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QUAND LA PSYCHIATRIE CORROMPT LE SYSTÈME JUDICIAIRE
LA JUSTICE EN DANGER
*
Rapport et recommandations de la Commissiondes Citoyens pour les Droits de l’Homme
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Dans les années 40, les leaders de la psychiatrie exprimaient leur intention
d’infiltrer la justice et d’obtenir la
«réinterprétation et finalement l’éradication du concept
du bien et du mal ».
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Nos tribunaux ont été soumis à une influence
néfaste dont l’origine n’est pas révélée.Cette source d’influence, tout en clamant sacompétence et son désir d’aider, n’a fait que trahir lesvaleurs les plus fondamentales auxquelles nous sommesle plus attachés. Il en résulte une augmentationincontrôlée de la population carcérale, ce qui estextrêmement coûteux pour la société. Nous parlons làde la psychiatrie et de la psychologie.
L’éminent Thomas Szasz, professeur émérite enpsychiatrie à l’université de New York – Syracuse –déclare qu’aujourd’hui: «Le phénomène consistant à ceque des psychiatres examinent des personnes pour éva-luer leur culpabilité est chose courante dans notresociété…» 1 Il affirme en même temps que la psychiatrieest «la force la plus destructrice ayant affecté la sociétédurant les soixante dernières années».
Propos choquants sans aucun doute. Mais pourtantparfaitement justes et pertinents. Le docteur Szasz estun auteur de renommée internationale avec plus detrente livres à son actif. Il possède la stature et l’expé-rience pour se permettre de dire que la psychiatrie a, defaçon constante, sapé les fondements de notre culturequant à la responsabilité individuelle, l’accomplisse-
ment, l’éducation et la justice. En conclusion, il dit: «Lespsychiatres sont en grande partie responsables de lacréation des problèmes qu’ils ont en apparence essayéde résoudre.»
Dans les années 40, les leaders de la psychiatrieexprimaient leur intention d’infiltrer la justice et d’obte-nir «la réinterprétation et finalement l’éradication duconcept du bien et du mal».
Le respect de la loi ainsi qu’un système de justiceefficace et impartial constituent les éléments qui diffé-rencient les démocraties éclairées des états totalitaires.Les citoyens doivent pouvoir s’appuyer sur un systèmequi protège leur tranquillité et leur sécurité. Lepsychiatre Karl Menninger déclarait triomphalementqu’une décision de 1954 de la Cour d’appel fédéralede Washington, D.C. – selon laquelle une personne
mentalement déficiente n’était pas responsable pénale-
INTRODUCTIONLA DESTRUCTIONDE LA JUSTICE
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ment de ses actes illicites – était «plus révolutionnairedans son impact» que la décision de la Cour suprêmesur l’abolition de la ségrégation entre les Afro-Américains et les Blancs. Cette déclaration paraîtaujourd’hui comme prophétique. Cette décisioneut pour conséquence immédiate une augmentation
du nombre de témoignages de psychiatresdevant les tribunaux des États-Unis, puis rapidement,dans le monde entier.
Menninger a eu raison de se réjouir. Cette décisionde la Cour d’appel fédérale est arrivée moins de dixans après que les leaders de la psychiatrie de cetteépoque – Menninger étant l’un d’entre eux – aientdécidé d’infiltrer la justice en vue de la mise en place
d’une psychiatrie globale. G. Brock Chisholm, cofon-dateur de la Fédération mondiale de la santé mentale(WFMH), affirma à ses pairs de l’époque que: «Si larace doit être libérée du fardeau paralysant du bien etdu mal, il appartient aux psychiatres d’en prendre laresponsabilité». 2
John Rawling Rees, autre cofondateur de la WFMH,dit que «la vie publique, la politique et l’industrie doi-
vent être placées dans la sphère d’influence de la psy-chiatrie». Rees pensait que la médecine et le droitseraient «les deux domaines les plus complexes aux-quels s’attaquer». 3
Et ils s’y attaquèrent. En conséquence, à cause deleur influence, le système judiciaire actuel est en échec.Il appartient désormais aux nombreuses personnesconsciencieuses, travailleuses et qui sont de plus enplus écœurées par le système de réaliser cela et de sedébarrasser de ces intrusions destructrices. Nouscroyons fermement que l’information fournie va aiderles personnes intègres, de bonne volonté, à réformer lesystème. Les personnes décentes, les gens productifs etla vaste majorité d’entre nous ne méritent pas moins.
