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Travaux pour la restauration du Colostre
Dossier d'enquête publique
Pièce n°2 bis : Résumé non technique
Indice 2 – juin 2019
32 chemin de Bier 38110 SAINTE-BLANDINE Tél : 09.60.46.77.63
Jean-Laurent Hentz Mas du Boschet Neuf 1059E, chemin du Mas du Consul 30300 Beaucaire Tél. : 04 66 74 00 06
50, Chemin Marius Eynaud 13310 SAINT-MARTIN-DE-CRAU Tél : 09.67.14.42.64 Port : 06.67.89.44.52 [email protected]
Pièce n°2 bis : Résumé non technique
Riparia | Travaux pour la restauration du Colostre
OSSATURE DU DOSSIER D'AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
Document Description Auteur
Pièce 1 Dossier préalable à la Déclaration d'Intérêt Général Riparia
Pièce 2 Dossier de demande d'autorisation environnementale au titre de l'article L 181-1
Riparia
Pièce 2 bis Résumé non technique Riparia
Pièce 3 Volet Naturel au titre habitats et espèces protégées et Evaluation simplifiée des incidences (Natura 2000)
Jean-Laurent Hentz
Pièce 4 Tableau de synthèse relatif aux dommages sur les propriétés privées
PNR Verdon
Pièce 4 bis Plan du parcellaire à terrasser PNR
Verdon
Plans (3) Plan projet de chaque site Riparia
Le présent tome constitue la pièce n° 2 bis du dossier.
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Pièce n°2 bis : Résumé non technique
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Sommaire
1 Objet du Projet ................................................................................................................ 2
2 Localisation du projet ...................................................................................................... 2
2.1 Description générale des aménagements retenus.......................................................... 5
2.2 Description des travaux ................................................................................................... 9
2.2.1 Gestion des déblais .................................................................................................. 9
2.2.2 Gestion des réseaux ................................................................................................ 9
2.2.3 Organisation du chantier ......................................................................................... 9
2.2.4 Calendrier prévisionnel et phasage des travaux ................................................... 11
3 Impact du projet sur son environnement ..................................................................... 12
3.1 Impact sur les écoulements liés aux eaux de surface ................................................... 12
3.1.1 Impact pendant la phase chantier ......................................................................... 12
3.1.2 Impact après travaux ............................................................................................. 13
3.2 Impact sur les eaux souterraines et ses usages............................................................. 13
3.2.1 Impact pendant la phase chantier ......................................................................... 13
3.2.2 Impact après travaux ............................................................................................. 14
3.3 Impact sur la qualité des eaux de surface et sur le milieu aquatique ........................... 14
3.4 Impact sur la morphologie et la dynamique du cours d'eau ......................................... 14
3.5 Impact sur le milieu naturel .......................................................................................... 15
3.5.1 Les enjeux identifiés .............................................................................................. 15
3.5.2 Impacts en phase travaux ...................................................................................... 16
3.5.3 Impacts du projet .................................................................................................. 17
3.6 Impact socio-économique ............................................................................................. 17
4 Synthèse des impacts et des mesures réductrices et compensatoires ......................... 18
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1 OBJET DU PROJET
Le Colostre était à l’origine parfaitement connecté au Verdon sur 30 km depuis sa confluence. Il est
aujourd’hui jalonné de nombreux seuils qui empêchent cette connexion, quatre kilomètres à l’amont
de la confluence Colostre-Verdon. A ce titre, compte tenu du statut de réservoir biologique du
Colostre vis-à-vis de la continuité écologique des cours d‘eau, le cours d’eau a été classé en liste 2 au
titre de l’article L214-7 du Code de l’Environnement, depuis le ravin de Tartavel, au niveau du centre
d’Allemagne-en-Provence, jusqu’à la confluence avec le Verdon : la réglementation impose aux
propriétaires des seuils situés sur ce linéaire de rétablir la libre circulation des sédiments, de l’amont
vers l’aval et des poissons, de l’aval vers l’amont.
