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Table des matières

1. Le principe de l’estimation des VE ........................ 3 

2. Estimation valeurs d’élevage lait ........................... 6 

3. Estimation VE cellules somatiques ..................... 11 

4. Estimation valeurs d’élevage persistance .......... 12 

5. Estimation valeurs d’élevage extérieur ............... 13 

6. Estimation des VE aptitude à la traite .................. 16 

7. Estimation VE durée d’utilisation ......................... 17 

8. Estimation VE fécondité femelle .......................... 19 

9. Estimation VE déroulement vêlages .................... 21 

10. La valeur d’élevage globale ................................ 23 

11. Sélection génomique ........................................... 29 

Légende: Alibaba *TM, CH 120.0330.4050.6, distributeur: Swissgenetics.

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1. Le principe de l’estimation des valeurs d’élevage Faire l’élevage, c’est produire des descendants dont la moyenne est supé-rieure à celle de leurs parents. Etant donné que les parents ne transmet-tent que le patrimoine héréditaire, leur choix devrait s’effectuer selon la disposition génétique et non selon les performances/qualités observées. La plupart des caractères importants dans l’élevage du bétail laitier sont in-fluencés par des gènes très nombreux. Tout descendant obtient un échan-tillon aléatoire de la moitié des gènes paternels respectivement maternels. Un parent ne transmet pas les mêmes échantillons de gènes à tous ses descendants. Du coup, les demi-frères et demi-sœurs respectivement les vrais frères et sœurs affichent des différences relativement importantes. A l’aide de l’estimation des valeurs d’élevage on essaie de distinguer les deux composantes ‘génétique’ et ‘milieu’ entre les informations phénotypi-ques observées:

Phénotype = génétique + milieu La valeur d’élevage est une valeur estimée de la disposition génétique de l’animal concernant un caractère déterminé. Sur le plan mathématique, conformément à la théorie de la génétique de population, la vraie valeur d’élevage (VE) d’un animal se fait exprimer comme suit:

VE = 2 * (MD - MP) MP représente la moyenne de la population de référence, alors que MD indique la moyenne des rendements des descendants d’un animal. La mul-tiplication par 2 tient compte du fait qu’un animal donné ne détermine que la moitié du patrimoine génétique de ses descendants, tandis que l’autre moitié descend des partenaires d’accouplement correspondants. Cette vraie valeur d’élevage d’un animal ne se fait calculer de cette maniè-re que si les conditions suivantes sont remplies:

1. Le nombre des descendants est infiniment grand. 2. Les partenaires d’accouplement de cet animal représentent la popu-

lation de référence.

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3. Le milieu dans lequel les descendants de cet animal accomplissent les performances doit corresponde à celui de la population de réfé-rence.

Vu cette définition théorique il est évident que la vraie valeur d’élevage ne se fait jamais recenser puisque les conditions susmentionnées n’interviennent jamais dans la pratique. De bons modèles statistiques, des ordinateurs performants et des informa-tions assez volumineuses sur l’animal et sur sa parenté permettent pour-tant que la valeur d’élevage se fait estimer avec plus ou moins de préci-sion. Plus les conditions 1 – 3 susmentionnées sont remplies, plus l’estimation s’approche de la vraie valeur d’élevage. L’exactitude d’une valeur d’élevage est fonction de l’héritabilité (transmis-sion génétique) d’un caractère et des informations disponibles. L’héritabilité exprime dans quelle mesure les différences des performances des animaux sont dues à la disposition génétique. Il s’agit d’un nombre proportionnel qui peut se situer entre 0 et 1 resp. entre 0 et 100%. Une hé-ritabilité de 1 signifierait que la manifestation d’un caractère ne serait fonc-tion que des gènes. Dans une population qui ne regroupe que des animaux clonés identiques, l’héritabilité serait de 0 puisqu’il n’y aurait aucune va-riance génétique. Du coup, il ne serait pas non plus possible de sélection-ner avec une population de ce genre. L’héritabilité de la productivité laitière se situe à 0.3 environ. On peut donc dire que dans la population en question environ 1/3 des différences au ni-veau de la productivité laitière est dû à la génétique, alors que les autres 2/3 sont déterminés par l’alimentation, la détention, le management etc. Le tableau suivant comporte des héritabilités de quelques caractères impor-tants:

Caractère Héritabilité Quantités lait, matière grasse et protéines

0.34-0.36

Cellules somatiques 0.25 Caractères vêlage 0.01-0.05 Caractères fécondité 0.01-0.05 Durée d’utilisation 0.10 Caractères format 0.35-0.40 Caractères membres 0.20-0.25 Caractères pis 0.25

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L’exactitude est indiquée par le taux de sécurité (B%). Quant aux caractè-res de productivité laitière, les valeurs suivantes sont atteintes:

• Jeune animal avec valeur d’élevage ascendance 30 - 40 B% • Vache avec propre performance 40 - 60 B% • Taureau avec 30 descendants env. 65 B% • Taureau avec 100 descendants env. 90 B%

Dans les caractères laitiers par exemple, l’importance du taux de sécurité est fonction des facteurs suivants:

• Nombre des filles • Répartition des filles sur les exploitations • Nombre d’animaux de comparaison dans les exploitations • Nombre des pesages et des lactations • Héritabilité • Exactitude des VE des ascendants

A l’aide du taux de sécurité, une valeur d’élevage de +800 kg de lait se fait interpréter comme suit: Avec une probabilité d’erreur de 5% (dans 95 cas sur 100, la déclaration faite est correcte), la vraie valeur d’élevage se situe dans la plage indiquée du taux de sécurité donné. Il est pourtant le plus probable qu’elle se situe exactement au milieu (+800 kg).

B% limite inférieure limite supérieure 65 +220 +1380 75 +310 +1290 85 +420 +1180 95 +581 +1019

L’estimation des valeurs d’élevage permet de classer les animaux et de prévoir les différences entre les individus, mais pas de prévoir leurs per-formances précises. Du coup, en effectuant des estimations des valeurs d’élevage, il faut toujours définir la base. La définition de la base n’a pour-tant aucune influence sur le classement et sur les différences entre les animaux. Avec l’interprétation correcte des VE, la définition de la base n’est pas significative.

