendra évidemment des possibilités financières.
L'organisme VOZAMA, étant de "Bienfaisance humanitaire" n'a aucun revenu. Son budget dépend des dons, d'autochtones, d'étrangers, et surtout d'organisme d'Etat ou d'ONG.
Programme et formation Matière enseignées, en plus de l'écriture et de la lecture: - arithmétique - civisme et savoir-vivre - éveil religieux Situation en Septembre 1998 En Septembre 1998, le VOZAMA s'étendra sur 4 zones: Imito, Sandrandahy, Fandriana et Ambohimahasoa. Il totalisera: - 271 postes - 284 éléments de personnel (moniteurs/trices, Inspecteurs/trices) - 3.500 élèves environ (les listes de recrutement ne sont pas encore close) Remarques Une expérience similaire, dans le même esprit mais adaptée aux circonstances, et menée par l'Etat mériterait d'être appliquée dans les régions autres que Fianarantsoa à faible taux de scolarisation, et disposant de jeunes gens du niveau BEPC, chômeurs. Ces derniers pourraient ainsi rester dans leurs villages d'origine, au lieu de s'agglomérer dans les grands centres. D'où une diminution de l'exode rural. Leur formation et leur suivi seraient organisés au niveau des EPP: auprès des instituteurs de 11ème ou 12 ème et du Directeur; ce qui ouvrirait les activités du personnel enseignant vers un horizon plus large. Les jeunes gens formés, par exemple pendant deux (2) semaines par trimestre auprès du Directeur de l'EPP, s'ouvriraient de ce fait à une certaine culture intellectuelle, forgeraient leur personnalité au contact des enfants et auraient l'occasion de prendre une responsabilité dans leur communauté. Le Faritany de Toliary, par exemple, où le taux d'analphabétisme est de 77,5% est tout indiqué pour recevoir une experiencede cette Education Préscolaire communautaire. Cette expérience pourrait, après étude, se greffer sur des projets en cours comme le Projet Sud-Ouest, ou mené en tandem avec des ONG, comme TAFA (Tany Fahombiazana) qui pense le faire dans la région du Lac Alaotra.
Annexes
ANNEXE 17 : LES CRECHES "AREMA"
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Leur réhabilitation est à l'étude, mais en attendant, les personnes qui s'occupent des dizaines de petits enfants de ces crèches vivent dans une situation de misère. La prestation éducative de ces "Dames" responsable de crèches laisse à désirer et elles n'éprouvent guère le désir sincère de recevoir une formation pédagogique, vu leur âge et le poids de la routine.
Plusieurs de ces crèches, nées sous la Seconde République, sur l'instigation et le Patronage de la Première Dame, existent encore et fonctionnent toujours sous la responsabilité des mêmes "Dames" qui les ont vu naître.
Une discussion avec une personnalité de la mouvance a fait ressortir une solution possible: nommer auprès de ces "Dames" des jeunes femmes plus disponibles et formées pédagogiquement, car il serait maladroit de démettre les anciennes de leur fonction, en raison de leur bonne volonté et de leur persévérance.
Annexes
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ANNEXE 18 : ECOLE MATERNELLE ANNEXEE A UNE ECOLE PRIVEE D'ENTREPRISE
C'est la catégorie d'école bien dotée en infrastructure et en mobilier adéquats. L'entreprise veille à l'installation et à la maintenance. Mobilier et matériel sont complets. Quand en plus, les enseignants sont des fonctionnaires sérieux et bien formés, la stabilité et la bonne organisation des Ecoles sont assurées. Il reste que les desiderata en matière de formation constituent un besoin commun avec tous les autres enseignants du Préscolaire.
Annexes
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ANNEXE 19 : ECOLES MATERNELLES ANNEXEES A UNE ECOLE ISLAMIQUE
Le programme du Préscolaire est plutôt très proche du primaire; nous supposons que le manque de formation en est la cause.
Ces deux (2) écoles, l'une ouverte en 1990, en pleine vitesse de croisière, et l'autre datant de 1997, sont classées dans une catégorie nouvelle, par l'intégration de la culture islamique comme base de l'éducation. Elles sont en principe financées par une congrégation ou une personne unique. Elles se caractérisent également par le souci d'avoir une infrastructure sérieuse: bâtiments en dur, bien conçus, avec WC à l'anglaise et douche à eau chaude thermale ! Le niveau des enseignants est satisfaisant; et si, dans l'établissement le plus récent, les enseignants ont encore peu d'expérience, la Direction a fait appel à un couple d'enseignants Français retraités pour soutenir la partie pédagogique durant 2 ou 3 ans.
Les frais de scolarité sont un peu plus élevés que dans les autres écoles Préscolaires, mais on nous avance que plusieurs élèves sont boursiers de la Fondation; ce qui permet à la Direction de servir un goûter consistant à 10h30
Annexes
ANNEXE 20 : ECOLE MATERNELLE PRIVEE CONFESSIONNELLE Elles sont d'obédience catholique, protestante luthérienne et adventiste. Mais les établissements catholiques constituent plus de 50% de cette catégorie. Les infrastructures sont en général d'assez bonne qualité quant aux bâtiments principaux; mais les WC qui ont le mérite de toujours exister sont parfois dans un état douteux et communs avec les primaires.
