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Tuberculose

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TuberculosePoster n°1

LA TUBERCULOSEQUELQUES POINTS D’HISTOIRE Dr Yves MOREAU - Dr Jean-François SALUZZO

La tuberculose à travers les siècles Peste «blanche», «grande faucheuse», «consomp-tion» ou encore «phtisie» autant de termes qui désignent cette maladie infectieuse grave qui a frappé l’humanité dès le néolithique avec le développement de l’agriculture et le regroupe-

ment des communautés en villages. Vraisemblablement d’origine bovine, on relève des traces de lésions de cette maladie sur des momies égyptiennes (3000 ansavant J.C), dans la littérature chinoise (2700 avant J.C), en Inde (1200 avant J.C) et plus tard dans le nouveau monde sur une momie

précolombienne du VIIIe siècle. Les grandes épidémies européennes et la dissémination planétaire du microbe ont lieu à partir du XVIIIème siècle et du XIXème siècle. Au cours de cette période, un Européen sur quatre mourait de «peste blanche».

Découverte du microbe Si les symptômes ont été décrits par HIPPOCRATE en Grèce au Ve siècle avant J.C, plus tard par Jéronimo FRASCATOR en Italie en 1546 et par Percival POTT en 1750 en Angleterre (atteintes osseuses). Ce n’est qu’au début du XIXe siècle grâce à René LAENNEC que la nature infectieuse et contagieuse de la maladie a semblé évidente. Cela fût confirmé par le médecin militaire Jean-Antoine VILLEMIN en 1865 puis par le vétérinaire Jean-Baptiste CHAUVEAU en 1868. En 1882, le microbiologiste allemand Robert KOCH résout l’énigme vieille de plusieurs millénaires et démontre que la tuberculose est bien causée par une bactérie baptisée plus tard Mycobacterium tuberculosis.

Découverte de la tuberculineHuit ans plus tard en 1890, le même Robert KOCH décrit une substance, un extrait glycériné du bacille tuberculeux, appelée d’abord «lymphe de KOCH» puis tuberculine capable d’empêcher la croissance du microbe en culture et sur l’animal. Les essais ultérieurs montrent au contraire chez l’homme notamment l’inefficacité et même le danger de l’administration de cette substance à des fins curatives. Par contre, on observa que l’injection sous-cutanée de tuberculine provoquait une réaction chez les malades. La tuberculine va être alors utilisée et l’est encore chez l’homme et l’animal par voie percutanée ou intradermique (voir poster n°2).

Découverte du vaccin BCG Le médecin Albert CALMETTE, disciple de PASTEUR, secondé par le vétérinaire Camille GUERIN vont dès 1908 atténuer par 230 repiquages successifs sur un milieu contenant de la pomme de terre et de la bile de bœuf, un bacille tuberculeux d’origine bovine. Cette souche avait perdu son pouvoir pathogène mais conservé sa capacité à induire une réponse immunitaire. Elle est ainsi devenue le vaccin BCG (vaccin Bilié de CALMETTE et GUÉRIN), utilisé sous forme liquide ou lyophilisée et avec des voies vaccinales diverses (orale, sous-cutanée, intradermique par multipuncture ou scarification). (Voir poster n°4)

Squelette de momie appartenant à un prêtre d'Amon (1000 av. JC) atteint d'un mal de Pott.

➊ Culture de B. K sur milieu de "Löwenstein". Bacilles tuberculeux. ➋ Dans le tube à essai, chaque élevure représente une colonie formée par la multiplication d'un bacille de Koch prélevé sur le malade (coloration de Ziehl montrant les bacilles au microscope). ➊ ➋

Albert CALMETTE(1863-1933)

Représentation de la peste blanche sur le retable de St Jean-Baptiste

et St Jean l'Évangéliste.Détail de l'Apocalypse

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TuberculosePoster n°2

DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSEPAR INTRADERMO-RÉACTION

La préparation de la tuberculineLa tuberculine de KOCH universellement employée était une concentration au 1/10ème de cultures «vieillies» de bacille de KOCH, filtrées et stérilisées par la chaleur. Les laboratoires ont associé souches humaines et souches vétérinaires cultivées puis stérilisées par la chaleur et le formol et filtrées. La conservation est assurée par une quantité importante de glycérine. Les tuberculines modernes sont purifiées. (Dérivé protéique purifié ou PPD)

Les usages de la tuberculineLa tuberculine est utilisée pour le dépistage de la maladie installée chez l’homme et chez certains animaux et chez l’homme, pour le suivi de la prise vaccinale après administration du vaccin BCG. (cf. poster n°4).