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2. Estimation valeurs d’élevage lait Depuis mai 2005, les valeurs d’élevage pour le lait, la matière grasse, les protéines et pour les cellules somatiques sont estimées ensemble moyen-nant le dit modèle du jour de contrôle random regression. Sont utilisés les pesées de toutes les lactations. La méthode tient compte du déroulement individuel des lactations des vaches et fournit encore, pour les vaches et pour les taureaux, des valeurs d’élevage pour la persistance. Les valeurs d’élevage pour les teneurs en les matières grasse et azotée sont ensuite calculées d’après les valeurs d’élevage des caractères quantitatifs. Le modèle du jour de contrôle Depuis mai 2000, Braunvieh Schweiz utilise, pour l’estimation des valeurs d’élevage (EVE) lait, matière grasse, protéines et cellules somatiques le dit modèle du jour de contrôle (conformément à la désignation anglaise «test day» pour jour du contrôle). Dans ce modèle, l’EVE tient directement compte des résultats des pesées individuelles; les conditions du milieu (alimentation, température) qui ont influencé le troupeau le jour du contrôle sont ainsi considérées et corrigées au mieux. De plus, l’accroissement beaucoup plus continuel des informations pour l’estimation des valeurs d’élevage est ainsi assuré. En 2005, après cinq ans de pratique, le moment est venu pour remplacer le modèle du jour de contrôle appliqué jusqu’à présent par un modèle amélioré. Le modèle du jour de contrôle dit «Random regression» a été développé au Canada, par mandat de la CTEBS (Communauté de travail des éleveurs bovins suisses) avant d’avoir été introduit en 2005 dans les races Brune, Tachetée rouge et Holstein. En même temps, la base pour la représentation des valeurs d’élevage a été adaptée dans toutes les trois races. Base de données Dans le modèle du jour de contrôle amélioré, les pesées de toutes les lac-tations, effectuées entre le 5e et le 365e jour de la lactation en question (jusqu’à présent, seulement jusqu’au 330e jour), sont prises en considéra-tion. Grâce à l’extension des trois premières lactations à toutes les lacta-tions, la particularité du premier modèle du jour contrôle que les éleveurs ont souvent critiquée puisqu’une bonne partie des rendements des vaches avec de bonnes longévités, donc des vaches économiques, n’avait pas d’influence sur leurs valeurs d’élevage relatives à la productivité laitière, est ainsi corrigée.

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Dans l’estimation des valeurs d’élevage, la première, la deuxième et la troi-sième lactations sont toujours considérées comme caractères différents. Dès la troisième lactation, en ce qui concerne leur potentiel de productivité génétique, les vaches passent pour adultes. Les différences entre les ren-dements accomplis en la troisième et la quatrième et toutes les lactations suivantes se font expliquer par les influences du milieu. Seuls les rendements des vaches qui ont vêlé pour la première fois après le 1er janvier 1989 sont intégrées dans la nouvelle estimation des valeurs d’élevage. Toutes les pesées des primipares qui ont vêlé avant cette date ne sont pas enregistrées complètement dans la banque des données de Braunvieh Schweiz. La raison en est que jusqu’au début des années qua-tre-vingt-dix, seules les pesées des deux lactations dernières ont été enre-gistrés en plus des clôtures de lactation des vaches. Ce sont notamment de bonnes vaches, avec au moins trois lactations, qui sont concernées par l’absence de ces données (pesées non enregistrées). Pour éviter toute influence de ses données sélectionnées sur l’estimation des valeurs d’élevage, la limite de recensement des dates des premiers vêlages a été relevée de quatre ans. Par conséquent, depuis mai 2005, les vaches qui ont vêlé pour la première fois entre début 1985 et fin 1988 n’obtiennent plus de nouvelles VE. Considération du milieu du troupeau dans le modèle du jour de contrôle On a déjà mentionné que le modèle du jour de contrôle comporte l’avantage essentiel que les oscillations de la productivité laitière dues au milieu, qui sont limitées au jour de contrôle individuel, se font beaucoup mieux considérer. Dans les modèles de lactation conventionnels, on a toujours dû partir du fait qu’un effet constant se répercute sur tous les résultats des contrôles individuels considérés dans un rendement de 305 jours. Dans le modèle du jour de contrôle par contre, ce sont les vaches du même troupeau, contrô-lées à un jour déterminé, qui représentent la base de référence. La supé-riorité ou l’infériorité d’une vache par rapport à ses congénères se fait éva-luer parfaitement à tout moment de recensement. La considération optima-le du milieu du troupeau dans le modèle du jour de contrôle était aussi la raison pour laquelle ce modèle a d’abord été appliqué au niveau des cellu-les somatiques puisqu’il s’agit-là d’un critère dont les valeurs peuvent affi-cher des différences considérables d’un jour à l’autre.

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Considération des courbes de lactation dans le modèle du jour de contrôle La considération du jour de contrôle du troupeau dans l’estimation des va-leurs d’élevage amène pourtant un problème supplémentaire à résoudre puisque au jour de contrôle, toutes les vaches ne se sont pas au même stade de lactation, et elles ont vêlé en des saisons différentes. Etant donné que le stade de lactation joue un rôle important pour tous les caractères de la productivité laitière, il est à considérer directement dans la méthode d’estimation du modèle du jour de contrôle. Dans la méthode appliquée, les courbes de lactation typiques sont esti-mées selon le numéro de lactation, l’âge au vêlage, l’année de vêlage et la région (zone, alpage). Les résultats des pesées individuelles sont corrigés selon le stade de lactation et en même temps selon les autres facteurs mentionnés dus au milieu. Au lieu des courbes de lactation selon la durée inter-vêlages, on fait une correction préliminaire pour le «nombre de jours en gestation». Influence de l’alpage L’effet de l’alpage illustre également très bien le privilège du modèle du jour de contrôle qui considère et qui corrige toutes les influences du milieu directement à l’information de productivité recensée (pesée). Jusqu’à pré-sent, dans les lactations accomplies par-tiellement en plaine et partiellement à l’alpage, il fallait intégrer un effet d’alpage général. Il n’était pas possible de différencier entre le nombre des pesages effectués à l’alpage et de déterminer la phase de lac-tation de la vache en question. Dans le modèle du jour de contrôle, l’effet d’alpage est considéré spécialement et seulement pour les contrôles effectués à l’alpage. Ce-la se fait d‘une part moyennant la définition du jour de contrôle du troupeau, qui repré-sente le groupe de référence pour toutes les vaches qui ont été contrôlées en ce jour et à cet alpage, et d’autre part moyennant les propres courbes de lacta-tion des rendements en question. 24% de toutes les vaches Brunes sont

alpées en été.