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Cette catégorie d'écoles présente comme caractéristique commune l'effectif pléthorique des élèves. Le montant modique de la participation financière constitue sans doute la raison principale qui motive les parents à inscrire leurs enfants dans une école maternelle confessionnelle. Les effectifs par classe sont entre 50 et 120 élèves, entassés sur des bancs ou tout simplement par terre sur des nattes; à l'exception d'une ou de deux écoles au mobilier assez bien conçu.
Les cours de récréation sont spacieuses mais sans installations spéciales, sauf une balançoire.
Le niveau des enseignants varie selon les écoles: là ou la formation existe dans les Directions des entités, les enseignants sont pourvus d'un bon programme et même de documents sérieux, et les prestations sont sérieuses. Mais quand l'enseignant est laissé à sa seule initiative, c'est la routine et l'indiscipline qui règnent.
Annexes
ANNEXE 21 : ECOLE MATERNELLE PRIVEE CONFESSIONNELLE Trois Ecoles Maternelles Privées non confessionnelles sont ouvertes depuis 10, 14 et 24 ans, la quatrième date de la rentrée scolaire 1998. On peut mettre sur sa création récente, la raison de la précarité du mobilier, de l'inexistence du matériel éducatif et de l'inexpérience de l'enseignante.
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Il faut y reconnaître le rôle instigateur de la concurrence mais surtout le fait que le responsable a ouvert cette école par vocation. C'est peut-être le cas de 35% des Ecoles Privées. C'est encore un pourcentage trop faible et une solution urgente est à trouver à l'encontre des 65% qui hébergent les enfants dans des conditions inacceptables. Plusieurs n'ont pas d'autorisation d'ouverture.
Nous retrouvons toujours les excès d'effectif, entre 35 ou 45, jamais à 25 selon les normes.
Mais les trois (3) écoles privées des 3 villes différentes peuvent refléter le vrai visage des Ecoles Maternelles privées dont les responsables ayant reçu une solide formation locale ou à l'extérieur prennent leur travail à cœur et s'y adonnent entièrement. Ils possèdent soit une double licence, soit une formation spécifique de l'extérieur.
Les responsables cités plus haut font un suivi très rapproché de leurs enseignants qui en outre participent chaque fois que c'est possible à des stages de formation ou de recyclage.
Annexes
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- explication et enseignement en français - deuxième explication en malgache
En fait, à la suite de questions rapprochées, le cours d anglais se bornait à la prise de quelques mots de vocabulaire en anglais d'après des images sur cartons et quelques chansons. Les maîtresses questionnées ne sont pas capables de parler l'anglais couramment. Une seule maîtresse déclare posséder une licence d'anglais.
ANNEXE 22 : LANGUE D ENSEIGNEMENT
Si on considère la langue d'enseignement, on peut classer les écoles préscolaires en 4 catégories, d'après leur déclaration : 1- celles qui enseignent dans la langue maternelle ou le dialecte local uniquement 2 - celles qui enseignent dans la langue française uniquement 3 - celles qui déclarent faire un enseignement mixte, avec toutes les nuances :
- explication en français - traduction de certains mots en malgache - explication et enseignement en malgache - deuxième explication en français - enseignement en malgache - chants et récitations , courts échanges en français. 4 - celles qui déclarent faire un enseignement en 3 langues: français , malgache, anglais.
Explications de ces choix: 1 - La catégorie 1 allègue que l'enseignement dans une école maternelle doit se faire en langue maternelle. C'est l'âge où le jeune enfant forme les assises de sa personnalité et de son identité; et la langue maternelle parlée en famille doit être la langue d enseignement pour une bonne intégration de cette identité et éviter un certain effritement de la personnalité. Cette catégorie couvre des écoles confessionnelles et des centres d'activités Préscolaires de la Population. Effectivement, demander à un enfant de parler à l'école une langue autre que celle de sa famille, c'est le déraciner avec tous les risques de traumatismes psychologiques que cela peut entraîner. Mais justement, la famille, la société où vit l'enfant est-elle une société à langue et culture unique; n'est-il pas déjà imprégné qu il le veuille ou non d'une civilisation mixte? 2 - Les écoles de la catégorie 2 ont pour objectifs de faciliter les études ultérieures de l'enfant qui se feront en majorité en français. Parler le français et suivre l'enseignement en français donnent un bon niveau dans cette langue et sont le gage du succès ultérieur des études, pensent les adeptes de cette catégorie.
3 - L'enseignement mixte est le choix de la majorité des écoles confessionnelles et des écoles publiques. Si l'objectif est le vrai bilinguisme, la réalité laisse voir beaucoup de lacunes. Etre un vrai bilingue est un gros avantage dans la vie: pouvoir manier indifféremment deux systèmes linguistiques n'est pas seulement un atout pour les études ultérieures, mais surtout, forge un cerveau capable de fonctionner à deux niveaux; ses structures et ses potentialités sont plus riches. Et si ce bilinguisme est précoce, acquis lors des premières années de scolarité, il n'est que plus solide et plus efficient.
