Rapport sur la situation de l’industrie de l’eau embouteillée
au Québec septembre 2005
Étude réalisée pour la Coalition Eau Secours!
par Hélène Cyr
et Andréanne Demers
2
L ‘organisme Eau secours! est un organisme ayant pour but de revendiquer et de promouvoir une gestion responsable de l’eau dans une perspective d’équité, d’accessibilité, de santé publique, de développement durable et de souveraineté collective sur cette ressource vitale et stratégique. Les objectifs de la corporation sont :
� de contribuer par une réflexion critique, argumentée et attentive aux différentes problématiques de l’eau, dans un contexte social national et international et notamment à celles vécues par les citoyens, à l’élaboration d’une politique globale et intégrée de l’eau au Québec;
� de s’assurer que ce projet de politique soit soumis à l’ensemble des citoyens, pour être suivi d’un projet de loi avec réglementation et des outils de contrôle et d’évaluation conséquents;
� de s’assurer que les enjeux, tant locaux, nationaux qu’internationaux, soient exposés de façon transparente et limpide dans le cadre d’un véritable débat public.
Eau Secours! Représente plus de 1400 membres individuels et 200 groupes membres. Ceux-ci proviennent de comités de citoyens, de fédérations récréotouristiques, de groupes environnementaux et sociaux, de syndicats, de centres de recherche et de groupes ruraux. Une cinquantaine d’artistes et de scientifiques sont devenus Porteurs d’eau en adhérant à la mission d’Eau Secours! démontrant ainsi leur appui à la protection et la préservation de l’eau.
Par son rayonnement à travers ses groupes membres, Eau Secours! peut rejoindre 1.2 million de personnes au Québec.
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Table des matières
L’eau en bouteille................................................................................................4
L’industrie ...........................................................................................................6
Le marché............................................................................................................7
La réglementation .............................................................................................10
Les sites de captages.......................................................................................12
Les volumes ......................................................................................................13
Les lacunes .......................................................................................................17
CONCLUSION....................................................................................................18
Bibliographie.....................................................................................................21
Annexe I .............................................................................................................22
Annexe II ............................................................................................................28
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L’eau est un élément essentiel à la vie. Tout être vivant a besoin d’eau
pour vivre. L’embouteillage d’eau impose une pression sur les ressources en
eau que ce soit au niveau des nappes d’eau souterraines ou au niveau des eaux
de surface. Le prélèvement d’une grande quantité d’eau des nappes
souterraines peut affecter la quantité et la qualité de l’eau disponible pour les
citoyens et citoyennes ou d’autres secteurs d’activité, telle l’agriculture.
L’industrie mondiale de l’eau embouteillée représentait en 2001 un volume
annuel de 89 milliards de litres et une valeur estimée à 22 milliards US$ (Ferrier,
2001). Les plus gros consommateurs sont les Européens de l’ouest, tels les
Italiens et les Français. Les marchés en expansion sont l’Asie et la région du
Pacifique avec une augmentation annuelle de 15% pour la période 1999-2001.
L’engouement des consommateurs pour l’eau embouteillée s’explique par
le meilleur goût de l’eau en bouteille comparé à celui de l’eau du robinet (goût
chloré). Entre en jeu également la perception positive du public sur la qualité et
la salubrité (polluants et microorganismes) de l’eau embouteillée par rapport à
l’eau des aqueducs municipaux. L’eau est de plus perçue comme une option
santé vis-à-vis les boissons gazeuses.
Cette étude présente un aperçu de l’industrie de l’eau embouteillée au
Québec. Elle vise également à établir d’une manière transparente la capacité de
pompage des différentes compagnies oeuvrant dans le domaine de l’eau
embouteillée au Québec.
L’eau en bouteille
Il existe trois catégories d’eau embouteillée : l’eau minérale naturelle, l’eau
de source naturelle et l’eau purifiée (traitée).
1. L’eau minérale naturelle : cette eau, gazeuse ou plate, est caractérisée
principalement par sa concentration en minéraux (sodium, carbonate,
magnésium, etc.). Au Canada, l’eau est classée minérale si elle contient
plus de 500 ppm de minéraux, tandis que selon l’Association
Internationale des Embouteilleurs d’eau, cette limite est de 250 ppm.
5
Cette eau ne doit subir aucun changement (minéralisation ou
déminéralisation) ou traitement (filtration, osmose). Elle doit donc être
naturellement exempte de toute pollution ou contamination.
2. Eau de source naturelle : cette eau provient de sources souterraines,
protégées de la pollution et de la contamination. La concentration en
minéraux peut être variable, mais doit rester sous les 250 ppm (ou 500
ppm au Canada). Elle peut être ozonée ou gazéifiée, mais ne peut être
traitée.
