UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
MENTION GEOGRAPHIE Parcours 2 : SOCIETE ET TERRITORIALITE
Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master
Elaborée par : RASOANATOANDRO Ambinintsoa
Sous la direction de
M. Tolojanahary ANDRIAMITANTSOA, Maître de conférences.
02 Mars 2019
QUELQUES ASPECTS MAJEURS DES
FACTEURS DE PERIURBANISATION A
AMBOHIJANAKA,
AGGLOMERATION TANANARIVIENNE
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
MENTION GEOGRAPHIE
PARCOURS 2 : SOCIETE ET TERRITORIALITE
-----ooOoo-----
« Quelques aspects majeurs des facteurs de
périurbanisation à Ambohijanaka,
Agglomération tananarivienne »
Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master
Elaborée par :
RASOANATOANDRO Ambinintsoa
Membres de jury :
- Président : M. RAVALSON James, Professeur.
- Rapporteur : M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences.
- Juge : M. ANDRIAMIHAMINA Mparany, Maître de conférences
Année Universitaire : 2O17-2O18
02 Mars 2019
i
REMERCIEMENTS
D‟abord, nous tenons à remercier Dieu Tout Puissant de nous avoir donné le temps et la
force pour réaliser ce travail de recherche. Grâce à sa puissance et sa bénédiction chaque jour,
nous avons pu finir ce travail.
Ensuite, nos gratitudes vont spécialement à :
A Monsieur RAVALISON James, Professeur à la mention Géographie, pour avoir
accepté de Présider le jury pour diriger la soutenance de ce mémoire,
A Monsieur ANDRIAMIHAMINA Mparany , Maître de conférences, pour avoir
accepté d‟être le Juge lors de la soutenance de ce mémoire,
A Monsieur ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences et Directeur
de l‟Observatoire de l‟Aménagement du Territoire pour sa disponibilité à diriger ce
travail de Mémoire ;
A la Commune Rurale d‟Ambohijanaka;
A toute la famille qui n‟a pas ménagé leur force pour nous soutenir tout au long de la
préparation de ce travail ;
A tous les amis et les étudiants de la promotion Talio ;
Ainsi qu‟à toutes les personnes qui de près ou de loin, d‟une manière ou d‟une autre, ont
contribué à l‟élaboration de cet ouvrage.
Merci infiniment !
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………….i
SOMMAIRE ………………………………………………………………………………...ii
RESUME ………………………………………………………………………………...iii
GLOSSAIRE………………………………………………………………………………….iv
LISTE DES ILLUSTRATIONS ………………………………………………………….v
LISTE DES ACRONYMES ………………………………………………………………..vii
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : « LES CONTEXTES DE PERIURBANISATION DE LA
COMMUNE RURALE D’AMBOHIJANAKA » .................................................................. 4
Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE ………………………….5
Chapitre II :: DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES ......................... 23
DEUXIEME PARTIE : AMBOHIJANAKA : UN ESPACE PERIURBAIN TRES
DYNAMIQUE ........................................................................................................................ 36
Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A
AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 37
Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE
D‟AMBOHIJANAKA ......................................................................................................... 53
TROISIEME PARTIE : « LES PERSPECTIVES DE L’AMENAGEMENT URBAIN
AU SEIN DE LA COMMUNE RURALE AMBOHIJANAKA » ...................................... 66
Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET D‟AMENAGEMENT
AU SEIN DE LA COMMUNE D‟AMBOHIJANAKA...................................................... 83
Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L‟AMENAGEMENT URBAIN A
AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 67
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 97
iii
RESUME
Le dynamisme de l‟urbanisation est un phénomène universel. Maintenant, on remarque
dans de nombreuses villes de tous les pays une forte croissance de la population urbaine et on
estime qu‟en 2050, plus de la moitié des malgaches vivrait en ville.
Pour la capitale de Madagascar, l‟agglomération d‟Antananarivo compte aujourd‟hui
trois millions d‟habitants et fait partie de 160 plus grandes villes de la planète. Elle se trouve
actuellement dans une situation d‟anarchie totale. Asphyxiée par la démographie, par
l‟environnement et par l‟espace, la seule issue pour atténuer ces maux réside dans la
périphérie. D‟où la croissance rapide de l‟espace périphérique d‟Antananarivo dite
« périurbain ». La commune rurale Ambohijanaka n‟échappe pas à ce processus grâce à sa
position géographique. La commune rurale d‟Ambohijanaka, figure parmi les 26 Communes
qui forment le District d‟Antananarivo Atsimondrano, ayant une superficie de 23 km², son
chef-lieu est Ambohijanaka, elle possède 12 Fokontany. Elle est également traversée par la
rocade By Pass.
La périurbanisation d‟Ambohijanaka est favorisée par ses conditions géographiques
favorables, la forte pression démographique ainsi que la présence des activités tertiaires qui
commencent à se développer dans cette zone. Cette poussée de l‟urbanisation a provoqué une
modification rapide et incessante du paysage. Pourtant, un déséquilibre de la répartition des
infrastructures de base ; une périurbanisation anarchique et sans véritables unités
économiques sont aussi présentes dans la commune et constituent un problème de
développement de la petite ville.
Des mesures doivent être prises en compte afin de maîtriser le processus d‟urbanisation
et pour le développement de la commune, comme la création des infrastructures adéquates
pour l‟amélioration des conditions sociales, le renforcement de la gestion de l‟environnement,
la promotion de l‟agriculture, la pisciculture et l‟artisanat d‟art, et ainsi les défis urbains de la
commune à travers la nouvelle organisation de l‟espace, l‟élaboration du SAC, et la
participation du 3P.
Mots clés : Ambohijanaka, ville, petite ville, périurbanisation, aménagement urbain,
urbanisme, agglomération tananarivienne.
iv
GLOSSAIRE
Andriana : Il désigne le souverain ou le roi
Fokontany : Division territoriale, à l‟origine délimitant le territoire occupé par un
fokonolona, plus tard utilisé comme découpage administratif pour qualifier un sous-ensemble
hiérarchique de la commune.
Imerina : Ce terme désigne le territoire central du groupe ethnique « Merina » du temps des
royaumes. Il correspond actuellement plus ou moins à la délimitation d‟Antananarivo
(anciennement province).
Tsena : Lieu de commerce. Le terme tsena est un terme qui va au-delà du sens du mot
marché. Le tsena dans la civilisation Malagasy est un lieu de commerce, d‟échange, de
rendez-vous et d‟interactions sociales.
v
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Liste des cartes :
Carte n°01 : Localisation de la Commune rurale d‟Ambohijanaka……………………………6
Carte n°02 : Délimitation administrative des Fokontany………………………………………7
Carte n°03 : Les communes périphériques du Grand Tanà …………….........................……17
Carte n°04 : Relief de la Commune Rurale d‟Ambohijanaka……......……………………….24
Carte n°05 : Répartition et densité de la population…………...……………………………..31
Carte n°06 : Evolution de l‟occupation du sol………………………………………………..54
Carte n°07 : Les aires d‟origine des clients pour les points de vente Gastro…………………64
Carte n°08 : Répartition des équipements sociaux de la commune………………….……….68
Carte n°09 : Les infrastructures routières au sein de la commune……………………………73
Carte n°10: Le zonage de l‟occupation de sol dans le PUDé du By Pass , secteur
d‟Ambohijanaka………………………………………………………………………………86
Liste des Tableaux :
Tableau n°01 : Les sites touristiques de la commune………………………………………..10
Tableau n°02 : Catégories de personnes enquêtées…………………………………………..21
Tableau n°03 : Les différents types du sol et leurs aptitudes culturales……………………...25
Tableau n°04 : Situation climatique de la commune rurale Ambohijanaka………………….26
Tableau n° 05 : Répartition de la population par Fokontany en 2016………………………..30
Tableau n°06 : Répartition de la population par tranche d‟âge………………………………33
Tableau n°07 : La production annuelle de l‟agriculture de la commune……………………..38
Tableau n°08 : Les coopératives assurant la desservie de la commune………………………42
Tableau n°09 : Liste des commerces populaires dans la commune…………………………..44
Tableau n°10 : L‟évolution de l‟occupation du sol…………………………………………...55
Tableau n°11 : Les infrastructures de santé encore insuffisantes…………………………….69
Tableau n°12 : Procédure d‟octroi de permis de construire…………………………………..77
Tableau n°13 : Les prescriptions d‟urbanisme de chaque zonage……………………………87
Liste des photos :
Photo n°01 : La colline d‟Ambohitradriamanitra, site originel d‟Ambohijanaka…………….9
Photo n°02 : L‟exploitation des granites dans le Fokontany Ambodiakondro…………….…12
vi
Photo n° 03 : Des briques à sécher …………………………….………….………………….12
Photo n° 04 : Les rizicultures irriguées qui occupe 950Ha de la commune………………….36
Photo n°05 : Les cultures vivrières en bas de pente et les arbres fruitiers planté sous forme de
jardin de case………………………………………………………………………………….40
Photo n° 06 : Le marché d‟Ambohijanaka……………………………………………………48
Photo n°07 : Bureau de la CECAM dans le Fokontany Ambohijanaka……………………...50
Photo n°08 : La progression de l‟urbanisation dans les parcelles de rizière du Fokontany
Imerimanjaka…………………………………………………………………………………56
Photo n°09 : Mixité de l‟habitat……………………..………………………………………..57
Photo n°10 : Lycée Privé Peter Pan…………………………………………..…………..…59
Photo n°11 : Des produits étalés sur la chaussée à l‟extérieur du marché
d‟Ambohijanaka……………………………………………………………………………....70
Photo n°12 : Une longue file d‟attente autour d‟une borne fontaine…………………………75
Photo n°13 : Des remblaiements sur les parcelles …………………………………………...78
Photo n°14 : Des déchets sauvages dans le Fokontany Imerimanjaka……………………….79
Photo n°15 : Commerce informel sur la rive du By Pass (Fokontany Imerimanjaka) ……….82
Liste des planches :
Planche n°01 : Les cultures maraichères sur les bas de pente………………………………..40
Planche n°02 : Les autres services……………………………………………………………45
Planche n°03 : Les quartiers résidentiels de la commune…………………………………….58
Planche n°04 : Quelques photos des espaces de loisirs dans la commune…………………...62
Liste des graphes :
Graphe n°01 : Diagramme ombrothermique de la commune rurale Ambohijanaka
(1961-2000) ………………………………………………………………………………….27
Graphe n°02 : Evolution démographique de la commune de 2007 à 2016 …………………..28
Graphe n°03 : Répartition détaillé de la population par classe d‟âge………………………...34
vii
LISTE DES ACRONYMES
BD : Base de données
CSB : Centre de Santé de Base
CECAM : Caisses d‟Epargne et de Crédit
CEG : Collège d‟Enseignement Général
CTD : Collectivité Territorial Décentralisé
EPP : Ecole Primaire Publique
GVC : Grenier Commun Villageois
INSTAT : Institut National de Statistique
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
KOMAFILI : Koperativa Malagasy Fitaterana Lalao
KOFITA : Koperativa Fitanterana Tantsaha Ambohijanajaka
KOMI : Koperativa Manamorina an‟i Ikopa
LOAT : Loi portant Orientation de l‟Aménagement du Territoire
LUH : Loi relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat
M2PAT : Ministère auprès de la Présidence de l‟Aménagement du Territoire et de
l‟équipement
OAT : Observatoire de l‟Aménagement du Territoire
PRD : Plan Régional de Développement
PCD : Plan Communal de Développement
PuDi : Plan d‟urbanisme Directeur
PuDé : Plan d‟urbanisme de détail
RC : Route Communale
RIP : Route Interprovinciale
RN : Route Nationale
SNAT : Schéma National d‟Aménagement du Territoire
SRAT : Schéma Régional d‟Aménagement du Territoire
SAC : Schéma d‟Aménagement Communal
SIG : Système d‟information géographique
1
INTRODUCTION GENERALE
Depuis ces dernières décennies, le monde connaît une très forte accélération de
l‟urbanisation, ce qui traduit par l‟accroissement de la taille de la population et les activités
des villes. Actuellement, plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les
milieux urbains. D‟après l‟estimation des Nations Unies en 2014, 53,6% de la population
mondiale vivaient dans des zones urbanisées et ce chiffre peut atteindre 66,4% en 20501.
Selon l‟ONU–HABITAT, 95% de la croissance urbaine se sont manifestées dans les
pays en développement, cinq millions de nouveaux habitants viennent s‟installer chaque mois
dans les villes, et en 20302. Le phénomène de l‟urbanisation dans ces pays est généralement
marqué par l‟extension de la ville principale dans sa périphérie dite « phénomène de
périurbanisation ». Dans le continent africain, la croissance démographique des grands
centres urbains de Madagascar est parmi la plus accélérée, de proche d‟Abuja et
Ouagadougou et deux fois plus rapide que Nairobi et Bamako.
Selon le SNAT en 2008, Madagascar compte 172 villes dont 72 communes urbaines.
Parallèlement, selon les démarches du Ministère de l‟Aménagement du Territoire, les critères
d‟identification de ces villes se basent sur les localités ayant plus 5 000 habitants définis selon
les critères adoptés dans le Schéma National de l‟Aménagement du territoire. Ces chiffres
montrent l‟accélération de la croissance démographique dans les centres urbains
malgaches3.Les centres urbains commencent à ne plus pouvoir contenir l‟ampleur du
phénomène et cherchent à s‟étendre vers leur périphérie. La ville est une entité
consommatrice d‟espace qui s‟étale à un rythme soutenu. Comme c‟est le cas de
l‟agglomération tananarivienne qui a déjà entamé son expansion vers ses périphéries. Ce sont
les seuls espaces pouvant satisfaire les besoins avides de l‟urbanisation.
Le phénomène d‟urbanisation ne peut donc se dissocier des espaces périurbains Pour
Antananarivo, la capitale, elle a connu un fort dynamisme d‟urbanisation entre XIXème
et
XXème
siècle. En 2003, l‟agglomération d‟Antananarivo comptait près de 1,8 millions, qui
représentent près de 75% de la population de la Région Analamanga et 10% de la population
1Nations Unis, Département des affaires économiques et sociales, Division population, 2014, Word Urbanization
Prospects : The 2014 Revision », pp.36-44 2 RACELMA K., (2012), Pour un avenir sans bidonville en Afrique , Afrique Renouveau disponible sur
www.org/africarenawal/fr 3 Décret n°2011-0042 du 26 Janvier 2011 portant classement des communes urbaines en communes rurales.
2
malgache. Et en 2012, elle a compté environ trois millions d‟habitants4. En 2020, une
projection démographique indique que le taux d‟urbanisation de la population malgache
pourrait atteindre 40% et l‟agglomération d‟Antananarivo compte sept millions d‟habitants à
cette année5.
Outre, son statut, en tant que commune périphérique de deuxième catégorie, la
commune rurale Ambohijanaka fait partie de l‟agglomération tananarivienne. La commune se
trouve à 17 km du centre-ville avec une superficie de 23 km². Ses coordonnées géographiques
sont 47°31‟, 47°36‟ de longitudes Est et 18°58‟, 19°2 latitudes Sud. Elle est parmi les cinq
communes qui sont touchées en une partie par le PUDé de By pass.
Le constat de ce contexte nous a incité à traiter le sujet de recherche qui s‟intitule
« Quelques aspects majeurs des facteurs de périurbanisation à Ambohijanaka.
Agglomération tananarivienne ». Une question fondamentale se pose alors : Quels sont les
facteurs de périurbanisation à Ambohijanaka et ses impacts spatiaux ?
Au-delà de la problématique principale se trouve des questionnements secondaires qui
explicitent cette idée centrale :
Quels sont les facteurs de dynamisme qui déterminent la périurbanisation et
l‟aménagement dans la commune rurale Ambohijanaka?
Quelles sont les manifestations spatiales de l‟aspect de l‟extension urbaine dans la
commune Ambohijanaka ?
Quelles sont les perspectives d‟aménagement nécessaires afin de maîtriser le processus
de périurbanisation d‟Ambohijanaka pour son développement ?
La commune Ambohijanaka est choisie comme zone d‟étude pour trois raisons
principales :
La localité d‟Ambohijanaka constitue un enjeu de taille pour l‟extension urbaine à
cause de ses avantages comparatifs : zone traversée par le BY PASS, disponibilité des
terrains à bâtir, de secteur très attractif provoquée par l‟élaboration d‟un outil de
planification urbaine (PUDé By Pass en 2017) qui va générer de grands projets
d‟aménagement urbain.
4 RAHARISOA OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et
occupation du sol », Université d‟Antananarivo et université de Strasbourg, Thèse de doctorant ; pp. 24-51 /
pp.60-67/ pp.115-125 5RAJOHARISON JEMIMA R., (2015), L’innovation de l’espace périurbain d’Antananarivo, Université
d‟Antananarivo, Département Géographie, pp.5-20
3
La connaissance des réalités d‟une commune rurale qui se transforme en commune
urbaine semble pertinente, dans la mesure où le processus est inclus dans le contexte
de décentralisation et aménagement du territoire qui est un thème d‟actualité.
Une certaine connaissance des acteurs peut faciliter les conditions de la réalisation de
ce travail.
L‟objectif principal de ce travail est de mettre en gras une réflexion sur les facteurs de la
dynamique de l‟urbanisation dans l‟espace périphérique de l‟agglomération tananarivienne
Ambohijanaka et de traduire spatialement l‟effet de cette croissance afin de proposer les
perspectives d‟aménagement pour son développement.
Pour un meilleur cheminement de nos idées et afin de respecter les exigences
scientifiques de la recherche en sciences humaines, nous allons adopter ici la méthode
inductive qui consiste à partir du général pour arriver au particulier. Ce présent mémoire se
structure donc en trois parties : la première partie se basera sur les contextes de
périurbanisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka. La deuxième partie présentera
Ambohijanaka autant qu‟un espace périurbain très dynamique. Et la troisième partie parlera
des perspectives de l‟aménagement urbain au sein de la commune rurale Ambohijanaka.
4
Première Partie :
« LES CONTEXTES DE
PERIURBANISATION DE LA COMMUNE
RURALE D’AMBOHIJANAKA »
5
Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE
A. Localisation, contexte et historique locale
1. Localisation de la zone d‟étude
La commune rurale Ambohijanaka fait partie de la région Analamanga. Elle figure
parmi les 26 Communes qui forment le District d‟Antananarivo Atsimondrano . Elle fait
partie de l‟Agglomération d‟Antananarivo qui s‟étend sur une superficie de 23 km² C‟est une
commune de deuxième catégorie.
Ambohijanaka se situe entre 47°31‟, 47°36‟ de longitude Est et 18°58‟, 19°2 latitudes
Sud . En effet, elle est située à 17 km au Sud Est du centre-ville d‟Antananarivo en passant
par Soanierana, Ankadimbahoaka, Tanjombato, Andoharanofotsy, Imerimanjaka. Et à environ
15 km du centre-ville en passant par un autre axe qui traverse Ambanidia, Mandroseza,
Alasora, Tanjombato. Un troisième axe relie la commune : celui d‟Iavoloha-Ambohijanaka.
Ses communes limitrophes sont :
Au Nord la Commune rurale d‟Alasora
Au Sud la Commune rurale de Bongolava
Au Sud Est la Commune rurale d‟Ankadinandriana
A l‟Ouest la Commune rurale d‟Andoharanofotsy
Le secteur d‟Ambohijanaka comme toutes les communes périphériques, constituent un
enjeu de taille compte tenu du contexte qui sévit au sein de la ville d‟Antananarivo. Non
seulement, Ambohijanaka offre encore de terrain disponible pour toutes sortes de zones à
aménager : habitat, commerces, services, infrastructures, etc., mais aussi elle a un
positionnement géographique stratégique, étant à la porte de sortie de la RN 7 pour la ville
d‟Antananarivo, proprement dite et elle a l‟avantage d‟être traversée et desservie par la voie
rapide de la By Pass qui constitue une artère principale pour cette zone.
6
Carte n°01 : localisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka
Source : BD 100, BNGRC , confection de l‟auteur, Octobre 2018
7
Carte n°02 : Délimitation administrative des Fokontany au sein de la commune
Source : BD 100, BNGRC , arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
8
La commune est composée de 12 Fokontany, dont Ambatolampy, Ambodiakondro,
Ambohijanaka, Ankadivola, Antovontany, Imerimanjaka, Lohanosy, Mahaimandry,
Mandalotsimaka, Soanavela, Soaranokely, et Tsilazaina. Chaque fokontany est divisé en 3, 4
ou 5 secteurs selon la structure du Fokontany.
2. Historique de la zone d‟étude
A la fin du XVIIIème
Siècle, le village d‟Ambohijanaka est fondé par un roitelet merina
portant le nom Andrianavalonarivo, descendant d'Andriamasinavalona qui régna de 1675 à
1710 sur Antananarivo.
Selon l‟histoire, il est dit que Andrianavalonarivo vivait sur la colline dénomme
Ambohitrandriamanitra. C‟est la plus haute colline de la commune Ambohijanaka.
Andrianavalonarivo avait une épouse qui était originaire de Maintsoarivo, Commune de
Behenjy, région Vakinankaratra. Ils avaient deux fils : Andriandahibolamena et
Andrianavalomanitsadahy. Leur père n‟a pas voulu être enterré avec eux, recommanda à ses
deux fils de créer leur propre village. Ses descendants fondèrent Ambohijanaka. Les deux fils
d‟Andrianavalona ont vécu dans le Rova d‟Ambohijanaka.
