Pratiques appliquées en prévention universelle des toxicomanies auprès des
adolescents en milieu scolaire
Par
Philippe Laprade
Essai sous la direction de Nicole Payant, présenté dans le cadre de la Maîtrise en
intervention en toxicomanie
Université de Sherbrooke
Faculté de médecine et des sciences de la santé
24 octobre 2019
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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RÉSUMÉ
Depuis les années 90, la communauté scientifique s’intéresse à de nombreux critères
d’efficacité au sujet de la prévention universelle appliquée chez les adolescents. Malgré
des politiques nationales et provinciales sur la prévention de l’usage ou de l’abus de
drogues, les actions font défaut. Nos écoles représentent un milieu privilégié pour mettre
en œuvre des programmes ou des actions préventives. Cet essai documente les pratiques
préventives universelles des toxicomanies appliquées en milieu scolaire secondaire. Cinq
éducateurs en prévention des toxicomanies ont été consultés. Les données qualitatives
recueillies ont été analysées à partir d’une grille thématique. Les résultats démontrent des
similitudes entre les établissements scolaires comme l’application du programme Apte du
Centre québécois de lutte aux dépendances, une collaboration avec de nombreux
partenaires et l’existence d’un code de vie détaillé au sujet des substances psychoactives.
Les convergences et les divergences des actions déployées dans nos écoles secondaires
avec la littérature existante sur les meilleures pratiques préventives universelles sont
discutées. Des recommandations sont formulées pour les équipes-écoles, mais également
pour certains collaborateurs afin d’améliorer les offres de services.
MOTS CLÉS
Prévention universelle ou prévention, écoles, adolescents, consommation
KEYWORDS
Universal prevention or prevention, schools, teenagers, drugs use
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer toute ma gratitude à tous ceux qui m’ont soutenu lors de l’élaboration
de cet essai. Premièrement, je remercie ma directrice d’essai, Nicole Payant, pour sa
dévotion, sa disponibilité, son professionnalisme, sa patience, son grand respect, sa
capacité à guider un étudiant afin qu’il se surpasse et la qualité de ses rétroactions. Au-delà
de l’accompagnement pour cet essai, elle représentera toujours un pilier et un exemple à
suivre d'un point de vue professionnel.
Je remercie les commissions scolaires qui ont accepté que j’entre en contact avec certains
de leurs employés. Je remercie les EPT participants et M. Poirier, directeur des programmes
de prévention de la Maison Jean Lapointe, qui ont accepté de partager leurs expériences
terrain et leurs expertises. Ils ont tous offert de leur temps sans contrepartie.
Je remercie sincèrement mon épouse, Mylaine Boileau, pour sa patience envers moi durant
l’année de maladie qui a marqué la mise en œuvre de cet essai. Également, je souligne son
accompagnement pour certaines sections de ce travail et son acceptation du temps que j’y
ai consacré. Je remercie également mon fils, Matéo Laprade, pour avoir patienté afin de
faire des sorties puisque je devais consacrer beaucoup de temps à cet essai. Je remercie ma
mère, Carole Dionne, qui a gentiment accepté de lire la version définitive pour s’assurer
que l’écriture convenait au grand public.
À toutes ces personnes, une reconnaissance infinie et des remerciements sincères.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 1
2. ÉTAT DES CONNAISSANCES DES MEILLEURES PRATIQUES EN
PRÉVENTION DES TOXICOMANIES .................................................................... 3
2.1 Définition et vocabulaire ...................................................................................... 3
2.2 Conditions d’efficacités générales ....................................................................... 3
3. OBJECTIF ................................................................................................................. 10
4. MÉTHODOLOGIE ................................................................................................... 10
4.1 Méthode d’échantillonnage et considérations éthiques ...................................... 11
4.2 Collecte et analyse des données ......................................................................... 12
5. RÉSULTATS ............................................................................................................. 13
5.1 Intervenants ........................................................................................................ 14
5.1.1 Expériences et formations .......................................................................... 14
5.1.2 Tâches et mandat de travail ....................................................................... 14
5.2 Actions préventives universelles ........................................................................ 15
5.2.1 Orientation préventive ............................................................................... 15
5.2.2 Actions communes dans la majorité des écoles ......................................... 16
5.2.3 Actions courantes et isolées ....................................................................... 19
5.2.4 Code de vie ................................................................................................ 21
5.2.4.1 Règles en matière de substances psychoactives .............................. 21
5.2.4.2 Positions .......................................................................................... 22
5.2.5 Stratégies utilisées ..................................................................................... 23
5.2.6 Planification des actions ............................................................................ 23
5.2.7 Objectifs ..................................................................................................... 24
5.2.8 Type d’implication de la clientèle ............................................................. 25
5.2.9 Milieu d’intervention ................................................................................. 26
5.3 Les collaborations et le partenariat ..................................................................... 26
5.3.1 Collaborations internes .............................................................................. 26
5.3.2 Organismes communautaires et gouvernementaux ................................... 27
5.3.3 Autres collaborations ................................................................................. 28
5.4 Évaluations des actions ...................................................................................... 29
5.4.1 Types d’évaluations appliquées ................................................................. 29
5.4.2 Perceptions ................................................................................................. 30
5.5 Obstacles ............................................................................................................ 30
5.6 Améliorations ..................................................................................................... 32
6. DISCUSSION, FORCES ET LIMITES DE LA DÉMARCHE ................................ 33
6.1 Discussion .......................................................................................................... 33
6.2 Forces et limites ................................................................................................ 39
7. RECOMMANDATIONS ET RETOMBÉES ............................................................ 41
8. CONCLUSION ........................................................................................................ 45
LISTE DES RÉFÉRENCES ............................................................................................. 47
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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ANNEXE A ...................................................................................................................... 52
ANNEXE B ...................................................................................................................... 55
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1. INTRODUCTION
De tout temps, les substances psychotropes ont été utilisées dans les sociétés. Au Québec,
comme ailleurs en Amérique du Nord, le phénomène de la consommation prend une place
importante. En 1990, le Rapport Bertrand mentionnait que l’usage de drogues faisait
désormais partie intégrante de la réalité et de l’environnement quotidien des jeunes. Depuis
plusieurs années, le Québec a mis en place des stratégies afin de contrer l’ampleur du
problème (Bertrand et al., 1990). À l’ère de la légalisation récente de la consommation de
cannabis, la prévention est une préoccupation de toute première importance.
Conformément aux recommandations du Rapport Bertrand (1990), des personnes-
ressources désignées, appelées éducateurs en prévention des toxicomanies (EPT), sont
mandatées pour réaliser des actions préventives en milieu scolaire. Dans ce contexte, il
apparaît intéressant de connaître les actions déployées et de les analyser en fonction de leur
conformité aux meilleures pratiques en prévention des toxicomanies.
D’un point de vue de la santé publique, la consommation de substances psychoactives est
préoccupante tant par sa prévalence que par ses conséquences (Barrette et Charlebois,
2015). En 2016, une enquête de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime
montre qu’à travers le monde un adulte sur 20, soit 5% de la population mondiale, avait
consommé des drogues durant la dernière année et qu’environ 11% souffriraient d’un
trouble lié à cette utilisation. Au Canada, environ 8% des jeunes Canadiens des 15 à 24
ans, auraient un diagnostic de trouble relié à l’alcool ou aux drogues (Bertrand et al., 2014).
Selon une enquête québécoise réalisée en milieu scolaire, la consommation augmente avec
l’âge (Traoré et al., 2015). La proportion de jeunes ayant consommés des drogues au cours
de la dernière année est de 5,5% en secondaire un, 26,6% en secondaire trois et de 44% en
secondaire cinq (Traoré et al., 2015). Faggiano et al. (2008) rapportent que quatre
consommateurs sur cinq ont commencé avant l’âge adulte. D’importantes conséquences
sont reliées à la consommation. En plus des problèmes de santé physique et psychologique,
nous retrouvons des problèmes familiaux, des troubles de comportements, des difficultés
scolaires ou professionnelles, des difficultés personnelles, des blessures et même parfois la
mort (Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon et April,
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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2010; Harris et al., 2016; MacArthur et al., 2016; McKiernan et Fleming, 2017; Newton et
al., 2017; Porath-Waller et al., 2010). Certains auteurs soulignent l’importance d’améliorer
les services aux jeunes, et ce malgré une baisse de consommation (Laventure et al., 2010;
Traoré et al., 2015).
La légalisation du cannabis amène plusieurs experts à réclamer des investissements massifs
en prévention pour réduire la prévalence de consommation (Barrette et Charlebois, 2015)
et la consommation problématique dans la population générale (Wilson-Raybould et
Philpott, 2016). Selon eux, il est primordial d’investir en prévention, en éducation et en
recherche.
Étant donné que les jeunes passent une bonne partie de leur journée à l’école, le milieu
scolaire constitue un lieu idéal pour réaliser des programmes et des actions préventives
(Canadian Centre on Substance Abuse, 2010). Les jeunes y passent beaucoup de temps et
il est facile de les rejoindre (Botvin et Griffin, 2007; Faggiano et al., 2008; Harris et al.,
2016; Laventure et al., 2010; Roberts et al., 2001). Il importe également d’intervenir avant
l’apparition de problèmes reliés à la consommation (Califano Jr, 2011; Gagnon et al.,
2012). Dans un souci d’amélioration des pratiques, il nous apparaît important de connaître
la nature des actions préventives réalisées sur le terrain et de réfléchir sur leur efficacité.
Aujourd’hui, nous avons des connaissances scientifiques suffisantes pour diriger nos choix
en matière d’actions préventives en toxicomanie. Nombreuses sont les recherches
évaluatives de programmes préventifs aux États-Unis, mais le Canada et le Québec en
comptabilisent que trop peu (Benard et Marshall, 2016; Botvin et Griffin, 2007; Laventure
et al., 2010). Par ailleurs, Porath-Waller et al. (2010) ajoutent que malgré une approche
nationale sur la prévention de l’usage des drogues chez les jeunes, les actions canadiennes
font défaut. Selon ces mêmes auteurs, les causes qui expliquent cette faible efficacité des
actions sont des efforts fragmentés ainsi qu’un manque de coordination et d’évaluations
sur les meilleures pratiques. Malgré ce manque de preuves scientifiques canadiennes, nous
pouvons décortiquer les meilleures pratiques en prévention des toxicomanies grâce à
plusieurs recherches et guides nationaux.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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2. ÉTAT DES CONNAISSANCES DES MEILLEURES PRATIQUES EN
PRÉVENTION DES TOXICOMANIES
2.1 DÉFINITION ET VOCABULAIRE
Le mot prévention est un terme général. Laventure et al. (2010; p.125) réfère à «la réduction
de l’incidence des problèmes en s’attaquant, d’une part, aux facteurs de risques et aux
conditions pathogènes et, d’autres part, en faisant la promotion des facteurs de protection. »
Nous distinguons trois niveaux de prévention. Pour ce faire, nous nous réfèrerons à Gagnon
et al. (2012). La prévention universelle s’adresse à tous les jeunes, indépendamment de
leurs habitudes de consommation. La prévention sélective cible des sous-groupes qui sont
à risque de développer des problèmes. La prévention indiquée ou ciblée vise des individus
qui présentent les premiers indices de problèmes.
En ce qui concerne l’expression « meilleures pratiques », nous retenons également la
définition de Gagnon et al. (2012; p.5). Ils rapportent que le « terme « meilleures
pratiques » de prévention est une traduction libre de « best practice », qui fait référence aux
interventions développées à partir de critères reconnus pour augmenter leur potentiel
d’efficacité. »
2.2 CONDITIONS D’EFFICACITÉS GÉNÉRALES
Depuis les années 90, de nombreux écrits présentent les façons les plus efficaces de faire
de la prévention auprès des jeunes. Nous allons les énumérer brièvement afin de donner un
portrait général. Compte tenu de l’ampleur de la problématique des toxicomanies, il est
important d’avoir des approches empiriques validées, identifiées et développées par rapport
à la prévention (Botvin et Griffin, 2007; Espada et al., 2012). Nous parlons ici de modèles
théoriques ou approches d’intervention comme le modèle de « l’influence social », du
« comportement planifié » ou de « l’attachement social » (Gagnon et April, 2010;
Laventure et al., 2010). De nombreuses évaluations ont été faites aux États-Unis sur le
modèle de l’influence sociale. Elles ont démontré une certaine efficacité sur le plan de la
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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diminution de consommation lors d’actions de prévention universelle et sélective (Benard
et Marshall, 2016; MacArthur et al., 2016; Porath-Waller et al., 2010).
En général, pour répondre adéquatement aux principes des meilleures pratiques préventives
en toxicomanie, les activités doivent assurer plusieurs niveaux de changements, c’est-à-
dire sur l’augmentation des connaissances, la modification des attitudes ou des croyances,
le développement d’habiletés ou de compétences et la modification des comportements
(Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014). Les
actions doivent agir sur les principaux facteurs de risques et permettre la promotion des
facteurs de protection propres à la problématique des toxicomanies (Canadian Centre on
Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Laventure et al., 2010; Nation et al., 2003;
Roberts et al., 2001). Peterson (2014) soutient une orientation préventive tandis que
d’autres auteurs mentionnent une efficacité plus grande avec une orientation de promotion
de la santé (Espada et al., 2014; Lemstra et al., 2010; Sandler et al., 2014). Peu importe
l’orientation choisie, il est primordial qu’elle soit intégrée à la vie scolaire et que tout le
personnel se sente concerné (Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Canadian Centre on
Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al., 2009; Tessier
et al., 2017). Selon Tessier et al. (2017) et selon le Canadian Center of Substance Abuse
(2010), les visions changent et nous sommes maintenant dans une perspective de potentiel
à développer plutôt que de protéger les jeunes d’eux-mêmes.