Dans ce contexte, une étude écomorphologique plus globale, menée par le Parc Naturel du Verdon, a
montré que la dégradation observée de la population piscicole en place n’était pas imputable à la
seule présence des seuils. La dégradation des habitats aquatiques en sont également la cause. Face à
ce constat, il a été décidé d’engager des travaux de restauration plus globaux, intégrant une
amélioration durable de la qualité physique du cours d’eau et visant une véritable reconstitution de
la continuité écologique.
Le présent projet a donc pour ambition d’une part de rétablir la continuité écologique entre Riez et le
Verdon en traitant 7 des neufs obstacles présents, dont 4 situés en liste 2, et d’autre part d’améliorer
la qualité physique de l’habitat en proposant une restauration physique ambitieuse de trois tronçons
de rivière :
- Saint-Martin-de-Brômes : depuis le passage à gué à l’aval du lieu-dit l’Espaï jusqu’au pont de la
RD82, soit un secteur de cours d’eau de 2,4 km ;
- Allemagne-en-Provence centre : depuis le pont de la route de Valensole jusqu’au pont de la
RD492, soit un linéaire de 1,3 km de cours d‘eau ;
- Allemagne amont (Saint Antoine) : depuis le seuil de Saint Antoine jusqu’à l’aval du seuil de
Saint-Véran, soit un linéaire de 2 km.
Ainsi, le projet concourt à trois objectifs principaux :
1. Améliorer les habitats et les espèces aquatiques ;
2. Restaurer les continuités écologiques Colostre ;
3. Redonner au Colostre son rôle de réservoir biologique.
Des objectifs annexes sont également pris en compte :
- Ne pas augmenter le risque inondation sur les secteurs urbanisés,
- Prendre en compte la globalité des enjeux naturalistes à court, moyen et long termes dans
la définition des interventions,
- Prendre en compte les enjeux socio-économiques : répondre aux droits d’eau, évaluer et
compenser les impacts économiques (sur inondabilité de parcelles agricoles).
2 LOCALISATION DU PROJET
Les travaux sont situés sur la commune de Saint-Martin-de-Brômes (site 1).
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Figure 1 : Localisation du secteur 1
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2.1 Description générale des aménagements retenus
Afin de répondre aux objectifs de restauration du Colostre exposés ci-avant, les aménagements
retenus dans le cadre du projet sont les suivants (Cf figure page suivante) :
La suppression des seuils :
7 seuils sont concernés à terme dont deux pour cette première tranche de travaux sur le site 1 :
- Site 1 : seuil de Saint-Martin (C41), propriété communale, équipé d’une prise d’eau et un seuil « naturel » (C42) issu de l’accumulation de branchages ;
- Site 2 : seuil du Moulin (C38), propriétaire privé et seuil de Saint-Pierre (C39), propriété de l’ASA d’Allemagne-en-Provence, équipés d’une prise d’eau ;
- Site 3 : seuil de Saint-Antoine (C30) et seuil de Saint-Véran (C33), propriétés de l’ASA d’Allemagne et tous deux équipés d’une prise d’eau, ainsi qu’un seuil sans usage (C31).
Les seuils sont supprimés, mais les prises d’eau au niveau des biefs sont maintenues. Des
entonnements réalisés avec les matériaux de la rivière afin d’orienter les écoulements vers les biefs
seront réalisés dans le cadre des travaux portés par le Parc Naturel du Verdon. Ces entonnements,
qui se veulent volontairement fusibles, pourront ensuite être reconstruits par les usagers des prises
d’eau, dans le cadre d’une autorisation spécifique délivrée par la Police de l’Eau et spécifiant les
modalités de mise en œuvre. Il est rappelé que les prises d’eau agricoles font l’objet d’une
autorisation préfectorale.
La réhausse du profil en long à l’aval des seuils : le lit du cours d‘eau est réhaussé à l’aval
des seuils, dans la continuité du lit situé à l’amont du seuil. Une pente égale ou proche de la
pente du Colostre à l’amont des seuils est appliquée, jusqu’à rejoindre naturellement le lit du
Colostre existant. Les linéaires ainsi remblayés sont les suivants :
o A l’aval du seuil de Saint-Martin : 700 m,
o Et, à terme, sur les sites 2 et 3 (pour information) :
A l’aval du seuil du Moulin : 280 m,
A l’aval du seuil de Saint-Pierre : 470 m,
A l’aval du seuil de Saint-Antoine : 700 m,
A l’aval du seuil dit « C31 » : 600 m,
A l’aval du seuil de Saint-Véran : 170 m.