3. Eau purifiée : cette eau peut provenir de rivières, lacs, sources
souterraines ou même d’un aqueduc municipal. Elle est traitée par des
procédés telles la distillation, la déionisation ou l’osmose inversée. L’eau
purifiée peut également être minéralisée ou déminéralisée et gazéifiée.
L’eau en bouteille jouit en général d’une image plus saine que l’eau du
robinet, souvent considérée comme peu sûre et contaminée (métaux lourds,
composés organiques, etc.). Cependant, les embouteilleurs doivent se soumettre
aux mêmes règlements sur l’eau potable que les aqueducs municipaux
(Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada ; Règlement sur
la qualité de l’eau potable, Qc). Les normes de salubrité et de santé sont
semblables pour l’eau embouteillée et l’eau du robinet.
L’eau embouteillée vendue aux consommateurs n’est pas stérile. Elle est
exempte de bactéries ou microorganismes pathogènes, mais comme la plupart
des aliments elle peut contenir des bactéries qui n’ont pas d’effets nocifs pour la
santé. Lorsque l'eau est entreposée pendant longtemps à la température de la
pièce, ces bactéries peuvent se multiplier rapidement. Dans le cadre d'une étude
effectuée en 1988 sur l'eau embouteillée gardée à la température de la pièce
pendant 30 jours, Santé Canada a démontré que la numération bactérienne
grimpait en flèche.
Aux termes de la Loi sur les aliments et drogues, Santé Canada fixe des
normes de santé et de salubrité pour l’eau embouteillée vendue au Canada.
C’est l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) qui applique ces
6
normes. L’agence Canadienne d’inspection des aliments effectue
« régulièrement » des inspections auprès des embouteilleurs canadiens. Tandis
que les membres de la Canadian Bottled Water Association doivent se soumettre
à une inspection annuelle pour assurer la qualité de leur produit.
L’industrie
La majorité des usines d'embouteillage sont situées dans les provinces de
Québec, de l'Ontario et de la Colombie-Britannique. D'après l'ACEE (association
canadienne des embouteilleurs d’eau), la répartition de la production totale d'eau
en bouteille en 1998 se lisait comme suit : 240 millions de litres au Québec, 191
millions de litres en Ontario, 163 millions de litres en Colombie- Britannique, 28
millions de litres dans les provinces de l'Atlantique et 85 millions de litres par le
reste du Canada (les provinces des Prairies et les territoires). En 2002, la
quantité réelle d’eau embouteillée par les membres de la Canadian Bottled
Water Association, selon un sondage confidentiel de leurs membres, était de 1,1
milliards de litres.
Les réserves d'eau souterraine du Québec ont récemment été estimées à
environ 5 milliards $, selon une étude réalisée par l'Institut économique de
Montréal, publiée dans le but de jeter un éclairage économique sur le délicat
débat entourant la commercialisation de l'eau potable. L’industrie de l’eau
embouteillée est en pleine expansion au Québec et au Canada. La majeure
partie du marché est détenue par les gros embouteilleurs (en 1996, 6 entreprises
sur 38 se partageaient 84,1% du marché). Ces derniers accaparent la presque
totalité du marché de l’eau embouteillée dans des contenants de moins de 4
litres. Les moyens et gros embouteilleurs (entre 1 et 10 millions de litres et plus
de 10 millions de litres par année) possèdent le marché de l’eau de source et
l’eau minérale naturelle, tandis que les petits embouteilleurs (moins de 1 millions
de litres par année) se concentrent surtout dans l’eau traitée (figure 1). Cette
industrie emploie actuellement de 500 personnes (1500 si on étend le calcul à la
distribution et l’administration) au Québec. Quatre grandes entreprises emploient
7
les deux tiers de la main d’œuvre du secteur. Le reste des embouteilleurs sont
donc de taille plus modeste.
Figure 1. Part de l’industrie de chaque type d’eau embouteillée au Québec (1999).
Les gros embouteilleurs québécois font désormais presque tous partie
d’une multinationale. Par exemple, Breuvages Nora (Mirabel) a été acheté par le
géant agroalimentaire français Danone de même que Naya, fierté locale qui avait
réussi à se tailler une part du marché américain. La provenance des capitaux
impliqués dans l’industrie québécoise est discutée plus en détail plus bas.
Le marché
Cette industrie constitue un secteur à haute valeur ajoutée avec des
exportations en constante progression. Elle représentait une valeur de
production de 128,4 millions $ en 1996 au Québec et 337 millions $ au Canada
en 1997. Une enquête sur l’industrie des eaux embouteillés au Québec
(Beaulieu, 1998) estimait que pour chaque dollar vendu, 0,58$ vont directement
4 % Eau traitée
3 % Eau minérale
93 % Eau de source
8
en valeur ajoutée (main-d’œuvre, capital, amortissement, intérêt, profit). Aux
États-Unis, la marge de profit peut varier de 10 à 100% dépendamment des
coûts de transport, mais se situe généralement entre 25 et 30% (Union Tribune,
2005).