Au sujet des informations transmises, plusieurs guides affirment qu’elles doivent se référer
à des données justes et vérifiées (Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse,
2010), qu’elles doivent prendre en considération les avantages et les inconvénients à la
consommation (Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Roberts et
al., 2001) et qu’elles doivent porter sur les conséquences à court terme (Arcouette et al.,
2015; Roberts et al., 2001). Arcouette et al. (2015), ainsi que la revue systématique de
Nation et al. (2003) précisent qu’il faut éviter que les actions abordent seulement les
connaissances. Plusieurs preuves scientifiques ont montré que les programmes qui misent
sur l’information sont inefficaces (Laventure et al., 2010; Strang et al., 2012). En plus des
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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informations justes, les actions doivent prendre en considération les avantages et les
inconvénients à la consommation (Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse,
2010; Roberts et al., 2001) et porter sur les conséquences à court terme (Arcouette et al.,
2015; Roberts et al., 2001).
Également, il importe de corriger les croyances erronées des jeunes (Arcouette et al., 2015;
Botvin et Griffin, 2007; Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010;
Gagnon et al., 2012; Roberts et al., 2001). La revue systématique de Strang et al. (2012)
précise que de modifier les croyances des jeunes peut diminuer l’utilisation des drogues en
général. D’autres résultats spécifient que si les croyances sont abordées par les pairs, ceci
entraînerait une baisse plus importante pour la consommation de cannabis et modifierait
les attitudes générales à l’égard des drogues (Faggiano et al., 2008). Selon Boucher (2012),
les croyances devraient toujours être abordées en même temps que les habiletés.
Les interventions doivent également porter sur le développement d’habiletés et de
compétences spécifiques. Les compétences les plus souvent abordées dans la littérature
recensée sont : la gestion du stress, la gestion de l’anxiété (Arcouette et al., 2015; Botvin
et Griffin, 2007; Califano Jr, 2011; Peterson, 2014; Roberts et al., 2001; Tessier et al.,
2017), les habiletés de refus (Arcouette et al., 2015; Botvin et Griffin, 2007; Califano Jr,
2011; Gagnon et al., 2012) et les compétences communicationnelles (Botvin et Griffin,
2007; Califano Jr, 2011; Peterson, 2014). Les compétences le moins fréquemment
retrouvées sont : les comportements prosociaux, la gestion des émotions (Peterson, 2014;
Tessier et al., 2017), l’affirmation de soi, la capacité à résoudre des problèmes (Arcouette
et al., 2015; Peterson, 2014), l’aptitude à se fixer des objectifs (Gagnon et al., 2012; Roberts
et al., 2001), la capacité à prendre de bonnes décisions (Botvin et Griffin, 2007; Califano
Jr, 2011) et le développement du jugement critique (Peterson, 2014). L’étude de Strang et
al. (2012) a démontré que le développement des habiletés sociales et des comportements
prosociaux peut diminuer la consommation en général, mais également les comportements
violents et la prévalence des problèmes de santé mentale. Boucher (2012) et Lemstra et al.
(2010) allèguent qu’il serait plus efficace de miser sur les habiletés générales plutôt que de
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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les traiter isolément. Selon Lemstra et al. (2010), cela amènerait des résultats positifs plus
constants.
Dans une perspective de changement de comportements, les écoles doivent assurer des
moyens de contrôles et d’aménagement de leurs milieux. Au sujet des règles en matière de
SPA, Tessier et al. (2017) stipulent que les écoles se doivent d’assurer un sentiment de
sécurité et un milieu de vie sain, car ces facteurs semblent liés au bien-être psychologique,
aux problèmes de santé mentale, à la consommation et aux pensées suicidaires chez les
élèves. Une position de « tolérance zéro » face à la consommation sur les heures de cours
est primordiale (Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010). Il importe
que les règles en matière de SPA soient clairement définies (Arcouette et al., 2015) et qu’il
y ait des conséquences punitives comme des suspensions préétablies (Califano Jr, 2011).
Par contre, la présence de règles punitives est contestée par certains guides (Canadian
Centre on Substance Abuse, 2010; Peterson, 2014). Selon Peterson (2014), il faudrait plutôt
privilégier des mesures réparatrices comme des réflexions et des travaux communautaires.
Une trop grande utilisation de mesures répressives pourrait amener des effets pervers
comme une montée de comportements indésirables.
Quant au meilleur moment pour effectuer les interventions, certains auteurs affirment qu’il
est impératif qu’elles soient déployées précocement (Botvin et Griffin, 2007; Boucher,
2012; Nation et al., 2003; Soura et al., 2016; Tessier et al., 2017) tandis que d’autres
attestent d’une plus grande efficacité chez les 14 ans et plus (Gagnon et al., 2012; Porath-
Waller et al., 2010). McKierman et Fleming (2017) considèrent que les actions devraient
être déployées dès la première secondaire. Brotherhood et R. Sumnall (2014), quant à eux,
avancent qu’il doit y avoir une progression logique des activités en fonction de l’évolution
des jeunes. Les élèves de secondaire trois devraient être exposés à la conduite automobile
et aux comportements sexuels à risque (Botvin et Griffin, 2007). Les interventions
destinées aux élèves de quatrième et cinquième secondaire devraient plutôt miser sur le
développement des capacités de consommation à faible risque en général (Canadian Centre
on Substance Abuse, 2010).
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Les objectifs d’interventions doivent être spécifiques, c’est-à-dire clairs et précis (Gagnon
et April, 2010; Gagnon et al., 2012; Hawkins et al., 2010; Peterson, 2014; Roberts et al.,
2001; Tessier et al., 2017). Afin que les moyens déployés respectent les objectifs, les écoles
ont la possibilité d’utiliser des programmes clé en main. Comparativement à des activités
montées de toutes pièces, l’utilisation de programmes préventifs accentue grandement
l’impact sur la consommation (Espada et al., 2012; Gagnon et al., 2012; Lize et al., 2017;
Peterson, 2014; Roberts et al., 2001; Strang et al., 2012).
Lors d’activités en classe, les jeunes doivent prendre part à leur apprentissage. Certaines
études se sont penchées sur le caractère interactif des activités. La méta-analyse de Boucher
(2012) rapporte que la majorité des programmes se disent interactifs, car les animateurs
interagissent avec les élèves. Il importe de favoriser l’interaction entre les jeunes eux-
mêmes, afin d’agir sur les comportements et le développement des habiletés personnelles
(Roberts et al., 2001). Dans le cas contraire, les changements se feraient seulement au
niveau des connaissances (Roberts et al., 2001). Toutes les études recensées, traitant de cet
aspect, ont prouvé que l’interactivité à plus d’impact que l’approche didactique (Benard et
Marshall, 2016; Boucher, 2012; Burrow-Sanchez et Lopez, 2009; Espada et al., 2014;
Faggiano et al., 2008; Laventure et al., 2010; Lemstra et al., 2010; Lize et al., 2017; Nation
et al., 2003; Newton et al., 2017; Porath-Waller et al., 2010; Sandler et al., 2014; Strang et
al., 2012). Que ce soit en classe ou hors de la classe, de nombreux auteurs font valoir
l’importance d’engager activement la clientèle dans les actions préventives (Benard et
Marshall, 2016; Botvin et Griffin, 2007; Espada et al., 2012; Faggiano et al., 2008; Lemstra
et al., 2010; Lize et al., 2017; Nation et al., 2003; Porath-Waller et al., 2010; Roberge et
al., 2009; Roberts et al., 2001; Sandler et al., 2014). Pour tenir compte des intérêts et des
motivations des jeunes, ces derniers doivent prendre part aux décisions et participer au
développement des activités (Botvin et Griffin, 2007; Canadian Centre on Substance
Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al., 2009; Roberts et al.,
2001). En ce qui a trait aux pairs, il serait avantageux d’inclure des jeunes prosociaux dans
les interventions (Cheon, 2008; Laventure et al., 2010; MacArthur et al., 2016). Par contre,
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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pour éviter certains effets iatrogènes, il faudrait éviter l’appariement de jeunes à risque
(Laventure et al., 2010). MacArthur et al. (2016) ont recensé deux études qui ont observé
une augmentation de consommation de tabac après des interventions intégrant des élèves.
Plusieurs guides sur les meilleures pratiques préventives universelles affirment que pour
assurer une bonne efficacité, il importe que les équipes-écoles assurent une récurrence, une
durabilité de leur offre de service et exposent les jeunes tout au long de leur développement
(Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon et
al., 2012; McKiernan et Fleming, 2017; Peterson, 2014; Roberts et al., 2001). Peterson
(2014) et Gagnon et al. (2012) précisent que les actions ponctuelles doivent être évitées.
De plus, les activités doivent avoir une intensité suffisante et un bon dosage (Arcouette et
al., 2015; Botvin et Griffin, 2007; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014; Roberts et al.,
2001). À ce chapitre, il ne semble pas y avoir de consensus scientifique quant au nombre
d’heures moyen d’exposition. La méta-analyse de Porath-Waller et al. (2010) stipule
qu’une moyenne d’exposition de 13 heures serait plus efficace et amènerait une baisse de
consommation. Espada et al. (2014), quant à eux, affirment que la durée du programme en
nombre d’heures et de sessions ne semble pas affecter l’efficacité.
Les actions préventives doivent reposer sur plusieurs acteurs provenant de l’intérieur et de
l’extérieur de l’école. À l’interne, l’intégration des concepts préventifs dans le cursus
scolaire, par les enseignants, serait un élément qui assure une plus grande efficacité
(Canadian Centre on Substance Abuse, 2010). Dans le même ordre d’idées, il est possible
de faire appel à différents acteurs de la communauté pour élargir l’influence des actions.
Une offre de service proposée uniquement dans les écoles ne semble pas suffisamment
efficace (Cheon, 2008). Différents organismes gouvernementaux, communautaires ou
groupes peuvent travailler en équipe avec les écoles. L’importance de travailler en équipe
est souvent nommée dans certaines méta-analyses ou revues systématiques des écrits
(Bellamy et al., 2004; Benard et Marshall, 2016; Cheon, 2008; Hawkins et al., 2010;
Laventure et al., 2010; Sandler et al., 2014; Strang et al., 2012), ainsi que dans les guides
(Arcouette et al., 2015; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Califano Jr, 2011; Canadian
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al.,
2009; Roberts et al., 2001). Les équipes-écoles se doivent de choisir leurs partenaires en
fonction des objectifs ciblés (Brotherhood et R. Sumnall, 2014) et de les impliquer dans la
planification des actions (Arcouette et al., 2015; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Gagnon
et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al., 2009; Roberts et al., 2001).
Bien qu’il soit important d’agir auprès des jeunes, les actions devraient également rejoindre
l’entourage, comme les familles (Arcouette et al., 2015; Brotherhood et R. Sumnall, 2014;
Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012;
Laventure et al., 2010; Peterson, 2014; Roberts et al., 2001; Tessier et al., 2017). Pour de
multiples raisons, certains écrits précisent qu’il peut être très difficile de rejoindre les
parents (Laventure et al., 2010; Newton et al., 2017).
Par ailleurs, il est important de savoir si les actions se sont bien déroulées et si elles ont eu
un impact quelconque. Pour ce faire, il faudrait prévoir des moyens afin d’évaluer les
activités (Botvin et Griffin, 2007; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Canadian Centre on
Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al., 2009). Selon
Laventure et al. (2010), il n’y a que trop peu d’évaluation sur l’efficacité des interventions
et encore moins sur la qualité de l’implantation au Québec. En outre, les guides du
Canadian Centre on Substance Abuse (2010), de Gagnon et al. (2012) et de Peterson (2014)
indiquent que des protocoles d’évaluations devraient être établis avant l’implantation des
actions afin d’assurer l’atteinte des objectifs.
Finalement, il est impératif que les personnes qui offrent des services en prévention des
toxicomanies dans les écoles secondaires aient des connaissances spécifiques dans le
domaine et certaines compétences. Il faut souligner que 50% de l’efficacité des actions
préventives universelles en classe proviendrait de l’intervenant (Arcouette et al., 2015).
Plusieurs auteurs mentionnent que les personnes œuvrant en prévention doivent avoir une
formation adéquate (Benard et Marshall, 2016; Boucher, 2012; Burrow-Sanchez et Lopez,
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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2009; Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Hawkins et al., 2010;
Nation et al., 2003; Peterson, 2014; Porath-Waller et al., 2010). Burrow-Sanchez et Lopez
(2009) mentionnent que la majorité des intervenants de leur étude affirmaient que leurs
formations de base à l’Université ne les avaient pas aidés à travailler avec la clientèle cible.
