Download - NOURRIR LES HOMMES, SAUVEGARDER LA PLANÈTE
O C P n O u r r i r l e s h O m m e s ,
s a u v e g a r d e r l a P l a n è t e
g r O u P e O C P w w w . o c p g r o u p . m a
2 , r u e a l a b t a l - h a y e r r a h a , C a s a b l a n c a . m a r o c
r O y a u m e d u m a r O C
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n o u r r i r l e s h o m m e s ,
s a u v e g a r d e r l a p l a n è t e
sa majesté le roi mohammed vi rend visite à ocp
s o m m a i r e
8 o c p e n b r e f
1 1 l ’ a g r i c u l t u r e r é h a b i l i t é e
2 1 l e s p h o s p h a t e s
4 3 l e d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e
5 7 l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
6 9 s t r a t é g i e
7 5 a n n e x e s
8 o c p e n b r e f
introduire la culture de la performancetrois valeurs clés ont été introduites dans la gestion du capital humain (environ
17 000 collaborateurs) : performance (récompense des plus méritants), transparence
(règles claires d’avancement) et équité (accompagnement des personnels en difficulté).
développement durableoutre la préservation de l’environnement, le développement durable est aux yeux
d’OCP un principe de management transversal, l’aune à laquelle sont évalués tous ses
projets, qu’ils soient humains, industriels, managériaux ou d’intérêt national.
ocp, locomotive de l’économie nationalele Groupe joue un rôle économique et social important dans les cinq régions du
Royaume où se trouvent ses trois centres miniers et ses deux centres industriels. Il y
crée richesses et emplois en sous-traitant auprès d’un réseau dense d’entreprises qu’il
contribue souvent à créer.
7,77 millions de tonnes p2o5*tel est le volume des exportations de
phosphates sous toutes ses formes d’ocp,
soit 31,7 % de part de marché ; ocp est ainsi
le n°1 mondial.
2007 ocp a réalisé un chiffre d’affaires de $ 2,92
milliards à l’exportation, en progression de
33 % par rapport à 2006
188 % l’ebe (excédent brut
d’exploitation) d’ocp a progressé de 188 % en
2007 à mad 6,7 milliards pour le groupe.
2007 le plan de marche de l’ocp baptisé
« leadership 2009 » est adopté. un virage
stratégique inédit
agriculture marocaine le soutien sous diverses formes à
l’agriculture marocaine, dont l’établissement
d’une carte de fertilité des sols, fait partie de
nos responsabilités économiques nationales.
Boucraâ Maroc
Océan Atlantique
Ports phosphatiers
Usines chimiques
Bassin minier
Dakhla
Laâyoune
Smara
Agadir
Essaouira
CasablancaRabat
Tanger
Fes
KhouribgaYoussoufia
Marrakech
OuarzazateChichaoua
Chichaoua (Meskala)
Khouribga(Oulad Abdoune)
YoussoufiaBenguérir(Gantour)
Oujda
El JadidaJorf Lasfar
Safi
Boucraâ
carte des principaux sites d’implantation au maroc
l’avenir d’ocp repose sur la qualité de son capital humain
* Le P2O5 (pentoxide de phosphore) mesure la teneur en phosphore du minerai de phosphate et de ses dérivés, acide phosphorique et engrais.
9 o c p e n b r e f
revolution verte en afriqueocp accorde une grande importance à une nouvelle « révolution verte » en Afrique
subsaharienne, région qui a le plus été touchée par la crise alimentaire de 2007.
Cette révolution serait de même ampleur que celle qui a permis à l’Asie de se nourrir
correctement et dont OCP fut un acteur majeur. La croissance économique générée par
l’agriculture est deux fois supérieure à celle qui est due au secteur industriel ou à celui
des services.
compétitivitéla compétitivité d’OCP repose sur la quantité et la qualité de ses minerais et leur coût
de production qui lui confèrent une grande réactivité face à des conditions de marché
fluctuantes. Elle est conditionnée par un important effort de modernisation de son outil
industriel à l’image du projet emblématique de transport du minerai par slurry pipe.
principaux acteurs du marché,
(par ordre décroissant) :
1. trois premiers producteurs mondiaux de
minerai : chine, etats-unis, maroc.
2. principaux exportateurs de minerai :
maroc (n°1 avec 45,5 % de part de marché),
jordanie, syrie, russie.
3. parts de marché dans les exportations
mondiales d’acide phosphorique : maroc
(n°1 avec 49,2 %), tunisie, afrique du sud,
etats-unis.
4. exportations d’engrais phosphatés :
etats-unis, chine, russie et maroc.
20 milliards de tonnesen matière de réserves de minerai, le
royaume arrive largement en tête, avec
20 milliards de tonnes sur un total mondial
de 50 milliards.
hub de jorf lasfar (jph)la création de la première plate-forme
chimique mondiale à jorf lasfar est au
cœur de la stratégie industrielle d’ocp.
quelques graphiques significatifs
200720062005
200720062005
2004
40 %
20 %
0 %
2004 2005
Engrais NPK
Engrais TSP
Acide phosphorique(acide P2O5)
Acide clarifié
Acide prétraité
EngraisDAP
Engrais MAPGranulé
Engrais MAPPulvérulent
2006 2007
60
40
20
0
0
10 000
20 000
30 000
0
0 %
10 %
20 %
30 %
40 %
50 %
10 000
20 000
30 000
Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
milliers de tonnes
millions de DH
Milliers de tonnes
0
10
20
30
Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
millions de tonnes
3,40
8
3,45
7
2,16
6
2,24
3 0,15
1
0,15
4
1,10
9
1,06
4
0,64
6
0,64
6
0,22
8
0,01
7
0,37
9
0,53
1
0,21
7
0,15
8
Milliers de tonnes
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Prévu2008
Production consolidéà fin mars
Exportation consolidéà fin mars
Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
Réalisé2007
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O5
x 1
000
tonn
es E
q P2
O6
x 1
000
tonn
es E
q P2
O7
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O8
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
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x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O10
x 1
000
tonn
es
Milliers de tonnes
0
50
100
150
200
250
300
400
350
450
Prévu2008
Production MP Jorfà fin mars
Production Safià fin mars
Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
Réalisé2007
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O5
x 1
000
tonn
es E
q P2
O6
x 1
000
tonn
es E
q P2
O7
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O8
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O9
x 1
000
tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O10
x 1
000
tonn
es
200720062005
production marchande du groupe ocp 2005-2007
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
3,45
3,50
Millions de tonnes P2O5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
0
0,40
0,80
1,20
1,60
0
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
Millions de tonnes P2O5
Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
Millions de tonnes Milliers de tonnes
2005 2006 2007
0
1,00
2,00
3,00
Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
production consolidée d’acide phosphorique
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
3,45
3,50
Millions de tonnes P2O5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
0
0,40
0,80
1,20
1,60
0
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
Millions de tonnes P2O5
Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
Millions de tonnes Milliers de tonnes
2005 2006 2007
0
1,00
2,00
3,00
Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
production consolidée d’engrais
2005 2006 2007
TSP DAP MAP NKP ASP
ocp, un acteur majeur de la révolution verte en asie
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
3,45
3,50
Millions de tonnes P2O5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
0
0,40
0,80
1,20
1,60
0
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
Millions de tonnes P2O5
Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
Millions de tonnes Milliers de tonnes
2005 2006 2007
0
1,00
2,00
3,00
Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
exportations marocaines de phosphate (2005-2007)
Source : Fertecon
1 1 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t e e
l ’ a g r i c u l t u r e r é h a b i l i t é e
tout comme le fmi , la banque mondiale, la fao, l ’omc et d’autres
organisat ions internat ionales, le groupe ocp est concerné par ce que le monde entier
appel le désormais « la crise al imentaire ». conjuguées à la croissance des besoins
en produits agricoles, la concurrence des agrocarburants et la spéculat ion boursière
sur les denrées al imentaires posent de graves problèmes qui frappent plus durement
les plus pauvres et entament sérieusement les prévisions opt imistes d’un monde où
l ’on prévoyait que la pauvreté continuerait de reculer lentement mais sûrement. en
dehors d’une révolut ion aussi radicale qu’utopique en matière de répart i t ion mondiale
des r ichesses, nous ne doutons pas – en accord parfai t en cela avec les experts
mondiaux – que la solut ion réside dans l ’autonomie al imentaire des populat ions de la
planète, et que cette autonomie passe nécessairement par de meil leurs rendements
agricoles. le groupe n’oubl ie pas que l ’agriculture a été la base du développement
des pays r iches. i l est convaincu qu’en donnant à cette act ivi té humaine
plurimil lénaire les moyens, el le sera capable de sort ir du sous-développement les
pans de l ’humanité qui en souffrent encore.
1 2 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
le pib mondial frôle la récession
les prix de l’énergie en forte hausse font
craindre un ralentissement généralisé
de l’économie mondiale, avec des effets
dévastateurs dans les pays les plus démunis,
qui ont de plus en plus de mal à nourrir
leurs populations.
début avril 2008, dans ses
Perspectives économiques
mondiales publiées tous les
semestres, le Fonds monétaire
international prévoit une
croissance du PIB mondial de
3,7 %, le taux le plus faible
depuis 2002. Bien en deçà des
4,1 % annoncés en janvier
2008, déjà revus à la baisse par
rapport aux 5,2 % prévus en
juillet 2007. Pire, les experts
du FMI n’hésitent pas à évaluer
« à 25 % le risque de voir la croissance
mondiale pour 2008 et 2009 tomber à
3 %, voire moins, ce qui équivaudrait à
une récession » (voir graphique croissance :
un net fléchissement).
l’importante perte de valeur de la
monnaie américaine, dans laquelle sont
libellés la grande majorité des échanges
?
?
??
12 %Evolution du PIB
3
2
1
0
Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
2006 2007 2008 2009
1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030
1700
1550
1400
350
300
250
200
Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes
03/04 04/05 05/06 06/07
* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08
07/08*
croissance : un net fléchissement
Chine Inde PVD + émergents Afrique
Source : données et prévisions FMI
M-O Monde Etats-Unis Zone euro
la crise alimentaire mondiale annonce la crise tout court
1 3 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
internationaux, porte un rude coup à
l’économie planétaire en général. Mais,
comme on pouvait s’y attendre, c’est
pour les pays pauvres que l’équation est
la plus dramatique. Certes, les dollars
que rapportent leurs exportations
augmentent quelque peu avec la chute
de la valeur de la monnaie américaine,
mais le pétrole qu’ils achètent comme
celui qui entre dans la fabrication ou
le transport des produits qu’ils doivent
importer (denrées alimentaires, produits
finis, engrais, pesticides, etc.) a vu ses
prix quasiment quadrupler depuis 2003,
passant de 30 dollars à 118 dollars le
baril. Et ces prix du baril semblent
devoir se maintenir à un niveau
élevé. Au dernier forum de Davos, à
Cancun, Fred Bergsten, directeur de
l’Institute for International Economics,
a même exprimé la crainte de certains
observateurs de le voir atteindre les
200 dollars (voir graphique le baril monte, le
dollar chute).
une alimentation en crise malgré des récoltes record
la plupart des récoltes ont battu des records
en 2007, qui promettent d’être encore dépassés
en 2008. mais les stocks restent et resteront
déficitaires et la crise alimentaire mondiale
risque de perdurer. pourquoi ?
selon l’Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), les prix alimentaires ont dans
l’ensemble augmenté de 35 % entre
janvier 2007 et janvier 2008. Depuis 2002,
l’augmentation est de 65 %. La Banque
mondiale confirme : au cours des trois
dernières années, les prix alimentaires
ont grimpé de 83 %. Le riz, quant à lui,
aliment de base de plus de 2 milliards
d’individus, a vu son prix faire un bond
de 53 % en trois mois. Pour tous les pays
à faible revenu et en déficit alimentaire,
les importations de céréales en 2007/2008
devraient diminuer d’environ 2 % en
volume, mais en raison de la hausse
des prix des céréales et des taux de fret
internationaux, leur facture d’importation
devrait augmenter de 35 % pour la
deuxième année consécutive. Résultat :
toutes les prévisions concernant les
progrès, même lents, du niveau de vie de
centaines de millions de personnes sont
remises en cause.
pour la campagne 2007, la plupart des
récoltes ont battu des records, et les
prévisions pour 2008 s’annoncent encore
une crise alimentaire malgré des récoltes abondantes
?
?
??
12 %Evolution du PIB
3
2
1
0
Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
2006 2007 2008 2009
1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030
1700
1550
1400
350
300
250
200
Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes
03/04 04/05 05/06 06/07
* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08
07/08*
1,6
1,5
1,4
1,3
105
85
65
45
Dollars pour un baril
Dollars pour un euro
septembre2006
mars 2007
septembre2007
mars 2008
le baril monte, le dollar chute
Source : Datastream -Natixis
1 4 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
plus généreuses. Il reste que
ces niveaux de production
restent insuffisants pour
faire face à une demande
mondiale qui ne cesse de
croître. Les stocks sont au
plus bas, d’où une tension
sur les cours. A quoi s’ajoute
le fait que de grands
exportateurs mondiaux (la
Thaïlande et le Vietnam
pour le riz, par exemple)
ont décidé de stopper les
cargaisons à destination
de l’étranger, préférant
garantir l’alimentation de
leur population nationale.
D’où une grande volatilité
des prix internationaux (voir
graphiques céréales : une demande
croissante... et ... et un marché
mondial très tendu).
les récentes et brutales hausses ont fini
d’exaspérer les populations urbaines
qui, faute de revenus suffisants, n’ont
plus accès à l’alimentation quotidienne.
On peut comprendre cette exaspération
lorsque l’on sait que les populations
démunies consacrent jusqu’à 90 % de
leurs revenus à l’achat de nourriture
(contre 10 à 15 % dans les pays
développés). Certains experts trouvent
là un motif d’espoir : c’est justement
alors que l’agriculture représente une
part importante de la consommation des
ménages, expliquent-ils, que pourrait
commencer le développement par un
investissement dans l’agriculture.
céréales : des niveaux de cours exceptionnels
essentielles pour l’alimentation tant humaine
qu’animale – comme pour la production
d’agrocarburants –, les céréales devraient en
effet voir leurs cours rester, jusqu’en 2015,
supérieurs à ceux de 2004.
plusieurs causes conjuguées portent la
responsabilité des hausses brutales des
prix des denrées alimentaires. En font
partie la croissance de la population
mondiale, bien sûr, et la demande accrue
venant des économies émergentes : les
habitudes alimentaires de franges non
négligeables de la population en Chine et
en Inde, entre autres, se sont rapprochées
du niveau des pays riches. De manière
plus conjoncturelle, les tonnages en
moins dus aux sécheresses ou aux
mauvaises récoltes ici ou là (en Australie,
par exemple, où la production de 2007
a été de 12 millions de tonnes, au lieu
des 25 prévus) ont indéniablement
manqué aux stocks. Sans oublier, bien
évidemment, l’augmentation vertigineuse
des cours du pétrole et celle, consécutive,
du prix des engrais : ensemble, ces
?
?
??
12 %Evolution du PIB
3
2
1
0
Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
2006 2007 2008 2009
1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030
1700
1550
1400
350
300
250
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Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes
03/04 04/05 05/06 06/07
* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08
07/08*
Blé Riz Céréales secondaires (maïs, orge, sorgho)
céréales : une demande croissante...
les populat ions
démunies consacrent
jusqu’à 90 % de leurs
revenus à l ’achat de
nourri ture.
Source : données et prévisions FAO
?
?
??
12 %Evolution du PIB
3
2
1
0
Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
2006 2007 2008 2009
1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030
1700
1550
1400
350
300
250
200
Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes
03/04 04/05 05/06 06/07
* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08
07/08*
... et un marché mondial très tendu
Source : données et prévisions CIC
Production Consommation
Echanges Stocks
la production mondiale de céréales devrait croître
1 5 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
Pour le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, « les agrocarburants sont sans aucun doute un facteur important dans l’accroissement de la demande en produits alimentaires ». De fait, ce secteur en pleine expansion est devenu l’une des principales sources de la demande céréalière ces dernières années. Dans ses Perspectives de récoltes et situation alimentaire de février 2008, la FAO estime que 100 millions de tonnes de céréales au moins sont consacrées de nos jours à la production d’agrocarburants, le volume du maïs représentant au moins 95 millions de tonnes, soit 12 % du maïs utilisé dans le monde.
En 2007/2008, les États-Unis devraient consacrer au moins 81 millions de tonnes de maïs à la production de bioéthanol, soit 37 % de plus que pour la campagne précédente.
Au sein de l’Union européenne, la pression des agrocarburants sur la production agricole à destination alimentaire est jugée suffisamment préoccupante pour que la Commission européenne soit amenée à réduire, voire supprimer les quotas et les jachères de la PAC (la politique agricole commune, qui avait décidé le gel de certaines superficies pour cause d’excédents facteurs de baisse des prix), même si ces mesures semblent insuffisantes pour endiguer la montée des prix des denrées alimentaires.
La majorité des spécialistes continuent de trouver aux agrocarburants de nombreux avantages. Ils y voient la solution la mieux indiquée face à la hausse régulière des prix du brut, le moyen de se « libérer » de la dépendance par rapport au pétrole du Golfe et la réponse au réchauffement de la planète. Ils soulignent également le fait que la production d’agrocarburants permet d’assurer une autonomie énergétique des agriculteurs qui les produisent. Ce bilan favorable concerne surtout le Brésil, deuxième producteur mondial d’agrocarburants derrière les États-Unis (33 milliards de litres de bioéthanol en 2007, contre 20 milliards pour le Brésil, selon le Food and Agricultural Research Institute – FAPRI). Les raffineries y sont en effet autonomes en
énergie dans la mesure où la bagasse, résidu de la canne à sucre utilisée pour produire le bioéthanol, fournit suffisamment de combustible pour leur fonctionnement.
Aux États-Unis, en revanche, le bilan énergétique et l’écobilan du bioéthanol de maïs sont moins favorables : en prenant en compte toute l’énergie consommée pour produire le maïs (engrais, pesticides, carburants) et le transformer en bioéthanol (cuisson et distillation), on arrive à un bilan proche de zéro. À cela s’ajoute la très lourde consommation d’eau pour la culture de cette céréale. La production de bioéthanol consomme déjà 11 % du maïs produit aux États-Unis pour remplacer à peine plus de 1 % de l’essence consommée. Notons quand même que les protéines contenues dans les grains étant récupérées et données au bétail, ce maïs n’est pas perdu à 100 % pour l’alimentation. Par ailleurs, l’huile de maïs est récupérée et utilisée en agro-alimentaire ou pour produire du biodiesel.
Avec une production de bioéthanol prévue à juste en dessous de 8 milliards de litres en 2017, l’Union européenne restera un acteur marginal sur ce marché, même si sa consommation devrait doubler, pour passer de 2,27 à 4,54 milliards de litres entre 2007 et 2017.
L’évolution présente et prévue des prix du baril de brut étant ce qu’elle est, la production mondiale d’agrocarburants, en dépit de la controverse que ces derniers suscitent, est appelée à augmenter de manière significative. Les États-Unis, pour ne prendre qu’eux, n’ont-ils pas annoncé par la bouche du président George W. Bush, qu’ils visent à se passer de 75 % du pétrole du Proche-Orient à l’horizon 2025 ?
L’avenir des agrocarburants se déroulera selon trois axes : amélioration des variétés cultivées pour accroître leur productivité et leur teneur en huiles ; amélioration des bilans économique et écologique de la filière ; accroissement substantiel des rendements à l’hectare, pour répondre à la demande énergétique mondiale en empiétant le moins possible sur les superficies nécessaires pour les productions alimentaires.
les agrocarburants montrés du doigt
les agrocarburants sont-ils responsables de la misère de cette paysanne ?
1 6 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
deux hausses comptent pour 15 %
dans l’envolée des prix des denrées
alimentaires, estime la Banque mondiale.
L’augmentation des superficies consacrées
à la production d’agrocarburants est
également accusée (voir encadré les
agrocarburants montrés du doigt). Certains
analystes incriminent les politiques
d’ajustement structurel imposées par le
FMI : en supprimant toute subvention à
l’agriculture, elles ont cassé la machine
du progrès technique dans les pays
en développement et donc
entravé le développement
de leur production agricole.
Enfin, de plus en plus
d’experts internationaux
s’accordent à attribuer,
pour partie, la brutalité des
hausses aux mouvements des
fonds spéculatifs (les hedge
funds), qui ont fui les actifs
traditionnels pour chercher
« refuge » dans les matières
premières, notamment
alimentaires, en raison justement de la
forte hausse de leurs cours.
tout en soulignant l’insuffisance des
progrès en matière de sortie de la
pauvreté, les statistiques internationales
montrent qu’en la matière des progrès
indéniables ont quand même été réalisés.