Au Canada, de 1995 à 2000, la consommation annuelle d'eau
embouteillée est passée de 527 à 850 millions de litres, dont un tiers au Québec.
La consommation d’eau embouteillée au Québec poursuit son expansion d’une
année à l’autre. Selon un rapport sur les dépenses alimentaires des Québécois
réalisé par le MAPAQ, en 2003, les ventes d’eau plate dans les marchés
d’alimentation du Québec se chiffraient à 48 814 970 $ alors qu’elles étaient de
44 432 919 $ en 2002, soit une augmentation de 9,86% (Marquis, 2003). Une
augmentation semblable est également constatée pour l’eau gazéifiée,
28 158 137$ en 2003 et 25 901 941 $ en 2002, soit + 8,71%.
Cependant, le marché intérieur (québécois) de consommation d’eau
embouteillée reste limité et toute expansion future de l’industrie se destinera
probablement à l’exportation, notamment chez les gros embouteilleurs. Les
marchés les plus importants sont les États-Unis, le Japon et l’Europe. En 1997,
98% des exportations en eau québécoise étaient destinées aux Etats-Unis,
tandis que le Japon recevait 1,4% des exportations.
Tableau I. Consommation canadienne de diverses boissons dont l’eau embouteillée (Statistique
Canada, 2002).
Boisson Consommation
Eau embouteillée 29,66 litres/personne/an Boissons gazeuses 113,56 litres/personne/an
Café 101,56 litres/personne/an
Alcool 85,97 litres/personne/an
Thé 72,98 litres/personne/an
9
Tableau IIa. Quantité d'eau plate embouteillée vendue dans l'ensemble des supermarchés et des autres secteurs de ventes (bureaux, industries, etc.)(Art de Vivre, 2003).
juillet 2000 à juillet 2001 juillet 2001 à juillet 2002 Litres vendus Revenus Litres vendus Revenus Au Québec 91 023 066 L 41 074 100 $ 108 180 519 L 52 257 587 $ Au Canada 383 790 716 L 216 950 271 $ 496 661 184 L 273 349 235 $
Tableau IIb. Quantité d'eau pétillante embouteillée vendue dans l'ensemble des supermarchés et des autres secteurs de ventes (bureaux, industries, etc.)(Art de Vivre, 2003).
juillet 2000 à juillet 2001 juillet 2001 à juillet 2002 Litres vendus Revenus Litres vendus Revenus Au Québec 18 500 000 L 22 111 244 $ 19 000 000 L 23 940 260 $ Au Canada 55 100 000 L 41 104 981 $ 56 400 000 L 45 479 099 $
En une décennie, le Canada est passé d’importateur net de bouteille au
statut d’exportateur net : 4,8 millions de litres en 1988 à 492,3 millions en 1999.
En 1998, la valeur totale des exportations canadiennes en eau embouteillée
s’élevait à 281 millions $ (dont 270,3 millions $ vers les Etats-Unis). Les
exportations (hors Canada) québécoises d’eau embouteillée représentaient, en
1996, 81% des exportations canadiennes totales (Beaulieu, 1998).
Tableau III. Exportation canadienne d’eau embouteillée vers les Etats-Unis (source : Globe & Mail, 1999). Province Volume (litres) Part (%)
Québec 246 558 496 90,7
Ontario 16 710 533 6,1
Colombie-Britannique 7 679 841 2,8
Nouveau-Brunswick 474 160 0,2
Alberta 258 127 0,1
Autres 112 298 0,1
Total 271 793 455 100
10
La réglementation
Voici les grandes lignes de la réglementation concernant l’émission de
permis de captage d’eau souterraine entrée en vigueur le 15 juin 2002. En zone
agricole, le promoteur doit d’abord faire autoriser le site de captage par la
commission de protection du territoire agricole. L’obtention d’une autorisation de
captage d’eau de source et d’eau minérale requiert la démonstration de la
sécurité alimentaire du produit. Pour ce faire, le promoteur doit s’assurer que
l’eau est propre à la consommation humaine, démontrer la protection de
l’aquifère et de l’ouvrage de captage contre la contamination (microorganismes
et pollution).
En deuxième lieu, le promoteur doit démontrer l’absence d’impacts
significatifs pour les autres usagers et l’environnement :
1. sur la disponibilité en eau dans les captages voisins;
2. sur la qualité de l’eau dans les captages voisins;
3. le cas échéant, sur l’environnement (milieux humide et plans d’eau);
Une attestation du ministre des Ressources naturelles relatives aux droits
miniers susceptibles d’être octroyés sur le site du projet doit être soumise au
MENV. Si le projet ou ses infrastructures se trouvent sur les terres du domaine
de l’état, une lettre du ministre des Ressources naturelles indiquant son intention
d’accorder au promoteur un bail doit être soumise au MENV.
