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CROISSANCE ÉCONOMIQUE, MONDIALISATION ET
MUTATION DES SOCIÉTÉS DEPUIS LE MILIEU DU XIXE
SIÈCLE
Etape 1 : Identifier les mots clés
Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis 1850
Des notions et des idées à définir
Mondialisation
ET Connecteur logique : implique un lien entre les idées et les notions à déterminer
Depuis 1850 Limite du sujet : limite chronologique à préciser
Point méthode : analyser un sujet de composition
3 notions : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés
Croissance = augmentation (ex : croissance démographique) sur un temps « long » (= le « trend ») mais augmentation plus ou moins forte = des rythmes de croissance Economie : désigne
la production de biens et de services = agriculture (secteur primaire), industrie (secteur secondaire) et services (secteur tertiaire).
→ Croissance économique = une augmentation de la production de biens et de services mesurée par le PIB (≠ expansion qui est sur la durée courte)
Le PIB (produit intérieur Brut) mesurant la richesse produite par l’économie dans un pays est un indicateur majeur de la croissance économique.
3 notions : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés
Le monde selon Pomponius Mela (reconstruction de 1898), géographe romain
→ la Méditerranée est alors le centre de gravité économique du monde
Carte du monde de la fin du XVIIIe siècle par l'éditeur d’Augsbourg Tobias Lotter (1717-1777) basée sur une carte du cartographe français Guillaume de l'Isle (1675-1726).
La première mondialisation
→ Le centre de gravité économique du monde s’est déplacé sur l’Atlantique
Le Monde en 1914
Le monde aujourd’hui : l’exemple des échanges de produits agricoles
→ Le centre de gravité économique du monde tend à se déplacer vers le Pacifique
3 notions : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés
Mondialisation = processus de mise en relation de territoires éloignés qui se traduit par la croissance rapide des échanges et des marchés à l’échelle internationale → le monde entier constitue un territoire (« le village planétaire »), un « système-monde » dont l’ensemble des espaces constitutifs sont reliés par des flux (les échanges) et sont interdépendants.
Mutations des sociétés
Étienne-Adolphe Piot (1850-1910), Fillette écrivant une lettre
Le monde du travail vu par les artistes : Millet
en 1857 et Fernand Léger en 1950
3 notions : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés
« La femme au caddie », sculpture hyperréaliste de Duane Hanson, 1969
« Logorama », un court-métrage d’animation réalisé par H5 en 2009, Oscar du meilleur film d’animation en 2010
« Electronic Superhighway », sculpture de Nam June Paik, 1995
« Logorama »
3 notions : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés
Mutations sociales = Les transformations des sociétés (travail, mode de vie, culture) = passage d’une société agricole à une société industrielle…. à une société post - industrielle (services, consommation de masse, robotisation, informatisation)
Etape 2 : Définir les idées, les connecteurs et les limites du sujet
Un connecteur logique: ET
Une limite chronologique : Depuis 1850
Le sujet ne donne pas de limite chronologique finale. Où s’arrêter ? A la fin du XXe siècle ? Aujourd’hui ? Deux dates peuvent servir de borne :
2001 : entrée de la Chine dans l’organisation mondiale du commerce (émergence d’une nouvelle économie centrée sur l’Asie).
2008 : crise économique et financière mondiale.
Il existe un lien entre les 3 notions - clés. La croissance économique et la mondialisation sont liées. Elles entraînent des transformations sociales. NB : Le connecteur logique joue un rôle déterminant → le sens du sujet change.
1850 marque la fin de la première révolution industrielle initiée en 1750 et fondée sur le charbon et le machine à vapeur et le début d’une seconde phase d’industrialisation (fondée sur électricité, pétrole et moteur à explosion).
1850 marque également le début de l’économie britannique dominant le monde.
Etude sur le temps long : 150 ans.
Pourquoi croissance économique et mondialisation sont-elles interdépendantes ? (comment la croissance économique a-t-elle été nourrie par la mondialisation ? Comment la mondialisation a-t-elle été favorisée par la croissance économique ?)
Comment la croissance économique et la mondialisation ont-elles transformé les sociétés depuis 1850 ?
Etape 3 : Déterminer la problématique (la ou les questions posées par le sujet)
I. Cent-cinquante ans de croissance Quelles sont les différentes phases et
caractéristiques de la croissance depuis 1950 et comment les expliquer ?
L’industrie textile
Paul Sérusier, « Le tisserand », 1888Usine textile aux États-Unis, photographie de Lewis Hine, vers 1910Usine textile aujourd’hui
L’agriculture
La moisson en Beauce en 1912 (en haut), vers 1960 (à gauche) et aujourd’hui (à droite).
