Facteurs entomologiques, écologiques et sociologiques concourant à l’exposition accrue des populations humaines aux moustiques vecteurs du
chikungunya et de la dengue Une comparaison Métropole/Antilles
Cécilia CLAEYS1, Florence FOUQUE2, Louis ARRHEGINI1, Valérie BERTAUDIERE-MONTES1, Claire DEMERRISSE1, Magali DESCHAMPS-COTTIN1, Christelle DOLLIN3, Manuel ETIENNE4, Joel GUSTAVE5, Charles JEANNIN6, Elise MIEULET1, Renélise MOUTENDA-PELAGIE4, Hubert
MAZUREK1, Christine ROBLES1, Manon SENSE1, Fabrice SONOR4, Hervé TEPONGNING MEGNIFO1, Laura WEILL1, André YEBAKIMA4
1 LPED, Marseille, France; 2 OMS, Genève, Suisse, 3 Institut Pasteur, Point-à-Pitre,
Guadeloupe, France; 4 Service de Démoustication et de Lutte Anti-vectorielle; CG/ARS, Fort-de-France, Martinique, France; 5 ARS, Point-à-Pitre, Guadeloupe, France; 6 EID-
Méditerranée, Montpellier, France.
Contexte scientifique et institutionnel
2
Life (2000-2002)
Nuisance et environnement
Métropole (Camargue/Languedoc)
Pluridisciplinarité « passive »
SV/SHS
Commande institutionnelle et
restitution scientifique
Life+ (2009-2013)
Santé , Nuisance et Environnement
Métropole (grand sud)
et DFA (Guyane/Martinique)
Pluridisciplinarité « active »
SV/SHS
Commande institutionnelle et
recommandations « aide à la gestion/décision »
Prolitensan (2013-2016)
Santé, Nuisance, Environnement et Habitat
Métropole (Marseille/Nice)
et DFA (Guadeloupe/Martinique)
Interdisciplinarité(s)
SV/SHS
Co-construction d’un projet scientifique et co-formulation d’un protocole opérationnel transférable
Pluridisciplinarité :
Agrégation de différentes disciplines
Interdisciplinarité:
Interpénétration entre plusieurs disciplines
Les partenaires PROLITENSAN (volet moustiques)
Scientifiques et Techniques
• Equipes de recherche:
– LPED
– Institut Pasteur de Guadeloupe
• Opérateurs:
– Services de LAV de Guadeloupe
– Services de démoustication et de LAV de Martinique
– EID-Méditerranée
Institutionnels (COPIL)
• INVS
• IREPS Guadeloupe
• Ville de Marseille
• ARS Guadeloupe
• ARS et CG Martinique
Coordination: LPED Laboratoire Population Environnement Développement
Aix-Marseille Université – IRD, UMR 151
Contact: [email protected] 3
Objectifs
Scientifiques
Analyser les relations entre la production
d’Ae.albopictus ou d’Ae.aegypti et: - La végétation associée aux jardins intégrés dans différentes structures urbaines. - Les pratiques et les discours des habitants, ainsi que leurs caractéristiques socioéconomiques et démographiques.
Opérationnels
Améliorer les stratégies de LAV et les campagnes de
prévention:
Quelles recommandations en termes de gestion des
jardins et d’habitat?
A l’attention de quels acteurs?
