Les aventures du texte : Quartos, Folio et la version Nahum TateLes aventures du texte : Quartos, Folio et la version Nahum Tate
Shakespeare et la roue de la Fortune…Shakespeare et la roue de la Fortune…
Exercices d’observation à partir des croquis de Ford Madox BrownExercices d’observation à partir des croquis de Ford Madox Brown
De Garrick à Irving : les aventures du jeu shakespearienDe Garrick à Irving : les aventures du jeu shakespearien
La mise en scène des peintres ou les peintures de la mise en scène … La mise en scène des peintres ou les peintures de la mise en scène …
Et les peintures de la mise en scène … Et les peintures de la mise en scène …
Shakespeare : la construction du culte d’un génieShakespeare : la construction du culte d’un génie
Shakespeare : La tragédie du Roi LearShakespeare : La tragédie du Roi LearLes aventures du texte et de la scèneLes aventures du texte et de la scène
PWT - Shakespeare : un résumé de la tragédie du Roi Lear
En passant par le module Recherche du site
Vous trouverez d’autres documents
La première édition du texte date de 1608, (les annotations manuscrites sont les signatures des divers acheteurs)
Composition : entre 1603 et 1606
Première représentation sûre : 26 déc. 1606 devant le roi Jacques Ier à Whitehall.
Le texte moderne établi selon trois sources : Le premier quarto : 1608 (Q1)Le second quarto : 1619 (Q2)Le premier folio : 1623 (F1)
Les écarts peuvent aller jusqu’à 285 lignes, et environ un millier de mots différents. La première édition : s’agit-il d’une édition « piratée » à partir du texte donné aux acteurs ? Détenu par le souffleur ? Composé à partir de brouillons de Shakespeare ? Pas d’actes : une succession de scènes. Shakespeare meurt en 1616 : il ne peut avoir révisé le second quarto. Le texte « cumulatif » repose donc sur des hypothèses.
Frontispice du premier folio de 1623, sept ans après la mort de Shakespeare. (l’ in-folio est de double de la taille de l’in-quarto)Au début du 17ème le texte de théâtre n’étant pas considéré comme de la haute littérature, paraissaient parfois sans nom d’auteur. Les compagnies n’avaient aucun intérêt à publier les pièces : l Les concurrents auraient pu s’en emparer pour les monter ! Cesont deux compagnons de Shakespeare du King’s Men theater (John Heminges et Henry Condell) qui décidèrent de réunir et d’imprimer ses pièces et de les publier. Le succès était tel que la concurrence n’était plus à craindre…
L’édition Folio (F1) de 1623
Nahum Tate (1652 – 1715)Nahum Tate (1652 – 1715) protestant et Irlandais
Il aura le curieux destin d’atteindre une reconnaissance en se faisant une spécialité de mutiler l’œuvre des autres pour les adapter au goût et aux convenances de son temps. Shakespeare en particulier lui doit d’être joué dans des réécritures dont il change les texte, la fable et l’esprit. Il avoue lui-même en modifiant Richard II que le texte sera « plein de respect de la Majesté et de la dignité des cours » ! S’attaquant à Lear (1687) il fait passer le Fou à la trappe, - trop familier avec les grands et le pouvoir -, et invente une fin heureuse où Cordélia épouse Edgar. Cette version sévira sur scène jusqu’en 1823 date à laquelle Edmund Kean réintroduit le dénouement tragique.
Shakespeare shocks his audience by bringing the worn and haggard Lear onto
the stage, carrying his dead youngest daughter. He taunts them with the
possibility that she may live yet with Lear saying, “This feather stirs; she lives !” But
Cordelia's death is soon confirmed.This was indeed too bleak for some to
take, even many years later. King Lear was at first unsuccessful on the Restoration
stage, and it was only with Nahum Tate's happy-ending version of 1681 that it
became part of the repertory. Tate's Lear, where Lear survives and triumphs, and
Edgar and Cordelia get married, held the stage until 1838. Samuel Johnson
endorsed the use of Tate's version in his edition of Shakespeare's plays (1765):
“Cordelia, from the time of Tate, has always retired with victory and felicity.