La réhausse du profil en long a pour but de :
- Garantir la continuité écologique en supprimant les seuils mais sans induire un abaissement du profil en long à l’amont des seuils ;
- Limiter l’enfoncement du lit actuel à l’aval des seuils, qui induit une déconnexion du cours d’eau et de la plaine et ne permet pas l’implantation d’une végétation arborée sur les berges. Le développement quasi exclusif des ronciers sur certaines zones en est la conséquence ;
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- La possibilité au cours d’eau de divaguer dans un lit mineur large, dans l’objectif de retrouver un écoulement divisé en plusieurs bras, comme le Colostre l’était avant les travaux modifiant la morphologie du Colostre.
La suppression de digues, l’adoucissement des berges et la création de banquettes basses
et de chenaux secondaires : outre l’intérêt de constituer l’apport en matériaux nécessaires
au remblaiement du cours d‘eau (point précédent) par un jeu de déblais/remblais des
matériaux présents sur place, il s’agit d’adoucir la pente des berges du Colostre actuellement
très abrupte. L’élargissement du lit par la création de grandes plages très basses permet de
redonner de l’espace pour l’écoulement du Colostre et de lui permettre de divaguer dans cet
espace au gré des crues.
Sur l’ensemble des surfaces remaniées (zones réhaussées ou uniquement retalutées), seule une
berge sur deux sera concernée par les terrassements.
L’objectif de cette alternance est d’une part de conserver une continuité dans la présence d’arbres
en bordure du Colostre, ces derniers jouant le rôle de « corridor biologique » : c’est-à-dire que
l’alignement constitué par ces arbres sont utilisés par la faune terrestre dans leur déplacement,
notamment les chauves-souris, pour lesquelles le Colostre joue un rôle structurant essentiel du
paysage.
Le second objectif de cette alternance est de préserver au maximum les arbres et les boisements
rivulaires considérés comme « remarquables » au sens du patrimoine et de leur rôle pour la
biodiversité.
Le plan général de travaux détaillés ainsi que les terrassements à chaque profil de rivière sont
consultables dans les plans A0 annexés au dossier.
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Principes de restauration sur la commune de Saint-Martin-de-Brômes (site 1)
Amont du seuil :
élargissement et
retalutage des
berges
Aval du seuil : rehausse du lit, conservation
de la ripisylve rive droite, création d’un lit
secondaire et retalutage des berges
suppression
d’une digue et
rehausse du chemin
rive gauche
retalutage des
berges et création de
lits secondaires rive
droite
suppression du
seuil, suppression
d’une digue et
retalutage des berges
rive droite et rive
gauche
retalutage
de berge rive
gauche
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2.2 Description des travaux
2.2.1 Gestion des déblais
Le projet génèrera un volume total de matériaux en déblai de 10 000 à 12 000 m3 par site, dont 3 000 à
8 000 m3 par site seront réutilisés sur place pour le remblaiement du lit mineur actuel. L’excédent sera
exporté. Pour cet export, deux solutions sont envisagées :
- l'export vers une décharge agréée à proximité du chantier prévu comme solution de base,
- l'export vers une autre destination proposée par les entreprises lors de la consultation publique qui
devra répondre aux contraintes techniques et administratives.
A noter la nécessité de disposer dans les matériaux réutilisés sur place une certaine qualité de granulats
grossiers : les matériaux fins ne sont pas adaptés à la constitution d’habitats de qualité pour la faune
aquatique. Il s’agit d’une incertitude du chantier. En cas de besoin, il est possible que des matériaux de
qualité attendue soient importés de carrières proches en complément.
2.2.2 Gestion des réseaux
Peu de réseaux enterrés sont impactés par le projet : aucun sur le site 1 et seulement un sur le site 2. Une
canalisation d’eau potable venant de la rive gauche traverse en deux points le Colostre qu’elle longe en rive
droite pour desservir des habitations situées en rive gauche du Colostre. Dans le cadre des travaux, il est
prévu de dévoyer cette canalisation totalement en rive gauche pour éviter la traversée du Colostre.
