Exercices TD1
Correction question 5 Effet de serre
• La température dans 100 ans après une augmentation de 0,4%/an ?
• Augmentation sur 100 ans : (1,004)100 = 1,49 et non 0,4%*100.
• Soit x un nombre. Après une augmentation de t %, la nouvelle valeur de x est : • X1 = X0 * (1 + t/100)• X2 = x1 * (1 + t/100)• …• Xn = xn-1 * (1 + t/100) = x0. (1 + t/100)^n
D’où : Augmentation de 49 % sur 100 ans
• Actuellement effet de serre du CO2 = 50 W.m-2
Effet de serre du CO2 au bout de 100 ans : 0,49 * 50 = 24,5 W.m-2
• On reprend le bilan d’énergie à la surface de la Terre :Ec(1-α)+RIR + ΔECO2 = σ T100
4
T100 = [(240 + 150 + 24,5) / 5,67 . 10-8]1/4 = 292,4 K
∆T = T100-Tactuel = 292,4 – 288,15 = 4,25 K
La masse totale de carbone dans l’atmosphère est de 760 Gt C en 1990 (figure 3). Déterminez la masse de CO2 dans l’atmosphère ?
On donne les poids atomiques suivants : carbone = 12 ; oxygène = 16
760 Gt C = 760 109 x 106 gCMasse atomique du CO2 : (12+2*16) = 44
D’ où masse CO2 dans l’atmosphère : 44/12 * 760 109 x 106 = 2,78 1018 g CO2
1 individu -> 1 tonneC/an6 milliards (109) -> 6 x 109 * 106 * 44/12 = 2,2 1016 g CO2 .an-1
La teneur de CO2 (ppmv) correspondant à la population est :
355 ppmv x 2,2 1016/2,79 1018 = 2,8 ppmv
Soit une augmentation annuelle de la teneur atmosphérique en CO2 liée à la production humaine :
0,14*(2,2.1016 /2,2.1018)= 1%
Calcul du volume V de CO2 produit par la population par jour, sachant que cela correspond à 3,67 106 g CO2. personne-1 an-1 ,
soit 10 055 g CO2 jour-1.personne-1 .
Comme 1 mole de CO2 pèse 44 g , alors il y a :
10055 / 44 = 228,5 moles de CO2.
pV = nRT => V = nRT / p = (228,5 x 8,31 x 288,15) / 101325 = 5.4 m3 jour-1.personne-1
Soit à l’échelle globale : 1,18 1013 m3.an-1
Que représente ce volume par rapport au volume de CO2 de l’atmosphère ?
X = 2,79 1018 gCO2 => X = 2,79 1018 / 44 = 6,34 1016 moles de CO2 qui occupent un volume de : V = (6,18 1016 x 8,31 x 288,15) / 101325 = 1.50 1015 m3
En un siècle au rythme de 1 t C.an-1, si tout le CO2 produit par l’homme s’accumule dans l’atmosphère, on aura presque doublé le volume de CO2 avec un apport de 1,18 1015 m3 supplémentaires.
TD2 : Océans : densité des masses d’eau, Gulf Stream, El Nino.
• Tracer les profils Température = f(z) et Salinité = f(z). Qu’en déduisez-vous ? 1. A. Densité des masses d’eau : Diagrammes σt (figure 1)
Augmentation de la salinité alors que la profondeur augmente
Décroissance continue de la température en fonction de la profondeur
• Sur le graphique, on observe une décroissance continue de la température en fonction de la profondeur
Colonne d’eau stable si on ne considère que la température
• Si on regarde le profil de salinité, augmentation de celle-ci entre 1 et 2 km alors que la profondeur augmente
Possibilité que la colonne d’eau soit déstabilisée car les eaux sont moins salées donc moins denses
1. A. Densité des masses d’eau : Diagrammes σt (figure 1)
-0,15
-0,3
-0,8 -1,4
-2-4
-5
1) Densité de masses d’eau: diagrammes σt
Tracé du profil sur le diagramme σt
17
35.9
0-2 km:
colonne stable
(densité augmente
avec la profondeur)
2-4 km colonne
instable4-5 km densité
constante
D’après le diagramme t réalisé à la question précédente, donnez la répartition en profondeur de ces masses d’eaux. Quel est approximativement le degré de mélange des EAF ?
Les EAF sont les plus profondes, à plus de 6 km. Les EPNA sont situées vers 2 km de profondeur et les EAI vers 1 km de profondeur. Au vu de la salinité, les EAF seraient composées de deux tiers d’EPNA et d’un tiers d’EAI.
1. C. Densité des masses d’eau
Estimez les proportions du mélange des EAP, EPNA et EAI correspondant à cette eau.
1. D. Densité des masses d’eau
Pour trouver la contribution des EAF par exemple :0.6/ (0.6+1.15) = 34 %
0.6
1.15
1.05
1.15
2.45
0.4
34 %
52 %
14 %
2. Le Gulf Stream
La vitesse des courants de surface varie de quelques centimètres par seconde à plus de 2 m par seconde pour le Gulf Stream le long des côtes de la Floride (Gulf Stream
le 11 janvier 2005).