Les cellules immunologiques de l’individu tuberculeux, humain ou animal, sensibilisées par l’administration de tuberculine se mobilisent. C’est la réaction d’hypersensibilité retardée.

Les principaux tests tuberculiniques• La cuti-réaction : en 1907, Von PIRQUET observe qu’une goutte de produit déposée sur une scarification de la peau entraine une réaction cutanée : une «allergie» témoin de l’infection bacillaire. Les résultats sont lus 48 heures plus tard.

• L’intradermo-réaction : en 1907, MANTOUX préconise l’administration de tuberculine à l’aide d’une seringue munie d’une aiguille courte ne dépassant pas le derme. Malgré les difficultés d’injection, l’intradermo de MANTOUX reste, aujourd’hui la méthode de référence chez l’homme et est utilisée dans le monde entier. Elle est également largement utilisée chez l’animal (cf. poster n°3).

• La percuti-réaction de MORO-HAMBURGER utilise une tuberculine plus concentrée appliquée sur la peau du sujet. La percuti-réaction a évolué vers un dispositif plus moderne, le «timbre tuberculinique» appliqué sur la peau après désinfection (travaux du Docteur Charles MÉRIEUX).

• Pendant plusieurs dizaines d’années le test tuberculinique par multipuncture de l’Institut MÉRIEUX a été très largement utilisé en France et aux Amériques. Il permettait une administration beaucoup plus aisée que l’injection intra-dermique de MANTOUX car bien accepté par les jeunes enfants.

Evolution du test : le TB derma testUne collaboration animée par Lyon Biopole a pour objectif la mise au point d’un test spécifique, sensible et d’application facile, essentiellement pour le dépistage de la tuberculose latente.

Dr Yves MOREAU - Dr Micha ROUMIANTZEFF - Dr Jean-François SALUZZO

Origine du procédéEn 1880, Robert KOCH annonçait au monde avoir trouvé un médicament capable de soigner la tuberculose. Pendant près d’un an, il refusa de décrire le produit miracle, et ce n’est que sous la pression internationale, qu’il révélera la composition de «la lymphe de KOCH», qui plus tard deviendra la « tuberculine ». KOCH précisait : « j’ai décrit une substance dont l’effet est de rendre les animaux de laboratoire résistants à l’inoculation du bacille, et dans le cas d’animaux déjà infectés, d’arrêter le processus tuberculeux ». Le monde entier était enthousiaste. L’Anglais, Sir Joseph LISTER, ayant rendu visite à KOCH affirmait : « nous pouvons comparer la lymphe de KOCH à la vaccination de PASTEUR contre le charbon, une seule injection entraîne une immunité totale contre la maladie ».

L’équipe pasteurienne adressera un message de félicitations à KOCH pour cette grande découverte. Les malades qui quittaient la Riviera française et son climat réparateur pour se précipiter à Berlin furent fort déçus : la tuberculine ne guérissait pas la tuberculose. Chez certains malades, elle provoquait de sévères réactions d’hypersensibilité. Le prestige du grand savant sera terni. KOCH sera accusé de charlatanisme. Toutefois, la tuberculine sera utilisée comme réactif pour établir le diagnostic d’une infection par le bacille de la tuberculose. En 1891, KOCH décida finalement de décrire son produit : «mon nouveau remède contre la tuberculose n’est rien d’autre qu’un extrait de bacille dans de la glycérine».

Robert KOCH( 1843-1910)

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TuberculosePoster n°3

TUBERCULOSE BOVINE :UN COMBAT EFFICACED’UN DEMI-SIÈCLE

Pr Jean-Jacques BÉNET

La tuberculose bovine due à Mycobacterium bovis est transmissible à l’homme. Outre l'infection naturelle de l'homme par le bacille bovin le germe humain (M. tuberculosis) semble dériver du bacille animal. Cette adapta-tion d'une maladie animale à l'homme s'est faite lors de la révolution agricole lorsque celui-ci a domestiqué les premiers animaux. En 1959, 25 % des élevages bovins étaient concernés par la maladie. En 2001 la France a été déclarée indemne.

