Notre-Dame, un an après
Le 15 avril 2019 dans la soirée, un incendie se déclarait au cœur de la charpente de Notre-Dame de Paris, ravageant la cathédrale. Dans les heures et les jours qui ont suivi, un immense élan de solidarité s’exprimait pour rebâtir ce joyau du patrimoine français. Dès le lendemain de la catastrophe, la Fondation de France était missionnée pour lancer une souscription, avec trois autres organismes. Elle a collecté plus de 29 millions d’euros, grâce à l’engagement de 11 000 donateurs ! Dès la fi n de l’incendie, un chantier d’une ampleur et d’une complexité exceptionnelle a débuté, impliquant 40 entreprises et quelque 70 compagnons. En cinq ans, il s’agit de sécuriser le site, d’établir diagnostics et plans, puis de restaurer.
Tout au long du chantier, la Fondation de France informera ses donateurs de l’avancement des travaux.
Notre-Dame, où en est-on ?
Un an après l’incendie, le chantier de Notre-Dame entre dans une
phase-clef : la dépose de l’échafaudage qui coiff ait la cathédrale.
Au moment du sinistre, cet échafaudage exceptionnel était installé
pour les travaux de restauration de la fl èche. Ses 40 000 pièces de métal
ont été déformées et soudées par les fl ammes. La dépose de cet ensemble
– l’une des opérations les plus complexes du chantier – a débuté en mars
et durera quelques mois. Elle permettra d’accéder au sommet des voûtes,
de les nettoyer et de fi naliser l’inspection des pierres et des mortiers.
La phase de déblaiement-sécurisation sera alors achevée, un nouveau
chapitre pourra s’ouvrir : celui de la restauration. Cependant, en raison
de la crise sanitaire due au coronavirus et afi n d’assurer la sécurité
des personnels, le chantier est mis à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre.
Début des travaux de restauration : courant 2021
Réouverture au culte : printemps 2024
QUELLE EST L’AMPLEUR DES DÉGÂTS ?
L’intervention des pompiers pendant le sinistre
a permis de mettre à l’abri 1 300 œuvres d’art
contenues dans l’édifi ce : tableaux, objets,
reliques, tapis… confi és au Louvre et au Mobilier
National.
Concernant le bâtiment, l’incendie a détruit
une partie des voûtes, la charpente en bois
datant du XIIIe siècle, la couverture ainsi que la
fl èche, construite au XIXe siècle par Viollet-le-Duc.
L’état des voûtes encore préservées ainsi que
les niveaux de plomb dans le bâtiment et alen-
tour font l’objet d’une surveillance continue par
capteurs. Les premiers relevés sont rassurants.
UN CHANTIER… DE CHERCHEURS
L’ensemble des éléments de charpente et les blocs
de pierre eff ondrés au sol doivent être examinés
sur place, triés, documentés puis évacués. Ils sont
porteurs d’indices pour comprendre les origines de
l’incendie, mais aussi d’une foule d’informations sur
les matériaux et les méthodes de construction au
Moyen-âge. Trois équipes de chercheurs travaillent
conjointement : le laboratoire de la préfecture
de police de Paris, le laboratoire de recherche
des monuments historiques, le service régional
d’archéologie de la DRAC épaulé par une équipe
de l’INRAP.
Dépose de l’ancien échafaudage incendié
Dépose et protection des statues en pierre, dépose des vitraux
Implantation d’installations de chantier de grande hauteur : grue de 74 m, escaliers, ascenseurs, planchers…
Mise hors d’eau, bâchage des toitures
Protection du chantier et des riverains : pose de filets
Déblaiement et tri des vestiges, à l’aide de robots télécommandés
Consolidation des 28 arcs-boutants qui soutiennent les voûtes
Mise en place d’une surveillance électronique
(capteurs, lasers…) des voûtes
Ceinturage de l’échafaudage sinistré en vue de sa découpe et de son évacuation
CE QUI A ÉTÉ RÉALISÉ EN 2019 ET DÉBUT 2020
Déblaiement des surfaces au-dessus des voûtes et inspection de leur état
Campagne de nettoyage généralisé de la cathédrale et de ses abords
Diagnostic final de l’état du bâti et planification des travaux de restauration
Choix d’un processus de décision pour la restauration de la flèche
Consultations des entreprises
LES PROCHAINES ÉTAPES, DURANT L’ANNÉE 2020
2019 2020
EN CHIFFRES :
11 000 donateurs engagés
et près de
30 M€ collectés par
la Fondation de France
5 ans C’est l’objectif fi xé
par le président
de la République
pour mener les travaux
et rouvrir le site
40 entreprises
et 70 compagnons
sont mobilisés,
un eff ectif qui va croître
en 2020
2 Notre-Dame, un an après 3Notre-Dame, un an après
Le rôle de la Fondation de France et de ses donateurs
Désignée comme l’un
des quatre organismes
habilités à collecter
pour la restauration
de Notre-Dame,
la Fondation de France
a mis en place un fonds
dédié.
(1) la Fondation de France, la Fondation Notre-Dame et la Fondation du Patrimoine.
MERCI !à l’ensemble de nos 11 000 donateurs particuliers, aux entreprises,
fondations et associations qui ont participé à cet élan de générosité,
notamment :
Banque de France, Capgemini Technology Services, Edenred,
Hermes International, Japan Airlines, Jibun Bank Corporation,
Klepierre Management, Plurial Novilia, Rothschild & Co.
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Face à l’ampleur du défi , une loi du 29 juillet 2019 a institué l’Établissement public
chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
qui supervise l’ensemble des opérations. Le ministre de la Culture Franck Riester a
signé des conventions avec les trois fondations (1) désignées par la loi pour recueillir
les dons et avec le Centre des Monuments nationaux. Cette convention permet à la
Fondation de France de reverser à l’Établissement public l’intégralité des sommes
collectées dans le cadre de la souscription nationale pour la cathédrale Notre-Dame
de Paris, « en garantissant aux donateurs français et étrangers une gestion rigoureuse
et transparente de leurs dons ».
DONS À LA FONDATION DE FRANCE EN FAVEUR DE LA RESTAURATION DE NOTRE-DAME DE PARIS
Origine des dons Nombre de donateurs Montant
Particuliers 11 002 2 355 575 €
Entreprises 112 27 067 416 €
Fondations abritées
à la Fondation de France
3 230 000 €
Associations et collectivités 25 312 891 €
11 142 29 965 881 €
Comment est suivie l’utilisation des dons ?
L’Établissement public créé pour superviser la restauration s’appuie sur un comité
scientifi que, mais également sur un comité d’audit (chargé de suivre les questions
de fi nancement et la bonne exécution des dépenses), et un comité des donateurs
(qui rendra compte de l’avancement des travaux et de l’utilisation des dons), auquel
participe la Fondation de France.
La phase de sécurisation a pu être fi nancée sur fonds publics, les sommes versées
par les donateurs et les mécènes seront exclusivement dédiés au fi nancement des
travaux de conservation et de restauration de la cathédrale, de son mobilier, ainsi
qu’à la formation de professionnels des métiers du patrimoine dont les compétences
seront requises pour les travaux.
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