2. A. Le Gulf Stream
Figure 2 Figure 3
Rouge-orange : 24 à 28°C
Jaune-vert : 17 à 23°C
Bleu : 10 à 16°C
Violet : 2 à 9 °C
Transfert d’eau chaude vers le N-E
2. Le Gulf Stream
La circulation thermohaline globale est gouvernée par les modifications de température et de salinité des eaux océaniques.
• Question 2 : Différence de température entre Bordeaux et le Canada ?
2. Le Gulf Stream
Question 3 : calculez le transport d'eau effectué par le Gulf Stream le long des côtes de Floride:
Sv = 106 m3.s-1
l = 100 kmV = 50 cm/se = 500m
Transport (m3.s-1): l x v x e! Unités
• 100.103 x 50.10-2 x 500 = 25 Sv
• Amazone : 300 000 m3/s à son max.• Débit total de tous les fleuves et rivières de la planète : 1Sv.
3. Le phénomène ENSO (El Niño Southern Oscillation)
A/ ROLE DE L'OCEAN DANS LA REGULATION DU CLIMAT
L'océan mémorise les conditions atmosphériques par la température et la salinité des eaux de surface mise au contact de l'atmosphère. Le temps de réponse et la conservation de l'information dépendent de la latitude. Dans les basses latitudes, temps de réponse court : oscillation du système air-océan sur une période de 2 à 10 ans environ : phénomène El Niño.
En situation normale dans la zone équatoriale du Pacifique, les alizés soufflant de l'Est entraînent les eaux superficielles chaudes vers l'Ouest tandis que les eaux froides profondes remontent au niveau des côtes du Pérou. Les eaux chaudes de surface (29°C sur 100 m d'épaisseur) chauffent l'atmosphère: l'air monte, son humidité se condense en forte précipitations; les basses pressions produites entretiennent le flux des alizés. Le système s'auto-entretient et paraît stable.
La situation La Niña est une accentuation de la situation normale (alizés plus fortes, eaux chaudes plus à l’Ouest, …).
En situation El Niño: si les alizés faiblissent, l'eau chaude équatoriale reflue vers l'Est et le contraste thermique entre l'Ouest et l'Est faiblit. L'upwelling s'arrête. Les pluies se déplacent vers l'Est. Les hautes pressions tropicales diminuent et les alizés faiblissent encore plus. Le phénomène s'amplifie de lui-même. Les alizés peuvent s'inverser et souffler alors vers l'Est. Les côtes du Pérou perdent leurs poissons et la pêche est sinistrée. Cette situation dure un an ou plus.
3. A. Le phénomène ENSO
3) El Niño Southern Oscillation
Vents d’Est (alizés) faibles – nuls dans le Pacifique ouest
Vents d’Est forts
Forte différence de pression entre l’est et l’ouest
LT102
3. A. Le phénomène ENSO
• Subsidence de l’air sur le Pérou = zone anticyclonique au niveau de la mer
• Ascendance de l’air au-dessus de l’Indonésie car convection due aux eaux chaudes = zone dépressionnaire au niveau de la mer → Circulation de Walker
• Alizés maritimes soufflent du SE vers le NW• Eaux chaudes superficielles des côtes du
Pérou balayées vers l’Indonésie par les vents (alizés + vents de surface convergeant vers basses pressions)= remontée à l’Est et abaissement à l’Ouest de la thermocline
• Abaissement du niveau de la mer comblé par remontées d’eaux froides riches en CO2 (fort développement planctonique) = upwelling
Conditions normales de circulation océanique et atmosphérique dans le
Pacifique
(D’après NOAA/PMEL/TAO)
3. A. Le phénomène ENSO
Renforcement des alizés Transport plus important de masses
d’eau chaudes vers l’Indonésie/Australie
Enfoncement de la thermocline plus grand à l’Ouest et élévation plus importante à l’Est
Upwelling transporte des masses d’eau froide plus importantes : eaux plus riches en nutriments
Conditions climatiques renforcées : situations convectives plus importantes à l’Est, sécheresse plus importante au-dessus du Pérou.
Conditions « la Niña »
3. A. Le phénomène ENSO
• Anomalie chaude sur le Pacifique Central : déplacement de la cellule de Walker du Pacifique
• Convergence des vents vers la zone dépressionnaire (Pacifique Central)
• Affaiblissement des alizés• L’eau chaude accumulée à l’Ouest
va s’écouler vers l’Est : abaissement de la thermocline à l’Est → arrêt de l’upwelling
• Inversion des conditions climatiques : pluies importantes au niveau du Pérou et sécheresse au niveau de l’Australie/Indonésie
Conditions « El Niño »
Anomalie de température de surface
3) El Niño Southern Oscillation: anomalies de température
La Niña: baisse de température
El Niño: augmentation de la température, accentuée à l’Est du Pacifique
LT102
Tahiti TahitiDarwin Darwin
Janv-Mars 1998 (El Niño) Janv-Mars 1989 (La Niña)
El Niño Dec 1997 La Niña Dec 1998
3) El Niño Southern Oscillation: températures & pressions
Cartes de température de surface
Cartes de pression
LT102
3. A. Le phénomène ENSO
Pluies diluviennes au Pérou pendant El Niño Sécheresse en Australie pendant El Niño
Photo : Alfredo Bianco Photo DR