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LE LITTORAL ILLUSTRÉ

Le canal. — Une bonne nouvelle :La compagnie du canal do la Siagne vanous donner de l'eau à volonté! Etcela à partir de demain. Si seulementelle voulait bien la passer au filtre!!

Adjudication. — Hier, samedi, a eulieu à l'Hôtel de ville l'adjudication desmédicaments à fournir aux indigentsde notre commune.

M. Gras, pharmacien, ayant fait leplus fort rabais (51 0(0) a été déclaréadjudicataire.

Une bonne nouvelle. — II est sérieu-

- sèment question de créer à Cannes unConservatoire' National de Musique.Une indiscrétion nous permet d'assurerqu'uno subvention de 10.000 fr. a étéaccordée en principe, pour la fondationde cet établissement musical.

• Nous reviendrons sur cette impor-tante question.

Société des n'gates. — Charmanteréunion hier soir au nouveau local dela Société des régates de Cannes, ruedes Marchés 5.

Nous donnerons dans notre prochainnuméro le compte rendu de cette fêteintime. •

M U S I Q U E M U N I C I P A L EDE C A N N E S

Aujourd'hui de 2 h. i 3 lu 12 du seir

SUH LU KIOSQUK EES ALLÉES DK LA LIBERTÉ 11. Guillaume III (ail. mil.).. Sellenick2. Zaïupa (OUÏ.) : HqroM3. Les Dragons de Villars (f1') Mtillart4. Marseille (valse) Désormes5. Mireille (mosaïque) Gijunpd6. Trie-Trac (polka) WtJdteufeul

.A. T J X M È B B SSi vous voulez voir pousser ces longues

chevelures épaisses et ondulées qui enca-drent si bien lit tête dos enfants, employezla Iiotion régénératrice du IVSnït i l qui enlève les pellicule's, tient latête très propre'et active d'une façon re-marquable la pousse des cheveux.

Emploi simple, agréable et facile.Envoi franco contre mandat-poste de

3 fr. 50 adressé à M M, liaric »ji C", phar-maciens à Deuil i'!Seine-et-Oism

Dépôt à Cannes : '&Parfumerie Gueit, i, rue CHfoiud.

«*>KinilO recommandons un t r è s h o illiUUO accordeur «le l'ianos.ancien accordeur du Conservatoire deVienne (Autriche; . résiliant à Nice, rueGiolfredo, 9, et venant tous les jeudis àCannes, où l'on est prié de s'adresser parécrit au CAFÉ m: FUAXCK , rue de la (lare.

répéter ce que vous venez de dire!— Qui donc m'en empecherait? ré-

pondit Lazot du ton le plus calme. J'aidit et je répète que las filles noWes novalent pas mieux qui les artisanes, etque ce n'est pas la particule qui fait lavertu. '

—- Vous avez proni ncé un nom.Lazot se leva eomne s'il eût prévu

que si réponse exaspe-ait le jeune Cla-meran, et que, des paroles, on en vien-drait aux voies de fait;

— J'ai, dit-il, avec le plus insolentsourire, j'ai prononcé le nom de la joliepetite fée. de La Verbarie.

Tous les cosommatcurs du café etmême deux commis voyageurs qui dî-naient à une table près du billard,s'étaient levés et entouraient les deuxinterlocuteurs.

Aux regards provoquants qu'on luilançait, aux murmures — aux buéesplutôt — qui l'avaient accueilli quandil avait marché sur Ljzet, Gaston de-vait comprendre, et lidomprenait, qu'ilétait entouré d'ennemis.

Les méchancetés gratuites, les con-tinuelles railleries, du vieux marquis,

NICE

COUR D'ASSISES DES ALPES-MARITIMES

Audience du 3U Octobre 1886

Présidence de M. Malavialle.Assesseurs : MM. Vérani et de Bottini.

Ministère public ^ M. Gain.

Sur deux affaires qui devaient êtreplaidées, une seule a été appelée : celledu nommé Simonfist (Pierre-Henri),accusé de faux en écritures authenti-ques et publics commis à Grasse.