Les chiffres publiés par la FAO sont
catégoriques : la pauvreté a bel et bien
reculé. De 1 247 millions en 1999, le
nombre de personnes vivant avec moins
de 1 dollar par jour a chuté à
970 millions en 2004. Mais l’organisation
onusienne a d’ores et déjà averti que les
chiffres attendus pour 2015 ne seront
pas au rendez-vous, « même pas en
2030 ». Et c’était sans compter avec la
crise actuelle, qui devrait « ajouter un
retard de 7 ans », prévoit-on à la Banque
mondiale (voir graphique la pauvreté recule).
pourtant, les trois milliards d’hectares
de terres cultivables dans le monde
sont capables de nourrir les 9 milliards
?
?
??
12 %Evolution du PIB
3
2
1
0
Demande mondiale de céréales (milliards de tonnes)
10 %
8 %
6 %
4 %
2 %
0 %
2006 2007 2008 2009
1964-66 1974-76 1984-86 1997-99 2015 2030
1700
1550
1400
350
300
250
200
Evolution du marché des céréales (blé et céréales secondaires) en millions de tonnes
03/04 04/05 05/06 06/07
* Prévisions en mars 2008 pour la campagne 07/08
07/08*
124
7
970
264
7
254
8
624
201
7
28,
7
60,
8
47,
6
18,1
10,
2
32,
9
millions de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour
millions de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour
1990 2004 2015 1990 2004 2015
% de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour
% de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour
la pauvreté recule
les politiques tarifaires des pays riches freinent les progrès de la paysannerie des pays en développement
Source : données et prévisions Banque mondiale
1 7 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
d’êtres humains prévus en 2050 (contre
6,5 milliards aujourd’hui). A condition
de doubler le milliard et demi d’hectares
effectivement cultivés, précise la FAO.
Pour avoir quelque chance de réussir ce
pari, une seule solution : une nouvelle
révolution verte. « Un progrès des
rendements dans toutes les régions du
monde du même ordre de grandeur
(...) permettrait de couvrir les besoins
alimentaires et même au-delà », insiste
Marion Guillou, PDG de l’Institut
national de la recherche agronomique
(INRA, France).
la première révolution verte, lancée
dans les années 1960, a sans conteste
multiplié les rendements et sorti de la
famine une partie de la population des
pays en développement. Il reste que
l’accumulation de ses erreurs menace
aujourd’hui ses très réelles avancées.
Entre autres exemples, l’irrigation sans
dispositif de drainage rend les sols
alcalins ou salins. Et l’usage excessif de
pesticides et d’herbicides peut perturber
l’équilibre biologique.
privées de matière organique, les
espèces vivantes indispensables aux sols
comme les bactéries, les champignons
ou les vers de terre se font beaucoup
moins nombreuses ou disparaissent.
D’où la nécessité de compenser ces
pertes en achetant toujours plus
d’engrais, l’équation peut vite devenir
insupportable pour les petits paysans,
qui s’endettent à court terme à des taux
d’intérêt très élevés.
pour une nouvelle révolution verte
la crise alimentaire a au moins un effet positif,
celui de faire prendre conscience aux experts
internationaux, qui l’ont plus ou moins dénigrée
jusqu’ici, que l’agriculture doit redevenir une
source incontournable de nourriture et de
développement.
aujourd’hui, les experts internationaux
mettent tous en évidence le fait que le
développement de l’agriculture n’est
pas seulement indispensable pour
garantir la sécurité alimentaire, mais
qu’il est aussi un facteur essentiel de
croissance générale des économies des
pays les plus pauvres et de bien-être
des populations rurales pauvres des
pays émergents. L’essor de l’agriculture
induit obligatoirement une croissance
dans d’autres secteurs de l’économie, en
permettant, dans un premier temps, le
développement de toute une industrie de
transformation des produits agricoles.
la croissance induite
par l ’agriculture
contribue deux fois plus
que les autres secteurs
à réduire la pauvreté.
les paysans pauvres ont les moyens de se prendre en main
l’asie a fait sa révolution verte
1 8 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
les estimations effectuées à partir d’un
échantillon de pays montrent que la
croissance du PIB due à l’agriculture
contribue au moins deux fois plus à
réduire la pauvreté que la croissance du
PIB due aux secteurs non agricoles. En
Chine, par exemple, la croissance globale
générée par l’agriculture a contribué
3,5 fois plus à réduire la pauvreté que la
croissance due aux autres secteurs. En
Amérique latine, 2,7 fois plus.
la croissance agricole a été le précurseur
des révolutions industrielles qui se sont
propagées dans les pays aujourd’hui
dits riches, en partant de l’Angleterre
vers le milieu du XVIIIe siècle pour
atteindre le Japon vers la fin du XIXe.
Et la rapide croissance agricole observée
tout récemment en Chine, en Inde et au
Vietnam a été le précurseur de l’essor du
secteur industriel dans ces pays.
gouvernements des pays émergents et
organisations internationales ont misé sur
la grande agriculture, moderne, intensive,
fortement mécanisée, destinée aux
marchés mondiaux, c’est-à-dire misant
sur une petite minorité d’agriculteurs
modernes considérés comme les fers de
lance du développement sur lesquels se
concentrent la majorité des soutiens.
Ainsi ont été délaissés les quelque
1 300 millions de petits agriculteurs du
Sud exposés aux fluctuations des marchés
mondiaux et ayant un accès limité au
crédit, à la formation, aux intrants
(engrais, eau, pesticides). Aujourd’hui, les
choses commencent à changer.
les experts mondiaux s’accordent
à affirmer qu’il est indispensable
de rééquilibrer l’antagonisme entre
technologie et savoirs locaux. C’est ce
qui ressort du rapport publié mi-avril
2008 par la communauté scientifique
des agronomes. Le document appelle à
soutenir les petits paysans et à intensifier
les recherches en agro-écologie.
Approuvé par 59 gouvernements à
Johannesburg, le 12 avril 2008, le texte
en a été rédigé dans le cadre de l’EISTAD
(Évaluation internationale des sciences
et technologies agricoles au service du
développement), qui regroupe plus de
400 experts internationaux chargés de
définir les voies que devrait suivre la
recherche agronomique pour relever
le défi alimentaire dans les prochaines
décennies. Leurs travaux sont soutenus
par la Banque mondiale et la FAO.
la nouvelle révolution verte devra
mobiliser toutes les solutions disponibles,
aussi bien technologiques qu’humaines,
avec une politique et des financements
adéquats. S’il est important de continuer
de transformer les enfants de paysans
en ouvriers des villes pour les besoins
du développement, il est tout aussi
indispensable de les transformer sur
place en agriculteurs-entrepreneurs,
résume dans son intervention un
expert de la Banque mondiale, dont un
tout récent rapport constate qu’alors
que 75 % de la population pauvre
mondiale vivent dans les espaces ruraux,
seulement 4 % de l’aide publique au
développement va à l’agriculture.
l’aide à l’agriculture réduit plus vite la pauvretéque les aides aux autres secteurs économiques
alors que 75 % des
populat ions pauvres vivent
dans les zones rurales,
l ’agriculture ne reçoit que
4 % des aides publ iques au
développement.
1 9 o c p • l’ a g r i c u lt u r e r é h a b i l i t é e
pas de rendements sans engrais
seule une utilisation massive, mais raisonnée,
des engrais permettra à l’agriculture mondiale
de nourrir l’humanité et de faire décoller les
économies qui ont raté jusqu’ici le train
du développement.
s’il ne fait aucun doute que certaines
populations de pays émergents se
nourrissent mieux aujourd’hui, il n’en est
pas moins vrai que de trop nombreuses
régions du monde vivent dans des
conditions inacceptables.
L’Afrique subsaharienne, par exemple, a
un grand déficit alimentaire à combler,
puisqu’on y consomme aujourd’hui
5,2 fois moins de viande et 6,5 fois
moins de lait qu’en Europe. D’énormes
progrès restent à faire pour sortir les
deux tiers de l’humanité du sous-
développement. La FAO rappelle que plus
de 800 millions de personnes souffrent
de malnutrition dans le monde, dont
70 % vivent en milieu rural. Les pays
en développement constituent donc une
importante réserve de croissance de la
production et de la demande alimentaires
mondiales. De ce fait, prévoient les
experts, ces régions du monde seront
à l’avenir les moteurs principaux de la
croissance du commerce mondial de
produits agricoles et animaux.
comme condition essentielle à ce
développement, toutes les études
insistent sur l’urgence cruciale d’un fort
accroissement des rendements agricoles,
lesquels ne peuvent faire l’économie
d’une utilisation intensive autant que
raisonnée d’engrais industriels. Certes,
des modèles agricoles alternatifs
existent. L’agriculture biologique, par
exemple, gagne lentement du terrain.
Mais le gros des besoins alimentaires de
la planète reposera encore longtemps
sur l’agriculture traditionnelle, qui
intègre au fur et à mesure les avancées
technologiques et apprend à ne pas
répéter les erreurs du passé, pour mieux
servir les sols, ce qu’ils produisent
et ceux qui s’en nourrissent, tout
en respectant l’environnement et la
biodiversité. Une agriculture qui compte
et comptera sur les engrais modernes,
qui apportent à la plante l’ensemble des
macro et des micro-nutriments dont
elle a besoin pour sa croissance. Issus
de recherches très poussées, les engrais
phosphatés sont des produits complets,
adaptés à des conditions d’utilisation
très différentes, en fonction des sols, des
apports en eau, du drainage, du type de
climat... D’où la nécessité de former les
utilisateurs finaux.
les engrais phosphatés
sont bien adaptés aux
besoins d’une agriculture
écologiquement
intensive.
le phosphate, c’est la vie
ocp nourrit les hommes
2 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s
l e s p h o s p h a t e s o n t l e v e n t e n p o u p e
tout au long de l ’année 2007 et depuis le début de 2008,
les engrais en général , et les phosphates en part icul ier, ont fai t l ’objet d’une
consommation soutenue st imulée par les besoins al imentaires et la production
d’agrocarburants. l’ industr ie a dû produire prat iquement au maximum de ses
capacités pour sat isfaire la demande. disposant des plus importantes réserves
mondiales de phosphate roche (reconnues) et maîtr isant l ’ensemble de la f i l ière
phosphatière, le groupe ocp a enregistré plus d’un résultat record. mieux, en
prévision d’un marché où les nouvel les capacités de production annoncées dans
nombre de pays r isquent de changer le rapport de forces entre grands acteurs
du marché, le groupe est en passe de s’engager dans une ambit ieuse stratégie
de diversif icat ion.
2 2 o c p • l e s p h o s p h a t e s
des besoins toujours croissants
les projections de tous bords s’accordent
à prévoir, pour l’horizon 2012/2013, un
besoin de quelque 194 millions de tonnes de
nutriments par an fournis par les engrais,
contre 130 millions/an environ pour les années
1995-1997. la consommation de nutriments
était de 169 millions de tonnes
en 2007, dont 100 pour les
engrais azotés, 40 pour les
produits phosphatés et 29 pour
le potassium.
la sécurité alimentaire de
l’humanité continuera à
reposer sur une utilisation
raisonnée des engrais
chimiques et, notament
des engrais phosphatés.
L’agriculture biologique
a beau avoir bonne presse, elle ne
concerne qu’une partie dérisoire de
la production alimentaire mondiale.
Jacques Diouf, le directeur général de
la FAO, l’a lui-même confirmé sans
détours : « Nous devons recourir à
l’agriculture biologique et l’encourager
(...) Elle produit des aliments sains et
nutritifs (...) Mais il n’est pas possible
de nourrir aujourd’hui six milliards de
personnes, et neuf milliards en 2050,
sans une utilisation judicieuse
d’engrais chimiques. »
un recours accru aux engrais est – et
continuera d’être – la seule garantie à
grande échelle de rendements agricoles
susceptibles de faire face aux besoins
mondiaux, tant en denrées alimentaires
qu’en matière première pour l’industrie
des agrocarburants. Le développement
de ces derniers comme énergie de
substitution au moins partielle aux
énergies fossiles est en plein essor, malgré
certaines critiques dont le bioéthanol et
autre biodiésel sont l’objet en raison de
la concurrence qu’ils font aux cultures
alimentaires. Un « inconvénient »,
d’ailleurs, largement compensé par un
avantage indéniable : les carburants
d’origine végétale ne contribuent pas à
accroître l’effet de serre.
les statistiques le montrent sans
conteste : entre les années 1960 et les
années 1990, l’utilisation d’engrais
industriels a permis, en moyenne, de
doubler les rendements agricoles pour
la plupart des denrées alimentaires (voir
graphique rendements : preuves et promesses
des engrais...). Le riz, par exemple, est
passé en moyenne de 1,75 à
3,5 tonnes à l’hectare, le blé de 1,30
à 2,60 t/ha. Même si les performances
varient en fonction des choix de
chacun, tous les pays ont augmenté la
productivité à l’hectare de leurs champs,
certains de manière spectaculaire. De
nombreuses prévisions, dont celles de
la FAO, indiquent que cette tendance à
l’accroissement des rendements devra
se poursuivre encore longtemps et
partout si l’on doit doubler la production
alimentaire mondiale d’ici à 2050
pour arriver à nourrir convenablement
i l n’est pas possible de
nourrir aujourd’hui six
mil l iards d’hommes sans
une ut i l isat ion judicieuse
des engrais chimiques.
Dec
Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
0
3000
6000
9000
12000
15000
Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
16000
12000
8000
4000
0
1990
1990
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
3000
5000
7000
1995 2000 2005(F)
2010 2015
0 50
200 60
400 70
600 80
800 90
1000 100
1200 110
milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
0
500
1000
1500
2000
2500
200
160
120
80
40
0
1200
1000
800
600
400
2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
20
40
60
80
100
120
140
160
rendements : preuves et promesses des engrais
Sources : données et prévisions FAO, OCDE
2 3 o c p • l e s p h o s p h a t e s
l’humanité. L’objectif n’est pas utopique
lorsque l’on sait que « la fertilisation
apporte aujourd’hui 43 % des nutriments
absorbés chaque année par la production
agricole mondiale, et que cette
contribution pourrait atteindre 84 % »,
comme le précise un expert de la FAO.
en matière de nutrition, les prévisions
indiquent que l’apport en
kilocalories/jour/personne entre 1997-99
et 2030 passera de 3380 à 3500 dans
les pays développés, qu’elle fera un
bond spectaculaire de 2906 à 3980
pour les pays émergents et qu’elle
progressera de 2190 à 2540 pour
l’Afrique subsaharienne. D’ailleurs,
le retard de cette dernière région
s’explique notamment par le fait que,
selon le Fonds international pour le
développement agricole (FIDA), les
agriculteurs n’y utilisent en moyenne
que 8 kg d’engrais par hectare et par
an – soit moins de 10 % de la moyenne
mondiale –, alors que dans les régions
d’Asie et d’Amérique latine où la
révolution verte a donné un coup de
fouet aux rendements culturaux dans
les années 1960 et 1970, les agriculteurs
consomment aujourd’hui une moyenne
annuelle de 140 kg d’engrais par hectare
de culture (à comparer aux 200 kg/ha
en Europe, en Chine et au Japon, par
exemple, ou aux 234 kg/ha en Égypte).
en 2007, la production céréalière a certes
fortement augmenté, pour s’établir à
2,1 milliards de tonnes, contre
2 milliards en 2006 (+5 %), mauvaise
année s’il en fut. Mais cette progression
est insuffisante pour effacer les effets de
la chute des stocks en 2006 et répondre
à une demande qui ne donne aucun
signe d’essoufflement.
l’extension des superficies cultivées dans
l’hémisphère Nord devrait se traduire
par un accroissement notable de la
les agriculteurs afr icains
ut i l isent en moyenne 8 kg
d’engrais à l ’hectare contre
200 kg en europe et en chine.
silos à grains à casablancales stocks mondiaux de céréales sont au plus bas
2 4 o c p • l e s p h o s p h a t e s
production en 2008. Mais, même dans
cette hypothèse favorable, les stocks de
céréales resteront déprimés : 405 millions
de tonnes prévues, soit le plus bas
niveau depuis 1982, alors même que la
demande a substantiellement augmenté
depuis. C’est que sur les dernières
campagnes, de 2000 à 2006, explique
l’International Fertilizer Association
(IFA), la consommation mondiale a crû
de 2 % par an en moyenne, alors que
la production, elle, n’augmentait en
moyenne que de 1 % par an. Les stocks
de blé sont à leur plus bas depuis 1983,
avec, en 2008, 147 millions de tonnes,
soit 15 millions de moins qu’en 2007,
où leur niveau était déjà très faible.
Pour le riz, l’aliment de base de plus
de la moitié de l’humanité, le chiffre
est de 102 millions de tonnes, soit un
recul de 1,2 million de tonnes. Avec la
forte croissance présente et prévue de
la demande mondiale de céréales – et la
rétention décidée par nombre de pays
exportateurs malgré les exhortations
internationales –, on ne s’étonnera pas
que les prix soient tirés à la hausse.
le commerce mondial de céréales devrait
atteindre, en 2008, le niveau record de
258 millions de tonnes. A plus long
terme, la FAO prévoit que le volume total
des importations passera de 275 millions
de tonnes en 2015 à 368 millions en
2030, pour une production mondiale qui
aura atteint 871 millions de tonnes à
cette dernière date, soit un doublement
par rapport aux 430 millions de tonnes
de 1974/1976. Quant aux prix, les
statistiques FAO, OCDE et USDA, entre
autres sources internationales, prévoient
que le blé continuera son ascension. Il
devrait atteindre 183 dollars/tonne en
2016/2017, contre 152 dollars/tonne en
rizière en chine : les stocks de riz, nourriture de la moitié de l’humanité, sont en recul
les stocks mondiaux de
blé sont à leur plus bas
niveau depuis 1983.
2 5 o c p • l e s p h o s p h a t e s
moyenne de 2001 à 2006, et un pic à
204 dollars/tonne pour 2007-2008. Pour
les céréales secondaires (maïs, sorgho,
avoine, orge), les chiffres pour ces trois
pèriodes, sont respectivement de 138, 103
et 158 dollars/tonne... Côté production, le
blé est prévu à 672 millions de tonnes en
2016/17, contre 628 en 2007/2008, avec
des niveaux de consommation mondiale
quasiment toujours supérieurs à l’offre :
674 millions de tonnes en 2016/17,
contre 623 en 2007/08.
les déficits de l’offre sont aujourd’hui
– et seront très vraisemblablement à
l’avenir – accentués par une tension
sur les disponibilités exportables.
Pour plusieurs raisons, dont une
consommation intérieure croissante,
une hausse continue des prix de
l’énergie et une faiblesse soutenue du
dollar, une croissance de la production
d’agrocarburants, une forte poussée
spéculative alimentée par ces hausses
elles-mêmes.
cette tendance haussière qui s’installe
sur les cours des céréales ne peut
qu’entraîner une tension tout aussi
structurelle sur le marché mondial
des engrais, puisque la consommation
mondiale d’engrais est, pour quelque
60 %, le fait des cultures céréalières, et
que cela concerne les engrais phosphatés
en particulier, dans la mesure où les
céréales – et dans une moindre mesure
les oléagineux – sont aussi les matières
premières agricoles qui sont les plus
gourmandes de cette catégorie d’engrais.
phosphates : des voyants au vert
la consommation mondiale de phosphates est
en croissance régulière, entraînée par l’asie,
continent où la chine et l’inde, avec le tiers de
la population mondiale, ont l’intention déclarée
d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
face aux problèmes de moyens
disponibles que rencontrent les pays les
plus pauvres, certains s’alarment à juste
titre du fait que nombre d’agriculteurs
du Sud ne peuvent plus payer de quoi
fertiliser leurs terres. Il reste que se
fonder sur ce phénomène pour justifier
des inquiétudes quant à un éventuel
effondrement de la demande, c’est
méconnaître la réalité actuelle du marché
et ses perspectives.
la demande d’engrais augmente en
Europe occidentale, et c’est la principale
raison de la suspension par l’Union
les cultures
céréal ières
absorbent 60 % de
la consommation
mondiale d’engrais.
la crise alimentaire frappe d’abord la paysannerie pauvre
2 6 o c p • l e s p h o s p h a t e s
européenne du gel de 10 % des terres
décidée pour la saison 2007/2008, une
décision qui remet en culture quelque
3 millions d’hectares de terres arables.