Les conditions particulières d’autorisation pour prévenir les conflits d’usages
existants vont comme suit :
1. Déterminer l’étendue de la zone d’influence de la manière suivante :
1ère étape
� Inventaire des captages et leurs usages dans un rayon d’un
kilomètre;
� Déterminer la qualité de l’eau dans ces captages;
11
� Prévenir par écrit ces voisins de la date du début de l’essai de
pompage dont la durée doit permettre d’atteindre le régime
permanent (au moins trois jours consécutifs);
� Effectuer l’essai de pompage jusqu’à régime permanent;
� Ré-analyser la qualité de l’eau dans ces captages;
� Analyser les résultats, notamment si le rayon d’influence est ou non
plus grand qu’un kilomètre.
2ième étape
� Le cas échéant, refaire la première étape à l’égard des
captages situés au-delà d’un kilomètre jusqu’à la limite réelle de
la zone d’influence.
2. Évaluer l’importance des effets potentiels dans les captages des voisins.
3. Le cas échéant, rétablir aux frais du promoteur la disponibilité en eau pour
les voisins affectés ou faire une offre écrite à cet effet.
4. Construire le captage de manière à pouvoir en contrôler le débit.
C’est le Ministre qui prend la décision finale quant à l’octroi du permis. Le
permis est accordé pour 10 ans, renouvelable.
Le principal problème dans l’application de ce règlement est que toutes ces
procédures sont faites au frais du promoteur, par l’ingénieur ou géologue (affilié
à son ordre professionnel) de son choix. De plus, lorsque les usagers locaux
perçoivent des effets, il leur incombe de prouver que leur problème est lié à
l’essai de pompage. Le rayon de la zone de vulnérabilité établi à un kilomètre
devrait être élargi, car il est peu représentatif des caractéristiques physiques des
aquifères. Ainsi, il est possible qu’un impact du forage ne soit percevable qu’à
l’extérieur de ce rayon, dû à la profondeur de l’aquifère ou au relief.
De plus, les recours du Ministère pour vérifier la quantité réelle d’eau pompée
demeurent incertains.
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Les sites de captages
Selon l’association des embouteilleurs d’eau du Québec, 19% de l'eau
souterraine utilisée par les embouteilleurs d'eau commerciale est destinée à
l'exportation, ce qui équivaut à l'eau requise pour alimenter quotidiennement
quelque 170 foyers, soit l'équivalent de 0,0004% de la recharge naturelle des
nappes d'eau souterraine. Ces chiffres sont toutefois peu représentatifs de la
situation réelle puisque les sites de captages sont surtout localisés dans le sud-
ouest québécois (Figure 2), là ou se trouve la majorité de la population
québécoise et où la pression exercée sur les ressources en eau est déjà très
grande. Donc, le volume d’eau embouteillé devrait plutôt être comparé à la
recharge de ces régions ou des bassins hydrographiques concernés.
Figure 2. Répartition géographique des sites de captage actifs (étoile rouge) selon les régions. Certains sites incluent plusieurs puits. Les chiffres correspondent à la colonne No du tableau V et aux chiffres de l’annexe I.
24 16 1B
8C8A17
27
25
1910
12
22
14
2629
1D
1821 15
20
6
9
28
11
1A1B3
5
23
4
2
7
8B
13 1C
13
Les volumes
C’est en Mauricie Bois-Francs et dans les Laurentides qu’ont retrouve le
plus grand nombre de puits (neuf puits dans chaque région; Tableau IV et Figure
2). Les plus grands volumes d’eau sont captés dans les Laurentides, en Abitibi,
en Montérégie et dans la Mauricie Bois-Francs. Les deux régions de l’Abitibi et
des Laurentides comptent pour la moitié des volumes captés annuellement
(Figure 3). Il est intéressant de noter que l’Abitibi et le Nord-du-Québec se
placent au deuxième et cinquième rang des volumes captés avec seulement 2 et
1 puits respectivement.
Tableau IV. Volumes captés (d’après les permis de captage) selon les régions Région Volume capté
annuellement Nombre de puits Pourcentage du
volume total
Laurentides 2 530 910 000 9 35,72 Abitibi 1 093 905 000 2 15,44 Montérégie 756 645 000 4 10,68 Mauricie Bois-Francs 732 190 000 9 10,33 Nord du Québec 496 400 000 1 7,01 Saguenay Lac St-Jean 450 410 000 4 6,36 Lanaudière 428 875 000 2 6,05 Québec 281 780 000 3 3,98 Mauricie 248 930 000 3 3,51 Estrie 168 265 000 1 2,37 Chaudière-Appalache 105 120 000 2 1,48 Outaouais 40 515 000 1 0,57 Bas-St-Laurent 0 0 0,00
14
LaurentidesAbitibiMontérégieNord du QuébecMauricie Bois-FrancSaguenay Lac St-JeanLanaudièreReste
Figure 3. Pourcentage du volume total capté selon les régions.
