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Problématique de la communication
pour une association humanitaire
Daniel Fernandes
Rapport de stage du Master 2
"Gouvernance, carrières publiques et métiers du politique"
Université de Nice
Septembre 2007
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Introduction :
Il est de coutume de faire remonter les origines des pratiques humanitaires à la création par
Henry Dunant (ainsi que Gustave Moynier et Gustave Moynier), du comité international de la
croix rouge (CICR) en 1863 à Genève après la bataille de Solferino, une conférence diplomatique
mettra en place les prémices de la convention de Genève l’année suivante. Institution qui
n’intervient qu’en cas de conflits armés, le CICR s’est fixé pour objectif de venir en aide aux
victimes civiles de ces mêmes conflits sans distinctions politiques, ethniques ou religieuses. A
l’origine de la convention de Genève en 19491. Son nom est aujourd’hui mondialement reconnu,
à tel point que le CICR dispose d’un statut d’observateur auprès de l’ONU depuis 1990.
D’autres font réellement démarrer le mouvement au moment de la création de Médecins Sans
Frontières en 1971 quand des médecins français se sont rendus avec la Croix-Rouge au Biafra,
région du sud-est du Nigéria (alors indépendante à l’époque). Cette création sera le point de
départ, le déclencheur de la création de nombreuses autres associations à but humanitaire plus
ou moins importantes.
Plus tard, les années 80 seront la période de « l’humanitaire d’urgence » avec de grandes causes
à défendre mais on peut leur reprocher à toutes le même défaut : leur caractère ponctuel. Par
exemple, la faim en Ethiopie, le grand séisme en Arménie. Pratiquement toutes ont vu la création
d’une association et une grande couverture médiatique à un tel point que l’on s’est mis à parler
d’ « humanitaire spectacle ».
Depuis, le nombre d’associations à but humanitaire n’a cessé de croitre. Suivant la mouvance
générale, en France, de croissance du nombre d’association poursuivant des buts divers. Une
étude du CNRS publiée en mai 2007 montre qu’il existe en France plus de un million
1 Bien qu’il y eut une brève première convention de Genève en 1864, celle de 1949 prolonge considérablement son
champ d’action.
Il y aujourd’hui en tout quatre conventions de Genève la première concerne les forces armées sur terre, la deuxième
qui est l’extension de la première aux forces navales, la troisième concerne les prisonniers de guerre, la quatrième
elle concerne la protection des civils en cas de conflit. Deux protocoles seront ajoutés en 1977 et un autre en 2005.
3
d’associations poursuivant divers objectifs2 (1.100.000 pour être exact). Par rapport à l’année
1999, cela représente une croissance d’environ 36.000 créations d’associations par an.
Parmi ces nombreuses associations qui peuvent exister, on en compte plusieurs milliers de
toutes sortes en France, difficile de se faire une place. Même si on ne prend en compte que
celles ayant une vocation humanitaire, l’A.S.AH. (Association au Service de l’Action Humanitaire)
recense plus de 730 structures ayant pour objectif la solidarité internationale (dans quel que
domaine que ce soit : médicale, éducation, approvisionnement en nourriture et fournitures,
etc.). Ceci n’est donc qu’un aperçu de la multitude de structures, en « concurrence » pour
accéder à la générosité des Français. Si, pour les grosses associations ayant une notoriété déjà
bien établie, le travail se retrouve parfois bien facilité (notamment pour tout ce qui est récolte de
fonds et de dons), il en est tout autrement pour les petites associations.
Quand on sait les difficultés qu’ont pu connaitre les associations caritatives de tout ordre après
des scandales et des crises graves comme par exemple l’affaire de l’ARC (Association de
Recherche sur le Cancer) Pour rappel moins du tiers des dons récoltés par l’ARC étaient
réellement alloués à la recherche pendant la première moitié des années 1990, on estime que
200 à 300 millions de francs (30 à 45 millions d’euros) ont été détournés. Conséquence
immédiate les dons ont chuté spectaculairement, « En 1995, avant que l’affaire n’éclate, la part
des dons dans les ressources de l’ARC était de 135 millions de francs. Un an plus tard, seuls 46
millions de francs sont récoltés »3.
Autre exemple, la démission de la présidente d’Action Contre la Faim en mars 2002, moins d’un
an après son élection. Acte retentissant dans le monde caritatif, Sylvie Brunel (la présidente
d’Action Contre la Faim donc) comptant par là dénoncer la dérive marchande que connaissait
alors l’association.
On comprend alors l’importance que peut prendre la communication dans le travail d’une
association, faire connaitre son travail n’est pas le seul enjeu, il y a aussi une question de
2 Cela va de l’association de quartier, aux associations sportives et passant évidemment par les associations à but
caritatif.
3 « Le scandale de l’ARC », Article de l’humanité en date du 25 mai 1999.
4
transparence qu’il faut absolument montrer pour gagner et conserver la confiance que les
français peuvent faire en faisant un don.
En 2004, selon le baromètre de la générosité des français4 54% des français avaient déjà fait un
don en argent, en nature ou en temps. Et dont moins de la moitié, soit 20% du total de
l’échantillon5, ont donné plusieurs fois par an. En comparant aux années précédentes, on
remarque une légère baisse des donateurs réguliers, c'est-à-dire l’ensemble de ceux qui donnent
une fois par an plus ceux qui font un don plusieurs fois par an. On passe de 57% de la population
interrogée en 2000 à 46, 47 puis 45% pour la période allant de 2002 à 2004.
Si on s’intéresse maintenant à l’année 2006, on voit une amélioration de la situation puisque l’on
passe à 57% de donateurs dans la population française6. La première cause qui a attiré les dons
privés en 2006 est l’action humanitaire, avec ensuite la santé (recherche médicale) et suivent
dans l’ordre, les actions sociales, le sport, ou encore la défense des « causes et des droits »7
(alors qu’inversement le mécénat des entreprises s’est lui beaucoup plus tourné vers le secteur
sportif).
Pour autant, les dons ne sont pas la plus grande source de revenus des associations, et
particulièrement des associations humanitaires, ce qui nous intéresse ici.
En effet, selon la même enquête8, les dons et le mécénat ne représentent que 26% des budgets
associatifs alors que les recettes d’activités (ventes, fêtes, kermesses etc.) s’élèvent à 38% du
budget de associations de même que les subventions publiques sont à hauteur de 34% de ce
même budget.
4 Source : Sondage TNS Sofres réalisé annuellement en France pour la Fondation de France – Observatoire de la
générosité et du mécénat.
5 Il s’agit d’un échantillon composé de 2001 personnes entre le 14 et le 24 mai 2004.
6 Source : Sondage Sofres pour l’observatoire de la Fondation de France.
7 Source : Enquête CNRS 2005.
8 Ibid.
5
La communication des associations poursuit trois objectifs distincts:
1 - Premièrement, il s’agit de collecter des fonds : par sa présence sur le devant de la scène, une
association peut faire connaitre ses missions, ses projets, les divers évènements qu’elle organise
(fêtes, ventes, colloques etc.) et ainsi augmenter ses recettes. La provenance des fonds peut
venir du secteur privé comme du secteur public, les associations peuvent avoir pour objectif de
maximiser tel ou tel type de fonds ou bien encore de parvenir à un équilibre entre fonds privés et
fonds publics, quel que soit l’objectif choisi, la communication va sensiblement différer.
2 - Le deuxième objectif est de mobiliser : il s’agit là bien évidemment de faire appel aux
différends membres de l’association afin qu’ils effectuent divers taches (collecte, préparation de
réunion etc.).