Et il y a fort à parier que cette mesure
sera reconduite. Pour l’ensemble de la
zone OCDE, atteindre l’autosuffisance
alimentaire nécessitera d’augmenter les
niveaux de production et d’améliorer
les rendements. Pour cela, les surfaces
cultivées pourraient croître de
130 millions d’hectares et la quantité
d’engrais utilisée pourrait doubler,
passant de 62 kg/ha en 1995 à
110 kg/ha en 2010. Et si, comme on s’y
attend, les États-Unis libèrent durablement
les terres gelées du Conservation Reserve
Program, ce seront encore
800 000 hectares remis en culture, soit
une augmentation parallèle de la demande
d’engrais de 0,86 million de tonnes, ou
0,5 % de la consommation mondiale.
cela étant, la croissance de la
consommation d’engrais se situe
principalement en Asie et en Amérique
latine. La Chine et l’Inde, par exemple,
connaissent une forte amélioration de
leur économie (croissance du PIB de
11,4 % et 9,4 % respectivement en 2007).
Cela entraîne depuis quelques années
déjà une progression sensible du pouvoir
d’achat d’une partie de leur population,
ce qui à son tour induit une forte
augmentation de la consommation de
viande et donc une extension du cheptel,
laquelle s’accompagne naturellement
d’une hausse des productions fourragères
(il faut 10 kilos de céréales pour
produire 1 kilo de viande) et, partant,
d’un bond de la demande d’engrais. Ces
deux pays représentent ainsi environ
43 % de la consommation mondiale
d’engrais, une proportion qui ira
croissant dans la mesure où tous deux
visent l’autosuffisance alimentaire.
Et l’IFA ne s’y trompe pas qui prévoit
que l’ensemble Asie du Sud et de l’Est
comptera pour « 70 % de la croissance de
la demande mondiale d’engrais au cours
des cinq prochaines années ».
parallèlement à l’accélérateur que
constitue la demande alimentaire,
le marché des engrais est fortement
stimulé par les besoins découlant
de l’accroissement de la production
mondiale d’agrocarburants. En 2007,
100 millions de tonnes de céréales –
10 % de la consommation alimentaire
mondiale – ont servi à cet effet. D’ici
à 2030, les 14 millions d’hectares qui
leur sont consacrés aujourd’hui dans le
monde passeront à 35 millions.
selon les Perspectives agricoles de
l’OCDE et de la FAO : 2007-2016,
dans l’Union européenne, les volumes
d’oléagineux (principalement de colza)
destinés à la production d’agrocarburants
devraient passer d’un peu plus de
10 millions de tonnes à 21 millions de
tonnes au cours de la période étudiée.
le marché mondial des agrocarburants
est appelé à doubler d’ici à 2017, pour
s’établir à quelque 230 millions de litres
d’exportations nettes dans le monde.
la chine et l ’ inde
consomment 43 % de la
production mondiale
d’engrais, un pourcentage
qui ira croissant.
il faut 10 kg de céréales pour produire 1 kg de viande
2 7 o c p • l e s p h o s p h a t e s
a l’heure actuelle, les principaux acteurs
en sont les États-Unis et le Brésil. Les
premiers, selon le United
States Department of
Agriculture (USDA),
avec une production de
33 milliards de litres de
bioéthanol en 2007, qui
devrait passer à
68 milliards en 2017,
et une consommation
de 34 et 76 milliards
de litres respectivement
(voir graphique états-unis :
l’emballement du maïs bioéthanol). Et le second
avec une production de 20 milliards de
litres en 2007 et une consommation de
16 milliards de litres, qui deviendront
respectivement 38,9 et 25 milliards de
litres en 2017. Vient ensuite l’Union
européenne, avec des productions
respectives de 4,6 et 7,9 milliards
de litres de bioéthanol et 6,7 et
9,5 milliards de litres de biodiésel.
Puis la Chine, avec 1,6 et 2,2 milliards
de litres de bioéthanol, et l’Inde, avec
2,2 et 2,8 milliards de litres. L’Union
européenne, qui vise à assurer 10 % de
sa consommation par du biocarburant
d’ici à 2020, sera le principal importateur
mondial après les États-Unis. Et le Brésil,
restera le principal exportateur,
ses 4 milliards de litres de ventes à
l’étranger en 2007 passant à près de
14 milliards en 2017.
les quantités d’engrais consommées pour
assurer ces productions sont estimées,
selon les modèles pris en compte, entre
6,4 millions de tonnes en 2012 et
13,5 millions de tonnes en 2015. De
telles différences ne devraient pas
surprendre, vu le nombre de variables en
jeu dans les hypothèses retenues, dont
l’évolution du prix du baril de pétrole,
celle du litre d’agrocarburant à la pompe,
les subventions, etc.
Le marché des phosphates génère un important flux de devises, raison pour laquelle les risques dus aux fluctuations du dollar ne sont pas pris à la légère au sein du Groupe OCP, dans la mesure où la chute du billet vert peut déprécier la revalorisation des prix. A la Direction financière, on assure œuvrer pour que les « solides fondamentaux du marché nous permettent de résorber les effets
négatifs », grâce à une « gestion dynamique » des produits en devises par le recours à des instruments financiers de couverture contre le risque de change. En d’autres termes, comme toute grande entreprise mondiale, le Groupe OCP recourt dans ses opérations export à des mécanismes et montages très complexes pour se protéger contre ces aléas financiers.
le dollar sous haute surveillance
Dec
Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
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15000
Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
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1990
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
3000
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1995 2000 2005(F)
2010 2015
0 50
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1200 110
milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
0
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2500
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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
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160etats-unis : l’emballement du maïs bioéthanol
Source : USDE
Maïs pour bioéthanol Maïs total
dominé par les états-unis et le
brési l , le marché mondial des
agrocarburants est appelé à
doubler d’ ici 2017.
le maïs est une des principales sources d’agrocarburants
2 8 o c p • l e s p h o s p h a t e s
une consommation mondiale record
avec une demande internationale très soutenue
et des prix tirés à la hausse, la situation est
on ne peut plus favorable pour les principaux
acteurs du marché mondial des phosphates,
tous produits confondus.
au vu de l’ensemble des facteurs décrits
plus haut, on ne s’étonnera pas que le
marché des engrais en général connaisse
une vive tension. Celui des phosphates
plus particulièrement a connu une
envolée historique des cours du minerai,
de l’acide phosphorique et
des engrais phosphatés, avec
des hausses moyennes de 50
à 80 % en une année. Début
2008, en quelques semaines,
le prix du DAP, par exemple,
l’engrais phosphaté le plus
courant, a quasiment doublé
par rapport à l’année dernière
et quadruplé par rapport
à 2006.
pour 2007, la consommation mondiale
d’engrais a connu une croissance de
4,85 %, selon les dernières statistiques
de l’IFA (juin 2008), soit le chiffre record
de 168,7 millions de tonnes d’éléments
nutritifs tous engrais confondus,
comparées aux 160,9 millions de
tonnes d’éléments nutritifs de l’année
précédente. Pour le phosphate, dont la
demande, pour cette année, a atteint
40,2 millions de tonnes, la croissance a
été de 4,52 %.
la plus forte progression de la
consommation (+9,9 %) a été le fait
de l’Amérique du Nord, en raison de la
montée, aux États-Unis, de la demande
de maïs pour la production de bioéthanol
– le maïs « bioéthanol » y égale
aujourd’hui en volume celui utilisé pour
la production de viande –, et de l’Asie
de l’Ouest. (+8,1 %). Une croissance
plus modérée a été enregistrée en Asie
du Sud (+5,7 %), en Europe centrale et
en Asie centrale (+5,5 %), ainsi qu’en
Afrique (+5,2 %), en Asie de l’Est
(+5 %) et en Amérique latine (+4,6 %).
La consommation a augmenté, en fait,
partout dans le monde, sauf en
Europe centrale (-0,8 %) et en
Océanie (-5,3 %), cette dernière baisse
substantielle étant due à la sécheresse
qui a frappé l’Australie.
en 2008 la consommation mondiale
devrait atteindre 173,5 millions de
tonnes, selon l’IFA, soit +2,85 %, tous
engrais confondus, et +1,62 % pour
les phosphates (40,85 millions de t).
Dec
Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150
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Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
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1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
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l’asie, 1er marché des engrais
Source : IFA
Demande en 2006/07 Variation en 2007/08 Variation en 2008/09
stockage de phosphate à khouribga
2 9 o c p • l e s p h o s p h a t e s
C’est l’Amérique latine qui prend la
tête des consommations mondiales,
avec +11,5 %, suivie par l’Asie du Sud
(+6,6 %) et de l’Est (+4,1 %).
pour 2009, la demande mondiale devrait
augmenter encore de 2,94 % environ,
pour atteindre 178,6 millions de tonnes.
La progression des engrais phosphatés
serait de +4,72 %, à 42,1 millions de
tonnes. Le taux de croissance annuel
moyen de la consommation d’engrais
phosphatés d’ici à 2010 devrait s’établir
à 2,7 %. Alors que la consommation
européenne devrait se maintenir à un
niveau relativement faible, ce sont l’Asie
de l’Est et du Sud qui, avec l’Amérique
du Nord et l’Amérique latine dans une
moindre mesure, devraient absorber la
majeure partie du supplément de 15
millions de tonnes P2O5 que devrait
enregistrer la production mondiale pour
les années 2009 à 2011.
en 2012, toujours selon l’IFA, ces quatre
régions absorberont respectivement
74,8 (38,7 %), 33,9 (17,6 %), 24,8
(12,8 %) et 20,9 millions de tonnes
(10,8 %) des 193,1 millions de tonnes
d’engrais consommées dans le monde
(voir graphique l’asie, 1er marché des engrais).
L’Afrique, avec 5,3 millions de tonnes,
absorbera 2,74 % de la consommation
mondiale à cette échéance et demeurera
un exportateur principal de phosphates,
alors que l’Amérique du Nord,
aujourd’hui exportatrice, souffrira d’un
déficit croissant et que l’Asie continuera
d’en importer.
plusieurs facteurs autres que le simple
jeu de l’offre et de la demande tirent
le taux de croissance
annuel moyen de la
consommation d’engrais
phosphatés devrait s’établ ir
à 2,7 % jusqu’en 2010.
la production de phosphate de boucraâ est exportée par le wharf de laâyoune
3 0 o c p • l e s p h o s p h a t e s
les prix à la hausse. Tout d’abord, le
prix des matières premières : l’azote
des engrais azotés, par exemple, est
fabriqué à partir de gaz naturel, dont
les prix ont doublé ces trois dernières
années ; la potasse a doublé également,
alors que le prix du phosphate roche,
lui, a été multiplié par cinq environ.
Ensuite, l’extraordinaire augmentation
de la consommation d’engrais des
pays émergents (voir graphiques deux
nouveaux grands : la chine qui exporte... et ... et
l’inde qui importe). Et puis, nous l’avons vu,
lorsque les prix des denrées alimentaires
montent, ils conduisent invariablement à
stimuler la production agricole, et donc
à une plus forte demande de fertilisants,
d’où une pression à la hausse sur les
cours de ceux-ci.
minerai, acide phosphorique, engrais :marché tendu en 2007 et perspectives favorables jusqu’en 2010/2011
même si les prix élevés incitent d’ores et déjà à
lancer de nouvelles capacités de production, le
marché du phosphate, tous produits confondus,
semble devoir rester tendu. car, une fois les
décisions prises de construire de nouvelles
usines et les investissements engagés, il faut
plusieurs années pour que les effets s’en
fassent sentir.
pour l’ensemble des engrais phosphatés
(MAP, DAP et TSP), le tonnage produit
dans le monde a crû en 2007 de 6,2 %
par rapport à 2006, pour atteindre
25,02 millions de tonnes de P2O5, dont
22,4 millions pour MAP et DAP.
pour le phosphate roche, après deux
années de baisse, la production mondiale
a crû en 2007 de 4,6 %, indique l’IFA, à
176,1 millions de tonnes, dont la Chine
a fourni plus que le tiers, avec une offre
passée de 56,9 millions en 2006 à 62,7
millions en 2007, et largement absorbée
par le marché local. Pour la deuxième
année consécutive, les États-Unis
(30,2 millions de tonnes de roche en
2007) cèdent la première place à la Chine
(62,7 millions). Le Maroc conserve la
troisième place, avec 28 millions de
tonnes, selon les dernières estimations
de l’US Geological Survey. En revanche,
le Royaume reste largement en tête en
le phosphate extrait a khouribga est exporté par le quai phosphatier d’ocp a casablanca
chine, etats-unis et maroc
sont, dans cet ordre, les
trois premiers producteurs
mondiaux de minerai
de phosphate.
3 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s
matière de réserves, avec
20 milliards de tonnes sur
un total mondial d’environ
50 milliards de tonnes, la
Chine venant loin derrière
(13 milliards), suivie des
États-Unis (3,4 milliards).
le commerce mondial de
phosphate roche s’est établi
à 31,3 millions de tonnes
à fin décembre 2007, en
hausse annuelle de 5,6 %,
prolongeant la tendance
favorable de 2006. Les
exportations marocaines
de minerai ont progressé
de 4,6 %. Avec 45,5 % de
part de marché, le Groupe
OCP conforte sa place de
n°1 mondial. La Jordanie, la
Syrie et la Russie, les trois
principaux concurrents du Maroc, ont vu
leurs ventes progresser respectivement de
10,8 %, 4 % et 3,8 %.
ce sont l’Europe, l’Amérique du Nord et
l’Amérique latine qui ont consommé la
plus grande part du tonnage mondial
de minerai de phosphate en 2007. Le
rapport entre offre et demande restera
très serré jusqu’en 2012, avec un surplus
marginal de l’offre en dessous de 2 %.
pour l’acide phosphorique (acp), l’offre
s’est établie en 2007 à 36,2 millions
de tonnes de P2O5, une augmentation
de 5,8 % sur l’année précédente, due
essentiellement à la Chine, dont la
production accrue a largement compensé
les fermetures d’usines aux États-Unis.
le commerce d’ACP, quant à lui, s’est
contracté de 2,7 % en 2007, pour
s’établir à 4,33 millions de tonnes de
P2O5, après une chute de 5,1 % en 2006.
c’est en Inde, premier importateur
mondial d’acide phosphorique, qui
absorbe environ 55 % des tonnages mis
sur le marché, que les importations ont
subi la plus forte contraction (-10,1 %),
due au dysfonctionnement du marché
et non à une baisse de la demande.
Premier fournisseur de ce pays avec
1 027 tonnes de P2O5, soit 44 % des
importations du sous-continent, le Maroc
y a vu ses ventes chuter de 6,7 %. Pour
garantir ses approvisionnements en
acide phosphorique, le Département des
engrais indien a signé, en juillet 2007, un
accord avec le gouvernement sénégalais
permettant à IFFCO, un consortium du
sous-continent, de mener à bien un
plan de recapitalisation d’ICS (Industries
chimiques du Sénégal) à hauteur de
80 millions de dollars. Les usines d’ICS
ont pu ainsi redémarrer en mai 2008.
le Maroc a, en revanche, fait une
percée spectaculaire au Brésil, où ses
exportations ont augmenté de 57,1 %.
Au total, ses ventes ont progressé de
3,3 %, alors que celles de ses principaux
concurrents ont connu des fortunes
diverses. Si les États-Unis ont progressé
de 7,3 %, la Tunisie et l’Afrique
du Sud ont reculé de 2,6 et 4,9 %
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en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
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0
1990
1990
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
3000
5000
7000
1995 2000 2005(F)
2010 2015
0 50
200 60
400 70
600 80
800 90
1000 100
1200 110
milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
0
500
1000
1500
2000
2500
200
160
120
80
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0
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1000
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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
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100
120
140
160
deux nouveaux grands : la chine qui exporte...
... et l’inde qui importe
Consommation
Production
Production
Consommation
avec 45.5 % de part du
marché mondial du minerai
(31 mil l ions de tonnes),
ocp conserve, en 2007,
sa place de n°1.
Source : Fertecon
Source : Fertecon
3 2 o c p • l e s p h o s p h a t e s
respectivement. Le Royaume conforte
sa place de n°1 mondial de l’acide
phosphorique avec une part de marché
de 49,2 % en 2007, contre 46,4 %
en 2006. Une tonne sur deux d’acide
phosphorique vendue dans le monde
est marocaine.
les capacités mondiales de production
d’ACP ont été ramenées à 43,2 millions
de tonnes de P2O5 en 2007, mais
devraient remonter à 45 millions en
2008. Les échanges mondiaux d’acide en
2007 ont enregistré un surplus marginal
de l’offre par rapport à la demande. Le
marché restera tendu en 2008, dans la
mesure où on attend une croissance
équilibrée de l’offre et de la demande.
A plus long terme, toujours pour l’acide
phosphorique, les prévisions de capacités
de production au niveau mondial pour
2012 sont de 58,75 millions de tonnes de
P2O5, les tonnages supplémentaires étant
essentiellement le fait de la Chine et de
l’Arabie saoudite.
la production de minerai et d’acide
phosphorique n’arrivant pas à suivre
le rythme de croissance de la demande
d’engrais, cela provoque une flambée
des cours de ces produits, qui conforte
le Groupe OCP dans son rôle de leader
mondial, loin devant les États-Unis.
pour les engrais, à fin décembre 2007, le
commerce mondial de MAP, DAP et TSP
s’est établi à 10,6 millions de tonnes de
P2O5, contre 9,8 millions en 2006, soit
une hausse robuste de 7,8 % – le recul
du DAP a été largement compensé par
la vigoureuse progression du MAP et
du TSP –, une avancée qui reflète bien
les tensions du marché des matières
premières agricoles.
l’événement le plus remarqué de cette
année aura été la plongée de 18,3 % des
exportations américaines de phosphate
sous toutes formes, et de 20,9 % pour les
engrais. Elle fait suite à une année 2006
déjà mauvaise : -12,8 %. De ce fait, la
part de marché des États-Unis est tombée
de 17,1 % à 13,4 %. Plus précisément,
le premier exportateur mondial de DAP
et MAP – devant la Russie et le Maroc –
voit ses ventes reculer de 28,2 % en 2007
pour le DAP. Pour le MAP, une légère
augmentation de 0,1 %. Ces baisses
ont profité au marché interne états-
unien, très gourmand en engrais pour
la production d’agrocarburants. C’est là
un des plus grands foyers de la flambée
de prix mondiaux des engrais. D’autant
qu’en 2005 et 2006, les producteurs de
ce pays ont considérablement réduit
leur offre en fermant nombre d’usines
d’engrais, dont celle d’US Chem, de
Green Bay et de South Pierce, ces deux
dernières appartenant au groupe Mosaic.
la Chine continue de marquer des
points sur ce marché. D’importateur
traditionnel de DAP, l’Empire du milieu
a vu récemment ses ventes des trois
catégories d’engrais exploser : +150,7 %
pour le DAP, +307,2 % pour le MAP et
+70,6 % pour le TSP en 2007. En 2006,
la Chine était largement dépassée par la
une usine d’ocp à safi
le royaume conforte sa place
de n°1 mondial de l ’acide
phosphorique avec une part
de marché de 49,2 % en 2007
contre 46,4 % en 2006.
3 3 o c p • l e s p h o s p h a t e s
Russie, qui occupait la deuxième place
derrière les États-Unis. Ainsi les Chinois
ont exporté 0,78 million de tonnes de
DAP, contre 1,46 million pour les Russes,
et respectivement 0,42 million et
1,79 million de tonnes pour le MAP.
en 2007, les Chinois ont fait un grand
bond en avant et ravi la deuxième place,
avec 1,97 Mt de DAP, contre 1,36 Mt
pour les Russes. Pour le MAP, les chiffres
sont respectivement de 1,93 et 1,90 Mt.
Grâce à la construction de nouvelles
usines, la Chine est devenue exportateur
net d’engrais, avec un excédent de
2,3 millions de tonnes de P2O5.
Cependant, les craintes de pénuries
sur le marché intérieur sont telles
que le gouvernement chinois a décidé
d’appliquer, du 1er mai à fin septembre
2008, des taxes à l’exportation de 135 %
pour le DAP et le MAP et de 130 % pour
le TSP. Des restrictions à l’export qui ont
substantiellement contribué aux tensions
sur le marché mondial.
principal importateur mondial de MAP
et de TSP, le Brésil a, pour sa part,
accru ses achats de ces deux engrais
de 54 % et 43 % respectivement.