Ceci marque l’importance d’une formation de base et continue adéquate dans le domaine
afin d’assurer une efficacité des actions.
3. OBJECTIF
Dans une perspective d’amélioration des pratiques, en considérant le fossé parfois
observable entre les études scientifiques, les programmes efficaces et l’implantation de ces
connaissances dans les milieux pratiques, il nous apparaît important de documenter les
pratiques préventives universelles appliquées dans certaines écoles secondaires de la
Montérégie.
Puis, nous comparerons les résultats obtenus avec les meilleures pratiques et/ou pratiques
prometteuses en matière de prévention de la toxicomanie dans la partie discussion. Nous
discuterons des convergences et des divergences des interventions préventives
documentées avec la littérature existante.
4. MÉTHODOLOGIE
Afin d’en arriver à une compréhension riche et originale, une méthode de recherche
qualitative a été privilégiée. Selon Fortin (2010), la recherche qualitative permet une
certaine flexibilité et fournit une base de comparaison entre les différentes réponses. Le
moyen choisi est l’entretien semi-structuré en face à face. Selon Boutin (2006) et Rosenthal
(2016), le choix du type d’entretien dépend des objectifs visés et de la nature des
renseignements que nous voulons obtenir. Baribeau et Royer (2012) précisent que les
entretiens en face à face favorisent l’exploration, la description et la mise en relation des
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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données. Rosenthal (2016) stipule que les groupes de discussion ne sont pas efficaces pour
obtenir des informations approfondies. Les informations à recueillir pour cet essai se
doivent d’être très détaillées à des fins d’analyse. De plus, chaque intervenant scolaire peut
appliquer des méthodes qui leur sont propres en fonction de leurs opinions sur la
prévention. L’utilisation de questionnaires ne permet pas de relancer une question suite à
une réponse peu détaillée.
Les différents intervenants interpellés pour cet essai travaillent dans des commissions
scolaires différentes. Cette décision est prise pour dresser un portrait plus exhaustif des
différentes pratiques préventives universelles en toxicomanie afin d’améliorer les pratiques
dans la Commission scolaire où l’étudiant travaille.
4.1 MÉTHODE D’ÉCHANTILLONNAGE ET CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES
Afin de bien comprendre le travail terrain et son contexte et afin d’avoir un échantillon
représentatif du phénomène, le modèle d’échantillonnage homogène par choix raisonné a
été favorisé (Fortin, 2010). La Montérégie a été choisie comme territoire pour cet essai.
Ces Commissions scolaires ont, depuis les années 90, maintenu dans les écoles secondaires
des personnes-ressources, spécialisées en toxicomanie, afin qu'elles assurent la réalisation
d'activités de prévention. Cette région comptabilise neuf Commissions scolaires. Les
responsables des services éducatifs de cinq d’entre elles ont été contactés par téléphone.
En raison de difficultés de communication avec un des responsables, un EPT a été contacté
directement. Ce dernier a lui-même informé son responsable et obtenu l’autorisation de
participer. Au moment de leur sollicitation, aucune présentation éthique n’a été demandée
de la part des Commissions scolaires. Une Commission scolaire a refusé de participer à
l’essai.
Les EPT ont eux aussi été contactés par téléphone. Dès lors, chacune des étapes de la
démarche a été présentée en détail : l’objectif, les thèmes à aborder en entrevue, la rédaction
de l’essai ainsi que les considérations éthiques en insistant sur le caractère confidentiel et
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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anonyme des informations. Tous ont accepté de participer. Pour leur permettre de se
préparer, une semaine avant l’entrevue, nous avons acheminé la grille d’entrevue et le
formulaire de consentement mutuel à signer.
La confidentialité des participants a été assurée par le biais du formulaire de consentement.
Les noms des Commissions scolaires, des écoles et des EPT demeurent anonymes et
confidentiels. L’identité des participants n’est pas divulguée aux membres des services
éducatifs. De plus, afin d’éviter toute identification, le genre des participants reste
confidentiel. Toutes les parties ont été informées que les données de cet essai serviront
seulement à des fins académiques.
Afin de s’assurer d’une collecte suffisante et représentative, cinq participants ont été
sélectionnés. Selon Fortin (2010), en recherche qualitative, pour déterminer le nombre de
participants, le chercheur se fie à la saturation des données recueillies. Malgré ce qui
précède, étant donné le contexte actuel, c’est-à-dire un essai, nous avons limité la taille de
l’échantillon.
4.2 COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES
Afin de bien diriger les entretiens, l’étudiant a construit un guide d’entrevue thématique
(annexe A). Avant les entrevues individuelles, différentes étapes de validations du guide
ont été réalisées par l’étudiant et la directrice d’essai. Une pratique enregistrée a été faite
auprès d’un EPT non participant à l’essai. Les échanges et rétroactions ont permis de
réajuster la grille d’entrevue. Cette grille comprend cinq thèmes principaux et plusieurs
questions aide-mémoires destinées à répertorier les points à aborder. Elles sont reliées aux
meilleures pratiques en prévention universelle des toxicomanies. Au cours des entretiens,
un sous-thème a émergé : les obstacles à l’application des actions préventives.
Les entrevues individuelles ont eu lieu entre le mois d’octobre et de décembre 2018. Celles-
ci ont eu lieu dans le milieu de travail des participants à un moment convenu. La durée
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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moyenne de ces entrevues est de 70 minutes. Elles ont été enregistrées avec un appareil de
grande qualité. Après les deux premiers entretiens, une écoute intégrale a été faite par la
directrice d’essai. Des échanges et des conseils ont été prodigués pour améliorer la façon
de diriger l’entrevue.
Les verbatims des entrevues ont été retranscrits par l’étudiant à l’aide des programmes
Word et Google Docs. Une grille de codification a été développée en collaboration avec la
directrice d’essai (annexe B). Les propos recueillis ont été regroupés et codifiés par analyse
thématique à partir de cette grille de codification. Les phrases liées aux différents thèmes
ont été isolées. La signification de chaque énoncé a été analysée. Les segments contenant
des significations similaires ont été regroupés. Les sous-thèmes 3.1 et 3.2, soit
l’identification des partenaires et leur contribution, ont été fusionnés. Une co-codification
partielle a été effectuée avec la directrice d’essai pour s’assurer de l’exactitude de la
classification des données. À l’analyse, il a été décidé d’effectuer une quête d’informations
complémentaires quant au contenu de certaines activités préventives. Afin de récolter des
renseignements sur le programme Apte, deux échanges téléphoniques ont eu lieu avec M.
Jean-François Poirier, directeur des programmes de prévention de la Maison Jean Lapointe.
5. RÉSULTATS
Cette section expose les résultats obtenus suite à l’analyse des données recueillies lors des
entretiens individuels avec les éducateurs en prévention des toxicomanies (EPT)
participants. Les propos rapportés traitent des thèmes suivants : les informations reliées
aux intervenants, les différentes actions préventives universelles, les clientèles visées, les
stratégies utilisées, la planification des actions, les objectifs, l’implication de la clientèle,
le lieu des interventions, les collaborations, l’évaluation des actions et les obstacles à
l’application.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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5.1 INTERVENANTS
5.1.1 Expériences et formations
Ces cinq EPT sont considérés comme des éducateurs ou des techniciens. Ils occupent un
emploi que nous retrouvons uniquement en milieu scolaire. Les EPT rencontrés ont entre
deux et 21 années d’expérience en toxicomanie dans un cadre scolaire. Ils détiennent tous
un certificat en toxicomanie. Trois intervenants ont une technique en éducation spécialisée
et une personne distincte mentionne une attestation d’études collégiales en éducation
spécialisée avec un baccalauréat multidisciplinaire. Un répondant détient un diplôme
d’études supérieures spécialisées en toxicomanie. Au fil des années, ils ont tous cumulé de
nombreuses formations complémentaires courtes.
5.1.2 Tâches et mandat de travail
Ces intervenants desservent une clientèle qui compte entre 1200 et 2000 élèves. Ils sont
affectés à une ou deux écoles. Quatre EPT œuvrent auprès d’une clientèle de la première à
la cinquième secondaire. L’un travaille avec une clientèle de la troisième à la cinquième
secondaire. Ils ont tous un bassin d’élèves en adaptation scolaire, mais le nombre d’élèves
de cette clientèle ne nous a pas été transmis.
En ce qui concerne le mandat de travail des participants, les réponses sont similaires.
Malgré des titres d’emplois différents, le mandat de travail est identique d’un milieu à
l’autre. Tous ont un double mandat, c’est-à-dire qu’ils doivent assurer des services au
niveau de la prévention ciblée et universelle. Trois participants travaillent uniquement en
toxicomanie. Les deux autres ont une double tâche. Ils ont un rôle d’éducateur en
prévention des toxicomanies doublé de celui de technicien en éducation spécialisée.
L’expression « mandat large » a souvent été rapportée. La prévention ciblée, verbalisée
comme étant des « interventions individuelles », constitue le mandat principal. À ce sujet,
il a été mentionné que :
« … les profs sont mieux informés, ils sont plus capables de repérer… Ce qui
fait que j'ai plus de références. Ce qui fait que l'intervention individuelle
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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prend plus de place… C'est différent chaque année, mais je dois donner plus
de place pour les rencontres individuelles que la prévention. »
Ces interventions individuelles englobent des « références des parents, des directions et des
fiches de références des enseignants qui ont observé des élèves non fonctionnels ». Ceci
représente un investissement de temps important puisque les suivis sont échelonnés sur
plusieurs semaines. Ces interventions ont pour but de travailler divers objectifs, d’effectuer
des références à l’interne ou à l’externe ainsi que d’assurer des accompagnements.
L’organisation, la planification et l’animation d’activités ou de programmes de prévention
universelles ont également été rapportées comme deuxième mandat.
« … nous, notre job comme EPT, c’est de coordonner. Est-ce que cela passe
au conseil? Est-ce que les animateurs sont disponibles pour venir en classe?
On fait les horaires pour que l’on réussisse à toucher l’ensemble des
groupes. »
Par contre, « en fonction des années, il y a parfois moins de place pour la prévention ».
D’une année à l’autre, dépendant du nombre d’élèves à rencontrer individuellement, ces
intervenants ne sont pas toujours en mesure d’offrir le même niveau de prévention
universelle. Ces rencontres individuelles apparaissent comme la priorité. Également, les
EPT rapportent jouer un rôle-conseil pour l’ensemble du personnel.
5.2 ACTIONS PRÉVENTIVES UNIVERSELLES
5.2.1 Orientation préventive
De façon générale, nous retrouvons le plus souvent une orientation préventive dans le but
d’éviter l’apparition de problèmes en s’attaquant à des facteurs de risque et aux conditions
pathogènes de la toxicomanie. Une seule école se distingue avec une orientation globale de
promotion de la santé et du bien-être en faisant également la promotion des facteurs de
protection. Lorsque les intervenants adoptent une orientation préventive, les actions
semblent liées à des facteurs de risque particuliers comme un manque de connaissance des
conséquences liée à la consommation ou aux Lois. Également, dans une orientation
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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préventive, les actions présentées prennent la forme de salons de prévention, de
raccompagnements suite aux après-bals des finissants, de mises en situation, de projets
médiatiques, de kiosques-midis, de capsules d’informations, d’ateliers informatifs en
classes et de discussions de groupes. Même si certains EPT ont une orientation plutôt
préventive, nous pouvons quand même remarquer qu’ils ont toujours des arrière-pensées
liées à la promotion de la santé.
Là où nous retrouvons une orientation de promotion de la santé et du bien-être, les activités
sont différentes. L’EPT collabore généralement intimement à l’ensemble des actions. Ces
actions sont liées à des facteurs de protection tels qu’adopter une bonne alimentation et
favoriser l’activité physique. Les actions utilisées sont des salons qui présentent les
organismes de la région, des projets de pairs-aidants, des ateliers sur les saines habitudes
alimentaires, des déjeuners ou des collations fournis par l’établissement scolaire, la récolte
de denrées pour des paniers de Noël et des activités sportives. De plus, les activités
semblent se bonifier les unes les autres : « Cela amène toujours un petit surplus. Une idée
adjacente qui est toujours reliée à une autre activité ».
5.2.2 Actions communes dans la majorité des écoles
Les thèmes qui reviennent systématiquement dans tous les milieux scolaires sont l’usage
de drogues et l’usage de l’alcool dans des contextes particuliers tels que la conduite
automobile, les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) ou les bals des
finissants.
