Download - Marie Antoinette. Paola Longo
IES Lenguas Vivas J. R. Fernández
Culturas francófonas 1
Profesora: Rosana Pasquale
Alumna: Paola Longo
Fecha de entrega: 7 de julio de 2010
Trabajo final de culturas francófonas 1
La représentation de Marie Antoinette pendant la révolution française
« J´ai déjà promis la tête de Marie Antoinette. Je vais la couper moi même
S´il y a des délais en me la donner » M. Hérbert
Introduction
Le matin du 16 octobre 1793, Marie Antoinette est menée mains liées sur une charrette comme une
criminelle. Elle a parcouru les rues de Paris de la Conciergerie jusqu'à la place de la Révolution où se
trouvait la guillotine. D'après ses historiens, elle montra une grande dignité face aux sarcasmes et
insultes lancés par la foule massée sur son passage. Les gens la voyaient passer et l´insultaient comme si
elle était la pire des meurtriers où la pire des traîtres. Ils la voyaient à travers les yeux de la propagande
révolutionnaire où elle avait été dessinée comme un monstre digne d´exécution. Née archiduchesse
d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de
France et de Navarre, épouse de Louis XVI, roi de France, soeur de Joseph II d’Autriche et de Léopold II
d’Autriche ; surnommée l'Autrichienne dès son arrivée en France et, plus tard, « Madame Déficit » ou «
Madame Véto », Marie Antoinette est une des figure les plus fascinantes et importantes pendant la
révolution française pour son rôle tragique du bouc émissaire.
C´est important d´analyser l´évolution de l´image de Marie Antoinette dès son arrivé en France et pendant
les premières années de la révolution de la même manière que c´est important d´analyser les changements
de l´image que le peuple avait de la reine comme une femme impériale et divine pendant les années
précédentes à la chute de l´Ancien Régime à une image vulgaire, criminelle et presque comique pendant
les dernières années du XIIIeme siècle. L´exécution de la reine devait être justifiée et on a mis beaucoup
d´années à construire une image détestable qui provoqué la haine de la population.
Dans ce travail, on va analyser trois aspects de la vie de Marie Antoinette qui ont été plus fortement
attaqués pour mieux comprendre pour quoi cette femme sans aucun pouvoir réel, épouse de un roi
décadent, mère des futur rois sans royaume et fille d´un empire déprécié par les français devait mourir
pour que la révolution et la république puissent évoluer : sa mort signifiait la chute complète de la
monarchie française. Premièrement, on a mis en question son rôle de femme à travers les pamphlets
distribués à Paris qui dénonçaient la sexualité de la reine et ses moeurs. Deuxièmement, on a attaqué sa
place comme reine de France en utilisant la propagande comme un moyen de se moquer de sa loyauté et
de ses vraies intentions politiques. Finalement, on a questionné son rôle de mère dans un procès qui a
provoqué sa mort.
Son rôle de femme
Un des aspects de la vie de Marie Antoinette les plus attaqués a été son rôle de femme et sa sexualité.
Pendant les années de la révolution, il circulait des pamphlets qui décrivaient la reine comme une femme
« voluptueuse ». Un de ces publications (L´Autrichienne en Goguette) montrait Artois qui prenait la
reine par arrière en public et qui exclamait qu´elle avait un corps élastique et beau. La reine était décrite
aussi comme une ardente amante des hommes et des femmes mais le message final était que Marie
Antoinette était une femme insatiable. Dans Le Godmiche Royal de 1789, la reine était satirisée comme
la déesse Juno. On se demandait si c´était son vigueur germanique le responsable de sa conduite. On s´y
demandait aussi si elle était vraiment une vierge quand elle est arrivée en France. Tous ces rumeurs ont
produit des histories telles que la reine organisée des orgies avec les guards de Versailles et ses servants.
L´objectif de toutes ces remarques concernant la reine était de mettre en question l´authenticité de son
autorité morale comme reine de France. Si on ne pouvait pas las respecter comme femme, pourrait on la
respecter comme reine ? Les histoires devraient être vraies parce qu´elles apparaissaient dans tous les
journaux et leur répétition a fini par figer dans le peuple une image négative et presque répulsive de Marie
Antoinette. D´après la radical «Gracchus » Babeuf : « Le rois Louis XVI était vu comme un âne, faible et
têtu mais pas cruel, tandis que Marie Antoinette était une tigresse » (Fraser, 2001 :280).
La littérature érotique de l´époque attaquait la reine et rendant la vente de ce type de livres un succès.