Principal importateur mondial de DAP,
l’Inde, quant à elle, a réduit ses achats
de 12,4 % en raison des difficultés
d’approvisionnement en ACP et de
limitations administratives imposées aux
importations de DAP.
l’Europe – après de longues années de
déclin de ses importations d’engrais
phosphatés – envoie un signe positif. La
levée par l’UE de l’obligation de mettre
en jachère 10 % des terres cultivables
– pour faire face à l’explosion de la
demande d’agrocarburants et à la baisse
du niveau des stocks de grains – accuse
encore la poussée à la hausse de la
demande d’engrais.
on comprendra, dans ces conditions,
que le commerce mondial du phosphate
sous toutes ses formes ait augmenté
de 4,6 % en 2007 – après une baisse
de 3,9 % en 2006 – dont 4,8 % pour le
phosphate brut et 7,8 % pour les engrais
phosphatés. Le commerce mondial de
deux des engrais phosphatés les plus
utilisés, le MAP et le TSP, a connu des
progressions respectives de 28,4 %
et 18,3 %.
la chine est devenue
exportateur net d’engrais
avec un excédent net de
2,3 mil l ions de tonnes de p2o5.
vue nocturne du complexe chimique de safi
3 4 o c p • l e s p h o s p h a t e s
ocp à l’export : un bond de 25,9 % !
le groupe a conservé et conforté en 2007
sa place de n°1 mondial du commerce du
phosphate sous toutes formes, avec une part
de marché de 31,7 % en 2007, 31,6 % en 2006 et
30,6 % en 2005.
quatrième exportateur mondial d’engrais
phosphatés après les Etats-Unis, la
Chine et la Russie, le Maroc a su
tirer parti de la croissance du marché
mondial. Le Groupe OCP a ainsi vu ses
ventes progresser de 6,4 %, dont un
robuste 29,59 % pour le TSP. Pour les
exportations de phosphate sous toutes
ses formes, elles ont augmenté de 4,5 %
à fin 2007, dont 6,4 % pour les engrais
phosphatés, 4,6 % pour le phosphate brut
et 3,3 % pour l’acide phosphorique.
pour 2007, les exportations marocaines
de DAP ont culminé à 988 300 tonnes,
contre 950 300 en 2006. C’est le
plus haut niveau jamais atteint par
cet engrais à l’export. Les livraisons
à l’Europe occidentale ont atteint
484 200 tonnes, le volume le plus haut
depuis 2001, avec 57 % à destination
de la seule France, qui a importé
103,6 millions de tonnes au dernier
trimestre de 2007, contre 38,2 millions
de tonnes pour la période équivalente
de 2006.
sur 2007, année où la production de
DAP marocain a atteint 1,06 million de
tonnes, en léger recul par rapport à 2006,
la tonne de cet engrais a gagné plus
de 300 dollars, soit une augmentation
de 150 %. Et rien ne laisse prévoir un
ralentissement du marché. L’Amérique
latine, l’Europe occidentale, la Thaïlande
et la Nouvelle-Zélande continueront
d’absorber le gros de l’offre OCP en DAP.
pour le MAP, la production s’est établie
à 581 000 tonnes, en recul de 10 % sur
celle de 2006. Et les exportations du
Royaume se sont repliées de 9,35 %
(556 100 t en 2007, contre 613 700 t en
2006), notamment en raison de baisses
de livraisons à l’Europe occidentale.
Celles-ci ont cependant été compensées,
du moins en partie, par un tonnage plus
important livré au Brésil. Au dernier
trimestre, les ventes se sont redressées à
104 800 tonnes, pour égaler quasiment
celles de la même période de 2006
(105 600 tonnes).
stockage d’engrais à jorf lasfar
le maroc est le quatr ième
exportateur mondial
d’engrais phosphatés
après les états-unis,
la chine et la russie.
3 5 o c p • l e s p h o s p h a t e s
pour le TSP, le Maroc a battu ses propres
records de production, à 793 000 tonnes,
soit 150 000 de plus qu’en 2006
(+23,3 %). Record battu également pour
les exportations de cet engrais, avec
780 700 tonnes sur l’année (contre
602 400 tonnes en 2006, soit +29,59 %),
dont 38 % absorbés par le seul Brésil.
La demande a été également forte au
Royaume-Uni et en France.
côté performances en valeur, le Groupe a
réalisé en 2007 2,92 milliards de dollars
de chiffre d’affaires à l’exportation
contre 2,19 milliards en 2006, soit une
hausse de 33 % par rapport à 2006.
Une belle performance, après une année
elle-même en hausse de 6,3 % sur la
précédente. Différents postes y ont
concouru, la palme revenant à l’acide
phosphorique, dont le prix FOB moyen
a réalisé un bond de 89 % depuis 2002,
dont 21,54 % pour la seule année 2007,
à 479,49 dollars la tonne. Le DAP FOB
a vu le cours moyen de sa tonne sur
l’année gagner 47,3 % en 2007, à 383,21
dollars. La tonne de TSP, quant à elle, a
littéralement flambé, avec une hausse de
78,3 %, à 333,87 dollars, et celle de MAP
avec +58,3 %, à 425,54 dollars ! Le cours
moyen du minerai n’a pas été en reste :
il a pris 48,8 % de 2004 à 2007, dont
près de 22 % pour la seule année 2007
(jusqu’à 51,05 dollars/tonne).
les parts de marché du Groupe dans le
commerce international représentent à
l’heure actuelle 45,5 % dans le phosphate
roche, 46,6 % dans l’acide phosphorique et
10,4 % dans les engrais (MAP, DAP, TSP).
pour le phosphate sous toutes ses formes,
sa part se monte à 31,7 %, et le groupe
réalise 50 % de ses ventes à l’export.
ocp a réal isé, en 2007, $ 2.92
mil l iards de chiffre d’affaires
à l ’exportat ion, en progression
annuel le de 33 %.
transport de minerai par train, en attendant le slurry pipe
3 6 o c p • l e s p h o s p h a t e s
export 2008 : vers une croissance soutenue
le groupe ocp devrait extraire environ
30 millions de tonnes de roche pour l’année
2008, dont 16 millions seront absorbées par
la demande locale et le reste exporté.. aux
dernières statistiques, début 2008, l’ensemble
des ventes du groupe en phosphates et produits
dérivés ont progressé de 72 % par rapport à la
même période de 2007, passant de 343 millions
à 590 millions de dollars (voir graphique
évolution du cours hebdomadaire du dap).
la production des États-Unis, après
une légère amélioration fin 2007, a
enregistré une nouvelle chute début
2008, en raison, notamment, des faibles
disponibilités du soufre indispensable à
la production d’ACP et partant d’engrais.
l’évolution de la situation en Chine
est suivie avec grand intérêt par les
analystes. Le marché mondial a absorbé
en 2007 1,6 million de tonnes de P2O5
d’engrais chinois.
pékin tente par les moyens
déjà exposés d’empêcher que
les exportations n’affament
l’agriculture nationale.
Encore un facteur de hausse
des prix mondiaux. Il reste
que si ce renchérissement
se poursuit, les producteurs
chinois ne pourront plus
résister à l’appel
de l’export.
le défi des nouvelles capacités
restées à peu près stables en 2007 comme en
2006, les capacités mondiales de production
d’engrais phosphatés devraient s’étoffer
sensiblement. de nombreux projets sont d’ores
et déjà annoncés, qui vont modifier la structure
mondiale de l’offre.
en 2007, l’industrie a fortement mobilisé
tout au long de l’année ses capacités de
production existantes pour répondre à
la croissance de la demande mondiale
d’engrais phosphatés. Elle a pu ainsi
fournir des volumes quasi records, aussi
bien de phosphate roche que de produits
intermédiaires et d’engrais pour répondre
à la demande mondiale, alors même que
les prix des intrants poursuivaient leur
tendance haussière, particulièrement
ceux du soufre et de l’ammoniac.
la tendance va s’accentuer dans
les années à venir. Des nombreux
événements qui vont influer sur la
structure mondiale de l’offre, le plus
spectaculaire sera sans conteste l’entrée
en production du complexe saoudien
d’Al Jalamid, annoncée pour le 1er
trimestre 2011. Le projet est confié
à une joint-venture entre la société
étatique saoudienne Maaden (70 %) et
Sabic (30 %), un acteur majeur de la
pétrochimie mondiale. L’exploitation de
la mine du même nom devrait se faire
au rythme de 11,3 millions de tonnes/an
de minerai pour assurer une production
Dec
Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
0
3000
6000
9000
12000
15000
Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
16000
12000
8000
4000
0
1990
1990
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
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1995 2000 2005(F)
2010 2015
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milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
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1000
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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
20
40
60
80
100
120
140
160
évolution du cours hebdomadaire du dap
2005
2006
2007
2008
ocp a mobilisé toutes ses capacités de production en 2007
Source : Fertecon
3 7 o c p • l e s p h o s p h a t e s
de 4,3 millions de tonnes/an d’acide
phosphorique à 32 % de P2O5 destiné
à approvisionner une usine de DAP qui
sera construite près du port de
Ras-Azzour, sur le golfe Persique.
Capacité de production annuelle :
2,9 millions de tonnes, soit deux fois
et demie les exportations marocaines
de ce produit. Le projet représente un
investissement de 5,6 milliards de dollars.
fin 2011, doit démarrer, à Skhira, en
Tunisie, la production d’une usine
d’ACP d’une capacité annuelle de
360 000 tonnes. Construite par la Tiffert,
une joint-venture tuniso-indienne
créée en mai 2008, elle consommera
1,5 million de tonnes de minerai par an.
Investissement : 190 millions de dollars.
en 2010/2011, commencera à produire
l’usine d’acide phosphorique que doit
construire en Jordanie une joint-venture
indo-jordanienne (IFFCO-JPMC) créée
début 2008. D’une capacité annuelle
d’environ 475 000 tonnes de P2O5, elle
sera alimentée par 2 millions de tonnes
par an de minerai jordanien. L’ACP qui en
sortira servira à la production d’engrais
phosphatés en Inde. Coût estimé du
projet : 570 millions de dollars.
en 2011, au Pérou, entrera en production
la mine de Bayovar, dont la compagnie
CVRD a démarré les travaux. Sa capacité
initiale de un million de tonnes de roche
sera portée à trois millions en 2013.
les compagnies indiennes RCF et
RSMML ont signé en février 2007 un
accord d’un montant de 89 millions de
dollars pour la construction, dans le
Rajasthan, en Inde, d’une usine de DAP
d’une capacité de 850 000 tonnes/an et
d’une autre, d’acide phosphorique, d’une
capacité de 125 000 tonnes/an. Date
d’entrée en production probable : 2012.
dans cette perspective mondiale
d’accroissement des capacités de
production, existent également des
mouvements en sens inverse. Les
États-Unis, par exemple, auront réduit
d’environ un million de tonnes de P2O5
d’ici à 2011 leurs capacités de production
de MAP et de DAP, indique l’IFA,
pendant que le Maroc verra celles de
MAP reculer de quelque 0,2 million de
tonnes en même temps qu’il augmentera
de 0,5 million de tonne celles de DAP.
d’ici à 2011, précise encore l’IFA, les
capacités mondiales de production de
DAP auront augmenté de 4 millions de
tonnes, alors que celles de MAP auront
chuté de 0,3 million de tonnes.
comme à jorf ci-dessus, les chantiers se multiplient dans le monde pour répondre a une forte demande d’engrais
avec un marché aussi porteur que
celui de l ’ industr ie phosphatière,
les projets se mult ipl ient aux
quatre coins de la planète.
3 8 o c p • l e s p h o s p h a t e s
jorf lasfar, première plate-forme chimique mondiale
la roche, les produits intermédiaires, les
infrastructures, la main d’œuvre... toute la
chaîne de production sur ce site sera mise à
la disposition des grands du secteur désireux
d’investir dans la fabrication sur place pour
alimenter leurs différents marchés. une
première mondiale.
comme il est compréhensible qu’un
marché aussi florissant attise forcément
l’intérêt de la concurrence, et il est
tout aussi naturel que le Groupe OCP
prépare l’avenir. Sa stratégie est centrée
sur le site de Jorf Lasfar, qu’il entend
promouvoir au rang de référence
mondiale, de véritable hub planétaire
attirant les entreprises qui comptent
dans le secteur des phosphates. Avec un
argument aussi fort qu’inédit : une offre
plug and play destinée aux investisseurs
étrangers susceptibles de venir fabriquer
sur place leurs produits phosphatés. OCP
propose de mettre à leur disposition
terrain, installations, main d’œuvre
qualifiée, encadrement de haut niveau,
approvisionnement en minerai et en
produits intermédiaires, logistique, etc.
dans ce partenariat gagnant-gagnant, le
Groupe vise à sécuriser des débouchés
pour son minerai, produit pour lequel
il est le plus compétitif en raison de
l’abondance, de la variété et de la
qualité de ses roches. Et les investisseurs
étrangers, eux, sécuriseraient leurs
approvisionnements de phosphate à un
prix non grevé par le coût de plus en
plus prohibitif du transport du minerai et
des produits intermédiaires.
qui plus est, ces futures unités
pourraient parfaitement être opérées
en joint-ventures s’il y a une demande
dans ce sens. C’est déjà le cas de l’unité
de production d’acide phosphorique
construite en partenariat avec le
pakistanais Fauji, qui est en phase
a l’image du pakistan, les investisseurs étrangers sont attirés par le maroc
installation minière a benguerir
la stratégie d’ocp est centrée
sur le si te de jorf lasfar, qu’ i l
entend promouvoir
au rang de hub planétaire.
3 9 o c p • l e s p h o s p h a t e s
de démarrage avec une capacité de
production annuelle de 375 000 tonnes
de P2O5, dont 300 000 tonnes réservées
au marché pakistanais. Quant à l’unité
d’acide phosphorique construite en
partenariat avec le brésilien Bunge,
d’une capacité équivalente, elle devrait
entrer en production au cours du
3ème trimestre 2008.
le site de Jorf Lasfar ne manque pas
d’atouts industriels aussi puissants
qu’attractifs. Il dispose d’une plate-forme
chimique intégrée dotée d’importantes
infrastructures et d’un port en eau
profonde où peuvent accoster des bateaux
d’une capacité d’environ 100 000 tonnes.
Le brésilien Bunge, le belge Prayon,
l’allemand SFB, le pakistanais Fauji et les
indiens Tata et Birla y opèrent déjà en
joint-ventures avec le Groupe OCP, traitant
environ 5 millions de tonnes de phosphate
roche par an, pour produire 1,35 millions
de tonnes P2O5 d’acide phosphorique.
en 2008, Bunge Maroc Phosphore
lancera deux unités de production, de
340 000 t/an de DAP/MAP et de
270 000t/an de MAP/TSP qui démarreront
en 2010, qui serviront essentiellement à
couvrir les besoins de Bunge en Amérique
du Sud. Rappelons qu’en 2007, OCP a
fourni au Brésil 406 000 tonnes de P2O5
en MAP, DAP et TSP.
un slurry pipeline – transport du minerai
par pipe en lieu et place du chemin de
fer- doit être prochainement construit,
reliant le site de Khouribga à Jorf Lasfar
parmi les autres travaux décidés
figurent la mise à niveau des sites de
Khouribga, de Gantour et de Boucraâ,
ainsi que l’extension des complexes de
Safi, où les structures de production et
la centrale thermoélectrique de Maroc
Chimie sont en cours de rénovation.
Une étude a été lancée pour l’ouverture
d’une mine à Khouribga et l’installation
sur le site de nouveaux équipements
de traitement.
jorf dispose d’une
plate-forme chimique
intégrée dotée d’ importantes
infrastructures et d’un port en
eau profonde.
jorf lasfar a tous les atouts pour devenir la capitale mondiale de l’industrie du phosphate
ocp met à la disposition des investisseurs étrangers des chercheurs de qualité
4 0 o c p • l e s p h o s p h a t e s
usines clé en main made in ocp
le groupe vise à ne plus seulement exporter
des phosphates, mais à se diversifier dans la
vente de conseil et de savoir-faire, et jusque
dans la prise en charge de la conception et
de la construction de complexes phosphatiers
partout dans le monde.
fin mai, a été signé avec la Libya Africa
Investment Portfolio, l’un des grands
investisseurs privés en Afrique dans le
secteur des phosphates, un mémorandum
pour l’étude de faisabilité d’un projet de
plus de un milliard de dollars. Il porte sur
la création de trois unités destinées, d’ici
deux à trois ans, à produire un million
de tonnes d’acide phosphorique/an et
un million de tonnes de DAP/an, ainsi
que 800 000 tonnes/an d’ammoniac.
L’acide phosphorique sera produit au
Maroc, à Jorf Lasfar, l’ammoniac dans
une usine à construire en Libye et les
engrais dans une unité dont il sera
décidé ultérieurement si elle doit être
installée dans l’un ou l’autre pays.
OCP prévoit également de développer
la production minière à Khouribga,
qui devrait passer de 18 à 38 millions
de tonnes de roche par an. L’objectif
visé, a précisé le Président Directeur
général d’OCP, Mostafa Terrab, est « non
seulement le marché libyen des engrais,
mais aussi le marché africain ».
par ailleurs, un protocole d’accord a été
signé avec un consortium d’entreprises
indonésiennes pour la mise en place
d’unités de production en Indonésie,
ainsi que pour le développement des
filières ammoniac et soufre dans ce
pays. À l’avenir, OCP souhaite en effet
proposer aux investisseurs étrangers des
usines clés en main.
et, last but not least, OCP entend
poursuivre dans la voie du
développement durable. En lançant le
slogan de «nouvelle révolution verte»,
Mostafa Terrab exprimait l’importance
qu’il y avait de développer les
activités en Afrique, en même temps
qu’il faisait référence aux actions du
Groupe en matière de protection de
le port de jorf lasfar va bénéficier d’importants travaux d’extension
c’est au tour de l ’afr ique
de bénéficier, aux yeux
de mostafa terrab, d’une
«nouvel le révolut ion verte». .
faire des économies d’eau dans les laveries
4 1 o c p • l e s p h o s p h a t e s
l’environnement. Le Groupe s’est doté,
entre autres réalisations soucieuses de
l’environnement, d’un programme visant
à réduire sa consommation d’énergie et
d’eau, en réutilisant notamment les eaux
usées des villes.
des projets multiples, donc, qui laissent
bien augurer de l’évolution à venir
du Groupe. Quant à leur financement,
OCP étudie plusieurs solutions dont des
emprunts sur les marchés mondial
et marocain.
convoyeur de phosphate
Si au sein d’OCP on confirme que l’actuel cycle des prix aura « des effets positifs sur le Groupe », il reste que la vigilance est de mise pour ce qui est des matières premières importées, de manière à ce que leur renchérissement n’entame pas les profits liés à la conjoncture.
Élément indispensable pour obtenir de l’acide phosphorique à partir du minerai, le soufre a vu ses prix flamber de 510 % en 2007 ! Le prix FOB Moyen-Orient d’une tonne a ainsi bondi de 59 dollars, en février, à 360 dollars en décembre ! Un phénomène inédit qui s’explique par une baisse de l’offre canadienne conjuguée à une forte augmentation de la demande mondiale – Chine, Inde et Amérique latine – pour les engrais phosphatés, grands consommateurs de soufre. De fait, le marché mondial du soufre a connu une année 2007 où la consommation (49,6 millions de tonnes), a crû plus vite que la production (48,6 millions), d’où une pression à la hausse sur les prix. OCP en a acheté, en 2007, 3,61 millions de tonnes (3,77 en 2006) au prix de 90,7 dollars la tonne (coût et fret), contre 77,4 l’année précédente (voir graphique le bond vertigineux du soufre...).
L’équilibre du marché de l’ammoniac, autre intrant incontournable de l’industrie phosphatière, est resté assez serré durant l’année 2007, avec une détente relative au cours des mois de mai, juin et juillet 2007 – en raison, principalement, d’une faible demande en Europe – et une forte augmentation à la fin de l’année, suite à la forte hausse du prix du gaz aux États-Unis et en Europe.
Le Groupe OCP a importé 370 000 tonnes d’ammoniac en 2007, contre 381 000 en 2006, au prix CFR de 300 dollars/tonne, en augmentation de 20 dollars par rapport à l’année précédente. (voir graphique ... et celui de l’ammoniac).
soufre et ammoniac : une veille permanente
Dec
Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
0
3000
6000
9000
12000
15000
Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
16000
12000
8000
4000
0
1990
1990
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
3000
5000
7000
1995 2000 2005(F)
2010 2015
0 50
200 60
400 70
600 80
800 90
1000 100
1200 110
milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
0
500
1000
1500
2000
2500
200
160
120
80
40
0
1200
1000
800
600
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2001997 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
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Blé kg/ha
en millions de bushels (1 bushel = 35,238 litres)
millions de tonnes
milliers de tonnes P205
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1971-751961-65 1981-85 1991-95 2001-05 2011-150
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Asie de l'Est
Asie du Sud
Amérique du Nord
Europe centrale et occi.
Amérique lat. et Caraïbes
Asie de l'Ouest
Afrique
Europe orien. et Asie cent.
