DE TANANARIVE
ErUDE DE LA. PIlQDUCTION D'UNE POPUL.A.TIONBOVINE Er DE LA DEl'I:::IlMINATION DES POINTS
D'Aa:nON POUH SON .AMELIOH.A.rrrw
(Canton d fA1JJBATOMANGA)
(Sous-Préfeoture de ~uœJA~\NDRL\NA)
par
HUY1ffi VAN NIIAN
avec la collaborati6n teohnique de
RlùWrONIAINA Claude
RliNDRI1lJVIURnQJ1\.TOVO Thomas
RllS..!:\.MDIANANA Mi6hel
---------
MARS 1970
SOMMAIRE
Résumé et Conclusions..
l - Déroulement de l'étude
II - Résultats obtenus
1
1°) Résultats de l'expérience proprement dite
Plan d'expérience et analyse statistique
Résul tata 2
2°) Observations annexes 2
Croissance des jeunes de la naissance à 6 mois
Effet d'une complémentation en concentrés 3
Les ressources fourragères et les saisons 4
III - Bases teehniques pour une politique d'intervention en
vue du développement de la production laitière dans une
opération d'action de masse 6
1°) Les objeotifs de production 1
2°) Les étapes de réalisation 8
Rétérenc.·. .
1ère étape
2ème étape
Objectif à court terme
Objectif à long terme
Elevage des jeunes
Insémination artifioielle
8
99
9
10
ANNEXE l
Effet comparatif de 1 kg de provende et de 1 kg detourteaux d'arachide, sur la production laitière
des vaohes du canton d'Ambatomanga
Motif 1
Matériel et méthode 1
Plan d'expérienee 2
Sehéma d'ana~se statistique 3
Analyse de variance 5
Tableau des données 7Cal~~l des moyennes et des varianees tO
Etude de la différenoe constatée entre les deux traitements A et B 14
Discussion sur l'avantage de l'extra-période dans un sehéma avectraitements alternés 15
Référenees 20
Note 1 Décembre 1968
Note 2 Mai 1969
ANNEXE II
Croissance des jeunes de la naissance à deux mois
Tableau l des données
Répartition par sexes - Destination des produits
Poids à la naissanoe
Poids à 30 jours et à 60 jours
Croissance journalière
ANNEXE III
Alimentation des jeunes produits de lanaissance à 6 mois
1) Consommation de lait maternel de la naissance à 60 jours
2) Alimentation de 2 à 6 moia
3) Mode de conduite du jeune
4) Bilan alimentaire
Conclusions.
1-3
1-8
1
2
2
3
4
1
2
2
2
5
ANNEXE IV
Etude des courbes de lactation
l Animaux soumis à la complémentation
1°) Etude des courbes de lactation 1
2°) Estimation de la part de lait prise par le veau
Durée de lactation
Production maximum - Coefficient de persistance
Tableau 1
Tableau 2
production globale
production mensuelle
2
4
4
5
6
3°) Gain de poids des vaches complémentées
II - 1°) Etude des courbes de lactation des vaches non complémentêes
du canton
7
Tableau 5 : moyennes mensuelles suivant époque de vêlage 8
A - groupe de tête - vêlage en saison des pluies 9
a) production maximum
b) persistance
0) durée de la lactation
B - groupe de tête - vêlage entre Juin et Novembre 10
a) production maximum
b) persistance
C - groupe des moyens et de queue
Tableau 6 : moyennes mensuelles suivant époque de vêlage
Durée de lactation
11
12
III - Comparaison de;;; :tJr'oductic;:;:,c commercialisées entre les vaches
complémentées avec 1 kg de concentré pendant 164 jours et les
vaches non complémentées du canton 12
Tableau 7 des productions mensuelles commeroialisées 13
1) Cas des fortes productrices
2) Cas des moyennes et faibles productrices
3) Cas global
IV - Etude des courbes de lactation des vaches soumises à l'expérienoe
d'alimentation ratiollilelle au laboratoire de l'IEnWT Tananarive 15
Tableau 8 production, gain de poids, durée de lactation
des 4 vaches étudiées 15Tableau 9 moyennes mensuelles de production 16
Tableau 10 comparaison des trois types de courbes de
laotation 16
Cas des fortes productrioes
Gas des moyennes et faibles produotrices
Graphiques figures 1 à 7
Résumé et Conclusions
l - DEROULEPiŒNT DE L'ETUDE
Grâce à l'intérêt que porte l'Unité Régionale d'Expansion Rurale de
Tananarive en la personne de son Directeur M. GILLAIN, sur 10 développement
laitier et grâce à son aide matérielle (achat d'aliments) nous avons pu mon
ter une expérience on milieu paysannal sur l'intérêt d'une complémentation
simple à savoir soit un kg de provende vache laitière;soit un kg de tourteau
d'arachide. L'expérience proprement dite a duré 164 jours. Cependant les
lactations complètes ont été suivies, ce qui nous a permis des observations
complémentaires intéressantes et indispensables.
D'autre part M. P~RDEL (ORSTOM) a engagé en même temps une étude sur
l'économie laitièr8 du canton d'Ambatomanga, ce qui nous a permis une colla
boration étroite sur le terrain. Ses observations de la ration de base, des
lactations rencontrées dans les 69 exploitations suivies, nous servent dans
notre rapport actuel.
II - RESULTATS OffilENUS
10 ) Résultats de l'expérience proprement dite (annexe 1)
Plan d'eXRérience et analyse statistique:
Nous constatons l'intérêt d'un plan à traitements alternés avec extra
période (Extra-period Latin-square change over) dans le milieu p~sannal : il
nous permet de contrôler efficacement les variations très grandes entre les
vaches, entre les périodes, les effets directs des traitements et leurs effets
résiduels. Signalons cependant que du fait de la non organisation de départ
an carrés latins le facteur "carré latin" est ineffioace et a même tendance
à nuire à l'analyse en enlevant des degrés de liberté de l'erreur résiduelle
sans en diminuer efficacement la somme des carrés.
Avec deux traitements l'analyse statistique du schéma en traitements
alternés sans extra-période est peu utilisé et nous n'avons pas pu avoir
d'exemples dans la littérature.
Résultats:
Ainsi en utilisant deux périodes suivant un schéma d'analyse en "cross
over" nous n'avons pas trouvé une supériorité significative du tourteau par
•••
2
rapport à la provende. Cependant nous constatons dès le départ (avec une
période) une tendance en faveur du tourteau.
Avec l'introduction d'une troisième période en analysant suivant un
schéma en "change-over" nous trouvons une différence hautement significative
entre les deux traitements.
Signalons cependant que la troisième période de l'expérience se passe
en plein milieu de la saison sèche où la ration de base est fortement défici
taire en matière azotée. La supériorité du tourteau ne peut que confirmer
cette constatation.
Donnons quelques chiffres :
La différence de production de lait en faveur du tourteau pendant une
période de 6 semaines (moyenne sur 3 périodes) est de 22 kg de lait pour
l'ensemble et de 30 kg pour les vaches vêlant pour la première fois.
La plus petite différence significative au seuil de 5 %est de 14 kg
de lait.
Remarquons le fait que les vaches de numéro de lactation supérieur ou
égal à 2 répondent irldifféremment aux deux aliments (provende ou tourteau +
poudre di os).
Des effets positifs secondaires constatés sont de trois ordres
augmentation de poids pendant la période d'expérience
meilleure persistance de la production
durée de lactation supérieure.
En ce qui concerne l'état des jeunes veaux, aucun changement n'est
décelable. La croissance journalière est de l'ordre de 250 grs pendant les
trois premiers mois.
2°) Observations annexes
Croissance des jeunes de la naissance à 6 mois :
Les jeunes sont larg~ment handicapés par un régime lacté insuffisant.
La plupart consomme en moyenne de 2 à 3 kg de lait par jour pendant les deux
premiers mois. A partir du 3ème mois, l'introduction de l'herbe coupée de
bonne qualité et de manioc améliore la ration. Le bilan montre qu'à partir
du 4ème mois l'énergie et la matière azotée est assuré pour une croissance
•••
journalière de 250 grs (tableau 3 annexe III). Avant 3 mois les jeunes ont
leur besoin (entretien et croissance) en énergie et matière azotée couvert
à 66 %et leur besoin en Ca, Pi Carotène et vit. D à moins de 50 %.Nous connaissons mal l'influence de cette sous-nutrition pendant la
période de 0 - 6 mois sur la carrière dû la future vache. Elle mérite une
expérimentation qui permettrait de voir sa part dans la réponse insuffisante
des vaches actuelles à une bonno alimentation.
Effet d'une complémentation en concentrés
Nous avons trouvé (armexe IV) que la complémentation utilisée dans
l'expérimentation apporte par rapport au témoin non complémenté une production
supplémentaire de 176 kg de lait dont seulement 127 kg cOIDnlerciàlisés. Le prix
du kg de concentré varie de 16,5 à 1G m1G. Nous voyons immédiatement que l'opé
ration n'est pas "rentable", le kg dE:; lait étant vendu entre 20 et 25 FMGo
Cependant essayons de mettre en évidence les principaux faoteurs
touchés :
Âugmentation de la production de lait commercialisé ••••••• 127 kg
(fortes productrices •• 00............. 175 kg)(moyennes et faibles productrices •••• 118 kg)
Lait supplémentaire pris par le veau •••••••••••••••••••••• 49 kg
(fortes productrices ••• ~............. 52 kg)(moyennes et faibles productrices •••• 47 kg)
Augmentation de poids des vaches estimée à 12,5 kg
Augmentation de la durée d8 la lactation estimée à........ 30 kg(de plus d'un mois)
Effet résiduel sur lactation ultérieure ••••••••••••••••••• P.M.
Pour 164 kg de concentré (provende ou tourteau d'arachide) nous avons
globalement une augmentation de production estimée à 206 kg de lait et de
12,5 kg de viande. Exprimé en UF le taux de valorisation est de :
86 TIF produit..Li ~
164 UF consommé fr 52 %
En expression monétaire nous avons 2.952 FrIa dépensés pOUl:' une valeur
monétaire fictive de ~O FI~G x 206) + (40 x 12,5) =4.120 + 500 a 4.620 FT~G
et une valeur effective de 20 x 157 = 3.140 m1G.
4
Le problème qui se pose a notre niveau actuel est de savoir si une
complémentation plus importante en concentré sera rentable.
L'examen des résultats obtenus par le laboratoire de l'I~!WT en 1966
montre qu'on n'a pas intérêt à forcer sur la quantité de concentré complet
car la production ne suit pas (page 17, annexe IV), l'abondance de la ration
permet aux animaux de gagner du poids (+ 38 kg en moyenne sur quatre vaches,
au 6ème mois après vêlage). Hous avons l'impression que la potentialité maxi
mum atteinte, compte tenu des conditions d'élevage des jeunes, est saturée à
2000 kg par lactation en moyenne. Le niveau moyen atteint à Ambatomanga est
de 1400 kg dont 1000 kg COffifi1ercialisés par lactation. Le passage de ce niveau
moyén au niveau maximum actuel se fait par une amélioration de la ration de
base essentiellement.
Nous ne pouvons envisager un niveau de production supérieure qu'aux
conditions théoriques suivantes
maîtrise de l'élevage des jeunes de 0 à 2 ans.
bonne ration de base: herbe coupée, manioc, foin ou ensilage.
maîtrise de l'utilisation des compléments concentrés (provendes ou
tourteaux d'arachide, poudre d'os) (distribution aux fortes productri
ces et pendant les periodes de pointe).
bonne o~g~~isation de l'insémination artificielle en vue de l'améliora
tion de la race et de la réduotion de l t intèrvalle de vêlage.
En résumé cette étude met en évidence un objectif à court terme la
lactation à 2000 kg de lait et un objectif à long terme nécessitant une action
simultanée sur un ensemble de facteurs primordiaux oités ci-dessus.
Compte tenu du calendrier agricole pratiqué dans le canton nous avons
pu dégager deux types d'affouragement. Les résultats obtenus sont très concor
dants entre notre échantillon soumis à l'expérimentation (n x 20) et l'échan
tillon suivi par HARDEl, et RASArJllMANAlIA Nichel (n =0 25).
Les deux saisons sont :
- Bonne saison à ressources fourragères de bas fonds abondantes :
Décembre à fin Juin, soit 7 mois
- Saison sèohe à ressourCfl'S fourragères limitées: Juillet à Novembre,
soit 5 mois.
• ••
5
Quatre types de rations sont à distinguer :
ration D •••• 0000 •••
27 kg d'herbe coupée seule
(27 kg d'herbe coupée(3,5 kg de manioo
(17 kg d'herbe coupée(3,8 kg de paille de riz
(17 kg d'herbe coupée(3,8 kg de paille de riz(3,3 kg de manioc
•• 000 ••••••
o •• ooa •••••( ration A
~ ration B
( ration C 0.0 •••• 0 •••
1
Bonne saison
Saison Ilèohe
La fréquenoe de distribution des quatre types est différente selon
l1échantillon examiné.
.! Ration t Echantillon ! Echantillon Epoque de !! !d'exEérimentation! ,[JRER l'année!
A 60 % !74 % Décembre
!• à!
B 40 % 26 % fin Juin
c 5°1; 76 cf fin Juin/0à
D 50 ,;,' 24% lJovembre1"
L'introduction de la paille de riz se fait vers fih Juin - début
Juillet.
La venue de la bonne saison de verdure se passe entre les mois de
Novembre et Déoembre.
Si nous estimons la valeur de l'herbe coupée à 0,76 UF par kg de MoS.
et 100 g tMD par tiF et le poids moyen des vaches à 310 kg nous aurons le
'tableau suivant :
Ration
A
TI
C
D
Besoin Reste pour 11"1.8. UF r'IAD d'entretien la production r
•kg g UF ! mAD UF !11AD
1!!
6.2 4,7 ! 470 2,7 186 2,0 2&1- !
7,7 6,2 ! 470 2,7 186 3,5 284-!7,2 6,3 296 2,7 186 3,6 1108,6 7,7 296 2,7 186 5,0 110
•••
6
Nous supposons dans ce oalcul que la valeur de l'herbe ooupée est
constante toute l'année. Notre étude détaillée sur la ration de base va nous
permettre de rectifier les calculs. Cependant cette approximation est justi
fiée oar l'herbe coupée constituant la ration de verdure est choisie en bas
fond où il y a de l'eau en saison sèche, ou dans des endroits verdoyants (le
facteur froid semble même être prépondérant sur le facteur pluie qui est bien
répartie à Ambatomanga).
Nous voyons donc, à partir de ce tableau, que les rations A et B peu
vent assurer la production de 5 kg de lait, au-delà de cette quantité il fau
drait penser à complémenter avec Ull aliment ooncentré complet type provende
vaohe laitière à raison de 1 kg pour 2,5 de lait supplémentaire.
Les rations C et D sont insuffisantes en MAD : au-delà de 2 kg de lait
il faudrait surtout du tourteau d'arachide et poudre d'os d'abord, à raison
de 1 kg et 100 g au maximum pour 6 kg de lait supplémentaires. Au-delà de
8 kg de lait, on doa~erait de la provende comme précédemment.
Jous voyons donc que cette complémentation est simple pour une production
de pointe de l'ordre de 10 à 13 kg de lait, ce qui est l'objectif à oourt
terme oité au paragraphe précédent.
Cette division de l'année en deux parties de 7 mois + 5 mois et les
deux types de complémentation correspondants sont fondés d'une part sur des
observations périodiques de pesées de ration pendaht une année (Janvier à
Décembre 1969), d'autre part sur les résultats de la comparaison des deux
types de compléments: provende (1 kg) ou tourteau d'arachide (1 kg) et 100 g
de poudre d'os. Ils constituent une première conclusion de cette étude et
permet de contribuer dans le court terme à la réalisation de l'objectif 2000
kg de lait par lactation.
III - BASES TECHNIQUES POUR UNE POLITIQUE D' INTERVENTION EN VUE DU DEVELOPP~
MENT DE LA PRODUCTION LAITIERE DANS Ul'Œ OPERATION D'ACTION DE ~~SSE.