La capacité de pompage annuelle totale pour les usines de pompage
d’eau dont nous connaissons le prélèvement autorisé s’élève à 7 085 015 000 de
litres par année. Les volumes de captage consentis aux compagnies présentes
au Québec sont compilés dans le tableau V. Ces volumes sont ceux indiqués sur
le permis de captage délivré à la compagnie par le MAPAQ. Ces permis sont
délivrés depuis 1994. Plusieurs compagnies captent l’eau sans permis,
possédant des droits acquis avant 1994. Parmi celles-ci se trouvent de grosses
compagnies telles que Coulombe Québec Inc. et Nestlé waters. Au Québec la
compagnie ayant la plus grande capacité de pompage est Les eaux Danone
d’Amérique du Nord avec une capacité (connue) de 4,263 millions de litres par
année, toutes filiales incluses.
15
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0 –
250
000
250
000
–50
0 00
050
0 00
0 –
750
000
750
000
–1
000
000
1 00
0 00
0 –
1 50
0 00
01
500
000
–2
000
000
2 00
0 00
0 +
4
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24
14
23
22
21
7
19
296
12
8C 8A
19
271D
16
17
98B
1A15
3
1128
5
20
2610
18
1B
131C
25
Lége
nde
(litre
/an)
16
Tableau V. Volume de captage en litre permis aux compagnies présentes au Québec. Le numéro correspond aux numéros sur les figures 2 et 4 et aux chiffres dans l’annexe I. No Compagnie Filiale Volume de captage
(litre par jour) Eaux Danone Naya Inc. 2 454 000 Labrador Laurentienne Inc.
1 763 000
Aquanature Inc. 1 529 000
1 Les Eaux Danone d’Amérique du Nord
Larochelle 458 000 2 Morgan Stanley Eaux Vives Waters 3 422 000 3 Cott Corporation Eau de Source Bell Falls
Enr. 1 554 000
4 Liqueurs LaSarre Inc. Liqueurs La Sarre Inc. 1 360 000 5 Réseau
d'investissement des eaux Procom Inc.
Réseau d'investissement des eaux Procom Inc.
1 090 000
6 Amaro Inc. Amaro Inc. 1 089 000 7 9093-6956 Québec Inc. 9093-6956 Québec Inc. 1 080 000
Cristalline 327 000 Montellier 294 000
8 Pepsi – Alex Coulombe Ltée
Boischâtel 248 000 9 Nestlé Waters Canada
Inc. Montclair 751 000
10 Cétobel Inc. Wotton 518 000 11 Transport R. Foucault
Inc. Transport R. Foucault Inc. 518 000
12 Aquaboréal Inc. Aquaboréal Inc. 461 000 13 2961-4179 Québec Inc. 438 000 14 Société Alto 2000 Inc. Société Alto 2000 Inc. 360 000 15 Breuvages Radnor Ltée Radnor 270 000 16 Nutrinor Coop Agro-
Alimentaire Saguenay Lac St-Jean
Les Sources Mésy Inc. 242 000
17 Mont Bel-Air Eau de Source Enr.
Mont Bel-Air 230 000
18 Les Sources Ste-Élie Inc.
Jouvence 216 000
19 9097-4544 Québec Inc. 9097-4544 Québec Inc. 209 000 20 Office Générale des
Eaux Minérales Ltée Saint-Justin 196 000
21 9073-9509 Québec Inc. Les Eaux Saintel Inc.
196 000
22 9042-8145 Québec Inc. Allair-O 163 000 23 Eau de source Vita inc. Eau de source Vita inc. 111 000 24 Florent et Gilbert
Tremblay Inc. Florent et Gilbert Tremblay Inc.
