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Père André Coindre missionnaire diocésain
En pleine période révolutionnaire il put suivre clandestinement une initiation religieuse dans sa paroisse Saint-Nizier suivie de trois ans d’ études à l’Ecole centrale de Lyon, avant de les compléter au petit séminaire de l’Argentière. Il fit ses études théologiques au grand séminaire Saint-Irénée de Lyon.
André Coindre
Petit séminaire à Notre Dame de l’Argentière de 1804 à 1809: humanités, rhétorique, logique , philosophie et physique.Mgr. Fesch veut pour son séminaire modèle ( le plus distingué de France) des prêtres spécialement préparés.
1809-1812trois années de théologie au grand séminaire Saint Irénée de Lyon
Chapelle du grand séminaire Saint Irénée: état en 1843
Il fut influencé par des Supérieurs comme Recorbet chef de Missions cantonales sous la Révolution, Cabarat Père de la Foi, Bouillaud un des plus grand thélogien de son époque et bien sûr par le cardinal Fesch qui l’ordonna le 14 juin 1812.
Joseph Recorbet supérieur du petit séminaire de N.D. de l’Argentière
En la primatiale Saint Jean; il y a 24 autres ordinands dont M.Mioland futur supérieur des Pères de la Croix
Cours d’éloquence du 31 octobre 1812 au 6 mars 1813,sous la direction de M. de la Croix , M. Gardette étant supérieur.
« Dans le désir de les former de manière spéciale à la prédication … le Cardinal Fesch institua une sorte d’académie pour les séminaristes les plus instruits. On y suivait des cours particuliers de thélogie, d’Ecriture Sainte, d’éloquence, de littérature, d’histoire ecclésiastique. » « M. l’abbé Linossier fut particulièrement chargé de former ses auditeurs à l’éloquence de la chaire et de les initier au genre des orateurs sacrés. »André Coindre s’est distingué très tôt à Bourg en Bresse, puis « aux Chartreux » non seulement par ses qualités sacerdotales, mais encore par ses dons notoires d’orateur.
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. A plusieurs reprises il fut appelé à prêcher à la cathédrale Saint-Jean et dans la plupart des paroisses de Lyon notamment à Saint Bruno, Saint Denis, Saint Bonaventure, la Primatiale et 15 autres églises de Lyon.
Saint Bruno
Saint DenisPrimatiale Saint Jean
Saint Bonaventure
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Le Père André Coindre devient membre des Missionnaires de la Croix de Jésus, voulus par Fesch, initiés par Bochard , de la Croix
d’Azolette et Mioland, et établis aux Chartreux de Lyon.
Maison des Missionnaires
Monsieur Bochard
Vicaire général de 1808 à 1824
Inauguration de l’œuvre en la fête de Saint Bruno le 6 octobre 1816.
Devise des Chartreux
Pourquoi encore des Missions sous la
Restauration?- Clergé décimé et vieilli, réduit à administrer les sacrements dans toutes les paroisses du canton.
- Catéchisation de masse quasi inexistante depuis un quart de siècle…
Quel était le déroulement habituel d’une Mission?
Prédications Catéchismes
Renouvellement des promesses du baptême
Processions
Communions
Erection d’une croix
Par les Frères:Eugène (Henri Bardol) 1825-1917 (le documentaliste) Daniel (Jean Poble)1827-1897 ( la plume.)
« Pourquoi a-t-on laissé perdre dans l’oubli, et pourquoi ne s’appliquerait-on pas encore à recueillir, si on peut, certains faits et autres détails qui accompagnèrent ces différentes Missions? » Biographie du Père Coindre datée de 1888, p.128.
Texte repris mot à mot du manuscrit non publié de l’abbé Hippolyte Fraisse , curé de Monistrol à partir de 1867, décédé en 1884. (plus d’un siècle plus tard, on peut encore tenter d’obéir à cette double invitation!!! )
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Père André Coindre Missionnaire diocésain de 1815 à 1826
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1815-1822
1822-1825
Pont de Vaux
Belleville
Bourg en B.
Chalamond
MontluelAnse
Ambierle
TarareJouxSt Just la PendueSt Just en Chevalet
St Germain Laval
St Didier sur Rochefort
Millery
St ChamondSt Etienne
Loire/Rh.Chavanay
St Sauveur en Rue
Lieux des Missions données à partir de Lyon de 1815 à 1822
LYON
Saint Just-la-Pendue février 1816André Coindre donne cinq premières Missions avec les « rescapés » des Missionnaires de France qui continuent « leurs œuvres de zèle ». Ce sont, outre le curé Gagneur, les Pères Fauvette ,De Lupé, Jallade et Montagnier. Avec eux le Père Coindre apprend tout ce qui concerne le train d’une Mission: les Missionnaires, les moyens, le programme, l’organisation, l’évaluation et le suivi par courriers et retraites. Cf Texte
Saint Bruno de Lyon: avril 1816: un demi échec en ville
Pour une paroisse de 1200 âmes desservie par le plus saint des pasteurs, le Père Coindre se plaint d’une maigre
affluence…à peine cent auditeurs, et des âmes pieuses! «Mais ces chefs de famille, ces jeunes indomptés qui
remplissent les ateliers, qui paraissent si nombreux au milieu de certaines
cérémonies publiques, qui remplissent nos temples lorsqu’ils accompagnent des convois funèbres et n’y paraissent plus,
où sont-ils? Nous sommes ici les bras croisés!!! ( du Ms 73)
Une Mission pour la Croix -Rousse aurait été refusée!