Naturellement , l'apprentissage précoce d'une langue étrangère est la condition optimale pour l'assimiler dans de très bonnes conditions. Ici, on ne considère que la qualité des études ultérieures. Les écoles privées d'expression française sont dans ce cas. Certaines maîtrisent la stratégie grâce à un personnel qualifié, mais d'autres se prétendent telle sans en avoir le pouvoir et les moyens.
Alors, à quel niveau se trouve le bilinguisme des Ecoles Maternelles qui se prétendent le pratiquer? D'abord, les enseignants le sont-ils réellement? Savent-ils passer d'un registre de pensée à un autre sans mélanger les structures linguistiques, sans intervertir les expressions et les mots? Le danger serait alors d'inculquer une langue hétéroclite. Pour conclure, puisque la liberté de choix est donnée à chaque école ou à chaque entité, le rôle de l'Institution de tutelle serait d'exiger la clairvoyance des objectifs et surtout la qualité des enseignants au niveau de la langue quelle qu'elle soit.
Annexes
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ANNEXE 23 : HORAIRES ET EMPLOIS DU TEMPS
LES EFFECTIFS
Toutes catégories confondues, les horaires sont établis à la convenance de chaque école: les rentrées s'effectuent entre 7:30 et 8:30 du matin, 13:45 et 15:00 de l'après-midi; les sorties, dépendant surtout des rentrées , sont entre 10:30 et 12:00 le matin et 12:00 et 17:00 le soir. Les écoles qui déclarent travailler à plein temps font de 25 h à 27 h 30 par semaine; c'est-à-dire de 5 h à 5 h 30 par jour sur 5 jours. Celles qui déclarent travailler à mi-temps, en raison du manque de local ou de l'éloignement des domiciles font de 18 h à 24 h par semaine; c'est-à-dire de 3 h à 4 h par jour sur 6 jours. Sur 35 écoles visitées, seulement 4 déclarent fonctionner à mi-temps, de 18 h; le reste même en mi-temps arrivent à remplir les 24 h par semaine en travaillant sur 6 jours. Les emplois du temps relevés font tous preuve d'un découpage règlementaire; reste à savoir si dans la pratique, les activités respectent bien la séquence de 20 à 30 mn.
"Petite section", "classe des petits " ou "jardin d'enfants" désignent la classe des 3 à 4ans. LES ENSEIGNANTS
Les effectifs des élèves sont en général pléthorique. Rares sont les classes de moins de 30 élèves; et nous avons vu le maximum de 120élèves; classe tenue par une seule enseignante, avec 3 sections différentes. La division en sections repose sur l'âge des enfants; les appellations de petite, moyenne et grande section ne sont pas utilisées dans toutes les écoles. "Grande section", "classe maternelle II", "classe enfantine", "classe de 12ème ","classe d'initiation " sont à peu près équivalentes. "Classe maternelle I " ou "moyenne section";
La grande majorité est de sexe féminin: sur 92 enseignants à Fandriana il n'y a qu'un seul homme. Dans 75% des écoles, les classes maternelles sont tenues par 2 enseignantes: - 1 responsable et 1 assistante - ou 2 responsables qui travaillent alors alternativement comme responsable de classe une semaine sur deux, l'autre faisant
l'assistante. Le tandem fournit un travail très satisfaisant dans la classe que nous avons visitée.
Annexes
ANNEXE 24 : LA VIE AU PRESCOLAIRE
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Coût au niveau de la famille En somme, toutes les Ecoles Maternelles sont payantes et les frais de participation varient selon les établissements de 5.000 Fmg à 40.000 Fng par mois. Si on y ajoute les frais d'habillement (tenue, blouse, rechanges…) de goûter, de transport (pousse ou voiture à l'occasion), d'achats d'effets scolaires, un jeune enfant du Préscolaire occasionne à ses parents, selon leur niveau social des dépenses dans la fourchette de 250.000 Fmg à 3.000.000 Fmg par an. C’est la raison principale de la réticence des parents. Chaque établissement reflète nécessairement le niveau social de son site d'implantation. Cependant, il est manifeste que la présence d'une Ecole maternelle constitue un pôle d'efforts vers plus de propreté et de responsabilisation dans les ménages qui y envoient leurs enfants. Le goûter
S'il est servi par l'école, il peut se présenter sous forme soit de:
- riz et haricots
Le goûter quotidien est un rituel admis comme indispensable au complément alimentaire des jeunes enfants dont bon nombre viennent à jeun à l'école. Selon les établissements, le goûter peut-être, - gratuit et servi par l'école - payé en partie par les parents et complété par l'école - apporté par chaque élèves de son domicile et pris séparément pendant l'heure de la récréation.
- beignets et thé - manioc et thé - pain et thé - pain et confiture
- riz et légumes - légumes en salade Ce repas servi dans les Ecoles Maternelles contribue au souci et à l'objectif des Ecoles Maternelles de classer la santé des jeunes enfants parmi leurs priorités.