109 000
17
Tableau V. Suite. No Compagnie Filiale Volume de captage
(litre par jour) 25 Beauce Eau Inc. Aquabeauce 95 000 26 Produits de Source
d'Eau Noria inc. Warwick 82 000
27 Breuvage Kiri Kiri/Grande Source 79 000 28 Société Laurentides Inc. Société Laurentides Inc. 78 000 29 Breuvages Drummond Abénakis 9 000 Total journalier 19 849 000 Total annuel 7 085 015 000 Les lacunes
La consommation annuelle de tous les Québécois réunis est de 985
milliards de litres d’eau par année. Ce qui peut faire dire à certains que les
milliards de litres d’eau pompés par des embouteilleurs d’eau ne représente
qu’un petit pourcentage de la consommation totale. Cependant, l’eau que les
Québécois utilisent est retournée à la nature (après traitement), ce qui n’est pas
le cas de l’eau exportée à l’étranger. Très peu d’information est disponible sur
l’état des eaux souterraines au Québec. L’étendue des nappes, la recharge
annuelle et saisonnière, la composition du sous-sol, la contamination et les
volumes utilisés par l’agriculture et les secteurs résidentiel et industriel sont tous
des éléments nécessaire à une gestion durable de cette ressource et sont
pourtant inconnus dans plusieurs régions. La recharge réelle des nappes
souterraines selon les régions ou les bassins est en général inconnue. On estime
qu’elle peut varier entre 5% et 30% des précipitations. Ces variations démontrent
que certains aquifères sont plus sensibles que d’autre à l’exploitation. Une
connaissance adéquate du taux de recharge des aquifères du Québec est
nécessaire pour effectuer une gestion efficace de cette ressource. En 2000, le
rapport du BAPE sur la gestion de l’eau faisait état du manque d’information
crédible et récente sur ce dossier. Peu semble avoir été fait depuis pour pallier à
cette situation.
18
Une évaluation détaillée et indépendante des ressources souterraines en
eau du Québec devient nécessaire pour poursuivre le maintien de cette industrie
dans une politique de développement viable.
Tous les volumes présentés dans ce rapport sont les volumes inscrits sur
les permis de captage délivrés par le MAPAQ. Aucune information n’est
disponible sur les volumes réels captés par année dans chaque puits. Une telle
information serait nécessaire pour établir un constat de la situation actuelle des
puits actifs et de l’exportation de l’eau embouteillée au Québec.
Ce rapport ne concerne que les embouteilleurs d’eau de source ou
minérale. Plusieurs autres industries agroalimentaires utilisent beaucoup d’eau et
les compagnies de ce secteur peuvent posséder un puits, avec permis ou droit
acquis. Toutes les compagnies (du secteur agroalimentaire ou autre) possédant
un droit de captage d’eau devraient être incluses dans un plan de gestion pour
un développement durable des ressources en eau souterraines. De plus,
plusieurs petits embouteilleurs ne possèdent pas de puits de captage, mais plutôt
revendent une eau traitée, souvent puisée à même l’aqueduc municipal. Les
volumes produits par ces compagnies n’ont pas été inclus dans ce rapport. Il
serait d’ailleurs complexe de les obtenir puisque aucun permis spécifique n’est
requis pour embouteiller de l’eau.
CONCLUSION
Un survol de l’industrie de l’eau embouteillée au Québec dévoile un
secteur en pleine expansion dans un marché international et un produit avec une
haute valeur ajoutée. Les plus gros embouteilleurs au Québec sont désormais de
propriété étrangère. Plusieurs compagnies captent l’eau en exerçant un droit
acquis. Les volumes réels captés par les embouteilleurs québécois, ou
canadiens, ne sont compilés par aucun organisme ou ministère. Le dernier
rapport sur les volumes d’eau embouteillée produit au Québec date de 1998 et
19
portait sur l’année 1996. La situation de l’industrie de l’eau embouteillée dans la
province n’a donc pas été évaluée depuis une décennie.
Pour permettre une protection efficace de la ressource eau du Québec
(eaux souterraines et de surface) il est primordial de faire la caractérisation des
eaux souterraines pour éviter une surexploitation de la ressource. Il serait de
plus important de prendre en considération la consommation d’eau d’autres
secteurs tels les brasseries, les embouteilleurs de boisson gazeuse ou les
alumineries.
Au moment où vous lisez ces lignes, des milliers de litres d’eau sont
pompés de nos aquifères pour être revendus à travers le monde et ce sans que
nous connaissions la consommation totale des usagers, l’état des réserves en
eau du sous-sol québécois, ou la vitesse à laquelle ces réserves se renouvellent.
Conduiriez-vous une voiture dans une région éloignée, où les stations d’essence
se font rare, sans savoir quelle quantité d’essence il y a dans le réservoir? Il est
temps que les Québécois prennent en main la gestion de cette richesse et cesse
un développement tier-mondialiste, pillant les ressources sans se soucier des
conséquences futures de leur geste.
Le Québec possède 3% des ressources mondiales d’eau source et cette
situation lui confère une responsabilité incontournable sur le plan international de
protection de cette ressource. La répartition inégale de l’eau douce sur la Terre,
la croissance constante de la demande et l’offre limitée ont fait de l’eau un enjeu
stratégique au niveau national et international. Le Québec devrait profiter de
cette opportunité pour parfaire son expertise dans la gestion de l’eau douce pour
pouvoir mieux participer aux efforts de la communauté internationale en matière
de développement, santé et environnement dans les pays où l’eau est désormais
une ressource en déclin, en quantité et en qualité. La province possède une
situation privilégiée qui lui permet non seulement de suivre mais également
d’influencer les politiques nationales et internationales en matière de la gestion
des eaux souterraines et de surface.
