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Le Procès-verbal et La Bible

Mémoire de Licence en Langue et Littérature française

rédigé par WANG Juan

dirigé par Boris LOPATINSKY

Promotion 2009

Département de Français

l'Université des Études Internationales de Shanghai

Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Boris Lopatinsky, professeur

du département de Français, de m’avoir accompagné et guidé tout au long de mon

mémoire, ainsi que ses conseils et remarques qui m’ont permis d’enrichir mes

chapitres et paragraphes.

Ma gratitude va également à tous les professeurs et personnels de notre

département, qui par leur compétence et leur patience m’ont permis d’acquérir les

connaissances nécessaires afin de compléter mes quatre années d’études de Français,

qui sans lesquelles je n’aurais certainement pas achevé ce travail.

Qu’il me soit permis de remercier aussi mes camarades d’université, qui m’ont

fait confiance, et qui ont su stimuler ma réflexion par des échanges fructueux. Enfin,

je remercie toutes les personnes, dont la liste serait trop longue à donner ici, mais à

qui je dois aussi toute ma reconnaissance pour l’achèvement de mon mémoire.

Table de matières

Introduction

1. Présentation de l’auteur et de l’œuvre

1.1 Présentation de Jean-Marie Le Clézio1.1.1 La vie de Jean-Marie Le Clézio1.1.2 Ses prises de positions dans le monde littéraire

1.2 Présentation de ses œuvres1.2.1 Sujets et teneurs de l’œuvre 1.2.2 Les caractéristiques de l’écriture de Jean-Marie Le Clézio

2. Le Procès-Verbal et La Bible

2.1 Présentation du roman Le Procès-Verbal2.1.1 Résumé synoptique du roman2.1.2 Le roman et la leçon

2.2 Comparaison2.2.1 L’Éden d’Adam et d’Ève2.2.2 Le paradis de Adam Polo

2.3 La perte du Paradis 2.3.1 La perte de l’Éden d’Adam et d’Ève2.3.2 La perte du Paradis humain

2.4 A la recherche du Paradis perdu 2.4.1 Comment Adam et Ève cherchent l’Éden2.4.2 Comment Adam Polo recherche le Paradis humain

3. Influences que l’auteur subit3.1 L’influence du voyage3.2 D’autres influences

Conclusion

Introduction

Jean-Marie Gustave Le Clézio peut-être rangé dans les auteurs adoptant une

attitude sceptique vis-à-vis des idéologies qui tendent à aliéner les pensées de

l’Homme, à lui ôter son libre arbitre. C’est à ce titre qu’il affiche une défiance face au

jugement de la société, formée de préjugés qu’il perçoit comme l’archétype; cette

doxa définissant la norme de l’acceptable et de fait enchaîne l’Homme à des actions

attendues ou acceptées comme normales. Il n’est donc pas surprenant que pour lui, la

religion est à ranger au nombre des idéologies aliénatrices. C’est à ce titre qu’il prône

un éloignement salutaire de toutes théories qui exhorteraient ou flatteraient ce qu’il

considère comme « les séductions du Paradis et de l’Enfer »1.

Pourtant, s’il semble défendre ce point de vue, on doit reconnaître une sorte de

paradoxe dans son discours ou ses idées. Ainsi, la religion, tout comme les

thématiques propres au Paradis et à l’Enfer sont constamment présentes dans son

œuvre. De même on rencontre constamment dans ses romans des thèmes ou des

citations relatifs à la religion. Dans cette logique, on ne saurait nier que l’auteur ait

une forme de méditation philosophique sur la religion et qu’il crée une forme de

métaphysique d’où provient le paradoxe par apport à sa volonté première de critiquer

la religion comme système « aliénataire ». On notera que d’un côté, s’il s’oppose à

toutes tentatives jugées aliénatrices, de l’autre, il crée un système où l’immanent est la

norme. Ses héros sont donc les porteurs de cette théorie, des prophètes vivants en

quelque sorte, qui véhiculent sa pensée, son système. C’est de ce système2, que l’on

pourrait classifié de nietzschéen et qui se rapproche de certains penseurs jugés

libertaires comme Epicure3 ou l’école cynique4, que provient le paradoxale, de

l’opposition de l’homme et de la divinité. Ceci mentionné, il n’y a donc aucune raison

d’être surpris de voir les religions citées dans ses œuvres. Ainsi, de nombreuses

religions on le droit de citées, on notera à titre d’exemple : le christianisme (Le

1 Note de références plus mention des articles où il soutient de telles affirmations.2 Concernant ce point de vue on pourra lire avec attention l’ouvrage de M. ONFRAY, Contre-histoire de la

philosophie, « La construction du surhomme », vol. 7, Paris, 2011. 3 Notes références4 notes et références

Procès-verbal, Le Déluge, Étoile errante, Le Chercheur d'or, Terra Amata),

l’islamisme (Poisson d'or, Désert), le judaïsme (Étoile errante), le bouddhisme (La

Quarantaine) ou le taoïsme (Voyages de l'autre côté, Le Procès-verbal). Ces

mentions religieuses, tout comme son attachement à intégrer des éléments propre à la

bible, dans son œuvre, sont là pour nous rappeler que J. M. Le Clézio est bien un

auteur occidental et français. Ses questionnements, face à une société qu’il perçoit

comme coercitive et intolérante, nous font découvrir son cheminement de pensée en

nous confrontant à une forme de questionnement aristotélicien, qui offre une sorte de

profondeur au discours, et lui donne aussi une forme de rationalisme digne de l’étude

de cas. Ses héros se questionnent et se retrouvent dans bien des cas en opposition avec

la société. Ce dualisme qui ne peut-être rangé au rang du manichéisme, laisse tout de

même apparaître un tableau blanc et noir, là ou l’on s’attendrait à n’y rencontrer que

le gris de la vie. Ses héros sont blancs et la société est noire. Pourtant c’est le lecteur,

qui lui, décode en termes moins tranchés ce qui se passe et finalement perçoit l’œuvre

comme grise. Le choix volontaire de Le Clézio dans sa forme narrative explique sans

aucun doute cette forme de perception chez lecteur. De ce sentiment issu de ce qui

pourrait apparaître comme une écriture judéo-chrétienne due à la façon dont les

thèmes sont abordés et traités, il n’en reste pas moins la volonté de Le Clézio à

dénoncer la perte de ce qui à ses yeux est essentiel comme : la liberté, le droit à ne pas

adhérer à la pensée commune ou encore le fait d’apparaître asocial en s’éloignant de

la ville pour s’approcher de la nature. Ce type de conviction que l’on pourrait

rapprocher de la retraite au désert du christ ne va pas sans créer une déchirure du

héros face au monde et donne forcement naissance à une incompréhension de la part

de l’ensemble des protagonistes des romans5. C’est cette constance de la présence de

la religion ou de la bible dans l’œuvre de l’auteur, qui nous a engagé à travailler sur

les liens étroits qui existent entre la Bible et son roman Le procès verbal.

5 L’ensemble de ses questions et de leurs approches fut abordé in : « Poétique du chant dans l’œuvre de J.M.G.Le Clézio », Colloque Le Clézio, 9-11 décembre 2004, Toulouse, in J.M.G.Le Clézio, Ailleurs et origines : parcours poétiques, sous la direction de Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires du Sud, 2006.

1. La présentation de l’œuvre et de l’auteur

1.1 Présentation de Le Clézio

1.1.1 La vie de Le Clézio

Jean-Marie Gustave Le Clézio est []né le 13 avril 1940 à Nice. De cette période on

sait peut de chose, sinon qu’il y effectua sa scolarité complète jusqu’au lycée. Il passe

à l’université d’Aix où il intègre la section littéraire. Afin de parfaire sa formation, il

va se rendre en Grande-Bretagne où il obtiendra une maitrise pour son mémoire

portant sur Henri Michaux et qui s’intitule La solitude dans l’œuvre d’Henri Michaux.

Le Clézio semble donc dès son plus jeune âge attiré par les thèmes du voyage et de la

solitude. Ces thèmes semblent faire échos à l’histoire de sa propre famille, à sa propre

histoire. Il n’est ni Français, ni Anglais, il est dans son cœur Mauricien, dont il a aussi

la nationalité. Ce point particulier rappelle l’époque où sa mère rencontra son père et

où ils vécurent heureux. Le petit Le Clézio n’a pas vécu cette période, mais se laisse

bercer par les récits colorés qu’en font ses parents et qu’il considère à juste titre

comme un Paradis perdu.

Un autre visage de l’auteur inconnu est sans aucun doute sa carrière d’historien-

anthropologue. Il obtient son doctorat en 1983 à l’université de Perpignan portant sur

la mythologie maya. Menant une carrière d’écrivain et de professeur, il a enseigné à

l’université de Bangkok, de Mexico et dans de nombreux établissements américains

dont l’université de Boston. Son intérêt pour la mythologie l’a mené à étudier les

mythes coréens lors de son passage comme professeur à l’université des femmes

d’Ewha. Ses recherches ont pour but de faire ressortir l’intérêt de l’étude des mondes

dits périphériques et ne se basant pas sur des critères traditionnels pour définir une

culture ou un civilisation. Très intéressé par le chamanisme et les mythologies, il

fonde avec Jean Grosjean, spécialiste des récits bibliques et coraniques, une collection

portant le nom de « L’Aube des peuple ».

Si de ses deux carrières, il en retire une satisfaction à juste titre, on le reconnaît

plus pour ses œuvres littéraires, que sa carrière de chercheur. En effet, en 1978 il

échoue à entrer comme chargé de recherche au CNRS, mais obtient le prix Nobel de

littérature en 2008. Personnage aux antipodes de la norme, il débute sa carrière

d’écrivain en se situant à la limite des surréalistes et du nouveau roman ce qui lui

attire sympathie et haine de la critique. L’échauffourée avec l’essayiste polémiste

Richard Millet6 n’en est qu’un des derniers exemples, qui tendrait à prouver que Le

Clézio ne fait pas l’unanimité. De même dans la recherche, s’il est régulièrement

invité comme professeur ou comme conférencier pour ses recherches en mythologie,

il est quasiment ignoré du monde scientifique français7.

On ne saurait nier le fait que ces deux carrières se sont emplies l’une l’autre, et

l’on comprend mieux dès lors les thématiques récurrentes de son œuvre comme : la

mémoire, les mythes, les voyages, l’Afrique, l’Inde, la recherche de l’identité et la

poétique. Certains pourraient y voir comme une ritournelle obsessionnelle ne trouvant

aucune échappatoire, qu’ils se détrompent, le voyageur poursuit sa route et peu à peu

répond aux questions, ou trouve des réponses. Son écriture qui au début laisser le

lecteur plein d’interrogations semble dans ses derniers romans (L’Africain ou

Ourania) trouver une plénitude emplie de sagesse.

1.1.2 J. M. G. Le Clézio et la reconnaissance

En 1963 paraît Le procès verbal récompensé par le prix Renaudot qui marque les

débuts d’une carrière d’écrivain féconde. Il aura visité tous les grands genres de la

6 La polémique vient du fait que Le Clézio, scandalisé par l’essai de Richard Millet, Langue fantôme ; Eloge littéraire d’Anders Breivik, Paris 2012, donnant un écho malsain à l’acte barbare de Breivik. R. Millet répond par voie de presse à Le Clézio en ces termes : je considère J.M.G. Le Clézio comme un exemple de la « post-littérature » que je dénonce et j’avance que « son style est aussi bête que naïve sa vision manichéenne du monde et ses romans dépourvus de ressort narratif», in l’Express, 29 août 2012. Il précise dans un autre entretient radiophonique : « Je ne suis pas anti-Le Clézio. Je trouve que sa syntaxe est bête, c'est-à-dire qu'elle est un peu gnan-gnan, qu'elle est le parfait reflet de sa pensée qui va dans le sens de la propagande, pensée multi-culturaliste facile, manichéenne. Les Blancs, les Occidentaux sont tous épouvantables, mais les Indiens, etc., sont magnifiques… Le Clézio est le parfait représentant de cet effondrement du style… », in interview de R. Millet, Radio courtoisie, 10/09/2012.

7 Pourtant, ses deux traductions du Maya Les prophéties du Chilam Balam, Paris 1976, et la Relation de Michoachen, Paris 1984 font partis des rares textes mayas traduits de nos jours. Il ne fait aucun doute que sa carrière d’essayiste et chercheur est sous estimée, tout du moins en France.

littérature en passant par le roman classique (Le procès verbal, La guerre, Onitsha,

Ourania), le roman autobiographique (L’Africain portrait de son père, Ritournelle de

la faim portrait de sa mère), les nouvelles (La fièvre, Voyages de l’autre côté, Cœur

qui brûle et autres romances, Histoire du pied et autres fantaisies) ou les contes

(Mondo et autres histoires, Fantômes dans la rue). Seul est absent de son œuvre un

recueil de poésie. Il a par contre visité la littérature pour la jeunesse (Voyage au pays

des arbres, Celui qui n’avait jamais vu la mer, Ville Aurore, La grande vie), qui

démontre sa capacité à écrire pour un public divers et varié. Il a abordé l’ethnographie

et l’anthropologie (Haï, Skira, Civilisations amérindiennes, La fête chantée), les

essais (L’Extase matérielle, Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue), les récits de

voyages (Mydriase, Vers les Icebergs, Trois villes saintes, Les gens des nuages) ou

encore la biographie (Diego et Frida). Viennent s’ajouter l’édition et la traduction de

textes sources (Les prophéties du Chilam Balam, Relation de Michoacan,

Sirandanes). Cette diversité de production ne va pas sans poser de question au

chercheur en littérature. Loin de nous de critiquer une telle diversité, mais de soulever

tout du moins les problèmes que représente l’étendue de l’œuvre, pour une recherche.

Ce qui est certain est que l’étendue de l’œuvre démontre que Le Clézio n’est pas

unique mais multiple. S’il est un auteur qui peut d’une manière certaine être étudié

pour la délimitation net de son style et discours au cours de sa carrière, Le Clézio est

celui-là. Mais cette affirmation certes réductrice ne doit pas cacher la valeur profonde

et l’homogénéité dont fait preuve l’ensemble de l’œuvre de l’écrivain. Nous ne

voulons pour preuve que l’empreinte qu’il laisse chez les critiques ou le public.

1.1.2.1 Perception de l’œuvre par les critiques

La critique est plutôt positive concernant J. M. G. Le Clézio. Il n’est pour s’en

convaincre que de se pencher sur le dossier spécial fait par le journal Le Monde au

sujet de l’auteur8. Cette tendance générale ressort dans les arguments présentés pas les

critiques comme G. Cortanze traitant de L’impérieuse nécessité d’entendre d’autres

8 Le Clézio par Le Clézio, dossier paru dans le supplément du Monde : Le Monde du 29 novembre 2012.

voix9, où le critique insiste sur l’humanité de l’œuvre de l’auteur et de l’universalité

des thèmes abordés. C. Devarrieux traite de la thématique de la mémoire, dans le

roman Ritournelle de la faim, en soulignant le paradoxe d’une biographie romanesque

dont l’auteur ne fut pas témoin, mais qu’il se plait à décrire. Elle dit en substance  :

« L’héroïne du roman semble beaucoup plus jeune. Ethel a 20 ans, un lointain fiancé,

lorsqu’elle conduit ses parents sur les routes de la débâcle, à bord de leur vieille De

Dion-Bouton. La mère de J.-M. G. Le Clézio a elle aussi traversé la France en De

Dion, à la même époque, est-il raconté dans l’Africain. Outre ses parents, elle avait à

bord ses deux fils, «âgés d’un an et de trois mois». Le Clézio invente le roman d’un

monde où il n’est pas né. Mais lorsqu’Ethel, à Roquebillière, va faire les courses

chaque matin avec sa mère et voit les mouches sur la jambe ulcérée de Justine,

lorsqu’elle assiste à la retraite des Allemands, Le Clézio lui prête son propre regard.

Ethel, c’est un peu lui, lui qui est elle »10. Pour elle l’auteur dans la rubrique, Lire, du

journal, L’Express, du 03 novembre 2011, B. Liger insiste sur la poésie et la curiosité

dont fait preuve Le Clézio. Le critique s’exprime en ces termes, concernant le derniers

recueil de nouvelles de l’auteur : « "C'est très intelligent les pieds [...] Faut être bête

comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bêtes que bête comme ses

pieds", assurait déjà Jacques Prévert dans un poème de Paroles. Avec son nouveau

livre, Le Clézio lui fait joliment écho: non, les pieds ne sont pas bêtes, insiste-t-il dans

plusieurs nouvelles de ce recueil atypique, à commencer par la première - composée

de trois textes et d'un épilogue - qui donne son titre à l'ouvrage. Dans une autre de

ces "fantaisies", la dernière du livre, "A peu près apologue", que publie Lire ci-après,

il est à nouveau question de pieds, mais pas seulement: l'écrivain se promène, de

considérations ferroviaires et métropolitaines en réflexions artistiques, d'observations

en questionnements sur le monde et les hommes. Si le style est toujours au rendez-

vous, ces vagabondages littéraires révèlent un Le Clézio surprenant, quand bien

même on connaissait le nouvelliste de Mondo et autres histoires ou encore La ronde

et autres faits divers ». B. Liger voit Le Clézio comme un mystique dont les nouvelles

9 G. Cortanze, « L’impérieuse nécessité d’entendre d’autres voix », Le magazine littéraire, n0 480, novembre 2008, p. 94-99.

10 C. Devarrieux, « Le Clézio, le leg maternel », in Libération, 2/10/2008.

sont sensible et sensuelles, qui illustrent le talent de l’auteur dans la forme courte et le

difficile exercice de la nouvelle. Pour M. Payot dans le même journal daté du

01/06/1997, concernant la sortie de son roman Poisson d’or, elle voit en Le Clézio un

auteur plein de méfiance à l’égard de la civilisation citadine, qui s’attache aux

destinées des déracinés et de déshérités. Elle s’étonne de découvrir une fraîcheur sans

cesse renouvelée et qui ne semble pas vieillir. Elle écrit à ce sujet : « Comment ne pas

s'étonner? L'élégant gentleman aux cheveux blonds et à l'allure de jeune homme aura

60 ans en l'an 2000! Est-ce parce qu'il a fait sienne la devise mexicaine de remettre

au lendemain ce que l'on peut faire le jour même? Ou bien est-ce l'écriture? Toujours

est-il que le temps semble n'avoir aucune prise sur Jean-Marie Gustave Le Clézio et

sur... sa beauté. On recherche désespérément un soupçon de ride, un zeste de

flétrissement. Nulle trace. Juste un sourire modeste et une amabilité non feinte.

Contrairement aux idées reçues, le plus populaire des auteurs français n'a (plus?)

rien d'un Alceste. Il suffit de repérer au moment voulu sur le globe (3) l'endroit où se

niche l'écrivain: le Michoacan, Albuquerque, New York... ou Nice. Pour l'heure, c'est

Nice, sa ville natale, définitivement transformée en port d'attache français par le plus

Mauricien des Méditerranéens ». En 2003 D. Rondeau perçoit dans Révolutions, un

long poème en prose où tous les thèmes abordés au cours de sa carrière semble

prendre une dimension supérieure. Il écrit : « Comme point d’orgue d’une œuvre qui

ne cesse, depuis quarante ans, d’explorer les territoires encore vierges qui s’étendent

entre la réalité et nous » et d’ajouter : « Révolutions est un roman remarquable où les

sentiments passent l'ordinaire - l'enthousiasme et le courage ne sont pas exclus - où

les époques se chevauchent, où les hommes se parlent et se répondent. Certains ont

disparu dans le puits du temps. D'autres vivent loin de leur pays natal. Mais ils ne

sont pas des isolés. Tous attendent, quelque chose ou quelqu'un. Ce peut être un

instant de bonheur ou de liberté supérieure, une leçon de sagesse antique, un amour

impossible. Ou tout simplement la mort. Il y a de la grandeur et de la fragilité dans

leur veille ».

