A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
VISIATOME – 11mars 2010
OGM: faut-il avoir peur de la science?Quels risques pour la santé?
Gérard PASCALDirecteur scientifique honoraire de l’INRAExpert en sécurité alimentaire à l’OMS
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Quelle légitimité pour aborder le thème des OGM?(seulement pour les aspects nutritionnel et
sanitaire des plantes génétiquement modifiées)
• Membre de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB) de 1986 à 2007;
• Président du Conseil scientifique de l’Agence française de sécuritésanitaire des aliments (AFSSA) de 1999 à 2002;
• Président des CSAH et CSD de l’U.E.(1992-2003);• Membre du G.T. du panel OGM de l’AESA (2005-07)• Expert pour la sécurité sanitaire des aliments à l’OMS depuis 1993.
2
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Nous aborderons successivement• Quelques dates importantes;• Qu’est-ce qu’une plante G.M.?• Comment réalise t’on la transformation?• Quelle est la situation sur le terrain, dans le monde?• Quelles autres applications sont possibles?• Quelles questions de sécurité sanitaire sont-elles à aborder;
comment, avec quelles techniques?• Quelles améliorations envisager?• Quel est le rôle des scientifiques, des médias, celui de
l’industrie et des ONG?• Quelle avenir pour la science, la technologie et l’innovation au
travers de ce débat?
3
LA TRANSGENESE : DATES HISTORIQUESLA TRANSGENESE : DATES HISTORIQUESLA TRANSGENESE : DATES HISTORIQUES
1953
1961
1970
1973
198 1
1983
1994
1997
WATSON et CRICK : La structure de l’ADN
CHANG et COHEN : La première bactérie transgénique
BRINSTER et PALMINTER : La souris, premier animal transgénique
Le tabac, première plante transgénique
La tomate, premier OGM commercialisé (USA)
Le maïs, première culture transgénique autorisée en Europe
AGROBACTERIUM et la transgénèse “naturelle”
JACOB et MONOD : La régulation de l’expression des gènes
NIRENBERG, OCHOA … : Le code génétique et l’universa lité du langage
44
DEFINITIONDEFINITIONDEFINITION
OGM : Organisme vivant (microorganisme, plante,
animal) dont on a modifié l’information génétique
par une méthode autre que la reproduction sexuée.
55
6
Définition des OGM dans le droit européenDirective 2001/18/CE
� La référence au naturel est centrale en vue de la qualification du procédé, mais en fait, ce qui appara ît en filigrane, ce qui est visé, c’est la chimère génétiqu e plus que la technique;
� Le texte européen présente cependant un caractère arbitraire lorsqu’il qualifie de naturelle l’amélioratio n classique par hybridation sexuée et sélection, alors q ue celle-ci recourt aujourd’hui à de multiples interventio ns techniques (irradiation du pollen, castration chimiqu e ou mécanique d’organes floraux, sauvetage et culture in vitro d’embryons, de pollen et d’ovules, doublements chromosomiques obtenus par traitements chimiques, etc
77
STRUCTURE D’UN “TRANSGENE”STRUCTURE DSTRUCTURE D’’UN UN ““ TRANSGENETRANSGENE””
PRO REG G1 G2 MAR1 MAR2 TERPRO REG G1 G2 MAR1 MAR2 TER
PRO : Séquence d’attachement de l’ARN polymérase
• Bactéries # Eucaryotes
• Expression systématique, tissu spécifique ou inducti ble
REG : Module l’expression (gènes parfois éloignés)
G1, G2 : Gènes d’intérêt
• sens (protéine) ou antisens (blocage)
MAR1, MAR2 : Génes marqueurs de sélection
TER : Signal de fin de transcription
88
Principaux éléments des constructions géniques utilisées pour la transformation
d’un maïs devenu tolérant au glyphosate
Elément génique Fonction
E35S Promoteur du virus de la mosaïque du chou-fleur
Hps70 Intron de gène de maïs pour accroître le niveau de transcription des gènes