La commune tient son nom du village fondé par Andrianavalonarivo. En effet
lorsqu‟Andrianavalonarivo admirait la résidence de ses enfants, celui-ci lui amené à dire
« vohitry ny zanako » ou le village de mes enfants d‟où l‟appellation d‟Ambohijanaka.
Il y a lieu de souligner que dans la Commune d‟Ambohijanaka se situe la colline de
Merimanjaka qui est le berceau de l‟histoire de l‟Imerina et fait partie des douze collines
sacrées du Royaume de l‟Imerina. Cette localité a été fondée par Rangita et Rafohy. En
d‟autres termes, Rangita régnait de 1520 à 1540, elle inaugure la règle qui exige que le roi dès
son vivant désignât son successeur afin de limiter les risques de guerre de succession. Rafohy
la fille de la reine Rangita est son successeur. Elle se mariait à un prince del‟Est, et avaient eu
un fils Andriamanelo qui déplaçait la capitale de la royauté de Merimanjaka à Alasora et il y
régnait de 1537 à 1587.
La commune a connu donc un peuplement récent qui s‟est réalisé par étape et s‟est faite
à différentes époques.
9
Photos n°01 : La colline d‟Ambohitradriamanitra, site originel d‟Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
3. Contexte de la zone d‟étude
La Commune rurale Ambohijanaka a une vocation agricole, 75 % de la population sont
des agriculteurs. Le riz est la principale culture. Cependant la Commune joue également un
rôle important dans l‟approvisionnement de la capitale en produit maraîcher (haricot vert,
tomate, poireau…) qui se vendent aux marchés des tantsaha (à Anosizato, à Anosibe et à
Andravoahangy). De plus, grâce à l‟installation du By pass, la commune connait une
amélioration des flux commerciaux.
La commune a aussi une vocation touristique, elle possède plusieurs sites touristiques :
10
Tableau n°01 : Les sites touristiques de la commune
Potentiel d’écotourisme Localisation Caractéristiques
Fokontany
Ambohijanaka
″Rova
d‟Ambohijanaka″
AmbohitrandriamanitraFktMandalotsimaka
″Palais royal
Ambohitrandriamanitra″
FokontanyImerimanjaka
Rova Merimanjaka avec
les empreintes de
Rapeto dans le secteur
Sud-Ouest
FokontanyImerimanjaka
Portail principal vers le
Rova Merimanjaka et
pour accéder aussi au
circuit de randonnée
FokontanyImerimanjaka
Ancien puits du 16è siècle devenu lieu de
Culte
11
Fokontany Imerimanjaka
Lieu où la Reine
Rangita se reposait pour
admirer son territoire
Fokontany Imerimanjaka Tombeaux des soldats
Fokontany Soaranokely""
Chaise en pierre forme
naturelle où le Roi de passage admirait le
paysage tout en
demandant de l‟eau aux
villageois et déclarait
après pour les remercier
Source : PCD 2018, compilation de l‟auteur, Octobre 2018
Les visites des touristes se font rares dans la commune à cause de la faiblesse de la capacité
d‟accueil et le mauvais état de quelques routes ainsi que la promotion des opérateurs.
Dans le sous-sol, la commune possède d‟importantes réserves de granite, d‟où l‟existence
d‟exploitation de ces granites. Les carrières se localisent dans les Fokontany
d‟Ambodiakondro, Antovontany et Ankadivola. L‟exploitation est exercée par quatre
exploitants miniers, dont la Société Colas exploite le gisement granite dans le Fokontany
d‟Ambodiakondro. A part l‟exploitation de granites, l‟exploitation de sable dans la rivière
Varahana et la fabrication des briqueteries tiennent aussi une place à ne pas négliger.
12
Photos n°02 : L‟exploitation des granites dans le Fokontany Ambodiakondro
Source : PCD 2018
Photos n°03 : des briques à sécher
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
13
B. Contexte et notion de base
1. Généralité
Depuis ces deux dernières décennies, le nombre de la population urbaine dans le monde
a considérablement augmenté. Elle s‟accroit beaucoup plus vite que la population totale ; on
assiste à une explosion urbaine. En 1950, le nombre de très grandes villes dans le monde n‟est
que deux : New York et Londres avec une population de plus de 10 millions d‟habitants.
Actuellement, le monde possède 17 grandes villes6.
En 2006, la population urbaine a notamment atteint le seuil de 50 % de la population
mondiale. En 2007, l‟Amérique du Nord se dressant en première liste avec 81 % de
population urbaine contre 74 % en Europe et 41 % en Afrique7. Et aujourd‟hui, on estime que
54 % de la population mondiale vit dans les zones urbaines, une proposition qui devait passer
à 66% en 20508.
Pour les Tiers monde, ce phénomène d‟urbanisation est récent, contrairement à ce qui se
produit dans les pays industrialisés, l‟Afrique a en effet ses particularités par rapport à ces
pays développés où l‟industrialisation croissante des économies depuis la fin du XIXème
Siècle
favorise un phénomène d‟urbanisation à cause de la concentration des activités dans les villes.
On pourrait certes attribuer la croissance des villes africaines à la colonisation qui a laissé un
petit nombre de villes aux structures occidentales qui rassemblaient les pouvoirs politiques et
économique, mais actuellement, nous assistons à une explosion urbaine due à l‟attrait des
villes et qui se traduit manifestement par un flux massif de population venu des zones rurales
frappé par la pauvreté et à l‟attirance que les villes exercent .L‟estimation du taux de
croissance urbaine de l‟Afrique est de 3 ,3% entre 2010 et 2015, alors que celle du monde est
de 1,13%9.
Madagascar n‟échappe pas à ce phénomène d‟accélération de la croissance des villes.
En effet le pourcentage de la population malgache vivant en milieu urbain est passé de 34%
en 201410
.Pour Antananarivo , la capitale , le phénomène d‟urbanisation ne cesse d‟évoluer,
elle compte aujourd‟hui presque trois milliards d‟habitants et fait partie de 160 plus grandes
6Nombre des grandes villes dans le monde, disponible sur :
www.geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/urbanisme-et-planification-urbaine 7Population urbaine dans le monde, disponible sur :
http://www.un.org/fr/development/desa/news/population/world-urbanization-prospects.html 8Les plus grandes villes dans le monde disponible sur : http://keepschool.com/fiches-de-
cours/college/geographie/urbanisation-dans-monde.html 9 DUREAU F. (2004), « Croissance et dynamique urbaines dans les pays du Sud », disponible sur
www.documentation.ird.fr/hor/fdi:010041382 10
Population urbaine dans le monde de 2008 à 2014, disponible sur :
www.statistiques-mondiales.com/population_urbaine.htm
14
villes du monde 11
. Cette urbanisation s‟est faite essentiellement à travers l‟extension de la
capitale. Elle n‟arrive plus à contenir l‟ampleur du phénomène et cherche à s‟étendre vers leur
périphérie, ce phénomène s‟appelle : la périurbanisation. En d‟autres termes, en 2003, 36 %
de la population de l‟agglomération d‟Antananarivo vivent en périphérie, Cette croissance
périphérique va atteindre le taux de 45 % à 56% en 202312
, car la croissance annuelle de la
population périurbaine d‟Antananarivo atteint un taux proche de 6%, soit deux fois supérieur
à la moyenne nationale13
.La Commune rurale Ambohijanaka est l‟une d‟une trentaine des
communes qui subissent et évoluent dans le développement de ce phénomène
périurbanisation. Elle a connu une forte urbanisation qui s‟explique par le doublement de leur
population en 10 ans.En 2007, sa population est au nombre de 16 162 et en 2016 elle est
arrivée à 27 856.
2. Quelques notions et définitions
Ville
Une ville est un lieu de concentration humaine où prédomine l‟activité secondaire et tertiaire,
elle joue un rôle moteur dans la vie sociale, économique et politique d‟un pays. La fonction
d‟une ville détermine sa capacité d‟absorption en concentration humaine et son rôle
économique par rapport au reste du territoire. Dans le cas d‟Antananarivo, son rôle de capitale
est associé à trois fonctions : une fonction de commandement ou de responsabilité, une
fonction économique et une fonction de création et de transmission. Ces fonctions se
traduisent par l‟implantation d‟équipement collectif, au niveau spatial.
Petite ville :
C‟est le premier niveau authentiquement urbain, bien distincts du système villageois mais le
dernier échelon en contact direct avec la campagne et la vie rurale.
11
Banque Mondiale, L’urbanisation et le défi Malgache, pp.1-3/ pp167-174 12
RAHARISOA OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat, et
occupation du sol, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Département Géographie, Thèse de
doctorat, pp. 24-51/ pp. 60-67/pp. 115-125. 13
Idem
15
Périurbanisation
La périurbanisation est la transformation progressive d‟un milieu rural de la périphérie
des zones urbaines en milieu urbain. Selon BEAUJEU GARNIER J., (1983), « Le terme péri-
urbain se révèle ainsi très utile, afin de saisir une nouvelle réalité ... un lieu de contacts où
s'interpénètrent et s'affrontent deux mondes : le rural et l'urbain »14
.
La périurbanisation est donc un processus d‟urbanisation des espaces périphériques à
l‟agglomération, elle concerne aujourd‟hui des espaces toujours plus nombreux et plus
lointains. Elle s‟observe tant démographiquement que spatialement à travers la croissance
démographique des communes périurbaines mais aussi à travers l‟émergence de formes
spatiales spécifiques. Elle est un phénomène lié à la rurbanisation qui désigne le processus de
retour ou de fuite des citadins vers les campagnes ou encore du déplacement définitif de la
population quittant les zones urbaines pour aller s‟implanter dans les zones rurales. La
périurbanisation fait référence à l‟expansion du bâti autour des villes, alors que la
rurbanisation fait davantage allusion à l‟importation en zone rurale des modes de vie et
références culturelles des sociétés urbaines.
Aménagement
Selon les dictionnaires, l‟aménagement :« C’est l’action de disposer avec ordre »
(Larousse), « Organisation globale de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des
populations intéressées en mettant en place les équipements nécessaires et en valorisant les
ressources naturelles ». (Le Robert).
Pour NINDERBERG S.,15
: L‟aménagement est une notion complexe qui englobe à la
fois un aspect technique, un aspect social et aspect économique. Il transforme un lieu en vue
de lui donner une nouvelle utilisation et un nouveau mode de fonctionnement. Il participe
donc à la morphogenèse de la ville. Plusieurs acteurs techniques interagissent dans
l‟élaboration des projets, depuis leurs mises en œuvre jusqu‟à leurs évaluations. Afin de
connaître au mieux les attentes et aspirations des populations, il convient de faire appel aux
compétences techniques des experts originaires des pays dans lesquels les projets sont
14
BEAUJEU-GARNIER J., (1977), La Géographie urbaine française au cours des 50 dernières années, pp. 61-
71
15
NINDERBERG S., Définition de l‟aménagement du territoire. Disponible sur :
www.adp.asso.fr/cooperation_urbaine
16
développés. Par ailleurs, pour une utilisation optimale des fonds disponibles, des compétences
en matière de gestion sont indispensables.
D‟après ces définitions, Il s‟agit donc d‟un acte volontaire et réfléchie d‟une collectivité par la
transformation du paysage, pour qu‟il puisse être bien utilisé.
L‟aménagement urbain
L‟aménagement urbain se définit donc à la fois comme une politique, une économie, et
une technique. A partir des donnés écologiques et sociologiques ; il transforme un lieu en vue
de lui donner une nouvelle utilisation et un nouveau mode de fonctionnement. Il participe à la
morphogenèse de la ville. L‟aménagement urbain est le cœur de tous les enjeux de la ville.
L'urbanisation
L‟urbanisation est un mouvement historique de transformation des formes de la société
que l'on peut définir comme l'augmentation de ceux qui habitent en ville par rapport à
l'ensemble de la population. L'urbanisation est faite de préférence autour de villes existantes,
généralement dans des territoires jugés attractifs ou pour des raisons culturelles et historiques
ou religieuses, ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement
stratégiques.
Agglomération tananarivienne
Dit aussi le « grand Antananarivo », il désigne l‟ensemble de l‟agglomération urbaine
centrale de la capitale, de son étalement urbain et des communes périphériques dans sa portée
d‟influence. Il est formé de la Commune urbaine d‟Antananarivo et 31 communes
périphériques. Le projet du grand Tàna vise le développement et l‟aménagement de l‟espace
de la « ville des milles » et de ses communes périphériques.
17
Carte n°03 : Les communes périphériques du Grand Tana
Source : BD 100 FTM, OAT, décembre 2016
18
Secteur tertiaire
Ecalle F., (1989), pp.127 a défini le secteur tertiaire comme étant « L’ensemble des branches
qui ne relèvent ni de l’agriculture, ni de l’extraction des matières premières, ni de la
construction, ni de l’industrie, c’est à dire que ce sont les activités non comprises dans les
secteurs primaires et secondaires »16
.
On peut subdiviser le secteur tertiaire comme suit : premièrement, le tertiaire
marchand composé par les activités financières et par l‟information ; deuxièmement, le
tertiaire non marchand dont la sécurité, la justice et le bénévolat et troisièmement, le tertiaire
supérieur qui regroupe la recherche et l‟éducation. Il rassemble les industries du service
essentiellement immatériel.
- Les activités tertiaires constituent des différentes branches à savoir :
- Le tertiaire commercial : commerce de gros, commerce banal, intermédiaire de
commerce, hôtels…
- Transport : transports routiers ou urbains, activités annexes de transport, auxiliaires de
transport…
- Le tertiaire de gestion : activité d‟études et conseils, finances et assurances, locations
et crédits...
- Le tertiaire d‟encadrement : enseignement, recherche, université, santé, administration
générale, prévoyance et sécurité sociale …
- Le tertiaire de prestation : services recréations, culture, sports, services domestiques…
- Le tertiaire de commandement
- Les services tertiaires désormais considérés comme « basiques » ou « fondamental » :
commerces, banques et assurances, services sanitaires, services éducatifs et de
recherche…
- Les services dans le secteur tertiaire sont divers et peuvent être répartis comme suit :
- Niveau des services banaux
- Bien banal : marché, commerce alimentaire, collège, lycée …
- Bien anomal (qui s‟écarte de la norme) : commerce d‟équipement de la maison, de la
personne, hôpital, premiers cycles universitaires…
- Bien anomal rare : grandes écoles, services hospitalière spécialisées, commerces rares.
- Bien d‟équipement de la personne : bijoux, vêtement, etc…
16
Ecalle F., (1989) , «L‟économie des services » , collection PUF, Paris ,pp.127
19
C. Démarches de la recherche
1. Les étapes de la réalisation du mémoire :
Pour réaliser ce présent mémoire, notre démarche sur la recherche s‟est fondée sur la méthode
inductive qui se déroule en trois étapes :
- Dans un premier temps, la phase préliminaire
- Dans un deuxième temps, la phase terrain
- Et enfin, la phase de synthèse et rédaction des données
a) La phase préliminaire
Durant cette phase, nous avons tout d‟abord tenté de nous familiariser avec notre sujet de
recherche et notre zone d‟investigation :
Le travail d‟exploration bibliographique a conduit à la fréquentation de plusieurs centres de
documentation, à savoir : la Bibliothèque du Département de Géographie, la Bibliothèque
Universitaire (BU), l‟ Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Centre
d‟Information Technique et Economique (CITE), la Bibliothèque nationale, l‟Institut National
de la Statistique (INSTAT) pour les données statistiques, la Commune rurale d‟Ambohijanka
pour avoir accès aux Monographie et PCD de notre zone de recherche, consultation des sites
web et pour compléter, on a passé aussi auprès des techniciens de l‟Observatoire de
l‟Aménagement du Territoire : qui nous a permis d‟avoir les documents techniques relatifs à
l‟aménagement du territoire, tels que, les Lois portant sur l‟Orientation de l‟Aménagement du
territoire et relatif à l‟Urbanisme et à l‟Habitat ; et le PUDé By pass.
Et on a effectué, des observations simples de la commune
b) La phase terrain : Travaux de terrain
L‟étape des travaux de terrain s‟agit de la phase de vérification de l‟hypothèse, Ils comportent
deux étapes : les observations directes et l‟enquête proprement dite. C‟est une phase
importante parce qu‟elle permet de faire une approche de la réalité sur la thématique.
c) La phase de synthèse et rédaction des données
Cette dernière étape, la phase de synthèse a commencé par l‟élaboration des croquis pour
l‟illustration des documents, et ensuite les travaux de dépouillement (hiérarchisation,
classification, triage) et de recoupement des données collectées lors des étapes précédentes,
qui a conduit à la rédaction, et qui a permis d‟établir le corps du travail de recherche.
20
2. La méthodologie de collecte de données et information
a) Les méthodes d‟enquêtes
Les questionnaires sont basés sur les étapes de l‟évolution spatiale, l‟occupation du sol et le
scénario d‟aménagement. L‟élaboration des questionnaires vise plusieurs types de cibles :
Les responsables au niveau des entités administratives existantes :
Les cinq chefs Fokontany de la commune
Au niveau des communes : les responsables des services techniques
Les responsables des services sociaux et économiques au sein de la commune
Secrétaire du CECAM
Présidents de coopérative de transport : KOMAFILA , KOMI , et KOFITA
Propriétaires d‟espaces de loisirs
Les ménages
Pour obtenir les informations nécessaires, on a utilisé deux types d‟entretien.
D‟abord, l‟entretien libre qui va s‟adresser à un groupe et à un individu, les
questionnaires utilisés sont ouverts.
Ensuite, l‟entretien semi-directif qui s‟adresse uniquement à des individus. Les
questionnaires utilisés sont semi-fermés en effet le nombre de question est plus élevé et la
plupart des réponses sont suggérées et orientées. Quelques soient les types d‟entretiens, les
réponses sont libres à la fois qualitatives et quantitative.
Des observations directes sur terrain pour la prise des photographies et des constations
directes de la dynamique de la périurbanisation dans la Commune d‟Ambohijanaka ont été
aussi effectué pour la vérification et l‟illustration des faits sur terrain.
21
Tableau n°02 : Catégories de personnes enquêtées
Catégories des personnes enquêtées Nombre
Responsables au sein de la Commune 3
Chefs de Fokontany 5
Ménages 50
Présidents de Coopérative de transport (Taxi- Bé) 3
Acteurs d‟entreprises tertiaire (propriétaire : Hôtels / espaces de loisirs /
Restaurations, microfinance, etc.) 5
Source : enquêtes personnelles, Octobre 2018
b) Les limites de la recherche
Lors des travaux sur le terrain, nous avons dû faire face aux quelques difficultés et
obstacles défavorisant le bon fonctionnement de notre travail. D‟une part, de problème de
collecte d‟information a survenu lors des enquêtes puisque certaines personnes ne nous étaient
pas chaleureuses à nous accueillir. Durant les enquêtés, les réponses de ces personnes
récalcitrantes ne sont pas satisfaisantes, c‟est-à-dire qu‟ils ne souhaitent pas nous faire part de
leur vie quotidienne alors ils nous cachent les réalités qui comptent réellement. D‟autre part,
l‟insuffisance des données statistiques locales sur les activités de service, nous a obligé
d‟approfondir l‟enquête pour obtenir des informations plus proches de la réalité.
c) Traitement informatique de la donnée
Le fichier définitif des données de l‟EXCEL a permis de sortir les tableaux et les
graphiques présentés dans la présente étude. Pour l‟outil cartographique dans le dossier, les
traitements d‟informations étant effectués avec un logiciel SIG qui est un système de gestion
de base de données auquel on ajoute les possibilités de représentation graphique. C‟est un
système d‟information qui permet de traiter les données brutes et permettant également de
22
produire des informations utiles pour la prise de décision. Plusieurs logiciels SIG ont été
consultés, à savoir le QGIS, GLOBAL MAPPER, ARCGIS. L‟acquisition des données
intégrant dans le SIG a été faite à partir de la télédétection qui est une technique permettant
d‟obtenir des informations sur des objets à partir de traitement de fonds d‟image. Elle a pour
but de produire des informations sur les images et sur le terrain. Mais pour avoir ces
informations, des orthophotographies aériennes (orthophotographie 2007), ainsi que les
images satellites à très haute résolution spatiale fournies par le globe virtuel Google Earth Pro
2018, devraient être traitées. Après le téléchargement, des étapes de traitement à partir de
l‟utilisation des logiciels « QGIS » ou « ArcGIS », sont nécessaires afin de connaître d‟abord
la dynamique de l‟occupation du sol, ensuite faire une étude diachronique de ses dynamiques
et de justifier la réalité sur terrain et enfin procurer des bases de données utilisable en SIG.
23
Chapitre II : DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES
A. Ambohijanaka : un espace périurbain de Hautes Terres de Madagascar
Ambohijanaka possède un milieu naturel propice à l‟implantation humaine. Dans son
ensemble le site et la situation de cet espace urbain rentre dans le cadre du milieu naturel de
Hautes Terres de Madagascar caractérisé essentiellement par la haute altitude, un paysage
collinaire avec succession de plaine et un climat tropical d‟altitude.
