Download - Formation Secteur Informel
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Agence Franaise de DveloppementDirection de la StratgieDpartement de la Recherche
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La formation en secteur informel
Note de problmatique
Richard WALTHER ([email protected])Consultant ITG auprs du dpartement de la Recherche de lAFD
documentde travail
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Dpartement de la Recherche
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mars 2006 15
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 2
AVANT-PROPOS 3
1. Une question pralable : quest-ce que le secteur informel ? 3
1.1. Les origines du terme 3
1.2. La dfinition statistique du secteur informel 3
1.3. Le secteur informel entre lgitimit et lgalit de laction 5
1.4. Le secteur informel ou la continuit de lactivit traditionnelle 5
1.5. Le secteur informel ou le rle conomique spcifique des micro et petites entreprises 6
2. Le poids important de lconomie informelle dans les pays en dveloppement 7
2.1. La part du secteur informel dans les politiques demploi 7
2.2. La part du secteur informel dans les richesses nationales des pays 7
2.3. La relation du secteur informel au secteur formel : autonomie ou variable dajustement ? 8
3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle 9
3.1. Les donnes relatives lducation et la formation des actifs du secteur informel 9
3.2. Les dispositifs dacquisition de connaissances et de comptences du secteur informel 10
3.3. Les relations de la formation formelle avec le secteur informel 11
3.4. Les exemples dintervention formation innovantes dans le secteur informel 12
3.5. Une amorce dapproche financire 13
4. Les termes de rfrence de ltude AFD 15
4.1. Les finalits de ltude 15
4.2. La mthodologie de ltude 17
Notes 20
Sommaire
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 3
Ce travail sinscrit dans le cadre de ltude
formation professionnelle en secteur informel , que le
dpartement de la Recherche de lAgence Franaise de
Dveloppement a lance en 2006. Ltude comportera des
enqutes terrain dans plusieurs pays dAfrique, dont le
Maroc, le Sngal, le Bnin, le Cameroun et lAfrique du
Sud. La prsente note de problmatique dfinit le cadre
mthodologique de ce travail qui sera publi en 2007.
AVANT-PROPOS
1. Une question pralable : quest-ce que le secteur informel ?
Lapproche conceptuelle du secteur informel ne fait pas
lunanimit. Il existe plusieurs approches de sa ralit et de
son fonctionnement quil convient de clarifier pour bien situer,
aprs coup, le rle et la place de la formation dans ce secteur.
1.1. Les origines du terme
Le terme secteur informel a t utilis pour la premire
fois dans une tude sur lemploi urbain au Ghana en 1971 et
officialis en 1972 lors de la publication dun rapport du BIT
sur lemploi au Kenya dans le cadre du Programme mondial
de lemploi1.
La premire dfinition laurait ainsi spcifi en 1976.
Cest un secteur compos dentreprises employant moins
de dix personnes, chappant toute rglementation
administrative et juridique, employant une main-duvre
familiale, appliquant des horaires souples, recourant des
sources informelles de crdit et fabricant des produits
finaliss (par opposition des produits intermdiaires). Les
travailleurs de ces entreprises ont rarement accs
lenseignement scolaire, utilisent peu dnergie lectrique et
mnent des activits semi-permanentes (SETHURAMAN
cit par ltude du ministre des Affaires trangres (MAE))2.
De nombreux dbats ont eu lieu sur le bien-fond de cette
dfinition, notamment sur le fait que les units du secteur
informel respectaient ou non les rglementations
administratives et fiscales en vigueur. Il sagissait de ne pas
confondre secteur informel et conomie souterraine ou
dissimule. Ces dbats ont galement port sur la
caractrisation de lactivit conomique et de lutilit sociale
du secteur.
1.2. La dfinition statistique du secteur informel
La confrence internationale des statisticiens
du travail a adopt en janvier 1993, lors de sa quinzime
session, une rsolution concernant les statistiques de
lemploi dans le secteur informel. Il sagissait de
permettre lobservation statistique dans les pays o les
micro et petites entreprises informelles jouent un rle
suffisamment important en termes demplois et de
contribution au PIB pour ncessiter la prise en compte
spcifique du secteur dans la modlisation macro-
conomique et les politiques sectorielles3.
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Selon cette dfinition oprationnelle, le secteur informel
est un sous-ensemble du secteur institutionnel des
mnages en comptabilit nationale. Il est constitu par
une fraction des entreprises individuelles qui se
distinguent des socits et quasi-socits en ce quelles
ne tiennent pas un ensemble complet de comptes et ne
constituent pas des personnes morales distinctes des
mnages dont elles dpendent.
Quels que soient le lieu dexercice de lactivit, le degr
dutilisation du capital fixe, la dure de lactivit et le
caractre principal ou secondaire de son exercice, sont
rattaches au secteur informel les entreprises
individuelles rpondant aux critres suivants :
les entreprises familiales ou entreprises informelles
de personnes travaillant pour leur propre compte . Ce
sont des entreprises qui nemploient pas de salaris de
manire continue, mais peuvent employer des aides
familiaux et/ou des salaris occasionnels ;
les micro-entreprises ou entreprises demployeurs
informels . Il sagit dentreprises individuelles
employant un ou plusieurs salaris de manire
continue.
La confrence prcise, par ailleurs, le sens global
quelle donne au secteur.
Dune faon gnrale, le secteur informel peut tre
dcrit comme un ensemble dunits produisant des
biens ou des services en vue principalement de crer
des emplois et des revenus pour les personnes
concernes. Ces units, ayant un faible niveau
dorganisation, oprent petite chelle et de manire
spcifique, avec peu ou pas de division du travail et du
capital en tant que facteurs de production. Les relations
demploi, lorsquelles existent, sont surtout fondes sur
lemploi occasionnel, les liens de parent ou les
relations personnelles et sociales plutt que sur des
accords contractuels comportant des garanties en
bonne et due forme. Les units de production du
secteur informel prsentent les caractristiques
particulires des entreprises individuelles. Les actifs
immobiliss ou autres utiliss nappartiennent pas aux
units de production en tant que telles, mais leurs
propritaires.
Ces units ne peuvent raliser doprations ou conclure
de contrats avec dautres units, ni souscrire en propre
des engagements. Les propritaires doivent se procurer
les moyens financiers ncessaires leurs risques et
prils et ils sont personnellement responsables sans
limitation aucune de toutes les dettes et de tous les
engagements souscrits des fins de production. Les
dpenses de production sont souvent indiffrencies de
celles du mnage. De mme, les biens dquipement,
comme les btiments et les vhicules, peuvent tre
indistinctement utiliss pour lentreprise et pour les
besoins du mnage.