Cette affaire n'offre, à mon point devue, qu'une médiocre attention pourles lecteurs du Littoral Illustré ; aussin'en parlerai-je que pour dire que leministère public (notre sympathiquesubstitut, M. Thibault) a soulevé leprincipe du droit avec son talent connu,et que Me^bpin. avocat plein d'aveniretda mérite, a défendu son client avecune énergie et un pathétique dignes,peut-être, d'une meilleure cause.

Simonnet, reconnu coupable par lejury, a obtenu cependant le bénéficedes circonstances atténuantes et n'a étécondamné qu'à tr«is ans de prison etcent francs d'amendé.

— Mardi viendra la dernière affairede cette session.

MÉXTONPermettez-moi, mon cher Directeur,

de vous envoyer une lettre que j'aiadressée à mon anii Ernest qui habiteSt-Pétersbourg. Ça peut se chanter surl'air : De la lettre de l'Etudiant, deNadaud,

LETTRE DE MENTON

A mon ami Ernest, à St-Pàerdiourg..

Menton, 30 octobre 18fi6.Mon cher "Ernest, je prends la plume,Je l'emprunte à l'ami Pierrot,Et je vais, selon l'a coutume,M'en servir, pour l'écrire un mot.Quittant cette rivé bénie,Quittant ce pays sans pareil,Quelle apporte dans ta RussieUn petit rayon de soleil !Le traîneau, sansjaisser de trace,Glisse ! Ah! Quelle froide saison !

yParteut, c'est le givre, la glace,La neige couvre ta maison. 'Du logis, personne ne bouge,Et ceux qui bravent ce temps-làOnt'tous le bout du nez très rougeLe froid produit toujours cela.

portaient leurs fruits. La rancune fer-mente vite et terriblement dans lescœurs et dans les têtes de la Provence.

Mais Gaston de • Clamoran n'étaitpas homme à reculerd'nne semelle, eût-il eu cent, eût-il eu mille ennemis aulieu de quinze ou vingt.

— I l ' n ' y a qu'un lâche, reprit-ild'une voix vibrante et que le silencerendait prcSq'ue solennelle, il n'y aqu'nnmisérable lâche pour avoir l'infamie etla bassesso d'insulter, de calomnier unejeune fille dont la mère est veuve*'etqui n'a ni père, nffrère, pour défendreson honneur. : *

— Si elle n'a ni père, ni frère, ri-cana Luzet, elle a ses amants, et. «elasuffit.

Ces mots affreux : « ses amants... »portèrent à leur'cotnble la fureur àgrand'peine maîtrisée do Gaston, illeva le bras, et sa main retomba, avecun bruit mat, sur la joue de Lazet.

Il n'y eut qu'un cri, dans le café, uncri de terreur. Tout le monde connais-sait la violence du caractère de Lazet, saforce herculéenne, son aveugle courage.

(FJa suite à demain).

Lie vent du Nord souffle avec rageSoulevant de blancs tourbillons,Et tous les toits du voisinageOnt des aiguilles de gif çons.En'y pensant, vrai, je grelotte :Vos arbres sont déjà tout blancs,II faut chausser la grosse botteEt ne pas oublier ses gants.Tout enveloppé de fourrure,Là-bas, quand vous vous promenez,Vous enfoncez votre figureDans un énorme cache-nez !Pendant qu'il gèle à pierre fendreAu vilain pays des frimas,Ici, cela va te surprendre,C'est tout comme au temps des lilas!Ton ciel est d'un vilain gris sombre,Et le nôtre est d'uu bleu d'azur.On peut se reposer à l'ombre,La brise est tiède et l'air est pur.Tandis qu'il vous faut dans vos serres,Du feu ! pour obtenir des fleurs,Ici, dans nos brillants parterresOn en voit de toutes couleurs.Ce matin, ouvrant ma croisée,Je fus (out surpris ! LE BERCEAU,Haute montagne, était poudrée,Et le coup d'œil était très beau !La montagne qui nous protège,Ah! cela ne Se voit jamais,D'un très léger voile de neigeVenait de couvrir ses sommets.Mais le soleil, dans les campagnesSe lève ! et je le voisencor,Fondre la neige des montagnesAvec un de ses rayons d'or!Si tu veux bien me le permettre,Je vais à la poste aussitôtDans la boîte jeter ma lettre...J'irai me promener tantôt!Je t'embrasse, et Dieu te protègeToi, ta femme et tous tes enfants :Lorsque tu t'endors sous la neigeMoi je nie reveille au printemps !