Nous nous plaçons dans cette dernière partie dans les conditions réelles
d'environnement naturel et technique du canton d'Ambatomanga. Les paysans de
ce canton sont soumis à l'action de vulgarisation de l'VRER sur le riz depuis
plusieurs années, actuellement et pour cette production ils semblent avoir
acquis solidement la technique. L'URER de Tananarive dispose ainsi dans ce
canton d'un crédit de confiance très grand. Aussi dès la première oampagne
•••
7
d'action Tanet,y voit-on venir un grand nOlnbre de volontaires. Malheureusement
la superfioie de Tanety disponible par exploitation du oanton est faible et le
schéma de 60 ares, dans ses conditions actuelles, ne peut trouver qu'un nombre
limité de pratiquants dans ce oanton. Nous avons VU se développer les cultures
de Melinis et Styloxanthes, des grandes graminées (Trypsacum laxum, Pennisetum
purpuretim variétés collet rouge et kisozi) sur des pardelles minuscules de
quelques ares. Pratiquement toutes les exploitations désirent agrandir leurs
superificies en cultures fourragères et ne regrettent pas d'avoir essayé. Les
avantages constatés aotuellement par les paysans sont
_ gain de temps pour la coupe en vert par rapport à l'herbe coupée
des diguettes
meilleure appétibilité pour le Melinis, Bracharia, Kisozi et herbe
à éléphant.
Faute d'instruotions précises de la part de l'UP~R, l'exploitation des
surfaces cultivées en plantes fourragères se fait depuis le début de l'année
1969-70 de la façon suivante:
Melinis coupe journalière quand l'herbe dépasse 15 à 20 cm utilisée en vert
en complément de l'herbe coupée
peu de paroelles reçoit une fumure d'entretien.
Grande graminée : affouragement en vert en complément ou en ~emplaeement de
l'herbe coupée
peu Ou pas de fumure d'entretien.
Le foin de Melinis est très apprécié pendant la dernière saison sèche.
Pratiquem~nt les cultures fourragères permettent une meilleure régula
rité dans l'affouragement des animaux.
10 ) Les objeetifs de produotion
Nous avons vu qu'il est possible de se fixer deux sortes d'objectifs:
l'objectif à court terme: arriver à la produotion du groupe de tête
2000 kg de lait par lactation par l'amélioration de la ration de base et une
légère complémentation en production de pointe et en saison sèche.
l'objectif A long terme: arriver à une production supérieure à
2000 kg de lait en moyenne par une action oonjuguée surl'élevage des jeunes,
•••
8
l'organisation de l'insémination artificielle, l'utilisation rationnelle des
aliments concentrés complémentaires, la protection sanitaire des animaux.
2°) Etapes de réalisation
1ère étape : Objectif à court terme
Pour amener l'ensemble des éleveurs .de la production moyenne par vache
à 1400 kg de lait à la production moyenne par vache à 2000 kg de lait (pro
duotion constatée pour le é,lToupe de tête) il Y a lieu d'agir sur les facteurs
suivants :
- généralisation de l'intensification fourragère (schéma de 10 ares
pratiqué pendant la campagne 1968-1969) avec utilisation rationnelle des res
sources fourragères ainsi produites· : première coupe de Melinis en foin pour
la saison sèche, autres coupes en effouragement en vert en oomplément de
l'herbe co~pée ou pâture direct au piquet; grande graminée (Pennisetum et
Trypsacum) ensilée au mois de Février, le reste donnée en vert.
- distribution de provende vache maitière pour les productions journa
lières supérieures à 1 kg de lait pendant la période de Décembre à Juin. Dis
tribution de tourteaux d'arachide et de poudre d'~s pour la saison sèche
(1 kg de tourteaux et 100 g de poud~e d'os) pour les productions journalières
supérieures à 3 kg de lait.
- protection sanitaire contre les épidémies.
Ainsi conduite l'opération peut amener à une production moyenne par
lactation dé 2000kgde lait. Dans cette première phase il p~a~t difficile de. . i
réduire efficace~1ent l' il1.ervalle de vêlaga qUi peut être estimée à 18 mois
au lieu de 20 mois constatés par IffiRDEL, grâce à l'amélioration de l'alimen
tation. Le gain en lait commercialisé sera alors de :
1:2000 kg - 400 kg (veau) - 1000 kg {actuel)J ~~ c;o 400 kg
Etat actuel: Lait commercialisé par vache par an • 1000 x 12 • 670 kg18
Objectif à court terme : lait commercialisé/vache/an a 1070 kg
•••
9
2ème étape : Objectif à long terme
première étape réussie
agir sur l'intervalle de vêlage et l'âge au premier vêlage par une
meilleure alimentation des jeunes d'abord puis une conduite correcte de ces
jeunes arrivés à l'âge adulte,
- organisation de l'insémination artificielle en vue de l'amélioration
de la race et de la réduction de l'intervalle de vêlage.
Elevage des jew1es
Le handicap actuel des jeunes de 0 à 6 mois ne leur permet pas d'arriver
tôt au premier vêlage. En effet nous avons constaté que l'âge au premier vêlage
dépasse généralei'1ent 3 ans à un poids très proche du poids de l' adul te (cf.
tableau 1, annexe IV 304 kg contre 326 kg). De plus les jeunes de 0 à 6 mois
ont une croiss~~ce journalière de l'ordre de 250 g, et leur état général est
souvent médiocre. Au-delà de 6 mois la croissance est variable avec les sai
sons. En moyenne si nous supposons le poids à 3 ans de 300 kg, la croissance
journalière ne dépasse guère les mêmes 250 g. Ce qui est nettement insuffisant.
Avec des objectifs modestes de croissance de 500 g par jour de 0 à
6 mois puis de 400 g/j. après six mois, nous verrons que l'animal atteindra les
120 kg vers 6 mois et les 300 kg vers Q~ an neuf mois.
Si le jeQne peut profiter du bon fourrage à partir de 6 mois, il n'en
est pas de même d8 la période 0-6 mois. Pour cette période il nous faudrait
investir en complément sous forme de provende veau et de lait reoonstitué.
Remarquons que nous avons estimé pour le veau une consommation de l'ordre de
400 kg de lait entier (annexe IV, P.7) dans la ration à prévoir nous pourrons
réduire cette quantité à 200 kg de lait entier seuiement, donc un gain d'en
viron 4000 Fr.JG à réinvestir.
Nous insistons sur l'importance de l'élevage des jeunes qui nous apparaît
actuellement comme tm facteur limitant important de l'extériorisation possible
du potentiel laitier des vaches métis contrôlées o
L'insémination artificielle.. . "~"" ..,.,..... _.......~ ,.,... "~,, - ..
La technique d'élevage des jeunes assurée, l'amélioration de la race par
l'insémination artificielle sera valorisée pleinement par une bonne ration de
base et des complémentations rationnelles en concentrés. A ce niveau il nous
•••
10
faut insister sur le rôle des inséminateurs qui doivent guider et éduquer les
éleveurs en plus de leur travail de routine d'insémination et ceci dans deux
direotions :
déteotion des chaleurs
bonne utilisation des provendes et des tourteaux.
Par cette action d'éducation technique des éleveurs (détection de
chaleur surtout) il nous sera possible de penser à un intervalle de vêlage
moyen de l'orfu'e de 13 à 14 mois.
A titre purement indicatif et compte tenu des observations des exploi
tations de pointe actuelles de la région de Tananarive nous pouvons émettre
les hypothèses suivantes :
Objectif à ~on5 terme
Production moyenne de 2500 à 3000 kg de lait par lactation
Intervalle de vêlage : 13 à 14 mois
Age au premier vêlage : deux ans et demi à trois ans
Nombre moyen de lactation par vache : 5
REFERENCE
D. HARDEL Economie de l'élevage laitier du canton d'Ambatoma.nga - 1969 _
Rapport ronéotypé du Centre ORSTOM de Tananarive.
1
ANNEXE l
Effet comparatif de 1 kg de provende et de 1 kg de tourteauxsur la production laitière des vaches du canton d'Ambatomanga
(sous-préfecture de }anjakandriana)
Motif
Dans le périmètre laitier de Tananarive, y comprise la région de
Yanjakandriana, les vaches sont tributaires des variations des ressources
fourragères provenant pour l'essentiel des bas fonds, des diguettes et des
rizières d'après récolte. Ces ressources fourragères existent en saison des
pluies (novembre à mars··.avrn) mais deviennent inexistantes aveo la venue de
la saison sèche d'hiver (Juin à Octobre) où souvent les animaux n'ont d'aut~es
fourrages grossiers que la paille de riz.
A part quelques mois par.an (Janvier, Février, l,~s) les animaux ont
des rations fortement carencées en énergie, matières azotées et matières miné
rales pour ne citer que les facteurs les plus importants.
Le but de l'expérienoe est de savoir 8 4 i1 y a une diff~renee natte
entre la complémentation par 1 kg de provende (ooncentré complet) et la com
plémentation par 1 kg de tourteaux + 100 g de poudre d'os. Quelle que soit laréponse, les obsel~ations sont poursuivies jusqu'à la fin des laotations
suivies, ceci en vue de donner un rapide caloul de rentabilité de la complé
ment é'lt ion.
l!atériel et méthode
Nous avons cherché la collaboration de 20 éleveurs du canton
d'Ambat omanga ayant des vaches dont la dat e de vêlage est aux environs du
mois de Février 1969. Ces vaches ont pu être trouvées dans 6 villages dif
férents (voir la répartition dans "Ex:.périence V.L. Ambatomanga", note 2, mai
1969, page 1).
La distribution des aliments et les contrôles se font tous les dix
à 15 jours par untechnioien qualifié disposant d'une mobylette.
Les contrôles portent sur :
production laitière (pesée du lait récolté par le trayeur, peaée
du veau avant et après la tétée pendant les premiers mois) •
•••
2
mensurations : tour de poitrine et tour spiral à chaque passage.
ration de base : herbe coupee (pesée en vert, dénombrement desespèces, échantillon pour la détermination de M.S. et analyse).
manioc, paille de riz.
_ distribution du complément concentré
(pour plus do détail, voir notes 1 et 2 décembre 1968 et mai 1969
sur l' expér ience Ir.L. d' A.mbat omanga) •
L'expérience proprement dite a duré du 14.04.69 au 24.09.69 soit au
total 164 jours rçpartis en quatre périodes : 1 période de standardisation
de 38 jours et trois périodes d'expérimentation de 42 jours chaoUne.
L'expérience sIest déroulée dans de bonnes conditions grâce à la
bonne entente entre notre technicien, les éleveurs et le personnel local de
l'illtER.
Plan d'expérience
Nous avons voulu, comme c'est indiqué dans la note 1, nous limiter
à une période de compi.raison portant sur 20 vaches dont la moitié reçoit le
tra.itement A et l'autre moitié le traitement B. Les animaux ont été classés
en fortes productrices et faibles productrices par le niveau de production
atteint en période de standardisation (schéma cross-over de Coohran & Cox,
page 127 à 131). L'ruîalyse de varianoe ne donne auCun8 signifioation dans la
différence qui est constatée on faveur du traitement B (1 kg de tourteaux
d'arachido + 100 g de poudre dloe).
Disposant ensuite de deux périodes de oomparaisons nous avons essayé
de ne plus cla~ser les animaux en fortes productrices et faibles produotrices
oomme dans le schéma précédent mais prendre les périodes comme niveau fort et
niveau faible de production. Aucun résultat significatif n'est obtenu p.3.I'
l'analyse bien que le nombre d'unités expérimentales se trouve ainsi doublé
par rapport au schéma précédent (Cochran & Cox, p. 129).
Nous avons également fait 11 analyse de vlJ.riance pour le groupement
en carrés latins avec en colonne les vaches groupées 2 par 2 (critère = loc&
lisation) et en lignes les périodes.
Nous avons également introduit le classement en blocs : le premier
bloo est constitué d'anim,qux v819.Ilt pour la première fois et le deuxième bloo
est constitué d'animaux dont le numéro de lactation est plus grand ou égal
à 2.
• ••
3
Nous sommes arrivés aux oonolusions suivantes •
1) L'effet Fortes productrioes versus faibles productrices est pré
pondérant, done il est intéressant d'éliminer le carré moyen afférent à cette
souroe de variation du carré moyen de l'erreur résiduelle. D'autre part ce
résulta.t signifie que le classement que nous avons effectué au départ, par
la oonsidération du niveau de production du premier mois est hautement efficace
2) L'introduction des carrés latins par la oonsidération de l'appar
tenance à un village donné ou à des villages voisins, n'amène pas d'amélio
ration sensible dans la réduction de l'erreur résiduelle, alors qu'elle on
enlève des degrés de liberté.
3) Un léger effet bloc (premières laotation versus lactation do
numéro supérieur ou égal à 2) existe au seuil de 5%.4) Dans tous les cas il n'y a pas de différenoes significativos entre
les effets des deux traitements en comparaison.
Remarquons cependn.nt que tous ces calculs ont été faits sur des
périodes de durée de 35 jours (nous avons enlevé de chaque période la pro
duction de 7 jours qui suivent chaque changement de traitement : ohangementde
provende en t ourt eaux d'arachide et vice-versa).
L'introduction d'une troisième période appelée "axtra.-période", en
répétant le dernier traitement pendant la durée dtune période, nous permet
de tenir compte des effets résiduels d'un traitement donné d'une période à
la suivante.
Le schéma. de base ost le suivant :
!tt11
Périoded'expérimentation
1
2
J
Séq*iien~e des··t rait ement s
Vaohe'! Vaohe112A t B
tB t AB ! A
!
•••
t
t1
4
Chaque unité de b3.se ainsi obtenue, aveo attribution au hasard cles
traitements aux vaches, est r8pétée 5 fois dans le bloo l des primipares et
4 fois dans le bloc II dos vaches de nO de lactation supérieur ou égal à 2.
Nous utilions la méthode de calcul de H.L. Lucas * et ses notations.
L'analyse statistique est basée sur la méthode des moindres carrés
appliquée à un modèle linéaire dans lequel la production d'une vache donnée,
d'une période donnée (y. Ok) est égale à la somme des quantités suivantes :.1J
Yijk ~ m + gi + Pik + cij + dh (ijk) + rh (ij, k-1) + eijk
m • moyenne générale
gi '*' effet des carrés 1:weo f gi = 0
Pik
• effet de la période k dans le carré i avec .~ Pik • b
o .. == effet de la. vache j dans le c3.I'ré i avec 1; c .. = b1J J 1J
C\ (ijk) li! effet direct d~. traitement h sur l'animal j du carré i pendant la
période k avec ~ dh (ijk) .,. 0
th (ij, k-1) ~ effet résidueldu traitement précédant il11.médiatement le trai
t ement h aveo i: rh (i j, k-1) = 0eijk = erreur aléatoire.
Pour les plans avec blocs, des quantités additionnelles sont à ra
jouter au modèle, à savoir des constantes pour les blocs et pour les inte
raotions entre blocs et effets directs et résiduels des traitements.
Notations pour les calculs préliminaires
y. 'k • production de l'ru1imal j du carré i, de la période k1J
(i = 1, 2, ••• , Cl
q = 5 pour le bloo l
q = 4 pour le bloc II
j = 1,2, ••• , n avec ioi n = 2
k = 1, 2, ••• , n + 1
M = somme totale de tous les y M = L Yi,j,k ijk
= somme des y dans le carré i. G. ~1
•••
* Ex:tra.-period La.tin-square changer-over design - J. Dairy SoL, 40, 225, 1957.
5
Pik ... somme des y dê.1ls le carré i et pour la période k Pik· ~ y ijk
... somme totale des y moins la son~ezpériode Z Z. y
"'ijk ijk
des y appartenant à
J:-. 1 y. '11. , ••• , q lJj .. 1.2
la première
c.. = somme des y pour l'animal j du carré ilJ
Dh = somme des y sous le traitement h
h = 1,2. o•• , n ici n = 2 soit h • A ou :B
Rh • so~ne des y suivant immédiat ement le traitement h (ceci inclut
les observations de la dernière période, bien que le traitement
des doux dernieres périodes est toujours le même.