Les activits exerces par les units de production du
secteur informel ne sont pas ncessairement ralises
avec lintention dlibre de se soustraire au paiement
des impts ou des cotisations de scurit sociale ou
denfreindre la lgislation du travail, dautres
lgislations ou dautres dispositions administratives. Par
consquent, le concept des activits du secteur informel
devrait tre diffrenci de celui des activits de
lconomie dissimule ou souterraine. (texte cit par
ltude du Bureau international du Travail (BIT)).
Lenqute INSEE/AFRISTAT4, dernire enqute en date
qui porte sur le secteur informel dans les capitales
conomiques des sept pays de lUEMOA, reprend le
concept oprationnel dfini lors de la confrence
internationale tout en identifiant prioritairement le
concept de la micro ou petite entreprise partir de la
ralit administrative et comptable de son mode de
gestion. Le secteur informel est dfini comme
lensemble des units de production dpourvues de
numro denregistrement administratif et/ou de
comptabilit crite formelle (comptabilit permettant
dlaborer un compte dexploitation et un bilan) .
1. Une question pralable : quest-ce que le secteur informel ?
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 4
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1.3. Le secteur informel entre lgitimit et lgalit de laction
1. Une question pralable : quest-ce que le secteur informel ?
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 5
Lapproche oprationnelle faite par les statisticiens a t
accompagne au cours des annes 1990 par des analyses
portant la fois sur les ralits conomiques du secteur et
sur son positionnement socital. Ainsi, selon ltude du
MAE, deux visions conomiques du secteur se sont
dveloppes en parallle durant cette priode :
la premire rattachant le secteur informel la logique de
marginalit et de pauvret et situant, par consquent, les
activits quil dveloppe dans une logique de survie,
la deuxime centrant son analyse sur la nature des
activits dveloppes et mettant en exergue les activits de
production et de service, cest--dire la fonction sociale
joue notamment par lartisanat et le petit commerce.
Dautres tudes ont port la mme priode sur les
catgories dinformalit et de lgalit et ont introduit des
distinctions intressantes entre lgitimit et lgalit de
lactivit5. La lgalit situe les acteurs du secteur dans leur
relation aux rgles administratives, fiscales et sociales. La
lgitimit dfinit la valeur sociale dun acte relativement au
degr dadhsion de la socit et en loccurrence explique
pourquoi les activits du secteur informel, cause de leur
utilit reconnue, sont plus que tolres par les pouvoirs en
place, mme quand elles ne sont pas en conformit avec les
rgles institues. La force de cette tolrance est illustre par
lenqute INSEE/AFRISTAT qui, tout en constatant que
seulement 18 % des units de production informelles ou UPI
sont enregistres sur un des registres qui les concernent (la
patente, le registre du commerce et la Scurit sociale),
remarque en mme temps que seulement 4 % 8 % des
UPI ont des problmes avec les agents de lEtat.
1.4. Le secteur informel ou la continuit de lactivit traditionnelle
Dans un texte rdig lintention du Centre international
dtudes pdagogiques (CIEP), Andr Gauron, conseiller
Matre la Cour des comptes et ancien prsident du Haut
Comit Education-Economie-Emploi, rend compte de
lapproche dveloppe par Christian Morrisson et Donald
Mead6 et dfend lide que le terme traditionnel est plus
appropri que celui dinformel. En effet, ce qui caractrise
ces activits, ce nest ni leur exclusion du march les
artisans, par exemple, produisent pour la vente ni le fait
quelles sexerceraient en dehors de toute rglementation
juridique ou fiscale ce qui est rarement le cas mais
labsence de visibilit de la demande qui entrane une
incapacit se projeter un horizon suprieur quelques
mois. Il sagit dune conomie marchande prcapitaliste,
cest--dire sans capacit daccumulation. Lartisan ou le
petit patron ne peut mobiliser que de faibles ressources
montaires et ragit en minimisant ses cots fixes en
quipements et en salaires et prfre le recours une main-
duvre non salarie. Tant quun march local ne se
constitue pas, aucun dveloppement nest possible.
Lexportation constitue ainsi dans une majorit des cas le
seul vecteur dun passage de lactivit traditionnelle une
activit moderne 7.
Il ressort de cette approche que la spcificit du secteur,
outre le fait quil fonctionne quasi-exclusivement sur un
march local, est dfinie par labsence dune visibilit
moyen ou long terme de lactivit : le dveloppement de
lactivit ne peut tre planifi que sur le court terme.
Il en ressort galement que les UPI seraient plutt en rgle
avec les normes juridiques et fiscales. Ce dernier constat va
cependant lencontre des faits puisque, selon lenqute
INSEE/AFRISTAT, 18 % seulement des UPI (24% % dans
les services, 15% dans lindustrie et 17% dans le commerce)
se sont conformes lune des normes en vigueur. Si lon
regarde par ailleurs, dans la mme enqute, le statut des
employs du secteur, on constate que seulement 9 % des
travailleurs dpendants ont un contrat de travail crit et que
moins de 3 % disposent dune feuille de paie. 9,1 % dentre
eux sont affilis la scurit sociale et 3,3 % bnficient
dune couverture sociale accorde par lentreprise.
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1. Une question pralable : quest-ce que le secteur informel ?
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 6
Cette approche par lactivit traditionnelle a lintrt de
rappeler que le secteur ne peut tre compris en dehors de
son enracinement socio-conomique et culturel qui continue
en dterminer les rgles de fonctionnement, notamment
dans le domaine des pratiques de commercialisation
(prdominance du march local) et de la politique de lemploi
(importance du rseau familial et de voisinage comme lieu de
recrutement des aides et des apprentis). Elle ne rend
cependant compte ni de certaines volutions du march des
UPI (15 % des produits commercialiss par les UPI
proviennent de ltranger) ni de la volont des organisations
professionnelles de se situer toujours davantage dans des
modes de production et de gestion proches du secteur
formel (cf. les formations la gestion que ces organisations
dveloppent pour assurer la prennit des activits au-del
de lhorizon court terme).
Une autre approche, trs diffrente de la prcdente, sest
dveloppe, toujours dans les annes 1990, la suite des
effets ngatifs des politiques dajustement structurel sur les
secteurs formels des pays en dveloppement et la suite,
galement, de la prise de conscience, dans les pays
dvelopps, du rle des petits entrepreneurs individuels
comme facteurs dinnovation et de dveloppement des
conomies en crise ou en rcession. Elle met laccent sur la
notion dunit conomique ou dentreprise et dfinit le secteur
informel comme le lieu de la micro-entreprise et de la petite
entreprise, cest--dire comme le lieu possible dune
croissance et dune dynamique conomique spcifique
lorganisation conomique des pays en dveloppement. Sans
pour autant nier le rle traditionnel du secteur, certains
auteurs y distinguent une gradation dactivits qui va de la
simple survie la ralisation dactivits productives
susceptibles dintgrer le secteur moderne8, chacune des
catgories pouvant faire lobjet par ailleurs dune approche
plus fine par types dentrepreneur, dactivit,
denvironnement ou de potentiel dvolution :
lactivit gnratrice de revenus situe dans une dmarche
de survie,
la micro-entreprise (ou encore trs petite entreprise),
la petite entreprise,
lentreprise moyenne (pouvant se situer en secteur informel
ainsi que dans le secteur formel).
