Download - L'Eau Source d'Architecture
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18 novembre 2006 - 4 février 2007 à l’Espace EDF Bazacle, Toulouse
InformatIon et contact pressefondation eDfAriane mercatello • tél. : 01 40 42 57 44 • [email protected] presse de l’expositionCatherine dufayet, Benoite beaudenon • tél. : 01 43 59 05 05 [email protected] • [email protected]
20 septembre 2006 - 29 octobre 2006 à l’espace eDf electra
espace eDf electra6, rue récamier75007 paris
métro : sèvres-Babylone (ligne 12)tél. : 01 53 63 23 45ouvert tous les jours de 12 h 00 à 19 h 00,sauf lundi et jours fériés - entrée libre
En raison de l’importance de l’eau dans la création architecturale de ces dernières années, la Fondation EDF a confié à Pascale Blin et Francis Rambert le commissariat de l’exposition L’eau, source
d’architecture. Présenté à l’Espace EDF Electra à Paris à partir du mois de septembre puis à l’Espace EDF Bazacle à Toulouse,ce parcours dans l’architecture contemporaine explore six thèmes majeurs. Logements privés ou collectifs, ponts, piscines, usines ou palais, les réalisations contemporaines et les projets présentés témoignent de l’extraordinaire énergie créative suscitée par l’eau. La Fondation EDF a également adopté, en 2006, le thème de l’eau pour l’attribution de ses bourses de recherche en faveur des jeunes architectes. Après plusieurs expositions consacrées à l’architecture, elle souhaitait ainsi associer création, eau et architecture.
énergie renouvelable, l’eau est indispensable à la production d’électricité. Naturellement, elle alimente les centrales hydroélectriques mais elle fournit également la vapeur et le refroidissement nécessaire aux centrales thermiques et nucléaires. Le mariage de l’eau et de l’électricité fut réalisé par Aristide Bergès, le père de la « houille blanche » qui définissait ainsi l’hydroélectricité lors de l’Exposition universelle de 1889 : « les glaciers et les montagnes peuvent, étant exploités en forces motrices, être pour leur région et pour l’Etat des richesses aussi précieuses que la houille des profondeurs ».
Que ce soit pour l’alimentation en eau potable, l’irrigation, la pêche, le tourisme ou la production d’électricité, l’eau est une richesse en partage. EDF s’attache à trouver un équilibre entre les besoins de réserves en électricité et les exigences du développement des territoires. Indispensable à la vie, l’eau est aussi une véritable corne d’abondance, une richesse miraculeuse dont l’énergie ne demande qu’à être utilisée avec un souci de préservation et d’harmonie.
Fondation EDF
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sommaireCommuniqué de presse
Plans et scénographie de l’exposition
Parcours de l’exposition
Les Bourses des Jeunes Architectes de la Fondation EDF
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Dans les icônes du patrimoine
(dont le Pont du Gard) on peut retenir
de nombreux exemples où l’eau est bien
plus qu’un faire valoir de l’architecture.
Depuis la Renaissance, par exemple,
le thème du pont habité est
régulièrement revisité ; comparons
le Palais de Chenonceaux, exceptionnel
lieu de vie sur le Cher, et l’usine
de Chocolat à Noisiel, lieu de travail
conçu par Jules Saunier en 1872
et qui reste l’un des plus flamboyants
exemples de l’architecture de fer.
L’époque moderne est ainsi jalonnée
de moments où les architectes
ont magnifiquement exploité
le thème de l’eau : « Falling Water »,
la célèbre maison sur la cascade
construite par F.L.Wright en 1939,
aux USA, démontre comment vivre
en symbiose avec la nature.
Dix ans avant, dans le contexte
de l’exposition internationale de 1929
à Barcelone, Mies van der Rohe dessine
un petit bijou d’architecture où l’eau
est sertie dans un écrin d’onyx.
Autre icône que le haras Los Clubes
construit dans les années 1960 à Mexico
par Luis Barragan, véritable célébration
de l’eau et de la couleur.
