MERCEDES-BENZ B200 2006
Cette nouvelle voiture est la première Mercedes à traction à rouler sur notre territoire. Semblable à une Mazda5, mais un peu plus courte, la Classe B est offerte en versions B200 et B200 Turbo. Elle innove avec l’architecture en sandwich qui place le moteur et la transmission en position oblique ainsi qu’en partie sous la cellule des occupants. Grâce à cet aménagement presque 70 % de la longueur de la carrosserie est consacrée aux occupants et à leurs bagages. Habitacle et coffre À cause de la structure en sandwich le plancher est assez haut, ce qui diminue la hauteur de l’ouverture de la porte obligeant donc les personnes de grande taille à se plier plus qu’habituellement pour pénétrer dans la voiture. Une fois l’exercice complété, on peut prendre place dans de confortables sièges à l’avant mais qui le seraient davantage si on pouvait régler l’angle d’inclinaison à l’avant et à l’arrière du coussin. De plus, le levier permettant de déplacer longitudinalement les sièges devrait être situé du côté de la porte pour faciliter la manœuvre avant d’entrer dans le véhicule. La position de conduite serait meilleure si le volant était télescopique, en équipement de série, puisqu’on est un peu loin du volant lorsque les jambes sont bien placées. Autant à l’avant qu’à l’arrière le seuil des portes est large et salissant. À l’arrière l’accès est facile et la banquette peut accueillir deux adultes. Le dégagement pour la tête et les jambes est généreux. Le coussin et le dossier sont séparés 60/40 et il faut relever le premier pour rabattre le second. On obtient alors un plancher plat. Le coffre surprend agréablement par sa capacité de chargement. Le hayon ouvre grand. Le plancher du coffre est réglable à deux niveaux différents.
Photo : Mercedes
Commodités et sécurité Dans l’habitacle on trouve des matériaux de bonne qualité assemblés avec soin. L’insonorisation est très bien réussie. À part un coffre à gants réfrigéré, un petit tiroir dans la console centrale et des vide-poches dans les portes, il y a peu d’espaces de rangement et leur capacité totale n’est pas particulièrement impressionnante. Il devrait y avoir des vide-poches dans les dossiers des sièges avant. Le porte-gobelets à l’avant du levier de vitesses est plus ou moins pratique. Les instruments et les commandes sont bien disposés sauf celle des essuie-glaces qui est sur le levier des clignotants et qui oblige donc la main gauche à quitter le volant pour les actionner. À noter que l’indicateur de vitesse est en kilomètres seulement. Le système de chauffage est un peu lent mais procure une bonne chaleur. On ne peut actionner le klaxon que si la clé de contact est dans le commutateur d’allumage et au moins à la position accessoires. Si on oublie la clé dans le commutateur il n’y a que trois timides coups de carillon. Les piliers avant du toit étant beaucoup plus élevés que le pare-brise, ils retiennent la neige et cette accumulation de neige peut faire forcer le moteur des essuie-glaces qui ne pourra pas les pousser au bout de leur course. Au chapitre de la sécurité la B200 a droit à deux coussins gonflables à l’avant, à quatre coussins latéraux, à deux rideaux gonflables, à deux coussins latéraux pour la tête et le thorax à l’avant, à des appuis-tête actifs à l’avant, à quatre freins à disque avec ABS, au système antidérapage et à l’antipatinage. De plus, la majorité de la tôle employée pour la structure de la carrosserie est composée d’alliages d’acier de haute résistance ou ultra-haute résistance tandis la technologie de jointure de la structure augmente la résistance à la déformation. À cause de la construction en sandwich, les occupants sont assis 20 cm plus haut que dans une berline classique. Lors d’une collision latérale avec une voiture typique, l’impact aura lieu à l’endroit le plus robuste de la B200. La visibilité est bonne dans toutes les directions mais le miroir intérieur crée un angle mort vers la droite pour les personnes de grande taille. La puissance des phares est bonne. Moteur et transmission Le quatre cylindres de 2 litres développe 134 chevaux et 136 livres de couple. L’accélération initiale est un brin lente, le temps que le moteur monte en régime. Après c’est mieux et on peut parler d’une honnête vivacité autant pour les accélérations que les reprises. En accélération moyenne et plus, il est bruyant. Avec le moteur turbo qui produit 190 chevaux et 206 livres de couple les prestations peuvent être qualifiées de vives. Dans les deux cas le moteur peut maintenir un rythme élevé sans problème.