Dautres auteurs suivent la mme logique de caractrisation
du secteur par unit conomique tout en classant les activits
selon leur capacit de dveloppement : secteur informel de
survie, secteur informel de subsistance, secteur informel de
promotion et secteur informel de transition9.
Il ressort de lensemble de cette approche que lanalyse du
secteur informel ne peut pas tre indistincte ou globale, mais
demande tre diffrencie selon la nature des acteurs
conomiques qui le composent (taille, structure de gestion et
demploi), selon les types dactivits productives mis en
uvre (artisanat dart, de production ou de service, activits
urbaines ou activits rurales), selon les niveaux de
technologies requis en termes de production et de service
(types doutillage et dquipements utiliss) et, finalement,
selon les logiques de reproduction, de croissance ou de
transition vers lconomie formelle dveloppes par les units
de production informelles (UPI) pour reprendre les termes de
lenqute statistique INSEE/AFRISTAT.
1.5. Le secteur informel ou le rle conomique spcifique des micro et petites entreprises
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 7
2. Le poids important de lconomie informelle dans les pays en dveloppement
Contrairement ce quon a longtemps suppos, le
secteur informel nest pas un phnomne passager, ni
marginal et vou disparatre moyen terme. Son ampleur
et sa complexit grandissantes dans la vie conomique,
sociale et politique des pays en dveloppement, en
gnral, et dAfrique en particulier, sont une ralit
inconteste et de plus en plus reconnue . Ce constat, fait
par lOrganisation internationale du travail (OIT)10, sappuie
sur des donnes quantitatives et montre que non
seulement le secteur informel constitue une part
significative des conomies africaines, sud-amricaines et
asiatiques, mais encore quil occupe une place de plus en
plus prpondrante dans la cration demplois et la
production de la richesse nationale.
Le Rapport dj cit du BIT Vers la promotion dun travail
dcent donne des indications intressantes sur la monte
en puissance du secteur informel. Reprenant des donnes
du rapport de la Banque mondiale de 2001, il indique que,
durant la priode 1980/1990, le secteur est pass, de faon
spectaculaire, dun taux doccupation des deux tiers un taux
doccupation des trois quarts de la population active non
agricole de lAfrique subsaharienne. Il est ainsi devenu le lieu
demploi possible pour 92 % des femmes, hors secteur
agricole, contre 71 % pour les hommes. Durant la mme
priode, plus de 90 % des nouveaux emplois crs lont t
dans le secteur informel. Ltude STATECO, qui porte sur les
sept grandes mtropoles de lUEMOA, dmontre que
limportance du secteur informel relativement lemploi est
reste stable et mme a lgrement augment depuis les
annes 1990 puisquil occupe, entre 2001 et 2003, 76,2 %
des emplois contre 14,2 % pour le secteur formel priv et 8,4
% pour le secteur public (dont 1,8 % dans les entreprises
publiques).
En Amrique latine, selon lOIT, la proportion de lemploi
informel urbain par rapport lemploi urbain total est passe
de 52 % en 1990 58 % en 1997. Cette volution a t porte
par une embauche plus importante dans les micro et petites
entreprises que dans les emplois indpendants ou
domestiques.
En Asie, selon les mmes sources, la proportion des
travailleurs informels reprsenterait entre 45 % et 85 % de
lemploi non agricole, et entre 40 % et 60 % de lemploi urbain.
2.1. La part du secteur informel dans les politiques demploi
2.2. La part du secteur informel dans les richesses nationales des pays
Dans ltat des informations actuellement disponibles, la
part du secteur informel dans lconomie nationale des
pays africains subsahariens reprsenterait une proportion
importante, entre le quart et les deux tiers, selon que
lagriculture est ou non retenue. On notera cependant quun
certain nombre de pays nisolent pas encore ce secteur au
sein de leurs comptes nationaux. En revanche, la plupart
dentre eux procdent des valuations qui le prennent en
compte implicitement. Les mthodes utilises pour y
parvenir sont assez diverses et dpendent des sources et
donnes .
Ces indications donnes lors du sminaire de Bamako sur
Le secteur informel et la politique conomique en Afrique
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2. Le poids important de lconomie informelle dans les pays en dveloppement
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 8
subsaharienne (mars 1997) ont peu volu depuis.
Selon des estimations plus rcentes, la contribution de
lconomie informelle au PIB se situerait entre 25 % et 50 %
dans les huit pays de lUEMOA (Rapport OIT, 2002) et entre
7 % et 38 % dans les 14 pays de lAfrique subsaharienne
(Rapport BIT, 2004). Les chiffres varient selon les modes de
comptage nationaux et selon les instruments utiliss de recueil
et danalyse des donnes. Il nen reste pas moins que le
secteur est non seulement le principal pourvoyeur demplois
en Afrique subsaharienne, mais que sa contribution au produit
national tend saccrotre en se plaant souvent en deuxime
position aprs lagriculture, mais devant le secteur moderne.
En Asie, selon le BIT, la contribution du secteur au PIB se
situerait entre 16 % et 32 % . Elle serait de 12 % 13 % au
Mexique.
2.3. La relation du secteur informel au secteur formel : autonomie ou variable dajustement ?
En considrant toutes ces donnes, il ne fait pas de
doute que le secteur informel est plus quun avatar de
lconomie formelle dans lequel on ferait antichambre
plus ou moins longtemps avant de passer sur le versant
moderne des politiques de dveloppement et demploi.
Il reprsente de fait une forme spcifique de
structuration de lconomie des pays en dveloppement
centre sur les diffrents rles quy jouent les micro et
petites entreprises et sur leurs capacits produire de
la subsistance, du revenu et de la croissance adapte
au march local et national.
Mais lanalyse serait incomplte si elle ne prenait pas
en compte, bien que cet aspect soit peu affirm et
tudi, le rle possible du secteur informel comme
sous-traitant bas prix des entreprises du secteur
moderne. Les programmes dajustement structurel ont,
en effet, situ ces dernires dans un contexte de
recherche dune comptitivit accrue et les ont, en
quelque sorte, incites recourir aux UPI pour assouplir
leurs processus de production et rduire leurs charges.
Comme laffirmait lun des responsables conomiques
du Burkina Faso, cest le secteur formel qui cre
linformel par sa capacit recourir, dans les domaines
de la production comme du service, des fabricants ou
des vendeurs de la rue qui lui permettent daugmenter
ses capacits de bnfice .
