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GRATUIT - Numéro 221 - Edition du Mercredi 18 Juillet 2012 Journal Israélien en langue française

Il y a 70 ans,la rafle du Vel d’Hiv

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

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Il y a 70 ans, le Jeudi 16 Juillet 1942, au petit matin, a eu lieu la plus GRANDE rafle sous l’occupation nazie. Prés de 13 152 juifs furent arrêtés en France dont près de 8 160 à Paris et en région Parisienne, 4115 enfants et 2916 Femmes « stoc-kés » au Vel d ‘Hiv d’où ils prirent la direction de AUSCHWITZ via Drancy ... où une mort certaine les attendait. Tout cela avec la collabo-ration active du régime de Vichy, de Laval et de Pétain. Ce jour du 16 juillet est à marquer dans la mémoire collective où la France était rentrée dans l’ère de la colla-boration en exécutant les ordres de l’Allemagne Nazie ... Ce jour où les policiers français et les gendarmes n’ont pas manqué de zèle …

Pendant des années, les différents Pré-sidents de la République française qui se sont succédés après la fin de la se-conde guerre mondiale n’ont ressenti ni n’ont reconnu la faute de l’Etat français. Pour les citer : le premier président élu en 1947, Vincent Auriol de 1947 à 1954, René Coty de 1954 à 1959, Charles de Gaulle de 1959 à 1969, Georges Pompidou de 1969 à 1974, de Valery Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, de François Mitterrand de 1981 à 1995. Mitterrand, l’homme qui participa au gouvernement de Vichy en 1940 et dans lequel il reçut la Francisque (L’ordre de la Fran-cisque gallique est une décoration qui fut attribuée par le Régime de Vichy en tant que marque spéciale d’estime du maréchal Pétain. Elle devait être « le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres ». Elle est créée, approuvée et régie par les dis-positions des arrêtés du 26 Mai 1941 de la loi du 16 Octobre 1941 et les décrets des 14 Mars 1942 et 31 Juil-let 1942. La Francisque est déclarée « insigne du Maréchal de France Chef de l’État Français »).

L’ami de la communauté juive et d’Israël comme il aimait se l’entendre dire, il devait avoir tellement de re-mords … Lui pourtant qui fut l’ami de René Bousquet, secrétaire de la police du mois d’Avril 1942 au 31 Décembre 1943, et qui fut le respon-

sable de la police pendant cette pé-riode. Il le côtoya jusqu’à son assas-sinat en 1993 ... Lui l’ami des juifs, pourquoi n’a-t il rien dit pendant cette période ? 14 ans de présidence ... Il aura fallu 53 ans et le 7ème Président de la République, après la fin de la seconde guerre mondiale, pour que Jacques Chirac, celui qu’on n’atten-dait pas, reconnaisse la responsabilité de l’Etat Français dans la deuxième guerre mondiale. Ce 16 Juillet 1995, soit 53 ans après la rafle du Vel d’Hiv, le Président de la République, Jacques Chirac déclarait devant les responsables de la communauté juive de France :

« Ces heures noires souillent à ja-mais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français.Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français, sous l’autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les com-missariats de police.(…)La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accom-plissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. »

Il aura fallut attendre 53 ans et 7 présidents pour reconnaitre la respon-sabilité de l’Etat Français dans cette rafle et dans la déportation de 13 152 juifs dont 8 160 au Vel d’Hiv dans lesquels on pouvait dénombrer prés de 4115 enfants et 2916 femmes tous déportés et morts à Auschwitz.Il est important de transmettre à nos jeunes pour que ne puissent plus se reproduire un jour ce qui s’est passé durant cette noire période car les années passent et, d’après un sondage récent, prés de 67 % des moins de 34 ans n’ont jamais entendu parler du Vel d’Hiv, de cette journée du 16 juil-let 1942 ou plus de 13 152 juifs furent arrêtés pas le gouvernement vichyste, collaborateur de l’Allemagne Nazi ...Encore une fois, Monsieur le Prési-dent Chirac, malgré le fait que vous n’êtes et n’avez jamais été un fer-vent supporter de l’état d’Israël, nous vous remercions d’ avoir fait ce qu’aucun Président de la République n’a fait avant vous. Merci d’avoir eu le cran, le courage de reconnaitre la responsabilité de la France durant cette période noire. Merci Mr le Pré-sident ... Alain SAYADA06 68 17 25 55

1942 - 2012 : Il y a 70 ans, la rafle du Vel d’Hiv ou l’Etat français a commis l’irréparable ...Merci Mr le Président Jacques Chirac

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) est consterné par les propos tenus par le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui dans un communiqué du 11 juillet exprime «sa vive inquiétude face aux accusations autour de l’anti-sémitisme supposé des jeunes de confession,musulmane...

. Le BNVCA est surpris de l’utilisa-

tion de l’expression «antisémitisme supposé», qui pourrait laisser penser que le CFCM n’est au courant ni de l’actualité, ni du comportement anti-sémite de certains des membres de sa communauté qu’il est censé représen-ter officiellement, jeunes ou pas, dont nombreux revendiquent leur apparte-nance à l’Islam, dans les nombreux actes commis contre les juifs depuis près de 12 ans sur notre sol.

Il ne s’agit pas d’amalgame, mais de faits réels. Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et de pire sourd que celui qui ne veut entendre. Le BNVCA est disposé à recevoir dans son bureau le prési-dent du CFCM et ses collaborateurs pour leur présenter, s’ils le sou-haitent, les dossiers, plaintes, photos, vidéos,témoignages, décisions de jus-tice...

Le BNVCA témoigne que dans les secteurs, et départements où les diri-geants musulmans (UAM 93, Mos-quée de Drancy et la Conférence des Imams de France) ont osé voir le problème, et ont agi en conséquence, comme dans le 93, les actes antisé-mites ont baissé très sensiblement. Nous attendons que le CFCM et son président, plutôt que de craindre une quelconque stigmatisation, des musulmans de France, s’active à condamner les auteurs des faits et des discours antisémites, en découvrir les causes pour mieux les neutraliser et les combattre.

Pour le BNVCA cet antisémi-tisme trouve sa source dans l’islam radical,ainsi que dans la propa-gande palestinienne exacerbée et mensongère,qui incite à la haine d’Is-raël et pousse à l’acte antijuif.

« Antisémitisme supposé des jeunes musulmans » : le BNVCA consterné par les propos du CFCM

Il y a longtemps eu des rumeurs disant que l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait des racines juives, et un haut respon-sable de son gouvernement semble confirmer ces rumeurs.

Nouri al-Mismari, qui a servi comme assistant personnel de Kadhafi, a déclaré au journal Al-Hayat que le dictateur libyen a tenté de faire taire tous ceux qui étaient au courant de ses racines juives. Dans une interview publiée lundi, al-Mismari a déclaré que déjà dans les années 1980, Kad-hafi avait ordonné de tuer trois per-sonnes qui auraient eu des documents prouvant que sa mère était juive.

Il a affirmé que les trois hommes étaient l’ambassadeur de Libye en Italie, l’attaché militaire à Rome et un autre officier supérieur. Il a éga-lement parle de l’attitude de Kadhafi envers l’autorité palestinienne (AP), notant que Kadhafi méprisait l’ancien président de l’AP, Yasser Arafat, et son successeur, Mahmoud Abbas, les considérant comme des personnes

faibles. «Il a accusé Abbas de brader les droits de palestiniens,» a déclaré al-Mismari, qui a ajouté que la per-sonnalité arabe que Kadhafi préférait était Ahmed Jibril, secrétaire géné-ral du «front populaire de libération de la Palestine». «Ils étaient de bons amis,» a-t-il ajouté.

En mars dernier, Guita Boaron avait déclaré sur Aroutz Sheva que l’ancien dictateur libyen était en effet juif, et qu’il était un cousin éloigné. Boaron avait dit que la grand-mère de Kad-hafi «était juive, qu’elle était devenue musulmane et avait épousé le cheikh de la ville.

Elle a eu des enfants, et donc son petit-fils était considéré comme juif vu qu’il était née de mère juive.» Alors qu’il pourrait, ou pas, avoir des racines juives, Kadhafi a pris soin de détruire les symboles juifs restés en Libye au cours de son règne, en trans-formant d’anciennes synagogues en mosquées et en détruisant l’ancien cimetière juif de Tripoli.

Kadhafi éliminait ceux qui connaissaient ses racines juives

Des aiguilles à coudre ont été dé-couvertes dans des sandwiches ser-vis à bord de quatre avions partis d’Amsterdam à destination des Etats-Unis, annonce lundi la com-pagnie américaine Delta Airlines.

Les sandwiches ont été préparés par la société Gate Gourmet, fournisseur de Delta à Amsterdam, a-t-elle pré-cisé, ajoutant que le FBI et la police néerlandaise avaient ouvert une en-quête. «Delta prend cette affaire très au sérieux et coopère avec les autori-tés locales et fédérales qui enquêtent sur l’incident», dit-elle dans un com-muniqué.

«Delta a immédiatement pris des mesures avec son fournisseur à Ams-terdam pour garantir la sécurité et la qualité de la nourriture qu’elle pro-pose à bord de ses avions», ajoute-t-elle. Une personne a été blessée à bord d’un vol à destination de Min-neapolis, mais a refusé les soins qui lui ont été proposés. Gate Gourmet, filiale du Suisse Gategroup AG, est l’un des plus importants prestataires de service des compagnies aériennes. La firme a promis de coopérer pleine-ment à l’enquête.

Reuters

Des aiguilles dans des sandwiches servis par Delta Airlines

Le président américain Barack Obama pense qu’il n’a pas réussi à faire pression pour une résolution au conflit au Proche Orient. Dans une interview accordée dimanche, Obama a dit penser avoir échoué à promouvoir les efforts de paix ara-bo-israéliens.