Océanie
0 10-10 20 30 40 50 60 70
90 92 94 96 98 0 2 4 6 8 10 12 14
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1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
1995 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08
1995 2000 2005 2010 2015 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov
01000
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1995 2000 2005(F)
2010 2015
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milliers de tonnes P205
prix d'une tonne FOB en $
Prix d'une tonne FOB en $
évolution du coût du soufre par tonne de DAP en $
évolution du coût de l'ammoniac par tonne de DAP
taux d'operation en %
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120
140
160
le bond vertigineux du soufre...
... et celui de l’ammoniac
Maroc
Maroc
états-Unis
états-Unis
Source : Fertecon
Source : Fertecon
4 3 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
l e d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e , u n p r i n c i p e d e m a n a g e m e n t t r a n s v e r s a l
aux yeux du groupe ocp, le développement durable n’est pas
réductible à la préservat ion de l ’environnement. c’est , plus globalement, un principe
de management transversal . i l est l ’aune à laquel le sont évalués tous les projets. i l
concerne l ’économie de l ’entreprise, ses hommes, mais aussi l ’économie nat ionale
et nos concitoyens. les règles du développement durable ne sont pas des contraintes
coûteuses mais des facteurs de progrès. la principale d’entre el les – croî tre sans
compromettre le bien-être des hommes présents et à avenir – s’appl ique chez
nous aussi bien au management de la qual i té et de la sécuri té, qu’à la défense de
l ’environnement, à la gest ion des ressources humaines, à nos responsabil i tés envers
nos concitoyens ou à notre pol i t ique des achats. on comprendra que le développement
durable n’est pas réservé à une direct ion du groupe, mais qu’ i l est l ’affaire de toutes
ses direct ions, de tous ses si tes, de tous ses col laborateurs.
4 4 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
mieux travailler, pour mieux protéger
tout en étant pour ocp une exigence
managériale globale, l’environnement fait
l’objet d’un plan d’action spécifique, dont
l’objectif est de maîtriser l’impact de l’activité
minière et industrielle du groupe sur le milieu
naturel et de mettre en œuvre tous les moyens
disponibles pour assurer un fonctionnement
des installations sans risque pour le personnel,
la population et l’environnement.
la préoccupation environnementale du
Groupe OCP commence par ses propres
installations, sur ses propres sites. Un
exemple parmi d’autres : le problème
des nuisances dues à l’évacuation des
boues de lavage du phosphate a été
résolu par la mise en service de bassins
d’épandage des boues à proximité de la
laverie Daoui. Le canal des boues qui
débordait fréquemment a été supprimé.
2,4 millions de m3 d’eau par an ont pu
ainsi être économisés.
autre exemple, à Youssoufia, sur les huit
fours sécheurs de l’usine de séchage,
quatre ont été équipés de filtres à
manches, ramenant la concentration
des poussières à la valeur limite
d’émission : 100 mg/m3. L’équipement
des quatre fours restants est en cours.
Investissement : 76 millions de DH.
la période 2006-2007 a été marquée par
la fixation et la validation, en partenariat
avec le ministère de l’Aménagement du
Territoire, de l’Eau et de l’Environnement
(MATEE), de valeurs limites pour les
émissions atmosphériques susceptibles
notre plan d’act ion environnemental
met progressivement nos
instal lat ions aux standards
internat ionaux les plus exigeants.
les certifications iso sont la reconnaissance par un organisme tiers et indépendant qu’une entreprise se conforme, aux différents niveaux de ses activités, à des normes internationales de qualité. Pour les différents interlocuteurs de l’entreprise, une certification constitue une garantie hautement prisée. Il existe différentes normes ISO, selon qu’il s’agit de process de fabrication, de management, etc. Pour le Groupe OCP, il s’agit de la norme ISO 9001 2000 «Systèmes de Management de la Qualité-Exigences», et les certifications sont délivrées par les organismes certificateurs MCI/SNIMA et AFAQ. OCP détient vingt-huit certificats ISO 9001 V2000, dont quatre attribués au pôle Mines et vingt-quatre au pôle Chimie. La durée de validité des certificats est de trois ans. Leur maintien est prononcé sur la base de deux audits de surveillance ainsi que d’un audit de renouvellement pendant la durée de validité du certificat.
les certifications intégrées permettent d’intégrer différents systèmes, par exemple les systèmes management «qualité», «sécurité» et «environnement»
(QSE). L’intérêt des SMI (systèmes de management intégré) est d’éviter la multiplication des outils de management et d’optimiser la documentation, de réduire le nombre et la durée des audits internes et externes (nécessaires à la délivrance ou à la reconduction d’un certificat) en réalisant des audits intégrés QSE, d’optimiser le budget de certification et de limiter la sollicitation du personnel de l’entreprise.
les accréditations sont un autre type de certificats. Ils attestent des capacités d’un laboratoire à réaliser certains essais ou types d’essais déterminés. Les normes (ici sous le référentiel ISO/CEI 17025:2005 - Exigences générales) concernent la compétence des laboratoires d’étalonnages et d’essais. Une accréditation est une garantie, pour les contractants ou les parties prenantes, de la validité des résultats délivrés. Elle est reconnue internationalement, révisée annuellement et valable trois ans. Quatre laboratoires du Groupe bénéficient d’accréditations ISO/CEI 17025 délivrées par les organismes accréditeurs SNIMA et COFRAC.
un management de niveau international
la securité d’abord
4 5 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
d’être appliquées au secteur des
phosphates et de ses dérivés.
parallèlement, le plan d’action
environnemental de 2006-2007 a
visé la mise à niveau progressive des
installations minières et industrielles du
Groupe aux standards internationaux
et nationaux. En voici les principaux
aspects :
• Suivi systématique et régulier des
émissions atmosphériques et des rejets
liquides sur tous les sites miniers et
chimiques.
• Renforcement des actions de bonne
gestion des déchets solides, dont la
gestion des décharges industrielles.
• Poursuite du programme de
dépoussiérage à Youssoufia.
• Poursuite de la récupération des
eaux de lavage des unités de lavage
de phosphate et de transformation
chimique.
• Plantation de 103 767 arbres en 2007,
portant ainsi à 3 706 555 le nombre
d’arbres plantés depuis le début de
l’initiative, en 1999, avec l’objectif
permanent de réaménagement des sites,
d’aération de l’atmosphère environnante,
de captage du CO2 et, bien sûr,
d’embellissement.
• Le lancement d’une étude d’évaluation
environnementale de l’activité phosphate
au Maroc. Cette étude concerne
simultanément l’ensemble des sites
miniers et industriels du Groupe.
ces deux années ont été marquées
également par la certification de la
plate-forme chimique de Safi (en 2006),
selon le référentiel international de
management environnemental ISO 14001
version 2004, faisant suite à celle de
Jorf en 2005. Les quais d’embarquement
de Casablanca ont été également
certifiés selon les normes marocaines
de management de la qualité NMISO
9001-2000 et la norme de management
environnemental NMISO 14001-2004.
a un niveau plus global, le Groupe OCP,
conscient de ses responsabilités locales
et nationales, contribue à l’amélioration
des conditions de vie générales de la
collectivité. C’est ainsi qu’en 2006-2007
il a continué à apporter son soutien
– quatre millions de dirhams en 2007 –
à la Fondation Mohammed VI pour
la protection de l’environnement, en
particulier pour les opérations
Plages propres à Safi, El Jadida et
Laâyoune. OCP poursuit par ailleurs
son programme de plantation d’un
million d’arbres dans la région du Grand
Casablanca et de 100 000 autres à Safi.
conscient de ses responsabil i tés
locales et nat ionales, ocp
contribue act ivement au bien-être
général des marocains.
plage à safi
4 6 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
une sécurité globale et interactive
conscient que la sécurité de son personnel
est primordiale, le groupe ocp a continué en
2007 à renforcer et améliorer les standards
de sécurité sur l’ensemble de ses sites.
et les informations, précautions et actions
relevant de la sécurité se font en réseau et en
interaction permanente.
• Arrêt de la fabrication à Safi de
produits à base d’ammoniac. Désormais
la plate-forme de Jorf Lasfar, mieux
équipée, garde l’exclusivité de cette
activité.
• Poursuite du déploiement de la
démarche d’évaluation des risques au
niveau des sites miniers selon le guide
élaboré par le pôle Mines. Élaboration et
mise à jour des documents dynamiques
de l’évaluation des risques (DDEVR) sur
les différents sites miniers.
• Plan d’action de sécurité routière,
dont les objectifs sont, notamment, la
promotion de la culture de prévention et
de sécurité routières au sein du Groupe,
la maîtrise des règles de circulation et
l’amélioration de la formation et des
attitudes des chauffeurs.
• Préparation des travaux de
cartographie des nuisances par la
métrologie des ambiances de travail
en collaboration avec la Direction de
la qualité et de l’environnement et le
Cerphos, le centre de recherches intégré
du Groupe. Parmi les dangers identifiés,
les nuisances telles que le bruit, les
vibrations, les ambiances lumineuses
centre de formation des personnels
les r isques et nuisances de
nos act ivi tés sont répertoriés,
mesurés et maîtr isés avec le plus
grand soin.
4 7 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
et thermiques doivent être mesurées
et cartographiées pour mieux protéger
le personnel exposé à des nuisances
dépassant les seuils tolérés. Les zones à
contrôler seront choisies sur la base des
résultats des analyses des risques.
• Programme de mise en œuvre des
recommandations de la Commission
hygiène sécurité (CHS). Après chaque
réunion plénière de la CHS (le 3ème
mercredi d’avril), des tournées sont
organisée par la Direction de la qualité
et de l’environnement aux différents
centres miniers et industriels en présence
des responsables des sites en charge de
la sécurité pour la mise en œuvre des
recommandations de la CHS.
• Accompagnement et formation des
délégués hygiène-sécurité (DHS) pour les
doter des connaissances nécessaires leur
permettant de s’acquitter de leur mission
dans les meilleures conditions.
• Préparation du cahier des charges pour
une étude sur la sécurité des sites miniers
et chimiques du groupe.
• Programme d’audits internes sur la
sécurité dans la gestion des entreprises
sous-traitantes, compte tenu de la
tendance à la hausse des accidents de
travail enregistrés chez ces entreprises.
ocp, locomotive de l’economie nationale
le groupe joue un rôle économique et social
important dans les cinq régions du royaume
où se trouvent ses trois centres miniers et ses
deux centres industriels. il y crée richesses
et emplois, y dispense des formations, s’y
approvisionne ou sous-traite auprès d’un
réseau dense d’entreprises locales qu’il
contribue parfois à créer.
créé en 2000, le PACANE
(Programme d’aide à la création et
à l’accompagnement de nouvelles
entreprises) a pour objectif
d’accompagner les premières démarches
entrepreneuriales des PME/PMI et de leur
réserver une partie des marchés.
ocp offre aux entreprises nouvellement
créées dans ses cinq régions
d’implantation l’opportunité de
bénéficier de petits marchés alors
qu’elles n’ont pas encore de références.
5 % du montant des marchés OCP de
maintenance et d’entretien réalisés par
les sites de production sont réservés à
ces PME/PMI.
En 2006-2007, le Groupe OCP a continué la mise en place des démarches qualité et leur suivi. En plus des certifications et accréditations ISO obtenues, un nombre appréciable de récompenses aussi bien internes qu’internationales ont été décernées au Groupe.
Ces distinctions et récompenses confirment à la Direction, aux cadres et à l’ensemble du personnel que leurs efforts vont dans le bon sens et les confortent dans l’idée qu’il fallait les poursuivre et les renforcer. Bref palmarès :
prix total productive maintenance (tpm). Les Directions des exploitations minières de Gantour et de Khouribga ont reçu le «prix de Pérennisation» à l’issue d’audits qui ont eu lieu en décembre 2006. A ce jour, le Groupe OCP détient trois prix d’Excellence et deux prix de Pérennisation décernés par le Japan Institute of Plant Maintenance (JIPM).
prix du directeur général des cercles de qualité. Courant 2007, le Directeur général du Groupe a remis leurs prix aux cercles de qualité gagnants de Khouribga et de Laâyoune.
ocp encourage, aide
et subventionne les pme
sous-trai tantes de ses act ivi tés
et leur réserve une part
de ses marchés.
des pratiques reconnues et recompensees
4 8 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
pour 2007, 149 entreprises ont été
retenues, pour un chiffre d’affaires de
11 467 012 DH (contre respectivement
123 et 4 857 752 DH en 2006).
• Par ailleurs, le Groupe OCP prête
toujours une oreille attentive aux
sollicitations de nombreuses associations
qui œuvrent pour le bien-être de ses
concitoyens. L’aide d’OCP a bénéficié, en
2007, à diveres associations éducatives,
culturelles et sociales.
• Le Groupe soutient les étudiants
méritants désireux d’intégrer certaines
écoles de renommée internationale à
travers la fondation Académia, dont il
est membre fondateur. Sa contribution
annuelle est de 200 000 DH.
intervenant leader du secteur des
engrais dans le monde, le Groupe OCP
se devait tout naturellement d’être, chez
lui au Maroc, un partenaire majeur du
développement de l’agriculture nationale,
à laquelle il consacre d’importants
moyens matériels et scientifiques.
le Groupe OCP satisfait la totalité des
besoins de l’agriculture marocaine en
engrais phosphatés.
parallèlement, le Groupe explore
activement, via son centre de
recherche, le Cerphos, les possibilités
de diversification des engrais
phosphatés, dont certains sont en phase
d’expérimentation. Le Groupe encourage
et contribue à l’analyse des sols et
des végétaux, procède à des essais de
fertilisation en laboratoire et in situ
et fournit les conseils adéquats.
carte de fertilité des sols. Cet ambitieux
projet est doté d’un budget de
58,64 millions de DH et porte sur près de
9 millions d’hectares. Une cartographie
qui permettra de connaître l’état des sols
et d’évaluer leurs besoins. Dans cinq ans,
le projet permettra d’élaborer une stratégie
nationale de fertilisation et sera un outil
clé de la politique agricole du Royaume.
ocp considère que la promotion de l’agriculture marocaine fait partie de ses responsabilités
fermier marocain
le groupe ocp est , chez
lui au maroc, un partenaire
majeur du développement de
l ’agriculture nat ionale.
4 9 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
Convaincu qu’un moyen efficace de lutter contre la pollution est de la réduire à la source, le Groupe OCP poursuit un important programme de modernisation de ses installations existantes et de construction de nouvelles installations intégrant les dernières technologies du secteur. Quelques exemples.
sur le site de safi.
• Réalisation d’une nouvelle unité d’acide sulfurique d’une capacité de 2300 tonnes par jour selon le procédé double absorption et système HRS assurant les meilleurs rendements de soufre et de récupération d’énergie. Investissement : 630 millions de DH.
• Revamping des quatre lignes phosphoriques de Maroc Chimie 1 selon le procédé Prayon, en les dotant de nouveaux systèmes de lavage et captage de poussières et de fluor. Investissement : 180 millions de DH.
• Arrêt de l’ancien atelier de broyage et construction d’un nouveau équipé de filtres à manches pour l’élimination des émissions de poussières. Investissement : 100 millions de DH.
• Revamping des deux lignes de TSP construites en 1965 et leur équipement de système à double lavage permettant de se conformer aux dernières normes en matière de rejets des poussières, de fluor et de vapeurs acides. Investissement : 210 millions de DH.
• Revamping de l’atelier phosphorique 2 par l’introduction du flash cooler, d’un laveur de gaz et de filtres à manche au niveau de l’atelier de broyage. Investissement : 90 millions de DH.
• Installation de sept nouveaux filtres
phosphoriques et révision générale de six autres pour améliorer la séparation de l’acide et réduire l’acidité du phosphogypse. Investissement : environ 150 millions de DH.
• Remplacement de plusieurs tours d’absorption et équipement des unités sulfuriques.
• Réalisation de deux unités de traitement d’acide phosphorique : 200 millions de DH.
• Arrêt de l’utilisation de l’ammoniac, pour supprimer l’émission de poussières d’engrais azotés, et surtout pour supprimer tout risque lié à la présence de cette matière dangereuse.
• Réalisation (en cours) d’une deuxième nouvelle unité d’acide sulfurique double absorption d’une capacité de 3 410 tonnes/jour. Sa mise en service, en juin 2008, permettra l’arrêt définitif des deux des quatre lignes simple absorption de MP 1.
sur le site de jorf lasfar.
• Revamping des quatre anciennes lignes d’engrais DAP selon le procédé Jacobs Engineering (Etats-Unis). Les rendements globaux acide et ammoniac sont passés respectivement de 96 % et 93 % à 98 et 97,5 %, et les émissions sont tombées largement en dessous des normes. Investissement : 550 millions de DH.
• Equipement des ateliers de broyage de filtres à manche. Investissement : 40 millions de DH.
• Installation d’un système de lavage des gaz H2S au niveau du traitement acide. Investissement : 30 millions de DH.
• Installation de pulvérisateurs d’eau sur le circuit de déchargement soufre. Coût de l’investissement : 3 millions de DH.
la modernisation, meilleure arme antipollution
salle de contrôle du quai phosphatier de casablanca
5 0 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
decentraliser les achats et les marches
par sa politique d’externalisation des services
qui n’appartiennent pas à son cœur de métier,
le groupe rationalise son fonctionnement et
augmente son efficacité. il contribue en même
temps à la prospérité de sous-traitants.
au terme de l’exercice 2007, les
engagements globaux réalisés au
titre des achats et marchés pour le
compte d’OCP, de Maroc Phosphore,
de Phosboucraâ, de Pakistan Maroc
Phosphore et de MP-Bunge s’élèvent à
9 203 millions de DH.
achats délégués, achats décentralisés.
Également pour des raisons d’efficacité,
d’économie et de rapidité, OCP met en
œuvre une stratégie de décentralisation
des achats (« les achats délégués »).
on notera que la quasi-totalité des
engagements destinés à la maintenance
et au fonctionnement de l’outil de
production est déléguée.
en revanche, les achats sont toujours
centralisés lorsqu’il s’agit d’achats
de biens d’équipement (95 %), de
biens faisant l’objet d’appels d’offres
(86 %) et de produits stratégiques, leur
regroupement permettant d’importantes
économies de coût.
les achats de bien d’équipement, comme ceux de cette mine de khouribga, sont centralisés
une pol i t ique d’achats
décentral isés a été mise en place
pour des raisons d’eff icacité, de
rapidi té et d’améliorat ion de nos
rapports avec nos fournisseurs.
les achats non stratégiques sont décentralisés
5 1 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
gestion des rh : performance, transparence, equiteperformance rime avec récompense des
plus méritants, transparence, avec règles
claires d’avancement, et équité, avec
accompagnement personnalisé de ceux qui
auraient des difficultés. ces trois valeurs
clés ont été introduites dans la gestion des
ressources humaines, élément central du
développement durable.
en matière de RH, OCP est confronté
aujourd’hui à trois défis. Le premier
est démographique. Le Groupe doit
renouveler en cinq ans (2006-2011)
près de 30 % de son effectif, qui était
de 17 065 fin 2007. L’âge moyen
relativement élevé des salariés (47 ans)
entraîne bon an mal an quelque 1 300
départs à la retraite. Comment remplacer
les partants, gérer ce turn-over sans
déperdition du savoir des aînés, intégrer
harmonieusement les nouveaux venus ?
le deuxième défi auquel le Groupe
a commencé à répondre concerne la
structure des salaires. Elle était trop
rigide, sa partie fixe, trop importante,
limitait la part réservée à la récompense
de la performance.
le troisième défi consiste à accompagner
le développement du Groupe et,
particulièrement, améliorer sa
compétitivité grâce à une politique active
de mobilité et de formation.
pour relever ces défis dans un contexte
d’entreprise marqué par des changements
rapides, la stratégie de gestion des RH
se veut globale et fédératrice. Elle se
décline selon huit axes.
• Accompagnement et intégration des
jeunes recrues.
salle de contrôle d’une usine de safi
améliorer la compéti t iv i té du
groupe grâce à une culture de la
performance qui reste soucieuse
d’équité.
5 2 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
• Formation continue et mobilité
professionnelle.
• Gestion des compétences et rétribution
de la performance.
• Management de proximité et prise
en charge rapide des préoccupations
sociales et professionnelles.
• Dialogue social constructif avec les
partenaires sociaux.
• Politique active de communication
interne.
• Mise en place d’un système
d’information « ressources humaines »
moderne et cohérent avec la nouvelle
vision de gestion des ressources
humaines.
• Contractualisation des volets majeurs
de la gestion des RH avec un processus
d’évaluation post-action.
la mise en œuvre de ces actions
exige une grande qualité d’écoute,
une réceptivité au changement et une
sensibilité au besoin d’épanouissement
des personnels. Étant entendu que toute
nouvelle affectation doit concilier intérêt
du candidat et adéquation de son profil
avec le poste convoité.
les rémunérations de l’ensemble du
personnel ont été augmentées de 2,5 %
au 1er janvier 2007. La précédente
augmentation datait du 1er avril 2006.