Les autres réseaux présents, dont des traversées de canalisation d’eau usée et d’eau potable (sites 2 et 3)
ne sont pas impactés par le projet.
2.2.3 Organisation du chantier
Les baraques de chantier seront installées sur des parcelles communales en bordure de la route
départementale pour les trois sites. Les accès se feront principalement depuis la route départementale puis
au travers des terrains agricoles, en utilisant au maximum les cheminements agricoles existants. Des
franchissements provisoires du Colostre sont rendus nécessaires sur chaque site, sous forme de buses
recouvertes de matériaux.
Des zones de stockage provisoire de terre et de stationnement des engins sont prévues de part et d’autre
et tout au long du Colostre sur des parcelles souvent privées, par le biais de conventions avec les
propriétaires. Ces parcelles seront le plus possible éloignées du Colostre pour éviter tout risque
d’inondation.
Enfin, les tronçons rehaussés seront mis à sec le temps des travaux de remblaiement qui seront condensés
dans un temps le plus court possible. La mise à sec se fera par pompage, excepté pour le site 1 pour lequel
le bief du seuil pourra être utilisé après des travaux de remise en état (curage, fuites) qui seront inclus dans
le marché de travaux sur le linéaire court-circuité uniquement.
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Site 1 :
Parcelles de stockage –
baraques de chantier
Circulation des engins proposée
Parcelles de
stockage
Parcelles communales
Passages busés provisoires
(utilisation des gués existants)
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2.2.4 Calendrier prévisionnel et phasage des travaux
Le calendrier prévisionnel des travaux doit tenir compte :
- Des périodes de reproduction de la faune piscicole et terrestre : éviter les périodes de reproduction de
la plupart des espèces terrestres (mars à août) ; concernant les poissons, la période de reproduction
sera autant que possible évitée pour les travaux en lit mineur (mi-novembre à février), cependant, les
travaux ne pourront être achevés dans un laps de temps si court. D’autres mesures de protection sont
donc proposées (cf impacts et mesures).
- De l’hydrologie, afin de favoriser les périodes statistiquement en basses eaux ;
- Des périodes favorables aux opérations de plantation (novembre à mars).
A raison d'une cadence de 500 m3/jour, les déblais de masse peuvent être réalisés en 20 à 25 jours en fonction
des sites, soit environ 1 mois de travaux en continu pour chacun des sites. Les terrassements des finitions
dureront environ le même temps. Au regard des contraintes environnementales, la période indiquée pour la
mise en œuvre des terrassements de masse sur le chantier doit démarrer en septembre et s'achever avant le
printemps.
Chaque site sera conduit indépendamment l’un de l’autre, depuis le site 1 (aval) vers le site 3 (amont), les
calendriers prévisionnels envisagés étant les suivants :
Site 1 - Objectif 2019-2020 Oct Nov … Sept Oct Nov Déc
Travaux préparatoires
Installation de chantier, aménagement des accès
Débroussaillage et défrichement
Terrassements
Terrassements en déblais, criblage et remblais
Mise en place de terre végétale sur les berges
Remise en état des terrains hors chemins (décompactage)
Végétalisation
Ensemencement des berges
Plantations arbres et arbustes
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3 IMPACT DU PROJET SUR SON ENVIRONNEMENT
3.1 Impact sur les écoulements liés aux eaux de surface
3.1.1 Impact pendant la phase chantier
Le stockage provisoire des matériaux et le stationnement des engins seront réalisés en partie en
bordure du Colostre, et donc exposés au risque inondation.
Les espaces les plus souvent inondés seront évités : sur le site 1, les zones inondées dès la crue
quinquennale (20 % de risque annuel d’être inondées) serons utilisées, notamment en rive gauche
sur la partie amont. Sur les sites 2 et 3, les espaces inondés à partir de la crue décennale (10 % de
risque annuel d’être inondé) voire centennale (1 % de risque annuel d’être inondé) sont plus étendus
et plus proches du cours d’eau : il sera alors plus aisé de réduire le risque d’inondation du chantier.
