GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
PROJET : APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET
D’ASSAINISSEMENT DANS : i) LES ZONES RURALES
DES DISTRICTS DE TADJOURA, D’ARTA ET D’ALI
SABIEH ; ii) LES CHEFS-LIEUX DES DISTRICTS DE
TADJOURA ET D’ALI SABIEH
PAYS : REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
RAPPORT D’EVALUATION
SEPTEMBRE 2012
DEPARTEMENT OWAS
Equipe d’évaluation
Directeur sectoriel: M. S. Jallow, Directeur, OWAS
Directeur régional: M. S. KONE, Responsable, OREB
Chef de division sectoriel: M. O.M. CHANDA, Chef de division, OWAS.2
Chef d’équipe: Mme M. MOUMNI, Ingénieur en chef, Eau et assain., OWAS.2
TABLE DES MATIERES Page
Equivalences monétaires, Année fiscale, Poids et mesures, Sigles et abréviations, Fiche du projet,
Résumé du projet, Cadre logique, Calendrier d’exécution......................................................................... .i-v
I – ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION ............................................ 1
1.1 Liens entre le projet, la stratégie et les objectifs pays ............................................. 1
1.2 Justification de l’intervention de la Banque ............................................................ 1
1.3 Coordination de l’aide ............................................................................................. 2
II – DESCRIPTION DU PROJET ...................................................................................... 3
2.1 Composantes du projet ............................................................................................ 3
2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées ....................... 4
2.3 Type de projet .......................................................................................................... 5
2.4 Coût du projet et dispositifs de financement ........................................................... 5
2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet .................................................................. 7
2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du
projet ........................................................................................................................ 7
2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées
dans la conception du projet .................................................................................... 8
2.8 Principaux indicateurs de performance ................................................................... 8
III – FAISABILITE DU PROJET ....................................................................................... 9
3.1 Performance économique et financière ................................................................... 9
3.2 Impact environnemental et social .......................................................................... 10
IV –EXECUTION ............................................................................................................. 12
4.1 Dispositions d’exécution ....................................................................................... 12
4.2 Suivi .............................................................................................................. ……13
4.3 Gouvernance .......................................................................................................... 14
4.4 Soutenabilité .......................................................................................................... 14
4.5 Gestion des risques ................................................................................................ 15
4.6 Développement des connaissances ........................................................................ 15
V – CADRE JURIDIQUE ................................................................................................. 16
5.1 Instrument légal ..................................................................................................... 16
5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque .............................................. 16
5.3 Conformité avec les politiques de la Banque ........................................................ 17
VI – RECOMMANDATION ............................................................................................ 17
Appendice I : Indicateurs socio-économiques comparatifs du pays
Appendice II : Tableau du portefeuille de la BAD dans le pays
Appendice III : Principaux projets connexes financés par la Banque et d’autres
partenaires au développement du pays
Appendice IV: Carte de la zone du projet
Equivalences monétaires Juin 2012
1UC = 275,565 DJF
1UC = 1,51026 USD
1UC = 1,21765 EUR
Année fiscale 1er janvier – 31 décembre
Poids et mesures
1 tonne métrique = 2204 livres
1 kilogramme (kg) = 2,204 livres
1 mètre (m) = 3,28 pieds
1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce
1 kilomètre (Km) = 0,62 mile
1 hectare (ha) = 2,471 acres
Sigles et abréviations
AEPA : Approvisionnement en eau potable et assainissement
AFD : Agence Française de Développement
BM : Banque mondiale
CP : Comité de pilotage
CVGE : Comité villageois de gestion de l’eau
DATE : Direction de l’Amenagement du Territoire et de l’Environnement
DE : Direction de l’Eau
DSP : Document de Stratégie Pays
FAD : Fonds Africain de Développement
FAE : Facilité Africaine de l’Eau
FDJ : Franc Djiboutien
FNE : Fonds National de l’Eau
IEC : Information, Education et Communication
INDS : Initiative Nationale de Développement Social
MAPERH : Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources
Halieutiques
MSP : Ministère de la Santé Publique
OMD : Objectifs du Millenaire pour le Developpement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONEAD : Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti
ONG : Organisation non gouvernementale
PEA : Poste d’eau autonome
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
RWSSI : Initiative pour l’Eau potable et l’Assainissement en Milieu Rural
UC : Unité de Compte
UE : Union Européenne
ii
Fiche de projet
Fiche du client
DONATAIRE : Gouvernement de la République de Djibouti
ORGANE D’EXECUTION : Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et
des Ressources Halieutiques (MAPERH)
Plan de financement
Source Montant
(millions d’UC)
Instrument
FAD
3,500
Don Projet
fonds Fiduciaire RWSSI 2,464 Don Projet
Gouvernement 0,672 Contribution
Bénéficiaires 0,079 Contribution
COÛT TOTAL 6,715
Importantes informations financières de la BAD
Monnaie du don FAD
UC
Monnaie du don RWSSI Euro
Type d’intérêts Sans objet
Marge du taux d’intérêt Sans objet
Commission d’engagement Sans objet
Autres frais Sans objet
Echéance Sans objet
Différé d’amortissement Sans objet
TRE 18,6%
VAN 1,08 milliard de FDJ
Durée – Principales étapes (attendues)
Approbation de la note conceptuelle
Juin 2012
Approbation du projet Décembre 2012
Entrée en vigueur Mars 2013
Dernier décaissement Décembre 2017
Achèvement Juin 2017
iii
Résumé du projet
1. Aperçu général du projet. Le projet d’approvisionnement en eau potable et
d’assainissement dans : i) Les zones rurales des Districts de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sabieh
ii) Les chefs-lieux des Districts de Tadjoura et d’Ali Sabieh s’inscrit dans le cadre de
l’Initiative de Développement Social et est conforme à la stratégie de la Banque pour la
période 2011-2015 pour Djibouti. Il couvre des régions affichant un taux de pauvreté compris
entre 62% et 72%. Les populations ciblées sont les populations rurales des trois régions et
celles des centres de Tadjoura et Ali Sabieh. Les principales réalisations attendues sont: (i) 15
citernes semi-enterrées, 5 AEP et 5 postes d’eau autonomes nouveaux; 8 AEP et 10 PEA
réhabilités en milieu rural dans les trois régions; (ii) deux systèmes d’AEP réhabilités dans les
centres de Tadjoura et d’Ali Sabieh; (iii) 450 latrines familiales et 15 blocs de latrines dans les
établissements scolaires construits; (iv) des campagnes d’IEC et de promotion de l’hygiène au
profit des populations bénéficiaires ; (v) mise en œuvre et suivi du PGES ; (vi) 30 comités de
gestion d’usagers de l’eau (30% des membres sont des femmes) créés, animés et formés à la
gestion et à l’entretien des points d’eau et(vii) 150 femmes au moins formées dans la
maintenance des systèmes solaires.
2. Le projet assurera l’accès à l’eau potable à 13 500 ménages, soit environ 80 000
personnes (44 000 personnes en milieu rural et 36 000 personnes dans les centres de Tadjoura
et d’Ali Sabieh - soit 10% de la population totale du pays) et l’accès à l’assainissement pour
9000 personnes. Il assurera également l’abreuvement d’environ 42 000 têtes de bétail. Il
permettra: i) aux populations rurales de raccourcir la distance parcourue pour s’approvisionner
en eau potable (d’une distance allant jusqu’à 20 Km à moins d’un km en moyenne) ; ii) la
création de 180 000 journées de travail pendant la réalisation du projet et de 205 emplois
permanents. Le coût du projet, hors taxes et droits de douanes est estimé à 6,715 millions
d’UC, soit environ 1 850,418 millions de FDJ. La contribution de la Banque est de 3,50
millions d’UC, provenant d’un don FAD et 2,464 millions d’UC (3,00 millions d’euros) du
Fonds RWSSI. La contrepartie du Gouvernement est estimée à 0,672 million d’UC et celle
des bénéficiaires de 0,079 million d’UC.
3. Le taux d’accès à l’AEP en milieu rural est estimé à 52,5%. Quand au taux d’accès à
l’assainissement, il est estimé à 25 % en moyenne sur l’ensemble du pays. Ces taux sont bien
loin des OMD affichés pour le secteur (100% de taux d’accès pour l’eau potable et
l’assainissement). Cet accès limité induit une occurrence élevée des maladies d’origine
hydrique, deuxième cause de décès parmi les enfants de moins de 5 ans et constitue une des
principales contraintes du développement socio-économique du pays. Avec l’amélioration de
l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et les campagnes de sensibilisation à l’hygiène, il
est attendu une baisse des maladies d’origine hydrique de 8% d’ici 2016. Les femmes
pourront se consacrer à d’autres activités et à l’éducation des enfants ; les jeunes filles
disposeront de plus de temps pour la formation et la participation aux activités associatives.
4. Valeur ajoutée de la Banque. Le principal enseignement à tirer du projet porte sur la
nécessité d’accompagner le Gouvernement dans ses efforts de la mise en œuvre de l’INDS qui
vise l’amélioration durable les conditions de vie des populations par l’amélioration, entres
autres, de l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement.