Jan EastgatePrésidente de la Commission internationaledes Citoyens pour les Droits de l’Homme
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CHAPITRE UNL’EFFONDREMENT DUDROIT ET DE L ’ORDRE
L e célèbre humoriste etauteur du XIXe siècleMark Twain a déclaré:
«la folie est certainement surune courbe ascendante dans lemonde alors que la criminalitéest sur le déclin… jadis, si voustuiez un homme, il était possible que vous soyez fou –mais maintenant… si vous tuez un homme, c’est la preuveque vous êtes cinglé.»
Thomas Szasz, dans son livre Le mythe de la maladiementale, est sans compromis sur ce point: « L’introduction
de considérations d’ordre psychiatrique dans l’applica-tion du droit pénal – par exemple l’utilisation de la notiond’irresponsabilité ou de folie dans les plaidoiries ou lesverdicts, ou même pour échapper au procès, etc. – trompela loi et pose en victime la personne en faveur de laquelleces outils sont employés de manière ostentatoire.»
Bien que le système de défense plaidant la folie aitété introduit dans moins de 2% de tous les procès
pénaux, c’est l’un des débats les plus controversés et lesplus sensibles dans le droit américain et britannique.Le professeur Francis Allen a dit à ce sujet: «La question
Lors d’une dépositionpour la défense des frères Menendez, les psycho-logues déclarèrent qu’ils souffraient d’« incapacité acquise» quand ils ouvrirent le feu sur leurs
parents avec des fusils.
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«Pourquoi ne pas se contenter de
jouer à pile ou face ou de tirer les
cartes? Pourquoi ne pas se
bander les yeux et choisir un
patient à l’aveuglette? Cela ne
porterait même pas tort au taux de
précision [des diagnostics] qui ne
sont corrects qu’une fois sur trois
au maximum.»
— D r Margaret Hagen, Ph. D., auteur
de Les Putains du Tribunal
6
de la responsabilité pénale a attiré plus d’attention et aentraîné plus de controverse que n’importe quelle autre
question en droit pénal.»
4
Le professeur Margaret Hagen, Ph. D., conférencièreen droit et psychologie à l’université de Boston, dit quece faible pourcentage de cas où l’on a plaidé la démencen’est qu’apparent : «Les statistiques sont vraies quandnous ne regardons que les seuls cas reconnus comme noncoupables pour cause de démence, dit-elle, mais ce quichange les chiffres de façon significative, ce sont les cas
de “capacités intellectuelles limitées” incitant le procu-reur à alléger la peine requise, ainsi que les cas où l’étatmental limité réduit la durée de la peine.» 5
De plus, la défense plaidant la folie n’a aucune basescientifique. Selon le juge Ralph Adam Fine dans La fuitedu coupable : «Bien que la psychiatrie se pare des attri-
buts de la science et cherche à influencer les critères selonlesquels nous décidons de la responsabilité criminelle,
les diagnostics ne présentent que rarement la fiabilitéannoncée.» 6
Warren Burger, chef du pouvoir judiciaire des États-Unis de 1969 à 1986, était révolté par le manque devaleur scientifique des témoignages psychiatriques:«Nul article de loi ne peut être sensé ou applicable s’ildépend des termes d’une autre discipline dont lesmembres sont en profond désaccord sur ce que ces
termes signifient.» 7
En 1994, un public médusé a suivi les procès de Eriket Lyle Menendez devant deux jurys californiens déses-pérés et dans l’impasse. Ces deux frères avaient tué sau-vagement leurs parents dans la somptueuse maisonfamiliale d’une valeur de 3,3 millions d’euros. Uneéquipe de psychiatres, psychologues et thérapeutes avaitété engagée pour constituer leur défense. La psycho-logue Ann Tyler témoigna que les frères souffraient
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«d’impuissance acquise» suite à des abus intenses etrépétés. Un autre psychologue, John Wilson, déclara qu’il
s’agissait d’un «trouble de stress post-traumatique».Ce qui paralysa les deux groupes de douze jurés,c’est qu’il n’y avait pas deux psychiatres qui étaient d’ac-cord sur le diagnostic mental des garçons et sur la notionpsychiatrique que la criminalité est excusable. Malgré letémoignage des «experts», les frères furent condamnés.