Epidémiologie

Au sein d’une étable, un bovin infecté conta-mine ses congénères par simple contact et/ou par le matériel d’élevage.

L’homme s'est contaminé pendant des siècles en consommant du lait cru infecté et/ou par contact prolongé avec les animaux malades.

Modalités de lutteEntre 1963 et 2003. La prophylaxie de la tuberculose bovine consistait :

A - À DÉPISTER :

• les élevages suspects par une tuberculination annuelle et une inspection ciblée à l’abattoir,

• les animaux suspects par une tuberculination annuelle et en cas de positivité par une élimi-nation à l’abattoir, l’éleveur étant indemnisé.

B - À SURVEILLER :

• les élevages indemnes par une tuberculination annuelle pour la délivrance d’une qualification «élevage indemne de tuberculose».

Aujourd’hui, le combat se poursuit par une surveillance de zone et la maîtrise des facteurs de risque (mouvements d’animaux, traitement UHT du lait).

Stratégie partenariale d'éradicationL’éradication de la maladie bovine et par conséquence de la contamination humaine a été possible par un partenariat sans faille :

• de l’Etat concepteur du programme,

• des Directions départementales des Services Vétérinaires en charge de la mise en place du programme de surveillance et d'éradication,

• de l’action locale des vétérinaires sanitaires praticiens ruraux

• des Groupements de défense sanitaire

• de l’engagement volontaire des éleveurs.

La surveillance aujourd’hui est assurée :• Toujours par la tuberculination des bovins lors des mouvements d’animaux

• Par deux techniques modernes de mise en évidence du germe Mycobacterium bovis, la PCR (amplification génique) et le test interféron gamma «Bovigam» du laboratoire PRIONICS.

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CYCLE ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE BOVINE

INTRODUCTION VOISINAGE

ELEVAGE INDEMNE

PERSISTANCE

Achat de bovin,prêt, pension.

• Contact entre bovins au pâturage ;

• Matériel (bétaillère) en commun

Cerfs (N-Zélande),sangliers (Espagne),

blaireaux (G-Bretagne)

(bovin, animal de compagnie, humain, etc…)

• Désinfection insuffisante• Persistance d’un individu infecté

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TuberculosePoster n°4

LE BCG : VACCIN VIVANTCONTRE LA TUBERCULOSE

Dr Yves MOREAU - Dr Micha ROUMIANTZEFF - Dr Jean-François SALUZZO

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Le BCG, ou vaccin Bilié de CALMETTE et GUÉRIN est un des vaccins les plus anciens encore utilisé de nos jours. Il est le fruit d’une collaboration sans faille entre un médecin Albert CALMETTE déjà célèbre pour ses travaux sur les sérums antivenimeux, et un vétérinaire, Camille GUÉRIN. Tous les deux amorcent en 1908 à l’Institut PASTEUR de Lille, un travail d’atténuation, d’une souche de mycobacterium tuberculosis d’origine bovine, par passages successifs sur un support de pomme de terre cuite, dans de la bile de bœuf glycérinée. Toutes les trois semaines, l’atténuation de la virulence, est contrôlée sur des cobayes. Pendant des années jusqu’en 1921, malgré les difficultés de la grande guerre, le travail se poursuit. Après 230 passages

ininterrompus, un nouveau bacille inoffensif mais vivant et stable est obtenu. Le BCG est né !

Dès la fin de l'année 1921 en France, des centaines d’enfants sont vaccinés et cette vaccination va s’étendre à de nombreux pays. La vaccination est pratiquée chez le tout jeune enfant à la naissance, une seule dose de 0,1 ml est injectée par voie intradermique. Cette vaccination protège l’enfant contre les formes aigües de tuberculose très dangereuses. Le BCG ne protège pas contre les formes essentiellement pulmonaires de l’adulte.

