REPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
Un Peuple – Un But – Une Foi
--------
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE
L’HYDRAULIQUE
--------
DIRECTION DE L‘EXPLOITATION
ET DE LA MAINTENANCE
Coopération Sénégalo-Japonaise
--------
Agence Japonaise de Coopération
Internationale
(JICA)
EVALUATION DES ACTIONS DU PEPTAC
DECEMBRE 2005
Groupe d’Etude, de Recherche et d’Aide à la Décision Sicap Sacré Cœur III - Villa 9516 - BP : 16 473 Dakar Fann
Tel : 827 84 46 – Fax : 827-94-99 Email : [email protected] - Site : www.gerad.org
ETUDE D’IMPACT
RESULTATS DE L’EVALUATION
DU SITE DE HAMADY OUNARE
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 2
Aspects techniques .............................................................................................................. 2
Mise en place de l’ASUFOR ............................................................................................... 2
Amélioration du cadre de vie ............................................................................................ 3
I. EVALUATION DE L’IMPACT DES OUVRAGES HYDRAULIQUES ................................. 3
Sur l’accessibilité aux points d’eau et les problèmes de santé : .................................... 3
Sur les résultats scolaires ................................................................................................... 7
Sur les activités génératrices de revenus : ....................................................................... 8
II. IMPACTS DES ACTIVITES DE VULGARISATION DE L’ASUFOR .................................. 8
Sur la gestion des équipements ....................................................................................... 11
III. IMPACTS DES ACTIVITES DANS L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE .............. 13
Sur l’approvisionnement en eau : ................................................................................... 13
Sur l’hygiène et la santé ................................................................................................... 15
Sur les activités du ciné bus : ........................................................................................... 20
CONCLUSION / RECOMMANDATIONS ................................................................................ 23
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2
INTRODUCTION
Cette étude d’impact porte sur les actions du PEPTAC dans le site de Amadi
Ounaré. Elle permet d’évaluer les activités réalisées, notamment dans le cadre de la
mise en place d’outils permettant la bonne gestion des équipements hydrauliques, la
promotion de pratiques visant à améliorer l’hygiène et le développement d’activités
socio-économiques.
En outre, il permettra d’apprécier la perception que les populations cibles, acteurs et
bénéficiaires ont de la pertinence et de l’utilité des actions qui ont été déjà réalisées.
Aspects techniques
Conformément à la politique de l’Etat visant à améliorer l’accès à l’eau potable dans
les zones rurales et pastorales, la coopération japonaise a réalisé à Amadi Ounaré un
forage équipé d’un moteur.
Actuellement, cet ouvrage hydraulique joue pleinement son rôle dans la mesure où il
assure la desserte de l’eau au niveau des différents quartiers du village et a favorisé
le développement du maraîchage
L’installation des compteurs volumétriques et la vente au volume ont contribué à
rationaliser la consommation en eau et le bon fonctionnement du forage.
Mise en place de l’ASUFOR
L’ASUFOR de Amadi Ounaré a été mise en place à travers une démarche
participative impliquant ainsi toutes les couches de la population. Elle a pour
mission d’améliorer la gestion du forage, de rendre plus transparente la gestion des
ouvrages et d’impulser une plus grande participation, notamment celles des femmes
dans les instances de décisions.
A la suite d’une vaste campagne de sensibilisation de tous les usagers du forage, les
différents processus de son installation, ont été les suivants :
- l’assemblée générale des usagers du forage ;
- la mise en place du comité directeur ;
- la mise en place du bureau exécutif ;
- et la formation du bureau.
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3
Amélioration du cadre de vie
Les actions de sensibilisation visant l’amélioration du cadre de vie et concernant le
rapport eau/hygiène/santé ont été faites en deux étapes :
- Première phase l’identification avec les bénéficiaires des facteurs à risque et
des besoins en information/sensibilisation, lors de la mise en place de
l’ASUFOR ;
- Deuxième phase la projection de films éducatifs en langue locale à travers le
ciné bus.
Les séances de sensibilisation étaient axées sur les infections du péril fécal, l’hygiène
et la salubrité publique, l’entretien et la propreté des latrines et autour des points
d’eau et la scolarisation des enfants.
Ainsi après ce bref rappel des actions réalisées, cette troisième étude d’impact sera
articulée sur quatre aspects, dont :
- l’évaluation de l’impact des ouvrages hydrauliques ;
- l’évaluation de l’impact des activités de vulgarisation de l’ASUFOR ;
- l’évaluation du niveau d’exécution des enseignements reçus par les membres
du Bureau et du Comité Directeur ;
- et l’évaluation de l’impact des activités dans l’amélioration du cadre de vie.
Les informations présentées sous formes de tableaux, de graphiques ont été
collectées à l’aide de questionnaires ménages et de questionnaires individuels pour
les membres du Bureau et du Comité Directeur de l’ASUFOR et de guides
d’entretien lors des entretiens collectifs ou focus group.