1. Un relief accidenté et rocheux
De long en large, à l‟Est est dominé par la haute montagne de Masiapapango dont le
point géodésique atteint 1515 mètres, à l‟Ouest par des basses plaines inondables entourées
par des collines à faible pente. Dans l‟ensemble, les hautes chaînes montagneuses courent
parallèlement du Nord au Sud. De plus la Commune accuse un relief accidenté et rocheux, à
des altitudes variant de 1 250 m à 1 490 m. Dans cette structure géomorphologique, la zone
d‟étude se divise en deux unités assez distinctes dont la partie orientale est dominée par les
collines et un paysage de montagnes (essentiellement, on trouve également dans ce secteur la
domination de relief accidenté et rocheux) tandis que la partie occidentale est plutôt
caractérisée par l‟omniprésence de vaste plaine avec une faible altitude.
L‟occupation des sols et les formes de l‟aménagement suivent donc cette disposition
topographique duale. La zone d‟habitat avec les différentes constructions se trouvent donc
principalement en altitude. La logique de l‟historique de l‟implantation humaine a suivi cette
condition physique, c'est-à-dire, dans les collines, il y une occupation ancienne avec la
présence des sites originels mais également une forte densité de bâti avec un rythme soutenu
jusqu‟à maintenant. Tandis que dans la plaine, on assiste à une occupation récente attirée
maintenant par l‟aménagement de la zone de By Pass, qui est très dynamique et qui aura une
place prépondérante dans la perspective d‟aménagement périurbain à Antananarivo et à
Ambohijanaka.
24
Carte n °04 : Relief de la Commune rurale d‟Ambohijanaka
Source : BD 100 BNGRC, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
25
2. Condition pédologique assez favorable
Les différents types de sol rencontrés sont formés d‟une part sur un réseau de bas-fonds
dense à très faible pente occasionnant des inondations d‟épandage d‟alluvions et des
formations de sols hydromorphes en zones mal drainées et d‟autre part sur les versants des
vallées encaissées. Le tableau n° 03 démontre la répartition des différents types de sols et
leurs aptitudes culturales.
Tableau n°03 : Les différents types du sol et leurs aptitudes culturales
TYPE DE SOLS APTITUDE CULTURALE
Sols peu évolués de dépôts d‟alluvions
Moyennement aptes à la culture irriguée
Aptes aux cultures pluviales strictes
Peu aptes aux cultures de contre-saison
Assez favorables aux cultures de décrue
Sols latéritique sensible à l‟érosion linéaire
hydrique, de couleur souvent rouge ou jaune
Moyennement aptes à la riziculture
irriguée
Aptes aux cultures pluviales
Aptes aux cultures vivrières et
maraîchères
Peu aptes aux cultures de contre-saison
Favorables aux cultures légumières
Sols hydro morphes alluvionnaires formés par
les matériaux alluviaux des plaines, de couleur
noire et riches en matière organique.
Aptes à la riziculture irriguée
Peu aptes aux cultures pluviales strictes
Moyennement aptes aux cultures de
contresaison
Aptitude culturale fortement dépendante
de possibilité de drainage
Sols podzoliques dans les cuvettes et les zones
marécageuses
Non aptes à la riziculture pluviale
Peu à moyennement aptes aux cultures
Irriguées
Peu aptes aux cultures de contre-
saison
Source : PCD 2015, compilation de l‟auteur, Octobre 2018.
Dans la riziculture, on discerne deux types de sols :
26
« Tany ditaina », littéralement sol meuble et gras,
« Sakamaina », littéralement sol friable et sec.
Ces sols se trouvent généralement dans les zones basses très favorables à l‟agriculture
non seulement pour le riz mais aussi pour les cultures maraîchères.
3. Cadre Hydrographique
Il existe trois points d‟eau dans la Commune :
La rivière Varahana, qui constitue une première ressource en eau de la commune. Elle
borde la limite Est de la commune, notamment Ankadivola, Ambohijanaka,
Mandalotsimaka, et une partie de Tsilazaina. L‟irrégularité de son débit est en fonction
de la disponibilité de la pluie. Elle constitue un réservoir d‟eau pour l‟irrigation des
rizières au début de la saison.
Le cours d‟eau appelé Marihirano, traverse la Commune du Sud au Nord. Il prend sa
source dans les vallées et aide surtout les agriculteurs dans la pratique des cultures
contre saison.
Le lac naturel dans la cuvette de Nanganoana du Fokontany de Mandalotsimaka qui
fait partie du paysage naturel de la Commune, mais ne constitue pas une source
principale
4. Un climat tropical d‟altitude
Les hautes Terres Centrales malgaches sont dotées d‟un climat tropical d‟altitude qui se
caractérise par les conditions thermiques modérées ainsi que par la répartition annuelle des
précipitations. Ce type de climat est dû au relief et à l‟altitude. Ambohijanaka fait partie
intégrante de cette situation. Les précipitations et températures journalières et mensuelles de
la commune rurale Ambohijanaka sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau n°04 : Données climatiques de la commune rurale Ambohijanaka de 1961 à 2000
Mois Juil. Août Sept Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin
P mm 08,3 11,7 10,8 58,6 143,9 249,9 290,3 263,0 172,3 42,5 17,5 06,8
T°C 14,8 15,2 16,9 19,1 20,3 20,8 21,0 21,0 20,6 19,8 17,9 15,6
Source : Station météorologique d‟Ampadrinomby, octombre 2018
27
Graphe n° 01 : Diagramme ombrothermique de la commune rurale Ambohijanaka
La répartition annuelle des précipitations entraîne la présence des deux saisons
contrastées au niveau d‟Ambohijanaka :
Une saison pluvieuse et moyennement chaude, d‟Octobre à Septembre,
Une saison fraîche et relativement sèche du mois de Mai au mois d‟Avril
Diagramme
ombrothermique
de Gaussen P= 2T
Source : Station Météorologique
d’Ampandrianomby,
Octobre 2018
28
B. La dimension humaine de la périurbanisation à Ambohijanaka
1. Dynamique démographique
L‟un des facteurs principaux du phénomène de périurbanisation pour Ambohijanaka est
sa croissance démographique. En principe, l‟étude de la dynamique démographique nécessite
des données couvrant de 10 à 20 ans au minimum. Pour notre cas, l‟analyse est limitée entre
2007-2016. Le choix de ces périodes a été fait selon les données disponibles auprès de la
commune et auprès des autres institutions de recherche.
Le graphe n° 02 illustre l‟accroissement démographique au sein de la Commune au cours
des années 2007 à 2016
Graphe n°02 : évolution de la population de 2007 à 2016
Sources : INSTAT et MONOGRAPHIE 2016, Octobre 2017
Du premier abord, on constate que l‟effectif de la population de l‟année 2008 a diminué
par rapport à celui de l‟année 2007-2008, le taux d‟accroissement de la population est moins
de 2,22 %. Ce décroissement est dû à l‟exode rural des jeunes, à la migration des gens vers les
grandes villes pour trouver des emplois plus rémunérateurs. Ambohijanaka n‟est qu‟à 17 km
d‟Antananarivo. De plus, l‟année 2007 est marquée par l‟implantation d‟entreprises franches
industrielles qui a beaucoup accru, elle a attiré bon nombre de personnes en quête de travail.
Le nombre de naissance a aussi baissé à cause de l‟adoption des méthodes du planning
familial par les femmes en âge de procréer.
29
Cependant, on constate une croissance brusque depuis 2009, en 10 ans le nombre de la
population a presque doublé, soit un taux d‟accroissement moyen annuel de 974 environ.
Selon RAHARISON OLISOA F , (2012) « Il faut souligner que ce dynamisme
démographique est plus fort en périphérie dans l’urbain »17
. La forte pression démographique
est due à l‟accroissement naturel de la population, la crise en 2009, qui a causé la fermeture de
la plupart des zones franches d‟où le retour des nombreux citadins et surtout l‟arrivée des
nouveaux venus dans la commune.
2. L‟apport migratoire
Compte tenu de surpeuplement de la capitale assortie d‟une sursaturation spatiale, les
migrants choisissent de s‟installer dans les régions périphériques pour la recherche du bien-
être et du confort. D‟autres pour la recherche des terrains à bâtir et pour l‟implantation des
activités. De plus, le coût du logement à Antananarivo est très élevé et inaccessible pour tous
les ménages, la recherche en périphérie de logements à la fois vaste et moins chers se
multiplie car les habitants cherchent à réduire la part du budget consacrée au loyer. Ce
phénomène traduit une mobilité intra urbaine c'est-à-dire le déplacement des citadins vers la
ville périphérique caractérisée par un mouvement centrifuge. La commune rurale
Ambohijanaka, représente des opportunités pour satisfaire leur besoin. Elle constitue un lieu
d‟accueil pour les nouveaux venus.
Concernant l‟exode rural, suivant le résultat de recherche auparavant : « L’attraction
exercée par Tananarive s’est faite sentir depuis longtemps sur la population environnante et
continue de le faire »18
(RAMAMONJISOA J. 1974). Pour les paysans, le monde urbain est
vu comme :
Symbole de la modernité et de la richesse ;
Moindre pression de la tradition pour les jeunes ;
Meilleurs équipements en matière de santé et d‟éducation ;
Davantage d‟opportunités en matière d‟emploi ;
17
RAHARISON OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et
occupation du sol, Thèse de doctorat, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Septembre 2012,
pp.24-51/ pp.60-67/ pp.115-125 18
RAMAMONJISOA J., (1974), Tananarive, étude de croissance urbaine, Mémoire de maitrise, Laboratoire de
Géographie, Université d‟Antananarivo, pp.76-89/pp.121-126
30
Donc, pour pouvoir se rapprocher de la capitale, la population migre vers les zones
périurbaines, ils sont en général issus des communes rurales périphériques de divers districts
tels qu‟Antsirabe, et Ambatolampy.
3. Répartition spatiale de la population
L‟aspect démographique est un facteur important à considérer pour le développement
économique et social. Pour la commune d‟Ambohijanaka, les villages sont construits : soit sur
les pentes inférieures des montagnes comme l‟exemple dans les Fokontany d‟Ambatolampy,
Antovontany, Mandalotsimaka, Ankadivola, Soaranokely, Ambodiakondro, et Mahaimandry ;
soit sur les collines comme les FokontanyLohanosy, Tsilazaina, Imerimanjaka, Ambohijanaka
etSoanavela.
Tableau n°05 : Répartition de la population par Fokontany en 2016
FOKONTANY SURFACE (km²) POPULATION DENSITE (hab./km²)
Ambatolampy 13.64 1212 89
Mandalotsimaka 33,02 1100 33
Soanavela 17,18 1963 114
Ambohijanaka 4,4 1771 402
Soaranokely 3,89 867 223
Antovontany 18,76 1644 88
Ambodiakondro 12,97 3637 280
Imerimanjaka 29,65 6587 222
Lohanosy 19,09 3565 187
Mahaimandry 12,95 1619 125
Ankadivola 101,53 1648 16
Tsilazaina 16,38 2243 137
Source : Monographie 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018.
31
Carte n°05 : Répartition et densité de la population par Fokontany dans la commune
Source :BD100 BNGRC, Arrangement de l‟auteur, Octobre 2017
32
D‟après le tableau n° 05 et la carte n°05, la population est inégalement répartie dans la
commune. Elle distingue trois catégories de Fokontany :
Les Fokontany densément peuplés ;
Les Fokontany moyennement peuplés ;
Les Fokontany faiblement peuplés.
Les Fokontany dans les parties Nord-Ouest et centre de la commune possède une
densité élevée : Imerimanjaka, Ambodiakondro, Lohanosy, Soaranokely et
Ambohijanaka. Ces forts taux de peuplement sont dus principalement à la facilité
d‟accès et ses proximités par rapport au centre-ville. Ils ont une densité de 270 à 450
hab. /km².
Les espaces moyennement peuplés sont constitués par trois Fokontany : Mahaimandry,
Soanavela, et Tsilazaina. Ils ont une densité comprise entre 180 et 270 hab/km². Ce sont
des espaces ruraux dynamiques à forte capacité de production agricole. Cependant,
l‟insuffisance des équipements de base peut expliquer la démotivation de la population
d‟y habiter.
Les zones à faibles densités de population touchent les milieux ruraux ou l‟accès aux
services socio-économiques est difficile comme dans le Fokontany Ambatolampy
,Antovontany , Mandalotsimaka et Ankadivola avec une densité de zéro à 180 hab/km²
Ce sont des espaces dispersés et segmentés par les surfaces de cultures.
Cette répartition inégale de la population s‟explique en général par le facteur
d‟accessibilité des lieux et la localisation des équipements de bases. Le dernier recensement
de la Commune en 2016 a montré que la population compte 27 856. La densité moyenne de la
population est de 1 210 par Km219
. Cette densité varie selon le Fokontany. Spatialement, les
basses plaines sont les plus peuplées, la population qui habite dépasse 72%.
Concernant le chef-lieu de la commune qui est le Fokontany Ambohijanaka, la
population est attirée par la concentration des services sociaux tels que le Centre de Santé de
Base, les services administratifs, les équipements scolaires…
Quant au Fokontany d‟Imerimanjaka, premier foyer du peuplement qui compte 6 587
habitants. Cette situation est expliquée par sa superficie, il est le deuxième Fokontany qui a la
19
Monographie et statistique de la commune, année 2016
33
plus grande superficie de la commune avec 6 km². En outre il est de prime abord desservi par
la rocade By passet sa situation géographique à proximité immédiate de la Commune Urbaine
d‟Antananarivo constitue aussi une source d‟attraction de la population pour cette zone. Cette
zone est de plus en plus dynamisée où la majorité des services commerciaux se concentrent.
4. Une population jeune
La répartition par âge de la population de la commune présente la même homogénéité
avec l‟ensemble de l‟île. Les 02 illustrations rapportent dans sa globalité la forte proportion de
la population jeune qui constitue d‟ailleurs la caractéristique de la structure démographique
dans les pays pauvres.
Tableau n°06 : Répartition de la population par tranche d‟âge
AGES NOMBRE TAUX
0-5 4 538 16 ,3
6-17 8 688 31,2
18-60 12 577 45,2
61 et + 2 053 7,4
TOTAL 27 856 100
Source : Monographie 2016, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
34
Graphe n°03 : Répartition détaillée de la population par classe d‟âge
Source : Monographie 2016, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
Selon le tableau n°06 et le graphe n°03, d‟abord, la jeunesse de la population est une des
caractéristiques de la commune. La population jeune, désignée comme population active [18-
60 ans], qui fournit la main d‟œuvre disponible pour la production des biens et services,
représente 50,98 % de la population dont l‟effectif féminin domine en nombre. Les enfants
atteignent 44,31 %. Quant aux vieillards, leur proportion avoisine les 5%.
Ensuite, les femmes sont majoritaires par rapport aux hommes. Le nombre des femmes
est presque toujours supérieur à celui des hommes. Le sexe féminin occupe 51,39 % de la
population totale soit un nombre de 14 315 personnes, tandis que le sexe opposé représente48,
62 % soit 13 541 personnes.
35
Conclusion de la Première Partie
Afin de mieux élaborer et structurer cette étude, la démarche inductive est adoptée, elle
se déroule du général au particulier. Cette première partie nous a permis, d‟une part d‟avoir un
aperçu général de la Commune rurale Ambohijanaka, et d‟autres part nous estimons connaître
suffisamment sa situation géographique.
Ambohijanaka est une commune située à la périphérie de la commune urbaine
d‟Antananarivo. Elle appartient au district d‟Antsimondrano. Elle est définie comme étant une
zone périurbaine grâce à sa proximité à la ville d‟Antananarivo. La périurbanisation est un
phénomène incontournable pour toutes les villes en pleine expansion ce qui fait
Ambohijanaka une zone d‟influence pour Antananarivo. Principalement, les contextes de la
zone d‟études ressortent qu‟on a affaire à un site ancien autour de la ville d‟Antananarivo qui
possède un avantage comparatif de potentialités plus visibles : conditions géographiques
favorables, disponibilité de terrain à construire, proximité du centre, capital démographique
très favorable, etc.
Ainsi, dans la deuxième partie du travail qui va suivre, elle se penchera sur l‟étude de la
manifestation de la dynamique spatiale de la petite ville Ambohijanaka et de mettre en
exergue les facteurs de périurbanisation qui constituent le moteur de développement
périurbain à Ambohijanaka.
36
Deuxième Partie :
AMBOHIJANAKA : UN ESPACE
PERIURBAIN TRES DYNAMIQUE
37
Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A
AMBOHIJANAKA
A. Les étapes de la croissance spatiale de la ville et du territoire de la commune
La commune rurale Ambohijanaka est un site ancien qui a connu beaucoup d‟évolution.
1. Le noyau historique :
La petite ville d‟Ambohijanaka existait déjà sous le règne du roi Andrianampoinimerina
. Le noyau originel de la commune se trouve sur la colline d‟Ambohitrandriamanitra dans le
Fokontany Mandalotsimaka où le roitelet d‟ANDRIANAVALONARIVO vivait, puis ses
deux fils ont créé leurs propres villages, ANDRIANAVALOMANITSADAHY et
ANDRIANDAHIBOLAMENA fondèrent Ambohijanaka, les habitants se sont alors installés
au niveau du Fokontany d‟Ambohijanaka. Selon Georges P. (1970) : « Dans le développement
historique de l’occupation et de l’organisation du territoire, la première étape est celle de
l’organisation de l’espace agricole. Les autres formes d’organisations viennent après et se
superposent à l’organisation de l’espace agricole. Les limites du domaine agricole sont des
limites humaines procédant des capacités et des besoins des hommes à un moment donné du
développement de la société, d’une région ou d’un continent » 20
Les premiers occupants ne faisaient pas de constructions dans les zones basses et le bas
de pentes car ses zones étaient faites pour être cultivées selon eux. C‟est à ce moment-là que
les zones agricoles se sont formés autour du village et jusqu‟à nos jours.
La commune Ambohijanaka, reflète encore les marques de la civilisation Merina du
temps de la royauté Andriana étant donné qu‟une partie des terrains reste aujourd‟hui entre les
mains de quelques familles qui les ont acquis par donation (en échange de bons et loyaux
services envers les Andriana ou les grands propriétaires) et par héritage. La terre constitue une
richesse qui met en valeur le prestige familial vu qu‟elle permet aux propriétaires non
seulement l‟autosuffisance alimentaire par le biais de l‟agriculture, mais aussi le fait de
pouvoir bénéficier de certains avantages comme la perception de rentes auprès des métayers
(le métayage étant une pratique courante pour les propriétaires) pour ne citer que cela.
20
Georges P., (1970), Précis de Géographie rurale, édition PUF, Paris, pp.356
38
Dans la société merina, l‟exploitation agricole est caractérisée par l‟individualisation.
Une exploitation agricole correspond à un ménage. Le tableau n° 07 représente la production
annuelle de l‟agriculture de la commune
Tableau n°07 : la production annuelle de l‟agriculture de la commune
Typologie Produits Superficie
cultivée (Ha)
Production
annuelle (T)
Céréales
Riz 260 520
Mais 16 12
Tuberculeuses racines
Manioc 40 400
Patates douces 19 22
Cultures maraîchères
(Légumes)
Haricot vert 15 135
Haricot 10 10
Petsai 32 554
Poireaux 72 1055
Tomate 8 65
Fruits
Bananes 7 90
Mangues 2 30
Avocat 1,5 27
Fraise 35 215
Pêche 4,5 115
Bibassier 1,5 33
Source : PCD 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
39
D‟après le tableau n° 07, le riz est la principale culture dans la commune car presque
toute la masse paysanne pratique la riziculture (71% de la population). La majorité de la
production est destinée pour l‟autoconsommation des ménages mais parfois elle n‟arrive plus
à subvenir cette autoconsommation. En d‟autres termes, elle est pratiquée généralement en
une seule saison et la parcelle exploitée par chaque riziculteur est en général de faible taille.
De plus, presque les riziculteurs utilisent les semences traditionnelles. Le conformisme ou la
pratique des techniques traditionnelles provoquent toujours de l‟insatisfaction sur le
rendement. La plupart des paysans utilise les matériels rudimentaires et peu modernisées
(bêches, charrue, herse, sarcleuse). Les prix des matériels, des semences sélectionnées, des
engrais, et des produits phytosanitaires sont aussi exorbitants, ils ne sont pas proportionnels
aux prix des produits. L‟eau n‟est pas également maîtrisée, elle n‟est pas bien gérée.
A part la riziculture, on y constate des différentes cultures en effet les cultures vivrières
(patate douce, manioc) tiennent respectivement la seconde place. C‟est une plante adaptée aux
conditions climatiques locales. Il permet de réduire les effets de la période de soudure. La
culture maraîchère (poireaux, tomates, petsai,) représente également l‟une des principales
sources de revenus des paysans. Il est aussi à remarquer que les paysans de ce lieu pratique la
culture florale. Ces cultures sont destinées à la commercialisation. Les paysans pratiquent
d‟une manière générale l‟association de cultures.
Photo n°04 : la riziculture irriguée qui occupe 950 ha de la commune
Source : PCD 2018
40
Photo n°05 : les cultures vivrières en bas de pente et les arbres fruitiers plantés sous forme de
jardin de case
Source : PCD 2018
Planche n°01: les cultures maraichères sur les bas de pente
Source : PCD 2018
41
2. L‟extension pendant et après la colonisation
Au commencement, les colonisateurs ont chargé l‟ancienne capitale du Royaume de
Madagascar de symbole de la présence française comme le quartier d‟Andohalo, haut lieu
traditionnel du pouvoir. Le plan dressé est en vue de faire du Grand Antananarivo une
agglomération moderne avec un centre des affaires, un centre civique, des cités jardins et
villages-jardins satellites respectivement pour les résidents européens et les Malgaches aisés.