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 9
3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
Les investissements des pays en dveloppement dans le
domaine de la formation professionnelle vont massivement
vers le dispositif denseignement technologique et de
formation professionnelle qui lui-mme est cibl
prioritairement sur les emplois du secteur formel public ou
priv. Comme lcrit F. Fluitman, on ne comprend toujours
pas pourquoi les gouvernements continuent investir leurs
maigres ressources pour la formation en vue demplois pour
des secteurs peu demandeurs de main-duvre alors que
les gens qui nont dautre solution que de grer leur propre
emploi doivent payer cher des formateurs privs qui ne sont
pas toujours la hauteur de leur tche 11.
Les tudes faites sur les financements de la formation
professionnelle en Afrique francophone montrent que
certains fonds de formation mis en place dans le cadre de la
promotion de la formation continue et de lapprentissage ont
pris la mesure des enjeux que reprsente la ncessaire
professionnalisation des jeunes et adultes employs hors
secteur formel12 et commencent interagir sur les systmes
denseignement en place.
Il nempche que la formation en secteur informel est
ralise principalement, pour les jeunes, dans les systmes
dapprentissage traditionnel que certains fonds essaient de
structurer selon le modle de la formation duale et, pour les
adultes, dans des projets ou programmes qui sont mis en
uvre par les fonds avec le soutien des organisations
professionnelles locales et des bailleurs de fonds bilatraux
ou multilatraux.
Les rsultats statistiques de lenqute STATECO montrent
clairement quil y a une relation directe entre les niveaux de
scolarisation des jeunes sortis de lcole et le type demploi
occup. Ainsi, dans les sept mtropoles enqutes, les
employs du secteur public cumulent en moyenne 11,3
annes de scolarit contre 8,2 pour les employs du
secteur priv et seulement 3,5 pour les travailleurs du
secteur informel (dont seulement 17,9 % sont des
employs au sens salari du terme). Ces rsultats
sont la preuve que le systme ducatif dans les pays sub-
sahariens joue davantage un rle de slection des emplois
(plus on est haut dans la hirarchie scolaire plus on a des
chances daccder un emploi public) quun rle de
prparation lemploi (les emplois du secteur informel se
caractrisent essentiellement par une absence de niveau
scolaire).
Une tude ralise dix annes auparavant pour le compte
de lOCDE13 permet, malgr son anciennet, de percevoir
de manire plus fine les liens qui existent entre
lenseignement de base et lapprentissage en secteur
informel.
Elle met dabord en vidence que rares sont les chefs
dentreprise qui sont passs antrieurement par
lenseignement technique ou lcole professionnelle.
Seulement 11 % des chefs dentreprise ont reu une
formation professionnelle de base et seulement 7 % dentre
eux ont pu bnficier dune formation continue hors
apprentissage, 39 % dentre eux nont jamais, frquent
lcole et 17 % nont pas fini leurs tudes primaires.
Elle rvle ensuite des donnes significatives sur les
3.1. Les donnes relatives lducation et la formation des actifs du secteur informel
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3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 10
3.2. Les dispositifs dacquisition de connaissances et de comptences du secteur informel
parcours des apprentis. Tout en soulignant que leur niveau
dinstruction a tendance slever comparativement celui
de leur patron, elle dmontre que les jeunes sortants de
lcole, et mme de lenseignement secondaire, doivent
passer par lapprentissage et lexprience de travail sils
veulent russir dans le secteur informel et notamment
accder la responsabilit de chef dentreprise. Elle en tire
deux conclusions que ltude AFD devra prendre en
compte dans son approche de la formation en secteur
informel :
un niveau lev dune scolarisation suivie immdiatement
par une phase dapprentissage raccourcit le temps
ncessaire un jeune pour devenir son propre patron,
lapprentissage constitue le type de formation le plus
important pour accder lemploi et lentrepreneuriat
quelque soit par ailleurs le niveau dinstruction, car lui seul
leur permet dacqurir les comptences professionnelles et
comportementales exiges par un parcours professionnel
en secteur informel.
Il y a donc lieu de combiner et non dopposer ducation de
base et apprentissage/formation professionnelle dans les
micro et petites entreprises.
Dans le domaine de la formation des jeunes
Il sagit essentiellement, pour les jeunes sortant de lcole,
des dispositifs dapprentissage traditionnel mis en uvre
dans les ateliers artisanaux et les micro et petites
entreprises. Ces dispositifs restent largement dominants
dans tous les pays subsahariens. Ils sont caractriss par
la formation sur le tas qui consiste acqurir, en situation
de travail, les techniques de base ncessaires lexercice
dun mtier. Les diffrentes analyses faites des types
dapprentissage mis en oeuvre (apprentissage sahlien
sans dure prcise et avec un caractre de mise en
production qui lemporte sur la dimension formation,
apprentissage ctier avec dure, contrat crit et niveau
valid) montrent que les jeunes engags dans le dispositif
se heurtent deux difficults majeures :
linsuffisante qualification des matres artisans et leur
incapacit thoriser certaines notions ou techniques,
labsence de progression pdagogique structure dans le
processus dapprentissage mme si celui-ci comporte, par
ailleurs, des phases distinctes dappropriation du
comportement, dappropriation de lusage des instruments
et, finalement, de participation lensemble des tches du
matre artisan.
Le constat de ces insuffisances nempche pas que
lapprentissage traditionnel reste un lment cl de la
professionnalisation des jeunes. Depuis peu, dans les pays
qui ont mis en place des fonds de formation, lassistance
technique, notamment des cooprations germanophones,
a permis de faire voluer certains dispositifs de
lapprentissage traditionnel vers les mthodes et rythmes
de lapprentissage dual. Le rle central jou par
lapprentissage comme moyen dinsertion professionnelle
et sociale et sa capacit voluer vers un mode plus
structur de formation militent pour quil soit soutenu et
amlior avec laide des pouvoirs en place sans pour
autant que ces derniers lintgrent dans les rglementations
du systme formel.
Dans le domaine de la formation continue des
adultes
Il nexiste pas, ce niveau, de dispositif institu et lauto-
formation reste la voie la plus habituelle de formation des
actifs du secteur, notamment dans le secteur des services.
Cependant, en Afrique subsaharienne, certains fonds de
formation ont commenc mettre en place des actions de
formation continue en direction des membres des
organisations professionnelles dartisans, de commerants
ou dagriculteurs. LOIT a mis au point des outils et
contenus de formation susceptibles de renforcer la capacit
de gestion et dorganisation des responsables dunits de
production et de service. La coopration franaise a aid
crer des outils dobservation et dtudes ainsi que des
cellules dexpertise permettant danalyser les besoins de
professionnalisation de divers acteurs conomiques. Mais
ces actions restent, pour le moment, trop marginales pour
constituer une vritable alternative labsence de formation
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3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 11
des adultes employs dans le secteur informel. LAfrique
du Sud constitue dans ce domaine un exemple part dans
la mesure o elle a mis au point, dans le cadre de son plan
de dveloppement stratgique national, des outils et
mthodes de formation adapts spcifiquement aux
acteurs du secteur informel.