Si les critiques sont bienveillants, ils ont une tendance à interpréter le travail de Le Clézio et

d’entrevoir une philosophie. Pourtant l’auteur s’en défend dans un entretient accordé à P.

Boncenne de la revue, Lire, numéro 32 d’avril 1978 ; dont nous reproduisons l’ensemble en

annexe 2. Aux questions suivantes il répond comme suit : « Est-ce qu'il est plus difficile d'écrire la beauté de la lumière, de la mer ou des nuages que l'angoisse de la ville? Peut-être... Cela ne me demande pas plus de travail de construction ou d'effort d'écriture, par exemple dans la recherche du vocabulaire. Mais c'est plus difficile de se maintenir dans la seule beauté: de ne pas en déduire quelque chose, de ne pas faire de philosophie. 

Vous en faites un peu quand même... Si la philosophie, c'est aimer les arbres,

la mer ou la lumière, alors oui, c'est de la philosophie. Mais si la philosophie, c'est en

faire un système qui reviendrait à dire "il faut regarder la mer de telle ou telle façon",

ou "il faut aimer les arbres pour telle ou telle raison", alors non, ce n'est pas de la

philosophie ». Cette dichotomie semble d’ailleurs poursuivre l’auteur, qui reste perçu

comme un explorateur de l’âme et des sentiments, alors qu’il est dans la plus part des

cas témoin d’événements. Ni acteur, ni voyeur il se positionne en défenseur de ce qui

pour lui représente l’essence de l’Homme : la Liberté. Il n’en reste pas moins que

malgré des critiques frisant l’hagiographie, il ne décrocha que le prix Renaudot et le

Prix Nobel. Ceci a de quoi étonner quand on connaît le succès et l’amour que lui porte

le public.

1.1.2.2 L’auteur et le public

Depuis son premier roman Le procès verbal, il n’a cessé de rencontrer le succès.

S’il est connu et ses œuvres largement couvertes par la critique, ce n’est qu’à partir de

Mondo et autres histoires et de Désert, qu’il devient un auteur de Best-seller. À partir

de cette époque, ses livres se vendent bien et donne l’idée à sont éditeur Gallimard de

rééditer certaines de ses œuvres du début de sa carrière. En 1994, les lecteurs du

magazine, Lire, l’une des revues littéraires les plus importantes du moment, l’élisent

comme « le plus grand écrivain francophone vivant ». La nouvelle à de quoi

surprendre lorsque l’on sait qu’il gagna ce titre devant des auteurs comme Gracq,

Saraute, Simon, Sagan ou Tournier.

Si son succès ne c’est pas démenti en France, il en va de même à l’étranger.

Il est ainsi traduit dans treize pays et ses ventes ne sont pas moindres à la France. On

comprend alors, face à cette universalité pourquoi, J. M. G. Le Clézio obtint le prix

Nobel de littérature, qui lui est décerné en 2008, en tant qu’ « écrivain de nouveaux

départs, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité

au-delà et en dessous de la civilisation régnante. »11.

1.2 La présentation de ses œuvres

1.2.1 Bibliographie

1.2.1.2 Premiers romans : le doute, la peur et le refus

Sa carrière débute avec Le procès verbal (1963). Roman étrange où son héros

Adam Pollo erre entre le vide et l’absence, passant parfois dans le monde des humains

alors représenté par la ville. De ce premier roman, on a dit beaucoup de chose. A

commencer par l’étrange similarité de son héros avec le Merseau de L’Étranger de

Camus. On a eu tendance à le rapprocher aussi de l’école du nouveau roman et

comparé son écriture à celle de Saraut ou de Butor. S’il n’a pas nié cet héritage, il n’a

jamais fait acte d’appartenir au courant du nouveau roman, et de par ses positions, il

s’est lui même mis en opposition d’avec l’existentialisme, sans pour autant nier

l’influence du style de Sartres dans son mode d’écriture. Si ce premier roman visitait

la solitude et une démarche initiatique, les nouvelles de La fièvre (1965) explorent,

quant à elles, le thème de la douleur en utilisant plus précisément le style du nouveau

roman, qui s’oppose à celui utilisé lors de sa première œuvre et qui se rapprochait en

fait plus du Thriller américain et de l’écriture d’Henri Miller (Nexus), que de l’école

du nouveau roman. C’est en 1966 qu’il définit son propre style qui évoluera jusqu’à

aujourd’hui dans son roman Le déluge où il dénonce la confusion, l’angoisse et la

peur du monde urbain. Ce roman reprend en partie les thèmes visités par l’auteur dans

ses œuvres précédentes, tout en développant de façon significative. La peur du monde

urbain s’accompagnant de fait d’une modernisation déshumanisante, qu’il tente de

11 http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2008/

dénoncer voire de réfuter. Vers les années soixante-dix ses questionnements, ainsi que

son refus de la modernisation du monde et de la société prennent une autre dimension,

plus sombre et désespérée. Les romans Terra Amata (1967), Le livre des fuites (1969),

La guerre (1970) et Les géants (1973) reflètent son état d’esprit du moment.

La crainte de la perte d’identité, comme de sa propre humanité lui fait alors

publier une série d’essais, qui prennent le contre-pied le modernisme et prône un

retour à des valeurs plus en rapport avec la Nature et l’environnement et surtout liées

à la nécessité d’y intégrer l’Homme. Publiant ce que l’on peut considérer plus comme

des essais méditatifs, proche d’une forme philosophique mais sans que l’on puisse les

définir comme philosophiques, il retrouve un forme de paix intérieure, qui le

réconcilie avec le monde. Il publie en 1967 L’extase matérielle, suivit par Hai (1971)

et Mydriase (1973), qui sont profondément influencés par ses recherches

anthropologiques au Mexique. Il publie parallèlement dans la revue Nouvelle Revue

Française une série de textes entre décembre 1974 et septembre 1975, qui sera

compilée en 1980 sous le titre Trois villes saintes.

De cette période, on retiendra le lien étroit qui lie ses œuvres aux textes religieux

de références comme La Bible, plus particulièrement L’ancien testament, Le Coran ou

Le Talmud. Ce travail que l’on peut apparenté à une forme de démarche mystique, ne

saurait se résumer à ce seul fait. Il traite, au-delà de l’importance de la relation avec

les divinités, de l’isolement, de la recherche du sens de la vie et de la fuite.

1.2.1.3 Les romans du voyage, de la découverte, de la rencontre, de la mémoire et de

la recherche

La publication de ses essais change profondément son style d’écriture. Ce fait est

notable à la lecture de son roman Les Géants (1973), où l’on perçoit une maturité dans

l’utilisation de la langue, de l’intrigue et de la narration. Ce changement significatif

fait apparaître un style moins perturbé, moins sombre et plus retenu, cherchant plus à

guider qu’à réfuter. Cette modification d’écriture prend son envergure lors de la

publication de son roman Voyages de l’autre côté (1975), où il semble être en paix

avec lui même.

Ainsi, il visite les thèmes de la nostalgie de l’enfance alliée à l’innocence face à

la société préindustrielle dans Mondo et autres histoires (1978). Il aborde le thème de

l’adaptation au monde moderne et le combat des Touarègues au travers du regard de

Lalla lien essentiel entre le monde ancien lié à la tradition et le monde moderne avec

ses règles et ses incohérences, dans Désert (1980). Dans La ronde et faits divers

(1982) traitant de la difficulté de l’immigration et de la confrontation de deux mondes.

De ces romans on retiendra l’intérêt constant de Le Clézio pour les rencontres et

la découverte. La confrontation de deux mondes aux antipodes et l’absolue nécessité

de s’adapter de son monde d’origine vers le pays d’accueil. Si ses héros réussissent à

faire le saut et à finalement accepter d’abandonner une partie d’eux-mêmes, ils le

doivent plus à leur jeunesse, qu’à leur expérience. Si l’on ne peut nier le fait qu’ils

sont porteurs d’une tradition parfois millénaire, leur innocence et leur jeunesse leurs

donnent la force de poursuivre le chemin jusqu’à la réussite. Il n’y a pas de choc ou de

refus, juste une acceptation sans pour autant totalement abandonner ce qui participe

au fondement de leur personnalité, de leur histoire.

Comme lors de la période précédente, Le Clézio continue à s’interroger en

publiant un ensemble d’essais et de travaux de recherches. 1978 est une année prolixe

puisqu’il publie coup sur coup L’inconnu sur la terre et Vers les icebergs. Les

interrogations comme les questions qu’il soulève font échos à ses travaux de

recherches publiés en 1977 Les Prophéties du Chilam Balam. Il y a donc chez Le

Clézio une forme d’équilibre entre les romans et les essais, les uns venant remplir, ou

compléter les autres. A la lecture des romans, on ne peut s’empêcher de noter les

interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponses à la fin. L’étude des essais

offre souvent les réponses aux questions soulevées. On ne saurait séparer les deux

périodes, d’un côté la période dite sombre et la période dite de la maturité. En effet,

pour écrire Lé Clézio a largement puisé son inspiration et ses observations aux travers

des voyages qu’il effectua durant ces diverses périodes. Dans ce sens, les voyages

furent formateurs pour lui, on saurait nier qu’une partie de son roman Le procès

verbal fut rédigé en partie lors de ses études en Grande-Bretagne. De même pour

L’extase matérielle l’idée naquit lors de son voyage en Thaïlande. Son intérêt pour le

monde maya a largement influencé son écriture durant les périodes allant de 1969 à

1977 lors de ses voyages au Mexique ou au Panama. De même, les séjours qu’il a

passés à l’île Maurice donne naissance à deux romans, qui seront publié en 1985 pour

Le chercheur d’or, et 1986 pour Voyage à Rodrigues. Ce dernier roman marque le

début d’une série portant sur la mémoire et l’autobiographie, traitant de son grand-

père paternel. Il publiera dans le même esprit La Quarantaine (1995) traitant cette fois

de son grand-père maternel. Son roman publié en 1991, Onitsha, raconte quant à lui la

rencontre entre un fils et son père en Afrique. Ce roman est suivit de Etoile errante

(1992), qui raconte sa propre expérience de la vie. Ces deux romans aboutiront

quelques années plus tard, en 2004, à L’Africain roman autobiographique à la

mémoire de son père cette fois-ci. La série aboutit en 2008 avec la publication de

Ritournelle de la faim à la mémoire de sa mère.

Cette période marquée par les interrogations et la recherche d’une sorte de vérité

est homogène. Son écriture gagne en maturité et les thématiques sont quand à elles

constantes et permanentes. Au fond trois thèmes sont régulièrement abordés dans

cette période. Le premier thème porte sur la rencontre, la découverte et l’adaptation.

Le second, quand à lui, traite de l’innocence et des choix à effectuer dans la vie.

Enfin, le dernier thème porte sur l’importance de l’origine et de la famille. Il n’y a

donc pas de volonté de la part de Le Clézio de marquer une dichotomie entre la

culture et l’origine face à la société dite moderne, mais d’expliquer que l’origine et

l’expérience peuvent aider à s’adapter aux conséquences funestes et à survivre face à

un monde basé sur le profit et la superficialité. Deux textes semblent d’ailleurs

démontrer cette démarche. Le premier texte porte sur le choix de sa biographie, Diego

et Frida (1995), démontrant que l’expérience et l’adaptation peuvent aboutir à une

forme d’intégration sans trahir sa ligne de conduite, ou son origine. D’un autre côté,

loin d’être aussi optimiste, il revient parfois à une écriture sombre, qui ne va pas sans

rappeler ses premières œuvres, comme dans Poisson d’or (1997) où il traite du

vagabondage et de la perte d’identité, qui finit tragiquement.

1.2.2 Spécificité et thématique de l’œuvre

Les livres de Le Clézio ont l’expression d’une même inquiétude : celle d’un être

agressé par la violence du monde moderne, et qui recherche à l’aide d’une écriture

fébrile, inventive, audacieuse, le moyen de frayer à l’homme un chemin naturel vers

une vie plus authentique dans un monde artificiel de mots qui mentent, d’objets qui

aliènent et d’images qui occultent l’Être. Un voyage au Panama et au Mexique le

délivre de cette angoisse : il y fait la rencontre des Indiens et reconnait dans leur

monde de vie accordé à l’ordre du monde cette existence réduite à l’essentiel, qu’il

avait rêvé de vivre. L’ écrivain s’attache à décrire la beauté du monde, de la vie

secrète qui l’anime, fidèle au projet qu’il s’était donné à la fin de L’Extase matérielle,

d’associer l’écriture à une quête spirituelle : « Sans le savoir, sans lutter, puisque je le

veux, j’ai commencé le long voyage du retour vers le gel et le silence, vers la matière

multiple, calme et terrible : sans le comprendre, mais en étant sûr que je le fais, j’ai

commencé le longe voyage religieux qui ne se termine sans doute jamais »12. C’est en

dehors des religions traditionnelles que s’ébauche ce voyage vers l’Être. Il

s’accomplit selon les lois singulières d’un rapport au monde et aux Êtres tout à fait

singuliers. C’est sans doute pour cela que l’aventure de Le Clézio se fait à travers la

littérature.

Les personnages de Le Clézio souffrent d’être séparés de la réalité, des mots qui y

donnent accès, et de leur propre vérité. Ils éprouvent alors la sensation toute physique

d’une sorte de vide tourbillonnant, qui fait perdre l’équilibre. Le sentiment de

l’angoisse qui se manifeste ainsi à eux, l’insatisfaction que cette angoisse engendre, et

l’exigence de lucidité qui est la leur, lancent ces héros dans l’aventure d’une quête

spirituelle.

Le Clézio se considère lui-même comme de culture mauricienne et de langue

française. […. ]Pour Le Clézio, il y a une violence du monde moderne : l’appétit de

12http://jeanjadin.blogspot.com/2008/12/note-de-lecture-j-m-g-le-clzio.html

pouvoir, l’appât du gain, l’utilitarisme font écran entre l’homme et le monde. Les

objets qui constituent notre décor, les mots de notre langage, sont privés de leur

beauté parce qu’il leur est assigné une fonction. L’homme, au lieu de les aimer pour

eux-mêmes, les considère comme un moyen d’arriver à ses fins. Il s’agit pour Le

Clézio de retrouver un rapport authentique avec l’Être : les choses, les hommes,

l’univers, de façon à sentir cette présence, cette énergie qu’il y a dans le fait brut de

vivre et qui se manifeste sous la forme de la beauté. Cette référence aux mythes

permet de donner à l’expérience individuelle, des personnages de Le Clézio, une

dimension universelle qui abolit le temps. L’individu retrouve ainsi dans ses gestes,

son regard, ou ses sensations dans un mode d’existence immémorial dans lequel il

rétablit une relation harmonieuse avec le monde où il habite. Pour exprimer sa

recherche, Le Clézio ne se plie pas à la loi d’un genre particulier, mais recourt à tous

les types d’écriture : roman, nouvelles, essais. Il introduit parfois dans ses livres des

dessins, des signes, des slogans publicitaires ou des photos. Il a écrit une quarantaine

d’ouvrages de fiction (romans, contes, nouvelles) et d’essais, où ses questionnements,

même s’ils changent restent au fond les mêmes.

Le Clézio est soucieux du devenir de l'Homme plus que de la « terre », pour les

enfants plus que pour lui-même. Il écrit à ce sujet : « qui [Les enfants] devront faire

face à toutes nos erreurs, nos horreurs : pensez seulement aux rebuts – nucléaires,

chimiques, bactériologiques – que les pays industriels enterrent ou immergent depuis

déjà cinquante ans, et dont certains continueront d'empoisonner l'air, la mer, la terre

pendant des dizaines de milliers d'années… »13 La « terre » est forte, elle pourra

toujours s'en sortir, mais certains êtres seront broyés. « Il y a une telle “déshumanité”

dans les actions humaines des sociétés développées, une telle indifférence à la faim, à

la pauvreté, à la détérioration de la nature… » S'il croit en la liberté de se gouverner

par soi-même, c'est avant tout pour les enfants qu'il écrit. Et lorsqu'il commence à

«produire et non représenter»14, qu'il se confie à l'imagination, qu'il accepte de ne pas

13 Entretien de J.M.G. Le Clézio avec Stéphanie Janicot, Muze, n° 22, juin, 2006.14 J.M.G. Le Clézio, Ailleurs. Entretiens avec Jean-Louis Ezine, Arléa, Paris, 1995.

savoir, de ne servir à rien, l'écrivain fait une chose dont l'inefficacité lui semble

criante : une recréation du monde.

Il est un écrivain qui aime l’innovation, l’aventure. Ses œuvres font preuve des

cultures plurales et d’humanité. Il fait une recherche sur les bas-fonds de la société et

la civilisation, qui n’est pourtant pas son courant principale. Selon une enquête de

1994, Le Clézio est devenu l’écrivain le plus populaire, et l’un des personnages clé du

monde littéraire en France. J.M.G. Le Clézio, Patrick Modiano et Monika Pyrek sont

appelés les «trois étoiles de France».

2. Le Procès verbal et La Bible

2.1 Présentation de l’œuvre

Le Procès-Verbal, c’est l’histoire d’Adam Polo. Il s’établit sur une colline dans

une maison isolée, qu’il occupe sans en être le propriétaire ou le locataire. De ces

hauteurs, il peut descendre en ville ou sur la plage et se mêler à la foule. Il vit une

dans une situation précaire, passe ses journées à fumer, à boire de la bière ; il mange

frugalement et ne pratique aucun métier. Dès les débuts, on ignore tout de son passé ;

on ne sait pas d’où il vient ; on se demande même s’il ne s’est pas enfui d’un asile

psychiatrique. Il vit sans relation familiale, il n’a pas d’amis. Son seul lien avec les

Hommes et leur monde, c’est Michèle. Elle lui rend parfois visite à la maison ou dans

les alentours ; leurs dialogues révèlent tout de suite une relation complexe en partie

due à Adam. En fait, Adam Polo vit dans une «solitude monstre». Sa principale

occupation consiste en de longues déambulations en ville. Il s’y rend pour se

ravitailler, il y vit des expériences singulières comme : la visite d’un zoo, pendant

laquelle il manifeste une attitude équivoque avec la femme qui vend des tickets  ; la

poursuite d’un chien à travers toute la ville, du centre-ville à un quartier périphérique.

Adam Polo jette un regard halluciné sur la circulation automobile, les passants, les

magasins.

Un jour, de retour dans la villa, il fait face à un rat blanc, qu’il tue en le

bombardant sauvagement avec des boules de billard qui se fracassent contre le mur,

manifestant une violence surprenante. Mais un événement semble le sortir de sa

solitude et le conduit à une série de rencontres. Sur la plage, on retrouve le corps d’un

noyer. Une ambulance arrive, des gens s’agglutinent autour de la victime. Le récit

restitue d’une manière réaliste les dialogues de témoins, des digressions racontent des

situations du même genre. On se croirait dans la salle d’un bistrot où les potins vont

bon train. Le Clézio restitue dialogues et situations d’une manière sèche, ou plutôt

caricaturale : en fait, il joue avec les stéréotypes, les clichés et les représentations

littéraires codifiées, ce qui donne à cette partie du livre une tonalité assez amusante.