Site 1 :
Parcelle communale
Installation de chantier, stationnement
des engins et stockage (volume max à
stocker : 190 m3)
Parcelle privée et abords du
Colostre
Stationnement des engins et
stockage envisagé
(volume max à stocker : 3180 m3)
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Des mesures de réduction du risque seront adoptées :
- surveillance permanente des crues pour évacuer engins, matériaux et personnel avant la crue ;
- stockage des déblais en andains parallèles au cours d‘eau et discontinus pour permettre l’étalement des crues ;
- réduction des temps de stockage, évacuation des matériaux excédentaires au fur et à mesure.
3.1.2 Impact après travaux
3.1.2.1 Impact sur les faibles débits
Le Colostre présente en été des débits qui peuvent se révéler très faibles : 40 l/s pour une année
moyenne, 20 l/s pour une année très sèche (exemple de 2017). Le débit moyen du cours d’eau est
situé autour de 1,5 à 2 m3/s d’amont en aval de la zone de projet.
Le projet prévoit au sein des élargissements de lit de creuser un chenal préférentiel, d’environ 2 m de
large sur 30 cm de profondeur. Ce chenal permet le passage d’un débit de 500 l/s sans débordement
sur les banquettes basses. Ainsi, le cours d’eau sera débordant pour des débits courant, mais les
faibles débits seront bien concentrés dans ce lit d’étiage.
3.1.2.2 Impact sur les premiers débordements
Sur le site 1, actuellement les débits sont débordants à partir d’une crue comprise entre la crue
biennale (50 % de probabilité annuelle) et quinquennale (20 % de probabilité annuelle). Les
différences entre l’état actuel et le projet sont souvent faibles mais la tendance va clairement vers
une augmentation de la fréquence de débordement (débordement pour des débits plus faibles que
dans la situation actuelle).
3.1.2.3 Impact en crue
Les niveaux d’inondations pour les crues biennales, quinquennale, décennale et centennale sont
visibles sur les cartes pages précédentes.
Le projet induit une baisse des niveaux d’inondation pour des crues moyennes à fortes. Cependant,
ces variations sont faibles, notamment pour les fortes crues, et les zones inondées sont similaires à
l’état actuel et à l’état projet.
3.2 Impact sur les eaux souterraines et ses usages
3.2.1 Impact pendant la phase chantier
Les eaux souterraines seront susceptibles d'être affectées par des pollutions accidentelles. Des
mesures d'évitement et de réduction sont donc prévues pour faire face à cet aléa :
- Gestion des stocks d’hydrocarbures éloignés du cours d’eau ; - Cas de pollution, récupération avant infiltration des polluants, excavation des terres
polluées, éventuellement mise en place de barrières hydrauliques pour limiter la propagation du flottant (puits, tranchées, pompage de rabattement)…
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3.2.2 Impact après travaux
Actuellement, les études montrent que le Colostre est en contact avec la nappe sur la majorité de
son linéaire. Il existe néanmoins localement des sites déconnectés du cours d’eau, le cours d‘eau
étant perché par rapport à la nappe.
Aussi, la remontée du lit du Colostre a des conséquences directes sur la remontée des niveaux de la
nappe :
- Hausse généralisée du niveau de la nappe ; - Extension des zones humides et création de nouvelles zones humides, notamment sur les
sites 2 et 3, ce qui, d’un point de vue strictement écologique, peut être considérée comme une plus-value pour la biodiversité.
Ces évolutions n’ont pas d’effet négatif sur les différents captages dans la zone d’influence du
projet.
3.3 Impact sur la qualité des eaux de surface et sur le milieu
aquatique
A l’état actuel, la qualité de l’eau du Colostre reflète une bonne qualité au regard des critères
physico-chimiques et hydrobiologiques disponibles, exception faite des poissons.
En phase chantier, la principale nuisance des travaux sur le milieu aquatique est la pollution
mécanique engendrée par la mise en suspension des particules fines, néfastes pour la vie piscicole
lorsque la teneur est trop forte. Des dispositifs de réduction sont prévus : éviter autant que possible
de pénétrer dans le lit mineur, ou prévoir la mise en place de batardeaux et de filtres à MES le cas
échéant.