cryIA(b) Gène qui va coder pour la protéine CRYIA(b) de Bacillus thurengiensis
CTP2 Isolé d’Arabidopsis thaliana, va diriger la protéine CP4EPSPS vers le chloroplaste,
lieu de la synthèse des acides aminés aromatiques
CP4EPSPS Isolé d’Agrobacterium, va permettre la sélection par le glyphosate des cellules
transformées et transmettre la tolérance au glyphosate au niveau de la plante
entière
CTP1 Isolé d’ d’Arabidopsis thaliana, va diriger la protéine GOX vers le chloroplaste
gox Gène qui code pour la glyphosate oxydoréductase (GOX) isolé d’Achromobacter
NOS3’ Terminateur dérivé du plasmide Ti d’Agrobacterium
Ori-pUC Origine de réplication qui permet la réplication des plasmides dans E. coli
nptII Gène qui code pour le néomycine phosphotransférase II, qui confère la résistance à
l’antibiotique néomycine, résistance qui permet la sélection des bactéries contenant
les plasmides9
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
DES CONSTRUCTIONS AUX CELLULES TRANSFORMÉESDES CONSTRUCTIONS AUX CELLULES TRANSFORMDES CONSTRUCTIONS AUX CELLULES TRANSFORM ÉÉESES
LES VECTEURS
BACTERIES (Agrobacterium)
VIRUS (Adeno /retrovirus)
BIOLOGIQUESBIOLOGIQUES
PHYSICO-CHIMIQUESPHYSICO-CHIMIQUES
MICRO-INJECTION (noyau ou cytoplasme )
ELECTROPORATION
BIOLISTIQUE
VECTEURS SYNTHETIQUES (Liposomes) 1111
Tumeur (chancre) provoquée par Agrobacterium tumefaciens
Franchissement de la barrière d’espèce
1212
Agrobacterium transfère un fragment d'ADN (l'ADN-T) dans le génome de la plante.
1313
Le remplacement de l'ADN-T par un gène d'intérêt pe rmet d'envisager une technique de transgenèse.
1414
1515
1616
1717
1818
1919
Importances relatives des surfaces cultivées en OGM en 2001, 2005 et 2009 (en % du total)
666Canada
(Inde 6, Paraguayet Afrique du sud 2)
3
16
16
48
2009
6 (au moins 16 pays)1Autres
43Chine
10-Brésil
1922Argentine
5568USA
20052001
(ISAAA, 2009)
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Des modifications de composition des végétaux allant dans le sens d’une amélioration de leur vale ur
nutritionnelle:
• Macro-constituants:– Protéines et acides aminés;– Lipides et acides gras;– Glucides;
• Micro-constituants:– Vitamines;– Oligoéléments;– Phytoconstituants biologiquement actifs.
20
SOJA GENETIQUEMENT MODIFIE DE DUPONT, RICHE EN ACIDE OLEIQUE
Composition en acides gras des lipides de deux lign ées GM, comparée à celle de la lignée parentale
Acides gras Lignée parentale Elite
Lignée A-GM Lignée B-GM
16 :0 10,1 6,3 6,6
18 :0 3,2 3,7 3,6
18 :1 14,7 84,6 84,9
18 :2 (9,12) 61,6 0,9 0,6
18 :2 (9-15) indétectable 0,8 0,7
18 :3 9,5 2,4 1,9
21
C18 :0Acide stéarique
C18 :1Acide Oléique
C18 :2Acide linoléique
C18 :3Acide α-linolénique
∆9-désaturaseghSAD-1
C16 :0Acide palmitique
∆12-désaturaseghFAD2-1
Schéma de biosynthèse des acides gras chez les plan tes22
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Vitamines
• « Riz doré » enrichi en ß carotène (Ingo Potrykus, Fondation Rockfeller avec Syngeta, Bayer, Monsanto Orynova et Zeneca Mogen), testé par l’IRRI (Philippines) ;
23
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
La supercherie du riz doré“Quand les relations publiques remplacent la science”
par le Dr. Vandana Shiva
• “ Le riz doré: une technologie pour créer des carences en vitamine A!– Le tableau suivant (extraits) présente la teneur en vitamine A (mg/100g)
de plantes couramment utilisées dans l’alimentation en Inde:• Chou:217;• Epinards:600;• Carottes 217-434;• Beurre: 720-1200.”
Ces chiffres sont à peu près bons … sauf qu’il s’agit de µg et non de mg! Lorsque l’on veut tuer son chien ….