I. EVALUATION DE L’IMPACT DES OUVRAGES HYDRAULIQUES
Les indicateurs qui nous permettront d’analyser les impacts des ouvrages
hydrauliques sur les populations locales sont notamment l’accessibilité au réseau de
distribution d’eau potable, les effets sur la scolarisation des enfants et sur la santé des
populations et le développement d’activités économiques.
Sur l’accessibilité aux points d’eau et les problèmes de santé :
L’analyse de ce tableau ci- dessous montre qu’avant la réalisation du forage, la
population était contrainte de parcourir une certaine distance pour s’approvisionner
en eau. Au niveau de Amadi Ounaré, ces distances sont raisonnables car aucun
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
4
ménage n’effectuait plus d’un km. Prés de la moitié (48%) faisait entre 100 à 300 m,
20% de 300 à 500 m et 28% de 500 à 1000 m. Cela s’explique par le nombre élevé de
puits dans le village.
Tableau 1 : Distance parcourue pour l’approvisionnement en eau
DISTANCE PARCOURUE Avant le forage
Après le
forage
Fréquence %
Moins de 100m 00 72
De 100 à 300m 48 28
De 300 à 500m 20 00
De 500 à 1000m 28 00
Plus de 1000m 4 00
TOTAL 100 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005
Avec le forage, les distances se sont considérablement réduites. A cet effet, près des
¾ à savoir 72% font moins de 100 m et 28% de 100 à 300 m. Cette amélioration
significative sur l’effet de la distance est un atout majeur car favorisant d’abord
l’allégement des tâches d’eau. À l'inverse de la situation précédente, la réalisation du
forage s’est traduite par une amélioration effective dans l’approvisionnement en eau
par une baisse des distances à parcourir. Ainsi cet ouvrage hydraulique a beaucoup
contribué à améliorer l’approvisionnement en eau dans le village.
Malgré l’existence de nombreux puits à Amadi Ounaré avant la réalisation du forage,
il existait des contraintes liées à l’accès à l’eau. Ces difficultés sont signifiées par 80%
de l’effectif total contre 20% estimant le contraire. Elles provenaient pour la moitié
des ménages rencontrés (52%) par une insuffisance des points d’eau. Par contre, 40%
de l’effectif total estiment que les autres n’étaient pas étroitement liées aux points
d’eau mais à d’autres facteurs interdépendants. Pour l’essentiel ces contraintes
étaient dues au tarissement fréquent des puits causé à la fois par la profondeur de la
nappe d’eau et à l’insuffisance de l’eau dans les puits. En outre, l’exhaure manuelle
était pénible vu la profondeur des puits. Ainsi, la corvée d’eau constituait l’activité la
plus pénible en alourdissant davantage les travaux domestiques.
Tableau 2 : Contraintes en matière d’alimentation en eau
CONTRAINTES Avant le forage Après le forage
Fréquence %
Oui 80 36
Non 20 64
TOTAL 100
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
5
En revanche, depuis la mise en place du forage, cette situation s’est inversée dans le
sens d’une meilleure amélioration de l’approvisionnement en eau. A cet effet, pour la
plupart des ménages interrogés notamment 64% de l’effectif total il n’existe plus de
contraintes en matière d’alimentation en eau. Cet effet bénéfique est lié
majoritairement (80%) à la suffisance notoire des points d’eau réalisés dans le village.
Ainsi, la mise en place des points d’eau facilitant l’accessibilité a fortement contribué
à la satisfaction des besoins en eau. Cette amélioration dans l’approvisionnement en
eau a permis d’avoir un gain de temps appréciable qui est valorisé.
Tableau 3 : Suffisance des points d’eau
SUFFISANCE
Avant le forage Après le forage
Fréquence %
Oui 52 80
Non 40 20
NR 8 00
TOTAL 100
Il ressort des objectifs dévolus au forage de permettre la satisfaction des besoins en
eau de la population. Par conséquent, l’analyse du tableau ci-dessous montre que
depuis la réalisation du forage, le niveau de satisfaction en eau s’est largement
amélioré selon 88% de l’effectif total. Par contre, 8% pensent le contraire et 4% se sont
abstenus.
Cet impact au regard des résultats est largement atteint dans la mesure où 88% des
ménages interrogés confirment que le niveau de satisfaction en eau s’est beaucoup
amélioré depuis lors contre 8% estimant l’inverse. Cela est rendu possible grâce à la
proximité des points d’eau aux usagers. Néanmoins, des contraintes persistent
encore dont les pannes de certaines BF occasionnant une surcharge des robinets.
D’ailleurs, lors de notre passage, les femmes ont attiré notre attention sur les BF qui
posent problèmes en raison de la faible dimension des tuyaux.