L‟ouverture des écoles officielles dans la plaine témoigne d‟une occupation de plus en plus
intensive de la plaine. Et, à travers la mise en place de l‟administration moderne par le
colonisateur ; la construction des voies de communications s‟est intensifiée, permettant au
centre urbain de poursuivre leur croissance.
La ville commençait à connaître un essor continu, dû à l‟accroissement démographique.
Entre 1924 et 1929, le nombre des migrants s‟élevait de 1500 à 3000 par an. La croissance
démographique entraîne une surcharge sur les collines de la ville moyenne, et la ville haute se
« dépeuple »21
. L‟idée d‟une extension dans les plaines de l‟ouest et l‟Est s‟est rapidement
imposée et la rurbanisation commençait à prendre place. Ce phénomène d‟extension est donc
amorcé et la ville a déjà éclaté vers les périphéries immédiates depuis plusieurs décennies.
« L’occupation progressive de parties périphériques de la ville est un phénomène indéniable
qui ne s’arrêtera pas en raison des opportunités de terrains, qu’ils soient des contreforts, des
rizières ou marécages, transformés au fur et à mesure en zones industrielles et commerciales
en zones d’habitation »22
. La périurbanisation s‟est opérée selon des modalités variables dans
le temps et dans l‟espace, à savoir des structures auréolaires observées à travers les
dynamiques démographiques.
3. Les zones urbanisées actuelles
Les zones urbanisées actuelles se trouvent dans la partie Nord-Ouest de la commune,
elles sont marquées par la présence du secteur tertiaire. Actuellement, le secteur tertiaire
devient une activité en plein essor. Sa présence est visible dans l‟espace et les services induits
tiennent une part importante dans l‟économie de la commune. Cette situation n‟avait pas pour
autant effacé l‟activité primaire qui fait vivre la majorité de sa population.
21
ESOAVELOMANDROSO (F), RAJAONAH., Des rizières à la ville. Les plaines de l’ouest d’Antananarivo
pendant la première moitié du XXème siècle ., in
OmalysyAnio n°29-32 ; 1989-1990 ; Revue d‟études historiques , Les Hautes terres
Centrales , Université d‟Antananarivo, pp. 321-339 22
RAMAMOMJISOA (J).,(1998),Morphologie et extension urbaine de l’indépendance à la fin du XXème siècle,
in Cité des mille, Presses de Berger, Levrault Graphiques à Toulouse ,pp.129
42
L‟émergence du tertiaire a fait la commune une zone à polyactivités même si
l‟économie est encore fondée sur les activités liées à l‟agriculture et à l‟élevage. La part du
secteur secondaire et tertiaire reste encore minime mais non négligeable.
B. Le développement des activités tertiaires
1. La desserte par les réseaux de transports publics
Selon RAHARISON OLISOA F., (2012), pp34 « Le réseau de transport en commun
occupe une place très importante dans le processus de périurbanisation, il assure, avec les
moyens de transport particulier les déplacements entre les différents centres d’intérêt en dépit
de leur dissociation dans l’espace »23
.
Le transport public de voyageurs entre le centre-ville et les Communes de
l‟agglomération est entièrement géré par un secteur privé constitué d‟associations de
transporteurs appelé « Coopérative ». Ces dernières travaillent sous la tutelle de la CUA, de
l‟ATT et du Ministère du transport.
La mobilité de la population d‟Ambohijanaka est assurée par trois coopératives de
transport en commun tels que KOMAFILA, KOFITA et KOMI
Tableau n°08 : les coopératives assurant la desservie de la commune
Ligne Coopérative Primus et Terminus Nombre de véhicule / Jour
F KOFITA Ampefiloha (CNAPS)-
Ambohijanaka 30
F KOMAFILA Ampefiloha (CNAPS)-
Ambohijanaka 21
AI KOMI Ambohijatovo-Tsilazaina 18
Source : enquêtes personnelles, Octobre 2018
D‟après le tableau n° 08, actuellement, les trois coopératives utilisent en moyenne 69
véhicules offrant 2 208 places relient quotidiennement la Commune avec la Capitale et les
autres localités. Selon les résultats d‟enquête obtenus, les flux des voyageurs dominent par
23
RAHARISON OLISOA F., (2012), Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et
occupation du sol, Thèse de doctorat, Université d‟Antananarivo et Université de Strasbourg, Septembre 2012,
pp34
43
rapport à ceux des marchandises, et le « taxi bé » est le premier moyen de déplacement utilisé
par la population locale en fait, le transport en commun est l‟un des services urbains de base
nécessaire pour les habitants, étant donné que ce réseau présente une variété de destination
desservie. Ces véhicules travaillent en général à partir de 4h30 à 19h 30 et effectuant trois à
cinq tours par jours.
L‟afflux des passagers se manifeste par des basculements en direction de la ville entre
6h à 8h du matin ; et entre 17h à 19h en direction périphérique. Selon les clients, ils sont
satisfaits des services offerts par les coopératives KOMAFILA et KOFITA ; tandis que la
coopérative KOMI offre des services moyennement satisfaisant à la population
d‟Ambohijanaka à cause de l‟insuffisance de véhicules.
2. Le développement du tertiaire de commerce
Le commerce se présente sous différentes formes dans la commune. Dans la commune
d‟Ambohijanaka, c‟est une activité qui commence à prendre de l‟ampleur ; un moteur de
développement très dynamique au sein de la petite ville. Il tient un poids croissant dans son
économie car il est la principale activité tertiaire génératrice de revenus pour la commune à
travers les taxes et tickets ou droit de place.
Le développement des activités commerciales dans la petite ville d‟Ambohijanaka s‟explique
par plusieurs raisons :
D‟abord, le manque de terres pour la culture intensive du riz qui caractérise une grande
partie des hautes terres de Madagascar a résulté en de très fortes densités de population.
Comme la terre est généralement héritée à parts égales au sein des fratries, il suffit de
quelques générations pour qu‟une étendue de terre autre fois suffisante pour subvenir aux
besoins d‟une famille sur toute l‟année devienne si morcelée qu‟elle suffit à peine pour
quelques mois.
Ensuite, la perte de terre provoqué par l'expansion urbaine car les terres dans la
périphérie d‟Antananarivo gagnent en valeur, à mesure que la demande de terrains
constructibles augmente. De nombreux propriétaires fonciers pensent à présent que les
revenus agricoles qu‟ils tirent de leurs terres sont inférieurs à ce qu‟ils gagneraient en cédant
les terrains à des promoteurs immobiliers. Par contre, ceci conduit, dont un grand nombre sont
des locataires ou des métayers qui perdent leur moyen de subsistance une fois que la terre est
vendue. Cette évolution de l‟occupation de sol par les nouveaux venus cause le
44
développement du commerce de proximité, beaucoup d‟habitants exercent cette activité pour
se procurer des ressources monétaires et satisfaire les besoins de la population.
Enfin, le faible niveau d‟instruction, en effet, en matière d‟emploi, le niveau
d‟instruction est une des conditions nécessaires pour avoir un meilleur statut. Ainsi, il faut
être excellent pour demander un poste de travail. Le critère d‟excellence se base à la fois sur
le niveau de diplôme et la durée d‟expérience. Les gens qui ne trouvent pas un emploi formel,
lié à l‟inadéquation de ces critères, préfèrent de s‟investir dans le commerce qui ne requiert
pas un capital considérable ou des capacités et connaissances techniques longuement apprises,
afin de satisfaire leurs besoins quotidiens.
D‟après ces trois causes ci-dessus, en général, le chômage et l‟insuffisance des revenus
poussent les ménages à entreprendre des activités alternatives génératrices de revenus tels que
le commerce. Le déséquilibre entre l‟offre et la demande du travail pousse la population en
quête de travail à rechercher d‟autres moyens pour survivre.
Tableau n°09 : Liste des commerces populaires dans la commune
N° Activités Nombre
1 Epiceries 115
2 Gargotiers 40
3 Epi-bar 15
4 Marchands de brède et légumes 10
5 Marchands de charbon 6
6 Bouchers 6
7 Marchands de bois 3
8 Grossistes (marchandises générales) 2
9 Autres 4
Source : PCD 2018, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
D‟après le tableau n° 09, le commerce de détail des produits de premières nécessités
tient une place non négligeable au niveau de chaque Fokontany, plus précisément les
épiceries, ils vendent en général des produits d‟alimentation, ils s‟approvisionnent auprès des
45
grossistes localisées dans la petite ville elle-même ou dans les communes voisines. Quant aux
gargotes, qui occupe la seconde place, elles assurent le repas de midi des employés, des
commerçants eux- mêmes et des étudiants. La photo n°07 montre les autres services au sein
de la petite ville Ambohijanaka.
Planche n°02: Les autres services
Vente des produits et matériels de laboratoire
Atelier de soudure
46
La quincaillerie
Vente des pièces autos
La scierie et vente des bois de construction
Sources : clichés de l‟auteur, Octobre2018
47
Les autres services commerciaux : services informatiques, les ventes des pièces autos et
vente des matériels pour les laboratoires (Technique et précision à Imerimanjaka) sont
visibles dans la commune, ce sont des activités caractéristiques des espaces dans une
croissance urbaine. Il y a également les quincailleries, scieries et ateliers de soudure qui
reflètent l‟évolution de la réponse à la demande en matière de matériaux pour les
constructions de maison.
3. Le marché communal
Le principal marché de la commune sise dans le Fokontany Ambohijanaka. A l‟origine,
le marché désignait le lieu où s‟effectuaient des échanges, actuellement sa définition est
étudiée sous différents angles : temporel, humain et économique. En effet, le marché reste
cette place où des agents économiques procèdent à des échanges presque entièrement
commerciaux. Donc, c‟est le terrain d‟une activité particulière « le commerce », que l‟on peut
résumer comme étant la fonction économique entre la production et la consommation. Le
marché est un espace particulier où se rassemblent des groupements d‟hommes qui mettent en
œuvre des techniques économiques. D‟un point de vue temporel, Auparavant, le marché a eu
lieu une fois par semaine, se tient uniquement le lundi.
Mais avec la périurbanisation et la multiplication des demandes, le marché devient
quotidien, pourtant il faut noter qu‟il connaît plus d‟ampleur le lundi. L‟intensité de l‟activité
commerciale du marché d‟Ambohijanaka est saisonnière car elle suit le calendrier agricole
régional. C‟est un trait qu‟il partage avec tous les marchés : il y a une certaine rotation quant à
l‟apparition des produits sur les étalages des marchands, surtout pour les produits agricoles.
L‟organisation commerciale et administrative reposent sur cette situation en effet l‟activité sur
le marché est “ en veille ” lors de la période de soudure et il connaît une animation
particulière à la bonne saison (mai en septembre), à des moments spontanés de récolte
(décembre en mars) et aussi à des évènements exceptionnels, le plus attractif étant le “
famadihana ”, les fêtes de Noël, Pâques ou la fête des Mimosas…
48
Photo n°08 : le marché d‟Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
Ce marché communal d‟Ambohijanaka approvisionne les ménages en produits agricoles
: légumes et produits maraichers de contre saison tels les pommes de terre, les carottes, les
concombres, les courgettes, les haricots, les salades, les brèdes et les fruits ; en produits
d‟élevage notamment les volailles composés de poules, de canards, de dindes ; et aussi des
produits de pêche, d‟artisanat comme les soubiques et les nattes, des produits de premières
nécessité (PPN), des habits, des équipements et articles divers…
Comme la plupart des marchés, celui d‟Ambohijanaka relève de la compétence
municipale, aussi bien pour l‟aménagement et l‟entretien que pour le recouvrement des droits
de place. Il y a eu dernièrement un effort dans une meilleure gestion du marché communal :
rénovation des infrastructures (hangars). Le marché sera alors l‟ensemble des flux de
population avec tous les impacts sociaux qui s‟ensuivront, de marchandises et de capitaux et
dont l‟importance varie selon le jour. Il s‟avère être un véritable stimulant de la vie citadine
ou rurale. Et il fait vivre directement ou indirectement un nombre considérable de personnes :
marchands, consommateurs, producteurs agricoles, artisans, industriels, tous les
intermédiaires (transporteurs, collecteurs…), différents prestataires de services… Cela est dû
au fait que le marché est la voie qu‟empreint d‟une part les paysans agriculteurs ou éleveurs,
49
les artisans et les industriels pour écouler leurs produits et d‟autre part, les consommateurs
pour lesquels il constitue le meilleur mécanisme pour trouver le produit susceptible de le
satisfaire.
Actuellement, la multiplication des marchands provoque l‟insuffisance de la superficie
du marché de la commune d‟où la prolifération des commerces illicite en dehors du marché.
4. Institution financière : la prédominance du CECAM
La commune d‟Ambohijanaka ne dispose pas d‟opérateurs financiers tels les banques,
assurances, caisse de prévoyance sociale. Une seule institution financière opère dans la petite
ville, la CECAM ou Caisse d‟Epargne et de Crédit Agricole Mutuels. Elle s‟est implantée et a
commencé ses activités à Ambohijanaka depuis l‟année 2011 où elle a son bureau dans le
Fokontany d‟Ambohijanaka.
La condition indispensable pour bénéficier des services de la CECAM est l‟adhésion.
Quelques dossiers et procédure simple à suivre sont respectés pour intégrer aux membres de
cette coopérative : les identités nécessaires et les frais de participation. Et en cas d‟abandon, la
personne qui quitte les membres a droit d‟une rémunération égale à la part variable qu‟elle a
versé au début. Les parts sociaux fixes sont aussi remboursés en totalité mais deux ans après.
Ce type d‟endommagement ne s‟applique que si l‟absence de perte sur l‟exercice est prouvée.
Les dépôts peuvent être faits par des simples adhérents de la caisse, sans obligation de verser
des parts sociales. Ces adhérents peuvent aussi être des personnes morales (associations
locales, églises, collectivités, etc.). Pour la CECAM Ambohijanaka, les membres sont
majoritairement des paysans.
Les actions des réseaux de microfinance et de leurs membres sont de réaliser certains
projets afin d‟améliorer les conditions de vie des personnes concernés. Le crédit et les
produits d‟épargne sont essentiels pour accroître et protéger le patrimoine des populations et
notamment celles qui vivent en milieu rural. Ainsi, l‟institution de micro finance mutualiste
CECAM a pour objectifs de collecter l‟épargne de ses membres et de consentir du crédit à
ceux-ci.
On peut catégoriser les produits de CECAM par trois classes : les dépôts, les crédits et
les crédits d‟épargne. Selon les enquêtes auprès du responsable, il se trouve que chaque
produit apporte des facteurs de développement spécifique mais le crédit est l‟offre la mieux
utilisée par les ruraux.
50
Les trois principaux produits les plus utilisés par les membres sont : le prêt productif
pour l‟augmentation de la production rurale ; le crédit d‟équipement en matériel ou location-
vente mutualiste (LVM) destiné à équiper les membres sociétaires par le système de crédit-
bail ; le crédit stockage ou grenier commun villageois (GCV). La présence de cette micro
finance collabore aussi donc au développement de la commune.
Photo n°09 : Bureau de la CECAM dans le Fokontany d‟Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Novembre 2018
C. Les flux pendulaires entre le centre et la périphérie
1. Ambohijanaka : une zone d‟influence de la ville d‟Antananarivo
La petite ville d‟Ambohijanaka est traversée par la rocade By Pass reliant la RN2 et la
RN7. Elle n‟est pas très éloignée de la ville d‟Antananarivo. Elle se situe à 17 km du centre-
ville. C‟est un avantage comparatif pour Ambohijanaka.
La capitale Antananarivo présente tous les atouts nécessaires pour influencer un grand
nombre de population. En d‟autres termes, c‟est la capitale administrative de Madagascar,
c‟est aussi un lieu d‟échange commerciale que soit locaux ou importés s‟y trouvent et un
grand nombre d‟industries y sont implantées. Suite à la croissance démographique des
51
habitants d‟Antananarivo. On constate une saturation de la capitale c‟est pour cela que les
gens ont tendance à s‟installer vers les zones périphériques autour d‟Antananarivo, c‟est
valable pour notre zone d‟étude. Ambohijanaka est une localité périurbaine qui visiblement
attire les citadins à la recherche d‟abord d‟une vie loin de la routine de la ville : loin des
embouteillages et mauvaise qualité de l‟environnement ; ensuite d‟un terrain à bâtir et
logement à moindre coût. De plus, le développement des réseaux de transport va de pair avec
l‟étalement urbain.
Suite à la construction de l‟axe du By Pass, la commune a connu une nouvelle
dimension, D‟après les enquêtes effectuées auprès de la commune, la délivrance de permis de
construire a connu une énorme augmentation. Le prix des parcelles de terrains a flambé. Le
prix dépend de l‟endroit à l‟autre. Prenons le cas du Fokontany Imerimanjaka où l‟évolution
en matière d‟habitat est très spectaculaire. Il se trouve à 3,5 km par rapport au chef-lieu de la
commune et il est également traversé par la rive de la By Pass. Actuellement le mètre carré
peut atteindre 120 000 Ar. Les maisons modernes se mêlent celles de traditionnelles. Les
villas et les propriétés privées sont en nombre croissant. La majorité des nouveaux venus sont
issus de la classe aisée de la capitale, notamment les cadres moyens et les cadres supérieurs
qui travaillent en ville.
2. Les flux quotidiens entre les deux pôles
Ambohijanaka reste encore plus ou moins très dépendante de la ville. En effet, le mode
de vie du périurbain est rattaché à la ville, un espace où se façonne le mode de vie qui reflète
l‟image d‟une société. Un réseau urbain répond aux besoins de la population rurale. Pour cela,
la ville et la campagne tendent vers la complémentarité.
La capitale d‟Antananarivo est un lieu du pouvoir politique, un lieu d‟échange et de
rencontres commerciales, culturelles et sociales. C‟est une zone de concentration des activités
économiques, un fournisseur de services et le lieu le mieux équipé en équipements collectifs.
C‟est dans la ville que se trouvent les grands équipements collectifs (hôpitaux, équipements
administratifs, etc.). La petite ville d‟Ambohijanaka est reliée à la ville d‟Antananarivo par
des moyens de transport.
La mobilité des habitants va toujours dans un double sens : centripète le jour pour les
employés et les étudiants qui résident dans la petite ville d‟Ambohijanaka rejoignant la ville et
52
elle est centrifuge le soir pour les employés et les étudiants de la ville d‟Antananarivo habitant
dans la petite ville d‟Ambohijanaka.
Les flux de la population d‟Ambohijanaka sont axés surtout sur le travail, l‟étude,
l‟école, la santé, et les services administratifs (différents papiers administratifs à récupérer ou
régler au niveau de la Commune : copie d‟acte de naissance, titres fonciers, etc.). …De plus,
la commercialisation des produits agricoles gérés par les cultivateurs engendre également des
flux importants de la population de cette commune vers la ville d‟Antananarivo.
Antananarivo-ville est le principal débouché des produits agricoles venant des zones rurales
environnantes. Les ruraux puisent leurs revenus de la commercialisation de leur production
sur les marchés de la Capitale. Les paysans d‟Ambohijanaka, constituent un grand fournisseur
de légumes aux habitants d‟Antananarivo. Les activités agricoles continuent à tenir une place
prépondérante. Pour les citadins d‟Antananarivo, les motifs de déplacement vers
Ambohijanaka sont particulièrement liés à d‟ordre familial, d‟ordre culturel, et pour les
loisirs. Effectivement, Ambohijanaka est une destination très prisée des Tananariviens pour
les activités de loisirs.
3. La migration pendulaire entre Ambohijanaka-Antananarivo
On constate une importance de la mobilité entre Ambohijanaka et Antananarivo en
particulier la migration pendulaire. Ce sont des déplacements quotidiens, ils partent le matin
vers 5h et reviennent à leur domicile le soir. C‟est le type de déplacement le plus courant.
Cette migration pendulaire est surtout basée sur le travail et les services, elle se fait en grande
partie en direction de la ville.
Dans son contenu, elle est caractérisée par la migration pendulaire des élèves et
étudiants pour rejoindre les collèges ou lycée ou universités ; la plupart des habitants de la
petite ville rejoignent également la ville quotidiennement pour travailler ou pour trouver du
travail. Ambohijanaka une zone d‟habitat devenue parfois des dortoirs.
53
Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE
D’AMBOHIJANAKA
Le processus d‟urbanisation est associé au développement de la civilisation, aux
mutations sociales et économiques, ainsi les progrès techniques ont permis l‟utilisation de
nouveaux espaces. Nous allons analyser dans ce chapitre l‟évolution de l‟occupation du sol de
la zone d‟étude.
A. Mutation spatiale de la petite ville Ambohijanaka
L‟évolution de l‟occupation du sol se traduit par la concurrence territoriale des modes
de mise en valeur des terrains aménageables. Elle est due aux différents types d‟aménagement
spatial afin de répondre aux besoins de la population qui ne cesse de s‟accroître. L‟analyse de
l‟occupation de l‟espace se fait suivant un processus sur une interprétation spatiale des faits
urbains à partir d‟une approche comparative de la situation pendant la dernière décennie. Le
croquis n°05 montre l‟évolution de l‟occupation du sol.
L‟analyse de dynamisme de l‟occupation de sol se base sur l‟appréciation de la
progression spatiale de surface bâtie qui s‟est fait au détriment de surface agricole. Selon la
lecture de résultats comparatifs de 02 cartes, le dynamisme de bâti est très significatif dans la
partie centrale et occidentale du territoire de la commune d‟étude. D‟une manière explicite, en
2018, trois Fokontany sont touchés par la forte densité du bâti dont le Fokontany
d‟Ambohijanaka, où se trouve le chef-lieu de la commune, le Fokontany d‟Ambatolampy et
celui de Lohanosy dans le secteur central.