Depuis le vaccin BCG a été largement utilisé et l’est encore aujourd’hui pour la prévention de la tuberculose chez l’enfant entre 6 mois et 10 ans. La prise vaccinale est une primo-infection mise en évidence par l’utilisation de la tuberculine(cf. poster n°2).

Plusieurs souches vaccinales existent dans le monde toutes issues de la souche initiale des Instituts PASTEUR de Lille et de Paris. Des techniques vaccinales variées ont été propo-sées depuis 1921 : actuellement, partout, le BCG est administré par voie intradermique.

Vaccinationpar le B.C.G.

Albert CALMETTE(1863-1933)

Camille GUERIN(1872-1961)

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TuberculosePoster n°5

LES TRAITEMENTS AVANTL’ÈRE DES ANTIBIOTIQUESDès l’antiquité des traitements à l’efficacité douteuse ont été utilisés contre la tuberculose.

Les premiers consistaient en de simples incan-tations et prières. Les anciens Chinois faisaient boire leur propre urine aux malades !

HIPPOCRATE, quatre cent ans avant JÉSUS CHRIST conseillait l’absorption de vin entre les repas !

PLINE l’Ancien faisait inhaler des déjections brulées !

L’utilisation d’une alimentation lactée, a eu de nombreuses faveurs. Le lait de femme a ainsi été préconisé : il était nécessaire de choisir pour ce traitement «une nourrice de préférence jeune et agréable qui partagerait au besoin le lit du malade» ce qui n’allait pas sans inconvénient outre le risque de contagion !

LAENNEC, inventeur du stéthoscope, tenta de reproduire dans son hôpital parisien une atmosphère marine bretonne artificielle à l’aide de varech et de goémon frais.

Au XIXe siècle, l'expo-sition à un climat «sain» connu un réel succès. En hiver, la riche aristrocratie anglaise quitte le brouillard londonien pour se précipiter à Nice et à Cannes. La chirurgie sera appliquée avec le pneumothorax, méthode efficace jusqu'à l'avénement des antibiotiques.

Vint, aussi dans la seconde partie du XIXe siècle, l’apparition des premiers sanatoriums destinés à isoler «au bon air» et à traiter spécifiquement les sujets tuberculeux. Le premier sanatorium fut créé par Hermann BREHMER entre 1854 et 1859 sur le site de Göbersdorf en Silésie à 561 mètres d’altitude.

Les Français auront une trentaine d’années de retard sur les Allemands puisque la création de Château-Rouge comprenant 40 lits à Villepinte datant de 1881 et celui d’Hauteville dans l’Ainde 1900.

Avec la streptomycine, premier antibiotique anti-tuberculeux découvert par Selman WAKSMAN en 1943, on entre dans l’ère moderne du traitement de cette terrible maladie.

Une galerie de cure dans un sanatorium public entre les deux guerres. Ces galeries étaient largement ouvertes sur le paysage.

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Pr Jean FRENEY

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René-Théophile-HyacintheLAENNEC (1781-1826)

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TuberculosePoster n°6

LES ANTIBIOTIQUES,TRAITEMENT DE 1ÈRE INTENTION,MULTIRÉSISTANCES,NOUVELLES MOLÉCULES

C’est en 1944 que Selman WAKSMAN, l’inventeur du terme «antibiotique», publia le premier article scientifique sur l’efficacité de la strepto-mycine contre M. tuberculosis.

Mais très vite, on s’aperçut que le bacille développait des résistances lorsqu’un seul antibiotique était prescrit.

Aujourd’hui, en règle générale, la tuberculose se guérit très bien en 6 mois. Dans la plupart des pays, on associe quatre antituberculeux pendant les deux premiers mois (rifampicine, isoniazide, éthambutol et pyrazinamide), puis le traitement est poursuivi sur quatre mois avec seulement deux produits (rifampicine et isoniazide) car la charge bacillaire a considéra-blement diminué après les deux mois de phase

intensive. Ainsi le risque de sélectionner des bacilles résistants par mutation spontanée est quasi inexistant.