D`après Antonia Fraser, biographe de Marie Antoinette :
« Les boissons, le lesbianisme, la voracité
sexuelle étaient présentes dans livres
comme « The Memories of Antonina,
Queen », publié en Angleterre en deux
volumes. Dans ce type de publications,
elle était décrite comme une femme qui
préfère les amants ardents tels que les
grenadiers.» (Fraser, 2001 : 318)
Marie-Antoinette en 1787, par Élisabeth Vigée-Le Brun. Cette peinture a été créée pour renforcer l´image de Marie Antoinette comme la mère royale.
Toutes ces rumeurs ont commencé à soucier la reine et quand le gouverneur Morris lui a décrit la
situation, elle a décidé de se laisser voir dans des actes publics avec ses enfants. Dans une occasion, elle
entra dans une réunion que le roi tenait avec les députés et elle lui demanda de « rester fort ».
Dans une autre occasion, elle est apparue avec ses deux enfants dans un balcon à côté du roi. Ces
apparitions de la reine ont été la dernière manière qu´elle avait pour renforcer sa place royale comme
reine et comme mère des princes. Malheureusement, sa position publique était déjà trop déchirée et la
chute de la monarchie était imminente.
Son rôle de reine
Marie-Antoinette dessinée comme une harpie qui détruit les Droits de l´homme et Louis XIV
comme un porc.
La vie de Marie Antoinette entend que reine fut
toujours difficile pour à cause de son origine
étranger. Elle a eu du mal a s´adapter et à plaire les
français et la cour de son mari. Une véritable coterie s´est monté contre elle dès son accession au trône,
des pamphlets circulaient, on l’accusait d’avoir des amants (le comte d’Artois son beau-frère, le comte
suédois Hans Axel de Fersen) ou même des maîtresses (la duchesse de Polignac), de dépenser l’argent
public en frivolités ou pour ses favoris, d´avoir des connections avec l’Autriche, dirigée par son frère
Joseph II.
En juillet 1785, a éclaté l’« affaire du Collier » : les joailliers Boehmer et Bassange réclamaient à la reine
1,6 million de livres pour l’achat d’un collier de diamants. La reine ignorait tout de cette histoire et,
quand le scandale a éclaté, le roi a exigé que le nom de sa femme soit lavé de toute coupabilité. La reine
est sortie de l’affaire du collier déconsidérée auprès du peuple et l´affaire a généré une réelle campagne de
désinformation étendue à tout le royaume. À cette époque-là on a diffusée une littérature diffamante à
propos des amours de la reine et du roi. Parmi ces représentations, il y avait deux qui ont été très
populaire : Les Amours de Charlot et Toinette, caricatures du couple royal, 1789, qui est devenu un
succès de librairie et les Fureurs Utérines de Marie Antoinette Femme de Louis XVI (1791) (voir annexe
1).
Marie-Antoinette s´est rendue enfin compte de son impopularité et a essayé de réduire ses dépenses mais
les critiques ont continué et la reine a gagné le surnom de « Madame Déficit ». On l’accuse de tous les
maux, notamment d’être à l’origine de la politique anti-parlementaire de Louis XVI. Le peuple est alors
monté contre Marie-Antoinette, toujours appelée «l’Autrichienne ». Les pamphlets et journaux
révolutionnaires la traitaient de « monstre femelle » ou encore de « Madame Véto », et on l’accusait de
vouloir faire baigner la capitale dans le sang. En fait, le pouvoir que Marie Antoinette avait comme reine
était fort limité et ses dépenses n´était pas les coupables de la dette dont la France se trouvait. La
révolution avait nommé une responsable très facile à condamner. À la fin de sa vie, le procès crée contre
elle a été un des moments d´injustice les plus atroce de l´histoire moderne. Marie Antoinette a dû payer
sa place de reine, femme et mère avec sa propre vie.
Son rôle de mère
Le 3 octobre 1793, Marie-Antoinette est apparue devant le Tribunal révolutionnaire, le dossier est monté
très rapidement, et les accusateurs, pour charger l’accusation, font témoigner le Dauphin contre sa mère
qui est alors accusée d’inceste par Jacques-René Hébert. Il a déclaré que la reine et Mme Elisabeth
avaient eu des attouchements sur le jeune Louis XVII. Il a introduit le prince au jury et lui a demandé de
faire un nombre des déclarations dans lesquelles il décrivait les actes sexuels réalisées par sa mère. Il a
décrit aussi comment sa mère et sa tante lui avaient appris « des pratiques atroces » et comment ces actes
sexuels lui avaient provoqué des blessures dans ses testicules (une blessure qui existait en fait mais qui
avait été provoqué par un accident domestique). Le petit enfant n´avait que huit ans et il n´avait pas
aucune intention de déranger les hommes qui lui tenaient prisonnier. Ces hommes lui déniaient de la
nourriture et lui donnaient régulièrement du boisson. Face à ces accusations, Marie-Antoinette s´est levée
et elle a répondu :
« Si je n’ai pas répondu c’est que la nature elle-même refuse de répondre à
une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent
se trouver ici ! ».