A. Les étapes de la croissance
Les étapes de la croissance selon ROSTOW
Niv
eau
Temps
Société traditionnelle
Préconditions du take-off
TAKE-OFF
Société industrielle
Société de consommation
La société traditionnelle
Une société agraire Une société
« immobile », hostile aux changements
Hiérarchie sociale figée La communauté prime
sur l’individu
Les prérequis du décollage économique
Révolution agricole
Révolution scientifique et technologique
Développement de l’individualisme
Développement de l’esprit d’entreprise
Existence d’un État-nation
Le décollage économique
Développement des infrastructures
Investissements massifs dans l’industrie
Accélération de la croissance
Phase 4 : la production de
masse
Résultat d’une journée de production à l’usine Ford : 1000 Ford T
Croissance soutenue Diffusion de nouvelles techniques Apparition de nouvelles industries Production > consommation
L’ampoule électrique inventée par Thomas Edison en 1879 →
← La première centrale électrique moderne, Niagara Falls, 1895
Phase 5 : consommation de masse
« 210 bouteilles de Coca Cola », Andy Warhol, 1962
La croissance s’accompagne d’une amélioration des conditions de vie
Production de biens de consommation Élévation du revenu par habitant État-Providence Développement du secteur tertiaire
« Nature morte n°30 », Tom Wesselmann, 1963
Le démarrage économique
Révolution démographique
• Diminution de la mortalité
• Augmentation de la pop. en âge de travailler
Révolution agricole
• Techniques• Outillage
Augmentation productivité →Augmentation disponibilités alimentaires
Demande d’outillage accrueMDO disponibleDemande de biens manufacturés
Répondre à la demande
Progrès techniques
• Machine à vapeur
• Fonte• Usines
Capitaux• Banques• Capitalisme
Libéralisme économique
• Concentration des entreprises
• Libre échange
Croissance des richesses et des revenus dans le monde (1820-2000)
PIB (en milliards de $ 1990) PIB par habitant (en $ 1990)
1820 1870 1913 1950 1973 2000 1820 1870 1913 1950 1973 2000
Europe de l’O.
133 221 902 1396 4096 7550 1204 1987 3458 4579 11416 19256
États-Unis
12 98 583 1636 4058 9156 1287 2457 5307 9573 16607 21558
Japon 21 25,3 72 161 1243 2624 669 900 1387 1921 11434 20683
Russie / URSS
38 83 232 510 1531 1343 688 1023 1488 2841 6059 4626
Afrique 33 40 80 203 550 1123 420 500 637 894 1410 1489
Chine - - - - - 3900 - - - - - -
Monde 695 1100 2733 5330 16021 37193 667 873 1525 2111 4091 6049
gapminder
Une croissance géographiquement différenciée
Des rythmes différents suivant les pays
B. Les facteurs de la croissance
Une croissance fondée sur l’innovation Théorie de Schumpeter
Une croissance financée par le capitalismeIls ont centralisé dans leurs mains l'épargne des bourgeois et des masses populaires, pour en diriger les flots tumultueux vers l'industrie et le commerce. […] Les chemins de fer et les organismes économiques modernes sont des entreprises si vastes qu'il est impossible de les construire et de les faire marcher à l'aide de capitaux individuels. Il fallait les capitaux de la masse, leur concentration gigantesque. [Ils] ont entrepris cette tâche, et ils peuvent se vanter d'avoir accompli un plus grand miracle que la résurrection de Lazare : ils ont réussi à persuader les petits bourgeois et les paysans de se séparer de leur argent bien-aimé, et de le leur confier. Ainsi, ils ont pu trouver les capitaux dont avait besoin à ses débuts la grande industrie en plein essor.
P. LAFARGUE in Die Neue Zeit, 1891-92
Une croissance soutenue par la concentration industrielle
L’exemple d’Andrew Carnegie (1835-1919) aux USA,
« Self-made man » Il a 13 ans quand sa famille
arrive aux USA, il gagne 1,20 $ par semaine dans une usine textile.
En 1901 il vend Carnegie Steel Corporation pour 480 millions de $.