5. Gestion des connaissances. Le projet va adopter l’énergie solaire comme source
d’énergie des systèmes d’eau et va contribuer à renforcer la connaissance et le suivi des
ressources en eau. Les enseignements et les leçons des opérations précédentes qui ont aidé à la
conception du présent projet ne manqueront pas d’enrichir les connaissances de la Banque et du
pays en matière d’AEPA à Djibouti, pays aride et fortement touché par la sécheresse ces dernières
années.Toutes les informations recueillies durant la mise en œuvre du projet permettront à la
Banque de tirer des leçons pertinentes pour les prochaines opérations et de consolider son
positionnement et sa visibilité dans le secteur de l’eau en milieu rural.
iv
CADRE LOGIQUE AXE SUR LES RESULTATS
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI : Approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans : i) Les zones rurales des Districts de Tadjoura,
d’Arta et d’Ali Sabieh ; ii) Les chefs-lieux des Districts de Tadjoura et d’Ali Sabieh
But du projet : Amélioration durable de l’accès à l’eau potable et pastorale et aux services d’assainissement des populations rurales et des centres districts
de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sablieh
CHAÎNE DES RÉSULTATS
INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYENS DE
VÉRIFICATION
RISQUES/
MESURES
D’ATTÉNUATION Indicateurs
(y compris les ISC) Situation de référence Cible
IMP
AC
T
Amélioration durable des
conditions de vie des populations rurales et des centres districts
dans les régions de Tadjoura,
d’Arta et d’Ali Sabieh
1) Taux d’accès moyen à
l’eau potable 2) Taux d’accès à
l’assainissement
3) Taux de prévalence des maladies d’origine hydrique
1) 40% en 2011
2) 25% en 2011
3) plus de 56% en 2011
1) 68% en 2025
2) 45% en 2025
3) moins de 34% en 2025
Sources: EPCV-
MAPERH, Enquêtes MICS
Méthode:
Enquêtes nationales
EF
FE
TS
Effet 1 : Meilleur accès à l’eau
potable et pastorale.
Populations et cheptel
desservis en eau
Nombre de personnes
(328 000) et effectif du
cheptel (324 000 têtes) desservis en 2011
408 000 personnes, soit
80 000 personnes
supplémentaires ; et 356 400, soit 32 400 têtes de
ruminants supplémentaires
seront desservies en 2016.
Sources:
Rapports du
MAPERH, MSP, INS et
rapports
d’activités du projet.
Risques
- Fluctuation des
ressources en eau - Défaillance du
système de gestion des
points d’eau
Mesures
d’atténuation
- Meilleure connaissance des
ressources en eau et
mise en place d’un outil de gestion des
ressources
- Mise en place d’une stratégie de gestion
des points d’eau dans
le cadre de l’étude du programme national
d’AEPA à financer par
RWSSI.
Effet 2 : Meilleur accès aux services d’assainissement.
Populations desservies en services d’assainissement
Nombre de personnes (205 000) desservies en
2011.
214 000 personnes, soit 9 000 personnes supplémentaires
auront accès aux services
d’assainissement en 2016
Effet 3 : Meilleure pratique
d’hygiène
Nombre de personnes
atteinte de maladies d’origine
hydrique
plus de 56% en 2011,
soit 459 200 personnes
atteintes de maladies d’origine hydrique
Au moins 48% au plus en
2016 (65 600 personnes en
moins).
Effet 4 : Gestion des ressources
en eaux souterraines maitrisée
Nombre de forages suivis
(sur plan quantitatif et
qualitatif)
Aucun forage n’est suivi
en 2011
200 forages suivis en 2016
Effet 5 : Renforcement des capacités et creation d’emplois
Nombre d’emplois crées Aucun emploi en 2011 205 emplois permanents crées en 2016
PR
OD
UIT
S
Produit 1 : Développement des
infrastructures d’eau potable
et d’assainissement
1. Travaux d’infrastructures
d’eau potable
2. Travaux d’assainissement
3. Campagne d’IEC et d’hygiène
1) Ouvrages et systèmes
d’AEP construits
2) Latrines construites
3) Nombre de personnes
sensibilisées
Néant
Néant
Néant
1) 20 forages, 15 citernes, 10
postes d’eau autonomes, 14
AEP et 700 branchements sociaux réalisés ; les PEA et
les AEP équipés de bornes
fontaines et d’abreuvoirs 2) 450 latrines familiales et
15 latrines dans les écoles
avec compartiments distincts hommes/femmes, réalisées
3) 80 000 personnes dont
environ 42 000 femmes formées et sensibilisées
Rapports
d’activités du
projet
Système de
suivi-évaluation
Risque
Lenteur dans le
démarrage et mise en œuvre du projet.
Mesures
d’atténuation
- Renforcement des
capacités de la DE ;
- Procéder dès les négociations à
l’élaboration des DAO
- Sensibilisation et formation des
bénéficiaires
Produit 2 : Appui institutionnel
1. Equipements techniques 2. Formations des cadres de la DE
3. Formations des comités de
gestion des systèmes d’AEP
1) Nombre des équipements.
2) Nombre de cadres formés 3) Nombre de comités
formés
15 kits de mesure fournis en
2013. 10 cadres de la DE formés.
30 comités de gestion formés
150 femmes formées
Rapports
d’activités du projet et de
supervision de la
Banque
Produit 3 : Gestion du projet
1. Equipements de bureau et matériel roulant
2. Audit des comptes annuels et
rapports d’avancement trimestriels
1) Nombre d’équipements
de bureau fournis 2) rapports d’audits et
rapports trimestriels
d’activités présentés dans les délais
Néant
Néant
Equipements de bureaux et 2
véhicules fournis Réception dans les délais de 4
rapports d’audits conformes
aux normes internationales et 16 rapports trimestriels.
COMPOSANTES RESSOURCES
AC
TIV
ITÉ
S
CL
ÉS
COMPOSANTE A : Développement des infrastructures : 5,832 millions d’UC (86.85 %)
COMPOSANTE B : Appui institutionnel : 0,084 million d’ UC (1.25 %)
COMPOSANTE C : Gestion du Projet : 0,799 million d’ UC (11.90 %)
Coût Total du projet : 6,715 millions d’UC
FAD/RWSSI : 5,964 millions d’UC
Gouvernement : 0,672 million d’UC
Bénéficiaires : 0,079 million d’UC
v
v
CALENDRIER D’EXECUTION DU PROJET
No ACTIVITES
ANNEES D’EXECUTION
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Trimestre (T) T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
1. Approbation des Dons FAD et RWSSI
2. Mise en place du personnel en charge du projet
3. Signature/Entrée en vigueur des Dons
4. Passation de marché/ Consultants et experts
5. Elaboration manuel de procedures
6. Services études surveillance et contrôle des travaux
7. Services Assistance technique
8. Acquisition d’équipements scientifiques
9. Acquisition de mobilier/Mat. Informatique/ véhicules
10. Passation de marchés de 15 citernes
11. Travaux de construction de 15 citernes
12. Passation de marché de 10 nouveaux forages/M. rural
13. Travaux de réalisation de 10 nouveaux forages/M. rural
14. Passation de marché de 5 PEA et de 5 AEP
15. Réalisation de 5 PEA et de 5 AEP
16. Passation de marché pour la réhabilitation de 10 PEA
17. Travaux de réhabilitation de 10 PEA
18. Passation de marché pour la réhabilitation de 8 AEP
19. Travaux de réhabilitation de 8 AEP
20. Passation de marché d’AEP de Tadjoura (Forages+Res.)
21. Travaux d’AEP de Tadjoura (Forages+Res.)
22. Passation de marché d’AEP d’Ali Sabieh (Forages+Res.)
23. Travaux d’AEP d’Ali Sabieh (Forages+Res.)
24. Passation de marchés des latrines institutionnelles
25. Réalisation de latrines dans établissements scolaires
26. Passation de marchés de latrines familiales
27. Réalisation de latrines familiales
28. Formations cadres DE et acteurs locaux
29. Campagnes d’IEC
30. Audit des comptes
31. Gestion du projet
32. Revue à mi-parcours
33. Rapport d’achèvement
1
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU GROUPE DE LA BANQUE
AU CONSEIL D’ADMINISTRATION CONCERNANT UN PROJET DE DON FAD ET DON
RWSSI A DJIBOUTI POUR APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET
D’ASSAINISSEMENT DANS : i) LES ZONES RURALES DES DISTRICTS DE TADJOURA,
D’ARTA ET D’ALI SABIEH ; ii) LES CHEFS-LIEUX DES DISTRICTS DE TADJOURA ET
D’ALI SABIEH
La Direction soumet le présent rapport et sa recommandation concernant une proposition de
dons de 3,50 millions d’UC du FAD et de 3 millions d’EUR du Fonds RWSSI à la République de
Djibouti pour le financement du projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement
dans : i) Les zones rurales des Districts de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sabieh ; ii) Les chefs-lieux
des Districts de Tadjoura et d’Ali Sabieh.
I – ORIENTATION STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION
1.1 Liens du projet avec la stratégie et les objectifs pays
1.1.1 Le présent projet s’inscrit dans le cadre de l’Initiative Nationale de Développement Social
(INDS) mis en place en 2007 et actualisée en 2011 pour couvrir la période 2011-2015. Celle-ci
avait, entre autres, pour objectif de consolider les progrès réalisés depuis 2000, dans l’atteinte des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Les axes strétégiques ont trait à : i) la
croissance, la compétitivité et l’emploi ; ii) l’accès aux services sociaux de base ; iii) la réduction
de la pauvreté et des vulnérabilités ; et iv) la gouvernance publique.