Comment sommes-nous passés d’une société quidistinguait le bien du mal à une société qui accepte tout
et ne punit rien? La réponse se trouve dans les buts de lapsychiatrie énoncés par Brock Chisholm – la thérapiedoit viser à éliminer le concept du bien et du mal – quisont sous-jacents dans le Manuel diagnostique et statistiquedes troubles mentaux (DSM) de l’Association américainede psychiatrie et dans la section des troubles mentaux dela classification internationale des maladies (CIM-10).
« Contrairement aux diagnostics médicaux qui éta- blissent une cause possible, des traitements appropriés etun pronostic probable, les troubles énumérés dans leDSM-IV [et CIM-10] ne sont que des mots établis parconsensus de la profession – dans les faits, un simplevote des membres du comité de l’APA – et conçus prin-cipalement dans un but de facturation», dit la psycho-logue canadienne Tana Dineen 8. En d’autres termes, il
n’y a là aucune science objective.Le Dr Ian Freckelton, une des principales autoritésau sein du système médico-légal australien, a effectuéun sondage d’opinion sur les témoignages des « experts»
1975 2000
ÉTATS-UNIS
67%d’augmentation
97%d’augmentation
Crimes violents
jusqu’à 67% en 25 ans
Crimes violents
presque deux fois plus
Crimes violentsPresque 1 1 / 2 fois plus
145%d’augmentation
L’influence croissante de la psychiatrie sur les procès a contribué àl’augmentation du taux de criminalité à travers le monde. Bien qu’incapable d’anticiper une potentielle dangerosité des criminels ou de les rééduquer, les psychiatres continuent de témoigner dans les tribunaux en faveur duplus offrant, proclamant que les accusés ne sont pas responsables de leurs actes mais sont plutôt «victimes» de troubles mentaux inventés. Le résultat en est une criminalité croissante, puisque les délinquants sont renvoyés
dans les rues pour générer encore plus de chaos, sans aucun repentir niredressement.
ESSOR DU CRIME ET DE LA VIOLENCE
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ROYAUME-UNIFRANCE
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auprès des membres du système judiciaire australien. Cesondage a démontré que ces professionnels manquaientde confiance envers les témoignages des psychiatres etplus généralement envers la psychiatrie utilisée commeexpertise légale au sein du système judiciaire.
Les juges «pensent que c’est une science molle»,dit-il, et il fait remarquer que dans le DSM lui-mêmefigurent de stricts avertissements quant à son usage autribunal.
Selon le DSM : «Quand les catégories du DSM-IV etla description des troubles mentaux sont employées dansle cadre judiciaire, il y a des risques importants que l’in-formation donnée par le diagnostic soit mal employée etincomprise.» Et ce n’est «pas suffisant d’établir l’exis-tence à des fins légales d’un “trouble mental”, d’une
“inaptitude mentale” oud’un “handicap mental” qui
serait en relation avec la res-ponsabilité, la compétenceou l’invalidité.»