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Standardisation des variances «troupeau» différentes Grâce à la standardisation des différences relatives aux écarts des rende-ments à l’intérieur du même troupeau, les effets connus de traitements spéciaux d’animaux d’élevage individuels ou de groupes gérés spéciale-ment, qui dépassent la mesure «normale» (alimentation conforme à la pro-ductivité), se font corriger. Une forte hétérogénéité au niveau des variances des troupeaux entraîne la sous- ou la surestimation des valeurs d’élevage des animaux individuels. Les effets zootechniques découlant de l’absence de la standardisation sont en premier lieu le mauvais choix de mères à taureau et deuxièmement des valeurs d’élevage ascendance trop élevées des fils dont les premières va-leurs d’élevage estimées sont fausses lorsque les informations des filles sont encore peu nombreuses. De plus, sans standardisation, les premières valeurs d’élevage de taureaux importés peuvent elles aussi être suresti-mées pour le traitement spécial des filles. Caractères considérés dans l’estimation des valeurs d’élevage Avec le modèle d’estimation proprement dit, on estime des valeurs d’élevage pour les caractères quantités de lait, de matière grasse et de protéines ainsi que pour les teneurs en cellules somatiques. Les valeurs d’élevage pour les teneurs en les matières grasse et azotée sont calculées indirectement sur la base des valeurs d’élevage des caractères quantitatifs et des moyennes de la population concernant la quantité de lait et les te-neurs en les matières grasse et azotée. Pour tous les caractères, on calcu-le des valeurs d’élevage pour la première, la deuxième et pour la troisième lactation. Ces valeurs d’élevage lactation sont combinées, avec des pondé-rations identiques, en la valeur d’élevage moyenne de toutes les lactations. Base Avec l’introduction du modèle du jour de contrôle amélioré pour l’estimation des valeurs d’élevage lait, matière grasse, protéines et cellules somatiques on a en même temps passé de la base fixe (définie par les vaches nées en 1995) à la base mobile (vaches de six à huit ans). Grâce à la base mobile, l’interprétation des valeurs d’élevage est plus simple. On n’a plus besoin de considérer une valeur de référence, et les éleveurs peuvent toujours tra-vailler avec les mêmes limites de sélection sans que cette sélection ne perde de rigueur.

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Publication Pour les taureaux qui ont réalisé 300 inséminations enregistrées pendant le testage, les valeurs d’élevage lait sont publiées si la mise en valeur comporte au moins 10 filles stationnées dans 10 exploitations (respective-ment des filles de 10 exploitations pour taureaux dont la 1ère insémination a été effectuée après le 1.1.2007) avec au moins 3 pesées chacune. Les taureaux avec moins de 300 inséminations effectuées pendant le testage doivent avoir au moins 20 filles stationnées dans 20 exploitations (resp. fil-les de 20 exploitations) avec au moins 3 pesées chacune. Les valeurs d’élevage lait pour les vaches sont publiées si la mise en valeur comporte au moins une pesée.

Pour calculer les valeurs d'élevage lait, matière grasse et cellules soma-tiques, ont tient compte des pesées de toutes les lactations.

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3. Estimation valeurs d’élevage cellules somatiques Les mammites sont l’une des maladies les plus fréquentes des vaches laitières qui provoquent de grandes pertes économiques dans la détention du bétail lai-tier. Sans mesures zootechniques, on doit s’attendre à une autre augmentation de la réceptivité aux mammites à cause de la corrélation génétique positive, indésirable dans l’élevage, qui existe entre les caractères de la productivité lai-tière qui dominent la sélection et la réceptivité aux mammites. Etant donné que la sélection directe contre la réceptivité aux mammites nécessiterait le recen-sement très coûteux de toutes les maladies du pis et que l’héritabilité des mammites est très basse, on prend une mesure zootechnique alternative en se référant aux cellules somatiques comme caractère secondaire. Méthode et données L’estimation des valeurs d’élevage cellules somatiques s’effectue, comme celle pour le lait, moyennant le modèle animal du jour de contrôle. L’estimation se base sur toutes le données du contrôle laitier. Pour des rai-sons méthodiques, il faut transformer les teneurs en cellules avant l’estimation de la valeur d’élevage. Conformément à la norme internationale, on effectué une transformation logarithmique en la dite valeur cellules soma-tiques (somatic cell score). Les données dépouillées regroupent les vaches qui ont pour la première fois vêlé en 1990 ainsi que leurs ascendances. Représentation La VE cellules somatiques est représentée, comme les autres caractères fonctionnels, comme indice avec une moyenne de 100 et l’écart-standard génétique de 12. On souhaite des valeurs supérieures à 100. On y utilise également la base mobile, définie par les vaches de six à huit ans. La base est adaptée chaque année au printemps. Comme cité plus haut, les cellu-les somatiques sont transformées en des valeurs SCS avant la mise en valeur. Les VE sont également publiées sous cette forme transformée. Publication La valeur d’élevage cellules somatiques des taureaux est publiée lorsque la valeur d’élevage lait est publiée et que le B% des teneurs en cellules at-teint au moins les 65%. Depuis août 2007, les valeurs d’élevage cellules somatiques sont aussi publiées pour les vaches - à condition qu’au moins 5 propres pesées avec détermination des cellules somatiques de la bête en question puissent être prises en considération dans le calcul.

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4. Estimation valeurs d’élevage persistance La persistance définit la persévérance au niveau des caractères de produc-tivité laitière au cours de la lactation. En cas de rendements de lactation identiques, on préfère une pointe basse de la productivité suivie par avec une courbe de productivité plate. Grâce à la productivité plus équilibrée au cours de la lactation, le bilan énergétique négatif est moins important au début de la lactation, et il en résulte des effets positifs sur la fécondité et sur la santé des animaux. De plus, des courbes de lactation plates permet-tent de produire davantage de lait à partir des aliments de base peu coû-teux. Méthode et données Dans l’estimation actuelle des valeurs d’élevage lait, effectuée moyennant le modèle du jour de contrôle random regression, on estime pour tous les animaux des valeurs d’élevage pour le déroulement individuel des lacta-tions. On obtient ainsi encore, quasiment comme produit secondaire, la va-leur d’élevage persistance. La persistance définie représente la comparai-son entre la productivité laitière à la fin de la lactation (moyenne de la quantité journalière de lait entre le 255e et le 305e jour de la lactation) et celle de la pointe de la lactation (moyenne jour 50 à 70). L’estimation se base comme celle du lait sur toutes les données recensées au contrôle lai-tier. Représentation La valeur d’élevage persistance est représentée comme indice avec une moyenne de 100 et l’écart-standard génétique de 12. On souhaite des va-leurs supérieures à 100. On utilise également la base mobile définie par les vaches de six à huit ans. La base est adaptée chaque année au printemps. Publication Pour les taureaux, la valeur d’élevage persistance est publiée une fois que la valeur d’élevage lait a été publiée et qu’au moins 10 filles disposent des lactations standard (d’au moins 270 jours). Depuis août 2007, les valeurs d’élevage persistance sont aussi publiées pour les vaches à condition que les valeurs d’élevage lait aient été publiées et que des lactations d’au moins 270 jours soient disponibles.