Tableau 4 : Amélioration du niveau de satisfaction en eau
Niveau de satisfaction Fréquence %
Oui 88
Non 8
NR 4
TOTAL 100
Cette étude d’évaluation révèle que l’impact du forage en matière
d’approvisionnement eau et de satisfaction des besoins en eau est positif dans
l’ensemble. Cela a été possible grâce à la multiplication des points d’eau et des
branchements particuliers, à la disponibilité permanente de l’eau contribuant tous à
l’allégement des tâches d’eau.
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6
L’eau des puits assurait les besoins en eau bien avant le forage. Or, l’usage de cette
eau pouvait être sujet à certaines maladies. C’est pourquoi, près de la moitié des
ménages interrogés à savoir 48% de l’effectif total déclarent avoir ressenti des
problèmes de santé liés à ce mode d’approvisionnement en eau. Les maladies les
plus fréquentes étaient les maux de ventre, la diarrhée et la fatigue. Ces pathologies
signalées sont en étroite relation avec l’eau.
A l’image des autres localités du Sénégal, à Amadi Ounaré, la recherche de l’eau est
une tâche spécifiquement réservée aux femmes surtout pour le transport des bassines
d’eau. Les résultats de l’étude confirment cela puisque les personnes chargées de
l’approvisionnement en eau par ordre de priorité sont : les femmes (65%) surtout
pour le transport des bassines, les enfants (27%) et les hommes (5,5%).
Tableau 5: Personnes chargées de l’approvisionnement en eau
Les personnes Fréquence %
Les femmes 65
Les enfants 27
Les hommes 5,5
NR 2,5
Les ménages s’approvisionnaient plusieurs fois du fait de la rareté de l’eau. La
fréquence journalière de la recherche d’eau était élevée puisque 64% de l’effectif total
allaient quatre fois et plus. Ceux qui se ravitaillent une fois ne représentent que 8%
tandis que ceux s’approvisionnant deux fois font 16% de l’échantillon. Cela traduit
les difficultés liées à l’obtention de l’eau surtout en période de saison sèche où la
demande devient plus forte. Nous retenons donc que la corvée d’eau constitue la
préoccupation voire même la priorité des ménages. Elle se répercutait sur les autres
secteurs de la vie.
Tableau 6: Fréquence journalière de la recherche de l’eau
FREQUENCE JOURNALIERE DE
LA RECHERCHE DE L’EAU Fréquence %
Une fois 8
Deux fois 16
Trois fois 8
Quatre fois et plus 64
NR 4
TOTAL 100
Cette étude d’évaluation met une fois encore en évidence que l’eau constituait une
préoccupation majeure pour la population locale. Elle engendrait d’énormes
difficultés dont la corvée d’eau freinant ainsi toute tentative de développement de la
localité. Cependant, avec le forage, cette tendance s’est infléchie en améliorant
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7
l’approvisionnement en eau et en favorisant l’éclosion de certains secteurs de la vie
notamment l’éducation des enfants.
Sur les résultats scolaires
Parmi les résultats attendus du forage figurent en bonne partie ceux liés au
relèvement du niveau de scolarisation des enfants. Auparavant, l’enseignement était
relégué au second plan du fait de la corvée d’eau. C’est pourquoi, depuis la
réalisation du forage, des efforts sont consentis dans ce domaine. Cette étude
d’impact vise à mesurer la perception des ménages par rapport à l’augmentation des
effectifs scolaires depuis le démarrage du forage. Il ressort de l’analyse de ce tableau
ci-dessous que l’augmentation du taux de scolarisation des filles (20%) et des garçons
(12%) est encore faible. Autrement dit, seules quelques avancées significatives sont
notées et plus perceptibles sur les filles. En d’autres termes, même s’il y a eu une
hausse des effectifs, les ménages rencontrés n’ont pas établi cette corrélation avec la
présence du forage d’autant plus qu’il y a beaucoup de puits traditionnels dans le
village.
Tableau 7 : Augmentation du taux de scolarisation des filles et des garçons
AUGMENTATION Filles Garçons
Fréquence %
Oui 20 12
Non 56 72
NR 24 16
Total 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Toujours, dans le même cadre, une proportion non négligeable de ménages, à savoir
32%, a des enfants âgés de 7 à 15 ans qui ne fréquentent pas l’école. Ce fait touche
plus les garçons (28%) que les filles (8%). Les facteurs explicatifs de cette situation
sont, d’une part, la déperdition scolaire liée souvent à des échecs scolaires par
manque d’encadrement et, d’autre part, le phénomène de l’exode rural affectant plus
particulièrement les garçons
Tableau 8 Enfants non scolarisés
Enfants non scolarisés Fréquence %
Oui 32
Non 64
NR 4
TOTAL 100
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8
En raison de la lourdeur des travaux domestiques, les filles, à Amadi Ounaré sont
plus occupées par rapport aux garçons. L’examen des résultats montre que les
garçons pour 48% de l’échantillon sont plus disponibles que les filles (20%). Cette
disponibilité évoque une disparité dans les répartitions des activités, qui pour la
plupart, sont plus importantes pour les femmes de manière générale. Celles – ci
participent à la majorité des tâches effectuées dans les ménages.