En am
ontE
n aval
Produit 2/3 de l’acier américain à la veille de la Première Guerre Mondiale → un TRUST
Trusts (aux U.S.A), monopoles (en France), konzern (en Allemagne), zaibatsu (au Japon)
Ex : Krupp en Allemagne, Standard Oil de John D. Rockefeller aux USA qui contrôlait 90% de la prod. pétrolière
Conglomérat Cartels (entente entre
des sociétés indépendantes visant à maintenir les prix à un certain niveau)
Lois anti-trusts aux USA (1890, 1914)
Affiche de Emil Jakob Schindler pour la Compagnie Générale transatlantique, 1887
La deuxième mondialisation au XIXe siècle
Des échanges facilités par la Révolution des transports
Volume des échanges mondiaux
Coût du transport maritime
Le trafic maritime mondial en 1850 et en 1914
C. Une croissance soutenue par de nouveaux modes de production et de consommation
Le principe de la division du travail La manufacture d’épingles, Adam Smith, 1776 : « Un homme […] quelque adroit qu'il fût,
pourrait peut-être à peine faire une épingle dans toute sa journée, et certainement il n'en ferait pas une vingtaine. Mais de la manière dont cette industrie est maintenant conduite, […] l'important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes. »
Taylorisme : organisation scientifique du travail
Le taylorisme
Principe Définition Conséquences
Division horizontale du travailSpécialisation des tâches et étude des temps d’exécution
(the one best way)
Diminution des pertes de temps en évitant aux ouvriers de se
déplacer pour réaliser plusieurs tâches et en contrôlant les temps
d’exécution
Division verticale du travailDistinction entre exécutants et concepteurs (the right man in
the right place)
Optimisation du temps de travail pour chacun
Système de salaire au rendement
Introduction de primes de productivité
Motivation des ouvriers
Système de contrôle du travailMise en place de contremaîtres chargés de contrôler le travail
Diminution des temps morts et des défauts de qualité
Un nouveau mode de production dans l’industrie automobile
Usines Citroën en 1934
Usine automobile à Coventry, 1907
Du taylorisme au fordisme
• Division horizontale et verticale du travail
• « The one best way »Taylorisme
• Travail à la chaîne• Standardisation• « Five dollars a day »Fordisme
Production de masse
Production de masse
+
Consommation de masse
Le fordisme en chiffres
AnnéeNb de voitures produites dans les usines Ford
Temps de construction de la Ford T
Prix d’une Ford T
1910 120 000 14 heures 900 $
1913 200 000 12 heures 500 $
1927 5 000 000 1 heure 290 $
Une croissance soutenue par le développement de la publicité
Une croissance soutenue par la diffusion du libre échange
Accord de libre échange entre la France et l’Angleterre en 1860
G.A.T.T. En 1947 Marché Commun Européen avec la
CEE OMC 1994 ALENA en 1994
D. Une croissance cyclique, ponctuée de crises
Phases de croissance et de dépression
1848
1873
1896
1929
1944
1973
1990
2008
Ch de FerAcier
ElectricitéChimie
Automobile
Biens de consommation
InternetSpéculation financière
1848
1873
1896
1929
1973
A
A
A
B
B
B
2ème R.I Trente Glorieuse
s
1ère R.I
Grande Dépressi
on
Crise de 1929
1900 2000
1. Les périodes de croissance
1850-1873 L’industrialisation
1896-1914 La Belle Époque
1918-1929 Les années folles
1945-1973 Les Trente Glorieuses
1850-1873 : la prospérité
↑ Le réseau ferroviaire français (1837, 1850, 1860, 1870)
←1848 : 1ère ruée vers l’or
Les artistes représentent un monde en transformation
William Turner, « Train, vapeur et vitesse », 1844
Claude Monnet, « Train, en Normandie », 1875Claude Monnet, « Train arrivant gare Saint Lazare », 1877
Gustave Caillebotte, Pont de l’Europe », vers 1876
Take-off des USA et du Japon
Un symbole : l’expédition du Commodore Perry en 1853
1896-1914 : la Belle Époque
Seconde ruée vers l’or :• Découverte d’or en 1896 au Klondike • 1897 : ↑un navire quitte San Francisco
pour le Klondike – Couverture d’un livre →
Les demandes de brevet déposées dans 4 pays industrialisés
« The Gilded Age »
Les « années folles », retour de la prospérité après la guerre
La société de consommation
s’installe aux USA
Les Trente Glorieuses Désigne la période de forte
croissance de l’économie dans les pays industrialisés de 1945 au milieu des années 1970 (expression « inventée » par l’économiste Jean Fourastié en 1979).