Les résultats des entretiens nous ont permis de constater que le programme Apte, du Centre
québécois de lutte aux dépendances (CQLD), est utilisé dans toutes les écoles participantes
et qu’il n’est appliqué que partiellement partout. Le programme standard inclut plusieurs
volets : Apte Parents, Apte Enseignants, Apte Individuel et Apte Adolescents (Centre
québécois de lutte aux dépendances, 2019). Les EPT ont mentionné que seul le volet Apte
Adolescents est appliqué dans leurs établissements. Pour la suite de la présentation des
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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résultats, nous nous référerons seulement à ce volet. Les équipes-écoles offrent de un à
trois ateliers de ce volet entre la première et la troisième secondaire. Le programme
standard d’Apte Adolescents comptabilise cinq ateliers qui portent sur l’alcool, le cannabis
et les autres drogues (Centre québécois de lutte aux dépendances, 2019). Ils touchent les
cinq sphères d’influence des jeunes : les amis, la famille, le milieu de vie, la communauté
et les médias. Les activités sont structurées de façon à présenter l’activité aux élèves, à
discuter en sous-groupe, à débattre du sujet en grand groupe et à transmettre des messages
préventifs. Les échanges avec le directeur des programmes de prévention de la Maison Jean
Lapointe, M. Jean-François Poirier, nous ont permis d’obtenir des précisions quant au
contenu de ce volet et aux recommandations données aux équipes-écoles. Deux versions
différentes sont disponibles pour chaque atelier : le profil A et le profil B. M. Poirier a
précisé que le profil A est recommandé pour les jeunes de 12 à 14 ans étant non-
consommateurs ou ayant un profil de consommation exploratoire et non problématique. Le
profil B est recommandé pour les jeunes de 15 à 17 ans présentant un profil de
consommation plus à risque ou ayant une consommation occasionnelle ou régulière. M.
Poirier préconise le profil A entre la première et la troisième secondaire. Idéalement, le
premier atelier du programme devrait être offert à la fin de la première secondaire ou au
début de la deuxième secondaire. Par la suite, les écoles sont encouragées à offrir toutes
les autres activités en deuxième et troisième secondaire. En quatrième secondaire, il est
conseillé de recommencer le même processus, mais en utilisant le profil B. Quant à
l’intensité, M. Poirier atteste qu’il est recommandé de donner minimalement trois ateliers
dans la même année scolaire. Chez les EPT, nous retrouvons un consensus : l’intégralité
du programme, qui comprend cinq ateliers, est inapplicable dans un cadre scolaire.
« C’est cinq ateliers d’une heure. Je ne peux pas faire ça, classe par classe.
C’est trop lourd… les professeurs ne veulent pas. On est une école. Même en
éthique, ils ont de la matière à passer. Si je leur enlève cinq périodes par
année… »
En introduction au programme Apte Adolescents, afin d’introduire le sujet de la
dépendance, M. Poirier a verbalisé que le CQLD conseille d’offrir l’atelier « Mon
Indépendance j’y tiens » au début de la première secondaire. Suite aux entrevues, nous
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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constatons que cette activité est offerte dans trois milieux scolaires au moment
recommandé.
Tous les milieux scolaires offrent des activités de prévention liées à l’usage de l’alcool
dans des contextes particuliers en quatrième et/ou cinquième secondaire. Trois milieux
scolaires offrent l’activité « Fêtez sans perdre la tête ». Selon l’un des EPT, l’atelier
consiste « à faire vivre une fête aux jeunes, de les inciter à contourner des obstacles avec
des lunettes simulant l’effet de l’alcool et à donner de l’information aux élèves en les
encourageant à poser des questions ». Les écoles qui ne donnent pas cette activité
spécifique abordent ce thème soit avec des projets médiatiques de grande envergure en
collaboration avec de nombreux partenaires soit avec des ateliers informatifs en classes.
Toutes les écoles offrent de multiples activités sur les heures du dîner : activités sportives,
cinémas, équipes d’improvisations, musique, théâtre, etc. « Ce n’est pas moi qui m’en
occupe. Il y a une personne engagée que pour cela: les activités parascolaires. Les élèves
ont un choix incroyable d'activités. »
Plusieurs autres activités préventives sont offertes dans les différents milieux et tentent de
rejoindre les personnes entourant les adolescents. Tout d’abord, le contexte de la
légalisation du cannabis a poussé les équipes-écoles à poser des actions dans le but
d’informer les jeunes et le personnel de l’école sur les lois à venir. Ce thème semble être
conjoncturel en fonction de la réalité politique du moment. Tous les EPT ont donné des
formations au personnel de l’école ainsi qu’aux élèves afin de répondre aux nombreuses
questions et offrir un espace de discussion.
Finalement, la majorité des intervenants rapporte avoir donné plusieurs formations aux
enseignants à travers les années. Ces formations abordent le phénomène de la
consommation à l’adolescence et les moyens concrets utilisables dans les cas où ils
identifient des élèves en état de consommation ou pouvant avoir des problèmes de
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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consommation. En complémentarité, tous les répondants ont rapporté tenir des actions
auprès des parents. Ils informent les parents de toutes ou certaines actions préventives à
venir et répondent aux questionnements de tous ceux qui entrent en contact avec eux.
5.2.3 Actions courantes et isolées
Les thèmes abordés qui reviennent moins fréquemment dans les différents milieux sont :
les lois, la dépendance et son action sur le cerveau, le stress, la sexualité en contexte de
fêtes, la consommation de tabac et les boissons énergisantes. Certains projets de grande
envergure sont également présentés.
Certains milieux scolaires développent des projets médiatiques de grande envergure tels
que des vidéos et des affiches ayant une visibilité externe et/ou interne à l’école. Ces projets
sont réalisés par des élèves du deuxième cycle. Ils sont intégrés au cursus scolaire. À titre
d’illustration, deux activités sont partiellement décrites. Le premier projet aborde l’alcool
au volant. Les élèves de la quatrième secondaire doivent développer une publicité de
sensibilisation avec l’aide de leur enseignant et de l’intervenant. Lorsque les publicités sont
terminées, les élèves de l’école sont invités à voter pour leurs coups de cœur. Les publicités
gagnantes méritent une visibilité dans la communauté. Elles sont disponibles sur certaines
plateformes numériques, comme le site internet de l’école, et présentées lors de
rassemblements avec des collaborateurs. Le second projet est développé dans un autre
établissement scolaire par les élèves de quatrième et cinquième secondaire. Il s’agit de
développer des images médiatiques mettant en valeur les bons choix à prendre dans divers
contextes, incluant la consommation. Les meilleures images peuvent bénéficier d’une
visibilité dans l’école.
Deux EPT ont mentionné offrir des ateliers en classes traitant des lois et du système de
justice pénale pour les adolescents. Ils sont tous donnés en classe. Ils permettent aux élèves
d’en savoir davantage sur plusieurs aspects des lois. Selon les écoles, ils sont offerts à la
première et à la troisième secondaire. Un autre intervenant a précisé offrir une formation
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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en quatrième secondaire abordant les lois s’appliquant aux drogues en général. Peu importe
l’atelier, tous les contenus abordent minimalement les lois sur les substances. Également,
deux milieux distincts ont stipulé offrir un atelier en classe de troisième ou quatrième
secondaire décrivant l’action des drogues sur le cerveau. Selon les réponses obtenues, nous
pouvons préciser qu’il est plus didactique. Des ateliers de gestion du stress sont également
offerts dans deux écoles, mais les réponses obtenues ne nous permettent pas d’identifier la
population ciblée. Il s’agit d’ateliers en classe permettant aux élèves d’identifier des
moyens pour gérer le stress de manière générale.
D’autres actions préventives universelles isolées ont été présentées par certains répondants.
Un EPT a présenté un atelier donné en troisième secondaire abordant la sexualité dans un
contexte de fêtes où la consommation est présente. Il s’agit de mises en situation où les
élèves sont amenés à jouer des rôles. Ils doivent faire des choix et les justifier. Des
recadrages sont effectués par l’animateur pendant l’atelier. Un autre participant a verbalisé
utiliser des élèves comme animateurs au programme Apte Adolescents. Nous les appelons
des Pairs Aidants Formateurs (PAF). Ils sont également des pairs aidants dans leur école.
Ces élèves sont formés à l’animation de groupe et exécutent de nombreuses simulations
avec des adultes avant de donner des ateliers aux élèves. Dans une école différente, un
spécialiste donne des ateliers informatifs en classe sur la consommation de tabac en
deuxième secondaire. Un autre EPT a discuté de formations sur les boissons énergisantes
offertes au même niveau. Entre autres, les élèves sont amenés à différencier différents
produits sur le marché.
Quant à la clientèle de l’adaptation scolaire, elle bénéficie généralement d’une offre de
services plus large que celle du régulier, puisqu’elle est « plus à risque de développer des
problèmes ». Ils sont donc amenés à participer à des projets ou des activités
supplémentaires ou spécifiques non offerts aux classes régulières.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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5.2.4 Code de vie
Les personnes interviewées ont discuté des moyens de contrôle, que nous incluons dans les
actions préventives universelles, pour chacun de leurs milieux : les codes de vies, les
acteurs responsables d’appliquer ces règles et les positions.
5.2.4.1 Règles en matière de substances psychoactives
Le constat général est que toutes les écoles ont un code de vie, c’est-à-dire un protocole,
une ligne directrice en matière de consommation de substances psychoactives. Les
directions « ont l’obligation d’avoir un protocole et une marche à suivre claire ». Le
protocole énonce les règles pour les élèves et détermine les responsabilités des personnes
chargées de les faire appliquer. Ce protocole est disponible pour tous les élèves et les
parents via l’agenda scolaire.
Tous les protocoles indiquent qu’il est interdit à un élève d’être en état de consommation
pendant les heures de cours. Des sanctions sont prévues. Lorsqu’il y a une confirmation
d’un manquement aux règlements, tous les milieux scolaires appliquent des conséquences,
mais celles-ci divergent quelque peu d’un milieu à l’autre. Partout elles sont graduées : le
nombre de jours de suspensions internes et/ou externes, de journées sans sortie et de
rencontres avec l’EPT augmentent en fonction des récidives. Lors de situations, telles que
la possession de substances interdites ou de matériel servant à la consommation, un appel
est fait aux policiers. En cas de trafics, tous les milieux appliquent des sanctions plus
sévères pouvant aller jusqu’au renvoi de l’établissement.
En ce qui a trait aux rôles et responsabilités, tous les EPT se décrivent comme étant en
relation d’aide. Habituellement, ils sont interpellés suite à l’émission des conséquences
pour accompagner l’élève dans une démarche de réflexion. Selon les discussions, les
directions ont la responsabilité d’émettre les conséquences.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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« La direction va faire la déclaration à la Sûreté du Québec, s’il y a une saisie
de produits. C’est la direction qui va appeler les parents et procéder à une
fouille que ce soit positif ou négatif… C’est la direction qui va assumer
d’appliquer les conséquences. »
Dans certains cas, les TES peuvent conseiller la direction.
Globalement, les intervenants ont affirmé que la nature des conséquences est souvent en
révision. « L’ampleur des conséquences, ça se sont des travaux en cours. »
5.2.4.2 Positions
La position des EPT est unanime. Ils sont en accord avec les règles existantes. L’expression
« tolérance zéro » a souvent été utilisée.
« L’école ne va pas tolérer que quelqu’un vienne à l’école en état de
consommation. L’école vise la réussite. Oui, c’est socialisé. Il faut en tenir
compte aussi. Il faut que l’élève soit apte à être disponible. Cela fait partie
de son engagement… Notre Commission scolaire juge qu’il ne faut pas
accepter, mais il faut mettre en place un service. Tolérance zéro, mais avec
un accompagnement. »
Tous sont également d’accord avec le principe des conséquences reliées à un manquement
aux règlements. L’arrêt d’agir est considéré comme une pause pour favoriser la réflexion
chez l’élève. De même, tous trouvent important d’impliquer les parents.
La majorité des intervenants estiment que les responsabilités de chacun des acteurs sont
claires. « Notre protocole est vraiment décrit : qui fait quoi. » Pour quelques-uns, la
personne responsable d’appliquer les règles n’est pas déterminée avec précision.
Les opinions divergentes concernent surtout la gestion des soupçons ou doutes de
consommation. La gestion des doutes semble différer quelque peu d’une école à l’autre.
Malgré l’existence de procédures détaillées écrites, certains milieux connaissent des
difficultés d’applications en cas de soupçons de consommation. Certains milieux sont dotés
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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d’une procédure claire, d’autres non. Par contre, dans tous les cas, les parents sont
généralement mis au courant lorsqu’un membre du personnel doute sérieusement d’un état
de consommation d’un élève.
5.2.5 Stratégies utilisées
Peu d’écoles dépassent les composantes de l’augmentation des connaissances (stratégie
informative) et la modification d’attitude (stratégie persuasive) pour aller vers le
développement de compétences (stratégie développementale) et la modification des
comportements (stratégie de l’aménagement des milieux). Par contre, tous les milieux
accordent beaucoup d’attention aux stratégies de contrôles entourant les SPA. Pour la
majorité des actions préventives, les EPT ont mentionné utiliser une stratégie informative.
Les termes relevés le plus souvent sont : « sensibiliser », « conscientiser », « parler » et
« informer ».
Nous retrouvons tout de même des tentatives de développement de compétences.