~ = somme dos C pour tous les animaux qui ont reçu le traitement h
aux dernières p6riodes.
.. (n + 1) Dh - ~ - M avec
D~~s le cas des bloos nous introduisons un indice u pour désigner
le bloc. Alors on aur~it besoin des quantités supplémentaires suivantes :
Qu ... nombre de cro'ré du bloc u avec U ~ 1,2, ••• , m et m • 2
M = somme totale de tous les y pour le bloc uli
Zu ::1 somme pour le bloc u de tous les y sa.uf ceux qui appartiennent à
la première période
Duh
... somme des y du bloo u et du traitement h
Ruh
= somme des y suivant immédiatement le tra.itement h dans le bloo u
Luh
... somme des 0 pour tous les animaux du bloc u qui ont reçu le "trai-
tement h dans les deux dernières périodes
Wuh ... (n + 1) Duh - Luh - ~1u avec 1fi l'luh
.. 0 pour chaque bloo.
Anal;yse de variance
Nous reproduisons oi-après les formules pour le calcul des diffé
rentes sommes des carrés (selon H.L. Lucas déjà cité, page 231) •
••• •
Tableau 1
Formule de calcul.
J 1 1 Nombre de 1 1 i'1 Situ~1 S d . t' 1 d ' d 1 Abrévi~ 1 Formule de la somme des J
Jtion ! ource e Val~la 10n egres e tian, carrés !
1 liborté 1 ~
~ ~Faoteur de correction~ 1 !/ Fe i JvfJqn (n+1) i1 t l ' 11 BIao ,Total lqn (n+1 )-1 SCT " ~ 4: ~ y. 'k - Fe J. ..;. ~----~---__:.~J. ......J_:_"k.;;..-...,.;;;;.l....J~__=-----~out t C • l t· 1 1 SCC 1. 1 L.. 02 _ Fe 11 sans 1 IU'res a 1ns Iq - 1 n (n+11 l i t
bloc - -, 1P' 'd . t . 1 scp IlL. L.. p2. _ sec _ FC 1t t er10 ES ln ra-carre tqn t n l Je lk 1
1 1~ _' . t - t () ! --L ço' S-_ é 2 t! td.LJ.lmaux ln ra-oarre '. s n - 1 SCA '- - SCC - Fe! n+1 i j ij t
! tEffctsdirects ! 1! IErrets résiduels 1 comme pour le schéma sans bloc !
t IEffetsdirectspar I( 1)( 1) SCBD t 1 L...1.I.vf -SC;t'! avec ~Jb=l~o~c~---::---:"-:--",,:,-__~I_m_-__n_-_~ ~In::.(lI.:n:..:+....:.1~)~(n::.:+:..::21~u~ql.:::u:,..h~...::uh:;:.:--".._.....;1! bloc tEffat s résiduels par t ( ) ( ) SCRB Il L....1. ~ R2 __1 [..1. Z2-SOR!1 -:-lb,;;.:1:;,;;O:..;:;C -il;--m-_1__n-_1_-7- ~tn~u=q::a.:u~n~uh~~n:;:2:.....::.u~qu~_u~~I.1 tE ur Il (qn-2m) (n_11\11 SCE 1 SCT - sec - SCP - SCA - :SCD 11 1 rre Il 1 _ SCR _ SCDB _ SORB 1
Tableau 2
Tableau des données exprimées en kg de lait par période de6 semaines
Bloo 1
j . t Période Données t Pik1
1 Carrés 1 t 11 ! (Avo 11) (Ato 3I) t t! ! 1 208 B 146 A 1
354t t 11 1 , 2 160 A 150 B 1 3101 t .3 148 A 129 B 1
2711
1 t 1 11 1 C1 . 516 425
t01 = 941
tt ! J 1 tt ! (Ady 3I) (Ady 2I) t t1 1 1 225 A 254 B 1
4791
1 1 1 11 2 1 2 217 B 183 A 1 400 11 1
3 192 B 163 A t355
1! ! t !! ! C2j 634 600 t
02 • 1234t
t 1 1 ! !1 t ! (Akga 3I) (Ahika. 6I) !1 t 1 t 322 B 162 A-
I 484 tf t t ! t1 .3 r 2 1 210 A 123 B 333 1t 1
3t 166 A 105 B 271 1
t 1 1 tt ! CJj
! 698 390 0,3 ... 1088 1t 1 t !.1 ! 1 (Ava 5I) (Avo 4I)t t 1 t 239 A 169 B 408! t 1t 4 ! 2 ! 189 B 147 A 336t
31 204 B1 ! 111 A 315
1CM
! 6321 t t 427 04 = 1059! ! t (Avo 2I) (..\vo 31) 11 ! 1 1 193 B 208 A 1! 1 1 t 4011 5 ! 2 1 100 A 178 B t 278 t! 1
3 1 81 A 1 t1 t 1 145 B 1 226 11 t
CJj1
374 1 !1 1 1 531 1 G2 = 905 !
•••
8
Bloc II
1 Dormées1 Somme
t Carré Période 1t (Akga UII) (Akga 211) 11 235 13 157 14
1 392r t 1 11 6 1 2 171 A 120 13 t 2911 1 156 A 126 13 1 2821 t 3 t 11 1 562 403
t965
1t t Somme 11 ! (Avo 6 IV) (Ahika 2IV) t1 1 237 A 131 13 368 1t 1 1 11 7 t 2 204 13 100 1~ 304 11 1 1 186 13 92 A 278 11 1 3 .11 ! Somme 1 627 323 9501 t 1 1! 1 1 (Ahika 1III) (Ahika 3In) t 11 1 1 1 284 13 154 A 1 438 1t 1 1 1 11 8 1 2 1 250 A 127 13 1 377 !1 1
31 202 A 94 13
1296
11 l t 1 1t t Sorrune 1
736 375t 1111 1
1 1 1 t 11 t 1 (Ato 2V) (Akga. 4V) 1 11 1 1 t 268 A 181 13 1
449!
1 ! 1 ! 1t 9 2 ! 195 13 148 A t 343 1t
3 163 13 12 A-I 235
1! t J• ! ..t Somme 626 401 1 1027 1
!
y'
Total Total moins la somme des pro-
M ductions de la première périodeZ
Bloc l 5227 3101Bloc II 4053 2405Total g6néral 9280 5507
* Les référenc'-3s entre parenthèses indiquent dans l'ordrele villar:et le numéro de la vache et son numéro de lactation•
• ••
9
Tableau 3
Sommes et qu.~tités supplémentaires caloulées à partirdes données du tableau 2
1
Bloc tTrait ement t! Dh ~ Lh vlh1 u ! h !
1A 2449* 1526* 2615* - 495*1
·1 1 B 2778 1575 2612 4951t Somme 5227 3101 5227 0!J A 2007 1168 2022 541 -1 2 B 2046 1238 2031 54t1 Somme 4053 2406 4053 01 t! 1
A 4456 2694 4631 - 549t ,. Ensemble desjB 4824 2813 4643 549deu.."< blocs t
1 Somme 9280 5507 9280 0
* 2449 = 160 + 148 + 146 + 225 + ••• + 2081526 = 148 + 150 + 211 + 163 + ••• + 178
2615 = 516 + 600 + 698 + 427 + 314
-495 = (2 + 1) 2449 - 2615 - 5227
Somme des carrés pour l'ensemble
Somme des oarrés pour les carrés
= 1.594.785
SeT = 1.145.488 - FC # 150.7031 2 2 2sec = 2 x (2+1) (941 +1234 + •••+1021 )-Fe
... 14.425Somme des carrés pour les périodes intra-carré :
1 2 2 2'sCP. 2 (354 + 310 +••• 235 ) - Fe - 140425 c 64.715 - 14.425 • 50.290
Somme des carrés pour les vaches intra-oarré :
1 2 2 2 1SC! Q 2+1 (516 +425 +•••+401 ) - EC - 14.425 = 92.695 - 14.425 = 78.270
Somme des carrés pour les effets directs des traitements
1 ( 2 2sen. 9x2x(2+1)(2+2) (549) + (549) ) = 3.139
•••
10
Somme des carr€s pour les effets rfsiduels des traitements
SCR & 9~2 ( (2694)2 + (2813)2) _ (~~~2 = 393
Somme des carrés pour les effets directs des traitements par bloc:
Somme des carrés pour les effets résiduels des traitements par bloc :
SCRB = ~ ( 3(15262+ 15752) + ~ (11682
+ 12382) - 2~2 (3 (3101)2+i (2406)2-393 = 843.038 - 842.612 - 393 = 33
Somme des carrés pour l'erreur:
SCE = 150.703 - 14.425 - 50.290 - 78.270 - 3139 - 393 - 1005 - 33 • 3.148
Tableau 4
Tableau résumé ëL' analyse de varianoe
1 ddl1 SdC Carré moyen F
11
Source de variat ion .1 11 Total 53 1 150.703 2.843 t1 1 t1 Carrés 8
1 14.425 1.803 !1
Période intra-ca.rré 18 1 50.290 2.793 1 !1 Animaux intra-carré 9 1 78.270 8.696 i13,96**~1 Effet s direct s 1 1 3.134 3.1431 Effets résiduels 1 393 393 f 1,74 1
1 Effets directs/bloc 1 1.°°5 1.005 1 4,46 ,J
Effets résiduels/bloc 1 33 33 t 0,14 .t Erreur 14 3.148 224,85 !t
** Haut ement significatif (F: C,(1)
Calcul des moyennes et .des variances
Le tableau dtan~lyse de variance montre que les interaotions effet
\traitement/bloc ne sont pas significatives. Cependant nous donnons le oalcul
IcomPlet bloc par bloc car la valeur de F calculé~ pour ce poste est très proche
de 4,60 (1 et 14 ddl) seuil de signi.fication à. 5%.
Nous avons les formules suivantes :
•••
11
Estimation de l'effet direot du tr~itement h
qn (n+2)
Estimation de l~ variance de la différenoe entre deux traitements :
2s
où s2 est le c~ré moyen de l'erreur du tableau 4
Estimation de l'effet résiduel du traitement h :
n lb - Z
qn2
Estiffir~tion de la variance de la différenoe entre deux traitements :
Bloc l :•
2-cm2
s
Effet direct ; Traitement A =
Moyenne = -~ +
4955x2x4
~ = 161,8630
Variance d'une différence entre deux traitements :
2 (2+1 ~ (224,85) = 33,73
Effet dirept : Traitement B ~
Moyenne l::495
5 x 2 :le. 4 +
~5X2x4
2m =30 186 ,61
2 RA - Z
5 x 4
Effet résiduel : Traitement A
= 2 x 1526 - 310120
Variance d'une différence. 2 (224.85)• 5 x 2
Effet résiduel : traitement B
= -2,45
= 44,97
~ 2 x 1575 - 310120 = 2,45
•••
Bloo II
Effet direct : Traitement A = - 544x2x4
12
- 54 + 4053 = 167,194 x 2 x 4 24
Varia.nce d'une différence: 2 x 3 (224,85)" 42,154 x 2 x 4
Effet direct Trait ement B = 544 x 2 x 4
Moyenne : 54 + ~ =4 x 2 x 4 24 170,55
Effet résiduel : Traitement A
=2 R~C Z
4 x 4
Variance =
2 x 1168 - 2406 = -4,3716
2 (224,85) = 56,214 x 2
Effet résiduel : Tr~itement B
= 2 x 1238 - 24°6 = + 4,3716
Ensemble des deux blocs
Effet direct A = 549-9x3x4
Moyenne = -5499 x 2 x 4
+ 9280 = 164 2354 '
Variance d'une différence de traitements
Effet résiduel A ~
V-9.l' i ance =
9 ~ ~ ; 4 (224,85) = 18,73
2 x r2694 - 5501 _ -3 309 x 4 . t
2 x 224,85 = 24,989 x 2
•••
Effet direct :B. + 9 x 2 x '4
:r.~oyenne .. +5499 x 2 x 4
9280 • 179.4754
Effet résiduel B m 2 x 281J - 5507 • 3.309 x 4
Tableau :2
Tableau des moyennes estimées et des variancesde différence de deux traitements
• s": l
1 , Effet 1 Effet Effet 1! Bloos i Traitement direot ! résiduel 1 permanent !1 ! 161,86 !
- 2,451 159,41
!1 t
A ! t 1t ! B 186,61 ! 2,45 ! 189,06 tt 1 !
174,231 0 !
174,231
! :Ivloyenne t t t1 33,73
!44,97
1 78,7D !1 f Varianoe* 1 t !! ! 167,19 1
- 4,371 162,82 !
t 1 A ! ! 11 1 B 170,55 1 4,37 1 174,92 !J 2 ! 168;87 ! 0 1 168,87 1t !
liIoyenne1 ,
1 ! Va.rianoe 42,15! 56,21 1
98,36~L 1
1 1 ! 1!
A ! 164,23 - 3,30,
160,93 !! ! ! 1 r !J t B ! 179,47 ! 3;30
t 182,77 ,tEnsemble 1
~Ioyenne! 171,85 0
1 171,85!
1 1 ! t !1 ! Variance 1 18,73 24,98 1
43,111 1 1." "Ja;:
.. Varianoe de la différence de deux traitements. L'erreur standardd'une différence entre deux traitements est donnée par la racinecarré de cette variance. Exprimé sous fOrme de ooefficient devaria.tion l'erreur expérimenta.le dans oe type de plan avec extra.-période peut être mesur.ée par :
100 ~ 22é,85 • 8,72%171, 5
•••
14
~ude de la différence entre les deux traitements  et B
Rappelons que le traitomont  est le complément avec 1 kg de pro
vende équilibrée (provenant du service de l'élevage de la province de
Tananarive), que le traitement B est constitué par 1 kg de tourteau d'arachide
et 100 g de poudre d'os vert.
La différence des deux traitements (B - A) pour l'ensemble des deux
bloos est de 21,84 kg en moyenne par période; pour la durée de ltexpérimen
tation qui est de 3 périodes, l'exoédent de production en kg de lait en
faveur du traitement B est de 21,84 x 3 = 65,52 kg.
L'écart-type de la différonce ét3Ut de 43,71 - 6,6121,84
La valeur de t est donc de 6 ,61 ... 3,30 **Pour 14 degrés de Ebert é et pour P <= 0,05 la ta.ble des valeurs
de t de Student donne 2,145, ce qui amène comme plus petite différence signi
ficative 2,145 x 6,61 = 14,18 kg.
Si nous considérons séparément les deux blocs, seul le premier
montre une différence significative entre les deQx traitements. Ce qui si
gnifie que les vaohes vôl~t pour la première fois répondent mieux à un kg
de tourteau d'arachide qu'à 1 kg de provende. Ce qui confirme notre h1pothèse
de la. pauvreté en matière azotée de la ration de base. La différenoe en kg
de lait pour la période dl expérimentation est de 29,65 x .3 Il 89 kg au lieu
de 65,5 kg pour l'ensemble.
Chez les vaches du bloc II de nO de lactation supérieur ou égal à
2 il Y a seulement une tendance en faveur du toUrteau, la différonêe quanti
tative entre les deuX traitements n'arrive pas au seuil de signification
statistique même en tenant compte de l'effet résiduel qui est ici plus important
(~oir tableaux 3 & 4). Ces vaches répondent donc indifféremment aux deux
traitements (cf. annexe IV pour le niveau de cette réponse par rapport au
témoin) •
En résumé nous voyons donc qu'il y a lieu de considérer séparément
les deux ca.s~
1°) Cas des vaches vêlant pour la première fois
2°) Cas des vaches de nO de laotation supérieur ou égal à 2•
•••
15
C'est un argument de plus en faveur de l'hypothèse d'explication
que nous avons présentée dans notre rapport sur le cheptel bovin laitier du
oanton d'Itaosy (1966, centre ORSTm~ de Tananarive, rapport ronéotypé, 100
pages) à savoir que dans les conditions d'alimentation actuelle de la région
de 'l'ananarivo, la jeune génisse arrive au premier vêlage après quatre ''UlS
d'âge (P. 55, ligne 1) elle a pu constituer une bonne réserve qui est i~né
diatement épuisée avec la première lactation, aussi avons-nous constaté que
la production des lactations de nO supérieur ou égal à 2 est inférieure à
oelle de la première lactation.