À la même époque, sur le continent
indien, Le Corbusier comme Louis Kahn
installent la démocratie sur l’eau
(les parlements de Chandigarh
et de Dacca au Bangla Desh). Au début
des années 1970, Portzamparc signe
avec son château d’eau végétalisé
de Marne la Vallée, l’acte fondateur
d’une ville en devenir. La fin du xxe voit
émerger le chef-d’oeuvre de Peter
Zumthor, les Thermes de Vals, dans
les Grisons en Suisse.
Construit ou non, le rêve de l’architecte
sur l’eau a pris des dimensions souvent
spectaculaires de la centrale électrique
du jeune Sant’Elia en 1914 au terminal
de Zeebruge de Rem Koolhaas dans
les années 1990, jusqu’à l’Opéra
de Sydney de Jorn Utzon dans les années
1960, ou l’opéra de Pékin des années
2000, posé par Andreu sur l’eau, juste
en face de la Cité Interdite.
À l’heure où les villes poursuivent
leur grande reconquête (Hong-Kong,
Hambourg, Gênes, Lyon-Confluences, Île
de Nantes...) et que des villes nouvelles
surgissent sur l’eau (les îles artificielles
de Dubaï). L’idée est de retraiter le thème
de l’eau dans l’architecture.
De poser la question de l’interaction avec
l’eau, à l’instar d’un Jean Nouvel qui,
à plusieurs reprises (centre culturel
de Lucerne, cube de Morat, tour Agbar
à Barcelone, centre de la mer
au Havre...) renouvelle le genre.
Interaction, quelque soit le contexte.
Contexte de polder avec le Pavillon
« Hydrapier » de Rashid & Couture
aux Pays-Bas ; maritime avec le musée
Tabarly à Brest par Jacques Ferrier,
balnéaire avec la maison-piscine
de Saint-Cyr-les-Lecques par Julien
Monfort ; fluvial avec la terrasse
sur la Garonne dessinée par Emilie
Brochet ; peri urbain avec le théâtre
No à Nigata au Japon par Dominique
Perrault ; très urbain avec la piscine
flottante sur la Spree à Berlin réalisée
par les architectes espagnols AMP...
La relation à l’eau pose
fondamentalement la question du regard
et du franchissement : c’est le lieu
de rencontre, par excellence, comme
le montrent la passerelle Simone
de Beauvoir à Paris imaginée
par Dietmar Feichtinger, ou le double
pont de Francis Soler pour franchir
la boucle de l’Arno à Florence.
francis rambert
Cette exposition conçue par Pascale Blin, architecte et Francis Rambert, directeur de l’IFA/Cité de l’Architecture et du Patrimoine, propose un panorama fascinant de la relation entre l’eau et le bâti dans l’architecture contemporaine internationale.
Source de monument, comme d’espace public, source d’échanges comme de plaisirs
ou de soins, l’eau est l’élément générateur du projet architectural. Jouer avec l’eau,
penser avec l’eau, tel est le fil conducteur de cette exposition réunissant quelques
soixante-dix exemples d’architectures. Du pont habité au bâtiment-île, du réservoir
à la plateforme, c’est tout un univers à explorer autour des maître-mots : flotter,
canaliser, enjamber, ancrer. Être au bord de l’eau ne suffit pas, c’est l’interaction
entre le bâti et l’élément liquide qui importe.
La Fondation EDF présente à l’Espace EDF Electra,
L’eau, source d’architecture
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Elle s’articule autour de six grands thèmes réunissant les photos grands formats d’œuvres réalisées ou non, imprimées sur des toiles de deux mètres de hauteur. Les visiteurs suivent ainsi un parcours créé par un mouvement d’ondulation évoquant l’élément liquide. Quelques soixante-dix projets architecturaux sont ainsi mis en face à face, relayés par des projections vidéo.
scénographie
La scénographie de l’exposition, conçue et réalisée par l’agence
de création CL Design, se développe sur les 450 m2 des niveaux 0 et 1
de l’Espace EDF Electra.