3.3. Les relations de la formation formelle avec le secteur informel
Il nexiste pas, en Afrique subsaharienne, de vritable
dispositif de formation professionnelle initiale mais plutt
des dispositifs denseignement technologique et de
formation professionnelle (ETFP) qui sont la fois centrs
sur les emplois du secteur formel et sur lacquisition de
connaissances et comptences gnrales souvent
dconnectes de la situation gnrale du march du travail.
Les caractristiques de cet ETFP sont souvent des
quipements peu performants et obsoltes, des
professeurs dfaillants et peu motivs, des formations
orientes principalement vers lacquisition de diplmes
alors que, faute de dbouchs et de reconnaissance par les
entreprises, les lves sont conduits rejoindre le secteur
informel, un manque dautonomie financire des
tablissements, et linexistence, enfin, de la formation
professionnelle continue 14.
Les choses sont cependant en train de bouger dans la
mesure o les pays se sont rendu compte de linadquation
de loffre existante aux besoins de lconomie. Elles sont
notamment en train dvoluer sous la pression des fonds de
formation qui, par leur mode de gestion partenariale entre
pouvoirs publics, partenaires sociaux et organisations
professionnelles, ont introduit des dynamiques de
formation adaptes aux besoins et la demande des units
de production et de service informelles.
Ainsi, le Mali souhaite dvelopper lhorizon 2015, en
complment de lETFP, un dispositif de formation
qualifiante et par apprentissage qui concernerait les
premiers niveaux de qualifications et, surtout, donnerait aux
60% de jeunes dscolariss lissue des cycles de
lenseignement fondamental une formation professionnelle
visant leur insertion efficace sur le march du travail.
Au cours des annes 2002 2005, le Bnin, avec lappui
coordonn des cooprations allemande, franaise et suisse
et en partenariat avec la Fdration nationale des artisans
du Bnin, a mis en place un cadre rglementaire complet
rgissant lapprentissage de type dual et instaurant le
diplme de fin dapprentissage : le certificat de qualification
professionnelle (CQP). Une mthodologie a t mise au
point avec les associations dartisans dans quatre mtiers
du btiment et de llectricit, et des enseignants et des
matres artisans ont t forms en vue de limplantation des
formations dans diffrents tablissements publics. Fin
2005, deux promotions dapprentis taient en cours de
formation et le premier examen devait avoir lieu mi-
dcembre (pour 300 apprentis).
LAfrique du Sud, aprs avoir connu pour raison dapartheid
une sparation complte entre un systme ducatif aux
mains des blancs et une formation professionnelle continue
et par apprentissage cible sur lintgration des populations
noires dans le monde du travail, est en train dintroduire la
formation en alternance et la professionnalisation en
situation de travail dans ses dispositifs denseignements
secondaire et suprieur. Mais le pays se distingue surtout
par sa volont de mettre en oeuvre, dans le cadre des
fonds de formation, national et sectoriels, de vritables
dispositifs de formation destination des entrepreneurs du
secteur informel, et notamment des agriculteurs noirs en
cours dinstallation la suite de la rforme agraire.
Ces quelques exemples, qui rendent compte de la prise en
compte des besoins de formation des jeunes dscolariss
ou des adultes actifs dans les secteurs de lartisanat ou de
lagriculture, ne sont que les indices des dbuts de
transformation en cours du secteur informel. Ils
demanderont tre analyss dans le cadre de ltude pour
bien discerner si ces transformations rpondent une
simple logique dadaptation des systmes en cours ou si
elles prennent vritablement en compte les spcificits
conomiques et organisationnelles du secteur informel. Ils
sont surtout situer dans la perspective dun recentrage
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3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 12
ncessaire des politiques et moyens financiers des pays
concerns vers la prise en compte dun secteur dactivit
sans lequel il ny a ni emploi possible pour la trs grande
majorit de la population, ni lutte efficace contre la pauvret,
ni mme de dveloppement conomique qui ne peut
reposer sur la seule activation des entreprises formelles.
3.4. Les exemples dintervention formation innovantes dans le secteur informel
Les efforts entrepris, notamment par les fonds de formation
sectoriels, pour rpondre aux besoins de comptences et de
professionnalisation du secteur informel ont donn lieu un
certain nombre dexprimentations ou de bonnes pratiques
de formation des jeunes ou des adultes que ltude essaiera
didentifier, de dcrire et, si possible, danalyser en
profondeur.
Peuvent tre cites, titre dexemple, les actions de
formation mises en uvre par diffrents pays destination :
des jeunes dscolariss ou non scolariss afin de leur faire
acqurir une qualification professionnelle (Bnin, Mali,
Burkina Faso et autres pays) ou de les aider crer leur
propre entreprise (Zimbabwe),
des matres artisans afin daugmenter leur qualification et
leur capacit mieux former les apprentis (Bnin, Mali,
Burkina Faso, Tanzanie, Zambie et autres pays),
des responsables des micro-entreprises et petites
entreprises afin de les former mieux grer leur activit
(Afrique du Sud, Burkina Faso et autres pays),
des agriculteurs afin de les former tant au plan technique
que managrial (Afrique du Sud et autres pays),
des adultes et des jeunes en vue de les aider lancer leur
propre entreprise (Afrique du Sud et autres pays),
des organisations dartisans afin de les aider mieux
analyser les besoins de comptences et de formation de leurs
membres (Bnin, Mali, Burkina Faso et autres pays),
etc.
Quil sagisse des projets mis en uvre dans le cadre de
lAfrique australe (tude GTZ)15 ou des fonds de formation de
lAfrique subsaharienne, les valuations des
exprimentations en cours donnent une premire indication
de leur pertinence relativement aux objectifs viss et aux
publics forms.
Les interventions formatives auprs des micro et petites
entreprises motivent et russissent si elles nont pas pour
finalit premire latteinte dobjectifs pdagogiques, mais bien
une amlioration de la situation socio-conomique (profit,
emploi) et, notamment, la rduction de la pauvret.
Lintervention formation ne doit pas tre un acte isol, mais
se situer dans le cadre plus global de lintervention concerte
des diffrents acteurs concerns.
Il est souhaitable dintgrer laction de formation dans un
ensemble de services (accs aux innovations techniques,
aux services financiers) susceptibles de participer aux
dveloppements quantitatif et qualitatif du secteur.
La focalisation de laction de formation sur des rsultats
effectifs en termes conomiques et financiers permet de faire
appel une contribution financire modeste, mais relle, des
artisans ou entrepreneurs former.
Limplication des organisations professionnelles et/ou des
acteurs locaux dans la prparation et le suivi de laction de
formation est un gage de russite incontestable.