Lorsqu’on lui a demandé si il avait l’impression d’avoir échoué, pas a cause du Congrès, mais quelque chose qui reposait essentiellement sur ses épaules, Obama a répondu : «je n’ai pas été en mesure de faire avan-cer le processus de paix au Proche Orient comme je le voulais.»

«C’est quelque chose sur lequel nous nous sommes concentrés au début. Mais la vérité est que les parties doivent le vouloir elles aussi.» Il n’a par contre pas dit penser être res-ponsable de l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, en Libye, en

Egypte, sans parler de l’extrémisme de plus en plus affiché de son «ami» Erdogan, et du chaos actuel en Syrie, ni des probables armes nucléaires ira-niennes.

Et tout cela sous son mandat. Les né-gociations entre Jérusalem et Ramal-lah ont été pratiquement inexistantes pendant la durée du mandat d’Obama à la Maison Blanche. Les pourparlers avaient brièvement repris il y a deux ans avant d’échouer une nouvelle fois à cause des conditions préalables imposées par les palestiniens, à savoir un gel des constructions juives en Ju-dée Samarie et à Jérusalem Est, des conditions que même Arafat n’avait jamais demandé. La secrétaire d’état américaine Hillary Clinton est actuel-lement en visite en Israël.

Elle doit s’entretenir avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense Ehoud Barak,

et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman. Elle a déjà rendu visite au président Shimon Pères. Bien que l’ordre du jour de Clin-ton devrait couvrir l’ensemble des relations américano-israéliennes, y compris les récents changements en Egypte et la menace nucléaire iranienne, l’accent sera mis sur le manque d’action dans les pourparlers de paix entre Israël et l’autorité pales-tinienne de Judée Samarie.

La vague de visites de hauts respon-sables américains en Israël pourrait refléter une tentative de l’administra-tion de consolider le soutien des élec-teurs juifs pour Obama à l’approche des élections. Obama s’est opposé fermement aux accusations républi-caines disant qu’il est faible dans la défense de la sécurité d’Israël, et le candidat républicain Mitt Romney est attendu plus tard ce mois-ci en Israël.

Obama dit avoir échoué à promouvoir la paix au Proche Orient

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Que signifie le fait que Mohamed Morsi soit président de l’Egypte? Parlant au nom de l’opinion amé-ricaine largement répandue, Bret Stephens a récemment argumenté dans le Wall Street Journal contre l’attitude consistant à se conso-ler en pensant que la victoire des Frères musulmans «est purement symbolique, puisque l’armée a tou-jours les canons.» Il a conclu en disant «l’Egypte est perdue.»par Daniel Pipes et Cynthia FarahatThe Washington Times

Nous allons prouver le contraire: l’élection n’était pas seulement sym-bolique, mais illusoire, et l’avenir de l’Egypte reste en jeu. Morsi n’est pas le politicien le plus puissant d’Egypte ou le commandant en chef. Sans doute n’a-t-il même pas dirigé les Frères musulmans. Son travail n’est pas défini.

L’armée pourrait l’écarter. Pour la première fois depuis 1954, le pré-sident égyptien est un personnage secondaire, avec comme rôle celui de simple fonctionnaire qui depuis long-temps est celui que l’on associe au rôle de premier ministre. Une photo de Morsi et Tantawi montre en quels termes se présente leur relation:

Non seulement Tantawi est assis du côté droit, où, les présidents égyp-tiens d’avant ( Nasser, Sadate, Mou-barak ) rituellement s’asseyaient lors qu’ils recevaient un visiteur, mais leur rencontre a eu lieu au sein du ministère de la Défense, et non pas dans le palais présidentiel, ce que le protocole normalement exigerait. Mohamed Tantawi est le véritable souverain de l’Egypte.

Président du Conseil suprême des Forces armées (SCAF), maréchal et ministre de la Défense, il ne sert pas seulement en tant que commandant en chef, mais aussi en tant que chef effectif des trois branches gouverne-mentales de l’Égypte. Tantawi est un autocrate avec des pouvoirs quasi-absolus. En tant que représentant en chef de la junte militaire qui a gou-verné l’Egypte depuis février 2011, sa mission est d’étendre la règle de la junte indéfiniment dans l’avenir, assurant ainsi aux officiers des avan-tages et des privilèges.

Le Conseil suprême des Forces armées (SCAF) exploite les Frères musulmans et d’autres mandataires comme ses couvertures civiles, un rôle qu’ils sont heureux de jouer, en permettant aux islamistes d’engran-ger un énorme pourcentage de vote parlementaire, puis de gagner la pré-

sidence.

Au cours de la semaine de retard sus-pecte avant que les votes présiden-tiels n’aient été annoncés, le Conseil suprême des forces armées (SCAF) a rencontré le véritable leader des Frères musulmans, Khairat El-Shater, et conclu un accord selon lequel Mor-si devient président, mais le SCAF gouverne encore. Pour comprendre le pouvoir du Conseil Suprême des Forces armées (SCAF), notons trois mesures qu’il a prises conjointement avec les élections présidentielles: Im-position de la loi martiale:

Le 13 juin, le ministre de la justice a autorisé les services des renseigne-ments généraux et la police militaire à arrêter des civils comme ils le veulent et à les incarcérer pendant six mois s’ils expriment toute forme d’oppo-sition écrite ou artistique contre le conseil suprême des forces armées (SCAF), la police, ou leurs manda-taires islamistes, tandis que protester contre ces mêmes institutions dans la rue peut conduire à la prison à vie.

Dissolution du parlement: Au mo-tif que les élections législatives de novembre 2011-janv. 2012, avaient violé la Constitution (qui interdit aux candidats du parti de se présen-ter pour des sièges«individuels», la haute Cour administrative a statué sur leur validité en février 2012.

Le 14 juin, la cour suprême consti-tutionnelle -que contrôle le conseil suprême des forces armées (SCAF) [la cour suprême constitutionnelle (CSC), une cour composée de juges nommés par Moubarak, a statué qu’un tiers des sièges au parlement étaient invalides parce que les candi-dats des partis politiques avaient été élus pour des sièges réservés exclu-sivement aux indépendants non ratta-chés à un parti (NDLT)]- a confirmé cette décision et dissout le parlement. Rétrospectivement, il apparaît que le conseil suprême des forces armées (SCAF), qui a supervisé ces élec-tions, intentionnellement a laissé les islamistes violer la loi de manière à avoir une excuse à volonté pour dis-soudre le parlement frauduleux de l’Egypte.

Mettre en place le principe de la loi martiale: le conseil suprême des Forces armées (SCAF) a publié une déclaration constitutionnelle le 17 juin qui a officialisé son inten-tion de prolonger un règlement de l’armée datant de 60 ans. L’article 53/2 indique que, face à des troubles internes, «le président peut émettre la décision de diriger les forces ar-mées - avec l’approbation du conseil suprême des forces armées (SCAF) -pour maintenir la sécurité et la dé-fense des biens publics».

La base pour une prise en charge militaire complète ne pouvait guère être plus crûment affirmée, le plan de Morsi de reconvoquer le parlement dissous pourrait justifier une telle action.

Morsi a prêté le serment de fonction devant la Cour suprême constitu-tionnelle et non devant le parlement. Notons une autre victoire symbo-lique pour le SCAF. Si les étrangers ne voient rien en général des jeux

de pouvoir du conseil suprême des forces armées (SCAF), les Egyptiens tiennent largement compte de cette réalité.

Le mouvement libéral de la jeunesse du 6 avril a appelé ses actions récentes «un coup d’Etat léger.» La journaliste Zaynab Abou al-Majd fait remarquer amèrement que «les coups d’état po-litiques, ces jours-ci, sont effectuées par des élections justes». Ziad Abdel Tawab de l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme appelle la dissolution du parlement un «coup d’Etat militaire flagrant.»

Un journal égyptien a appelé Morsi «un président sans pouvoirs», tandis qu’ un islamiste l’a comparé à la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne. Le conseil suprême des forces armées (SCAF) se bat pour perpétuer le statu quo, selon lequel le corps des offi-ciers profite de la bonne vie et le reste du pays sert à ses besoins.

Faire de Morsi le président apparent de l’Egypte habilement lui refile la responsabilité alors que les problèmes économiques du pays s’aggravent. Mais les stratagèmes du conseil suprême des forces armées (SCAF) font courir de graves dangers et ils pourraient se retourner contre lui, car une population qui en a marre de la tyrannie et de l’arriération se retrouve en pire dans la même situation.

La prochaine explosion pourrait rendre le soulèvement de début 2011 fade en comparaison. Pour ten-ter d’éviter l’explosion prochaine, les gouvernements occidentaux devraient adopter une politique fai-sant progressivement pression sur le conseil suprême des forces armées (SCAF) afin de permettre d’accroître la participation politique véritable. Mr. Pipes est le président du Forum du Moyen-Orient et chercheur du centre Taube à la Hoover Institution de l’université de Standford. Mme Farahat, chercheur au Forum du Moyen-Orient, travaille également au Centre pour la politique de sécurité et de solidarité copte. Mises à jour du 11 juillet 2012:

(1) Voici une description poétique de la situation du nouveau président, par Jeffrey Fleishman et Reem Abdellatif du Los Angeles Times: «Morsi a été élu président sans constitution et avec peu de pouvoirs définis, en arrivant au palais, comme une figure acci-dentelle jetée dans un jeu de société mouvant.

« (2) Morsi semble avoir déjà capi-tulé devant le SCAF sur la question du Parlement, annonçant indirecte-ment que «Si la décision d’hier de la Cour constitutionnelle empêche le Parlement de s’acquitter de ses res-ponsabilités, nous respecterons cela, parce que nous sommes un Etat de droit. Il y aura des consultations avec les forces (politiques), les institutions et le Conseil suprême pour les autori-tés juridiques afin d’ouvrir une voie appropriée pour sortir de cette situa-tion » ,d’après ce qui ressort d’une déclaration de son bureau.