En ce qui concerne les facteurs explicatifs, les plus dynamiques est le secteur
d‟Ambohijanaka car c‟est tout à fait logique à cause de la présence de deux facteurs majeurs :
il y a d‟abord l‟attractivité générée par l‟existence du chef-lieu de la commune où il y
l‟essentiel de services urbains de base mais ensuite, le passage de l‟axe de BY PASS joue un
rôle fondamental pour accélérer le rythme de construction. Pour le Fokontany de Lohanosy,
l‟amélioration de l‟accessibilité a favorisé la naissance d‟un nouveau secteur résidentiel où
beaucoup de ménages aisés commencent à construire de résidence cossue et de pavillonnaire
dans ce secteur. Il en est de même pour le Fokontany d‟Ambatolampy avec l‟élément incitatif
comme le prix encore intéressant de terrain et la disponibilité des parcelles qui sont favorables
pour les nouveaux venus.
54
Carte n° 06 : Evolution de l‟occupation du sol
55
La commune d‟Ambohijanaka est une petite ville en pleine évolution surtout au niveau
de la structuration spatiale. On constate qu‟il y a une évolution de l‟occupation du sol, mais le
plus remarquable dans ce croquis est plutôt au niveau des zones d‟habitations.
1. Le développement de la zone d‟habitat
La Commune Ambohijanaka devient une nouvelle zone résidentielle en périphérie de la
capitale avec un habitat regroupé. Le tableau n° 10 représente l‟évolution de l‟occupation du
sol de la commune entre 2000 à 2018.
Tableau n°10 : évolution de l‟occupation du sol dans la commune d‟Ambohijanaka
Nature de l’occupation 2000 2018
Surface bâti 10,1 25
Zone agricole 16,9 14
Couverture végétale 65 45
Sol nu 8 16
Source : enquête personnelle, Octobre 2018
En se référant à l‟occupation du sol, la zone bâtie représente actuellement 25% du
territoire communal. Elle a augmenté de 14,9% entre ces deux années. Et 50% des toits se
trouvent dans les Fokontany Nord-Ouest de la commune. On constate que la couverture
végétale et la zone agricole se rétrécissent progressivement en raison du développement des
habitats qui consiste à décaper et à aménager quelques terrains en vue d‟une construction. Le
sol nu a doublé entre ces années dues à la dégradation de l‟environnement.
56
Photo n°10 : Progression de l‟urbanisation sur les parcelles de rizière du Fokontany
Imerimanjaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
Concernant, la forme architecturale du bâti au sein de la Commune, elle varie du type
traditionnel au type évolué, quoique les constructions spécifiques des vrais centres urbains
comme les buildings, supermarchés, ne soient pas encore présents dans la Commune
Ambohijanaka. La qualité des habitations sont différentes selon le niveau de vie de chaque
ménage. En majorité, les maisons d‟habitation sont construites en dur. Quelques maisons
demeurent toutefois bâties en terre battue. Mais la prolifération des constructions modernes
est un signe du dynamisme de l‟urbanisation de la localité. Le type d‟habitat est celui de
l‟Imerina : maisons à varangue tournées vers l‟ouest. La majeure partie de la population est
propriétaire d‟une demeure qui est, soit construite, soit acquise par héritage. 80% des
occupants sont propriétaires et certains d‟entre eux préfèrent habiter la maison d‟héritage pour
honorer les parents.
57
Photo n°11 : Mixité des habitations dans le Fokontany Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
2. La création des nouveaux quartiers résidentiels
Ce type d‟habitat appartient aux ménages aisés de nationalité malgache ou étrangère. Ils
sont occupés autant qu‟une résidence primaire ou une résidence secondaire. Des matériaux
locaux ou importés sont utilisés pour bâtir l‟habitat en dur. Ces habitats sont toujours clôturés.
Pour la commune, les résidences de luxe sont en général éparpillées à l‟intérieur des quartiers
d‟habitat populaires. Toutes fois, le Fokontany Imerimanjaka qui est traversé par le By pass
où les quartiers standing est le plus dynamique, et les fonciers est fortement convoité par les
riches d‟Antananarivo. Ce type d‟habitat est munie de tous les éléments à considérer pour
décrire le confort : les installations sanitaires (salle de bain ou douche, WC), la cuisine, tous à
l‟intérieur de la maison. Ils ont aussi doté d‟électricité, d‟eau potable avec des branchements
particuliers, et parfois des connexions au réseau satellitaires et piscine.
58
Planche n°03 : Les quartiers résidentiels de la commune
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
3. La mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau : lycée Privé PETER
PAN
Le lycée « Peter Pan » est parmi le réseau des établissements à programme français à
Madagascar qui regroupe les établissements figurant sur l‟arrêté annuel publié par le
Ministère français de l‟Education Nationale. Cet arrêté fixe chaque année la liste des
établissements scolaires français à l‟étranger qui sont reconnus comme satisfaisant aux
conditions prévues par les articles du code de l‟éducation relatif aux établissements de
l‟étranger. La scolarité accomplie par les élèves dans ces établissements est assimilée à celle
effectuée en France dans un établissement d‟enseignement public, en vue de la poursuite des
études et de la délivrance des diplômes.
Son emplacement d'origine à Mahamasina a ouvert ses portes en 1971. Il a fermé pour
des raisons de gestion en 1976 et a rouvert ses portes en 1980. En 1993, les premiers diplômés
du secondaire (titulaires du baccalauréat français) ont obtenu leur diplôme. Le terrain du
59
campus actuel est situé dans le Fokontany Lohanosy d‟Ambohijanaka qui a été acquis en
2013 et s‟est délocalisé définitivement à partir de l‟année scolaire 2015-2016. Il dessert le
préscolaire jusqu'à la fin du lycée.
L‟origine géographique des étudiants inscrits dans le lycée montre que l‟établissement
semble doté d‟un puissant pouvoir d‟attraction géographique qui participe à la dynamique du
territoire où elle s‟inscrit. Il attire de nombreux étudiants d‟origines diverses. L‟année scolaire
2017- 2018, il comptait 850 étudiants, dont 56 étudiants français. Les étudiants habitent
presque dans les communes périphériques du grand Tana : Andoharanofotsy ,Tanjombato ,
Itaosy , Antananarivo ville , Ankadikely Ilafy… D‟après les enquêtes, l‟établissement utilise
actuellement 25 bus scolaires. Cet établissement contribue en conséquence à la réputation de
la commune rurale Ambohijanaka et conforte le positionnement stratégique de la commune
d‟Ambohijanaka en matière de périurbanisation et délocalisation des services de haut niveau
en matière éducatif.
Photo n°13 : Le Lycée privé Peter Pan d‟Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
60
B. Les autres activités attractives :
Selon WOLKOWITSCHI (M), (1976) , « Lorsque le système de transport est efficace et
performant, il fournit l’opportunité et bénéfices économiques »24
. Le transport routier est donc
à la fois facteur et reflet de l‟activité économique. Le By-pass, depuis son ouverture, offre une
activité remarquable qui améliore le niveau de vie de la population locale et celle de la
périphérie. Le By-pass offre une grande image de marque pour la Commune Rurale
d‟Ambohijanaka. L‟augmentation incessante des espaces de loisirs et des commerces vérifie
l‟apport considérable de cette voie
1. Les espaces des loisirs
Comme WOLKOWITSCHI (M), (1976) , disait « Les migrations de loisirs sont
devenues un fait capital dans la vie des citadins »25
Ainsi, le By pass, reliant la RN2 de l‟Est et
celle dela RN 7 du Sud, est une infrastructure moderne, traversant de beaux paysages ruraux.
Outre son rôle principal de désengorgement de la capitale, il assure d‟autres fonctions, autant
économique que de loisir.
Les espaces de loisirs sont concentrés dans le secteur Ouest de la petite ville
d‟Ambohijanakadans le Fokontany d‟Imerimanjaka qui est le plus peuplé et le seul Fokontany
touché par la rocade By pass. Après la construction du By pass, on y assiste à une
augmentation spectaculaire du taux d‟installation de la population, en effet, en 2009
Imerimanjaka comptait 2 249 habitants et en 2016, elle comptait 7 000 habitants26
. Soit une
augmentation d‟environ 4 751 habitants de plus en sept ans. Ce Fokontany est marqué
spatialement par la présence des espaces attractifs dont l‟espace Fenitra, Les colonnades, Zaha
Clumb1, Le jardin, Nir‟Hefa , La gastronomie Pizza , et Brothers and sisters . Cependant, on
y trouve également des espaces récréatifs dans les autres Fokontany comme : ZahaClumb 2 à
Tsilazaina et le Kid‟srecré à Soaranokely. Ces espaces de loisirs disposent de plusieurs
infrastructures destinées aux activités de loisirs : piscine, des installations pour sport collectif
(Basket- Ball, Ping - Pong, volley-ball, foot à 4, pétanque), des salles de jeux (billard, baby-
foot, tennis de table), des salles de Karaoké, et également des restaurants, des salles de
mariage et réception. Ces espaces sont plus animés en fin de semaine, le jour férié et le jour
de vacance. Bon nombre de Tananariviens passent leur fin de semaine au bord de cette route.
Des groupes sociaux issus de divers endroits passent leur temps libre dans ces endroits pour le
24
WOLKOWITSCHI M., (1976), Géographie des transports, Collection U, Armand Colin, pp.16-125 25
WOLKOWITSCHI M., (1976), Géographie des transports, Collection U, Armand Colin, pp.106 26
Monographie de la commune
61
loisir. Il s‟agit de groupes restreints : groupe de jeunes ou des membres d‟une famille pour la
plupart. Mais des fois il peut s‟agir aussi de grands groupes comme des associations, des
établissements scolaires et des employés de la ville en quête d‟endroits calmes et spacieux où
se déploient diverses activités de délassement. Les gens se rendent dans ses espaces de loisirs
pour diverses raisons : pour prendre de l‟air, se retrouver au calme, pour se détendre, se
divertir, pour oublier un moment les obligations, pour se libérer de la fatigue physique,
nerveux de la vie quotidienne. C‟est une occasion pour se défouler et s‟amuser pour les
employés stressés par un milieu de travail fort rigide.
D‟après les enquêtes, 60% des promeneurs viennent des zones périphériques (Itaosy,
Talatamaty, Andoharanofotsy, Ambohimanambola, …) 30% en provenance de centre-ville
(Ambohijatovo, Antanimena, Andohalo, Ampefiloha…) et 20% appartiennent à la population
locale27
.By Pass constitue une aire de loisir pour la population locale et celle de zone
périphérique. Cet axe offre aussi une opportunité non seulement pour la population de la
commune mais aussi celle des zones périphériques. La puissance d‟attraction en activité
ludique le long de cette route explique cette opportunité.
27
Enquêtes personnelles, Octobre 2018
62
Planche n°04: Quelques photos des espaces de loisirs dans la commune
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
63
2. La gastronomie Pizza : un service de restauration périurbain très animé
La société la gastronomie pizza est une entreprise individuelle. Elle est souvent connue
sous le nom « GASTRO PIZZA ». Elle a été fondée en 2001 par une ambitieuse personne
appelée RANDRIANAIVO Ambinintsoa Arson dit chef Mbinina et s‟est lancée dans le
domaine de la restauration rapide et surtout de la production de pizzas. Au début de sa
création, la société a travaillé pendant deux ans pour SOFITRANS dans la restauration pour
avion mais ensuite le fondateur a décidé de s‟ouvrir dans le domaine de la restauration rapide,
car selon lui cela lui a permis de se lancer avec un minimum d‟investissement.
Il a débuté son travail dans un petit local de 20 mètres carrés à Antanimena avec les
fonds collectés à partir de son fonds propre. L‟affaire s‟est développée et la création des
points de vente s‟est succédé. Comme toute société, La gastronomie pizza a son propre
objectif. Elle envisage d‟étendre les points de ventes dans tout Madagascar. Au moins elle
implantera un point de vente dans les grandes villes. De plus, elle a comme ambition
d‟exporter et d‟externaliser son enseigne dans les pays étrangers. La propagation de la
gastronomie pizza se fait de manière centrifuge notamment en allant du centre de la ville vers
les périphéries. Parmi les 27 points de vente de la Gastronomie Pizza à Madagascar, 16 sont
installé au sein de l‟Agglomération d‟Antananarivo. Pour la Gastro pizza By pass , elle était
implanté en 2015 .
D‟après la carte n° 07, la gastro pizza By pass est en moyenne taille. On peut dire que le
choix du point de vente By pass ne fait pas par hasard, c‟est un quartier à forte dynamique de
concentration d‟activité de loisir. De plus, c‟est un lieu fréquent pour les promeneurs surtout
lors des jours festifs. Son installation sur le premier plan est plus pratique dans le marché de
fast-food car c‟est une localité de ressourcer pour les voyageurs. Les clients du point de vente
By pass viennent en général des communes voisines : Andoharanofotsy,AnosizatoAndrefana
,Itaosy… La carte n°07 montre les zones d‟influences du point de vente By pass. Les clients
sont les personnes avec lesquelles l‟entreprise entretient des activités de vente de ses produits.
La gastronomie pizza a comme cible, les jeunes, les parents avec leurs enfants. Ces cibles
constituent les clients de la société. Ils peuvent être des Malgaches ou bien des étrangers. La
présence de cette société contribue donc également à la dynamique de la commune rurale
d‟Ambohijanaka.
64
Carte n°07 : Les aires d‟origine des clients pour les points de vente du Gastro pizza à
Ambohijanaka
Source : LYEH YAO H., (2017)
65
Conclusion de la Deuxième Partie
La commune rurale d‟Ambohijanaka est une zone d‟influence de la ville
d‟Antananarivo. Entre les deux pôles s‟établissent des relations matérialisées par des flux et
des déplacements quotidiens qui sont organisés autour de la vie active, la vie sociale et la vie
quotidienne. Les déplacements quotidiens de la population entre le lieu de domicile et le lieu
de travail ou migration pendulaire est le type de déplacement le plus courant
Cette deuxième partie démontre également la mutation paysagère de la commune
d‟Ambohijanaka à travers la cartographie de la progression spatiale du bâti et la régression en
revanche de la zone agricole. C‟est un phénomène logique et constitue un dénominateur
commun de toutes les communes périphériques du Grand Tana actuellement. Cette partie
répond donc d‟une manière claire la problématique de la recherche et traduit d‟une manière
très explicite le rythme de l‟urbanisation dans la zone d‟étude. Dans cette dynamique
périurbaine, quelques moteurs de croissance périurbaine méritent d‟être soulevés pour le cas
d‟Ambohijanaka. D‟abord, l‟existence de l‟axe de la BY PASS qui constitue un facteur très
actif pour la délocalisation de zones d„activités mais également les commerces et services.
Ensuite, il y a l‟existence de services urbains de base de haut niveau et moderne comme le cas
de secteur éducatif, et les espaces des loisirs qui trouvent une zone d‟implantation très
favorable à cause de la disponibilité des parcelles à bâtir.
Ainsi, la troisième partie va se diriger vers les perspectives de l‟aménagement urbain au
sein de la commune rurale d‟Ambohijanaka.
66
Troisième Partie :
« LES PERSPECTIVES DE
L’AMENAGEMENT URBAIN AU SEIN DE
LA COMMUNE RURALE
AMBOHIJANAKA »
67
Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L’AMENAGEMENT URBAIN A
AMBOHIJANAKA
Le développement est incontestablement associé à la performance en matière
d‟infrastructure au niveau d‟une localité, c‟est un moyen permettant à tous les individus et les
couches de la société d‟améliorer les conditions et les contextes socio-économiques.
A. Insuffisance et inégalité de la répartition des équipements de bases :
La petite ville souffre d‟une insuffisance des infrastructures de base. Le budget
communal réservé aux investissements pour le développement est moindre. La commune
dépend aux investissements extérieurs. Cependant, l‟insuffisance et le déséquilibre de la
répartition spatiale des équipements et des infrastructures communautaires de base, comme
les équipements scolaires, sanitaires, les infrastructures routières, et le marché public
constituent un facteur de blocage pour le développement de la ville.
68
Carte n°08 : Répartition des équipements sociaux de la commune
69
1. Infrastructures de santé encore insuffisants
La commune ne dispose que d‟un seul Centre de Santé de Base niveau II (CSB2), se
situant dans le Fokontany Ambohijanaka et d‟un cabinet privé. Ces équipements demeurent
insuffisants du fait que la norme de l‟Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande à ce
qu‟un CSB II soit pour 10 000 personnes.
Tableau n°11 : les infrastructures de santé encore insuffisantes
Source : PCD 2018 et enquêtes personnelles, oct. 2018
D‟après le tableau n° 11, une grande partie des habitants a l‟habitude d‟aller consulter le
CSB II parce que le coût de la consultation des médecins et le coût des médicaments sont très
abordables. Cependant, cet établissement public souffre d‟un manque d‟équipement et de
personnel nécessaire pour offrir des soins de qualité. Et en cas de gravité de maladie ; et de
besoins d‟autres services, les malades sont évacués en ville. Et l‟éloignement du centre par
rapport aux autres villages réduit le taux de fréquentation. Souvent, à part la fréquentation du
CSB 2, en cas de maladie, pour ce faire soigner les populations sont l‟habitude de recours
vers la médecine traditionnelle ; elle demeure bien exercée dans la commune avec quatre
guérisseurs. De plus l‟approvisionnement des médicaments sans une prescription et
précaution exacte de la part des pharmacies ambulantes est aussi fréquent.
Concernant la protection des mères et l‟enfant, elle échappe aux prestations
professionnelles. Le taux d‟accouchement assisté dans le centre de santé de base est de 40
femmes par mois. Les mères ont l‟habitude d‟accoucher dans les hôpitaux hors de la ville
comme Befelatanana. Pour certaines elles consultent les matrones, la commune ne dénombre
qu‟une matrone. On constate également que la plupart des ménages aisés migrants ne
consultent pas fréquemment les centres de santés de la Commune mais vont directement en
Formations
sanitaires
Nombre de
médecins
Nombre de paramédicaux
Nombre de
lits
Nombre du
Personnel
Administratif
Nombre de
consultations
mensuelles
Nombre
d'accouchements
/mois
Sages-
Femmes Infirmiers
Aides
sanit-aires
CSB II 03 01 0 0 16 01 300 40
Cabinet
médical 02 0 1 5 0 30 0
70
ville, dans les grands hôpitaux où leurs frais de santé sont remboursés ou chez leur médecin
de famille.
2. Le marché communal : « manque d‟espace »
Le marché communal se situe dans le Fokontany d‟Ambohijanaka. Sa localisation est
loin pour les autres Fokontany. Et vue l‟urbanisation, ce marché ne suffise plus aux
marchands et aux commerçants. La place du marché n‟a pas la capacité de contenir tout ce
monde. Surtout lors du marché hebdomadaire le lundi, on constate que quelques marchands
n‟ont plus aucune gêne à étaler leurs produits directement sur la chaussée qui mène du bureau
de la commune.
Photo n° 15 : Des produits étalés sur la chaussée à l‟extérieur du marché d‟Ambohijanaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
A cause du manque d‟infrastructure respectant les normes, la plupart des marchandises
sont étalées sur le sol, exposé aux saletés.
3. Un déséquilibre dans la distribution des Equipements éducatifs
L‟éducation tient un rôle majeur dans la formation de l‟homme et on ne peut pas la
négliger. L‟école forme les futurs dirigeants et développe les capacités intellectuelles de
l‟enfant. La disponibilité en infrastructure scolaire est un facteur de développement du
71
système éducatif. Dans l‟ensemble, la commune est plus ou moins desservie en termes des
équipements éducatifs. Ils sont dominés par le secteur privé, en effet la commune est dotée de
14 écoles privées, mais ces écoles ne sont pas à l‟apporter de tous. La commune n‟est pas
encore équipée d‟établissement d‟enseignement supérieur.
Pourtant, les établissements scolaires publics ne sont pas bien répartis
géographiquement en d‟autres termes, Six Fokontany sur douze (à savoir Ambohijanaka,
Tsilazaina, Lohanosy,Ambodiakondro, Mandalotsimaka et Soanavela) sont dotés d‟une Ecole
Primaire Publique ou EPP, ainsi les écoliers des autresFokontany sont obligés de fréquenter
les EPP du Fokontany voisin.
La commune d‟Ambohijanaka ne dispose que deux Collèges d‟Enseignement Général
(CEG) qui se localisent dans le FokontanyAmbodiakondro et Ambohijanaka, et ceux n‟est
qu‟à partir de cette année que le lycée public d‟Ambodiakondro s‟est ouvert avec seulement
la classe de seconde, et il utilise la salle de classe du CEG car l‟établissement est encore en
phase de construction.
Malgré le développement de la petite ville Ambohijanaka, le nombre d‟enfants non
scolarisé reste important, de plus les résultats d‟examen ne sont pas totalement satisfaisants,et
les enseignants n‟ont pas tous reçu une formation adéquate. La population d'âge scolaire de la
commune est de 6 à 14 ans avec 13.226 élèves en totalité pour la Commune. Le taux brut de
scolarisation se situe à 42 %28
.
4. Un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières
Le réseau routier est un indicateur de mouvements et de communication de la
population et il constitue aussi la clé de développement d‟un pays. La desserte routière est
considérée comme moteur et diffuseur de l‟implantation humaine, les routes jouent un rôle
primordial dans l‟urbanisation des Communes.