24
Riz doré provitamine ARiz enrichi en fer transgénique pour la ferritineTomate ββββ-carotene / enrichie en lycopeneLupin taux de méthionine augmentéMaïs détoxification des mycotoxinesMaïs résistant aux insectes transgénique pour l’avidineManioc détoxification des cyanogènesBetterave-”Fructan” édulcorant non caloriqueLuzerne transgénique-phytase, P-biodispo.Colza enrichi en vitamin E Grains de café sans caféine
FUTURS VEGETAUX TRANSGENIQUES
25
NEWSFrankenfears
Andy Coghlan, David Concar, Debora MacKenzie
Editorial
Monster mashTake one transgenic potato
and a colony of lab rats
Gag on food scientist is lifted as
gene modification row hots up
POTATO DOCTOR SACKED
26
PLUS Magazine, Nr. 11 November 2001
Dossier: gentech-voedsel
27
Je suis obligée, de par la loi, de vous prévenir qu e tout ce que vous commanderez
aujourd’hui peut être préjudiciable à votre santé
2000 Mike Twohy from cartoonbank.com. All Rights Reserved
Sécurité de nos aliments
28
DEBAT SUR LES PLANTES GENETIQUEMENT MODIFIEES
•Transgression de la barrière d’espèce, effets
inconnus
•Environment, biodiversité
•Effets à long terme sur la santé
•Système de tests adapté
•Traçabilité, étiquetage et aliments “OGM-free”
•Contribution à une agriculture durable
•Participation des acteurs de la chaîne alimentaire29
QUESTIONS SUR LA SECURITE
1. Est-ce que les OGM sont si particuliers que des réglementations drastiques sont nécessaires?
2. Quelles sont les questions scientifiques spécifiques, s’il y en a?
3. Les tests existants sont-ils adaptés, ou avons nous-besoin de les améliorer?
4. Évaluons-nous les risques comme ils sont perçus par le consommateur?
5. La participation des consommateurs dans le processus d’analyse de risque des aliments peut-elle être améliorée?
30
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ?
• Liés aux protéines codées par les gènes d’intérêt et marqueurs;
• Liés aux effets non intentionnels, imprévisibles de la transformation génétique
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ? (1)
TYPES DE RISQUES
� Toxicité des protéines exprimées par les gènes d’intérêt ou marqueurs.
� Toxicité des produits de l’action enzymatique des protéines exprimées: métabolites de pesticides, hormones végétales ...
REPONSES DE LA RECHERCHE
� Etudes de toxicité aiguë et/ou sub-chronique chez l’animal de laboratoire, avec des protéines exprimées par des micro-organismes (question: identitéavec les protéines exprimées par la plante).
� Evaluation du risque sur la base des connaissances du métabolisme de la plante.
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ? (2)
TYPES DE RISQUES
� Allergénicité des protéines nouvellement exprimées.
� Conséquences nutritionnelles de la consommation de la plante ou de l’aliment transgénique (modifications du statut nutritionnel, risques de carences ou de surcharges).
REPONSES DE LA RECHERCHE
� Pas de méthode validée pour mettre en évidence les potentialités allergènes des protéines chez l’homme.
� Modélisation de ces conséquences à partir de la connaissance de la consommation alimentaire grâce aux banques de données.
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ? (3)
TYPES DE RISQUES
� Transfert de gènes (en particulier de résistance aux antibiotiques) vers les micro-organismes de l’intestin ou du sol.
� Conséquences difficilement prévisibles de l’empilement de gènes.
REPONSES DE LA RECHERCHE
� Elimination de ce type de gènes marqueurs réalisée dans de nombreux cas actuels.
� Pas de réponse satisfaisante aujourd’hui. Besoin de nouveaux outils d ’évaluation.
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ? (4)
TYPES DE RISQUES
� Mélange entre plantes ou leur produits modifiés destinés soit àl’alimentation humaine ou animale soit à l ’industrie.
REPONSES DE LA RECHERCHE
� Mise en place de dispositif de « traçabilité », séparation des filières de production (concept de « Identity Preservation »développé aux USA)
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELS SONT LES RISQUES POTENTIELS DES OGM POUR LA SANTE ? (5)
TYPES DE RISQUES
� Augmentation de la teneur en toxiques ou composés anti-nutritionnels naturellement présents.
� Effets non intentionnels, non prévisibles de la modification (dits effets pléiotropes).
REPONSES DE LA RECHERCHE
� Mesure de leur teneur dans la plante transgénique.