Version originale anglaise: Egypt’s Real Ruler: Mohamed TantawiAdaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Le véritable maître de l’Egypte: Mohamed Tantawi

Its’hak Shamir zal fut pendant dix ans le patron du Mossad israélien en France et en Europe. À ce titre, il s’est retrouvé au cœur d’un épisode secret, stupéfiant, qui aurait pu coûter la vie au général De Gaulle. Récit. Jusqu’en 1958, la coopéra-tion militaire entre la France et Israël connaît son apogée.

Deux ans auparavant, les deux pays ont combattu presque côte à côte dans la guerre du Sinaï et le gouvernement socialiste de Pierre Mendes France entretient d’étroites relations avec celui de David Ben Gourion, en par-ticulier dans le domaine du nucléaire, mais aussi dans le secteur aéronau-tique.

En effet, il s’avère qu’en échange de l’aide importante fournie par la France dans le développement d’in-frastructures nucléaires, les agents du Mossad israélien fournissaient à cette époque à la France de précieux ren-seignements sur ce qui se passait dans certains pays arabes dans lesquels ils s’étaient infiltrés. Ces informations étaient rassemblées par le patron du Mossad en France Its’hak Shamir et transmises aux autorités françaises. Une partie de cette aide était liée à la guerre d’Algérie.

En effet, le Mossad sous la direc-tion européenne de Shamir et avec le concours du célèbre professeur Youval Neeman, avait réussi à péné-trer les réseaux terroristes du FLN et régulièrement, les agents israéliens fournissaient à Shamir des informa-tions capitales sur les opérations ter-roristes du mouvement nationaliste algérien contre l’armée française.

Naturellement, au fil des ans cette collaboration avait considérable-ment rapproché les principaux géné-raux français d’Israël et ses services secrets. Mais le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 et sa décision d’accorder l’indépendance à l’Algérie, vont soudain placer Israël et le Mossad dans une position em-barrassante.

En effet, plusieurs des généraux qui s’opposaient farouchement à la politique algérienne de De Gaulle comptaient parmi les meilleurs amis d’Israël et entretenaient donc des liens soutenus avec le Mossad et avec

Shamir. Le Dr Ronen Bergman qui est le spécialiste des services secrets du Yediot A’haronot relate dans les colonnes de son journal un épisode étonnant* : le 17 mars 1961, soit un mois à peine avant le fameux putsch des quatre généraux (Challe, Jou-haud, Salan et Zeller), un très haut gradé de l’armée française, dont Bergman tait le nom, contacte Shamir et lui propose un marché : « Aidez-nous à éliminer De Gaulle et lorsque nous serons au pouvoir, nous garanti-rons à Israël toutes les armes dont il aura besoin ».

Ce haut gradé français explique alors à Shamir que le positionnement de De Gaulle en faveur de l’indépendance de l’Algérie n’est que le prélude au changement d’orientation de la poli-tique étrangère de la France : « De Gaulle veut se rapprocher du monde arabe et le moment venu, il vous laissera tomber » affirme l’officier français à Shamir. Ce dernier va alors immédiatement transmettre la teneur de cet entretien au puissant patron du Mossad le légendaire Isser Harel.

Pour Harel, il est évident que même si les propositions du militaire fran-çais étaient alléchantes, il ne fallait pas y donner suite. Une réunion sera alors convoquée à Jérusalem entre le Premier ministre David Ben Gourion, la ministre des Affaires Etrangères Golda Méir, Isser Harel et Shimon Pérès qui est alors vice ministre de la Défense. Ben Gourion écoute le rapport d’Harel et tranche, comme lui, en faveur d’un rejet massif de la proposition reçue par Shamir à Paris.

Ben Gourion ordonne alors aux diplomates israéliens de prévenir le général De Gaulle de ce qui se trame contre lui. Bergman affirme que le président français remerciera alors Ben Gourion, mais selon certains Israéliens, De Gaulle se sentira humi-lié par le fait que c’est Israël qui lui a sauvé la vie.

Sur un point précis, le haut gradé français ne s’était pas trompé : le mo-ment venu, De Gaulle a bien « lâché » Israël au profit du monde arabe… *

Cet épisode sera détaillé dans un livre de Ronen Bergman intitulé en anglais « The art of assassination » à paraître chez Gallimard

Comment le Mossad et Shamir ont sauvé De Gaulle

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a porté plainte lundi contre la Libanaise Arza Saad Had-dad pour “collaboration avec Is-raël”, en vertu de l’article 278-285 du code pénal, a rapporté l’Agence Nationale d’Information (ANI). Le juge Sakr Sakr a transféré le dos-sier au juge du tribunal militaire de première instance, selon l’ANI

Arza Saad Haddad, 31 ans, est la fille de Saad Haddad, le fondateur de l’Ar-mée du Liban Sud (ALS), une milice libanaise pro-israélienne fondée en 1976 et qui s’est effondrée en 2000 avec le retrait des soldats israéliens du Liban-Sud. Dotée de la nationalité israélienne et résidant en Israël, Arza Haddad a obtenu en juin dernier son Master en Aéronautique de l’institut “Technion” de Haïfa, en Israël.

Selon le résumé de sa thèse, Arza a travaillé sur le développement d’un système de propulsion pour des roquettes à longue portée. Ses re-cherches ont impressionné les scienti-fiques israéliens, selon le quotidien li-banais as-Safir, d’autant que sa thèse aurait permis d’améliorer la portée des missiles israéliens. Selon le quo-tidien israélien Maariv, le missile sur lequel elle a travaillé est “capable de parcourir 1.000 kilomètres, très rapi-dement”.

Décrite comme une étudiante “brillante”, Arza a été choisie pour prononcer le discours d’adieu de sa promotion. Dans un entretien accordé au quotidien Maariv, Arza a affirmé qu’elle ne compte pas retourner au Liban. “Ma vie adulte est ici. Israël est ma maison”, a-t-elle souligné. Selon As-Safir, Arza Haddad est née à Marjayoun au Liban-Sud en 1981. Elle a affirmé, dans son entretien à Maariv, qu’elle ne se souvenait pas de son père, qui est décédé d’un can-cer en 1984 alors qu’elle n’avait que 3 ans.

Elle aurait fui le Liban en 2000 après avoir complété ses études secon-daires. Saad Haddad était un officier de l’armée libanaise avant de faire défection et de s’allier avec Israël. Après sa mort, le général Antoine Lahd a pris la tête de l’ALS.

http://www.lorientlejour.com

LIBAN : La fille de Saad Haddad visée par une plainte pour collaboration avec Israël

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Pourquoi Souha Arafat, la veuve de Yasser Arafat, est-elle intervenue, plusieurs années après le décès de son mari pour enquêter sur la cause de sa mort? Madame Arafat avait le sentiment que cette mort, en 2004, n’était pas aussi naturelle que cela. Une intuition plutôt cré-dible aux vues des résultats des re-cherches de laboratoires suisses de première qualité. Je vois mal que l’on puisse reprocher à ces scienti-fiques d’avoir été instrumentalisés par des tiers ou par des convictions personnelles.

Vous respectez ces laboratoires, pourtant vous venez de leur écrire pour les rappeler à l’ordre, leur demander de se taire?J’ai écrit aux deux laboratoires pour leur demander de ne pas communi-quer. Et leur signifier qu’ils ne doivent le faire qu’avec mon consentement express. Il y a deux raisons à cela. La première, c’est que Souha Arafat a été frappée des déclarations qui ont été faites, ou prétendument faites, par les gens du laboratoire à toutes sortes de médias, et principalement à Al-Jazira. Ma cliente comprend bien que cette affaire puisse, demain, être un sujet public, et après-demain un sujet politique. Mais, aujourd’hui, c’est d’abord le besoin d’une veuve de savoir de quoi son mari est mort. Constater les commentaires faits ici et là, sans contrôle, sans mises en perspective, sans cautèle, ne lui va pas du tout. La première volonté de Madame Arafat, c’est qu’il n’y a pas de communication sauvage. Il s’agit de respecter le secret médical et le secret professionnel.

Quelles sont les prochaines étapes judiciaires du dossier?Madame Arafat a décidé qu’elle allait

déposer une plainte pénale, ce qui sera fait d’ici à la fin du mois. Elle va la déposer à Paris, puisque pour l’instant on ne sait pas quel est le for et que Yasser Arafat est mort à Paris. Elle va agir par l’intermédiaire de Me Pierre-Olivier Sur. Elle se constituera partie civile. La plainte sera dirigée contre inconnu, et son chef d’accusa-tion sera l’empoisonnement.

Et ensuite?La procédure va connaître deux phases. La première, c’est l’investi-gation parisienne, avec l’hôpital, les dossiers de l’hôpital, les expertises. Et, très vite, la justice va vouloir avoir le dossier suisse. Après com-mission rogatoire, elle va interroger les experts suisses, leur demander éventuellement des prolongements d’analyse.

Quel sera votre rôle?Une commission rogatoire viendra probablement de France et il m’ap-partiendra de la faciliter, vraisem-blablement, de l’accélérer et de faire en sorte que son exécution soit com-plète. Mais on pourrait imaginer que les commissions rogatoires viennent d’ailleurs. Ma mission, c’est de veil-ler à ce que ne demandent des rensei-gnements que ceux qui sont légitimés à en demander. A ce que, en fait, le sujet de la mort d’Arafat – dont je ne néglige pas qu’il a une portée immense – ne devienne pas un sujet politique avant l’heure.

Êtes-vous certain qu’Arafat a été empoisonné?C’est, bien sûr, le premier point à éclaircir. Ensuite viendra la deuxième question, essentielle, qui est le but de la plainte pénale à Paris: empoisonné par qui et pourquoi?