And, if my sensations could add anything to the general suffrage, I might relate that I
was many years ago so shocked by Cordelia's death, that I know not whether I ever endured to read again the last scenes
of the play till I undertook to revise them as an editor”.
Friedrich Pecht in Shakespeare-Galerie, 1876
La roue de la Fortune est un thème récurrent des Carmina BuranaCarmina Burana, un recueil d’une centaine de poèmes et chants, souvent profanes, du début du 13ème s.
Sors immaniset inanis,rota tu volubilis,status malus,vana salussemper dissolubilis,obumbrataet velatamichi quoque niteris;nunc per ludumdorsum nudumfero tui sceleris.
Fortuna Imperatrix MundiFortuna Imperatrix Mundi
Fate - monstrousand empty,you whirling wheel,you are malevolent,well-being is vainand always fades to nothing,shadowedand veiledyou plague me too;now through the gameI bring my bare backto your villainy.
Le règne de la FortuneLe règne de la Fortune
La Roue de la Fortune se trouve ici associée avec les Fous et le bestiaire de la folie.
Le thème de la nef des fous est un des lieux commun de la fin du moyen age et du début de la renaissance. Ici un manuscrit De Sebastian Brant, La Nef des FousLa Nef des Fous, Bâle, 1494,
(Bois, chap. 37 et 56)
PISTOL
Bardolph, a soldier, firm and sound of heart,
And of buxom valour, hath, by cruel fate,
And giddy Fortune's furious fickle wheel,
That goddess blind,
That stands upon the rolling restless stone--
FLUELLEN
By your patience, Aunchient Pistol. Fortune is
painted blind, with a muffler afore her eyes, to
signify to you that Fortune is blind; and she is
painted also with a wheel, to signify to you, which
is the moral of it, that she is turning, and
inconstant, and mutability, and variation: and her
foot, look you, is fixed upon a spherical stone,
which rolls, and rolls, and rolls: in good truth,
the poet makes a most excellent description of it :
Fortune is an excellent moral.
King Henry V » Act 3. Scene VI Act 3. Scene VI
La Roue de la Fortune. Calque de Miniatures de l’Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg.
Madame Fortune tournant sa roue
Dans cette édition du De Casibus Virorum
Illustrium De Boccace
Blow, winds, and crack your cheeks! rage!
blow!
You cataracts and hurricanoes, spout
Till you have drenched our steeples,
drowned the cocks!
You sulph’rous and thought-executing fires,
Vaunt-couriers of oak-cleaving
thunderbolts,
Singe my white head! And thou, all-shaking
thunder,
Strike flat the thick rotundity o’th’world,
Crack Nature’s moulds, all germens spill at
once
That make ingrateful man!
Soufflez, vents, et crevez vos joues ! faites rage ! soufflez !
Vous, cataractes et cyclones, jaillissez
Jusqu’à tremper nos clochers, y noyer les coqs !
Vous, feux sulfureux, aux traits vifs comme la pensée,
Avant-courriers des foudres fendeuses de chênes,
Venez roussir ma blanche tête ! Et toi, tonnerre omni-
secoueur,
Frappe et rends plate l’épaisse rotondité de l’univers !
Craque les moules de la nature, détruis d’un coup tous les
germes
Qui produisent l’homme ingrat.
Le Roi Lear : acte III, scène 2
Nature déchaînée et Tempête intérieureNature déchaînée et Tempête intérieure
Spes ou "Hope“ Sebald Beham, c 1540. Les ceps sont des entraves de bois qui comme le pilori immobilisent un prisonnier livré aux injures ou à la risée du public.
Pour comprendre le supplice et l’affront Pour comprendre le supplice et l’affront
infligé à Kent infligé à Kent
Cornouailles : Allez chercher les ceps ! Vieille crapule bourrue, vénérable bravache, Nous t’apprendrons !
Kent – Monsieur je suis trop vieux pour apprendre. Ne me mettez pas dans les ceps : je sers le roi,C’est à ce titre qu’on m’envoie vous trouver ;Vous allez montrer piètre respect, manifester une malveillance trop hardieEnvers la majesté et la personne de mon maîtreSi vous mettez aux ceps son messages.