3 – Dernier objectif de la communication d’une association : informer. Il s’agit là bien
évidemment faire connaitre au public les causes que défend l’association et les enjeux que cela
comprend. Cet objectif est bien sur lié à la taille de l’association, si elle est d’envergure nationale,
les campagnes d’informations seront d’envergure nationale et prendront la forme de spots
publicitaires, de journées nationales d’action et de collecte, d’un autre coté une petite
association de taille plus modeste se concentrera évidemment sur son rayon d’action d’où les
difficultés que peuvent rencontrer certaines structures qui se placent sur le même créneau que
de grandes associations nationales voire internationales quant il s’agit de collecter des dons ou
même tout simplement d’exercer son activité.
La communication d’une association peut aussi, et cela peut être considéré comme un quatrième
objectif, avoir pour but de modifier le comportement des individus. C’est le cas, par exemple,
pour des sujets comme la santé où le comportement sanitaire et alimentaire peut induire à de
graves maladies qu’un simple changement d’habitudes peut éradiquer. Par exemple, la question
de l’hygiène et de l’utilisation de l’eau dans les pays du Sud
L’enjeu de la communication pour une association telle que Terre d’Azur, au sein de laquelle j’ai
effectué ce stage, est donc important. Faire connaitre son activité, rendre compte de ses
missions et de ses projets futurs, reviendrait-il à assurer son existence ? Comme on peut s’en
douter, pour de petites associations comme Terre d’Azur le bénévolat est une ressource
6
importante, voire cruciale, dans une structure financièrement limitée comme le sont les
associations. Et c’est ce qui sera le deuxième volet de ce rapport de stage.
Les deux volets sont bien sûr étroitement liés : pas de mobilisation sans communication, et
l’inverse est tout aussi vrai, le travail étant réalisé par les bénévoles, qu’il s’agisse de la collecte
de dons, de la préparation et du suivi d’évènements tels que les réunions, les fêtes, brocantes,
vente de produits dérivés.
Comment faire alors mettre en place un système d’avertissement des membres de l’association
de la programmation d’évènements tels que cités ci-dessus ?
Ce mémoire s’attachera donc à répertorier les moyens qu’une petite association peut mettre en
œuvre pour assurer sa communication, non seulement envers ses membres, mais aussi envers
ses partenaires et en direction du public afin de mieux se faire connaitre.
Nous verrons aussi en arrière plan un des problèmes que peuvent rencontrer les associations
telles que Terre d’Azur qui est la motivation, l’implication de ses membres qui, nous le verrons au
fur et à mesure du développement de ce rapport, ont une activité très forte pendant la première
période de leur engagement, mais celle-ci décline petit à petit, pour se retrouver au strict
minimum.
N.B : en raison d’un décalage du début et donc de la durée de ce stage par rapport à d’autres, le
stage n’ayant commencé qu’à la mi-juillet. De plus, le mois d’août étant relativement calme, il
faut comprendre que ce rapport n’est que préliminaire et que le travail qui y sera décrit n’est pas
abouti. Beaucoup de choses sont en projet et ne seront donc évoquées que sous une forme de
prospectives, une mise au point sera faite, je l’espère lors de la soutenance
7
Présentation :
Historique et statuts :
Terre d’Azur est une association de solidarité internationale à vocation médicale, régie par la loi
de Juillet 1901 et créée en 1990 par le docteur Emmanuel Braun. Elle est basée à Mouans-
Sartoux dans les Alpes-Maritimes.
Aujourd’hui Terre d’Azur, c’est plus de 80 membres9, 78 missions médicales depuis sa création
qui ont envoyé 332 médecins, infirmiers, dentistes et autre personnel médical sur le terrain. Ces
missions sont principalement situées en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mauritanie, Togo, Bénin,
Burkina Faso etc.), bien que quelques unes se soient déroulées en Afghanistan ou encore au
Tchad (Afrique centrale).
Comme bon nombre d’associations, Terre d’Azur fonctionne sur le principe d’une assemblée
générale des membres cotisants qui a lieu au moins une fois par an. Elle se choisit un conseil
d’administration (qui comporte 4 membres au minimum, 9 au maximum) élu pour 3 ans et qui
choisit les grandes orientations à prendre.
Objectifs :
L’association Terre d’Azur s’est fixée quatre objectifs principaux :
- Soigner : c'est-à-dire organiser des missions au cours desquelles, les besoins sont évalués, des
structures sanitaires sont mises en place et leur évolution suivie, des rapatriements en France
sont organisés pour certains malades nécessitant des soins médicaux spécifiques non disponibles
sur place.
- Former : il s’agit de former des agents sanitaires sur place, prenant ainsi le relais du travail
effectué par l’association mais aussi servant d’agents de liaison afin de suivre la situation sur
9 Dont la cotisation est à jour.
8
place. Cela permet aussi à des étudiants français en médecine10
de valider un stage de 3è cycle
en effectuant une mission.
- Eduquer : il s’agit de sensibiliser les populations aux risques encourus (hygiène des mains,
dentaire, vaccinations, nutrition etc.). Eduquer comporte aussi un volet alphabétisation,
construction d’écoles et nommination d’instituteurs qui prendront à leur tour l’éducation
sanitaire en charge.
- Equiper : Terre d’Azur s’occupe enfin de financer la construction ou la rénovation
d’équipements de santé (cases de santé, dispensaires, rénovation de blocs opératoires). La
récolte, le stockage et l’acheminement de matériel médical fait aussi partie des objectifs que
Terre d’Azur s’est fixé.
Ces objectifs sont réalisés en accord avec les autorités et associations locales (ce sont elles qui
sollicitent l’aide de Terre d’Azur principalement), et ce sans aucune considération politique,
religieuse ou ethnique.
Ressources :
Terre d’Azur fonctionne principalement avec pour principale ressource les revenus de ses
activités organisées. Par exemple, une soirée jazz organisée, avec vente d’objets africains et
buvette. Les dons de groupes pharmaceutiques sont aussi une ressource importante pour une
association médicale.
Terre d’Azur s’est fixé pour objectif de consacrer 90% de ses ressources à ses missions, cela grâce
à des coûts de fonctionnement réduits au strict minimum, même en ce qui concerne les frais de
missions.
Ainsi, par exemple lors de certaines missions, le personnel de l’association est parfois logé chez
l’habitant, laissant donc le financement des missions au strict nécessaire de transport et à l’achat
de matériel médical.
Avec des recettes provenant de cotisations, manifestations organisées et bien sûr des dons, pour
une somme presque 49.000€ pour l’année 2006 (dont 10.700 auprès de diverses entreprises). Ce
10
Le Centre Hospitalier Universitaire de Nice comptant parmi les partenaires de l’association Terre d’Azur.
9
qui a permit d’organiser dix missions humanitaires : quatre au Sénégal, deux en Mauritanie, deux
au Togo, une au Bénin et enfin une aussi au Burkina Faso.
Pour l’année 2007, le budget semble se présenter de manière plus compliquée. En effet,
l’association Terre d’Azur doit faire face non seulement à une baisse du nombre de cotisants,
mais cette baisse a été compensée par des cotisations plus généreuses (alors que la cotisation
demandée est de 35€, certains ont donné plus).
Année Nombre de
cotisants
Recettes Ration par
Cotisant
2002 121 5468€ 45€
2003 110 4683€ 42€
2004 122 4265€ 35€
2005 109 4475€ 41€
2006 85 4430€ 52€
Mais aussi le budget prévisionnel (au mois de mars 2007 lors de sa présentation à l’assemblée
générale) qui n’était que de 29.700€ soit un peu plus de la moitié de celui de l’année précédente.
