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Ù

MATIÈRE

SOMBRE

M A T I È R E S O M B R E

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A X.

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Ils ont détruit l’hôtel du Helder au croisement de la rue d’Agusseau et de la rue Montesquieu. Tard dans la nuit je repassais dans le quartier ou j’avais passais ma jeunesse, bien des fois j’avais eu envie de retourner sur les vestiges de mon adolescence entre dépouillement et tendresse.

Je piétinais les pavés humide de la rue Cavenne ou quelques enseignes demeuraient allumées clignotant comme des repères dans l’ombre et la pluie ; à la recherche d’indices imprécis, de signaux insaisissables auxquels je m’étais sans doute accrochaient pendant ces années.

« Les Belles Lettres » n’avaient pas changeaient,

c’étaient toujours ce même bâtiment grisâtre et terne ou proliférait sur les façades une matière sombre qui se décomposait au fil du temps et qui finissaient par faire quelques fissures au creux des murs.

X.

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venait souvent dans ma chambre dans cette même résidence où j’avais échoué pendant ces années là.

Elle ne venait pas à une heure régulière ou à un moment précis, elle restait deux, trois jours et repartait le soir à la tombée de la nuit. On demeurait dans le petit

salon ou s’entremêlai dans l’air une odeur de tabac à rouler et de

sueur. La nuit on laissait souvent la fenêtre ouverte, comme ca,

pour rien, on entendait presque au creux de nos oreille le tintement de la pluie sur le rebord des fenêtres. Régulièrement on allait prendre des verres au « Petit Louvre » avec des amis à elle qu’elle fréquentait à l’université. C’était un bar silencieux assez petit ou était disposé quelque table rouillés en face du comptoir. Les murs étaient ornés d’affiches à moitié déchirés et je me demande encore aujourd’hui si il y avait d’autre clients que nous dans cet endroit vide ce

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qui dans mon souvenir devait donner cet aspect étrange et aride à la pièce. On restait souvent tard dans la nuit, puis on rentrait X. et moi par la rue Chevreuil, déserte ou seul le grésillement des lampadaires perturbait le silence.

J’avais obtenu du travail par un ami, Paul, qui avaient quelques contacts à la radio.

Mon travail consistait a traduire trois soirs dans la semaine sur une chaine de radio littéraire locale quelques essais écris par de jeunes écrivaons anglais. Ces essais étaient pour la plupart des écrit historique qui servait à divertir les auditeurs si un jour par chance il y en eut. Ce travail aurait bien put m’occuper

la journée pendant que Julie suivais ses cours mais, Roland, Le chef de la chaine avait décidé que

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ces traductions devaient se faire en direct. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi. Pendant Cette période ma traduction portait sur la vie de Wiglaf de Mercie, ancien roi de Mercie au 9ème siècle en Angleterre et je m’étais toujours demander ce qui poussait un homme a écrire sur un tel sujet.

Le studio était une petite salle ou se mélangeait à l’atmosphère morne et lugubre une lumière tendre qui venait adoucir la pièce. Les vieux micros enrailler du studio apportait une dimension singulière au lieu ; comme si la souffrance parlait au discours indirect et que ma voix était assourdie par une fatigue heureuse.

Un soir que j’enregistrait ma traduction un homme est entrée dans le studio, je vit sa silhouette

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noire se déplacer derrières les carreaux est une odeur de gauloises mélangeait à celle du café encore tiède remonter jusqu'à mes narines. Il attendit que je finisse ma traduction pour venir me parler à la sorite de la radio Rue Salomon Reinach. Il était plutôt grand avec un long manteau noir est un feutre de la même couleur ajusté sur ces cheveux gris. C’était la nuit, il y avait toujours un petit vent qui venait nous rafraichir la nuque et les oreilles après minuit. Il s’appelait Adamov si je me souviens bien c’était un auditeur (au moins un) qui écoutait chaque semaine mes traductions et qui venaient me proposer du tarvail.

- « Que voulez vous ? » lui dis je d’une voix fatiguée.

