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Le 1er rapport annuel
de l’observatoire urbain
du Grand Salé
2015-2016
"Pour un avenir urbain meilleur"
Sous la direction de:
Mohamed Bahdod
30 Novembre 2016
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Edition Sala Mostaqbal
233. Avenue D , hay Alamal, Salé Tél/fax: 00212 537846255
Dépôt légal
2016 MO 5249
ISBN
5-6-9182-9954-978
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Sommaire
Introduction……………………………………………………………………..…….. 5
I- La création de l’observatoire……………………………………………….. 7
II- L’observatoire urbain de Salé……………………………………….….. 17
III- L’observatoire urbain du Grans Salé……………………………….. 21
IV- Les indicateurs urbains du grand salé 2015-2016……………... 29
V- Indicateurs de l’Observatoire Urbain du Grand Salé……….… 41
VI- Programme d’action 2016-2017…………………………………..….. 55
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5
Introduction
Lors de la rencontre qu’elle a organisée autour du thème : « Le
Développement urbain, réalité et perspectives », le 22 juin 2012 à la salle
des conférences de la Commune urbaine de Salé, l’Association « Sala
almoustaqbal» a soumis le projet de la création d’un observatoire urbain à
Salé, baptisé « Observatoire urbain de la Grande Salé » (OUGS). Cette
initiative a été bien appréciée par l’ensemble des parties concernées par le
sujet : Préfectures, collectivités locales, services extérieurs des organismes
gouvernementaux et organismes de la société civile. Tous ont exprimé leur
disposition à soutenir un tel projet et à coopérer pour lui assurer le succès.
Depuis lors et jusqu’à septembre 2016, avec le partenariat de la
Fondation Friedrich Ebert au Maroc et le concours de certaines parties
susmentionnées, l’association Sala almoustaqbal a mené plusieurs actions
en vue d’atteindre un tel objectif. Ces efforts ont donné lieu à de
nombreuses initiatives positives telles que la tenue des réunions avec les
responsables, la mobilisation de nombreux intervenants locaux,
l’organisation des journées d’études avec ceux-ci, la création d’ateliers, la
prise de connaissance de certaines expériences menées à travers le monde en
matière de création d’observatoires, avec le concours de la fondation
allemande Friedrich Ebert, ainsi que la signature d’une convention relative
à l’Observatoire en question entre la Commune urbaine de Salé et
l’association Sala almoustaqbal.
Toutefois, cinq ans après l’initiative de création de l’Observatoire, il est
apparu à l’Association «Sala almoustaqbal» et à la Fondation Friedrich
Ebert partenaire que l’étape dévolue à faire prendre conscience de l’intérêt
de l’Observatoire et à s’y préparer a atteint son terme et ses objectifs. Il
devint nécessaire d’inaugurer la mise en œuvre effective du projet. C’est
ainsi que le bureau exécutif de l’association a pris la décision, lors de sa
réunion de septembre 2016, d’enclencher une nouvelle dynamique des
activités de l’association en s’empressant de présenter le premier rapport
annuel de l’Observatoire urbain de la Grande Salé pour la période 2015-
2016. Ce rapport conçu pour l’association et pour la fondation, et avec le
concours et le partenariat de tous les acteurs concernés, a été dirigé par le
chercheur en matière d’urbanisme Mohamed BAHDOUD.
Dans ce premier rapport – dont on trouvera le détail (résultats et
conclusions) dans le corps du texte – l’observation expose un nombre
important de données disponibles et synthétisés auxquelles il a pu avoir
accès au début de cette entreprise. Elles sont au nombre de 90, ce qui
dépasse le minimum prescrit par l’observatoire urbain international pour
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l’évaluation des observatoires nationaux et locaux en la matière, à savoir 51
(ce qui sera exposé dans le tableau inséré dans le corps du texte).
Il nous importe ici de faire ressortir deux règles fondamentales : le
dynamisme et le partenariat :
1°- Le dynamisme et la créativité, d’abord, qui signifient que le but de
la création de l’Observatoire ne se borne pas à offrir des données chiffrées
statiques, quel qu’en puisse être le nombre (comme c’est généralement le
cas des observatoires urbains) ; il s’agit de faire de l’Observatoire un outil
de réflexion et d’animation urbaines. Ce que l’on obtient par la collecte des
données concernant la ville et sa situation et leur mise à la disposition des
citoyens, la constitution d’un réseau d’intervenants autour de l’Observatoire
(institutions, universités, chercheurs…), l’organisation d’activités à propos
des questions d’urbanisme concernant la ville, l’élaboration d’études ou
d’enquêtes, en plus de la création d’un site Web et d’un réseau social au
sujet de ces questions et des questions afférentes.
2°- Le partenariat et la coopération, ce qui veut dire que l’initiative de
créer l’Observatoire a été – on l’a vu – le fait d’une organisation de la
société civile et que son accomplissement s’est opéré dans le cadre d’un
engagement conventionnel conclu entre les intervenants concernés au
niveau de la préfecture de la Grande Salé.
En appréciant tout ceci à sa juste valeur, l’Association Sala
almoustaqbal et la Fondation Friedrich Ebert au Maroc tiennent ici à
remercier tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué au
succès de cette initiative associative nouvelle et unique en son genre dans
notre pays. Nous leur réitérons l’expression de notre volonté d’accomplir
fidèlement nos engagements en matière de gestion des affaires de
l’Observatoire Urbain de la Grande Salé et de maintenir à cet effet des
liens de coopération solides pour développer ce projet avec les différents
intervenants au niveau de la Grande Salé (autorités, collectivités locales,
société civile…). Nous sommes pleinement conscients du fait que
l’Observatoire a vu le jour grâce à eux et pour eux et que le fait d’œuvrer à
la réalisation de ses objectifs sert les intérêts de tous et, partant, de
l’ensemble de la cité et de sa population. C’est là un noble objectif vers
lequel nous aspirons tous. Salé, le 30 novembre 2016.
Association Sala almoustaqbal
Fondation Friedrich Ebert
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I
La création de l’observatoire
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1- Les objectifs de l’OUGS Mettre sur pied une base de données relatives aux questions urbaines
de la ville de Salé ;
Diffuser des informations auprès des différents décideurs du
développement urbain ;
Créer un système de contrôle urbain durable en appui aux opérations
de planification et de gestion locale et lier les informations aux
politiques suivies ;
Favoriser la participation les acteurs privés et publics à l’opération
d’aménagement de leur territoire à travers la préparation de données
urbaines adéquates et le renforcement des compétences locales en
vue d’une utilisation des indicateurs ;
Assurer la prévoyance dans le processus de développement urbain.
2-Les partenaires
Le partenaire qui a accompagné l’association Sala almoustaqbal depuis
le début de l’opération est la fondation allemande Friedrich-Ebert.
La Deutsche Gesellschaftfür internationale Zusammenarbeit (GIZ), une
agence pour la coopération internationale s’est adjointe au projet à partir de
2015.
3- Le premier plan d’action 2015-2020
Pour préparer le premier plan de travail de l’OUGS, conformément aux
dispositions de la convention de partenariat liant l’association à la
commune, l’association Sala almoustaqbal, en partenariat avec la fondation
Friedrich-Ebert, a organisé un atelier de réflexion et planification stratégique
les 23 et 24 mai 2015 avec la participation de la GIZ, ont pris part à cette
rencontre scientifique des représentants des services extérieurs producteurs
de l’information dans la ville de Salé, des représentants des universités
publiques et privées ainsi que des représentants des communes urbaines de
Chefchaouen et de Tiznit et les représentants des observatoires urbains de
Kénitra et de Tanger.
A-Atelier de réflexion et de planification stratégique
L’observatoire urbain de la ville de Salé est à la fois le couronnement et
l’un des piliers de l’approche participative prônée par les acteurs du
développement de la ville de Salé.
Animés par l’intérêt commun de mettre la ville de Salé au-devant de
leurs ambitions et actions, les parties initiatrices de l’OUGS souhaitent
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traduire dans les faits conjugaison de leurs volontés et la mutualisation de
leurs efforts pour créer les synergies nécessaires et faire face ensemble aux
enjeux et aux défis de développement du territoire de leur ville, qui est un
espace multi-facettes en termes d’histoire, de culture, de paysages, de
ressources et d’activités individuelles et collectives.
Bien qu’il soit symbolisé par l’agglomération de Salé, cet espace a des
ramifications dans différentes directions, un ancrage consolidé aujourd’hui
par le nouveau découpage régional qui ouvre de nouvelles perspectives
d’évolution. Ces mutations administratives sont adossées à des déterminants
antérieurs mais surtout à un potentiel futur de développement de Salé et de
son bassin d’appartenance.
C’est ainsi que l’OUGS, tout en observant le présent défiler, a une
mission de prospective ; c’est qu’il est appelé à outiller les décideurs au
niveau local en mettant à leur disposition des données scientifiquement
élaborées sur les priorités et les axes porteurs pour le développement de leur
territoire.
Afin de réfléchir ensemble sur la manière de traduire cette volonté,
l’association Sala almoustaqbal et la fondation allemande Friedrich-Ebert
ont organisé un atelier de réflexion et de planification stratégique le 9 mai à
Dayet Roumi et les 23 et 24 mai à Rabat, auquel ont pris part des
universitaires, des représentants des services publics extérieurs, des acteurs
associatifs, les représentants des observatoires des villes de Tiznit, Kénitra
et Tanger.
Le résultat de cet atelier a été la production d’un rapport de synthèse qui
reprend les principaux éléments de cette réflexion prospective avec
plusieurs axes stratégiques et des objectifs spécifiques pour chacun d’eux.
1ère
partie : l’Observatoire Urbain de Salé, Vison, Mission et
Objectifs
L’idée de réfléchir l’observatoire est, en elle-même, porteuse d’une
dimension stratégique très forte et s’inscrit dans une vision très large et
prospective.
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C’est ainsi que les participants à l’atelier ont visé un horizon temporel
de long terme, allant au-delà des 25 années à venir. Sur le plan
opérationnel, l’OUGS fonctionnera par plans d’actions stratégiques d’une
durée de 5 années, répondant chacun aux priorités qui seront identifiées. Et
bien que focalisées aujourd’hui sur le territoire de Salé, les participants ont
également, gardé présents à l’esprit les extensions présentes et futures au-
delà de cet espace, vers la Grande Salé.
Forts de l’ambition collective, partagée et durable, mettant la femme et
l’homme au cœur du projet du développement, les différents participants
mettent en avant d’abord l’intérêt général de la ville de Salé comme espace
pluriel appartenant aux générations passées, présentes et futures. Ils
s’appuient ainsi sur les opportunités de leur environnement en considérant
les mutations que le Maroc a connu, à la suite de l’adoption de la réforme
constitutionnelle. C’est ainsi qu’en plus de la réponse apportée aux
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revendications citoyennes pour la dignité et la lutte contre les différentes
formes de corruption, le texte constitutionnel a clairement consacré :
les droits humains tels que reconnus universellement ;
la régionalisation avancée et le nouveau découpage comme espace
de bonne gouvernance locale ;
la reconnaissance de la société civile comme acteur incontournable
pour le développement ;
la reconnaissance de l’approche et de la démocratie participative
comme formes d’implication citoyenne dans la conception et la mise
en œuvre des politiques publiques.