� Pas de méthode validée pour évaluer la sécurité d’un aliment. Outils actuels trop peu sensibles. Des propositions encore au stade de la recherche (étude du transcriptome, du protéome, profil métabolique, signature biologique).
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
L’approche toxicologique classique en alimentation
• Née dans les années 50, affinée en permanence depuis, s’applique essentiellement aux molécules chimiquement définies, pour lesquelles l’exposition humaine ou animale est faible: additifs alimentaires, contaminants, arômes, matériaux au contact des aliments, auxiliaires technologiques;
• Les aliments que nous consommons aujourd’hui, n’ont jamais fait l’objet d’évaluation de leur sécurité sanitaire, à quelques rares exceptions près: les aliments irradiés, les aliments cuits ou réchauffés dans des fours à micro-ondes et quelques essais sur des fruits et légumes. On estime que les aliments courants ont un historique d’utilisation sûre (history of safe use) et/ou qu’il sont reconnus comme sûrs (statut GRAS aux USA).
37
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Evaluation du risque sanitaire d’une molécule chimiquement définie ou d’un aliment
Exposition humaine(Mexique par exemple)30% de l’alimentation
constitués de maïs(des centaines de molécules)
B.H.T.
10 à 100mg/kg/j, soit, 200 à 2000 fois l’exposition
humaine
Exposition humaine: 0,05 mg/kg/j au maximum
Après 90 jours voire 2 ans, le rat ne va pas si mal, mais l’on peut voir des modifications de son état de santécar on a « forcé la dose »
100% de maïs OGM, soit 3,3
fois l’exposition humaine Le rat ne peut pas se
nourrir seulement de maïs, mais seulement avec 30% de maïs dans son alimentation, donc alors plus de coefficient de sécurité
Molécule Aliment
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
La nécessité d’une approche différente dans le cas des aliments issus d’OGMs•Une question prise en compte dès 1990 par l’OCDE qui a publiédes principes généraux pour «l’Evaluation de la sécurité des denrées alimentaires issues de la biotechnologie moderne :
concepts et principes », puis qui a organisé par la suite de nombreuses réunions dont une à Oxford en septembre 1994 et une en France à Aussois, en mars 1997. L’intitulé de cette dernière était « Workshop on the toxicological and nutritional testing of novel foods » ;•Par la suite de nombreuses réunions et consultations ont poursuivi la réflexion au sein de la FAO/OMS ou de l’OCDE., ainsi que de l’U.E.;•Elles ont abouti à un consensus dans la communauté scientifique internationale.
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Une approche différente dans le cas des aliments issus d’OGMs
• Une approche que l’on peut qualifier de comparative, dans laquelle la PGM ou l’aliment qui en est issu, est comparé à une contre partie, un « comparateur » non génétiquement modifié, afin d’identifier des différences intentionnelles et non intentionnelles, différences qui sont ensuite l’objet d’une évaluation spécifique en ce qui concerne leur impact potentiel sur l’environnement et sur, ce qui nous importe ici, la santéhumaine et animale et la qualité nutritionnelle. C’est le concept « d’équivalence en substance » , ou de familiarité qui a étél’objet de nombreux développements dans des rapports de l’OCDE (1993), de l’Union européenne (1997), de l’OMS (1995), de la FAO/OMS (1996, 2000, 2001), de l’EFSA (2006 et 2007) ainsi que lors de plusieurs programmes de recherches européens inclus dans le « cluster ENTRANSFOOD ».
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Une approche différente dans le cas des aliments issus d’OGMs
• Une approche que l’on peut qualifier de comparative, dans laquelle la PGM ou l’aliment qui en est issu, est comparé à une contre partie, un « comparateur » non génétiquement modifié, afin d’identifier des différences intentionnelles et non intentionnelles, différences qui sont ensuite l’objet d’une évaluation spécifique en ce qui concerne leur impact potentiel sur l’environnement et sur, ce qui nous importe ici, la santéhumaine et animale et la qualité nutritionnelle. C’est le concept « d’équivalence en substance » , ou de familiarité qui a étél’objet de nombreux développements dans des rapports de l’OCDE (1993), de l’Union européenne (1997), de l’OMS (1995), de la FAO/OMS (1996, 2000, 2001), de l’EFSA (2006 et 2007) ainsi que lors de plusieurs programmes de recherches européens inclus dans le « cluster ENTRANSFOOD ».