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− «Voila, je voulais vous proposer de traduire un de mesanciens écrit que j’vais entrepris du temps ou j’habitais encore à Londres ».

- « Mais c’est que nous prenons essentiellement des essaies historiques » lui dis je en m’abritant du vent contre un mur

- « Je sais , mais jetait un coup d’œil, je vous laisse ma carte et mon adresse »Je ne sais pas pourquoi j’vais accepter sa carte et l’avait glissé dans la poche de mon blouson. La rue était aussi déserte que ma vie pendant ces années la.

Personnes dans les rues. J e voyais au loin les phares d’une voiture qui brillait sur le pont Claude Bernard comme une singulière espérance de lumière au fil de l’errance. Une promesse.

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J’avais rejoins X. dans un café rue du Plat le samedi de la même semaine. Le jour ne s’était pas encore totalement levé et déjà venait délicatement se posé sur le béton d’infimes

goutte d’eau, légère. Du plus loin de ma mémoire je la revoyais encore

m’attendre assise sur la chaise, seule,

la chevelure blonde en bataille cachant a moitié ses yeux. Nous ne parlions pas je la regardai

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; elle serait doucement entre ses deux doigts une cigarette qu’elle ne fumait pas. J’entendais au loin le murmure d’un moteur de voiture au milieu d’une rue, surement la rue Victor Hugo. Après avoir tirer sur sa cigarette elle me demanda de l’accompagner à Londres trois,

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quatre jours chez un ami qu’elle avait connu l’époque ou elle habitait Paris.

elle garder en secret des beautés impénétrables qui malgré l’instabilité de notre situation me forcer a accepter ce qu’elle me demandait. Nous devions partir le lendemain et rentrer le mercredi de la semaine suivante. Roland attendra, Wilgraf de Mercie aussi.La veille du départ nous somme allez marcher en villes. Soudain les rues sont lentes et silencieuses ainsi merveilles et plaisir s’en vont sans bruit. L’ennuie se déploie sur le paysage pauvres ; les châteaux de l’enfance s’éloignent.

Je n’ai pas oublié ces rues interminables lente et grise au fenêtre noir et rectangulaire qui accompagnés notre marche jusqu’ à la place . Nous

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allions rejoindre des amis de Julie au café Meinthe sur le trottoir de gauche. Je ne me souviens plus exactement des noms ; Jean, Bosnin, Irène peu être c’est ces mêmes noms qui vingt en plus tard resurgissent dans la mémoire et vous réveil au milieu de la nuit.

Le bar était étrangement disposé ; le comptoir faisait face à une énorme baie vitrée qui laissait apparaitre quelques tables positionner au tour d’un arbre vêtu de guirlandes de couleurs vieillis. Une odeur d’absinthe et tabac à pipe se dégageait sur les tables. Les guirlandes abimées par le temps flotté au rythme du vent, lent et froid comme nos vies.

--- « 4 cafés » demanda jean

au serveur. Jean était un petit homme trapu un peu plus âgés que nous ; Il portait toujours des petites lunettes rondes fumées.

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--- « Alors comme ca tu es

un amis de X ? » avait t-il demandait de sa voix métallique et agressive.

Je regarda X timidement puis après un temps d’hésitation je lui ai dit que l’on s’était connue dans notre enfance.

- « Paris alors ? »- « oui » avais je répondu.

Je n’ai toujours pas compris pourquoi j’avais dit ca ce jour la au café Meitnhe sur ma relation avec X.

Il devait être cinq heures du soir quand nous décidâmes de partir. Les jours étaient souvent semblable les uns des autres Je ne savais rien de leur vie, des gens qu’ils fréquentaient des endroits ou

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il habitait ni même des arbres et de la couleur du ciel qu’ils voyaient par la fenêtre. Nos journée se répétaient avec toujours cette interminable attente d’un signe, d’un espoir qui se dessinerait au loin.