Par ailleurs, les parties présentes à l’atelier ont souligné la dynamique
locale symbolisée par :
les programmes et plans de réhabilitation de la ville de Salé ;
les initiatives tenant à rétablir la relation structurelle entre les deux
villes Rabat et Salé et dans leur prolongement au Nord et au Sud du
pays ;
la relation étroite entre la commune et l’association Sala
almoustaqbal couronnée par le lancement de l'observatoire ;
l’intérêt porté au patrimoine de la ville de Salé et la nécessité de le
valoriser
la croissance démographique et l'ouverture sur les migrations
provenant de l’entourage proche ou des autres villes
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le rôle de la ville de Salé comme pôle important de développement
pour relever les défis à venir moyennant le respect des principes de
la bonne gouvernance.
Pour cristalliser l’ensemble de ces différentes dimensions, les
participants ont choisi le slogan suivant : Salé, une ville pour une vie
digne.
Parmi une série de relations et de combinaisons entre cette vision
ambitieuse, mais extrêmement légitime et demandée, et ce que doit être
l’OUGS ; et considérant que cette vision mérite d’être portée par toutes les
forces vives, par tous les acteurs et par tous les habitants de la ville de Salé,
il est bien entendu que l’OUGS ne peut être qu’une des expressions-parmi
tant d’autres-pour en traduire l’esprit et aider à en construire la voie.
Dans cette perspective, et en tant que base de travail consensuelle et
concertée pour saisir les synergies existantes, ouverte et évolutive, l’OUGS
se veut être une plateforme informationnelle, partagée entre les différents
intervenants dans le développement de la ville de Salé. Ces informations, de
diverses natures et sous différents supports, sont destinées à l’observation et
au suivi des politiques et des programmes de développement de la ville ainsi
qu’un outil d’aide à la décision.
Partant de cette définition, l’OUGS a pour mission l’observation, le suivi
et la prospective des politiques et des programmes du développement de la
ville de Salé.
Trois objectifs se déclinent de cette mission couvrant pratiquement les
composantes/fonctions d’un système d’information spécifique au territoire
de Salé et à ses enjeux de développement
1. Disposer d’une base de connaissances sur le développement de
Salé ;
2. Assurer l’accès aux informations sur le développement de la ville de
Salé ;
3. Participer à faciliter la prise de décision relative au développement
de Salé
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èmePartie : Plan d’Action Stratégique
Axes stratégiques et secteurs prioritaires sur la période 2016-2020
La réflexion menée pour développer les axes stratégiques a pris comme
point de départ une analyse de l’environnement externe de l’OUGS en
termes d’opportunités qu’il offre et de menaces qui limitent ou risquent de
contraindre les porteurs de projets de développement dans leur initiative.
Parmi les opportunités réelles à souligner, c’est le rapprochement entre
les deux acteurs leaders du développement local à savoir les élus et la
société civile. Il est également important de s’arrêter sur l’importance
stratégique de la compréhension mutuelle et de l’action concertée dans des
domaines tels que celui de l’accès et de l’utilisation de l’information pour
des besoins territoriaux.
Par contre, autant cette opportunité est forte et prometteuse, autant elle
est porteuse de vulnérabilité due au changement de majorité au gré des
échéances électorales d’une part, et à la nécessité de gérer et de valoriser le
climat de confiance mutuelle d’autre part. Ceci exige une contractualisation
basée sur des principes et des valeurs partagées et dont l’aboutissement est
en lui-même un investissement exigeant en termes de temps nécessaire et
d’engagements des parties prenantes.
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L’analyse, d’un autre côté, des forces et des faiblesses intrinsèques à
l’observatoire a mis en avant la jeunesse de l’OUGS comme force
permettant à l’ensemble de réaliser un travail sur des bases réfléchies,
solides et motivantes, ce qui est un réel challenge pour chacun. Toutefois
cela suppose une série de préalables en termes l’affectation de ressources
humaines et de leur formation, de mise en place de structures
opérationnelles et de leur organisation ainsi qu’en termes de logistique et
matériel technologique pour réaliser les objectifs de l’OUGS et de son plan
d’action comme il est présenté ci-après.
Pour ce qui est des secteurs prioritaires, l’adoption d’une analyse détaillée
s’impose. En utilisant une grille d’évaluation des choix prioritaires par les
participants, 7 secteurs ont été retenus à savoir :
1. le logement
2. la santé
3. le transport public
4. l’éducation
5. l’environnement
6. l’emploi
7, la culture
Ces choix une fois validés, feront l’objet à nouveau d’une analyse
approfondie, avec l’aide des experts, pour 4 finalités :
confirmer leur pertinence ;
délimiter le champ spatial à couvrir (du quartier à la ville) ;
délimiter les phases du processus d’élaboration de la politique
sectorielle qu’il faudra observer (de la conception à l’évaluation)
identifier les niveaux des indicateurs à suivre (du global au
spécifique)
Ainsi, quatre axes stratégiques ont été identifiés corrélées à chaque fois, en
fonction des activités identifiées, à un ou plusieurs secteurs.
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Axe
stratégique1
Préparation des préalables humains, informationnels techniques,
technologiques et logistiques-au fonctionnement de
l'observatoire
Il s’agit là d’un axe transversal qui se développera le long de la
vie de l’OUGS, mais qui aura une place de choix dans ce
premier plan d’action dans la mesure où c’est autour de lui que
se réalisera l’essentiel des activités d’amorce.
Objectifs
spécifiques
1-L’OUGS met en place une plateforme informatique répondant
aux besoins de stockage de traitement et de diffusion des
informations préparés dans le cadre de l'objectif spécifique 2
dans 6 mois
2-L’OUGS constitue sa propre base de données sur les
ressources informationnelles relatives aux 7 secteurs identifiés
dans 6 mois
3-L'OUGS installe son équipe administrative opérationnelle
dans un mois et élabore les outils de sa gouvernance et de son
fonctionnement dans 3 mois.
Axe
stratégique
2
Renforcement des capacités des acteurs et des partenaires
concernés en matière du monitoring urbain en relation avec les
politiques et les programmes de développement de la ville de
Salé
L’idée de renforcement des capacités est à prendre dans le sens
de l’apprentissage fonctionnel qui permet aux bénéficiaires
d’être opérationnels pour les besoins de l’OUGS. Il est
également un outil de sensibilisation permanent et un
programme d’insertion des nouveaux arrivants de l’équipe
administrative, du réseau des observateurs ou des partenaires.
Objectifs
spécifiques
1-L’équipe administrative maitrise l’ensemble des techniques
d’observation sur les plans théoriques et pratiques vers la fin de
la première année.
2-Les partenaires et membres de l’OUGS sont sensibilisés aux
besoins d’information et connaissent les techniques utilisées.
3-Les observateurs membres du réseau (observateurs OUGS)
formés sur les techniques de l’observation.
4-L’OUGS dispose d’un manuel/recueil de formation sur
l’observation urbaine.
Axe
stratégique3
Construire des partenariats et de la coopération localement et
sur le plan international
Cet axe vise de construire sur des bases solides la relation
contractuelle entre les parties concernées. A travers les activités
identifiées, l’axe visera la visibilité de l’OUGS et l’adhésion la
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plus large possible mais également la plus pertinente et la plus
efficace.
Objectifs
spécifiques
1-Développer et renforcer la visibilité de l'OUGS
2-Institutionnalisation des relations entre l'OUGS et les acteurs
détenant l'information et les partenaires
3-L'OUGS engage un programme d'activités avec les acteurs
principaux des secteurs identifiés
Axe
stratégique4
Production des connaissances liées à l’évolution urbaine de la
ville de Salé et les utiliser dans la prise de décision de manière
participative
Le 4ème
axe constitue le cœur du métier de l’OUGS. Il détaille
les fonctions/actions structurantes de l’OUGS. Dans le présent
plan d’action, il y aura beaucoup d’expérimentations (phase
labo) et d’actions pilotes avant la généralisation des procédés et
des procédures.
Objectifs
spécifiques
1-L’OUGS élabore un document de synthèse sur les indicateurs
utilisés par secteur identifié en un an
2-L’OUGS produit 7 monographies sectorielles en deux ans sur
les secteurs identifiés.
3-L’OUGS produit 4 observations annuelles sur les indicateurs
globaux de la ville de Salé et un zoom sectoriel sur 4 ans à
partir de la 2ème année
4- L’OUGS dispose de sa propre batterie d’indicateurs et de son
tableau de bord par secteur
Rectificatif :
Lors de la réunion de son bureau exécutif en septembre 2016 ,
l’association Sala Almoustaqbal à décidé de renforcer ces axes stratégiques
en adoptant 3 points essentiels à savoir:
1°- Elargir le domaine des compétences de l’observatoire, allant de
l’OUS (l’observatoire urbain de Salé) à l’OUGS (l’observatoire urbain du
Grand Salé).
2°- Elargir la liste des secteurs prioritaires concernés (les 7 secteurs
retenus pour la période 2016-2020) pour s’intéresser à la plupart des
secteurs de développement relatifs à l’espace géographique de la préfecture.
3°- Changer l’ancien slogan de l’observatoire (Salé, une ville pour une
vie digne) qui convenait à L’OUS, par un nouveau slogan plus adapté à
l’OUGS à savoir : « Pour un avenir urbain meilleur ».
17
II
L’observatoire urbain de Salé
Introduction
Convaincue du rôle imparti à la société civile et sa reconnaissance
comme un partenaire incontournable dans le développement économique et
social du pays ainsi que son implication dans la définition, la mise en œuvre
et le suivi des projets et programmes du développement au niveau local,
l’association Sala almoustaqbal a pris l’initiative de proposer aux acteurs de
la ville la création d’un observatoire urbain de la préfecture de Salé dont
l’objectif principal est la collecte, l’analyse et la diffusion de l’information.
L’idée de créer un tel observatoire vise à remédier au déficit
d’information dont souffre la ville de Salé et à l’éparpillement de celle-ci à
travers plusieurs institutions (préfecture, commune, services déconcentrés,
agence urbaine, universités…), ainsi qu’une communication défaillante à
l’échelle locale et nationale.
Aussi, bien que certaines initiatives récentes (diagnostic
environnemental, plan unifié de Salé, les pôles de compétences…) aient
permis d’améliorer la situation à ce sujet en mettant l’accent sur certains
indicateurs de développement de la ville, il n’en demeure pas moins que les
effets de ces initiatives restent limités, vu leur caractère sectoriel et
éparpillé.
Cadre référentiel de l’observatoire urbain
L’observatoire urbain, tel que défini par UN-Habitat II, est «un réseau local
réunissant des partenaires responsables de la collecte, du traitement et la
diffusion de données relatives à la ville. Il comprend un certain nombre
d’indicateurs, reflétant des questions prioritaires en matière de
développement durable. Il utilise les informations récoltées par les acteurs
locaux afin d’aider à la prise de décision et d’élaboration d’une politique
réfléchie et volontariste». L’observatoire urbain est, donc, un outil important
de suivi du développement urbain. Selon les pays, les observatoires urbains
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sont créés soit par le conseil local élu, soit par les organisations non
gouvernementales soit encore par l’université.