Des études montrentque les psychiatres et lespsychologues ne font pas de
jugements cliniques plusprécis que les néophytes. 9
Prenons par exemple le casde Vincent Gigante, dit «leMenton», patron d’unefamille de la mafia new-yor-kaise reconnu coupable deracket et de meurtre avec
préméditation. Feignant la maladie mentale pendantplus de 30 ans, chaque fois qu’il se présentait devant la
justice, les membres de la pègre engageaient des psy-chiatres qui témoignaient qu’il souffrait de «schizophré-nie paranoïaque, de démence et de la maladied’Alzheimer». En 2003, Gigante a admis que cela étaitfaux et qu’il s’était sciemment et facilement joué des psy-chiatres les mieux payés et ce pendant 30 ans.
Pourtant, que ce soit au cours des procès ou lors des
audiences de probation, on continue à faire appel auxpsychiatres pour connaître leur opinion. Et, bien triste-ment, ces opinions sont prises en considération.
« Bien que la psychiatrie se
pare des attributs de lascience et cherche à
influencer les critères selon
lesquels nous décidons de la
responsabilité criminelle, les
diagnostics ne présentent
que rarement la fiabilité annoncée.»
— Juge Ralph Adam Fine,
auteur de La fuite du coupable
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LA DÉFENSE BASÉE SUR LA FOLIE LE DÉBUT DE LA FIN
Ci-dessous un bref historique de la défense basée sur lafolie. En 1812, «le père de la psychiatrie américaine»,
Benjamin Rush, a écrit dansses Enquêtes médicales et obser-vations sur les maladies de l’es- prit, que le crime était unemaladie curable. Voyant lemeurtre et le vol comme lessymptômes de cette maladie,il a cherché à en faire passer
les auteurs des mains despoliciers aux mains des psy-chiatres.
❚ 1843 : Le cas McNaughtonfut le premier cas célèbre où lafolie de l’accusé fut invoquée.L’anglais Daniel McNaughtontua le secrétaire du Premierministre britannique, croyantque le Premier ministreconspirait contre lui. Le tribu-nal a acquitté McNaughton« pour aliénation mentale».
❚ 1924 : Nathan Leopold etRichard Loeb, deux jeunes
américains, furent inculpés dumeurtre sauvage d’un de leurscompagnons plus jeunes.D’éminents psychiatres, dontWilliam Alanson White, leprésident de l’Associationaméricaine de psychiatrie(APA), furent engagés par les
familles pour présenter leurétat mental. Le Dr White atémoigné que le comporte-ment meurtrier des jeunes gens était le «résultat de pul-sions contraires à leurs idéaux conscients, exprimant cer-tains efforts étranges et inconscients qui, pour des raisonsobscures, les dominaient». Ne mettant jamais en ques-tion la pauvreté scientifique de cette assertion, la Courd’appel du district de Columbia adopta la défense basée
Le juge Bazelon « a réussi à
déformer la liberté enréformant ostensiblement la criminologie et lapsychiatrie – une entreprise dont il n’a pas jugé la valeur, en partie parce qu’il la croyait bonne quand elle était
mauvaise et en partie encroyant qu’elle s’appuyait sur des nouvelles découvertes quand en fait elle ne s’appuyait que sur de vieilles tromperies.»
— D r Thomas Szasz, professeur émérite en psychiatrie, et
auteur de Esclavage psychiatrique, 1977
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Le témoignage des « experts»
psychiatres fut utilisé par l’avocat
Clarence Darrow (ci-dessus) en 1924 pour plaider en faveur des tueurs
avérés Leopold et Loeb (à droite) et
invoquer le fait qu’ils n’étaient pas
responsables de leurs actes.
sur «la pulsion irrésistible» – une pulsion qui pourrait
«annihiler la raison et le jugement et effacer le sens du bien et du mal».
❚ 1954: Le 13 juillet 1951, Monte Durham, un homme de23 ans au passé criminel et aux antécédents psychia-triques, a été jugé et reconnu coupable d’effraction, mal-gré son insistance à plaider non coupable pour raison defolie. Le juge David Bazelon, qui présidait la Cour d’ap-
pel américaine de Washington D.C., annula cette décisionen 1954, bouleversa totalement la notion de bien et demal et contribua largement à ouvrir la porte à la psychia-trie dans les tribunaux. Ceci n’était pas une coïncidencepuisqu’il suivait lui-même une psychanalyse.