LEtat doit laisser les partenaires sociaux et le secteur priv
prendre toute leur responsabilit dans la gestion,
lorganisation et ladaptation de loffre de formation et jouer le
rle qui est le sien dorganisation de lensemble du systme.
Il importe de mettre en place un systme de reconnaissance
des comptences acquises par les jeunes ou les adultes du
secteur, mais il nest pas toujours souhaitable que cette
reconnaissance passe par les voies et moyens du systme
formel de qualification/certification.
La formation doit tre conue de manire permettre, le cas
chant, une alphabtisation fonctionnelle des participants.
Certains projets ont mix apprentissage traditionnel et
formations techniques, mais cela na t possible que dans le
cadre de la mise en place dun partenariat troit entre
pouvoirs publics et secteurs dactivit concerns et par le
ciblage de la formation sur les spcificits, en termes de
march et demploi, du secteur informel.
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3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 13
3.5. Une amorce dapproche financire
Il nexiste pas ce jour une apprciation quelconque du
cot rel de lapprentissage traditionnel, ni surtout du
rapport cot/bnfice de ce mode dacquisition des
connaissances et comptences. Lopration serait
complexe puisquelle supposerait, dun ct, de classer
les apprentis selon leur mode de rmunration (salaires,
paiement la journe, la tche, en fonction des
bnfices, en nature) et, de lautre, darriver
rapporter la valeur de cette rmunration une
valuation du rapport entre ce que lapprenti cote au
matre artisan et ce quil lui rapporte en termes de
production et de service.
Il existe cependant quelques donnes qui permettent
davoir un premier aperu des ralits financires de la
formation en secteur informel :
le projet ISTARN-TAP ralis au Zimbabwe en
partenariat avec la Deutsche Gesellschaft fr Technische
Zusammenarbeit (GTZ) a fait une valuation
cot/bnfice de son fonctionnement et est arriv la
conclusion quil ralisait dans un dlai dun an
(apprentissage et formation formelle) des rsultats
habituellement atteints au bout de trois annes ;
les fonds de formation en Afrique subsaharienne ont
quelques donnes significatives en ce domaine. Ainsi, le
fonds dappui la formation professionnelle et
lapprentissage (FAFPA) du Mali a un cot unitaire de
formation des bnficiaires du secteur informel qui
reprsente le tiers du cot unitaire de formation des
salaris des entreprises modernes. Bien que les donnes
ne soient pas tablies selon des dures et des contenus
de formation identiques et que les diffrences de cot
proviennent essentiellement du caractre plus individuel
des formations du secteur formel, elles indiquent
cependant que les interventions destination des
apprentis et des artisans sont sensiblement meilleur
march que celles destination des salaris. Le fonds de
dveloppement de la formation professionnelle continue
et de lapprentissage (FODEFCA) du Bnin ne permet
pas une comparaison des cots unitaires entre
bnficiaires de la formation mais a des donnes
prcises sur la rentabilit financire (consquences sur le
revenu) des actions de formation menes en faveur de
100 patrons et de 500 apprentis dans le domaine de la
mcanique deux roues et de la coiffure ;
lAfrique du Sud a des donnes financires prcises sur
les diffrentes actions mises en oeuvre dans le secteur
informel, tant aux niveaux national par le moyen du
National Skills Fund (NSF), que sectoriel par le
truchement des projets stratgiques des Sectoral
Education and Training Authorities (SETAs). Il est
possible den tirer des cots unitaires de formation par
bnficiaire issu du secteur formel ou informel, donnes
permettant dvaluer les montants supports par rapport
aux rsultats viss (par le matre artisan).
Le grand constat qui se dgage de lapproche financire
de la formation en secteur informel est que celle-ci fait
appel des sources financires trs diffrentes de celles
sollicites par les systmes de lducation et de
lenseignement technologique et professionnel initial.
Ces sources autres sont, en effet, essentiellement
prives. Elles sont principalement assures par la taxe
de formation professionnelle prleve sur les masses
salariales des entreprises du secteur formel. Selon les
pays cette taxe, qui est gnralement collecte par les
services fiscaux de lEtat, est distribue partiellement ou
en totalit aux fonds institus sous la forme daffectations
directes ou de dotations budgtaires. Ce passage par la
dotation budgtaire publique nenlve rien au fait que la
formation est finance par la taxe et donc par des fonds
dorigine prive.
Il est un fait que lapproche financire de la formation en
secteur informel ne peut pas tre structure selon les
mmes hypothses que celle du systme ducatif public
dans la mesure o ni les sources de financement
principales ni les sources de co-financement ne sont
identiques dans lun et lautre cas.
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3. Les rapports du secteur informel la formation professionnelle
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 14
Actions de formation Source de financement principale Source de cofinancement
Apprentis traditionnels Les artisans La famille de l'apprenti
Apprentis en systme dual La taxe de formation au travers des fonds de formation La famille de l'apprenti
Les bailleurs de fonds
Le budget public si l'apprentissage dual est
introduit dans l'ETFP (exemple du Bnin)
Artisans, patrons/entrepreneurs La taxe de formation au travers des fonds de formation L'artisan lui-mme au moyen de la quote-part
obligatoire
Les bailleurs de fonds quand ils
participent au paiement de la
quote-part
Jeunes dscolariss, adultes La taxe de formation au travers du fonds Les entreprises quand la formation se ralise
peu ou pas forms national et des fonds sectoriels(Afrique du Sud) en alternance
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 15
LAFD se propose de raliser, en lien avec le rseau
international dexpertise (GEFOP) quelle a mis en place,
une tude approfondie sur les conditions et modalits
dinvestissement en formation dans le secteur informel.
Il sagit au travers de ltude datteindre les objectifs
suivants.
Premier objectif : faire le point sur les relations
du systme de formation en place avec les
besoins de qualification et de formation du
secteur informel
Si les tudes existantes fournissent des lments
dinformation et dapprciation sur les finalits de lETFP et
ses modes dintervention, elles ne permettent pas de faire
un tat prcis de la manire dont les systmes en place ont
ignor ou au contraire intgr dans leurs offres de
formation les demandes exprimes par les micro et petites
entreprises. Il ny a donc pas moyen de vrifier si la mise en
uvre de stratgies de formation en faveur du secteur
informel peut se faire travers un amnagement des
organismes et des produits de formation existants ou si le
ciblage de loffre sur la demande conomique et sociale
hors secteur formel entrane une redfinition assez
complte des dispositifs en place.
Il sagit donc, travers ce premier objectif, de dcrire de
manire trs concrte le positionnement des systmes de
formation professionnelle institus relativement au champ
conomique et social du pays tudi et didentifier la
manire dont ces systmes rpondent de faon approprie
ou non aux besoins de formation de lensemble de la
population active comme de la totalit des acteurs
conomiques. Il sagira, en particulier, danalyser la
capacit des diffrents dispositifs centraux, rgionaux et
locaux adapter leurs interventions et offres en fonction de
la demande conomique et sociale et du contexte dans
lequel elle est exprime.