1.1.2 Parmi les principaux défis du pays, l’INDS a identifié le déficit hydrique et la faible
disponibilité et mobilisation des ressources en eau. Le projet qui s’inscrit dans les axes
stratégiques ii et iii de l’INDS, permettra d’améliorer durablement les conditions de vie des
populations dans les régions de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sabieh. Ces régions sont parmi les plus
pauvres du pays et connaissent un stress hydrique important. L’amélioration de l’accès à l’eau
potable et aux services d’assainissement permettra d’attenuer ce stress.
1.1.3 Le projet est aligné avec le pilier unique du DSP dont l’objectif principal est de permettre
au pays de mettre en place une dynamique de croissance plus inclusive grâce à la mise en place
d’infrastructures, notamment dans le domaine de l’eau et l’assainissement. Cette opération est
conforme à l’objectif du pilier de réduire la précarité des conditions de vie des populations. En
outre le projet est listé dans les opérations prévues sur la période 2011-2015. Il est également
conforme aux objectifs de l’Initiative pour l’eau et l’assainissement en milieu rural (RWSSI) qui
vise à améliorer le taux d’accès des populations rurales à l’eau potable et aux services
d’assainissement et est en phase avec les interventions prevues dans le cadre du programme de
résilience à la sécheresse et de développement durable (PRSDD).
1.2 Justification de l’intervention de la Banque
1.2.1 Djibouti est un pays aride qui reçoit en moyenne 150 mm de pluie par an et ne possède
pas de source d’eaux de surface permanente. Près de 95% de l’eau utilisée provient des nappes
phréatiques souterraines principalement rechargées à partir de l’infiltration et du ruissellement
2
des eaux pluviales. L’accès à l’eau à Djibouti constitue un défi majeur pour le développement des
activités socio-économiques. D’autre part, la mobilisation des eaux de surface et souterraines
pour améliorer, entres autres, l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement en faveur
des populations vulnérables est une priorité du Gouvernement.
1.2.2 Le taux d’accès à l’AEP en milieu rural est estimé à 52,5% et celui de l’assainissement à
25 % en moyenne sur l’ensemble du pays. Ces taux sont bien loin des OMD affichés par le
Gouvernement (100 % pour l’eau potable et l’assainissement). L’accès limité à l’eau potable et à
l’assainissement induit une occurrence élevée des maladies d’origine hydrique, deuxième cause
de consultation et de décès parmi les enfants de moins de 5 ans à Djibouti. De plus, cet accès
restreint à l’eau limite le développement du secteur primaire qui ne contribue que marignalement
au PIB du pays (agriculture ou élevage).
1.2.3 L’intervention de la Banque à travers ce projet : i) répond à la préoccupation majeure du
Gouvernement et à son souci de réduire le stress hydrique dans les différentes régions,
conformément à l’INDS ; ii) contribue à l’atténuations des disparités régionales en matière
d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement; iii) vise à renforcer les actions du
programme de résilience à la sécheresse et de développement durable (PRSDD) dans les pays de
la corne de l’Afrique, particulierement dans sa composante ‘’gestion des ressources naturelles’’
qui vise le renforcement des infrastructures de mobilisation et de stockage d’eaupotable et la
protection des bassins versants pour l’usage humain agricole et pastorale.
1.2.4 En outre, l’intervention de la Banque se justifie par sa parfaite maîtrise du secteur de l’eau
en milieu urbain à Djibouti (la Banque a financé 4 opérations depuis les années 90) et en milieu
rural où la Banque a acquis une bonne expérience régionale dans la mise en œuvre des
programmes RWSSI. De même, la conception du projet a pris en compte les problèmes de
cloisonnement dans l’administration, des coûts élevés d’exécution des travaux dus au faible attrait
des marchés, de la lenteur d’exécution, de la faiblesse de la capacité de gestion.
1.3 Coordination de l’aide
1.3.1 Le pays souffre de l’absence de mécanisme effectif de coordination et d’harmonisation de
l’intervention des bailleurs de fonds. Cependant, plusieurs bailleurs ont récemment initié, en
coordination avec le Gouvernement, la préparation d’une feuille de route visant à amorcer la mise
en place d’un mécanisme de coordination de l’aide au pays. Il est prévu que ce mécanisme se
concentre sur trois secteurs prioritaires, à savoir : l’eau, l’énergie et la sécurité alimentaire. Les
objectifs visés sont l’échange d’informations et l’harmonisation des interventions des bailleurs en
vue d’accroître l’efficacité de l’aide. Il est attendu que ce mécanisme permette de: (i) cibler les
projets prioritaires ; (ii) renforcer les programmes nationaux existants; (iii) fournir de meilleures
capacités de contrôle interne et de supervision et; (iv) constituer un catalyseur pour la
mobilisation de fonds et l’amélioration du suivi, de l’évaluation et de l’audit des projets.
1.3.2 Le financement du secteur AEPA se fait essentiellement grâce à l’apport des bailleurs de
fonds sous forme de prêts et de Dons, la contribution nationale restant faible. Les bailleurs de
fonds contribuent actuellement pour un montant de 13,8 milliards de FDJ (UNICEF/programme
Wash in school et points d’eau en milieu rural ; FAO/réhabilitation de points d’eau; JICA/AEP
rurale dans la région Sud et BM/développement communautaire rural et de mobilisation des eaux
à Obock et Dikhil ; UE-AFD/ Assainissement ville de Djibouti et Projet OMD et
3
FADES/Renforcement de l’AEP de Djibouti). Le Groupe de la Banque est un des principaux
bailleurs de fonds de Djibouti avec 2,16 milliard de FDJ (16% des financements).
Tableau 1.1 : Financement du secteur de l’eau
Secteur
Eau et assainissement
PIB Exportation Main-d’œuvre
3,9% - -
Parties prenantes – Dépenses publiques annuelles en millions d’UC (PTIP 2008-2010)
Gouvernement BM/IDA BAD AFD/UE FONDS ARABES UNICEF
3,5 4,52 7,88 17,32 17,72 2,76
Niveau de la coordination de l’aide
Existence de groupes de travail thématiques NON
Existence d’un programme sectoriel global NON
Rôle de la Banque dans la coordination de l’aide NA
II – DESCRIPTION DU PROJET
2.1 Composantes du projet
2.1.1 L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à l’amélioration durable des conditions de
vie des populations rurales et des centres districts des régions de Tadjoura, d’Arta et d’Ali Sabieh.
La population totale ciblée est estimée à environ 216.000 habitants.
2.1.2 Les objectifs spécifiques sont: (i) améliorer le taux d’accès à l’eau potable (de 40% à
50%) et l’assainissement (de 25% à 35%) à travers la réalisation des infrastructures de desserte en
eau potable et d’assainissement; et (ii) renforcer les capacités de la Direction de l’Eau, des acteurs
locaux et des bénéficiaires.
4
Tableau 2.1 : Composantes du projet
Nom de la
composante
Coût estimatif
(millions UC)
Description des composantes
A - Développement
des infrastructures
d’eau potable et
d’assainissement
5,832
(i) Réalisation de systèmes d’AEP en milieu rural (15 citernes semi-enterrées,
10 nouveaux forages ; 5 AEP et 5 postes d’eau autonomes (PEA)
nouveaux; 8 AEP et 10 PEA à réhabiliter ;
(ii) Réhabilitation et extension de systèmes d’AEP dans les centres districts de
Tadjoura et d’Ali Sabieh (9 nouveaux forages, 21 km de canalisations et
700 branchements sociaux) ;
(iii) Construction de 450 latrines familiales et de 15 blocs de latrines dans les
établissements scolaires avec des compartiments séparés
hommes/femmes ;
(iv) Prestations de services pour la réalisation des études techniques et le
contrôle des travaux d’AEPA ;
(v) Réalisation des campagnes d’IEC et de promotion de l’hygiène au profit
des populations bénéficiaires ;
(vi) Mise en œuvre et suivi du PGES.
B - Appui
institutionnel et
Renforcement des
capacités
0,084
(i) Fourniture d’équipements techniques à la Direction de l’Eau pour le
renforcement des capacités en matière de suivi des ressources en eau;
(ii) Formation des cadres de la Direction de l’Eau dans le domaine du
développement communautaire participatif, de la gestion intégrée des
ressources en eau et de la réalisation des forages;
(iii) Formation des comités de gestion des systèmes d’AEP.
C - Gestion du projet 0,799
(i) Fourniture des équipements de bureaux, de matériel roulant et
informatique;
(ii) Fonctionnement;
(iii) Activités de coordination, suivi-évaluation et audit du projet (y compris
l’élaboration du manuel de procédures et l’acquisition de logiciel de
gestion comptable).
2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées
2.2.1 La conception technique du présent projet repose sur: (i) le référentiel des solutions
techniques retenues par le MAPERH; et (ii) la planification de base établie à l'échelle nationale
en vue de l'atteinte des OMD dans le secteur de l’eau. En matière d’AEP, des solutions
préférentielles d'approvisionnement en eau potable ont été retenues et qui représentent les
technologies les mieux adaptées au contexte local: (i) les forages pour l’alimentation des postes
d'eau et des systèmes d’adduction villageois et; (ii) les citernes pour la mobilisation des eaux
superficielles. Les énergies renouvelables (énergie solaire) seront retenues pour les postes d’eau
et les adductions. Des aménagments connexes (abreuvoirs et bornes fontaines) sont prévus.