↗ du niveau de vie Chômage très faible (« plein
emploi ») Le Baby boom booste la
demande. Une croissance dopée par la
reconstruction et la modernisation des économies
Les Trente Glorieuses : triomphe de la société de consommation
http://www.youtube.com/watch?v=XNEzKVkpsaM
Une réalité à nuancer
↑ Taux d’équipement des ménages en biens durables (en pourcentage du nombre total de ménages français)
Publicité Moulinex en 1956Chaîne de montage de robots ménagers à l'usine Moulinex de Caen en 1972
2. Les périodes de crise
1850-1873 L’industrialisation
1873-1896 Grande Dépression
1896-1914 La Belle Époque
(1914-1918 La Première Guerre Mondiale)
1918-1929 Les années folles
1929-1939 La crise des années 30
(1939-1945 La Seconde Guerre Mondiale)
1945-1973 Les Trente Glorieuses
1973-… Crise et croissance différenciées
Le premier krach boursier : Vienne, 1873
New-York, octobre 1873
Vienne, mai 1873
Le krach boursier de Vienne : étude de document
Le 9 mai 1873, affolement à la Bourse de Vienne. Une semaine après l'ouverture de l'Exposition universelle destinée à magnifier le règne de l'empire austro-hongrois, c'est le krach. La bulle spéculative immobilière de l'Autriche éclate. En quelques heures, des centaines de banques font faillite, entraînant la ruine de centaines de milliers de petits épargnants. Les établissements financiers sont incapables de récupérer l'argent prêté sans discernement aux sociétés immobilières et aux particuliers pour construire à Vienne. […]
Quand la France avait été condamnée à payer d'énormes indemnités de guerre après sa défaite de 1870, tous les Autrichiens crurent au pactole. Vienne et de nombreuses autres villes lancent des programmes immobiliers énormes. Chacun veut sa maison, son appartement. Alors les Autrichiens se mettent à emprunter aux établissements financiers, qui ne demandent que cela. C'est l'euphorie. Les banques émettent des prêts hypothécaires […] déclenchant un vent de spéculation. Mais un jour, un autre vent, celui de la défiance, se met à souffler en bourrasques. Scénario classique : le château de cartes financier s'effondre, précipitant une déroute boursière et bancaire.
La crise s'étend rapidement à l'Allemagne, dont les banques sont atteintes de la même fièvre immobilière. […] Avant l'effondrement, les établissements immobiliers cotés en Bourse versaient des dividendes exceptionnels compris entre 10 et 15 %. Le krach balaie ces sociétés comme fétus de paille. Les uns après les autres, les groupes financiers sautent […] Dans la foulée, des milliers de petits investisseurs qui se croyaient riches et malins se retrouvent sur la paille […] Selon les journaux de l'époque, un millier de petits épargnants se suicident. […]
Après avoir pulvérisé les banques outre-Rhin, le krach décide de visiter Paris, qui abrite également sa bulle immobilière. Effectivement, dans la foulée des travaux du baron Georges Eugène Haussmann, les banques françaises avaient elles aussi joué la construction à fond. Aussitôt le vent de la terreur souffle sur la Bourse parisienne. Émile Zola décrit parfaitement les méfaits de la crise immobilière dans son roman La Curée. […] À l'automne, la Bourse new-yorkaise, qui est euphorique depuis la fin de la guerre de Sécession et surtout grâce au boom du rail, commence à vaciller. Davantage encore que leurs confrères européens, les banquiers américains avaient pris de gros risques en prêtant à tire-larigot. Quand la crise européenne débarque, elle est la goutte d'eau qui fait déborder le vase déjà bien rempli de compagnies ferroviaires en difficulté et de scandales politico-financiers. La confiance dans le monde bancaire américain s'effondre […]
La crise de 1929
http://www.tv5.org/TV5Site/webtv/video-6631-Le_24_octobre_1929_a_Wall_Street_les_Etats_Unis_sombraient_dans_le_jeudi_noir.htm
taylorisme + fordisme + pub
hausse consommation
hausse rapide des profits
MAIS Marasme agricole
hausse rapide des
investissements productifshausse rapide
des investissements
spéculatifs
hausse rapide des cours des
actions
+hausse des
salaires MAIS lente
hausse rapide de la production
baisse de la consommation
Cours des actions
> Valeur réelle
SURPRODUCTION
Accumulation des stocks
+Abus du crédit +
baisse des exportations vers
l’Europe
PROSPÉRITÉ :
Saturation du marché intérieur
OFFRE > DEMANDE
+
baisse des prix
Cours des actions
> Valeur réelle
SURPRODUCTION
Abus du crédit
CRISE :
baisse des profits
KRACH
Faillites bancaires
↘ du prix des actions
chômage Ruine des épargnants
Baisse de la consommatio
nBaisse des prix et des
profits
chômage
Déflation
« La crise nourrit la crise »
Internationalisation de la crise
Crise américaine
Rapatriement des capitaux prêtés à l’étranger par les
banques US
Baisse des importations américaines
Au Brésil, le café alimente les locomotives…
Pour résumer Crise agricole Crise industrielle de surproduction et
de sous-consommation Crise boursière Crise bancaire Crise sociale Crise internationale
3. Politiques de réponse aux crises
Des politiques de réponse libérales jusqu’aux années 1930
Pour les libéraux les crises sont un mécanisme d’autorégulation de l’économie.