D’autres mesures d’accroissement des
revenus ont été prises :
• Indemnité spéciale temporaire (IST)
pour la période du 01/07/07 au 31/12/07
d’un montant forfaitaire de 350 DH. Au
cours de la même période de l’année
2006, la même indemnité d’un taux de
2,5 % du traitement professionnel a été
généralisée à l’ensemble du personnel.
• Primes exceptionnelles de fin d’année
en 2007 et en 2006.
• Poursuite des actions de
développement des compétences et
d’entretien de la motivation du
personnel méritant.
• En 2007, 3301 ouvriers et agents de
maîtrise ont bénéficié d’une promotion
au mérite. Plus de 600 salariés ont, par
ailleurs, reçu de l’avancement grâce au
programme « formation-promotion ».
En 2006, près de 3 000 salariés avaient
bénéficié des mêmes programmes de
promotion. Pour 2008, 4 646 agents
devraient bénéficier de promotions.
formation et perfectionnement du personnel. Les actions réalisées au
cours des exercices 2007 et 2006
en matière de formation initiale et
de formation continue s‘inscrivent
un retraité d’ocp à safi
toute affectat ion doit conci l ier
les intérêts du candidat et
l ’adéquation de son prof i l avec le
poste convoité.
se former, toujours se former
5 3 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
dans le cadre de l’accompagnement
de la politique de changement de
l’entreprise. Elles visent notamment
l’amélioration de la productivité, le
développement des compétences du
personnel et la prise en compte de ses
aspirations, l’accompagnement des
nouvelles recrues en vue d’une plus
grande maîtrise des processus et outils
de production, l’amélioration continue
des performances et la mobilisation des
ressources humaines autour des valeurs
de l’entreprise.
les actions de formation et de
perfectionnement se poursuivent
en 2008. 1 876 agents de maîtrise
et ouvriers qualifiés auront reçu
une formation initiale. 256 agents
devraient bénéficier d’une formation
de reconversion. 680 sessions de
perfectionnement auront été organisées
au profit de 14 000 participants. Elles
seront ouvertes, dans la limite des
places disponibles, aux personnels des
entreprises extérieures.
un nouveau système d’information.
Le projet de refonte du système
d’information de gestion des ressources
humaines (NetpHos-SIRH), lancé en avril
2006, a pour objectif de faire évoluer
l’actuel système d’information. D’outil
purement administratif et comptable,
il a vocation à intégrer l’ensemble des
domaines liés à la GRH : recrutement,
formation, compétences, gestion des
carrières, etc.
dialogue social : une concertation permanente. Rien n’illustre mieux
la qualité du dialogue social au sein
d’OCP que l’existence de cadres adaptés
à la concertation régulière entre les
représentants du personnel et ceux de
la Direction générale : commissions du
statut du personnel (CSP) et rencontres
avec les syndicats.
améliorer la productivité et développer les compétences
le dialogue social entre
représentants du personnel et de
la direct ion générale se déroule
au sein d’ instances permanentes
de concertat ion.
5 4 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
• Dans le cadre des CSP, instances
représentatives constituées
conformément au dahir 1-60-007 du
24 décembre 1960 portant sur le statut
du personnel des entreprises minières,
les représentants du personnel ont
tenu 21 réunions régulières avec les
représentants de la Direction au cours
de l’exercice 2007. Le dialogue social
avec les syndicats s’est poursuivi dans le
cadre de négociations collectives qui ont
abouti à deux protocoles d’accord signés
les 27 décembre 2006 et 13 juillet 2007.
des prestations sociales qui profitent aussi aux populations locales. Du
fait de la nature de ses activités et
de la situation géographique des
lieux où il opère, le Groupe OCP a
progressivement mis en place une
infrastructure urbaine, sociale, médicale,
culturelle et sportive qui tend à assurer
une vie de famille et communautaire
harmonieuse au personnel et qui,
souvent, profite aux populations locales.
Aujourd’hui, l’importance et la diversité
des prestations sociales, résultat de
l’accumulation de réalisations matérielles
et d’avantages sociaux constitués au
fil des ans de manière différenciée,
en fonction de l’âge et des sites de
production en particulier, mérite une
mise à niveau. A ce titre, le Groupe
nourrit des ambitions fortes pour la
restructuration, le développement et la
dynamisation des prestations sociales.
la santé de ses employés et de leurs familles fait l’objet d’une attention
particulière de la part d’OCP. Ceux-
ci bénéficient en effet d’une gamme
complète de soins dispensés dans les
unités hospitalières du Groupe.
accession à la propriété. Prêts
hypothécaires, prêts d’aide pour le
logement, cession de logements de
fonction..., le Groupe pratique une
politique très ouverte d’aide à l’accession
à la propriété au bénéfice de ses
employés. Plusieurs milliers d’entre eux
en ont bénéficié au cours des
dernières années.
le Groupe prévoit d’intensifier cette
année sa politique d’aide à l’accession
de la propriété, en poursuivant et en
étoffant les différentes mesures à sa
disposition, sous forme de prêts, de
logements de fonction proposés à la
cession, de projets de lotissements, de
location-vente, etc.
logements ouvriers à khouribga
ocp a mis en place une
infrastructure sociale, éducative,
culturel le et médicale qui prof i te
à ses employés, mais aussi à
l ’ensemble des habitants de ses
régions d’ implantat ion.
5 5 o c p • l e d e v e l o p p e m e n t d u r a b l e
Les hors-cadre (HC) sont des cadres ainsi baptisés car directement gérés par la Direction générale et non la DRH. Leur nombre croît régulièrement. Il est ainsi passé de 857 en 2005 à 996 en 2007, malgré 50 départs annuels à la retraite. Toujours inspiré par sa volonté de changer tout en conservant les acquis, OCP a ouvert un vaste chantier d’amélioration de leur situation dont les maîtres mots sont mobilité, expertise, performance et innovation.
la réforme est entamée. Elle se déploie selon quatre axes.
1. Redynamisation de la gestion des carrières. Elle passe par une anticipation de l’évolution des emplois et des métiers, puis par l’incitation à la mobilité et la création de filières techniques valorisant l’expertise. Le dernier train de mesures devrait encourager, par exemple, les ingénieurs à rester dans leur cœur de métier sans avoir, pour faire progresser leur carrière, à occuper des postes de management pour lesquels ils ne sont pas formés.
2. Renforcement des compétences métier et managériales en optimisant, en particulier, les règles de transmission des compétences et en introduisant des plans de détection de cadres à haut potentiel.
3. Réévaluation de l’impact de la performance collective et individuelle, dont la conséquence la plus novatrice serait de subordonner la rémunération à la performance et donc de modifier les parts fixe et variable des salaires, ou de lier les primes à la réalisation des objectifs individuels par les salariés.
4. Promouvoir des comportements d’ouverture et d’innovation grâce au travail en équipe, à
la récompense de la créativité et de l’esprit d’initiative et aux pratiques de collaboration transversale.
deux chantiers sont particulièrement bien avancés :
1. La gestion de carrière. Dans ce domaine, la mobilité des personnels peut être considérée comme le chantier prioritaire du Groupe. La mobilité permet de conjuguer harmonieusement les besoins de l’entreprise et l’épanouissement personnel des salariés. Illustration du vieil adage «la bonne personne à la bonne place», elle s’organise avec pragmatisme. Qu’il s’agisse d’un changement de responsabilité, de métier ou de lieu de travail, ses règles sont bien définies et connues de tous. Ainsi, pour illustrer ce souci de transparence, le Groupe a pris une mesure novatrice, à savoir l’appel à candidature pour l’attribution de postes à responsabilité.
Toujours dans le même souci d’épanouissement de son personnel et d’efficacité managériale, le Groupe est engagé dans une démarche d’adéquation entre ses métiers et les compétences de ses cadres. Les métiers sont le point de départ de la création de filières experts. Cette démarche enrichira le savoir-faire technique, scientifique et managérial du Groupe en évitant, par exemple, qu’un ingénieur ne puisse progresser qu’en devenant gestionnaire !
2. La mise en place d’outils de corrélation entre la rétribution et la performance. Les systèmes d’évaluation et de rétribution reposent sur une redynamisation de l’entretien annuel accompagné d’un contrat d’objectifs individuels et l’élaboration d’une nouvelle grille de rétribution inspirée par la culture de la performance.
focus sur le management du personnel hors cadre
villa de cadre ocp à khouribga
5 7 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7 , u n e a n n e e c h a r n i è r e
l’événement clé de l ’année 2007 est l ’annonce et la préparation
de la mutation de l ’ocp en société anonyme – la transformation a été effectivement
votée par le parlement début 2008 – qui, au delà de ses aspects juridiques, donne
au groupe les moyens de se développer et de tenir rang sur le marché mondial du
phosphate. cette mue juridique était condit ionnée par la solution d’un vieux problème
qui handicapait notre essor : l ’externalisation de la caisse interne de retraite. les
contours en ont été dessinés en 2007 et le f inancement bouclé en 2008. ces deux
événements donnent leur sens à notre ambitieux projet de salle de marché qui est bien
avancé. quant aux résultats techniques, enfin, l ’année 2007 aura été un excellent cru.
l’externalisation de la caisse interne de retraite
jeudi 19 juillet 2007 était signé un accord
tripartite entre l’etat, la cdg et ocp qui mettait
fin à une quinzaine d’années de crise virtuelle
de la caisse interne de retraite (cir) de
notre groupe.
cet accord définit, entre autres, le
financement du transfert de la CIR au
RCAR, Caisse de retraite filiale de la
Caisse de dépôt. La dette d’OCP envers
la CIR est pratiquement de 33 milliards
de dirhams. Il a été décidé en 2008
de la financer de la façon suivante :
23 milliards par apport de capitaux
propres et 10 milliards par des emprunts
auprès d’un groupe de banques
marocaines. Après cette opération,
les fonds propres OCP devraient être
positifs, condition sine qua non de sa
transformation réussie en
société anonyme.
cet accord a été précédé par de
nombreuses et intenses séances de travail
et de communication avec les
partenaires concernés.
1. une centaine de réunions ont été tenues avec
la cdg et le rcar pour définir les modalités
de transfert des supports juridiques et
techniques. OCP et CDG ont élaboré un
projet régissant ce transfert et validé
les calculs actuariels. Les bases de cette
convention avaient été définies par un
protocole du 18 mars 2005.
2. Une trentaine de séances de travail
et de communication avec les
partenaires sociaux, les syndicats, la
Commission nationale de dialogue
social et, d’une façon générale,
les représentants de toutes les
associations de personnels ont
permis de faire un point précis sur la
situation démographique et financière
des pensions (voir tableau situation
démographique des pensions de retraite à ocp).
5 8 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
vue intérieure du siège d’ocp à casablanca.garantir l’avenir des personnels
par l’externalisation de la cir
l’accord du 19 jui l let 2007 f ixe
les modali tés du transfert de la
cir au rcar, caisse de retrai te
f i l iale de la caisse de dépôt.
5 9 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
la transformation de l’ocp en societe anonyme
ocp a donc changé de statut juridique,
après adoption d’un projet de loi en conseil
de gouvernement le 22 novembre 2007 et
son vote par le parlement le 9 janvier 2008.
d’office public, il devient société anonyme
sans que cela ne change en rien le rôle de
l’etat, qui en demeure l’unique propriétaire.
ce changement est-il pour autant de pure
forme ? certainement pas. il est à la fois un
aboutissement et un nouveau départ.
le nouveau statut est l’aboutissement
d’un intense travail de mise à niveau
tous azimuts de l’OCP : adoption
d’une stratégie commerciale agressive,
introduction de nouvelles règles de
transparence financière et administrative
et acclimatation d’une culture
d’entreprise participative.
ocp ajuste ses valeurs et sa stratégie
économique aux exigences légitimes de
ses salariés, de l’Etat-propriétaire, de ses
clients et de ses fournisseurs. La forme
de Société anonyme répond justement
à leurs préoccupations, à leur désir de
traiter avec un partenaire plus fort et
plus transparent.
la portée juridique du changement de
statut se résume en quatre points :
1. contrôle et propriété. L’Etat, via le
ministère des Finances, garde la
propriété et le contrôle de l’OCP. Il ne
peut céder ses parts qu’à des entreprises
publiques. Les règles de contrôle des
entreprises publiques continueront à
s’appliquer à OCP SA.
2. les actions ne sont pas cessibles à des
intérêts privés. Le passage au statut
de SA n’implique en aucun cas une
privatisation de l’OCP. Ses actions ne
peuvent pas être cédées à des intérêts
privés. Sur le fond, on voit mal comment
l’Etat ou l’actuelle Direction générale
pourraient procéder à la privatisation
d’une ressource aussi stratégique pour le
Maroc que le phosphate.
3. concession du monopole d’exploitation.
OCP SA bénéficie d’une concession de
monopole d’exploitation du phosphate
de la part de l’Etat.
4. continuité de la personne morale. La
continuité de la personne morale entre
l’Office et la SA est inédite en droit
marocain. Elle a été accordée à OCP pour
assurer la pérennité de son patrimoine et
des contrats passés, en cours ou à venir.
vue extérieure du siège ocpla transformation en sa, un gage de transparence
effect i f total des aff i l iés 44.016
pensionnés payés 32.169 (y compris les impayés de 5 années et moins)
Retraités 21.472
Ayants droit 10.697
total des enfants 140.142 (dont 27.674 ouvrent droit à prestations)
cotisants permanents 11.847
Ancienneté actuelle 24,48 annuités
Ancienneté à la retraite 32,73 annuités
age moyen des aff i l iés
pensionnés 63,28 ans en moyenne
cotisants 47,72 ans en moyenne
répart i t ion par âge 9 ,30 % ont 80 ans et plus 25,04 % ont 70 ans et plus
situation démographique
6 0 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
centrale de tresorerie et salle des marches
la mise en place d’une centrale de
trésorerie et d’une salle des marchés
répond au souci d’OCP d’optimiser
la gestion de sa trésorerie et de ses
finances.
les objectifs en sont :
• Définir l’organisation cible de la
centrale de trésorerie et de la salle des
marchés.
• Assurer la maîtrise par le Groupe des
positions et des engagements du cash,
change et matières premières.
• Optimiser la gestion des ressources
financières (compensation des excédents de
trésorerie) et placement des excédents nets.
• Définir et mettre en place la politique
de couverture des risques financiers.
• Disposer des procédures de contrôle
et des outils et systèmes adaptés à la
gestion des liquidités du Groupe.
• Accroître la capacité de négociation du
Groupe sur les marchés financiers.
resultats techniques 2007
l’amélioration des techniques d’exploitation
et de traitement et l’optimisation des coûts
de production sont deux axes clés autour
desquels s’est articulée la stratégie industrielle
du groupe ocp au cours des deux dernières
années. ainsi, la mise en exploitation de la
couche 3 à khouribga, la mise en service des
unités supplémentaires de lavage-flottation du
phosphate, l’optimisation de la consommation
d’énergie pour le séchage des phosphates et le
dessalement d’eau de mer ont-ils été des défis
majeurs en 2007.
le Groupe a enregistré, une nette
réduction de ses coûts énergétiques grâce
au remplacement du fuel par du coke de
pétrole, nettement moins cher, et à la
technique de thermo-compression par
osmose inverse.
cette période a, aussi, été marquée par
l’arrêt de la fabrication des engrais à
base d’ammoniac à Safi et le transfert de
détail d’une usine de dessalement d’eau
la mise en place d’une sal le des
marchés et d’une centrale de
trésorerie devrait opt imiser la
gest ion de nos f inances.
maîtriser les risques de cours du minerai et des taux de change
6 1 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
cette activité à Jorf et la mise en route
de plusieurs installations après
leur revamping.
1. extract ion du phosphate optimisation des outils de production et du transport
• Quantités extraites par l’OCP (mines de
Khouribga et Gantour) : 24,41 millions
de tonnes en 2007, contre 24,15 millions
de tonnes en 2006.
• L’extraction à Phosboucraâ :
3,183 millions de tonnes contre
3,095 millions de tonnes en 2006, ce qui
porte le tonnage extrait par le Groupe
OCP (Khouribga, Gantour, Youssoufia
et Benguérir et Boucraâ) à 27,59
millions de tonnes contre 27,25 millions
de tonnes en 2006, soit une légère
augmentation par rapport à 2006.
faits saillants
• Exploitation rationnelle du minerai
des couches 2 et 3 à Khouribga.
• Optimisation de l’outil et des méthodes
de production par l’amélioration des
rendements et la généralisation de la
télésurveillance des installations.
• Optimisation du coût du transport
du phosphate de Benguerir vers Safi et
Youssoufia grâce à l’ installation des
grilles de 40 mm2 au lieu de 90 mm2 à
la station d’épierrage des phosphates et
l’adaptation des installations de criblage
pour l’expédition d’un phosphate criblé à
6 au lieu de 10 mm2.
les engrais à base d’ammoniac ne sont plus produits à l’usine de safi
soucieux d’économies d’énergie, ocp a un ambitieux programme d’installation d’éoliennes
ocp a extrai t , en 2007,
27,59 mil l ions de tonnes
de minerai , une très légère
progression par rapport
à l ’année précédente.
6 2 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
phosphate traité
les unités de traitement du Groupe,
y compris Phosboucraâ, ont séché
et calciné 24,29 Mt en 2007, contre
23,70 Mt en 2006. La production du
phosphate humide criblé en 2007 a été
de 2,74 Mt à Benguérir et de 0,81 Mt à
Khouribga (humide expédié), ce qui porte
la production marchande en phosphate,
compte tenu des quantités de phosphate
humide livrées par ailleurs, à 27,83 Mt.
faits saillants
• Développement et optimisation des
opérations de lavage et de flottation
à Khouribga et mise en exploitation
de deux unités de lavage/flottation à
Youssoufia pour l’enrichissement du
phosphate à faible teneur en
BPL, d’une capacité de 1,4 million de
tonnes chacune.
• Réalisation à Laâyoune, dont les
réserves sont importantes, des essais
pilotes d’enrichissement de la couche II
par lavage et flottation.
• Poursuite du projet de généralisation
de l’utilisation du coke de pétrole, moins
coûteux que le fuel pour le séchage des
phosphates dans 8 fours de l’usine
de Béni-Idir.
• Mise en service de deux unités de
dessalement d’eau de mer par osmose
inverse à Laâyoune (unité A le 25 mai
2006, unité B le 26 juin 2006), qui ont
permis la réduction du coût de rinçage
extraction de minerai à ciel ouvert dans la mine de khouribga
le coke de pétrole est plus économique que le fuel
ocp général ise l ’ut i l isat ion
du coke de pétrole, moins
coûteux que le fuel pour le
séchage des phosphates.
6 3 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
des phosphates de plus de 50 %.
• Poursuite de la généralisation de la
supervision des installations par le
développement de la télésurveillance afin
d’améliorer le suivi et le pilotage des
performances en temps réel.
2. ventes de phosphate
les livraisons aux ports et aux
ensembles industriels de valorisation
ont atteint 28,13 millions de tonnes en
2007 contre 27,34 millions de tonnes
en 2006. Phosboucraâ a contribué, avec
3,28 millions de tonnes, à ce tonnage.
3. valorisat ion du phosphateacide phosphorique et engrais solides
la production d’acide phosphorique
par les ensembles industriels Maroc
Phosphore Safi, Jorf Lasfar et Imacid a
été, en 2007, de 3,457 Mt P2O5, contre
3,408 Mt P2O5 en 2006, soit une légère
augmentation de 1 %. La production des
unités de Maroc Phosphore a été de
3,034 Mt P2O5, contre 3,045 Mt en 2006,
alors que celle de l’usine d’Imacid a été
de 0,422 Mt P2O5, contre 0,363 Mt
en 2006.
acide purifiéla production d’acide purifié par
Emaphos a été de 126 780 tonnes
P2O5 en 2007, contre 121 790 en 2006.
unité de séchage de phosphate à khouribga
unité de dessalement d’eau par osmose inverse de laâyoune
la production d’acide
phosphorique par ocp et
ses f i l iales s’est élevée à
3,457 mil l ions de tonnes
de p2o5 en 2007.
6 4 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
La quantité d’acide prétraité livrée à
Emaphos en 2007 par Maroc Phosphore
Jorf, en vue de la fabrication de l’acide
purifié, a été de 154 312 tonnes en
2007, contre 151 450 en 2006 , alors
que l’acide de retour vers Maroc
Phosphore pour l’exercice 2007 a été de
27 651 tonnes, contre 29 897 en 2006.
