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Djasso

Inclus:Liens

Vidéos etAudio

• Les Faiblesses de la démocratie• La Chine dévalue sa monnaie• Le scanner• Hommage à Mubabinge Bilolo • Des livres Ivoiriens peu connu de la population

Une jeunesse sacrifiée sur un continent riche prend le large

La Côte d’Ivoire a 55

ans

N°6 Août - Septembre 2015Saison: Akhet Mois: Pa n Ipet / Hout Horo Année: 6252

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“Aussi longtemps que les lions n’auront pas leurs historiens, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur.”- Proverbe africain -

L’histoire de l’Afrique écrit par les enfants de l’Afrique est désormais disponible.

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diaspora

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N°6,Août-Septembre 2015Saison: Akhet Mois: Pa n Ipet / Hout Horo Année: 6252

Djasso est destiné à l’Africain de la diaspora et du continent. Les questions sur sa renaissance y sont abordées avec perspicacité et dans un paradigme purement africain.

Sommaire.En Couverture 5

Une jeunesse sacrifiée sur un continent riche prend le large 6Politique 9

Les faiblesses de la Démocratie 10Économie 11

Quand la Chine dévalue le Yuan 12Renaissance 13

Un élément de développement: L’Histoire 14Technologie 15

Logiciel contre données: l’étonnant troc du Renseignement Allemand et de la NSA 16Le produit du mois: La Carte mère 17

Je change: Mon Scanner 18Inventeurs Africains: Afate Gnikou: Imprimente 3D 19

Faits Scientifiques sur la Mélanine conférant cette Couleur Noire à la Peau 21Civilisation 25

Livres 26-49Hommage à Bilolo Mubabinge 44

Musique 50Cinéma 52Mode 53

Étude de texte & Jeux 55Articles du Mois 57

France: le chômage bat un nouveau record 58Pourquoi l’Afrique ne doit pas accepter les leçons de gouvernance de l’Occident en faillite 59

Passons à l’action 64Le Riz 64

Bonus 65Consommons Africain 66

Bimensuel / n.6 / Août - Septembre 2015 / Disponible uniquement en version numériqueDirecteur de publication & Rédacteur en chef:LATTEY Kouadio,Rédacteur en chef adjoint:TRAYE BottyContributeur:N’GOTA Cheick,Traduction :LATTEY Kouadio, N’GOTA Cheick,Illustrateur:AKÉBOUÉ Philipe

Designer:IBRAHIMA Siloué Iconographie:BATOUA Angèle Photogaphe:KONAN Konan Brou Contact :+225 20000 571/ mobile:+225 48 43 41 05 Email:[email protected]

www.issuu.com/djasso [email protected] djasso djasso djasso djasso

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DjassoÉditorial.

LATTEY KouadioRédacteur en Chef

[email protected]

«Laisse ton nom aller en avant. Pendant que ta bouche est silencieuse.»KAGEMNI (extrait des maximes de Kagemni) / Papyrus Prisse

Hotep

L’unité africaine qu’on cherche doit commencer dans nos familles. En effet, nos parents doivent être conscients et informés du sens de notre lutte.À savoir, ce que recouvre la notion de pays africain. Car cette approche est un non-sens aujourd’hui pour qui veut bâtir une Afrique forte. Seule notre unité pourra nous prévenir des agressions des envahisseurs qui font tout pour continuer de piller nos terres ancestrales. Aussi, l’apprentissage de notre culture (langues, rites...) qui nous a été dépossédée un tant soit peu, nous enracinera et nous permettra de nous former une identité quand l’autre parlera de mondialisation, mot qui veut simplement dire standardisation des normes d’un seul berceau civilisationnel. Notre histoire a été falsifiée,raison pour laquelle nous connaissons peu notre civilisation après nos BAC + 3, 4….. Nous sommes en guerre, avec les civilisations qui dénient notre humanité et nous mettent en esclavage ! Pour gagner cette guerre, il faut savoir cela.Il y a tellement de choses à dire que nous serons laconiques. Chaque Africain, chaque Kamite doit faire ce travail, dans nos associations, dans nos écoles, dans nos familles, avec nos parents, expliquer leur ces choses, avec le temps ils comprendront. Certes, cela sera très difficile au début, des humiliations, des in-sultes, des oppositions farouches.Lorsque vous direz par exemple à votre sœur d’arrêter de se dépigmenter la peau, d’être fière de s’appe-ler par son nom Africain, d’arrêter de dire qu’ « africain est mauvais » et paresseux, car votre sœur qui est elle-même Africaine, vous la connaissez avec un cœur pur et pieux. Les Africains ont été razzié et mis en esclavage à cause de leur force et leur ardeur au travail pendant plus de 400 ans et en plus ils continuent de faire les travaux les plus difficiles. Par ailleurs ce travail ingrat qui le fera à notre place?Dans tous les cas ce n’est pas Yahvé,Jéhovah,Allah...qui nous aiderons puisqu’ils nous maudissent et nous mettent en esclavage

TRAYE BottyRédacteur en chef [email protected]

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Une jeunesse à la recherche du Bonheur

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Les difficultés qu’ils rencontrent dans leur pays poussent des milliers de jeunes Africains à préférer l’exode, même clandestin. Les femmes cherchent plutôt à se marier.