❚ 1957: Abe Fortas, alors avocat de la défense nommé parle tribunal (plus tard juge associé à la Cour suprême desÉtats-Unis) a évalué l’impact de la décision Durham ences termes: «…Le droit a reconnu la psychiatriemoderne… L’important dans tout cela, c’est qu’il s’agitd’une charte, d’une déclaration des droits pour la psy-chiatrie et d’une offre de partenariat entre le droit pénal etla psychiatrie.»
❚ 1966 : Un autre jugement de Bazelon établit «le droitd’un malade mental à un traitement adéquat». Les psy-
chiatres ont interprété cela comme le droit d’imposer letraitement.
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CHAPITRE DEUX PRÉDIRE LA DANGEROSITÉ?
E n 1994, lors du procès
d’un meurtrier d’en-fant condamné à la pri-son à vie, le juge en chefadjoint de Winnipeg, M.Oliphant, lut un rapport écritplusieurs années avant lecrime par le directeur de psychiatrie légale pour la pro-vince du Manitoba. En 1989, donnant sa prédiction de la
dangerosité de l’accusé, le directeur avait écrit: « Il n’y arien indiquant qu’il s’agit d’un individu asocial et il n’estpas sujet à des manifestations d’agressivité ou de vio-lence… Je ne pense pas qu’il représente une menacephysique pour… la communauté en général… Ce n’estpas, à mon avis, une personne dangereuse.» 10
Après avoir lu ceci à haute voix dans son tribunal,M. Oliphant a déclaré: «Mon commentaire, après avoirlu ceci, et observé ce qui s’est passé depuis, c’est que la
Ci-dessus : en juin 2002, le psychiatre Colin Bouwer, ancien directeur de médecine psychologique de l’université d’Otago en
Nouvelle-Zélande, fut condamné àl’emprisonnement à vie pour le meurtre de sa femme.
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psychiatrie ne peut certainement pas être considérée
comme une science. » [mise en évidence ajoutée]Différentes affaires successives mettent en évi-
dence l’incapacité des psychiatres à prédire les actescriminels. Un article paru en 1976 dans le Rutgers LawReview, signé par Henry Steadman et Joseph Cocozza,conclut qu’«il n’y a pas de preuve empirique pour sou-tenir la position selon laquelle les psychiatres seraientcapables d’établir avec précision la dangerosité.»
Après plus de 20 ans de recherches, TerrenceCampbell écrivit en 1994 dans un article du Journaldu Barreau du Michigan : «La précision avec laquelleun jugement clinique prédit les événementsfuturs n’est guère meilleure que si on laissait faire lehasard. Des recherches indiquent que les erreurs deprédiction de la dangerosité vont de 54% à 94%, soit
en moyenne 85%.»Un groupe de travail de l’Association américainede psychiatrie avait donné en 1979 un chiffre similaire
dans son dossier AmicusCuriae à la Cour suprême.Ce dossier notait qu’«il aété remarqué que la “dan-gerosité” n’est ni un dia-
gnostic psychiatrique ni undiagnostic médical, maisimplique des problèmes de
jugement et de définitionlégale, de même que desproblèmes de politiquesociale. La psychiatrie n’apas démontré son exper-
tise en matière de prédiction de la “dangerosité” et lespraticiens devraient éviter “les jugements définitifs àce sujet”.»
En 2002, Kimio Moriyama, vice-président del’Association des psychiatres japonais a admis qu’«…ilest impossible pour la science [psychiatrique] de diresi quelqu’un présente potentiellement un haut risquede récidive.» 11
Malgré de tels aveux, l’usage du concept de «dan-gerosité» est encore utilisé dans les tribunaux ainsi queles procédures d’internement sous contrainte de soi-disant «malades mentaux.»
