LES TROUBLES DU DESIR MASCULIN
Pr Gérard RIBESLaboratoire de Psychologie de la Santé et du DéveloppementUniversité Lumière Lyon 2
LE DESIR
UNE HISTOIRE D’HOMINISATION UNE HISTOIRE DE MANQUE UNE HISTOIRE DE
REPRESENTATIONS UNE HISTOIRE D’HORMONES
QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE ? La ressemblance se retrouve pour
La taille La personnalité L’intelligence Le niveau d’éducation L’anxiété, la dépression Taux de cholestérol,la
pression sanguine Et ce même au début de la
relation= accouplement assortatif
(disassortatif) Seul paramètre évoluant: poids
LE CHOIX DU MÊME
ATTRACTION SEXUELLE GENETIQUE Coup de foudre des enfants séparés (50% cas) L’inceste ?
Enfants des kibboutz ( 0 à 30 mois) Une odeur protectrice? ( aversion olfactive familiale) Un tabou ?
LA COLLUSION L’opposé des semblables s’attirent
Le narcissique progressif "Je peux avoir cette grande valeur puisque tu m'admires aussi passionnément"
Le narcissique régressif "Je peux t'admirer passionnément puisque tu as une telle valeur"
LE BRASSAGE DES GENES
HLA ET CHOIX DU PARTENAIRE L’expérience des T-shirts
CHOIX DES FEMMES Niveau de revenus, l’ambition
et l’aptitude au travail Gentillesse
CHOIX DES HOMMES «l’idéal proportion » comme
indice de fécondité rapport de 0,7 entre la taille et les hanches
LA PLACE DES PHEROMONES L’EFFET LEE-BOOT (1955)
L’EFFET VANDENBERGH (1969)
L’ORGANE VOMERONASAL
LE FLEHMEN
ELEMENTS CONTEXTUELS
Le choc amoureux (Alberoni) Les pressions sociales et familiales La peur de la solitude
L’ATTRACTION AMOUREUSE
LA PLACE DE LA PAROLE
L’humour ça marche !!! (bien être) L’effet de surprise et d’étonnement La séduction un état hypnotique ?
LE TRANSFERT DE COMPETENCE
ET POURTANT ON SE FAIT
AVOIR !!!
IL NE FAUT PAS CONFONDRE DESIR
ET EXCITATION
CE QUI SE PASSECE QUI SE PASSE
EMOTIONS
CE QUI EST RESSENTI
PENSEES
CE QUI EST ANALYSE
COMPORTEMENTS
CE QUI EST FAIT
CONSEQUENCES
•EMOTIONNELLES
•RELATIONNELLES
•MATERIELLES
PERCEPTION
INTERPRETATION
REACTION
DESIR
Ensemble des comportements verbaux,des cognitions et fantasmes et des réactions affectives qui précèdent le comportement consummatoire
(Trudel « Les dysfonctions sexuelles »)
Définition des troubles du DESIR (selon le DSM IV)
Le trouble du désir, ou la baisse du désir sexuel est caractérisé par : Une déficience (ou une absence) persistante ou
répétée de fantaisies imaginatives d’ordre sexuel et de désir d’activité sexuelle.
Cette perturbation est à l’origine d’une souffrance marquée ou de perturbations interpersonnelles.
Cette dysfonction n’est pas due exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance (abus ou médicaments) ou d’une affection médicale générale
FORMES CLINIQUES
TRANQUILITE
La tranquillité du désir associe :
Refoulement : Le symptôme est la manifestation symbolique du souvenir d’événements sexuels vécus ou imaginés dans la première enfance, puis refoulés dans l’inconscient, car ces souvenirs et désirs se rapportent à des personnes ou à des représentations de modes de satisfaction sexuelle incompatibles avec la conscience adulte .
Compensation : Des sentiments d’infériorité dans l’enfance peuvent être compensés par un travail énorme pour devenir le meilleur dans un domaine, ceci en perdant tout autre intérêt pour des activités pulsionnelles.
Sublimation : Capacité de la pulsion sexuelle à renoncer à son but initial pour se tourner vers d’autres activités, notamment intellectuelles et artistiques.