2.2.2 L’assainissement autonome a été retenu comme référentiel technique. Des latrines à
fosses ventilées (latrines VIP) constituées par des blocs (de 4 boxes) et à compartiments séparés
hommes-femmes, incluant des urinoirs et deux postes de lavage de main seront réalisées.
5
Tableau 2.2 : Solutions de substitution envisagées et causes du rejet
Solution de
substitution
Brève description
Cause du rejet
Aménagement de
retenues collinaires
Réalisation de retenues pour une
plus grande mobilisation des
ressources en eaux superficielles
Volumes d’eau mobilisable faibles face aux
énormes besoins en eau et non pérennes à cause
des conditions climatiques;
Investissements élevés.
Réalisation de
forages à motricité
humaine
Réalisation de forages à faibles
débits, équipés de pompes à
motricité humaine
Le faible débit peut engendrer des conflits entre
utilisateurs (eau potable pour la population et
eau pastorale pour le cheptel)
Recours à une
source d’énergie
thermique
Forages équipés de pompes
fonctionnant en énergie thermique Coût élevé de la maintenance
Difficulté d’accès, d’où retard dans
l’acheminement du carburant
Réalisation de
l’assainissement
collectif
Construction de réseaux
d’évacuation des eaux usées. Investissement coûteux
Insuffisance des quantités d’eaux usées rejetées
pour assurer l’auto-curage des canalisations.
Toilettes à chasse
d’eau manuelle
Ouvrage équipé d’un petit
réservoir d’eau Consommation d’eau importante face à une
disponibillité en eau faible.
2.3 Type de projet
Le projet est une opération autonome sous forme de dons pour un projet d’investissement.
2.4 Coût du projet et dispositifs de financement
2.4.1 Le coût du projet, hors taxes et droits de douanes est estimé à 6,715 millions d’UC, soit
environ 1 850,418 millions de Francs djiboutiens. Le FAD contribue à hauteur de 3,50 millions
d’UC sous forme de don, soit environ 52,12 %. Le Fonds RWSSI contribue à hauteur de 2,464
millions d’UC (3,00 millions d’Euros), soit environ 36,69%. La contrepartie du Gouvernement
est estimée à 0,672 million d’UC (10,01%) et celle des bénéficiaires de 0,079 million d’UC
(1,18%).
Tableau 2.3 : Coût estimatif par composante (en millions d’UC)
Composantes Devises Monnaie locale Coût total % devises
Développement des infrastructures d’eau 4,128 1,032 5,160 80,00
Appui institutionnel 0,074 0,000 0,074 100,00
Gestion du projet 0,177 0,528 0,705 25,10
Total Coût de base 4,379 1,560 5,939 73,73
Provision pour aléas physiques 0,438 0,156 0,594 -
Provision pour hausse des prix 0,096 0,085 0,181 -
COUT TOTAL 4,914 1,801 6,715 73,18
6
Tableau 2.4 : Coût du projet par catégorie de dépenses (en millions d’UC)
Catégories Devises Monnaie locale Coût total % devises
BIENS 0,761 0,180 1,237 80,91%
TRAVAUX 3,054 0,763 3,511 80,00%
SERVICES 0,453 0,088 0,542 83,67%
FONCTIONNEMENT 0,111 0,417 0,529 21,05%
Total Coût de base 4,379 1,560 5,939 73,73
Provision pour aléas physiques 0,438 0,156 0,594 -
Provision pour hausse des prix 0,096 0,085 0,181 -
COUT TOTAL 4,914 1,801 6,715 73,18
Tableau 2.5 : Coûts estimatifs par source de financement (en millions d’UC)
Sources de financement Devises Monnaie locale Coût total % Total
Don FAD 2,450 1,050 3,500 52,12%
Don RWSSI 2,464 0 2,464 36,69%
Gouvernement 0,000 0,672 0,672 10,01%
Bénéficiaires 0,000 0,079 0,079 1,18%
COUT TOTAL 4,914 1,801 6,715 100%
Tableau 2.6 : Coût du projet par catégorie de dépenses et source de financement (en millions d’UC)
Catégories/Sources FAD RWSSI GVt. BEN. Total %
TRAVAUX 1,897 1,683 0,315 0,079 3,974 59,18%
BIENS 0,523 0,781 0,096 0 1,400 20,85%
SERVICES 0,614 0 0 0 0,614 9,14%
FONCTIONNEMENT 0,466 0 0,261 0 0,727 10,83%
Coûts totaux 3,500 2,464 0,672 0,079 6,715 100%
Tableau 2.7 : Calendrier des dépenses par composante (en millions d'UC)
COMPOSANTES 2013 2014 2015 2016 2017 total
Développement des infrastructures 0,292 1,166 1,750 2,041 0,583 5,832
Appui institutionnel 0,004 0,017 0,025 0,029 0,008 0,084
Gestion du projet 0,034 0,134 0,201 0,235 0,195 0,799
Coût Total 0,329 1,317 1,976 2,305 0,787 6,715
2.4.2 Le coût du projet a été défini sur la base d’études techniques et de marchés similaires
récents, financés par d’autres bailleurs de fonds (Banque mondiale, JICA, Fonds arabes) avec une
provision de 10% pour les imprévus physiques et 5% pour la hausse des prix. Ce coût est
composé à 73,18% en devises et à 26,82% en monnaie locale.
2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet
2.5.1 Les régions du projet sont les districts de Tadjoura, Arta, et Ali Sabieh qui affichent un
taux de pauvreté compris entre 62% et 72%. Les populations ciblées sont les populations rurales
des trois districts et les populations des centres districts de Tadjoura et Ali Sabieh. Le choix de
7
ces régions se justifie par le niveau relativement élevé de pauvreté et le faible taux d’accès à une
source d’eau potable de bonne qualité (en moyenne 46%). La population vit essentiellement des
produits d’élevage (vente d’animaux) et des revenus du petit commerce des produits de
consommation en zone rurale et urbaine ainsi que de l’emploi non qualifié et de l’appui financier
des membres de la famille installés en ville. La situation socio-économique est plus critique dans
les régions de Tadjoura et d’Ali Sabieh qui sont sur le trajet des migrants et disposent de
potentialités de développement éeconomiques plus importantes.
2.5.2 Le projet bénéficiera directement à 13 500 ménages, soit 80 000 personnes. Cette
population est composée de 44 000 personnes en milieu rural et 36 000 personnes dans les centres
districts, soit environ 10% de la population totale du pays. Environ 9 000 personnes auront un
accès à un assainissement amélioré. Les habitants disposeront d’au moins 20 l/j/ht en milieu rural
et de 30 l/j/ht dans les centres districts. La distance d’un point d’eau potable pérenne pour les
populations sera réduite de 20 km à 1 km. Le projet permettra la création de 180 000 journées de
travail pendant l’exécution du projet et 205 emplois permanents après son achèvement. Le secteur
privé bénéficiera du projet en participant aux marchés des travaux, biens et services. A travers la
réalisation des activités du projet, le MAPERH renforcera ses capacités dans la gestion des
projets du secteur et la maitrise des ressources en eau.
2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du
projet
2.6.1 Le projet a été préparé sur la base d’une approche participative impliquant toutes les
parties prenantes du secteur. Il a fait l’objet d’une mission de préparation en janvier 2012. Ses
composantes et activités ont été définies en concertation avec le MAPERH et les bénéficiaires.
Des visites de terrain et des consultations ont été organisées avec les autorités territoriales
décentralisées, les bénéficiaires et les partenaires au développement, pour une meilleure
coordination. Les consultations publiques menées dans les régions ciblées (ONG, autorités et
populations locales) ont permis de cerner les problèmes spécifiques de chaque région, de détecter
les carences institutionnelles et de prévoir les mesures d’accompagnement idoines pour la
réalisation et l’exploitation du projet.
2.6.2 La conception du projet a pris en compte la faible disponibilité en eau pour les
populations et le cheptel et la demande de plus en plus forte d’infrastructures d’AEP. Le choix, la
nature des investissements et leur localisation sont basés sur des critères socio-économiques et de
proximité d’un point d’eau. Les modalités de mise en œuvre et les différents appuis à apporter ont
été discutés et acceptés par les différentes parties prenantes. L’implication des bénéficiaires dans
la mise en œuvre du projet se manifeste à travers leurs engagements pour apporter une
contribution financière ou en nature (fourniture de matériaux, travaux et actions de
sensibilisation). La mise en place de comités locaux de gestion sera confiée à des personnes
désignées par les bénéficiaires. Le projet prévoit des campagnes de sensibilisation sur les mesures
d’hygiène en matière d’eau et d’assainissement.
8
2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées
dans la conception du projet
2.7.1 Le rapport combiné d’achèvement du DSPAR 2007-2010 et de revue du portefeuille a
identifié les principales contraintes qui ont affecté la performance opérationnelle des projets à
Djibouti : (i) la qualité à l’entrée et la conception des projets ; (ii) la méconnaissance des règles
de procédures d’acquisitions et de décaissement de la Banque; (iii) l’absence de système adéquat
de planification et la faiblesse du suivi-évaluation; (iv) la faiblesse de la coordination et de la
communication ; et (v) le non respect parfois des dispositions et des conditions des accords de
financement. La performance des projets du secteur de l’eau a été jugée satisfaisante avec une
note de 2,05 lors de la dernière revue de portefeuille en 2010. Les problèmes évoqués
concernaient principalement les retards dans l’exécution dus à la mauvaise qualité à l’entrée.