Cependant, en liaison avec des traitements mal conduits, les résistances se développent et le problème est jugé très inquiétant un peu partout dans le monde, notamment dans les pays de l’ex URSS (cf poster n°10). Ces inquiétudes reflètent la pauvreté de notre arsenal thérapeutique : depuis l’introduction de la rifampicine en 1967, l’un des antituberculeux les plus puissants, aucune découverte majeure n’a permis de développer de nouveaux médicaments pour le traitement de base des tuberculeux. Des recherches récentes permettent d'entrevoir l'utilisation de nouvelles molécules : fluoroquinolones, oxazolidinones, nitroimi-dazopyrans…

Dr Arnaud TRÉBUCQ

Selman WAKSMAN (1888-1973)

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TuberculosePoster n°7

PRÉCARITÉ ET TUBERCULOSE :ACTION DU SAMU SOCIAL

Dr Christine LARUELLE - Valérie COTON

L’Equipe Mobile de Lutte contre la Tuberculose (EMLT), a été créée en 2000 grâce au soutien de SANOFI-AVENTIS afin de répondre aux taux d’échecs thérapeutiques de prise en charge des patients tuberculeux en situation de précarité. Elle se définit comme une équipe mobile experte dans la négociation et l'accompa-gnement de personnes SDF atteintes de tuber-culose afin de les amener à une complète guérison. Elle a évolué vers une activité de coordination médico-psycho-sociale et de soutien aux équipes soignantes des différents sites du SAMU social de Paris ainsi que dans certains centres de stabilisation et toutes structures partenaires accueillants cette population.

L’équipe est composée d’un médecin à mi-temps, de deux infirmières, d’une secrétaire et d’un chauffeur.

Les assistantes sociales des lieux d’hébergement prennent en charge les problèmes sociaux (accès aux droits) des patients tuberculeux. Les médecins assurent le suivi médical des patients hébergés en LHSS.

L’EMLT travaille en étroite collaboration avec les différents services du SAMU social :

• Lits Halte Soins Santé : L’EMLT s’appuie en priorité sur les Lits Halte Soins Santé (LHSS) et assure la surveillance de la prise du traitement (DOT) (cf. poster n°10), la gestion des bilans sanguins et des examens complémentaires ainsi que la gestion d’une partie des rendez-vous. Les équipes mobiles disposent la nuit d’une chambre de diagnostic permettant à l’EMLT de faire pratiquer un bilan rapide (radio, bk, crachats) des patients confirmant ou infirmant une tuberculose et la contagiosité ou non.

• Centre d’Hébergement d’Urgence : L’hébergement en centre d’urgence est plus facilement accepté par certains patients qui peuvent quitter le centre en journée. Les patients sont hébergés pendant toute la durée du traitement prescrit par un médecin. Le pilulier de 7 jours est préparé par l’IDE et délivré par l’animateur tous les matins. Une rencontre patient / équipe est effectuée toutes les semaines

pour s’assurer de la compliance au traitement mais aussi de l’exécution des examens com-plémentaires et des consultations nécessaires.

• Maraude Jour, Equipes Mobiles d’Aide et Maraude Psy : ils aident à la recherche de personnes perdues de vue, peuvent intervenir à la demande de l’EMLT pour une prise en charge conjointe.

• Espace Solidarité Insertion : il constitue un lieu de ressource qui permet de garder le contact avec les personnes en rupture thérapeutique.

• 115 Paris : il offre à l’équipe la possibilité d’avoir accès facilement au logiciel du 115 de Paris pour y obtenir et y inscrire des informations utiles («habitus»). Ce logiciel permet également de retrouver les personnes perdues de vue.

• Observatoire : l’EMLT collabore avec l’Observatoire pour le traitement des données. Les tableaux de suivi de l’activité y sont analysés permettant ainsi la transmission d’un rapport à la DASES tous les trimestres.

L’EMLT collabore avec AP-HP, les principaux hôpitaux de Paris et leurs services de pneumologie et de maladies infectieuses. L’EMLT a créé un réseau de collaborations avec des associations intervenant dans le même champ d’action.

L’EMLT suit les patients pour le traitement de la tuberculose dont la durée théorique est de 6 mois.

En 2008, 39 patients ont été amenés à la guérison.