Les objectifs communs à tous les observatoires, d’après le programme
d’Habitat II sont de :
mettre sur pied une base de données relatives aux questions
urbaines;
diffuser des informations à travers une coordination entre les
différents secteurs et partenaires au sein de la ville ;
créer un système de contrôle urbain durable en appui aux opérations
de planification et de gestion locale et lier les informations aux
politiques suivies ;
favoriser la participation des acteurs privés et publics à l’opération
d’aménagement de leur territoire à travers la préparation de données
urbaines adéquates et le renforcement des compétences locales en
vue d’une utilisation des indicateurs ;
Appuyer le processus de prise de décision dans le contexte urbain à
travers la diffusion d’informations basées sur la connaissance et la
culture d’évaluation et du contrôle.
Les étapes de création de l’observatoire urbain de Salé
La concrétisation de l’idée de création de l’observatoire de la ville de Salé
(OUS) est passée par plusieurs étapes comme il ressort du tableau suivant :
Date Objet
22 juin 2012
Lors de la journée d’étude
organisée sur le thème «Le
développement urbain de Salé :
réalité et perspectives», Mr.
Mohammed Bahdod, membre de
l’association Salamosqtaqbal, a
présenté au public son projet
portant sur la nécessité de créer un
observatoire urbain à la préfecture
de Salé.
19
17 mai 2013,
Annonce de la mise en place de l’OUS, en partenariat avec des représentants de la
fondation allemande Friedrich-Eberth ;
30 octobre 2013
L’atelier du travail pour le lancement
de la dynamique de l’observatoire
urbain de Salé a réuni les
représentants des autorités locales,
de la commune urbaine et des
services extérieurs de la ville. La
rencontre a été marquée par la
présentation de l’expérience de «la
Maré» de Rio de Janeiro au Brésil ;
04 mars 2014
Une séance de travail a eu lieu entre les responsables de la commune et les
représentants de Salalmoustaqbal au cours de laquelle il a été décidé :
o l’institutionnalisation de l’observatoire ;
20
o la préparation d’une note de présentation de l’observatoire ;
o l’élaboration d’un projet de convention entre la commune et
l’association précisant les contributions des parties ;
o la définition d’un plan de travail
06 Aout 2014
Les représentants de la commune et de l’association Sala almoustaqbal ont décidé :
d’organiser une journée d’études le 16 octobre 2014 ;
d’inviter les différents services extérieurs pour cette journée ;
de cibler les services susceptibles de présenter des exposés ;
d’établir la convention de partenariat entre la commune et l’association ;
d’arrêter la liste des informations à exposer ;
de contacter certains services extérieurs afin de les sensibiliser de l’intérêt
de l’observatoire ;
de commencer la construction d’un site web de l’observatoire.
16 octobre 2014
Les différentes partenaires de l’OUS ont participé à une journée d’étude au cours
de laquelle a été présenté l’agenda de l’observatoire et se sont exprimés les
représentants de quelques services producteurs de l’information sur la ville.
11 janvier 2015
La poursuite des travaux du 16 octobre et la présentation de nouveaux exposés des
services extérieurs sur la ville
21
III
L’Observatoire Urbain de la Grande Salé
Cadre théorique
Introduction
A l’instar des autres villes marocaines, Salé pâtit de l’insuffisance et de
l’éparpillement des informations au niveau des services, des institutions et
des centres de recherche (préfecture, conseil de la préfecture, collectivités
locales, services extérieurs, Agence Urbaine de Rabat-Salé, Haut
Commissariat au Plan, universités…).
Au cours des dernières années, de nombreuses tentatives ont été lancées,
visant à rassembler ces informations telles que le diagnostic
environnemental de Salé en 2006, le projet du plan unifié de Salé en 2009,
l’expérience du "Pôle des Compétences" de la préfecture de Salé, le projet
d’élaboration du plan communal pour le développement de la commune
urbaine de Salé, le plan d’aménagement de Rabat-Salé-Témara de 2015 et le
projet du plan d’aménagement communal de Salé de 2016.
Aux côtés de tant d'autres, ces tentatives (telles que le recensement du
HCP) ont permis de mettre en place des indicateurs importants concernant la
préfecture de Salé. Cependant, ces efforts demeurent dispersés et limités à
une élite d’acteurs locaux et, de ce fait, leurs retombées positives ont été
confinées et n’ont pas pu satisfaire les attentes de la population et des
acteurs de la préfecture de Salé.
Cette situation a donc présidé à la création de l’Observatoire Urbain de la
Grande Salé (OUGS) qui ambitionne de devenir un mécanisme pour la
collecte, l'analyse et la diffusion des informations de base à travers les
moyens disponibles, dans le but de les mettre à la disposition de la
population et des acteurs locaux. Mais que signifie un observatoire urbain ?
Quels sont ses fondements organisationnels ? C’est ce que nous essayerons
d'aborder dans le présent rapport, à travers la définition du cadrethéorique
22
de cet observatoire et la définition de ses modalités d’application dans la
préfecture de Salé.
1- Définition de l’Observatoire:
L’Observatoire Urbain de la Préfecture de Salé est un centre (appareil,
mécanisme, institution...) qui collecte, produit, analyse et diffuse les
informations concernant la préfecture, en collaboration avec les acteurs
locaux (autorités, collectivités locales, services extérieurs, secteur privé,
société civile). Ces informations devraient mesurer les performances
communales et du développement local en vue d’aider les décideurs à
réaliser de meilleurs niveaux dans la gestion urbaine, et ce sur la base d’une
meilleure évaluation du développement local, conformément à des
indicateurs et des objectifs bien déterminés.
2- Objectifs de l’OUGS
Partant des objectifs généraux de l’Observatoire Mondial, de la
spécificité territoriale de la Préfecture de Salé, et des préoccupations des
acteurs locaux, on peut définir les missions de l’Observatoire urbain comme
suit:
L’observation de la situation urbaine de la préfecture, à travers la
collecte, l’analyse et la diffusion des informations la concernant, en
collaboration avec les acteurs locaux concernés;
La proposition d’un mécanisme d’évaluation des performances de
gestion des affaires locales, tout en aidant les responsables à prendre les
décisions et les mesures nécessaires pour réaliser le développement et
apporter une réponse à ses problématiques;
La collecte des études et des recherches qui concernent la préfecture et
leur mise à disposition des responsables, des chercheurs, des média et de
l'opinion publique locale, par tous les moyens disponibles;
L’organisation de séminaires et de rencontres sur les affaires urbaines,
en vue de jeter davantage de lumière sur les indicateurs susmentionnés
et instaurer un climat de dialogue et de débat au sujet de ces indicateurs;
L’élaboration d’études et de rapports, la publication de livres et
d’imprimés, et le lancement de programmes audiovisuels et numériques,
23
et l’organisation de sondages d’opinion sur le développement urbain et
la situation de la population de la préfecture;
La coopération avec les observatoires internationaux, nationaux et
locaux, en vue de l’échange des compétences, la formation et le
renforcement des capacités de production des indicateurs urbains.
3- Champ d’action et étapes de la mise en place de
l’Observatoire
A- Champ d’action de l’Observatoire
En principe, le champ d’action de l’Observatoire se limite à l’aire
géographique de la préfecture, telle qu’elle est illustrée par la carte de
couverture du rapport. Celle-ci comprend:
Les deux communes urbaines de Salé-Médina et Bouknadel (852.277
habitants);
Les deux communes rurales d’Amer et Shoul (66.505 habitants).
Et ce, avec la possibilité d’élargir les compétences de l’OUGS, dans une
étape ultérieure, à la commune « sidi allalBahrauoi », que certaines
instances (comme l’étude sur « les relations interactives entre la conurbation
de Rabat-Salé-Skhirat, élaborée en 2012) demandent a l’intégrer dans
l’espace territorial de la préfecture de Salé.
B- Étapes de la mise en place de l’Observatoire
En ce qui concerne la création de l’Observatoire tel qu’indiqué dans
l’introduction du présent rapport, l’Association Sala Almoustaqbal a pris
l’initiative de constituer l’Observatoire de la Grand Salé en six étapes
essentielles, conformément à un calendrier qui a été adopté suite à de
multiples amendements:
Annonce de la création de l’Observatoire Urbain de Salé-Médina par
l’Association, en date du 22 juin 2012;
Lancement des consultations avec les acteurs locaux à propos des
modalités de la création de l’Observatoire, organisation d’ateliers de
travail, et conclusion d’une convention à ce sujet avec la commune
urbaine de Salé en 2015;
24
Extension en 2016 du champ d’action de l’Observatoire de manière à
englober la préfecture de Salé, et L’élaboration des premiers indicateurs,
soit directement (indicateurs disponibles) ou en collaboration avec les
acteurs locaux concernés (indicateurs de coordination), et en premier
lieu la Préfecture de Salé;
Présentation des indicateurs dans le premier rapport annuel 2015-2016,
présenté aux services concernés le 30 novembre 2016 , à la salle de la
commune urbaine de Salé.
Procéder à la mise en œuvre du programme annuel de l’Observatoire
2016-2017, dont les grandes lignes seront présentées ultérieurement
dans le présent rapport.
Création d’un site internet de l’OUGS, au début de 2017;
4- Les parties prenantes de l’Observatoire
En principe, de nombreuses parties prenantes de l’Observatoire produisent
les informations de base relatives à la ville de Salé, dont la préfecture, les
Communes urbaines, le Conseil de la préfecture, la Région Rabat-Salé-
Zemmour-Zaër, les services extérieurs des ministères, le secteur privé,
l’Agence Urbaine de Rabat-Salé, le Haut Commissariat au Plan, les
universités et instituts, les associations de la société civile, etc...
Cependant, étant donné le caractère urbain spécifique du projet, les
principales parties impliquées directement dans l’observatoire se présentent
comme suit:
La Préfecture de Salé, étant donné son rôle de coordination entre les
divers acteurs locaux à travers l’institution du gouverneur (exemple des
pôles de compétences);
Le Conseil de la préfecture;
Les collectivités territoriales de la préfecture susmentionnées, du fait de
leur responsabilité au niveau de la gestion des affaires locales et des
plans communaux de développement de leurs territoires respectifs;
Les services extérieurs des ministères, en tant qu'organismes chargés des
politiques sectorielles au niveau local;
25
L’Agence Urbaine de Rabat-Salé, en tant que responsable de la
planification urbaine de la cité;
La société civile, représentée par les principales associations actives
dans la ville, en tête desquelles figure l’Association Bouregreg et
L’Association Sala almoustaqbal,
Il va sans dire que la voie de la contribution et de la coopération
demeure ouverte. Bien plus, il s'agit d'une nécessité, aussi bien pour le
reste des acteurs locaux de la préfecture de Salé que pour les acteurs
nationaux (Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville,
observatoires urbains locaux, et établissements nationaux concernés) ou
internationaux tels que l’Institut Arabe de Développement des Villes, le
PNUD, le Programme des Nations Unies pour les établissements
humains, l’Observatoire urbain mondial, en plus des organisations et
institutions internationales concernées.
