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lemessagerJ.A. 1618 Châtel-Saint-Denis
VEVEYSE – RÉGION D’ORON – JORAT4 avril 2014 – NO 13Fr. 1.90
MÉDIA FRIBOURG
«Ce sont les histoires qui comptent»Aujourd’hui, un tout nou-veau média fera son appa-rition en Suisse romande,Sept.info. Né de la reprisede L’Objectif, le concept a été néanmoins entière-ment revu. Son directeuret rédacteur en chef, le journaliste et ancienjoueur du FC ChâtelPatrick Vallélian a confiéau Messager sa vision.
Patrick Vallélian va chambouler lejournalisme. Du moins, tel qu’il est
connu en Suisse romande. Mais c’étaitson désir au moment d’être engagécomme directeur et rédacteur en chef deSept.info, média né du rachat de L’Ob jec -tif par l’éditeur de RadioFR et de la Télé,Damien Piller. Ce dernier a laissé carteblanche à l’ancien grand reporter de La Liberté et de L’Hebdo. Le concept? Unsite d’information, essentiellement basésur internet. Chaque semaine, un maga-zine, Sept proposera des articles en ver-sion papier. Le tout est lancé aujourd’hui.
L’idée est de se démarquer desmédias existants, et d’en proposer un quine rentrerait dans aucune case. Peu d’ac-tualité brûlante, mais des dossiers, desenquêtes et des reportages. «Je veux don-ner plus d’intérêt à l’information qu’à sonancrage dans le temps», dévoile le jour-naliste et ex-joueur du FC Châtel. PatrickVallélian aspire à faire la part belle au«Slow journalism» (“journalisme lent”).«Accordons aux sujets la place qu’ilsméritent.»
Un média sans limite
Sept.info attribuera ainsi moins depoids aux nouvelles à chaud, adoptantplutôt pour provoquer l’actualité. «Ecrire
sur le nucléaire alors que tout le mondeparle des Gripen, c’est aller à contre-pied, confie Patrick Vallélian. Mais l’im-portant, c’est de savoir conter des his-toires. Là réside la clef du “slowjournalism”: le rédacteur doit emmenerle lecteur avec lui.» Des vidéos, des lienset du son seront joints aux articles. Niradio, ni TV, ni presse écrite, mais tout àla fois, c’est le cœur de l’aspect novateurde Sept.info. Il n’aura aucune limite, nitemporelle ni géographique. «La rédac-tion est basée à Fribourg, reprend PatrickVallélian. Mais notre vocation est “glo-cale”, à la fois locale et globale.» Unpapier concernera peut-être Fribourg,comme les cantons de Vaud ou du Valais.Les sujets dépasseront aussi les frontières.
L’ancrage fribourgeois peut paraîtresurprenant, pour un média aux ambitionsromandes. «Pourquoi Fribourg n’auraitpas le droit d’avoir des idées? Faudrait-ilque ce soit toujours Genève ou Lausan -ne? Je serais fier de montrer que le can-ton peut aussi défendre des idées nova-trices.» Le Bullois n’estime pas l’ancra-ge si important, surtout que Sept.infocompte sur une série de correspondants.«A l’heure d’internet cela ne signifie plusrien. Pas besoin d’introduire des rédac-tions dans chaque canton pour prétendrecouvrir la Suisse romande.»
Une place pour l’image
Sept.info est un média hybride, maisoù l’image aura une place de choix. Pourcela, Patrick Vallélian n’a pas hésité à allerdébaucher Michael von Graffenried, pho-tographe suisse reconnu, notammentpour son travail sur l’Algérie. «Le clichépermet d’informer différemment. Il donneun regard sur le monde. Evidemment,nous aurons également des instantanésiconiques. Des photos inédites ouconnues, mais qui éveillent nos sens.» Etpour accompagner ces illustrations, unebrochette d’une dizaine de journalistesprêts à dégainer leurs plumes. Dont
Patrick Vallélian a quitté L’Hebdo pour se lancer dans ce projet, qu’il imaginait depuis déjàun certain temps MICHAEL VON GRAFFENRIED
notamment, Sid Ahmed Hammouche,ancien journaliste de La Liberté. «On esttous prêts, conclut Patrick Vallélian. Cesite sera un bon gâteau pour nos lecteurs.
