L’HELLÉNISME
LA PHILOSOPHIE DU BONHEUR
PÉRIODE HELLÉNISTIQUE
Depuis la mort d’Alexandre Le Grand en 323 av. J.-C.(Aristote meurt un an après, en 322 av. J.-C.),
jusqu’à la conquête de Macédoine par l’Empire Romain en 148 av.J.-C.
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES La culture hellénistique.
Les polis perdent leur indépendance et les monarchies hellénistiques imposent leur hégémonie. En conséquence l'homme se
sent perdu et désorienté dans cette nouvelle unité politique qu’est l'empire.
La rencontre des Grecs avec la culture de ceux qui les entouraient provoqua un changement fondamental dans leur vision du monde
La culture des Grecs devint plus ouverte aux influences extérieures.
De cette situation on souligne les caractéristiques suivantes :
Un nouveau concept de l’être humain apparaît. L'animal civique de la polis grecque se transforme en animal social qui a comme cadre de référence l'humanité. Ainsi, il devient cosmopolite
Besoin de sécurité personnelle. On cherche une référence qui remplace la polis. On cherche la sécurité dans les lois invariables de la nature. On construit aussi une nouvelle éthique qui soustrait l'homme à la douleur.
La philosophie est subordonnée aux fins pratiques de l'existence. Le sage n'est plus seulement celui qui sait mais celui qui sait vivre. Tout est orienté et unifié par le besoin d'un but moral.
Éclecticisme. Les différentes écoles se disputent et s’influencent mutuellement.
Nouvelle situationpolitique:AlexandreLe Grand
Disparition des
Cités/états
Nouvelle situationpolitique:AlexandreLe Grand
Disparition des
Cités/états
Sentiment d’insécuritéindividuelle
Sentiment d’insécuritéindividuelle
StoïciensDéterminisme
ÉpicuriensLiberté
SceptiquesImpossibilité de connaître
Bonheurdans l’acceptation
Bonheurdans le plaisir
Bonheur dans l’abstention du jugement
Philosophiehellénistique
Crise du modèle social
Crise de la PolisExpansion culturelle
Intégration de laculture orientale
provoque
Recherche dubonheur
stoïcisme
Recherche dela connaissance
Critères de véritépour l’action
finalité
Accepter le destin
scepticisme
rejet de la connaissance
conséquence
abstention dujugement
épicurisme
Recherche dela connaissance
finalité
Obtenir le plaisirEt éviter la douleur
“modèle” pours’orienter vers la vérité
provoqueprovoque
fondement rationnel
LE STOÏCISMEOn distingue trois étapes
1. Ancien Stoïcisme. Fondé par Zénon de Citium (336-264 av. J.-C.-Chypre). Lui succèdent: Cléanthès d'Asse (331-232 av. J.-C) et Chrisippe de Tarse (280-210 av. J.-C) qui systématise les enseignements de Zénon.
2. Stoïcisme Moyen. Il commence avec Zénon de Tarse. On souligne dans cette période : Panetius de Rhodes (185-112 av. J.-C) et Posidonius d'Apamée (135-51 av. J.-C). Avec eux le stoïcisme arrive à Rome.
2. Stoïcisme impérial. Sénèque (4 av.J.-C-65 ap.J.-C) qui a été tuteur de Néron, Épictète (50-130) ancien esclave et Marc-Aurèle (121-180) un empereur.
Zénon de Citium
. Sénèque
Les stoïciens ont divisé la philosophie en trois parties : logique, physique et éthique
Pour le stoïcisme, l’étude de la nature (la physique) a pour objectif véritable de posséder une connaissance vraie qui nous inspire des actions justes, qui nous donne les moyens de bien faire.
De même, l’apprentissage de la logique, étymologiquement « art du raisonnement », est, pour eux, subordonné à la connaissance et à la pratique de la vertu.
LE STOÏCISME
Le stoïcisme est donc une philosophie dont l’horizon est éminemment éthique et dont la finalité apparaît comme l’apprentissage du bien vivre.
• Déterminisme. Il s'inspire d’Héraclite c’est pourquoi il offre une vision du cosmos comme un tout régi par une loi universelle ou Logos qui est intransigeant. La nature est ainsi le contrepoint de l'irracionnalité chaotique de la société. Rien n’échappe à la loi immanente qui régit tout. Tous les événements sont en rapport dans une chaîne inexorable. Les stoïciens appellent cette chaîne: Destin ou Providence. Il ne doit pas être confondu avec le Hasard qui est irrationnel bien que nécessaire.