Les vaches, au-delà de la deuxième lactation, s'épuise en produisant
du lait et ~1 nourrissant 10 veau. L'épuisement est d'autant plus rapide que
l'intervalle de vêlage est plus petit.
Dans ces conditions il est normal de constater qu'il n'y a pas de
différenoe entre tourteaux et provende qui sont utilisés avant tout comme
source d'énergie.
Nous avons constaté par 3.illeurs, annexe IV de ce rapport. que la.
oomplémentation A ou B apporte une meilleure production et une meilleure
persistanoe de la lactation qui veit sa durée dépasser généralement 305 jours,
oeoi par rapport aux vadhes du canton non soumises à. la complémentation et
vêlant vers la même époque.
Disoussion sur l t av;:mtage de l t extra-période
Dans le but de comparaison de précision do sdhémas expérimentaux
différents, nous faisons l'analyse statistique suivant un schéma proche de
oelui étudié mais sans extra-période ct sans tenir oompte de l'effet résiduel
des traitements d'ill1e période à l'autre. Nous ne g~dons donc que les deux
premières périodes de 42 jours chacune.
• ••
16
Tableau 16
Données se rapport ant à la production du lait en 6 semaines (kg)
- !C ,t! Bloc Période Données Somme! ! arres!1 1 ! (Avo 11) (AtO 31)t ! 1 208 B 146 li 354t 1 1 2 160 A 150 B 310
1 Somme 368 296 664
(Ady 31) (Ady 21)1 225 A 254 B 479
2 2 217 B 183 A 400Somme 442 437 879
t (Akga 31) (Ahika. 61) !! 1 322 B 162 A 1 484! l 3 2 210 11 123 B 1 3331 Somme 532 285 1 817!1 (Avo 51) (Avo 41)1 1 239 A 169 B 408t 4 1 2 189 B 147 A 336! ! Somme 428 316 744! t !1 1 (Avo 2Ï; (Avo 31) tt 1 193 B 208 li 1 401 11 5 2 100 il 178 B ! 278 11 Somme 293 386 t 679 !! i !J (Akea 1111) (Akga 2II) ! !! 1 235 B 157 A 1 392 !1 1 2 171 A 120 B 221 1! 1 Somme 406 277 683 11 t ! !1 1 (Avo 6IV) (Ah:tka 2!V) 1 1
1 237 A 131B 1 368 11 2 2 204 B 100 A 1 304 1! Somme 441 1 672 ï
1 , 231 1 1II .- (.Ahika 1III) (Ahika 3IlI)! ! 1! 1 284 B 154 A t 438 1t 3 2 250 A 127 B ! 377J Somme 534 281 1 815J 11 (Ato 2V) (Akga 4V)1 1 268 A 181 B 449! 4 ! 2 195 B 148 A 3431 TJ 1 Somme 463 329 792
1 Ensemble Bloc lt Bloc II t
! des données 1 11 Totêl.l g5nérËl.l 6745 3783 1 2962 !! t 1
Somme pour le 3265 1780 1 1485 1traitement A 1 1Somme pour le 3480 2003 1 1477 1traitement B 1 !
. (6415)2Facteur de correct~on Fe = 36 • 1.263.750
Somme des carrés totale (2082 + 1462+ ••• + 1482
) - Fe • 94.991
Somme des carrés pour les carrés la.tins
1 2 2 )24 (664 + 879 + ••• + 792 - Fe • 12.541
Somme des oarrés pour les périodes intr~carré 1
1 2 2 2)2 (354 + 310 + ••• + 343 - 12.541 - Fe ~ 20.136
Somme des carrés pour les colonnes (. vaches) intr~carré :
Somme des carrés pour les traitements :2
(3480 36326,.2) • 1284
Somme des carrés pour les traitements p?~ bloc :
(~OOJ - 1780)2 + (1477 - 1485)2 - 1284 • 120620 16
Somme des oarrés pour l'erreur :
94.991 - 12.541 - 20.136 - 57.529 - 1284 - 1206 • 2.295
d'où le tableau résumé d' ana.lyse de variance :
•••
Ta.blea.u 1
18
~ 1.284 3,91t 1.205 3,671t 327,851
1 Source de variation Deg-ré de Somme des oarrés1 liberté1 Tota.l 35 94.9911t Carrés 8 12.541t Période intra-carré 9 20.136tt Va.ches intra-carré 9 57.5291 Traitement 1 1.28411 Traitementlb1oc 1 1.2061
Erreurt
7 2.2951 11 1
Carrémoyen
F
11
L'effet traitemont n'est pas significatif au seuil de 5%.Précision L'erreur expérimentale peut ~tre estiméo à :
Nous voyons donc que l'erreur expérimentale est de même ordre dans
les deux schémas expérimentaux.
Avec deux périodes et sans tenir compte des effets résiduels nous
n'arrivons pas à prouver que le traitemént B est supérieur au traitement A.
Toutefois si nous nous contentions du bloc l des~imàux primipares nous
avons :
Tableau résumé de l'analyse de variance du bloc l(schéma cross-over avec carrés latins)
1 1 Degré de 1 Carrê 1Source de variation Somme des carrés Ft liberté 1 moyen 1! Total 19 47.211 1 !1 1 t! Carré 4 8.346 ! !t Période intra-carrê 5 12.823 t 1t Vaches intra-carré 5 21.853 ! t! Traitement 1 2.4&5 ! 2.486 5,83 ff Erreur t 4 10703 ! 425,75 ,1 ! ! t 1
•••
19
Il n'y a pas de signification pour l'effet traitement.
Or nons avons montré dans des ,~alyses préliminaires dont les
conclusions sont r'l.pport ées dans le péU'i'\.graphe "plan d' expérience", que
l'introduotion des carrés dans le schéma d'analyse simple oi-dessus n'apporte
p~s d'amélioration de la finesse de l'an~lyse. Nous avons ici un exemple, en
effet prooédons à l'an'l.lyse de varianoe sans tenir compte des c~rés latins:
Tableau résumé d'analyse de varianoesuivant schéma en cross-over simple
(Cochran & Cox, pages 127 à 131)
! . 1 Carré t 1r Source de variat ion r Degré de Somme des ca.rrés FJ 1 liberté t moyen !1 Total 1 19 41.211 1 1r r t !1 Colonne (vaohes) 1 9 30.199 J
t Lignes (périodes) 11 10.998
1 1J Traitement 1 1 2.486 2.486 5,64*1 Erreur 1 8 3.528 4411 1
...l 1
* Signifioat if au seuil de 5%
Nous constatons d~s cet exem)lc que l'introduction des oarrés latins
diminue le carré moyen de l'erreur (426 au lieu de 441) mais par contre enlève
4 degrés de liberté de oette erreur, ce qui amène une non-signification de
l'effet traitement (tableau précedent).
Nous pouvons conclure à l'avantage do l'introduction de l'extra
période dans les schémas d'expérimentation sur v~ches laitières en milieu
paysannal du type "ch:'..nce-ovor'l (tr.a,itements a.iternés), en répétant le dernier
traitement pendant une période. Cette extra-période permet d'avoir une erreur
résiduelle faible (224,85 au tableau 4 et 327,85 au tableau 7) par le fait de
pouvoir estimer l'effet résiduel d'un traitement d'une période à l'autre ct
par l'augmentatiûn du nombre de degrés de libertés de l'erreur par un plus
grand nombre d'observfJ.tions.
•••
20
Références de l'annexe l
1 - COCHRAN (vlilliam G.) & COX (Gertrude Mo) -
Experimental designs - John Wiley & Sons, Inco, New-York, 1957
2 - HoL. LUCAS -Extra-period Latin Square change-over dosign - J. Dairy Soi., 40,225, 1957.
3 - H.L. LUCAS -Planification dos expériences d'alimentation des vaohes laitières.
Biométrie - Praximétrie - 3ème journée biométrique.
4 - PATTERSON (H.D.) and LUCAS (H.L.)
Extra-period change-over designs - Biometries, 15, 116, 1959.
5 - PATTERSON (H.D.) -
The analysis of change over trials.
EJ.ï'F:N.rS D'ALIKEI.'I'l'S CmlPLEM1JNTATIlES SUR LA PRODUCTION DESVACHES LIl,IT IERES DU CANT ON DI AMBAT Œ!ilJWA, SOUS-PREFEcrfURE DE
H!l.NJAKANDRL'\NA
Note 1. Déc. 1968
Objectif
Dans le périmètre laitier de Tananarive, les vaohes sont souvent
fortement oarenoées au double point de vue de la quantité et de la. qualité.
Les effets de cette sous-alimentation sont visibles sur l'état général de
l'animal, sur la production laitière, sur sa féoondité. Nous nous limiterons
dans l'expérimentation qui va être mise on place chez les éléveurs, à ces
trois aspeots que nous ossaierons de chiffrer.
L'état général de l'animal sera suivi par les mensurations pério
diques du tour de poitrine ct du tour spiral, oomplétées par une notation
chiffrée.
La production laitière sera estimée sur la. seule traite du matin
aveo un contrôle par semaine (poids, matière grasse). Parallèlement, hOUS
mettrons en pla.oe É,galement un contr81e do oroissance des jeunes de la naiS
sanoe à 6 mois.
La fécondité sora appréoiée par le retour à la ohaleur et la date
de féoondat ion par l' insémination ~rt ificielle.
L'expérimentation a pour but do ocmparer les deux rations suivantes:
- rat ion 1
2
ration de base + tourteaux d'arachides + poudre d'os;ration do base + provendes.
;
La ration de base est étudiée au préalable à partir des rations de
base trouvées dans le oanton. Elle S0ra rendue aussi uniforme que possible
pour l'ensemble des vaohes retonues. La qu,~tité d'aliments complémentaires
sera. 3.justée à la production la.itière.
Il est permis également de voir l'effet d'une ration équilibrée en
ses prinoipaux éléments (énergie, matière azotée, @~tière minérale) donnés
pendant les deux mois qui précèdent le vêlage, sur 10 niveaU de la produotion,
d'abord des deux premiers mois de la laotation puis de la laotation oomplète •
• ••
2
Protooole et déroulement de l'expérience
Le plan ohoisi est celui désigné pa.r le terme anglais "oross-over".
Il est décrit dans "Experimontal designs" de ~l.G. Coohr~ ot 0.1-1. Cox pages
127 à 131.
Le nombre d'animaux requis est de 20, Ils seront olassés par paires
après la période de st~~dardisation. Chaque paire est constituée par une
forte produotrioe et une faible productrice, oeci pour réduire l~ variance
do l'erreur résiduelle. D'autre part, la différence de production entre les
forte et faible productrices varie d'une paire à l'autre, il y a lieu donc
d'utiliser le groupement par paires <3n carrés latins de 2 X 2. Nous aurons
ainsi cinq c,~rés de 2 X 2. Chaque carré sera localisé dans un village ou
deux villages voisins.
Le déroulement de l'expérience se fait oomma suit r
1° - Recherche des vingt vaches réparties en cinq froupes de quatre.
Les vaches seront choisies grossièrement aux mêmes numéros de laotation (2°
ou 3° lactEl.tion), dans un état général moyen comparable (pas trop maigre),
et à deux à trois mois de vêlage.
2° - Analyse de la ration de base. Uniformation de cetto ration.
3° - Un complément en tourteaux et poudre d'oa sera donné à la moitié
des vingt vaches pendant les deux mois qui précèdent 10 vêlage,
40 - Période de standardisation un même complément ser~ donné à
toutes les vaches pendant 6 semaines. Ce oomplément sera déte~mihé à partir
de la ration de base et ajusté à la production de chaque vache.
A la fin de cette période, les animaux seront appariés en paires de
forte et faible productrices et réparties en carrés de 2 X 2.
5° - Deux compléments seront mis alors en comparaison : complément
à base de tourteaux: ct poudre d'os, complément à base de provende complète.
La durée de cette période de comparaison sera de 6 semaines. Cependant, nous
poursuivrons le rationnement jusqu'au 10ème mois de laotation afin d'avoir
des données sur lactations complètes.
Les résultats de l'expérience pourront donc être donnés au bout do
quatre à cinq mois après le commencement de l'expérience. Des résultats sur
.1.
3
lactations complètes pourront être donn~s au bout de 13 mois. Nous avons
pris un mois de ba.ttement pour tenir compte de l'éohelonnement dans les
da.tes de vêlage dos vingts vaches retenues.
Cqntrôle de l'expérienoe
Le contrôle se fait régulièrement aU rythme d'un passage par semaine
au débu.t de l'expérience. Nous pensons pouvoir arriver aU ryi;hme d'un passage
toutes les deux semaines. Le oontrôle se fait par notre assistant et portera
sur :
- Alimentation: posée d'herbe coupée (début et fin de repas),
.. observation de la vache au pâturage : temps de
pâturage, qualité du p~turage
ëontrôle de la quantité du complément distribué.
- Production du lait :
- pesée de la production du lait du matin,
pesée du veau au début et à la. fin des tâtées
du midi et du soir,
- prise d'échantillon potœ la mesure du taux de
matière g-rasse.
- Etat de 1 f animal
mesure du tour de poitrine et du tour spiral
- observat ions de l' ét at de l' animtl.1 et de ses
conditions d'habitation (étable, litière).
Les aliments complémentaires seront fournis en paquets prépa.rés
à l'avance. Ils seront distribués au moment cle la. tra.ite du rlm.tin.
1
CO}!IPrE RENDU SUR L'EXPERIENCE: VACHES Ll\.lTIERES A MmATOMt~GA
Note 2, Mai 1969
Au mois de Janvier 1969, 24 éleveurs ont été contactés pour une
expérienoe de complémontation en doncentréa. Les vaches ont été choisies
vêlant vers Février 1969, et 6tant à l~ 2ème ou 3ème lactation. En fait dans
la nécessité de eroupor les éleveurs pour faciliter le contrôle laitier et
da l'alimentation, nous avons été obligés de prendre les vaohes de tout âge
appartene~t à des éleveurs qui ont bien voulu travailler avec nous.
NOlIS avons pû conserver 20 vaches pour l'expérienoe. Elles sont
groupées comme suit :
r •t ! N° de lact é).t ion ... t
t Villages INbre total de vaches!1
1 2!
3t
4 51
t 1 1 t 1 1 1! t ! ! t 1 1J Ambatomanga ! ,) ! 1 1 1 ! 1 ... 1 11 Antanetibekely 1 1
1 ! t 11 1 t ! !
i.-l
t ~\.nosiravo N 1 6 5 t 1 1 1 t1 Ambohitsimiloka 1
4 1! !
2! 1 t
1 J ! ! t 1 t t! ànkadimanga t 4 1 1 1 ! ! 1 1
i lUldidy!
2 2t !
J !t Total
j20 10 21 t 4 2 2
- l'
Le nombre de va.ches v~lant pou.r la première fois ost important soit
10 sur 20.
Les rades sont diverses. mais dans l'ensemble il s'agit de métis
normands ou frisons à faible degré de sang frison cu normand (mois de ~
sang), Une sur les 20 retenues est un produit d'insémination artifioielle,
les 19 autres sont issues de tauroaux de la région souvent inconnues des pro
priét.9.ires.
Les mois de Janvier et Février ont été cons9.crés à l'étude de la
ration de base.
La. détermination de cette ration n'a pu se terminer que fin 1\L:'U's.
".
2
La période de standardisation de l'expérience a commencé le 14
Avril 1969 entre le dCuXièmG et troisième mois de l~otation, sauf pour trois
vaches qui ont pu rocevoir le complément quelques jours avant le vêlage.
La. période de standardisa.tion se termine le 22 :Ma.i et aura. duré
38 jours. Le complément utilisé est soit le tourteau d'~~achido et poudre
d'os vert soit l'aliment complet appelé "provende" vulgarisé par le Service
de l'Elevage. La quantité claMée est calculée à partir de l'a.pport de la
ration de base en vue de couvrir les besoins d'entretien et do producrtion
de l'animal au double point de vue de l'énergie et de la matière a.zotée.