Et la cerise, le magazine évidemment.Bonne dégustation.» Valérie Blom
� www.sept.info
Une grande partie du contenu de Sept.info(voir ci-dessus) se trouvera sur internet.Pas question pour autant de mettre lesarticles en ligne gratuitement. Un abonne-ment donnera l’accès aux articles et aumagazine. «Nous souhaitons être honnêtesavec nos lecteurs, confie le rédacteur enchef Patrick Vallélian. J’ai l’impression qu’ilfaut réexpliquer aux gens que notre travaildoit être payé. Mais nous avons fait un
sondage, qui est revenu très positif.»D’autres éditeurs font le pas, commeTamedia qui a décidé que les contenusweb du 24 heures et de La Tribune deGenève seront payants dès le deuxièmesemestre 2014. L’ancien journaliste de LaLiberté a en outre cinq ans pour trouverson public. «J’ai de la chance. Les investis-seurs de Sept.info ont compris qu’il fautlaisser du temps à ce type de projet.» VB
Sept.info est un média payant
Le nouveau média Sept.info (voir ci-des-sus) se décline non seulement en maga-zine et en version internet, mais possèdeun troisième visage. Une partie, nomméeLe Club, souhaite voir intervenir les lec-teurs. «Tous les abonnés pourront partici-per, à condition de respecter une charteéditoriale», dévoile le rédacteur en chefPatrick Vallé lian. Le support, qui fait égale-ment la part belle aux chroniqueurs, lesverra peut-être intercéder aussi dans cet
espace. «La tendance aujourd’hui est decréer des communautés, reprend-il. Ausein du Club, étudiants, lecteurs, spécia-listes, tous pourront débattre. C’est l’un denos buts, donner la parole aux gens.» LeClub sera toutefois clairement séparé de lapartie professionnelle. «Je ne défends pasle concept de “tous journalistes”. Celareste un métier. Mais cet outil favoriserales échanges. Une bonne information per-met de ne pas voter avec ses pieds.» VB
Sept.info se veut participatif
Pour le rédacteur en chef de Sept.info(voir ci-dessus), Patrick Vallélian, la pressepapier compte encore de beaux joursdevant elle. «On a déjà prédit sa mort, avecl’arrivée de la radio, puis de la télévision.Les journaux sont un réel plaisir, pourquoifaudrait-il que l’un tue l’autre?» Les médias
se complètent, et Sept.info a décidé dejouer là-dessus avec Sept, son hebdoma-daire du vendredi. «Les lecteurs choisirontfinalement ce qu’ils préfèrent. Notre rôleest de continuer à assurer la qualité del’information. Peut importe sur quel formatelle est visible.» VB
Patrick Vallélian croit en la presse papier
Regard sur... AthleticaOron
Parmi les sportifs ayant été formés par Athletica Oron,Joseph Friis est certainement l’un des meilleurs.Vainqueur à une dizaine de reprises en sprint, enhaies, au 1000 m ou dans les épreuves multiples, ildétient en outre deux records suisses. Celui du pen-tathlon outdoor dans la catégorie U14 (3052 points) etcelui du 50 m haies indoor en U16 (7’’24).Actuellement au Canada depuis 2012 pour ses etudes,le jeune de 20 ans garde de très bons souvenirs de lasociété. «Etant un garçon timide, le club m’a permisde me développer, de me surpasser et de m’affirmer.En effet, lors des entraînements, nous étions supervi-
sés dans l’optique de devenir autonomes. Il m’a appriségalement, d’un autre côté, à renforcer des valeursimportantes tels le respect ou la confiance.»L’artisan de ces progrès significatifs n’est autre queson entraîneur. «Franco Vaccher est une personnedévouée qui s’implique à 200% dans l’athlétisme. Sesvastes connaissances ont un impact majeur dans lagestion. Il est capable de coordonner sans problèmeplusieurs groupes de travail et d’âge du rant unemême séance. Il vise à ce que ses protégés acquiè-rent une large expérience au niveau national, voireinternational.»
Le Canado-Suisse a partagé des moments agréablesavec lui ainsi qu’avec son fils Jérémy. «Pendant plusde six ans, nous avons voyagé à travers toute laSuisse et les pays limitrophes pour participer à descompétitions. Une complicité assez rare s’était instal-lée entre nous. Franco arrivait toujours à dénicherdes événements différents. Je me rappellerai long-temps de notre camp d’entraînement sur la Côted’Azur. Nous avions pris part à un concours dans le stade Louis-II à Monaco. Nos courses étaientretransmises en direct sur écran géant. C’étaitimpressionnant!» RP
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PORTES OUVERTESJeudi 3 avril
Vendredi 4 avril
Samedi 5 avril
8h30 - 12h13h30 - 18h
8h30 - 12h13h30 - 21h
9h - 18h
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COMMENTAIRE
Journalisme épicéLe nouveau média, Sept.info, a choisi pour slogan la transpa-rence. Une valeur qui ne devraittoutefois pas lui être réservée.Chaque journal, radio ou télévisionaspire à se rapprocher de la vérité.
C’est une soif pourtant impossible.Le choix des sujets, des interlocu-teurs, le style d’écriture,… toutesces circonstances balaient cetobjectif. Consciemment ou non, l’information retransmise est forcé-ment teintée de l’empreinte du jour-naliste.
Mais ça, Patrick Vallélian le sait.C’est pour cela qu’il a opté pourtraiter différemment l’actualité. Pas, ou peu, de nouvelles à chaud.Pas d’enquête avec le porte-paroleparce-que-le-chef-de-service-n’a-pas-répondu-au-téléphone. Non.
Il remet l’église au milieu du village.Il rend la plume au rédacteur.
Parce que le journalisme, c’est unmétier. Différent du communicant.Une profession qui ne doit pas selimiter à expliquer ce qu’il se passedans tel bled, mais à raconter pour-quoi, et comment.
Mais qui doit aussi parler de ce queles gens ne souhaitent pas, ou plus,entendre. Les conflits, les inégalitéssalariales, la corruption, la facecachée du sport, etc.
Laisser le temps aux journalistes,c’est aussi leur permettre dedépeindre des bonnes nouvelles.Un portrait sur une artiste talen-tueuse, un récit d’une réussite, unreportage au cœur d’un événementculturel important.
Tout cela remet du sel dans lesparutions médiatiques. Qui sontdevenues parfois fades, voire carré-ment aigres.
Préparer un sujet de fond, c’est y rajouter des épices, des herbes,du piment, peut-être même un peude cannelle.
Et ce sera aux lecteurs de choisir à quelle sauce ils préfèrent leurmédia.
Valérie Blom
7 RUGBYAurélien Falquet en Espagne avec l’équipe suisse U17
6 MÉMENTO - NÉCROLOGIE