En cas de pollution accidentelle, des dispositifs similaires à ceux des eaux souterraines sont prévus
(stockage limité et adapté, plan d'intervention…)
Après travaux, le projet n’a pas de conséquence directe sur la qualité de l’eau et le milieu aquatique.
Un effet positif indirect est attendu suite à la diversification des écoulements et à la végétalisation
des berges qui jouent un rôle épuratoire, crée de l’ombrage en été,…
3.4 Impact sur la morphologie et la dynamique du cours d'eau
Le projet de restauration du Colostre permet de retrouver un fonctionnement morphologique se
rapprochant du fonctionnement historique tel qu’il apparaît sur les cadastres napoléoniens : un
cours d’eau très étalé, multi-chenal (présentant plusieurs bras) et présentant des berges basses
(fonctionnement se rapprochant d’un cours d‘eau dit « en tresses »).
La rehausse du profil en long du Colostre permet d’une part de limiter l’enfoncement actuel du lit du
cours d‘eau et supprimer les ruptures de pente, obstacles à la circulation piscicole. Elle
s'accompagne également d’une suppression de merlons et d’un adoucissement des berges une
berges sur deux, en alternance, afin de rétablir la connectivité entre le lit majeur et le lit mineur.
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Ainsi, le Colostre déborde plus rapidement dans les terrains agricoles, les forces dynamiques sont
amoindries (vitesses, puissance de l’eau) et les capacités d’érosion du cours d‘eau sont réduites. Les
dépôts de matériaux devraient être favorisés, permettant de diversifier les habitats du cours d’eau
(vitesses, substrat…).
Néanmoins, il est difficile de se prononcer de manière sûre sur l’évolution morphologique du
Colostre post travaux à long terme ; deux paramètres non maîtrisables entrent en effet en jeu : la
présence ou non de crues, plus ou moins fortes et fréquentes, ainsi que la capacité du cours d’eau à
apporter des sédiments en provenance de l’amont du bassin versant. En effet, les sédiments ont
vocation à se déplacer dans un cours d’eau d’amont en aval au gré des crues, les parties amont et
latérales du cours d’eau étant sources de matériaux de « renouvellement ». Or, le bassin versant du
Colostre est actuellement très boisé, et semble peu productif en sédiments.
3.5 Impact sur le milieu naturel
La zone d’étude se situe dans une zone ZNIEFF et dans une zone Natura 2000 au titre de la Directive
Habitats et de la Directive Oiseaux. Les inventaires naturalistes ont mis en évidence de nombreux
enjeux qu’il convient de prendre en considération, tant vis-à-vis de l’impact de la phase chantier que
du projet en lui-même.
3.5.1 Les enjeux identifiés
La ripisylve du Colostre constitue un enjeu fort de la zone d’étude : elle est notamment utilisée
comme corridor de déplacement ou zone de chasse par les chauves-souris, 12 espèces toutes
protégées dont une présente un caractère patrimoniale fort (le Petit Rhinolophe). Elle constitue
également l’habitat de prédilection du Castor, enjeu principal de la zone aval sur lequel il est très
actif.
Cependant, sa déconnexion de la nappe et du cours d’eau dans la configuration actuelle en fait un
milieu sec, préjudiciable à la diversité écologique qu’un tel boisement est susceptible de fournir s’il
est correctement irrigué. Il y a donc un enjeu réel, dans le cadre du projet de restauration
morphodynamique du Colostre, d’amélioration de la qualité écologique du cours d’eau et des zones
humides associées.
Le grand nombre d’observation de reptiles, de 4 espèces de serpents et 5 espèces de lézards,
atteste de populations locales remarquables. Le Colostre semble revêtir une importance particulière
pour la Couleuvre vipérine, notamment dans le secteur aval. Ces animaux, tous protégés, peuvent se
déplacer dans l’ensemble de la zone d’étude et sont donc exposés aux effets du projet.
Le cortège de poissons est très limité : une seule espèce est présente de façon persistante, la Truite
fario.
Concernant les insectes, les enjeux principaux sont constitués par la présence d’une libellule
protégée, l’Agryon de Mercure. Cette dernière ne se reproduit cependant pas dans le Colostre lui-
même, mais dans les petits affluents dans les secteurs médian et aval, en eau toute l’année et
pourvus d’herbiers de Cresson officinal et d’Ache nodiflore, supports de pontes de cette espèce.