4
PROLITENSAN
Un programme de recherche financé par la Fondation de France et le TDR-OMS
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Terrains d’étude et échantillon
Communes littorales, quartiers résidentiels urbains:
-Antilles: Petit-Bourg (Guadeloupe), Le Vauclin (Martinique)
-Métropole: Marseille, Nice
5
160 maisons avec jardin:
40 maisons avec jardin par site
Echantillonnage spatialisé et géo-référencé
Approche exploratoire et expérimentale
pour développer une méthode interdisciplinaire
transférable et opérationnelle
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Méthodologie interdisciplinaire
Entomologie:
Gîtes larvaires et moustiques adultes
Ecologie:
composition et structure des jardins
Sociologie:
pratiques et représentations des
habitants
Géographie:
structures urbaines et spatialisation des données
Base de données interdisciplinaire et
spatialisée
Analyse statistique descriptive (Khi2,
ACM, …)
6 Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Premiers résultats
7 Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Les jardins propices à la présence de moustiques vecteurs (larves et adultes)
8
Ce qui tend à favoriser la présence de
gîtes larvaires positifs:
Contenants et plates bandes
=> Pratiques d’arrosage associées
Pas d’influence statistiquement
significatif de la composition
spécifique
Un effet structure qui influence les
pratiques de gestion
Ce qui tend à favoriser la présence de
moustiques adultes:
Haie+pelouse
=> Zone de repos et/ou d’alimentation
des moustiques adultes (mâles et
femelles)
Antilles Métropole Ensemble
53,4 47,9
50,4
41,7
20
35,3
Présence de plantes en pots et part de jardins ayant au moins un gîte larvaire
AVEC plantes en pots SANS
%
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Lecture: Dans les Antilles, 53,4% des jardins avec
plantes en pots ont au moins un gîte larvaire
Facteurs sociaux favorables à la présence de gîtes larvaires
9
Représentation du moustique Pratiques sociales
Expérience de la maladie
Antilles Métropole Ensemble
61,9
81,8 66
41,7 40,3 40,8
Pratiques de récupération d'eaux pluviales et part de jardins ayant au moins un gîte larvaire
AVEC Récupération eaux pluviales SANS
%
Antilles Métropole Ensemble
64,4 47,1
55,2
32,1 39,1 35,3
Habitants ou leur entourage ayant déjà contracté la dengue ou le chik et part de jardins ayant au moins
un gîte larvaire
Non
Oui
%
Esthétique et mode de vie
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Antilles Métropole Ensemble
66,7 65,2 65,6 49,3
41,0 45,5
Présence de bassin ou eau de baignade et part des jardins ayant au moins un gîte larvaire
PRESENCE bassin eau baignade
ABSENCE bassin eau baignade %
Antilles Métropole Ensemble
75 66,7 70 64,3
75 66,7
38,1 42,4 41,3
Habitants déclarant qu'il peut y avoir des moustiques vecteurs chez lui et part de jardins ayant
au moins un gîte larvaire positif
Non
NSP
Oui
%
Les facteurs urbains favorables à la présence de gîtes larvaires
10
Densité urbaine
Equipement urbain
Parcelle Buffer 50m Buffer 100m Buffer 200m
59,2
76,5
57,1 53,5
46,2 42,4
49,3 49,0 44,4 43,9 43,5 44,7
45,3
58,1 53,8 52,2
% de bâti (parcelle et buffer) et part des jardins ayant au moins un gîte larvaire positif
<7,5%
[7,5% - 15%[
[15% - 25%[
>=25% %
Autre Reseau collectif
57,7
33,3
Raccordement au réseau collectif d'assainissement et part des
jardins ayant au moins un gîte larvaire positif
ANTILLES
%
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Les freins à la Lutte Anti-Vectorielle: 1/2 Connaitre, accepter, faire, … faire efficacement
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Ne pas connaitre
les gestes de LAV
Situation en diminution,
mais processus d’oubli,
de relâchement
Métropole:
l’augmentation de la nuisance favorise la réception
de l’information LAV
=> Veille géo-référencée des niveaux de nuisance
Outre-mer:
périodes épidémiques réactivent les gestes de LAV
=> Communication de fond hors période épidémique
Connaitre les gestes
Mais refuser leur mise en œuvre en contestant leur
efficacité ou leur légitimité
Facteurs culturels:
Sale/propre
Sauvage/domestique
=> Inacceptation du caractère domestique des gîtes larvaires
Facteurs sociopolitiques:
- Dilemme du prisonnier
- Etat-Providence: exigence de contribuable (Métropole) ou
sentiment d’abandon (Outre-mer)
+ Nuisance des moustiques non vecteurs
=> Report de responsabilité
Connaitre les gestes
Mais ne pas les appliquer efficacement
Facteurs cognitifs:
difficile perception d’une myriade de petits gîtes larvaires domiciliaires
=> Invisibilité de certains gîtes
Facteurs ergonomiques:
Conception du bâti et du jardin produisant de façon structurelle des
gîtes larvaires
=> Tonneau des Danaïdes « inversé »
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Les freins à la Lutte Anti-Vectorielle: 2/2 (Claeys et Mieulet 2013, 2014 , Mieulet et Claeys 2015, Mieulet 2015)
12 Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Gîtes larvaires « comportementaux »:
Il s’agit de gîtes larvaires dont la présence résulte de la méconnaissance des gestes de LAV, ou bien
d’un refus de la mise en œuvre de ces gestes pourtant connus, ou encore d’une mise en œuvre
inefficace de ces gestes (incomplète et/ou irrégulière).