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5. Estimation valeurs d’élevage extérieur Etant donné que seuls des animaux sains et robustes peuvent accomplir des performances importantes, on décrit et mesure plusieurs caractères morphologiques qui permettent de faire une sélection ciblée en vue d’une constitution saine et performante. Aujourd’hui, près de 45'000 vaches Bru-nes sont chaque année décrites linéairement et classifiées au niveau des blocs gabarit, bassin, membres et pis. Modèle L’estimation des valeurs d’élevage extérieur actuelle tient compte des fac-teurs environnementaux suivants: Expert De petites différences systématiques entre les experts sont inévitables malgré leur perfectionnement continuel et leurs grandes expériences prati-ques. Grâce à la DLC exécutée par un seul homme, les différences de ce genre se font calculer et corriger dans l’estimation des valeurs d’élevage. Pour tenir compte de l’évolution au niveau des appréciations, l’influence des experts est relevée tous les six mois. Année d’appréciation, saison d’appréciation et âge à l’appréciation dans la lactation en question C’était notamment au niveau des caractères des membres où l’on a cons-taté certaines influences saisonnières. L’âge à l’appréciation est notam-ment important concernant les caractères d’extérieur influencés par la croissance. Grâce à l’intégration des numéros de lactation, on peut aussi utiliser les données DLC des lactations ultérieures. Depuis janvier 2003, les facteurs «saison d’appréciation - année» et «âge au moment de l’appréciation - lactation» sont combinés en un seul facteur. L’intégration de cet effet (interaction) année-saison-âge s’est imposée pour tenir compte de l’influence changeante du numéro de lactation sur les notes de classifi-cation après qu’en automne 2002 de nouvelles notes maximales ont été introduites pour les primipares et les vaches en deuxième lactation. Stade de lactation Le stade de lactation exerce une influence considérable sur les caractères des mamelles et par exemple sur la musculature.

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Heure du jour Pour des raisons financières, il est indispensable de commencer à décrire les animaux déjà à 8.30 heures. La prise en considération de l’heure du jour permet de recenser les facteurs qui ont une influence négative sur les caractères du pis. Stabulation Près de 30% (état 2009) des vaches Brunes sont détenues dans des éta-bles à stabulation libre. Le système de stabulation influence notamment les caractères des membres. Exploitation L’effet de l’exploitation n’est non seulement important pour les caractères de la productivité laitière, mais aussi pour les caractères d’extérieur. Pour obtenir un nombre suffisant d’observations de chaque exploitation, on re-groupe au moins trois ans. L’effet de l’exploitation, combiné avec l’effet du milieu permanent, est intégré en tant qu’effet dit aléatoire. Le calcul s’effectue moyennant le modèle animal multicaractère. Cela signi-fie que les valeurs d’élevage des vaches et des taureaux sont estimées di-rectement et en tenant compte des relations de parenté. Les caractères des blocs gabarit, bassin, membres, pis (y compris les trayons) et les notes sont mis en valeur séparément.

Dans l'estimation des valeurs d'élevage, l'influence de l'expert est cor-rigée.

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Données Toutes les données DLC recensées depuis 1994 sont prises en considéra-tion. On utilise aussi les donnes des descriptions effectuées en des lacta-tions ultérieures. Pour toutefois éviter la surestimation de ces vaches, il faut absolument qu’elles aient déjà été décrites comme primipares. Base génétique En mai 2005, on a passé à la base mobile, définie par les vaches de six à huit ans avec DLC (trois années de naissance). La base mobile est adap-tée chaque année en avril. Pour les animaux de la race Brune originale, les vaches OB des années de naissance correspondantes représentent une base à part. Les valeurs d’élevage des animaux OB ne se font pas compa-rer avec les valeurs d’élevage des autres animaux de la race Brune! Représentation et interprétation des valeurs d’élevage Sur les plans national et international, il est usuel de représenter les va-leurs d’élevage extérieur sous forme d’index. A l’époque, les valeurs d’élevage ont été indexées à la moyenne de 100 et à l’écart-standard de 10, ce qui a amené des index d’extérieur de 70 à 130. Etant donné que les valeurs d’élevage extérieur sont aussi estimées pour les vaches, cette for-me de représentation comporterait le risque de confusion avec les notes de classification. Du coup, on a décidé d’indexer les valeurs d’élevage à la moyenne de zéro et à l’écart-standard de un. Au niveau national, la Fédé-ration d’élevage de la race Holstein utilise cette forme de représentation, et sur le plan international, ce sont l’Italie et les USA qui l’utilisent. Publication Pour les taureaux, les valeurs d’élevage extérieur sont publiées dès qu’au moins 10 filles, respectivement des filles stationnées dans au moins 10 ex-ploitations (taureaux dont la première insémination a été faite après le 1.1.2007) disposent de descriptions effectuées en 1ère lactation. Chez les vaches, on exige pour la publication une DLC effectuée en première lacta-tion et dans un an après le premier vêlage.

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6. Estimation des valeurs d’élevage aptitude à la traite

L’aptitude à la traite désigne l’aptitude d’une vache à donner son lait rapi-dement, régulièrement et complètement lors de la traite correcte. On ne vise pas l’extrême, mais l’optimum. Méthode et données Lors des DLC, les experts interrogent les éleveurs sur le débit du lait des primipares selon l’échelle allant de 1 = très lent jusqu’à 6 = très rapide. De-puis août 2002, on estime pour cette note de l’interrogation la valeur d’élevage débit du lait. A cet effet, on utilise la même méthode que pour l’estimation des valeurs d’élevage extérieur. Par rapport à l’épreuve d’aptitude à la traite conventionnelle, l’interrogation faite lors de la DLC, suivie de l’estimation de la valeur d’élevage, comporte l’avantage qu’il n’y a pas de frais supplémentaires et que les résultats proviennent des filles très nombreuses et réparties de manière aléatoire. Les mises en valeur des ré-sultats montrent que la valeur d’élevage débit du lait est en étroite relation avec le débit moyen par minute. Représentation La valeur d’élevage aptitude à la traite (débit du lait) est également repré-sentée comme indice avec la moyenne de 100 et l’écart-standard généti-que de 12. On souhaite des valeurs supérieures à 100 avec l’optimum de 110. On utilise également la base mobile, définie par les vaches de six à huit ans. Chaque année au printemps, la base est adaptée. Publication Pour les taureaux, les valeurs d’élevage aptitude à la traite sont publiées dès qu’au moins 10 filles, respectivement des filles stationnées dans au moins 10 exploitations (taureaux dont la première insémination a été faite après le 1.1.2007) disposent d’une DLC effectuée en 1ère lactation. Aucune valeur d’élevage n’est publiée pour les vaches.