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À la lumière de cette étude, Eau Secours! revendique :
1. La réalisation d’un inventaire national des ressources en eaux
souterraines du Québec. Cet inventaire devra être fait de manière
transparente et indépendante. Idéalement, cette étude évaluerait le
volume et la recharge des aquifères par région ou par bassin.
2. Une réévaluation des étapes nécessaires à l’obtention d’un permis de
captage, notamment au niveau de l’étude d’impact. Par exemple, la zone
d’influence du forage devrait être étendue ou plus adaptée à chaque
situation.
3. La mise sur pied d’un meilleur suivi de l’industrie, plus spécialement des
volumes réels captés et l’impact sur les autres usagers. Ce suivi
permettrait un meilleur encadrement de l’industrie pour préserver cette
ressource et promouvoir un développement viable.
4. L’établissement d’une redevance à l’état sur les ventes d’eau
embouteillée. Eau Secours! propose même d’envisager la nationalisation
de cette ressource.
21
Bibliographie Beaulieu, M. 1998. L’industrie des eaux embouteillées au Québec: une analyse économique. MAPAQ, Gouvernement du Québec. 31p. Rapport écrit pour le MAPAQ en 1998, mais portant sur l’industrie en 1996. Porte uniquement sur l’aspect économique. Ferrier, Catherine. 2001. Discussion paper, Bottled water: Understanding a social phenomenon. Commission by World Wildlife Found. 26 p. Révision de l’industrie, mais très générale. Marquis, Michel. 2003. Dépenses alimentaires des Québécois 2003. MAPAQ. Révision annuelle de la compilation des dépenses des Québécois dans les marchés d’alimentation du Québec. BAPE. 2000. L’eau, ressource à protéger, à partager et à mettre en valeur. Rapport de la Commission sur la gestion de l’eau au Québec. 293 p. Rapport de la commission Beauchamps. Porte sur tous les aspects de la gestion de l’eau. Québec. Règlement sur les eaux embouteillées, Loi sur les produits agricoles, les produits marins et les aliments. P-29, r.1.1. Québec. Règlements sur les eaux souterraines, Loi sur la qualité de l’environnement. Q-2, r.5.1. http://www.agr.gc.ca/ Site de Agriculture et Agroalimentaire Canada. Dans la page portant sur l’industrie canadienne de l’eau en bouteille, les données sont essentiellement pour 1997, aucun chiffre disponible pour après 2000. http://www.cbwa-bottledwater.org Site de la Canadian Bottled Water Association. Donne peu d’information. http://www.aeeq.org Site de l’Association des Embouteilleurs d’eau du Québec. Donne la liste des membres. http://www.mapaq.gouv.qc.ca Site du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Liste de publications gratuites, mais peu sur l’eau embouteillée.
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Annexe I
Liste des compagnies (nom et adresse) puisant et embouteillant l’eau au Québec 22. Allair-O 9042-8145 Québec Inc. 796, rue Labbé St-Ferdinand, Québec G0N 1N0 6. Amaro Inc. 5130 Métropolitain est Montréal, Québec H1S 2V7 Téléphone : (514) 593-5144 - 1-800-665-1015 Télécopieur : (514) 593-1663 [email protected] [email protected] www.amaro.ca 12. Aquaboréal Inc. 1, Place Ville-Marie Bureau 1425 Montréal, Québec 25. Beauce Eau Inc. 175, chemin des Fonds Saint-Victor, Qc G0M 2B0 Téléphone : (418) 588-3289 Télécopieur : (418) 588-4289 [email protected] www.aquabeauce.com 29. Breuvages Drummond 497 rue Saint-Pierre Drummondville J2C3W4 Téléphone : (819) 478-1411 Télécopieur : (819) 478-5588
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27. Breuvage Kiri 4130, rue Principale Saint-Félix-de-Valois Québec, Canada J0K 2M0 Téléphone : 1-800-363-8665 ou (450) 889-8344 (au Québec seulement) Télécopieur : (450) 889-8346 [email protected] www.kiri.com 15. Breuvages Radnor Ltée 2910 rang Ste-Marguerite CP. 219, St-Maurice Qc G0X 2X0 Téléphone :819-375-2909 Télécopieur : 819-375-0901 [email protected] [email protected] www.radnor.ca 10. Cétobel Inc. Cétobel inc. / Eau de Source Naturelle Diva 25 Rte Des Lacs Wotton, QC J0A 1N0 Téléphone : (819) 828-3587, sans frais (800) 828-3387 Télécopieur : (819) 828-0155 3. Cott Corporation Corporate Headquarters 207 Queen's Quay West Suite 340 Toronto, Ontario M5J 1A7 Téléphone : (416) 203-3898 Télécopieur : (416) 203-8171 Registered Office 333 Avro Avenue Pointe-Claire, Quebec H9R 5W3 www.cott.com