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Tuberculose et VIH/SIDA En moins de 30 ans, la pandémie causée par le virus de l’immunodéficience humaine a entraîné la mort de plus de 25 millions de personnes. Rien qu’en 2007, 2,7 millions de nouveaux cas d'infection par le VIH et 2 millions de décès ont été rapportés. La première cause de décès de cette nouvelle maladie est le fait d'une association avec la tuberculose. On estime qu’elle est responsable d’environ 13 % des décès liés au SIDA dans le monde.

La tuberculose et le VIH sont inextricablement liés. Pour une personne séronégative infectée par Mycobacterium tuberculosis, le risque de développer une TB active au cours de sa vie n’est que de 5 à 15 %, alors que pour une personne séropositive il est de 5 à 15 % chaque année. Le diagnostic de la TB chez des personnes infectées par le VIH s’avère parfois difficile. En outre, la prévention de la TB pharmacorésistante est très importante pour les personnes infectées par le VIH étant donné les conséquences souvent mortelles de cette association (TB-VIH).

Aujourd’hui, 33 millions de personnes vivent avec le VIH et le SIDA, et 14 millions d’entre elles sont également infectées par Mycobacterium tuberculosis. Environ 80 % de ces personnes infectées par le VIH et la TB vivent en Afrique subsaharienne.

Afin de s’attaquer à cette co-infection, les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH/SIDA ont dû mettre en œuvre des soins intégrés permettant de traiter un patient souffrant des deux maladies en même temps. Les activités de collaboration TB/VIH sont essentielles pour s’assurer que les patients séropositifs atteints de la TB soient identifiés et traités correctement, et pour empêcher que les personnes porteuses du VIH soient atteintes par la TB. Heureusement, le traitement antituberculeux standard peut soigner la TB chez les séropositifs, et un traitement préventif peut réduire le risque de développer une TB active chez les patients porteurs du VIH. Répondre aux besoins des patients atteints de la TB et du VIH est un élément important de la stratégie mondiale du partenariat Halte à la tuberculose.

TuberculosePoster n°8

LA TUBERCULOSE :CO-INFECTION AVEC LE SIDA

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TuberculosePoster n°9

APPROCHES ACTUELLES DEDIAGNOSTIC DE LABORATOIREDE LA TUBERCULOSE

Dr François LACOSTE

L'INFECTION PAR Mycobacterium tuberculosis

TB maladie : 5-10%

TB latente : 90-95%• INFECTION ACTIVE : réplication bactérienne maintenue à un niveau subclinique

• INFECTION QUIESCENTE : infection contrôlée avec persistancede quelques bactéries qui ne se multiplient pas

Infection éliminée• Avec sensibilisation des lymphocytes T = immunité acquise

• Sans sensibilisation des lymphocytes T = immunité innée

Examen microscopique

Grâce à des méthodes de préparation (colorations appropriées) et l’utilisation d’un microscope, le bacille peut être visualisé à partir d’un prélèvement (expectoration).

L’examen microscopique permet de détecter rapidement les tuberculeux les plus contagieux. Il constitue l’examen clef dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire.

Méthodes de cultureElles permettent, après ense-mencement de milieux de culture de visualiser après un temps d’incubation long

(jusqu’à huit semaines) les colonies de bacilles tuberculeux qui ont un aspect caractéristique.

Il s’agit d’un examen d’une grande spécificité. Ces techniques peuvent être réalisées sur des automates de laboratoire utilisant des milieux de cultures spécifiques permettant de réduire le temps d’incubation à deux ou trois semaines.

Méthodes d’identificationA l’aide de tests biochimiques ou de biologie moléculaire la confirmation de l’identité de la souche (Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium bovis,…) peut être apportée.

Tests de sensibilité aux antibiotiquesIls sont utilisés pour déterminer la sensibilité ou la résistance d’une souche aux différents antituberculeux.

Le nombre de souches résistantes a considé-rablement augmenté et constitue un problème

de santé publique majeur. Le traitement d’une tuberculose est long (plusieurs mois) et le non respect des posologies et durée de traitement conduit au développement de ces résistances.

Le diagnostic de la tuberculose latente (tuberculose infection asymptomatique)Dans les pays développés, ou la prévalence de la maladie est faible, de nouveaux tests explorant l’immunité cellulaire via le dosage de l’interféron gamma permettent une prise en charge précoce des personnes infectées mais ne présentant pas de symptôme.