Corn. - Fetch forth the stocks ! You stubborn ancient knave, you reverent braggart, We'll teach you- Kent - Sir, I am too old to learn. Call not your stocks for me. I serve the King; On whose employment I was sent to you. You shall do small respect, show too bold malice Against the grace and person of my master,
Lear - Do not laugh at me; For (as I am a man) I think this lady To be my child Cordelia. Cordelia - And so I am! I am! Lear - Be your tears wet? Yes, faith. I pray weep not.
A la fin du19ème triomphe la mode des « scrapbooks » Les planches illustrées des grands rôles de Shakespeare remportent un grand succès. On remarque que le nom des interprètes de l’époque apparaît
entre parenthèse.
LEAR. – Je t'en prie, ma fille, ne me rends pas fou.
Je ne t'importunerai plus, mon enfant ; adieu.
Nous ne nous rencontrerons plus, nous ne nous verrons plus ;
Mais pourtant tu es ma chair, mon sang, ma fille ;
Ou plutôt une maladie qui est dans ma chair,
Et que je suis contraint d'appeler mienne : tu es un chancre,
Un bubon pesteux, un furoncle gonflé de pus
Dans mon sang qu'il corrompt. Mais je ne te gronderai pas ;
Que la honte vienne quand elle voudra, je ne l'appelle pas ;
Je n'invoque pas sur toi les traits du porte-foudre,
Je ne te dénonce pas au juge suprême Jupiter.
Amende-toi quand tu pourras ; deviens meilleure à ta guise ;
Je peux être patient ; je peux rester avec Régane,
Moi et mes cent chevaliers.
RÉGANE. – Pas tout à fait...
Le Roi Lear, acte II, sc. iv (tr. Jean-Michel Déprats)
David Garrick (1717-1779David Garrick (1717-1779) comédien, auteur, directeur de troupe et de théâtre, réformateur de la scène est le grand acteur Shakespearien du 18ème. Il rompt avec le jeu mélodramatique et l’enflure héroïque introduisant un jeu plus sensible et réaliste. Diderot dans son Paradoxe sur le comédien en fait un de ses modèles. Il fera de Drury Lane une des scènes les plus influentes d’Europe et insigne honneur, on l’enterre lors de funérailles grandioses à l’abbaye de Westminster dans le “Poet’s Corner”, bien que ses pièces ne marquèrent pas la postérité….
Samuel Johnson son ami eut ce joli mot : « his profession made him rich and he made his profession respectable ».
C’est en 1742 que Garrick crée le rôle de Lear au Théâtre Royal à Drury Lane
Edmund Kean 1787-1833Edmund Kean 1787-1833 est
un des rares acteurs a avoir
rempli les 3000 places du théâtre
Drury Lane.
Acteur shakespearien devenu de
son vivant une légende, il
excellait dans les scènes de mort,
le mélodrame, et les sautes
d’humeur.
Alexandre Dumas écrit une pièce
sur lui (Kean, 1836) dont s’inspire
Jean-Paul Sartre (Kean 1953).
Samuel Taylor Coleridge disait que voir Edmund Kean jouer c’était lire Shakespeare à la « lumière des éclairs ! » (to read Shakespeare by flashes of lightning) Son jeu était paroxystique et frénétique, mais très “irrégulier”… Il défrayait la chronique par une vie privée plus qu’agitée et il lui arrivait d’entrer ivre en scène… Ce « scrap » de 1821 est un document intéressant sur les costumes utilisés en scène à l’époque. C’est en 1823 le premier à réintroduire la fin tragique de la tragédie au Théâtre de Drury Lane.
1834 - William Charles Macready1834 - William Charles Macready
joue pour la première fois la version complète du texte de Shakespeare reconstituée à Drury Lane. C’est la première fois également que le rôle du fou est confié à une comédienne : Pricilla Horton
1892 – Sir Henry Irving1892 – Sir Henry Irving dirige et joue Lear dans une production du Lyceum Theatre de Londres
Il est influencé par la vision de du peintre Ford Madox Brown. Il a acheté 50 ans auparavant les 16 esquisses du peintre. Il demande au peintre de créer les costumes et les décors de son Lear. On peut comparer de J.B. Partridge représentant Irving en scène au tableau de Ford Madox Brown.