La commune rurale Ambohijanaka est traversée par la voie principale : By pass qui
relie la RN7 et RN2 ; c‟est une grande route de desserte avec une longueur de17, 7km.
Ensuite, les RIP en effet la RIP n°154 reliant Andoharanofotsy et Ambohijanaka ; la RIP
n°11 reliant Alasora -Ambohijanaka et Iavoloha , elles ont une longueur de 8,424 Km. Les
différentes RC de 44,799 km soient bitumées soit revêtues de pavés qui assurent les relations
inter-Fokontany et enfin les routes résidentielles qui sont des servitudes de passage, elles
28
PCD 2018
72
occupent une longueur de 36,701Km. Compte au chemin de fer, une ligne ferroviaire, pas
toujours opérationnelle, exploitée par la Société MADARAIL sert la Commune sur une
traversée de 4,5 Km. Elle constitue une portion de la ligne Antananarivo-Antsirabe.
73
Carte n°09 : Les infrastructures routières au sein de la commune
Source : BD 100 BNGRC, arrangement de l‟auteur, Octobre 2018
74
La carte n°09 rapporte un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières.
Elles ne couvrent pas la totalité de la commune. Les RIP se concentrent dans la partie centrale
et la partie orientale, les autres Fokontany en sont dépourvus. Le By pass ne traverse que le
Fokontany Imerimanjaka ce qui explique le fait que cette partie Nord-Ouest de la commune se
développe rapidement et que des remblais sont perceptibles pour les constructions suivant
l‟Axe principale. L‟insuffisance d‟infrastructure routière explique le non évolution des autres
parties comme la partie Sud et Est de la commune par exemple. L‟homme a toujours eu
tendance à s‟implanter là où il y a les voies de communications.
5. Un manque des Equipements sanitaires publics
La desserte en eau est assurée par deux systèmes, l‟un à partir du réseau de la
JIRAMA et l‟autre par la société SANDANDRANO. Cependant, seul deux Fokontany
(Imerimanjaka et Lohanosy) sont alimentés par la JIRAMA. En effet, sur les 15 803
personnes qui vivent dans la commune, 30 % des foyers seulement sont raccordés au réseau
commercial de JIRAMA29
. Depuis 2006, sous le partenariat de la Commune, les autres
Fokontany sont alimentés par l‟adduction d‟eau de l‟entreprise privée SANDANDRANO.
Outre les branchements individuels, au totale 8 bornes fontaine ont été aménagées dans la
commune, dont 3 alimentées par le réseau de la JIRAMA et 5 par SANDANDRANO soit une
borne fontaine pour environ 580 ménages alors que la norme requise recommandée par les
Nations Unies est « une borne fontaine pour 200 ménages ». Cependant selon les enquêtes, les
populations ne sont même pas satisfaites du l‟offre de SANDANDRANO. Ils affirment que «
l’eau n’est pas potable, ils ne servent qu’arroser les cultures » et elles continuent à puiser
l‟eau des sources non protégés dans les vallons ou dans les anciens puits.
29
Enquêtes personnelles, novembre 2018
75
Photo n°15 : Une longue file d‟attente autour d‟une borne fontaine
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
La commune rurale d‟Ambohijanaka ne dispose qu‟un seul WC public fonctionnel, il
se trouve dans le chef-lieu Ambohijanaka. Même par ménages, les latrines ne sont pas
suffisantes. Il ressort en effet des enquêtes qu‟environ 1 personne sur 5 continue à déféquer à
l‟air libre dans l‟agglomération d‟Antananarivo.30
L‟agglomération d‟Antananarivo s‟est développée sans que, les réseaux s‟adaptent aux
besoins de cette croissance. En effet, le réseau d‟assainissement des eaux usées de la ville
d‟Antananarivo ne couvre que 25% de son étendue et jusqu‟ici. 31
Dans la commune rurale
d‟Ambohijanaka ce système n‟a connu ni entretien ni amélioration, les dalots et les buses
existants dans la Commune sont abîmés, les eaux usées sont en général déversées dans la
nature. Malgré une sensibilisation à la construction de puisard à chaque nouvelle construction
d‟habitat depuis l‟année 2004, beaucoup de ménage jette encore leurs eaux usées dans leur
cours. Il y a tout de même des ménages qui disposent d‟un réseau d‟égout et de puisard, mais
la plupart ne suit pas la norme requise. Et les eaux pluviales sont évacuées par ruissellement
sur le sol ou par les égouts et les canalisations pour déverser ensuite dans le canal
Andriantany.
6. Fourniture en électricité insuffisante
L‟électricité est aussi indissociable aux besoins quotidiens de la population.
L‟alimentation et la distribution en électricité de la commune comme celle de la ville et de
30
Banque Mondiale., (2018), L’urbanisation ou le nouveau défi malgache, Version préliminaire, p 31
RAVELOARISON (T) ., 2004, Rapport sur l’existant et PUDiprovisoire , VRD et réseaux structurants , p65
76
l‟agglomération d‟Antananarivo se font à partir du parc de production de la JIRAMA. Malgré
tout cela, le délestage est encore un grand problème pour Madagascar. Ce problème est un peu
partout dans les zones périphériques autour de la capitale, est valable aussi pour la zone de
recherche. Par rapport à la superficie totale de la zone et aux nombres des foyers, on constate
que des infrastructures concernant l‟électricité sont insuffisantes en effet les poteaux
électriques ne sont pas suffisants et ils sont en mauvais état ; et beaucoup de foyers s‟éclaire
encore avec des bougies ou de lampes à pétroles.
B. Une périurbanisation anarchique :
L‟ignorance et le non-respect des outils de planification territoriale et de cadre
règlementaire a engendré la prolifération des occupations anarchiques de l‟espace. Cette
forme d‟occupation se présente à travers la prolifération des constructions illicites, et la
dégradation de l‟environnement.
1. La prolifération des constructions illicites
En 2015, à Madagascar, deux nouveaux textes ont été votés, promulgués et régissent
dorénavant l‟aménagement du territoire et l‟urbanisme, il s‟agit en l‟occurrence de la Loi
n°2015-051 portant Orientation de l‟Aménagement du Territoire (LOAT) et de la Loi
n°2015052 relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat (LUH) fixant les règles relatives à
l‟utilisation du sol, et fait la classification des espaces constructibles pour satisfaire les
besoins présents et futurs en matière d‟habitat, d‟infrastructures et d‟équipements, d‟activités
économiques.
Selon les enquêtes auprès de la commune, les habitants négligent l‟existence de l‟acte
administratif qu‟est « le permis de construire ». Le nombre de permis délivré des nouvelles
constructions dans la Commune est insignifiant par rapport aux régularisations, elles ne
représentent que le tiers de ces régularisations. On constate que plusieurs personnes ont
encore des difficultés pour le remplissage des pièces à fournir (Demande d‟alignement au
niveau du service SRAT, demande de permis de construire, éventuellement d‟autres
paperasse). Le délai des procédures administratives qui dure des années est un autre problème
qu‟on rencontre sur l‟octroi des permis de construire. Cette lenteur administrative est souvent
utilisée comme facteur d‟excuse de la part des propriétaires. Le tableau n° 12 représente une
vue d‟ensemble du circuit de l‟obtention d‟un permis de construire. Ces procédures ont pour
but d‟assurer une bonne gestion de l‟espace et de respecter les normes pour une structure
urbaine ou rurale.
77
Tableau n°12 : Procédure et durée d‟octroi de permis de construire
n° Tâches Intervenants Délai
01 Réception du dossier de permis de construire Secrétaire Commune 1 jr
02 Vérification des éléments Service Urbanisme 7 jrs
03 PV et Plan d‟alignement Opérateur 7 jrs
04 Instruction et vérification détaillée du dossier Chef instructeur 15 jrs
05 Contrôle de légalité SRAT (M2PATE) 1 mois
06 Calcul de droits de voirie Chef instructeur 2 jrs
07 Vérification du dossier et décision de PC Chef service 5 jrs
08 Paiement au trésor général Directeur Financière --
09 Signature de la Décision Maire --
10 Délivrance de décision, numéro de permis Equipe du Service 1 jr
11 Inspection et suivi du projet et contrôle Chef de service --
12 Déclaration d‟achèvement Service urbanisme --
13 PV de recollement SRAT --
14 Certificat d‟habiter Service Urbanisme --
Source : Service de l‟Urbanisme Règlementaire, M2PATE, déc. 2016
2. Développement et dégradation de l‟environnement
A Ambohijanaka, l‟occupation du sol sans mesure d‟accompagnement a fait accroitre
considérablement la dégradation du milieu. Pour la Commune d‟Ambohijanaka en particulier,
ceux qui provoquent le plus la dégradation de l‟environnement sont les remblaiements, la
mauvaise gestion des déchets ménagers, l‟exploitation minière et les surexploitations des
forêts.
78
a) Prolifération de remblais illicites
Les habitants commencent à s‟installer dans les plaines et à remblayer les rizières afin
d‟édifier leur maison d‟habitation. Les zones de remblais sont assez souvent poussiéreuses et
avec le vent qui souffle sur le lieu, ça s‟éparpille un peu partout. Il faut noter que ceci a aussi
des conséquences négatives sur l‟état du sol.
Photo n°17 : des remblais sur les parcelles
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
b) La mauvaise gestion des déchets ménagers
A cause de l‟inexistence de bac à ordure, en général, les déchets sont jetés, enterrés ou
brûlés par les ménages. Cependant les déchets ménagers spéciaux se mélangent avec les
ordures ménagères et s‟éparpillent dans divers dépotoirs illicites de la petite ville. Par ailleurs,
le fait de brûler les déchets spéciaux à l‟air libre provoque l‟émission des éléments chimiques
et gazeux nocifs à la santé humaine et à l‟environnement. De plus, le résultat des
comportements au quotidien de la population sur l‟environnement qui devient de plus en plus
dégradé dû au manque de prise de conscience amplifie aussi ce problème. La photo n° 17
montre le déchet sauvage dans le Fokontany d‟Imerimanjaka.
79
Photos n°18 : Des déchets sauvages dans le Fokontany Imerimanjaka
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
c) La surexploitation des forêts
L‟urbanisation ne cesse d‟évoluer sur la commune mais elle n‟est pas maitrisée, son
impact est aussi visible sur la couverture végétale de la petite ville d‟Ambohijanaka. On
constate que 7.82% de la surface totale de la Commune sont actuellement
couverts de forêts d’eucalyptus et Pinus qui servent d‟énergie abordable pour la population ;
des bois de chauffe dont la perte moyenne décennale de son utilisation est de 1%32
. Donc des
arbres qui vont être utilisé pour satisfaire les besoins de la population mais non pas pour la
fixation du sol. Alors, en déduire que dans 30 ans les stocks seront de 3,16% tandis que dans
60 ans il ne reste plus que de 0 ,16 de la surface totale seulement seront couvert d‟arbres.
32
Enquêtes auprès de la commune, novembre 2018.
80
d) Les effets néfastes de l’exploitation minière
Comme la commune dispose trois carrières, l‟exploitation minière est pratiquée par un
certain nombre de la population surtout les migrants. Cependant, cette activité est un des
secteurs émetteurs d‟impacts sur l‟environnement y compris les vies des communautés des
zones concernées. Parmi les conséquences causées par les différents travaux avec des engins
destructeurs comme les camions , les plus régulièrement rencontrées sont les suivantes : la
dégradation de la forme du paysage due aux différents travaux de construction, d‟excavation,
de terrassement et de décapage du sol ; la dégradation de la couverture végétale et la perte de
biodiversité à cause de l‟exploitation grandissante des ressources forestières ;l‟exploitation
irrationnelle de l‟eau (pompage démesurée de l‟eau des cours d‟eau) et même des nappes
phréatiques ; les nuisances sonores pendant la phase d‟exploitation (travaux aux explosifs et
fonctionnement des engins) ; l‟émission des effluents gazeux dans l‟atmosphère ; l‟insalubrité
accentuée par la production incontrôlée de déchets de chantiers et domestiques ; la mise à l‟air
de la roche et de matériaux contenant des éléments nocifs ; la perturbation des activités rurales
(agriculture, élevage) ; la provocation des érosions du sol. Tout ça à cause du développement
de la mécanisation et la multiplication de l‟urbanisation.
C. Un processus de périurbanisation sans unités économiques
Le bassin de l‟emploi à Ambohijanaka ne satisfait pas la demande locale puisqu‟en
général les activités se résument à l‟agriculture et l‟élevage, au commerce, aux services liés
aux travaux domestiques (la bonne, lavande rie, gardiennage, etc.). La commune n‟a pas
d‟unité économique capable de répondre les demandes d‟emplois de sa population. A ce
manque quasi exclusif d'unités économiques dans la commune, s'ajoute le problème
d‟emplois.
Le problème d‟emploi est l‟une des problématiques majeures que le monde
contemporain doit préoccuper. Mais la lutte contre ce fléau reste encore un grand défi à
relever surtout pour les pays en développement dans lesquels la croissance démographique est
forte et la capacité de création d‟emploi décent d‟où la présence de l‟inégalité social et la
prolifération du secteur informel.
81
1. Une inégalité sociale
Actuellement, on assiste à un contraste social entre la population d‟Ambohijanaka. D‟un
côté, il y a les ménages aisés : une couche sociale dont le solde budgétaire est positif, et de
l‟autre côté il y a les ménages nécessiteux : une couche sociale où le solde budgétaire est
négatif.
Les ménages aisés disposent en effet de ressources financières multiples, autres que
l‟agriculture. Ils pratiquent le commerce en vendant des produits de premiers nécessités, ou en
faisant du transport en étant propriétaire d‟un ou plusieurs taxis-brousse, ou encore s‟exerce à
la briqueterie en tant que propriétaire et producteur ou exercent des professions dans la
capitale telle qu‟enseignant, magasinier, bureaucrate. Ils sont également propriétaires des
différentes espaces de loisirs. Cette couche est regroupée par un mince pourcentage de la
population totale qui est de 15%.
Les ménages nécessiteux, quant à eux, dépendent financièrement des produits de la
terre et de l‟élevage, qui apporte un maigre salaire. Ils ne sont propriétaires, que de petites
parcelles de terre, ou n‟en possèdent pas. Face à la pression démographique, l‟insuffisance du
revenu nécessaire pour satisfaire les besoins ménager rend possible le problème de la
répartition de revenus. D‟où les individus deviennent de plus en plus actifs. Ils pratiquent la
pluriactivité. Dans quelques familles, pour remplir le manque d‟argent, l‟un des conjoints ou
les deux même exercent quelques travails qui seconde l‟agriculture, à savoir, chez les zones
franches dans les communes périphériques, gardien de magasin en ville ou journalier dans le
village. Cette couche recouvre la majeure partie de la population 85% des ruraux
d‟Ambohijanaka.
2. La prolifération du secteur informel
Beaucoup de types d‟activités économiques de la commune sont rencontrés dans le
secteur informel. Pour subvenir à ses besoins fondamentaux, les populations sans emploie
n‟ont le choix que d‟étoffer le secteur informel en exerçant des petites activités qui permettent
de vivre ou voir même de survivre.
La définition du secteur informel retenue à Madagascar est celle utilisée par l‟INSTAT. Cet
organisme a défini le secteur informel comme l‟ensemble des unités de production qui ne
possèdent pas de numéro statistique ou ne tiennent pas de comptabilité écrite ayant une valeur
82
administrative. Le secteur informel renferme divers types d‟activités à l‟occurrence de
l‟informel de production, d‟art, de services et d‟échange.
Dans notre zone d‟étude, on voit l‟expansion des activités informelles à dominante
tertiaire comme les commerces et les services. La plupart de personnes exerçant ces activités
informelles sont les pauvres exclus du secteur formel. Cependant, le secteur informel se
caractérise par l‟existence de certains groupes de personnes présentant des spécificités liées à
leur situation sociale et à leur domaine d‟intervention. Ce groupe est essentiellement constitué
par des femmes, des enfants en activité professionnelle, des migrants ainsi que certains
acteurs qui interviennent à la fois dans l‟informel et dans le formel.
Dans la petite ville d‟Ambohijanaka, beaucoup d‟activités informelles se caractérisent
par une forte mobilité du lieu de travail. Il s‟agit des marchands ambulants et autres vendeurs
à la sauvette, mais également de petits mécaniciens, menuiseries, et tous les acteurs qui
s‟adonnent aux petits métiers. Ils n‟ont pas en général des locaux qui leurs sont propres, ni ne
louent leur espace de travail. Ils échappent donc au contrôle quotidien des différents agents de
la mairie.
Photo n°19 : Commerce informel sur la rive du By pass (Fokontany Imerimanjaka)
Source : cliché de l‟auteur, Octobre 2018
83
Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET
D’AMENAGEMENT AU SEIN DE LA COMMUNE D’AMBOHIJANAKA
A. Les outils d’aménagement dans la commune
La planification est un processus visant à mettre en valeur le territoire en vue de la
satisfaction des besoins de la population. Il existe plusieurs outils d‟aménagement du territoire
et de programmation : PRD, PCD, SNAT, SRAT, SAC, PUdi, PUdé, etc. La commune rurale
d‟Ambohijanaka ne possède pas encore des outils proprement dits en matière d‟aménagement
du territoire qui couvre entièrement le territoire de la commune. Toutes actions
d‟aménagement et de développement dans la commune sont cadrées par le Plan Communal
pour le Développement ou PCD de la commune. Toutefois, quelques secteurs de la commune
sont touchés par le PUdé du By pass et cet outil de planification urbaine très précise constitue
un levier pour l‟aménagement communal dans les zones touchées.
1. L‟existence du PCD un outil de développement de la commune
Le PCD est un document cadre déterminant les buts que se fixe la commune en matière
de développement ; à travers la stratégie, les programmes et les projets pour les atteindre.
Comme tout ne pourrait être fait en une seule année, voire en une seule période, et que les
ressources sont limitées, le PCD comprend également un phasage des actions prévues. Cela
permettra d'effectuer les interactions et les amendements y afférents tant au niveau de son
contenu que de son contenant. Ce PCD constitue un point de départ pour l‟élaboration d‟une
politique d‟aménagement pour la commune d‟Ambohijanaka telle que le Schéma
d‟Aménagement Communal ou SAC. Il constitue un outil de planification à la base.
Comme son nom indique, les objectifs d‟un Plan Communal de Développement sont
alors très importants pour l‟organisation au niveau de la localité (sociale, culturelle ,
économique et environnemental), il va également assurer une meilleure synergie entre les
intervenants en matière de développement au niveau de la Commune , et de permettre une
cohérence entre les interventions en optimisant les ressources avec le maximum d‟impacts au
niveau de la population , ainsi de prévoir et d‟atténuer les impacts négatifs des actions de
développement.
Concernant l‟élaboration du PCD de la commune, en effet, depuis la mise en place de
la nouvelle forme de décentralisation en 1998 à Madagascar, les expériences dans le domaine
de la planification participative locale se multiplient à travers le PCD. L„élaboration du PCD
84
d‟Ambohijanaka suit un canevas précis, ainsi quatre phases ont été franchies pour aboutir à la
finalisation de leur Plan Communal de Développement : la phase préparatoire et la
mobilisation, la phase d„élaboration du PCD en question, et la phase de finalisation.
Le PCD de la commune rurale d‟Ambohijanaka est donc un programme conçu par la
mairie, les techniciens et ses conseillers qui ont pu étudier de manière sectorielle les besoins
de la commune pour son développement. Ainsi dans ce PCD figure les atouts et les
potentialités de la commune. Les actions proposées par ce PCD ne sont encore que des
suggestions car leur mise en œuvre nécessite des fonds et des investissements. Ils ont
également numérisé les actions prioritaires.
Le Plan Régional de Développement ou PRD de la Région Analamanga présente
comme Objectif général ″l’Accroissement de la productivité par la répartition de la Région
Analamanga en trois sous-régions ayant des vocations socio-économiques respectives bien
distinctes et des rôles de développement précis pour réduire de moitié le taux de pauvreté en
moins de 10 ans″.Le PCD de la commune rurale d‟Ambohijanaka qui tient compte de la
dimension culturelle, en mettant en exergue ″la culture comme levier de développement″ et
entend contribuer partiellement dans la réalisation du PRD d‟Analamanga en apportant des
réponses locales aux trois axes stratégiques suivants, par la Promotion de l‟écotourisme en
valorisant la biodiversité et la patrimoine culturel, de la croissance économique à base sociale
et des systèmes de sécurisation humaine.
2. Les rôles de la PUDé du By pass
Par définition, le « PUDé » est un plan s‟appliquant à un secteur déterminé faisant partie
du territoire traité par le Plan Directeur. D‟où la création d‟un quartier ayant un aspect social
favorisant la bonne qualité de vie et bien être de ses résidents ; un aspect environnemental
réduisant l‟impact des activités sur le milieu naturel et un aspect économique encourageant le
dynamisme du groupe. Il fixe la perspective de 10 ans selon le territoire.
La zone de By Pass longe deux districts, celui d‟Avaradrano et celui d‟Atsimondrano.
Cette zone passe cinq communes dont : Ambohimagakely, Alasoara, Ankaraobato,
Ambohijanaka et Andoharanofotsy. Elle leur sert aussi un moyen de communication routière
très précieux. L‟élaboration d‟un PUDé est l‟un de processus essentiels dans le cadre de
création d‟un quartier.