24
Bell Falls Natural Spring Water 188 Ch De La Rivière Rouge Grenville, QC J0V 1B0 Téléphone : (819) 242-2660 Télécopieur : (819) 242-2960 18. Eau de Source Naturelle Jouvence 15 Marc Dom Ouellet Saint-Elie, QC G0X 2N0 Téléphone : (819) 221-3354 2. Eau Vives Waters Inc. ? 24. Florent et Gilbert Tremblay Inc. 204, petit rang Saint-André (Québec) G0W 2K0 1. Les Eaux Danone d’Amérique du Nord 2495, boulevard Saint-Martin Est, Laval, QC H7E 4X6 Téléphone : 450-901-0100 1A. Naya - Danone Waters of North America 2500, rue de la Naya, Mirabel, QC J7N 3A7 Téléphone : 450-562-7911 [email protected] www.naya.com 1B. Labrador 9021 Métropolitain Est Anjou, Québec H1J 3C4 Téléphone : 310-3434 (sans frais) Télécopieur : (514) 336-4776 www.eaulabrador.com
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1D. Eau de Source Larochelle 925 Rue Notre-Dame O Victoriaville, QC G6P 7L1 Téléphone : (819) 752-4102 Télécopieur : (819) 752-3038 21. Les Eaux Saintels 9073-9509 Québec Inc. 19, rang 5 St-Élie, Québec G0X 2N0 Les Eaux Saint-Léger Waters 5335, rue J. Armand Bombardier Saint-Hubert, Qc J3Z 1G4 Canada Téléphone : (450) 443-2199 (sans frais) 1-800-363-9926 Télécopieur : (450) 443-0423 info@saint-léger.ca www.saint-léger.ca 4. Liqueurs LaSarre Inc. 98 1e Av E CP8 Succ Bureau-Chef La Sarre, QC J9Z 2X4 Téléphone : (819) 333-2501 Télécopieur : (819) 333-3180 17. Mont Bel-Air Eau de Source Enr. 1780, avenue de la Montagne Ouest, Val-Bélair, QC G3K 1Y2 Téléphone :418-843-5660 9. Nestlé Waters Canada Inc. Perrier du Canada ltée (Groupe) 3440 Av Francis-Hughes Laval, QC H7L 5A9 Téléphone : (450) 629-8543 sans frais: (800) 363-2266
26
16. Nutrinor Coop Agro-Alimentaire Saguenay Lac St-Jean Nutrinor 3513, rue de l'Énergie, Jonquière, QC G7X 0C1 Téléphone : 418-547-5747 [email protected] www.nutrinor.com 20. Office Générale des Eaux Minérales Ltée Eau Minérale Naturelle Saint-Justin 5260, avenue Notre-Dame-de-Grâce, Montréal, QC H4A 1K9 Téléphone : 514-482-7221 8. Pepsi-Coulombe Québec Inc. Alex Coulombe ltée 2300, rue Jean-Talon Nord Sainte-Foy (Québec) Canada GIN 2G5 Téléphone : (418) 687-2700 Télécopieur : (418) 687-2247 [email protected] www.pepsi-alexcoulombe.com 26. Produits de Source d'Eau Noria inc. 35 Rte Gavet Warwick, QC J0A 1M0 Téléphone : (819) 358-5588 Télécopieur : (819) 358-5881 5. Réseau d'investissement des eaux Procom Inc. Siège Social 1115 Rue Sherbrooke O Montréal, QC H3A 1H3 Téléphone : (514) 284-5755 Télécopieur : (514) 221-3111 14. Société Alto 2000 Inc. 280, rue André-Cassita Sainte-Foy, Québec G1X 5B1
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28. Société Laurentides Inc. 4660, 12ième avenue Shawinigan-sud, (Québec) G9N 6T5 11. Transport R. Foucault Inc. 15, St-Sulpice O. Oka, Qc. J0N 1E0 19. 9097-4544 Québec Inc. 70, rue de la barre, bureau 118 Longueuil, Québec J4K 5J3 21. 9073-9509 Québec Inc. 19, rang 5 St-Élie, Québec G0X 2N0
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Annexe II
Code d’étique du Canadian Bottled Water Association
1) CBWA bottler members will respect the sustainability and durability of the aquifer from which they take water.
2) CBWA bottlers pledge, insofar as possible, to take part in the growth of the
communities surrounding their water taking sites. 3) CBWA bottlers will cooperate with municipal authorities and neighbouring
communities by sharing their expertise and knowledge of aquifer management.
4) CBWA bottlers scrupulously follow all environmental standards dictated by
governmental authorities. 5) CBWA bottlers give as much importance to responsible management of the
water resource as to responsible and consistent management of surface activities.
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