5- Organisation de l’Observatoire
L’observatoire est organisé comme suit:
Un Conseil consultatif : composé, en principe, de tous les acteurs
importants à la préfecture de Salé, a savoir les représentants :
de l’autorité locale, des communes concernées, des services extérieurs,
du secteur privé, et de la société civile. Les modalités de son
organisation seront précisées ulterieurement.
Une administration de l’OUGS: qui sera prise en charge par
l’Association Sala Almoustaqbal, en tant que porteuse du projet, dans le
cadre d’une convention ou des conventions signés avec les acteurs
concernés à ce sujet.
6- Package des indicateurs urbains
Le Programme des Nations Unies pour les établissements humains
(ONU-Habitat), à établi près de 124 indicateurs de développement urbain.
Cependant, pour un pays qui pâtit de problèmes de statistiques et de
difficulté d’accéder aux informations et aux données, le fait d’atteindre ce
nombre d’indicateurs semble difficile, du moins pendant la période initiale
du fonctionnement de l’observatoire.
26
Partant de ce constat et sur la base d’un certain nombre d'indicateurs
disponibles, fournis par des études ou des rapports (Préfecture de Salé,
collectivités locales, services extérieurs, HCP), ainsi que des informations
relatives à la Préfecture de Salé, la finalité que l’observatoire urbain
ambitionne d'atteindre au cours de la première étape couvre 70% à 90% des
indicateurs fondamentaux de développement, dans la perspective de réaliser
des meilleurs scores au cours des étapes ultérieures, au fur et à mesure de la
maturité de l’expérience et des perspectives de sa pérennité.
Dans le rapport annuel 2015-2016, nous avons choisi 7 axes/indicateurs
majeurs qui ont débouché sur 85 sous-indicateurs que nous avons répartis
comme suit:
AXES INDICATEURS
1. Indicateurs
généraux
Histoire de la ville, superficie, densité
démographique, taux d’urbanisation,
organisation sociale, température et
précipitations.
2. Indicateurs de la
population
Nombre d’habitants, familles, taux de croissance
démographique, fertilité, répartition de la
population, activités, taux de chômage, de
pauvreté et de handicap.
3. Indicateurs de
l’économie et de
l’emploi
Agriculture (superficie arable, forestière, têtes de
bétail), industrie (zones industrielles, unités,
nombre d’ouvriers, poids financier et industriel,
artisanat), commerce (unités commerciales,
légales et ambulantes, centres commerciaux et
nombre de commerçants), tourisme (hôtels,
centres de repos et de loisirs), pêche maritime,
banques, secteur informel.
4. Indicateurs de
l’habitat, de
l'équipement et du
transport
Habitat et équipement (Parc d'habitats, types
d'habitats, volume des habitats, statut juridique
des habitats, densité des habitats, habitat
insalubre, offre d’habitat, équipement des
habitats), transport (routier, ferroviaire, tramway,
transport aérien, taux de transport).
27
5. Indicateurs de
l’éducation, de la
formation, de la
culture, et de la
communication
Éducation et formation (niveau scolaire, nombre
d’établissements, répartition des établissements
publics et privés, enseignement supérieur, centres
de formation professionnel, taux
d’analphabétisme), et culture (structures
culturelles, activités et festivals), et
communication (médias écrits, audiovisuels,
numériques).
6. Indicateurs sociaux
Santé (formations sanitaires, nombre de lits,
encadrement médical, secteur médical privé),
environnement (espaces vertes, taux
d’assainissement liquide, collecte des déchets),
jeunesse, sports, centres sociaux, justice,
accidents de la route et sécurité (taux de
criminalité).
7. Indicateurs de la
gouvernance et de
la gestion
Effectif du personnel de la Commune urbaine de
Salé, budget de la commune, répartition du
budget, taux de participation aux élections, et
nombre d’associations dans la ville.
Ainsi, on peut considérer que l’ensemble de ces indicateurs est du type
"indicateurs disponibles", tels que nous les avons définis, en plus de
quelques "indicateurs de coordination" que nous avons obtenus dans le
cadre de la coopération avec un certain nombre de parties prenantes (telles
que la Préfecture de Salé). Il s'agit d'indicateurs qui constitueront une "base
de données" préliminaire pour l’OUGS.
Conclusion
Après avoir mis en exergue l’importance de l’observatoire urbain, nous
avons présenté dans le présent exposé le cadre théorique général, tel qu'il a
été décliné dans les documents et les recommandations de l’Observatoire
Urbain Mondial, avant de procéder à la proposition d’un cadre d’application
pour la création d’un observatoire local pour la Grande Salé. En effet, il
s’est avéré qu’il existe des questions, des indicateurs et des formes
communes pour la création et l’organisation d'observatoires urbains pour
toutes les villes du monde. Néanmoins, des spécificités locales subsistent,
sur lesquelles le Programme des Nations Unies pour les établissements
28
humains insiste lui-même. Ce constat nous a amené à présenter une
conception spécifique de l’OUGS, que ce soit en termes d’objectifs et de
missions de cet observatoire, ou en termes de l’organisation et des
indicateurs adoptés pour concrétiser son action.
Il s'agit d'indicateurs que nous présenterons dans le chapitre suivant,
sous forme de tableau, en tant que base de données numérique, avant de
procéder ultérieurement à leur analyse qualitative.
29
IV
Les indicateurs urbains de la grande Salé
2015-2016
1- Les indicateurs généraux
Les secteurs Les indicateurs 1-Histoire 1000 ans
2-Superficie 688,5 km2 , avec un taux d’accroissement de 8%/an
3-Densité 1462 Hts/km2
4- Urbanité 97% 5-Organisation
administrative
-2 communes urbaines, qui sont: la ville de Salé
avec 5 arrondissements, et la ville d’Abilkanadil.
-2 communes rurales, qui sont : Shoul et Amer :
- 1 cercle.
6-Température Entre 12° et 24°
7-Pluviosité 500 mm/an
2-Les indicateurs de la population
2.1- la répartition de la population
8- Nombre de La
population
-982.163 hts à la préfecture de Salé, dont : =59.:9<
urbains (93,2%) 66.505 hts sont ruraux (6,7%)
-850.403 hts à la ville de Salé , soit : 86,5% da la
population de la préfecture et 92,8% de sa
population urbaine, en 2014.
9- nombre et taille
moyenne de ménage
Nombre : 218.432 ménages à la préfecture, et
213.477 ménages à la ville de salé.
-Taille : 4,2 personnes par ménage (4,9 rural) , en
2014.
01- Répartition de
la Population
- La population de la préfecture de Salé est répartie
comme suit: *252.277 Hts à Tabriquet (25,6% )
* 214.540 à Hssaine (21,8%)
30
* 174934 hts à Bablmrissa (17,8%)
* 153.361 hts à laayaida (15,6%)
* 95.291 hts à Bettana (9,7%)
* 25.255 hts à Abilkanadil (2,5%) ;
* 46.590 hts Amer (; 4,5%)
* 19.915 hts à Shoul (2,2% ) ; en 2014.
11- Taux et facteurs
de La croissance
démographique
-Taux de croissance : 1,8%/an entre 2004 et
2014 (2,7% entre 1994 et 2004).
-Les facteurs de croissance : 65,2% naturel, 25,1%
immigration, 9,7% extension urbaine, en 2004.
12-L’ indice de
fécondité
-Préfecture : 2 ,0 enfants par femme (1,9 urbain, et
2,6 rural),
- communes et arrondissements : 2 ,8 à Abilkanadil,
2,7 à Shoul, et 2,2 à Hssain, en 2004
13- Structure de la
population par
genre
49,5% d’hommes et 50,5% de femmes,
14- Population par
groupes d’âges
-Moins de 6 ans :12 ,1%, dont : 12 ;4% masculin et
11,8% féminin
- 6-14 ans :16,1%, dont : 16,5% masculin et 15,7%
féminin
-15-59 ans : 62,4%, dont : 61,8% masculin et 63%
féminin
- Plus de 60 ans : 9,4%, dont 9,3% masculin et
9 ,5% féminin.
15- Etat
matrimonial de la
population
53% Mariés, 40,1% célibataires, 4,6% veufs, et
1,9% divorcés , en 2004.
2.2- la population active
16- Population active
et personnes dans
l’emploi
*Population active : 365.707hts et inactive
607.712 hts
* Taux net d’activité : 50,8%, dont 73,3%
masculin et 29% féminin.
17- Situation des actifs
occupés 133.857 salariés dans le secteur privé
(45,3%),70.918 indépendants (24%), 67.963
fonctionnaires (23%), 8.274 employeurs (2,8%),
5.614 associés ou partenaires (1,9%), 4.432
aides familiaux (1,5%) ; 3.250 apprentis
(1,1%) ; 886 autres (0,3%).
31
18-Taux
d’analphabétisme
21,7% , dont : 13,4% masculin, et 29,7%
féminin.
19- Population
alphabétisée , de plus
de 10 ans, selon les
langues parlées et
écrites
-Arabe seule : 24%,
- Arabe-français : 47,9%,
- Arabe-français et anglais : 25,4%,
-Autres : 2,7%.
20-les langues locales
utilisées (non exlusives)
Arabe-Darija 99,6%, berbère 11,3% (8,2%
tachlhit, 2,6% tamazight, et 0,5% tarifit),
Hassani 0,1%
21-Taux de pauvreté 12,6% , à la préfecture de Salé.
22-Taux prévalence du
handicap
4,5% dont : 4,4% masculin, et 4,6% féminin
(hcp 2014)
3-Les indicateurs de l’économie et de l’emploi
3.1- L’agriculture
23- Les terres agricoles
utiles selon le statut
juridique
43.500 ha ; dont
* 32.700 terres labour (3.300 irriguées, et 29.400
bours)
27963 ha sont collectives, 407 habous, 1530
domaniales.
22500 ha de plantation *
10800 ha d’élevage*
24- Les terres
forestières
22.83 ha, dont 90% constituées par à la foret
Maamora
25-Cheptel 112.100 tètes dont : 30.000 tètes de bovins, :
60.000 tètes d’ovins, 22.100 tètes de caprins
32
2.2-L’industrie
26- Les zones
industrielles
6 zones, réparties comme suit :
-Z. Tabriquet : 23,5 ha, textile-BTP-
Métallurgie, avec un taux de validation de 60%.
-Z. Hay Errahma : 14 ha, BTP ; avec un taux de
validation de 63%18%
-Z.Technopolis : 107 ha, technologie-entreprises
(P21) :
-Z.ElMatar : 16,3 ha, divers, taux de validation (
20%)
-Sbihi, 18,5 ha, divers.
-Z.Ezzahra : 9 ha, textile-imprimerie-métallurgie,
taux de validation (40%)
-Z. Abilkanadil (380 ha) en cours.
27-les unités
industrielles 161 unités, réparties comme suit :
-53 des industries chimiques et para chimiques :
- 36 unités des industries alimentaires :
-39 industries métallurgiques, et mécaniques :
-31 industrie des textiles et de cuir
- 7 industrie électriques et électroniques.
28- Le nombre
d’emploi
17763 ouvriers et encadrants
29-Poids Financier -Production : 8.::<.5<9.444dh.