Depuis la situation s’est nettement améliorée, les deux projets (le Projet d’Assainissement de la
Ville de Djibouti et le Projet d’appui à la mobilisation des eaux à usage domestique et agricole)
atteignant à fin août 2012 un taux de décaissement global de plus de 83%.
2.7.2 Ces contraintes et les leçons tirées des projets en cours ont été pris en compte dans la
conception du projet qui prévoit :(i) le renforcement des capacités (fourniture d’équipements et
formations) des structures impliquées dans la mise en œuvre; (ii) l’appui à l’organe d’exécution
par le recrutement d’un responsable administratif et financier, d’un comptable et et d’un expert
en acquisition; et (iii) la formation et la sensibilisation des bénéficiaires pour une meilleure
appropriation. En outre, il est prévu de financer sur les ressources du RWSSI l’étude
d’élaboration du programme national d’AEPA en milieu rural qui servira d’outil de planification
et d’investissement.
2.8 Principaux indicateurs de performance
2.8.1 La performance du projet sera mesurée à travers les principaux indicateurs retenus dans le
cadre logique. Il s’agira, pour les indicateurs d’impact, à l’horizon 2016 : (i) de l’évolution du
taux de prévalence des maladies d’origine hydrique ; (ii) du taux d’accès à l’eau potable; et (iii)
du taux d’accès à l’assainissement. Pour les effets intermédiaires, il s’agira du: (i) nombre de
personnes additionnelles et de l’effectif du cheptel ayant accès à l’eau potable; (ii) nombre de
personnes ayant accès aux services d’assainissement et; (iii) nombre de personnes ayant contracté
des maladies d’origine hydrique. En ce qui concerne les produits, les performances seront
mesurées à travers : (i) le nombre d’ouvrages d’AEP réalisés; (ii) le nombre d’ouvrages
d’assainissement réalisés dans les écoles construites; (iii) le nombre de latrines familiales
construites; (iv) le nombre de cadres formés; (v) le nombre de comités d’usagers de l’eau formés
à la gestion des systèmes d’AEP et ; (vi) le nombre de femmes formées.
2.8.2 Les données de référence ont été collectées à partir d’études et d’enquêtes socio-
économiques (EDIM) ainsi qu’à partir de la base de données du MAPERH. L’organe d’exécution
du projet centralisera les données collectées et assurera le suivi-évaluation du projet. Les rapports
trimestriels d’avancement du projet inclueront une section relative à l’évolution des indicateurs.
Vers la fin du projet, une enquête socio-économique sera réalisée pour dégager l’impact global du
projet sur l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, sur la santé et la prévalence des maladies
d’origine hydrique dans la zone du projet.
9
III – FAISABILITE DU PROJET
3.1 Performance économique
TRE 18,6%
VAN 1,08 milliard de FDJ
3.1.1 Le projet vise trois régions -Tadjoura, Arta et Ali Sabieh- dont les populations vivent
d’activités agricoles et pastorales. Sur le plan économique, les avantages du projet seront perceptibles
à travers l’amélioration de la qualité et des conditions de vie des populations bénéficiaires.
L’alimentation en eau potable permettra de réduire les maladies d’origine hydrique, d’atténuer les
conditions pénibles de corvée d’eau et d’abreuver le cheptel, activité importante dans les régions
concernées. Le projet permettra également de valoriser le temps consacré à la collecte de l’eau, de
garantir une meilleure scolarisation des enfants, de sauvegarder le cheptel, de créer des emplois
pendant la réalisation et l’exploitation du projet et de faciliter l’intégration des femmes dans le
processus de développement. Le projet permettra enfin d’approvisionner également en eau les
populations qui émigrent vers plusieurs destinations à travers Djibouti.
3.1.2 En prenant en considération les avantages quantifiables tels que la valeur économique de
l’eau distribuée aux populations bénéficiaires, l’abreuvement du cheptel, la valorisation de la
diminution de la corvée de la collecte d’eau, l’économie sur le budget de la santé, le gain des
journées travaillées pendant la réalisation du projet et le gain induit d’une défécation protégée, le
taux de rentabilité économique s’élèvera à 18,6% et la valeur actuelle nette à 1,08 milliard de
FDJ. Une sensibilité de la performance du projet a été analysée par rapport à :i) un accroissement
de 10% des dépenses d’exploitation ; ii) une baisse de 10% des avantages économiques et une
combinaison des deux évènements. Il résulte de ce test que le taux de rentabilité passe
respectivement à 17,9% ; 16,0%, 15,2% ; ce qui montre que la rentabilité se situe toujours à des
niveaux suffisamment élevés confirmant la justification socio-économique du projet.
3.2 Impact environnemental et social
Aspects environnementaux
3.2.1 Le présent projet vise à renforcer l’accès à l’eau potable et l’assainissement aussi bien en
milieu rural que dans les centres districts. Les activités envisagées sont de catégorie 2 selon la
procédure environnementale de la Banque. Les principaux impacts environnementaux positifs
attendus sont relatifs à : (i) la diminution de la prévalence des maladies d’origine hydrique par un
meilleur accès à l'eau potable; (ii) l’amélioration du cadre de vie des populations par un meilleur
accès aux services d’assainissement ; (iii) un meilleur suivi des ressources en eau sur le plan
quantitatif et qualitatif. Les principaux impacts négatifs anticipés sont relatifs: (i) à la baisse
accélérée du niveau des nappes phréatiques consécutive aux changements climatiques; (ii) aux
risques liés à la pollution des eaux et des sols lors des travaux et ; (iii) au risque de conflit de
gestion des points d’eau.
3.2.2 Les incidences environnementales négatives seront limitées, réversibles et maîtrisables
par l’application et le suivi de mesures d’atténuation appropriées grâce à: (i) l’analyse
10
systématique de la qualité de l’eau avant l’équipement des points d’eau; (ii) le suivi du niveau
piézométrique de la nappe dans la zone du projet ; (iii) le respect des normes de gestion
environnementale en vigueur et la remise en état des sols aussitôt les travaux achevés. Des études
d'impact sommaires seront réalisées pour chaque type d’ouvrage et les mesures d’atténuation
et/ou de bonification seront prises en charge systématiquement par le projet afin de garantir leur
conformité avec les principes de gestion durable des ressources et de préservation de
l’environnement tel que définie dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)
élaboré dans le cadre du projet. Le suivi de l’exécution du PGES sera assuré par la Direction de
l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (DATE).
Changements climatiques
3.2.3 Les ressources en eaux superficielles à Djibouti sont affectées par les changements
climatiques (fluctuations du régime pluviométrique et hausse des températures). Les eaux
souterraines se caractérisent dans certaines zones par une qualité médiocre (salinité) et une baisse
du niveau piézométrique. Les effets pervers de la hausse des températures et de la baisse des
précipitations (avec un effet direct sur la recharge des nappes phréatiques) peuvent affecter à long
terme les réalisations du projet. Cependant, pour maitriser ces fluctuations, le suivi régulier des
nappes sera renforcé grâce au projet. La régénération du couvert végétal grâce aux actions de
reboisement de compensation autour des points d'eau va servir de puits de carbone pour fixer les
émissions de CO2 participant ainsi à la réduction des gaz à effet de serre. En utilisant la
technologie de l’énergie solaire dans les systèmes d’AEP pour le pompage de l’eau, le projet
produira des impacts positifs sur le changement climatique. Il est à signaler que le PNUD finance
un programme national d'adaptation aux changements climatiques, qui vise le renforcement à la
résilience de populations à Ali-Sabieh par le développement de périmètres agro-pastoraux. Le
présent projet contribuera à ce renforcement.
Réinstallation forcée
3.2.4 Le projet n’implique pas de déplacement ni de réinstallation de populations. Le choix des
sites est relativement aisé en milieu rural vu la disponibilité d’espaces non habitées. Dans les
centres districts, les extensions de réseaux tiendront compte de l’habitat existant.
Genre
3.2.5 A Djibouti, la population féminine représente 52,6% de la population totale et 34% de la
population active. En outre 19,7% des ménages djiboutiens ont une femme comme chef de
famille et le chômage affecte plus les femmes que les hommes (70% des femmes âgées de plus de
15 ans sont au chômage contre 56% pour les hommes). En milieu rural, les femmes sont les plus
exposées au chômage (83,8%). Elles souffrent de disparités considérables et leur participation
aux prises de décision reste marginale. Les principaux obstacles à l’intégration de la femme dans
le développement sont liés à des pesanteurs coutumières et traditionnelles, en dépit de certains
efforts consentis par les autorités pour créer un cadre juridique favorable à la promotion sociale et
économique de la femme. C'est ainsi que l'Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD)
n’a pas ménagé ses efforts pour mener des campagnes de sensibilisation afin de créer les
conditions d'émergence de plusieurs associations et ONG, capables d’entreprendre des activités
répondant aux besoins locaux des femmes.
11
3.2.6 Le projet permettra un gain et une valorisation du temps pour les femmes pour développer
d’autres activités et se consacrer davantage au suivi et à l’éducation des enfants. Les jeunes filles
disposeront de plus de temps pour la formation ou la participation aux activités associatives.
L’intégration des femmes dans les comités villageois de gestion des points d’eau sera soutenue
par le projet pour leur implication dans la gestion des services d’eau, de prise de décision et de la
maintenance (150 femmes seront formées à l’entretien des systèmes solaires, activité rémunérée).