Deuxime objectif : Identifier les actions ou
dispositifs en place dacquisition des
connaissances et des comptences dans le
secteur informel
Si lETFP est partie-prenante du systme scolaire et relve
dune action voulue et finance par les pouvoirs publics, il
existe hors de ce systme des modes dacquisition plus ou
moins structurs de connaissances et de comptences. Il
sagit essentiellement de lapprentissage sur le tas mis en
uvre dans les micro et petites entreprises et de lauto-
apprentissage (tude MAE). Lapprentissage, que lon
qualifie souvent de traditionnel, est surtout pratiqu dans
les mtiers techniques. Lauto-formation est le moyen quasi
exclusif dacquisition dun minimum de professionnalit
dans le secteur des services.
Ltude devra faire le point sur les grandes caractristiques
de lapprentissage en place et sur les types et niveaux de
comptences quil est capable de gnrer. Elle devra en
particulier vrifier la capacit de cet apprentissage sortir
4. Les termes de rfrence de ltude AFD
4.1. Les finalits de ltude
Ltude qui sera mise en uvre en 2006 par le
Dpartement de la Recherche a inscrit lensemble de ses
hypothses thoriques et pratiques dans le contexte
prcdemment dfini. Elle sera ralise au moyen dune
enqute terrain dans cinq pays prslectionns (Afrique du
Sud, Bnin, Cameroun, Maroc, Sngal).
-
dun contexte conservateur et crer les conditions
ncessaires un dveloppement performant des units de
production et de service du secteur. Elle devra, dans ce
sens, sinterroger sur les volutions en cours du systme
de formation-production institu vers une meilleure prise en
compte du dficit de qualifications des chefs dentreprise et
du besoin dune formation plus structure et plus thorique
des apprentis. Elle devra enfin vrifier sil existe des
modalits, de fait ou formalises, de reconnaissance des
comptences acquises par les apprentis ou leurs patrons et
analyser les effets ventuels de cette reconnaissance sur les
comportements des uns et des autres.
Ltude devra galement analyser les modes de
transmission des comportements et des savoirs
professionnels dans les activits informelles ne disposant
pas dapprentissage. Elle devra, en particulier, identifier le
rle jou ce niveau par les organisations professionnelles
en place et la manire dont ces organisations sont ou
peuvent tre des leviers de transformation des situations en
place.
Troisime objectif : analyser les expriences
innovantes de formation en cours permettant
de stimuler lconomie informelle et de passer
dune logique de survie une logique de
dveloppement
Ltude ralise par la GTZ sur les projets de formation en
secteur informel (FSI) donne un premier aperu des
possibilits dintervention dans ce domaine et fournit un
cadre conceptuel de prsentation et danalyse des
expriences ralises ou en cours de ralisation. Elle
souligne, en particulier, que les interventions formatives
auprs des micro et petites entreprises ne peuvent avoir pour
finalit premire latteinte dobjectifs pdagogiques, mais
bien une amlioration de la situation socio-conomique, et
notamment la rduction de la pauvret. Elle apporte
galement des lments tout fait intressants sur la
manire de situer lintervention de formation dans le cadre
plus global de lintervention concerte des diffrents acteurs
concerns et sur lintgration souhaitable de laction de
formation dans un ensemble de services susceptibles de
participer au dveloppement quantitatif et qualitatif du
secteur.
Ltude STATECO, tout en soulignant les dynamiques
dvolution de lconomie informelle et limportance du
secteur dans lconomie des sept grandes mtropoles
analyses, apporte un lment de ralit qui demande
analyse et vrification : les entrepreneurs du secteur
informel mentionnent trs peu la ncessit de mettre en
place des programmes dappui (formation technique,
formation la gestion) et seulement 7 % dentre eux disent
avoir rencontr des difficults embaucher une main-
duvre qualifie.
Le travail raliser prendra en compte les analyses ci-
dessous tout en sattachant dcrire les pratiques en cours
dans les pays retenus pour augmenter les niveaux de
connaissance et de comptences du secteur informel.
Prenant appui sur la mthodologie dveloppe par la GTZ, il
mettra notamment en valeur :
le contexte : identification du problme, acteurs concerns
actuels et possibles, concepts et hypothses sous-jacents
la mise en uvre de laction,
le droulement du processus : description de lintervention,
jalons et points critiques, facteurs bloquants et facilitateurs,
place et rle des acteurs responsables et ventuellement
bnficiaires de laction,
les impacts : coordination et valuation, rsultats et
impacts atteints au regard des indicateurs mis en place,
les leons en tirer : bonnes pratiques transfrables,
principes qui sen dgagent, innovations mises en uvre et
valoriser.
Quatrime objectif : Dfinir les conditions
dadaptation optimale de loffre de formation
publique et prive aux besoins du secteur
informel
La ralisation des trois premiers objectifs devrait permettre
de mieux connatre les composantes et ciblages des
systmes dETFP en place, de bien apprhender la ralit de
lacquisition des connaissances et des comptences au
travers des dispositifs dapprentissage et dauto-formation
4. Les termes de rfrence de ltude AFD
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 16
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existants ainsi que de reprer les dynamiques de
transformation et de redploiement luvre dans les
projets et exprimentations cibls sur la formation des
acteurs du secteur informel.
Ltude partira des constats tablis pour analyser les
conditions de transformation des situations en place et
donner des outils de lecture et dintervention aux acteurs
de terrain comme aux responsables des projets ou de
programmes de formation professionnelle qui souhaitent
intervenir de manire structure et efficace dans le
secteur de lconomie informelle. Elle ouvrira des pistes
de rflexion leur permettant de :
accder des outils didentification des comptences
existantes dans le champ des activits informelles et
mettre en uvre, le cas chant, des stratgies de
reconnaissance et daccroissement de ces comptences,
raliser le maximum de synergie entre les actions de
formation destination des secteurs formel et informel,
susciter, en lien avec lensemble des acteurs concerns,
des dispositifs innovants et efficaces de formation des
jeunes et adultes du secteur informel,
inscrire lensemble des mesures prises dans un cadre
cohrent organisationnel, institutionnel et, si ncessaire,
juridique et lgislatif, liant tout ensemble les effets micro,
mso et macro de ces mesures,
mettre en place des instruments financiers liant dans un
mme processus la dfinition des objectifs atteindre,
limplication des acteurs concerns, le pilotage concert
des actions de formation mettre en uvre et lvaluation
de la performance et de limpact des rsultats atteints.
4. Les termes de rfrence de ltude AFD
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 17
4.2. La mthodologie de ltude
Ltude partira des hypothses de travail qui font partie
des acquis dvelopps par les tudes ralises sur le
secteur.