Certes il ne s’agit que d’un budget prévisionnel mais cela a obligé le conseil d’administration à
prendre plusieurs mesures, notamment réduire le nombre de missions ainsi que de limiter le
nombre de personnes partant sur le terrain à un maximum de six.
C’est lorsque l’on regarde ces données que l’on prend la mesure de l’importance que peut avoir
la communication. Alors que les recettes vont (à priori) considérablement se réduire cette année,
il faut trouver le moyen de relancer l’association pour pouvoir à nouveau financer d’autres
missions et venir en aide aux populations d’Afrique (ou d’ailleurs) ce est bien sûr l’objectif
principal que Terre d’Azur s’est fixé.
Voici un exemple de mission que peut effectuer l’association Terre d’Azur en Afrique :
Nous prendrons donc pour exemple une mission qui s’est déroulée en Mauritanie (Afrique de
l’Ouest, au nord du Sénégal) en Octobre 2006. Celle-ci s’est passée plus précisément du 15 au 30
Octobre. On compte 6 personnes la composant, dont un médecin, deux infirmières, deux
internes (étudiants en médecine) ainsi qu’un kinésithérapeute.
10
L’objectif de la mission était de visiter trois sites (à Atar dans des centres de nutrition, puis dans
deux villages aux alentours : Choum et Toungad) afin d’y apporter des médicaments et réaliser
des consultations médicales. Au total, plus de 630 consultations pour diverses pathologies ont
été réalisées sur les trois sites (232 à Atar en 5 jours ; 367 au village de Choum en 2 jours ; et
enfin 30 consultations en un jour à celui de Toungad).
Les personnes consultées sont majoritairement des enfants, plus spécifiquement dont l’âge est
compris entre 0 et 5 ans. Par exemple, lors des visites à Atar, sur les 232 consultations, 130 ont
concerné des enfants de moins de 5 ans, soit plus de la moitié des consultations. Si on prend en
compte les enfants de moins de 15 ans, le nombre de consultations s’élève à 171, soit 61% du
total.
Comme toutes les autres missions réalisées par Terre d’Azur, celle-ci se veut aussi une
préparation des missions ultérieures, chaque participant à l’expédition consigne ses propres
conclusions dans le rapport de mission final avec d’éventuelles propositions et perspectives, des
remarques quant au déroulement de la mission. Ainsi, pour l’exemple de mission en Mauritanie
que nous avons choisi, diverse propositions sont faites au sujet de matériel médical à emporter
lors de la prochaine mission, des contacts à prendre avec plusieurs laboratoires11
afin d’obtenir
divers produits tels que des laits maternisés de substitution, farines céréales et d’autres produits
de nutrition pour la petite enfance. Une demande a été faite aussi auprès d’une diététicienne
afin d’appuyer les futures missions de Terre d’Azur dans cette région.
Cette première partie va donc s’attacher à essayer de dresser un profil, non seulement du
donneur, mais aussi du bénévole.
Nous verrons ainsi qu’il existe différents types de donateurs : éprouvés, militants, épargnés et
généreux. Mais nous verrons aussi qu’il y a différents niveaux d’engagement au sein d’une
association humanitaire. Cela va du simple sympathisant, au salarié à temps plein.
11
Dont Nestlé, Guigoz, ou encore Galia.
11
Partie I – Pourquoi donner, pourquoi s’engager dans l’humanitaire?
Aujourd’hui l’étiquette humanitaire semble de plus en plus contestée au profit d’une image de
solidarité internationale. Rejetant ainsi l’image des dérives qu’ont pu connaître certaines
organisations
Les associations humanitaires revendiquent le rôle de tireur d’alarme, de témoins pour attirer
l’attention des gouvernements et de l’opinion publique. Elles présentent de nouvelles facettes de
l’injustice, il s’agit d’une « reconversion d’une cause politique : celle de la solidarité envers – les
pauvres nécessiteux - […]12
, cela ne signifie pas que les acteurs d’aujourd’hui sont plus généreux
que ceux d’hier, mais que de nouveaux facteurs sont à prendre en compte (dans le choix des
répertoires d’action) et notamment parmi les relations entre différents secteurs (Etats, monde
l’entreprise politique, journalisme etc.). L’engagement révèle un éloignement par rapport à ces
mondes que le militant trouve incapables de résoudre les problèmes pour lesquels il souhaite
s’engager.
Les ONG humanitaires participent même à la création de nouvelles normes internationales (droit
d’ingérence humanitaire, recours à la notion de crime contre l’humanité, lutte contre l’excision
en Afrique par exemple etc.)
Pour autant, toutes sont dépendantes de la générosité des dons privés. Pour cela, il faut faire la
différence entre différents profils de donateurs particuliers (nous mettrons ici de côté les dons
des groupes et entreprises pour nous intéresser uniquement aux individus).
Différents types de donateurs…
Parmi ces donateurs on distingue quatre profils différents : les « éprouvés par la vie », les
« militants », les « épargnés », les « généreux »13
.
12
In Annie Collovald, « De la défense des pauvres nécessiteux à l’humanitaire expert », Politix, n°56, 2001
13 Source : « Motivations et valeurs associées au don », Etude réalisée en 2001 par la SORGEM pour l’observatoire de
la générosité et du mécénat de la fondation de France.
12
- Les éprouvés sont des personnes de catégories socioprofessionnelles plutôt modestes, qui
côtoient la pauvreté et ont parfois eu à vivre de la générosité. Leurs dons se font souvent de la
main à la main ou en nature, et sont en majorité motivés par l’émotionnel, peu rationnel,
l’urgence avec l’exemple du Tsunami convient parfaitement dans ce cas. Ils sont en général
méfiants vis-à-vis des associations à qui ils reprochent leur opacité.
- Les militants ont plutôt un profil de jeunes adultes qualifiés, fortement engagés sur diverses
causes comme l’écologie ou la défense de causes (comme les droits de l’homme par exemple).
Leur préférence va vers des associations qui peuvent jouer un contrepoids face aux
gouvernements et multinationales (Greenpeace, ou encore médecins sans frontières).
- Les épargnés sont issus de la génération du baby-boom et n’ont quant à eux pas eu à souffrir de
la crise des années 80 sur le marché du travail. Ils se sentent donc épargnés et donc, en quelque
sorte, redevables envers ceux qui n’ont pas connu le même sort. Ils font régulièrement des dons
qui sont souvent dirigés de sorte à réparer diverses injustices (envers les pauvres, les pays du Sud
etc.).
- Les généreux : ils sont apparus comme les plus âgés lors de l’enquête menée, de catégories
socioprofessionnelles supérieures, retraités parfois, ils en ressentent une forme de responsabilité
et leurs dons sont parfois très élevés, les causes choisies sont souvent multiples et
soigneusement choisies.
A l’opposé, les freins au don sont nombreux, on peut citer par exemple le manque de clarté de
l’utilisation qu’en font les associations, le scandale le l’ARC reste toujours très présent dans
l’esprit des donateurs. Autre frein au don, la multitude de causes, les particuliers sont sans cesse
sollicités pour diverses causes (la faim dans le monde, la protection de l’environnement etc.) et
ce n’importe où : dans la rue, au sortir des magasins. De sorte que la personne qui a envie de
donner ne sait plus où donner de la tête d’autant plus que chaque cause évoquée est (ce qui est
sans doute vrai mais parfois trop exagéré) « une situation d’urgence ».