Marie-Antoinette devant le Tribunal
révolutionnaire.
Pour la dernière fois, la foule (et surtout les femmes) a
applaudi la reine. Une fois la séance terminée, celle-ci a
demandé à son avocat « N’ai je pas mis trop de dignité dans
ma réponse ? », une personne dans la foule a dit «elle a répondu comme un ange, on ne fera que la
déporter ». On l’a accusée également d’entente avec les puissances étrangères. Comme la reine le niait,
Herman, président du Tribunal, l’a accusée d’être «l’instigatrice principale de
la trahison de Louis Capet » : c’est donc un procès pour haute trahison et le
seule peine possible était l´exécution publique de la reine.
Marie-Antoinette conduite à l'échafaud, croquisattribué à Jacques-Louis David.
Dans les dernières années de la vie de Marie Antoinette, on peut constater la
décadence de son rôle et son prestige comme reine. De Dauphine et Reine de France, elle est devenue L
´Autrichienne et la veuve Capet, nom utilisé par les juges du Tribunal Révolutionner qui ont signé l
´exécution de la dernière reine de France.
Conclusion
À partir des années 1770 on constate qu´il y a eu des libelles et des pamphlets dits révolutionnaires dans
toutes les libraires. Ils attaquaient de la manière la plus outrageuse et obscène la Monarchie : Louis XVI
est représenté le plus souvent impuissant ; Marie-Antoinette, dépensière et lubrique.
Les auteurs de ces textes étaient anonymes. Des ennemis politiques tels que le Duc d'Orléans pourraient
les avoir commandités. Tous les reproches de dépravation, de saphisme et d'inceste à l’adresse de la Reine
étaient tellement répandus et crus qu'ils sont été repris dans son procès officiel. Tous les aspects de sa vie
ont été attaqués de la manière la plus cruelle : son rôle de mère, son rôle de femme et, finalement, son rôle
de reine.
Attaquée dans tous les aspects de sa vie, Marie Antoinette a fait témoin de la décadence de la monarchie
française jusqu´à la révolution de 1789, où sa chute a été inexorable. Pourtant, c´est important de noter
les moyens par lesquels les révolutionnaires ont détruit, peu à peu, l´image de Marie Antoinette. Tandis
que son mari, le roi, avait été qualifié d´impuissant mais avait reçu un jugement juste, la reine avait été
déqualifiée dans tous les aspects concernant son genre et, finalement, n´a pas eu le droit d´un procès
ordonné et juste. Sa morte avait été déjà décidée bien avant que le jugement ait commencé.
Bibliographie
Fraser, Antonia (2001) Marie Antoinette, The Journey, New York : Anchor Books.
http:/ / www. marie-antoinette-association. Com (01/07/10)
http:/ / www. histoforum. org/ histobiblio/ article. php3?id_article=72 (01/07/10)
http:/ / www. ina. fr/ archivespourtous/ index. php?vue=dossier& id=71 (01/07/10)
Duby, George (1988) Histoire de la France de 1348 à 1852, Paris : Larousse.
Aubry, Octave (1947) Histoire de France des origines au temps présent, Paris : Flammarion.
Carpentier, J. Et Lebrun F., (1987) Histoire de France, Paris : Seuil.