Pour le cas du PUDé By pass, c‟est un programme de l‟aménagement du BY-PASS qui
consiste à faire un cadre de coordination du milieu urbain avec le milieu rural. Il participe
85
fortement à la coordination spatiale et économique par le maillage de cinq communes
périphériques à la ville. La connexion d‟Antananarivo ville avec ces communs périphériques
exprime de grands ensembles de projets et de développement crucial tant en économie et
matière sociale. Le BY-PASS est un bon moyen de prévoir l‟extension de la ville.
Le PUDé By pass est élaboré en 2010 puis renouveler en 2016. Le PUDé 2010 consiste
à protéger en urgence, par une réglementation adéquate, les abords du By Pass de la
prolifération des constructions illicites qui compromettait la fluidité et les projets d‟extensions
prévues à quatre voies. Durant ces dernières années, on assiste à une réalité dynamique de la
zone, le PUDé By Pass selon la dernière mise à jour, constitue donc certaines modifications et
ajustement sur l‟ancien PUDé. Le présent PUDé apporte des solutions par rapport à la
maîtrise de l‟urbanisation aux abords du By Pass. Et trace le cadre de développement spatial
de la zone avec les règlements y afférent.
Le plan d‟urbanisme de détail du By-pass engendre plusieurs avantages pour les usagers :
Des nouvelles visions d‟urbanisation et émergence des quartiers nouveaux ;
L‟émergence d‟un rapport spatial et économique des cinq communes desservies par le
By-Pass ;
Une grande opportunité de développement économique et de l‟extension de l‟espace
urbain grâce à son rayonnement à travers la capitale ;
La création d‟une masse critique d‟équipements à vocation économique et sociale
autour de ce projet qui le transformera en un sérieux levier économique avec des
opportunités réelles de créations d‟emplois ;
L‟apport au développement local répondant aux critères de concept de développement
économique, social et paysager ;
Pour le secteur d‟Ambohijanaka, trois Fokontany sont touchés par le PUdé. Il s‟agit du
Fokontany Imerimanjaka, Lohanosy et Soanavela.
86
Carte n°10 : le zonage de l‟occupation de sol dans le PUDé du By pass, secteur
Ambohijanaka
87
Tableau n°13 : les prescriptions d‟urbanisme de chaque zonage
ZONAGE CLASSEMENT DETAILLE DE
LA ZONAGE PRESCRITIONS D’URBANISME
Zone constructible
La zone constructible de
densité moyenne
La zone constructible de
densité forte
La régularisation foncière des
terrains privés et publics ;
La réhabilitation, création de voirie,
de réseaux d‟assainissement
La mise en conformité des
constructions par rapport aux normes
d‟hygiène et de sécurité ;
La réhabilitation des quartiers
précaires.
Zone de
développement :
Zone de développement
d‟équipement 3P
La régularisation foncière des
terrains privés et publics ;
La viabilité de la zone par la création
d‟un réseau de voiries et
d‟assainissement
Le respect des normes d‟usage en
matière de remblais.
Zone de développement
mixte
La régularisation foncière des
terrains privés et publics ;
La création de voirie, réseau
d‟assainissement
Le respect des normes d‟usage en
matière de remblais
La mise en conformité des
constructions par rapport aux normes
d‟hygiène et de sécurité
Zone
inconstructible
Zone agricole
La régularisation foncière des
terrains privés et publics ;
La réhabilitation de remblais
d‟assainissement et des ouvrages
agricoles.
Bassin tampon Entretien des ouvrages hydrauliques
ainsi que des berges
Source : PUdé du ByPass , Novembre 2016,
Notre zone d‟étude comporte trois zones en effet la zone constructible, la zone de
développement et la zone inconstructible. Le tableau n°13 a montré les prescriptions
d‟urbanisme de chaque zone. Ce zonage consiste donc à diviser l‟espace en « Zones
d‟Activités ». Celui-ci indique les éléments essentiels d‟aménagement.
88
B. L’amélioration des conditions sociales des habitants
Le défi pour la Commune résidera dans la satisfaction de ses besoins fondamentaux en
mettant toute la population de la Commune sur un même niveau et dans l‟anticipation repose
à apporter aux besoins des populations à venir.
Les infrastructures publiques sont indispensables pour réduire la pauvreté, mais aussi pour
améliorer les conditions de vie de la population alors une bonne répartition des services
urbains de base (tels que les écoles, les dispensaires, les routes etc…) dans une commune est
très importante.
Les axes d‟aménagement :
1. L‟amélioration du système éducatif
L‟éducation tient un rôle important et fondamental dans le développement d‟une
commune. La Création d‟EPP dans les Fokontany inexistants, l‟ouverture des cantines
scolaire, construction et amélioration des salles de classe des établissements scolaires
existants selon les besoins définis et la création du CEG et lycée dans la partie Sud Est de la
commune sont indispensables et vont accroître le taux de scolarité au niveau de la commune
puisque les conditions pour les enfants d‟aller à l‟école sont facilités. Les élèves seront plus
motivés par les infrastructures qui sont en normes et ils ne doivent plus également se déplacer
très loin ou marcher pendant des heures pour rejoindre l‟école.
2. L‟amélioration des infrastructures de santé
L‟installation des centres de soins primaires tenus par des paramédicaux dans les
Fokontany Mandalotsimaka et Ankadivola est très importante pour assurer la prise en charge
sanitaire communautaire. L‟existence de ces infrastructures permet de rendre facile
l‟évacuation des malades et écarte tous les risques de complication de maladie.
Le rapprochement des offres est aussi bénéfique car il assure également l‟augmentation du
taux de fréquentation des centres de santé en évitant la pratique d‟automédication et la
pharmacopée devant les maladies entrainant souvent l‟augmentation du taux de mortalité.
Pour le CSB 2 déjà existant, la mise en place des bornes fontaines et plaques solaires sont
nécessaires.
89
3. L‟amélioration des équipements sanitaires
La mise à disposition de l‟eau potable pour la population locale constitue un défi que
chaque Commune devrait engager. Pour le cas de la Commune d‟Ambohijanaka, l‟objectif est
d‟augmenter l‟accessibilité de la population à l‟eau potable. Dans un premier temps, des
bornes fontaines seront installées là où c‟est possible, dans d‟autres cas, la construction de
puits communautaires sera favorisée et la réhabilitation des infrastructures existantes sont en
prendre en compte. En ce qui concerne les agglomérations, des efforts devront être mis en
œuvre pour la connexion de chaque foyer au réseau d‟eau potable. Dans ce cas, la Commune
devrait appuyer les actions de la société Sandadrano.
Il faut également améliorer et mettre en place des toilettes publiques (W.C et douche). Donc
une Amélioration en nombre vu que la population de ne cesse de s‟accroître.
Le système d‟assainissement doit également bien être étudié dans une urbanisation
parce que plus la population n‟augmente plus les eaux sales et les déchets solides augmentent.
Ainsi, La réalisation et l‟amélioration des canaux d‟évacuations des eaux usées et pluviales
sont aussi à prioriser.
4. Accès à l‟électricité
Etant donné que l‟approvisionnement en électricité a des influences déterminantes sur
le développement de plusieurs secteurs au niveau de la Commune Rurale d‟Ambohijanaka.
L‟extension des branchements d‟électricité de la JIRAMA dans le 12 Fokontany et la mise en
place des éclairages publics doivent être effectuées.
5. Amélioration des infrastructures marchandes
Du fait de la compartimentation, sous l‟effet du relief de la Commune, et face au
problème d‟éloignement des Fokontany, l‟aménagement du marché devient alors difficile. De
ce fait, il faut créer un autre marché dans la partie Sud Est de la commune, afin de minimiser
la distance à faire par les ménages. Ce genre d‟aménagement va créer un effet d‟entraînement
pour les quartiers en perte de vitesse, il résoudra le problème de l‟équité sociale et de réduire
les activités informelles dans la Commune, d‟ailleurs cela fait bénéficier la Commune de
ressources financières par les impôts des marchands. Néanmoins un grand centre aura un
intérêt économique pour la Commune, alors il faut le mettre par exemple dans le chef de la
commune.
90
La réorganisation du marché tous les Lundi est aussi à conseiller et il faut mettre un parking et
multiplier les hangars afin d‟éviter la pollution et le désordre du milieu récepteur.
6. La construction et amélioration des voies de desserte
Il faut assurer la permanence de la continuité territoriale de la Commune. L‟objectif
étant d‟offrir à la population une infrastructure routière praticable toute l‟année.Le choix des
voies à réhabiliter se fait en fonction de l‟importance des trafics sur les tronçons. Les routes
communales est la priorité afin de permettre à ces localités de faciliter les échanges
commerciaux. La route constitue le principal élément qui assure l‟écoulement des produits des
paysans dans ces lieux et joue le rôle de transformateur en mieux le revenu. Elles vont assurer
des coûts de transport modérés, sans perte de temps excessive ni de dépense d‟efforts
physiques énormes. Les producteurs auront l‟opportunité d‟augmenter les bénéfices et les
revenus tirés à la vente des produits par la récupération des écarts consacrés à ce coût si les
frais de transport seront réduits surtout dans ces parties enclavées de la commune qui est la
partie sud et Est de cette dernière.
C. La gestion de l’environnement
On demande à chaque ménage d'être de plus en plus soucieuses de l'environnement et
d'être toujours plus performantes, c'est pourquoi la gestion environnementale doit être une
priorité pour toute. On propose à la commune les pistes suivantes :
1. Un plan de gestion des déchets
L‟établissement d‟un plan de gestion des déchets sera important pour éviter les
dépotoirs clandestins : Il faut installer des bacs à ordures amovibles et assurer une bonne
gestion de la décharge et du traitement des ordures ménagères. Pour les grands hôtels, les
restaurants, les espaces… ils devront instaurer respectivement un dépotoir particulier dans le
but de faciliter le triage au moment de la collecte vers la décharge. On constate que les
déchets sont plus ou moins pareils avec les déchets qu‟on voit dans les espaces urbains.
2. Le plan d‟aménagement forestier
Des mesures doivent être strictement appliquées afin de protéger les forêts restantes.
L‟éducation et la sensibilisation de la population s‟avère primordiale. La plantation de
Raphia, et de Vétiver est aussi à effectuer non seulement pour maintenir le niveau de la nappe
phréatique at les sources d‟eau potable, mais également une façon de bien maitriser le
91
problème d‟érosion et d‟écroulement des sols. Ainsi, la commune peut avoir une perspective
dans la conservation du sol, de la forêt et la satisfaction des besoins en bois.
3. Atténuer les impacts issus de l‟exploitation minière
L‟Etude d‟Impact Environnemental par rapport à l‟exploitation minière est une des
phases primordiales qu‟il faut effectuer. Vue l‟existence de trois carrières dans la commune,
les actions suivantes sont en prendre en compte.
D‟abord, il faut limiter les impacts environnementaux pendant les phases de
l‟exploitation. Elle consiste à atténuer les effets des activités minières sur l‟écosystème et
éviter les pertes sur la biodiversité. Les sociétés minières doivent prendre des précautions
dans l‟usage des produits chimiques et le traitement des déchets de leurs activités.
Ensuite, il faut prendre en compte la réhabilitation du site souvent rasé lors de la phase
de construction et développement sur le lieu, et compenser les éventuelles pertes en vue de
restaurer ce qui a été détruit. Mais ce dernier n‟est réalisable qu‟après fermeture du site
d‟exploitation. Pour une meilleure préservation de l‟environnement, les sociétés minières doit
mettre l‟accent sur la restauration du couvert végétal à travers des reboisements.
D. Les activités économiques à promouvoir dans la commune d’Ambohijanaka
Les secteurs d‟activités sur la commune commencent à varier, le secteur tertiaire gagne
du terrain. L‟agriculture va être délaissée dans le futur à cause des constructions qui se font
sur les rizières. Dans le cadre de développement économique dans la commune, des actions
générales sont à inciter si l‟on veut promettre une bonne perspective pour le secteur primaire
et secondaire :
1. Redynamisation de l‟agriculture
L‟agriculture est le secteur par lequel, on pourrait tirer la croissance, étant donné qu‟elle
occupe le plus grand nombre d‟individus. L‟agriculture joue un rôle central dans la croissance
économique, voire dans le développement économique. On a annoncé que la grande partie de
la population vit avec l‟agriculture. Du fait de cette majorité, elle peut avoir une influence
considérable sur l‟économie. L‟évolution du secteur agricole détermine dans le même sens
l‟évolution de la situation économique. On pourrait donc envisager une forte diminution de la
pauvreté si le niveau de vie de la majorité de la population s‟est amélioré. Voici quelques
propositions de manières afin de relancer l‟agriculture de la commune :
92
Premièrement, par le renforcement des compétences des agriculteurs car l‟amélioration
des intrants, dont la semence et l‟engrais, se doit d‟être accompagnée par des programmes de
formation auprès des agriculteurs, qui doivent apprendre à les utiliser. Maintenir les
agriculteurs bien informés et dotés des bonnes connaissances repose sur un système de
vulgarisation et de perfectionnement. L‟insertion des jeunes dans l‟activité agricole vaut aussi
une augmentation de la force productrice avec une pérennisation de l‟amélioration de la
culture dans la mesure où ces jeunes auront la volonté de s‟intégrer dans cette activité et
auront une motivation convaincante. Il est donc impératif de renforcer la capacité technique
de ces jeunes sur l‟agriculture en général et sur la riziculture en particulier, d‟augmenter leur
responsabilité au niveau de la famille et au sein de la communauté paysanne. Ils doivent être
prêts à être agriculteurs par leur choix et non parce qu‟ils ont échoué leurs études primaires ou
secondaires. Les jeunes doivent être encouragés à participer aux formations et renforcements
de capacités techniques dans les centres de formation de proximité pour être professionnels
dans l‟activité agricole.
Deuxièmement, par la mise en place des associations des producteurs et coopératives.
La mise en place des associations des producteurs a pour objectif d‟améliorer et d‟augmenter
la production par le renforcement de l‟interaction entre les producteurs ainsi que par la
facilitation de l‟acquisition des financements et intrants agricoles nécessaires à l‟extension et
amélioration de l‟activité. Les agriculteurs sont alors recommandés à s‟organiser dans des
associations au niveau des villages ou Fokontany. Cette organisation devrait être suivie d‟un
renforcement de la vie associative des paysans par la valorisation du capital social tel que «
entraide ». Chaque association est chargée d‟assurer la production accrue en répondant aux
besoins en appuis (matériels, techniques ou financiers) des membres en collaboration avec la
coopérative des producteurs.
Quant à la coopérative, contrairement aux associations, elle peut jouer le rôle de
collecter et de vendre les produits des membres et ceux des autres. Après avoir
lancé les travaux en association, les producteurs sont suggérés à mettre en place
des coopératives afin d‟assurer la motivation des paysans par l‟achat des produits aux prix
raisonnables et de les vendre pour générer des profits significatifs. La coopérative se chargera
donc de la recherche de crédits pour financer la production. Elle aura également pour mission
de les rembourser.
93
2. La valorisation de la pisciculture
La proximité de la commune d‟Ambohijanaka du lac Nanganoana, de la rivière
Varahana est un avantage pour la création de sites de pisciculture. La pisciculture est
vraisemblablement l‟un des types d‟élevage les plus intéressants. Elle est également l‟un des
plus répandus. C‟est aussi une occupation passionnante. Il est utile de fournir des efforts afin
de vulgariser cette activité pour qu‟elle devienne une source de revenu sûre. Cette activité
piscicole va permettre de créer des emplois directs, et aussi d‟autres emplois indirects pour les
autres. L‟amélioration de la productivité dépend des actions à mener : vulgarisation des
techniques, matériels et équipements y afférents.
3. Le renforcement du secteur d‟activité d‟art
L‟artisanat contribue également à la lutte contre la pauvreté. L‟artisanat fait partie de la
vie quotidienne des malgaches et est une source d‟opportunité pour la société aussi bien que
pour l‟économie. Pour accompagner ce secteur, il est nécessaire d‟implanter des ateliers, un
endroit spacieux, dans les zones où l‟artisanat est le métier dominant. Cela sera nécessaire, si
les ateliers sont équipés d‟instruments à la production. Une organisation doit être mise en
place pour diriger l‟atelier. Et comme l‟équipement joue un rôle très important dans la
fabrication des œuvres artisanales, car les artisans ne peuvent pas travailler à main nue. Il est
nécessaire de baisser les prix de ces équipements, pour que les artisans puissent s‟en procurer
aisément. La nécessité d‟améliorer la technique de production va aussi permettre d‟améliorer
la qualité des produits finis et d‟accélérer le processus de production.
E. Les défis urbains de la commune
Pour une bonne maîtrise de l‟urbanisation, la commune rurale d‟Ambohijanaka doit
prendre en compte les défis urbains ci-dessous :
1. Une nouvelle organisation de l‟espace
Face à la croissance rapide de son effectif humain pour une faible évolution des
infrastructures urbaines, une nouvelle politique urbaine doit être mise en application pour bien
organiser l`urbanisation de la commune rurale d`Ambohijanaka. Cette politique doit être axée
sur l`organisation rationnelle de l`espace, la modernisation des infrastructures urbaines et la
réorganisation de l`économie.
C‟est une bonne perspective pour les autres parties de la commune qui sont délaissées. On
constate que le Nord-Ouest de la commune se développe plus que les autres. Cette nouvelle
94
organisation de l`espace doit tenir compte de la situation actuelle de la répartition de la
population et favoriser les zones encore vides d`hommes.
Ainsi, la bonne application de la décentralisation effective est une des manières de
pouvoir pour bien gérer l‟urbanisation de la commune d‟Ambohijanaka et d‟effectuer cette
nouvelle organisation de l‟espace. Mais aussi une façon de bien hiérarchiser les taches à faire
sur la commune. L‟élaboration du SAC peut concourir à la mise en place de cette nouvelle
organisation notamment dans le secteur rural qui n‟est pas encore touché par le PUDé du By
Pass.
2. L‟élaboration du SAC
Chaque commune est maintenant sollicitée à élaborer son Schéma d‟Aménagement
Communal en collaboration avec ses partenaires et les acteurs de développement locaux. En
effet, le SAC est un document de planification servant à améliorer la gouvernance locale, à
mieux organiser et règlementer la valorisation de l‟espace communal. Selon la loi 94-00733
,
afin de faire face à ces responsabilités, la commune est appelée à élaborer un schéma
d‟aménagement communal (SAC).
Le SAC est un document de référence pour les grandes orientations présentes et
futures de développement, d‟aménagement, et de gestion durable de l‟environnement du
territoire communal. Le processus de son élaboration se fait en quatre phases, en d‟autres
termes, la phase de préparatoire ; d‟élaboration du schéma, de validation de celui-ci et enfin la
mise en œuvre
Le SAC renferme la vision à long terme de la commune, les principes d‟aménagement,
les objectifs sectoriels sur quinze ans, les axes d'aménagement en matière d'équipement public
et d'infrastructures socio-économiques, le zonage des vocations des terres telles (zone
d‟habitat, d‟agriculture, zone sensible à préserver, zone de pâturage, zone de reboisement,
zone d‟intérêt minier ou touristique…) et les orientations en matière de prescription d'usage,
suivi de plusieurs planches cartographiques et les orientations en matière de priorisation de
mise en œuvre.
Le SAC est aussi un outil qui va permettre à la commune une bonne maîtrise du
processus de l‟urbanisation. C‟est un outil de cadrage aux différentes échelles, car la
33
La loi 94-007 confère à la commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en
matière d‟administration et d‟aménagement du territoire, de développement économique et social, ainsi que
de la protection de l‟environnement
95
cohérence de l‟aménagement du territoire doit passer par l‟observation des cadres généraux
vers les cadres spécifiques c‟est à dire du SAC en passant par le SRAT. Il a donc pour finalité
d‟accompagner les CTD dans la rationalisation et l‟optimisation de l‟utilisation des ressources
afin d‟atteindre les objectifs politiques et économiques qu‟elles se fixent et de satisfaire les
besoins sociaux locaux en fonction des ressources et contraintes tant spatiales que financières
et institutionnelles. Comme le SAC se base sur la notion de Développement Durable, il vise
ainsi à la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs des générations actuelles et
futures, la valorisation optimale du territoire communal et à la préservation de la qualité de
l‟environnement y compris la valorisation des ressources naturelles. Et pour la réalisation des
différents projets de développement de la commune, la participation du 3P s‟avère aussi
importante.
3. La participation du 3P
Selon la définition retenue dans le livre de F.MARTY et al, p 64 « Les 3P recouvrent
l’ensemble des modalités de coopération entre les autorités publiques et le monde des
entreprises qui visent à assurer le financement , la construction , la rénovation , la gestion ou
l’entretien d’infrastructure ou la fourniture d’un service »34
.
Le 3P est une bonne alternative pour un développement durable et équitable des
communes à Madagascar. La commune d‟Ambohijanaka rencontre des problèmes sur le
manque des moyens financiers. La réalisation d‟un projet quelconque telle que la construction
de route, de borne fontaine, des marchés, des établissements scolaires nécessite suffisamment
de financement pour le bien public alors que le budget de la Commune n‟assure pas
totalement leurs réalisations. Cependant, même avec les compétences nécessaires, aucune
action n‟est réalisable sans financement et ressources pérennes. La possibilité de réaliser un
projet d‟infrastructures normalement inaccessible pour l‟Etat reste l‟un des points fort du
système de 3 P. Il va aider la commune à combler son insuffisance budgétaire en facilitant la
construction des infrastructures que ce soit en termes de financement ou délai. Et comme les
investissements en 3 P ciblent souvent des infrastructures de grandes tailles, les potentiels en
termes d‟emplois sont donc énormes. Bien que les projets en 3P aient été conçus pour assurer
les services publics, ils constituent néanmoins une source non négligeable d‟emplois.