…Pour différents types d’engagements
Les causes qui poussent les individus à se lancer dans l’humanitaire sont complexes et méritent
une explication en détail. Il semble aujourd’hui y avoir derrière ces raisons une volonté de
13
défendre « ceux qu’on ne représente plus », ce n’est plus un simple « hobby philanthropique »
de certaines personnes plus ou moins marginales, comme les préjugés laissent penser.
Dauvin et Siméant14
parlent de la mise en scène d’un « je » héroïque qui est en phase avec ce
que l’association humanitaire chercher à promouvoir. Les motifs de l’engagement sont
confondus avec l’image que rend l’organisation. Cette vision quelque peu égocentrique mène à
une surmotivation et peut permettre d’entretenir une activité qui sans cela se serait
certainement affaiblie pour finalement disparaître en même temps que l’engagement.
Aujourd’hui, faire partie d’une ONG humanitaire, crée une communauté valorisante reconnue
par la société et parfois même recherché15
.
Pourtant il existe différents types d’implication au sein des associations qui comprennent
différents types d’action.
Il convient alors de faire la distinction entre :
- les sympathisants qui connaissent l’association et son travail, effectuent de temps en
temps une action en sa faveur, la priorité pour l’association est de maintenir un contact
afin de les faire passer au stade suivant ;
- les adhérents : ce sont ceux qui cotisent, ils ont une plus grande implication que les
sympathisants mais celle-ci reste modérée. L’enjeu de la communication est ici encore de
les impliquer plus dans la vie de l’association, de leur faire connaitre plus profondément
les causes que défend l’association, ou bien encore de leur faire prendre plus de
responsabilités en leur confiant par exemple une mission à réaliser.
- les bénévoles : ce sont ceux qui donnent non seulement de leur argent mais aussi de leur
temps, on atteint ici un niveau encore supérieur d’implication avec une participation
régulière aux actions de l’association mais aussi une prise de responsabilité plus ou moins
autonome et que ne connaissent ni les sympathisants ni les adhérents. La communication
se situe dans ce cas plus dans une optique d’information ascendante et descendante (cela
14
Pascal Dauvin et Johanna Siméant, « Le travail humanitaire. Les acteurs des ONG du siège au terrain ». Paris,
Presses de Science Po, 2002.
15 Aujourd’hui avoir sur son CV une activité dans une association humanitaire est un « plus indéniable.
14
dépend évidemment de la taille de l’association, c’ est d’autant plus vrai que l’association
est grande et divisée en groupes locaux – délégation régionales etc.).
- les salariés et volontaires : ce niveau d’engagement encore supérieur doit faire l’objet
d’une communication particulière puisque les salariés ou engagés sont déjà au fait des
enjeux de l’association, ont déjà des responsabilités, la communication vise donc à faire
rester les meilleurs éléments en leur proposant de nouveaux projets et de prendre en
compte leurs remarques et propositions.
L’association Terre d’Azur est dans une situation où, du fait de son statut (association de loi
1901), elle ne peut financièrement se permettre de disposer d’un salarié. Ce qui l’oblige à se
reposer sur le travail des bénévoles qui malheureusement est plus qu’irrégulier.
Après ce bref mais nécessaire aperçu de l’association Terre d’Azur et du profil aussi bien du
bénévole que du donateur, il nous faut maintenant présenter le travail qu’il m’a été demandé
d’effectuer au sein de l’association.
Premièrement, il a surtout été question de mise à jour du site internet de l’association. Pour
autant, il ne s’agit pas du seul outil de communication dont elle dispose puisqu’un journal est
également édité et à propos duquel diverses tâches m’ont été confiées.
15
Partie II – Les Moyens de communication utilisés par
l’association.
Il s’agit de présenter deux moyens les plus importants de communication dont peut se servir une
association comme Terre d’Azur. On compte comme outils : le journal et le site web qu’il a fallu
refondre.
L’outil traditionnel de la communication d’une association : Le journal.
Comme bon nombre d’associations, et quel que soit le domaine dans laquelle elles se situent
(sport, vie et animation de quartier, association culturelles ou caritatives), l’association Terre
d’Azur édite un journal à l’attention de ses adhérents dont la cotisation est à jour.
Ce journal leur adressé personnellement par courrier postal à l’adresse qu’ils ont indiquée lors de
leur inscription. Ce qui peut parfois impliquer des problèmes lors de changements d’adresse
(bien que cela n’arrive pas très souvent) que l’adhérent ne signalerait pas à l’association. On voit
bien ici la difficulté que peut éprouver une association à maintenir le contact avec leurs
adhérents quand ceux-ci, une fois une première période après leur inscription passée, finissent
par se désintéresser de l’activité proposée.
Bien sur, ce journal n’est pas uniquement destiné aux seuls membres de l’association, il sert aussi
de vitrine publicitaire pour Terre d’Azur.
Le journal en question s’intitule « Le Fil », il s’agit d’un journal semestriel relatant la vie de
l’association. On retrouve donc à l’intérieur différend articles sur les missions réalisées, des
commentaires sur l’actualité, ou encore la présentation d’un membre de l’association qui s’est
récemment distingué par son action. D’autres rubriques font aussi partie du journal avec par
exemple une rubrique culturelle sur des proverbes africains (pour l’édition de janvier 2007) ou
bien sur l’art de ce continent (un article sur les statuettes africaines a été réalisé lors du numéro
d’octobre 2006, ou encore un petit explicatif sur les « croyances et sorcelleries » dans le
continent noir.
16
Bien évidemment, il y a dans ce journal une rubrique qui est consacrée aux missions effectuées
par Terre d’Azur. Un résumé de la dernière mission, ou bien de celles qui sont planifiées. Ainsi
des résumés d’une mission en Mauritanie ou bien de la venue de deux enfants sénégalais pour
bénéficier d’une opération chirurgicale qui ne pouvait avoir lieu dans leur propre pays.
Bref la structure même du journal n’est pas prédéfinie mais l’essentiel y est conservé (édito, mot
du président, actualité de l’association). Le plus important là encore est de maintenir un contact
avec les membres de l’association
D’un point de vue technique, la réalisation de ce journal répond surtout à des critères de
simplicité. Aujourd’hui au format de deux feuilles A4 pleine page couleur16
. Il se compose de
deux colonnes chacune comprenant en moyenne un article. Nous avons donc entre huit et dix
articles par édition du journal, la principale difficulté venant de l’édition. Celle-ci doit d’abord
être faite sous un traitement de texte traditionnel pour ensuite être passée au format pdf
(acrobat reader) afin que les imprimeurs l’acceptent et puissent en faire le tirage.
L’appui des outils informatiques qui viennent ici du monde du logiciel libre est important. Il existe
en effet de nombreux logiciels gratuits permettant d’effectuer ces taches : traitement de texte,
logiciels pour transformer le résultat obtenu en fichier au format pdf, logiciels pour éditer les
photos à mettre dans les articles (ou sur le site internet nous le verrons après).
Bien sûr le travail fournit pour publier ce journal est fait bénévolement, en l’occurrence une
seule pour l’instant. La possibilité de me joindre à son travail est à l’étude.
La question du budget d’un tel journal est elle aussi d’importance, pour une association
humanitaire qui souhaite consacrer plus de 90% de son budget à ses missions, le journal peut
s’avérer être un poste important dans le budget et donc diminuer l’efficacité du travail de
l’association. En même temps il s’agit aussi de montrer ce travail aux membres et au public dans
ce double objectif que l’on a vu en introduction :
16
La version précédente était fait sur une seule feuille A4 en mode paysage (feuille couchée) et en noir et blanc.
17
- continuer à mobiliser les membres de l’association ou même faire en sorte qu’ils s’impliquent
plus (passer du statut de simple adhérent à celui de bénévole par exemple).