Le projet veillera à ce que le pourcentage de femmes dans ces comités atteigne au moins 30%
contre 10% actuellement. Ce point a été discuté lors des consultations sur le terrain. Les
campagnes de sensibilisation viseront en priorité les femmes dans les domaines de l’hygiène, la
santé maternelle, infantile et nutritionnelle et HIV/SIDA.
Social
3.2.7 Le projet bénéficiera à une population rurale pauvre, mais également aux migrants venus
d’Ethiopie et de Somalie (région de Tadjoura) dont le passage augmente la pression autour des
points d’eau. Le projet tiendra compte de ce phénomène social dans le choix des sites
d’implantation des ouvrages afin d'éviter tout conflit d'utilisation des ouvrages entre les
communautés et satisfaire les besoins des populations locales. Il permettra: (i) l’accès permanent
à l’eau potable à plus de 13500 ménages soit 80 000 personnes ; (ii) l’amélioration des conditions
de vie, d’hygiène et de salubrité et la réduction conséquente de la prévalence et de la propagation
des maladies d’origine hydrique; (iii) le gain de temps de l’ordre à (2) à (8) heures pour la
collecte de l’eau ; (iv) l’augmentation du taux de scolarisation et d’assiduité des enfants des zones
rurales; (v) le renforcement de la cohésion sociale grâce aux activités de sensibilisation et de
constitution de comités villageois de gestion de l’eau et ; (vi) la création de 180 000 journées de
travail pendant l’exécution du projet et de 205 emplois permanents pendant l’exploitation.
IV – EXECUTION
4.1 Dispositions d’exécution
4.1.1 Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Halieutiques
(MAPERH) sera l’organe d’exécution du projet à travers la Direction de l’Eau (DE) qui sera
responsable de la coordination du projet. Dans le cadre de ses attributions, cette direction est
chargée de l’application de la politique du Ministère en matière d’eau et d’assainissement
particulièrement en milieu rural, à travers ses services (Services des Ressources en Eau, de
l’Ingénierie et des Travaux, de la Gestion décentralisée des points d’eau et de l’Assainissement).
La directive présidentielle du 28 avril 2012 a renforcé ses prérogatives en matière de mise en
œuvre des projets relatifs à l'approvisionnement en eau de la population rurale, à l'abreuvement
du cheptel et à I'irrigation des périmètres agropastoraux.
4.1.2 Compte tenu de ses capacités limitées, la DE sera renforcée par un responsable
administratif et financier, un comptable et un spécialiste en acquisitions à recruter par appel à
candidature ainsi que d’un personnel de soutien. Afin de renforcer les capacités de la DE dans le
secteur de l’assainissement, il est prévu de mobiliser des ressources sur les Fonds fiduciaires
gérés par la Banque pour recruter un spécialiste en assainissement qui appuiera la DE pour le
suivi-évaluation des indicateurs de performances. Le résumé des TDR est donné dans les annexes
techniques.
12
4.1.3 L’exécution technique des activités en milieu rural sera réalisée par les services de la DE
et ceux des deux centres districts par l’ONEAD. La DE et l’ONEAD seront chargés de
l’acquisition des biens, travaux et services de consultants pour les activités qui les concernent. Les
deux agences désigneront chacune un chargé de projet ayant une experience confirmée dans la
gestion de projets. Cependant, la DE aura la charge de la coordination globale du projet.
4.1.4 La DE sera, entres autres, chargée de : (i) servir d’interface entre la BAD et les structures
impliquées dans la réalisation du projet (Ministère de tutelle et ONEAD) ; (ii) assurer la
coordination et le suivi du projet ; (iii) informer régulièrement sur les progrès réalisés ; (iv)
préparer et coordonner les missions de supervision ; (vi) Préparer et suivre le plan de passation
des marchés pour toutes les acquisitions y compris celles menées par l’ONEAD et; (vii) assurer
l’archivage de l’ensemble des documents et dossiers du projet pour les besoins d’audit et de revue
à postériori.
4.1.5 Un Comité de pilotage du projet (CP) sera créé pour renforcer la concertation et servir
d’instance d’orientation et de suivi du projet. Ce Comité sera présidé par le Secrétaire Général du
MAPERH et comprendra les représentants du Ministère de l’Economie et des Finances Chargé de
l’Industrie et de la Planification (Direction du Financement Extérieur/DFE), du MAPERH (DE),
du Ministère de l’Energie (ONEAD), du Ministère de l’Urbanisme (Direction de l’Aménagement
du Territoire et de l’Environnement/DATE) et des Préfets des régions concernées. Le secrétariat
du CP sera assuré pasr la DE. 4.1.6 Dispositions de passation de marchés : Toutes les acquisitions de biens, de travaux et de
services de consultants financées sur les ressources de la Banque se feront selon ses Règles et
procédures pour l’acquisition de biens et travaux (Edition mai 2008, révisées en juillet 2012) ou,
selon le cas, ses Règles et procédures pour l’utilisation des consultants (Edition mai 2008, révisées
en juillet 2012), à l’aide des DAO types de la Banque. La DE et l’ONEAD seront chargées de
l’acquisition des biens, travaux, et services et autres tel que décrit en annexe B5. L’examen des
ressources, capacités, expertise et expérience de la DE et de l’ONEAD a révélé que les capacités de
la DE devront être renforcés en matière de passation des marchés tandis que l’ONEAD peut assurer
le processus de passation (met actuellement en œuvre le projet d’assainissement de la ville de
Djibouti). Un plan de passations des marchés a été élaboré avec la DE lors de la mission
d’évaluation et sera actualisé durant les négociations des protocoles d’accord. Une version
résumée de ce plan figure aussi à l’annexe B5.
Dispositions en matière de gestion financière, de décaissement et d’audit
4.1.7 Arrangements de gestion financière : Les systèmes de gestion financière existants à la DE
ne sont pas satisfaisants dans l’ensemble et le risque fiduciaire global est substantiel, en raison de
faiblesses relevées au niveau de la budgétisation, du contrôle interne, de la comptabilité, de la
gestion de la trésorerie et du système d’information. En conséquence, la DE devra : (i) établir un
plan budgétaire couplé avec le calendrier prévisionnel d’activités et disposer par ailleurs, d’un
plan budgétaire semestriel; (ii) recruter un consultant chargé d’élaborer le manuel des procédures
administratives, financières et comptables et des modèles de l’état de suivi du carburant, des
missions et des entretiens du matériel roulant; (iii) recruter un responsable administratif et
financier et un comptable et effectuer une répartition adéquate des tâches financières ; (iv)
13
affecter un local et des armoires pour les rangements des pièces justificatives ; (v) établir un
registre des immobilisations coté et paraphé ; (vi) établir un plan comptable général, analytique
et budgétaire spécifique au projet et acquérir un logiciel de comptabilité; (vii) ouvrir un compte
spécial en franc djiboutien dans une banque commerciale; (viii) établir un plan de trésorerie et des
rapports trimestriels et semestriels d’activités intégrant les états financiers intérimaires et ; (ix)
recruter un cabinet d’audit externe pour l’audit du projet.
4.1.8 La gestion administrative, financière et comptable du projet sera assurée par la DE qui
tiendra une comptabilité générale et analytique adaptée au projet et organisera un suivi budgétaire
selon un système comptable intégré. Un manuel de procédures de gestion administrative,
comptable et financière sera élaboré dès le début de l’exécution du projet. La comptabilité du
projet sera soumise aux contrôles habituels des administrations publiques et de la Banque. Des
audits annuels du compte spécial seront menés.
4.1.9 Modalités de décaissement : Les décaissements au titre des dépenses effectuées se feront
soit par paiement direct, soit à travers un compte spécial ouvert au nom du projet pour les
dépenses de fonctionnement. Le règlement des dépenses se rapportant aux prestations des
consultants, des entreprises et des fournisseurs se fera par la méthode de paiement direct. Les
décaissements se feront conformément aux procédures de la Banque.
4.1.10 Arrangements d’audit externe : Les états financiers du projet feront l’objet d’audits
annuels conduits par un cabinet d’audit indépendant recruté sur la base d’une liste restreinte
conformément aux règles de procédures de la Banque. L’audit externe sera réalisé suivant les
normes internationales d’audit (ISA). Les TDR seront établis suivant le modèle proposé par la
Banque. Les rapports d’audit et de contrôle interne seront soumis à la Banque dans les six mois
suivant la fin de chaque exercice fiscal.
4.2 Suivi
4.2.1 L’exécution du projet est prévue sur 5 ans, de janvier 2013 à décembre 2017. La DE
assumera la responsabilité principale du suivi interne de l’exécution des activités et de leurs
impacts. Elle établira, selon le format préconisé par la Banque, des rapports trimestriels et annuels
d’avancement axés sur le suivi des indicateurs du cadre logique du projet. Le suivi externe sera
assuré, au niveau central par le comité de pilotage qui sera appelé à examiner l’état d’avancement
du projet, évaluer sa performance et la qualité de sa gestion et de ses réalisations et, au besoin,
procéder à son recentrage en concertation avec la Banque. La conformité de la mise en œuvre du
PGES sera supervisée par la DATE, chargée de veiller au respect des normes environnementales
et sociales dans l’exécution des projets.