Elle nous permet de fixer 1:3. quantité journalièro de tO\U'tea'" èt de pro
vende à donner pendant la période suivante.
A partir du 2,3 Mai commenoe la. période de comparaison proprement
dite. Elle porte sur les ra.tions complémentaires journalières suivantes :
Ration A : 1 kg de provende
Ration B 1 kg do tourteau d'arachide + 100 g de poudre d'os.
La période de standàrdisation nous permet de classer les animaux
par paires de m~me numéro de la.ctation ct dans chacune dos paires on a
une vache à ha.ut niveau de production et l'autre à bas niveau.
Nous obtenons on affectant au hasard les tr,),itemcnts A et B le
sehéma suivant :
•••
PLAN D'EXPERIENCE...,
:idO 2 V :AVO 1 l1 A 1 B
:Akga 4 V:Ato 3 l :1 B ! A !
III
IIIIII :Ahika 2 :W:f..hika. 31 B ! A
IIIiAVO 6 IV ;Ahika 11 .1.\ J B
tII i"urry 1
A
t r,Akga 2 II,Akga 11 Al B
:Ato 1• B, J
1l',WO 3 lt A
,i.<WO 2 l1 B
~AVO 5 lA1
r;.wo 4 l
! B:Bas niveau ••• :~\DY 2 I:Ahika. 61 complément ··1 B 1 A
;Haut niveau •• ;ADY 3 l :Akga 3 l, complément •• i A 1 B
anY = village d'ANDIDY
Akga = village d·.t1NKADI%ANC~
AVO = village d'ANOSlrL~VON
Ato = village d' .AMBATOJ:1ANGA
ANTY = vilb.ge d'ANTAUrr:I:BEIŒLY
Ahika = village d' AKBOOrrSnmLOKA
Le chiffre arabe indique le numéro de la vache
Le chiffre romain indique le numéro do lacta.tion en cours
A .. 1 kg de provende
B = 1 kg de tourteau + 100 g de poudre d'or.
Il n'est pa.s possible de classer les vaches par carré de 2 x 2 ni suivant le numéro de lactation, ni su5.vant la
loca.lisa.tion (village).
4
La. ration de baseJ •
Elle est composée de :
- Herbe coupée
Pâturage en terrain vague (jachères de cultures sèches r~eentes
ou anciennes)
Manioe
- Paille de riz.
1°/ Le premier échantillonnage de l'herbe coupée qui constitue
l'essentiel de la ration de base a été effectuée le 24 J~nvier 1969. Les
types suivants, classés selon l'origine do l'herbe coupéQ, ont été retenus:
- H.C. de diguettcs seules (deux analyses)
- TI.C. de dibfUottos mélangée avec H.C. de terrain bas fond en
jachère. de terrain de colline (tanety), de pépinières de riz
(3 échantillons ~~alysés)
_ H.C. des rizières (mauvaises herbes) mélangéo avec H.C. dos
jachères do tanety (une analyse)(1).
2°/ La deuxième composante de la ration de base ost l'herbe consommée
au ;E!turaga. La vache est sortie sur un espace herbeux. Elle est soit attachée
à un piquet soit laissée en liberté mais surveillée. Elle change d'emplacemont
une ou deux fois dans la journée. Elle descend en bas fond une ou doux fois
pour boire. Une coupe à la faucille de l fherbe des enc1roits pâturés est pra
tiquée. Les échantillons sont analysés (3 analyses).
3°/ Le manioc vert est donné, épltichures et tubercules, dans
certains cas.
4°/ La paille de riz est donnée seulement à partir du mois de
Avril-Mai.
• ••
(1) La composition bot~iquo détaillée et l'évaluation do la valour nutritive, dans le temps, seront données dans une note à part. Nous nedonnons ici que les résultats globaux servant à l'élaboration de pland'expérience.
'.'5
Herbe coupée :
~4atière minérale 10,4% da MS
Y.atièra a.zotée totale 12,4
Cellulose brute 26,3Ca 0,377
P 0,232
La. moyenne du ta.ux de MAS (table hollandaise) est de 8,3% de MS.
La valeur fourragère moyenne est de 0,16 UF par k-g de NS.
Le ta.ux de ~tière sèche est do 23%.
Herbe de ;rz,âturâlie
14atière minéra.le 6,34% de MSMatière azotée tota.le 7,4
Cellulose brute 30 ,1
Ca 0,212P 0,211
La. valeur déterminée à partir da la. table hollandaiso est 1
34 g !VlAD et 0,73 UF par kg de NS.
Le ta.ux. de matière sèohe est de .35%.
Le rendement par la coupe à la faucille est de 100 g de MS/m2
mais il est très variable.
Caloul de l'a2port par la. ration de ba.se
Des contrôles périodiques (1 fois tous les quinze jours) des
alimenta distribués (par posées) et du temps passé au pâturage (dont la
qualité est not ée) nous permett ont dl ét a.bEr pour chaque vache l'énergie
(en OF), la. ma.tière azotée (en g de ~~), le Ca. et le P ingérés.
Nous groupons dans le tableau qui suit les vaches par village •
•••
6
Apport"R.B. _._-----\1
1 !Poids par!Age!lesIPoten- IDate dei MS 1 1 1 tNombre de li-, Village et I(barymé- l(dents)ltiel delvélage lipgéréel UF t It[D 1 1 pitres de lait1 N° vaohe 1 trie)! Iprod.de! 1/100 kgl 1 10a, 1 permist 1 Ipointe 1 1 ! 1 1 1 1t 1 1 2
13
14
!5
! 6 1 7t 8t 1 Par 1 Par, 1 1 1 t ! 1 1 1 9 Il' énerg. 1 MAD
IAMBATm1ANGA 1 1 1 1 ! 1 1 1 l t 1, 1 ,360 kg1 1 ' 1 2,9
l '1 1 1t 1II 1 1 5 ans ! 10 j26.1.69 1 18,27, 567 j31! 20 1 12 kg 15,5kt
1 2 V 1 420 ! 8 1 15 123.1.691 2,5 16.99 1 591 1351 211 9,5 15,5t 1
: 2 à 31 l ' ! t 1 1 1 t
t .} l 1 300 ! 6 !31.1.69 j 2,4 15,621 428 123! 151 6,5 !4
;ANOSlRAVO N 1 ! ! 1 ! 1 1 1 , 1 11 ! 1 ! ! 1 1 1 1 1 1
! 1 l t 330 ! 3 1 1 1 2.2.691 2,0 !4,241 264 1181 121 3,5 !11
~ ± 1: 3
1 , 1 ! t 1 1 1 ,350 10 !10.2.69 1 2,5 16,381 440 126 1 181 9 '4
1 1 1 11 .3 l ! 300 f 3 10 117 .3.691 2,2 !4,861 288 1181 131 4.5 11,5,
: 3 10 1 12,4
1 1 1 1 14,5
!1 4 l 250 ! 8.3.69 1 14,62, 427 1191 13, 14,51 5 l 350 1 4 1 10 127.2.691 2,6 !6,931 702 1341 211 B,5 18,51 6IV ' 1 10
t 13,2II! t t 11 1
t300 1 6-7ans l i27 .1.69 1 17,641 567 1301 20 t 16,5
fAMBOHITSIMELOKA 1 ! 1 1 1 1 ! 1 ! t 1t 1 1 1 1 1 1 1 1 1J 1 III 1 375 7 1 12 13.1.691 2,4 17,321606 1311 181 9 16,5t 1 300 1 8 l ' 3,0 ' , "1 11 2IV 1 10 1 113.2.69i j7,08i 628 j31i 19 1 11 17,5! 3 III ! 375 7!r ! 12 126.1.691 3,4 no,es! 921 !451 451 14 t 11,51 6 l 1 370 3
1 l ' 2,3t t 1 1 1
71
1 1 5 !27. 1.69j 16,55 1 627 128 1 181 16,5
:A}.~9DIMANG~ 1 t 1 1 1 1 1 1 1t 1 1 1 1 1 1 1 ,1 1
1 1 III 1 300 1 6 10 123.2.69! 2,3 15,201 430 J231 121 6,5 141 ! t 5 1 1 , , '1!
1,
1 2U 1 320 10 j13.2.69 1 2,4 j5,44i 478 j241 16 1 i4,511 .3 l t 330 1# 8 116.3.691 2,4 16,321 474 1251 16t 8tS !4,51 t , , , Il! l ' 1 11 4 V ! 330 i 9 6 j 8.4.69! 2,2 15,921 423 1231 14; 8 13,5! . 1 ! 1 ! 1 ! 1 t 1,{l!iD!'pI ! 1 t ! 1 1 1 t 11 2 l 1 350 1 4 7 111.4.691 2,5 !6,301 450 1241 181 7 141 3 ! 1 280 : 3
1 12,5 1 1 1 1 1 8 1
1 t 10 116.2.69, ,5,721 446 ,241 14! 14,5
IJOOlùOO'IBEIŒLY : 1 ! 1 ! 1 ! 1 11 ! 1 1 1 , 1 !
1 III 1 380 7-8 11,5 !16 .4.69! 2,3 16,781 650 132' 201 B,s 171 1 1 1 1 1 1 ! 11 1 1 J 1 , !
1
Remarques importa.nte~
Les chiffres obtenus dans ce ta.blea.u sont calculés à. partir des
rations d'herbe ooupée au mois de Janvier-F6vrier, co qui correspond à la
qualité maximum qu'on peut renoontrer. Il en est de même des pâturages non
surpâturés.
Ces rations permettent de couvrir une produotion moyenne de :
9 kg de lait au point de vue énergie \5 kg " 1I1AD J
6kg " énergie '\1
4kg " MAD r\
r
10 kg " énergie ,8kg " MAD '>
i./
1.5 kg ,i énergie )4kg " MAD J
7.5 kg " énergie "\
~4kg " MAD )
pour Amba.tomanga.
pour Anosira.vo N
pour Ambohitsimeloka
pour Ankadimanga.
pour Andidy
Nous voyons donc qu'à la meilleure époque de l'année il existe un
déséquilibre dans l~ ration: le déficit en }L\D est de l'ordre de 120 g à
240 g par rapport au niveau permis par l'énergie.
D'autre part l'apport par la ration de base ne permet pa.s de codvrir
le niveau de production de pointe, dans la plupart des ca.s.
Dans la période de standardisation nous avons complémenté soit par
le tourtea.u (! à 1 kg maximum) et poudre d'os (100 g) soit par la. provencle
(1 kg), en vue d'équilibrer la ration pour le niveau de production poten
tielle de pointe indiquée (colonne 3), et aussi pour habituer les animaux à
manger des aliments concentrés.
Les premiors résultats a.pportés par les pesées de lait semblent
indiq~er une remontée signifioa.tive de la production journalière •
.1.
8
Les périodes d'expérimentation
~ant donné la pauvreté de plus en plus marquée en m~tière azotée,
avec l'avancement vers l'hiver: nous maintenons le complément A (provende)
à. 1 kg et B (tourteau) à 1 lcg qui à notre avis apporteraient suffisamment de
matière azotée dans le complément A et largement dans le cas B.
Le schéma sera le suivant pour chaque vache : A B B ou B A A, ce qui
nous permettra de compa.rer plus efficacement les traitements A et B et de
mesurer les effets résiduels. (cf. Cochran W.G. &G.M. Cox, Experimental
Designs, pages 127-142).
ANNEXE II
Croissance des jeunes de la naissance à deux mois
!a.bleau l
l1nosiravo
.ntlidx
2 l3 l
fJTIbat 0ma.nga
1II2 V3 l
Ulkadimanga.
1 III2n3 l4 V
•IPoids IR d 1 Orig.IPoids àl Pds a.~ 30 1 Plis a~ 60 ' p 'd ~tp 'd _1
Villages Ide la t aoe~ el du 1 la lIt01 S ~I 01 S a ttmère Ila mere l père 1 naiss.t jours 1 jours 1 75 j. t 90 j. t
1 l
2IV3 III6 l
2 l3 l4 l5 l6IV
hi~ -tsimeloka
t 1 Il! 1 • t t 11 1 1 1 1 1 1 1 1
(1) :310 kg:IIUiN (2): T (3)11~ (4): 28,750· f ~4,259 1~I ~l
1 1 -(5}-1 (5) 11320 IMN 1 T 1 90 1 35,500 1 412~0 t AA,OOOI A7 000 1!270 t'lJl),T 1 lA 1 :..L22 1 ---- !'4 ! Tt t:1i· 1t l·lJ.~ 25,5009 1 32,750
1240:MN : T : 23 ; 29,000 1 36,000: : :1330 I MN 1 T 1 28 ' ~~ 1 41,150 t A6,720 I 11330 11-iF' 1 lA 1 - 1 .42.500 1 1 11 1 1 1 II! 1
1360 IMN f lA 1 24 29 2~0 1 31,000 '~.0 1 46 250 11350 l~nTF 1 IA 1 30 ' '" 1 --- ! .. 1 t t1310 I~:: 1 lA 1 36 34,750 1 41,000 t ~ ,2'°1 11 I l
'JU ! 1 45 , 000 1 52 , 000 1 1 1
1 1 1 lIt 1 1
:280;MN i lA : J2 42,500 i ,20,000 rI:1300 Ir.lN 1 lA 1 14 ;40,000 1 :1:7,7:29 JI 1300MFN 1 T ~ 40,250 1 1
;315 :MNF J T : 12. :l:.7J7~0: :.::1 1 1 1 1 1 1 1
1360 ;m i lA ; Jj .4bQQQ 1 49. 0OQ' 1 1;380 'MN .,. lA ' ~ 40;000 1 54.,500 lIt'290 lMN L\ 1 ~~ ~k(600! S' 1 00·° t 1 1t ! 1 1 wt!.:J. ::t~ ! •. , 1 1 1
.nta.netibe,kel;r! , t lIt 11 l 11365 ~~1FN i T 1 'tk 1 1 1
t 1 I~ II! 11 ! I! 1 1 11 t " lt 1320 iMN i T i ~ 37. DO 1 t 1 t
:250 1r.JN 1 lA ! M 1 37 , 720 ! ,16 ,750 t 1 1
•
oyenne
•(1) Le ohiffre arabe indique le numéro d'ordre de la vache, le chiffre romain indique
le numéro de lactation(2) M= métis
N' ... normandF =- frison
(3) T • taureau du ca.nton de race métiséeIA= taureau du centre d'insémination artificielle _
(4) Les c~iffres soulignés sont issus de pesées, les chiffres non soulignés sontestimés par extrapolation.
(5) Pour les poids de 15 jours et 90 jours, seuls sont oonnus les poids inférieurs à50 kg. Les blancs correspondent aux poids supérieurs à. 50 kg.
11 314 Il 1 I.~J\. 1 3~, 1001 37 t 191 44,300 t 1 1
! . 'r • ! 2~ ~6251 1 1 1
xtre"'mes 1240 30 ,.) 1 I.A. ! 22-36 12 500- 7 7 132 1 1 11 - ~ 1 T 1 23-36 1 5, 4, 501 ,750-54,500 1 1 1
2
10) Répartition par sexes - Destination des prodŒits
Sur les 20 prodŒits suivis nous avons relevé 9 mâles et 11 femelles.
Nous ne pouvons mettre en évidence un gain de poids plus rapide
chez le mâle du fait du petit nombre de données et du niveau très bas de
la ration. Nous avons trouvé les moyennes suivantes J
- 220 gfj et
- 239 gfj et
229 g/j : respectivement pOŒr les femelles et lesmâles en ce qui concerne le gain de poidsjournalier pendant le 1er mois.
298 g/j : respectivement pour les femelles et lesm~les en ce qŒi concerne le gain journalierdurant le 2ème mois.
Nous n'avons observé qu'un seul cas de mortalité par maladie d'un
veau mâle de 6 mois.
Les produits femelles sont gardés pour l'élevage.
Les produits mâles sont vendus; nous avons relevé f
- un veau mâle vendu à 3 mois i à 4.500 fmg
" "6 mois *à 9.150 fmg en état moyen au mois
dtAodt 1969.
" " 8 mois ~ à 6.000 fmg en mauvais état au mois
de Novembrti 1%9.