GUSTAVE LABOUR.

Étude de M" CIRLOT, Huissier!!, Hue de la (rare, Cannes

Mercredi, 3 novembre 1886, à

"iuf heures du matin, et jours

iivants,s'il y a lieu, il sera procédé.Cannes, par l'officier ministériel•oussigné, dans la Salle des Ventes,

e rue,Bivouac, à la vente aux

chères publiques d'un joli Mo-ier, garnissant une villa.Au comptant, avec 5 0)0 en sus

du prix d'adjudication.CIRI.OT.

Etude de M' ALBERT LAUEELicencié en droit et avoué près le

Tribunal Civil de (irasse, dépar-tement des Alpes-Maritimes, siserue des. Dominicains, n° 1, suc-cesseur de Me Bertou.

VENTEAUX

•ENCHÈRES PUBLIQUESPAR

expropriation forcée

D'UN IMMEUBLEsitué sur le territoire

de la Commue de Cannesà la presqu'île de la Croisette

DÉSIGNATION DE L'IMMEUBLE

X7ii immeuble en nature do jar-din et terrain à bâtir formé par la

reunion des deux lots compris sousles numéros 66 et 67 dans l'acte demorcellement des terrains de laCroisette.

11 confronte dans son ensemble :du midi, Madame Bernard veuveBourgarel mur mitoyen entre deux;de l'ouest, la rue de Lerins; del'est, le rivage de la mer, et dunora^ le sieur Preeelle, sur lequelimmeuble, qui est entièrement closde murs, il existe : 1" Une maisond'habitation dénommée « les Al-gues» ayant un avant-corps versmidi, consistant en un rez-de-chaussée sur terre plein, surmontéd'un étage, éclairée, vers le nord,par une porte et deux fenêtres aurez-de-chaussée et une fenêtre àl'étage supérieur; vers couchant,par une fenêtre au rez-de-chausséeet une fenêtre à l'étage au-dessus,une porte d'entrée et une fenêtre àl'avant-corps; vers midi, l'avant-corps est éclairé par une ported'écurie, une fenêtre grillée et uneporte donnant accès à la buande-rie; le tout au rez-de-chaussée;cette buanderie est alimentée parles eaux de la Siagne. Attenant àcette façade midi se trouve unlavoir en maçonnerie. Vers levant,par une porte et une fenêtre àl'avant-corps et une fenêtre aurez-de-chaussée de la maison prin-cipale, et une fenêtre à l'étage su-périeur; à la façade midi de cettemême maison et au-dessus de l'a-vant-corps, se trouvent deux fenê-tres et encore aune tourelle adosséeà cette maison, et à la façademidi, se trouvent trois fenêtres dontune est à l'Ouest, une à l'Est etl'autre au Midi.

Derrière la maison et adossé aumur mitoyen avec le sieur Precelle,se trouve un autre lavoir alimentépar les eaux delà Siagne; entre celavoir et la maison, il existe unpuits couvert avec pompe à eau.

Vers le couchant de cette pro-priété et attenant à la rue de Lé-rins, se trouve un petit bâtimentsur terre-plein avec grenier à foin,éclairé, vers le nord, par une ported'écurie et une de remise au-devantde laquelle se trouve un hangaren planches; vers levant, par unepetite fenêtre éclairant l'écurie ntpar une autre fenêtre à l'étagesupérieur éclairant le grenier àfoin; à la façade midi de ce bâti-ment, est adossée une tourelle é-clairée par une porte'au couchantet par une fenêtre au midi, et. verscouchant, donnant accès sur larue de Lérins par une porte deremise et une petite fenêtre augrenier à foin ; entre les deux bâ-timents, se trouve un bassin avecjet d'eau.

Cet immeuble est desservi pardeux entrées dont une sur la ruede Lérius et l'autre au levant, surle rivage de la mer, et il est. enoutre, loué à la dame Arn, blan-chisseuse.

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