Dix projets emblématiques et incontournables dans la relation active qu’ils ont créé avec l’eau ponctuent ce parcours et sont traités à part comme autant de références emblématiques qui ont marqué le xxe siècle.
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plans de l’exposition
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échelle : 1/100
conquête et reconquêteAlors que la population urbaine ne cesse de croître, l’heure est à la conquête
et à la reconquête des territoires. Les villes souvent construites au bord
de mer, des fleuves et rivières en ont investi les abords par des équipements
lourds. Face à la mer, les architectes remodèlent les sites, pour les rendre
à l’espace public. Ils relient enfin la ville au rivage et rompent avec
la fonction purement utilitaire, afin de créer une relation paysagère
et environnementale globale.
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La densification urbaine pousse les architectes à avancer toujours plussur l’eau et incite à la superposition des réseaux et des fonctions. Aux Pays-Bas, Les polders s’étendent et se densifient. Leurs architectures assument leur contact avec l’eau jusqu’à rechercher l’immersion dans le paysage aquatique et faire perdre au sol sa fonction d’assise, à l’image des logements de Neutelings à Huizen. À Copenhague, Erik van Egeraat livre des bâtiments dont les logements ont vue panoramique sur la mer et dont la forme allongée et distendue trouve son assise sur une plateforme au-dessous de laquelle s’organisent les commerces. La mutation passe par une requalification du site. Les docks font peau neuve en restituant l’esthétique de l’univers portuaire, essence même des lieux, avec ses quais, ses containers, ses passerelles, ses palettes de déchargement.En 2003, MVRD concrétise l’idée de vivre et travailler sur l’eau, avec l’opération Silodam à Amsterdam, un ensemble de logements, bureaux et commerces, empilés sur pilotis.
Le porte-container devient unité urbaine, ou encore musée, avec le Musée Nomade de Shigeru Ban. Installée pour la première fois à New York en 2004, cette unité de 200 mètres de long et 25 mètres de large est entièrement démontable.
Les rives se prolongent pour devenir des espaces publics traversants livrant des cinquièmes façades habitées telles des rampes émergeantes des flots. Le projet de l’Île Seguin de Stéphane Maupin et ARM Architecture, conserve la mémoire de la forme du site industriel, par une structure qui enveloppe les programmes immobiliers à venir. Cette structure porteuse de rampes est une promenade au-dessus de l’eau, le long de laquelle les commerces doivent s’insérer.Jeu de rampes à nouveau avec le terminal de ferries de Yokohama de Moussavi et Zaerz-Polo (FOA). Conçu en termes de dynamique des flux et des activités, le bâtiment posé sur l’eau, offre un espace public à la ville portuaire par un équipement adapté aux activités commerciales, culturelles et publiques.
Stéphane maupin et arm architectureFaçade de l’Île Seguin, Boulogne-Billancourt (France), 2015© maupin/ poitevin
Erick van egeraatLogements à Copenhague (Pays-Bas), 2009Maîtres d’œuvre : (EEA) Erick van egeraat associated architects Digital Images EEA© (EEA)
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célébrationL’eau « génie d’un lieu », plus que révélée est célébrée. Sous les mises
en scène qui lui sont dédiées, elle subjugue le regard, devient architecture.3
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En immersion, à l’horizontalité ou à la verticalité, l’architecture transforme l’horizon marin. Dans les anciens docks du Havre, Jean Nouvel installe le Centre de la mer et du développement durable. La tour constitue un belvédère sur la ville, des façades vitrées offrent une vueà 360° sur le port et la mer, tandis qu’au pied se tient le complexe scientifique. Mise en regard avec le patrimoine bâti, la mer se théâtralise et s’enrichit de lumières et reflets. À l’entrée du vieux port de Marseille, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, dont la réalisation revient à Rudy Ricciotti pour une ouverture prévue en 2009, s’aligne sur le rempart du Fort Saint Jean. Son enveloppe en résille sur lequelse déroule un parcours au-dessus des douves, évoque les édifices gothiques. En suspension par des jeux de rampes et de portes-à-faux, ou en flottaison, comme posée sur l’eau, l’architecture de l’eau ravive et rajeunit les activités portuaires et le paysage marin. À Kastrup, près de Copenhague, en mer Baltique, les White Architects posent une infrastructure de loisirs (avec des marches pour s’asseoir, des douches et des plongeoirs) en bois. L’équipement public de loisircrée une nouvelle dynamique dans l’espace, tandis que le concept d’éclairage fait de la passerelle, même la nuit, une nouvelle particularité du paysage.