Pourtant, la dernière partie du livre bascule dans une situation plus dramatique.

Adam Polo cherche Michèle, son amie, qu’il voudrait revoir. Il donne des coups de

téléphone pour la retrouver, part en ville à sa recherche ; finalement il la trouve : elle

est avec un Américain. La rencontre tourne mal. À partir de cet événement, le récit

s’accélère et la vie de Polo se dérègle. Une lettre de sa mère, récupérée à la poste

restante, fournit au lecteur quelques éléments de son passé qui éclaire un peu sa

situation. Mais le dialogue final conduit peut-être le livre sur une autre piste. Enfin, il

est enfermé dans un asile d’aliénés et annonce sa «bonne nouvelle» aux passants et

aux étudiants en médecine : «je veux vous amener à penser un système énorme, leur

dit-il. À une pensée, en quelque sorte, universelle. À un état spirituel… Oui, c’est tout

à fait ça :quel est le comble de tout ? C’est d’être, d’être»15. Pour Adam, on tire, en

effet, le sens et tout le bonheur de son existence du simple fait d’être vivant de savoir

qu’on est vivant.

2.1.2 La leçon de l’œuvre

L'histoire s'achève par la situation triste et désespérée d'Adam Pollo, qui après

avoir voulu en vain vivre, a fini par devenir fou et rejeté par la société. On ne sait trop

si Adam Polo sortait de l’armée ou de l’asile psychiatrique, mail il a découvert le

secret de «l’extase matérielle» au cœur même de l’inaction attentive et quelque peu

hallucinée. Ce n’est pas un hasard si le héros de ce livre porte le nom insolite d’Adam

Polo. Adam, à la fois le premier et le dernier homme, celui que la folie, ou l’oubli ou

la volonté obscure de tenter une expérience extrême isole du reste des vivants. Ce

roman est animés par un refus : celui du monde occidental, productiviste et

dominateur. C’est un nouveau roman, dont le but est de tenter d’exprimer par l’écrit la

totalité de la pensée humaine. Le Clézio joue avec le lecteur, barre des mots, ne

termine pas certaines phrases, invente des articles de journaux, rajoute de la matière et

de la ponctuation inutilement, pour nous perdre. Adam Polo livre ainsi ses pensées, un

15 J.M.G. Le Clézio, Le Poscès-verbal, Gallimard, « Le Chemin », Paris, 1963, P.252.

peu dans le désordre, son histoire aussi. Il dit tout, même ce qui ne doit pas se dire. Et

le fait sans mentir.

Pour Le Procès-verbal, l’auteur dit :

C’était une drôle d’époque. J’ai commencé à écrire ce livre alors que la

guerre d’Algérie n’était pas finie, et que planait sur les garçons la menace

d’être envoyé dans le contingent. Un de mes camarades, un garçon très artiste,

très rebelle, nommé Vincent, du fait de ses mauvaises notes est parti à la fin de

l’année 1960, et il a été aussitôt tué dans une embuscade. Un autre convoyait

des fonds pour le FLN. Un autre était revenu en permission, le cerveau lessivé,

ne parlant que de bazooka et de «bidons spéciaux». Certains de mes

camarades pour échapper au Moloch se tiraient une balle dans le pied, ou

s’injectaient de la caféine pour feindre une tachycardie, ou construisaient une

folie qui au cours des semaines de traitement à l’hôpital militaire devenait

réelle. L’état d’esprit, c’était un mélange d’agressivité et de dérision, duquel

le mot «absurde» ne rendait qu’un faible écho. En même temps régnait en

France un racisme anti-arabe des plus répugnants, dont je ne peux

m’empêcher de ressentir la résurgence aujourd’hui. Alors j’écrivais Le

Procès-verbal par bribes, dans le fond d’un café, en y mêlant des morceaux de

conversation entendus, des images, des découpes de journal. Au jour le jour, le

roman a été fini après les accords d’Évian, quand j’ai compris que la menace

s’arrêtait, que nous allions vivre. Il est resté un peu plus d’un an à l’état de

manuscrit…

Si je me souviens bien, il me semble que cela m'a rendu méfiant. J'avais -

et j'ai toujours eu - un sentiment de malentendu. Être écrivain, dans le fond,

était ma « vocation » depuis ma petite enfance. Ce passe-temps avait été

soigneusement entretenu par mon entourage - ma mère, ma grand-mère, mes

lointaines cousines de Maurice avec qui j'échangeais mes romans. En

revanche, je crois avoir compris assez tôt - particulièrement après avoir fait la

connaissance de mon père en Afrique - que cette activité ne pouvait en aucun

cas être un métier, qu'elle ne pouvait pas nourrir son homme, ni même lui

donner une place dans la société. Faire des études, ne pas rêvasser devant ses

devoirs de maths ou ses leçons d'histoire, avoir de bonnes notes, passer des

concours, réussir ses examens, envisager une carrière - dans ma famille, les

hommes étaient depuis des temps immémoriaux des médecins, des juges, des

avocats, jamais des hommes d'affaires et surtout pas des planteurs de canne à

sucre -, tel était mon devenir, auquel je ne pouvais manquer de faillir, vu ma

paresse et mon manque d'attention et de concentration. Je devais être un fruit

sec »16.

2.2 Le procès verbal et La Bible

2.2.1 L’Éden d’Adam et d’Ève dans L’Ancien Testament

«Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à

manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du

bien et du mal.

Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et

devenait quatre rivières.

Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de

Havila, où il y a de l’or.

Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx.

Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le

pays de Cush.

Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel: c’est elle qui coule en

avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate.

Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le

cultiver et pour le garder.

16 http://www.lepoint.fr/actualites-litterature/2007-01-17/le-Clézio-par-lui-meme/1038/0/25897

Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement

de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal,

tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras

certainement.

Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai

une aide qui lui corresponde.

Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous

les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les

nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom.

Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à

toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui

correspondît.

Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il

dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair.

Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de

l’homme, et l’amena vers l’homme.

Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ;

celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish).

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa

femme, et ils seront une seule chair.

Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas

honte. »17

Nous venons de voir comment est d’écrit l’Éden d’Adam et d’Eve dans

L’Ancien Testament. Dans cet Éden où tout est fait pour subvenir au besoin d’Adam,

existe une forme que l’on pourrait prendre pour une forme de primitivisme. Pourtant,

loin de cette image simpliste, l’Homme trouve dans l’Éden l’essence de ce qui peut-

être définit comme l’absolu bonheur, à savoir répondre aux besoins essentiels, sans

inquiétudes du lendemain.

17 SEGOND Louis, La Bible, 1910, P29-30.

2.2.2 Le paradis de Adam Polo

C’est dans un des récits que fait Adam. Dans cette histoire, on peut contempler

les beautés de quatre saisons. C’est un jardin où il y a l’herbe fraîche ainsi que l’herbe

fanée ; il y a la neige blanche et aussi les poires mûres ; le soleil peut parler, la goutte

peut crier, les plantes aiment se plaindre, mais elles se sentent aussi honteuses devant

le mûr calme, austère et élégante. De cette description qui tient plus du conte que de

l’histoire vraie, il faut y voir comme une disparition des frontières du temps et de

l’espace. Les saisons se mélangent, ce qui ne doit pas se rencontrer se rencontre et

communiquent. Pourtant, au travers de l’emploi du subjonctif on se rend compte, que

ce monde n’existe pas. Pas même d’ailleurs chez Adam Pollo, qui l’invente au fur et a

mesure. Il en est le Dieu, le créateur, celui qui commande et qui admire, à la fois

acteur et créateur de ce monde imaginaire dont le mûr définit la frontière à ne pas

franchir. Derrière le mûr qui sait ce que l’on a. Comme le paradis terrestre, la

description d’Adam est un jardin, où tout semble fonctionner en accord, où la

communication entre les différentes espèces reste possible. Le soleil répond aux

arbres, qui se plaignent et dont les fruits se moquent d’eux. C’est avant Babel, avant

l’homme, là où se situe l’essence de notre vie.

« Soit. Racontons des histoires. Elles n’ont pas grand-chose à voir avec

cette sacrée réalité, mais c’est un plaisir ; racontons les histoires les plus

délicates possibles, quelque chose comme l’histoire d’un jardin qui serait à la

fois sous la neige et au soleil. Il y aurait des cerisiers un peu partout. Sauf au

fond du jardin, où ce serait un grand mur, très blanc. La neige se serait

accrochée aux branches des cerisiers et sur le haut du mur. Seulement, à cause

du soleil, elle fondrait doucement, et elle tomberait dans l’herbe, avec des

bruits de gouttes, floc-floc.

Et un des arbres se plaindrait : « silence !silence ! je ne peux pas

dormir ! ». Gémirait-il. En faisant craquer ses ramures.

Mais les gouttes continueraient à tomber par terre, en faisant encore plus

de bruit. Le soleil dirait :

«Dormir ! Qui parle de dormir ! Personne ne doit dormir quand je suis

là, et que je veille ! »

Et sur les poiriers, il y aurait de grosses poires mûres, avec une cicatrice

à la place de la bouche. Les oiseaux auraient fait cette cicatrice, mais ça

pourrait quand même ressembler beaucoup à une paire de lèvres. Et les poires

riraient très fort.

Alors un des cerisiers, le plus âgé, commencerait à se plaindre :

«Silence ! Il faut que je dorme ! Il faut que je dorme ! Sans quoi je ne

pourrai jamais fleurir ! ». Les gouttes n’en tiendraient pas compte. Juste

avant de tomber, quand elles sont encore retenues par la queue sur les

branches, elles crieraient avec des voies suraiguës : «Silence ! Silence ! La

queue du chat balance!». Pour se moquer.

Ça serait partout pareil dans le jardin. Les particules de neige

s’écraseraient doucement, paisiblement sur l’herbe, et ça serait drôle, parce

que ça donnerait un bruit de pluie alors que le soleil brillerait à pleins feux.

Tout le monde se plaindrait. L’herbe, parce qu’elle est verte et qu’elle

voudrait changer de couleur. Les brindilles mortes parce qu’elles sont mortes.

Les racines parce qu’elles voudraient bien voir le ciel ; les mottes de terre

parce qu’elles ont trop de phosphate, les brins d’herbe parce qu’ils étouffent.

Et les feuilles de fraisier, parce qu’elles ont du duvet blanchâtre et que c’est

vaguement ridicule, pour une feuille, d’avoir du duvet blanchâtre. Puis le

jardin changerait petit à petit ; il n’y aurait presque plus de neige sur les

cerisiers ; plus du tout sur le haut du mur. Il n’y aurait presque plus de soleil,

non plus, pour la faire fondre. Les bruits commenceraient à être différentes.

Par exemple, le cerisier, pour se venger, ferait craquer ses branchages. Les

poires mûriraient, tout d’un coup, et elles tomberaient par terre ; les unes

s’écraseraient, en tachant l’herbe de brun blet. Les autres réussiraient à

s’enfuir, et elles ramperaient en bavant du suc par leurs cicatrices. Le mur,

lui, serait quand même toujours droit, clame, silencieux. Tout blanc. Il ne

bougerait pas. Et il se produirait ceci : en voyant le mûr si beau, si noble, tout

le reste du jardin prendrait honte de son agitation sonore.

Alors, graduellement, on verrait le jardin redevenir doux et glacé. Il n’y

aurait plus rien que des turbulences anodines, en tous points microscopiques.

Encore quelques heures, et ce serait blanc, vert, rose ; comme un beau gâteau

de sucre candi, tranquille, et le sommeil, avec le nuit, viendrait bien à point,

oui, réellement bien à point, sur toutes ces feuilles, hein »18.

2.3 La perte

2.3.1 La perte de L’Éden d’Adam et d’Ève

Dans L’Éden, il y a une sorte de fruit qui s’appelle le fruit défendu. Dieu a averti

Adam de ne pas en manger sous risque de mourir. Adam, fidèle et sage, obéit

strictement l’ordre de Dieu. Mais un jour, Dieu crée la femme pour accompagner

Adam. Le serpent, malin, tente de séduire Ève, afin qu’elle découvre la vérité. Enfin,

Adam et Ève finissent par consommer le fruit de l’arbre sacré, qui marquera le début

de la destinée de l’Homme. De colère, Dieu les expulse afin de leur donner une leçon.

La chute est violente et cruelle. Adam devra travailler, pour subvenir à ses besoins,

Ève enfantera dans la douleur, mais surtout l’un et l’autre deviennent mortels, avec

l’interdiction de revenir dans le jardin sacré.

ATTENTION METTRE LE TEXTE DE LA BIBLE SUR LA CHUTE

2.3.2 La perte du paradis de l’Homme

18 LE Clézio Jean-Marie Gustave ,Le Procès-verbal, Gallimard,Paris, 1963,P129-131

Il y a une violence du monde moderne : l’appétit de pouvoir, l’appât du gain,

l’utilitarisme font écran entre l’homme et le monde. Les objets qui constituent notre

décor, les mots de notre langages, sont prives leur beauté parce qu’il leur est assigné

une fonction. L’Homme, au lieu de les aimer pour eux-mêmes, les considère comme

un moyen. On vit dans une société industrielle et informatique. L’Homme contrôle la

Terre comme s’il en était le Maître. L’Homme range et crée toutes choses sur la Terre

à sa convenance. Alors on peut voir partout des usines, des cheminées, des voitures…

Même les bombes atomiques sont aussi produites. On emploie et exploite à tout

moment cette petite et ronde Terre.

On peut trouver des exemples dans ce livre :

Si on avait arraché ce qui les voilait, les milliers de cavernes au fond

desquelles les gens étaient tapis, prêts à vivre entre les tables de chêne

lourdement garnies de fleurs et de corbeilles de fruits, les rideaux de velours,

les lits à deux places et les reproductions de tableaux impressionnistes.

Il faut apprendre, la tête presque enfouie dans les carapaces de bakélite

où règne une tiédeur électrique, que cesse le sifflement, que résonnent les

clapotements des étincelles et que du fond d’un abîme, s’élève une fausse voix,

dont le mensonge va vous envelopper, vous conduire, au point qu’y croyant ou

non, vous allez, devoir dire, entendant votre propre voix remonter les fils, et se

mêler aux all ô lointains…

L’obscurité, les lueurs rouges, les déplacements convulsifs des jambes et

des hanches, les deux salles contiguës, ronflaient comme des moteurs. C’ était

comme si on était entré d’un seul coup dans une carapaces d’aciers, dans la

culasse d’une motocyclette, par exemple, et qu’on était prisonnier entre quatre

murailles de métal, avec , épaisseur, violence , explosions, essence, et

flammes, flammèches, charbon, explosions, et, odeur, de gaz, huile épaisse,

visqueuse comme du beurre en fusion, morceaux de noir et de rouge, éclairs de

lumière, explosions, un grand souffle lourd et puissant qui écartèle, pétrit et

écrase contre quatre parois de ferraille brute, éclaboussements, rognures de

limaille, cliquetis, avant-arrière, avant-arrière, avant-arrière : chaleur...

On construisait des immeubles de 22 étages, puis on fixait sur leurs toits

des antennes de télévision. Sous terre, on mettait les canalisations, les fils

électronique, les métros. On creusait. On enfouissait. On faisait brûler, ou

exploser. Des machines à lampes s’allumaient doucement, en ronflant, et

lançaient sur tous les points du ciel leurs champs magnétiques. Les avions

décollaient du sol, avec des bruits de papier qu’on déchire. Les fusées aussi,

dans des nuages couleur safran, directes vers le point inconnu au centre de

l’espace. Puis se volatilisaient en gerbes noires.

Ils vivaient parmi leurs machines ; nus, opiniâtres, invincibles, ils

faisaient resplendir leur terre. Leur monde presque achevé les arracherait

bientôt, et pour toujours à la temporalité. On aurait dit que déjà sur leurs, ou

deux, et ils seraient des statues, des sarcophages : sous leurs moules de béton

et de bronze, vivrait cachée, menue, mais immortelle, une sorte de parcelle de

feu électrique. Ce sera alors le règne de la matière intemporelle ; tous seront

en tous. Et il n’y aura plus guère qu’un homme, plus guère qu’une femme au

monde.

Tout le reste de la ville est en ciment, en angles durs, en fenêtres, portes

et charnières.

Tout est chaud, presque bouillant. Ce sont ces odeurs fades de géraniums,

et ces bruits de pneus qui glissent sur les routes.

Le mouvement matériel est unique : les masses grises des voitures qui

font la chaîne au fond du paysage. Il n’y a pas de nuages dans le ciel, et les

arbres sont parfaitement immobiles, comme faux.

Et ce jour est arrivé, la masse de métal et de bakélite mous répond, nous

attache, entre dans nos yeux et dans nos oreilles. Il y a un cordon ombilical

qui unit cet objet à notre ventre. C’est la chose inutile, à splendeur multiple,

qui fait que nous dérivons en elle, et que nous nous y perdons, dans un peu de

plaisir, oui, dans la joie commune. Frère, je suis la Télé, et vous êtes la Télé,

et la Télé est en nous ! elle a notre anatomie particulière, et nous sommes tous

carrés, tout noirs, tout électriques, tout résonnants de ronrons et de musique,

lorsque, tirés à elle par l’ œil et l’ouïe, nous reconnaissons dans sa voix une

voix humaine, et dans sons écran une silhouette identique à la nôtre.

Vous n’êtes pas des hommes, parce que vous ne savez pas que vous vivez

dans monde humain. Apprenez à parler. Essayer, vous aussi. Même si vous

n’avez rien à dire. Puisque je vous dis qu’on vous donne la parole. Pourquoi

ne pas essayer, tant que vous êtes, de remplacer vous propres machines...

Il n’y a pas un endroit sur cette terre , vous entendez, hein, pas un endroit

sur cette terre où il n’y ait pas une route une maison un avion un poteau

télégraphique... »19.

2.4 La recherche du Paradis perdu

2.4.1 Comment Adam et Ève recherchent l’Éden

Pour expier les péchés, ils quittent l’Éden et vont sur la terre. Ils découvrent la

souffrance, la maladie la mort. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont punis à donner

naissance aux Hommes afin que ces derniers vivent la même vie, une sorte d’Enfer

inconscient. Cherchant à améliorer ses conditions l’Homme a fini par imposer à la

nature son rythme, sa vision du monde, cherchant à tout prix à reproduire le Paradis

perdu, redécouvrir l’innocence.

2.4.2 Adam Polo et le retour à l’essentiel

Adam Pollo a peut-être fui l’armée ou bien s’est échappé d’un asile

psychiatrique, ce n’est pas précisé dans le roman. Il habite une maison abandonnée

sur une colline d’où il observe la mer en buvant de la bière. Il ne s’intéresse pas du

19 LE Clézio Jean-Marie Gustave,Le Procès-verbal, Gallimard, Paris, 1963.

tout à la société, aux villes ou aux nouvelles du monde. Il ne songe jamais au passé, et

il ne pense jamais à l’avenir. Il vit dans la solitude, coupé du reste du monde, dans son

présent plein de certitudes où seul compte l’instant, le sentiment. Il a rompu tout lien

avec la politique, l’économie, la culture, le divertissement, l’information, les

connaissances et tout ce qui peut de près ou de loin s’apparente au monde moderne.

