La population de Montréal était de 1 877 693 habitants en 2008, soit 24,2
% de la population québécoise.
La croissance de la population de Montréal est principalement liée au
flux migratoire dont une partie importante est due
à l'immigration internationale.
Montréal est le lieu d'accueil, de francisation et d'intégration
de plus de 70 % des immigrants.
C’est 17,9 % des Montréalais qui parlent une autre langue que le
français ou l'anglais à la maison.
Sur l’île de Montréal, en 2009, 40,6 % des élèves du primaire et du
secondaire du réseau public n’ont ni le français ni l’anglais comme langue
maternelle.
Au cours des six dernières années, 51 % des mères qui ont donné
naissance à Montréal, sont nées elles-mêmes à l’étranger.
Un succinct portrait démographique de la grande région de Montréal :
2 à 2,8 millions d’origine canadienne française
200 000 d’origine irlandaise148 000 d’origine anglaise119 000 d’origine écossaise
Le Montréal actuel, c’est aussi :
Le Montréal italien : 250 000Le Montréal juif : 90 000Le Montréal grec : 61 000Le Montréal espagnol : 56 000Le Montréal portugais : 46 000Le Montréal français : 41 220 Le Montréal allemand : 7 500
Le Montréal russophone : 70 000Le Montréal polonais : 52 000Le Montréal roumain : 36 700Le Montréal hongrois : 19 500
Le Montréal arabe : 100 000Le Montréal maghrébin : 72 000Le Montréal non-arabe du Moyen-
Orient : 53 000Le Montréal de l’Asie de l’Est et du
Sud-Est : 156 000Le Montréal du sous-continent indien :
74 000
Le Montréal antillais : 145 000Le Montréal d’Amérique Latine :
100 000Le Montréal africain : 65 000Le Montréal autochtones : 18 000Le Montréal berbère : 13 000
Plus de 25 % des enfants du Québec
demeurent sur le territoire montréalais.
35 % des petits Montréalais qui entrent en maternelle ne sont pas
prêts et sont conséquemment considérés vulnérables.
Montréal est la seule région du
Québec où la pauvreté est en croissance et où le taux de
décrochage scolaire et d’analphabétisme est alarmant à
près de 40 %.
36 % de sa population représente des personnes isolées socialement qui ne
disposent pas d’un réseau de relations personnelles (famille, amis, voisinage). Montréal est la capitale
canadienne du vivre seul.
Et pourtant, la population de Montréal est de plus en plus scolarisée. Entre
1998 et 2008, on constate que la proportion de titulaires d’un diplôme
d’études postsecondaires ou universitaires a progressé, tandis que
celle des personnes sans aucun diplôme a diminué.
Ce sont les diplômés universitaires qui ont vu leur poids relatif
augmenter le plus dans la région au cours de cette période
(8,5 points de pourcentage contre 4,2 pour l’ensemble du Québec).
Ce sont les personnes en emploi
titulaires d’un diplôme d’études universitaires qui ont vu leur poids
relatif augmenter le plus entre 1998 et 2008. En 2008, elles occupaient
plus d’un emploi sur trois (35,5 %) à Montréal.
À Montréal, l’écart de l’espérance de vie à la naissance entre la population
des territoires socio-sanitaires les plus riches et celle des territoires les plus pauvres de la métropole est de onze ans pour les hommes et de huit
ans pour les femmes.
Selon un scénario de référence de
l’ISQ, la population de Montréal sera de 2 100 000 en 2025, soit une croissance
de 250 000 par rapport à 2006 (environ 13 000 par année).
Montréal est une ville en mouvement, le résultat des différences dans les
flux d’entrée et de sortie sur l’île est impressionnant. Entre 2002 et 2007, nous avons eu 360 000 entrées pour
330 000 sorties. Entre 1/6 et 1/5 de la population change aux cinq ans.
Par comparaison, Laval compte 375 000 habitants.
Entre 2001 et 2006, 17% des francophones
de 25 à 44 ans ont quitté Montréal pour ses banlieues.
34% des nouveaux parents Montréalais décident de partir vers
le 450.
C'est dans la catégorie des revenus de 70 000$ à 99 999$ après impôts que les gens avaient le plus tendance à
déménager vers la banlieue.
L’immigration internationale
représente 1/3 des entrées, mais très peu des sorties, il s’agit d’un solde
positif très important.
Les immigrants sont moins isolés à Montréal qu’à Toronto ou Vancouver. En 2001, 69 % de la population du milieu résidentiel d’un immigrant montréalais n’est pas immigrante.
La moitié des entrées viennent du reste de la région métropolitaine de recensement et du reste du Québec .
Un sur six provient du reste du Canada.
La moitié des sorties se font vers les couronnes entre autres via
l’acquisition d’une 1ère propriété résidentielle.
Les entrants sont plus jeunes (surtout
du Québec), plus précaires et plus pauvres, davantage membres des
minorités visibles et en majorité en processus d’intégration (étudiants,
immigrants, chômeurs, etc.).
En 2009, les moins de 25 ans connaissent
un taux de chômage de 17,8 %.
En 2009, 54,9 % de la population de
la grande région de Montréal se reconnaît un fort sentiment
d’appartenance à son milieu. La moyenne canadienne est de 65,4
%.
L’enjeu de l’intégration est d’inclure
dans le tissu montréalais les 1ère 2ème et 3ème générations
successives de nouveaux arrivants en évitant les
pièges de la discrimination et de l’exclusion.
L’enjeu de la diversité consiste à consolider ce mouvement de
population au plan ethnoculturel (différences), au plan
socioéconomique (changements dans les quartiers) ainsi qu’au plan
démographique (extrémités de la pyramide des âges, ménages non
traditionnels).
Cela représente une rupture radicale par rapport à la situation
traditionnelle de Montréal entre les nouveaux arrivants et la population de souche et cela, notamment au niveau de la demande en services
publics.
Il nous faut aussi trouver le moyen de concilier une population de
souche vieillissante et de moins en moins active sur le marché du travail avec une relève composée de jeunes
qui doivent relever des défis importants d’intégration au marché du travail et à la société québécoise.
Pour ce faire, il faut un effort commun
de tous les acteurs pour adapter les services publics (municipaux, socio-
sanitaires, éducatifs) à cette réalité.
Il nous faut trouver et consolider un « socle » de valeurs communes.
Les bibliothèques municipales
représentent une structure avantageuse pour faciliter cette recherche et favoriser par le fait même, une compréhension de la
diversité montréalaise.
Quelques questions à vous poser :
1. Comment attirer les montréalais vers les bibliothèques ?
2. Comment susciter l’implication et la participation citoyenne des montréalais ?
3.Comment intéresser les immigrants à la culture québécoise ?
4. Comment augmenter la fréquentation des parents et des grands-parents à la bibliothèque ?
5. Comment pallier à cette réalité de la mobilité des montréalais ?
6. Comment insérer les bibliothèques municipales dans la trame urbaine (CPE, écoles, culture, services divers) ?
7. Comment attirer les adolescents,
particulièrement ceux des communautés culturelles, en évitant que les moyens attractifs mis en place ne fassent ombrages à une mission essentielle de la bibliothèque qui est d’ouvrir à la culture générale ?
Bonne discussion !