RÉSEAUX ET
ESPACES :
SCIENCES ET
INNOVATIONS
Denis Eckert & Marion Maisonobe (UMR LISST, Toulouse)
Étudier les réseaux sociaux : espaces, mobilités
École thématique du CNRS à Oléron, 21-25 septembre 2015
- Phénomènes de diffusion : réseaux d’adoptants
par contagion - par hiérarchie
- Effets de proximité : analyses de clusters et districts
hypothèses sur la co-localisation
- Échanges entre systèmes locaux :
Local buzz – global pipelines,
Small world / Hub & spokes
ESPACES
ET
INNOVATIONS
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- Réseaux conceptuels : réseaux de couplage bibliographique Nombre de co-références, de co-citations SIMILARITÉS
- Réseaux lexicaux : réseaux de concepts épistémiques
Co-word analysis SIMILARITÉS
- Mobilités des auteurs, des objets : trajectoires bibliométriques (changements d’affiliations)
CIRCULATIONS
- Réseaux de collaborations, épistolaires et de citations : Nombre de co-signatures, de lettres ou citations échangées ÉCHANGES
RÉSEAUX
ET
SCIENCES
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- Espaces locaux : synergies, pôles scientifiques
Baron (bassin parisien)
- Systèmes nationaux de recherche :
Grossetti, Milard et al.
- Espaces de circulation, diasporas :
J.-B. Meyer, Marchandise, Bernela et al.
- Espaces mondiaux : des réseaux de pays aux réseaux d’agglomérations urbaines
Frame & Carpenter, Gingras, GEOSCIENCE
ESPACES
DES
SCIENCES
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Élaboration d’une méthode pour étudier la science
à l’échelle mondiale et au niveau urbain
Repérer les lieux
d’activités scientifiquesConstruire des périmètres
d’agglomérations urbaines
Washington - Baltimore
Source : en 2007 plus de 7 000 revues et plus d’un million de publications (SCI Expanded).Géolocalisation de près de 98% de l’ensemble des publications de la base à plusieurs dates (00-08).
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Conception et réalisation : LJ et MM (ANR Géoscience)
Le traitement géographique de données bibliographiques
Conception et réalisation : LJ & MM (ANR GEOSCIENCE) 6/19
Conception et réalisation : LJ et MM (ANR Géoscience)
Notice de publication indexée dans le WoS
Notice de publication : l’exemple d’un article signé par 16 auteurs entre Paris et ToulouseLe comptage entier fractionné des liens de collaborations entre agglomérations
Lien unique:
Paris-Toulouse
Valeur de la relation = 1
Stocks de publication:
Paris = 0,5
Toulouse = 0,5
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Comment s’organisent les échanges scientifiques entre villes à l’échelle mondiale?
Quelle évolution du caractère structurant des grands espaces de collaboration entre 2000 et 2007? Espace Européen de la recherche et aires de collaborations scientifiques privilégiées.
L’ESPACE MONDIAL DE COLLABORATIONS
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- Réseau de co-signatures entre villes : de 31% à 35% de la production mondiale entre 2000 et 2007 (SCI Exp). Non orienté, complet.
- Sources bibliographiques normalisées : WoS, Scopus
- Approche macro : agrégats de liens (# collections de cas)
- Résolution fine : regroupements de localités publiantes réseaux de villes
L’ESPACE
MONDIAL
DE
COLLABORATIONS
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RÉSULTAT GROSSIER À PETITE RÉSOLUTION
Résultat du partitionnement de la matrice de collaborations scientifiques entre
agglomérations en 2007 obtenu en appliquant la méthode de détection de communautés
VoS Clustering (Waltman et van Eck, une variante de la méthode de Louvain)
Version interactive de la carte à consulter sur le site web Coscimo.netdéveloppé en collaboration avec Laurent Jégou
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Dendrogramme issu d’une détection de communautés de type Louvain appliquée pas à pas au réseau interurbain des collaborations scientifiques mondiales entre les 500 premières agglomérations en 2007.
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Positionnement multiscalaire des villes européennes et des villes sous influence européenne d’après l’intensité de leurs collaborations scientifiques (Source : SCI Expanded)
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ZOOM SUR L’ESPACE EUROPÉEN DE LA RECHERCHE (EER)
Stabilité en dépit des dynamiques mondiales: intégration de nouveaux espaces
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L’évolution de la répartition des collaborations scientifiques entre grands espaces de collaborations mondiaux (2000-2007). Augmentation de la part des liens intra-nationaux et intra-clusters
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Carte de l’évolution des collaborations scientifiques entre grands espaces de collaborations
mondiaux (2000-2007). Source : SCI Expanded (ARL), moyenne mobile sur 3 ans16
INTÉRÊTS ET ENJEUX DES MÉTHODES DE DÉTECTION DE
COMMUNAUTÉS
• Les chercheurs ne sont pas des électrons libres travaillant dans un espace scientifique insensible au poids des frontières géographiques, mais évoluent au sein d’espaces organisés
• La multiplicité des logiques d’appariement et des niveaux d’organisation difficile de délimiter des espaces significativement cohésifs à partir de la répartition des liens de collaboration
Solutions:
– Faire varier les paramètres de résolution
– Tester la cohésion d’espaces organisés dont les périmètres sont connus a-priori
– Envisager les méthodes de détection de communautés chevauchantes. L’exemple d’OSLOM (Lancichinetti, Radicchi, Ramasco, & Fortunato, 2011).
Appliqué sur la matrice des collaborations interurbaines entre pays, OSLOM fait ressortir : Pays-Bas, Ecosse, Scandinavie, Europe de l’Est….
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DES PISTES POUR POURSUIVRE LE TRAVAIL
Dans un contexte de mondialisation de la science et de réflexion à l’échelle globale, importance d’avoir une
approche multi-niveaux
Notre travail invite à envisager la manière dont ces
échelles s’articulent et s’emboîtent, à explorer les territoires, les régions ou les frontières que dessinent la géographie des mondes scientifiques
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« Et puisque le monde intellectuel, royaume des symboles abstraits universellement applicables, transcende les divisions du monde matériel sur lesquelles sont fondées les nations, il est inévitable qu’une étroite allégeance au premier de ces mondes aille de pair avec une tendance à négliger le second. »
Norman Storer, 1971