Le goût est à l’antique… et le palais de Lear est romain (1) tout comme le château d’ Albany (2) ou la cour du château de Gloucester (3). Qu’importe l’orthodoxie historique, le décorateur en suivant son inspiration dira que les Romains étant partis, leurs palais avaient été habités par les héros anglais les avaient occupé !
1
3
2
De quel événement s’agit-il ?
1 - Aide ? la réplique en anglais !
2 - Réponse….
She answers, « Nothing, my Lord ». Lear says, « Nothing ! speak again, for out of nothing nothing comes, » I,1.
Le Roi Lear demande à Cordelia quelle est la mesure de son amour.
Lors de son séjour à Paris en 1843-44, Ford Madox
Brown assiste à une représentation de Lear et fait
18 esquisses à la plume et au crayon. Deux
donneront naissance à des tableaux, achevés, (Lear
and Cordelia (1848-49) et Cordelia's Portion (1866)
Exercice d’observation Exercice d’observation
De quel événement s’agit-il ?
1 - Aide ? Observez les vêtements des personnages…
2 - Réponse….
Visiblement un fort vent : les étoffes volent et même la barbe de Lear. Or les personnages ne sont pas habillés pour affronter un tempête. On peut en déduire que la sortie (? ) le voyage (? ) n’a pas été préparé.
Il s’agit de la fin de la scène IV de l’acte II. Lear, furieux contre ses filles Goneril et Régane, sort dans la nuit et la tempête.
Gloucester- le Roi est au comble de la fureur. […]
Goneril – Mon seigneur ne le priez en aucune façon de rester.
Gloucester – Hélas ! La nuit vient et les vents déchaînés / Font rage furieusement ; à des lieux à la ronde il y a à peine un buisson.
Régane – Oh ! Monsieur, aux entêtés,/ Les malheurs qu’ils s’attirent eux même / Doivent servir de leçon. Fermez vos portes…
[p 123 éd. Venet Folio Théâtre]
De quel événement s’agit-il ?
1 - Aide ? Observez le personnage de gauche.
2 - Réponse….
L’homme vers lequel se penche Lear a les jambes prises dans deux pièces de bois. On dit des « ceps » (être mis aux ceps). Il s’agit d’entraves qui immobilisent un prisonnier et le livrent comme le pilori aux insultes et à la risée.
Lear accompagné de son Fou et d’un gentilhomme vient de découvrir Kent son messager ainsi entravé. Il ne veut pas croire Kent qui lui dit que c’est Régane et Cornouailles qui l’ont mis dans cette état. Sa colère va éclater : « Ils n’ont pas osé faire cela, Ils n’ont pas pu, ils n’ont pas voulu ; c’est pire qu’un meurtre, De faire au respect un si violent outrage. » C’est le moment où il réalise que sa fille et son mari sont devenus ses ennemis. [II, 4]
De quel événement s’agit-il ?
1 - Aide ? Observez : qui fait quoi ?
2 - Réponse….
Un homme allongé et une femme agenouillée auprès de lui qui lui tend la main d’un geste paisible. Un homme au second plan semble vouloir éloigner des curieux. Un musicien joue de la cithare.
Lear est affaibli et mourant. Kent déguisé, un gentilhomme et Cordélia qui vient de débarquer à Douvres sont à son chevet. Lear qui a dormi longtemps s’éveille et ne reconnaît pas sa fille ;elle tente de le convaincre qu’il s’agit bien d’elle.« Cordélia - Sire, me reconnaissez-vous ?Lear – Vous êtes un esprit, je le sais ; quand êtes-vous morte ?C. – toujours, toujours égaré…
Soufflez, vents, à crever vos joues ! faites rage ! Soufflez ! Vous trombe d’eau et déluges, jaillissezJusqu’à inonder nos clochers et nouyer leurs girouettes ! Vous sulfureux éclairs, prompts comme la pensée,Avant courrier de la foudre qui fend le chêne, Brûlez ma tête blanche ! Et toi tonnerre qui tout ébranleAplatis l’épaisse rotondité du monde ! Fracasse les moules de la nature, disperse d’un seul coup tous les germesQui font l’homme ingrat.(Acte III scène 2, Lear et le Fou dans la tempête
De quel événement s’agit-il ?