« Au premier cycle, si l’on veut les équiper, il faut développer leurs
compétences personnelles et sociales. Toutes activités qui toucheraient la
résolution de problèmes ou la communication. Cela se fait, mais pas seulement
en termes d'ateliers. C'est de vœux pieux, mais en français il aborde ça pour
développer leur empathie… des trucs comme ça. »
5.2.6 Planification des actions
À travers les résultats des activités préventives, nous pouvons remarquer que la
planification des actions se fait habituellement à court terme. Ceci est d’autant plus vrai
lorsqu’il y a des changements d’affectation d’EPT. L’offre de service en prévention
universelle s’avère être changeante d’une année à l’autre, cela en fonction de chacune des
directions ou du choix des intervenants. Les raisons évoquées sont « le goût de faire autre
chose », une offre de service changeante chez les collaborateurs et une difficulté à avoir
accès aux classes. Certains EPT ont utilisé les termes « il y a quelques années » ou « il y a
longtemps » lorsqu’ils discutaient de leurs actions passées.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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Les activités reliées à la consommation d’alcool lors des bals de finissants, l’atelier « Mon
indépendance j’y tiens », les formations offertes aux enseignants et les actions reliées à la
promotion de la santé et du bien-être apparaissent comme récurrentes. De plus, certaines
activités informatives isolées semblent également être récurrentes dans certaines écoles.
Apte Adolescents s’avère un programme itératif, mais nous pouvons constater certaines
difficultés de réitération.
« … pour l’instant, je suis en attente de la réponse de la madame (enseignante)
pour Apte de groupe … j’attends. »
« Apte, cela fait deux ans que je l'ai réintroduit, parce qu’avant, c'était cinq
fois dans le même niveau. À cause des professeurs, j'ai arrêté de le faire. »
Nous avons remarqué que les projets de grande envergure mise en œuvre par certaines
équipes-écoles peuvent changer à travers le temps. « Chaque année, nous avons des idées
de projet et on les déploie. » Au niveau de l’adaptation scolaire, les réponses obtenues nous
amènent à constater que cette clientèle ne fait pas partie intégrante de la planification
annuelle. Nous retrouvons tout de même des efforts pour exposer ces jeunes à des actions
récurrentes aux deux ans puisque les élèves peuvent demeurer dans une même classe
plusieurs années de suite : « …mais cela ne se fait pas toutes les années officiellement. Si
les élèves sont déjà là, je laisse du temps ».
5.2.7 Objectifs
Les actions sont souvent développées en indiquant des objectifs propres aux intervenants
plutôt qu’un changement devant être atteint par la clientèle visée, et ce autant à l’interne
qu’à l’externe. Les intervenants participants utilisent les termes « tournée de classes » et
« donner de l’information » pour décrire l’objectif qui sous-tend les actions. Par exemple,
les EPT ont partagé les objectifs de certaines activités. « Nous voulons qu’il n’y ait pas
d’accident. » « On veut lancer un message qu’on peut avoir du plaisir sans alcool. »
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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En ce qui a trait aux actions conjoncturelles à la légalisation du cannabis, il semble que
l’objectif est que les élèves connaissent les Lois fédérales à ce sujet.
Pour les partenaires, nous retrouvons des objectifs tels que :
« Sensibiliser les jeunes aux risques associés à la consommation d’alcool et
de drogues. »
« Persuader les adolescents non-consommateurs à ne pas commencer à
consommer, persuader les adolescents qui consomment à cesser ou à
diminuer leur consommation… »
5.2.8 Type d’implication de la clientèle
Pour les activités en classe, animées par l’EPT ou un partenaire, les intervenants affirment
favoriser la participation des élèves par l’interactivité. Lors du déroulement d’ateliers, cette
interactivité prend habituellement la forme de questions et réponses ou de discussion de
groupe. « Quand on a des ateliers tout fait, on essaye de faire du participatif. C’est
décortiqué en volets : formation, participation et discussion. »
De façon générale, pour différentes raisons organisationnelles, les élèves sont rarement
impliqués dans les décisions prises pour les activités préventives à offrir. Cependant, nous
avons pu constater certains efforts en vue d’augmenter l’implication des élèves en prenant
en compte l’opinion de la clientèle dès la conception des actions. Deux milieux scolaires
se distinguent dans l’élaboration d’activités faites par et pour les jeunes. Bien que les
thèmes principaux de ces activités ne soient pas décidés par la clientèle ciblée, les élèves
peuvent mettre en œuvre leurs idées personnelles.
« C’est sûr qu’ici, il y a un conseil des élèves. Les élèves peuvent participer
au conseil et donner leurs opinions. Comment voient-ils cela? Comment cela
pourrait se passer? Nous avons un comité en toxicomanie à l'école. Nous
sommes en train de parler d'intégrer des élèves dans le comité. »
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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5.2.9 Milieu d’intervention
Les résultats nous ont permis de relever que le milieu d’intervention privilégié est l’école.
Dans la majorité des cas, les EPT et les partenaires pourvoyeurs de services préventifs
profitent du temps de classe afin de rencontrer la clientèle adolescente.
5.3 LES COLLABORATIONS ET LE PARTENARIAT
Les participants ont tous verbalisé avoir des partenaires les aidants à compléter le service
préventif. Ces collaborateurs offrent leur soutien par de multiples actions ou contributions.
Ils travaillent principalement avec la clientèle adolescente. La majorité des EPT
entretiennent des liens significatifs avec ces organismes partenaires. Cependant, ils
connaissent peu le contenu détaillé des activités réalisées par ces derniers.
« Pour la sexualité, je ne connais pas du tout cet atelier. J’aimerais ça en
parler, mais nous notre job, c’est de coordonner ».
En traitant de la SQ : « Je ne sais pas ce qu’ils font exactement. Je ne suis
pas allé voir. »
5.3.1 Collaborations internes
Les collaborateurs internes sont représentés par la direction, les enseignants, les
professionnels de l’établissement scolaire et les techniciens en éducation spécialisée (TES).
Les participants ont verbalisé que la direction contribue en coordonnant les actions
préventives : « … elle a aussi un rôle préventif et supportant. Si je n’avais pas l’appui de
la direction, jamais je n’aurais fait mes projets préventifs ». Le nombre d’enseignants
collaborant étroitement aux actions préventives diverge grandement d’un milieu à l’autre.
Pour avoir accès aux élèves, les EPT doivent avoir la « permission des enseignants ».
Certains enseignants « embarquent » facilement dans les projets proposés. Alors qu’avec
d’autres enseignants, l’accessibilité semble plus complexe.
« … c’est tellement difficile pour nous d’arrimer ça… Est-ce que nous allons
toucher l’ensemble des groupes? On va avoir un prof qui va participer par
préoccupation d’un groupe et les autres vont peut-être dire non. »
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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En outre, des EPT ont mentionné que des psychoéducateurs offrent parfois des formations
et certains comités internes, composés d’intervenants et d’enseignants, offrent parfois des
activités préventives complémentaires à l’offre de service des EPT. Tout le personnel de
l’école contribue en référant les élèves à risque de consommation. Cette contribution peut
varier grandement d’un milieu à l’autre.
5.3.2 Organismes communautaires et gouvernementaux
Tous les milieux scolaires participants peuvent compter sur des organismes
communautaires externes qui offrent des ateliers de sensibilisation. La majorité des écoles
peuvent compter sur au moins un organisme œuvrant en prévention des toxicomanies et
une maison des jeunes. En général, les EPT nomment avoir « un bon partenariat » avec ces
derniers. Ils peuvent avoir des échanges réguliers, travailler étroitement ensemble ou bien
simplement connaître les services et avoir une personne de référence en cas de besoin.
« Je dois m’associer avec des partenaires pour faire des activités
préventives… Pour moi, c’est s’adapter à la clientèle, prioriser les
interventions. Cela veut dire travailler plus avec les partenaires… »
Les institutions gouvernementales sont représentées par la Sûreté du Québec (SQ) et le
Centre de santé et de services sociaux (CSSS). Les participants ont tous mentionné
l’implication de la SQ en matière de prévention. Ils sont très impliqués pour les ateliers liés
aux lois et la consommation d’alcool avant les bals des finissants.
« En raison de la légalisation, ils m’ont accompagné dans toutes les
rencontres avec les enseignants. Nous avons également rencontré les élèves
de notre école. Dans les classes pour certains et en grands groupes pour
d’autres. Ce sont des policiers dans les écoles qui sont appelés pour la
violence ou pour la consommation. Ils viennent à connaître les élèves, la
structure, le fonctionnement des écoles. Ce sont deux policiers qui sont
attitrés à nos écoles. »
Malgré le sujet de cet essai, soit la prévention universelle, la prévention ciblée occupe une
grande part du mandat des EPT. Le Centre en réadaptation des dépendances (CRD) le
Virage est un partenaire incontournable pour tous les EPT. Ils contribuent en offrant des
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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services de réadaptation à même l’école. Les répondants ont précisé qu’ils sont présents
entre une demie à deux journées par semaine. Le CRD le Virage est vu comme « un bon
partenaire », qu’il existe une « bonne collaboration » et qu’ils « travaillent en équipe ».
Les nutritionnistes et les infirmières, travaillant dans les écoles au compte des CSSS, ont
été présentés comme contributeurs aux saines habitudes de vie ou pour certains ateliers de
sensibilisation en classe. D’une école à l’autre, nous avons constaté des différences
significatives quant au type de partenariat entretenu avec ces professionnels. Certains
verbalisent avoir des liens « solides », ne jamais travailler seul et faire des actions
« conjointement ». Pour d’autres, le terme « travailler en silo » est utilisé.
5.3.3 Autres collaborations
La Maison Jean Lapointe, organisme à but non lucratif (OBNL) spécialisé en réadaptation
des dépendances et en prévention auprès des adolescents, est un partenaire présent dans
tous les milieux. Cet OBNL forme les EPT à l’animation du programme Apte Adolescents
ou envoie gratuitement des animateurs dans les écoles pour animer. Il offre également aux
écoles la possibilité de former des élèves pour devenir des PAF. Deux autres OBNL ont
été mentionnés par quelques EPT comme contributeurs aux actions reliées à la
consommation d’alcool avant les bals des finissants.
Une minorité d’EPT collabore aux initiatives communautaires dans des comités externes.
Ces comités tentent de poser des actions qui sont complémentaires à ce qui est offert dans
les écoles.
« Nous avons aussi un comité local en dépendances… ils travaillent pour faire
des actions préventives. Ils ciblent des populations autres que les élèves… nous
voulons susciter la participation des parents et de la communauté. Chaque
année, il y a une action… »
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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La collaboration est parfois à double sens, c’est-à-dire que les EPT peuvent être utiles aux
organismes ou bien les partenaires peuvent suggérer des actions préventives à mettre en
place.
« Par contre, ____ offre quelque chose aux parents. C’est un organisme de
la région. Ils sensibilisent les parents et peuvent appliquer certains
programmes. S’ils nous disent qu’ils partent une formation, nous informons
les parents pour qu’ils puissent y avoir accès. Le communautaire s’approprie
les actions auprès des parents. »
D’autres organismes communautaires ont été nommés et offrent des services plus
spécialisés : les organismes d’hébergements, en prévention du suicide, en
multiculturalisme et en agressions sexuelles. Certaines compagnies ou commerces privés
agissent parfois comme donateurs. Ils sont sollicités pour des projets nécessitant des
investissements financiers plus importants.
5.4 ÉVALUATIONS DES ACTIONS
Les intervenants rencontrés ont discuté de leurs perceptions en matière d’évaluations
d’actions préventives. En général, force est de constater que ce n’est pas une pratique
courante dans les écoles secondaires. Dans le cas où cette pratique est appliquée, ils ont
parlé des types d’évaluations déployées dans leurs milieux.
5.4.1 Types d’évaluations appliquées
Une minorité d’écoles tentent d’utiliser des évaluations pour leurs activités. Là où il y en
a, elles sont habituellement spontanées et ne sont pas utilisées pour connaître l’impact
d’une action reliée à un objectif précis. Certains EPT tentent parfois de faire un
dénombrement des jeunes participants aux activités ouvertes à tous. « Le nombre de jeunes,
c’est comme ça qu’on évalue le plus. » D’autres font des évaluations de satisfactions auprès
de la clientèle ciblée. « On l’a fait un peu pour l’atelier au niveau de la sexualité. Qu’est-
ce qu’ils ont retenu, qu’est-ce qu’ils ont aimé, les aspects positifs et négatifs. » Il a été
rapporté qu’occasionnellement, une évaluation concernant le contenu des ateliers est
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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utilisée pour s’assurer d’une bonne transmission des connaissances : « J’ai demandé à un
contact de la Santé publique de me faire des commentaires. »
5.4.2 Perceptions
Les résultats démontrent des perceptions différentes et plusieurs raisons sont invoquées.
Les EPT ont utilisé le mot « difficile » à de maintes reprises en ce qui concerne
l‘évaluation. Pour certains, il est quasiment impossible d’évaluer l’impact des actions
préventives déployées.
« J’aime le vieux dicton : on est toujours responsable de l’effort, mais pas du
résultat. De regarder l’impact tangible… toute façon, c’est la réalité de la
prévention. Souvent, ce que l’on fait en prévention, on le voit des années plus
tard. »
Pour d’autres, l’évaluation des actions est vue comme une tâche difficilement applicable et
sans conviction d’efficacité.
