Mutations du marché du travail et politiques de l’emploi
Professeur Yves Flückiger Département d’économie politique et Observatoire Universitaire de l’emploi
Université de Genève
6 à 8 des travailleurs sociaux, Lausanne, 24 janvier 2007
Y. Flückiger Les mutations du travail et ses conséquences
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Plan de l’exposé
1 Les mutations du marché du travail2 Le temps partiel3 La flexibilité fonctionnelle4 Les indépendants5 Les autres formes de flexibilité6 Les conséquences 7 Les réformes nécessaires
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1. Les mutations du marché du travail
Depuis le début des années 90, le marché suisse du travail a été caractérisé par d’importantes mutations
Elles se sont traduites notamment par une hausse du chômage hausse du chômage qui a atteint son point culminant en 1997 (5,2%)
Elles se sont manifestées également par une plus grande flexibilité des conditions de flexibilité des conditions de travailtravail
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1. Les mutations du marché du travail
Les différentes formes de la flexibilitéflexibilité :
1.1. Flexibilité quantitative externeFlexibilité quantitative externe : modulation des effectifs (embauches / licenciements)
2.2. Flexibilité temporelleFlexibilité temporelle : aménagement du temps de travail (temps partiel)
3.3. Flexibilité fonctionnelleFlexibilité fonctionnelle : polyvalence de la main-d’œuvre et diversification des tâches
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1. Les mutations du marché du travail
Les différentes formes de la flexibilité :
4.4. Flexibilité au niveau des statutsFlexibilité au niveau des statuts : « outsourcing » et développement du statut d’indépendant
5.5. Flexibilité salarialeFlexibilité salariale : salaire au mérite et rémunération différée dans le temps (« stock options »)
…. La conférence se concentre sur certains aspects de la flexibilité
-7.80%
7.90%
0.01%
9.40%
-5.90%
5.30%
-8.60%
10.60%
0.60%
20.70%
-0.01%
10.20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
1974-1976 1976-1982 1982-1983 1983-1990 1991-1995 1995-2001
Variation de l'emploi Variation du PIB
Variation de l’emploi et du PIB en Suisse, par périodes
Comportement d’embauche et de licenciementComportement d’embauche et de licenciement
La norme du travail salarié à plein temps remise en cause
Total Hommes Femmes
1970 82.3 88.6 70.5
1980 79.4 88.0 64.5
1990 70.3 81.4 53.3
2000 58.0 71.1 41.4
Proportion d’actifs occupés à plein-temps en tant que salariés, 1970 – 2000 (sans le secteur primaire)
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2. Le travail à temps partiel
Au cours des trois dernières décennies, le travail à temps partiel n’a cessé de croître en Suisse
En 1970, 12%12% des personnes actives en Suisse travaillaient à temps partiel. Ce taux a passé à 15% en 198015% en 1980, 19% en 199019% en 1990 et et 27,6% en 200027,6% en 2000
Aujourd’hui, selon les données de l’enquête ESPA, 31,7%31,7% de la population active travaille à temps partiel
Evolution du travail à temps partiel
Données ESPA, 1991-2005
25%
26%
27%
28%
29%
30%
31%
32%
33%
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Temps partiel : 90% ou moins de la durée normale du travail de l’entreprise
Comparaison avec les autres pays de l’OCDE
PAYS Part du temps partiel dans l’emploi total
SUISSE 31,7%
Allemagne 24,1%
Autriche 20,7%
Belgique 14,6%
Espagne 12,5%
France 17,4%
Grèce 4,8%
Italie 12,8%
Pays Bas 46,2%
Royaume-Uni 26,2%
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2. Le travail à temps partiel
Les raisons familialesraisons familiales constituent le motif le plus fréquemment évoqué (41,4%) de l’emploi à temps partiel, surtout par les femmes
Elles représentent 95% des personnes qui ont mentionné cette raison
Le travail à temps partiel « contraint » a « contraint » a fortement augmenté depuis 1991fortement augmenté depuis 1991…
Mais un nombre plus important de personnes (surtout les femmes) indique avoir choisi cette forme d’emploi
Les motivations du travail à temps partiel
0
50
100
150
200
250
300
350
400
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500
550
1991 2005
ESPA, 1991 - 2005ESPA, 1991 - 2005
Le nombre de personnes contraintescontraintes d’occuper un emploi à temps partiel varie en fonction de la
conjonctureconjoncture
0
10
20
30
40
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80
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%Travail
chômage
En milliers
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3. Flexibilité fonctionnelle
La mobilité professionnelle ne cesse de croître: on apprend plus une profession pour la vie
Les besoins de formation continue n’ont jamais été aussi importants …. Pourtant les entreprises ont tendance à réduire leurs efforts dans ce domaine en raison de la mobilité croissante du travail
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3. Flexibilité fonctionnelle
En 1980, 38,4%1980, 38,4% des personnes actives occupées en Suisse exerçaient une profession différente de celle qu’elles avaient apprise
En 19901990, ce pourcentage avait augmenté à 46,3%46,3%
Finalement, en 2000en 2000, ce taux a atteint 49,7%49,7% !