Les autres méthodes en cours de développementLe dosage des anticorps principalement chez les patients infectés par le VIH constitue une voie encourageante ; en effet les méthodes basées sur l’exploration de l’immunité cellulaire sont souvent prises en défaut compte tenu de l’immunodépression de ces patients. Le dosage des anticorps pourrait permettre d’identifier de façon précoce les patients VIH+ qui sont en train de développer une tuberculose.

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TuberculosePoster n°10

LUTTE ACTUELLECONTRE LA TUBERCULOSEDeux millions de morts par an, un tiers de la population mondiale infecté, l’impact de la pauvreté, de la malnutrition, la présence d’autres maladies (VIH/SIDA) et l’apparition de souches de mycobacterium tuberculosis pharmaco résistantes, sont d’autant d’éléments justifiant un plan mondial de lutte contre la tuberculose bâti sur un partenariat international.

Le programme DOTS (mobilisation, détection, traitement, approvisionnement continu, suivi des résultats) mis en place depuis 1995 par l’OMS a permis de traiter plus de 26 millions de personnes. En Afrique, la lutte contre la tuberculose est devenue une priorité de santé publique en raison à la fois de l’association entre cette maladie et le VIH/SIDA et de la précarité des situations qui règnent dans les domaines de la santé et du développement.

Le partenariat Halte à la tuberculose (STOP-TB partnership), rassemblant organisations, donateurs et institutions, a élaboré un plan mondial (2006-2015) avec la stratégie DOTS-Plus associant prévention et traitement dans plus de trente pays.

Outre le traitement de la tuberculose pharma-corésistante, d’autres stratégies novatrices doivent permettre d’atteindre davantage de patients en leur offrant des soins de qualité et d’un bon rapport coût / efficacité.

• Elargissement de la stratégie DOTS : en faisant parvenir le traitement dans les endroits les plus reculés (médicaments de première intention).

• Tuberculose-VIH : en prenant en charge cette co-infection.

• Stratégie DOTS complété par DOTS-Plus permet d'éliminer la pharmacorésistance à l’aide de médicaments de deuxième intention.

• Nouveaux outils diagnostiques pour un dépistage plus rapide et précis de la maladie.

• Mise au point de nouveaux médicaments avec comme objectif un traitement plus rapide.

• Mise au point d’un vaccin afin de stopper la maladie notamment chez les adultes.

Ce plan mondial Halte à la tuberculose demande de mobiliser des ressources régulières, notamment financières de l’ordre de 3 milliards de $ US par an.

Dr Véronique VINCENT

La tuberculose dans le monde

en 2006

Nombre de cas pour 100 000 habitants

Plus de 300 cas

100 à 300 cas

50 à 99 cas

25 à 49 cas

10 à 24 ans

Moins de 9 cas

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TuberculosePoster n°11

PROGRAMMES DE LA FONDATION MÉRIEUX CONTRE LA TUBERCULOSEDANS LE MONDELa tuberculose est une maladieinsuffisamment diagnostiquée L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 14 millions de personnes souffrent de tuberculose pulmonaire active à travers le monde. Neuf millions de personnes sont nouvellement infectées chaque année, presque la moitié n’est pas diagnostiquée et environ 2 millions en meurent tous les ans.

La propagation de la tuberculose résistante aux antibiotiques est préoccupante La résistance du bacille tuberculeux à plusieurs antibiotiques compromet l’efficacité du traite-ment et la survie du malade. Ce phénomène, lié à la mauvaise utilisation des antibiotiques et à la transmission à d’autres personnes de bactéries résistantes, se propage dans le monde. Moins de 10% des cas estimés de résistance à plusieurs antibiotiques sont diagnostiqués, rendant difficile toute mesure pour enrayer le problème.

La Fondation MÉRIEUX s’engage dans la lutte contre la tuberculose dans le mondeLa Fondation MÉRIEUX a développé un réseau international de laboratoires partenaires dont l’un des objectifs est de mieux diagnostiquer la tuberculose résistante. Ce réseau bénéficie : • de la construction de laboratoires Christophe et Rodolphe MÉRIEUX,• du transfert de technologies innovantes issues de la biologie moléculaire, • de la formation du personnel de laboratoire.