Annexe 1
LES FUREURS UTERINESDE MARIE ANTOINETTE
FEMME DE LOUIS XVI
(1791)
D'Artois, Coigny, Rohan, je chante vos exploits :Pudeur défent d'oser, amour me dit que j'oseAu dernier j'obéis. Faire cocu les rois,Les servir, n'est-ce pas joindre au laurier la rose ?(...)Pour un des plus ardens, un jour son cœur parla;Il était question déjà d'une amouretteAvec le beau Coigny, lorsque d'Artois entra.Au lendemain sans doute on remit la partie.D'Artois sur ce beau fils s'expliqua vertement :La reine s'excusa, jura dessus la vie,Qu'elle n'aurait jamais que lui pour son amant.A ce tendre discours elle joignit la preuve,En couvrant de baisers le joujou de Charlot :Fouts-moi, mon bel ami, fais sur moi toute épreuve.Amour de la folie emprunta le grelot,Et voilà mon Charlot qui la fout de plus belle :Il épuise le vieux, le moderne Arétin ,Il va du con au cu, de la bouche à l'aisselle,De l'aisselle, il retombe et part sur un tétin,Il crut avoir par-là le cœur de sa Toinette.Vainement on échappe à son funeste sort.Bientôt ce beau vainqueur va savoir sa défaiteIl la dut au caprice. Un jour souffrant trop fortPour accoucher, Toinon promit, jura qu'un hommeN'aurait, tant beau fût-il, près d'elle aucun accès.Elle maudit Adam, le diable, Eve et la pomme,Et donne à Polignac son coeur et ses attraits. De ses belles d'honneur, Jule était la plus belle,Jule de ses talents vite instruisit Toinon.Toinon suivit de près son lubrique modèle,Et mieux que lui bientôt fut feuilleter un con.La cour ne tarda pas à se mettre à la mode ;Chaque femme à la fois fut tribade et catin :On ne fit plus d'enfant, cela parut comode :Le vit fut remplacé par un doigt libertin.De-là tous ces cadeaux qui ruinent la France,La moindre camériste, un miroir chiffonné,Dès qu'il branlait Toinon, devenait d'importance.On avait cet honneur pour peu qu'on fût bien né.(...)Charlot pour oublier son amoureuse peine ;
A Gilbraltar s'en va courir d'autres hasards.Toinon parut sensible à cette prompte fuite;En tribade, avec Jule elle s'en consola.Elle changea de ton, sans changer de conduite :Louis s'en aperçut et la complimenta.La reine, par égard, eut une complaisance,Ce qui la mena loin. Le roi, cette fois-là,Fut réellement épris, entra si bien en danse,Qu'il ne put la rater. On s'en étonnera :Mais par miracle, ou non, Louis fit bien les choses :Pour un moment, Toinette oublia Polignac ;Et le serpent lui plut enveloppé de roses.(...)En fouteur vigoureux, Coigny déchargea l'âme.Toinon rend coup pour coup, et ne peut résister :Par les plus beaux baisers elle prouve sa flâme,Et l'inondant de foutre, elle ose l'imiter.(...)Quel triomphe pour lui ! quels doux moments pour elle !Quel bonheur pour tous deux ! Complaisante Toinon,Voluptueux Coigny, l'amour vous ensorcelle,Vous déchargez ensemble à perdre la raison ;Vous êtes seuls au monde, et foutez pour la France.Adieu le jeu du doigt, tribade Jule, adieu.Il ne faut plus penser à cette jouissance,Se branler est d'un homme, enconner est d'un dieu.Votre couple amoureux trois fois décharge ensemble,Trois fois en fait autant avant de se quitter :A peine séparés, même objet les rassemble.Polignac les surprend, murmure, ose éclate,Menace même au point que le Duc se retire.Toinon veut se fâcher, mais Jule adroitementFait tomber le discours sur l'amour, son délire,Et parle avec le doigt à son tempérament.La reine avec plaisir en sent tout le mérite,Renonce à tout mortel et pour la seconde fois ;Trousse, patine, enfin branle la favorite,Avouant que les vits ne valent pas les doigts.De Coigny cependant rien ne défit l'ouvrage,Les caresses de Jule et la lascive main,En vain de la nature insultèrent l'ouvrage,Au compte de Louis arrive un gros Dauphin ,Juste au bout de neuf mois, à dater de l'époqueOù Coigny le jeta dans le moule royal.Le roi se félicite, et la reine s'en moque :La France le nourrit, tout n'en va que plus mal.Toinon pendant ce temps, pour enrichir sa bonnePour fournir au besoin de caprices divers,Met à prix ses faveurs, courtise la Calonne, Et dans tous ses plaisirs fait entrer l'univers
Polignac, épuisé, eut une maladie ;La reine sur l'instant répandit quelques pleurs.La Mothe avait été maîtresse en tribadie,Elle se présenta, fit preuves les douleursSe changent en plaisirs, et Toinette décharge.Elle se trouve bien de l'infidélité.Polignac est plus belle, et La Mothe est moins large ;En pareil cas, l'étroit vaut mieux que la beauté.Partageant ses chaleurs entre l'homme et la femme,Pour certain Cardinal elle entre en passion.