La crise est un bienfait car elle élimine les entreprises les moins productives (darwinisme économique).
→ politiques de « laisser-faire » Pb : le « laisser-faire » de Hoover
aggrave la crise entre 1929 et 1932.
Le Keynésianisme prône l’intervention de l’État dans l’économie
John Maynard Keynes (1883-1946)
Intervention de l’État dans l’économie
Politique de grands travaux
Allocations aux chômeurs, familles, entreprises
Déficit budgétaire
baisse du chômage
hausse de la consommation
hausse des bénéfices
hausse de la fiscalité
hausse des revenus
réduit
Un exemple de politique keynésienne, le New Deal de Franklin Roosevelt
4. Depuis les années 1970 : crise ou croissance ?
La désindustrialisation
Les « Trente Piteuses » ?
Effondrement du S.M.I en 1971 Stagflation 1973, 1979, les deux chocs pétroliers Concurrence des NPI puis des pays émergents. Hausse du chômage Délocalisations Précarisation de l’emploi « Nouveaux pauvres »
Les réponses néolibérales à la crise
Inefficacité des politiques traditionnelles de relance keynésiennes →
Désengagement des États Dérégulation Triomphe du libre échange Politiques de rigueur budgétaire Remise en cause de l’État-Providence
La fin des grèves ?
Croissance « molle » ou différenciée
Des économies en mutation
↑ Chaîne de montage Peugeot à Rennes, 2011 Ordinateur Macintosh, 1984 ↓
Taux d’équipement des ménages français : 1960-1984
Une 3ème révolution industrielle ? Énergie nucléaire (malgré une certaine remise en cause
actuelle) Développement de l'électronique et de l'informatique →
miniaturisation et automatisation poussée de la production.
Multiplication des produits de synthèse. Développement des technologies spatiales et
biotechnologies. Cette troisième révolution industrielle a d'abord
concerné les États-Unis, le Japon et les pays de l'Union européenne.
Internet en constitue le symbole emblématique au début du XXIe s.
Aujourd’hui, une nouvelle crise mondiale
Émeutes de la faim en 2008 en Haïti
2008 : la crise des subprimes En 2008 éclatement de la « bulle immobilière » (crise des
subprimes : spéculation des banques sur le remboursement des achats de maison à crédit) aux Etats-Unis
Montée excessive des prix des matières premières (produits agricoles, pétrole)
→ crise mondiale émeutes de la faim dans plusieurs pays (Mexique : révolte des
tortillas). Plusieurs pays très fortement touchés :
Islande : crise financière majeure en 2008 Irlande émigration de sa jeunesse qualifiée mais sans emploi Grèce : très fort endettement public en 2010
Élargissement de la crise à la zone euro
Un néo-libéralisme remis en cause ?« Le 15 septembre 2008 restera au capitalisme mondialisé ce que furent le Jeudi Noir d’octobre 1929 pour l’Etat minimal ou le 11 septembre 2001 pour l’après-Guerre froide : l’écroulement d’un monde et le basculement dans l’inconnu. Au-delà de la crise la plus dangereuse depuis la déflation des années 1930, la mondialisation traverse une révolution. Révolution économique avec la fin du cycle néolibéral qui débuta à la fin des années 1970[…]. Révolution géopolitique avec le basculement de la hiérarchie des nations et des continents, placée sous le signe du déclin relatif de l’Occident et des Etats-Unis d’une part, le rattrapage accéléré des nouvelles superpuissances du Sud d’autre part. Révolution politique avec le défi d’imaginer des institutions et des règles pour la mondialisation […]. Révolution intellectuelle avec l’effondrement de nombre de croyances et de principes qui ont structuré l’histoire des dernières décennies et qui se révèlent comme autant d’illusions […]. Hier encore triomphant, le capitalisme mondialisé se trouve en coma dépassé et placé en réanimation intensive par les Etats. »
Nicolas BAVEREZ, Crises, chaos et fins de monde, Perrin, coll. « Tempus », 2009.