En Éthiopie la Fondation soutient InterAide dans son programme rural d’accès au diagnostic microscopique et au traitement de la tuberculose.

En Chine la Fondation collabore avec le Ministère de la Santé pour améliorer la prise en charge des échecs du premier traite-ment antituberculeux.

En Afrique de l’Ouest, avec le soutien de la Commission Européenne et de l’Agence Française de Développe-ment, la Fondation renforce les infrastructures et la formation pour le diagnostic des maladies infectieuses dont la tuberculose.

La Fondation est partenaire de la «Global Laboratory Initiative - GLI» visant à renforcer les capacités du diagnostic de la tuberculose

dans les pays les plus touchés. Une réunion annuelle de la GLI est accueillie aux

Pensières, centre de conférence de la Fondation MÉRIEUX à Veyrier-du-Lac.

Dr Christophe LONGUET - Jean-Luc BERLAND - Dr Guy VERNET

Réseau de laboratoires partenaires de la Fondation MérieuxMérMérseau de laseau de laéseéseés e laboratoires pae laboratoires pabobor sss

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Affymetrix(Santa Clara)

Luminex(Austin)

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Columbia U.Cornell U.(New York)

FioCruz(Rio de Janeiro)

MRTC(Bamako)

LRM(Port-au-Prince)

LPE Inserm/P4(Lyon)

LRM(Bamako)

LPE : Laboratoire des Pathogènes EmergentsLCM : Laboratoire Christophe MérieuxLRM : Laboratoires Rodolphe Mérieux

Laboratoires partenaires

LRM(Antananarivo)

LRM(Vientiane)

LRM(Phnom-Penh)

LCM(Pékin) CDCIPB-CAMS(Pékin)

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TuberculosePoster n°12

Depuis que la maladie existe, on estime qu’un homme sur sept en est mort. Cette proportion augmenta encore au XIXe siècle en Europe avec la révolution industrielle où elle frappa une personne sur quatre !

LOUIS XIII mourut dans sa 42ème année de tuberculose. La morosité, la lassitude et un certain détachement qui caractérisèrent le roi de France sont à rattacher à cette infection. La solidarité qui le liait à son ministre RICHELIEU fut totale même dans la mort puisque ce

dernier décéda quelques mois avant le roi d’une tuberculose compliquée de pleurésie.

MOLIÈRE (1622-1673) fut très handicapé par l’infection tuberculeuse qu’il avait certainement contractée dans sa quarantaine. Il joua le 17 février 1673 pour la 4ème fois le rôle d’Argan du Malade imaginaire bien qu’il fut épuisé. Il termina sa représentation, mais victime d’un crachement de sang, décéda quelques heures plus tard d’une rupture d’anévrisme de l’artère pulmonaire dans une caverne tuberculeuse.

Le révérend BRONTË et sa femme Maria eurent six enfants en moins de 7 ans : Maria en 1813, Elisabeth en 1815, Charlotte en 1816, Patrick Branwell en 1817, Emily en 1818 et Anne en 1820. Tous moururent de la tuberculose avant d’avoir atteint leur quarantième année.

De novembre 1838 à février 1839, Frédéric CHOPIN séjourna à Majorque. Il fut rejeté de partout lorsqu’on apprit qu’il était tuberculeux, il se réfugia alors avec George SAND dans la Chartreuse de Valldemosa où son piano avait été déménagé. Il est certain que la tuberculose a très fortement influencé son œuvre musicale.

Un autoportrait de Amedeo MODIGLIANI qui le représente amaigri et les joues creuses suggère l’atteinte par la tuberculose qui l’emportera effectivement en 1920, avec l’aide de multiples abus d’alcool et de drogues reflets du désordre de sa vie.

QUELQUES VICTIMES CÉLÈBRESDE LA PESTE BLANCHE

Pr Jean FRENEY

LOUIS XIII (1601-1643)

Frédéric CHOPIN(1818-1848)

MOLIÈRE sur son lit de mort(1622-1673)

Amedeo MODIGLIANI(1884-1920)

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