Les refus de mise en œuvre des gestes de LAV peuvent être induits par des facteurs culturels
(moustique associé au sale et au sauvage) et/ou sociopolitiques (report de responsabilité vers autrui
et/ou la puissance publique).
Les mises en œuvre inefficaces des gestes de LAV peuvent résulter de facteurs cognitifs (difficile
perception de petits gîtes domestiques, e.g. accoudoirs de chaises, pieds de parasol, bouchon de
bouteille, …).
Gîtes larvaires « structurels »:
Il s’agit de gîtes larvaires principalement liés à la conception du bâti et des jardins. Ses derniers
résultent du non respect des normes de construction (pentes d’écoulement, systèmes d’évacuation,
…) et sont favorisés par certains choix architecturaux et/ou paysagers (terrasses sur plots, plantes en
pot et leur soucoupe, vasques, …).
Fonctionnant comme des « tonneaux des Danaïdes inversés », ces gîtes larvaires se (re)remplissent
indéfiniment, épuisant les meilleures volontés des habitants les mieux informés.
Lutter contre les « gîtes structurels » et « comportementaux »
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La population se situe en aval d’un processus
multi-acteurs et plurifactoriel
Population Faiseurs de
goût
Concepteurs
Distributeurs commerciaux
Installateurs Communautés,
réseaux
Conseil et aide à la personne
Puissance publique
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Pour un habitat et un jardinage durable ET anti-vectoriel Le rôle des faiseurs de goût
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Les faiseurs de goût
Imaginer l’esthétique de jardins et de bâtiments
LAV
Architectes, paysagistes, designers,
Inclure objectifs LAV dans les appels d’offres et les cahiers des
charges
Diffuser cet esthétique
Professionnels:
Leurs réseaux, leurs formations,
leurs « stars »
Grand public:
Magasines, revues, émissions radio, TV, Web, …
En cours de formalisation: partenariat Envirobat, LPED et Ville de Marseille
Séminaire de formation pro et création d’un module LAV dans guide technique de
l’habitat durable
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Pour un habitat et un jardinage durable ET anti-vectoriel Le rôle des distributeurs et commerçants
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Distributeurs et commerçants
Lutter contre la désinformation mercantile
Jardineries, bricolages, 3D, parapharmacie, …
Meilleur référencement sites internet officiels moins visibles que les
marchands
Accompagner des stratégies commerciales favorables à la
LAV
(Incitation voire coercition)
Jardineries:
Vente coupelles associées à vente sable et distribution flyers LAV
Inciter voir obliger un affichage LAV sur les produits 3D et parapharmacie
Sensibilisation LAV dans salons jardinage (Martinique),
Retrait coupelles pendant épidémies (Guadeloupe), …
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Pour un habitat et un jardinage durable ET anti-vectoriel Le rôle des installateurs
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Installateurs
Normes et réglementation
Expliciter les enjeux LAV des normes existantes
Renforcement réglementaire si nécessaire
Inclure prévention gîtes structurels dans
formation
Formation initiale
Formation continue
Diagnostic bâti en Guadeloupe (2006)
En cours de formalisation: Formation pro Envirobat PACA
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Pour un habitat et un jardinage durable ET anti-vectoriel Le rôle des communautés, associations, réseaux …
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Communautés, associations, réseaux
Communiquer explicitement sur
sale/propre
Sauvage/domestique
Attention aux effets contre-productifs des affiches
stigmatisantes
Développer les outils types
« check lists »
Favoriser les solidarités?