« La psychiatrie n’a pas démontré son expertise en
matière de prédiction de
la “dangerosité” et les praticiens devraient éviter “les jugements définitifs
à ce sujet”. »
— Association américaine de psychiatrie
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Q uand la psychiatrie et la psychologie sont entréesdans le système judiciaire et pénal, elles ont utiliséles subterfuges suivants: elles prétendaient com-
prendre l’homme, savoir non seulement pourquoi il agis-sait ainsi, mais aussi comment faire pour améliorer son sort.
C’était un mensonge.Ces professions ont une fâcheuse tendance à tomber
dans la criminalité. Dans de nombreux cas, ceux qui se sontillustrés dans la défense de leurs collègues psychiatresimpliqués dans des crimes ont été eux-mêmes arrêtés par lasuite pour des crimes similaires.
Sur les 650000 psychiatres et psychologues répertoriésmondialement, au moins 10% d’entre eux admettent avoir
CHAPITRE TROIS LE RETOUR DE LA JUSTICE
Les tribunaux doivent être libérés des systèmes de défense des psychiatres et
psychologues, basés sur lafolie et la déficience mentale.
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abusé de leurs patients. Certaines études estiment que ce
pourcentage serait en réalité plus proche de 25%.Selon une étude de 2001, un patient sur 20 ayant subi
des sévices sexuels de la part d’un psychothérapeute étaitmineur, l’âge moyen étant de 7 ans pour les filles et de 12pour les garçons. 12 Le plus jeune enfant abusé sexuellementavait 3 ans. Ce sont là les «experts» auxquels nos tribunauxse réfèrent.
La psychiatrie a eu de nombreuses opportunités defaire ses preuves. Mais l’expérience montre qu’à chaquefois, cela a été un échec lamentable. Le coût pour la société aété très élevé, et pas seulement d’un point de vue financier.La première chose à faire est de se débarrasser de l’influencepsychiatrique dans les tribunaux, la police, les prisons etles écoles.
Thomas Szasz nous avertit: «Nous devons restaurer
l’idée de responsabilité, quiest corrompue et rendueconfuse par la psychiatrie.Parce qu’elle se fonde surl’idée que quelque choses’est passé dans votreenfance et que vous n’êtespas responsable 30 ans
plus tard.»C o n t r a i r e m e n t àl’idéologie psychiatrique,l’homme n’est pas simple-ment une créature impuis-sante, sans volonté niconscience, qui peut êtremanipulée selon les des-
seins de quelqu’un d’autre. Peu importent les confusionsqu’il peut avoir, il sait qu’il a le courage de faire face et derésoudre ses problèmes, et il sait qu’il a la capacité de dis-cerner le bien du mal. Il sait également que c’est une trahi-son ultime que d’essayer de le persuader du contraire.
En résumé, le Dr Margaret Hagen indique: «Juges et jurés doivent décider au nom du peuple des questions dediscernement, d’aptitude, de réhabilitation, de droit degarde, de lésion et d’incapacité, sans l’intervention fraudu-leuse des soi-disant experts psychologues et psychiatres.
»Une société démocratique laisse cette mission aucitoyen et à nos juges. Il est temps de cesser de transmettre cefardeau sur les épaules de décideurs professionnels. Il est plusque temps que nous mettions dehors ces vendus et reprenionsen main les tribunaux et le système judiciaire.»
Sur les 650 000 psychiatres et
psychologues répertoriés mondialement, au moins
10 % d’entre eux admettent avoir abusé sexuellement de leurs
patients ; 65 000 «professionnels» dont
l’arsenal « thérapeutique »inclut les abus sexuels.