- informer le public de l’existence de l’association, du travail qu’elle effectue et ainsi faire
prendre conscience des besoins que peuvent avoir les populations auxquelles Terre d’Azur vient
en aide.
Autre inconvénient majeur auquel le journal doit faire face vient là aussi de sa diffusion. Au vu de
son tirage relativement faible, sa zone d’effet, au plus large, l’est tout autant, elle se limite donc
au département des Alpes-Maritimes.
Pour remédier à cet écueil, il est désormais proposé aux membres de recevoir le journal de
l’association par voie électronique (sous forme de newsletter donc), ce qui a pour double
avantage de faire faire des économies de tirage papier à l’association, mais aussi de repousser les
frontières géographiques que pouvait connaitre ce moyen de communication. Mais cela n’est pas
sans inconvénient puisque la disparition du tirage papier ne permettrait pas de faire connaitre
l’association au public, la newsletter n’étant par définition, destinée qu’aux abonnés.
Il faut donc une combinaison entre journal papier et journal électronique afin de maximiser les
possibilités qu’offre ce moyen de communication en terme de mobilisation des membres et
d’information auprès du public.
Nous allons maintenant nous intéresser à un autre outil de communication dont font usage les
associations de tout type, et qui tend à évincer les autres supports de communication. Il s’agit
bien évidemment des sites internet que peut créer n’importe quelle association. Aujourd’hui cet
outil allie à la fois :
- facilité d’accès : en effet le site est disponible à toute heure.
- facilité de diffusion : le parc informatique mondial est en pleine expansion, de même que la
connectivité à internet
- souplesse et simplicité d’utilisation : le contenu est extensible et modifiable à volonté.
18
Avoir son site sur internet est aujourd’hui un outil majeur dans la communication d’une
association. Nous allons voir maintenant le travail effectué sur celui de Terre d’Azur. Quels sont
ses défauts, en quoi peut-il être amélioré.
Mise à jour d’un site internet : vitrine de l’activité d’une association.
L’émergence du web a fait aujourd’hui du site sur internet un outil de communication majeur
pour les petites associations comme Terre d’Azur. Au point même de supplanter le journal de
l’association. Sa simplicité et surtout sa disponibilité sont des atouts majeurs qu’un journal
semestriel tel que celui de Terre d’Azur n’est certainement pas en mesure de concurrencer.
La première tâche qui m’a été confiée au sein de l’association Terre d’Azur était une mise à jour
de leur site Internet. Plus que de mise à jour, il convient mieux de parler de migration.
Tout d’abord, il nous faut faire un petit point sur le premier site de l’association qui, malgré sa
qualité de réalisation indéniable, souffrait de quelques défauts.
Etat des lieux d’un site internet de qualité, mais pas sans défauts.
En effet, le premier site internet de l’association a été réalisé par un étudiant en informatique
aujourd’hui professeur en IUT (d’informatique toujours). Or il se trouve que le site en question17
était entièrement réalisé sous « Adobe Flash Player », ce qui rend toute modification du site plus
ou moins délicate pour une personne ne maitrisant pas cet outil. De plus certaines parties du site
antérieur n’étaient pas modifiables du tout. Enfin la structure même du site pouvait le rendre
peu lisible pour certaines personnes. Avec un menu en forme de cercle animé roulant sur lui-
même en la page d’accueil (cf. Figure 1), l’accès à certaines rubriques se montrait parfois difficile.
17
www.terre-dazur.org, à différencier de www.terre-dazur.org/spip/ le nouveau site de l’association.
19
Figure 1 : Page d’accueil de l’ancien site internet de l’association Terre d’Azur.
De plus certaines pages se retrouvaient peu pratiques à la lecture, ce qui était le cas de la section
« missions ». En effet, un résumé des comptes rendus de chaque mission est disponible sur le
site de l’association, de même que le compte rendu complet pour pratiquement toutes les
missions est téléchargeable (au format pdf). Sur l’ancien site, nous avions une longue
énumération des missions sur une seule page située sur la partie de droite, il fallait donc faire
dérouler complètement la page pour parvenir à trouver un résumé ou télécharger un compte
rendu spécifique (cf. Figure 2).
Figure 2 : Présentation des missions de Terre d’Azur sur l’ancien site de l’association.
20
Encore une remarque quant à l’ancien site, il s’agit de la page concernant « les partenariats ». En
effet, comme on peut le remarquer sur la figure 3, cette page est relativement pauvre, ne
renvoyant qu’une simple description du partenaire principal de l’association, à savoir le CHU de
Nice18
. De plus cette page ne donne aucun lien permettant surfer sur les sites de partenaires de
l’association.
Figure 3 : Ancienne page internet concernant les partenaires de l’association.
Dernière écueil concernant l’ancien site internet de l’association Terre d’Azur : la gestion de la
revue de presse. Pour faire simple, il n’y avait pas de revue de presse. Simplement une page
expliquant l’existence de divers articles concernant l’association et ce dans la presse locale
comme dans la presse étrangère (cf. figure 4). Aucun descriptif d’article n’est disponible, encore
moins la possibilité d’en télécharger.
Cette page contient aussi un bref descriptif du journal de l’association « Le Fil » (dont nous avons
parlé plus tôt), sans pour autant non plus donner la possibilité d’y accéder.
18
Qui s’occupe du traitement des enquêtes épidémiologiques réalisées par Terre d’Azur au cours des missions
effectuées.
21
Figure 4 : La page presse de l’ancien site.
Le travail qui m’a donc été demandé d’effectuer a consisté à continuer à mettre en place le
nouveau site internet de l’association. Nous avons pour cela, conjointement avec le président de
l’association, établi une sorte de cahier des charges des informations à fournir ainsi que de la
façon dont elles seraient présentées (leur mise en page donc).
Cette tâche qui m’a été demandé d’effectuer pose la question de la régularité du travail
bénévole. En effet, ce site n’étant pas régulièrement mis à jour, il se montrait peu vivant, peu
attirant. Or il s’agit d’une caractéristique majeure pour attirer la curiosité des internautes et peut
être même attiré de nouveaux adhérents.
Le fait est (de l’aveu du président de l’association avec lequel j’ai fait un entretien avant de
commencer ce stage) les personnes qui adhèrent aujourd’hui à Terre d’Azur le font toutes dans
la perspective de pouvoir partir en mission mais délaissent le travail « quotidien » ici en France.
22
Un nouveau site internet plus fonctionnel.
La tâche étant déjà bien entamée par le président lui-même, nous sommes tombés d’accord sur
le fait de ne pas trop modifier la structure déjà en place.
En ce qui concerne les missions réalisées par Terre d’Azur, chacune a été classée et répertoriée
en fonction des critères suivants : par pays et par ordre chronologique inversé (les missions les
plus récentes se retrouvant donc en haut de page pour faciliter l’accès aux nouveautés).
Voici donc un aperçu du nouveau site internet de l’association Terre d’Azur. Avec toujours une
page d’accueil (cf. figure 5) d’où on peut retrouver toutes les rubriques principales : présentation
de l’association (statuts, fonctionnement, ressources etc.), missions effectuées que nous
détaillerons plus tard, ou encore l’actualité de l’association, ainsi que la possibilité d’accéder au
téléchargement du journal semestriel de l’association « Le Fil » (que nous avons détaillé plus tôt).