Difficile de créer du lien social sur commande … valoriser
l’existant
S’appuyer sur les relais et les professionnels ou bénévoles de
l’aide à la personne
EID-Med: succès de sa « check list »
Une grande expérience en Outre-mer car richesse communautaire
Transfert dans une métropole plus individualiste … les E-réseaux
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Pour un habitat et un jardinage durable ET anti-vectoriel Le rôle de la puissance publique
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Puissance(s) publique(s)
Exemplarité de la conception et de la gestion
des espaces verts et des bâtiments publics et des
plan d’urbanisme
En commençant par les sites sensibles (hôpitaux, enfance, …)
communiquer sur cette exemplarité
e.g. affichage dans parcs et jardins publics
Lutter contre les injonctions contradictoires d’une puissance publique
polycéphale
Expliciter conflits d’intérêt entre instances nationales/locales, alerte
sanitaire/attrait touristique, …
Coordonner les incitations et les normes environnementales et
sanitaires
Sites sensibles (réflexion nationale et initiatives locales en cours, comme à la Ville
de Marseille)
Projet de collaboration LPED/Ville de Marseille pour création espaces de
sensibilisation dans parcs publics
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Vers un protocole opérationnel: Aide à l’évaluation et à l’ajustement des campagnes de sensibilisation à la LAV
Evaluer et améliorer
1. Etat des lieux: Observation domiciliaire T1:
Questionnaire simple T1
Observations jardins
Observations entomologiques
2. Sensibilisation des habitants:
Tester différents supports communicationnels
Comparer différentes sous-populations
3. Mesure des changements: Observation domiciliaire T2:
Questionnaire simple T2
Observations jardins
Observations entomologiques
4. Ajustement et reformulation des supports communicationnels
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Transférer et adapter
• Un protocole interdisciplinaire simplifié et opérationnel.
• Des indicateurs adaptés aux spécificités territoriales et aux besoins des opérateurs.
Coordonner, Mutualiser, Comparer
Dynamique interinstitutionnelle
et interterritoriale
Pérennisation des échanges
chercheurs/opérateurs
Programme de recherche PROLITENSAN coord. Cécilia Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris
Pour citer ce document:
Claeys et al. (2015), « Facteurs entomologiques, écologiques et sociologiques concourant à l’exposition accrue des populations humaines aux moustiques vecteurs du chikungunya et de la dengue. Une comparaison Métropole/Antilles », Communication orale, RETEX, DGS, 11 décembre 2015.
PROLITENSAN coord. Claeys (LPED AMU) 25/11/2015 Colloque SFSE Paris 20
Pour citer le programme de recherche PROLITENSAN:
Claeys C. (dir.) (2013-2016), « Prolifération d’espèces littorales terrestres et marines à fort enjeux environnementaux et sanitaires: une comparaison métropole (côte méditerranéenne) et Outre-mer (côtes antillaises) » (PROLITENSAN), APR 2012 « Quels littoraux pour demain ? », de la Fondation de France.
Quelques publications des auteurs sur le sujet
Mieulet E. (2015), « La prolifération de moustiques vecteurs sur le littoral méditerranéen et dans les départements français d’Amérique: enjeux environnementaux et sanitaires », Thèse de Sociologie, soutenue le 11 décembre, Aix-Marseille Université, 430 p.
Mieulet E. et Claeys C. (2015), « Transferts de responsabilité entre sphère publique et privée : Le cas de la prévention des épidémies de dengue en Martinique et en Guyane », in Meidani A., Legrand E., Jacques B. (dir.), La santé : du public à l'intime, Paris, EHESP, pp. 87-103.
Mieulet E. & Claeys C. (2014), “The implementation and reception of policies for preventing dengue fever epidemics: a comparative study of Martinique and French Guyana”, Health, Risk & Society, vol 16, n°7-8, pp. 581-599.
Claeys C. et Mieulet E. (2013), “The spread of Asian tiger mosquitoes and related health risks along the French Riviera: An analysis of reactions and concerns amongst the local population”, International Review of Social Research, vol 2, n°3,pp. 151-173.
Claeys C. et Mieulet E. (2013), « Rapport des populations locales aux moustiques et à la démoustication dans un contexte de prolifération d’Aedes albopictus et Aedes aegypti : Enjeux sanitaires, environnementaux et territoriaux, (Littoral Méditerranéen, Corse du Sud, Martinique, Guyane) », Synthèse des travaux (2009-2013), Volet Sociologique du Programme Européen LIFE08/ENV/F/000488, IMCM, Coordonné par l’EID-Méditerranée, 29 p. (www.lifeplusmoustique.eu).
21
… Merci pour votre attention
Equipe
scientifique et
technique
COPIL
22
PROLITENSAN
Un programme de recherche interdisciplinaire et interinstitutionnel
Financé par la Fondation de France et le TDR-OMS Coordonné par le LPED-AMU-IRD
Contact: [email protected]