Elles peuvent tre dfinies comme suit :
lintervention formation en secteur informel doit tre
apprhende dans sa spcificit vritable, cest--dire
comme un lment parmi dautres dun dispositif dappui
cibl aussi bien sur les besoins damlioration des
situations et ralits conomiques que sociales,
institutionnelles, organisationnelles et humaines. Il est
ainsi vident, lorsquon considre lanalyse faite par
STATECO de la situation actuelle des UPI des sept
mtropoles de lUEMOA, quune intervention dans le
domaine de la qualification et de la formation na de sens
pour les responsables des UPI que si elle sinsre dans
une action damlioration de leur accs au march.
Ltude devra en consquence dfinir toute intervention
de formation dans le secteur informel en rapport avec ses
conditions defficacit maximum ;
lefficacit de la formation en secteur informel (FSI) a
comme pralable limplication active, toutes les tapes de
lintervention, des diffrents acteurs concerns. Les tudes
mentionnes en introduction soulignent toutes le caractre
imprescriptible de cette implication tant au niveau de la
dfinition des finalits et objectifs de laction promouvoir
que de la ralisation des diffrentes tapes de sa
ralisation: dfinition de la demande, analyse des besoins,
ingnierie de loffre, choix des acteurs de ralisation et
valuation de lefficience et de lefficacit des rsultats
atteints ;
il est impossible de sparer la qualit densemble de la
prestation en secteur informel de celle de linstrumentation
financire mise en uvre. Ltude sur la comparabilit
Europe/Afrique des mcanismes de financement existants
dans les huit pays tudis indique clairement quune action
de formation a dautant plus de chances de russir quil y a
interaction sinon concordance entre les objectifs affichs,
les acteurs impliqus, les moyens mis en uvre et les
instruments financiers institus.
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Partant de ces pralables, ltude donnera lieu lanalyse
de la FSI dans cinq pays dAfrique choisis pour la
diversit de leur situation conomique et sociale et des
choix raliss dans le domaine de la formation
professionnelle : Afrique du Sud, Bnin, Cameroun,
Maroc et Sngal.
Les grandes tapes de ltude, depuis lanalyse de la
situation de chaque pays jusqu la finalisation du rapport
densemble, peuvent tre dfinies comme suit :
Une enqute terrain auprs des principaux
acteurs de la FSI
Elle sera ralise dans le cadre dune mission dune
semaine dans chaque pays concern. Seront interviews
au cours de cette mission :
des responsables nationaux des politiques de formation
professionnelle,
des reprsentants des organisations professionnelles
pratiquant lapprentissage traditionnel,
des reprsentants des organisations initiatrices et/ou
matres duvre de nouvelles formes de FSI,
des reprsentants des partenaires sociaux membres
des divers comits consultatifs dans le domaine de la
formation professionnelle,
des prestataires engags dans la ralisation de la FSI,
des groupes de bnficiaires,
des reprsentants des bailleurs de fonds nationaux ou
internationaux engags dans le financement de la FSI,
des experts du pays ayant travaill sur lvaluation des
actions de FSI en cours ou ralises.
Pour raliser lenqute terrain dans les meilleures
conditions possibles, il sera indispensable didentifier les
diffrents interlocuteurs pralablement la mission et de
leur faire parvenir, si possible quelques jours avant la
rencontre, la liste des questions auxquelles ils auront
rpondre.
Une monographie pays des pays enquts
Chaque enqute donnera lieu un rapport pays de 30
pages environ qui sera structur selon les grandes lignes
suivantes :
la situation du secteur informel du pays relativement
aux ralits conomiques et sociales du pays : secteurs
dintervention prioritaires, caractristiques des emplois
proposs, participation la cration de richesse du pays,
interaction entre secteur formel et informel ;
lanalyse des interactions effectives ou potentielles
entre le systme institu de formation professionnelle et
la FSI : nature des relations existantes entre les
tablissements de formation et les organisations
professionnelles reprsentatives du secteur informel,
existence ou non doffreurs de formation intervenant dans
les deux secteurs, tentatives de structuration de
lapprentissage traditionnel partir des concepts de la
formation duale ou par alternance, adaptation de loffre
de formation continue aux besoins spcifiques des units
de production informelles ;
les interventions spcifiques de formation en secteur
informel : lidentification des projets les plus significatifs,
leurs objectifs et contenus, les acteurs impliqus et les
bnficiaires viss, les actions ralises et les rsultats
obtenus ;
les conditions de financement et de ralisation des
projets retenus : les partenariats publics/privs et
nationaux/internationaux constitus tant au niveau de la
promotion que du financement des actions, les
indicateurs de russite et les outils de pilotage prvus et
institus, les valuations faites et les leons tires en
termes de conditions defficacit, de prennisation et de
transfrabilit des expriences de formation mises en
uvre ;
les modes de reconnaissance et de valorisation des
comptences et qualifications acquises par les
bnficiaires des actions de formation du secteur
informel : y a-t-il identification ou validation des
expriences de travail pralable la formation, les
actions mises en uvre sinscrivent-elles dans un
systme constitu de qualifications ou font-elles lobjet
dautres formes de reconnaissance et de validation ?
la relation entre formation, lutte contre la pauvret et
accs un emploi dcent : en quoi les projets dcrits et
valus ont-ils aid les bnficiaires se former tout en
assurant ou augmentant leurs moyens de subsistance et
leurs chances dinsertion dans un emploi plus stable ?
4. Les termes de rfrence de ltude AFD
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 18
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En quoi les constats faits et les conclusions qui sen
dgagent permettent-ils de structurer une approche de la
formation professionnelle en secteur informel qui en fasse
un outil dlvation du niveau des comptences et des
qualifications du secteur ?
Chaque monographie comportera en annexe la description
de deux expriences de FSI ralises dans le pays enqut.
Un rapport de synthse sur les situations et les
grandes tendances dvolution de la FSI en
Afrique.
Il reprendra en 50 pages les grandes lignes des
monographies. Il rpondra plus particulirement aux
grandes questions poses par les quatre finalits de
ltude :
les besoins de transformation des systmes de formation
formelle en place relativement aux besoins de comptences
et de formation du secteur informel,
les forces et faiblesses des modes dacquisition de
connaissances et de comptences institus par les acteurs
du secteur informel,
les dynamiques et innovations identifies et mises en
uvre pour aider le secteur informel mieux se qualifier et
passer dune logique de survie une logique de
dveloppement.
les conditions de dveloppement dune rponse de
formation approprie aux publics, situations et besoins de
reconnaissance, de valorisation et de transformation du
secteur informel,
les premiers lments dune approche des ralits
financires de la formation en secteur informel.
Les conclusions du rapport de synthse feront lobjet dune
discussion/valuation par le GEFOP.
4. Les termes de rfrence de ltude AFD
AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 19
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AFD Document de travail La formation en secteur informel mars 2006 / 15 20
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Notes