4. projets de développement
la situation des projets de
développement peut être résumée
comme suit :
activités mines
• Youssoufia. La troisième ligne de lavage/
flottation des phosphates a été mise
en exploitation en mars 2008, pour
livrer aux industries chimiques de Safi
un produit approprié. Ce projet avait
été lancé après la mise en service, en
octobre 2005, des deux premières lignes
de lavage/flottation du phosphate de
Benguérir. Il a porté la capacité totale de
lavage/flottation de la zone de 2,8 à
4,2 Mt/an pour un investissement
de 210 MDH.
• Khouribga. Une nouvelle laverie pour le
traitement du phosphate de basse ou très
basse teneur est mise en chantier pour
une capacité de 7 MtSM/an. Ce projet est
estimé à 1 680 MDH. Son démarrage est
prévu pour 2010.
industries chimiques• Jorf Lasfar.
- Le projet d’une usine de fabrication
d’acide phosphorique à Jorf Lasfar en
joint-venture avec le groupe pakistanais
Fauji a été réalisé pour un coût de
2 030 millions de DH. Il comprend une
ligne d’acide sulfurique de 3 410 tonnes
par jour (1 125 000 t/an), une ligne
d’acide phosphorique de 1 135 t P2O5/
jour (375 000 t P2O5/an), une centrale
thermoélectrique de 32 MW, une station
une nouvel le laverie pour le
trai tement du phosphate basse
teneur d’une capacité de 7 mt/an
est mise en chantier à khouribga.
complexe de jorf lasfar, première plate-forme chimique mondiale
6 5 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
TED de 9 000 m³/jour, une station de
compression d’air de 2 000 m³/h.
- Le projet d’une usine de fabrication
d’acide phosphorique et d’engrais à Jorf
Lasfar en partenariat avec le brésilien
Bunge est en cours de réalisation. Son
budget est estimé à 3 005 MDH. Les
capacités de production de ce projet
sont similaires, pour la partie acide, à
celui de Fauji. S’y ajoutent deux unités
mixtes d’engrais pour la production, à
partir de 2010, de 340 000 t de MAP
par an et de 270 000 t de TSP par an.
La production d’acide sulfurique et
d’acide phosphorique est prévue à partir
de novembre 2008. Celle de MAP et de
TSP est programmée à partir du premier
trimestre 2010.
- Les infrastructures communes aux
deux projets, Fauji et Bunge, sont
réalisées à Jorf Lasfar par le Groupe OCP
seul, avec un budget de 1 500 millions
de DH. Ces infrastructures comprennent
les installations de déchargement et
manutention de phosphate, de stockage et
de fusion du soufre, de chargement d’acide
phosphorique, de pompage d’eau de mer
et des réseaux d’électricité, d’eau brute et
d’évacuation de gypse. Ces installations
sont désormais en exploitation.
un des atouts du projet jph : une main d’oeuvre compétente
le projet d’usine de fabricat ion
d’acide phosphorique et d’engrais
avec le brési l ien bunge,
d’un coût de 3 mil l iards de dh
est bien avancé.
maquette de jph, premier hub phosphatier mondial
6 6 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
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3,40
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1
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0
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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0
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0,8
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1,2
0
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1,0
1,5
2,0
export
0
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8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
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Millions de tonnes
3,35
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0
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2
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
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8,00
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16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
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0
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2005 2006 2007
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
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0
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1,0
1,5
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0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
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8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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1,0
1,5
2,0
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0
0,2
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1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
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0
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8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
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8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
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0
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Millions de tonnes
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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0
0,2
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0
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16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
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3,50
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2005 2006 2007
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
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0
0,2
0,4
0,6
0,8
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0
0,5
1,0
1,5
2,0
exportation
livraisons locales
200720062005
200720062005
2004
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20 %
0 %
2004 2005
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2006 2007
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0
0
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0
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1
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6
0,64
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7
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9
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0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Prévu2008
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Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
Réalisé2007
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150
200
250
300
400
350
450
Prévu2008
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Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
Réalisé2007
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es
x 1
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tonn
es
x 1
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tonn
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q P2
O5
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es E
q P2
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es E
q P2
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es
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es E
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es
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q P2
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es
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q P2
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x 1
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es
200720062005
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200720062005
200720062005
2004
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20 %
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2004 2005
Engrais NPK
Engrais TSP
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Acide clarifié
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30
Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
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400
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600
700
800
900
Prévu2008
Production consolidéà fin mars
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Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
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Prévu2008
Production MP Jorfà fin mars
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Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
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es E
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tonn
es E
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tonn
es E
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es
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tonn
es E
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tonn
es
x 1
000
tonn
es E
q P2
O10
x 1
000
tonn
es
200720062005
production marchande
graphiques des resultats techniques 2007
minerai de phosphate acide phosphorique 2005 2006 2007
Source : Fertecon
6 7 o c p • l e s r é a l i s a t i o n s 2 0 0 7
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
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3,40
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3,50
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0
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2005 2006 2007
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
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0
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0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
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16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
3,45
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0
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Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
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0
0,2
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Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
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Global Safi Jorf Imacid
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2005 2006 2007
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2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
production de jorf
evolution des ventes
evolution de l’export par produit
TSP DAP MAP
Export Vente locale
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
Safi
0
4,00
8,00
12,00
16,00
Global Safi Jorf Imacid
Millions de tonnes
3,35
3,40
3,45
3,50
Millions de tonnes P2O5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
0
0,40
0,80
1,20
1,60
0
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
Millions de tonnes P2O5
Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
Millions de tonnes Milliers de tonnes
2005 2006 2007
0
1,00
2,00
3,00
Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
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0
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0
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Global Casa Jorf Laâyoune
Millions de tonnes
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0
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Global Safi Jorf Imacid
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2 500Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
0
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0
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0,40
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0,80
1,00
Millions de tonnes P2O5
Millions de tonnes
Millions de tonnesMillions de tonnes
Millions de tonnes Milliers de tonnes
2005 2006 2007
0
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3,00
Millions de tonnes P2O5
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 2007
2005 2006 20070
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
0
0,5
1,0
1,5
2,0
production consolidée
production de safi
engrais TSP DAP MAP NKP ASP
6 9 o c p • s t r a t é g i e
l a r e n a i s s a n c e d u g r o u p e o c p par mostafa terrab
président-directeur général
fort de ses 85 ans d’expérience dans l’extraction et la valorisation des phosphates, notre
groupe ambitionne aujourd’hui d’exercer pleinement son rôle de leader mondial dans un
secteur globalisé et de plus en plus concurrentiel.
ocp s’est, à cet effet, dès 2006, doté d’une nouvelle stratégie ambitieuse – que nous
avons baptisée « leadership 2009 ». elle vise à conforter la pérennité de notre leadership
et de notre situation financière. l’ambition ultime de cette stratégie est de contribuer au
développement industriel, économique et social du royaume.
elle s’articule autour de quatre volets essentiels :
1. la réorientation du portefeuille commercial afin de sécuriser nos débouchés à long terme.
2. la relance de l’investissement industriel, au profit notamment d’un appareil minier unique
au monde, comme moteur essentiel de compétitivité sur les marchés mondiaux.
3. les normalisations financière, statutaire et juridique propres à une gouvernance moderne
et cohérentes avec les exigences de notre statut d’acteur global.
4. la modernisation des modes de gestion et la relance du dialogue social.
cette stratégie, qui se déploie aujourd’hui sous les yeux de nos partenaires et de notre
personnel, a pu voir le jour grâce aux compétences et à l’extraordinaire engagement des
femmes et des hommes qui font la richesse de notre groupe.
tel est le virage stratégique pris par le groupe après qu’en a été dressé un minutieux
état des lieux.
7 0 o c p • s t r a t é g i e
2006-2007 : la nécessaire mutation du groupe
en 2005, l’ocp se trouve dans une situation
d’impasse stratégique inédite dans
son histoire.
• Des bouleversements majeurs affectent
le secteur du phosphate qui mènent
inexorablement à une redistribution
rapide des cartes à l’horizon 2012. J’en
citerai ici quelques aspects :
- Malgré une conjoncture
exceptionnellement favorable en
2006-2007, notre industrie reste
profondément cyclique et ses rendements
bien inférieurs à ce qu’ils devraient être,
- Les flux mondiaux de phosphate sont
chamboulés par les politiques d’acteurs
majeurs tels que l’Inde, la Chine, le Brésil
et les États-Unis,
- La consolidation du secteur par des
fusions-acquisitions (États-Unis) et de
nouvelles alliances amont et en aval
(États-Unis, Inde),
- L’afflux de capacités de production
massives à l’horizon 2012 (15 à 20 projets
sont engagés, dont 95 % sont intégrés),
l’événement le plus spectaculaire étant
l’entrée prochaine sur le marché d’acteurs
très agressifs, comme l’Arabie saoudite et
son méga-projet d’Al Jalameed.
• Le leadership sectoriel historique de
l’OCP est de plus en plus menacé à cause,
notamment :
- De performances économiques
médiocres malgré des avantages
compétitifs uniques dans la mine
(réserves de minerai pléthoriques et
de grande qualité, position de coût
imbattable et proximité géographique des
sites miniers avec la côte),
- De menaces directes sur les marchés
clés de l’OCP.
prenant conscience des défis à venir, le
management du groupe a engagé une
large réflexion sur une transformation
tous azimuts de l’OCP. C’est ainsi qu’est
né « Leadership 2009 », qui dessine les
contours des quatre axes majeurs de
transformation du Groupe :
1. la refonte de la politique commerciale pour
pérenniser notre leadership :
- Redéfinition de la politique de prix
afin d’assainir sur le long terme les
fondamentaux du secteur pour garantir
notre rang de leader naturel,
- Recentrage de l’OCP sur son cœur de
métier stratégique qu’est la mine,
- Attraction d’Investissements directs
étrangers dans la production d’engrais
sa majesté le roi décore un ouvrier d’ocp
des bouleversements majeurs
affectent le secteur du phosphate
qui mènent inexorablement à une
redistr ibut ion rapide des cartes à
l ’horizon 2012.
phot
o m
. mar
adji
7 1 o c p • s t r a t é g i e
sur le territoire national afin de créer des
débouchés captifs pour notre minerai :
lancement de Jorf Phosphates Hub
(JPH), hub global de référence pour les
engrais, fondé sur une « Offre Maroc » très
compétitive (voir encadré le hub de jorf lasfar
au cœur de notre stratégie industrielle et commerciale).
2. la relance industrielle à grande échelle
comme atout compétitif du groupe grâce
notamment à :
- L’augmentation des capacités de
production sur toute la chaîne avec
un programme d’investissement sans
précédent dans l’histoire du Groupe (plus
de 3 milliards $ d’ici 2020 afin de passer
à une capacité de production de 28 à
45-55 millions de tonnes de minerai),
- Programme volontariste de baisse des
coûts par la mise en place de nouvelles
technologies de transport (slurry pipeline),
- Flexibilité industrielle pour aboutir à
une meilleure réactivité aux fluctuations
des conditions de marché.
3. la normalisation financière et juridique
comme préalable vital à la réussite
de cette stratégie :
- Refonte de la gouvernance (passage
au statut de société anonyme et
Contrat-Programme avec l’Etat),
- Assainissement de la situation
financière du Groupe par l’externalisation
de la Caisse de retraite,
- Mise aux normes comptables
internationales (IFRS) pour plus
de transparence.
4. la modernisation des modes de gestion
et la relance du dialogue social, qui
se manifestent par :
- Le renforcement du top management du
Groupe à tous les échelons,
- La modernisation des modes de
gestion du capital humain (promotion
des compétences, accélération de la
mobilité professionnelle, rémunération
des salariés),
- La simplification des procédures de
L’Office chérifien des phosphates a été créé en 1920. L’exploitation du premier gisement, celui d’Oulad-Abdoune à Khouribga, démarre effectivement en janvier 1921. Le premier bateau de roche est chargé à Casablanca en juillet 1921.
En 1965, l’OCP construit lui-même, à Safi, sa première usine d’acide phosphorique. Sa vocation industrielle est née.
La valorisation locale prend son essor. 1970 est une année charnière dans l’histoire de l’OCP. Il lance un ambitieux programme de valorisation locale de son minerai. De quelques centaines de milliers de tonnes produites par Maroc Chimie à Safi, la production d’acide phosphorique et d’engrais fait un bond à cinq millions de tonnes en 1981 et à dix millions en 1986, avec la mise en service du complexe chimique de Jorf Lasfar. A partir des années 1990, l’OCP multiplie les partenariats industriels avec les groupes étrangers, dont Pakistan Maroc Phosphore et le brésilien Bunge.
En 1975, une restructuration de l’OCP et de ses filiales en groupe a permis une
intégration verticale allant des activités d’extraction à la commercialisation, en passant par la fabrication des produits dérivés.
En 1976, l’OCP acquiert la majorité de Phosboucraâ et crée le Centre de recherche des phosphates (Cerphos). Grâce à une politique active de partenariats, l’OCP multiplie, à partir de 1998, l’ouverture d’usines d’acide phosphorique à Jorf Lasfar : Emaphos (acide purifié à usage alimentaire et industriel), Imacid et, plus récemment, Pakistan Maroc Phosphore et Bunge Maroc Phosphore.
L’OCP joue un rôle unique dans le développement économique du Royaume. Il contribue de façon importante à son équilibre macro-économique : il est responsable de 15 à 20 % des rentrées de devises et de 2 à 5 % des investissements. Son impact social n’est pas moins important : quelque 100 000 familles tirent, directement ou indirectement, leurs revenus de l’activité de l’OCP. Présent sur cinq sites miniers et industriels, il est, enfin, un important acteur de l’aménagement du territoire national. OCP est la plus grande entreprise nationale à caractère global.
un peu d’histoire
un programme d’ invest issement
sans précédent (3 mil l iards $
d’ ici 2020) permettra de passer
à une capacité de production de
45-55 mil l ions de tonnes
de minerai .
7 2 o c p • s t r a t é g i e
gestion clés pour plus de réactivité,
- La relance de l’investissement social
sur les sites clés par l’amélioration des
conditions de vie de toutes les catégories
de collaborateurs du Groupe.
plus que tout, Leadership 2009 confirme
la nécessaire mutation du statut de
l’OCP : de simple administrateur des
ressources phosphatières du Maroc, le
Groupe se doit de devenir un acteur
moderne et compétitif.
2007-2008 : le nouvel ocp en marche
grâce à l’engagement et à l’adhésion des
femmes et des hommes qui font la force
de notre groupe, leadership 2009 est une
réalité au sein du nouvel ocp. des réalisations
déterminantes ont d’ores et déjà été
concrétisées dans le cadre de ce vaste
projet d’entreprise.
la nouvelle stratégie commerciale
commence à porter ses fruits. Notre
leadership sur les activités minières et
chimiques, notamment dans le domaine
des prix, a été renforcé de manière
responsable, créant des opportunités
de développement sans précédent pour
l’OCP. Notre nouvelle équipe commerciale
a conclu un partenariat stratégique (joint
venture) avec un des leaders mondiaux
du secteur agricole (Bunge – Brésil).
Jorf Phosphate Hub est déjà une
Véritable technopole du phosphate, JPH (Jorf Phosphate Hub) sera le plus grand centre de production d’engrais phosphatés du monde, L’OCP proposera aux investisseurs étrangers une infrastructure mutualisée plug and play, pour qu’ils puissent investir en propre dans des capacités de production d’engrais sur le territoire national.
JPH est une plate-forme industrielle de centaines d’hectares où sera érigée une infrastructure mutualisée plug and play capable d’accueillir des Investissements directs étrangers dans la production d’engrais. JPH sera prêt en 2012 avec la livraison prévue de quatre lots de 15 ha chacun pour la construction d’usines chacune ayant une capacité de production de l’ordre de 1,1 million de tonnes d’engrais (DAP, MAP, NPK).
Les investisseurs étrangers présents sur JPH bénéficieront d’une « offre Maroc » ultra-compétitive sur 3 dimensions :
- Accès à la meilleure qualité de minerai de phosphate à un coût compétitif et une fiabilité totale (notamment grâce à la technologie slurry pipeline),
- Mise à disposition d’infrastructures intégrées de classe mondiale :
• Plots industriels plug and play (terrain viabilisé, intégration au site et au port),
• Plateforme logistique intégrée (port dédié intégré au site, capacités de stockage mutualisées),
• Infrastructure environnementale répondant aux normes internationales les plus strictes (ex. : traitement des rejets industriels, stockage du gypse),
• Accès à un large éventail de services partagés fournis par des prestataires de premier plan (maintenance, services environnementaux, etc.).
- Doing-business très favorable aux IDE (fiscalité competitive à l’export, existence de pools locaux de talents, accès au financement local).
Pour être à la hauteur de ses ambitions à Jorf, OCP a lancé un programme d’investissements miniers ambitieux qui lui permettra d’accroître sa production tout en préservant son leadership en matière de coûts de production. Il ouvrira trois nouvelles mines à Khouribga et construira un slurry pipeline (capacité de transport de l’équivalent de 38 millions tonnes par an de phosphate) pour un transport plus économique de la roche entre Khouribga et JPH.
le hub de jorf lasfar au cœur de notre stratégie industrielle et commerciale
maquette du projet de hub jorf lasfar
7 3 o c p • s t r a t é g i e
réalité dans la « planète phosphate ».
Le projet, aujourd’hui ficelé, a été
plébiscité par plusieurs des plus grands
acteurs mondiaux qui ont formellement
manifesté l’intention d’investir dans
l’industrie des engrais sur notre territoire
national. Le processus de sélection des
partenaires-investisseurs internationaux
est entré dans sa phase finale avec, à
la clé, la sécurisation de nos débouchés
pour le minerai de phosphate, la création
d’emplois très qualifiés et un flux
d’investissements étrangers essentiels
pour le développement du Royaume.
le programme industriel est largement
engagé, avec le lancement effectif de
cinq projets prioritaires : deux nouvelles
mines à Khouribga, une nouvelle laverie
de grande capacité à Merah, le slurry
pipeline et les infrastructures de base
pour JPH. Le rythme d’exécution des
projets est en passe d’être accéléré par
le recours à des solutions clé en main
pour lesquelles la sélection effective de
fournisseurs d’envergure mondiale est
entrée en phase finale.
la transformation juridique du Groupe
en SA a été réalisée dans des délais
record grâce au soutien des
pouvoirs publics.
l’externalisation de la Caisse interne
de retraite a été actée par le conseil
d’administration et un accord a été
conclu avec la CDG.
enfin, un travail de fond sur les
structures managériales du groupe
a été réalisé pour flexibiliser notre
organisation, reconnaître et promouvoir
les compétences et promouvoir la
méritocratie. Loin d’être terminé, cet
effort devra être poursuivi et étendu à
l’ensemble de nos fonctions et filiales.
Le dialogue avec nos partenaires sociaux
a été intensifié pour mieux prendre en
compte les aspirations légitimes de nos
collaborateurs. L’investissement social a
été relancé avec, à la clé, un programme
très ambitieux dans nos principaux sites
(logements, centres de loisirs, etc.).
toutes ces réalisations consacrent
la naissance d’un nouvel OCP qui,
sans renier l’héritage commercial et
industriel quasi-centenaire du Groupe, a
démontré qu’il pouvait se transformer en
profondeur pour rester le fer de lance de
l’économie du Royaume.
sa majesté le roi s’enquiert auprès de mostafa terrab des projets de développement d’ocp
jorf phosphate hub est déjà une
réal i té dans la planète phosphate.
aujourd’hui bien f icelé, jph a
été plébiscité par plusieurs des
plus grands acteurs mondiaux de
l ’ industr ie des engrais.
7 5 o c p • a n n e x e s
a n n e x e s
fil iales
résultats f inanciers 2007
organigramme 2007
filiales
cerphosle Centre d’études et de recherches des phosphates minéraux (Cerphos) est le centre de
recherche et de veille technologique attitré de la mine et des industries chimiques. Son
activité est aussi importante en matière d’environnement, d’eau et d’énergie.
En 2007, CERPHOS a réalisé les études de procédé des laveries MEA et de la flottation
à Laâyoune, les études d’impact de l’utilisation de la pulpe de phosphate (projet
slurry pipe), les projets R&D concernant les engrais liquides, le DCP, l’uranium et la
récupération du fluor, la prise en charge des analyses chimiques et environnementales
des unités PMP ainsi que les études d’assistance et d’amélioration des performances
des unités de production, etc.
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : études, recherches, projets R&D et analyses
capital : 10 000 000,00 MAD
participation ocp : 100,00 %
résultat net au 31/12/2007 : 2 210 241,72 MAD
ipsepour l’année 2006-2007, l’Institut de promotion socio-éducative (Ipse) a accueilli
1 828 élèves dans ses quatre établissements préscolaires et ses quatre écoles primaires,
où l’enseignement est dispensé par 102 agents.
pour l’année 2007-2008, les élèves inscrits sont au nombre de 1 858, dont 1 163
dans le primaire (contre 1 148 en 2006/2007), 695 dans le préscolaire (680 en
2006/2007). L’effectif du personnel est de 132 agents.