49.69%
51.90%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
55%
60%
ZH ZG GL AG GE BL SH NW SO SZ TG CH BS SG TI AR LU BE NE GR VD OW FR UR VS AI JU
Pourcentage de personnes actives exerçant une profession Pourcentage de personnes actives exerçant une profession différente de celle qu’elles ont apprise par canton, en 2000 différente de celle qu’elles ont apprise par canton, en 2000
Source: RFP, 2000
20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
CH
Salariés sans fonction
Salariés cadres
Salariés propriétaires
Salariés direction
Collaborateurs familiaux
Indépendant "solo"
Indépendant avec employé(es)
60-64 ans
55-59 ans
50-54 ans
45-49 ans
40-44 ans
35-39 ans
30-34 ans
25-29 ans
20-24 ans
Université
Ecole professionnelle supérieure
Formation professionnelle
Maturité
Apprentissage
Scolarité obligatoire
Source: RFP 2000
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Total
Hommes
Femmes
Suisses
Etrangers
Secteur primaire
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Salariés dirigeants
Salariés
Formation universitaire
2000
1990
1980
Proportion de personnes exerçant une profession différente de celle qu’elles ont apprises
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3. Flexibilité fonctionnelle
Depuis 1990, la part des personnes actives ayant changé d’entreprises n’a cessé de croître en Suisse passant de 7,4% en 1992 à 10,2% en 20007,4% en 1992 à 10,2% en 2000
En comparaison internationale, la Suisse se situe, juste derrière les Etats-Unis (14%) et le Canada (17,1%), parmi les pays avec le taux de rotation le plus élevé
Notre pays devance largement le Japon (1,9%)
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4. Les indépendants
Entre 1900 et 1980, le pourcentage d’indépendants n’a cessé de diminuer
Cette tendance s’est renversée en Suisse au milieu des années 80
Le mouvement s’est accentué dans les années 90, en raison notamment du chômage
Le taux d’indépendant s’élève aujourd’hui à près de 13% en Suisse (17,5% avec les personnes salariées dans leur propre entreprise)
Les indépendants en Suisse
0
0.05
0.1
0.15
0.2
0.25
0.3
0.35
1900 1910 1930 1941 1950 1960 1970 1980 1990 2000
Hommes
Femmes
Total
Données du recensement fédéral Données du recensement fédéral de la population, 1900-2000de la population, 1900-2000
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5. Autres formes de flexibilité
En 1994, 13,6% des personnes actives étaient payées à l’heurepayées à l’heure. Cette part atteint aujourd’hui plus de 16,5%
En 2001, 160’000 personnes travaillaient sur appel. Ce type d’emploi touche 7,5% 7,5% des femmes actives des femmes actives
Dans 60% des cas, les personnes travaillant sur appel ne bénéficient pas d’un nombre minimum d’heures de travail hebdomadaires
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6. Les conséquences
La flexibilité a des conséquences économiques et sociales importantes pour :
1.1. les assurances socialesles assurances sociales: elles ont été construites sur une norme de travail salarié à plein temps qui tend à « disparaître »
2.2. la formation continuela formation continue: elle n’a jamais été aussi indispensable et pourtant les entreprises n’ont plus intérêt à la prendre en charge
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6. Les conséquences
3.3. le chômagele chômage: Une proportion de plus en plus importante de chômeurs connaît des épisodes de chômage récurrents
La hausse du chômage de longue durée est à l’origine d’une exclusion du marché du travail
Cela explique la hausse du chômage « incompressible » enregistrée depuis le début des années 90
Evolution du taux Evolution du taux chômage en chômage en Suisse, 1970 - 2006Suisse, 1970 - 2006
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
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6. Les conséquences
4. Ce problème frappe plus particulièrement les personnes de plus de 50 ans
Si le risque de tomber au chômage est plus faible pour les plus de 50 ans, leur durée de chômage est nettement plus longue
Au-delà de 50 ans, il semble que plus aucun facteur autre que l’âge n’exerce d’influence significative sur la probabilité de sortir du chômage
Chômeurs enregistrés par âge et par durée en Suisse, 2005 (en % des chômeurs enregistrés)
0
20
40
60
80
100
1 à 6 mois 7 à 12 mois Plus d'une année
15-49 50 et plus
5. Taux de chômage cantonal et proportion 5. Taux de chômage cantonal et proportion d’invalides psychiques parmi les nouveaux rentiers d’invalides psychiques parmi les nouveaux rentiers
AI, 2004AI, 2004
GE
y = 0.0445x + 0.2165
R2 = 0.6734
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 7% 8%
Taux de chômage cantonal
Po
urc
enta
ge
d'in
vali
des
psy
chiq
ues
par
mi
les
no
uve
aux
ren
tier
s A
I
Source: Flückiger, 2005
6. De plus en plus de personnes poussées 6. De plus en plus de personnes poussées vers des retraites anticipéesvers des retraites anticipées
1990 2000
Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes
55 ans 3.6 2.9 4.9 8.3 7.7 9.2
56 ans 4.4 3.4 6.1 9.3 8.8 10.1
57 ans 5.4 4.1 7.8 11.1 10.1 12.5
58 ans 6.7 4.9 9.9 13.7 12.4 15.4
59 ans 8.4 6.2 12.5 16.7 15.4 18.6
60 ans 12.2 8.8 18.5 23.2 21.4 25.7
61 ans 18.5 12.5 28.7 29.0 26.3 32.6
62 ans - 19.4 - - 33.3 -
63 ans - 24.9 - - 40.4 -
64 ans - 31.8 - - 48.4 -
Taux de préretraite selon l’âge et le sexe en 1990 et 2000
7. Travailler après l’âge légal de la retraite: 7. Travailler après l’âge légal de la retraite: choix ou nécessité?choix ou nécessité?