34
F.Marty et al , Les Partenariats Publics Privés, Ed , la découverte , Paris , 2000, P64
96
Conclusion de la Troisième Partie
La périurbanisation de la commune rurale d‟Ambohijanaka a entraîné des déséquilibres
et écarts socio-économiques au sein de la commune mais surtout spatiaux au sein du territoire
communal. De plus la périurbanisation anarchique a engendré la prolifération des
constructions illicites sans oublier la dégradation de l‟environnement. Il faut également noter
que cette périurbanisation a mis en place une inégalité sociale car elle n‟a pas apporté une
véritable unité politique pour la population d‟où la prolifération de secteur informel.
Ainsi, pour résoudre ces problèmes, des mesures doivent être prises en compte, à travers
l‟amélioration de la vie des populations de la commune, la mise en place d‟une gestion de
l‟environnement. Et la promotion de l‟économie par l‟activité primaire et secondaire. Pour
une bonne maîtrise de l‟espace, des défis urbains attend également la commune.
C‟est pour dire que le phénomène de périurbanisation très dynamique à Ambohijanaka
dont les moteurs de développement les plus visibles ont été diagnostiqués dans ce travail a
besoin des soutiens sur différents points. Tout d‟abord, on a besoin d‟un système de
gouvernance communale très performante et ensuite les communes périurbaines sous
pressions du centre devraient se doter des outils de planification urbaine efficaces, complets et
appliqués. Tellement, les défis sont énormes et la constitution d‟un espace métropolitain du
Grand Antananarivo (Antananarivo et agglomérations) repose sur cette perspective. Les
réalités évoquées dans ce travail en témoignent de l‟urgence des actions d‟aménagement
urbain rationnel à Ambohijanaka.
97
CONCLUSION GENERALE
Le contexte actuel est marqué par une marche irréversible vers une croissance de la
population urbaine. Effectivement, depuis quelques années, Madagascar assiste à une poussée
démographique accompagnée d‟une extension des agglomérations vers les sites périphériques.
Certes, les communes périphériques de la capitale sont classées communes rurales de
deuxième catégorie mais représentent un trait caractéristique d‟urbanisation très visible.
Pour l‟élaboration de ce mémoire, la démarche inductive a été adoptée, qui consiste à
aller du général au particulier. La commune rurale d‟Ambohijanaka fait partie des communes
se situant à la périphérie de la commune urbaine d‟Antananarivo où le phénomène de
l‟urbanisation est vraiment en marche. Elle figure parmi les 26 Communes qui forment le
District d‟Antananarivo Atsimondrano, ayant une superficie de 23 km², son chef-lieu est
Ambohijanaka. Elle est également parmi les cinq communes touchées par la zone de ByPass.
Outre sa position de commune périphérique, Ambohijanaka avec ses conditions
physiques favorables à l‟installation humaine, elle connaît une double pression
démographique, l‟une d‟origine intra urbaine et l‟autre d‟origine rurale, mais toutes deux à la
recherche d‟une situation favorable pour bénéficier de tous les avantages qu‟une ville peut
offrir. Cette poussée de l‟urbanisation provoque une mutation spatiale et fonctionnelle. En
effet, par la densification des zones d‟habitat, la création des nouveaux quartiers
résidentielles, et la mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau. L‟essor des
activités tertiaires est aussi visible dans la commune tels que la desserte des réseaux de
transport par le taxi bé qui assure la relation inter indépendantes entre la ville et la commune
surtout par l‟importance des flux quotidiens, ainsi que le développement des activités
commerciales et de services (commerce pendulaire et espaces de loisirs).
Pourtant, cette périurbanisation n‟a pas apporté un développement équitable pour la
population de la petite ville d‟Ambohijanaka. En d‟autres termes, un déséquilibre et
insuffisance d‟infrastructure communautaire de base se présentent au sein de la commune tels
l‟éducation, sanitaire, marché, voie de communication… les offres d‟équipements et de
services publics ne répondent plus aux besoins et aux attentes des habitants, ils se sont en
général installés dans la partie Nord-Ouest de la commune, tandis que les parties Sud et Est
restent des zones sous-équipées. De plus, la commune rurale d‟Ambohijanaka subit une
98
périurbanisation anarchique qui se présente par la prolifération des constructions illicites et la
dégradation de l‟environnement à travers les remblaiements, la mauvaise gestion des déchets
ménagers, la surexploitation des forêts et les effets néfastes de l‟exploitation minière. Ce
processus a engendré également une inégalité sociale car elle n‟a apporté une véritable unité
économique d‟où la prolifération de l‟emploi dans les secteurs informels s‟expose.
Afin d‟assurer un développement urbain harmonieux et pour que la dynamique spatiale
soit un moteur de développement pour la commune, des recommandations ont été
avancer :l‟élimination des écarts socio-économique en améliorant les conditions sociales des
habitants parle renforcement et la création des infrastructures de base, la mise en place de
gestion de l‟environnement par la gestion de déchet , le plan d‟aménagement forestier et la
minimisation des impacts issus de l‟exploitation minière sont aussi à prendre en compte. Et
pour une bonne perspective d‟avenir du secteur primaire et secondaire, il faut promouvoir
l‟agriculture, la pisciculture et l‟artisanat d‟art car ces activités peuvent certains contribuer à
l‟économie de la population et de la commune.
Pour bien maîtriser le processus d‟urbanisation, des défis urbains de la commune
s‟avèrent importants, en commençant par la nouvelle organisation de l‟espace pour une
meilleure optimisation de l‟espace. L‟élaboration du SAC, en complément du PUDé du By
Pass, peut contribuer à la mise en œuvre d‟un programme de développement urbain efficace.
Les maires peuvent réaliser les projets de développement communaux tel que la création des
infrastructures de base compte tenu de l‟évolution démographique. Le SAC a comme champs
d‟application tous les territoires de la commune, allant des espaces bâtis et aménagés jusqu‟au
milieu agricole et naturel. Ainsi, l‟amélioration du 3P joue un rôle non négligeable, c‟est une
bonne alternative pour un développement durable et équitable des Communes à Madagascar.
En somme, l‟avenir de la Commune est une priorité à ne pas négliger. Tout le monde a
sa part de responsabilité dans l‟urbanisation et le développement en partant des structures
communales et des citoyens. En fait les projets de développement de la Commune nécessitent
la participation des habitants qui est la base tout en tenant compte les élus et les décideurs.
Une nécessité de volonté politique de tous les niveaux et une sensibilisation doit se faire.
99
BIBLIOGRAPHIE
100
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
OUVRAGES GENERAUX
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OUVRAGES SPECIFIQUES
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15) GUSTAVE M., et TRIBILLON J., (1988), Villes en développement, La découverte,
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DOCUMENTS TECHNIQUES
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2) INSTAT : donnée statistique de la population Malgache
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4) Loi n°2015 – 052 relative à l‟Urbanisme et à l‟Habitat (LUH).
5) Loi n°2011-0042 du 26 Janvier 2011 portant classement des communes urbaines en
communes rurales
103
6) Monographie de la commune rurale Ambohijanaka 2013 à 2016
7) Nations Unies : Département des affaires économiques et sociales, Divion population,
2014, « Word Urbanization Prospects : The 2014 Revision », pp. 36-44
8) Plan Communal de Développement de la Commune rurale Ambohijanaka en 2015 et
2018
9) PUDé By pass et de la bretelle, MEPATE (2015).
WEBOGRAPHIE
10) NINDERBERG S., Définition de l‟aménagement du territoire. Disponible sur :
www.adp.asso.fr/cooperation_urbaine
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disponible sur : www.documentation.ird.fr
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mondiales.com/population_urbaine.htm
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http://www.madatana.com/colline
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18) RACELMA K., (2012), « Pour un avenir sans bidonville en Afrique » , Afrique
Renouveau disponible sur www.org/africarenawal/fr
VIDEOGRAPHIE :
Le développement de la commune rurale Ambohijanaka, disponible sur :
http://www.bing.com
104
ANNEXES
105
LISTE DES ANNEXES :
Annexes I : Enquête auprès des autorités de la commune
1- Quelles relations entretiennent la commune avec ses communes voisines ?
2- La commune possède-t-elle d‟un plan d‟Aménagement quelconque :
PCD ,Pudi , SAC…
3- Question sur la démographie (l‟origine de la population, nombre de population,
répartition de la population, et les activités de la population)
4- Les démarches à suivre pour la construction des maisons
5- Ou se localise les services administratifs et financières ?
6- Les problèmes existants au niveau de la commune ?
7- Quels sont les projets dans la commune et quels sont les moyens de mise en œuvre ?
8- Demandes de documentation
106
Annexes II : Enquête auprès des chefs Fokontany
1- Dénomination :
Superficie : Superficie bâti : Quartier :
2- Recensement par catégorie
Homme Femme Enfant
3- Activités pratiqués :
Activité Pourcentage ou nombre Genre
Primaire
Secondaire
Industrie
Tertiaire
Autres
4- Nombres des infrastructures :
Puits communautaires : Bornes fontaines : Branchements particuliers :
Lavoirs : Douches publiques : WC publics :
Bacs à ordures : Hôpitaux : Loisirs :
Sécurité : Centre culturels : Espace vert (où) :
Espace de loisirs (où) : Electricité :
Etablissements scolaires :
Préscolaire Primaire Secondaire 1e
cycle
Secondaire 2e
cycle
Publique
Privée
confessionnelle
Privée non
confessionnelle
107
Taux de scolarité :
5- Construction et habitat en %
Moderne : Traditionnel : Lotissement :
6- Situation foncières : tarif foncier
2002 2007 2012 2017
7- Existe-t-il des constructions qui ne visent pas les normes ? :
8- Parler des migrants
9- Souhaits ou solutions urgentes et prioritaires :
108
Annexes III : Enquête auprès des responsables de coopérative
1- Nom de la comparative :
2- Terminus en centre-ville :
En périphérie :
3- Jour et heure de travail :
4- Nombre de véhicule :
5- Evolution de nombre de véhicule :
Année Nombre
2002
2007
2012
2017
6- La demande quantitative en matière de transport est-elle satisfaite ?
__ OUI, largement __ OUI, dans la limite __NON
Si NON, quel pourcentage de la demande n‟est pas satisfaite (transport de personnes
dans l‟intervalle des heures de pointe) ?…………………% ; cela pourrait être résolu
en ajoutant ………………..(nombre) véhicules
109
Annexe IV : Enquête auprès des ménages
1- Fokontany : Quartier :
2- Personne enquêtée : Homme Femme
3- Etes-vous migrant : Oui Non
4- Origine et date d‟arrivée :
5- Depuis quand êtes-vous dans le FKT :
6- Les raisons du choix de ce FKT :
a) Offre de terrain /maison / appartement moins cher
b) Travail
c) Etude
d) Cadre de vie (air pur et environnement)
e) Retour à la propriété familiale
f) Autre
7- Types d‟habitats :
a) Moderne
b) Traditionnel
c) Lotissement
8- Etes-vous :
a) Propriétaire
b) Locataire
c) Héberger gratuitement
9- Quelle est votre démarche, administrativement, en cas de nouvelle construction que
vous souhaitez réaliser ? Permis de construire
10- Quel est le nombre de personnes dans la maison ? :
11- Quel est le nombre de :
Actif Etudiant Retraite
Recherche d‟emploi Autre
12- Quelle est l‟activité principale exercée ? :
Autres activités secondaires :
13- Ou se trouve le lieu de travail des natifs ? :
14- Ou est-ce vous scolariser vos enfants ? :
110
15- Quel est le moyen de transport pour se rendre au travail et à l‟école ?
16- Source d‟approvisionnement en :
a) Eau : Jirama Puits BF Autres
b) Electricité : Jirama Pétrole Bougie Autres
17- Ou jetez-vous vos ordures :
a) Incinération
b) Compostage
c) Bac à ordure public
d) Autres
18- Quel type de latrine utilisez-vous ? :
a) Fosse septique
b) Fosse pendue
c) WC public
d) Autre
19- Ou sont évacuées les eaux usées ?
20- Face à la périurbanisation, quelles sont les infrastructures que vous pensez qu‟il faut
ajouter ou implanter ?
111
Annexe V : Enquête auprès des espaces de loisirs
1- Nom de l‟établissement :
2- Date d‟implantation :
3- Date d‟ouverture :
4- Catégorie / étoile :
5- Activités offertes :
6- Choix d‟implantation :
7- Problèmes rencontrés :
8- Projets :
Annexe VI : Enquête auprès de la CECAM
1- Date d‟implantation
2- Quelles sont les conditions d‟adhésion ?
3- Quelles sont les différentes catégories du membre ?
4- Quelles sont les offres offertes ? Laquelle est la plus utilisée ?
112
Annexe VII : extrait de loi
Extraits de la disposition règlementaire dans la LUH (Loi n° 2015- 052 relative à
l’Urbanisme et à l’Habitat)
Article 176.- Tout propriétaire qui se propose d‟édifier une construction ou une clôture le
long d‟une voie publique est tenu de demander l‟alignement et le nivellement de la voie
publique au droit de sa propriété.
Article 177.-La demande d‟alignement et de nivellement est adressée au Maire de la
Commune concernée.
Article 179.- Quiconque désire entreprendre une construction, doit, au préalable, obtenir un
permis de construire. Cette obligation s‟impose aux services publics et concessionnaires de
services publics, comme aux personnes privées.
De même, quiconque désire entreprendre des travaux modifiant la configuration du sol dans
une agglomération dotée de plan d‟urbanisme doit au préalable obtenir une autorisation
délivrée par les autorités compétentes.
Le même permis est exigé pour les clôtures, les modifications extérieures apportées aux
constructions existantes, les reprises et réparations des gros œuvres, les surélévations, le
changement de destination et d‟usage de toute ou partie de construction existante, ainsi que
pour les travaux entraînant une modification de la distribution intérieure des bâtiments et des
sanitaires.
113
Annexes VIII : Localisation des SAC et SAIC à Madagascar
Source : OAT 2014
114
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………….i
SOMMAIRE ………………………………………………………………………………...ii
RESUME ………………………………………………………………………………...iii
GLOSSAIRE………………………………………………………………………………….iv
LISTE DES ILLUSTRATIONS ………………………………………………………….v
LISTE DES ACRONYMES ………………………………………………………………..vii
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : « LES CONTEXTES DE PERIURBANISATION DE LA
COMMUNE RURALE D’AMBOHIJANAKA » .................................................................. 4
Chapitre I : CONTEXTE, NOTIONS ET METHODOLOGIE ………………………….5
A. Localisation, contexte et historique locale ..................................................................... 5
1. Localisation de la zone d‟étude .................................................................................. 5
2. Historique de la zone d‟étude ..................................................................................... 8
3. Contexte de la zone d‟étude ....................................................................................... 9
B. Contexte et notion de base .............................................................................................. 13
1. Généralité ................................................................................................................. 13
2. Quelques notions et définitions ................................................................................ 14
C. Démarches de la recherche .............................................................................................. 19
1. Les étapes de la réalisation du mémoire :................................................................. 19
a) La phase préliminaire ........................................................................................... 19
b) La phase terrain : Travaux de terrain.................................................................... 19
c) La phase de synthèse et rédaction des données .................................................... 19
2. La méthodologie de collecte de données et information .......................................... 20
a) Les méthodes d‟enquêtes ..................................................................................... 20
b) Les limites de la recherche ................................................................................... 21
c) Traitement informatique de la donnée.................................................................. 21
Chapitre II : DES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES FAVORABLES ............................... 23
A. Ambohijanaka : un espace périurbain de Hautes Terres de Madagascar ..................... 23
1. Un relief accidenté et rocheux .................................................................................. 23
2. Condition pédologique assez favorable .................................................................... 25
3. Cadre Hydrographique ............................................................................................. 26
4. Un climat tropical d‟altitude..................................................................................... 26
115
B.La dimension humaine de la périurbanisation à Ambohijanaka ...................................... 28
1. Dynamique démographique ..................................................................................... 28
2. L‟apport migratoire .................................................................................................. 29
3. Répartition spatiale de la population ........................................................................ 30
4. Une population jeune ............................................................................................... 33
Conclusion de la Première Partie......................................................................................... 35
DEUXIEME PARTIE : AMBOHIJANAKA : UN ESPACE PERIURBAIN TRES
DYNAMIQUE ........................................................................................................................ 36
Chapitre III : LES FACTEURS DE LA CROISSANCE PERIURBAINE A
AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 37
A. Les étapes de la croissance spatiale de la ville et du territoire de la commune............ 37
1. Le noyau historique : ................................................................................................ 37
2. L‟extension pendant et après la colonisation ........................................................... 41
3. Les zones urbanisées actuelles ................................................................................. 41
B. Le développement des activités tertiaires ..................................................................... 42
1. La desserte par les réseaux de transports publics ..................................................... 42
2. Le développement du tertiaire de commerce ........................................................... 43
3. Le marché communal ................................................................................................... 47
4. Institution financière : la prédominance du CECAM ............................................... 49
C. Les flux pendulaires entre le centre et la périphérie ..................................................... 50
1. Ambohijanaka : une zone d‟influence de la ville d‟Antananarivo ........................... 50
2. Les flux quotidiens entre les deux pôles .................................................................. 51
3. La migration pendulaire entre Ambohijanaka-Antananarivo ................................... 52
Chapitre IV : LA CROISSANCE SPATIALE DE LA PETITE VILLE
D‟AMBOHIJANAKA ......................................................................................................... 53
A. Mutation spatiale de la petite ville Ambohijanaka ....................................................... 53
1. Le développement de la zone d‟habitat .................................................................... 55
2. La création des nouveaux quartiers résidentiels ....................................................... 57
3. La mise en place d‟un équipement scolaire de haut niveau : lycée Privé PETER
PAN .................................................................................................................................. 58
B. Les autres activités attractives : .................................................................................... 60
1. Les espaces des loisirs .............................................................................................. 60
2. La gastronomie Pizza : un service de restauration périurbain très animé ................ 63
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ....................................................................... 65
116
TROISIEME PARTIE : « LES PERSPECTIVES DE L’AMENAGEMENT URBAIN
AU SEIN DE LA COMMUNE RURALE AMBOHIJANAKA » ...................................... 66
Chapitre V : LE DESEQUILIBRE DE L‟AMENAGEMENT URBAIN A
AMBOHIJANAKA ............................................................................................................. 67
A. Insuffisance et inégalité de la répartition des équipements de bases : ......................... 67
1. Infrastructures de santé encore insuffisants.............................................................. 69
2. Le marché communal : « manque d‟espace » .......................................................... 70
3. Un déséquilibre dans la distribution des Equipements éducatifs ............................. 70
4. Un déséquilibre de la répartition des infrastructures routières ................................. 71
5. Un manque des Equipements sanitaires publics ...................................................... 74
6. Fourniture en électricité insuffisante ........................................................................ 75
B. Une périurbanisation anarchique : ................................................................................ 76
1. La prolifération des constructions illicites ............................................................... 76
2. Développement et dégradation de l‟environnement ................................................. 77
a) Prolifération de remblais illicites ......................................................................... 78
b) La mauvaise gestion des déchets ménagers ......................................................... 78
c) La surexploitation des forêts ................................................................................ 79
d) Les effets néfastes de l‟exploitation minière ........................................................ 80
C. Un processus de périurbanisation sans unités économiques ........................................ 80
1. Une inégalité sociale ................................................................................................ 81
2. La prolifération du secteur informel ......................................................................... 81
Chapitre VI : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET D‟AMENAGEMENT
AU SEIN DE LA COMMUNE D‟AMBOHIJANAKA...................................................... 83
A. Les outils d‟aménagement dans la commune ............................................................... 83
1. L‟existence du PCD un outil de développement de la commune ............................ 83
2. Les rôles de la PUDé du By pass ............................................................................. 84
B. L‟amélioration des conditions sociales des habitants .................................................. 88
1. L‟amélioration du système éducatif ......................................................................... 88
2. L‟amélioration des infrastructures de santé ............................................................. 88
3. L‟amélioration des équipements sanitaires .............................................................. 89
4. Accès à l‟électricité .................................................................................................. 89
5. Amélioration des infrastructures marchandes .......................................................... 89
6. La construction et amélioration des voies de desserte ............................................. 90
C. La gestion de l‟environnement ..................................................................................... 90
117
1. Un plan de gestion des déchets ................................................................................ 90
2. Le plan d‟aménagement forestier ............................................................................. 90
3. Atténuer les impacts issus de l‟exploitation minière ................................................ 91
D. Les activités économiques à promouvoir dans la commune d‟Ambohijanaka ............ 91
1. Redynamisation de l‟agriculture .............................................................................. 91
2. La valorisation de la pisciculture.............................................................................. 93
3. Le renforcement du secteur d‟activité d‟art ............................................................. 93
E. Les défis urbains de la commune ................................................................................. 93
1. Une nouvelle organisation de l‟espace ..................................................................... 93
2. L‟élaboration du SAC .............................................................................................. 94
3. La participation du 3P .............................................................................................. 95
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE ...................................................................... 96
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 97
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 99
ANNEXES ............................................................................................................................. 104
TABLE DES MATIERES .................................................................................................. 114