L’Ipse, qui se veut un modèle d’excellence éducative, accorde une importance
primordiale à la formation continue des enseignants et à la qualité des outils
pédagogiques.
marphoceanfiliale maritime du groupe, Marphocéan transporte dans ses quatre navires spécialisés
quelque 770 000 tonnes/an de produits chimiques divers. Son activité commerciale
s’est déroulée dans le cadre de contrats avec ses différents partenaires, principalement
Maroc Phosphore et Imacid pour l’acide phosphorique, et Macatra, EDF et Man pour la
7 6 a n n e x e s
mélasse. En 2007, la flotte a transporté 772 052 tonnes de produits (715 009 en 2006,
soit +7,98 %), alors que le tonnage d’acide phosphorique a subi une baisse de 1,12 %
dans le même temps.
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : transport maritime
capital : 140 000 000,00 MAD
participation mp : 100,00 %
personnel : 280 agents, dont 242 navigants
sotregcréée en 1973 pour le transport du personnel du Groupe OCP, la Société de transports
régionaux (Sotreg) emploie 269 salariés permanents, dont 125 chauffeurs, et 124
intérimaires, dont 73 chauffeurs. Elle dispose d’un parc de 132 cars, soit 6 779 sièges.
En 2007, l’entreprise a transporté quotidiennement 14 592 personnes sur une distance
totale de 8 895 327 km, pour un chiffre d’affaires de 126 251 433,22 DH. Les charges
d’exploitation de l’exercice ont atteint 138 014 625,17 DH.
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : transport du personnel
capital : 28 000 000,00 MAD
participation ocp : 100,00 %
résultat net au 31/12/2007 : -16 607 957 MAD
smesioutil stratégique essentiel du développement du Groupe OCP, la Société marocaine
d’études spéciales et industrielles (Smesi) est responsable de la concrétisation des
projets miniers et industriels, aussi bien au stade des études (ingénierie) qu’à ceux
de la construction, du montage (maîtrise d’œuvre), de la maintenance et de la mise à
disposition des personnels pour les différents travaux.
En 2007, la Smesi s’est vu confier, sur les principaux sites, l’ingénierie et la maîtrise
d’œuvre déléguée de différents projets concernant, entre autres, la production, la
concentration et le stockage d’acide phosphorique, le traitement et le stockage du
soufre ou du phosphogypse, le chargement du phosphate humide, la manutention du
coke de pétrole, etc.
7 7 a n n e x e s
7 8 a n n e x e s
Sur le plan social, l’année 2007 a été caractérisée par l’intégration de 885 agents
occasionnels, qui ont été affectés à différentes entités du Groupe et aux chantiers
de la Smesi. Basée sur un protocole d’accord entre la Direction des ressources
humaines et la Direction de la Smesi d’une part, et les instances représentatives de
cette catégorie du personnel d’autre part, cette intégration a été réalisée à travers des
contrats à durée indéterminée. Elle a mis fin à un conflit social qui a duré plusieurs
années, permettant ainsi au Groupe de récupérer une main d’œuvre qualifiée et
expérimentée et à cette catégorie de personnel de disposer, d’une manière continue, de
revenus la mettant à l’abri des aléas du chômage temporaire et de la précarité.
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : ingénierie
capital : 20 000 000 MAD
participation ocp : 100,00 %
résultat net au 31/12/2007 : 25 975 883,38 MAD
imacidimacid (Indo-Maroc phosphore) est, comme son nom l’indique, une filiale du groupe
OCP et de deux partenaires indiens - Chambal Fertilizers & Chemicals Limited (CFCL)
et Tata Chemicals Limited (TCL). Elle a produit, en 2007, 422 229 tonnes d’acide
phosphorique P2O5 54 % clarifié, en augmentation de 16,8 % par rapport à 2006. Les
ventes sont quasi totalement destinées aux partenaires indiens.
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : chimie
capital : 619 998 000 MAD
participation ocp : 33,33 %
résultat net au 31/12/2007 : 307 099 419,27 MAD
emaphosissue d’un partenariat à parts égales entre le Groupe OCP, le belge Prayon
et l’allemand CFB, l’entreprise Euro-Maroc Phosphore (Emaphos) produit et
commercialise de l’acide phosphorique. En 2007, Emaphos a produit 126 780 tonnes
P2O5 d’ACP (+4 % par rapport à 2006), pour une capacité de production de 150 000
tonnes (depuis mars 2007). Les ventes ont atteint 128 545 tonnes P2O5 (+5,6 %).
7 9 a n n e x e s
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : chimie
capital : 180 000 000 MAD
participation ocp : 33,33 %
résultat net au 31/12/2007 : 114 923 851,41 MAD
starla Société de transport et d’affrètement réunis (Star) a pour activité l’affrètement de
navires. L’entreprise a transporté en 2007 un total, tous produits confondus, de
7 400 904 tonnes, en diminution de 8 % par rapport à 2006. Les produits solides ont
enregistré un recul de 14 % (passant de 3 969 323 à 3 425 428 t) dû au soufre et au
phosphate, alors que les liquides ont connu une progression de 5 % (de 4 481 081 à
4 700 438 t), due essentiellement à l’acide phosphorique et à l’acide sulfurique. 17 %
du tonnage total ont concerné des clients autres que le Groupe OCP (24 % en 2006).
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : transport maritime
capital : 84 500 euros
participation ocp : 100 %
résultat net au 31/12/2007 : 106 504 €
lejonc & cielejonc & Cie, filiale à 100 % du Groupe OCP, est propriétaire des locaux qui hébergent
les bureaux parisiens d’OCP et ceux de sa filiale la Star (sis 19, rue Hamelin). En 2007,
les loyers ont augmenté, passant à € 120 000, contre € 75 000 en 2006 (+60 %).
Le résultat d’exploitation s’élève à € 103 393,88 (€ 56 706,24 en 2006, +82,33 %).
Après déduction de l’impôt sur les sociétés du résultat courant (106 511,09 euros), il se
dégage un bénéfice net de 69 763,09 euros (40 329,29 en 2006, +72,98 %).
principaux faits et chiffres
secteur d’activité : immobilier
capital : 213 500 euros
participation ocp : 100 %
résultat net au 31/12/2007 : 69 763,09 €
8 0 a n n e x e s
résultats financiers 2007
une progression exceptionnelleles résultats financiers du Groupe OCP pour l’année 2007 sont des plus solides.
A 6,7 milliards MAD, son excédent brut d’exploitation (EBE) affiche une confortable
progression de 188 % par rapport à 2006. Cette croissance s’explique, outre la
nouvelle stratégie commerciale et industrielle, par l’évolution du prix de vente
des phosphates et des produits dérivés et par les économies de coût. En effet, le
chiffre d’affaires consolidé à fin 2007 s’élève à 28,7 milliards de dirhams contre de
23,6 milliards de dirhams en 2006, soit une augmentation de 22 %, compte tenu de la
progression du cours FOB du minerai de phosphate à l’export qui
est passé à $ 52,6 en moyenne annuelle, contre $ 42,6
l’année précédente.
la consommation du Groupe est passée de 14,7 milliards de
dirhams en 2006 à 14,8 milliards en 2007, soit une légère
augmentation de 0,1 milliard de dirhams :
• La croissance des achats consommés (+0,7 milliard de dirhams)
s’explique essentiellement par la hausse du coût des matières
premières (soufre, ammoniac).
• La baisse des charges externes (-0,6 milliard de dirhams) est due à
la baisse du tonnage vendu coût et fret.
le Groupe OCP a ainsi généré une valeur ajoutée de 13,7 milliards
de dirhams à fin 2007 contre 9.3 milliards de dirhams en 2006 soit
une progression de 46 % (+4.3 milliards de dirhams).
de même, les ratios VA/Chiffre d’affaires et EBE/Ventes nettes sont
en forte progression, passant respectivement, entre 2005 et 2007, de
40 % à 48 % et de 13 % à 23 %.
cette rentabilité s’est nettement améliorée en 2008, ce qui a eu pour
conséquence de rétablir et de renforcer les fonds propres
du Groupe.
200720062005
200720062005
2004
40 %
20 %
0 %
2004 2005
Engrais NPK
Engrais TSP
Acide phosphorique(acide P2O5)
Acide clarifié
Acide prétraité
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Engrais MAPGranulé
Engrais MAPPulvérulent
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0
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20 000
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Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
milliers de tonnes
millions de DH
Milliers de tonnes
0
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20
30
Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
millions de tonnes
3,40
8
3,45
7
2,16
6
2,24
3 0,15
1
0,15
4
1,10
9
1,06
4
0,64
6
0,64
6
0,22
8
0,01
7
0,37
9
0,53
1
0,21
7
0,15
8
Milliers de tonnes
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Prévu2008
Production consolidéà fin mars
Exportation consolidéà fin mars
Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
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Milliers de tonnes
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350
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Prévu2008
Production MP Jorfà fin mars
Production Safià fin mars
Réalisé2008
Réalisé2007
Prévu2008
Réalisé2008
Réalisé2007
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200720062005
évolution des données de gestion
Chiffre d’affaires
Valeur ajoutée (VA)
Excédent brut d’exploitation (EBE)
200720062005
200720062005
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2004 2005
Engrais NPK
Engrais TSP
Acide phosphorique(acide P2O5)
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Engrais MAPGranulé
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Global Khouribga Gantour Phosboucraâ
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Prévu2008
Production consolidéà fin mars
Exportation consolidéà fin mars
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Réalisé2007
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Prévu2008
Production MP Jorfà fin mars
Production Safià fin mars
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200720062005
évolution des ratios de gestion
%EBE/Chiffre d’affaires %VA/Chiffre d’affaires
8 1 a n n e x e s
actif exercice exercice precedenti- actif immobilise
a) ecart d’acquisition 16
b) immobilisations en non-valeur 96 55 - Frais préliminaires 52 33 - Charges à répartir sur plusieurs exercices 44 22
c) immobilisations incorporelles 76 95 - Immobilisations en recherche et développement 3 5 - Brevets, marques, droits, et valeurs similaires 42 54 - Autres immobilisations incorporelles 31 36
d) immobilisations corporelles 10 084 8 790 - Terrains 696 644 - Constructions 1 354 1 404 - Installations techniques, matériel et outillage 4 386 4 561 - Matériel de transport 64 81 - Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers 108 125 - Autres immobilisations corporelles 66 76 - Immobilisations corporelles en cours 3 410 1 899
e) immobilisations financieres 328 198 - Prêts immobilisés 33 53 - Autres créances financières 235 14 - Titres de participation 60 131
f) ecarts de conversion-actif 51 45 - Diminution des créances immobilisées - Augmentation des dettes financières 51 45
total i ( a+b+c+d+e+f ) 10 635 9 199
ii- actif circulant (hors trésorie)
g) stocks 4 064 4 431 - Marchandises 66 193 - Matières et fournitures consommables 2 201 2 243 - Produits en cours 440 442 - Produits intermédiaires et produits résiduels 599 476 - Produits finis 758 1 077
h) creances de l’actif circulant 8 020 4 695 - Fournisseurs débiteurs, avances et acomptes 346 204 - Clients et comptes rattachés 4 265 3 376 - Personnel 37 51 - Organismes sociaux 77 89 - Etat (Impôts et taxes) 2 907 537 - Etat (comptes d’associés) - Autres débiteurs 319 348 - Comptes de régularisation, Actif 69 90
i ) titres et valeurs de placement 14 635 11 545
k) ecarts de conversion - actif 53 55
total i i (+g+h+i+j) 26 772 20 726
ii i- tresorerie
l) tresorerie - actif 1 095 659 - Chèques et valeurs à encaisser 105 155 - Banques, T.G. et C.C.P. 988 502 - Caisses, Régies d’avances et accréditifs 2 2
total i i i (k) 1 095 659
total general( i+ii+ii i ) 38 502 30 584
comptes consolidés 2007 : bilan actif
8 2 a n n e x e s
passif exercice exercice precedenti - financement permanent
a) capitaux propres -9 860 -15 993 - Capital 7 800 7 800 - Réserves consolidées -20 412 -11 542 - Résultat consolidé 2 752 -12 251
b) dettes de financement 2 082 3 178 -Crédits gouvernementaux, acheteurs, financiers et autres dettes de financement 2 082 1 917 -Trésor, échéances rééchelonnées 1 261
c) provisions durables pour risques et charges 37 939 37 244 - Provisions pour risques 1 223 1 830 -Caisse interne de retraite 36 716 35 414
d) ecarts de conversion - passif 100 131 -Augmentation des créances immobilisées - Diminution des dettes de financement 100 131
total i (a+b+c+d) 30 261 24 560
ii- passif circulant (hors trésorerie)
e) dettes du passif circulant 7 579 5 537 - Fournisseurs et comptes rattachés 3 556 3 616 - Clients créditeurs, avances et acomptes 289 158 - Personnel 420 412 - Organismes sociaux 192 249 - Etat (Impôt et taxes) 2 755 548 - Autres créanciers 331 475 - Comptes de régularisation-passif 36 79
f) autres provisions pour risques et charges 88 65
g) ecarts de conversion - passif ( eléments circulants ) 10 8
total i i (e+f+g) 7 677 5 610
ii i- tresorerie
h) tresorerie - passif 564 414 - Crédits d’escompte - Crédit de Trésorerie 75 - Banques (solde créditeur) 564 339
total i i i (h) 564 414
total general ( i+ii+ii i ) 38 502 30 584
comptes consolidés 2007 : bilan passif
8 3 a n n e x e s
libelles exercice exercice precedent 1 Ventes de marchandises ( en l’état ) 189 311 2 - Achats revendus de marchandises 172 207
i = marge brute sur ventes en l’etat 17 104
ii + production de l’exercice : (3+4+5) 28 417 23 898 3 Ventes de biens et services produits 28 711 23 576 4 Variation stocks de produits -323 254 5 Immobilisations et articles codifiés produits par l’entreprise pour elle-même 29 68
i i i - consommation de l’exercice : (6+7) 14 782 14 667 6 Achats consommés de matières et fournitures 11 131 10 422 7 Autres charges externes 3 651 4 245
iv = valeur ajoutee ( i+ii-ii i ) 13 652 9 335 8 + Subventions d’exploitation 0 V 9 - Impôts et taxes 857 856 10 - Charges de personnel 6 071 6 141 = EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE) 6 724 2 338 = OU INSUFFISANCE BRUTE D’EXPLOITATION (IBE) 0 11 + Autres produits d’exploitation 38 49 12 - Autres charges d’exploitation 42 11 13 + Reprises d’exploitation : transferts de charges 2 122 2 656 14 - Dotations d’exploitation 3 168 3 444 + Production d’articles codifiés mis en stocks
vi = resultat d’exploitation (+ ou -) 5 675 1 588
vii + resultat financier 350 -1 512
vii i = resultat courant (+ ou -) 6 025 76
ix + resultat non courant -5 167 -12 213 15 Impôts sur les résultats -1 894 114
x resultat consolide 2 752 -12 251
comptes consolidés 2007 : tableau de formation des résultats
8 4 a n n e x e s
libelles exercice exercice precedent 1 résultat consol idé 2 752 -12 251
bénéfice + 2 752 -12 251 Perte - 2 + Dotations d’exploitation (1) 1 422 1 688 3 + Dotations financières (1) 53 45 4 + Dotations non courantes (1) 385 1 092 5 - Reprises d’exploitation (2) 121 965 6 - Reprises financières (2) 45 272 7 - Reprises non courantes (2) (3) 1 086 11 8 - Produits des cessions d’immobilisations 225 159 9 - Impôts différés 2 371
i valeurs nettes d’amort issements des immobil isat ions cédées 89 27
10 - capacite d’autofinancement (c.a.f.) 852 -10 806
ii distr ibut ions de bénéfices
autofinancement 852 -10 806
comptes consolidés 2007 : capacité d’autofinancement
8 5 a n n e x e s
exercice exercice precedentrésultat net des sociétés intégrées 2 752 (12 251) -Dotation (+)/ reprise (-) d’exploitation (1) 607 1 577 Plus-values ou moins values de cession (136) (132)Variation des impôts différés (2 371)Quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence
capacité d’autof inancement des sociétés intégrées 852 (10 806)
dividendes reçus des sociétés mises en équivalence -Augmentation/diminution des stocks 367 162 Augmentation/diminution des créances d’exploitation (952) 2 077 Augmentation/diminution des dettes d’exploitation 2 067 606 Autres éléments non monétaires 1 359 14 599
variat ion du besoin en fonds de roulement l ié à l ’act ivi té 2 841 17 444
flux net de trésorerie généré par l ’act ivi té 3 693 6 638 Acquisition d’immobilisations (2 570) (2 371)Cession d’immobilisation 225 174 Autres (215) Incidence des variations de périmètre
flux net de trésorerie l ié aux opérat ions d’ invest issement (2 560) (2 197)Dividendes versés aux actionnaires de la société mèreDividendes versés aux minoritaires des sociétés intégréesAugmentation de capital 3 382 Réduction des capitaux propres - (2 100)Emission d’emprunt 1 526 316 Remboursements d’emprunts (2 702) (420)Récupération sur créances immobilisées 1 Augmentation des créances immobilisées (1) (8)Autres éléments non monétaires (2)
flux net de trésorerie l ié aux opérat ions de f inancement 2 204 (2 212)Ecart de conversion 40 21)
variat ion de trésorerie 3 377 2 208 Trésorerie d’ouverture 11 790 9 582 Trésorerie de clôture 15 167 11 790
différence 3 377 2 208
comptes consolidés 2007 : tableau des flux de trésorerie
8 6 a n n e x e s
exercice exercice precedenti - produits d’exploitation Ventes de marchandises ( en l’état ) 189 311 Ventes de biens et services produits 28 711 23 576 Variation de stocks de produits (+-) -323 254 Immobilisations produites par l’entreprise pour elle même 29 68 Autres produits d’exploitation 38 49 Reprises d’exploitation et transferts de charges 2 122 2 656
total i 30 766 26 914
ii - charges d’exploitation Achats revendus de marchandises 172 207 Achats consommés de matières et fournitures 11 131 10 422 Autres charges externes 3 651 4 245 Impôts et taxes 857 856 Charges de personnel 6 071 6 141 Autres charges d’exploitation 42 11 Dotations d’exploitation 3 168 3 444
total i i 25 091 25 326
ii i - resultat d’exploitation ( i-i i ) 5 675 1 588
iv - produits financiers Produits des titres de participation et autres titres immobilisés 1 2 Gains de change 278 215 Intérêts et autres produits financiers 671 361 Reprises financières et transferts de charges 100 274
total iv 1 050 852
v - charges financieres Charges d’intérêts 114 1 847 Pertes de change 466 411 Autres charges financières 14 6 Dotations financières 106 100
total v 700 2 364
vi - resultat financier ( iv - v) 350 -1 512
vii - resultat courant ( i i i + vi) 6 025 77
vii i - produits non courants Produits des cessions d’immobilisation 225 159 Autres produits non courants 815 30 Reprises non courantes et transferts de charges 1 087 11
total vii i 2 127 200
ix - charges non courantes Valeurs nettes d’amortissements des immobilisations cédées 89 27 Subventions accordées 38 41 Autres charges non courantes 7 132 11 258 Dotations non courantes aux amortissements et aux provisions 34 1 087
total ix 7 294 12 413
x - resultat non courant (vii i-ix) -5 167 -12 213
xi - resultat avant impots (vii+-x) 858 -12 137
xii - impots sur les resultats -1 894 114
xii i - quote-part des resultats des societes
mises en equivalence 0 0
resultat net (xi - xi i + xii i ) 2 752 -12 251
total des produits ( i+iv+viii+xii i ) 33 943 27 966
total des charges ( i i+v+ix+xii) 31 191 40 217
resultat net 2 752 -12 251
comptes consolidés 2007 : cpc
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organigramme général du groupe ocp en 2007
r é a l i s a t i o n : l o g o s c o n s e i l
Création artistique : Tout pour plaire
Dessins : Marc Dumas
Infographie : Khalid Sabar
Photos : Jalil Bounhar, Saad Tazi
Conseiller technique : Salvador Bentolila
Impression : Pipo
O C P n O u r r i r l e s h O m m e s ,
s a u v e g a r d e r l a P l a n è t e
g r O u P e O C P w w w . o c p g r o u p . m a
2 , r u e a l a b t a l - h a y e r r a h a , C a s a b l a n c a . m a r o c
r O y a u m e d u m a r O C
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