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1. Thomas Szasz, Insanity: The Idea and Its
Consequences (John Wiley & Sons, New York, 1990),p. 239.2. G. Brock Chisholm, “The Reestablishment ofPeacetime Society: The Responsibility of Psychiatry”,William Alanson White Memorial Lectures, 23 oct.1945, Psychiatry: Journal of Biology and Pathology of
Interpersonal Relations, Vol. 9, N° 1, févr. 1946.3. John Rawlings Rees, M.D., “Strategic Planning forMental Health”, Mental Health, Vol. 1, N° 4, oct. 1940,pp. 103-1044. Edited by Jeffrey Schaler, Szasz Under Fire (OpenCourt, Chicago, 2004), p. 2015. Margaret Hagen, Whores of the Court, The Fraud of
Psychiatric Testimony and the Rape of American Justice
(HarperCollins, New York, 1997), p. 110.6. Ralph Adam Fine, Escape of the Guilty (Dodd,Mead & Company, New York, 1986), pp. 224-226.
7. Ibid., p. 230.8. Dr. Tana Dineen, Ph. D., Manufacturing Victims,
Third Edition (Robert Davies MultimediaPublishing, Quebec, Canada, 2001), p. 86.9. David Faust and Jay Ziskin, “The Expert Witnessin Psychology and Psychiatry”, Science, Vol. 241,1er juillet 1988, p. 32.
10. Transcript of Sentencing by the HonourableAssociate Chief Justice Oliphant, Winnipeg,Manitoba, Her Majesty the Queen and Robert BlissArthurson Accused, 7 oct. 1994.11. “Diet Mulls Fate of Mentally Ill Criminals”, The
Japan Times, 8 juin 2002.12. Kenneth S. Pope, “Sex Between Therapists andClients”, Encyclopedia of Women and Gender: Sex
Similarities and Differences and the Impact of Society
on Gender (Academic Press, Oct. 2001).
1D’abord et avant tout, il doit être reconnu que chaquepersonne est responsable de ses actes et cette respon-sabilité doit être maintenue.
2
La preuve psychiatrique doit être écartée des tribu-naux et le statut d’«expert» ne doit plus être attribué
aux psychiatres et psychologues.
3 Laissons les juges et les jurés décider des questionssur l’intention du criminel, comme ils le faisaientavant que les psychiatres n’introduisent des confu-sions à propos de ce qui est «bien ou mal».
RECOMMANDATIONS
© 2005 CCHR. Tous droits réservés. CITIZENS COMMISSION ON HUMAN RIGHTS, COMMISSION DESCITOYENS POUR LES DROITS DE L’HOMME, CCHR, CCDH et le symbole de la CCDH sont des marques déposéespropriété de Citizens Commission on Human Rights. Imprimé aux Etats-Unis. Item #FLO 19137-FRENCH*marque déposée
Mise en garde: Personne ne devrait interrompre sa consommation de médicaments
psychiatriques sans l’avis et l’assistance d’un médecin non-psychiatre compétent.
Cette publication a été rendue possible grâce à un don de l’AssociationInternationale des Scientologues.
CRÉDIT PHOTO: Couverture: Don Mason/Corbis; 9A: Bettman/Corbis; 9B: Bettman/Corbis.Impression: Southern California Graphics, 8432 Steller Drive, Culver City, CA 90232, États-Unis.
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LA COMMISSION DES CITOYENS
POUR LES DROITS DE L’HOMME
La Commission des Citoyens pour les Droits del’Homme (CCDH) a été fondée en 1969 par l’Églisede Scientologie afin de procéder à des investiga-tions et de dénoncer les violations des droits del’homme perpétrées par la psychiatrie. Sa missionvise à assainir le domaine de la santé mentale. Soncofondateur, le Dr Thomas Szasz, est un professeurémérite de psychiatrie, auteur de renommée inter-nationale. Aujourd’hui, la CCDH compte plus de130 bureaux dans 31 pays. Son comité d’experts,dont les membres sont appelés commissaires,comprend des médecins, des avocats, deséducateurs, des artistes, des hommes d’affaires etdes représentants des droits de l’homme et desdroits civils.
La CCDH a inspiré et motivé des centaines deréformes en témoignant notamment devant des
commissions d’enquête parlementaires et en orga-nisant des conférences publiques sur les abus dela psychiatrie. Elle collabore aussi avec les médias,la police et les autorités dans le monde entier.
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