N’est-il pas totalement illusoire de

penser que ce dossier puisse échap-per à la récupération politique?Le but de nos démarches, c’est qu’il n’y ait pas, par anticipation, une exploitation d’informations que l’on n’a pas. Madame Arafat voit bien ce qu’on peut faire de cette nouvelle, de pur et d’impur. Elle ne veut pas que l’exploitation politique lui échappe, qu’elle soit fantasmée, qu’elle en-traîne une cavalcade des esprits. Au niveau juridique, le corps d’un homme appartient-il à sa veuve? Un corps n’appartient à personne. Mais le droit de savoir appartient à la fa-mille, donc à la veuve.

Y a-t-il un texte de loi qui dit ça?Quand vous avez un meurtre, qui est partie civile dans une procédure? La famille. Le droit de savoir, de porter l’accusation appartient à la partie lé-sée. Et la partie lésée, dans nos codes, c’est la famille.

Soit, mais quand on a choisi d’épouser quelqu’un comme Yas-ser Arafat, on ne peut pas se com-porter comme Madame Michu. Il faut admettre la part symbolique de ce corps?Bien sûr, Madame Arafat en a conscience. Le temps de la politique viendra, s’il y a matière. Ce sera un temps lourd, un temps qui tonne. Pour le moment, nous parlons de la douleur d’une épouse qui cherche la vérité.

Elle a mis les affaires d’Arafat à disposition des scientifiques. N’était-il pas naïf de penser qu’elle allait pouvoir garder les résultats pour elle?Elle ne l’a pas pensé. Elle sait qu’on est dans la revendication plurielle. Il y a un peuple qui dit: «C’est mon raïs.» Il y a un Etat palestinien qui dit qu’il en est le fondateur. Est-ce qu’un

homme appartient à l’Histoire, à sa famille? Ce sont des vraies questions, que le droit tranche: dans une pre-mière phase, la connaissance appar-tient à la famille. Dans une deuxième phase, comme il ne s’agit pas d’un personnage ordinaire, il n’y a pas de doute que l’Histoire doit s’en empa-rer. C’est la séquence des événements qui nous importe, le contrôle sur le moment, la sécurité de l’information et son exactitude. C’est une démarche de scrupules.

L’exhumation du corps inhumé à Ramallah est-elle imminente?Elle sera nécessaire pour compléter les travaux d’analyse de Lausanne. Qui a qualité pour l’autoriser? Ma-dame Arafat assurément. Mais qui a qualité pour l’ordonner? C’est un peu plus compliqué. C’est probablement l’Autorité palestinienne. Laquelle dit par ailleurs vouloir une enquête internationale. De mon point de vue personnel – ce n’est pas la position de Madame Arafat – une enquête internationale est évoquée lorsqu’on souhaite qu’un sujet ne soit pas traité.

Vous avez donc peu d’espoir que l’exhumation ait lieu?Non, mais il n’y a pas besoin d’avoir une enquête internationale. Il y a une enquête judiciaire, elle obéit à des règles, et elle devrait suffire.

Si l’exhumation a lieu, le corps se-ra-t-il autopsié en Suisse?Pas nécessairement, mais il sera intéressant de savoir si l’Autorité palestinienne permet l’exhumation et quelles conditions elle pose à l’exa-men du corps.

L’Autorité palestinienne a dit qu’elle accordait son autorisation, Madame Arafat aussi. Pourquoi cela traîne-t-il?

Je ne formule aucun soupçon, mais vous savez comme moi qu’en matière politique, il y a la proclamation et il y a le discours sous le discours. Il fau-dra voir exactement ce que dit l’Auto-rité palestinienne et ce qu’elle fait. Au Moyen-Orient, les intelligences sont souvent infiniment trop complexes pour se contenter de la vérité. Je me réfère à la phrase de De Gaulle: «Il faut aller avec des idées simples vers cet Orient compliqué.»

Pourquoi avoir accepté ce dossier? On sent qu’il vous plaît particuliè-rement?Il me plaît parce qu’il a une com-plexité, une apparence et un fond. Parce qu’il y a, en filigrane, des pos-sibilités illimitées de manipulations. Parce que la vérité n’est assurément pas simple et qu’il n’est pas certain qu’elle puisse être dite. C’est un dos-sier qui, d’un point de vue technique, ne présente pas une grande complexi-té. Mais du point de vue de ce qu’il faut faire lorsqu’on s’approche avec humilité d’une vérité judiciaire, c’est infiniment plus vaste.

Croyez-vous qu’on saura la vérité sur Arafat?Si l’on n’entrave pas la justice, la réponse est oui. Si la politique s’en mêle, la réponse est non. Source : LeMatin.ch

«Madame Arafat dépose une plainte pénale»

Que se passe t-il dans la tête de nos voisins palestiniens ? Auraient-ils peur de découvrir que Yasser Ara-fat est bien mort du SIDA et non d’un poison, lui retirant de facto son statut de non-héros, puisque non-empoisonné ? Dans une appa-rente volte-face, les enquêteurs palestiniens sur la mort de Yas-ser Arafat ont déclaré jeudi qu’ils veulent examiner les rapports exacts du laboratoire suisse avant de décider d’exhumer les restes du terroriste.

Une information qui contredit tout mouvement originel du gouverne-ment palestinien et qui trahit toute la confiance que le peuple palestinien portait dans les annonces du gouver-nement. Se pourrait-il que Paris ait fi-nalement transmis le dossier médical complet d’Arafat aux Palestiniens, faisant que ces derniers réalisent toute la portée de l’idée idiote de d’exhumation ? Cette évolution fait suite à une annonce faite par l’Insti-tut suisse de physique, qui a déclaré avoir trouvé des traces inexpliquées et élevées d’un agent radioactif, le polonium-210, sur les vêtements et objets personnels qui auraient été uti-lisés par Arafat avant son décès le 11 novembre 2004 dans un hôpital mili-taire français.

Le laboratoire a indiqué que les

résultats n’étaient pas concluants et que les restes d’Arafat devraient être testés pour en savoir plus. Depuis la mort d’Arafat, plusieurs hauts res-ponsables palestiniens ont affirmé qu’Israël a empoisonné le leader pa-lestinien, un responsable israélien a nié avec véhémence.

Le test des os du chef terroriste égyp-tien pourraient être la dernière chance pour aller au fond des revendica-tions palestiniennes que leur chef a été empoisonné, bien que certains experts ont averti qu’il peut être déjà trop tard pour obtenir des réponses concluantes.

Plus tôt cette semaine, un haut res-ponsable palestinien, Saeb Erekat, a déclaré : « Le président Mahmoud Abbas a décidé d’exhumer le corps et j’invite une équipe du laboratoire suisse à venir à Ramallah pour effec-tuer les tests. » Dans un renversement apparent, les membres d’un comité palestinien mis en place pour enquê-ter sur la mort d’Arafat ont suggéré jeudi qu’il ne serait peut-être pas propice de déterrer le corps sans « en savoir plus. »

Le comité a également publié un rapport de 116 pages sur le traite-ment médical relatant le dernier mois d’Arafat. Les notes sur le traitement par les médecins arabes convoqués

à son complexe du gouvernement à Ramallah montrent qu’il est tombé malade le 11 octobre 2004, quand il a vomi deux heures après le souper.

Les médecins soupçonnaient à l’époque une gastro-entérite virale. Son état s’est détérioré au cours des 18 prochains jours, alors qu’il conti-nuait à vomir et à se plaindre de diar-rhées. Il a reçu une transfusion de plaquettes sanguines, et le 29 octobre 2004 s’est envolé vers la France, où il mourut près de deux semaines plus tard. Les médecins français ont affir-mé qu’il est mort d’une hémorragie cérébrale massive et souffrait d’une maladie du sang connue sous le nom de coagulation intravasculaire dissé-minée, ou CID.

Le jeudi, l’un des médecins d’Ara-fat, le Dr Abdoullah Bachir, a réitéré l’affirmation selon laquelle Arafat a été empoisonné, sans spécifiquement blâmer Israël. Bachir a déclaré que les experts antipoison contactés par le comité sont d’accord avec cette hypothèse, mais il n’a pas nommé les experts ou expliqué comment ils sont arrivés à cette conclusion. Quoi qu’il en soit, poison, polonium ou SIDA, il n’en demeure pas moins qu’à cette heure-ci, Yasser est en train de cuire comme un rôti dans les entrailles de l’enfer…Avi Retschild

Volte-face palestinienne : Arafat ne sera pas exhumé ! La thèse du SIDA se renforce…

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Claudine Rudel Schwartz est née à Paris en 1936. En 1942, elle échappe aux rafles successives dont celle du Vel d’Hiv que nous commé-morons aujourd’hui. Ses enfants et petits-enfants, eux, ont servi ou servent actuellement dans les rangs de Tsahal pour la survie de l’État d’Israël.

A quel moment, dans vos souvenirs, tout a basculé ?

Nous étions sur le point de rentrer de nos vacances à Biarritz pour Pa-ris lorsque mon père est revenu du centre-ville : “Ca y est la guerre est déclarée, les hommes sont mobili-sés.” Je me souviens de cette journée là.

Peu de temps après, mes oncles et mon père se sont portés volontaires pour s’engager dans l’armée fran-çaise en tant qu’étrangers. Ils étaient reconnaissants envers la France qui les avait accueillis quand ils sont arrivés d’Europe de l’est et aussi conscients du danger que représen-taient les nazis.

L’armée n’a pas engagé mon père en raison de son âge. Les deux frères de ma mère, plus jeunes, ont eux rejoint le champ de bataille. L’un d’eux a été fait prisonnier et a passé une grande partie de la guerre dans un camp de prisonniers en Allemagne, L’autre a été démobilisé dans le sud de la

France, puis arrêté comme juif et dé-porté dans les camps. Il n’est jamais revenu.