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
La logique de l’approche comparative entre un aliment issu d’une PGM et le même aliment issu d’une plante non génétiquement modifiée est basée sur le constat que les variétés traditionnelles dont sont issues les PGM sont généralement reconnues comme sans risque pour la santé en raison de leur souvent longue histoire de consommation, c’est le concept « d’history of safe use » des anglo-saxons. le comparateur approprié doit avoir un patrimoine génétique aussi proche que possible de celui de la PGM, à l’exception des traits nouvellement introduits.
Une approche comparative qui n’est pas une évaluation toxicologique
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
a
LD1
LD2
-10 -5 0 5 10
-50
5
MCFCMRFE
MC : bouvillons témoins; MR : bouvillons implantésFC: vaches témoins; FE: vaches traitées aux androgènes
Discrimination des bovins traités par des stéroïdes anabolisants par analyse RMN-2D des urines
MC
FE
FC
MR
A. Paris et al., 200145 45
ppm
9 8 7 6 5 4 3 2 1 ppm
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
hippurate
hippurate
allantoin
allantoin
hippurate
water
TMAO
creatine + creatinine
creatine
creatinine
citrate
citrate
citrate
creatinine
TMAO
creatinine
urea
hippurate
creatinine
creatine
creatine
creatinine
creatine
creatine
hippurate
A. Paris et al.,2001
Profil 1H-13C HMBC/RMN d’urine de bovin
46
Modifications génétiques
Perturbations alimentaires
OGM1Empreintes analytiques de l’aliment
Signatures biologiques nutritionnelles
Aliment OGM2 corrigé
Aliment de référence
Aliment OGM1 corrigéAliment OGM1
Aliment OGM2
OGM2
Variété de référenceAliment de référence
A. Paris, 2000
Signatures Biologiques & Perturbations Nutritionnelles
47
Bonjourvoici ce que je viens de recevoir ! j'aimerais bien connaître l' avis des "pro"
AmitiésAnne
Voici un reportage de lundi investigation sur canal +, très intéressant. Il a été interdit d'antenne et ne passera donc jamai s sur la chaîne.
Regardez-le vite! ... avant qu'il ne disparaisse d' internet
http://video. google.fr/ videoplay? docid=-89960559 8 6353195886
A diffuser, avant la censure définitive
Envoyé par Danielle
48
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
La saga du maïs MON863
• Printemps 2003, la CGB demande communication du dossier complet;• Automne 2003: la CGB soulève plusieurs questions (poids des reins,
histologie de ces reins) à partir des résultats d’un test à 90 j. sur rats;• Dans le même temps, le CES Biotechnologie de l’AFSSA et le panel OGM
de l’EFSA ne font pas d’objections;
• A la demande de la CGB, Monsanto produit de nouveaux éléments (peer review des coupes histologiques, données d’autres études à 90 j avec des hybrides renfermant l’événement de transformation MON863). A l’automne 2004, la CGB n’émet alors plus d’objections et estime que le maïs MON863 est aussi sûr que des maïs non transgéniques;
• Selon leur position idéologique, les médias déforment allégrement les faits, certains faisant de ce maïs MON863, un toxique et accusant les membres de la CGB de s’être laissé acheter par Monsanto!
49
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Le cas des MON 810 et MON 863
• Les protéines exprimées par les gènes d’intérêt ont été testées in silico et in vivo quant à leur toxicité aigüe sans résultat négatif;
• Les études comparatives n’ont pas démontré de différences significatives attribuables à la transformation génétique;
• Les études in silico et in vitro n’ont pas permis de mettre en évidence de risque allergène particulier;
• Les études in vivo réalisées sur des espèces d’intérêt (poulet en particulier) n’on pas mis en évidence d’effets particuliers;
• Enfin, les études à 90j chez le rat, largement discutées, n’ont finalement pas conduit la communauté scientifique à suspecter des indices de toxicité, à l’exception de G.E. Séralini et al. pour le MON 863, dont les conclusions ont été récusées par tous les comités qui se sont penchés sur la question.