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7. Estimation valeurs d’élevage durée d’utilisation Une durée d’utilisation prolongée des vaches laitières amène des avanta-ges économiques importantes. Les coûts de réforme se font réduire puis-que les animaux à remplacer sont moins nombreux. De plus, ces coûts sont répartis sur davantage de lactations. Les moyennes des performances des exploitations augmentent grâce à la durée d’utilisation prolongée puis-que il y a davantage de vaches en des lactations ultérieures qui peuvent valoriser le maximum de leur productivité grâce à leur âge. Une durée d’utilisation prolongée permet de réaliser des progrès de sélection plus im-portants puisque les vaches se font sélectionner selon des critères plus sévères. Dans les programmes de sélection, la durée d’utilisation est rarement prise en considération malgré ses avantages économiques. L’estimation de la valeur d’élevage, et ainsi la sélection selon la durée d’utilisation, comporte des problèmes puisqu’une bonne partie des animaux est encore en vie au moment de l’exécution de l’estimation des valeurs d’élevage. Des observa-tions de ce genre, dont on ne connaît que la limite inférieure des durées d’utilisation potentielles, sont nommées des observations censurées. Pour des raisons pratiques, il n’est pas possible d’effectuer l’estimation des VE seulement au moment où toutes les filles d’un taureau sont déjà parties. L’application de méthodes statistiques spéciales, qui se basent sur l’analyse de la durée de vie, permet d’estimer à temps des valeurs d’élevage. On y tient compte de la durée de vie des animaux encore en vie au moment de l’estimation des VE. Depuis l’introduction de l’estimation des VE durée d’utilisation en 2000, on a fait de nouvelles découvertes dans le domaine de l’analyse de la durée de vie. Grâce à la banque de données sur le trafic des animaux (BDTA), on dispose encore des informations sup-plémentaires. Du coup, dans le cadre d’un projet du Groupe de travail re-cherches et développement de la CTEBS, la méthode a été adaptée. La nouvelle estimation des valeurs d’élevage a été introduite en 2008. Données et modèle Pour l’EVE durée d’utilisation, on tient compte des lactations qui ont com-mencé (date de vêlage) depuis 1980. Depuis 2008, les notifications de mouvement de la BDTA y sont intégrées, c’est-à-dire que le statut des va-ches qui vivent dans un troupeau sans contrôle laitier effectué par Braun-vieh Schweiz après qu’elles ont pour la dernière fois été soumises au contrôle laitier officiel ne sont plus considérées comme péries (observation censurée). Les lactations accomplies dans des exploitations avec moins de

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quatre lactations par an ne sont plus prises en considération puisque les influences des exploitations ne se font estimer que de manière peu préci-se. De plus, les lactations accomplies dans des exploitations où l’importance des troupeaux (nombre de lactations par an) a extrêmement changé par rapport à l’année précédente sont exclues. Le modèle relatif à l’analyse de la durée d’utilisation et à l’estimation des valeurs d’élevage comporte les effets environnementaux suivants: • Phase de lact. à l’intérieur de la lact. (pour le modelage du risque de départ • Age au premier vêlage • Troupeau * an* saison de vêlage • Rendement laitier relatif dans le troupeau et l’année • Teneurs relatives en les MG et azotée dans le troupeau et l’année • Alpage • Modification de l’importance du troupeau L’objectif de la sélection selon la durée d’utilisation est de réduire les dé-parts non souhaités pour cause de maladie, de blessures ou de stérilité. La valeur d’élevage durée d’utilisation devrait représenter la capacité de sur-vie d’une vache indépendamment de sa productivité. Avec l’intégration de la productivité laitière relative d’une vache à l’intérieur de l’exploitation, le rendement laitier peu important – l’un des motifs de départs les plus impor-tants – est corrigée. La valeur d’élevage lait convient mieux pour améliorer la productivité laitière. L’effet des teneurs relatives en les matières grasse et azotée à l’intérieur de l’exploitation est considéré analogiquement à la productivité laitière. Représentation et publication Avant la publication, les nouvelles valeurs d’élevage durée d’utilisation sont comme jusqu’à présent combinées (valeur d’élevage durée d’utilisation combinée) avec cinq caractères secondaires (cellules somatiques, profon-deur pis, note membres, taux de non-retour des filles et délai de mise à la reproduction). La publication s’effectue, comme celle des autres caractères fonctionnels, sous une forme standardisée comme index avec la base de 100 et l’écart-standard de 12. On utilise dès maintenant, comme pour tous les autres caractères, la base mobile qui est adaptée chaque année au printemps. Etant donné que les valeurs d’élevage durée d’utilisation sont seulement disponibles à un moment avancé de la vie des taureaux, ce sont les taureaux de huit à douze ans qui représentent la base. Pour la race Brune originale, on constitue une base séparée définie par les taureaux OB des années de naissance correspondantes. Ne sont publié que les valeurs d’élevage avec des taux de sécurité d’au moins 50%.

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8. Estimation valeurs d’élevage fécondité femelle En vertu des recommandations d’un groupe international d’experts, les deux caractères taux de non-retour après 56 jours (TNR) et délai de mise à la reproduction (intervalle entre le vêlage et la première insémination) sont exploités pour l’évaluation de la fécondité femelle. Le taux de non retour représente un caractère secondaire pour évaluer la réussite de la première insémination, respectivement de la conception. Le délai de mise à la re-production fournit des indications relatives au moment du départ du cycle des chaleurs respectivement à la chaleur à observer. Tous les deux carac-tères influencent aussi la longueur de l’intervalle vêlage-saillie. Il est vrai que les héritabilités sont basses, mais ces valeurs d’élevage permettent à l’éleveur de renoncer aux géniteurs négatifs pour ainsi améliorer à long terme la fécondité de ses vaches. Méthode et données Pour estimer les valeurs d’élevage fécondité femelle, on applique un modè-le animal à deux caractères avec performances répétées. Depuis le 1.1.1994, pour toutes les premières inséminations et saillies des vaches, le délai de mise à la reproduction et le taux de non-retour (insémination répé-tée entre le 12e et le 56e jour après la première insémination oui/non?) sont intégrés dans l’estimation des valeurs d’élevage. En plus de l’effet généti-que (valeur d’élevage de l’animal), on tient pour tous les deux caractères compte des facteurs environnementaux suivants: Exploitation*an, milieu permanent de l’animal inséminé, mois d’insémination (TNR) respective-ment mois du vêlage en l’année (délai de mise à la reproduction) et numé-ro de lactation*catégorie d’âge vêlage. Les caractères taureau d’insémination, inséminateur et code d’insémination (taureau de testage oui/non) ne sont considérés que dans le TNR. Représentation Depuis 2005, les valeurs d’élevage pour la fécondité femelle sont repré-sentées sous forme d’indices avec la moyenne de 100 et l’écart-standard génétique de 12. On souhaite des valeurs supérieures à 100 (TNR élevé, court délai de mise à la reproduction). On applique la base mobile, définie par les vaches de six à huit ans. La base est adaptée chaque année au printemps.