white architectsPlateforme en mer Baltique, Kastrup, 2004© Åke E:son lindma
Jacques ferrierCité de la voile, Académie Eric Tabarly à Lorient (France), 2006© Michel denancé ©
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en symbiose avec le paysageLe désir d’intervenir dans le paysage sans le perturber est devenu le moteur
des projets architecturaux.
Isabel hérault et Yves arnodMusée archéologique du Lac de Paladru (France), 2000© wallon/kilinc
duchier, bonnet, nothhelferUsine de dépollution des eaux usées, Amphitria à Cap Sicié (France), 1997© Serge demailly
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Quand, dans un paysage aquatique, doit surgir un barrage, un pont, un musée (...), l’architecture en exprime la dualité et en révèle l’écosystème. La relation tripartite eau-végétation-architecture s’affirme alors fusionnelle, en parfaite osmose avec le territoire préservé. Les images qui en résultent tendent vers l’abstraction ou la métaphore : reptile, panier tressé, vaste coquille se glissent ainsi dans les plis et replis du marais, de la falaise ou des dunes... Ainsi, le Musée de l’archéologie du lac de Paladru (Isère, France), bâti par Isabel Hérault et Yves Arnod, arbore une peau tressée, qui cherche à faire corps avec le milieu aquatique. Sur le site, classé et protégé, du Cap Sicié, dans le Var, les architectes Jean-Louis Duchier, Didier Bonnet et Georges Nothhelfer, ont bâti Amphitria, une usine de dépollution des eaux usées, sur un espace gagné sur la mer, au pied d’une falaise. L’ouvrage, fondu le plus discrètement dans le paysage, offre une double perception : éloignée et frontale vue de la mer ; rapprochée et plongeante vue de la terre. Des formes horizontales respectent le plan d’eau (la mer), tandis que des formes obliques, prolongent les arêtes brisées de la paroi rocheuse.
en toute intimitéL’élément liquide impose parfois à l’architecture une présence fragile,
délicate, tout en légèreté : petite boîte de verre, voûte céleste en bambous,
carrelets de bois, folies de polycarbonate...
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L’intimité qu’elle entretient alors avec ces lieux posés en extrême bordure ou en avancée, tel la Résidence Mollier, sur le lac de Vassivière (Limousin) de Philippe Rahm ou sur pilotis, leur permet d’en capter jusqu’à la plus petite des ondes. Solitaire, le belvédère sur la Garonne, d’Emilie Lovato-Brochet, surplombant le fleuve, entre terre et eau, est conçu comme un lieu d’accueil autant que d’intimité. Quand la construction se pose de façon délicate sur l’eau, conçue pour profiter au maximum de l’environnement, elle s’efforce de gommer les limites entre l’intérieur et l’extérieur... C’est la volupté et la sérénité que l’on retrouve dans ces maisons de villégiature. Celles qui se jettent dans l’océan et communient avec l’horizon (Maison Equis Canete au Perou de Sandra Barclay et Jen-Pierre Crousse), ou bien celles qui hissent en toiture leur piscine (Maison à Saint-Cyr-les-Lecques de Julien Montfort) pour gommerles limites entre les eaux et associer leurs lignes de flottaison, comme en suspension.
