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CULTURE C’est la star qui fait la téléréalité | LED 6
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Ces livres qui se dérobent
aux étiquettes
qui fait la
RÉALITÉ
LE DEVOIR ENQUÊTE
De faux tests négatifspour 100 $
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LE DEVOIR DE PHILOLa philosophie comme manière de vivre | B 7
PERSPECTIVESLes 21 Québécois qui feront 2021. Un dossier en lire en pages B 1 à B 5.
Prétendant être une touriste canadienne à Cancún devant rentrer rapidement au Québec, notre journaliste s’est procuré en moins de 60 minutes et pour 100 $ un faux test négatif de dépistage de COVID-19. Le document, désormais exigé par les autorités pour les touristes de retour au Canada, a été soumis avec succès à l’expertise d’un agent des services frontaliers de l’aéroport de Montréal, malgré le fait qu’il s’agissait d’un faux.
STÉPHANIE VALLETLE DEVOIR
Depuis l’entrée en vigueur, jeudi, de l’obli-gation de présenter un test négatif de dé-pistage de la COVID-19 pour tous les voyageurs aériens arrivant au Canada, les publications mentionnant la possibili-té de se procurer de faux tests rapide-ment et à un prix compétitif dans le Sud se multiplient sur les réseaux sociaux.
Notre journaliste a prétendu être une touriste canadienne à Cancún, et a pris contact jeudi avec un utilisateur Face-book, en réponse à son message desti-né aux touristes du Mexique en quête d’un test. En quelques minutes, notre interlocuteur, que nous appellerons Matthieu, mais dont nous avons choisi de taire la véritable identité, nous ex-plique qu’il peut fournir des certificats dans la région de Tulum, de Playa Del Carmen ou de Cancún pour 100 $.
« Les tests [au Mexique] coûtent en-tre 150 et 200 $. Moi ce que je fais, c’est que je te printe sur un vrai test avec ton nom dessus. J’en ai fait plein, toute va ben. T’es sûre et certaine de t’en aller, que ça passe. Présentement, le Mexique n’est vraiment pas prêt à ça, il manque de tests, ça coûte cher, tu dois prendre
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Moi ce que je fais, c’est que je te printe sur un vrai test avec ton nom dessusMATTHIEU»
III 1947–2016
David Bowie était capablede voir de la magieLa danseuse Louise Lecavalier se souvient de sa collaborationavec l’artiste caméléon, qui nous quittait il y a cinq ans
DOMINIC TARDIFLE DEVOIR
i l’agent de La La La Human Steps n’en avait pas fait qu’à sa tête ce jour-là, Édouard Lock et Louise Lecavalier n’auraient peut-être jamais collaboré avec David Bowie. « Notre agent a été contacté par quelqu’un qui lui disait : “Notre client aimerait avoir
des vidéos de vos spectacles.” Et je pense qu’Édouard avait pas trop voulu les envoyer, mais que notre agent l’avait fait quand même », se rappelle au bout du fil la danseuse et chorégraphe, jointe au matin du 74e anniver-saire de naissance du maître de la réinvention de soi (le 8 janvier) et à quelques jours des cinq ans de sa mort, sur-venue le 10 janvier 2016.
Plusieurs événements soulignent ce week-end ces deux dates marquantes, dont A Bowie Celebration, un concert re-transmis partout dans le monde vendredi et samedi. Une captation londonienne de Lazarus, comédie musicale de 2015 inspirée du roman et du film The Man Who Fell to Earth (1976), est quant à elle webdiffusée jusqu’à dimanche.
Époustouflé par les images du spectacle Human Sex(1985) de La La La Human Steps, compagnie montréalaise
qui mystifie alors la planète danse grâce à son atomique conjugaison d’ahurissant athlétisme, de fiévreuse témérité et de redéfinition des rôles genrés, David Bowie invite la compagnie à en reprendre des extraits pendant sa tour-née, Glass Spider. Une proposition qu’Édouard Lock et ses interprètes, déjà engagés dans la création d’un nouveau spectacle, déclinent poliment, indéniable témoignage d’une indépendance d’esprit que le Thin White Duke était bien placé pour apprécier, lui que l’on a rarement surpris à se baigner deux fois dans le même fleuve.
« La preuve qu’il ne nous en a pas voulu, c’est qu’il nous a invités à l’arrêt du Glass Spider Tour à Montréal », racon-te Louise Lecavalier au sujet du spectacle présenté auStade olympique le 30 août 1987. « Je me souviens qu’on travaillait cette journée-là et qu’on avait dû manquer la première partie [Michel Pagliaro et Duran Duran]. Je me souviens aussi que Coco [Schwab, assistante personnelle de Bowie,] était venue nous chercher dans les gradins. On est montés dans une limousine pour se rendre en arrière-scène le rencontrer. C’était surréaliste. Moi, j’avais en tête l’image de Bowie dans ses jeunes années. Bon, il était en-core jeune à ce moment-là [40 ans], mais il avait changé,
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David Bowie et Louise Lecavalier avaient entre autres collaboré lors du Sound+Vision Tour, en 1990. ARCHIVES LOUISE LECAVALIER
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