-Investissement : 7=4.95;.444dh
-Exportation : 5.;5;.649.444dh
-Chiffre d’affaires :8.=5=.8==.444dh
30- Poids industriel
de Salé dans la région
34% en général, dont : 43% d’emploi, 44%
d’exportation, 35% de plus value, et 45%
d’investissement.
31- Secteur de
l’artisanat
-5 0 métiers traditionnels
- 245 unités de production dont : 150 de poterie,
66 de tapis, et 29 autres.
-80 coopératives artisanales, et 73 associations
professionnelles.
- 47.000 emplois (18.000 artisans, 50% de la
région),
- 40% travaillent dans le textile ; 25% dans les
métiers du bâtiment, et 23% dans les services.
33
2.3-Le commerce
32-Les unités
commerciales, patentées,
avec un local.
4300 unités (34% da la conurbation Rabat salé
Temara), avec une densité de 74,5 commerce
pour 10.000 hts, en 2010.
33- les commerces
ambulants 31.500 unités à la conurbation Rabat Salé
Temara en 2016, avec une croissance de 3 à
4% chaque année.
34- les centres
commerciaux 80 enseignes commerciaux dont 64 sont
franchisées (Marjane , carrefour, Bricoma,
Macdo..),.
35- Nombre des
commerçants
- 5.500 commerçants sont inscrits dans le
registre du commerce :
2.4- Tourisme et divertissement
36- Secteur du
Tourisme
Ce secteur comprends :
* 2 hôtels classés de 4 étoiles ; dont 1 est fermé
depuis 2013 (Firdaous , comprenant 124 lits.
* 11 unités autorisées, mais non classées.
* 10 agences de voyage
37- Lieux de détente
ou de divertissement
12 lieux, les plus marqués, qui sont : club
nautique, Magic Parc, La péniche, Loulja,
Laarjate ; le jardin exotique, la Foret Maamora, la
Foret ainlhouala, plage de Salé, plage des nations ,
la corniche, la marina.
2.5-la Pèche
38-Les structures de
pèche
Ce secteur comprends :
* 1 petit port de pèche (PDA) qui comprends
112 unité de peche (880 m2)
39-nombre des
pécheurs, barques, et
coopératives
*323 pécheurs (statistiques de 2010), utilisant
150 barques immatriculées (+ 100 non
immatriculées)
*1 coopérative ; et 2 associations d’acheteurs.
34
2.6- Les banques
40- Filières bancaires 126, dont : 40 banques populaires, 22
attijariwafa, 18 BMCE, 16 SGMB, 9 CAM
(crédit agricole) ; 8 crédit du maroc, 7 CIH, (..).
2.7- l’informel et le chômage
41- Taux de l‘informel Il est selon les secteurs : 57,9% dans commerce,
5,8% dans les BTP, 17,1% dans l’industrie, et
19,3% dans les services, dans le région de RSZZ
en 2007.
42-Taux de chômage -Il est de 19,2% (14,7% masculin, et 30,3%
féminin) selon hcp 2014.
-Il touche : 4,7% des sans diplômes, 15,5% du
niveau moyen, et 20,9% des diplômés , selon
l’Anapec en 201:.
3-Les indicateurs de logement d’équipement et de transport
3.1- logements et équipements 43- Parc de
logement
-Salé compte : 5;=.444logements, en 2004 .
44- Taux de
croissance
1,78% pour la préfecture, et 1,59% pour la ville da
Salé.
45- Genre
d’habitat
La maison marocaine (65,3%), les immeubles (24,
5%), l’habitat sommaire (4,2%), les villas (3 %),
logement type rural (2,4%), autres (0,6%).
46-Ancienneté de
logement
-les logement ont : - de 10 ans 18,1% ; entre 10-19
ans 24,1% ; entre 20-49 ans 49,2%, + de 5 ans 8,6%.
47-Taille de
logement
- la surface moyenne est de : 76 m2, dont : 62%
moins de 75m2 ; 33% entre 75 et 150 m2 ; et 5% +
de 150 m2
48- nombre de
chambres
-33,1% des logements comprennent 3 chambres,
31,8%/2chambres, 12,1%/1 chambre, 12,4%/4
chambres, 3,4%/5 chambres, 3,6%/6 chambres, 3,1/7
et+ ; 2% non déclaré.
49- Statut
d’occupation
60,7% propriétaire, 28,9% locataire, 10,4% autres.
35
50- Taille
d’occupation
- 1,4 ménages par logement.
- 4,1 hts par logement.
51- Habitat
précaire
- Bidonville : 4609 ménages (zribas), dont 3379 en
cours et 15,2% reste à résorber.
- Habitat menaçant ruine : 900 ménages, (PVSB,
2013).
52- Offre de
logement
5000 logements par an en moyenne
53- Equipements
des logements
-Equipements domestiques : Eau courante 89% ,
électricité 94,5%, cuisine 97,1%, réfrigérateur
92,2%, salles de bain 60,5% , WC 98% .
3-2 Les transports
54- Route -117 km de routes, 2 routes nationales, autoroute ,
-une station public de voyageurs
-20 des lignes de bus, entre Rabat et Salé, transportant
186.000 utilisateurs/ jour.
-2269 de taxis de 1er
catégorie, 2236 de 2éme catégorie,
2549 transports de marchandise ; 1320 transports des
personnes.
- 8676 cartes de conducteurs.
- 125 auto écoles autorisées
-9 centres de visite.
55-Train 41,4 km, 3 stations de train (salé médina, salé tabriquet,
Abilkanadil), 65 trains/jour, avec un trafic de : 31.000/jour (dont 7621 sont abonnés).
56-Tramway * 2 lignes de tramway, entre Salé et Rabat.
* 120.000 personnes/jour.
57- Avion *Aéroport : 5 aéroport )Rabat-Salé(, d’une superficie
de 1136 ha,
* Trafic: de 785.950 voyageurs, et 5669 avions, en
2015.
58- Taux de
mobilité - Estimé à: 1.3 millions de déplacement par jour à Salé,
dont : 66% marche, 14% voiture, 9% taxi, 3% bus, 3%
tramway, 3% motocycle, 2% vélo, (plan de
déplacement, 2014).
36
4- l’éducation, la formation, la culture et la communication
4.1-L’éducation et la formation
59- Taux de scolarité,
de 7 à 12 ans
97,6%, dont : 97,6% masculin, et 97,5 féminin
60- Niveau d’études 26,7% néant (19,7% masculin et 33,5% féminin)
5,3% préscolaire, 24,8% primaire, 17,8% collégial,
16% qualifiant, 9,4% universitaire.
10- Nombre
d’établissements
445 établissements, hors enseignement supérieur,
répartis comme suit:
*Par statut : 237 établissements publics, et 208
privés
* Par niveau : 65 préscolaire, 204 primaire , 105
collégial , 71 lycée, (an. 2015-2016)
16- Répartition des
établissements
d’enseignement
public
-Les établissements publics (237) comprennent:
* 10 écoles préscolaires ayant 476 élèves.
* 131 écoles primaires ayant : 72412 élèves
(34802 filles), et 2190 prof,
* 58 écoles collégiales ayant : 46053 élèves
(22.216 filles) ; et, 1477 prof.
* 38 lycées ayant : 28.912.027 élèves (15.258
filles), et 1534 prof.
16-Répartition des
établissements
d’enseignement privé
-Les établissements privés (64<) comprennent :
* 55 écoles préscolaires ayant 4197 élèves.
* 73 écoles primaires, ayant :30.802 élèves
(14.499 filles) et 1635 prof.
* 47 écoles collégiales, ayant : 22.216 élèves
(2898 filles) et 627 prof
*33 lycées, ayant 2934 élèves (1286 filles) ; et 397
prof.
16- L’enseignement
universitaire
7 établissements universitaires, qui sont :
l’université internationale de Rabat, faculté de
droit, faculté des Sciences Techniques (FST),
école Nationale Forestière d’Ingénieurs, institut
royale de formation des cadres, école Supérieure
de Technologie de Salé, Institut de technologie et
tourisme.
16- La formation
professionnelle
79 centres de formation professionnelle, dont : 65
sont privés, comprenant 1096 élèves.
37
4.2-Culture
11- Equipements
culturels
1 centre culturel (mohamed Hajji), 3 bibliothèques ( 2
publiques et 1 privée) 2 complexe culturels
(hollywood et Malaki), 2 Conservatoires de musique,
1 musée (privé), 1 école de cirque,
16-Festivals 10 festivals culturels (le festival international du
cinéma, Karaçena, festival du folklore d’enfants,
Selwane…).
4.3-communication
16- Equipements
électroniques
Télé 94,4% ; radio 50,1%, internet 30%, téléphone
fixe 21,1%, portable 96,7% ; ordinateur fixe 38,7%,
ordinateur portable 92,2
19-Organes locales
de presse
Presse écrite (0), radio télévision, publique ou privée
(0)
5-Les indicateurs sociaux
5.1- La santé
61- Les
infrastructures de
santé
- 33 infrastructures publiques à la préfecture de
Salé, dont :
* 3 hôpitaux (2 spécialisés, et 1 général),
* 25 centres urbains de santé:
* 2 dispensaires ruraux :
* 1 centre de santé rural, avec module
d’accouchement :
*1 centre de dépistage et de traitement des maladies
respiratoires :
*1 centre de diagnostic et de prise en charge des
maladies chroniques :
* 1 centre médico-social scolaire :
-Ratio équipement/habitants: 1/37.003 (2016)
60- Nombre de lits 404 lits dont : 169 dans à l’hôpital général et 235
dans les 2 hôpitaux spécialisés.
-Ratio lit /habitants : 1/6234 (2016)
66- Le personnel
hospitalier
483 médecins (208 publics et 235 privés), et 724
agents de santé.
- Ratio : Médecin/habitant : 1/ 5157 ;
- Ratio agent de santé/habitant : 1/2753.
38
66- Le secteur privé
de la santé
4 cliniques, 235 cabinets de consultation, 141
cabinets dentaires, 7 centres de Dializ, 3 centres de
radiologie, 18 ateliers d’analyse, et 329
pharmacies ; en 2016
5.2-Environnement et énergie
66- Zones vertes 113 ha soit 1,25 m2 pour chaque habitant de
la ville de Salé, hors forets.
66- Taux
d’assainissement liquide
-90,5, % réseau public d’égouts (49% à
Abilkanadil), 6,3% fosse septique (30% à
shoul et Ameur), 3,2% autre :
- Un réseau d’ossature : 93 km, et de
desserte : 370 km.
61-Taux d’assainissement
solide - 600 tonnes/an, est La quantité de déchet
produite par la ville, soit: 0,3 kilo par
habitant/jour.
-Taux de couverture de cette collecte est
de :de 80 à 85%.
66-Mode d’évacuation 61% par bac à ordure, 34% camion commun
ou privé, 5% autre, (SDAU 2015). 66- Mode de cuisson
utilisé
Gaz 99,5% ; charbon 6,8% ; 0,7%, bois
1,8% ; déchets des animaux 1%.