« … il faut prendre le temps. C’est peut-être là qu’il y a un manquement de
ma part. J’y crois plus ou moins. C’est difficile de mettre une action en place
quand tu n’y crois pas. »
Également, un manque de connaissance relié à l’application des évaluations a été rapporté :
« Je ne sais pas comment l’évaluer, c’est une très bonne question. »
5.5 OBSTACLES
Les EPT ont discuté des inconvénients rencontrés qui les empêchent d’offrir des services
préventifs de meilleure qualité. Ces obstacles sont multiples. Le manque de temps a souvent
été soulevé. Ces intervenants ont verbalisé un équilibre précaire entre les obligations liées
au code de vie, comme l’obligation de rencontrer certains jeunes, les nombreuses
rencontres du personnel, le nombre d’élèves volontaires à rencontrer en individuel et les
activités de prévention universelles. « … par manque de temps, il faut faire des choix. »
De plus, il a été rapporté que les heures de travail peuvent changer d’une année à l’autre. Il
est donc difficile de prévoir des actions dans le temps.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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« … les heures réduites, ça fait moins de temps qui égale moins de prévention.
Moins de prévention égale plus d’individuel. Plus d’individuel égale plus de
dépistage… Mais cette année, au niveau des messages de prévention
universelle, il y en a moins et c’est dommage. C’est le gros impact d’avoir
moins d’heures. »
Certains EPT ont un double mandat et ont avancé que ces deux rôles combinés les
empêchent d’offrir un service préventif adéquat. « Toxico et TES en même temps, c’est
trop. Le mandat est trop large et je n’ai pas assez de temps pour chaque tâche reliée à
chaque rôle. » Également, ils ont fait remarquer que les écoles ont peu d’argent. Lorsqu’ils
trouvent un programme intéressant, que l’équipe-école entame les étapes préalables à
l’application et qu’au niveau organisationnel, il est facile de le mettre en œuvre, l’argent
est un obstacle important. Certains ont aussi souligné qu’ils doivent croire aux actions
déployées. Le contenu des activités ou des programmes doit correspondre à leurs standards
personnels.
« Il ne faut pas que cela soit lourd. Si c’est lourd, moi avec ma personnalité,
si je ne suis pas convaincu, je ne serai pas convaincante… On a déjà essayé
de m’imposer une activité, mais c’est non. Cela ne me tente pas. Je ne le sens
pas. Ce n’est pas compliqué. »
Dans le même ordre d’idées, il a été mentionné que l’arrivée des cours obligatoires à la
sexualité est un nouvel obstacle à surmonter.
« Cette année, avec la sexualité qui devient obligatoire, c’est la direction qui
l’a dit, il y a des charges de cours qui se sont ajoutées pour certains
enseignants. Les plages qu’ils y avaient pour la toxicomanie… c’est de plus
en plus difficile. »
Finalement, le manque de coordination globale a été rapporté comme difficulté à
l’organisation des services. « Ici, nous avons vraiment des problèmes de communication :
qui fait quoi, quand, où, comment… Je ne suis pas invité dans les rencontres de niveaux.
Alors, je ne peux pas le savoir. »
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5.6 AMÉLIORATIONS
Afin de maximiser l’efficacité de leur travail, ces intervenants ont suggéré des pistes
d’améliorations. En premier lieu, les EPT ont conseillé de maximiser le temps de travail.
Il serait important que la personne qui occupe un tel poste se consacre uniquement à la
prévention des toxicomanies, c’est-à-dire de ne pas jumeler une tâche de TES. Pour les
intervenants ayant un mandant uniquement en toxicomanie, les résultats semblent indiquer
qu’il serait primordial de clarifier le niveau de prévention à prioriser.
« Quand on a 28 heures, c’est con une dizaine d’heures de plus, mais cela
fait une grande différence pour monter des campagnes de prévention… Celui
qui est efficace, c’est un EPT qui a du temps. Il consacre tout son temps à
cette tâche-là. »
De plus, la personne en poste doit se sentir bien épaulée par son équipe de travail. « Quand
l’EPT se sent appuyé par son équipe enseignante, sa direction, sa commission scolaire, on
a un EPT qui est très très fonctionnel. » Pour certains participants, ceci pourrait contrer un
sentiment d’isolement dans les actions à déployer. Parallèlement, certains ont souligné
l’importance que leur rôle soit compris par toute l’équipe-école. Ils ne semblent pas faire
partie intégrante des rencontres de professionnels à l’interne et ne semblent pas interpellés
souvent face à leurs actions.
« Il faudrait qu’il y ait plus de reconnaissance par rapport au travail. Les
gens doivent savoir ce que je fais et les services que j’offre. Pour plusieurs,
mon rôle n’est pas clair. J’aimerais avoir plus de feedbacks face à ce que je
fais. Je l’ai souvent demandé ça. Il faut aussi que la direction clarifie ses
attentes envers moi. »
Également, l’aménagement du milieu et le sentiment d’appartenance semblent importants
pour certains. Nous parlons ici de l’aspect de l’établissement qui pourrait être bénéfique
autant pour les adultes que pour les élèves. « J’aimerais qu’ils peinturent les casiers. Quand
on parle de climat d’école, l’apparence est importante. Une école grise, c’est-tu assez
psychiatrique! »
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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6. DISCUSSION, FORCES ET LIMITES DE LA DÉMARCHE
Cette partie permettra de discuter des différences et des ressemblances entre la littérature
existante sur les meilleures pratiques en prévention des toxicomanies et les pratiques
décrites lors des entrevues. Les forces et les limites de la démarche seront également
abordées.
6.1 DISCUSSION
En ce qui concerne les intervenants, la majorité de ceux-ci cumulent de nombreuses années
de pratiques en toxicomanie ainsi que dans le domaine scolaire, et ce dans un même milieu
de travail. Les résultats ont démontré que tous les EPT ont une formation de base dans le
domaine de la toxicomanie. Ils tentent d’enrichir leurs connaissances ainsi que leurs
compétences en participant à diverses formations continues. À ce sujet, Brotherhood et R.
Sumnall (2014) précisent qu’il est important que les personnes qui s’occupent de la
prévention connaissent la réalité culturelle du milieu afin de s’assurer d’une meilleure
implantation des programmes ou des actions. La littérature sur les meilleures pratiques
préventives accorde une grande importance à la formation des intervenants dans le domaine
(Benard et Marshall, 2016; Boucher, 2012; Burrow-Sanchez et Lopez, 2009; Califano Jr,
2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Hawkins et al., 2010; Nation et al.,
2003; Peterson, 2014; Porath-Waller et al., 2010).
Tous les EPT rapportent que leur mandat principal est la prévention ciblée. Le deuxième
mandat est la prévention universelle. Tous arrivent difficilement à composer avec les
différentes tâches inhérentes aux deux mandats. Ce dernier constat n’est pas présent dans
la littérature recensée. Selon le Canadian Center on Substance Abuse (2010), afin d’assurer
un service préventif universel efficace, les personnes-ressources en prévention devraient
être chargées de transmettre à l’équipe-école des renseignements sur la prévention, de
fournir des points de repère pour un rendement optimal, d’offrir du soutien et de
l’orientation pour apporter des améliorations, de chercher des moyens pour impliquer la
communauté et de s’assurer d’une implication active de la part des élèves.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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En parallèle, la majorité des milieux scolaires adopte une orientation préventive plutôt que
promotionnelle de la santé. Bien que 80% des milieux priorisent l’orientation préventive,
la promotion de la santé est toujours présente en trame de fond chez ces intervenants.
Sandler et al. (2014) affirment que l’orientation de la promotion de la santé et du bien-être
devrait être privilégiée parce qu’elle permettrait de mieux harmoniser les efforts des
différents intervenants scolaires et qu’elle aurait un impact sur plusieurs problématiques.
Malgré des connaissances théoriques sur les différentes stratégies préventives, les résultats
montrent que les EPT privilégient principalement trois stratégies pour implanter leurs
actions : l’information pour augmenter les connaissances, la persuasion pour modifier les
attitudes ou les croyances et des moyens de contrôle pour modifier les comportements.
Nous retrouvons moins d’activités qui ciblent le développement des habiletés et la
modification des comportements par l’aménagement du milieu. Malgré ce qui précède,
certaines écoles y consacrent davantage d’efforts. Toutes les écoles participantes ont de
nombreuses activités parascolaires que nous classons dans la stratégie d’aménagement du
milieu. Par contre, elles ne sont pas considérées comme faisant partie d’une stratégie
préventive. Les guides des meilleures pratiques préventives en toxicomanie du Canadian
Centre on Substance Abuse (2010), de Gagnon et al. (2012) et de Peterson (2014) attestent
que les activités doivent agir sur quatre types de changements : les connaissances, les
attitudes, les habiletés et les comportements.
Nous traiterons des activités de sensibilisation, du programme Apte pour ensuite aborder
les habiletés. Les différentes écoles accordent une grande importance à la transmission
d’informations en déployant de nombreux ateliers de sensibilisation. Durant ces activités,
les EPT et les partenaires sont soucieux de transmettre des informations justes et vérifiées,
de faire connaître les conséquences de la consommation des différents produits et de
discuter des moyens alternatifs à la consommation. Les résultats ne nous ont pas permis de
discerner si les avantages à la consommation et les conséquences à court terme sont
incluent dans les ateliers. L’utilisation d’informations justes et vérifiées concorde avec les
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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écrits de Califano Jr (2011) et du Canadian Centre on Substance Abuse (2010). Par contre,
il est impératif d’inclure les avantages à la consommation (Califano Jr, 2011; Canadian
Centre on Substance Abuse, 2010; Roberts et al., 2001), d’insister sur les conséquences
immédiates et à court terme (Arcouette et al., 2015; Roberts et al., 2001).
Le programme Apte Adolescents est appliqué seulement partiellement dans tous les
milieux. Il aborde les attitudes lors des activités en classe. Ce programme tente de corriger
les croyances erronées en s’appuyant sur le modèle théorique du comportement planifié.
Ce programme semble être la seule série d’activités qui s’appuie sur un modèle théorique.
Dans les écoles, il est offert aux élèves de 12 à 14 ans. Les pairs-aidants sont peu sollicités.
Un milieu scolaire les utilise pour animer les ateliers Apte Adolescents. Botvin et Griffin
(2007), Espada et al. (2012), Gagnon et April (2010) et Laventure et al. (2010) affirment
qu’il est important d’appuyer les interventions sur des modèles théoriques. Laventure et al.
(2010) précisent qu’aborder les croyances erronées serait plus efficace chez les élèves plus
vieux en raison de leur niveau de développement. Faggiano et al. (2008) ont apporté des
preuves d’efficacité en utilisant les pairs comme animateurs.
Malgré de bonnes intentions et malgré la reconnaisse de l’importance de travailler les
habiletés, les intervenants semblent éprouver des difficultés à concrétiser leurs actions
quant à cette stratégie. Lors d’activités en classe, nous remarquons que les échanges se font
habituellement entre l’animateur et les élèves. Tous les guides recensés sur les meilleures
pratiques préventives des toxicomanies affirment qu’il est impératif d’agir sur le
développement des compétences et des habiletés des adolescents. On y mentionne de
nombreuses habiletés différentes à travailler. Il peut être facile de s’y perdre. Roberts et al.
(2001) précisent qu’il est impératif que les jeunes aient la possibilité d’échanger entre eux
afin de développer ou améliorer les habiletés.
L’existence de règles en matière de SPA est vue comme étant très importante pour les EPT
et les équipes-écoles. Nous avons pu constater une utilisation plutôt équilibrée entre
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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l’aspect punitif et réflexif des règles. En général, le rôle des personnes responsables de
l’application du protocole est clairement établi. Là où des difficultés d’applications ont été
rapportées, il s’agissait de confusion de rôle pour confirmer un état de consommation d’un
élève. Les différents codes de vie concordent avec le principe des meilleures pratiques
(Arcouette et al., 2015; Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010;
Peterson, 2014). Peterson (2014) mentionne qu’afin de bien appliquer lesdites règles, il est
nécessaire de clarifier le rôle des différents acteurs responsables. Dans l'ensemble, il faut
considérer l’aspect développemental des adolescents dans l’existence de ces règles.
Kindelberger et al. (2016), qui s’intéressaient aux perceptions des jeunes reliées aux
politiques restrictives et préventives en matière d’alcool et de tabac, indiquent que les
jeunes voient ces règles comme nécessaires pour l’aspect protecteur, mais qu’il est
généralement facile de les outrepasser. Il est donc important que les règles soient simples,
claires et appliquées de façon conforme.
En ce qui a trait à la clientèle ciblée, les EPT exposent les jeunes à des contenus en fonction
de leur maturité. La majorité des écoles privilégient les élèves du premier cycle pour de
nombreuses actions. Conformément aux meilleures pratiques (Botvin et Griffin, 2007;
Boucher, 2012; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Roberts et al., 2001), ils tentent
d’appliquer des activités à tous les niveaux du secondaire. Plusieurs auteurs appuient une
priorisation des interventions effectuées le plus tôt possible (Botvin et Griffin, 2007;
Boucher, 2012; Nation et al., 2003; Tessier et al., 2017) tandis que d’autres soulignent une
plus grande efficacité chez les plus vieux (Gagnon et al., 2012; Porath-Waller et al., 2010).