50 50
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Le débat scientifiqueExemple de l’article de J.Spiroux de Vendômois, F. Roullier, D. Cellier et G.E. Séralini: « A comparison of the effect of three GM corn varieties
on mammalian health » (Int.J.Biol.Sci., 2009, 5: 706-726)
Un avis du « Haut Conseil des Biotechnologies » de janvier 2010
• « Seuls des arguments d’ordre statistique, non recevables pour un statisticien et un toxicologue, sont mis en avant pour justifier les conclusions de cette étude ».
• « En conclusion, le Comité scientifique (CS) du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) indique que l’étude de J. Spiroux de Vendômois et al., n’apporte aucun élément scientifique recevable susceptible d’imputer aux trois OGM ré-analysés une quelconque toxicité hématologique, hépatique ou rénale. »
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Conclusions (1)• Des réflexions et discussions scientifiques, souven t
très animées et contradictoires, menées dans des collectifs pluridisciplinaires internationaux et nationaux, ont conduit après plus de quinze ans, àl’adoption d’une approche méthodologique comparative pour l’évaluation de la sécurité sanitai re des PGM. Un document récent de référence de l’EFSA a été publié en 2008 dans «Food Chem. Toxicol.» et figure sur le site Internet suivant: (http://www.efsa.europa.eu/en/science/gmo/gmo_consultation.html ).
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
Conclusions (2)
• Aucune publication dont le protocole et/ou les résul tats sont reconnus par la communauté scientifique n’a pu apporter la preuve d’un risque avéré des PGM objet du dépôt d’un dossier de demande d’autorisation de cult ure ou de mise sur le marché. Les évaluations réalisées permettent de conclure que ces PGM ne posent pas plus de problèmes sanitaires que les aliments courants auxquels on peut les comparer;
• Des questions restent cependant posées, qui concernen t l’évaluation de la sécurité, non seulement des PGM, mais de l’ensemble des aliments en général, comme leurs ef fets à long terme et les aspects liés au risque allergène .
A L I M E N T A T I O N
A G R I C U L T U R E
E N V I R O N N E M E N T
QUELQUES ELEMENTS DE CONCLUSION SUR L ’EVALUATION DE LA SECURITE SANITAIRE
� La recherche n’est pas aujourd’hui capable d’apporte r des réponses à toutes les questions qui concernent l’évaluation d es risques sanitaires des OGM ;
� Beaucoup des questions posées ne sont pas spécifiqu es des OGM ;� L’apparition des OGM va faire progresser la recherc he de nouveaux
outils d’évaluation de la sécurité sanitaire des ali ments ;� Le concept « d’équivalence en substance », tant décri é aujourd’hui
par certains, reste le meilleur moyen d’évaluation des OGM àcondition d’en améliorer la mise en oeuvre.
54
Customer: - I put GMO in the soup of my mother in law
Waiter: - So ?
Customer: - Well, nothing, she’s still alive…
55
56
Académie des technologies, Grand Palais des Champs -
Élysées, Porte C, avenue Franklin
57
Académie des technologies, Grand Palais des Champs -Élysées, Porte C, avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Parishttp://www.academie-technologies.fr
Débat des différents acteursProjet européen SAFEFOODS 2005-2009
Une nouvelle organisation du débat entre acteurs du système alimentaire face à la mise en œuvre des
nouvelles technologies
– Une vision pessimiste, celle du débat public sur les
nanotechnologies: les réunions publiques qui
devaient être organisées pas la Commission
nationale du débat public (CNDP) à Grenoble, Lyon
et Marseille n’ont pu se tenir. La dernière en date,
celle d’Orsay prévue le 26 janvier 2010 a été annulée
après dégradation de la salle dans laquelle elle
devait avoir lieu. Parmi les slogans, « le débat on
s’en fout, on ne veut pas de nanos du tout! »;
– Une vision optimiste, celle du projet SAFEFOODS;
58
Académie des technologies, Grand Palais des Champs -Élysées, Porte C, avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Parishttp://www.academie-technologies.fr
IV. PP ET APPRECIATION DU RISQUE
PLAUSIBILITE ET DECISION
IV. PP ET APPRECIATION DU RISQUEIV. PP ET APPRECIATION DU RISQUE