28) 1-'oi(3,$ à la na,issance
Dans le but d'estimer la. quantité de lait prélevée par les veaux
dans la. journée, nous avons procédé à des doubles pesées d'avant et après
la tétée avec une pèse-personne de portée maximum 120 kg. Les poids des
veaux obtenus avant 13. tétée du matin nous permet de déterminer le poids
des animaux à la naissance (18 données), à 30 jours (11 données), à 60 jours
(15 données), à 15 jours (5 données), à 90 jours (3 données).
Le nombre de données est insuffisant pour permettre de dire si les
vaches inséminées avec du sang pur taurin donnent des produits plus gros
que ceux issus des vaohes montées par des taŒreaux de la région; dtautre
part la race des mères est insuffisamment connue.
j
Tablea.u 2
Poids à la naissance
l'1 1 1 Prad. de1
t 1 Produits 1 , Ensemble des 11 t d'I.A. 1 taureaux " produits
1.1 1.1oyenne t 31,7 t 29,6 30,8 tt (kg) 1 1 r1 Nombre de 10 1 8 18 11 données 1 1! Extrêmes 22-36 ! 22-36 t 22-36 11. ! 1 JJ 4,88 4,65 1 4,76
tJEoart-type t 1!Coeffioient 1 15,4% 15,7% 1 15,4% tIde variat ion 1 1 !
3°) Poids à ~O jours et à 60 jours
Nous avons pu obtenir des poids jusqu·! 60 jours. Au-delà de cet
âge la plupart des animaux dépasse 50 kg, poids au-delà duquel nous
n'avons pas de moyens pratiques d'appréciation.
Tableau 3
Poids des jeunes à 30 j. et à 60 j.
r" 1 \ . •1 Poids à 30 j.! P"d '60 . 11
10]. S a J.1 1 1
tMoyenne (kg) ~ 37,1 44.2 !
1 i tt Nombre de 1
17t 15 J
t données 1 1 !1 Extrêmes t 25,5-47,7 t 32,7-54,5 11 1 1 J1 Coefficient ! 16,9% 1
15.9% 1! de variationl t t
4
4~) Croissance journalière
Le gain de poids moyen par jour rend compte le mieux de la orois
sance des jeunes. Son calcul permet d'éliminer le plus gros des effets dus
a.ux poids très variables des veaux pesés.
Tableau A
Croissance des jeunes : gain de poids en g/j.
.1 0-30 j. ~ 30-60 j.
l 60-75 j. o à. 90 j. 1t ! t! Moyenne 224 1 260 ! 319 244 t1 ! 1 t! Nombre de
17! 14 !
5!
! données ! 5 !! Extrêmes 117-392 183-483 1 183-483 1! ! !! ! 108 tt Ecart-type 79 74 !
f
1Coefficient ! 35% 28J~ 34%t
!de variat ion1 t.
20% des jeunes ont un gain de poids supérieur à. 300 g/j entre la
naissance et deux mois.
L'estimation sur la période de 0 à 3 mois sur cinq anim~ux donne
la valeur moyenne de 244 g. par jour.
ANNEXE III
Alimentation des jeunes produits de la naissanoe à six mois
10) Consommation de lait maternel de la naiss~~oe à 60 jours
Le jeune produit consomme le colostrum et tout le lait de la mèrè
pendant les premiers jourso
Nous avons pu peser les veaux avant et après ohaque tétée (ma.tin et
soir) jusqu'à un poids de 50 kg. Les .résu1tats obtenus sont donnés dans le
tablea.u 1.
Tableau 1... .,-
Consonunation du lait mat ernel en kg par jour
1 • br! Naissance 30 à 60 j.1 t à. )0 j. 1 Jt l-1oJrenne t 2,87 t 2,12 11 t 1 1- • t! Nbre de données~ 20 ! 20t t 1t Extrêmes t
1,5-4,0 t1,0-4,5
i1 ! t tt Ecart-type 2,11 t
2,34t
t ! 11 Coefficient
76%t
1HY!ot
t de variat ion 1 t
La. distribution suiva.nte est intéressante à signaler ••
1 Niveal}. de 1 NaissanoejO à 601 consommat ion t à 30 j. 1 j. t
1 ! t 11 <2kg 1 n=3 1 15 !1
2kgà3kg t t r1 1 12 ! 4 1t >3 kg 1 5 ! 1 t1 1 1
•••
2
Nous constatons qu'à partir du deuxième mois les trois quarts des
veaux consomment moins de 2 kg de lait par jour, c'est pratiquement la.
quantité récoltée le soir où le veau a accès à la v~che à volonté. La con
sommation du m~~in est limitée à 0,5 kg très rapidement, la présence du
veaU ne sert qu'à amorcer cette traite qui est commerci~Hsée.
2°) Alimentation de deux mois à 6 mois
Dès la 8ème semaine le jeune veau peut consommer de l'herbe coupée
qui est prélevée de la ration de la mère pour lui ~tredistribuée à volonté.
La quantité distribuée entre 4 mois et 6 mois varie entre 3 kg et
6 kg de verdure. Certains donnent du manioc en cassette ou des épluchures
de manioc ; la quantité ne dépasse guère 1 kg à 1,5 kg.
La ration type peut être décrit comme suit :
Lait entier
Herbe coupée
Irlanioc
1 kg à 1,5 kg
3kgà6kg
Oà1,5kg
Le gain de poids journalier ne dépasse pas 250 g.
30) ModG de .conduite du jeune
Jusqu'à cinq - six mois le jeune est constamment à l'étable, dans un
box aménagé à côté de la mère. Il ne sort pratiquement que pour amorcer la
traite du m~tin et pour la tétée du soir à la rentrée de la mè~e du pâturage.
A partir de 6 mois l'animal est mis au piquet sur un endroit plus
ou moins enherbé situé à proximité de l'habitation du propriétaire.
40 ) Bilan aliment aire
Nous essayons dans ce qui suit de faire le bilan comparatif entre la
ration distribuêe et celle théorique calculée (compte tenu des poids réels
des animaux et du gain moyen de poids de 250 g par jour) •
•••
Période de 0 à 60 jours
Ration donnée : lait maternel uniquement à raison de 2,50 kg par jour
Croissanoe : oroît journalier do 250 g
Poids à la naissanoe = 31 kg Poids à 2 mois : 46 kg
:tableau ~
Besoins théoriques
ttApportJ1
-, 1 ;t. ~Energiepar-,. a ra :lone,]JJ)
lE t t· 1a' Jt ~n re :lent r01ssance tt t tJ 0,6 UF t 0,3 UF 1J ! 11 ! t! t
ttt
Total :
t0,9 UF t
126 g 111
0,6 UF t
82,5 g!
Le taux de couverture d.es besoins essentiels est de 66% pour
l'énergie et de 65% pour la matière azotée.
A titre indicatif nous donnons le tableau correspondant poU!' les
autres besoins en Ca, P et en vitamines A et D.
Carotène
Vitamine D
Phosphore
1 Calcium11111t
J11tt11
Besoinsthéoriques
8 g
6 g
7600 UI
380 UI
! Apport par t Taux de T!2.5 Y,.g d.e lait 1couve;-ture}
Nous voyons donc que pour assurer l'essentiel des besoins il faut
une ration en lait maternel dépassant 3,5 kg de lait : ce qui est réalisé
pour cinq cas sur vingt pendant le premier mois et 1 caS sur vingt pendant
le deuxième mois, dans les oonditions normales d'élevage du canton
d'Ambatomanga.
• ••
4
En génoral les jeunes animaux ont une ration pauvre dont le niveau
est en-dessous de 33% des normes communément admises.
Période de deux à 6 mois
La consommation de lait peut être estimée à 2 kg pour le troisième
et 4ème mois, à 1,5 kg le 5ème mois, à 1 kg le 6ème mois, à 0,5 kg les
mois suiva.nts.
Nous estimons la consommation d'herbe ooupée de bonne qualité
suivant le tab1eau donné par Coléou dans "Techniques Agricoles", fasc.
3311, page 9 : entre le 8ème et le 12ème semaine, le jeune peut couvrir
ses besoins énergét igues pa,r la verdure de bonne gualité jusqu'à 35% des
besoins totauxo Soit en ~E par kg de poids vif les données suivantes :
A 8 semaines, l'herbe peut assurer 0,8 kg Y~/100 kg PV
A 12 " " Il 1,5 kg }'lli/1 00 kg PV
A 16 " " " 1, 75 kg MS/100 kg PV
A 20 " " " 2 kg r;r.s/ 100 kg PlI
A 24 " " " 2,5 kg las/100 kg PV.
A partir du 7ème mois, l'animal peut se nourrir exclusivement à
l'herbe.
Quant au manioc, certains éleveurs donnent aLut jeunes à. partir
du 3ème mois.
Le sevrage des jeunes se fait, comme nons 10 voyons, très progres
sivement par la mise à leur disposition de l'herbe coupée pr61evée sur la
ration de la mère.
5
Tableau 3
t 1 Besoins Apport par tt 1 théoriques la ration 1t i f
M.t\.D UF1
rrJAD1UF
1 f f f 11 (Lait (2) 1 0,48 f 66 g
f1 1 J1
8 à 12 sem. (Verdure* t 0,44 t 53 g(Poids : 50 kg) ~Total 1,10 154 0,92 119 g*t ! 1
84 % 1 77%t Tau:1t de couverture t f1 (Lait (1, 75) 1 0,42 t ,57 g1 1 1 11 12 à 20 sem. (Verdure 1 1 1 0,84 1 100 g
t (Poids: 60 kg) (l~ioc (0,5 kg) 1 t t 0,22t t
1 (Total t 1,20 1 168 1 1,58 t 157 g t1 (Taux de couverture 1 1 t 100 % 1 93 % tt
(Lait (1 kg) t t t 0,24 t33 g
t1 ! t t ! 1t 20 à 24 sem. (Verdure ! t ! 1,26 151 g t(Manioc (1 kg) 0,441 (Poids : 70 kg) (Total 1,35
t 189 1,94 184 gt
1 t t1 (Taux de couverture
! 100 % 97 % !
* Verdure herbe coupée de bonne qualité à 0,80 UF et 120 g ~i~
par kg de ~,m donnée à volonté ..
Nous voyons donc qu'à p~rtir du troisième mois la ration est excé
dentaire en énergie: l'animal peut avoir un gain de poids supérieur à 250 g
par jour, ce que nous avons constaté dans les relevés de quelques animaux.
Conclusion
L'alimentation des jeunes est déficitaire de 0 à 3 mois ce qui ne
permet pas une croissance supérieure à 250 g par jour. Au-delà du troisième
mois, avec l'introduction de l'herbe de bOnne qualité l'animal peut avoir
une croissance supérieure à 250 g. Cependant il existe toujours un déficit
en matière azotée digestible et vraisemblablement en vitamines et matières
minérales.
Comme objectifs d'amélioration de l'élevage des jeunes nOus pouvons
raisonnablement retenir les croissances mo~rennes de 500 g par jour pend(1J.'1.t
les six premiers mois pour l'hypothèse faible et 700 g/j pour l'hypothèse
forte. La composition de la ration reste à étudier à partir des compléments
0.0
6
suivants
lait maternel
lait reoonstitué
oonoentré (manioo, provende, tourteau).
Nous donnerons dans un autre annexe le projet d'élevage des jeunes
de 0 à 2 ans à partir des données observées dans le canton dl~~batomanga,
avec les objeotifs de oroissanoe cités oi-dessus. Ce projet néoessiterait
une expérimentation de confirmation de durée longue, en vue de contrôler
les deux premières lactations des animaux complémentés en milieu paysannal.
ANNEXE IV
Etude des courbes de laotation
l - Animaux soumis à la complémentation
10) ~de de~~u::bes .de lactation
Les animaux reçoivent en plus de leur ration de base d'herbe coupée t
de manioc et de paille de riz un complément de 1 kg de concentré soit sous
forme de provende "vache laitière" du service de l'élevage soit sous forme
de tourteaux d'arachide. Dans ce dernier Cas 100 g de poudre d'os vert est
rajouté.
Les rations de base sont étudiées dans une note à part, nous ne
donnons ioi que leur appréciation globale notée de 1 à 5 afin de contribuer
à expliquer l'aberration de certains résultats.
Tableau 1
Produotion globale par lactation de 300 jourscompte tenu de la part consommée par le veau.
2
1 Poids lVariationlDurée de lProductionlAppréciationlEtat général 11 moyen A *lde poids lIa lacta-l en 300 j Ide la rationlmoyen pendantl1 (kg.) ge ! (3) ! tian ! ! de base Il 'expérience! (2) (kf{) ! Li) ! (kg) Inots de 1-5 1 (4)1 . ! ! ! !1Anosiravo ! ! ! !t 1 r 294 3 + 22 ! >,360 ! 1201 1 4 3r 2 l 341 3 - 11 ! >300 ! 1089 ! 3 3 11 3 r 242 3 + 34 ! ;, 300 ! 1208 ! 4 3 11 5 l 334 # + 5 ! >340 ! li~2 5 4,5 !1 6IV 332 6 + 2 >300 ~ 4 3 1
:Ambohitsimelona;11
1 1 III ! 328 7 + 24 >380 .llU 3 2,5 11 2lV 252 10 - 12 1042 2 2 11 3 III 352 ~ + 1 1127 4 3 r1 6 r 334 3 + 6 )320 1032 4 3 !
~Ankadimanga! 1 III 280 6 + 10 >320 1211 4 2! 2II 323 5i + 9 >360 1057 3 3
3 l 332 # - 26 .lrf2 2 2,521 4V 330 9 + 6 195 701 1,5 ! 21 11Ambatomanga 1f 2 V 364 9 + 19 1982 t 5 t 4,5 1! 3 1 276 2 + 6 1015 ! 2,5 ! 2,5 !, ! 1•lmtanet i beJ;cely 1
1 III 313 8 - 25 >300 1163 3 2 !
1l.ndidx !
2 l 323 4 + 7 >300 1336 3,5 43 l 268 3 + 24 )350 ..1.11Q.. 3,5 2,5
* L'âge est déterminé approximativement par les dent s( 1) Le numéro en chiffre 2~abe indique le numéro d'ordre de la vache
Le numéro en chiffre romain indique le numéro de lactation(2) Poids moyen en début de l'expérience, mensurations en mi-avril
Détermination par barymétrie (cf. annexe barymétrie)Poids (kg) = - 370 + 2,095(TP) + 1,530 (TS)cm cm
(3) Variations de poids déterminées par mensurations (tour de poitrine et tourspiral entre le début de ll expérience et le 6ème mois
(4) L'état général est apprécié à chaque passage tous les (15 à 20 jours) noté de1 à 5 : 5 = bon état; 4 = moyen à bon; 3 = légèrement maigre à moyenj 2 =maigre; 1 = très maigre.
3
Compte tenu du numéro de lactation nous distinguons trois groupes
de productrices
1er groupe : Vaches ayant donné plus de 1500 kg do lait ou primipares ayant
donné plus de 1350 kg de lait en 300 jours. Ce sont les vaches
suivantes ..Anosiravo 5 I 1582 kg
"Ilnosiravo 6 IV 1583 kg
Ambohitsimeloka III 2113 kg
Ank:adimanga 3 I 1375 kg
Ambatomanga 2 V 1982 kg
Andidy 3 I 1410 kg
2èmegroupe: Vaches ayant donné entre 1250 kg et 1500 kg ou primipares
ayant donné entre 1100 et 1350 kg.
Dans ce groupe nous n'avons que deux individus qui sont tous
les deux primipares.
3ème, groupe: Vaches ayant donné moins de 1250 kg ou primipares ayant donné
moins de 1100 kg.
Nous avons donc dans ce groupe 9 individus dont quatre primaires.
Nous négligeons le cas de .Ankadimanga 4 V qui est fort ement
sous-alimenté et dont la durée de lactation ne dépasse pas
195 jours.
Nous constatons que les vaches du 1er groupe ont une ration de base
correcte (note 3) sauf pour Ankadimanga 3 I. Cette dernière est de grande
taille, vêle pour la première fois à 4 ans et demi, a perdu 26 kg depuis le
début du vêlage, a une ration de base médiocre et irrégulière : on pourrait
expliquer son appartenA~ce au premier groupe par son âge avancé aU premier
vêlage, elle donnerait du lait en perdant du poids.