Saint Just (St Irénée) de Lyon : juin 1816
Un nouveau Bridaine est
né!
Calvaire et crypte de Saint Irénée
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s
Anse Belleville Millery St Chamond St Etienne St Just Ch. Tarare. Ambierle
Mioland Jean-Marie
Furnion Léonard
Des chefs de Missions expérimentés et d’ infatigables prédicateurs
Furnion Léonard
Chalamont, Bourg en Bresse, Chavanay, Pont de Vaux, St Didier sur R. Loire sur R. …
Furnion LéonardCoindre André
Mission de Saint Sauveur-en-Rue: déc.1816
En tant que Président de cette Mission nous avons de la main du Père Coindre un compte-rendu manuscrit de quatre pages
Mission placée sous le vocable de
Points positifs: chaque personne portait une croix à la procession de la plantation...Points négatifs: pas de conférence préliminaire avec les ecclésiastiques, pas assez travaillé avec les jeunes pour vaincre leur respect humain pour chanter, discours d’entrée trop faible, d’autres trop longs, remarques un peu roides faites au vicaire…
André Coindre s’était fait une copie des directives remises par Mioland aux Missionnaires: horaire de la journée allant de 4h30 à 21h30, se garder d’une ardeur inconsidérée, fidélité aux exercices spirituels etc.
Belleville novembre 1817 Croix déplacée à l’intérieur de l’église en 1830 ,où elle se trouve sans les
noms des missionnnaires
Cœur du Chist à l’avantCœur de Marie à l’avers.
St Germain Laval: janvier 1818: instruction au pied de la Croix
Devant un vaste
panorama
La Guillotière: mars 1818: succès retentissant et en ville! Discours du départ : « Nous vous laissons un Missionaire bien plus éloquent que nous: ce nouveau Missionnaire c’est cette Croix adorable. »
Tarare: décembre 1818
André Coindre est arrivé quelques jours plus tard à cause des obsèques de son père.
Modèle de croix fourni par le Père Chevallon.
Chalamont: février 1819
Seulement le socle et les contreforts sont d’origine, la croix a été remplacée en 1845
André Coindre donne aussi une Retraite aux séminaristes de Meximieux et il les fait
participer à la Mission , ils chantent lors de la consécration d’un autel au Sacré-Coeur
Saint Chamond: mars 1819
Sainte Croix en Jarez
Que sa vue leur rappelle leurs devoirs
Croix d’après le modèle fourni par Mioland
Église Saint Pierre
Prisons de Saint Joseph : mai 1819 (et de Roanne)
Prison de St Joseph reconstruite en 1828 au-delà de Perrache…
Extraits d’une lettre de Mioland à Ballet du 2 juin 1819
Cela a fait merveille, tous les prisonniers (quatre vingt dix environ) sont venus entendre la parole de Dieu et se confesser. (Un des prisonniers a dit à cette occasion qu’il espérait par ce moyen obtenir sa liberté. )
- Ernest Sevrin (Tome 1, p.218) ajoute au sujet de cette Mission spéciale : « Il ne fallait pas moins et peut-être fallait-il plus de désintéressement et de courage pour aborder ces malheureux, souvent aigris et révoltés. »
« Il se consacra tout entier aux bonnes œuvres, notamment dans les prisons de Saint Joseph et de Roanne et surtout dans cet établissement pour les jeunes garçons qu’il vientde former en partie de ses deniers »( vicaires généraux de Lyon)
Providence/établissement de charité/atelier d’émulation ou d’épreuve/école de réinsertion
Les recueillir; les former
Leur apprendre un métier et les accompagner jusqu’à leur premier contrat d’apprentissage
Les sortir de prisonPRISON de
ROANNE
Un peu de rêve! Et d’amour!
Ambierle: novembre 1819
A noter les fleurs de lis répétées trois fois, symbole de la royauté.Certes les Missionnaires travaillent pour la cité terrestre , mais bien plus pour le Royaume des cieux d’où vient toute puissance.
Inquiétude des hautes autorités de voir ces Missions se
développer en ville; pour Millery petite localité, pas de problème.
Millery: janvier 1820
Bourg -en- Bresse: avril 1820
André Coindre y prêcha la Passion
le Vendredi Saint
Cure de Bourg
Cure habitée par l’abbé Coindre vicaire
Pas de Mission au cours de
l’été: les Missionnaires pouvaient se
reposer , visiter leurs familles et
se ressourcer spirituellement.
Au mois d’août avait lieu la Retraite spirituelle
communautaire pour les membres de la Société de la
Croix de Jésus.
Entre deux Missions « on peut imaginer le jeune Père Coindre mettant au point l’ordonnance de ses sermons,
lisant et écrivant, priant pour les conquêtes spirituelles de son ministère » (F.Stanislas) visitant la Pieuse Union et le
Pieux Secours… où on l’assurait également de prières ferventes pour le succès de ses Missions.