Tableau 9: Disponibilité entre les filles et les garçons
Disponibilité Fréquence %
Filles 20
Garçons 48
NR 32
TOTAL 100
Sur les activités génératrices de revenus :
La réalisation du forage vise également à favoriser l’impulsion de la zone grâce à la
diversification de l’usage de l’eau. Pour cela, le PEPTAC compte un volet Activités
Génératrices de Revenus (AGR) liées à l’eau. A Amadi Ounaré, une bonne partie des
ménages interrogés soit 48%, développent des activités économiques avec l’eau du
forage.
Tableau 10: Développement des activités économiques avec l’eau du forage
Développement d’activités Fréquence %
Oui 48
Non 44
Pas encore 8
TOTAL 100
Source : Enquête GERAD, juin 2005
L’activité principale qu’ils ont entamée demeure le maraîchage. En effet, ce village
dispose déjà d’atouts majeurs dont la disponibilité de terres fertiles situées à l’Est du
village. Le maraîchage se fait à la fois de manière individuelle et à travers les GPF. De
manière satisfaisante, il procure aux ménages des revenus supplémentaires pour
faire face aux nombreuses dépenses dont ils sont confrontés.
II. IMPACTS DES ACTIVITES DE VULGARISATION DE L’ASUFOR
Pour assurer un meilleur fonctionnement du forage et la durabilité des ouvrages
hydrauliques, une structure appelée ASUFOR a été créée à cet effet. La procédure
de sa mise en place s’est faite de manière participative de concert avec les
bénéficiaires. A cet effet, 20% des ménages interrogés déclarent avoir participé à la
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
9
mise en place de ces instances de gestion. Même si la majorité (80%) n’ y ont pas
assisté, ils sont informés de l’existence de cette structure par l’entremise des délégués
de quartiers. C’est ce qui explique que 68% des ménages interrogés affirment que les
instances fonctionnent normalement et 32% se sont abstenus. Cette forte proportion
résulte du fait que les membres de ces instances relèvent chaque mois les compteurs
des BF et des branchements privés. Cela amène les usagers à prendre connaissance
davantage de l’ASUFOR et de visu de constater leur présence sur le terrain.
Tableau 11 : Participation à la mise en place des instances et leur degré de
fonctionnement
Instances Participation Instances fonctionnelles
Fréquence %
Oui 20 68
Non 80 00
NR 00 32
TOTAL 100 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
L’ASUFOR a pour mission également de contribuer de manière effective à
l’amélioration de la gestion du forage. Dans cette optique, pour la plupart des
ménages rencontrés (84%), il y a une nette amélioration pour seulement 8% notant
peu d’amélioration.
G raphique 1 : Am élioration dans la gestion des
forages
Nette am élioration
Peu d’am élioration
NR 84%
8%8%
Le satisfecit dans la gestion du forage est rendu possible par l’ASUFOR considérée
par la majorité de la population comme l’élément déclencheur de cette amélioration.
L’ASUFOR, a permis d’instaurer la transparence dans la gestion réduisant du coup,
les pannes fréquentes que connaissait le forage. Autre élément majeur ayant
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10
enclenché une bonne gestion, c’est la mise en place des compteurs. Ces derniers pour
l’essentiel ont joué un rôle majeur en permettant surtout d’apaiser les difficultés
internes du village liées à l’hétérogénéité des familles.
La disponibilité permanente de l’eau rendue possible par le forage s’est traduite dans
les ménages par des impacts positifs. L’influence du forage a permis pour la majorité
des personnes rencontrées soit 84% une nette amélioration dans les travaux
domestiques. Par contre, 8% pensent jusqu’à présent qu’il n y a aucune amélioration
et autant estime noter peu d’amélioration.
Ces changements sont du ressort des facteurs dépendants tels que la proximité des
points d’eau aux usagers, la disponibilité et la suffisance courante de l’eau, etc.,
contribuant de manière à l’allégement des travaux domestiques.
Tableau 12: Amélioration dans les travaux domestiques AMELIORATION DE LA GESTION Fréquence %
Nette amélioration 84
Peu d’amélioration 8
Aucune amélioration 8
TOTAL 100
Ces progrès en réduisant les travaux domestiques ont permis l’amélioration des
conditions de vie et d’existence des populations par un sursaut des conditions
d’hygiène et de santé.
Afin de mieux rationaliser l’usage de l’eau, l’ASUFOR a installé des compteurs au
niveau des différents points d’eau. Ainsi, la quasi-totalité des ménages interrogés
(92%) estiment avoir noté des changements de comportements de leurs familles
depuis la mise en place de l’ASUFOR. L’élément principal de ce changement de
comportement est la vente au volume. En effet, depuis son application les ménages
prennent des mesures de prévention en régulant les heures de fonctionnement des
points d’eau.