Nous donnons quatre types de courbes de lactation
1°) courbe de première lactation pour fortes productrices (3 in-dividus)
2°) courbe de premlere lactation pour moyennes et faibles pro-ductrices (6 individus)
3°) courbe de lactation de nO ...... 2 pour fortes productrices (3 in-dividus)
":/
4°) courbe ch:; laetat ion de nO) 2 pour moyennes et faibles pro-ductrices (5 individus) •.
4
Tableau 2
Production en kg de lait par jour
tMois après 1 1 t 2 ! 3 1 4 ! Moyenne1 vêlage tmoy.sur 3~ Imoy.sur 6~ tmoy.sur 3~ tmoy,sur 5~ 1 pondérée1 1 ! ! 1 1! 1 !
7,90 6,53! 10,33 !
8,951 8.15*
1 ! !! 2 8,05 5,58 ! 10,13 6,75 1 7,16t 3 7,20 5,18
! 8,11 5,20! 6,05
!1 4 6,16 4,40 6,B6 4,12 5,061
5 5,23 4,05 6,43 3,40 4,49!
t !t 6 4,50 3,45 5,98 ! 3,16 3,99 1t 7 4,43 3,10 4,96
t2,11 3,57
1! ! !t 8 ! 4,06 2,11 4,51 t 2,29 3,16 !t
9!
2,66 2,46 4,39!
2,03 2,701
! ! ! tt 10 1 2,23 2,19 3,65 ! 1,64 2,29 !! 1 1 !. .! Total ! !! lac"t ali ion! 1513 1191 1960 1209 1399! de 300 j 1
* lr!lO x 3 + 6,53 x 6 + 10,33 x .3 + 8.95 x ~ 8 1511 = ,
Remarque les courbes tracées proviennent des animau..'C aY2..nt été supplémentés (voir compte rendu expérience), ce qui explique l'anomaliede la courbe (1) du 6ème mois au 9ème mois.
Durée de lactation•
L'examen du tableau 1 nous montre que la durée de la lactation
dépa.sse SOUVQnt 300 jours. Un seul cas sur vingt a une durée de 195 jOllrs.
Remarquons cependant qu1il s'a~it ici des animaux ayant valé vers les mois
de Février-}hrs 1969, la fin de la production se trouve prolongée et même
rehausée par la bonne saison où il y a une bTande quantité d'herba coupée
de bonne qualité (Décembre, Janvier, Février, l&1rs); le niveau moyen jour
nalier ne dépasse cependant pas 2 kg de lait •
•••
Kg de lait/Jour
10 _
GRAPHIQUES DU TABLEAU 2) ANNEXE ]Y
PRODUCTION MOYENNE EN 300 JOURS
(COMPTE TENU DE LA CONSOMMATION DU VEAU)
.~.
Fig. t
1/
9 _
8 _
7 _
6 _
5 _
4 _
3 _
2 _
1 _
Moyenne des premières lactations (l'.! groupe)
" 1/ ( 2' et 3' groupe)
Moyenne des lactations de n~ ~ 2 (,,,-r groupe)
1/ (2' et J' groupe)
o 21
3 4 5 6 71
8 9 10 Moisaprh vê/.age
5
Production maximum - Coofficient de persist&~ce
Distinguons deux cas :
1°) Première lactation dos animaux du 1er groupe, courbe (1) : la
production maximum est atteint au deuxième mois, il existe une
phase ascendante de la courbe.
2°) Courbes (2) (3) (4) : la production maximum arrive au premier
mois. Elle décroit Gnsuite plus ou moins rapidemont selon le
tableau suivant des coefficients de persistance (Rapport ontre
la production du mois considéré et celle du mois précédont)~
Tableau 3
Coefficients do persistance des vaches dt.~batomanga (%)
i(3) i (4)
..Temps après t (1)
1l2) Rakotomalala1 vêlage 1 1
i * •2ème mois 1 102 1 85 98 75 100t 1
t 3ème mois 89 t 92 80 77 87t 4ème mois t 85
185
184 79 89t 1 ! !
t 5ème mois t 84 92 ! 93 82 911 6ème mois 1 85 85 93 93 921 !t 7ème mois 98 90 83 88 93t 8ème mois 91 89 91 83 86!1 9ème mois 65 89 97 89 100r
83 89 83 81 86r10ème mois
!
1!
Nous donnons à titre de comparaison les coefficients de persistance
calculés à partir de 37 lactations relevées chez M. Edmond PJUCOTO~U~LALA sur
des métis améliorés (1952 à 1964).
Nous constatons que les coefficients de persistance des jeunes pri
mipares (colonne 1) sont les meilleurs et se rapprochent le plus (:'les 90fbthéoriques.
Chez les v~ches à numéro de lactation supérieur à 2, los coefficiGnts
de persistance sont faibles pendant les quatre premiers mois. La production
baisse donc très rapidement pGndant cotte période •
•••
6
2°) Estimati~"de la part de lait prélevé par 10 voau
Il existe uno concordance satisfaisante ontre nos contrôles et
les relevés des carnets tenus par les propriétaires notés en mesure de lait
dont le volume et le plein de lait ont été estimés pn.r nous.
Lait commorcialisé on kg en 300 jours
1t111111t11
39,671,61003,
1506· 858110611
8451
1
2
3
4
56
18
910
! "1 1 1 tA LaJ."t commercJ."alisél Part de veau ~t~. •. '1 ' . ('2) C"31 (4 ) . , "J. 'JldoJ.~ apres l \) l' / 1 1" tlVlOyo~n: !,o Lait produit lProd. oommercia1. IQl1 volage ! 3~ t 6~ 1 ~! ~~ IPonderee l (cf. tableau 2) 1 1
l , , 1 1 14,40! 4,27j 6,50 j 5,401 5,01* 61,4 1 62,6 t
4,8313,901 6,60! 4,101 4,60 68,1 1 55,6 1, , , 1 1 1
4,87j 3,24j 5,18j 3,29 1 3,88 64,0 1 56,1 1
4,09! 2,921 4,811 3,081 3,51 69,3 44,1, l , 1
3,48 j 2,741 5,10j 2,7°1 3,27 72,8 37,3
3,471 2,97 1 5,121 2,49 1 3,08 77,1 29,51 l , 1
3,16 1 2,17 1 4,46j 2,33 1 2,80 78,4 27,5
2,7812,2614,3511,891 2,61 82,5 21,0l , , 1
2,11 1 2,11j 4,27i 1,68 1 2,36 87,4 14,4
2,1812,2013,811 1,631 2,31 100 °1 1 1 1
Total en 11 300 jourst
* 5,01= ~AO x 3 + 4,27 x 6,+ 6,50 x ~ + 5(40 x ~17
Nous pouvons estimer clobaloment la part priso par le veau durant
toute la production à 28,3~ de la production totale soit 40% de la pro
duction comm0rcialisée.
Il est à remarquor que pendant les quatre premiero mois le veau
prend 55% do la production commorcialisée.
Dans les conditions pratiques de travail on milie~ paysannal, on
peut obtenir la production corMüercialisée avec plus ou moins de précisiono
Il suffit alors de multiplier cette production par 1,4 pour avoir le niveau
de production r~elle de la vache, ceoi dans le cas de la présence continuelle
du jeune. Dans le cas des veaux mâles qui sont vendus vers le 6ème mois,
il y a lieu d'utiliser les coefficients suivants:
•••
7
1,55 pour la produci: ion tot ale commercialisée des .-.;-;.:. ::'.:':: premiers mois
1,32 pour la production des deux ou trois mois suivants.
Dans les conditions de notre expérience, le veau aurait consommé
en moyenne 397 kg de lait qui pourraient être déoomposés comme suit :
2 premiers mois 2,5 kg par jour soit 150 kg
2ème et 4ème mois 2 kg par jour soit 120 kg
5ème mois 1,5 kg par jour soit 45 kg
6ème mois 1 kg par jour soit 30 kg
7è - 8è - 9è mois 0,5 kg par jour soit 45 kg
Total ••••••••••• 390 kg #: 397
3°) Gain de poids des vaches complémentées
En général les vaches ont pris du poids pendant l'expérienoe.
Celles qui ont perdu du poids sont celles qui ont une r..a1j.on de bas,2 en
dessous de la moyenne (note inférieure à 3) et qui ont un poids important
(besoin d'entretien insuffisamn1ent couvert)~
Gain de poids moyen pour les 14 vaches qui n'ont pas perdu du
poids:+ 12.5 kg par vache
Perte de poids m~ren pour les 4 vaches qui n'ont pas pris du
poids;- 18,5 kg p~r vache
Bilan général:+ 5,6 kg par vache.
II. 1d ) Etude des courbes de lactation des vaohes non complémentéesdu_ • t CI 1 Cl •
Hous exploitons les données recueillies par N. IL\S~~1IN.U~U1A Michel
pendant lt~ll1Ge 1968-1969 pour l'étude de M. IL~~EL éoonomiste.
Les 36 lactations exploitables se répartissent de la manière sui-
vante:
Vêlage en bonno saison (décembre-janvier-févr~~r)•16 laotat ions
Vêlage en fin de saison dos pluies (mars-avril-mai) •7 lact at ions
- V~lage en hiver (saison sèche) (jui-juillet-août) =2 lactat ions
- Vêlage en fin de saison sèohe (septembre-octobra-novembro) a
11 lactations.
• ••
Tableau .2
Moyennes mensuelles suivant époque de vêl:Jeco (kg par jour) (Production commercialisée
Vêlage de bonne saison i Vêlage en fin de ! Vêlage en saison ! Vêlage en fin desaison ! sèche ! saison sèche
Mois ! 1 1 2 1 3 ! 4 ! 5 ! 6 ! 1 1 8 ! 9 ! 10 1 11 ! 12
T(5 ) : l,le 2) 1Q(9)rI! 1·! ! 1 !
!vI(5 ) 1 Q(3)! ! T(4) ! M(1) 1 Q(2) ! T(1) t M(O) ! Q(1) ! T(3) 1 !1 , , ! lIt , , t ! ! !1 1 i 8,18 i 4,24 1 5,24 ! 7,88 ! 5,16 ! 5,82 ! 6,82 i - ! 4,62 ! 5,78 ! 7,15 (4)1 3,74! 2 1 7,23 t 4,49 ! 4,12 1 7,20 1 3,85 ! 3,69 1 5,31 1 - 1 3.,21 1 5,25 ! 5,26 (4)! 3,37! , , ! , 1 t , ! ' l , ,! 3. i 6,40 i 3,99 1 3,06 i 5,88 1 3,05 ! 2,68 ; 4,36 ! - ; 2,34 1 5,19 i 3,99 (5); 3,18! 4 ! 5,71 ! 2,92 t 2,67 ! 4,43 1 2,86 ! 2,33 ! 3,85 1 - 1 1,61 1 5,04 ! 4,21 (5) 1 2,851 , , 1 ' , l , ! , , , ,1 5 i 4,91 i 2,81 1 2,17 i 3,47 i 3,15 1 1,95 i 3,21 ! - i 1,16 i 5,05 i 4,25 (5); 2,521 6 1 4,{)2 ! 3,33 ! 1,69( ! 3,12 ! 3,15 t 1,76 1 3,38 ! - ! 0,94 1 4,81 1 3,44 (5) 1 2,5°1
71 1 , l , , ! , , , ! 1! 3,35 ! 3,47 i 1,31 (8), 3,11 i 3,50 i 1,62 3,Œ> i - ! 1,17 i 4,76 1 2,55 (5)1 2,35
8 1 2,99 1 2,70 ! 1,03 (7) 2,42 ! 4,31 1 ·1,73 3,70 1 - ! - 1 3,91 1 2,08 (3)1 1,02, , , , ! , , , , ! !9 ; 2,17 ; 2,33 ; 1,13 (4) 2,38 ; ! 1,79 4,19 i . i 3,24 i 1,58 (2)1- - 1 - - 1
10 ! 1,44 ! 2,00 ! 1,05 (4) 1,93 1 - ! 1,46 4,08 1 - 1 - ! 2,13 1 1,32 (2)1 - 1! ! ! 1 1 1 1 1 1 1 1
: 1392 : 968! ,
871 : 745 i 1259 ;, i 1355 ;
, ,Total 704 1255 i ! 451 1075*
.646! ! - 1
'Du ' t , ! , , , !1 21 O· 1 3{)0· 1. ree moyenne 300· . 300· 240j ! 280j i . 290· . 30O· 260j . 210j! lactation! J! J ! - 1 J 1 J! - 1 J! J! 1
* Le chiffre de 1075 est artificiellement grossi puisqu'il correspond à )00 j. aulieu de 260 j.
(;).Le chiffre entre parenthèse indique le nombre de données à partir desquelles lamoyenne est calculée.
MOYENNESkg de /ai0our
10
9
Fig- 2GRAPHIQUES DU TABLEAU 5 ANNEXE IY
MENSUELLES DE LA PRODUCTION COM MERCIALISEE
SUIVANT EPOQUES DE VÊLAGE
GROUPE DE TETE
e-e_e ':: Vêlaje en
8
7
6
5
4
2
0--0__ --0 =.
~-- ..--... :::
A----4--A ::: 'i
if
li
Decembre - Janvier- Fevrier
Mar$ - Âvri/ - Méli
Jurl7 - JLlf//et - Âoût
Septembre - Octobre - Novembre.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 MOisaprès vêlage
9
Pour chaque époque de vêlage nous distinguons trois groupes
d'animaux :
1er groupe ou groupe de tête pour les vaches ayant donné plus
de 1050 kg de lait commercialisé pendant au moins 300 jours :
P.c. L 1050 kg
2ème groupe ou groupe des moyens pour les vaches ayant donné
entre 850 kg et 1050 kg de lait commercialisé pendant au. moins
30 jours : 850 -> P.c. ..< 1050 kg
3ème groupe ou groupe de queue pour les vaches ayant donné moins
de 850 kg de lait commercialisé pendant au moins 300 jours
p.c. <. 850 kg.
Les graphiques du tableau 5 (fig. 2) nous permettent les remarques
suivantes, concGrna~t l'influence de la saison de vêlage:
A) Pour les animaux du groupe de tête vêlant pendant la saison des
pluies (décembre à mai compris) (coLrbes en trait gras correspondant aux
colonnes 1 et 4 du tableau 5)
a) Production maximum :
Caractérisant le potentiel de production de l'animal. La pro
duction maximum du premier mois est élevé, elle atteint 8 kg
de lait en lait commercialisé, ce qui correspond à 13 kg de
production totale p compte tenu de la consommation par le veau
(tableau 4).
Facteur favorable : bonne disponibilité en verdure pendant les
derniers mois de gestation.
b) J;a persistM.c!~ est meilleure pour les animaux vêlant au début de
la saison dos pluies : les six premiers mois de production cor
respondent à la période où il y a une bonne disponibilité en
ressources fourragères.
Pour les animaux vêlant en fin de saison de pluie (colonne 4, ta
bleau 5), la production baisse très rapidement dès le deuxième mois de pro
ductionj oe qui correspondrait à la raréfaction des ressources fourragères
naturelles (herbe coupée) de bonne qualité avec la venue de l'hiver•
•••
10
Nous observons une bonne correspondance entre ressources four
ragères dépen~~t des saisons et l'allure des courbes de lactation.
Une correspondance encore plus nette va être donnée par l'obser
vation des courbes de lactation du groupe de tête vêlant entre Juin et
Novembre compris.
c) Durée de lactation : elle dépasse généralement 300 jours pour
le groupe de t êt e.
B) Animaux du groupe de tête vêlant entre Juin et Novembre, pendant
la saison sèche où les ressources fourragères sont faibles (colonnes 7 et
10).