1 - Aide ? Observez : qui fait quoi ?
2 - Réponse….
Deux personnages, un vent fort, le personnage de gauche a une collerette caractéristique
La mise en scène des peintres La mise en scène des peintres
Et les peintures de la mise en scène … Et les peintures de la mise en scène …
Marcus Stone, « Lear and Cordelia » (1874)Gravure Art Journal(1874).
Une vision
Néoclassique
1874
John Hamilton Mortimer1740-1779 , Edgar (1775-76)
Une vision
Néoclassique 1775
Edgar déguisé en Tom Bedlam Edgar déguisé en Tom Bedlam Whiles I may scape,
I will preserve myself; and am bethought
To take the basest and most poorest shape
That ever penury, in contempt of man,
Brought near to beast. My face I'll grime with filth,
Blanket my loins, elf all my hair in knots,
And with presented nakedness outface
The winds and persecutions of the sky.
The country gives me proof and precedent
Of Bedlam beggars, who, with roaring voices,
Strike in their numb'd and mortified bare arms
Pins, wooden pricks, nails, sprigs of rosemary;
And with this horrible object, from low farms,
Poor pelting villages, sheepcotes, and mills,
Sometime with lunatic bans, sometime with
prayers,
Enforce their charity. 'Poor Turlygod! poor Tom!'
That's something yet! Edgar I nothing am.
(Lear Acte II, sc. 3)
William Blake 1757-1827 : Lear et Cordelia en Prison (circa 1779)
Vision
1779
Lea, acte I, peint par Henry Enseli et gravé par Richard Earlom (1792)
Une vision
Fin 18ème s.
1792
Thomas Stothard 1755-1834 “Shakespearean Characters exhibited” 1813
William Hilton (1786-1839), Le Roi Lear et ses trois filles, 1814
Gravure d’une édition Romantique anglaiseLa version de Nahum Tate est abandonnée : Cordélia est bien morte aux pieds de Lear. Noter les éléments qui soulignent le goût de la couleur locale,du monumental et de l’histoire
Paul Falconer Poole (1807-1879) étude “La mort de Cordélia” circa 1858
Vision
romantique
1858
William Dyce, 1806-1864. « Le Roi Lear et son Fou pris dans la Tempête », Le peintre écossais fait en 1823 le voyage à Rome où il étudie le Titien et Poussin. D’abord portraitiste, il se tourne vers les sujets religieux, et peindra les fresques du Palais de Westminster. acte III, scène II : face à la destruction du sens et des valeurs, symbolisée par l'orage, répond le délire des deux personnages, (re)créateur de vérité.
Une vision
Romantique
James Barry, 1741-1806 « King Lear Weeping Over the Death of Cordelia » (1786-87)
Peintre irlandais dernier des romantiques, et bientôt chef de file du Néoclassicisme de l’époque.
Une lecture
Néoclassique
1786
John Rogers Herbert 1810-1890
The two elder sisters Regan and Goneril find easy words with which to reassure the aged
king. But Cordelia, the youngest, when she is invited to speak words which may win her a bigger share than theirs, can only answer :
Cordelia - Nothing, my lord.'Lear - Nothing will come of nothing. Speak again.Unhappy that I am, I cannot heaveMy heart into my mouth: I love your majestyAccording to my bond: nor more, nor less.
And so Lear calls the King of France and the Duke of Burgundy, husbands of his elder daughters, to take Cordelia's share between them: in symbol of which he gives her coronet to them.
Lear - Which to confirm, this crownet part between you.
And despite the protestations of the Earl of Kent (right) Cordelia is cast aside. The tragedy is set in motion.