Comment avez-vous réussi à échap-per aux rafles ?

Le mari de la concierge dans notre immeuble était conducteur de bus à la RATP. Il était d’origine alsacienne et détestait les Allemands. C’était sim-plement un honnête homme, qui ne supportait pas de voir les Juifs arrêtés du fait de leur religion .

Alors, mon père et lui avaient un code. Chaque fois qu’ils seraient ré-quisitionnés le lendemain matin – lui et son bus – pour ramasser des Juifs arrêtés dans un quartier en particulier – il se débrouillait pour en informer mon père.

“Tu ne sais pas quoi, demain on m’envoie travailler à l’aube dans le 11ème”, lui lançait-il en rentrant du travail.

Et mon père comprenait. Il prévenait un ami, qui prévenait son ami et le bouche à oreille fonctionnait, tant bien que mal.

“C’était un chauffeur de bus normal, conduisant un autobus normal pour faire un travail anormal, à des heures anormales.”

Le veille de la rafle du Vel d’hiv, le

chauffeur avait dû prévenir mon père qu’il se passerait quelque chose. Mon père nous avait mis à l’abris dans la chambre de bonne et c’est comme ça que nous avons échappé aux arresta-tions.

Maman avait été obligée de coudre l’étoile jaune sur nos manteaux. Quand nous sortions, elle prenait une pochette en guise de sac à main sous laquelle elle dissimulait son étoile, et elle me tendait un livre pour que je fasse de même.

Papa avait des contacts avec des résis-tants, juifs et non juifs. En novembre 1942, ça commençait à devenir trop dangereux donc on n’a quitté Paris pour Oriac dans le massif central. Nous sommes ensuite descendus vers Nice et nous avons vécu dans un vil-lage près de Cannes.

Nous y habitions une villa splendide qui servait de maison de fonction à mon père et deux co-équipiers. En-semble, ils fabriquaient des “vraies-fausses” cartes d’identité. Ils allaient rendre visite à un brave employé de mairie, qui faisait mine d’oublier ses tampons officiels sur le bureau.

Puis nous avons déménagé dans l’Isère. Nous habitions chez des fer-miers, et nous nous faisions passer pour des réfugiés alsaciens. Les gens du village ne discernaient pas la diffé-rence entre l’accent hongrois et l’ac-

cent alsacien. J’allais au catéchisme le jeudi, à la messe le dimanche et je voyais ma mère et ma grand-mère al-lumer les bougies de Shabbat le ven-dredi soir dans une armoire, une fois les volets de la maison clos.

Quand êtes-vous rentrés à Paris ?

Nous sommes rentrés à Paris à l’au-tomne 1945. Je m’en souviens parce que quelques temps avant de partir, maman et moi travaillions avec la fer-mière dans le salon et nous avons en-tendu à la radio le discours du grand Rabbin de France, le rabbin Schwartz pour les fêtes de Rosh Hashana. La femme s’était retournée vers nous et avait demandé à maman s’il était de notre famille. Elle avait probable-ment compris que nous étions Juifs.

Quel est votre lien avec Israël ?

J’ai grandi dans une famille sioniste. Deux frères de ma mère avaient déjà immigré en Israël entre les deux guerres. Après mon bac, j’ai demandé à mes parents de me laisser partir en Israël. Ils ont refusé : à l’époque, il n’était pas question de laisser partir une jeune fille seule à l’étranger.

Je suis partie étudier l’agronomie à Toulouse, dans l’espoir de partir un jour en Israël et de pouvoir travailler la terre là-bas. C’est à ce moment que j’ai rencontré celui qui deviendrait mon mari. A 17 ans il vivait en Israël et s’était battu pour prendre part aux combats de la Guerre d’Indépendance avant l’âge autorisé.

Nous nous sommes mariés en 1956 et nous répétions chaque année : “l’an prochain à Jérusalem”

Nos quatre enfants sont nés en France,

puis nous sommes montés en Israël en 1970. Mon fils a servi pendant la 1ère Guerre du Liban. Mon petit-fils a servi pendant la Deuxième Guerre du Liban. Et l’un de mes petits-fils est actuellement combattant dans la Bri-gade d’infanterie Golani.

Que représente ces engagements dans Tsahal pour vous ?

J’éprouve tout d’abord un sentiment de grâce vis-à-vis de D. J’ai la chance de voir chaque jour mes enfants, petits-enfants et même arrières petits-enfants grandir en Israël. A la nais-sance de mon dernier arrière petit-enfant, je me suis rendue compte à quel point c’était magnifique de voir s’élever une deuxième génération en Israël.

Quand je vois des soldats, comme mon petit-fils, je pense constamment à la manière dont je pourrais les aider, les épauler, leur apporter un peu de réconfort.

J’ai travaillé à Yad Vashem dans dif-férents départements et aussi comme guide.

A présent retraitée, Claudine conti-nue à travailler au service de rensei-gnements du musée et à guider des groupes dans le mémorial.

Aujourd’hui, si vous visitez le partie du musée de Yad Vashem dédié aux enfants où ont été regroupés une mul-titude de petits objets, vous pourrez trouver ma poupée de petite fille. En quelque sorte, cette poupée a été la clé de notre survie. Maman avait réussi à dissimuler dedans quelques bijoux et pierres précieuses lorsque nous avons quitté Paris.

Témoignage – De Paris à Jérusalem : elle échappe aux rafles de 1942, ses enfants servent dans Tsahal

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Entretien avec l’Ambassadeur de France en Israël, M. Christophe Bi-got, qui recevait jeudi dernier Gi-lad Shalit et ses parents lors d’une réception organisée en l’honneur de la fête nationale du 14 juillet, six mois après la libération de l’otage franco-israélien.

Pourquoi teniez-vous à inviter Gilad Shalit et ses parents à votre réception ?

Gilad n’avait pas eu l’occasion de fêter sa libération avec le peuple fran-çais. Je l’ai invité avec ses parents, Noam et Aviva, pour célébrer sa libé-ration à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet. La famille Shalit a fait

trois heures de route depuis sa maison de Mitzpe Hila au nord d’Israël pour pouvoir être avec nous. Je crois que Gilad avait vraiment envie d’être là.

Comment avez-vous trouvé Gilad, six mois après son retour chez lui ?

Pour chaque Israélien, c’est un héros, mais également un objet de curiosité. Il m’a donné l’impression de suppor-ter beaucoup mieux la pression. Il a beaucoup changé, tant physiquement que moralement. Il était en forme, disponible, ouvert et même souriant. Et surtout, très présent. J’ai appris à le connaître. Je me suis habitué à sa pudeur.

Je lui avais préparé une petite sur-prise. Il m’avait dit lors d’une pré-cédente rencontre, que le Tour de France était l’évènement qu’il asso-ciait toujours au pays d’origine de ses parents. Comme il ne pouvait pas se rendre sur l’une des étapes du tour cette année, nous l’avons déplacé en Israël! Notre chef cuisinier avait confectionné un gâteau représentant les différentes points du parcours. Nous avons également discuté de l’étape du jour, placée sous le signe de la force mentale. C’était très inté-ressant de pouvoir en discuter avec lui. Puis on a assisté au spectacle du feu d’artifice ensemble.

Que représente la fête du 14 juillet

?

Le 14 juillet est une fête de liberté, d’égalité et de fraternité, trois valeurs universelles que nous avons portées tout au long de notre combat pour la libération de Gilad Shalit. L’Ambas-sadeur a tenu à rappeler le sort des civils syriens massacrés par le gou-vernement.

Cette invitation était également importante pour vous sur le plan personnel ?

Je connais bien la famille Shalit. J’ai été en contact avec eux à plusieurs reprises lorsque j’étais l’adjoint de l’Ambassadeur, puis via le ministre des affaires étrangères à Paris. Je me suis rendu plusieurs fois à Mitzpe Hila, dans la maison de Noam et Avi-va Shalit. Modestement, j’ai tout fait pour parvenir à sa libération. Il est important pour moi de garder contact.

Je crois que tout père et toute mère est sensible à l’engagement person-

nel et à la force dont les parents de Gilad ont fait preuve. Je me souviens avoir rendu visite à Noam et Aviva, en plein hiver, sous la tente qu’ils avaient planté devant la maison du Premier ministre à Jérusalem. Cha-cun d’entre nous peut s’associer au sort de ce jeune homme qui a passé les cinq plus belles années de sa vie dans un cachot.

Gilad Shalit avait été enlevé le 25 juin 2006 par des groupes armés palesti-niens, lors d’une attaque menée sur une base de l’armée située du côté is-raélien de la clôture séparant la bande de Gaza d’Israël. Étant détenteur de la double nationalité française et is-raélienne, il faisait partie des 8 otages français retenus dans le monde. L’or-ganisation terroriste du Hamas qui le retenait en otage n’a jamais autorisé la Croix Rouge à lui rendre visite. Il a été libéré et rapatrié en Israël le 18 octobre 2011 au cours de l’Opération “Rachat du Premier-né”, après avoir été l’otage du Hamas pendant plus de cinq ans.

Exclusif/14 juillet : l’ambassadeur de France en Israël explique son invitation à Gilad Shalit

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Le chef des renseignements mili-taires de Tsahal, Aviv Kochavi, a déclaré que l’armée israélienne a empêché plus de 10 attaques terro-ristes récemment planifiées du côté égyptien de la frontière du Sinaï. Il a fait cette déclaration devant le comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset.

Kochavi a dit que les bouleverse-ments en Egypte devraient se pour-suivre pendant une longue période, et que la victoire des Frères Musul-mans à travers le nouveau président Mohamed Morsi marque le début d’un âge d’Islam politique. Il a pré-dit que l’armée continuera à être une puissance d’équilibre face au Frères Musulmans dans un avenir prévisible et ne pense pas que l’Egypte se rap-prochera de l’Iran. Sur la Syrie, le chef des renseignements de Tsahal a déclaré que le règne du dictateur sy-rien Bachar el Assad ne survivra pas à l’insurrection. Kochavi a noté qu’il existe un processus d’irakisation en Syrie, où les terroristes d’Al-Qaïda se glissent sur une base quotidienne pour rejoindre le combat contre As-

sad.