La ration de base consiste, pendant cette période, en herbe coupée
(quantité faible, qualité moyenne), paille de riz et quol~~efvis manioc.
a) Production maximum :
La fin de la gestation arrive à une période de faibles ressources
fourragères d'où le niveau plus bas do la production maximwTI :
6 kg en lait commercialisé, ce qui correspond à 9,7 kg de
production globale compt e tenu de la consommatibn par le
veau.
b) Persistance :
Nous distinguons ici deux allures de courbes très différentes
l'une de l'autre. La considération de la disponibilité des re9
sources fourragères suivant la saison (*) permet de donner une
explication satisfaisante.
En effet :
Considérons la courbe dv !..~..:t---' '.Jn démarrant au moins de Juillet
(colonne 7), elle n'est malheureusement que l'expression dtune seule obser
vation : les animaux vôlant en début de saison sèche sont assez rares (ici
2 cas sur 36 obervés). Elle démarre à un niveau relativement haut : les mois
de Juin-Juillet ont encore quelques verdt~es venant surtout des bas fonds
et des rizières récoltées depuis le mois dtAvril, co qui permet une alimen
tation correcte de la vache en fin de gestation. La production des mois
suivants correspondant à la pleine Saison sèche où pratiquemont il est dif-·
ficile de trouver do l'herbe coupée, baisse très rapidement pour se stabi
liser'avec la venue du printemps et même remonter à partir du mois de Janvier.
(*) Voir .\nnexe V sur la ration de base.
11
L'allure de cette oourbe montre nettement l'influence de la bonne
alimentation (abondance et qualité de la ration de base) correspondant à
la bonne saison.
La courbe de lactation des animaux vêlant au mois d'Octobre (co
lonne 10) confirme cette hypothèse : niveau de production maximum bas à
cause du manque de ressources fourragères en fin de gestation; maintien du
coefficient de persistance en bonne saison à un niveau satisfaisant supérieur
à la normale ( » 90% pendant 6 mois consécutifs). La production totale de
la lactation en lait coœmercialisé arrive ainsi à un niveau aussi importN1t
que celle de la cOlœbe démarrant au mois de Janvier~
De ces doux dernières courbes : celle démarrant au mois de Janvier
et celle démarrant au mois d'Octobre, nous pouvons prévoir un plan de complé
mentation simple associée à un choix d'une saison de vêlage.
Vêlage en Octobre-Novembro (insémination en Janvier-Pêvrier)
Complément en concentré en fin de gestation.
c) Groupe des moyens et de queue
Nous cherchons à confirmer ces deux hypothèses à savoir : effets
positifs d'une bonne ressource fourragère en période de pré-vêlage et pendant
les six mois qui suivent le début du vêlage, par l'observation des courbes
de lactation du gToupe des moyens et de queue.
Les graphiques correspondant aux colonnes des moyens (colonnes 2,
5, 11) (Fig. 3) ne permettent pas de dégager des idé'os claires. Le nombre
de données étant d'autre part trop faible.
Il est donc int Gressant d'assembler les {"fI'oupes des moyens et de
queue d*où le tableau suivant :
•••
GRAPHIQUES DU TABLEAU 5, ANNEXE N
MOYENNES MENSUELLES DE LA PRODUCTION COMMERCIALISEE
Kg de lait/jour
10 _
8 _
......SUIVANT EPOQUES DE VELAGE
GROUPE DES MOYENS
e_e_e ; Vêlage en Décembre - Janvier - Fevrlér.
7 _
6 _
5 _
4 _
3 _
2 _
1 _
0 __0 __0
:
A__Il.__ IJ. .
Il MéNS - Avril - Hai
Septembre - Octobre - Novembre
1
11
21
31
41
51
6 7
1
81
91
la 110isaprès vêlage
12
~ableau 6
Moyennes mensuelles suivant époque de vêlagegroupe des moyens et de queue
Production commercialisée en kg par jour.
1 Vêlage en bonneVêlage en fin Vêlage en fin
1 Mois de saison des de saison sè-1
saison pluies chet1 1 5,05 (lll 5,60 (3) 5,68 ( 7)1 2 4,18 ( 11 3,74 (3) 4,45 ( 1~1 3 3,22 ( 11 2,80 (3) 3,68 (81 4 2,11 ( 11 ~ 2,50 (3) 3,10 (8)1 5 2,28 ( 11 2,35 (3) 3,60 (8)1 6 1,98 ( 11) 2,22 (3) 3,09 ( 8)1 7 1,14 ( 10) 2,24 (3) 2,41 (8)t 8 1,40 (9) 2,59 (3) 1,58 (6 )1 9 1,53 (6 ~ 1,79 (2) 1,58 (2)1 10 1,36 (6 1,46 (2) 1,32 (2)1t Tota.l
pour 163 819 934300 jo
( ) indique le nombre de données.
Les graphiques du tableau 6 (fig. 4) confirment les commentaires
que nous avons faits précédemment pour le cas des fortes productrices du
groupe de t êt e •
Durée de lactation : elle reste généralement inférieure à 300 jours
en moyenne (cf. tableau 5, dernière ligne).
III. Comparaison des p~oductio~s cqmmercialisées entre les vaches complé
meniées avec upkg dé concentré pendant 164 .i~s et les vaches non
,compl,émep.tées du canton d'Ambatomanga.
Nous dist inguerons le cas des fortes productrices (groupe de tête),
le CaS des moyennes et faibles productrices rassemblées, et enfin le cas
global de l'ensemble des ani.maux observés. Nous ne contrôlerons pas le nu
méro de lactation.
• • 0
GRAPHIQUES DU TABLEAU 6 ,ANNEXE]y" Fig.4
MOYENNES MENSUELLES DE LA PRODUCTION COMMERCIALISEE
/(q de/;;iljJour SUIVANT EPOQUES DE VÊLAGE
GROUPE DES MOYENS ET DE QUEUE10 _
9
e-e-e : V;/agf? en Décembre - Janv/en - Fevrier.
0--0-_0: 1/8 _
7
fJ.--fJ.-_A 1/
Mars - Avril - Ma/
Septembre - Octobre - Novl!mbre
5 _
.4 _
3 _
2 _
1 _
1 1
2
1
3
1
4
1
5
1
6
1
7
1
8
1
9
1
la Mois
après ve/age
Les animaux soumis à la complémentation ont vêlé en bonne saison
c'est-à-dire entre le mois de Janvier et le mois d'Avril, aussi ne retenons
nous que le cas des anime-1,Ux du canton, non soumis à la complémentation,
ayant vêlé pendant la période de Janvier à Mai (colonne 1 à 6 du tableau 5).
Tableau 7
Productions mensuelles commercialisées en kgpar jour des animaux d'Ambatomanga.
Animaux non soumis à 1 Animaux soumis à la 1"la complémentation ! complémentation !
t l'I1ois(9) i ,M+Q (14) ~ T+~1+~ (23) i T (3) ~ Ifn-Q (14) ~ T+M+Q (17):!
T
t ! 1 1 ! tt 1 8,04 1 S,17 1 6,29 ! 6,SO 4,70 ! 5,O~
! 2 7,22 ! 4,09 ! 5,31 1 6,60 4,17 ! 4,601 3 6,17 3,13 ! 4,32 ! 5,18 3,60 ! 3,87! 4 5,14 2,66 3,61 ! 4,81 3,23 ! 3,501 5 4,27 2,29 3,as ! 5,10 1 2,88 ! 3,271 6 3,62 2,03 ! 2,65 ! 5,12 1 2,65 ! 3,09t 7 3,24 1,85 (13)! 2,42 ! 4,46 ! 2,44 2,791 8 2,73 1 1, 70 ~ 9) ! 2,21 4,35 1 2,24 2,611 9 2,26 t 1,60 8) ! 1,95 4,27 ! 1,95 2,35! 10 1,65 1 1t 38 (8) ! 1,52 3,81 ! 1,99 2,31t ! ! tt Total- par ! ! !! lactation 1331 777 t 1000* 1505 t 895 1002*! en 300 j. !
* 1000 est obtenu aveo 9 fortes productrioes et 1002 est obtenuseulement avec 3 fortes productrices.
1°) Cas des fortes productrices - Fig. 5, courbes (Ne) et (C)
Le niveau potentiel de production des vaches soumises à la complé
mentation est plus bas que oelui des vaches fortes productrioes du canton.
La oourbe (e) est obtenue à partir de 3 données. La complémentation n'a
commencé qu'à partir du 80ème jour pour deux CaS et du 100ème jour pour le
3ème cas. La réponse à la complémentation est nette sur le graphique : la
courbe (C) change d'allure à partir du 3ème mois, les coefficients de per
sista.noe du Sème et 6ème mois dépassent 10ai~. A pal~tir du 4ème mois (C)
reste constamrnent au-dessus de (Ne).
Le gain apporté par les 164 kg de concentrés (concentré complet
vache laitière + tourteaux d'arachide) peut être estimé au minimum à :
•••
GRAPHIQ U ES DU TAB LEAU 7 • AN N EX E N
COMPARAISON ENTRE LES ANIMAUX COMPLEMENTES ET
Kg de/ait/jour NON COMPLEMENTES DU CANTON D'AMBATOMANGA
PRODUCTION COMMERCIALISEE10
9
Fig, 5
8
7
G
5
4
3
2
( ne)
( c )
À
\\
\
( C) e_e-e: Vdcnes sovmises .i Vfl complement concentré 1
(Fortes productrices) 1
(N C) À __À__Â : Vaches d'JJmba!omdnjd (Fortes prodvctrices).
( c ) e__e__e : Vaches soumises .i Vfl complemen! concentre' 1
(Groupes des moyefls et 'ù ,?ueue) 1
(n c) A--A--" : Vd'ches noncomplemente'es (Groupes des 1
moyens et de '{veut)
.",.- -.----....".
2 3 4 5 6 7 B 9 10 Moisaprès vè/age
14
1506 - 1331 = 175 kg de lait commercialisé
soit en production globale compte tenu de la part du eeau :
175 x1960 - 1505 # 175 x 1,30 III 227 kg
1506
~ant donné le potentiel plus élevé de (NC), le gain pourrait être
estimé à plus de 227 kg de lait par lactation pour 164 kg de concentrés
distribués.
Autres facteurs que nous n'étudions pas ioi : gain de poids des
vaohes (voir tableau 1 et page 7), état des veaux, durée de la lactation.
2°) Cas des moyennes et faibles productrices - Fig. 5t courbes (no) et (c)
Le niveau potentiel d.a production de départ est peu différent. La
oourbe (c) reste constamment au-dessus de la courbe (ne).
La différence est de :
895 - 777 = 118 kg de lait commercialisé
soit 118 x 1,4 = 165 kg de lait produit par la vache compte tenu
de la part prise par le veau.
3°) Cas global
Si nous réduisons le groupe de tête des (NC) de 9 à 3 en gardant
la même moyenne pour permettre la comp~raison aveo (C) nous aurons les pro
"ductions supplémentaires suivantes :
Groupe de t êt e (3 vaches ) : 227 kg x .3 • 681 kg
Groupe des moyens et de queue (14 vaohes) : 165 kg x 14 III 2310 kg
Total pour les 17 paires de vaches - 2991 kg.
Le gain moyen par vache complémentée est donc de 176 kg de lait
dont 127 kg sont commercialisés pour 164 kg de concentrés distribués.
Ce calcul est fait à partir de deux groupes constitués d'ttne part
de 3 fortes productrioes (NC) et de 14 moyennes et faibles productrices
(NC), d'autre part de 3 fortes productrices (C) et de 14 moyennes et faibles
productrices (C).
• ••
15
IV. Etude des cOLITbes de lactation des vaches soumises à l'expérienoe
d'alimentation rationnelle au laboratoire de l'Imm Tananarive.
Le laboratoire de l'IE~nrr a entrepris en 1966 un essai d'~limen
tation rationnelle de vaches laitières de race métis normand ou frison
achetée aux environs de Tananarive. Les animaux étaient amenés au lahora'
toire pleins et avaient reçu une bonne alimentation pendant au minimum
trois semaines (de 3 à 16 semaines) : pâturage abondant, herbe coupée et
0,5 kg de concentré vache laitière.
Tableau..§
1 Poids à 1 Gain de poids 1 Production Durée de la 1! Noms de la vache 1 l'achat ! à 6 mois après 1 réelle lactation 11 ! (kg) ! vêlage (kg) ! (lsÛ 1! Vanga vanga* ! 290 ! + 50 1 741 192 j
j.
1 ! ! ! 1! Fotsy loha ! 315 + 35 1200 250 j
Vanga fots;y' 1337 28 1666 237 j! +
r.Ia.hia ! 299 + 39 1450 ! 290 j! .1
Noyenne 4 ~1 310 38 ! 1264 ! 242 jsur !
:Moyenne 3 ~!
1439 259 jsur !
* Vanga. vang'a a eu une congestion de deux quartiers en début delaotation.
La ration est composée de concentrés complets vache laitière (2 à
4 kg suivant lé niveau de production) et de fourrage grossier (environ 40 kg
de fourrage vert jusqu'à mi-août puis 10 kg de fourrage vert + 4 kg de foin
+ 5 kg d'ensilage pendant la fin de l'hivèr).
En vue de comparaison nous classons comme précédemment les vaches
en forte productrice (o'est Vanga fotsy) et en moyelLneS et faibles produc
trices (}fubia et Fotsy loha), nous laissons à part le cas de Vanga va.nga,
handicapé dès le départ par la congestion de deux quartiers •
.. ..
16
Tableau 9
Moyennes mensuelles de 3 vaches soumises à une alimentation rationnelle
1 Concentré! distribué
t TotalJ (estimé)
11t
VIDie
123456789
10
Vanga fotsy
11,629,857,535,956,075,135,624,95
1102
environ 720 kg
l'iahia et 1 Moyenne des tFotsy loha J .trois vaohes r
8,63 1 9,62 1l t7,02 l 7,96 !
6,29 ! 6,705,07 ! 5,364,00 ! 4,693,73 ! 4,203,76 ! 4,383,15 3,752,72 2,72
1391 1481
environ 650 kg environ 670 kg• 'Il
Tableau 10
Tableau comparatif des moyennes mensuelles des troiscatégories de vaches étudiées.
l Moisl!t1 1! 2J 31 41 5! 6! .,1 8! 9 lt 10 !! J
, . lFortes productrices ,Moyennes et fortes productrioes!
IAmbatomanga!Amb t t IAmbatomangal Amb .. !IEMVT t non t a ~mang<;1 mm J non 1 a;,,~martg~1
, l'·· t'Icomplemente, t l' t'Icomplementel.oomE omen e . oomp emen e .
! Total t!lactationl
le t· 1t oncen rel
1702
720kg
1889
o
1960
164kg
1331
650kg
•••
1097
o
1279
164kg
17
Les graphiques de la fig. 6 nous montrent qu'il n'existe pas de
différence sienificative entre les trois courbes.
Une seule remé.'lXque semble être valable : les animaux complémentés
ont des meilleurs coefficients de persistance à partir du 4ème mois après
le vêlage.
La. forte productrice non complémentée a un très mauvais coefficient
de persistance.
Les courbes de la figure 7 montrent la hiérarchie de la production
dans le sens de l'imJ!1ortance de la complémentation en concentrés. Au point
de vue économique une forte oomplémentation en concentré ne semble pas
rentable.
GRAPHIQUES DU TABLEAU 10, ANNEXE ]Y
_____ ::. Vaches JEt1Vr· alimentatfon ration
ne/le0-_0__0 c:. Vaches A~oman9a: complement limiLe'
à 1kg de concentre'.
A__A__A::. Vilches A~omanJ3 non SoumIses ,; I~
complementiJtion.
Fig. 6
PRODUCTR ICESFORTESDESCAS
3
4
5
6
7
9
8
Il
10
2 "3 5 6 7 8 9 10 . Mo/'s.après velage
G RA PHI QUE S DUTAB LE A U 10, A N N EX E IY
Kg de laif/jour
10
8
Î
6
5 _
4
3
2
CAS DES MOYENNES ET FAIBLES PRODUCTRICES
._._'" :: Vaches /EMVT: alimentation ratiMnelle
0 __0_-:; :: VacheJ .4~omanga: campI/ment limité.à IkJde concentre
A__ 4 __li -=- Vaches A~oma"nga non soumises à/a com·
p/e rn enla tian "
2 3 5 6 7 8 9 10 Moisaprès veti/Je