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Pièce n°2 bis : Résumé non technique
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Certains papillons protégés sont également présents. L’Azuré du serpolet et le Damier de la succise
sont les espèces phares à prendre en considération.
3.5.2 Impacts en phase travaux
Les quelques zones humides présentes en bordure du Colostre, les herbiers remarquables
notamment liés à l’Agryon de Mercure, ainsi que les zones concernées par les populations d’Azuré
du serpolet et de Damier de la succise seront balisés et isolés afin d’éviter toute interactions des
engins avec ces milieux.
L’ensemble du cortège faunistique, excepté la Truite, sera épargné durant leur période de
reproduction : les travaux sont volontairement effectués de septembre à février maximum.
Les chauves-souris, le castor, les reptiles et les poissons constituent les enjeux les plus exposés aux
travaux.
Concernant le Castor, la présence de terriers sur les zones de travaux induisent une adaptation du
chantier. Les terriers de castor étant situés en bordure immédiate du cours d’eau, l’entrée
s’effectuant depuis le cours d’eau lui-même, c’est surtout le remblaiement du lit mineur qui pourrait
être fatal au castor, en bouchant l’entrée et piégeant ainsi l’animal dans son terrier. Les mesures
suivantes d’évitement et de réduction de l’impact sont proposées :
- Localisation des terriers de castor juste avant les terrassements ;
- Si terrier au niveau d’une zone de talutage de berge sans rehausse du lit mineur : balisage du terrier pour éviter les terrassement autour du terrier, voire modification du projet en supprimant les terrassements au niveau du terrier ;
- Si terrier situé au niveau de la zone de remblaiement du lit du Colostre : il sera alors nécessaire d’expulser le Castor le temps des travaux.
Concernant les chauves-souris, il est possible que certains individus se réfugient dans les arbres de la
ripisylve présentant les caractéristiques favorables (vieux arbres d’un certain diamètre, avec
décollement d’écorces). Le risque en phase travaux correspond à l’abattage de ces arbres : le choc
produit par la chute de l’arbre peut tuer les animaux.
La mesure d’évitement proposée est la suivante :
- Passage d’un expert avant abattage et repérage des arbres favorables ;
- Pour les arbres accessibles, vérification à l’aide d’une nacelle : le naturaliste repère les anfractuosités dans lesquelles sont présentes des chauves-souris et bouche l’entrée à l’aide d’un manchon de toile qui permet aux chauves-souris de sortir mais par de rentrer ;
- Pour les arbres inaccessibles : l’abattage se fera en soutenant l’arbre à l’aide d’une grue. Ce dernier une fois coupé est délicatement posé à terre et laissé sur place un ou deux jours, le temps que les chauves-souris quittent l’arbre, qui pourra ensuite être débité.
Les reptiles se cacheront dans les trous et les tas de nature diverses à l’approche des engins. Ils sont
donc fragiles vis-à-vis des travaux de terrassement et du remblaiement du lit mineur pour les espèces
aquatiques.
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Le passage d’un naturaliste pour repérer les individus, les faire fuir et supprimer les caches possibles,
voire capturer et déplacer les animaux. Il est également prévu d’effrayer les animaux à l’aide des
vibrations (godet qui tape le sol avant les terrassements).
Les poissons seront impactés d’une part par les matières en suspension générées par les
terrassements, et d’autre part par la mise en assec des tronçons réhaussés.
La gestion des matières en suspension est traitée dans le cadre de la qualité de l’eau par la mise en
place de filtres. Les tronçons mis à sec seront préalablement isolés par des filets et une pêche de
sauvegarde permettra de sauver tous les poissons présents, le temps des terrassements.
3.5.3 Impacts du projet
La ripisylve est préservée le mieux possible : dans le secteur aval, les plus belles ripisylves sont
intégralement conservées sans travaux. Sur les zones d’intervention par terrassement, seule une
berge sur deux est concernée, afin de préserver le rôle de corridor biologique. Les arbres
remarquables sont au maximum épargnés, et les berges présentant une ripisylve dégradée, voire
absente, sont privilégiées.