Son seul souci répond à des besoins primaires tel que manger ou boire. Ce sont

finalement les besoins les plus anciens, les plus fondamentaux et primitifs qui, nous,

rappellent que nous appartenons à un monde plus ancien, plus réel et véritable. La vie

qu’il mène n’est au fond pas si différente de celle d’Adam, lorsque ce dernier était

encore dans le jardin d’Éden. Il a éliminé de sa vie ce qu’il juge peu ou pas essentiel à

sa vie. Seul compte une vie simple en accord avec lui-même, avec sa vision du

monde. Pour lui le monde ne peut qu’être simple et la vie libre de toutes contraintes

dégagée de toutes responsabilités. Pour autant, Adam Pollo est un homme qui vit dans

le monde moderne, il est le seul à s’en exclure. Peut-être en raison de ses propres

fractures, dont on ne connaît rien, mais qui apparaît de façon récurrente face à ses

propres questionnements sur son histoire, son passé ou encore son propre présent. Son

mode de vie s’oppose à la norme et ne va pas sans nous rappeler le héro de dans

L'Église verte d’Hervé Bazin ou le Robinson de Vendredi ou les Limbes du Pacifique

de Michel Tournier. Ce dernier utilise le procédé du journal de bord rédigé par le

naufragé. Un occidental qui s'interroge peu à peu et qui finalement, initié par

Vendredi, choisit la nature contre la culture et décide de rester sur son île Esperanza.

Renonçant par là-même aux plaisirs et aux délices factices, d’un monde auquel il ne

veut plus appartenir. Son roman s’oppose d’ailleurs fondamentalement à celui de D.

Defoe, où il flatte la grandeur de la civilisation, du modernisme et de la culture anglo-

saxonne, préférant retourner dans ce monde exiguë que pouvait être la vieille Europe.

En anthropologie, ou en ethnologie, la pensée sauvage n’est d’ailleurs pas perçue

comme primitive au sens propre du terme. Les modes de pensées comme de

fonctionnement de ce type de société peut-être complexe, et présenter des caractères

plus humains que nos propres sociétés dites modernes. Pour Le Clézio la société dite

primitive permet de briser les entraves et limitations imposées par les règles et lois des

sociétés modernes. Rien ne confirme que ce système soit en soit le bon modèle à

imposer à tous, et pour Le Clézio la prédominance de l’adaptation à l’environnement,

créant de fait un système plus simple mais plus en accord avec l’Homme, est le point

fondamental du bonheur. Son héros Adam n’est pas différent de ce que lui pensait

alors, lorsqu’il rédigea son roman. Il était alors pétrie, comme nous l’avons vu, de

questions et de doute dans une France en guerre, ou au fond s’opposaient deux visions

du monde : d’un côté le modernisme et la civilisation, et de l’autre la tradition et la

culture locale. Adam fuit la civilisation et ses codes, pour mieux revenir à l’essentiel,

redevenir un Homme, un vrai. Il ne s’embarrasse pas de détails, ou de ce qui serait

inutile, seul compte pour lui le soleil, le vent, la pluie ou la plage. S’ajoute sa propre

vision esthétique à la recherche d’une forme de perfection, tournée vers la pureté des

formes, qu’il passe son temps à scruter, à analyser. Il devine que derrière les pins, il y

en a d’autres et il en va de même pour les poteaux télégraphiques, qui ne font que se

succéder. Face à la réalité objective d’un alignement commun, ce qu’il considère est

seulement la forme, la ligne droite, la courbe, la réflexion de la lumière et ce que cela

fait naître dans son fort intérieur. Les lieux lui importent peu, encore a-t-il ses

préférences. Il s’imagine parfois à l’hôpital, ou à l’asile, là où les gens s’occuperont

de tout ce qui n’est pas essentiel, il n’aura alors plus de raison de s’inquiéter de quoi

sera fait demain. Il n’y a donc pas à s’étonner de noter qu’Adam reste calme et serein,

une fois en observation dans l’asile d’aliénés. Il ne cherche ni à fuir, ni à s’échapper,

il veut juste expliquer, discuter et démontrer qu’ils font fausse route. Il critique de

façon très abrupte la psychanalyse et remet alors en cause la propre valeur de

jugement des médecins, qui pour lui perdent l’essentiel, qui se perdent dans leurs

propres mensonges. Au final Adam atteint enfin le Paradis, dont la cause n’est autre

qu’une rupture d’anévrisme et le laissera catatonique durant trois ans. A partir de ce

moment, il n’y a dans sa tête que son lit, sa chambre, son pyjama, sa fenêtre, les

linges, les couleurs, les clartés et lui. Adam pourrait être perçu semblable à une

machine de sensation, qui ne saurait pas généraliser, et encore moins appréhender ce

qu’il voit et qui sort de sa propre perception de son propre monde. C’est de cette

manière qu’Adam Pollo s’éloigne de notre monde, de notre société, pour se rendre et

créer un univers emplit de sensations primitives dont il serait le seul bénéficiaire. Il

redevient à ce titre le premier Homme, et il est sans doute le premier à franchir de

façon consciente le Paradis.

Si la distinction entre l’homme et l’animale est ténue chez Adam, il ne faut pas

s’en étonner, sa perception du monde en est en grande partie responsable. Mais cette

position presque paradoxale, lui permet de comprendre l’Homme et à la fois l’animal.

Il peut au fond être considéré comme un prophète, mais un prophète blanc, semblable

aux Bouddhas blancs capables de se libérer de leurs entraves, mais ne pouvant pas

enseigner, aux autres, comment le faire. Parfois Adam descend en ville pour y vivre

d’étranges aventures : cessant provisoirement d’être un homme, cherchant à devenir

ce qu’il observe. Mais ce mimétisme ne s’observe que lorsqu’il rencontre un animal.

Il lui est impossible d’être un autre, ou de copier les Hommes. C’est ainsi qu’il se met

à suivre un chien dans ses déambulations mystérieuses d’un point à l’autre de la ville.

Le chien jouant ici le rôle de guide et maître. Ses expériences, aussi diverses que

variées, finissent par lui faire comprendre qu’il peut ressentir toute chose ou tout être.

Cette position de vie s’observe comme suit : «Attendre longtemps, sans bouger, fier

de n’avoir plus grand-chose d’humain, que les premiers vols de papillons de nuit

arrivent, culbutent, hésitent, devant les trous vides de la fenêtre, se recueillent, puis

soudain s’élancent à l’attaque, rendus fous par les clignotements jaunes des

bougies». Cela ne va pas sans rappeler l’histoire du chien dont il imite les actions.

Comme Homme, il se perd complètement, même si le quartier est animé. Il ne voir

rien, rien n’a aucune signification. Il ressent seulement le sentiment et au fond

pratique l’éthologie comme signifié dans le passage : «ça prouvait qu’il n’appartenait

plus tellement à cette race détestable, et que, comme son ami Le Chien, il pouvait

aller et venir dans les rues de la ville, fouiner dans les magasins, sans qu’on le voie.

Bientôt peut-être, il pourrait lui aussi uriner tranquille sur les essieux des voitures

américaines ou les panneaux d’interdiction de stationner, et faire l’amour en plein

air, en pleine poussière, entre deux platanes ». Il explore plus profondément

l’expérience lorsqu’il se rend au jardin zoologique. Il arrive à se persuader que : «de

son corps à lui, fait maintenant de cuir léonin, couvert de crinières,

extraordinairement puissant, extraordinairement de l’espèce ». Il finit par passer le

reste de son après-midi à parcourir le jardin zoologique d’un bout à l’autre, se mêlant,

en pensée, aux peuples des animaux du plus grand, aux plus petits, se confondant avec

les lézards, avec les souris, avec les coléoptères ou les pélicans. Il découvre qu’il lui

est possible d’entrer dans la pensée animale et en arrive à désirer les femelles. Ici, on

touche au Paradis puisque Adam Polo est Adam de la Bible ne font plus qu’un. Ils

connaissent les animaux par leur nom, éprouvent et ressentent ce que les animaux

pensent, il vient de finir son voyage initiatique, le voici finalement devenu l’Adam de

La Bible, celui qui comprend et accepte sa condition.

Dans ce roman, Adam ne devient pas seulement un animale, il se transforme

aussi en une matière. Parfois : «excitant au paroxysme son sens mythologique, il

s’entourait de pierres, de décombres ; il aurait aimé voir tous les détritus et ordures

du monde pour s’y ensevelir. Il se centrait au milieu de la matière, de la cendre, des

cailloux, et peu à peu se statufiait. Non pas sous la forme de ces sculptures de

carrares, ou de ces christs moyenâgeux, qui étincellent toujours plus ou moins d’une

imitation de la vie et de la douleur ; mais à la manière de ces morceaux de fonte,

vieux de mille ans ou de douze, qu’on ne déterre pas, mais qu’on reconnaît parfois,

au son brouillé que jette la bêche quand elle les rencontre, entre deux mottes

poudreuse. Comme une graine, tout à fiat comme une semence d’arbre, il se

dissimulait dans les fissures du sol, et attendait, béatifié, que quelque eau le germe».

Parfois,«J’ étais déjà arrivé au végétal…Aux mousses, aux lichens. C’était tout près

des bactéries et des fossiles… Le seul être vivant du monde qui s’éteignait

insensiblement, non pas dans la décadence et la pourriture des chairs, mais dans le

gel minéral». Finalement «il était sûr à présent d’occuper éternellement le centre,

sans relâche ; rien ne pourrait rompre cette étreinte, l’ôter à cet encerclement, ni

même la mort qui photographierait, un certain jour d’une certaine année, sa forme

d’homme, entre deux lattes de bois, en plein quaternaire».

Tout ce roman porte sur la rencontre de l’individu, Adam Pollo, avec la vie.

Adam retrouve dans ses gestes, son regard et ses sensations, un mode d’existence

immémorial dans lequel il rétablit une relation harmonieuse avec le monde où il

habite. Il prononce un discours sur la route pour réfuter énergiquement la société

industrielle qui contrôle et détruit la Terre. À cause de son comportement de dément,

il est enfermé dans un asile d’aliénés mais avant de s’abandonner au simple bonheur

d’être, il prend le temps d’annoncer sa « bonne nouvelle » aux passants et aux

étudiants en médecine. Par son monologue, Adam critique la civilisation moderne. Il

utilise l’exemple d’un camarade intelligent pour exprimer que les gens modernes

s’égarent et ne peuvent comprendre la pensée essentielle, celle du sage. Mais le

monde loin de se laisser impressionner, le considère comme fou. A la fin du roman,

Adam est couché sur son lit comme Jésus, il faudrait qu’il meure pour une cause juste.

Mais ironiquement, Adam ne meurt pas, il jouit de sa vie, de ses sensation et espéré

que l’état de grâce durera aussi longtemps qu’il vivra, et que l’auteur décrit comme

suit :«Adam, tout seul, étendu sur le lit sous une stratification de courants d’air,

n’attend plus rien. Il vit énormément, et ses prunelles regardent le plafond, là où, il y

a 3 ans, l’hémorragie du 17é a percé. Il sait que les gens sont partis, assez loin,

maintenant. Il va dormir vaguement dans le monde qu’on lui donne ; en face de la

lucarne, comme pour répondre aux six croix gammées des barreaux, une seule et

unique croix pendille au mur, en nacre et en rose. Bien sûr, restent quelques ennuis; il

faudra faire la chambre, donner pour les analyses d’urine, répondre aux tests. Et l’on

est toujours à la merci d’une libération inopinée. Mais avec de la chance, c’est pour

longtemps, à présent, qu’il est fixé à ce lit, à ces murs, à ce parc, à cette harmonie de

métal clair et de peinture fraîche ». En effet, finalement, Adam vient d’atteindre le

paradis.

Conclusion

Comme nous venons de le voir, il ne fait aucun doute que J. M.G. Le Clézio a

volontairement utilisé comme point de départ la genèse. D’une façon subtile, il nous

fait revisiter le mythe en insistant sur ce qu’il a d’important et de fondateur pour la

pensée occidentale.

Bien sur, il évite les stéréotypes et les poncifs, qui auraient alourdis son récit et

ses effets. C’est d’une manière subtile qu’il intègre la genèse dans son récit, par des

métaphores fortes, et qui parfois peuvent créer une confusion chez le lecteur. Nous

serions tenté finalement de lire se livre, en nous opposant à la vision de Le Clézio. Si

nous le faisions, nous avons alors perdu l’essentiel, le fil conducteur qui nous guide

tout au long de ce roman étrange. L’auteur a voulu ce roman comme une enquête,

comme un cheminement, qui va de la normalité à la folie. De ce chemin il ne nous

reste que la pensée de l’auteur, où il combine passé et présent, réalité et illusion la

vérité et l’illusion, renforçant son récit lorsque nous pourrions être perdu en citant des

passages de la Bible.

Mais il ne faut pas perdre de vue son projet, ses craintes et ses désespoirs. Au

final son but est de critiquer violemment les problèmes que la société moderne génère,

réfutant l’apport positif que cette dernière laisse entrevoir. Pour lui, la plus grande

conséquence qui naît de cette société est la perte de l’âme de l’Homme, en grande

partie en raison des contraintes matérielles qu’elle crée. Il ne lui reste plus alors qu’à

comparer les héros de La Bible, pour les mettre en balance avec nos propres vies. Le

Clézio prône fait un retour à la véritable nature humaine, celle qui ne se préoccupe

que de l’essentiel, de la vie. On ne saurait passer à côté du procédé littéraire, qui

l’engage à utiliser toutes les ressources à sa disposition comme l’histoire, la religion et

la littérature, afin de nous mettre en face de nos incohérences.

On pourra toujours reprocher à Le Clézio d’être ethno-centré, et de faire de la

bible le texte de référence de son texte. Affirmer cela reviendrait à ignorer l’ensemble

de son œuvre, où il s’est justement imposé de rester un citoyen du monde hors du

cadre et de la norme du monde moderne. C’est aussi ignorer qu’au fond Le Clézio

cherche dans l’ensemble de son œuvre à critiquer tout système coercitif, comme la

société moderne, et à ce titre, il considère la religion comme un système

« aliénataire ». Il ne cherche pas à convaincre les Hommes dits primitifs, qui eux ont

encore un lien avec le sacré, mais bien ceux qui cherchent à imiter le système

occidental, qu’il juge incohérent et dangereux. Il ne cherche pas non plus à nous

convaincre, nous sommes malheureusement déjà perdus.

Bibliographie

SEGOND Louis, La Bible, 1910

LE Clézio Jean-Marie Gustave ,Le Procès-verbal, Gallimard,Paris, 1963

LE Clézio Jean-Marie Gustave ,La Fièvre, Gallimard, Paris, 1965

LE Clézio Jean-Marie Gustave , Le Déluge, Gallimard, Paris, 1966

LE Clézio Jean-Marie Gustave ,La Guerre, Gallimard, Paris, 1970, 295 p.

LE Clézio Jean-Marie Gustave ,Voyages de l'autre côté, Gallimard, Paris, 1975,

LE Clézio Jean-Marie Gustave ,L'Africain, Mercure de France, Paris, 2004

秦海鹰,《法国文学与宗教》,人民文学出版社,北京,2011

刘小江,《圣经故事》,人民文学出版社,北京,2003

许钧,《诉讼笔录》,上海译文出版社,上海,2010

许钧,《沙漠》, 人民文学出版社,北京,2010

袁筱一,《流浪的星星》,人民文学出版社,北京,2010

金丽,《圣经与西方文学》,民族出版社,北京,2007

ANNEXES : 01

Listes des œuvres écrites par J. M. G. Le Clézio et des éditeurs ayant publié

son travail.

Le procès-verbal. Gallimard, Paris. 1963 (Prix Renaudot)

Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. Mercure de France, Paris. 1964

La fièvre. Gallimard, Paris. 1965

Le déluge. Gallimard, Paris. 1966

L'extase matérielle. Gallimard, Paris. 1967

Terra Amata. Gallimard, Paris. 1967

Le livre des fuites. Gallimard, Paris. 1969

La guerre. Gallimard, Paris. 1970

Lullaby. Gallimard, Paris. 1970

Haï. Skira, Sentiers de la Création, Genève. 1971

Les géants. Gallimard, Paris. 1973

Mydriase. Fata Morgana, Montpellier 1973

Voyages de l'autre côté. Gallimard, Paris. 1975

Les prophéties du Chilam Balam. Gallimard, Paris. 1976

L'inconnu sur la terre. Gallimard, Paris. 1978

Vers les icebergs. Fata Morgana, Montpellier. 1978

Voyage au pays des arbres. (en collaboration avec Henri Galeron) Gallimard, Enfantimages, Paris.

1978

Mondo et autres histoires. Gallimard, Paris. 1978

Désert. Gallimard, Paris. 1980

Trois villes saintes. Gallimard, Paris. 1980

Lullaby. 1980

La Ronde et autres faits divers. Gallimard, Paris. 1982

Celui qui n'avait jamais vu la mer (suivi de) La montagne du dieu vivant. Folio Junior, Gallimard,

Paris. 1982

Relation de Michoacan. Gallimard, Paris. (Adapté & Prés) 1984

Balaabilou. Albums Jeunesse, Gallimard, Paris. 1985

Le chercheur d'or. Gallimard, Paris. 1985

Le Jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. (Reédition) Le Mercure de France 1985

Villa Aurore suivi de Orlamonde. Folio Junior, Gallimard, Paris. 1985

Voyage à Rodrigues. 1986

Le rêve mexicain ou la pensée interrompue. Gallimard, Paris. 1988

Printemps et autres saisons. Gallimard, Paris. 1989

La Grande vie suivi de Peuple du ciel. ill Georges Lemoine. Folio Junior, Gallimard, Paris. 1990

Onitsha. Gallimard, Paris. 1991

Peuple du ciel. ill. Georges Lemoine. Albums Jeunesse, Gallimard, Paris. 1991

Etoile errante. Gallimard, Paris. 1992

Pawana. Gallimard, Paris 1992

Diego et Frida. Stock. 1993

La Quarantaine. Gallimard, Paris. 1995

Poisson d'or. Gallimard, Paris. 1996

La fête chantée. Le Promeneur. 1997

Hasard suivi de Angoli Mala. Gallimard, Paris. 1999

Fantômes dans la rue. Elle, Aubin Imprimeur, Poitiers, 2000.

Coeur brûle et autres romances. Gallimard, Paris, 2000.

Révolutions. Gallimard, Paris. 2003

L'Africain . Mercure de France, Paris, 2004

Ourania. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2006.

Raga, approche du continent invisible. Seuil, Paris, 2006.

Ballaciner. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2007.

Ritournelle de la faim. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2008.

Les musées sont des mondes. Sous la direction de Marie-Laure Bernadac. Coédition Gallimard /musée

du Louvre Éditions, 2011.

Histoire du pied et autres fantaisies. Éditions Gallimard, collection Blanche, Paris, 2011.

ANNEXE : 02

Entretient de J. M. G. Le Clézio dans la revue Lire numéro 32 d’avril 1978

Le Clézio sort du silence.

Vous ne donnez pratiquement jamais d'interviews. Non seulement parce que vous n'êtes pas en

France, mais aussi et surtout parce que vous semblez être allergique aux interviews. Pourquoi?

Vous considérez qu'en dehors de ses livres un écrivain n'a pas à s'expliquer? Non, ce n'est pas cela

qui me retient. Il y a des gens qui traduisent très bien dans la conversation ce qu'ils ont à dire. Moi, je

crois que je suis un mauvais sujet pour les interviews. C'est tout. Et c'est pour cela que je n'aime pas

trop... J'ai un peu de mal à m'exprimer oralement. Il y a quelques années c'était même très difficile, et je

me suis donc forcé pour essayer de pouvoir parler. Mais j'ai beaucoup de mal. 