PLAUSIBILITE ET DECISIONPLAUSIBILITE ET DECISION
0
1PL=1: PREVENTIONPL=1: PREVENTION
HAUTE PL: DECISION PP HAUTE PL: DECISION PP
MOYENNE PL: STIMULATION D’UNE RECHERCHE CIBLEE
MOYENNE PL: STIMULATION D’UNE RECHERCHE CIBLEE
FAIBLE PL: DEMEURENT DES HYPOTHESESFAIBLE PL: DEMEURENT DES HYPOTHESES
IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS L’ANALYSE DE RISQUES : QUELQUES OPTIONS
POSSIBLES
IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS LL’’ANALYSE DE RISQUES : ANALYSE DE RISQUES : QUELQUES OPTIONS QUELQUES OPTIONS
POSSIBLESPOSSIBLES
A. TEMOINA. TEMOIN
AVISAVIS
B. MEMBREB. MEMBRE
AVISAVIS
IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS L’ANALYSE DE RISQUES: QUELQUES OPTIONS
POSSIBLES
IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS LL’’ANALYSE DE RISQUES: ANALYSE DE RISQUES: QUELQUES OPTIONS QUELQUES OPTIONS
POSSIBLESPOSSIBLES
C. JURYC. JURY
D. SECOND « CERCLE »D. SECOND « CERCLE »
AVISAVIS
AVISAVIS
AVISAVIS
Communiqué de presse
Paris, vendredi 02 mars 2007
OGM : La vérité scientifique mise à mal par des manipu lations médiatiques
« Vidéo censure sur les OGM sidérant !!! » : des cent aines de milliers d’Internautes ont reçu ce message ces dernières semaines les invi tant à regarder une « vidéo cachée » . Ceci est une double imposture ! Il n’ y a jamais eu de censure, le reportage en question a été diffusé sur C anal+ le 15 novembre 2005. Mais surtout, il s’agit d’un document qui met à mal la vérité scientifique et l’intégrité, l’impartialité et la probité des cherche urs... Réaction de Gérard Pascal, chercheur, spécialiste des OGM et administr ateur de l’IFN sur le reportage de Canal+.
« En qualité de scientifique d’un organisme public, exerçant des activités de recherche et d’expertise dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments depuis plus de 35 ans, je suis membre de la CGB (Commission du Génie Biomoléculaire ) au sein de laquelle j’ai été rapporteur de la partie toxicologique du maïs MON 863 et l’auteur des objections initiales formulées sur son dossier. Le reportage diffusé sur Canal+ prétend que la CGB aurait dissimulé des informations graves quant aux effets de ce maïs sur des rats. J’estime qu’il est urgent de mettre un terme à ces rumeurs.
Je n’accepte pas que l’on accuse la CGB de légèreté dans l’examen de ce dossier puisque nous avons mis plus d’un an pour étudier les informations complémentaires demandées après un premier examen et faire réaliser des contre-expertises par des scientifiques particulièrement compétents, leurs compétences ayant été jugées sur la base de la qualité de leurs publications scientifiques et des responsabilités qu’ils ont exercées. Notre conclusion finale est analogue à celle d’autre s comités d’experts (AFSSA, AESA) : le maïs MON 863 présente u ne sécurité équivalente à celle du maïs conventionnel.
Une démarche aussi rigoureuse de la part des auteurs du reportage de Canal+ aurait été la bienvenue, avant de prendre pour argent comptant les conclusions (évoquées dans l’émission) d’une équipe italienne sans doute compétente dans son domaine, mais sans expérience en matière d’expérimentation toxicologique. Elle a mis en œuvre des protocoles sévèrement critiqués par la collectivit éscientifique sur la base de ses publications et qui rendent ses résultats ininterprétables en termes de risques , sauf à vouloir délibérément défendre une thèse hors de toute rigueur scientifique.
L’émission de Canal+ a failli en ne respectant pas les règles du débat scientifique et en négligeant les avis de dizaines de scientifiques de nationalités, de compétences et d’origines diverses dont l’impartialité, l’intégrité et la probité sont ainsi mises en cause.
A qui profite le crime : ??? La réponse ne nous appartient pas. Mais par expérience nous savons qui va en pâtir : la vérité scientifique, le monde de la recherche et de l’innovation. Devant de tels procès faits aux scientifiques du secteur public, quels sont les jeunes qui vont être tentés de s’engager dans des carrières de chercheurs dans les domaines de la nutrition et de la sécurité sanitaire des aliments ? »
Gérard Pascal,
Une campagne bien orchestrée !