Tableau 13: Changement de comportements des membres de la famille
Changement de comportement Fréquence %
Oui 92
Non 00
NR 8
TOTAL 100
Il ressort des résultats des enquêtes que malgré l’entrée en vigueur des compteurs
influençant sur le mode de paiement, la population n’a pas soustrait leur confiance
aux membres de l’ASUFOR. En effet, d’après 84% de l’effectif total, ils leur accordent
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
11
toujours une bonne confiance contre seulement 4% leur octroyant aucune confiance
et 12% peu de confiance.
Cette confiance placée sur les membres de l’ASUFOR est expliquée par la population
par le fait que la durabilité des ouvrages hydrauliques est l’élément fédérateur de
tout le village. Par conséquent, une bonne gestion passant par le paiement de l’eau ne
peut qu’induire des effets positifs.
Tableau 14 : Degré de confiance par rapport aux instances de gestion
DEGRE DE CONFIANCE Fréquence %
Bonne confiance 84
Peu de confiance 12
Aucune confiance 4
TOTAL 100
Source : Enquête GERAD, juin 2005
L’analyse de la situation financière
De juin à octobre 2005 période de notre étude, seules deux situations financières sont
disponibles. Les raisons expliquées à ce retard résultent du fait que cette période
coïncide avec les travaux champêtres constituant ainsi la principale activité des
populations rurales. Toutefois, les membres ont procédé au recouvrement des
redevances. C’est ainsi qu’il y a une certaine évolution notée entre juin et août 2005.
Tableau 15 : Montant mensuel des opérations financières
Juin 05 Août 05
Recettes 583.950 F Recettes 778.600 F
Dépenses 449.300 F Dépenses 478.600 F
Solde 134.650 F Solde 300.000 F
Source : Enquête GERAD, octobre 2005
Sur la gestion des équipements
La gestion des équipements constitue l’un des plus grands défis de l’ASUFOR. Pour
y parvenir, un certain nombre de changements a été introduit depuis le
fonctionnement du forage. Il s’agit entre autre du mode de paiement passant de la
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
12
tarification forfaitaire à la vente au volume avec des compteurs. Le prix du m3 est
vendu à 200 F CFA à Amadi Ounaré. Cette situation a conduit les chefs de ménages à
rationaliser l’usage pour éviter le paiement des factures élevées.
L’actuel système de tarification procédant à la vente au volume est diversement
apprécié par la population mais avec une tendance de satisfaction qui prédomine
dans l’ensemble. A cet effet, 40% de l’effectif total sont tout à fait satisfaits et 36%
plutôt satisfaits. Par contre, 16% jugent ce système de tarification pas du tout
satisfaisant et 4% plutôt pas satisfaisant.
Tableau 16: Niveau de satisfaction sur l’actuel système de tarification
Appréciation Fréquence %
Pas du tout satisfaisant 16
Plutôt pas satisfaisant 4
Plutôt satisfaisant 36
Tout à fait satisfaisant 40
NR 4
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Les raisons évoquées pour expliquer cette appréciation positive sur l’actuel système
de tarification sont la facilitation dans le recouvrement des redevances, une
transparence financière des recettes et un plus grande disponibilité de l’eau.
D’ailleurs, la majorité des ménages (84%) affirme que ce système est plus juste. Il
permet à chaque usager de payer normalement et de manière équitable sa
consommation. Ainsi, cela leur permet même d’affirmer à 92% de l’échantillon que ce
système va perdurer en raison de sa commodité.
Tableau 17 : Jugement sur le système de tarification et durabilité
SYSTEME DE TARIFICATION Système juste Durabilité
Fréquence %
Oui 84 92
Non 4 00
NR 12 8
TOTAL 100 32 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Il ressort ainsi de cette analyse que la vente au volume est bien appréciée par les
usagers. Ce système de manière efficiente a permis non seulement de rationaliser
l’usage de l’eau mais de répartir de façon juste et équitable le paiement. La
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13
population est ainsi consciente de la nécessité de la vente de l’eau comme seul garant
de la pérennisation des ouvrages hydrauliques.
III. IMPACTS DES ACTIVITES DANS L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE
Sur l’approvisionnement en eau :
De manière évidente, les puits constituaient la source d’eau la plus disponible bien
avant le forage. De ce fait, l’essentiel des ménages (88,5%) s’approvisionnait en eau
auprès des puits. En outre, il y a le recours aux mares (4%) en période d’hivernage.
Mais depuis l’installation du forage à Amadi Ounaré, l’eau du forage est l’unique
source d’approvisionnement en eau.
Ainsi, plus de la moitié des ménages (53,5%) s’approvisionnent auprès des bornes
fontaines et prés de 32,5% disposent de branchements particuliers. Il ressort de ce
constat que la population a mis un terme à l’usage des mares au profit du forage.