La plus grande menace pour Israël venant de cette situation, a noté Ko-chavi, viendrait de terroristes com-mençant à utiliser la partie syrienne du Golan comme une zone de rassem-blement pour des attaques terroristes, comme des groupes ont commencé à le faire depuis le Sinaï, et de la possi-bilité que la Syrie puisse remettre son stock d’armes non conventionnelles à des groupes terroristes. Par ailleurs, Kochavi a exprimé son scepticisme sur la possibilité qu’Assad cherche à provoquer un conflit avec Israël pour détourner l’attention de ses pro-blèmes internes.

Sur l’Iran, il a dit que l’occident exer-çait une pression croissante, mais que l’Iran n’a montré aucun signe de faiblesse dans la poursuite de son programme nucléaire. L’armée israé-lienne se prépare soigneusement pour une dure réaction iranienne par une pluie de missiles sur Israël dans le cas où Tsahal ou l’armée américaine attaquerait les installations nucléaires iraniennes à n’importe quel moment.

Tsahal a arrêté plus de 10 attaques terroristes venant du Sinaï

L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Un navire américain d’approvi-sionnement militaire a tiré lundi sur un petit bateau dans le golfe Persique après son approche du navire US, tuant une personne à bord, selon les responsables de la défense américaine. Le USNS Rap-pahannock, un navire de ravitail-lement de carburant, a tiré sur ce que les fonctionnaires ont appelé un « petit bateau de plaisance blanc » situé à 10 miles du port de Jebel Ali à Dubaï.

Le petit bateau semblait se diriger vers ce port. Le navire américain a

mis en garde verbalement le petit bateau quand il n’était qu’à 1 200 mètres et a tiré au moins un coup de semonce avant de prendre la décision d’empêcher le petit bateau de s’ap-procher davantage. « Conformément aux procédures de protection des forces de la marine, les marins sur le USNS Rappahannock ont utilisé une série d’armes non létales pour avertir le navire avant de recourir à la force meurtrière », a indiqué la Navy dans un communiqué.

« L’équipage américain a, à plusieurs reprises, tenté d’avertir les opérateurs du navire à détourner leur approche volontaire. Lorsque ces efforts ont échoué, l’équipe de sécurité sur le Rappahannock a tiré à balles d’une mitrailleuse calibre 50. » Les fonc-tionnaires, qui ne seraient pas identi-fiés en raison de la sensibilité de la situation, ont décrit le petit bateau comme ayant fait une série de ma-nœuvres, mais ont souligné qu’ils attendaient plus de détails sur ce qui s’est exactement passé. L’incident est sous enquête.

Amos Lerah

La marine américaine détruit un navire dans le golfe Persique

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Le Chef du Renseignement mili-taire de Tsahal, le General Aviv Kochavi, s’est exprimé sur les questions de sécurité sur les ques-tions de sécurité devant le Comi-té aux Affaires étrangères et à la défense de la Knesset à Jérusalem aujourd’hui.

Le General Kochavi a exprimé sa préoccupation concernant la région du plateau du Golan qui pourrait de-venir une plateforme terroriste, tout comme la péninsule du Sinaï.

“Récemment, une dizaine de cellules terroristres planifiant des attaques meurtrières ont été démantelées. Pour les responsables égyptiens, le Sinaï n’est plus une priorité et les ter-roristes prolifèrent.”

“Depuis que la région est prise dans la tourmente, l’Iran tente d’influencer l’Égypte, même si jusqu’ici, ses ef-forts ont reçu un accueil plutôt froid. Dans le cadre de la montée au pouvoir des Frères musulmans en Égypte, le

Hamas gagne en dominance au détri-ment de l’Autorité Palestinienne. Les portes s’ouvrent pour le Hamas, tan-dis que des murs limitent l’Autorité Palestinienne.”

Évoquant la Syrie, le Chef du Ren-seignement militaire a ajouté que 13 000 soldats et officiers ont déserté l’armée syrienne, tandis qu’entre 60 et 70 officiers syriens ont été ciblés par les rebelles.

“Nous ne voyons pas de force d’op-position organisée menant le soulè-vement mais plutôt des groupuscules qui diffèrent sur le plan idéologique.”

Il a expliqué qu’Assad, selon des images satellites, cible les régions les plus densément peuplées de son artillerie.

“L’armée syrienne fonctionne de manière extrêmement brutale, ce qui constitue une preuve de son désespoir et de son incapacité à trouver des solutions plus efficaces pour apaiser

le soulèvement.”

Le Général Kochavi a mentionné qu’Hassan Nasrallah, le chef de l’or-ganisation terroriste du Hezbollah et l’Iran se préparent à la chute d’Assad et à l’avenir. Tsahal se préoccupe du transfert possible de l’arsenal straté-gique syrien et s’inquiète de leur pas-sage aux mais du Hezbollah.

Il a estimé que “Au Liban entre 70 000 et 80 000 roquettes qui pour-raient être utilisés contre Israël. La contrebande d’armes en provenance d’Iran vers le Liban se poursuit.

Sur la question d’un conflit possible entre Israël et la Syrie, le Général Ko-chavi a déclaré que cette hypothèse était peu probable même si Assad pourrait en faire un dernier recours.

“En Syrie, Assad déplace ses forces du Golan vers Damas et ne craint pas de nouveau conflit avec Israël”

Le Chef du Renseignement militaire, le Général Aviv Kochavi : «Assad ne survivra pas au soulèvement»

Nombreux sont les soldats de Tsa-hal qui ont rencontré Chanan Greenblat. Souriant et toujours avec un appareil photo autour du cou, le photographe de Tsahal a arpenté des années durant les ter-rains militaires entre les chars, les tanks et les combattants pour se documenter et transmettre parfai-tement l’essence et les valeurs de Tsahal.

Lors d’un tournage au siège d’entrai-nement des Forces Terrestres, Cha-nan a fait la connaissance de l’officier Hagai, en charge du département de la santé mentale de l’armée israé-lienne. Cette rencontre a été un réel déclic pour lui.

“Soudainement, j’ai réalisé que les soldats que je filme sont de véritables héros. Ils sont tous très jeunes, entre 18 et 19 ans, portent des armes”, ex-plique-t-il.

“Quand vous êtes un soldat, que vous êtes engagé dans un combat, vous vous concentrez sur votre mission et non pas sur vous-même ou votre environnement”.

“Même si je n’étais pas moi-même un soldat combattant, j’ai pu avoir un avant-goût de l’environnement mili-taire et voir de mes propres yeux et à travers la lentille de ma caméra ce qu’est le combat”.

“Nous avons décidé de faire une exposition en septembre intitulée ‘Portraits de combats’ qui affichera 65 photos sur lesquelles j’ai travaillé pendant mon service militaire. Le

but de l’exposition est de confron-ter le public à la question du stress post-traumatique et à la bravoure des soldats de Tsahal. Elle montrera aussi l’aspect mental et émotionnel des sol-dats au combat”.

“Nous espérons que l’exposition per-mettra de collecter des fonds via dif-férents moyens : la vente de billets à un prix symbolique, la vente de pho-tographies et un livre avec les photos de l’événement. Tous les bénéfices serviront directement à subvention-ner le projet “Paix à l’esprit” (voire plus bas) et sa façon unique de traiter le stress post-traumatique.”

Le vrai visage de TsahalComment Tsahal aide les soldats souffrant de stress post-traumatiques

Le Centre israélien de soutien aux victimes de stress post-traumatiques s’emploie à aider les soldats com-battants à faire face aux expériences difficiles et aux traumatismes vécus pendant leur service militaire.

Par ailleurs, le projet “paix de l’es-prit” encourage des groupes d’an-ciens soldats à participer à des ate-liers, notamment à l’étranger.

“Chaque atelier a lieu quelque part ailleurs dans le monde où les com-munautés juives accueillent les groupes”, explique Chanan. “Après avoir terminé votre service militaire, une fois le casque et les armes mis de côté, c’est à ce moment, que vous pouvez enfin commencer à parler des choses. “

Soudainement, j’ai réalisé que les soldats que je filme sont de véritables héros

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme est conster-né par les propos tenus par le Prési-dent du Conseil Français du Culte Musulman qui dans un communi-qué du 11 juillet exprime «sa vive inquiétude face aux accusations au-tour de l’antisémitisme supposé des jeunes de confession,musulmane...»Le BNVCA est surpris de l’utilisa-tion de l’expression «antisémitisme supposé», qui pourrait laisser pen-ser que le CFCM n’est au courant ni de l’actualité, ni du comporte-ment antisémite de certains des membres de sa communauté qu’il est sensé représenter officiellement, jeunes ou pas, dont nombreux revendiquent leur appartenance à l’Islam,dans les nombreux actes commis contre les juifs depuis près de 12 ans sur notre sol.

Il ne s’agit pas d’amalgame, mais de faits réels,Il n’est pire aveugle que ce-lui qui ne veut pas voir,et pire sourde que celui qui ne veut pas entendre.

Le BNVCA est disposé à recevoir dans son Bureau le Président du CFCM et ses collaborateurs pour leur présenter , s’ils le souhaitent les dossiers , plaintes, photos , vidéos,témoignages,décisions de jus-tice...etc etc..

Le BNVCA témoigne que dans les secteurs, et départements où les diri-geants musulmans (UAM 93, Mos-quée de Drancy et la Conférence des Imams de France ont osé voir le pro-blème, et ont agi en conséquences, comme dans le 93, les actes antisé-mites ont baissé très sensiblement.