Une conférence de presse du CRIIGEN le 13 mars 2007 an nonce la parution de l’article ci-dessous
Number of pups 10.88 10.22 8.61 8.59 10.63 9.90 9.06 8.93
at birth/pair
Number of pups 8.88 7.67 8.35 7.59 10.05 8.71 8.88 8.21
at weaning/group
Number of pups 11.38 9.85
at birth/pair
Number of pups 10.58 9.41 9.79 8.65
at weaning/pair
Lipides et acides gras
� Soja riche en acide oléique, à faible teneur en acides gras saturés et en acide α linolénique (Du Pont) ;
� Huile de coton riche en acides stéarique ou/et oléique (CSIRO, Australie): Liu Q. et al., Plant physiology, 2002;
� Plantes riches en acides gras polyinsaturés àlongue chaîne (C20 et C22) des séries n-3 (en développement chez MONSANTO, 2002) et n-6 (Calgene, Abbott, Dow Agro…, 2000-2001) ;
68
Glucides
� Pommes de terre à pourcentage réduit en eau et accru en amidon (réduction de l’absorption d’huile et du temps de cuisson) ;
� Pommes de terre à teneur accrue en amylose, par inhibition de l’enzyme de branchement (Nature Biotechnology, 2003)
� Plantes (betteraves à sucre) productrices de fructanes ou d’inuline ( Wageningen University RC, Sudzucker 2001)
69
Golden Indica and Japonica Rice Lines Amenable to Deregulation (Plant Physiology , September 2003)*
� “These novel lines, now in the T3 generation, are highly valuable because they are expected to more readily receive approval for follow-up studies as nutritional and risk assessment and for breeding approaches leading to locally adapted variety development.”
*Travail soutenu par la Rockefeller Foundation (New Yor k)
70
Oligoéléments
� Riz enrichi en fer dont la biodisponibilité est augme ntée (Swiss Federal Institue of Technology, Ingo Potrykus ): ce riz a un contenu en fer jusqu’à 2 fois plus élevé que l e riz témoin, une activité phytase 130 fois plus élevée et , conséquence inattendue de la transformation, une tene ur 7 fois plus élevée en résidus cystéine (J. Amer. Coll . Nutr.; June 2002).
(0,6 % de la population bretonne souffre d’Hémochro matose)
71
Phytoconstituants biologiquement actifs
� Tomates enrichies (x 78 dans la peau) en flavonoïdes (rutine), à capacité antioxydante augmentée, aussi rich es que les oignons (Unilever, Nature Biotech., 2001);
� Tomates enrichies en lycopène, présentées comme « an ti-cancer tomato » (Purdue University and USDA-ARS, Nature Biotech., 2002), elles sont, de plus, à mûrissement r alenti;
« Lycopene – Potential Nutraceutical of the Future » !« Tomates ayant intégré le gène codant pour la thauma tine, pour «
sucrer » des tomates qui n’auraient pas les qualités organoleptiques recherchées »
72
D’autres applications
� Plants de café “décaféinés” (Nara Institute of Science and Technology, Japon, Nature, June 2003), -70% de caféine;
� Soja hypoallergénique: brevet américain de février 2003 de DuPont: élimination de la protéine P34, principal allergène du soja ainsi que de 8 autres allergènes mineurs.
73
74
PROPOSITION POUR L’ANALYSE DES EFFETS INATTENDUS
Plante Altérations phénotypiques
Tissue Altérations phénotypiques
ADN Analyse de l’ ADN
ARNm Génomique
Protéines Protéomique
Métabolites Métabolomique
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
75
Cy5 Labeled mRNA
Experiment
Scanning
Cy3 Image
532nm
Cy5 Image
635nm
Superposed
images
Cy3 Labeled mRNA
Control
Competitive hybridization
DNA
chip
DNA CHIP CONCEPTDNA CHIP CONCEPTDNA CHIP CONCEPTDNA CHIP CONCEPT
DSV/DRR-SGF BIOPUCES
76
DATABASE CONSTRUCTION
Unknown Pesticide
Expression Profile
e.g. Paraquat
Expression Profile
In-silico
Profiles Comparison
Hepatocytes
Primary
Culture
Challenge cells
Database of
expression profiles
DSV/DRR-SGF BIOPUCES
77