Femmes Hommes
Dirigeants 0.7 2.8
Indépendants et professions libérales
13.8 35.6
Cadres et professions intermédiaires
8.1 11.7
Employés 13.4 3.4
Ouvriers et travailleurs non qualifiés
11.4 6.7
Niveau de formation tertiaire 12.9 40.2
Célibataires 8.1 6.3
Marié(e)s 59.2 82.4
Veuf(ves) 18.8 4.3
Divorcé(e)s 18.9 7.0
Proportion de personnes actives au-delà de l’âge légal de la retraite, 2000
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6. Les conséquences
8. Les inégalités: les années 90 ont été caractérisées par une hausse des inégalités de salaires
Cela pose un problème d’équité mais aussi d’efficacité économique
Les inégalités contribuent à réduire la croissance économique (L’équité favorise la croissance; Banque mondiale, WDR 2006)
Evolution des salaires en Suisse, 1994 - 2004Evolution des salaires en Suisse, 1994 - 2004
8052 82308592
89829395
9696
6078 62506500
66917000 7156
4742 4902 5039 51995396 5501
3785 3922 4028 4153 4295 4381
3088 3222 3302 3418 3550 3659
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
MB
LS
1994 1996 1998 2000 2002 2004
9ème décile
3ème quartile
médiane
1er quartile
1er décile
9ème/1er décile
Source: ESS 1994-2004, Office fédéral de la statistique
Suisse 1994-2004, Secteur privé
Évolution des seuils de salaires
Evolution des salaires dans l’horlogerie suisse, Evolution des salaires dans l’horlogerie suisse, 1994 - 20041994 - 2004
6923
7625
8117 8146
91809499
56316121
6339 6429
71707400
4803 4973 5061 5092
55865785
41843922 3987 4031
4440 4577
3817
3306 32203478
3766 3877
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
MB
LS
1994 1996 1998 2000 2002 2004
9ème décile
3ème quartile
médiane
1er quartile
1er décile
9ème/1er décile
Source: ESS 1994-2004, Office fédéral de la statistique
Suisse 1994-2004, Secteur privé
Évolution des seuils de salaires,Instruments de précision, horlogerie
Evolution des salaires dans l’intermédiation Evolution des salaires dans l’intermédiation financière en Suisse, 1994 - 2004financière en Suisse, 1994 - 2004
10643
13108
14323 14530
8255
943010042
10389
62516763
72387649
4951 51985630 5900
3948 41964591 4812
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
11000
12000
13000
14000
15000
MB
LS
1996 1998 2000 2002
9ème décile
3ème quartile
médiane
1er quartile
1er décile
9ème/1er décile
Source: ESS 1994-2002, OFS
Suisse 1996-2002, Secteur privé
Intermédiation financière
Y. Flückiger Les mutations du travail et ses conséquences
35
6. Les conséquences
9. Toutes choses égales par ailleurs, le travail le travail à temps partiel est pénaliséà temps partiel est pénalisé pour la population masculine
Globalement, il n’a pas d’effet significatifpas d’effet significatif pour les femmes ….