Autel de la chapelle des Chartreux
Dirigeant un grand nombre de personnes dont plusieurs sont devenues religieuses et parfois, supérieures distinguées de leurs communautés ou associations. ( ms. Abbé Ballet 1856)
Donnant des Retraites aux communautés religieuses, notamment celles de Saint Charles dont la maison mère se trouvait sur la paroisse de Saint Bruno, et prêchant dans la plupart des églises de Lyon : il y a donné 61 sermons, (sans compter les panégyriques) dans 21 églises différentes ! Nous ne savons pas où il a prêché le panégyrique de Saint Vincent de Paul: nous en avons deux versions manuscrites assez différentes, ce qui indiquerait qu’il s’est adressé à deux publics différents: aux associés du Pieux-Secours, peut-être puisqu’il ne mentionne que des « Messieurs », et aux paroissiens de Saint Louis/Saint Vincent pour un discours de charité: possiblement!
Croix en andésite au croisillon cerclé par une double couronne de lauriers et d’épines qui entoure un Christ minuscule.
ANNO 1820
Malgré d’abondantes chutes de neige, on est en hiver et à plus de 1.000 mètres d’altitude,on accourt des paroisses voisines pour les principaux exercices de la Mission.
Les frais de la Mission ont été couverts par un pauvre vieillard qui conduit un âne pour faire le trafic de vieilles pattes. Il a donné 1.000 francs… et promet encore 200 francs de plus si on peut ajouter 15 jours!
Le journal de la Mission en 16 pages est de la main du Père Coindre
Chavanay: décembre 1820
André Coindre dirige cette longue Mission qui se terminera le 2 février 1821
Saint-Etienne: avril 1821
.
Le succès de cette Mission dépassa toutes les espérances.Ce fut l’évêque de St Flour, Mgr. De Salamon qui l’ouvrit le 25 mars
La grande égliseemplacement actuel de la Croix avant
que ce jeune cèdre ne l’enserre
Et notamment à Notre Dame où le Père Coindre y est chef d’équipe avec Donnet,
Ballet et Delphin.
.Il avait si bien conquis l’admiration de ses auditeurs qu’on voulut le porter en triomphe au lieu de la plantation de la Croix.
Jules Janin, futur académicien, fut fort
impressionné par une prédication du Père
Coindre
Resurrexit Christus 1820
Erigée d’abord sur la Place du Peuple , elle fut déplacée après 1883 près de la grande église pour des raisons de circulation .
Il y eut beaucoup de régularisations de mariage
St Didier sur Rochefort: novembre 1821
Chaire et Choeur de
l’église sont du début 19è
siècle
Anse: janvier 1822
Date difficile à déchiffrer mais quand
même lisible
L’une des Missions les plus brillantes et des plus bénies!
Le jour de la clôture l’affluence est telle que le Père Coindre donne le sermon de la plantation de la croix du haut d’une fenêtre du château! Sa voix puissante lui permet de se faire entendre en plein air par un vaste auditoire.
Loire sur Rhône: février 1822
M. Maral est curé
La croix a été forgée par Jean Meunier pour 200 frcs
Le 26 février André Coindre a trente cinq
ans.Par des idées nobles et grandes, puisées dans
la Sainte Ecriture dont il faisait sa plus
constante et chère étude, il charmait et il
entraînait avec l’autorité d’un apôtre
27 Retraites données de 1816 à 1822Retours de Missions, Petits séminaires (en jaune), Pieuse Union, Congrégations: deux à trois prédicateurs pour une durée de 4 à 8 jour:
Ste Foy l’Argentière
Alix
Meximieux
Verrières
St Jodard
Montbrison
St Germain Laval
St Chamond
Chalamont
St Didier:Rochefort
St Sauveur en Rue
St Julien en jarez
Saint Maurice-en-GOURGOIS 27 oct.-3 déc. 1822Église reconstruite en 1860: éléments anciens conservés.
André Coindre était déjà en pleine activité à Monistrol, mais il allait rejoindre MM. Delphin et Gaucher les samedis et dimanches (donc cinq fois et pour la plantation de la croix). « Ce fut son avant dernière participation dans le diocèse de Lyon où « Il avait exercé le saint ministère durant près de dix ans. Il y avait laissé de précieux, d’impérissables souvenirs. » Biographie page 98
Comment l’Evangile est-il arrivé dans votre pays?
Par quels canaux ? ( comptoirs marchands, sur les pas des militaires,.. Par quels hommes ou femmes (congréganistes, séculiers…
Par quelles entreprises missionnaires ( prédications, catéchismes, écoles, œuvres caritatives ou sociales … et quand ? ……….
• Comment s’y est-il développé ?
• Paroisses, séminaires, écoles, dispensaires…• Clergé complètement autochtone depuis quelle date?• Quels sont ses points forts et faibles aujourd’hui?• Quels sont ses lieux de pèlerinage?• Quels sont ses saints canonisés? • Connaissez-vous des croix de Missions?
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