5.3 - Jeunesse, sport, et espaces sociaux
69- Jeunesse 11 maisons de jeunes, 5 foyers de femmes, et 5
espaces d’enfant, en 2016.
61- Sport 1 terrain moyen de foot, 8 structures polyvalentes
(Foot, basketball, handball, volleyball,
d’athlétisme, rugby..), 4 centres socio-sportifs, 2
piscines, 8 salles de sport.
60- établissements
sociaux
26 établissements sociaux, dont : 7 Centres
d’éducation et de formation, 7 jardins d’enfant, et
12 associations ou centres sociaux.
39
5.5- Affaires religieuses, justice et sécurité
66- Les affaires
religieuses
La préfecture de salé compte :
* 354 mosquées (dont 84 sont privées) réparties
comme suit : 132 à Lamrissa, 67 à Tabriquet, 34 à
Hssain ; 33 à laayayda, 23 à Bettana, 37 à Shoul, et
28 à Abilkanadil.
* 67 sanctuaires
* 1=zaouias
* 100 écoles coraniques (katatibs), 2 écoles
primaires, et 1 école collégiale. En 2016.
66-La justice - 1 tribunal de 1 er instance, enregistrant 41.849
affaires, réparties comme suit : 2499 conflits de
travail, 5010 d’état civil, 4085 statut personnel,
2634 accidents de travail, 779 référés, et 716
conflits immobiliers, en 2014
- 1 complexe pénitencier (hayEssalam)
66-La sécurité 2666 accidents à la préfecture de salé, avec : 53
morts, et 3962 blessés, en 2014. 85-Taux de
criminalité
4902 cas enregistrés à la ville de salé, soit 4/1000
hts, en 2009.
7- Les indicateurs de la gouvernance et de la participation
86- Nombre
d’employés à la
commune urbaine de
Salé
-1981 fonctionnaires travaillent à la commune
urbaine de Salé, dont :
* 1072 travaillent au conseil urbain de salé, le
reste aux arrondissements : Bettana (200),
Tabriquet (198), Hssain (185) Lamrissa (175),
laayayda (100)
* 31% sont des cadres supérieurs (15,7%
administratifs et 15,2% techniciens), et 69 % des
cadres moyens.
87- Budget de la
commune urbaine de
Salé
-558.893.150 ,00 dhs de recettes et
452.808.879,53 dhs de dépense :
-taux de dépense du budget : 86,83%, en 2015.
88 -Répartition budget
de la commune
- 37,4% pour les salaires, 24,8% pour la gestion
des déchets, 7,9% pour l’eau et l’électricité, 6,2%
40
urbaine de Salé pour les intérêts d’emprunts, 6,3% pour les
conventions ; 0,5% pour le loyer ; 0,2% pour les
assurances ; 0,05% pour le bureau du conseil, et
4,8% pour les dépenses des arrondissements
89- Nombre des
associations locales
59:8 associations en 2015, abstraction faite de
ses activités ou de sa situation juridique.
90- Taux de
participation aux
élections
-Elections communales : 39,3% (des voix
exprimées)
-Elections législatives : 36,4%
Références:
1-Recensement de la population 2004 et 2014.
2-Profil environnemental de Salé 2006.
3-La préfecture de Salé : les pôles de compétences 2010-2011.
4-Projet d’établissement du plan de développement de la
commune urbaine de salé, 2014.
5- Plan d’aménagement) unifié de la ville de Salé (rapport
justificatif) 2016.
6-L’annuaire Régional du hcp 2014
7-Les comptes régionaux hcp 2014
8-villesdesalé.ma
9- SDAU de rabat Salé Temara 2015.
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41
V
Indicateurs de l’Observatoire Urbain de la
Grande Salé
-Analyse qualitative -
Introduction
L’Observatoire Urbain de la Grande Salé (l’OUGS) a présenté, tel qu’il
a été indiqué, un certain nombre d’indicateurs chiffrés concernant la
préfecture de Salé. Il s'agit d'indicateurs importants, au vu de leur
signification économique, sociale et culturelle. Leur exploitation pourrait
être utile, en permettant de mesurer le degré de développement du territoire
concerné, cerner ses points forts et ses faiblesses et, en conséquence, inviter
les acteurs concernés de prendre les mesures nécessaires afin de les
renforcer ou les remanier.
D’où les questions: quelle est la nouveauté introduite par ces
indicateurs ? Quelle est leur importance et leur impact possible sur la réalité
et l’avenir du grand Salé?
C’est ce que nous allons essayer de discuter dans la présente analyse, à
travers l’examen de l’état des lieux des domaines révélés par les indicateurs
présentés. Ces domaines se résument selon les axes suivants: le territoire, la
population et ses activités, l’économie et l’emploi, l’urbanisme et l’habitat,
l’éducation, la formation et la culture, la situation sociale, et la gouvernance
et la gestion.
1- Le territoire
Les chiffres présentés ne nous permettent pas d’aborder le territoire de
la préfecture de Salé, de manière détaillée. Cependant, on pourrait dire ce
qui suit:
Premièrement- La ville de Salé a une histoire immémoriale. Son
édification date du XIème siècle de l’ère chrétienne, ce que révèle sa
médina, ses murailles historiques, ses portes, ses médersas, ses maisons et
42
ses mausolées. En plus de son patrimoine culturel (amazigh, arabo-
islamique, mauresque et juif);
Deuxièmement- Elle est dotée d’un cadre naturel riche et diversifié en
panoramas constitué globalement de terrains arables et constructibles, de
l’Océan Atlantique, du littoral et des plages, de forêts (Maamoura,
AînLahouala) de l’oued Bouregreg; outre des ressources hydriques
importantes (Sidi Abdallah, nappes souterraines), avec peu de risques;
Troisièmement- La ville constitue un territoire stratégique, à la croisée
des chemins entre le nord et le sud sur la façade atlantique, se trouvant au
cœur du réseau de communication (routes nationales, autoroute, chemin de
fer, aéroport international ainsi que les deux ports de Kenitra et Casablanca).
Quatrièmement- Elle est située au cœur d’une agglomération urbaine
(Rabat-Salé-Témara), qui comprend Rabat, la capitale du Royaume, y
compris le siège du gouvernement, du parlement, des administrations
publiques, des hôpitaux, des universités et des grandes structures culturelles
et sportives…, mais en préservant sa spécificité urbaine;
Cinquièmement- Cette spécificité représente, outre l’histoire et la
situation stratégique, l’espace territorial administratif et politique dans
l’étendue de sa superficie géographique (650 Km2), sa densité
démographique moyenne, son taux d’urbanisation élevé, son climat modéré
et l'avantage qu’elle tire des précipitations, bien qu'elles soient en
régression.
Par conséquent, le territoire de la préfecture de Salé dispose d'atouts
majeurs (avec un certain nombre de déséquilibres et d’aspects négatifs, sur
lesquels nous reviendrons). Ces atouts résident dans une situation
stratégique, immémoriale, un riche patrimoine culturel, et des ressources
naturelles et panoramiques qui lui offrent des potentialités importantes de
développement humain et matériel.
2- La population
Il va sans dire que ce développement ne saurait avoir lieu sans capital
humain. A ce propos, les chiffres présentés à ce sujet nous ont fournis les
données suivantes:
La population de la Région Rabat-Salé-Kenitra est d’environ 5,4
millions d’habitants, selon le recensement de 2014. L’agglomération
43
urbaine de Rabat-Salé-Témara y représente 46,5% (2,1 millions
d’habitants), avec un taux d’accroissement de 1,1 entre 2004 et 2014.
Toutefois, à l’intérieur de la cité il y a des inégalités. En effet, si le nombre
de la population de Rabat est demeuré stable, celui de la préfecture de Salé a
légèrement augmenté (1,8% par an), ainsi que celui de la préfecture de
Skhirate-Témara (3,8%).
En se limitant à la préfecture de Salé, sa population s’élève à environ
982.000 habitants en 2014 (915.5000 citadins et 665.000 ruraux), avec une
augmentation de 146.000 habitants entre 2004 et 2014. Quant à la
population de Salé-ville, elle a atteint 850.000 habitants, c'est-à-dire 86,5%
de la population de la préfecture et 92,8% de sa population urbaine.
Selon le genre, cette population est répartie comme suit: 49,5%
d’hommes et 50,5% de femmes; selon l’âge 62,3% de jeunes (28,2% ont
moins de 14 ans, et 34,1% ont entre 15 et 34 ans), 28,2% ont entre 35 et 59
ans et 9,6% ont de plus de 60 ans. C’est à peu près la même composition des
classes d’âge enregistrée au niveau national urbain.
L’évolution démographique de Salé est due, en grande partie, à la
croissance démographique naturelle. Elle est également due à l’attractivité
de la ville, du fait de sa proximité de la capitale Rabat; et c’est ce qui
explique le phénomène de la migration interne qui constitue environ 25% de
ce taux d’évolution. Cependant, on observe ici une diminution relative du
rythme de la croissance démographique au cours de la période mentionnée,
qui est supérieure à la moyenne nationale. Le taux de fertilité moyen chez la
femme est de 2 enfants (1,9 en milieu urbain et 2,6 en milieu rural); outre la
diminution de la moyenne des personnes vivant dans chaque foyer (4,1 en
2014).
On observe, en relation avec la question de l’habitat, que le nombre de
la population active dans la préfecture de Salé s’élève à 365.707 habitants,
soit 37% de la population de la préfecture. Le taux d’analphabétisme a
atteint 21,7%, celui du chômage 19,2% (14,7% hommes, et 30,3% femmes,
celui de la pauvreté 12,6% (qui s’élève à 22% à Shoul, 15,6% à Bouknadel
et 13,8% à Laayayda), et celui de prévalence du handicap à 4,5%.
Ces chiffres indiquent les efforts qu’il faudra encore déployer pour
lutter contre les fléaux du chômage et de la pauvreté dans la préfecture,
notamment dans la perspective de l’augmentation relative de sa population
44
qui atteindra plus d’un million d’habitants à l’horizon 2030, et
l’augmentation des besoins de la population, et en conséquence les besoins
en logements et en emplois.
3- L’économie et l’emploi
Le chemin pour atteindre ce but passe essentiellement par le
développement de tous les secteurs vitaux de l’économie qui créent des
emplois, à savoir : l’agriculture et l’industrie (moderne et artisanale, le
commerce, le tourisme, la pêche maritime et le secteur bancaire).
A ce propos, on a pu constater que parmi la population active déjà
mentionnée, 45,5% travaillent dans le secteur privé, 23% dans le secteur
public, 24% pour leur propre compte et le reste (environ 7%) soit comme
employeurs, associés, aides-familles ou apprentis. Ce qui signifie que moins
du tiers de la population active travaillent dans le secteur public (50% à la
ville de Rabat) et que plus des deux tiers (77%) travaillent dans le secteur
privé ou pour leur propre compte.