émilie lovato-brochetTerrasse sur la Garonne, 1999© Sarah caron
barclay & crousse ArchitectureMaison Equis Canete (Pérou), 2003© barclay & crousse Architecture
Philippe rahm Résidences Mollier, Lac de Vassivières (Limousin). Collaborateur : Cyrille Berger, Irène D’Agostino, Alexandra Cammas (Projet en cours)© Philippe rahm architectes
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l’eau miroirRapportée, contenue, maîtrisée, l’eau laisse émerger les architectures
comme autant d’îles, ou de presqu’îles, cultuelles, culturelles ou tertiaires
– parfois mêmes industrielles -, au sein d’un lac paisible.6
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Elle devient le miroir de ces écrins et en exprime l’harmonie et l’équilibre. Elle en renforce l’intensité poétique, en garde les secrets, ainsi les deux bassins du mémorial de New York, Reflecting Absence, de Michael Arad et Peter Walker qui représentent l’empreinte des tours détruites. La nuit, l’eau sublime les images réelles et reflétées et renvoie des façades kaléidoscopiques.
Massimiliano fuksasCentre de recherche Ferrari à Maranello (Italie), 2004© Maurizio marcato
Toyo itoPavillon de Bruges, Belgique, 2002© Francis rambert
Les galeries sous-marines, passerelles jetées ou escaliers suspendus qu’elle suggère, théâtralisent encore les accès et les parcours. Le Pavillon de Bruges de Toyo Ito est un bâtiment en dentelle d‘acier, posé sur un plan d’eau spécialement aménagé. C’est un lieu d’exposition et un passage protégé que le public traverse, en plein centre ville.
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l’eau traverséeBarrière dans le paysage, frontière dans la ville, bras d’isolement entre île
et rivage, l’eau induit son franchissement.7
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Objet d’art, d’architecture et d’ingénierie, sculpture et structure, les traits d’union ainsi appelés se dessinent organiques et dynamiques, souples et aériens, abrupts et vertigineux... Autantde caractéristiques induites par l’identité des rives sur lesquellesils s’ancrent, se jettent, se tendent, ou se suspendent. Corbeille, tonnelle, nacelle, filet, mikado, ou fine épure, les images produites semblent infinies, à l’instar des sensations qu’elles procurent et des émotions qu’elles suscitent. Avec le Pont sur le Fjord à Aurland (Norvège) les architectes Todd Saunders et Tommy Wihemsen créent un lien discret, un dialogue entre la passerelle et son environnement.La passerelle mérite sa double appellation d’ouvrage d’art et d’espace public. Ainsi, le 37ème Pont de Paris de Dietmar Feichtinger qui reliera la Grande Bibliothèque au Parc de Bercy, avec ses bouquinistes et ses fleuristes ; ou encore la passerelle sur le Rhin de Marc Mimram. Cet ouvrage réalisé par la superposition de deux tabliers : un arc de 270 mètres reliant les deux berges et un arc de 400 mètres faisant le lien entre les deux jardins, mais aussi un lieu de promenade réservéaux piétons et aux cyclistes. Pensée en termes d’urbanité, l’idée de « Pont habité », se retrouve dans la passerelle sur la rivière Mur à Graz (Autriche) de Vito Acconci, coquillage de métal, abritant un café et un théâtre.
Todd saundersPont sur le Fjord (Aurland, Norvège), 2005 © Nils vik
Vito acconciPasserelles sur la rivière Mur à Graz (Autriche), 2003 © Studio acconci
Marc mimramPasserelle de Kehl (France-Allemagne), 2004© Gabriele basilico – Milan
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les bourses jeunes architectes de la fondation eDf
La Fondation EDF remettra le 26 septembre 2006, cinq bourses à de jeunes
architectes diplômés depuis moins de cinq ans, pour un projet d’étude
sur le thème : les Architectures de l’eau.
Organisée depuis 1992 en partenariat avec l’Institut Français d’Architecture,
cette opération offre tous les deux ans, à de jeunes talents la possibilité
d’enrichir leur cursus par une expérience internationale. Elle contribue ainsi
à la promotion et au rayonnement de l’architecture française en dehors
de nos frontières.
Les projets des lauréats des Bourses 2004, dont le thème était :
l’architecture utilisant des matériaux naturels (bois, terre...), seront
présentés au niveau –1 de l’Espace EDF Electra, pendant toute la durée
de l’exposition, L’Eau, source d’architecture.
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