La transmission à variation continue fonctionne généralement très bien. À l’occasion, surtout à froid, on peut sentir des hésitations lors des départs et quelques fois on perçoit des vibrations à vitesse constante et en faisant un arrêt obligatoire. Le mode sport n’a pas vraiment d’influence sur les accélérations. Le mode manuel permet au conducteur de s’amuser à passer sept rapports virtuels. C’est avec le mode confort qu’elle est la plus agréable puisqu’elle permet une conduite en douceur. Comportement routier La suspension est ferme mais ne menace pas le confort des occupants même sur les inégalités alors que ses réactions sont exemptes de sécheresse. On retrouve le mélange de souplesse et de fermeté dont les ingénieurs allemands ont le secret. Dans les virages en conduite un peu sportive, la B200 tient sa trajectoire avec facilité. Malheureusement elle est sensible aux vents latéraux. La servodirection est bien calibrée mais elle est un peu floue au centre. Contrairement à celle des autres produits Mercedes, elle revient d’elle-même au centre après un virage serré à basse vitesse. Elle ne procure pas vraiment de sensations de la route et son rayon de braquage est assez court. Les quatre freins à disque ont une puissance moyenne tandis que leur résistance à l’évanouissement est bonne. Dans un centre de vérification technique de CAA-Québec nous avons constaté que le dessous est robuste et bénéficie d’une excellente protection antirouille. Toutefois l’emplacement de l’alternateur sous le moteur nous fait craindre pour sa longévité. Conclusion Confortable, polyvalente, spacieuse et agréable à conduire, cette petite Mercedes devrait trouver assez facilement des adeptes. Toutefois si c’est leur première Mercedes ils se rendront vite compte que la liste des options peut être longue et surprenante. Ainsi le cycle intermittent des essuie-glaces est fixe. Pour pouvoir faire varier l’intervalle il faut opter pour le capteur de pluie. De même, la colonne de direction télescopique et les sièges chauffants sont offerts en option. POUR : habitabilité, douceur de roulement, sièges confortables, construction solide, moteur turbo vif, maniabilité. CONTRE : accès à l’avant, seuils de portes larges et salissants, rangement insuffisant, commander des essuie-glaces à revoir, piliers A hauts, options nombreuses.
MERCEDES-BENZ B200 2006 Moteur : 4 cyl., 2,0 litres, 8 soupapes; 4 cyl., 2,0 litres, 8 soupapes, turbo Puissance : 134 ch à 5 750 tr/min; 190 ch à 5 000 tr/min Couple : 136 lb-pi de 3 500 à 4 000 tr/min; 206 lb-pi de 1 800 à 4 850 tr/min Transmission : manuelle 5 ou 6 vitesses; CVT (automatique à variation continue) Suspension : indépendante/semi-indépendante Freins : disques/disques Longueur : 427 cm Largeur : 177,7 cm Hauteur : 160,4 cm Empattement : 277,8 cm Poids : 1270 kg Pneus : 205/55R16; 215/45R17 Capacité maximale de remorquage : interdit Coussins gonflables : standards, plus quatre latéraux plus deux rideaux gonflables Consommation de carburant avec le moteur de base et la CVT : Selon Transports Canada: Ville : 9,2 L/100 km (31 mi/gal) Route : 7,2 L/100 km (39 mi/gal) Pendant l’essai : 9,3 L/100 km (30 mi/gal) Température : 12 0C à - 10 0C Capacité du réservoir : 54 litres Type de carburant : essence super Accélération : 0-100 km/h : 9,8 secondes 60-100 km/h : 6,1 secondes Concurrents : Audi A3, Volvo V50 Garanties :
Véhicule complet : 4 ans/80 000 km Groupe motopropulseur : 4 ans/80 000 km Rouille de surface : 4 ans/80 000 km Perforation : 5 ans/kilométrage illimité Antipollution : 4 ans/80 000 km sur tout. 8 ans/130 000 km sur le
convertisseur catalytique, le module de commande électronique, le dispositif de diagnostic de bord.
Prix de pièces d’origine : Pare-chocs arrière : 666 $ Disque de freins avant : 74 $ Plaquettes de frein : 89 $ Silencieux : 360 $ Aile avant : 267 $
Coût moyen de la prime d’assurance, à Québec, avec valeur à neuf pour une femme ou un homme de 30 à 40 ans ayant un excellent dossier : 918 $ à 1 249 $ Prix des versions :
De base : 30 950 $ Turbo : 34 950 $
Principales options :
Groupes d’options : de 1 200 $ à 2 000 $ Sièges avant à réglage électrique : 1 590 $ Volant télescopique : 235 $ Système de navigation : 3 685 $ Sièges avant chauffants : 750 $ Transmission CVT : 1 500 $
Prix du véhicule essayé : 33 650 $ Frais de transport/préparation : 1 500 $ Nombre de concessionnaires : Québec : 8 Canada : 41 © Novembre 2005. Tous droits réservés, CAA-Québec.