Au niveau de la planification des actions, les résultats illustrent qu’environ autant
d’activités sont appliquées à long terme que ponctuellement. Ceci peut s’expliquer par
l’intérêt personnel des EPT impliquées, par la présence d’une certaine culture d’urgence
en fonction de l’actualité médiatique retrouvée au sein de nos établissements scolaires, par
une modification des heures d’affectations et par une instabilité d’emploi. Lorsqu’il y a un
changement d’intervenant, nous constatons une certaine instabilité. Ceci fait en sorte que
la récurrence des actions est menacée. À ce sujet, Brotherhood et R. Sumnall (2014), le
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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Canadian Centre on Substance Abuse (2010), Gagnon et al. (2012), Peterson (2014) et
Roberts et al. (2001) soulignent une plus grande efficacité lorsque les actions sont durables
et récurrentes.
Au sujet des objectifs, le principal constat est que les EPT pensent leurs activités en termes
d’actions à perpétrer. Ils ne sont pas reliés aux changements souhaités chez la clientèle
ciblée. Par exemple, un EPT mentionnait son intention de faire changer les habitudes de
consommation des élèves de par ses actions. Les résultats illustrent les intentions des
intervenants sans tenir compte de ce qui est attendu comme améliorations de la part des
élèves. Ceci démontre une réelle faiblesse dans la rédaction des activités. Dans le cas où
les équipes-écoles identifieraient préalablement les changements souhaités, les facteurs de
risque et les facteurs de protection auxquels ils s’adressent, la rédaction des objectifs en
serait facilitée. Brotherhood et R. Sumnall (2014) et Roberts et al. (2001) expliquent que
les objectifs doivent être rédigés de façon opérationnelle en formulant les changements
souhaités. Peterson (2014) et Gagnon et al. (2012) mentionnent qu’ils doivent répondre à
des besoins réels. Brotherhood et R. Sumnall (2014) signalent qu’il est important de ne pas
faire de la prévention pour faire de la prévention, c’est-à-dire de poser des actions sans en
assurer la pertinence.
La plupart des EPT ont discuté de la participation des élèves lors des ateliers en classe. Ils
tentent de favoriser des discussions sur les sujets abordés en incitant les élèves à verbaliser
leurs opinions et/ou en posant des questions. Avant la création d’activités, nous retrouvons
certaines initiatives visant à connaître l’opinion des jeunes sous forme de sondage ou de
discussions. En ce qui a trait à l’implication des élèves au niveau de la planification, la
majorité des écoles ne permettent pas à ces derniers d’y participer. Roberts et al. (2001)
soulignent l’importance d’assurer une interactivité entre les élèves pour en arriver au
développement des compétences et ainsi dépasser le stade de l’augmentation des
connaissances. Selon ces mêmes auteurs, les adolescents apprennent par expérimentation
et il faut les impliquer dans tout le processus afin d’en retirer les meilleures chances de
succès.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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À propos des partenaires à l’interne, c’est-à-dire à même l’école, certains EPT ont indiqué
entretenir des collaborations étroites et d’autres, des collaborations plus distantes. Là où
elles sont distantes, ceci semble affecter la coordination des actions préventives,
notamment au niveau de l’intégration des activités préventives dans le cursus scolaire et
dans certains cas, occasionner des dédoublements. Les EPT mentionnent donner des
formations au personnel de leurs établissements. Cet élément concorde avec les écrits du
Canadian Centre on Substance Abuse (2010) et de Peterson (2014) qui précisent qu’étant
donné le roulement du personnel, le perfectionnement du personnel doit se faire de façon
continuelle afin de maintenir l’expertise.
Les résultats de cet essai démontrent que les actions des partenaires externes ne s’accordent
pas ou peu avec les activités déployées dans les écoles. Malgré la présence de nombreux
partenaires, une grande majorité des actions sont effectuées dans les écoles pendant les
heures de cours. Les collaborateurs externes n’offrent pas ou peu d’activités de
bonifications dans leurs milieux propres pour compléter ce qui est donné dans les
établissements scolaires. Certains EPT s’impliquent dans des comités externes afin de
poser des actions additionnelles hors du contexte scolaire et visant une clientèle autre que
les adolescents. Arcouette et al. (2015), le Canadian Centre on Substance Abuse (2010) et
Roberts et al. (2001) accordent une importance à ce que les actions agissent à plusieurs
niveaux : les écoles, les familles et la communauté. Selon Hawkins et al. (2010), les actions
externes sont nécessaires pour soutenir les efforts des écoles. Ceci permettrait d’élargir les
champs d’action, d’agir à plusieurs niveaux (Hawkins et al., 2010) et de rejoindre les jeunes
qui s’absentent souvent de l’école (Laventure et al., 2010). Plusieurs auteurs affirment que
la concertation avec de nombreux partenaires est primordiale pour assurer une plus grande
efficacité (Arcouette et al., 2015; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Gagnon et al., 2012;
Roberge et al., 2009; Roberts et al., 2001).
Les résultats démontrent une difficulté inhérente à rejoindre les parents pour appliquer des
actions préventives. Il semble tout de même primordial de chercher des moyens pour
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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encourager les parents à s’investir dans des discussions entourant la consommation. Ces
derniers sont considérés comme une clientèle cible, mais également comme des
partenaires. Au sujet des difficultés à rejoindre les parents, Laventure et al. (2010) en arrive
au même constat dans leur recension des écrits. Selon McKierman et Fleming (2017), il
importe que les parents s’investissent dans des discussions entourant la consommation, car
les jeunes en entendent peu parler dans leurs foyers.
Peu d’évaluations sont effectuées dans les établissements scolaires participants. Différentes
raisons sont évoquées : l’impossibilité d’évaluer l’impact des actions préventives, un
manque de conviction face à l’efficacité de telles mesures et un manque de connaissance.
Dans le cas où des équipes-écoles utilisent des programmes préventifs clé en main, il est
important que les gens voient à respecter le nombre de séances et la séquence des activités
recommandées. Il faut mentionner que chaque école à ses valeurs propres, ses priorités et
sa façon de faire. Face à ces différences, les actions qui peuvent au préalable se ressembler
peuvent être diversifiées dans la façon de les offrir. Selon Hawkins et al. (2010) et Peterson
(2014), des modalités de suivis devraient être présentes pour assurer une qualité de service.
Botvin et Griffin (2007) mentionnent que même si les programmes sont démontrés
efficaces, il arrive fréquemment que les activités soient changées lors de l’implantation, ce
qui diminue l’efficacité. Ces mêmes auteurs indiquent qu’un manque de compréhension
des programmes par les personnes qui les déploient peut expliquer ces changements.
Bellamy et al. (2004) affirment qu’il est donc impératif d’évaluer localement en fonction
du milieu. Soura et al. (2016) présentent l’utilité des différentes évaluations possibles : faire
des redditions de compte, des rapports, joindre la théorie à la pratique et prendre des
décisions dans le but de continuer des actions ou de les modifier.
6.2 Forces et limites
Cet essai comporte des forces et les limites. En ce qui a trait aux forces, cet essai inclut une
description détaillée de la littérature sur les meilleures pratiques préventives universelles
et la description des pratiques préventives terrains issus des entrevues avec des spécialistes
dans le domaine. La comparaison des résultats permet d’obtenir un portrait intéressant et
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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va au-delà de l’objectif de cet essai. Le rapprochement entre les aspects pratiques et
théoriques est également à considérer. La littérature établit de nombreux critères
d’efficacité, mais traite peu des défis ou des obstacles auxquels les intervenants font face.
Une autre force est représentée d’abord par la validation des outils de collectes de données
par la directrice d’essai puis par un EPT externe non participant à l’essai. La démarche
structurée permet une réplicabilité possible pour un autre étudiant ou chercheur et même,
une éventuelle poursuite du travail entamé. Finalement, près de la moitié des commissions
scolaires de la Montérégie sont représentées dans cet essai. Dans le cadre d’un essai mené
par un seul étudiant, nous pouvons indubitablement conclure que l’ampleur du territoire
couvert est une force.
Au sujet des limites, au moment de l’analyse des résultats, une co-codification avec la
directrice d’essai a été faite sur le verbatim de deux entrevues. Il aurait été intéressant
d’effectuer une co-codification sur les cinq entrevues. Bien que nous aimerions croire que
les résultats sont représentatifs de la situation de la prévention universelle de l’ensemble
des milieux scolaires québécois, nos résultats ne dressent qu’un portrait limité à la seule
région de la Montérégie. Par ailleurs, bien que l’étudiant a fait l’effort d’utiliser une
littérature primaire et secondaire, il aurait été intéressant d’utiliser uniquement une
littérature primaire.
En général, les importants problèmes de santé affectant l’étudiant à la période des entretiens
ont engendré des erreurs dans la façon de poser les questions et de mener l’entrevue. Lors
de l’écoute des entrevues, nous avons perçu que l’interviewer terminait parfois les phrases
de l’interlocuteur. Ceci semble avoir influencé le rythme des entretiens et nous y avons
porté attention dans les résultats. Cette erreur a été plus fréquente dans les premières
entrevues. Ces éléments ne semblent pas avoir compromis la fiabilité des résultats, mais
ont engendré du travail supplémentaire.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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7. RECOMMANDATIONS ET RETOMBÉES
À la lueur des résultats obtenus, plusieurs composantes des meilleures pratiques en
prévention des toxicomanies sont à considérer afin d’améliorer l’efficacité des services
dans les établissements scolaires. Premièrement, les différentes actions déployées doivent
être soutenues par des objectifs opérationnels préalablement définis par les EPT.
Deuxièmement, les activités et les programmes nécessitent d’être durables à long terme.
Troisièmement, en considérant les obstacles rencontrés par les écoles, l’utilisation d’un
programme clé en main et gratuit doit être priorisée. Quatrièmement, les différents
pourvoyeurs de services préventifs doivent bonifier et améliorer la façon de travailler les
compétences de vie des jeunes. Cinquièmement, la relation et la communication avec les
nombreux partenaires doivent être intensifiées. Finalement, les formations universitaires
et les organisations responsables de formations continues devraient insister lourdement sur
les notions d’évaluations d’activités afin que des mesures d’évaluations puissent être
déployées par les différents acteurs.
Considérant qu’avant d’appliquer des activités ou des programmes de prévention en
toxicomanie, la littérature met en évidence l’importance d’établir des objectifs clairement
établis à propos des changements souhaités chez la clientèle cible (Arcouette et al., 2015;
Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Cheon, 2008; Gagnon et al., 2012; Laventure et al., 2010;
Peterson, 2014; Roberge et al., 2009; Roberts et al., 2001; Soura et al., 2016; Tessier et al.,
2017). Considérant que les résultats obtenus dans le cadre de cet essai mettent en évidence
que les objectifs établis par certaines équipes-écoles ne sont pas clairement formulés.
• Il est recommandé que les équipes-écoles se concertent afin de déterminer les
objectifs à atteindre par leurs clientèles, que ceux-ci soient formulés en mettant
en évidence les changements souhaités.
• Afin de faciliter la priorisation et éviter le dédoublement des activités, il est
recommandé que les équipes-écoles dressent une liste sommaire des actions de
prévention et de promotion de la santé existantes au sein de leur établissement
et au sein de leur communauté tout en identifiant les collaborateurs.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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• Afin que tous se sentent concernés et comprennent la logique des actions à
déployer, il est recommandé que la programmation, incluant les objectifs et les
activités, soient présentés à l’ensemble du personnel, y compris les enseignants.
Considérant qu’afin que tous les élèves soient exposés au même contenu à travers les
années et que la littérature affirme qu’il est primordial d’offrir des activités récurrentes
(Arcouette et al., 2015; Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Canadian Centre on Substance
Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Laventure et al., 2010; Nation et al., 2003; Peterson,
2014; Roberts et al., 2001). Considérant que les résultats montrent qu’environ la moitié des
activités offertes ne sont pas récurrentes. Considérant une certaine instabilité des heures
travaillées rapportée par certains EPT.
• Afin que les actions restent en place malgré un changement de personnel, il est
recommandé que les EPT élaborent une planification annuelle déterminant les
actions prioritaires à appliquer en prévention universelle et en promotion de la
santé.
• Il est recommandé que les équipes-écoles priorisent des actions récurrentes et
durables dans le temps.
• Afin de garantir une continuité des services préventifs universels d’une année à
l’autre, il est recommandé que les commissions scolaires et les directions
d’écoles assurent un nombre d’heures suffisant et récurrent aux EPT.
Considérant que comparativement aux activités ponctuelles, l’utilisation de programmes
préventifs assure une plus grande efficacité (Espada et al., 2012; Gagnon et al., 2012; Lize
et al., 2017; Peterson, 2014; Roberts et al., 2001; Strang et al., 2012). Considérant que des
gens sur le terrain rapportent un manque de financement pour assurer l’application de
programmes ou d’activités préventives et qu’ils affirment appliquer le programme Apte
Adolescents.
• Il est recommandé que les équipes-écoles priorisent l’application du programme
gratuit Apte Adolescents en respectant le plus possible les recommandations
des concepteurs.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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Considérant que tous les guides traitant des meilleures pratiques en prévention des
toxicomanies accordent une grande importance au développement des habiletés et des
compétences personnelles (Arcouette et al., 2015; Botvin et Griffin, 2007; Brotherhood et
R. Sumnall, 2014; Califano Jr, 2011; Canadian Centre on Substance Abuse, 2010; Gagnon
et al., 2012; Peterson, 2014; Roberge et al., 2009; Roberts et al., 2001; Tessier et al., 2017).