Tableau 18 : Principales sources d’approvisionnement en eau
SOURCES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU Avant le forage Après le forage
Fréquence %
Pluie 00 00
Mare 4 00
Puits 88,5 7 ,5
Forage 00 3,5
Bornes fontaines 7,5 53,5
Autres (branchements particuliers) 00 32,5
NR 00 3,5
TOTAL 100 34 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Le forage a pour vocation de satisfaire les besoins en eau qui sont multiples et variés.
A Amadi Ounaré, les quantités d’eau utilisées sont importantes puisque la moyenne
se situe à 15,40 bassines par ménage et par jour. En plus, 64% de l’échantillon
utilisent par jour entre 10 à 20 bassines d’eau.
A l’inverse, 28% des ménages utilisent moins de 10 bassines d’eau par jour.
L’importance du nombre de bassines se justifie par l’abreuvement des petits
ruminants au niveau des concessions.
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
14
Tableau19 : Nombre de bassines utilisées par jour par les ménages
Nombre de bassines Fréquence %
Moins de 10 28
De 10 à 20 64
De 20 à 30 00
De 30 à 40 00
De 40 à 50 00
De 50 à 60 00
60 et plus 8
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Quant au bétail, il s’approvisionne aussi bien à domicile (28%) que dans les endroits
appropriés notamment dans les abreuvoirs (24%) et au niveau de la potence (28%).
Tableau 20 : Lieu d’abreuvement du bétail
Où s’abreuve le bétail Fréquence %
Abreuvoir 24
Bornes fontaines 8
Domicile, Potence 28
Autres 28
NR 12
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Cette étude d’évaluation a montré que les ouvrages hydrauliques ont eu des impacts
positifs sur les conditions de vie des populations. Ces appréciations positives se sont
traduites de manière concrète par l’allégement des travaux des femmes, par un gain
du temps considérable, par la satisfaction des besoins en eau et enfin par une
amélioration de l’hygiène.
Dans le processus de faciliter l’accès à l’eau aux usagers figure les branchements
individuels. En effet, une bonne partie des ménages notamment 44% de l’échantillon
sont déjà branchés au réseau de distribution d’eau du forage. Cette proportion est
significative d’autant plus que l’ASUFOR est récente (2004). En plus, les
branchements sont volontaires motivant ainsi leur participation dans la réalisation
des ouvrages. C’est pourquoi, 44% de l’échantillon déclarent avoir participé à ces
ouvrages contre 8% répondant par la négative.
PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE HAMADI OUNARE
15
Tableau 21 : Branchement au réseau de distribution du forage et participation
ETES VOUS BRANCHE AU
RESEAU DE DISTRIBUTION
DU FORAGE ?
AVEZ-VOUS PARTICIPE A
LA REALISATION DE CES
OUVRAGES ?
Fréquence %
Oui 44 44
Non 56 8
NR 48
Total 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
La population a pris en charge l’ensemble des frais de raccordement. Il s’agit de
l’achat de matériel et du paiement des ouvriers. Cette participation financière est
jugée par bon nombre de ménages chers car les lieux de raccordement et les
concessions sont souvent éloignés. Par conséquent, le coût augmente avec la
distance justifiant ainsi cette cherté dénoncée par certains ménages raccordés ou non.
Au terme de cette étude d’impact, des améliorations touchant les conditions de vie
ont été constatées surtout en terme de la disponibilité permanente de l’eau, de
l’allégement des corvées d’eau. En sus, ces ouvrages hydrauliques ont eu des effets
positifs au plan domestique et socioéconomique et par voie de conséquence sur
l’hygiène et la santé.
Sur l’hygiène et la santé
En raison de la corrélation établie entre l’eau, l’hygiène et la santé, le PEPTAC, a eu à
réaliser des séances de sensibilisation dans ce site de Amadi Ounaré. De ce fait, plus
de la moitié de l’échantillon 56% déclarent avoir été sensibilisé sur la relation eau/
hygiène / santé. Par contre 36% affirment l’inverse et 8% n’ont pas répondu.
Tableau 22 : Sensibilisation sur la relation Eau / Hygiène / Santé
Sensibilisation Fréquence %
Oui 56
Non 36
NR 8
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Les thèmes abordés lors de ces séances de sensibilisation sont relatifs à l’hygiène, à
l’entretien des points d’eau et des latrines, la javellisation de l’eau, la propreté et la
salubrité publique, etc. Pour la majorité des ménages interrogés soit 60% , à l’issue de
ces séances il y a eu des progrès. Toutefois, 40% se sont abstenus car ne pouvant pas
étayé les progrès constatés.
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16
Tableau 23 : Progrès suite à la sensibilisation
Sensibilisation Fréquence %
Oui 60
Non 00
NR 40
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Pour l’essentiel, les actions entreprises s’articulent sur l’entretien des points d’eau, le
nettoyage fréquent des ustensiles de conservation de l’eau et l’organisation des
séances de set sétal.