Le fait d'être professeur ne vous a pas aidé? Ce n'est pas vraiment "gênant" d'être professeur, c'est

une situation tellement artificielle... Enfin... un peu théâtrale: vous parlez de quelque chose que vous

aimez ou que vous connaissez bien à des gens qui sont là pour cela. Vous parlez de littérature à des

gens qui sont là pour la littérature, pas pour vous. Tandis que dans l'interview ou la conversation, vous

ne pouvez pas vous mettre derrière le paravent de la littérature... Ou si peu... 

Est-ce que cela vous gêne qu'on vous appelle un "écrivain"? Je ne sais pas exactement ce que c'est

qu'un "écrivain"... 

Vous considérez que c'est un métier? Pourquoi pas? C'est un artisanat des mots... Il est dérangeant

d'être appelé un "homme de lettres" plutôt qu'un "écrivain": un homme de lettres, ça a l'air d'être un

professionnel de la littérature qui connaît les trucs et les ficelles des romans. Et c'est un peu gênant...

Mais être appelé un écrivain, cela ne me dérange pas si on le considère un peu comme les écrivains

publics d'autrefois, qui non seulement écrivaient sous la dictée, mais aussi sur commande: les gens

venaient les voir et leur disaient: "Voilà, j'ai perdu un oncle et je dois écrire. Qu'est-ce que je vais

mettre?" Alors l'écrivain public composait une lettre de condoléances... J'ai l'impression qu'être

écrivain, c'est cela: écrire à la place des gens. 

Vous aimeriez vraiment être un écrivain public à qui on viendrait passer des commandes? Du

genre: faites-moi un roman sur telle chose ou tel sujet? Evidemment, ce serait un peu astreignant

comme métier... Mais enfin, ce ne serait pas trop mal... Comme les conteurs qui eux aussi ont un

répertoire et qui le servent selon des circonstances précises. 

Très vite, vous avez voulu être écrivain? Oui, très jeune, j'ai aimé faire de petits romans ou de petites

nouvelles. Mais je crois que cela tient vraiment au plaisir d'écrire, au plaisir d'avoir une plume dans les

mains et d'entendre le bruit sur le papier. Parce que j'écrivais avec une plume... 

Vous avez été célèbre à vingt-trois ans... ... Oui, j'ai eu un prix à vingt-trois ans. 

Ce prix Renaudot ne vous a-t-il pas effrayé en vous rendant encore plus sauvage? Au contraire,

j'étais très, très timide et très, très sauvage avant et, à cause de ce prix, j'ai quand même pu atténuer ces

défauts. Parce que ce sont tout de même des défauts. Je souffrais terriblement de ma timidité, et la

propulsion dans le monde parisien m'a vacciné... J'étais atteint d'une maladie infantile ou d'adolescent

qui s'appelait "trouver le monde" ou le "retrouver". J'étais plus que timide, c'était, je crois, pathologique

et, grâce à un prix littéraire qui m'exposait, j'ai pu me guérir un peu. Et en même temps, me guérir plus

tard du défaut inverse qui consiste à être exposé... Ce n'est pas très facile, tout cela, c'est même

difficile... 

Presque tous les personnages, dans vos livres, semblent être dramatiquement tendus vers

l'avenir. Tandis que dans L'inconnu sur la terre et Mondo, il y a une certaine sérénité du présent.

C'est peut-être parce que tous ces personnages donnaient l'impression de fuir ou de courir vers quelque

chose. Alors que les enfants, dans Mondo par exemple, sont arrêtés et assez heureux là où ils sont. 

Vous écrivez dans L'inconnu sur la terre: "Pourquoi parler d'angoisse, de peur, de laideur? Il y a

tant de beauté ici, à chaque instant, dans le ciel, sur les rochers, dans l'herbe, à la surface de la

mer." Il est impossible d'écrire en même temps l'angoisse et la beauté? On peut parler de la beauté

de l'angoisse... Mais enfin, pour répondre à votre question, si l'on veut atteindre cette beauté qui est un

bonheur, il me semble qu'il est difficile de ne pas lutter contre toutes les hantises. Je les ai d'abord

écrites, mais à un moment j'ai voulu parler d'autre chose. Et puis il est dangereux de parler de l'angoisse

pour l'angoisse parce qu'il y a une sorte de fascination verbale et psychique pour la... peur. 

Vous avez été fasciné par la peur? Eh bien, justement, l'univers urbain, mécanique et fascinant, me

semble ne donner comme seule satisfaction, en échange du luxe et du confort qu'il nous offre, que cette

psychose. Au lieu d'offrir la sécurité, il n'offre que la crainte... [Un long silence. Peut-être le plus long

de notre conversation. Et ce, juste au moment où Le Clézio évoque la psychose qu'engendre le milieu

urbain. Je ne peux m'empêcher de me poser la question sans, bien entendu, lui en faire part: n'a-t-il pas,

lui aussi, navigué aux confins de cette folie dans laquelle certains de ses personnages basculent? D 'où

ses fuites et son exil permanent...] On l'a souvent dit, d'ailleurs, la publicité ou le grand commerce

visent à ce déséquilibre, à cette impression d'insécurité, pour que les gens produisent et achètent

davantage. C'est une sorte de longue chute en avant... Et je pense qu'on peut se complaire dans cette

abstraction de la vie mécanique. 

Dans certains de vos précédents livres, vous n 'avez pas, parfois, succombé à cette tentation?

Peut-être... J'ai l'impression d'avoir surtout été tenté par les deux extrêmes. Sans doute parce que j'ai

vécu à Nice avec, d'un côté, la ville épouvantable de bruit et de voitures, et, de l'autre côté, la mer,

c'est-à-dire l'absence d'êtres humains, le vide de la création à l'état pur. J'ai donc été toujours divisé

entre ces deux pôles. Mais, cédant à la tentation de l'univers urbain, je ne voyais plus la lumière et la

beauté de la mer. Vous savez qu'à Nice, il y a des gens qui ne voient jamais la mer, qui mènent une vie

totalement citadine et qui prennent un autobus longeant la mer sans jamais la regarder. 

Voilà pourquoi L'inconnu sur la terre et Mondo sont exclusivement tournés vers la lumière et la

mer. Est-ce qu'on peut dire que la figure centrale de ces deux livres est un enfant regardant la

mer du haut d'une montagne par une journée ensoleillée où passent quelques nuages "lents et pas

sérieux"? Je suis d'accord avec ce résumé. J'ajouterais seulement que l'enfant, c'est moi. 

Est-ce qu'il est plus difficile d'écrire la beauté de la lumière, de la mer ou des nuages que

l'angoisse de la ville? Peut-être... Cela ne me demande pas plus de travail de construction ou d'effort

d'écriture, par exemple dans la recherche du vocabulaire. Mais c'est plus difficile de se maintenir dans

la seule beauté: de ne pas en déduire quelque chose, de ne pas faire de philosophie. 

Vous en faites un peu quand même... Si la philosophie, c'est aimer les arbres, la mer ou la lumière,

alors oui, c'est de la philosophie. Mais si la philosophie, c'est en faire un système qui reviendrait à dire

"il faut regarder la mer de telle ou telle façon", ou "il faut aimer les arbres pour telle ou telle raison",

alors non, ce n'est pas de la philosophie. 

Vous n 'avez jamais fait de système. Mais, dans vos précédents livres, il y avait souvent des

injonctions du genre: "Libérez-vous", etc. D'accord... Mais je crois maintenant qu'il vaut mieux être

libre que de dire "libérez-vous"... 

Et effectivement, vous ne le dites plus... Non. Je crois qu'avec le seul plaisir de décrire la lumière ou

la mer, ou même les villes que j'espère pouvoir regarder un jour comme toutes les choses de la terre, on

peut atteindre une certaine liberté... En tous les cas, il y a des philosophes pour lesquels j'ai senti

beaucoup d'affinité, ce sont les présocratiques, Héraclite ou Parménide: ce sont des gens qui conçoivent

la philosophie en se promenant et en marchant, qui découvrent la notion d'être et de non-être en

regardant le jeu de la lumière et des ombres. J'aime assez que les idées soient exsudées ou produites par

la nature. 

Jean-Jacques Rousseau ne doit pas vous déplaire... Je sais qu'on l'a beaucoup décrié, mais moi, oui,

je l'aime bien. C'est ainsi. 

Votre univers romanesque est essentiellement composé d'enfants, de femmes et de jeunes

hommes ayant une structure mentale d'enfant. Mais il n'y a pas d'hommes. Pourquoi? C'est un

portrait intéressant... Celui que l'on appelle adulte, c'est-à-dire le "vir" latin dans la culture occidentale,

ne m'intéresse absolument pas, parce que c'est quelqu'un qui ne se définit que par ce qu'il possède et par

ce qu'il dirige. Donc c'est un choix pour moi de l'ignorer... Je ne suis pas du tout attiré par les cultures

"mûres" ou de maturité, dont l'image est, pour moi, la société industrielle ou... l'Ecole Nationale

d'Administration. 

Dans L'inconnu sur la terre, vous dites votre admiration pour les "peuples pauvres" parce qu'ils

"attendent" et "ne se révoltent pas". Cela peut paraître ambigu, quand même. Je me trompe peut-

être et j'aurais certainement besoin d'être corrigé par un historien ou un économiste, mais je dis cela

parce qu'il me semble que les mouvements de révolte ne sont pas, dans le fond, très naturels à la

conception des peuples démunis. Je ne trouve pas que les peuples démunis apportent l'idée d'une

révolution organisée qui, au contraire, va dans le sens des civilisations munies. Les peuples pauvres

apportent plutôt toutes sortes de détails dans la vie quotidienne et pratique... 

Par exemple? Par exemple tout ce que les peuples riches découvrent actuellement: le yoga, les

techniques respiratoires, une certaine liberté dans l'éducation des enfants, une certaine musique, un

certain folklore, une certaine nourriture, une certaine façon de s'habiller... On a mis des siècles pour

éliminer la relation entre le pouvoir et la culture et, d'ailleurs, cette relation existe encore dans les

civilisations riches. Mais justement, de plus en plus, on voit aussi apparaître des signes indiquant que

les cultures élégantes et naturelles, c'est-à-dire les cultures pauvres, s'imposent. Et elles ne s'imposent

pas nécessairement par la révolte ni par l'idée de prendre la place des autres, mais par l'attente et la

conviction... 

ANNEXE : 03

Bibliographie internationale des études et critiques

Sur l’œuvre de J. M. G. Le Clézio

Issue de l’association des lecteurs de Le Clézio

Dernière mise à jour : le 27 mars 2012

ALSAHOUI Maan

Articles :

• « Extrême douleur, schizophrénie et illumination : le Beaumont de J.M.G. Le Clézio », Littérales,

N°42, U. de Paris Ouest-Nanterre La Défense, décembre 2008, pp. 293-311.

• « L’espace d’une rencontre alchimique : l’Anse aux Anglais (Le Chercheur d'or/Voyage à

Rodrigues.) », Inter-lignes, Actes du colloque de Grenade, Horizons Le cléziens, Toulouse,

avril 2009, pp. 315-328.

• « Engagement et identité narrative dans Onitsha et Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le

Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, Éditions Complicités, 2011.

AMAR Ruth

Ouvrage :

Les structures de la solitude dans l’œuvre de J.M.G Le Clézio, Paris, Publisud, 2004.

Articles :

• « Du regard autre et de la solitude dans l’œuvre de Le Clézio », Les Lettres Romanes, n. 3-4 vol. 55,

Louvain-la Neuve, Belgique, 2003, pp.113-121.

• « L’œuvre de J.M.G Le Clézio ou l’écriture du vide » Australian Journal of French Studies, Vol.

XLI, numb. 1, Australia, 2004, pp. 26-36.

• « La communication orale dans le roman leclezien », Les actes du colloque : J.M.G. Le Clézio,

Ailleurs et origines, parcours poétique, dir. Bernadette Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires

du Sud, 2005, pp. 97-107.

• « Lectures d’une œuvre, J.M.G. Le Clézio », Compte-Rendu, Dalhousie French Studies, Janvier

2006, pp. 32-38.

• « L’imaginaire du rivage leclézien », Francographies, Bulletin de la Société des Professeurs

Français et Francophones d'Amérique, (SPFFA), Jan. 2006, pp. 56-66.

• « L’évolution thématique leclézienne : paradoxes ou mutations ? »,  J.M.G. Le Clézio dans la forêt

des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p.  203.

BALINT-BABOS Adina

Thèse soutenue :

 Pour une poétique de la création : Proust et Le Clézio, Université de Toronto, 2008.

Articles :

• « Symboles de la mer chez Proust et Le Clézio”, Equinoxes, No 1, Autumn/Winter 2005-2006, Ed.

by the Graduate Department of French and Francophone Studies, Brown University,

Providence, RI, USA. (8 pages) En ligne:

http://www.brown.edu/Research/Equinoxes/journal/archive.html

• « La rencontre fils-père dans L’Africain de J.M.G. Le Clézio », Relations familiales dans les

littératures françaises et francophones des XXe et XXIe siècles. La figure du père, coord.

Murielle Lucie Clément et Sabine Van Wesemael, Paris, L’Harmattan, 2008, pp. 143-152.

• « Le rituel de la Kataviva dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio où la langue se fait ritournelle »,

Cahiers JMG Le Clézio, No 1, Paris, Complicités, 2008, pp. 115-129.

• « Mydriase de J.M.G. Le Clézio : de l’autre côté de l’horizon du visible », Inter-Lignes. Horizons Le

cléziens, coord. Luisa Bernabé Gil et Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, 2009, pp. 277-

285.

• « Secret et tension narrative chez Modiano et Le Clézio : entre témoignage et créativité », Revue

@nalyses, vol. 5, no 3, automne 2010, Université d'Ottawa, Canada. (en ligne :

http://www.revue-analyses.org/index.php?id=1712)

• « Ritournelle et écriture : « Lullaby » de Le Clézio”, The Romanic Review, Columbia University,

New York, NY, USA, March 2011, mars 2011.

BALLOT Pierre-Louis

Note de lecture : « Ourania, de Jean-Marie Gustave Le Clézio : quand le géographe-missionnaire

devient un géographe-voyageur », Journal Le Point G, N°5, Université Michel de Montaigne Bordeaux

3, Bordeaux, décembre 2011, pp. 6-7.

BAUDOIN Edmond

Création :

Version dessinée du Procès-verbal, Gallimard, Futuropolis, 1989.

Dessin Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de Nice, éditions Complicités, 2008, p. 46.

BEDON Thierry

Article :

Nice, 1940-1944 : Décor en trois teintes et carton peint, Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de

Nice, Éditions Complicités, 2008, pp. 61-68.

BEDRANE Sabrinelle

Thèse soutenue :

Les Recueils de récits brefs au tournant du second millénaire (1980-2005), (Le Clézio est un des

auteurs du corpus), Université de La Sorbonne Nouvelle-Paris3, 2006.

Articles publiés :

• « Romances lecléziennes », Ailleurs et Origines : parcours poétiques, J.M.G. Le Clézio, sous la

direction de Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, collection « Études littéraires », Éditions

Universitaires du Sud, Toulouse, 2006, p. 177-187.

• « Les derniers écrits de J.M.G. Le Clézio à l’horizon de la littérature actuelle », Horizons Le

cléziens, coord. Luisa Bernabé Gil, revue Interlignes, 2009, pp. 263-276.

• « À l’ombre du roman : les nouvelles lecléziennes de J.M.G. Le Clézio», Cahiers Le Clézio n°2,

2009, pp. 185-201.

BEN

Lettre inédite (2007),

Je me souviens de Le Clézio, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1, À propos de Nice, Éditions Complicités,

2008, pp. 42-44.

BERNABÉ GIL Mª Luisa

Ouvrages publiés :

La Quarantaine de J. M. G. Le Clézio.  Una novela del tiempo, Granada, Ed. Comares, 2007.

Estudio monográfico de Mondo et autres histoires de J.M.G. Le Clézio. Homenaje al Premio Nobel de

Literatura 2008, Granada, Ed. Comares, 2011.

Ouvrage collectif dirigé :

Horizons Le cléziens, Actes du colloque de Grenada, Numéro spécial de la revue Inter-Lignes, Avril

2009, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, ICT Toulouse. Textes réunis par Mª Luisa

Bernabé Gil, 2009.

Thèse soutenue :

Narración y mito : dimensiones del viaje en Le Chercheur d’or y La Quarantaine de J.M.G. Le Clézio,

Universidad de Granada, 2005.

Chapitre de livre :

« Le voyage du Chercheur d’or de Le Clézio: procédés narratifs», in Identités. Revue d’Études

Linguistiques et Littéraires, nº 0, Granada, Ed. Comares, 2004, pp. 45-55.

Articles :

• « Niza: inicio de un viaje literario», in Logosphère Revista de Estudios Lingüísticos y Literarios,

Universidad de Granada, Nº 4, 2008, pp. 1-12.

• « Retentissements du mythe d’Orphée chez Le Clézio », in Inter Lignes, numéro spécial ORPHÉE

entre soleil et ombre, Toulouse, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines ICT, 2008, pp.

167-180.

• « La création littéraire de Le Clézio: du récit biblique au mythe de l’éternel retour», in Ailleurs et

origines : parcours poétiques. J. M. G. Le Clézio, Actes du colloque dirigé par Bernadette Rey

Mimoso-Ruiz, Toulouse, Éditions Universitaires du Sud, 2006, pp. 259-269.

• « Raconter par la prose, séduire par la poésie. L’intertextualité chez J. M. G. Le Clézio (La

Quarantaine)», in Logosphère Revista de Estudios Lingüísticos y Literarios, Nº 1,

Universidad de Granada, 2005, pp. 15-27.

• « Simbología del espacio en Voyage à Rodrigues de J.M.G. Le Clézio: de la escritura e imagen del

espacio a la expresión del mito del origen», in Identités culturelles francophones: de l’écriture

à l’image, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Huelva, 2003, pp. 231-242.

• « La Quarantaine de J.M.G. Le Clézio: procedimientos narrativos », in Çédille. Revista de Estudios

Franceses, nº 7, 2011, pp. 18-30.

• « ‘El Nobel errante’: réception du Prix Nobel de Littérature en Espagne » in Les Cahiers J.-M.G. Le

Clézio, nº 3-4, 2011, pp. 271-272.

• «L’univers imaginaire de Le Clézio», in Thélème. Revista complutense de estudios franceses, nº 26,

2011, pp. 27-37.

• La Quarantaine de J. M. G. Le Clézio : du paradoxe temporel à l’uchronie, J.M.G. Le Clézio dans la

forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 287

BORGOMANO Madeleine

Ouvrages : 

Désert de J. M. G. Le Clézio. Parcours de Lecture. Paris, Bertrand-Lacoste, 1992.

Onitsha : J. M. G. Le Clézio. Parcours de Lecture. Paris, Bertrand-Lacoste, 1993.

Articles :

• « Onitsha, de J. M. G. Le Clézio, ou L’Afrique perdue », Carrefour de Cultures, coord. Régis

Antoine, Tübingen, Narr, 1993.

• « Jean-Marie Le Clézio », Le Roman et la nouvelle. Vol. 1 de La Littérature française du XXe siècle,

Madeleine Borgomano et Élisabeth Ravoux Rallo, Paris, Armand Colin, Cursus, 1995, pp.

140-44

• « La Nouvelle au 20e siècle », Le Roman et la nouvelle. Vol. 1 de La Littérature française du XXe

siècle. Par Madeleine Borgomano et Élisabeth Ravoux Rallo, Paris, Armand Colin. Cursus,

1995, pp. 153-82.