Considérant que de nombreuses preuves scientifiques montrent qu’il est plus efficace
d’associer le développement des compétences générales de vie au travail sur les
connaissances, les attitudes et les comportements (Benard et Marshall, 2016; Boucher,
2012; Espada et al., 2012; Laventure et al., 2010; Lemstra et al., 2010; Sandler et al., 2014;
Strang et al., 2012). Considérant que les programmes décrits par les EPT interviewés
montrent une nette prépondérance des activités visant à modifier les connaissances et les
attitudes, ainsi que certaines difficultés à concrétiser les actions sur le développement des
habiletés et des compétences.
• Lors d’activités de développement des habiletés en classe, il est recommandé
d’inclure les composantes suivantes : des démonstrations techniques, des
pratiques entre les élèves, des rétroactions sur ces pratiques, des discussions et
des répétitions jusqu’à la maîtrise des habiletés à acquérir.
• Lors d’activités de développement des habiletés hors classe, il est recommandé
d’inclure les composantes suivantes : des apprentissages coopératifs, la
possibilité de faire des choix, le développement du sens de l’initiative, la
participation à la préparation de projets et la possibilité de s’évaluer.
Considérant qu’une plus grande efficacité est assurée lorsque les activités préventives sont
intégrées au cursus scolaire (Canadian Centre on Substance Abuse, 2010). Considérant que
les actions doivent agir à plusieurs niveaux : l’écoles, la familles et la communauté
(Arcouette et al., 2015; Roberts et al., 2001). Considérant que les actions externes sont
nécessaires pour soutenir et compléter l’offre de service scolaire (Hawkins et al., 2010).
Considérant que les propos rapportés par des intervenants terrains montrent des relations
parfois distantes avec les partenaires internes et/ou externes.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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• Il est recommandé que les EPT soient intégrés aux rencontrent entre les
professionnels scolaires et à certaines rencontres avec les enseignants.
• Il est recommandé que les EPT s’impliquent dans des comités intégrant des
organismes de la communauté.
Considérant que les guides des meilleures pratiques en prévention des toxicomanies
évoquent l’importance d’avoir un procédé d’évaluation pour assurer l’atteinte des objectifs
et pour améliorer la programmation (Brotherhood et R. Sumnall, 2014; Canadian Centre
on Substance Abuse, 2010; Gagnon et al., 2012; Nation et al., 2003; Peterson, 2014;
Roberge et al., 2009). Considérant que la croyance d’impacts positifs d’un programme ou
d’une activité n’assure pas son efficacité (Nation et al., 2003). Considérant que des
évaluations indépendantes sur les programmes de prévention universelle démontrent
souvent une inefficacité (Flynn et al., 2015). Considérant que l’évaluation permet le partage
d’une vision commune des actions (Soura et al., 2016). Considérant qu’il y a plusieurs
façons d’évaluer des actions selon les différents établissements (Bellamy et al., 2004).
Considérant qu’il y a souvent trop d’application intuitive (Laventure et al., 2010).
Considérant les doutes exprimés par certains EPT quant à la pertinence, l’utilité et
l’efficacité des procédés évaluatifs. Considérant que des intervenants terrains disent
appliquer le programme Apte Adolescents.
• Il est recommandé que les EPT intègrent des modalités de suivi et d’évaluation
des activités de prévention qui concordent avec les objectifs opérationnels.
• Il est recommandé que tous les établissements universitaires offrant un certificat
en toxicomanie insistent fortement sur les notions d’évaluations dans les cours
reliés à la prévention ou la promotion de la santé.
• Afin d’améliorer l’efficacité du programme Apte et afin d’obtenir des données
complémentaires à l’évaluation de mise en œuvre de 2008 (Vaugeois et al.,
2008), il est recommandé que le CQLD et la Maison Jean Lapointe entament un
processus d’évaluation d’impact du programme Apte Adolescents.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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Cet essai a permis de dresser un portrait des pratiques en Montérégie en faisant ressortir
les conformités et les divergences quant aux meilleures pratiques préventives en
toxicomanie. Il a mis en évidence le besoin de travailler et de mieux planifier les étapes
précédentes ainsi que subséquentes à la mise en œuvre des activités ou des programmes. Il
a permis de démontrer la nécessité d’une plus grande concertation entre tous les partenaires
en vue d’harmoniser les nombreuses activités préventives. Cet essai fait également ressortir
l’intérêt d’une évaluation d’impact du programme Apte Adolescents. Ce programme étant
largement utilisé dans tous les milieux, ce processus permettrait de garantir une
programmation efficace aux milliers d’adolescents québécois. À ce sujet, Laventure et al.
(2010) soulignent le trop peu d’évaluations d’impacts pour les programmes déjà existants.
Pour faire suite à cet essai, il serait intéressant de s’attarder sur les éléments qui expliquent
cette absence de recherche sur l’efficacité des programmes québécois pourtant primordiale.
Également, il serait intéressant que des chercheurs développent des outils d’évaluations
conviviaux, facilement utilisables par les intervenants.
8. CONCLUSION
En conclusion, la littérature sur les meilleures pratiques préventives universelles des
toxicomanies inclue de nombreuses composantes et est appuyé par de solides preuves
scientifiques. Ceci représente un défi certain pour l’application pratique dans un cadre
scolaire. Dans la majorité des milieux, nous retrouvons des projets créatifs à bons
déploiements, mais avec une récurrence minimale et des objectifs sous-jacents partiels. Il
faut préciser que l’offre de service est habituellement déterminée par les EPT. Nous
devons souligner que tous les intervenants rencontrés ont une implication exemplaire et
présentent une grande motivation à bien faire leur travail. Ils respectent plusieurs éléments
des meilleures pratiques comme la qualité des informations transmises, le travail effectué
sur les attitudes et l’application du code de vie sur les SPA. En vue d’accroître l’efficacité
des mesures de prévention et de promotion de la santé, les EPT en collaboration avec la
communauté éducative devraient revoir certaines manières de faire pour s’approcher des
conditions de réussites reconnues. Il faut souligner qu’il existe peu d’études sur le contexte
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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d’implantation des programmes préventifs et des obstacles rencontrés (Laventure et al.,
2010; Roberge et al., 2009). Dans un souci d’amélioration des pratiques et d’amélioration
du bien-être des clientèles visées, il est impératif de s’intéresser aux obstacles concrets que
rencontrent les intervenants sur le terrain. Les recommandations exposées dans cet essai
peuvent servir à guider les écoles qui souhaitent améliorer l’efficacité de leurs actions.
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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51
la légalisation et la réglementation du cannabis. Gouvernement du Canada.
Consulté le 6 juillet 2019, http://www.deslibris.ca/ID/10064625
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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ANNEXE A
GRILLE D’ENTREVUE
Thème 1 : Intervenant (environ 10 minutes)
1- Pour débuter, parlez-moi de votre travail, de votre mandat et de votre
expérience.
• Documenter sommairement (max. 10 minutes) les tâches associées au poste
occupé et les antécédents professionnels (formation et années de pratiques). Au
besoin, poser les questions suivantes :
- Combien d’années de pratique avez-vous en tant qu’EPT?
- Parlez-moi de vos années de pratique?
- Avez-vous travaillé dans d’autres établissements? Si oui, expliquez-moi
les différences. Sinon, expliquez-moi l’évolution de votre travail.
- Quelle formation avez-vous?
Thème 2 : Actions préventives (environ 20 minutes)
2- Parlez-moi de vos activités et/ou actions et/ou programmes préventifs que vous
utilisez dans votre milieu.
• Identifier (max. 10 minutes) les différentes actions en lien avec la prévention
des toxicomanies : l’utilisation de programmes, activités en classe ou hors
classe, actions auprès du personnel, aménagement du milieu, etc. Possibilité de
poser les questions suivantes :
- Quelles sont les activités en classe et qui les donnent-ils?
- Parlez-moi des différentes actions qui sont effectuées auprès du
personnel (formation et/ou sensibilisation).
- Est-ce qu’il y a des aménagements ou des activités particulières à
l’extérieur des heures de cours? Si c’est le cas, pouvez-vous m’en parler?
3- J’aimerais que vous me donniez plus de détails sur les différentes actions
préventives destinées aux adolescents de votre école : les objectifs, la clientèle
visée, le nombre de séances, les stratégies utilisées lors des activités.
• Documenter (max. 10 minutes) la population ciblée par les actions, les objectifs
sous-jacents, les différences entre 1er et 2e cycles et les approches pédagogiques
utilisées. Au besoin, poser les questions suivantes :
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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- Pouvez-vous me raconter comment cela se passe lorsqu’il y a des
activités en classe?
- Quelles sont les différences entre les actions destinées au 1er cycle et au
2e cycle?
- Quels sont les objectifs reliés à ces actions?
- Pouvez-vous me dire le nombre de séances qui sont offertes pour chaque
niveau ainsi que la durée de vos actions?
- Expliquez-moi comment les élèves sont impliqués dans les différentes
actions que vous avez énumérées.
Thème 3 : Partenaires (environ 10 minutes)
4- Décrivez-moi les différents partenaires que vous avez pour appuyer vos
actions et décrivez-moi leur rôle.
• Documenter (max. 10 minutes) tous les partenaires possibles : pairs,
comparses de travail, parents, instances gouvernementales, organismes
communautaires, etc.). Dans le cas où la personne interviewée commente peu,
préciser les questions en lien avec les éléments manquants :
- Parlez-moi des liens entre l’école et les parents en matière de prévention.
- Les parents sont-ils des partenaires et/ou une clientèle visée par les
actions? Expliquez-moi.
- Parlez-moi des différents partenaires de la communauté, comme les
organismes communautaires.
- Quels sont les rapports entre votre école et le système de santé, comme
le CSSS ou le CRD?
• Dans le cas où les liens sont inexistants ou minimaux, poser la question
suivante :
- Pouvez-vous expliquer les obstacles qui vous empêchent d’établir un
partenariat avec _________?
Thème 4 : École et politiques (environ 10 minutes)
5- Parlez-moi des différentes politiques de votre établissement et des actions de
la direction en matière de substances psychoactives.
• Documenter (max. 10 minutes) les règles précises existantes au sein de
l’établissement, les responsabilités des dirigeants d’établissement en lien avec
la consommation de substances et les différentes actions préventives. Au besoin,
aller chercher des précisions avec les questions suivantes :
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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- Décrivez-moi les règles inscrites à l’agenda en matière de
consommation de substances.
- Décrivez-moi des actions concrètes de la direction lorsque survient un
événement de consommation ou lorsqu’il faut promouvoir des actions
préventives.
Thème 5 : Améliorations (environ 10 minutes)
6- Selon vous, quels impacts ont ces actions préventives?
• Documenter (max. 5 minutes) l’opinion de la personne interviewée sur les
résultats possibles des différentes actions. Vérifier s’il y a des actions concrètes
pour connaître les impacts des stratégies préventives déployées.
- Selon vous, existe-t-il un moyen ou une meilleure façon de vérifier les
impacts des différentes actions préventives?
- Énumérez-moi les obstacles possibles face à l’application de tels
moyens?
7- Finalement, que souhaiteriez-vous comme améliorations dans le futur?
• Documenter (max. 5 minutes)
L'essai synthèse demeure un exercice académique. Le lecteur doit mettre les résultats en contexte avec l’ensemble de la documentation clinique et scientifique disponible et il demeure responsable de leur utilisation. Pour citer cet essai: Laprade, P. (2019). Pratiques appliquées en prévention des toxicomanies auprès des adolescents en milieu scolaire. Essai synthèse inédit, Maîtrise en intervention en toxicomanie. Université de Sherbrooke
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ANNEXE B
GRILLE D’ANALYSE – LE TRAVAIL DES EPT EN REGARD DES
MEILLEURES PRATIQUES
1. Intervenant
1.1 Expériences de travail
1.2 Formations
1.3 Clientèle
1.4 Mandat de travail
2. Actions préventives
2.1 Activités et programmes préventifs / préciser sous les codes D (description),
S (stratégies), I (information), P (persuasion), H (développement de
compétences) et AM (aménagement du milieu)
2.2 Objectifs des activités et/ou programmes
2.3 Clientèle ciblée par les actions / préciser sous les codes J (jeunes), Pe
(personnel de l’école) et P (parents).
2.4 Type d’implication des jeunes
2.5 Dynamique temporelle des activités
3. Partenaires
3.1 Identification des partenaires (nombre)
3.2 Contribution
3.3 Connaissance du contenu des partenaires par l’éducateur en prévention des
toxicomanies
3.4 Types de partenariat et bonifications possibles avec l’offre de service
préventif
4. École et politiques
4.1 Position de l’école
4.2 Code de vie en regard des psychotropes
4.3 Acteurs pour le code de vie
5. Évaluation des actions
5.1 Évaluations et types d’évaluations
5.2 Perceptions de l’évaluation
6. Obstacles à l’application
7. Pistes d’améliorations de la part des intervenants
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