A propos du « Fil », il est à noter qu’une préparation des anciens numéros (jusqu’au premier) est
en cours afin que ceux-ci puissent être téléchargés depuis internet. Cela nécessite néanmoins un
long travail de remise en page afin qu’ils soient présentés sous un format plus lisible. Les anciens
numéros n’ayant pas été conservés sous forme électronique, mais ayant été numérisés à partir
de leur version papier, il faudra effectuer un recadrage afin de pouvoir les remettre dans un
format identique que ceux d’aujourd’hui. (L’ancien format du journal était en A4 paysage –feuille
couchée donc- pliée en trois afin d’obtenir un petit dépliant).
Figure 5 : La page d’accueil du nouveau site internet de l’association Terre d’Azur.
23
On remarque que sur le bandeau droit de la page une section Agenda a été crée pour permettre
de retrouver facilement les évènements programmés par l’association. Par exemple une
conférence est prévue pour le 13 septembre avec pour thème « L’humanitaire de demain »,
cette annonce permet de maintenir un lien avec les cotisants, mais aussi les sympathisants de
l’association, ou éventuellement de faire connaitre l’association à de nouvelles personnes. La
préparation de cet évènement (contact presse, publicité, tractage, ou même bouche-à-oreille) y
jouera beaucoup.
De même une page entièrement dédiée à l’actualité de l’association est visible en ligne. Cette
page contient non seulement toutes les dates importantes concernant l’association (et ce
comme le fait le calendrier : réunions, fêtes, brocantes etc.) mais aussi un résumé des
évènements passés. Ainsi il est possible de télécharger les diaporamas (PowerPoint) diffusés lors
des assemblées générales ou autres réunions.
Voici un aperçu de ce que cela donne une fois mis en ligne. (cf. figure 6)
Figure 6 : L’actualité de l’association sur le nouveau site.
La mise à jour effectuée sur la présentation des missions et leurs résumés est un autre aspect du
travail qui m’a été demandé d’effectuer pour l’association.
Le regroupement par pays facilite la navigation au sein de la page.
24
(cf. figure 7)
Figure 7 : Page regroupant les missions réalisées par Terre d’Azur.
Pour cela certaines règles devaient être respectées. Premièrement, vu que cette tâche était déjà
entamée, il fallait conserver la même structure à savoir :
- Présentation de l’équipe partie en mission.
- Définition des lieux sur lesquels la mission a opéré.
- Programme établi sur chaque site visité : le déroulement de la mission (nombre de jours passés
sur place et nombre de consultations, éventuellement un état des lieux, ou encore diverse
actions entreprises et pathologies rencontrées).
- Les conclusions sur la mission.
- Eventuellement des perspectives d’avenir, projets de futures missions ou encore actions à
entreprendre.
25
Cette structure prédéterminée donne aux résumés des missions un aspect plus formel, quasi
professionnel, ce qui peut être important vis-à-vis des partenaires que peut avoir l’association
(en l’occurrence les groupes pharmaceutiques, ou encore les centres hospitaliers).
Voici ce que donne le résumé d’une mission une fois cette structure respectée :
Figure 8 : Résumé d’une mission sur le nouveau site.
Comme sur l’ancien site internet, une version complète du rapport de mission est mise à
disposition à la fin de chaque résumé (bien qu’il y ait quelques exceptions), ceci une fois encore
en direction des partenaires de l’association. L’ajout d’un rapport complet peut permettre de
compléter cet aspect « professionnel » du travail effectué par l’association et par là même peut
amener à renforcer les partenariats ou à en créer d’autres.
La présence des résumés de missions et surtout de rapports sert aussi à montrer l’aspect durable
du travail qu’effectue l’association Terre d’Azur sur le terrain. En effet la vision à long terme qui
est proposée là donne un double avantage :
- par rapport là encore aux éventuels partenaires institutionnels (publics ou privés) que peut
avoir l’association, cela renforce l’idée d’un vrai travail de fond effectué par l’association et non
26
d’une simple « réponse aux urgences » comme peuvent le faire d’autres associations
humanitaires.
- par rapport au public qui peut voir une réelle évolution des choses et ainsi mieux comprendre
l’importance des dons qu’ils peuvent faire.
- pour les bénévoles, tous ne partant pas en mission, et pouvant ainsi se motiver (ou se
remotiver) à la vue par exemple d’une situation qui s’améliore par rapport à une précédente
mission de Terre d’Azur.
Une section « Revue de presse » a aussi été ajoutée sur le site internet, l’ancien site ne
comprenait qu’un simple petit paragraphe expliquant la « présence de l’association Terre d’Azur
dans la presse nationale et régionale mais aussi internationale, son action en France comme à
l’étranger etc. »
La nouvelle section qui a été créée contient non seulement une liste (non exhaustive) des articles
qui ont pu être publiés dans différends journaux, mais elle offre aussi la possibilité de télécharger
ces articles qui ont été numérisés auparavant (les numérisations sont ici aussi au format Acrobat
Reader).
Voici un exemple des nouvelles possibilités qu’offre désormais le site de l’association.
(Figure 9 : Revue de presse sur le site de l’association.
27
Nouveauté non négligeable qui fait partie du nouveau site internet : les visiteurs ont la possibilité
de faire part de leurs remarques quant au contenu du site. Une rubrique « blabla » a ainsi été
crée afin d’inciter les internautes à participer à l’animation du site. En fait il s’agit de certains
articles du site qui sont reproduits dans cette section avec cette possibilité qu’est offerte aux
internautes de réagir à leur contenu, comme cela est possible sur les blogs. Cela permet aussi
aux internautes de réagir sur différents sujets d’actualité, comme par exemple la fin du recyclage
des MNU, les Médicaments Non Utilisés.
L’inconvénient majeur étant la modération des propos tenus par les visiteurs, il faudra pour cela
faire régulièrement le tour des commentaires qui sont mis en ligne, ce travail sera certainement
réalisé par des bénévoles (ce qui posera le problème de la régularité).
Autre ajout majeur qui est apparu sur le nouveau site internet de l’association : la gestion des
flux RSS (Really Simple Syndication), qui permet à l’internaute d’être tenu au courant des mises à
jour du site web sans avoir à le consulter, il s’agit d’une notification à l’aide d’un petit fichier qui
contient le titre le de l’information (en ce qui nous concerne la nouveauté sur le site internet), un
court descriptif ainsi qu’un lien vers la page en question. Cet outil permet une diffusion large et
rapide des informations. Et donc le maintien du contact avec les internautes.
Point important de ce site internet, il s’agit de son coût. Le prix de l’hébergement d’un tel site
s’élève à un peu plus d’une centaine d’euros (107 pour être exact) par an. Ceci inclue aussi le
nom de domaine « terre-dazur.org ». Il est prévu que l’année prochaine, à l’expiration de l’actuel
contrat, un hébergement totalement gratuit soit adopté.
Les outils de développement sont quant à eux issus du monde du logiciel libre. Le logiciel qui a
permit la création du nouveau site en fait partie. Il s’agit de SPIP19
, une interface qui s’installe
directement chez l’hébergeur du site, ceci a donc pour avantage de ne nécessiter aucune
installation ultérieure, tout est disponible à partir du site www.terre-dazur.org, il suffit de
disposer d’un compte d’administrateur du site. Autre possibilité intéressante qu’offre une telle
19
Logiciel libre, distribué sous licence GPL (General Public License)
28
solution de développement : la modification du site peut se faire depuis n’importe quel poste
relié à internet (puisqu’aucune installation de logiciel n’est nécessaire).
SPIP se rapproche quelque peu du langage HTML20
, mais dispose de l’avantage d’avoir des
routines de création de pages basées sur un squelette prédéfini. L’intérêt (et la limite) d’un
système de publication automatisé, est de définir un gabarit pour, par exemple, tous les articles.