• « La Stratégie de l’araignée: Hors texte et dissémination », Nouvelles Tendances en littérature

comparée. Vol.2. Szeged, Hongrie, Juhasz Gyula Tanarképzö Föiskola, 1996, pp. 27-33.

• « Rencontres dans les romans de J. M. G. Le Clézio, et spécialement Étoile errante: Utopie

diégétique, réalité textuelle », Point de rencontre: Le roman. Vol. 1. Actes du colloque

international d’Oslo, 7-10 septembre 1994, coord. Juliette Frölich. Presses de l’Université

d’Oslo, Oslo, The Research Council of Norway, 1995.

• « Voix entrecroisées dans les romans de J. M. G. Le Clézio: Désert, Onitsha, Étoile errante, La

Quarantaine », Le Français dans Tous ses États 35 [Montpellier] CRDP Languedoc-

Roussillon (1997), pp. 10-15.

• « Le Jeu avec le genre chez Duras, Sarraute et Le Clézio », Problématique des genres, coord. Jean

Bessière et Gilles Philippe, Paris, Champion, 1999.

• « Le Maroc de Le Clézio: Un Maroc fantôme ? », Hommage à Gérard Lavergne, coord. Fabrice

Parisot. Nice, U. de Nice-Sophia Antipolis, 2000, pp. 45-58.

• « Sur un roman-essai de Kundera et un essai-roman de Le Clézio », Récits de la pensée, Paris,

SEDES, 2000, pp. 353-60.

• « Le Clézio ou Le Voyage dans tous ses états », Roman et récit de voyage, coord. M. C. Gomez-

Géraud et Philippe Antoine. Paris, PU de Paris-Sorbonne, 2001, pp. 183-90.

• « La Lumière dans l’univers romanesque de Le Clézio », La Pensée, la Trace. Mélanges à la

mémoire de Simon Lantiéri, coord. Pierre Thibaud, Paris, L’Harmattan, 2001, pp. 209-25.

• « La Quarantaine de Le Clézio et le vertige intertextuel », Nouvelles Approches de l’intertextualité.

Narratologie 4, U. de Nice-Sophia Antipolis, 2001, pp. 199-211.

• En ligne  : http://revel.unice.fr/cnarra/personne.html?type=auteur&id=318

• « Le Voleur comme figure intertextuelle dans l’œuvre de J. M. G. Le Clézio », J. M. G. Le Clézio,

coord. Sophie Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, P.U. de Versailles, Éditions du Temps,

2004, pp. 19-30.

• « Nice et son Haut-pays », in Cahiers JMG Le Clézio, numéro 1 À propos de Nice, Paris,

Complicités, 2008, pp. 17-32.

• « Figures de pères dans les romans de J.M.G. Le Clézio », Europe, n°spécial Le Clézio, coord.

Claude Cavallero, 2008, pp. 149-160.

• « Marguerite Duras » et « J.M.G. Le Clézio », Le Roman français de 1945 à 2000 », dir. Ph. Le

Touzé (publié en ukrainien.), 2005.

BOUVET Rachel

Articles :

• "Vent de sable et vent du large entre les pages de Le Clézio », dans Michel Viegnes dir. pub.,

Imaginaires du vent, Paris, Éditions Imago, 2003, p. 75-90.

• "Vivre avec les vents", Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert, Montréal, XYZ éditeur, coll.

« Documents », mars 2006, p. 108-120. [Analyse de Désert et Hasard, version remaniée de

l'article paru dans Imaginaires du vent]

• « L’expérience de l’immensité et de l’exiguïté du récit : le désert et la mer dans les nouvelles de Le

Clézio », Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°2, 2009, pp. 31-45.

• « Du récif à la vague : figures de la mer chez Segalen et Le Clézio », dans Claude Cavallero, dir., Le

Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure, Chambéry, Presses

de l’Université de Savoie, coll. « Écriture et représentation », 2011, p. 109-121.

• « Topographier : un acte essentiel pour comprendre l’espace romanesque », dans Audrey Camus et

Rachel Bouvet, dir., Topographies romanesques, Rennes/Québec, PUR/PUQ, 2011, p. 79-91.

[Analyse de La quarantaine]

• « Les paradoxes de l’altérité et la traversée des cultures », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des

paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 79

BUIN  Yves

Entretien avec J.M.G. Le Clézio, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1, À propos de Nice , Éditions

Complicités, 2008, pp. 33-41, repris de l’article publié dans Clarté, décembre 1963, 

CAMARANI Ana Luiza Silva

Article publié :

• A tradição literária poética e sensorial em Le Clézio. Itinerários (UNESP. Araraquara), v.31, p.59 -

68, 2010.

• Le Clézio: Ressonâncias Surrealistas. Revista de Letras (UNESP), v.50.1, p.77 - 90, 2010.

CARRIEDO Lourdes

Article publié :

• “Poeticidad y narratividad en Désert de J.M.G. Le Clézio”, El Texto como Encrucijada. Estudios

Franceses y Francófonos, coord. Ignacio Iñarrea, Mª Jesús Salinero, Universidad de La Rioja,

Logroño, 2003, pp 485-497.

CAVALLERO Claude

Ouvrage :

Le Clézio, témoin du monde, essai, Clamart, Calliopées, 2009.

Thèse soutenue :

J.-M.G. Le Clézio ou les marges du roman, Université de Rennes 2 – Haute Bretagne, 1992.

Directions d’ouvrages :

• Le Clézio, revue Europe, n°957-958, janvier-février 2009.

• Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure, Actes du colloque de

Chambéry, Presses de l’université de Savoie, 2011.

Co-coordination d’ouvrage :

Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2, Contes, Nouvelles et Romances, coord. Claude Cavallero et

Bruno Thibault, Paris, éditions Complicités, novembre 2009.

Articles :

• « Land of the sea, le pays de la mer de J.-M.G. Le Clézio », L’Information littéraire, n°5, novembre-

décembre 1993, pp. 35-40.

• « D’un roman polyphonique : J.-M.G. Le Clézio », Littérature, n°92, décembre 1993, pp. 52-59.

• «  Sur les traces de J.-M.G. Le Clézio », in Lectures d’une œuvre, J.-M.G. Le Clézio, coord. Sophie

Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, éd. du Temps, Nantes, 2004, pp. 31-42.

• « J.-M.G. Le Clézio, le voyage vers l’origine », French Studies in Southern Africa, n°34, 2005, pp.

31-43.

• « J.-M.G. Le Clézio ou l’écriture transitive », NEF (Nouvelles Études Francophones), volume 20,

numéro 2, automne 2005, pp. 17-30.

• « Écho-système du récit : les perspectives énonciatives dans le roman Révolutions de J.-M.G. Le

Clézio », in Le Clézio, Ailleurs et origine, Éditions Universitaires du Sud, Toulouse, 2006, pp.

169-176.

• « J.-M.G Le Clézio ou le sable des mots », Tangence, n°82, automne 2006, pp. 121-134.

• « L’utopie dans Ourania de J.-M.G. Le Clézio : dilemme du rêve et du réquisitoire », in Mythe et

création 2, L’œuvre, l’imaginaire, la société, Presses de l’Université de Savoie, Chambéry,

2007, pp. 209-221.

• « Le syndrome de l’errance ou la fuite impossible dans les fictions de J.-M.G. Le Clézio », Cahiers

des Recherches sur l’Imaginaire, n°XXXII, Université d’Angers, 2007, pp. 103-112.

• « Villa Aurore ou le jardin d’enfance », Cahiers J.-M.G Le Clézio, n°1, éditions Complicités, Paris,

2008, pp. 131-147.

• « L’étoile J.-M.G. Le Clézio », Europe, n°957-958 (janvier-février 2009), pp. 3-7.

• « L’intellectuel et les médias », Europe, n°957-958 (janvier-février 2009), pp. 177-185.

• « J.-M.G. Le Clézio et la question de l’engagement », conférence, in Horizons Le cléziens, Actes du

colloque de Grenade, revue Interlignes, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Toulouse

/ ICT, avril 2009, pp. 195-216.

• « Le Clézio : Nouvelles, contes et romances, un art du bref » (co-écrit avec Bruno Thibault), Les

Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2, éditions Complicité, 2009, pp. 7-18.

• "Dérive et tectonique des genres chez Butor et Le Clézio", French Studies in Southern Africa, n°41,

octobre 2011, pp. 43-59.

• "Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure", Introduction aux actes

du colloque de Chambéry, dir.  Claude Cavallero, Presses Universitaires de Savoie,

Chambéry, 2011, pp. 7-14.

• "Les avatars de la parole métisse dans Raga de JMG Le Clézio et La terre magnétique d’Édouard

Glissant", Le Clézio, Glissant, Segalen :  la quête comme déconstruction de l’aventure, actes

du colloque de Chambéry, dir. Claude Cavallero, Presses Universitaires de Savoie, Chambéry,

2011, pp. 59-71.

• « Quelques paradoxes du geste scriptural leclézien », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes,

dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 47

Entretiens :

• « Les marges et l’origine », avec J.-M.G. Le Clézio, Europe, n°765-766, janvier-février 1993, pp.

166-174 ; rééd. n°957-958, janvier-février 2009, pp. 29-38.

• «  Des Antipodes à l’Écart », avec Michel Butor, Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2,

novembre 2009, pp. 203-216.

• Entretien avec François Laplantine, Questions sur le métissage, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio

numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.

Texte de création :

« Entrevues de Nice », Europe, n° 957-958, janvier-février 2009, pp. 21-28.

Notice bio-bibliographique :

« Repères chronologiques », Europe, n° 957-958, janvier-février 2009, pp. 192-195.

CUNHA Betina Ribeiro R. da

Chapitres de livres :

• Betina R. R CUNHA, “Le Chercheur d'or ou a atualização dos mitos”; A literatura da virada do

século: fim das utopias?. Laura P. Zutini de Izarra. (Org.)1ª ed., São Paulo, Humanitas/USP,

2001, v. I, p. 37-47

• Betina R. R. CUNHA, “Eu e meus dois continentes: memória e ficção em O africano, de Le Clézio”

, Criação e conflito, Celeste H.M. Ribeiro de Sousa. (Org.) São Paulo, HUMANITAS/USP,

2009, v. 1, p. 1-13.

Articles :

• “O espaço vivido e a conquista da identidade: La Quarantaine”, XIII Congresso Nacional da

ANPOLL, 1998, Campinas. CD ROM, Campinas, ANPOLL/UNICAMP, 1998, GT

Literaturas estrangeiras, pp. 19-33

• 'Le chercheur d'or' ou a atualização dos mitos, XV Congresso Nacional da ANPOLL, 2000,

Niterói/RJ. CDROMM, São Paulo, ANPOLL/UFF, 2000.

• “ J.M.G.Le Clézio, Prêmio Nobel em Literatura: prazer em conhecê-lo!.” Evidência (Araxá), v. 05,

2009, p. 175-178.

• “Ficção e memória: o universal, o particular e o fragmentado em Le Clézio”. Evidência (Araxá), v.

05, 2009, p. 178-195.

DOHOLLAU Tanguy

Ouvrage dirigé :

J-M.G. Le Clézio, L'Or des mots, catalogue collectif d’exposition, Editions Bibliothèque Municipale,

Chateaulin, 1990.

Créations artistiques :

• Dessin et texte « Les Plomarc’h », Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de Nice, Paris,

Editions Complicités, 2008, pp. 167-171.

• Europe, dessin in Revue n° 957-958, n° spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, janvier-février,

2009, p. 195.

• J-M.G Le Clézio à la Svenska Académien, le dimanche 7 décembre 2008, Stockholm. Récit publié

dans la revue Francofil' n°1 à Stockholm en mars-avril 2009.

DOUCEY, Bruno

Hommage :J.M.G. Le Clézio, la troisième rive du fleuve, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des

paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 297

DUTTON, Jacqueline

Article :Le Clézio, le prix Nobel et les paradoxes de l’utopie    J.M.G. Le Clézio dans la forêt des

paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 251

GLAZIOU Joël

Ouvrage :

La Ronde et autres faits divers, de J. M. G. Le Clézio. Parcours de lecture. Paris, Bertrand-Lacoste,

2001.

Article :

« Dans la marge… des forces en marche. Portraits de quelques marginaux dans l’œuvre de Le Clézio »,

Recherches sur l’imaginaire « Figures du marginal », Cahier XXIX, Presses de l’Université d’Angers,

2003, pp. 221-228.

HENKY Danièle

Ouvrage :

L’Art de la fugue en littérature en littérature de jeunesse, sous titre : Giono, Bosco, Le Clézio, maîtres

d’école buissonnière, préface de Jean Perrot, coll. « Recherches en littérature et spiritualité » dirigée

par le Pr Nauroy, Bern, Berlin, Bruxelles, Peter Lang, 2004.

Articles publiés :

• « J.M.G. Le Clézio : « Je suis né dans mon enfance » ou la quête orientée » dans L’Enfance

inspiratrice éclat et blessures sous la direction de Claude Herly et Toby Garfitt, Paris,

L’Harmattan, 2004, pp. 57-73.

• « L’Africain de J.M.G. Le Clézio » dans Arts, Sciences et Techniques Connaissance des hommes,

revue dirigée par Yves Leroux, n°49, Juin 2005, p.9-10.

• « La trace perdue de Daniel-Sindbad réécriture leclézienne d’un conte des Mille et une Nuits » dans

Les Mille et une nuits des enfants, Cahiers Robinson, N° 19, Presses de l’Université d’Artois,

avril 2006, pp. 83-95.

• « Des modèles édifiants du passé aux enfants perdus d’aujourd’hui : quels chemins de sagesse en

littérature de jeunesse ? » dans Le livre de sagesse. Supports, médiations, usages, Actes du

colloque de Metz (13-15 septembre 2006) édité par Nicolas Brucker, Peter Lang, Berne 2007,

pp. 185 à 200.

• « J.M.G. Le Clézio édité en jeunesse. ‘Lire et écrire comme les enfants jouent’  » dans Le Clézio aux

lisières de l’enfance, Cahiers Robinson, N°23 dirigé par I. Roussel-Gillet, Presse de

l’Université d’Artois, mars 2008, pp. 35-48.

• « Quels voyages pour les héros lecléziens en littérature de jeunesse ? » dans Henky, Danièle, Hurley,

Robert, (éds), Traces de spiritualité chrétienne en littérature de jeunesse, coll. RELS, Bern,

Berlin, Bruxelles, Peter Lang, 2009, pp. 123-143

• Ouvrage collectif : Fiches de culture générale et expression, Génération (s), Danièle Henky : Fiche

26 : L’Africain de Le Clézio, Paris, Ellipses, 2009, p. 87.

Postface :

J.M.G. Le Clézio, Sirandanes, postface de Danièle Henky, Seghers jeunesse, mars 2005, pp.

KERN-OUDOT Catherine

Articles :

• « L’onomastique de J.M.G.Le Clézio : entre refus et attachement », Narratologie, n°8, sous la

direction d’Yves Baudelle, 2009, pp.115-126

• « Alessandro Baricco et J.M.G.Le Clézio : entre création et héritage d’un monde sonore », XXXIIIe

congrès de la SFLGC (Société Française de Littérature Générale et Comparée), Valenciennes,

28-30 septembre 2005, Correspondances : vers une redéfinition des rapports entre la

littérature et les autres arts, CD-Rom, Presses Universitaires de Valenciennes, 2007, pp.417-

430

• « J.M.G. Le Clézio et l’écriture de la guerre », Colloque « L’empreinte de la guerre », Nancy, 17-19

septembre 2005, in L’Empreinte de la guerre : de la Grèce classique à la Tchétchénie, sous la

direction de Philippe Martin et Stefano Simiz, éd. Lavauzelle, 2006, pp. 152-161

• « Poétique du chant dans l’œuvre de J.M.G. Le Clézio », Colloque Le Clézio, 9-11 décembre 2004,

Toulouse, in J.M.G.Le Clézio, Ailleurs et origines : parcours poétiques, sous la direction de

Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires du Sud, 2006, pp.147-159

• « J.M.G.Le Clézio, quelle écriture de l’Afrique ? », Semen n°18, « De la culture orale à la

production écrite : Littératures africaines », Presses Universitaires Franc-Comtoises, 2004,

pp.83-94

• « La fonction testimoniale de l’écrivain chez J.M.G. Le Clézio, Italo Calvino et Alessandro Baricco.

Dire « sa » ou « la » réalité ? », journée d’étude des jeunes chercheurs de l’Université Marc

Bloch, Strasbourg, 30 avril 2003, in Entre’Actes, Regards croisés en Sciences Humaines,

2004, pp.151-164

Thèse soutenue :

L’écriture d’un monde sonore dans les œuvres d’Italo Calvino, J.M.G.Le Clézio et Alessandro Baricco,

octobre 2009, Université de Strasbourg.

KOUAKOU, Jean-Marie

Articles :

• « Corps et langage de l'ailleurs et de l'archaïque dans Voyage à Rodrigues », Revue Les Cahiers

J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités,

2011.

• J.M.G. Le Clézio : quelques paradoxes sur les proximités et les lignes de fuite, J.M.G. Le Clézio

dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 167

LÉGER Thierry

Thèse soutenue :

  L’œuvre de J.M.G. Le Clézio face à l’Existentialisme, au Nouveau Roman et au Postmoderne ,

Washington University, Saint-Louis, USA, 1995.

Ouvrage co-dirigé :

Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010.

Articles :

• « La Nausée en procès ou l’intertextualité sartrienne chez Le Clézio », Lecture d’une œuvre : J.M.G.

Le Clézio, coord. Sophie Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, Nantes, Éditions du Temps,

2004, pp. 95-103.

• « L’Œdipe dans Onitsha de Le Clézio », Cahiers Robinson, n° 23, Le Clézio aux lisières de

l’enfance, coord. Isabelle Roussel-Gillet, 2008, pp. 151-159.

• « L’arrière-pays niçois et les collines dans l’espace imaginaire leclézien », Cahiers J.-M.G Le

Clézio, n° 1, À propos de Nice, Paris, Complicités, 2008, pp. 101-114.

• « L’écriture médecine », Europe, n° 957-58, n° spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2009,

pp. 104-115.

• Les paradoxes du métissage culturel et littéraire J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir.

Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012. dans Ourania de J.M.G. Le Clézio, p. 263

Bibliographies :

« Bibliographie Le Clézio », Nouvelles Études Francophones, Vol. 20. 2, 2005, pp. 87-141.

« Bibliographie », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles,

PUR, 2010, pp. 259-277.

LOHKA Eileen

Articles :

• « Insaisissable et multiforme : l’art de JMG Le Clézio », Le Clézio, passeur des arts et des cultures,

dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 29-42.

• « Une poétique de l’émigr-errance du Chercheur d’or à Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le

Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, codirigé avec Bruno Thibault, Paris,

éditions Complicités, 2011, pp. 123-136.

Note de lecture :

Raga : Approche du continent invisible, J.M.G. Le Clézio, Seuil, 2006, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1,

À propos de Nice, Éditions Complicités, 2008, pp. 179-181.

MARTIN Bronwen

Ouvrages publiés :

• The Search for Gold. Space and Meaning in J.M.G.Le Clézio  Dublin, Philomel, 1995.

• Le Clézio. Le Procès-verbal,  Glasgow, University of Glasgow French and German Publications,

2005.