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Publication Il est vrai que la méthode appliquée pour estimer les valeurs d’élevage fournit pour tous les deux caractères des valeurs d’élevage pour taureaux et pour vaches, mais on ne publie que les valeurs d’élevage pour taureaux à condition que le taux de sécurité du délai de mise à la reproduction s’élève à 65% ou plus. Pour l’héritabilité basse (TNR 1.3%, délai mise à la reproduction 3.9%), la fiabilité est très basse chez les vaches (observation peu nombreuses); du coup, on renonce à la publication des valeurs d’élevage pour vaches.

Veaux sains et bien développés au pâturage - la réforme est assurée.

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9. Estimation valeurs d’élevage déroulement vêlages

Le but de l’estimation des valeurs d’élevage déroulement des vêlages est en premier lieu le maintien du bon niveau et la découverte des géniteurs extrêmes pour pouvoir les éliminer de la reproduction, resp. de ne les utili-ser que de manière ciblée. Depuis 2006, en plus du déroulement des vêla-ges direct (influence du veau), on estime aussi des valeurs d’élevage rela-tives à l’influence de la vache (déroulement maternel du vêlage). Méthodes et données Pour l’EVE déroulement des vêlages, on tient compte de toutes les notifi-cations de naissance disponibles depuis octobre 1993. Jusqu’en 2001, el-les ont été déclarées directement à Braunvieh Schweiz moyennant les di-tes cartes SMM. On a recensé toutes les déclarations de mise-bas (y com-pris les mort-nés) des descendants des taureaux de testage officiels ainsi que les notifications de naissance des veaux pour lesquels des certificats d’ascendance ont été délivrés. Quant aux autres vêlages, on dispose des indications retenues sur les fiches d’accompagnement des épreuves de productivité laitière. L’instauration de la BDTA a remplacé le système des cartes SMM. Jusqu’à l’introduction de la possibilité correspondante des notifications adressées à la BDTA en avril 2005, les mort-nés, aussi ceux qui descen-daient des taureaux de testage, n’ont été recensés que par le biais de la fiche d’accompagnement. En plus du taux des vêlages normaux et des veaux nés vivants, la mise en valeur tient aussi compte des deux caractè-res secondaires ‘durée de la gestation’ et ‘poids à la naissance’. L’estimation des valeurs d’élevage s’effectue moyennant le modèle père et considère les influences du milieu suivantes: exploitation* groupe de l’année, numéro de lactation* âge au vêlage, année* saison * zone, sexe du veau et voie de communication. La différence essentielle par rapport à l’ancienne méthode est l’intégration des effets génétiques maternels, c’est-à-dire de l’influence génétique des mères (respectivement des pères) sur le déroulement des vêlages. Représentation Les VE déroulement des vêlages sont publiées, comme les autres caractè-res fonctionnels et les valeurs d’élevage globales, sous forme d’indices standardisés sur l’échelle centésimale. Depuis 2006, en plus des VE direc-tes pour les taux de vêlages normaux et de veaux nés vivants, on publie aussi des valeurs d’élevage maternelles. Les désignations correspondan-

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tes des caractères sont complétées, comme c’est le cas au niveau de la fécondité, par les indications supplémentaires «taureau» (comment les veaux du taureau en question viennent-ils au monde?) respectivement «fil-les» (comment les filles du taureau en question vêlent-elles?). On utilise la base mobile qui est adaptée chaque année au printemps. Etant donné que le modèle père appliqué ne fournit des valeurs d’élevage que pour les taureaux, cette base est définie, comme la valeur d’élevage globale, par les taureaux de huit à dix ans. Pour les taureaux de la race Brune originale, on constitue une base séparée, définie par les taureaux OB des années de naissance correspondantes. Publication Les VE pour les caractères des déroulements des vêlages directs et ma-ternels (taux de vêlages faciles/vêlages normaux et taux de veaux nés vi-vants) sont publiées pour tous les taureaux de la race Brune qui répondent aux conditions suivantes: Déroulement vêlages taureau: 100 notifications de naissance (taureau père du veau). Déroulement vêlages filles: 100 notifications de naissance (taureau père de la vache) et VE déroulement du vêlage direct publiés. Ces indications se réfèrent au nombre des notifications de naissance considérées dans l’EVE.

Comme les autres caractères fonctionnels et les valeurs d'élevage globa-les, les valeurs d'élevage pour le déroulement des vêlages sont publiées comme index standardisés sur l'échelle centésimale.

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10. La valeur d’élevage globale Formulé scientifiquement, la valeur d’élevage globale (VEG) représente la définition mathématique du but d’élevage. Il y a bientôt 60 ans, les scienti-fiques américains ont montré que la valeur d’élevage globale représente la méthode de sélection la plus efficace pour sélectionner les animaux selon plusieurs caractères. Ceci concerne notamment la présélection de tau-reaux, alors que la considération des valeurs d’élevage individuelles peut être plus raisonnable aux accouplements effectifs. Dans la valeur d’élevage globale, les valeurs d’élevage des caractères in-dividuels, avec la considération de l’importance économique, de l’exactitude de l’estimation des valeurs d’élevage et des relations généti-ques mutuelles, sont résumées de manière optimale en un chiffre. L’importance économique des caractères individuels a été élaborée dans un projet de recherche du Groupe de travail R+D de la Communauté de travail des éleveurs bovins suisses, et elle est continuellement vérifiée. Les adaptations dernières ont été faites en 2008 suite à un nouveau projet R+D.