Nous étions rentrées par la rue des Célestins qui longeait les bords de Soane. Peu à peu que nous nous enfoncions dans l’ombre les gens s’éloignaient petit à petit comme une sentinelle qui rapetissais, rapetissais et finissais par s’effacer sous les lumières des rues.J’avais toujours ce même sentiment de vide lorsque l’on rentrait Julie et moi en fin d’après midi.

Quelque phrase d’un vieux bouquin que j’avais trouvé dans une petite librairie au

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croisement de la rue Romarin et de la rue Coyzvox trottait dans ma tête comme une rengaine intraitable un souffle arraché au silence et au calme.

« Heure exquise, qui nous grise lentementLa promesse, la caresse du momentL'ineffable étreinte de nos désirs fousTout dit: Gardez-moi puisque je suis à vous »Nos vies se dispersaient au loin et finissaient toujours par s’écraser à nos pieds apeuré par une fuite dont on ignore la cause.

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De quoi avions-nous peur ?Je ne savais pas, mais les murmures les chuchotements que l’on se répétaient X et moi nous protégeait.

J’avais cru entrevoir à cette période, pendant ces moments la une issue à notre errance les reflets des lumières sur le Rhône pendant la nuit tranquille adoucirais nos pleur et assourdissaient nos cris.

Les fondements de notre relation étaient insaisissables. J’avais à l’époque pas encore compris ce qui nous maintenait aussi proches, surement heureux.

Nos vies se faisaient et se défaisaient comme un cri arrachait au silence.

Nous étions la à errer et a virer tout le long d’une vie dans un espace pantin sans voix parmi les voix enfermés entre nous.

Nous sommes partis le lendemain matin à la gare, nous eûmes de justesse le train pour Paris. Il était tôt, il n’y avait pas beaucoup de voyageurs avec nous ce matin là. Julie s’était endormi sur mon épaule peu après notre départ.

Je gardai les yeux ouvert et mon regard était figé sur

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le paysage qui défilait par la vitre du train. Sur cette douce lumière presque rose qui donnait vie aux arbres aux champs et aux quelques maisons éparpillés sur la route. Cette lumière contrasté avec la ferraille du train et le bruit des roues sur les railles.J’ai pleuré ce matin la je ne sais toujours pas pourquoi. L’abondante chevelure blonde de Julie était délicatement posée sur mon épaule, je finis par m’endormir aussi.

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Lorsque nous somme arrivés sur Londres il pleuvait, un vent glacial nous réveillait doucement comme une caresse de notre voyage. Xavier nous attendait à la sorite de la gare. Il fumait uen cigarette. Il était un epu plus âgé que nous et porter une veste de couleur beige, élégante, qui épousait son corps mince. Je me suis toujours dit qu’ils avaient pu être amoureux Julie et lui auparavant mais j’évitais de me poser la question , je ne sais pas pourquoi.Quand il nous vis il eut un sourire chaleureux et embrasse Julie amicalement. Il me serra la main en se présentant. J’ai tendu on bras et je n’ai rien dis.Je restais a l’écart sur la route de son appartement. J’avais une boule au ventre Quelque chose de dérangeant me tourmentait sans vraiment savoir la cause.Il habitait un petit appartement situé sur Aldemey Sreet, pas loin de la gare Victoria. C’était un

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bâtiment gris mais accueillant ce qui manquait aux « Belles Lettres » Justement.Il habitait au 3ème étage il fallait monter des vieux escaliers en bois en colimaçon qui grincé à chaque pat. Quelques cendriers étaient disposés sur les rebords de fenêtre avec une anglaise encore allumée.Il n y avait qu’une seul pièce assez étroite mais confortable ou était disposé un vieux canapé en velours pourpre, une bouteille de vin et quelques verres sales demeurait sur la table basse.Une bibiliothèque aménagée au dessus du canapé a attiré mon attention.Il y avait quelques romans francais, Modianio notamment mais deux livre étaient disposé de face ce qui m’obliga a regarder. Il y avait « L’homme approximatif » de Tristant Tzara et « Demian» de Herman Hesse. Deux livres que j’avais lu il ya quelque années.

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