L’INHIBITION TOTALE
L’inhibition totale primaire est souvent combinée à une anérection primaire. Il s’agit de bien reconnaître le non désir ou non intérêt sexuel par la recherche de fantasmes, de fantaisies ou rêves érotiques afin de ne pas la traiter comme un trouble de l’érection
CIRCONSTANCIELLES
des maladies entraînant une asthénie des douleurs chroniques et particulièrement les dyspareunies et les
douleurs de la zone génitale. des suites d’interventions chirurgicales : toutes, avec les modifications de
l’image du corps. Dépression et particulièrement des dépressions masquées une anxiété Généralisée A la suite de troubles de l’érection une iatrogénie médicamenteuse : médicaments du S.N.C., médicaments
du système endocrinien une hypo androgénie, DALA Une hyper-prolactinémie Une hypothyroïdie
Troubles du désir secondaire Le trouble survient après une période de désir et de
réalisation sexuelle.
Troubles du désir accompagnés ou non de troubles de l’excitation et de l’orgasme.Et il sera important de rechercher si ce manque de désir
n’est que la conséquence des autres symptômes sur une personnalité fragile par exemple.
ETIOLOGIESPSYCHOLOGIQUES
PERSONNELLESRELATIONNELLES ECO-SOCIOLOGIQUES
PERSONNELLES A – Les éléments Psychodynamiques :
non séparation d’avec la mère hystérie Obsession Anhédonie peur de l’érotisation de l’agressivité ( une composante agressive étant nécessaire dans le passage à
l’acte sexuel)
B – Un manque de contact dans les relations précoces avec la mère
attachement
C – Un comportement d’évitement
une culpabilité consciente (abus sexuels de l’enfance) une appréhension l’ignorance de la sexualité
D – Une non confiance en soi et une mauvaise image du corps
E – Un troubles de l’identité, de l’orientation sexuelle et des perversions (déviations des désirs)
F- Une fantasmatique pauvre
LES ÉTIOLOGIES RELATIONNELLES
la routine l’attitude de l’autre une relation conflictuelle un déphasage des désirs masculin et féminin une distorsion mythes et réalité(« impacts des médias ») une relation déséquilibrée aboutissant à une soumission une absence de distance (couple trop fusionnel) Perte d’intimité
LES ÉTIOLOGIES ECO-SOCIOLOGIQUES
Surcharge des rôles dans nos sociétés axées sur la performance individuelle et la consommation modèle de plaisir. La non possibilité d’accéder à ce modèle pouvant entraîner des mécanismes de désinvestissements de la sexualité ( « Je ne peux pas y arriver alors j’élimine le désir pour ne pas souffrir »)
TRAITEMENT
CAUSES PERSONNELLES
CRAINTE DE CONTRE PERFORMANCE Autorisation d’être Soi Affirmation de soi CRAINTE D’ENFREINDRE UN INTERDIT CULTUREL , SOCIAL OU RELIGIEUX Les croyances (cognitions) peuvent être travaillées par des thérapies
cognitives ou par une psychothérapie analytique CRAINTE DES CONSÉQUENCES Grossesse : info, TCC, thérapie de couple MST, SIDA : info, TCC , thérapie de couple De représailles pour une « pensée magique » de l’enfance : « plus jamais je ne
me toucherai, et … papa reviendra, maman guérira, mon petit frère ne sera plus handicapé » = psychothérapie analytique. Le patient ayant peur des conséquences de la rupture de ce pacte magique infantile
CRAINTE DE PERDRE LE CONTRÔLE psychothérapie et/ou relaxation
CAUSES RELATIONNELLES
Elles nécessitent une thérapie de couple soit directement sexothérapies de couple soit si le couple est en conflit avant
d’entamer la sexothérapie
Difficulté
primaire/globale
Faible désir
Difficulté
Secondaire situationnelleFaible désir
Diminution du désir
dans le couple
Exploration médicale
1. Endocrinienne
2. Maladie chronique
3. médicaments
Troubles associés (érection,orgasme)
Qualité de la relation
Conflits Satisfaisante
Évaluation psychologique
1. Dépression
2. Traumatisme sexuel
3. Conflit intrapsychique
Thérapie de couple
Motivation
Routine
Bilan
Médical
positif
BilanMédicalnégatif
Bilan
Psychologique
Positif
BilanPsychologique
Négatif
Explorations complémentaires
Traitement médical (associé ou non)
Traitement
Psychologique
Traitement
Psycho-sexuel
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