Poldi Ronja CH 120.0172.9803.9 de Jenny Peider, Zillis, dispose de la VEG la plus élevée de toutes les vaches Brunes suisses.

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Priorité: La rentabilité Au choix des caractères utilisés pour le calcul de la VE globale, on tient d’une part compte de la présence de valeurs d’élevage et d’autre part de l’importance économique des caractères individuels. A la déduction des poids économiques il s’est révélé que l’amélioration génétique des caractè-res vêlages normaux et veaux nés vivants n’a pratiquement pas d’importance économique grâce à la facilité de vêlage de la race Brune. Le projet le plus actuel a encore montré que la pondération de la durée d’utilisation était plutôt trop élevée dans l’indice actuel. Voici la pondération relative des caractères considérés dans les VE globales et partielles: VEG taureaux VEG vaches VL VF Quantité lait Quantité MG Quantité prot. Teneur MG Teneur protéines Durée utilisation Persistance Cellules somat. TNR filles Délai mise repr. Aptitude traite Extérieur

5% 11% 33% 0% 5% 10% 3% 8% 6% 3% 6% 10%

5.5% 11% 33% 0% 5.5% Bonus 5% 15% 25%

10% 20% 60% 0% 10%

28% 8% 22% 17% 8% 17%

Caractères du fitness: Importants Les caractères du fitness durée d’utilisation, persistance, cellules somati-ques, fécondité femelle (TNR filles, délai de mise à la reproduction), aptitu-de à la traite et extérieur font 46% de la valeur d’élevage globale. Dans la sélection selon la valeur d’élevage globale, on ne vise pas uniquement des rendements laitiers plus élevés, mais on tient aussi compte des caractères du fitness qui font diminuer les coûts de la production de lait. Vu les prix de vente en baisse et la commercialisation limitée, la diminution des coûts de production est de plus en plus importante. En plus de la valeur d’élevage globale pour les caractères susmentionnés, le calcul des valeurs d’élevage partielles est également raisonnable. Les caractères de la productivité laitière sont résumés en la valeur laitière (VL), alors que les caractères durée d’utilisation, persistance, cellules somati-ques, TNR filles, délai de mise à la reproduction et aptitude à la traite sont

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résumés en la valeur du fitness (VF). Dans la VEG respectivement dans la VF, la fécondité femelle (TNR filles et délai de mise à la reproduction) est considérée depuis août 2003 et l’aptitude à la traite depuis août 2004. Etant donné qu’un débit du lait trop lent ou trop rapide est indésirable (san-té des mamelles), on admet, dans la valeur d’élevage aptitude à la traite, l’optimum de l’écart-standard génétique supérieur à la moyenne de la po-pulation (optimum = 110). Depuis 2008, la VEG des vaches comporte aussi les cellules somatiques et la persistance. Valeur laitière

VL = 100 + 0.01 * [0.27*VElait kg + 13 * VE MG kg + 53 * VE protéines kg + 0 * VEMG % + 1024 * VEprotéines %] La valeur laitière (VL) combine les valeurs d’élevage lait, la quantité de ma-tière grasse, la quantité de protéines, la teneur en matière grasse (pas de poids) et la teneur en protéines en une seule valeur pour les taureaux et les vaches. Valeur fitness

VF = 103 + 0.01 * [56 * VEdurée d’utilisation + 14 * VEpersistance + 45 * VEcell. som. + 33 * VETNR filles +19 * VEdélai mise repr. + 35 * VEaptitude traite] La valeur du fitness (VF) n’est calculée que pour les taureaux puisque pour les vaches, on ne dispose pas de valeurs d’élevage pour tous les caractè-res du fitness. Valeur d’élevage globale taureaux

VEG = 94 + 0.01 * [0.2 * VElait kg + 11 * VEMG kg + 49 * VEprotéines kg + 0 * VEMG % + 1119 * VEprotéines % + 22 * VEdurée d’utilisation + 6.2 * VEpersistance + 19 * VEcell. som. + 8.2 * VETNR filles + 2.5 * VEdélai mise repr. +14 * VEaptitude traite + 348 * VEextérieur] La valeur d’élevage durée d’utilisation pour les taureaux est disponible plus tard que les valeurs d’élevage pour les caractères laitiers, la persistance, les cellules somatiques, la fécondité femelle, l’aptitude à la traite et pour l’extérieur. Pendant que la valeur d’élevage durée d’utilisation d’un taureau n’est pas disponible, l’extérieur est pondéré davantage dans la valeur d’élevage globale, à savoir à 20 %.

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L’absence de la durée d’utilisation dans la valeur d’élevage globale a aussi des effets sur les facteurs des autres caractères: VEG = 94 + 0.01 * [0.23 * VElait kg + 11 * VEMG kg + 47 * VEprotéines kg + 24 * VEMG % + 1031 * VEprotéines % + 0 *VEdurée d’utilisation + 6.4 * VEpersistance + 15.4 * VEcellules somatiques + 7.2 * VETNR filles + 2.1 * VEdélai mise repr. +12.1 * VEaptitude traite + 529 * VEextérieur] Valeur d’élevage vaches

VEG = 97 + 0.01 * [0.32* VElait kg + 12 * VEMG kg + 44 * VEprotéines kg + 82 * VEMG % + 794 * VEprotéines % + 8 * VEpersistance + 24 * VEcellules somatiques + 595 * VEextérieur La valeur d’élevage globale pour vaches ne comporte pas tous les caractè-res du fitness puisque certaines valeurs d’élevage fitness ne sont calculées que pour les taureaux. L’extérieur est pourtant pondéré davantage. La valeur d’élevage globale pour taureaux n’est calculée que pour les tau-reaux disposant des résultats du testage par la descendance (suisses ou d’Interbull) pour les caractères laitiers, les cellules somatiques, l’aptitude à l traite et l’extérieur. Quant aux vaches, il faut qu’elles disposent, pour le cal-cul de la valeur d’élevage globale, des valeurs d’élevage pour les caractè-res laitiers ainsi que des valeurs d’élevage pour l’extérieur. Valeur d’élevage écologique Grâce à sa bonne constitution et à son métabolisme stable, la race Brune convient parfaitement à la production de lait dans les conditions de l’agriculture biologique. En étroite collaboration avec Bio Suisse et avec l’Institut des recherches en agriculture biologique (FiBL), la Fédération suisse d’élevage de la race Brune a introduit, pour la saison d’élevage 2000/01, la valeur d’élevage écologique (VEE). La VEE tient particulièrement compte des objectifs et des conditions de l’agriculture écologique, respectivement biologique. Les caractères du fit-ness et de l’extérieur sont pondérés davantage que dans la VEG. Etant donné que des valeurs d’élevage vaches ne sont pas estimées pour tous les caractères du fitness suite à leurs héritabilités relativement basses, les VEE ne sont calculées que pour les taureaux.