4.2.2 Le suivi par la Banque se fera à travers les missions de supervision et les audits
techniques et financiers. Les Départements de la Banque chargés de la gestion financière (ORPF)
et des décaissements (FFCO) seront impliqués dans ces missions pour appuyer l’évaluation de la
gestion financière et fiduciaire. Le Centre Régional des Ressources au Kenya (EARC) sera mis à
contribution pour le suivi de l’exécution en apportant l’assistance requise en matière de
supervision rapprochée et de suivi de la mise en œuvre des recommandations y relatives. Le
calendrier d’exécution se résume comme suit :
14
Activités Responsable Date /Période
Approbation du financement FAD Novembre 2013
Mise en place Equipe de coordination GVT Janvier/mars 2013
Entrée en vigueur Dons FAD/GVT Mars 2013
Préparation/Lancement A.O Services DE/BAD Avril 2013
Démarrage des services de consultants DE Octobre 2013
Lancement des A.O/ Travaux DE /BAD Janvier 2014
Attribution/Démarrage des Travaux DE /Entreprises Avril 2014
Revue à mi-parcours BAD/ DE Juillet 2015
Achèvement physique du projet DE Juin 2017
Mission d’achèvement BAD/ DE Décembre 2017
4.3 Gouvernance
4.3.1 Les évaluations au titre de l’EPIP et d’autres classements (Index Ibrahim ou
Transparence Internationale) font ressortir que des défis importants sont à relever en matière de
gouvernance. D’une manière générale, le pays pâtit de la faible efficacité et de la qualité de ses
services publics. La note de l’EPIP du facteur « gouvernance », relatif à l’efficacité de la gestion
du secteur public et des institutions, stagne au score de 3 depuis 2005 pour la plupart de ses sous-
composantes, à l’exception de celle relative à l’efficacité dans la mobilisation des ressources. Les
conclusions du diagnostic PEFA, réalisé en 2010, relèvent des faiblesses dans la préparation,
l’exécution et le contrôle budgétaire. Il est notamment relevé que 51% des marchés publics passés
en 2009 ont suivi des procédures non-concurrentielles. Il convient toutefois de noter qu’un
nouveau code des marchés publics a été adopté en juillet 2009. Il est à signaler que la Banque a
effectué en 2011 une revue des règles et procédures nationales de passation des marchés à
Djibouti, afin d’examiner les possibilités de mise en œuvre des dispositions de la Déclaration de
Paris relatives à l’utilisation des procédures nationales pour l’exécution des projets. Le rapport
final n’est encore disponible.
4.3.2 Le risque de gouvernance pour le projet concerne le processus d’acquisition des biens,
travaux et services et la gestion des ressources financières. Ces risques seront atténués par le suivi
rapproché de l’application rigoureuse des règles de procédure d’acquisition de la Banque. Les
missions de supervision et les audits techniques et financiers permettront de veiller sur la
conformité et la cohérence entre les ressources engagées et les prestations effectivement réalisées.
Les sessions de formation organisées par la Banque en matière de cycle de projet et de passation
des marchés au profit des PMR aideront à l’amélioration de la gouvernance. Du côté du
Gouvernement, l’implication de la DFE dans le Comité de pilotage du projet renforcera la bonne
gouvernance dans la mesure où il aura le droit de regard sur la gestion des ressources financières
et la qualité des réalisations.
4.4 Soutenabilité
4.4.1 Pour assurer la maintenance et le fonctionnement des points d’eau en milieu rural, l’Etat a
mis en place en 2001 le Fonds National de l’Eau (FNE) dont les ressources proviennent
principalement de :(i) la contribution annuelle établie sur la base de 3% des recettes réellement
encaissées par l’ONEAD; (ii) le budget annuel alloué à la DE pour la maintenance des ouvrages;
(iii) une subvention annuelle de 4 FDJ/l d’eau produite localement; (iv) une redevance d’exhaure
15
payée par les exploitants privés ; (v) les subventions éventuelles de l’Etat et de la contribution des
bailleurs de fonds. Le compte du FNE, logé à la Banque Centrale est cogéré par la DE et le
Ministère des Finances. Par ailleurs, le MAPERH, avec le soutien de l’AFD, a entrepris depuis
2007 la création de comités de gestion des points d’eau (45 comités opérationnels) composés de 7
personnes dont au moins une femme (trésorier ou vice-président). En outre, une stratégie de
gestion participative des points d’eau est en cours d’élaboration. Celle-ci va préciser les
conditions de mise en place des comités de gestion et l’établissement d’un cahier de charge qui
arrête les droits et les obligations des adhérents bénéficiaires. Pour les zones rurales du projet, les
campagnes de sensibilisation et de formation prévues permettront la mise en place de 30 comités
où la participation attendue des femmes est d’au moins 30%. Au moins 150 femmes seront
formées dans la maintenance des systèmes solaires.
4.4.2 Dans les centres de Tadjoura et Ali Sabieh, la gestion des infrastructures de production
(forages, réseaux et stations de pompage) ainsi que la distribution d’eau potable sont assurées par
l’Office National de l’Eau Potable et de l’Assainissement (ONEAD). Le taux de recouvrement
des factures d’eau domestique est d’environ 80%.
4.4.3 La problématique de la durabilité des investissements en matière d’assainissement
individuel ne se pose pas, étant donné que : (i) la culture de l’assainissement est culturellement
ancrée dans le mode de vie des populations djiboutiennes, la qualité des ouvrages dépendant des
disponibilités financières; (ii) les populations sont disponibles pour apporter une contribution
financière à la réalisation des latrines familiales. Les visites de terrain ont révélé que cette
contribution peut atteindre 20% du coût total de l’investissement. Il est prévu que les
bénéficiaires des latrines familiales dont le choix sera fait selon des critères précis (absence de
latrines, faible revenu, acceptation de la contribution) participent à la construction des ouvrages
(creusement de la fosse principalement).
4.5 Gestion des risques
4.5.1 Le risque majeur du projet réside dans la fluctuation des ressources en eau souterraines,
liée aux changements climatiques. A défaut de ne pouvoir influer sur ces changments, le projet
préconise une voie d’adaptation grâce à une meilleure connaissance des ressources en eau pour la
mise en place d’outils de gestion de ces ressources à travers la fourniture d’équipements
techniques pour le suivi des nappes. Dans le cadre de l’élaboration de l’étude du programme
national d’AEPA en milieu rural qui sera financée par le Fonds RWSSI, une stratégie de gestion
des points d’eau sera définie. Le renforcement des capacités de l’organe d’exécution, la formation
et la sensibilisation des bénéficiaires permerront d’atténuer ce risque. En outre, la défaillance du
système de gestion des points d’eau, après la réalisation du projet pourrait constituer un risque
pour la durabilité du projet. A cet effet, la conception du projet s’est basée sur la mise en œuvre
de la stratégie de gestion communautaire des points d’eau, en plus des axes stratégiques de
gestion qui seront identifiés dans le cadre du programme national d’AEPA.
4.5.2 Le projet pourrait être confronté également à la lenteur dans le démarrage de sa mise en
œuvre. Pour atténuer ce risque, il a été convenu lors de la mission d’évaluation de: (i) discuter
pendant les negociations les documents suivants : les curricula vitae des points focaux du projet à la
DE et à l’ONEAD ; les termes de références des prestations d’ingénieur conseil pour les études et
contrôle des travaux et IEC; les termes de références de l’expert en passation des marchés, du cadre
16
administratif et financier et du comptable ; les spécifications techniques des différentes acquisitions
(équipements scientifiques et techniques, matériels informatiques et bureautique) et (ii) procéder à
la mobilisation des autorités et des bénéficiaires dans les trois régions en vue de consultations
approfondies. La Banque a déjà transmis les documents définissant les règles et procédures pour
l’acquisition de biens et travaux et pour l’utilisation des consultants ainsi que les dossiers d’appel
d’offres types, nécessaires pour la préparation et l’attribution des marchés prévus dans le projet.
4.6 Développement des connaissances
4.6.1 La mise en œuvre du projet permettra à la DE de maîtriser la conception, la réalisation et
la gestion des projets d’AEPA en milieu rural. L’implication des structures locales et de la
population bénéficiaire permettra de faire le choix approprié de la localisation des points d’eau et
des solutions techniques adaptées au contexte, tout en veillant aux aspects environnementaux,
financier et socio-économique. L’insertion dans les spécifications techniques des DAO de
dispositions de transfert de connaissances aidera à développer les connaissances des cadres de la
DE et de l’ONEAD.
4.6.2 Le projet renforcera les connaissances sur l’état des ressources en eau, l’influence des
changements climatiques sur ces ressources et le potentiel de leur renouvellement en vue de leur
exploitation optimale. Le développement des compétences en conservation et en gestion de l’eau par
la mise en place, l’organisation et la formation des Comités de Gestion d'Eau et l'élargissement du
réseau d’organisations de la société civile travaillant à la protection de l’environnement, contribueront
à augmenter le niveau de participation de la communauté (hommes et femmes).
4.6.3 L’approche globale envisagée dans la réalisation des latrines permettra de mesurer
l’efficacité de la méthode de sensibilisation utilisée et ses résultats serviront de référentiel pour les
opérations futures. Ces connaissances seront systématiquement captées et consignées dans les
rapports de suivi évaluation, des missions de supervision et des rapports périodiques qui seront
partagés au niveau de l’Administration et de la Banque. Au cours de la revue à mi-parcours du
projet, les résultats partiels et les enseignements tirés de ces résultats seront vulgarisés par
l’équipe du projet, les partenaires d’exécution et les bénéficiaires. Enfin, les connaissances
acquises seront également reflétées dans le rapport d’achèvement du projet de la Banque et
injectées dans la base de données du MAPERH.