Mis à part le secteur public, les principales caractéristiques des secteurs
mentionnés de l’économie de la ville de Salé sont les suivantes:
a-Domaine agricole:
Comme le montrent les chiffres indiqués, environ 91% des habitants de
la préfecture sont des citadins. C’est pour cela que le secteur agricole ne
pèse pas lourd, en dépit de son importance, dans l’économie de la
préfecture. En effet, la superficie des terres affectées à l’agriculture s’élève à
43.500 hectares, dont 32.700 hectares de terres arables pour les cultures
(3.300 hectares irrigués et 29.400 non irrigués), 22.500 ha pour
l’arboriculture et 10.800 ha pour l’élevage. La principale caractéristique de
l’agriculture à Salé demeure les terres forestières qui s’élèvent à 22.83
hectares, dont la majorité est couverte de chêne-liège.
b- Domaine industriel:
* dans le secteur de l’industrie moderne, la préfecture de Salé dispose
de six zones industrielles, de diverses tailles. Elles comprennent des
domaines industriels avec environ 161 unités industrielles (53 unités
industrielles chimiques et para-chimiques, 39 unités industrielles
sidérurgiques et mécaniques, 36 unités industrielles alimentaires, 31 unités
industrielles de textile et de cuir, et 7 unités industrielles électriques et
45
électroniques). Elles emploient environ 17.763 ouvriers et cadres, avec un
chiffre d’affaires de 4,9 milliards de dirhams.
* Quant au domaine de l’artisanat, il englobe environ 50 métiers
traditionnels et emploie 47.000 personnes (18.000 artisans), dont 40%
travaillent dans le textile, 25% dans les métiers du bâtiment et 23% dans les
services. Il y a également 5 coopératives qui regroupent 501 membres.
c- Le reste des domaines économiques:
* Dans le commerce, on observe qu’il y a environ 4300 unités
commerciales légales (disposant d’un local commercial), 31.000 unités
ambulantes en plus de 64 enseignes commerciales internationales
(Carrefour, Marjane, Bricoma, Sim, Mac Do…), sachant que le nombre des
commerçants enregistrés au registre de commerce ne dépasse guère 5.500
(ce chiffre est à vérifier).
* Quant au tourisme, il est généralement faible car le nombre d’hôtels
ne dépasse pas deux hôtels de quatre étoiles, dont un est fermé depuis 2013,
avec l’existence de plus de 12 sites de détente et de loisirs dans la
préfecture.
* La pêche maritime se limite à un petit port où travaillent environ 332
pêcheurs (statistiques de 2010) utilisant à peu près 150 barques de pêche.
* A Salé-ville, le secteur bancaire se compose de 126 agences des
différentes banques nationales.
* Cependant, parmi les principales spécificités de l’économie de Salé il
y a l’existence d’un secteur informel qui représente près de 57,9% du
commerce, 19,3% des services, 17,1% des industries et 5,8% des travaux de
construction, selon les statistiques de 2007.
Il n’en demeure pas moins que les défis auxquels la ville fait face
demeurent la satisfaction de la hausse relative de la main d’œuvre active, la
lutte contre le chômage (notamment parmi les diplômés), la création d’un
équilibre entre les pôles d’emploi, les nouveaux projets et les moyens de
transport, le développement des nouvelles technologies et la recherche
scientifique (en relation avec Technopolis), la modernisation des zones
industrielles susmentionnées, le développement de l’artisanat, du tourisme
et du commerce.
46
4- L’urbanisation, l’habitat et le transport
Nous avons précédemment abordé certains traits géographiques généraux
de la préfecture de Salé (superficie, densité géographique, situation
stratégique..), et dans ce cadre nous voudrions nous appesantir, ici, sur les
caractéristiques les plus importantes de l’urbanisation, l’habitat,
l’équipement et le transport, selon les chiffres avancés.
A- l’urbanisme
On peut dire à ce sujet que le territoire de Salé a évolué à travers des
étapes, influencé par la situation de Rabat, la capitale (à laquelle on a donné
la priorité dans la planification, au détriment de Salé et des autres villes
considérées comme des banlieues).
Cette évolution a débuté depuis les années cinquante du siècle dernier,
sans planification de l’ensemble de la cité (à l’exception du plan limité
d’Écochard). Et ce jusqu’à une date très proche, avec l’apparition des
premiers documents d’urbanisme qui proposent une série de conceptions et
d’idées au sujet de cette planification, à commencer par le Schéma Directeur
de Rabat-Salé (SDAU, 1995) en finissant par le Schéma Directeur de Rabat-
Salé-Témara en 2015 et le Schéma Unifié de Salé en 2016.
Mais cela n’empêche pas l’apparition de déséquilibres dans le domaine
de l’urbanisation, que plusieurs études et rapports ont abordé, tels que la
concentration de l’évolution urbaine, pendant longtemps, tout au long du
littoral atlantique, l’existence de quartiers dispersés sans harmonie ou au
centre ville, l’insuffisance des places publiques, l’exploitation d’une
superficie importante par l’aéroport (environ 1100 hectares, qui se situent de
nos jours au centre de Salé-ville), le coup de grâce porté à la ceinture verte,
l’extension effrénée et autres déséquilibres qui n’ont pas cessé d'outrepasser
les plans d’urbanisme.
B- L’habitat, ses équipements, et le transport
a- L’habitat
Les caractéristiques les plus importantes de l’habitat sont, d'après les
statistiques de 2004, l’existence d’environ 179.000 logements urbains
composés ainsi selon le type d’habitat: 65,3% de maisons marocaines,
24,5% d’immeubles, 4,2% habitat insalubre, 3% de villas ; 2,4% habita
rural ; et 0,6% autres.
47
Le statut juridique de l’habitat révèle que 60,7% des logements sont des
propriétés privées, 28,9% en location et 12% ont d’autres statuts.
La superficie des logements est de 76 m2 en moyenne (4,1 personnes
pour chaque logement). Cette moyenne diffère suivant les circonscriptions
de Salé-Ville.
b- les équipements
89% des logements disposent de l’eau potable, 94,5% de l’électricité,
97,1% d’une cuisine et 60,5% d’une salle de bain, 98% WC. Ce sont des
taux importants, dont certains dépassent la moyenne nationale.
Cependant, au niveau de la situation du logement à Salé, on enregistre
que presque 4600 familles vivent dans des bidonvilles et 900 familles dans
des maisons menacées ruine, selon les statistiques du Ministère concerné en
2013. Ce qui signifie que le programme « Villes sans Bidonvilles » n’a pas
encore atteint les objectifs déclarés pour la ville de Salé.
c- Le transport
La situation du transport, quant à elle, semble être ballotée entre deux
aspects: un aspect positif et un aspect négatif. Le premier aspect réside dans
le fait que la préfecture de Salé dispose de certains équipements importants
pour le transport routier (117 Km de routes, 2 routes nationales, une gare de
voyageurs, un parc important de voitures, taxis et lignes d’autobus), le
transport ferroviaire (3 stations de trains, et 2 lignes de tramway), le
transport aérien (aéroport de Rabat-salé).
Concernant la mobilité, elle a été estimé, par une étude, à environ 1,3
million d'unités par jour, dont : 66% pour la marche à pied, 14% pour la
voiture, 3% pour l’autobus, 3% pour le tramway et 2% pour la motocyclette.
L’aspect négatif consiste en l’inexistence d’un schéma directeur du
transport au niveau de Rabat-Salé-Témara, ainsi que la concentration de
l’orientation du transport routier (par exemple les autobus) vers la ligne
Rabat-salé, au détriment de Salé-ville (inexistence de lignes intérieures
reliant les communes urbaines et les communes rurales de la préfecture de
Salé).
48
5- L’éducation, la formation, la culture et la communication
Nous avons choisi de joindre la culture à l’éducation et la formation, du fait
de la relation étroite qui les lie, et à ce propos on peut avancer les constats
suivants:
A- L’éducation et la formation,
a- L’éducation
Les données ont montré d’abord que les taux du niveau de scolarisation,
en général, sont de 2,1% dans l’enseignement préscolaire, de 26,9% dans
l’enseignement primaire, de 19,6% dans l'enseignement secondaire du
premier cycle, de 13,6% dans l’enseignement secondaire et de 7,7% dans
l’enseignement supérieur.
En dehors des établissements de l’enseignement supérieur, il y a 445
établissements scolaires répartis, selon leur statut juridique, comme suit: 237
établissements publics et 208 établissements privés; et selon le niveau
scolaire: 65 établissements préscolaires, 204 primaires, 105 collèges et 71
lycées en 2015-2016.
b- la formation
Il y a à Salé environ 7 établissements supérieurs et 79 centres de
formation professionnelle.
Ces chiffres signifient que les efforts déployés dans le domaine de
l’éducation à Salé, en sachant qu’à ce niveau qu’il y a un lien étroit avec la
ville de Rabat (et de ce fait il est difficile de déterminer les chiffres avec
précision, notamment en ce qui concerne les étudiants universitaires).
Cependant, ces chiffres indiquent, par ailleurs, que le taux élevé
d’analphabétisme, déjà mentionné, a atteint 21,7% dans la préfecture de
Salé (36% au niveau national); ce taux s’élève à 39,5% à Laayayda et à 37%
parmi les femmes et à 38% en milieu rural.
B-la culture et de la communication,
a- La culture
La situation semble plus inquiétante pour la culture, si l’on considère les
chiffres relatifs aux équipements culturels dont dispose la préfecture, Salé,
49
qui ne dépassent pas : 10 équipements. Lesquelles sont réparties comme
suit: un centre culturel (Mohammed Hajji), trois bibliothèques (deux
publiques et une privée), deux complexes culturels (Hollywood et Royal),
deux conservatoires de musique et un musée (Belghazi, privé), une école de
cirque.
Ces chiffres sont choquants pour la ville de Salé qui approche du million
d’habitants, mais ils sont, peut-être, atténués par la vitalité culturelle que la
ville n’a pas cesse de connaître, notamment grâce au nombre d’associations,
aux activités culturelles ou à travers les festivals d’importance, en partie
internationaux (tels que le festival international du cinéma et le festival du
folklore d’enfants).
b- La communication
Quant à la communication, la préfecture de Salé connait des taux
relativement importants d’équipement Audiovisuels et électronique, a
savoir : télé (89%) radio (50%), téléphone fixe (21%) portable (96%), et
internet (30%).
Cependant, la préfecture ne dispose d’aucun moyen d’information écrit
ou audio-visuel. Et à l’étape actuelle de notre recherche il est difficile de
faire une recherche sur les moyens d’information électroniques (sites web,
blogs..) notamment publics, pour évaluer leur importance pour les citoyens
de la préfecture.
5- Les secteurs sociaux
S’agissant des secteurs sociaux, tels que la santé, l’environnement, la
jeunesse, les sports, la protection sociale, les affaires religieuses, la justice,
la sécurité, on peut globalement faire ces observations:
A- La santé et l’environnement
a- la santé:
Les données disponibles indiquent que la préfecture de Salé dispose de
33 structures sanitaires dont: 3 hôpitaux publics (1 de médecine générale et
2 de spécialité), 25 centres de santé, 2 centres de soin, 3 centres ruraux, et 2
autres. Ces structures disposent d’un total de 404 lits dont: 169 dans les
deux hôpitaux de médecine générale et 235 dans l’hôpital de spécialité.
50
En général, le taux de couverture avoisine une structure pour 37.635
citoyens, un lit pour 6234 citoyens, un médecin pour 5177 citoyens et un
cadre de santé pour 2753 citoyens.