ou alors, il est très légèrement positif au bas de l’échelle des salaires et négatif à partir du dernier quartile de la distribution (25% supérieur)
Pour les femmes, c’est la forme de la forme de rémunérationrémunération (payée à l’heure ou au mois) qui est pénalisantequi est pénalisante
Y. Flückiger Les mutations du travail et ses conséquences
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7. Les réformes nécessaires Il faut mettre l’accent sur les mesures
préventives ciblées sur les populations à « risque » qui sont relativement bien connues
Mesures d’intégration de la population étrangère (maîtrise des langues)
Formation (continue) ciblée sur les personnes les moins qualifiées … qui sont aussi les plus difficiles à mobiliser (chèque annuel de formation)
Réconcilier vies active et familiale Elèves en fin de scolarité obligatoire avec des
lacunes
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39
7. Les réformes nécessaires
Il faut mettre l’accent sur le retour le plus rapide possible des chômeurs sur le marché du travail
Mieux cibler les mesures actives et les mettre en œuvre plus rapidement
Evaluer plus systématiquement l’efficacité des mesures actives
Dissocier les fonctions conseil et de contrôle des placeurs
Y. Flückiger Les mutations du travail et ses conséquences
40
7. Les réformes nécessaires
Il convient de combattre la stigmatisationcombattre la stigmatisation dont sont victimes les chômeurs de longue durée, par le biais d’ARE notamment, plutôt que d’accentuer encore ce phénomène par le biais d’emplois temporaires qui n’ont pour effet que de prolonger la durée du chômage
Les emplois temporaires devraient être limités dans le temps et envisager comme de véritables instruments de réinsertion
Dans le système actuel, c’est une mesure de politique sociale qui suppose que la personne est « inemployable »
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7. Les réformes nécessaires
Pour les personnes de plus de 50 anspersonnes de plus de 50 ans, seul l’âge constitue encore un facteur explicatif de la durée du chômage; le risque de chômage est plus faible que pour les jeunes mais les chances de réinsertion sont nettement moins favorables
Les ARE devraient être prolongés au-delà d’une année
Ouvrir le système aux entreprises de la région Il convient de revoir les système de rémunération
liés à l’ancienneté Il faut réformer le système de bonifications
vieillesse du 2ème pilier
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44
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
0 5 10
15
20
25
30
35
40
45
Années de service
Dif
fére
nc
e d
e s
ala
ire
en
% à
pro
fil i
de
nti
qu
e
Recherche etdéveloppement
Activités de conseil
Activités sociales
Activités informatiques
Construction
Industrie chimique
Édition et impression
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7. Les réformes nécessaires
Surtout, le travail doit rester suffisamment attractif pour que les chômeurs soient incités à accepter les emplois susceptibles de leur être proposés
Il convient d’augmenter le niveau des salaires minima dans les différentes CCT, de manière sectorielle et régionale
La voie des CCT
Secteurs Qualification 1998 2000 2002 2004 Variation 98-04
Textile Sans 2’365 2’390 2’750 3’050 29,0% Avec 3’365 3’410 3’730 3’950 17,4% Imprimerie Sans 2’800 2’900 3’000 3’000 7,1% Avec 3’500 3’560 3’560 3’560 1,7% COOP Sans 2’400-
2’700* 2’400- 2’700*
3’200 3’300 22,2%
Avec 2’600- 3’000*
2’600 3’000*
3’500** 3’600** 20,0%
Migros Sans 2’500- 2’800*
2’600- 2’900*
3’150 3’300 17,9%
Avec 2’700- 3’100*
2’800- 3’200*
- -
Restauration Sans 2’350 2’410 3’000 3’120 32,8% Avec 3’050 3’110 3’350 3’525 15,6% Coiffure Avec 2’800 2’800 3’000 3’200 14,3% * différencié régionalement ** salaire minimum apprentissage de 3 ans
La voie des CCT
Salaire inférieur à 66% du salaire médian
11.30%
2.70%
26.50%
6.60%
8.70%
1.90%
22.50%
5.40%5.70%
1.50%
17.10%
4.40%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
Femmes Hommes Femmes Hommes
S alaire inférieur à 50% du salaire médian
1998 2000 2002
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7. Les réformes nécessaires
Il convient de réformer le système fiscal et social pour éviter qu’une hausse de revenu liée à une prise d’emploi ne soit pas réduite à néant par les hausses d’impôt et de cotisation et par les suppressions de prestations sociales
Il faut faire en sorte que les personnes qui trouvent un emploi ne perdent pas brutalement les aides qu’elles reçoivent; elles doivent être réduites progressivement au fur et à mesure que le revenu du travail augmente
Il faut uniformiser le calcul du revenu déterminant le droit à des prestations et hiérarchiser les aides octroyées (projets de loi)
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7. Les réformes nécessaires
Il convient de réfléchir à des réformes du des réformes du mode de financement des assurances mode de financement des assurances socialessociales, notamment de l’assurance-chômage, ou de la fiscalité des entreprises afin de favoriser la création d’emplois et/ou l’embauche de chômeurs
Il faut pallier les défaillances des les défaillances des entreprises dans le domaine de la entreprises dans le domaine de la formation continueformation continue
Une solution possible est celle du chèque annuel de formation mis en place à Genève depuis 2001