17
V – CADRE JURIDIQUE
5.1 Instrument légal
Il s’agit d’un Don FAD et d’un Don RWSSI, qui seront accordés à la République de Djibouti
pour financer ce projet.
5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque
A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur des dons
5.2.1 Les protocoles d’Accords entreront en vigueur à leur signature.
B. Conditions préalables au premier décaissement des ressources du Don FAD et du Don
RWSSI
5.2.2 Le Fonds ne procédera au premier décaissement des ressources des dons que si le
Donataire, outre l’entrée en vigueur des protocoles d’Accords, a réalisé, à la satisfaction du
Fonds, les conditions et engagements suivants :
(i) Fournir au FAD la preuve de l’ouverture d’un compte spécial pour le don FAD au nom du
projet dans une banque acceptable pour le Fonds, destiné à recevoir les ressources du don
et la preuve de l’ouverture d’un compte bancaire pour recevoir la contribution du
Gouvernement.
C. Autres conditions. Le Donataire devra en outre :
(i) Transmettre au FAD, pour approbation, au plus tard six mois après la signature des
protocoles d’Accords, le Manuel des procédures d'exécution et de gestion administrative (y
compris le processus de passation des marchés), financière et comptable du projet ;
(ii) Fournir au FAD la preuve du recrutement sur une base compétitive du cadre administratif et
financier, du comptable et de l’expert en acquisitions trois (3) mois après la signature des
protocoles d’Accords ;
(iii) Fournir au FAD la preuve de la création du Comité de pilotage et de la désignation de ses
membres au plus tard six (6) mois après la signature des protocoles d’Accords.
D. Engagement . Le Donataire s’engage à mettre en œuvre le Plan de gestion environnementale
et sociale.
5.3 Conformité avec les politiques de la Banque
Le projet est conforme à toutes les règles applicables de la Banque.
VI. RECOMMANDATION
La Direction recommande aux Conseils d’administration d’approuver la proposition d’un Don
FAD d’un montant de 3,5 millions d’UC et d’un Don RWSSI d’un montant de 3 millions d’Euros
au Gouvernement de la République de Djibouti pour financer le projet selon les conditions
énoncées dans le présent rapport.
APPENDICE I : INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS
Indicateurs sociaux Djibouti
Afrique Pays en dévelo-ppement 1990 2011 *
Superficie ( 000 Km² ) 23 30,323 98,461
Population totale (millions) 0.6 0.9 1,044.3 5,733.7
Croissance annuelle de la population (%) 5.0 1.9 2.3 1.3
Espérance de vie à la naissance -Total (années) 51.4 57.9 57.7 77.7
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 113.1 77.0 76.0 44.7
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 16.2 22.9 57.8 112.0
Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) ... 92.9 53.7 65.3
Taux de vac. contre rougeole (% d'enfants de 12-23 mois) 85.0 85.0 78.5 84.3
Taux de scolarisation au primaire (% brut) 35.6 59.1 101.4 107.8
Ratio Filles/Garçons au primaire (%) 73.4 90.2 88.6 ...
Taux d'alphabétisation (% de la population >15 ans) ... ... 67.0 80.3
Accès à l'eau salubre (% de la population) 78.0 88.0 65.7 86.3
Accès aux services sanitaires (% de la population) 66.0 50.0 39.8 56.1
Valeur de l'IDH (0 à 1) 0.4 0.4 0.5 ...
Indice de pauvreté humaine (IPH-1) (% de la Population) ... 25.6 33.9 ...
Djibouti
Indicateurs macroéconomiques 2000 2009 2010 2011
RNB par habitant, méthode Atlas ($ courant) 750 1,270 1,311 ...
PIB (Million de dollars courant) 556 1,016 983 1,244
Croissance du PIB réel (% annuel) 0.4 5.0 3.5 3.5
Croissance du PIB réel par habitant (% annuel) -2.3 3.0 1.6 1.6
Investissement intérieur brut (% du PIB) 8.8 17.7 17.2 17.2
Inflation (% annuel) 1.6 1.7 4.0 5.1
Solde budgétaire (% du PIB) -1.8 -4.7 -0.6 -0.5
Commerce, Dette extérieure & Flux financiers 2000 2009 2010 2011
Variation en volume des exportations (%) 12.7 2.7 2.8 49.8
Variation en volume des importations (%) 4.4 -28.3 -18.0 37.2
Variation des termes de l'échange 0.0 0.0 3.3 -21.6
Balance commerciale (Million de dollars E.U.) -175 -373 -283 -414
Balance commerciale (% du PIB) -31.5 -36.7 -28.8 -33.3
Solde des comptes courants (Million de dollars E.U.) -27 -95 -54 -86
Solde des comptes courants (% du PIB) -4.8 -9.4 -5.5 -6.9
Service de la dette (% des exportations) 7.6 7.3 9.0 8.0
Dette extérieure totale (% du PIB) 52.0 61.7 64.4 52.1
Flux financiers nets totaux (Million de dollars E.U.) 92 333 106 ...
Aide publique au développement nette (Mn de dollars E.U.) 72 167 132 ...
Investissements nets directs (Million de dollars E.U.) 3 100 27 ...
Réserves internationales (mois d'importations)
2.3 3.2 3.9 ...
Développement du secteur privé et infrastructures 2000 2009 2010 2011
Temps requis pour démarrer une affaire (jours) ... 37 37 37
Indice de protection des investisseurs (0-10) ... 2.3 2.3 2.3
Abonnés aux téléphones fixes (pour 1000 hab.) 13.3 19.3 20.8 ...
Abonnés aux téléphones Cellulaires (pour 1000 hab.) 0.3 147.7 186.4 ...
Utilisateurs d'internet (pour 1000 hab.) 1.9 39.6 64.3 ...
Routes asphaltées (% du total des routes) 45.0 ... ... ...
Ferroviaire, Marchandises transportées (million ton-km) ... ... ... ...
Source: Département de la statistique de la BAD, à partir de sources nationales et internationales. Dernière mise à jour : mai 2012
* Année la plus récente.
APPENDICE II : TABLEAU DU PORTEFEUILLE DE LA BAD A DJIBOUTI
Titre du Projet Prêt No. Date d’approbation
Date de
Signat.
Date
d’exécution
Date de
clôture
Montant net
du prêt
Devise
(000)
Montant net
(000 UC)
Secteur social 11,620
PROJET EDUCATION III ** 2100150007897 14-Jul-04 28/09/2004 07/08/2006 30/12/2012 4,630 UC 4,630
PROJET EDUCATION III ** 2100155002671 14-Jul-04 28/09/2004 07/08/2006 30/12/2012 370 UC 370
PROJET DE REDUCTION DE LA PAUVRETE **
2100155013273 17-Oct-08 13/11/2008 05/08/2009 30/06/2014 5,820 UC 5,820
PROJET DE REDUCTION DE LA PAUVRETE II**
2100155019717 31-Jan-11 19/03/2011 11/01/2012 31/12/2013 800 UC 800
Secteur Eau et Assainissement 8,150
PROJET D'ASSAINISSEMENT
DE LA VILLE DE DJIBOUTI ** 2100155010868 18-Dec-07 04/02/2008 07/04/2008 31/12/2012 6,500 UC 6,500
MOBILISATION EAUX DE
SURFACE - (FAE) 5600155001001 29-Jan-08 04/02/2008 13/05/2008 30/12/2012 1,937 EUR 1,650
Secteur privé 58,556
DORALEH CONTAINER TERMINAL
2000120001819 24-Sep-08 15/11/2009 15/12/2009 16/12/2009 79,343 USD 52,002
DJIBOUTI BULK TERMINAL
PROJECT 2000120000115 3-Dec-03 11/06/2006 23/11/2006 11/06/2008 10,000 USD 6,554
Dons d’aide d’urgence 655
AIDE D'URGENCE AUX
POPULATIONS VICTIMES DE LA SECHERESSE
5000199002518 14/11/2011 16/05/2012 31/03/2013 1,000 USD 655
TOTAL FAD** 18,120
APPENDICE III : PRINCIPAUX PROJETS CONNEXES FINANCES
PAR LA BANQUE ET AUTRES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
PROJETS COUTS PERIODE BAILLEURS
DE FONDS Réhabilitation des infrastructures d’AEP de la ville
de Djibouti
25,0 millions d’USD 2011-2013 FADES
Réhabilitation en eau et assainissement du quartier 4 5,0 millions d’euros 2008-2010 AFD Programme d’investissements pour l’assainissement
liquide
15,5 millions d’euros 2011-2013 AFD
Projet d’assainissement de la ville de Djibouti 20,96 millions d’UC 2010-2012 BAD/UE Projet d'adaptation aux changements climatiques des
communautés rurales de la région d'Ali-Sabieh
1,00 million d’USD 2012-2013 PNUD
Réhabilitation de points d’eau et construction de
citernes
0,85 million USD 2011 FAO
Projet de mobilisation des eaux de surface et de la
gestion durable des terres
11,637 millions
d’USD
2010-2015 FIDA/FEM/
PNUD Construction du barrage de Sadai 1,500 million d’USD 2012-2013 ARABIE
SAOUDITE