Ford Madox Brown, 1821 – 1893« Cordelia's Portion » (1843-44)
Vision
Préraphaélite
1843-44
Retour
Ford Madox Brown 1821-1893 Lear et Cordelia (1849-1854)après avoir fait 18 croquis lors d’un voyage à Paris en 1843-44, Madox assistera en 48 à une représentation de Charles Macready (1793-1873) et développera l’un de ses croquis
Vision
Préraphaélite
1849-54
William Holman Hunt, The Hireling Shepherd (1851) Cette toile idylique a-t-elle un rapport avec le Roi Lear ? Fort probablement car lors de la première exposition, le peintre accompagne la toile de la petite chanson d’Edgard déguisé en pauvre Tom le fou ! (Acte II sc 6) Tom en berger insensé qui compte fleurette à une belle et oublie ses moutons ? Un certain nombre de critiques penchent vers cette hypothèse. La tragédie transformée en pastorale ? La version de Nahum Tate peut autoriser cette interprétation. Voici une énigme.
Vision préraphaélite ?1851
William Frederick Yeames 1835 – 1918), Cordelia (1888)
Une vision
De l’art dit « Victorien »
1888
Edwin Austin Abbey, 1852 - 1911, King Lear (1898) Peintre illustrateur américain il se fixe en Angleterre. Il fait ses débuts au Harpers Magazine, puis se spécialise dans l’illustration de Shakespeare où il obtient une immense notoriété.
Une vision archéologisante et symboliste 1889
Smith, Benjamin (London, 1754 - 1833) : « The Infant Shakespeare Attended by Nature and the Passions »
Vision 1799
Shakespeare : la construction du culte d’un génieShakespeare : la construction du culte d’un génie
Smith, Benjamin (London, 1754 - 1833) Shakespeare élevé par la comédie et la tragédie
Vision 1803
Voir également sur le Site ArchitheAVoir également sur le Site ArchitheA
Ecole spectateur : Roi Lear autour de la version de Laurent Fréchuret : Vous trouverez au lien suivant un recueil de textes sur le Roi Lear. Il regroupe des notes d'intentions, interview et diverses critiques qui permettront de mieux savourer la mémoire de la version de Laurent Fréchuret
André Engel : « Le public n’est jamais renvoyé à ses propres insuffisances mais toujours aux insuffisances de la scène, c’est cela qui l’autorise à juger ».
Le Roi Lear : Les réécritures du texte de Shakespeare ou les infortunes de la vertu...
Roi Lear : Sivadier et son trapèze rallument la querelle du metteur en scène tyran : « big Brother de la coulisse » ?
Traduire Shakespeare suppose-t-il qu’on ait des vues sur le sexe des canards sauvages ? Une réflexion d’André Gide.
King's Lear synopsis
Le Roi Lear : aventures diverses du texte de Shakespeare et de ses représentations.
PWT - Shakespeare : un résumé de la tragédie du Roi Lear
En passant par le module Recherche du site
Vous trouverez d’autres documents
Sitographie indicative : http://archivio.piccoloteatro.org/shakespeare/index.php?IDanagrafica=1&tipo=3http://www.crdp-aix-marseille.fr/spip.php?rubrique19http://www.folger.edu/template.cfm?cid=2375www.rsc.org.uk/picturesandexhibitions/action/....http://www.polytechnique.fr/eleves/binets/xpassion/article.php?id=16&page=1http://www.arts.ualberta.ca/mmorris/239/http://www.webenglishteacher.com/kinglear.htmlhttp://www.english.emory.edu/classes/Shakespeare_Illustrated/LearPaintings.htmlhttp://shakespeares-globe.org/theatre/http://peopleplayuk.org.uk/collections/object.php?object_id=939http://www.shakespearefest.org/festival_video_clips.htmhttp://tns.fr/outrescene-role-de-acteur.html
thttp://www.fedephoto.com/ des photographies de la version Sivadier de Jacky Ley et Agathe Poupeney]
Ceci est un essai qui ne demande qu’à être « transformé », toute suggestion, compléments d’informations, sont les bienvenus…
Contact : [email protected]