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Les caractères de productivité lait, quantité matière grasse, quantité protéi-nes, teneur en protéines, persistance et amélioration de la productivité re-présentent les 40% de la VEE, alors que les caractères de constitution tels que la durée d’utilisation, le taux des veaux nés vivants, la fécondité femel-le, les cellules somatiques et l’extérieur font 60% de la VEE:

VEE Quantité lait 8% Quantité matière grasse 7% Quantité protéines 6% Teneur protéines 3% Persistance 8% Amélioration productivité 8% Durée d’utilisation 20% Taux veaux nés vivants 2% TNR filles 2% Délai mise à la reproduction 2% Cellules somatiques 9% Extérieur 25%

Pour la VEE, contrairement au calcul usuel des valeurs d’élevage lait, la première, la deuxième et la troisième lactation ne sont pas pondérées à 1/3 chacune. La première lactation est intégrée à 20%, la deuxième à 30% et la troisième à 50% dans le calcul. La troisième lactation est pondérée le plus pour mieux tenir compte des performances des lactations ultérieures et pour éviter le traitement défavorable des animaux tardifs. Le caractère amélioration de la productivité a été défini spécialement pour la VEE. Dans l’agriculture biologique, au niveau de l’alimentation du bétail laitier, on ne vise pas des rendements élevés en 1ère lactation, mais on s’intéresse de bons rendements accomplis aux lactations ultérieures. L’objectif est la vache qui améliore nettement sa productivité d’une lacta-tion à l’autre. Le calcul de l’amélioration de la productivité s’effectue moyennant la formule suivante:

Amélioration productivité = 1/5 * (2 * VElait 2e lact. + 3 * VElait 3

e lact.) – VElait 1

ère lact.

Dans la VEE, les caractères de la constitution durée d’utilisation (pondéra-tion 20%), taux de veaux nés vivants, fécondité femelle (TNR filles, délai de mise à la reproduction), cellules somatiques et extérieur (pondération 25%) ont une grande importance. Pour calculer la VEE, on ne se sert pas de la note globale, mais d’une valeur légèrement modifiée. Contrairement à la

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note globale, les positions gabarit, bassin et pis sont pondérées un peu moins, alors que la position membres est pondérée davantage. La VEE est calculées uniquement pour les taureaux disposant des résul-tats suisses du testage par la descendance. Il faut que les taureaux aient des valeurs d’élevage pour tous les caractères de la VEE, à l’exception de la fécondité. Par conséquent, les jeunes taureaux testés par la descendan-ce n’obtiennent pas encore de VEE. Représentation et publication Les valeurs d’élevage lait, fitness, écologiques et globales sont standardi-sées de façon à ce que la moyenne des animaux de base se situe à 100 et que l’écart-standard génétique s’élève à 12. Cela veut dire que la plupart des animaux ont des valeurs d’élevage globales dans la plage de 70 à 130. Les vaches de six à huit ans représentent la base de la VEG vaches et de la VL, alors que les taureaux de huit à dix ans constituent la base de la VEG taureaux, de la VF et de la VEE. Perspectives La valeur d’élevage globale combine les caractères impor-tants au niveau économique et zootechnique en une seule va-leur, et elle représente ainsi un instrument moderne pour réali-ser le but de sélection. Le tra-vail zootechnique se fait com-parer avec un voyage en train. La valeur d’élevage globale dé-termine la direction, et l’intensité de sélection décide de la vitesse du voyage. C’est seulement avec l’application conséquente de la valeur d’élevage globale, combinée avec une intensité de sélection importante, que l’on voyage dans un train rapide qui arrive à la bonne destination.

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11. Sélection génomique Grâce aux recherches intensives, les reconnaissances dans le domaine de la génétique moléculaire se développent continuellement. Aujourd’hui, au contrôle des ascendances et dans la lutte contre les tares héréditaires dans l’élevage suisse de la race Brune, les méthodes de la génétique moléculaire sont appliquées avec succès. Il serait idéal si les méthodes de la génétique moléculaire permettaient de définir la disposition génétique d’un animal concernant des caractères de productivité et de fitness déterminés pour ainsi compléter l’estimation des valeurs d’élevage traditionnelle qui se base sur des recensements phénoty-piques et sur les relations parentales. La disposition génétique d’un caractère est déterminée par les gènes de l’animal. Le lieu du gène, à savoir le locus, est l’endroit où se trouve un gène déterminé sur l’ADN (porteur de l’information génétique). Des locus très nombreux contribuent plus ou moins à la manifestation des caractères de productivité et de fitness. Les locus qui exercent une influence mesurable sur un caractère sont désignés de QTL (Quantitative Trait Locus), et le gène situé près de ce locus est défini comme gène principal. Le recensement de ces gènes principaux s’effectue moyennant des marqueurs qui devraient se situer le plus près possible du QTL. Aujourd’hui, des marqueurs très nom-breux, répartis sur l’ensemble du génome et nommés SNP (Single Nucleoti-de Polymorphisms) sont disponibles. Des puces d’ADN bovines avec plus de 50’000 SNP sont proposées. Etant donné que ces SNP sont très nom-breux et répartis assez régulièrement sur le génome, il y en a certains qui se situent tout près des QTL et qui expliquent au moins partiellement l’effet du QTL (association étroite entre le marqueur et le QTL). Vu que la sélection génomique comporte un potentiel énorme, le Groupe de travail R+D de la Communauté de travail des éleveurs bovins suisses (CTEBS) travaille avec intensité en vue du développement de l’estimation génomique des valeurs d’élevage. Jusqu’au printemps 2009, près de 1200 taureaux de la race Brune testés par la descendance en Suisse ont été typi-sés pour analyser la relation entre les effets SNP et les caractères de sélec-tion. Les premiers résultats montrent que la corrélation entre les résultats du testage par la descendance et les valeurs d’élevage génomiques directes (VEGD) se situe dans la plage de 0.7 pour le caractère productivité laitière kg. Grâce à la combinaison des valeurs d’élevage ascendance traditionnel-les avec les VEGD, il devrait être possible de calculer, déjà pour les jeunes animaux, des valeurs d’élevage génomiquement optimisées (VEGO) avec des fiabilités de 50 – 70%. L’objectif est de proposer la typisation SNP dès automne 2009 et de calculer les premières valeurs d’élevage génomiques.

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