LE STOÏCISME: LA PHYSIQUE
• Matérialisme. Il n'existe rien de plus que la matière qui est passive et un principe actif et qui est appelé Dieu et qui est aussi matériel.
• Pantéïsme. L'univers un est tout animé car tout est en rapport dans la chaîne du destin.
LE STOÏCISME: L’ÉTHIQUE
L’ART de bien vivre implique que le sage soit impassible (d’où l’adjectif « stoïque » en français) et indépendant des choses extérieures : son bonheur tout entier en dépend. À quoi ressemble le bonheur ? Zénon en parlait comme du « cours heureux de la vie » auquel on parvient en se conduisant conformément aux prescriptions de la raison.
Notre raison nous fait découvrir la raison universelle. Seulement ainsi nous vivons en harmonie avec le tout. Faire ce que la raison nous ordonne faire et accomplir notre devoir est se relier avec le logos.
LE STOÏCISME: LA VERTUCette conformité à la raison est nommée « vertu » par les stoïciens. La vertu est le plus grand de tous les biens, le seul bien réellement utile, le seul but digne de recherche. Elle est la marque du bien dans une personne et elle s’identifie donc à une vie conforme à la raison, laquelle, participe en tout homme de la raison universelle, « l’âme du dieu ». Épictète ouvre son Manuel sur un constat qui a force de principe :
« Il y a ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. »
Être vertueux, c’est donc d’abord en avoir pris conscience.
« Ce qui dépend de nous, c’est notre libre arbitre et tous les actes de ce libre arbitre ; ce qui n’en dépend pas, c’est notre corps et ses parties, notre fortune, nos parents, nos frères,
nos enfants, notre patrie, en un mot tous ceux avec qui nous vivons. » Épictète, Entretiens, I, I
LE STOÏCISME: LES PASSIONS
La passion est contraire à la nature et à la raison.
• Les passions sont des maladies de l’âme, des faiblesses, une forme de folie dont l’homme est le principal artisan.
• Elles s’illustrent essentiellement à travers la douleur, la crainte, le désir sensuel et le plaisir, dont les stoïciens disent qu’elles sont les quatre passions principales.
LE STOÏCISME: L’APATHIE• Les passions sont des vices, alors que la
vertu est indépendante des passions, puisqu’elle consiste précisément dans le rejet radical de celles-ci et dans l’impassibilité: L’Apathie
• Le sage cherche une attitude de détachement, d’indifférence, et de constance. Ne plus subir les passions, c’est trouver la tranquillité de l’âme, l’ataraxie, et c’est également donner à la volonté les moyens d’exercer son empire.
• La condamnation radicale des passions conduit donc à soutenir un idéal de maîtrise de soi qui définit, pour les Stoïciens, une certaine conception de la liberté.
L’idéal stoïcien: l’impassibilité du sage. L’ATARAXIE
• L’apathie du stoïcien ne signifie pas désengagement : le sage est un homme d’action autant qu’il est un méditatif ; il est conscient d’avoir un rôle à jouer sur la scène universelle, il est appelé de l’intérieur à accomplir son devoir de «citoyen du monde »
• Le sage stoïcien trouve en toutes situations l'ataraxie, la paix de l'âme, l'indifférence de l'esprit. Maître de soi, accepte l'ordre divin, l'étincelle divine présente dans tout ce qui existe (la nature est identifiée à Dieu)
•Le bonheur consiste avant tout à rester libre et maître de ses opinions, de ses pensées,
quelles que soient les circonstances.
ÉPICTÈTE• « Montre-moi donc un stoïcien, je
n’en demande qu’un. Un stoïcien, c’est-à-dire un homme qui, dans la maladie, se trouve heureux, qui, dans le danger, se trouve heureux, qui, mourant, se trouve heureux, qui, méprisé et calomnié, se trouve heureux ! Si tu ne peux me montrer ce stoïcien parfait et achevé, au moins montre m’en un qui commence à l’être. Ne frustre point un vieillard comme moi de ce grand spectacle, dont j’avoue que je n’ai encore pu jouir. »
Épictète, Entretiens, II, 49 http://www.youtube.com/watch?v=iiWbXWkLoscAudio sur les stoïciens. 8 min
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/civilisation/grece/12.htm#_1._Caract%C3%A9ristiques_de
http://www.questmachine.org/article/Les_sto%C3%AFciens_et_l_art_de_vivre#Les%20trois%20%C3%A2ges%20du%20sto%C3%AFcisme
http://www.philoflo.fr/resources/LES+PENSEURS+STO$C3$8ECIENS+FACE+A+LA+PASSION.pdf
Isabel Blasco- diciembre 2011