On indique dans ce gabarit (le squelette) où viendront se placer, par exemple, le titre, le texte, les
liens de navigation... de l’article, et le système fabriquera chaque page individuelle […]21
.
Enfin le développement de ce site internet nous a donné quelques idées afin d’améliorer la prise
de contact avec les internautes.
Des projets de développement pour le site internet.
Il s’agit là par exemple de :
- créer une liste de diffusion : il s’agit là de créer une « mailing list » (demander aux adhérents ou
aux internautes de fournir une adresse électronique afin que l’on puisse les informer de toute
nouveauté aussi bien sur le site, que dans la vie de l’association. Ainsi pour les personnes ne se
tenant pas régulièrement informées, il sera plus facile de les mobiliser avec des invitations à
participer à telle ou telle manifestation. Cette liste de diffusion ressemble beaucoup au système
de fil RSS, mais elle est plus destinée aux utilisateurs novices qui ne sont pas habitués aux
nouvelles technologies de ce type.
- créer une page de liens vers les partenaires de Terre d’Azur avec entre autres d’autres
associations qui ont pu réaliser des missions en partenariat avec Terre d’Azur : Pharmaciens Sans
Frontières (PSF) qui dispose d’une section à Mouans-Sartoux, « Terre vivante » qui est une ONG
mauritanienne, la croix rouge d’Antibes qui fournit régulièrement Terre d’Azur en médicaments.
Une demande de création de rétro-lien est aussi envisageable : il s’agit de faire une demande au
partenaire pour lequel on a crée un lien menant directement à son site internet de créer à son
20
Hypertext Markup Language : langage conçu pour la création de sites web.
21 Explication tirée du site officiel : www.spip.net
29
tour un lien vers le site de l’association. Ce système est déjà mis en place par l’intermédiaire du
« Collectif des Rencontres de l’Humanitaire »22
mais gagnerait certainement à être généralisé.
La création de liens vers des partenaires institutionnels est aussi une possibilité avec par exemple
le Centre Universitaire Hospitalier de Nice qui est un partenaire. Il est envisageable ici aussi de
demander à ce que l’institution référence aussi l’association à son tour, ce qui pourrait être
bénéfique pour son image. (On pense ici évidemment aux groupes pharmaceutiques dont
l’image dans l’esprit du public est souvent associée aux profits faits en dépit de la santé
particulièrement dans les pays du tiers monde23
).
- L’idée de mettre en place un système de don en ligne qui faciliterait beaucoup les choses m’est
venue à un moment. Mais ce système s’avère trop coûteux pour une petite association telle que
Terre d’Azur. En effet, un accord avec les banques et organismes de transfert d’argent sécurisé
doit être trouvé. Ceci pourrait se révéler être une opération déficitaire, si les dons en ligne ne
sont pas assez nombreux, et il est très probable que cela arrive, c’est pourquoi l’idée n’a même
pas été évoquée et vite abandonnée lors de nos rencontres de travail.
Ce qu’il faut comprendre d’un site internet d’une petite association comme l’est Terre d’Azur,
c’est qu’il s’agit avant tout d’une vitrine, qui est non seulement ouverte tous les jours à toute
heure mais aussi et surtout quasiment gratuite (ou le deviendra bientôt).
Aujourd’hui ce que demandent les particuliers donateurs, c’est qu’une association, à laquelle ils
ont fait un don, rende des comptes sur la façon dont ces ressources sont utilisées. D’autant plus
que les utilisateurs d’internet sont plutôt jeunes, mais surtout mobiles, c'est-à-dire qu’ils ont
tendance à choisir à qui ils font leurs dons, donnent de leur temps de façon soigneuse, après
avoir fait le tour de ce qui pouvait les intéresser. Plus important encore, leurs dons sont
irréguliers, au contraire de ceux que font les donateurs « épargnés » ou « généreux » dans le
sens où ils peuvent très bien décider de « saupoudrer » leurs dons de manière à atteindre le
22
Les « rencontres de l’humanitaire » est un regroupement d’associations humanitaires de la côte d’azur.
23 On se souvient par exemple des plaintes déposées par certains laboratoires pharmaceutiques à l’encontre de pays
d’Afrique au sujet de médicaments génériques contre le SIDA.
30
maximum d’objectifs, de donner pour un maximum de causes. Ce qui peut avoir pour effet de
diluer l’aide.
Le site internet a alors pour mission de faire prendre conscience à l’internaute de l’importance
de son don. Qu’il sert à quelque chose, et qu’il est utilisé à bon escient. Un contenu de qualité
parviendra toujours à faire revenir les visiteurs. Et les poussera peut-être à s’engager.
Par une présentation complète de l’association, de son rôle, de son action, il y a certainement
possibilité de faire en sorte que l’internaute ayant une volonté de se lancer dans le volontariat
humanitaire, mais ayant encore quelques réticences, se décide finalement en voyant le travail
qu’effectue Terre d’Azur. Même si cet engagement ne se fait pas au sein de Terre d’Azur, qu’il est
en faveur d’une autre ONG humanitaire, la création d’une vocation aura eu lieu et c’est ce qui
compte avant tout : aider ceux qui sont dans le besoin.
On le voit bien Internet est un outil qui représente bien des avantages parmi les outils de
communication dont peut disposer une association humanitaire simplicité et faible coût en font
un instrument particulièrement performant.
Pour autant, Internet n’est pas exempt de défauts, il s’adresse principalement aux populations
du Nord. Sachant qu’une association comme Terre d’Azur ne travaille qu’en accord avec les
autorités, les institutions, et les associations du pays où les missions sont effectuées, la mise en
place d’un site internet n’est pas un vecteur de communication efficace au vu de la connectivité
au réseau des réseaux assez faible dans les pays du Sud. Il faut dans ce cas envisager d’autres
moyens de prise de contact et publicité envers ces destinataires. Dans ce cas, on repasse aux
modes de communication traditionnels.
De plus pour une structure relativement petite comme l’est Terre d’Azur, la communication est
avant tout primordiale au niveau local. Certes Internet a un grand rôle à jouer à ce niveau mais il
ne faut pas pour autant négliger d’autres moyens de communication dont on peut disposer.
31
Cette dernière partie à venir est surtout orientée vers la presse (principalement écrite en ce qui
nous concerne).
La gestion d’une revue de presse remontant aux origines de l’association Terre d’Azur m’a été
confiée de même que sa mise en ligne (nous l’avons vu plus haut). Cette fois il s’agit de gérer sa
version papier afin de pouvoir la présenter aux éventuels partenaires de l’association :
représentants du monde pharmaceutique, institutions publiques telles que le CHU de Nice (bien
que le partenariat avec celle-ci soit déjà bien établi d’autres peuvent être intéressées).
L’autre aspect sera de perpétuer cette présence de Terre d’Azur dans la presse afin de pouvoir
continuer à récolter des dons et poursuivre nos missions.
Partie III - Réalisation d’un Press-book et contacts avec la
presse locale.
Le travail qui reste à faire concerne principalement deux fronts.
La réalisation d’une sorte de press-book est en prévue. Il s’agit là d’une compilation des
différents articles de journaux qui ont pu concerner l’association Terre d’Azur ou ses actions. Se
rapprochant beaucoup de la revue de presse sur le site internet de l’association. Celui-ci serait
réalisé sous la forme papier et prendrait la forme d’une sorte d’album photo dans lequel seraient
classés par ordre chronologique lesdits articles.