Le BNVCA souligne que s’il est vrai qu’une forme d’islamophobie existe, elle n’est aucunement le fait des membres de la communauté juive.

Nous attendons que le CFCM et son président, plutôt que de craindre une quelconque stigmatisation, des musulmans de France, s’active à condamner les auteurs des faits et des discours antisémites, en découvrir les causes pour mieux les neutraliser et les combattre.

Pour le BNVCA cet antisémi-tisme trouve sa source dans l’islam radical,ainsi que dans la propa-gande palestinienne exacerbée et mensongère,qui incite à la haine d’Is-rael et pousse à l’acte antijuif.

Les agressions trop nombreuses de juifs partout en France,les meurtres des juifs français Sebastien SEL-LAM, Ilan HALIMI,ainsi que les as-sassinats des enfants SANDLER, de leur père et de la petite MONSONE-GO en sont la terrifiante illustration. S’il est certain que la majorité des musulmans ne nourrit pas de haine antijuive, il leur appartient de sor-tir de leur silence pour condamner, prévenir et combattre publiquement ceux qui la prêchent, l’entretiennent et la propagent. Le CFCM sera plus crédible s’il s’attelle à cette tâche, en dépit des influences et des menaces que font peser les extrémistes tant en France que dans les pays arabes dans lesquels le «printemps arabe» les a portés au pouvoir.

Toutefois pour le BNVCA la res-ponsabilité du maintien de ce fléau,incombe aussi à l’activisme propalestinien des partis politiques, des élus, des syndicats, des person-nalités , qui se font le relais de cette propagande.

L’activisme de certains conseils généraux et municipalités qui ,se trouvent dans les villes de banlieue explique que cet antisémitisme a dés son apparition en 2000, été quali-fié d»’antisémitisme de banlieue».Le Ministre de l’Intérieur vient d’en donner la confirmation.

Le BNVCA n’a eu de cesse de récla-mer aux Ministres de l’Intérieur et aux préfets des départements concernés, qu’une mise en garde sévère, leur soit adressée afin q’u’ils observent plus de neutralité et de réserve.

Le BNVCA demande à nouveau au Ministre de l’Intérieur, de répriman-der les mairies, les élus,et tous ceux qui par leur engagement ostensible-ment partisan , mettent ainsi en dan-ger les citoyens de confession juive.

Réaction du Bnvca au communique du CFCM

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

En prison, les condamnés peuvent acheter des produits de complé-ments pour améliorer leur quoti-dien – ils ne faut pas qu’ils souffrent trop comprenez-vous, déjà qu’ils sont en prison, les pauvres. Mais à la différence des Leclerc, Carrefour et autre Auchan, les prix sont fixés par l’administration pénitentiaire, qui achète les produits, fixe les prix, et les revend – à perte – pour adou-cir le sort de la racaille (1).

Autrement dit, une partie de vos im-pôts est distribuée à ceux qui mena-cent votre sécurité et vos biens pour abaisser leur coût de la vie carcérale. Ainsi assiste-t-on à une aberration : ce ne sont plus les familles qui apportent des colis aux prisonniers, mais les prisonniers qui font leur marché pour leurs familles. A vos frais bien enten-du. En prison, un paquet de 500 g de riz coûte 0.36€ au lieu de 2.70€ : 87% de moins pour Mohamed – puisqu’il n’y a plus beaucoup de Français de souche en prison – que pour vous, puni d’être honnête dans ce monde de chambardement des valeurs.

Un Pot de Nutella, 1,11€ pour les vio-leurs, au lieu de 3,13€. Le Ketchup, 0,46€ pour ceux qui cambriolent les petits bijoutiers, 1 euro pour vous. Un pot de confiture : 0,67€ si vous avez fracassé le crâne d’une vieille dame, au lieu de 1,45€ si vous lui avez laissé votre siège dans le bus. La Ricorée est à 3,45€ pour la racaille, alors que vous la payez 4,90€ chez

Auchan, etc. La liste – 200 produits en tout, continue de la même façon, sous le nez de gardiens à qui les prix offerts aux prisonniers sont interdits, et dont les syndicats sont en rage. C’est énorme.

À l’heure actuelle, on nous dit qu’il n’y a plus de budget pour le mobilier et le matériel afin de travailler correc-tement. Nos salaires sont gelés, il n’y a pas d’augmentation. Et on voit tout cet argent qui part dans les cantines (JPG : c’est le nom des supermar-chés carcéraux) des détenus, c’est aberrant, explique Thierry Meudec, un surveillant, secrétaire adjoint de l’Ufap Unsa. Christian de Belvalet, délégué CGT fait le même constat : Je n’arrive pas à comprendre.

Déjà que le budget pénitentiaire était serré, l’an passé cela a été dur de se faire payer les heures supplémen-taires. Je ne sais pas comment les gens qui sont à l’extérieur, sans logement ni travail, vont prendre cette aide à des gens qui ne sont pas des enfants de choeur. Après la Croix Rouge, qui se déplace dans les prisons pour offrir aux racailles femmes des soins esthé-tiques non facturés, et les salons de coiffure gratuits pour les crapules (2), le discount des produits vendus dans les prisons sert-il à adoucir la honte d’avoir à jeter les voyous en prison ?

© Jean-Patrick Grumberg

Boycottez les hypermarchés, faites vos courses en prison TF1 a donc diffusé quelques

minutes des entretiens entre les policiers du R.A.I.D et Mohamed Mehra lors du siège de son appar-tement. Un dialogue qui a eu lieu après les tueries de soldats français d’origine maghrébine et de civils parce que juifs à Montauban et Toulouse.

Par:Victore perez

La voix d’outre tombe du forcené a évidemment fait hurler chez les familles des victimes. A tel point qu’une enquête judiciaire a été dili-gentée pour violation du secret de l’instruction qui, pour le moins, n’a guère fuité dans les médias sur la cause pour laquelle ce ‘’jeune’’ s’était sacrifié.

A savoir la conquête islamique de la planète. Selon Catherine Nayl, direc-trice de l’information du groupe, ces extraits contenaient « des informa-tions très importantes sur la façon dont les hommes du raid ont négocié jusqu’au bout pour que Mohamed Mehra se rende ». « Nous l’avons fait en conscience parfaite de ce que cela pouvait avoir comme valeur informa-tive ».

« Nous sommes des journalistes, notre travail, c’est d’informer », a-t-elle insisté. Il n’y a pas ici d’intérêt à polémiquer pour savoir si l’audimat a primé le devoir d’informer et le res-pect des familles des victimes mais plutôt d’insister sur le manque d’in-formations noté par ailleurs.Inscri-

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Voici une toute petite liste de cette carence : - TF1, comme d’ailleurs la quasi-totalité des autres médias fran-çais, n’a pas trouvé, lui non plus ap-paremment, de « valeurs informatives » dans la version de Philippe Karsen-ty qui accuse France 2 et Charles En-derlin d’avoir diffusé une « mise en scène » de l’assassinat de Mohamed A-Dura par l’armée israélienne.

Articles, pétition, procès en Pre-mière instance, en Appel et en Cas-sation n’ont pas plus incité ce groupe télévisuel à diffuser l’un des deux documentaires démentant la version officielle sur le sujet de la journaliste allemande Esther Shapira diffusés, cependant, outre-rhin.

- Le conflit proche-oriental étant très vendeur au niveau des médias, on s’étonne encore du manque de curiosité de la rédaction de TF1 quant à l’antisémitisme avéré de l’Auto-rité palestinienne -partenaire modéré paraît-il-, mais aussi de son projet de délégitimation de l’état juif. Télévi-sion, manuels scolaires et mosquées en sont les principaux vecteurs. N’y a-t-il pas là « valeurs informatives » ?

Un sujet permettant par ailleurs une correction de l’image de l’Etat d’Is-raël si noire dans l’esprit des Français et qui aurait, de surcroît, le mérite de faire diminuer l’antisémitisme croissant en ce pays des Droits de l’homme ! - Une autre « information

très importante » passée sous silence par TF1 est celle du report systéma-tique des élections ‘’palestiniennes’’. Mahmoud Abbas occupe donc abusi-vement le poste présidentiel de l’AP mais cela n’intéresse pas, semble t-il, les téléspectateurs français !

- L’Etat d’Israël étant particulière-ment ‘’bien’’ entouré, TF1 n’a pas non plus trouvé de « valeurs infor-matives » dans les dires que le pré-dicateur égyptien Safwat Higazi avait prononcé à l’occasion du lancement de la campagne présidentielle du can-didat Mohammed Mursi, membre des Frères musulmans et devenu depuis Président. « Notre capitale ne doit pas être le Caire, La Mecque ou Médine.

Ce sera Jérusalem, si Allah le veut. Notre appel sera: «Des millions de martyrs marchent en direction de Jérusalem. Des millions de martyrs marchent vers Jérusalem ». Le tra-vail de Catherine Nayl est, selon ses propres dires, d’informer. Il est donc temps qu’elle, ainsi que sa rédaction, s’y mette.

Publié par Victor PEREZ

Le devoir d’information de Catherine Nayl

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Le Maguen David Adom en Israël participe au projet Emergency Support System (Système d’Aide à la Gestion de l’Urgence). Le 5 juillet a eu lieu un exercice «gran-deur nature» en France. Le MDA est impliqué dans le développement du système de contrôle et de gestion des événements catastrophiques généralement définis comme com-plexes.

Le MDA participe plus particuliè-rement à l’intégration de technolo-gies pointues telles que des caméras haute précision (aéroportées à l’aide de ballons dirigeables radiocomman-dés), des capteurs météorologiques, des capteurs chimiques, un système de localisation s’appuyant sur les réseaux cellulaires et un système de surveillance du trafic sur le lieu de la catastrophe. Tous ces moyens permettent d’assurer une meilleure gestion du traitement de l’urgence en temps réel.