Articles :

• « Smell, Cultural Identity and the Quest for Freedom in J.M.G.Le Clézio », Sense and Scent. An

Exploration of Olfactory Meaning  Dublin, Philomel, 2003.

• « Jean-Marie Gustave Le Clézio » The Literary Encyclopedia 21 mai, 2009,

http://www.litencyc.com/php/speople.php?rec=true&UID =12495

MAUGUIÈRE Bénédicte

Co-direction d’ouvrage :

Co-Editeur avec Bruno Thibault du numéro spécial Le Clézio. Nouvelles Etudes Francophones numéro

20. vol. 2 (Automne 2005). Introduction “Le Clézio: La Francophonie et la question postcoloniale”, pp.

9-15.

Articles :

• “Le mythe de Robinson revisité par Tournier et Le Clézio”. L'océan Indien dans les littératures

francophones. V.Hookoomsingh et K. Issur (Eds). Paris: Karthala  et Presses de l'Université

de Maurice/Mauritius University Press, 2001, pp. 463-474.

• “La philosophie orientale du cycle de vie et de mort dans La Quarantaine. J.M.G. Le Clézio:

Intertextualités, Interculturalités. S. Bertocchi-Jollin et B. Thibault (Eds.). St. Quentin:

Editions de Université de Versailles, 2004, pp. 105-118.

• “Enjeux critiques des littératures indiaocéaniques pour les études francophones”. Les études

françaises et francophones dans un panorama plurilingue. AITF et Agence Universitaire de la

Francophonie (AUF). K. Madanagobalane (Ed). Samita Publications. Chennai/Pondichery,

India, 2007, pp. 187-199.

• “La Légende de la descente du Gange revue par Le Clézio”. Rencontre avec l’Inde. Numéro 37,

vol.1. New Delhi, 2008, pp. 26-35.

• “Mythe et Epopée de la descente du Gange dans La Quarantaine de J.M.G Le Clézio”. Numéro

spécial J.M.G Le Clézio. Europe, numéro 957-58, Janvier-Février 2009, Paris, pp. 161-167. 

MOSER Keith

Ouvrage Publié :

 "Privileged Moments" in the Novels and Short Stories of J.M.G. Le Clézio: His Contemporary

Development of a Traditional French Literary Device, New York, Mellen Press, 2008.

Thèse soutenue :

The complex ambivalence of "privileged moments" in the works of J.M.G. Le Clézio their force, their

limitations, and their relationship to alterity, The University of Tennessee, 2007.

(http://etd.utk.edu/2007/MoserKeith.pdf)

Articles :

• « Penser et vivre l'interculturel : la naissance de la FIP à Maurice », Revue Les Cahiers J.M.G. Le

Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.

• « Le paradoxe du langage ou le ‘terrible privilège’ de l’humanité selon J.M.G. Le Clézio », J.M.G.

Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan,

2012, p. 211

Co-coordination d’un dossier de réception internationale du prix Nobel, Cahiers JMG Le Clézio

numéro 3-4, 2011.

Entretien :Entretien avec J.M.G. Le Clézio à propos de la Fondation pour l’interculturel et la paix

J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012,

p. 305

NOZHI Az-eddine

Thèses soutenues :

1.

• La Séduction de l’objet dans l’œuvre de Le Clézio, Rabat, 1994

• Images et fictions dans l’œuvre de Le Clézio, Sollers, Perec, Rabat, 2006

Articles :

• « J-M.G Le Clézio : l’écriture de la fuite », Revue de la faculté des lettres, n° 3, Béni Mellal, 2001,

pp. 85-90

• « Mots et couleurs du Sud chez Le Clézio », Revue de la faculté des lettres, n° 7, Béni Mellal, 2006,

pp. 113-121

• « Le Clézio et l’émigration au féminin »,  in Femmes et émigration, coordonné par Fatima

MOUAID, Faculté des lettres Dhar El Mehraz, Publication de l’Université Sidi Mohammed

Ben Abdellah, Fès 2011, pp.67-71.

PASTIN Iuliana

Thèse soutenue :

Structures spatiales dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, Université de Bucarest, Roumanie, le 27

septembre 2007

Ouvrage publié :

Structures spatiales dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, une dialectique du réel et de l’imaginaire,

Éditions Oscar Print, Bucarest, 2008.

Articles publiés :

• A la recherche du centre dans la nouvelle La montagne du dieu vivant de J.M.G. Le Clézio , publié

dans le volume Centralité et Marginalité, 2009, Éditions de L’Université de Bucarest pp. 45-

55

• Mythes, rites et symboles dans Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue” de J.M.G. Le Clézio,

DEMOS” Tome II, Éditions Pro Universitaria, 2009, Bucarest, pp. 535-547.

• Le métissage culturel de J.M.G. Le Clézio, écrivain de l’errance, Éditions Universitaria, Craiova,

Roumanie, 2009, pp. 116-135. (Revue de recherches internationales en réseau No Pa 2091

RR710).

• “Approches linguistiques et sociolinguistiques de la traduction dans la nouvelle de J.M.G.Le

Clézio‘’O, voleur, voleur, quelle vie est la tienne ? Théories contemporaines de la

traduction’’, publié dans le volume : Langue, Culture, et Civilisation dans le monde

contemporain, La IIème Conférence Internationale du Département de Communication en

Langues étrangères, Éditions Politehnica Press, Bucarest, pp. 334-339.

• Le rêve américain de J.M.G. Le Clézio dans Le rêve méxicain ou la pensée interrompue, Annales de

L’Université de Craiova, Editions Universitaria, Craiova, Roumanie, An XII, Nr.,1, 2008, pp.

72-93.

• Le dialogisme dans les textes de J.M.G. Le Clézio, Annales de l’Université ‘’Spiru Haret ‘’

Bucarest, Roumanie, Série Philologie-Langues et Littératures Étrangères-An XI, Nr. 11, 2008,

pp. 94-108.

• La Montagne du dieu vivant de J.M.G.Le Clézio, un voyage initiatique vers le centre. Une approche

linguistique et anthropologique, publié aux Éditions ProUniversitaria, Bucarest, 2008. pp 535-

549.

• Les Noms de localisation interne (NLI) et la relation partie-tout, publié în, „Faut-il qu’il m’en

souvienne?”, Mélanges Paul Miclău, 2007, édition Alexandra Cuniţă-Bucarest, Éditions

Cavallioti, pp. 385-395

• Expression de la donnée spatiale dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio, Université Chrétienne

Dimitrie Cantemir, Annnales de l’ Université, 2007, Série Science du langage, de la littérature

et la didactique de l’enseignement du français, Bucarest, Éditions Pro Universitaria, pp. 122-

134

• L’Orientation dans l’espace dans la nouvelle La montagne du dieu vivant de J.M.G. Le Clézio,

Universié Chrétienne Dimitrie Cantemir, Annales de L’Université, 2007, Série Science du

langage, de la littérature et la didactique del’enseignement du français Editions Pro

Universitaria, Bucarest, pp. 251-262.

• La détermination nominale, Les noms de localisation interne, (NLI) et la relation partie-tout publié

avec applications sur le texte de la nouvelle Orlamonde de J.M.G.Le Clézio), Annales de

L’Université de Bucarest, Année LV-2006, Editions de L’Université de Bucarest, pp 63-73.

• Le discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio, publié en Annales de L’Université

Dimitrie Cantemir Bucarest, nr 5/2006 pp. 185-196.

• Formes et modalités du discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, L’Université

Spiru Haret, Session Scientifique annuelle, Juin 2006, Les Annales de L’Université Spiru

Haret, Editura Fundaţiei România de Mâine, nr.6-7, 2005/2006, pp. 169-182.

• Le Dynamisme de la lumière dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G. Le Clézio, Universitté de

Bucarest , Session scientifique de la Faculté de Théologie Orthodoxe, Mars 2005, Temps et

Espace , une approche dans la perspective des sciences humaines, Éditions de L’Université de

Bucarest, 2006, pp. 231-237

• La rêverie du ciel bleu dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G.Le Clézio, les Éditions Sylvi,

Université Chrétienne Dimitrie Cantemir, Bucarest, 2006 pp. 1040-1045.

• Le langage éclaté dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, Université Chrétienne Dimitrie Cantemir’,

Annales de l’Université, Tome II, 2006, pp. 1024-1028.

• 17.”L’espace du texte, l’espace de l’imaginaire chez les poètes H.Michaux et J.M.G. Le Clézio” ,

L’Université Spiru Haret, Les Annales de L’Université Spiru Haret, Editura Fundaţiei

România de Mâine, nr.6-7, 2005/2006, pp 105-111

• Le Voyage, un jeu de changements dans” Voyages de l’autre côté” de J.M.G. Le Clézio, Tome III

Editions SYLVI, L’Université Dimitrie Cantemir, Bucureşti, 2005, pp.158-162.

• A la recherche de l’imaginaire: H. Michaux et J.M.G. Le Clézio” , Éditions SYLVI, Université

Dimitrie Cantemir Bucarest 2005, pp.162-167.

• La quête d’un espace illimité: Le désert de J.M.G. Le Clézio”, Éditions SYLVI, L’Université

Dimitrie Cantemir, Bucarest, 2005, p.167-174

• La rêverie du ciel bleu dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G.Le Clézio, publié dans les Annales

de l’ Université Dimitrie Cantemir, Nr. 4, Série Sciences du langage, de la littérature et la

didactique de l’enseignement , Bucureşti 2005, p. 128-141

• 22.Le discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio”, publié dans les Annales de

l’Université Dimitrie Cantemir, Nr. 4, Série Sciences du langage, de la littérature et la

didactique de l’enseignement Bucarest, 2005, pp 185-196

• 23.La Condition postmoderne de J.M.G. Le Clézio , L’Université Dimitrie Cantemir, XII-ème

Session Scientifique entre le 23- 25 mai 2003, publié aux Éditions Sylvi, Bucureşti, 2004, p.

540-544.

• 24. La représentation sensorielle de l’espace dans la nouvelle Mondo de J.M.G. Le Clézio,

L’Université Dimitrie Cantemir, Annales de L’ Université Nr.1/2002, Éditions Oscar Print,

2002, pp. 60-70

PINTO Yonay

Thèse soutenue :

« Vert Paradis, essai sur l’enfance dans l’œuvre de J.M.G. Le Clézio », Dunkerque, Université du

Littoral-Université Lille 3, 2007.

ROUSSEL-GILLET Isabelle

(Quelques articles parus sous le nom d’ Isabelle Gillet sont signalés par (Gillet))

Ouvrages publiés :

• Le Chercheur d’or de J.M.G. Le Clézio, collection Résonances, Paris, Ellipses, seconde édition

augmentée, 2005. (Gillet) Le Chercheur d’or de J.M.G. Le Clézio, collection Résonances,

Paris, Ellipses, 2001.

• JMG Le Clézio, écrivain de l’incertitude, Paris, Ellipses, 2011.

Direction d’ouvrage :

Le Clézio, aux lisières de l’enfance, Université d’Arras, Revue Cahiers Robinson numéro 23, 2008.

Co-coordination d’ouvrage :

• Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, À propos de Nice, coord. avec Marina Salles, Paris,

éditions Complicités, 2008.

• Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010.

• Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, avec B. Thibault,

Paris, éditions Complicités, 2011.

Thèse soutenue :

(Gillet), « Quête d’harmonie et mythes dans l’univers romanesque de JMG Le Clézio », Lille, 1991.

Articles :

• (Gillet) « Inter-relation between music and litterature and between silence and music in the novels

by J.M.G. Le Clézio’s », Revue Analecta Husserliana, éd. A.T. Tymieniecka, KLUWER

Academic Publishers, The Netherlands, tome LVI Enjoyment, 1998, pp. 269-280.

• (Gillet) « The cosmic tree according to Le Clézio in Le Procès-verbal, Désert and Le Chercheur

d’or », Revue Analecta Husserliana, éd. A.T. Tymieniecka, International society of

phenomenology and literature, Cambridge, Massachussetts, KLUWER Academic Publishers,

The Netherlands, tome LX, 1999, pp. 155-167

• (Gillet) « The story of a secret : Le Clézio from inheritance to origin : a look at two novels : Le

Procès-verbal and Pawana », Revue Analecta Husserliana M. Kronegger and A.T.

Tymieniecka, tome LVII Life, Kluwer academic publishers in the Netherlands, 1999, pp. 383-

392.

• (Gillet) « Archétype, figures d’enfants ou enfance chez Le Clézio », Children in literature

Children’s literature, XXth congrès FILLM 1996, éd. Paul Neubauer, Peter Lang, Germany,

Regensburg, 2002, pp. 187-199.

• « Troubles et trouées, le cas du Procès-verbal de Le Clézio », Roman 20-50, Echenoz, déc 2004, pp.

113-123.

• « Le Clézio, au bonheur des mots », Collectif Le Bonheur, Ellipses, 2005, pp. 69-76.

• « Envisager l’autre, les re-sources d’un héritier, Le Procès-verbal, Haï, Révolutions, L’Africain »,

colloque international J.M.G. Le Clézio, dir. Bernadette Mimoso-Ruiz, Toulouse, décembre

2004, publication Éditions Universitaires du Sud 2006, pp. 21-30.

• « Géants et expériences perceptives chez Le Clézio », (Les Géants, Diego et Frida), Les Géants,

entre mythe et littérature, coord. M. Closson et M. White en décembre 2005, Université

d’Arras, APU, 2007, pp 203-212.

• « Le Clézio passeur au monde : l’Ecriture et le passage des seuils », Revue NEF, automne 2007, pp.

152-163.

• « Romans et personnages chez Jean-Marie Gustave Le Clézio », chapitre du livre Anthologie des

personnages de romans, dir. E. Calais, Ellipses, 2008, pp. 253-262.

• « Écrire une ville », introduction co-écrite avec M. Salles, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio

numéro 1, 2008, pp. 7-14.

• « Entrevoir des images de La Prom’ au haut pays », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1,

2008, pp. 71-81.

• « Les cartes du ciel à l’œuvre chez Le Clézio », Revue Textimage, N°2 « Cartes et plans », été 2008.

En ligne : http://www.revue-textimage.com/03_cartes_plans/roussel1.htm

• « Des saisons et des lisières, de Printemps à La Saison des pluies », Cahiers Robinson numéro 23,

2008, pp. 141-148.

• « Les photographies dans la liaison au défunt, chez A. Ernaux et Le Clézio », colloque Relations

familiales dans les littératures française et francophone des XX et XXI siècles, La Figure de la

mère, coord. M. Lucie Clément, éd. L’Harmattan 2008, pp. 157-166.

• « Les paradoxes de la photographie chez Ernaux et Le Clézio », in Littérature et photographie, PUR

(Presse Universitaires de Rennes), collection Interférences, dir. Jean Pierre Montier, Liliane

Louvel, Danièle Méaux, et Philippe Ortel, 2008, (colloque de Cerisy, juillet 2007), pp. 277-

296.

• « De la langue brisée aux horizons ouverts », Horizons Le cléziens, dir. Maria Luisa Bernabé,

colloque de Grenade de 2008, édité par la Faculté des lettres et sciences humaines, Revue

Inter-Lignes Toulouse ICT, 2009, pp. 57-69.

• « G. Lemoine et Le Clézio, deux conteurs de lumière »,  Nous voulons lire, Revue dirigée par

Denise Escarpit, numéro 179 consacré à Le Clézio, 2009, pp. 14-19.

• « Écrire et photographier la peau. Peaux de mémoire », Le Clézio, Ernaux, Cixous… Effets de peau,

la peau pour le dire, dir. C. Barboni, A. Gavaudan, M.P. Regnard, Rencontre de Valfor,

Marseille, Cohen-Solal, 2009, pp. 17-37.

• Dans la rencontre de la photographie et de l’écriture : la résistance du désert Le Clézio (Gens des

nuages), Barbey, Depardon, Plossu, Ristelhueber », L’Imaginaire du désert au XXe siècle, dir.

Jaël Grave, éd. L’Harmattan, 2009, pp. 133-147.

• “Le Clézio, oescritor métisserrand, por um necessario interculturalismo”, tradução Fábio Lucas

Pierini, publication en portugais des actes du colloque de l’Université brésilienne

d’Araraquara, “Dialogos com a critica de Antonio Candido et dialogos com a França”, dir.

Ana Luiza Camarini, CDROM, Le Clézio, 2009, pp. 291-323.

• « Fécondité des confluences », introduction corédigée à Le Clézio passeur des arts et des cultures,

T. Léger, I. Roussel-Gillet et M. Salles, PUR, 2010, pp. 7-13.

• « Le Clézio, écrire-danser », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-

Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 205-218.

• « Textes brefs de Le Clézio : incertitudes et lueurs »,  Carnets n°10, Revista eléctronica de estudos

franceses, Portugal, Numero especial, outono/inverno – 2010/2011, pp. 67-80.

http://portal.doc.ua.pt/journals/index.php/Carnets/article/viewArticle/812

• « Les archipels Le Clézio : secret et revivance », Revue Palabres, Vol. XI. N°2, Québec, 2010, pp.

127-141.

• « Le Clézio, écrivain métisserrand, pour une nécessaire interculturalité », Revue Itinerários N° 31,

Brésil, 2010.

• « Plages-mémoires de JMG Le Clézio », Revue L’Esprit créateur, dir. Luc Rasson et Bruno

Tritsmans, Summer 2011, vol. 51, n°2, pp. 81-96.

• Fables des origines - paroles du doute,  J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith

Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p.87

Entretiens à propos de l’œuvre de Le Clézio :

• Avec Edmond Baudoin, (Le Procès-verbal) Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, 2008, pp. 47-

60.

• Avec Georges Lemoine, (les nouvelles illustrées de Mondo), Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro

2, 2009, pp. 217-231.

• Dialogue avec Issa Asgarally, « Enjeux de l’interculturel », Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4,

2011.

• Dialogue avec Ook Chung, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011.

Note de lecture :

Raga, Revue Europe, n° 936, avril, 2007, p. 343-345.

SALLES Marina

Ouvrages publiés :

• Le Procès-verbal, Éditions Bertrand-Lacoste, collection Parcours de lecture, 1996

• Désert, Paris, Ellipses, collection Résonances, 2000.

• Le Clézio, notre contemporain, PUR 2006.

• Le Clézio, « Peintre de la vie moderne », Paris, L’Harmattan, 2007.

Ouvrages co-coordonnés :

Les Cahiers J.-M. G. Le Clézio, n°1, À propos de Nice, coord. Avec Isabelle Roussel-Gillet, Paris,

Éditions complicités, 2008.

Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010.

Thèse : Le Clézio, « Peintre de la vie moderne ». La Représentation du monde contemporain du

Procès-verbal à Révolutions, Poitiers 2004.

Articles :

• « Jeux d’enfants », I. Roussel-Gillet (dir.) Le Clézio aux lisières de l’enfance, Cahiers Robinson,

n°23, 2008, pp. 49-60.

• « La mer intérieure de J.M.G. Le Clézio », À propos de Nice, Cahiers Le Clézio n°1 Editions

Complicités, 2008, pp. 149-166.

• « Écrire une ville », co-écrit avec I. Roussel-Gillet, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1,

2008, pp. 7-14.

• « Formes de métissage et métissage des formes dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio », Samira

Belyazid (ed), Littérature francophone contemporaine. Essais sur le dialogue et les frontières ,

The Edwin Mellen Press, Canada, 2009, pp. 79-92.

• « Loti, Le Clézio : Rencontre avec ‘le continent invisible’. De l’exotisme à la Relation », Horizons

Le cléziens, Actes du colloque de Grenade, Toulouse, Inter-lignes, 2009, pp. 231-243.