Les autres enjeux identifiés ne seront pas impactés par le projet en lui-même. Au contraire, il est
attendu une amélioration sur certains compartiments à terme : libre circulation piscicole et
diversification des habitats pour les poissons, le développement de la ripisylve pour le castor, le
développement des zones humides au gré de l’augmentation du niveau de la nappe et sur les
espaces bordant le Colostre.
3.6 Impact socio-économique
D'un point de vue foncier, le projet impacte des terrains agricoles : d’une part par la modification
d’occupation des sols lorsque les terrassements et plantations du projet empiètent directement sur
les terrains agricoles (1 ha au total des trois sites), et d’autre part indirectement par le rehausse du
niveau de la nappe et l’augmentation des fréquences de débordements.
Les négociations foncières sont en cours par le Parc Naturel du Verdon.
[Page 18]
Pièce n°2 bis : Résumé non technique
Riparia | Travaux pour la restauration du Colostre
4 SYNTHESE DES IMPACTS ET DES MESURES REDUCTRICES ET COMPENSATOIRES
Cible
Impact Mesures
Provisoire/
Permanent Direct Indirect Evitement / réductrice Compensatoire
Eau
x so
ute
rrai
ne
s
Provisoire
Pollution en cas d’accident
en phase chantier
(hydrocarbures, huiles…)
- Dispositions de stockage limitant les risques ;
- Plan d’intervention à appliquer en cas d’accident.
Permanent
Rehausse du niveau de la
nappe et augmentation
de la surface de zone
humide (impact socio-
économique)
- Animation foncière en cours
Eau
x d
e su
rfac
e
Provisoire
Pollution en cas d’accident
en phase chantier
(hydrocarbures, huiles…)
- Dispositions de stockage limitant les risques ;
- Plan d’intervention à appliquer en cas d’accident.
Mise en suspension de
particules fines dans l’eau
du Colostre en phase
chantier
- Limitation des engins dans le lit mineur,
- Installation de pièges à matières en suspension dans l’eau,
- Mise en place de batardeaux,
[Page 19] Pièce n°2 bis : Résumé non technique
Riparia | Travaux de restauration du Colostre
Stockage en zone
inondable en phase
chantier
- Evacuation régulière des déblais et approvisionnement du chantier au fur et à mesure des besoins
- Stockage des matériaux parallèle au cours d’eau, de manière discontinue et sur les espaces les plus éloignés du Colostre
- Abonnement à un service de vigilance crue + astreintes y compris le week-end : intervention rapide et anticipée
Permanent Augmentation de la fréquence d’inondation des terrains
agricoles (impact socio-économique) Animation foncière en cours
Mili
eu n
atu
rel
Provisoire Dérangement de la faune
sauvage en phase travaux
- Adoption d'un calendrier de travaux limitant les impacts sur la faune, et notamment la période de reproduction de la plupart des espèces
- Passage d’un expert pour éviter la destruction du Castor, des reptiles et des chauves-souris éventuellement présentes dans les arbres à abattre
- En cas d’arbres favorables à l’installation des chauves-souris, protocole d’abattage spécifique : évitement le chute brutale de l’arbre (utilisation d’une grue, pose douce de l’arbre et débitage après quelques jours).
[Page 20]
Pièce n°2 bis : Résumé non technique
Riparia | Travaux pour la restauration du Colostre
Présence d'un herbier
support de ponte de
l'Agrion de Mercure et
deux papillons
patrimoniaux en bordure
du Colostre
Non intervention sur les zones
concernées ; mise en défens des zones
pour éviter tout interaction avec les
engins en phase chantier
Suppression d’une partie
de la ripisylve
Conservation du corridor en alternance
une berge sur deux
Conservation de la majorité de arbres
remarquables
Permanent
Amélioration des habitats
et des fonctionnalités
écologiques
Amélioration de la qualité
des eaux de surface et des
zones humides
Soci
al e
t p
aysa
ge
Permanent
- Fermeture d'une voirie.
- Meilleure visibilité du
cours d'eau
- Structuration du paysage
par la mise en place de
végétation rivulaire
Réappropriation sociale