Ces mesures se traduisent par l’entretien des points d’eau qui d’après la plupart de
notre échantillon 88% sont bien entretenus. Par contre, 8% estiment le contraire et 4%
se sont abstenus.
G raphique 2 : Entre tien des po in ts d 'eau
4%
8%
88%
O ui
Non
N R
Les personnes ayant en charge ces points d’eau sont particulièrement les femmes
(100%) supplées de temps en temps par les préposés pour les BF.
Dans la même tendance, afin d’améliorer les conditions d’hygiène, la quasi – totalité
des ménages interrogés (96%) procèdent également au nettoyage régulier des
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ustensiles de conservation de l’eau. La fréquence varie d’un (01) à 3 jours avec une
forte dominante pour une journée. Autrement dit, la majorité des ménages nettoie
chaque matin les contenants avant d’y ajouter de l’eau. Ces mesures de prévention
visent à éviter certaines maladies dont leur reproduction est conditionnée par l’eau.
Parmi les conclusions tirées de cette sensibilisation figure l’aspect relatif à
l’environnement. Ainsi, d’après la quasi – totalité des ménages interrogés (96%), des
séances de set sétal sont organisées dans le village.
G raphique 3 : Entretien des points d 'eau
4%
96%
O ui
N on
Ces séances sont organisées pratiquement de manière régulière d’après les résultats.
L’analyse de ce tableau ci –dessous montre que selon 48% des personnes rencontrées,
ces séances ont lieu chaque semaine. Par contre, 44% estiment qu’ils ne sont
organisés qu’à chaque fois que le besoin se fait sentir
Tableau 24: La périodicité des séances de set setal ? QUELLE EST LA PERIODICITE DES
SEANCES ? Fréquence %
Chaque semaine 48
Chaque fois que le besoin se fait
sentir 44
Non réponse 8
TOTAL 100 Source: Enquête GERAD, juin 2005
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Les groupements de femmes avec 53% de l’échantillon constituent les acteurs
principaux dans l’organisation de ces séances. Elles sont suivies par les associations
de jeunes (41%) et par toutes les ressources du village. Cette forte proportion des
femmes s’explique par le fait qu’elles sont très dynamiques et soudées. A cela
s’ajoute qu’elles sont constituées en groupes bien structurés au niveau de chaque
quartier. De ce fait, chaque groupement prend en charge l’ensemble des questions
touchant spécifiquement son quartier y compris ceux relatifs à l’hygiène.
Tableau 25 : Qui organise les set setal ?
PAR QUI ? Fréquence %
Groupements de femme 53
Associations de jeunes 41
Toutes les ressources du village 3
NR 3
TOTAL 100 Source: Enquête GERAD, juin 2005
Quant au mode de traitement des ordures ménagères, la majorité de l’échantillon
(88%) les dépose derrière les concessions et 12% les mettent dans un trou. Les
questions d’environnement sont toujours à la traîne malgré les multiples séances de
sensibilisation. A cela s’ajoute le mauvais traitement des eaux usées qui pour
l’essentiel sont déversées dans les rues. Cette situation conjuguée à la stagnation des
eaux de pluie durant la saison des pluies expose la population à de nombreuses
maladies dont le paludisme.
Graph ique 4 : L ieu de tra item ent des
ordures
Derriè re les
concessions
Dans un trou
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S’agissant des latrines, il ressort de l’analyse des résultats que le niveau de
latrinisation est acceptable. En effet, les types de latrines que les ménages ont déclaré
avoir sont les WC fosse (64%) et les fosses septiques (16%). Cependant des efforts
restent à faire car prés de 20% affirment ne pas disposer de ce type de commodités.
Tableau 26 : Types de latrines
Latrines Fréquence %
WC fosse 64
Fosse septique 16
Aucun 20
Total 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
La profondeur des fosses septiques doit être réglementée selon les normes et en
fonction de celle de la nappe d’eau afin d’atténuer les risques de contamination.
Mais, la moitié des ménages rencontrés (52%) n’ont pas connaissance de cette relation
contre 40% qui sont au courant de cette éventualité.
Tableau 27 : Rapport fosse /nappe
Fosse / nappe Fréquence %
Oui 40
Non 52
NR 8
Total 100
Source : Enquête GERAD, juin 2005
L’autre aspect véhiculé par les séances de sensibilisation porte sur de l’eau des mares
ou des puits. Au niveau des ménages, cette recommandation a été très concluante
dans la mesure où 96% de l’effectif total utilisent les BF publiques ou privés en
période d’hivernage. Toutefois, jusqu’à présent une infime partie de la population
(4%) continue d’utiliser l’eau des puits. Son usage reste limité au lessive et dans une
moindre mesure au maraîchage.