• « Romances en mode mineur : vieillesse et solitude dans deux nouvelles », Les Cahiers Le Clézio

n°2, Nouvelles, Contes et Romances, Éditions Complicités, 2009, pp. 103-125.

• “Le Clézio, oescritor de la ruptura”, publication en portugais des actes du colloque de l’Université

brésilienne d’Araraquara, “Dialogos com a critica de Antonio Candido et dialogos com a

França”, dir. Ana Luiza Camarini, CDROM, Le Clézio, 2009.

• « Figures et motifs du Musée imaginaire de J.M.G. Le Clézio », Le Clézio, passeur des arts et des

cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 145-162.

• « Fécondité des confluences », introduction corédigée à Le Clézio, passeur des arts et des cultures,

T. Léger, I. Roussel-Gillet et M. Salles, PUR, 2010, pp. 7-13.

• « JMG Le Clézio, écrivain de la rupture ? » Revue Itinerários N° 31, Brésil, 2010.

• « Adolescence et hypermodernité dans quelques textes de J.M.G. Le Clézio », in Le Malaise

existentiel, dans le roman français de l'extrême contemporain, Mireille Clément, Sabine Van

Wesemael (dir.), Editions Universitaires européennes, 2010.

• Ourania de J. M. G. Le Clézio: une utopie historisée, un roman politique, Itinerários n°32, UNESP

Araraquara, 2011, p. 127-142. Ou en ligne : http://www.google.fr/search?

client=safari&rls=en&q=marina+salles+itinerarios&ie=UTF-8&oe=UTF-

8&redir_esc=&ei=8jZPT936IKfV0QXJ67DrCw

• « Écrire pour la gloire des vaincus » : défis et paradoxes, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des

paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p.125

Co-coordination d’un dossier de réception internationale du prix Nobel, Cahiers JMG Le Clézio

numéro 3-4, 2011.

Note de lecture :

J.M.G. Le Clézio, Ritournelle de la faim, Cahiers Le Clézio n°2, Nouvelles, Contes & Romances,

Éditions Complicités, 2009, pp. 233-236.

SHEIBANIAN Maryam

Article :

« Le Lecteur virtuel dans Alors je pourrai trouver la paix et le sommeil », Cahiers J.-M.G. Le Clézio

n°2, 2009, pp. 89-102.

SILVA CAMARANI Ana Luiza

Articles publiés :

• Mondo e as duas faces do universo lecléziano. Anais do XVI Seminário do CELLIP. Londrina, 2003.

• A poesia do deserto. Actas do IV Congresso Internacional da Associação Portuguesa de Literatura

Comparada Estudos Literários/Estudos Culturais. Évora: Universidade de Évora, 2004. v.1 p.

1-11.

• A narrativa híbrida de Le Clézio. Anais do IX Congresso Internacional ABRALIC: Travessias. Porto

Alegre, 2004, p. 1-10.

• « As sensações ao pé da natureza em Rousseau e Le Clézio » In: Verdades e Mentiras, ccord. José

Oscar de Almeida Marques, Ijuí : Inijuí, 2005, pp. 485-496.

• A magia do universo infantil: espaço e tempo na narrativa lecléziana. Revista Letra (Rio de Janeiro),

v.2, 2005, pp. 23-35.

• Procedimentos narrativos em Onitsha. Lettres Francaises (UNESP Araraquara). , v.7, 2006, p.113 -

121.

• A manifestação do fantástico na narrativa lecléziana. Estudos Linguísticos (São Paulo), n°35, 2006,

pp. 294-303.

• Os poemas de Baudelaire no romance de Le Clézio: da intertextualidade ao interculturalismo.

Lettres Francaises. (UNESP Araraquara), v.8, 2007, p.v55 - 67.

• Os contadores de história em Désert, de J. M. G. Le Clézio. Estudos Linguísticos (São Paulo) ,

v.XXXVI, 2007, p.v294 - 300.

• A representação da cidade contemporânea em Le Clézio: da ficção científica ao fait divers. In:

Narrativa e representação, Coord. Márcia V. Z. Gobbi, Maria Cália Leonel et Sylvia

Telarolli, Araraquara: Cultura Acadêmica/Laboratório Editorial da FCL/UNESP, 2007, pp.

161-172.

• Intertextualidade e interculturalismo nos romances Le chercheur d'or e La Quarantaine. Anais do XI

Encontro Regional da ABRALIC: Literaturas, Artes, Saberes, São Paulo, 2007. pp. 1–10.

• « La magie de l’enfance chez Le Clézio: dialogues avec le surréalisme ». Cahiers Robinson, coord.

Isabelle Roussel-Gillet, n°.23, 2008, p. 63-74.

• « L’écriture de la nouvelle, du conte, du mythe et la question du réalisme magique dans ‘Trésor’  »,

Cahiers J.-M. G. Le Clézio, n°. 2., Paris, Complicités, 2009, pp. 157-170.

• A magia do universo infantil: o resgate do espaço mítico na narrativa lecléziana In: Anais do II

Colóquio de Estudos Germânicos "Mito e Magia". Araraquara, UNESP, 2007. p. 48–56.

• Le Clézio: da experiência à ficção. Memorias del 53° Congreso Internacional de Americanistas.

Cidade do México: Universidade Iberoamericana, 2009, p. 1-20.

• “A tradição literária poética e sensorial em Le Clézio”, Itinerários, coord. Ana Luiza Silva Camarani

et Maria Lúcia Outeiro Fernandes, Araraquara, UNESP, 2010, v.31, p. 59-68.

• “Le Clézio: Ressonâncias Surrealistas”, Revista de Letras, coord. Ricardo Maria dos Santos et

Sérgio Mauro, São Paulo, UNESP, 2010, v.50-1, p. 77-90.

• “O realismo mágico em Le Clézio: intertextualidade e interculturalismo”, Mito e Magia, coord.

Karin Volobuef, São Paulo, UNESP, 2011, p. 241-259.

SOHY Christelle

Ouvrage publié :

Le Féminin chez J.M.G Le Clézio. Éditions Le Manuscrit - Manuscrit.com -, 2010.

Article :

« La représentation de l'esclavage dans Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro

double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.

STENDAL BOULOS Miriam

 Ouvrage publié :

Chemins pour une approche poétique du monde : Le roman selon J.M.G. Le Clézio. Museum

Tusculanum Press, 1999.

Articles :

• « La dimension poétique de l'intertextualite dans l'oeuvre de Le Clézio », in Lectures d'une oeuvre.

J.M.G. Le Clézio, Editions du temps, 2004, pp. 71-81.

• « Den sanselige ekstasens forfatter », Dagsavisen, Oslo, le 6 décembre 2008.

• « Le roman comme poème ? », Europe, n°spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2008, pp. 82-

92.

• « Comment échapper au roman ? » : Ritournelles de la fuite et du départ au fil des romans

lecléziens,  J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault,

L’Harmattan, 2012, p. 273

Entretien :

 « Rencontre de Rune Christiansen », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4,

Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.

SUZUKI Masao

Ouvrage :

J.-M.G. Le Clézio, évolution spirituelle et littéraire. Par-delà l’Occident moderne, Paris, L’Harmattan,

coll. « Critiques Littéraire », 2007.

Thèse soutenue :

Par-delà l’Occident moderne. Étude sur l’évolution spirituelle et littéraire de J.-M.G. Le Clézio ,

Université de Paris IV, 2005.

Article :

« De la claustromanie au nomadisme : l’origine du goût de l’ailleurs chez Le Clézio », Europe, no 957-

958, janvier-février 2009, p. 69-81.

THIBAULT Bruno

Ouvrage :

J.M.G. Le Clézio et la métaphore exotique. Amsterdam & New York, Éditions Rodopi, 2009.

Ouvrages collectifs co-dirigés :

• Lectures d'une oeuvre: J.M.G. Le Clézio, intertextualité et interculturalité, coord. Sophie Jollin-

Bertocchi et Bruno Thibault, Nantes, Éditions du temps/Université de Versailles, 2004.

• J.M.G. Le Clézio, la francophonie et la question postcoloniale. Nouvelles Études francophones 20,

coord. Bénédicte Mauguière et Bruno Thibault, Lafayette, Louisiane, 2005.

• Contes, nouvelles & romances. Les Cahiers Le Clézio 2, coord. Claude Cavallero et Bruno Thibault,

Paris, Éditions Complicités, 2009.

• Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio, numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions

Complicités, 2011.

Articles :

• « Le Livre des fuites de J.M.G. Le Clézio et le problème du roman exotique postmoderne », The

French Review 65,1992, pp. 425-434.

• « Du Stéréotype au mythe: l'écriture du fait divers dans les nouvelles de La Ronde de J.M.G. Le

Clézio », The French Review 68,1995, pp. 964-975.

• « Awaité Pawana: J.M.G. Le Clézio's Vision of the Sacred », World Literature Today 71, 1997, pp.

723-30.

• « Le Chant de l'abîme et la voix chamanique dans Le Procès-verbal et dans Voyages de l'autre côté

de J.M.G. Le Clézio », Symposium 53,1998, pp. 37-50.

• « Writing in French in the 1990's: Reflections on J.M.G. Le Clézio's Poisson d'or », Sites: The

Journal of Contemporary French Studies, 1999, pp. 365-76.

• « La Métaphore exotique: l'écriture du processus d'individuation dans Le Chercheur d'or et dans La

Quarantaine de J.M.G. Le Clézio », The French Review 73, 2000, pp. 845-861.

• « Errance et initiation à travers la ville post-moderne: de La Guerre à Poisson d'or de J.M.G. Le

Clézio », The Nottingham French Review 39, 2000, pp. 96-106.

• « Immigration et individuation: l'archétype de l'anima dans Désert de J.M.G. Le Clézio », Romance

Notes XL-3, 2000, pp. 361-71.

• « Méditation et éducation: l'archétype de l'initiation dans Lullaby de J.M.G. Le Clézio », Symposium

55, 2001, pp. 29-41.

• « L’Influence de quelques modèles plastiques sur l’oeuvre de J.M.G. Le Clézio: Arman, Klein,

Raysse, Tinguely, Kahlo et O'Keeffe ». Lectures d'une œuvre : J.M.G. Le Clézio. Éditions du

temps, 2004, pp. 161-78.

• « L'Écriture de l'initiation dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio ». Lectures d'une œuvre : J.M.G. Le

Clézio. Éditions du temps, 2004, pp. 133-40.

• « La Revendication de la marginalité et la représentation de l'immigration clandestine dans les récits

de J.M.G. Le Clézio ». Nouvelles Études francophones 20, 2005, pp. 43-55.

• « La Ville de Nice en mots et en images: Mondo de J.M.G. Le Clézio, adapté au cinéma par Tony

Gatlif », A propos de Nice. Les Cahiers Le Clézio 1, 2008, pp. 81-97.

• 14. « Souvenirs d’en France: l’écriture du désastre dans Ourania de J.M.G. Le Clézio », Le Clézio

aux lisières de l’enfance. Les Cahiers Robinson 23, coord. Isabelle Roussel-Gillet, 2008, pp.

161-170.

• « Comme sur le seuil d’un monde nouveau: J.M.G. Le Clézio et l’écriture du chamanisme », Europe

957-58, n°spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2008, pp. 116-28.

• « L’horizon fabuleux et l’écriture de la fuite dans Hazaran et Ourania de J.M.G. Le Clézio »,

Horizons Le cléziens, coord. Maria Luisa Bernabé, Toulouse, Inter-Lignes (2009), pp. 117-26.

• « J.M.G. Le Clézio, l’écriture de l’ailleurs et l’horizon de l’espace francophone », Horizons Le

cléziens, coord. Maria Luisa Bernabé, Toulouse, Inter-Lignes (2009), pp. 341-47.

• « Les équipées de J.M.G. Le Clézio et la déconstruction de l’aventure »,   in Claude Cavallero, dir.

Le Clézio, Glissant, Segalen.  Presses de l’Université de Savoie, 2011, pp. 133-143.

• « L’expérience et l’écriture paradoxales dans L’Inconnu sur la terre (1978) », J.M.G. Le Clézio dans

la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 67

Avant-propos corédigé introduisant la Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4,

Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.

Entretiens :

• Dialogue avec Issa Asgarally, « Enjeux de l’interculturel », Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4,

2011.

• Dialogue avec Ook Chung, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011.

TRITSMANS Bruno

Ouvrage :

Livres de pierre : Segalen, Caillois, Le Clézio, Gracq. Tübingen, Narr, 1992.

Articles :

• « Rêves de cartes. Récit et géométrie chez Gracq et Le Clézio », Poétique, 82, (1990), p. 165-177.

• « Figures du voyage, de Michaux à Le Clézio », J.M.G. Le Clézio. Actes du colloque international

de Valencia, Valencia, Universitat de Valencia, 1992, p. 217-225.

• « Aquarelleren met mythen : suggesties bij de lectuur van J.M.G. Le Clézio », Info-Frans, 22,

(1995), p. 39-46.

• « Figures du berger chez J.M.G. Le Clézio et A. Dhôtel », Nouvelles études francophones, 20,

(2005), p. 57-68.

• « Savoir du monde et artisanat », Europe, 957-958, (2008), p. 129-138.

• Du livre du monde à la littérature-monde : paradoxes et miroirs, de Mondo et autres histoires à

Raga, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault,

L’Harmattan, 2012, p. 57

VAN ACKER Isa

Thèse soutenue :

‘La beauté des routes est grande’. Poétiques du voyage dans les romans de J.M.G. Le Clézio. Thèse de

doctorat, Université d’Anvers, 2004.

Ouvrage :

Carnets de doute. Variantes romanesques du voyage chez J.M.G. Le Clézio, Amsterdam/New York,

Rodopi, 2008.

Articles publiés :

• « Poétique du fait divers: J.M.G. Le Clézio, La ronde et autres faits divers », in Paul Pelckmans,

Bruno Tritsmans (éd.), Ecrire l’insignifiant. Dix études sur le fait divers dans le roman

contemporain, Amsterdam – Atlanta, Rodopi, 2000, pp. 77-88.

• « Polyphonie et altérité dans Onitsha et Etoile errante », in Kathleen Gyssels, Isabel Hoving,

Maggie Bowers (éd.), Convergences & Interferences. Ecritures d’une nouvelle ère/aire,

Thamyris, n° 8, Amsterdam – New York, Rodopi, 2001, pp. 201-210.

• « Ecritures du désert chez J.M.G. Le Clézio », in Hédia Abdelkéfi (éd.), La représentation du désert,

Actes du colloque organisé par l’Equipe de Recherche en Civilisation et Littérature de Sfax,

Association Joussour Ettawassol, Sfax, 2002, pp. 215-224.

• « L'écrivain en nomade. Dynamiques spatiales et expérience du monde chez J.M.G. Le Clézio »,

French Literature Series, Vol. 30, 2003, pp.111-120.

• « De la poudre aux yeux à la poussière d’étoiles : l’aventure maritime dans Hasard de J.M.G. Le

Clézio », in Luc Rasson et Bruno Tritsmans (éd.), Marines écrites. Récits de mer au XXe

siècle, Roman 20-50, coll. « Actes », Lille, 2004, pp. 177-188.

• « L’aventure marine dans Le Chercheur d’or et Hasard : de la réinvention mythique à la

fragilisation », in Sophie Bertocchi-Jollin et Bruno Thibault (éd.), Lectures d’une oeuvre.

J.M.G. Le Clézio, Nantes, Editions du temps, 2004, pp. 83-92.

• « Le cinéma selon Le Clézio : magie ou mensonge ? » in Sophie Bertocchi-Jollin et Bruno Thibault

(éd.), Lectures d’une oeuvre. J.M.G. Le Clézio, Nantes, Editions du temps, 2004, p. 179-184.

• « Errance et marginalité chez Le Clézio: Le Procès-verbal et La Quarantaine », Nouvelles Etudes

Francophones, coord. B Mauguière et Bruno Thibault, 20:2 (2005), pp. 69-78.

• « Ecrire l’aventure aujourd’hui: Le Clézio ‘quelque part entre les îles et la terre ferme’ », in

Bernadette Rey Mimoso-Ruiz (ed.), J.M.G. Le Clézio. Ailleurs et origines: parcours

poétiques, Toulouse, Editions Universitaires du Sud, 2006, pp. 41-52.

• « Enfance et déchéance dans Coeur brûle et autres romances de J.M.G. Le Clézio », Cahiers

Robinson, n°23, dir. Isabelle Roussel-Gillet, Arras, Université d’Artois, 2008, pp. 52-57.

Note de lecture :

« Ourania: petite victoire sur fond de débris », Cahiers Le Clézio, n°1, 2008, p.174-178.

VOGL Mary

Articles :

« J.M.G. Le Clézio et les paradoxes de la francophonie » in J.M.G. Le Clézio dans la forêt des

paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 221- 251.« Le Clézio en noir et

blanc: la photographie dans L’Africain. »  Nouvelles études francophones 20.2. 2005Picturing the

Maghreb: Literature, Photography, (Re)presentation.  Rowman & Littlefield Publishers, Inc. 2002 

Chapitre 2, « Insight, Out of Sight »  pp. 63-92 sur Le Clézio.

WESTERLUND Fredrik (A.)

Thèse soutenue :

Les fleuves dans l’œuvre romanesque de Jean-Marie Gustave Le Clézio. Université de Helsinki 2011,

276 p.

Articles :

• « Vie urbaine - mort urbaine. La Ronde et autres faits divers de Jean-Marie Gustave Le Clézio. »,

Moderna Språk, Volume XCII, 1/1998, pp 71-80.

• « La Musique qui transporte et transforme », J.-M.G. LE CLÉZIO. Ailleurs et origines: parcours

poétiques, coord. Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, Editions Universitaires du Sud,

2006, pp. 161-168.

• « Le Clézio – om nödvändigheten att skriva », Finsk Tidskrift, Åbo, 1-2/2009 pp. 1-13. 

• « Les cours d’eau dans l’écriture le clézienne » Horizons Le cléziens. Actes du colloque de Grenade

8-10.4.2008, coord. Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, Revue Inter-Lignes, numéro

spécial, avril 2009, pp. 87-102.

• « La relation entre cours d'eau et musique dans l'écriture de J.-M.G. Le Clézio » Actes du XVIIe

Congrès des romanistes scandinaves coord. Jukka Havu, Carita Klippi, Soili Hakulinen,

Philippe Jacob, José Santisteban Fernández, Tampere, Tampere University Press, Tampere

Studies in Language, Translation and Culture B 5, 2010, pp. 1257-1266. Publié en ligne sur

http://tampub.uta.fi/tup/978-951-44-8339-4.pdf

• L’écriture paradoxale des fleuves dans l’œuvre romanesque de J.M.G. Le Clézio, J.M.G. Le Clézio

dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 189

Hommages-textes de création :

• « Harhaileva tähti » Parnasso, Helsinki, 1, 2009, pp. 31-33.

• « Att skriva om en levande nobelpristagare » Fest för språken : Föredrag hållna med anledning av

Språkvetenskapliga fakultetens tio år i Engelska parken coord.  Gunilla Ransbo, Uppsala,

Uppsala universitet, Språkvetenskapliga fakulteten 2009, pp. 45-47.

• « Le Clézio en Finlande – un romantique engagé » Cahiers Le Clézio n:o 3, Paris 2011, pp. 275-276

« Entre Alfred Nobel et Stig Dagerman » Cahiers Le Clézio n:o 3, Paris 2011, pp. 277-278.


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