L’intérêt d’un tel ouvrage est surtout d’ordre « commercial » puisqu’il constituerait un atout
considérable dans la promotion de l’association auprès de donateurs potentiels comme les
entreprises de la région (nous rappellerons que lors de l’année 2006, plus de 10.000 euros ont
été récoltés auprès des entreprises) ou encore certains groupes pharmaceutiques au travers des
visiteurs médicaux.
La limite étant la possibilité de récupérer tous les articles concernant Terre d’Azur, sachant que
l’association a été créée en en 1990 et qu’il risque bien évidemment d’y avoir des « trous » dans
la chronologie ainsi présentée. C’est pour cela qu’un appel aux membres de l’association a été
lancé pour que la « mémoire » de celle-ci puisse être reconstituée.
32
Il est à signaler que pendant la rédaction de ce rapport, la récupération a déjà commencé. A
l’heure actuelle nous avons récupéré divers articles remontant parfois jusqu’à la création de
l’association, le triage est en cours pour les classer par ordre chronologique. La numérisation ne
devrait pas poser de problèmes si ce n’est pour certains, les plus vieux, où il faudra peut-être
effectuer des retouches afin de les rendre plus lisibles
Dans le même ordre d’idées du travail qu’il y aura à effectuer, nous aurons à prolonger cette
présence de l’association Terre d’Azur dans la presse, et surtout la presse locale. Pour cela il
faudra remettre à jour une liste de contacts de journalistes que nous avons à disposition mais qui
date d’il y a quelques années (cinq ou six ans ce qui fait beaucoup). Une prise de contact sera
nécessaire avec chaque personne de la liste - qui contient une cinquantaine de contacts, tous
présents sur la Côte d’Azur et appartenant à divers médias (presse écrite, radios ou encore
internet) – afin de déterminer s’il est encore possible afin de diffuser des informations
concernant l’association Terre d’Azur.
Une liste des médias du département diffusant des informations culturelles est aussi à notre
disposition.
Une fois ces mises à jour effectuées, nous pourrons recommencer à diffuser communiqués et
annonces concernant les différents évènements en préparation. Avec par exemple l’organisation
de la venue du Professeur Deloche qui tiendra une conférence sur « l’humanitaire de demain » à
Mouans-Sartoux24
.
Pour autant il faudra faire attention non plus à ne pas inonder ces médias d’annonces et de
communiqués sans quoi ils risqueraient de ne plus passer nos informations.
De plus qu’au vu de sa taille, une association ne peut pas se permettre de communiquer dans la
presse à-tout-va, mais ne peut pas se permettre non plus de rater l’occasion de faire parler
d’elle lors d’évènements importants.
24
Conférence qui aura lieu le 13 Septembre à Mouans-Sartoux (06) au cinéma la Strada.
33
Ce sujet soulève là encore la question du travail des bénévoles qui n’est pas malheureusement
pas régulier. Là encore il aurait fallu que des tâches comme la mise à jour de la base de données
journalistes ou encore la gestion des communiqués soit effectuée régulièrement afin de disposer
d’une liste de contacts à jour et ainsi l’utiliser à son plein potentiel pour améliorer la
communication de l’association.
Ce travail régulier peut paraître moins « héroïque » au sens où peuvent l’entendre Dauvin et
Siméant25
mais se révèle néanmoins nécessaire si l’association veut continuer à récolter des
fonds pour pouvoir continuer à poursuivre les objectifs qu’elle s’est fixé.
Malheureusement du fait du décalage concernant le début de ce stage mais aussi de la faible
activité durant le mois d’août, cette partie du travail envisagée n’est que projets et spéculations.
En espérant que le mois de septembre et aussi le mois d’octobre soient plus riches en
évènements à communiquer à la presse.
25
Op. cit.
34
CONCLUSION
La communication d’une association telle que Terre d’Azur se doit d’être un lien direct entre
savoir et agir.
En effet, avant même de demander la charité des français, il s’agit avant tout d’informer et de
sensibiliser sur les diverses situations qui peuvent exister sur le terrain. Parmi donc la liste des
objectifs de la communication que l’on a pu établir en introduction, l’information semble donc
être la meilleure arme pour pouvoir constituer une véritable mobilisation.
Mais encore faut-il disposer :
- des bons outils pour pouvoir diffuser cette information : le journal interne ne semble pas suffire
pour le faire, certes il est important pour maintenir le contact avec les membres mais cela ne
semble pas assez. Le rôle que prend Internet, sa simplicité, sa réactivité et surtout son coût
relativement faible en font un outil de plus en plus important ; bien utilisé, il devient un rouage
incontournable du monde associatif humanitaire aujourd’hui.
- du personnel pour effectuer les diverses tâches nécessaires à la diffusion de cette information.
Nous l’avons vu tout au long de ce rapport de stage, une petite structure comme Terre d’Azur est
très dépendante du travail bénévole. Et ce dans tous les secteurs, ce qui comprend bien
évidemment la communication.
L’erreur à éviter serait de tomber dans une dérive du type « humanitaire choc » où l’on se
contenterait de montrer des images dures pour « toucher la corde sensible » du public. Cela ne
reviendrait qu’à produire un élan de solidarité qui ne serait que temporaire. Un effort
d’explication est à faire pour montrer que le travail effectué par Terre d’Azur sur ses lieux de
missions est surtout basé dans une perspective de long terme.
La présence sur le site internet de l’association des rapports de missions complets est là pour
ça : montrer qu’il existe un réel suivi sur le long terme de nos actions et une réelle projection
dans l’avenir (avec les projets de missions futures proposées par les missionnaires en conclusion
de chaque rapport).
35
Enfin l’utilisation de la presse (essentiellement locale) comme support de communication est un
atout majeur pour deux raisons :
- la collecte de fonds : la publicité faite aux divers évènements proposés par Terre d’Azur permet
d’augmenter leur audience et ainsi augmenter le potentiel de recettes engrangées.
- prolonger la mobilisation des adhérents que les autres outils de communication n’auraient
éventuellement pas pu atteindre (ou bien pas suffisamment).
Au vu de la baisse depuis ces dernières années, du nombre de cotisants de l’association (et ce
même si leur générosité a augmenté), un effort est à prévoir pour attirer de nouvelles personnes
au sein de Terre d’Azur. Bien sûr, il ne sera pas possible de toutes les faire partir en mission, il
faut donner la priorité aux équipes médicales avant tout, mais la présence de personnes pour
s’occuper de la gestion logistique est toujours la bienvenue.
Pour compenser cette impossibilité de départ pour certaines personnes, il faudra faire bien
attention à leur montrer les aboutissements de leurs efforts avec de nouveaux rapports de
missions le plus détaillés possible. Pour cela la mise à jour régulière (dès que cela est possible
évidemment, c'est-à-dire une fois qu’une mission est effectuée et le personnel de retour).
Ce sujet amène la question de la pérennité de la vie du site internet après mon départ, une fois
le stage terminé (à la mi-octobre), cette tâche retournera sûrement au président de l’association
qui s’en chargeait déjà avant ma venue, mais qui par faute de temps ne s’en occupait pas assez
régulièrement (ce qui est en même temps compréhensible), et elle sera probablement de
nouveau délaissée.
Quoi qu’il en soit, ce stage m’aura surtout fait découvrir le monde de l’humanitaire, certes le
point de vue d’une petite association comme Terre d’Azur n’est certainement pas une référence
si on compare avec d’autres ONG de bien plus grande envergure. Mais les recherches
bibliographiques effectuées m’ont beaucoup apporté sur le plan sociologique quant aux divers
types de donateurs ainsi que les différentes sortes d’implications dans ce monde qui sont
envisageables.