Le Maguen David Adom en Israël est l’un des 3 partenaires de ce projet qui ont en charge la définition de besoin et l’évaluation des solutions propo-sées. Le 5 Juillet à Sisteron (Alpes de Haute Provence, Sud de la France) a eu lieu un exercice dans le cadre du projet ESS.

Les acteurs locaux de l’urgence ont été des acteurs actifs de cette simu-lation d’un accident de la route dans le tunnel de la Baume et impliquant un camion transportant des matières dangereuses. Le scénario comprenait de nombreuses victimes, le blocage de la circulation locale, la formation d’un nuage toxique menaçant les ha-bitants de la région et la fuite du char-gement du camion avec des risques de pollution du proche cours d’eau.

Lors de cet exercice «grandeur nature» de nombreux services de secours français étaient présent. Le MDA était représenté par : Gil Mos-kowitz, Directeur des Opérations,

Haim Rafalowski, Directeur des Pro-jets Européens et en charge de l’éva-luation des risques de catastrophe, Gilad Avilah, Directeur-Adjoint de la région du Carmel, Guy Caspi, Directeur du département de gestion de matières dangereuses. Un repré-sentant de la Police israélienne était également présent.

Le projet ESS (http://www.ess-pro-ject.eu) est un projet financé par la septième Commission européenne.Dr. Arriel BenisResponsable de la Communication du Bureau FrancophoneMaguen David Adom en Israël

Pour de plus amples informations:Par courrier : Maguen David Adom, Bureau Francophone, Ygal Alon 60, Tel-Aviv, IsraëlPar téléphone : + 972-73-2630004, Par e-mail : [email protected]

www.mdais.org

Communiqué du Maguen David Adom

Une des premières étapes vers la mise en œuvre des recommanda-tions du Comité pour le logement Trajtenberg vient d’être mise en place par le gouvernement Neta-nyahu.

Cette semaine, le cabinet ministé-riel à lancé la construction de 1.341 logements locatifs neufs à travers plusieurs grandes villes du pays, dont les loyers seront en grande partie subventionnés afin de permettre aux nouveaux immigrants à la retraite de louer un appartement pour la mo-dique somme de 600 à 1000 shekels (120 à 200€).

Pour profiter de ces logements, il faut que le demandeur soit un retraité qui ait fait sa alyah il y a moins de 10 ans.

Selon le ministère de l’Intégration, « les appartements sont construits à Tel-Aviv, Rishon Lezion, Bat Yam, Kiryat Ono, Kfar Saba, et Rehovot, ainsi qu’à Haïfa et Carmiel. »

Le ministre affirme d’ailleurs que « c’est la première étape de la construc-tion de 4.000 appartements pour les immigrants. » Une information qui devrait raviver encore un peu plus l’intérêt des retraités juifs d’Europe Occidentale. Selon plusieurs respon-sables de l’Agence Juive, « les retrai-tés de Belgique et de France sont de plus en plus nombreux à prévoir leur alyah dans les mois et les années à venir. »

Antoine Chatrier

Israël construit des appartement à 120€ par mois pour les nouveaux immigrants à la retraite

La secrétaire d’état américaine Hillary Clinton a atterri en Israël dimanche soir pour une visite de deux jours. Sa dernière visite en Israël remonte à deux ans. Elle a également prévu une visite dans les territoires occupés par l’autorité palestinienne, mais ne rencontrera pas Abbas qu’elle a vu à Paris la semaine dernière.

Le premier ministre des palestiniens de Judée Samarie, Salam Fayyad, la rencontrera brièvement, entre les différents entretiens qu’aura Clinton avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense Ehoud Barak, et le ministre des af-

faires étrangères Avigdor Lieberman. Sa visite en Israël suit une tournée en Egypte, où son cortège a été bombar-dé avec des tomates et des chaussures dimanche dans la ville d’Alexandrie.

Clinton, qui a appris de dures leçons sur le Proche Orient au cours des trois dernières années, a déclaré que le pré-sident islamiste égyptien Mohammed Morsi devrait rencontrer le premier ministre Benyamin Netanyahou. Elle a toutefois refusé d’insister pour ce qui semble être impossible, vu le mépris public de Morsi envers Israël.

«Il appartient aux deux nations et au président et au premier ministre de

faire leurs propres plans,» a dit Clin-ton samedi. «Nous n’avons rien fait, ce n’est pas notre rôle, ce ne serait pas approprié.» Clinton a montré son manque de clairvoyance l’année dernière quand le mouvement de protestation montait contre le dicta-teur syrien Bashar Assad, qu’elle a rapidement défendu en l’appelant un «réformateur.»

Désespérée de prouver que le «pro-cessus de paix» en panne est encore vivant, elle et le président Obama ont constamment accusé Israël de l’échec en raison du refus du premier ministre Netanyahou de permettre à Abbas de déclarer l’autorité palesti-nienne comme un pays, basé sur ses propres demandes territoriales et poli-tiques. D’autres problèmes pourraient prendre le dessus dans les priorités de ses rencontres avec les responsables israéliens lundi, principalement la menace nucléaire iranienne.

Concernant le processus de paix, dont pratiquement plus personne ne parle sauf l’administration Obama, un haut responsable du département d’état a dit : «de toute évidence, chaque jour qui passe sans accord de paix nous laisse insatisfaits… Bien entendu, nous aurions voulu venir dans ce voyage pour signer un accord de paix. Nous aurions voulu le faire il y a deux ans.» Des mots vides pour une politique internationale qui l’est tout autant.

Hillary Clinton en Israël pour une visite de deux jours

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

C’est un événement sans précé-dent qui vient de se dérouler lors d’une manifestation pour la justice sociale à Tel-Aviv : un homme s’est immolé par le feu, samedi soir, au cours d’une manifestation sur la rue Kaplan. Il a été transporté au Centre médical Souraski et souffre de brûlures au troisième degré sur 80 % de son corps.

Selon des témoins, l’homme a lu une lettre avant de verser un liquide inflammable sur lui-même et de mettre le feu. Il a laissé des copies de la lettre éparpillées sur le sol. « Je blâme Israël, Benjamin Netanyahu et Youval Steinitz de l’humiliation constante que les citoyens d’Israël ont à supporter de manière quoti-dienne. Ils prennent des pauvres et donnent aux riches. » L’homme s’est lui-même identifié dans la lettre en indiquant son nom, son adresse et son

numéro de carte d’identité.

« Il parlait en tenant un objet en feu dans une main. Il s’est mis du liquide inflammable dessus et a mis immé-diatement le feu. Tout le monde lui a versé de l’eau sur le corps pour calmer les flammes », explique un témoin au site Internet israélien Ynet.

Quelque 10 000 manifestants ont défilé à partir du théâtre Habima vers le complexe du gouvernement sur la rue Kaplan, pour marquer les un an depuis que la première tente a été éri-gée à Tel-Aviv, sur boulevard Roths-child. Pendant ce temps, des dizaines de personnes ont défilé sur la prome-nade de Tel-Aviv dans le cadre d’une manifestation séparée.

Adapté d’un article du Yediot Ahronot

Tel-Aviv : un homme s’immole par le feu lors d’une manifestation sociale

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 18 Juillet 2012

Les membres du parti Kadima ont voté pour quitter la coalition, mar-di soir. Vingt-quatre députés ont voté en faveur du retrait, trois ont voté contre, après que le président du parti, Shaoul Mofaz, a annoncé son intention de quitter le gouver-nement.

S’exprimant lors d’une réunion du parti a Petah Tikva, Mofaz a déclaré : «c’est avec un profond regret que je dis qu’il n’y a pas d’autre choix que de décider de quitter le gouver-nement.» Après le vote, Mofaz a envoyé sa lettre de démission au pre-mier ministre Benyamin Netanyahou. «Ce n’était pas facile d’y entrer,» a dit Mofaz plus tôt. «J’ai payé un prix politique personnel, mais cette question est fondamentale, et il n’y a pas d’autre choix que de quitter la coalition. Chaque concession nuit à l’image de Kadima.»

La faction Kadima s’est réunie pour quelques heures de réunions dra-matiques après avoir annoncé que les négociations avec le Likoud sur une alternative à la loi Tal avaient échouées. «Les négociations entre Kadima et le Likoud sur la répartition égale de la charge ont échouées,» dit une déclaration.

Parlant de la crise avec le premier ministre Benyamin Netanyahou et le

Likoud, Mofaz a déclaré : «j’ai insisté pour que le comité (Plesner) achève sa tâche.» «La rupture a eu lieu à la dissolution du comité par le premier ministre. J’ai dit au premier ministre que si il ne parvient pas à accepter les principes de Plesner, j’étais dehors, et puis la Likoud a accepté ma position.

« Mofaz a souligné qu’il ne voulait pas faire de compromis sur la ques-tion de la conscription ou de l’âge de l’enrôlement. Il a dit que Kadima était disposé à permettre aux étu-diants en Yéshiva d’étudier jusqu’à l’âge de 22 ans avant d’êtres enrôlés. «Le premier ministre n’était pas prêt à aller en dessous de 26, et je n’ai pas accepté cette offre.» Le retrait de Ka-dima pourrait fragiliser la coalition et provoquer des élections anticipées.

Plus tôt, le président du parti Yesh Atid, Yair Lapid, a appelé à la disso-lution de la Knesset et à des élections anticipées. Un proche collaborateur de Mofaz a déclaré que l’offre de compromis du Likoud «n’est rien de mois qu’une tentative de trom-per le public.» Des sources au sein du Likoud ont accusé Mofaz d’être obstiné, tandis que des associés de Mofaz ont déclaré qu’il refusait tout simplement de céder aux pressions du Likoud pour fabriquer un projet de loi qui ne rend pas la charge du service militaire pleinement égale.

Kadima vote son retrait du gouvernement

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