Le secteur comprend également : 4 cliniques privées, 235 cabinets
médicaux, 7 centres de dialyse, 3 centres de radiologie et 329 pharmacies.
Ces chiffres peuvent paraître moyens, pour ne pas dire faibles, pour une
préfecture qui compte un million d’habitants. Mais, ici encore, il faut être
prudent au niveau de l’évaluation car la population de Salé bénéficie de
certaines structures hospitalières de la ville de Rabat.
b- L’environnement :
Ce secteur se caractérise par son emplacement dans un site stratégique
doté de certains traits liés au milieu (océan, forêts, oued, hinterland agricole,
nappe phréatique, barrage..). Mais au niveau de la ville elle-même, les
chiffres relatifs à l’environnement indiquent que le volet positif concerne le
taux de l’assainissement public qui est de 90,5% dans Salé-ville (49% à
Bouknadel) et le traitement relatif des eaux usées qui sont déversées en mer.
La quantité des déchets ménagers s'élève à 600 tonnes par an (une
moyenne de 0,5 kilogramme par personne et par jour), le taux de couverture
de la collecte varie entre 80 et 85%. Quant à son volet négatif, il est
manifeste au niveau du reflux de la superficie verte à Salé-ville qui se limite
à 113 hectares (avec une moyenne de 1,25 m2 par habitant), l’utilisation très
forte des énergies fossiles, notamment pour la cuisine (99,5% gaz), et
faiblesse des énergies renouvelables (sauf pour une partie de l’éclairage
public)
B- la jeunesse, les sports et les centres sociaux
a- la jeunesse et sport
Pour ce secteur, la base de données a indiqué i qu’il y a : 11 maisons de
jeunes, 5 foyers de femmes et 5 espaces pour enfants à la préfecture de Salé.
Au niveau de sport, il y a environ 22 équipements sportifs (5 terrains de
football, 9 terrains dont deux terrains de basket, de handball, de volleyball et
de rugby; 2 piscines et 4 salles couvertes).
51
b- les centres sociaux
Il ya 26 établissements sociaux à la préfecture de Salé, qui se
composent de centres d’éducation et de formation, de jardins d’enfants et
d’associations et de centres qui se consacrent à la solidarité et la protection
sociale.
Ces chiffres sont non négligeables. Il ont été réalisés, pour la plupart, au
cours des 10 dernières années; et ce notamment dans le cadre de l’INDH,
pour ce qui est du volet social. Cependant, ces chiffres semblent peu précis,
et en deçà des aspirations des habitants de la préfecture.
C- Les affaires religieuses, de la justice et de la sécurité.
a- Les affaires religieuses
La préfecture de Salé est dotée de : 354 mosquées, 27 sanctuaire, 16
zaouïas, et 100 écoles coraniques, 2 écoles primaires, et une école
collégiale. Ce qui se révèle important (pour le nombre des mosquées) en
comparaison avec lesdits chiffres de la culture.
b-La justice
Elle dispose d’un seul tribunal de première instance (avec une division des
affaires familiales) qui a traité environ 41.849 affaires en 2014, en plus
d’une seule prison, (le complexe Hay Salam), dont on ne dispose pas
d’information à ce stade de notre recherche.
c- la sécurité
Le volet de la sécurité routière fait ressortir 2666 accidents de la
circulation en 2014. Quant au taux de criminalité dans la préfecture, et
notamment à Salé-ville, nous avons pu glaner des chiffres qui datent de
2009 et qui indiquent que le taux de criminalité, tous types confondus,
s'élève, à Salé-ville, à 4 cas pour 1000 habitants. Ce chiffre devrait être
précisé ultérieurement.
6- Gouvernance et gestion
Ce domaine est étendu, et nous avons présenté les données que nous
avons pu recueillir. Cependant, avant cela nous voudrions nous appesantir
sur certaines idées non chiffrées relatives à ce sujet.
52
A- les intervenants
Salé connait une présence intense de l’État, et ce à travers de
nombreux programmes nationaux et de grands chantiers concernant
l’espace territorial de l’agglomération urbaine de Rabat-Salé-
Témara, notamment: le projet Bouregreg, Technopolis, la mise à
niveau urbaine, en plus des autres projets sectoriels (Plan Rawaj,
Plan Émergence, tourisme 2020, etc..).
La ville connait également l’engagement de nombreux promoteurs
publics tels que l’Agence Urbaine de Rabat-Salé, en matière
d’urbanisation et de l’Agence d’Aménagement du Bouregreg, la
Société Rabat-Aménagement, de nouveaux acteurs, des statuts
juridiques exceptionnels, outre de nouvelles formules et approches
d’intervention dans le domaine urbain (telles que les conventions de
mise à niveau signées devant le Roi), ainsi que la participation de la
société civile.
Les collectivités locales ayant bénéficié de nombreuses mesures qui
ont unifié la ville et élargie les attributions de ces collectivités,
notamment en matière de possibilité d’établissement des plans
communaux de développement qui fixent leur politique au niveau de
leur territoire respectif. Cependant, on constate que la commune
urbaine de Salé a été incapable d’établir ce genre de plans, pour
diverses raisons dont le fait qu’elle ne maîtrise pas les programmes
sectoriels des différents ministères.
À l’origine de cette problématique, il y a la multiplicité des
intervenants, des approches, des plans, des schémas d’urbanisation,
des programmes sectoriels et autres dont pâtit la ville de Salé, à
l’instar d’autres villes, et ce en l’absence d’un organe régulateur au
niveau de la ville. Bien que certaines initiatives aient émergé pour
traiter cette problématique (telles que le ”Groupe de la Capitale” créé
en 2011 entre certaines collectivités), le problème de l’action
intercommunale se pose toujours.
53
B- Les moyens du travail
a- Le budget
Le budget de la commune urbaine de Salé, tel qu'il se reflète dans les
chiffres, a atteint environ 550 millions de dirhams en 2015, dont : 37,4%
pour les salaires, 24 ;8% pour la gestion des déchets, 7,9% pour l’eau et
l’électricité, 6,2% pour les intérêt des emprunts,6 ;3% pour les conventions,
et 4,8% seulement pour les arrondissements.
Ces chiffres n’expriment pas tous les budgets de la préfecture et ses
fonctionnaires, mais ils nous offrent une idée approximative des moyens de
gestion d’une millionnaire comme Salé.
b- le personnel
la commune urbaine de Salé compte 1980 fonctionnaires, en 2015 ,
dont: 1072 travaillent dans le conseil, et le reste dans les différents
arrondissements, 31% sont des cadres supérieurs, et 69% des agents
moyens.
Il faut ajouter a ce chiffre, le nombre de fonctionnaires qui relèvent de
la préfecture, des autres communes et des services extérieurs, pour avoir une
vision plus détaillée de l’importance des ressources humaines qui assurent la
gestion de l’espace territorial du Grand Salé. Ce a quoi l’observatoire va y
remédier dans son 2ème
rapport en 2017.
c- La participation citoyenne
L’interrogation demeure au sujet de la participation des citoyens aux
affaires locales, soit à travers les élections ou les organisations de la société
civile. A ce propos, les statistiques préliminaires indiquent l’existence de
1564 associations, alors que le nombre de voix exprimées (y compris les
voix nulles) étaient de 39% lors des élections communales et 36% lors des
législatives. Nous y reviendrons, avec plus de précision, dans le cadre de
l’Observatoire lorsque nous traiterons de la gouvernance et de la
participation politique et sociale.
54
Conclusion
Telles sont, brièvement, les données les plus importantes relatives aux
indicateurs généraux du Grand Salé, dont on peut résumer les principaux
traits comme suit:
La ville de Salé à l’histoire immémoriale et au site stratégique
important recèle de caractéristiques naturelles, paysagères et
culturelles l’habilitant à réaliser un développement urbain durable.
Bien qu'elle ait connu une croissance relative de sa population de
2004 à 2014, la ville traverse une période de transition
démographique, qui s’oriente vers la diminution ou au moins la
stabilisation de sa population.
La situation économique de la ville se caractérise, globalement, par
la faiblesse de l’agriculture, l’existence d’un tissu industriel non
négligeable, et le recul du reste des secteurs (tourisme, pêche
maritime..).
La situation de l’éducation et de la formation est relativement
(exception faite de l’enseignement supérieur qui est tributaire de
Rabat). Quant à la culture, elle se caractérise par la faiblesse de ses
équipements avec une vitalité culturelle de la société civile.
La situation de la jeunesse et des sports est caractérisée par les
efforts de création de nombreuses maisons de jeunes, des maisons du
citoyen et de centres sociaux, mais ces équipements demeurent
insuffisants, au même titre que les équipements sportifs.
L’existence de nombreux intervenants dans le développement urbain
de la ville (autorités, collectivités, agences, établissements..) impacte
la gouvernance et la gestion, ainsi que de multiples programmes et
chantiers, mais ils manquent de coordination.
En conclusion, au cours des dernières années la préfecture de Salé a pu
élever le niveau de ses indicateurs urbains, du fait de la conjugaison des
efforts de nombreux intervenants et la multiplicité des programmes
nationaux et locaux mis en œuvre dans la préfecture. Toutefois, il n’en
demeure pas moins que le chemin est encore long pour pouvoir satisfaire
tous les besoins de la préfecture. Ce qui laisse les portes grandes ouvertes à
l’action, l’espoir et l’avenir.
55
VI
Programme d’action
2016-2017
Suite au 1er
rapport annuel présenté par l’observatoire urbain du grand salé
(OUGS) le 30 -11-2016, le programme d’action arrêté par celui-ci se
présente comme suit :
Décembre 2016
Correction de la base de données de l’observatoire avec les services
extérieurs concernés.
Organisation d’une formation des observateurs en partenariat avec
la fondation FFS et la faculté de droit de Salé.
Janvier 2017
Ouverture du site web de l’observatoire.
L’organisation administrative de l’observatoire.
Début de travail de l’observatoire avec certains établissements
universitaires pour l’élaboration des monographies sectorielles.
Février 2017
Organisation de la première rencontre sur « la planification urbaine
à Salé » en partenariat avec les acteurs concernés, notamment
l’agence urbaine de Rabat-Salé.
Début de publication, au site de l’observatoire, des données
collectées à propos du Grand Salé.
Réalisation des interviews, reportage audiovisuels et numériques,
concernant la préfecture de Salé.
56
Mars 2017
Organisation d’un atelier sur « la production des statistiques
urbaines », en partenariat avec le HCP.
Début du travail sur les monographies sectorielles, en partenariat
avec les entités concernées.
Avril 2017
Préparation du deuxième rapport annuel 2016 – 2017 de
l’observatoire.
Mai 2017
L’organisation de la deuxième rencontre de l’observatoire sur « le
bilan des projets urbains à Salé »
Novembre 2017
Présentation du deuxième rapport annuel de l’OUGS 2016-2017.
57
Atelier d’identification de la Contribution du partenaire universitaire
12 Avril 2016
58
1er
rapport annuel de l’observatoire urbain du Grand Salé 2015-2016
30 Novembre 2016
59
Formation des Observateurs 08-09 Décembre 2016