Tableau 28: Source d’approvisionnement en eau pendant l’hivernage
QUELLE EST LA PRINCIPALE
SOURCE D’APPROVISIONNEMENT
EN EAU PENDANT L’HIVERNAGE ?
Fréquence %
Bornes fontaines 72
Autres 24
Puits 4
TOTAL 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
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20
L’abandon de l’eau des mares et ou des puits est motivé par le souci que la quasi-
totalité des ménages (96%) pensent qu’elle peut être source de maladies. Seule une
faible proportion (4%) affirme l’inverse. De ce fait, la majorité d’entre eux à savoir
88% ont noté une baisse des maladies d’origine hydrique depuis la mise en place du
forage.
Tableau 29 : Eau des mares sources des maladies et baisses des maladies
EAU Sources de
maladies
Baisse des
maladies
Fréquence %
Oui 96 88
Non 4 12
Total 100
Source : Enquête GERAD, juin 2005
Cet infléchissement des maladies est lié au fait que la grande majorité (96%) des
ménages est désormais consciente des risques encourus en utilisant l’eau des mares.
G raphique 5 : R isques encourus par
l'u tilisation de l'eau des m ares
O ui
Non
Sur les activités du ciné bus :
Afin de mieux vulgariser les messages ayant trait à l’hygiène et à la santé, des
séances de sensibilisation ont été faites à partir de projections de films éducatifs. La
démarche consiste à utiliser un ciné bus avec un support visuel fait d’images
reflétant la réalité. Ainsi, lors du passage de ce ciné bus plus de la moitié de
l’échantillon (60%) ont assisté à ces séances de projection de films contre 40% n’ayant
pas participé. Les images sont considérées plus intéressantes d’autant plus que la
composition des spectateurs est variée. En d’autres termes, son public touche toutes
les classes d’âge y compris les enfants qui le plus souvent n’assistent pas aux
réunions.
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Tableau 30 : Participation à des séances de projection de films du PEPTAC
Sensibilisation par le PEPTAC Fréquence %
Oui 60
Non 40
Total 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
Les messages véhiculés concernent pour l’essentiel les aspects liés à la relation eau
/hygiène / santé, la salubrité publique, les maladies liées au péril fécal et la gestion du
forage.
Il est ressorti de ces séances de ciné bus, qu’après les projections, la moitié (56%) des
ménages interrogés ont eu à changer de comportements dans leurs familles. Par
contre 44% se sont abstenus correspondant aux personnes n’ayant pas assisté à ces
séances
Tableau 31 : Changements de comportements après de films du PEPTAC
Sensibilisation par le PEPTAC Fréquence %
Oui 56
Non 00
NR 44
Total 100 Source : Enquête GERAD, juin 2005
De même, après le passage du ciné bus, des progrès sur l’hygiène publique ont été
constatés variant d’une nette amélioration (48%) à une moyenne amélioration (12%).
40
48
0
12
00
10
20
30
40
50
NR Nette
amélioration
Assez bonne
amélioration
Moyenne
amélioration
Aucune
amélioration
Graphique 6 : Amélioration de l’hygiène publique après le ciné bus
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Par ailleurs, cette méthode de sensibilisation est considérée plus appropriée. Outre, le
fait qu’elles se font en séances publiques mais aussi les images sont plus évocatrices
et instructives pour la population.
Après le passage des cinés bus des actions telles que l’organisation de séances de set
sétal, l’entretien des points d’eau et des latrines, en sont revigorés.
La méthode de ciné bus procédant à la projection de films est perçue par la plupart
des ménages (60%) comme un bon moyen de sensibilisation. Ce mode de
sensibilisation est très prisé par la population. D’ailleurs, des recommandations ont
été faites pour que des séances soient organisées régulièrement tout en augmentant
leur durée. Enfin, ils sont considérés comme étant le meilleur moyen de
sensibilisation car les images sont dites plus illustratives.
Tableau 32 : Perception sur ce mode de sensibilisation
Sensibilisation par le PEPTAC Fréquence %
Bon 60
NR 40
Total 100
Source : Enquête GERAD, juin 2005
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CONCLUSION / RECOMMANDATIONS
Cette troisième étude d’impact des actions du PEPTAC nous a révélé des
améliorations dans l’approvisionnement en eau des populations par la suffisance
des points d’eau réalisés (bornes fontaines publics et de nombreux branchements
privés).
Depuis la vente au volume avec l’effectivité des compteurs une nette amélioration
dans la gestion du forage a été notée par la population. Cela a permis d’une part
d’instaurer l’utilisation rationnelle de l’eau et d’autre part l’augmentation des
recettes de l’ASUFOR.
En revanche, elle a également mis en évidence certaines difficultés en matière
d’hygiène et de salubrité publique résultant des modes de traitement des déchets.
De ce fait, les séances de sensibilisation devront être renforcées dans le but de
permettre une meilleure gestion de l’environnement et une amélioration du cadre de
vie.