L’immigration n’est pas un phénomène nouveau

Des mouvements migratoires ont toujours existé entre les pays sahéliens et le Maghreb en général ; mais il s’agissait surtout de Maliens, de Nigériens et de Tchadiens, qui s’y rendaient pour des travaux saisonniers, et parfois, pour s’y installer. Mais aujourd’hui, le but a changé : il s’agit d’aller plus loin… en Europe. Le système des visas pour accéder aux pays européens, la difficulté pour les obtenir, et la création de l’espace Schengen, ont contribué au dé-veloppement de filières migratoires clandestines, surtout en Algérie et au Maroc. Elles sont désormais, pour les candidats à l’émigration, la seule possibilité de réaliser leur projet.

Certes, l’accès en France des ressortissants de l’Afrique Noire relève des conventions de libre circulation des personnes, signées entre la France et la plupart des pays d’Afrique noire, peu après les indépendances. Mais les choses ont changé, et « l’immigration choisie » est loin de répondre aux attentes de tous ceux qui veulent partir.

Le problème aujourd’hui

Dans ces dernières années, l‘océan Atlantique est devenu le cimetière de milliers d’émigrants africains inconnus qui s’y noient en tentant de gagner les Canaries à partir de la Mauritanie. Pour environ mille euros chacun, gagnés dans l’économie souterraine à Nouakchott ou à Nouadhibou, les clandestins venus de divers pays d’Afrique noire se lancent dans la traversée, entassés à 40 ou 50 et parfois 70 sur des barques de pêche relativement robustes. Une panne de moteur ou une trop grosse vague seront souvent mortelles. Ils risquent tout pour ce voyage, et ils savent que leur futur ne sera pas aisé. Certains y laisseront leur vie, d’autres seront renvoyés chez eux et d’autres encore, qui atteindront leur destination, savent que leur existence n’y sera pas forcément plus facile. Mais les difficultés qu’ils rencontrent dans leur pays poussent des milliers de jeunes Africains à préférer l’exode, même clandestin.

Pourquoi veulent-ils quitter leur pays ?

Pourquoi un tel afflux d’immigrés vers l’Occident ? Pour-quoi ces gens prennent-ils des risques frôlant le suicide ? Pourquoi ? Ils se retrouvent face à un choix difficile : « Avancer, c’est mourir ; reculer, c’est mourir. Alors, mieux vaut avancer et mourir. »

Pourquoi quittent-ils alors leurs pays ? Aucun homme ne quitte son pays pour le plaisir d’immigrer. « Mes oreilles résonnent encore d’un mot que prononçaient inlassable-ment les clandestins que j’ai côtoyés : le bonheur. Vouloir être heureux à tout prix, mettre sa vie en jeu et ne pas renoncer… Quelle que soit la difficulté. Quel que soit le temps qu’il faudra y consacrer. Un quitte ou double que nous n’osons plus regarder en face… » (Serge Daniel) « Nous sommes sortis de nos familles et de nos pays la rage au cœur avec l’envie de réussir… », affirme un jeune Camerounais. Pour lui, le chômage et la pauvreté consti-tuent la principale cause de l’immigration, et le rêve et le mirage de l’eldorado occidental.

L’économieDepuis la décolonisation, on voit l’accentuation du sous-développement. L’Afrique subsaharienne doit impor-ter la majorité des produits industriels et de consomma-tion dont elle a besoin. Ceux-ci ont des coûts de plus en plus élevés, en raison de la forte dévaluation de la plupart des monnaies. Aussi la dette extérieure augmente dan-gereusement. De plus, les cultures vivrières qui doivent alimenter les populations sont sacrifiées au bénéfice de cultures d’exportation, au nom de l’impératif du déve-loppement. Or, les pays du Sud n’ont aucune prise sur la fluctuation des cours de ces cultures qui sont fixés unila-téralement par les pays industriels occidentaux. Devant faire face à la faim, la population doit chercher un endroit où le manger ne fera pas partie de la préoccupation quo-

En CouvertureUne jeunesse sacrifiée sur un continent riche prend le large.

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tidienne. Une sorte de terre promise, pays du salut. Et cet endroit, c’est l’Occident.

La politiqueLa seconde cause de migration est bien sûr l’injustice sociale et la grande précarité. Depuis la fin de la guerre froide, les aides se sont effondrées à des niveaux jamais connus. L’Afrique ne joue plus son rôle de partenaire, et elle doit traiter à leurs conditions avec les grandes multinationales occidentales, et les institutions finan-cières internationales. La lutte pour le pouvoir et l’accès aux richesses a ouvert des conflits intérieurs et extérieurs de plus en plus dévastateurs. Un Africain sur cinq vit une situation de guerre ; et la violence est en train de devenir le mode usuel des relations sociales entre cadets et aînés, riches et pauvres, ethnies et religions différentes.

Et tous les autres maux dont souffre l’Afrique sub-saha-rienneLa faim (200 millions d’Africains ont faim, car l’Afrique demeure le continent le plus touché par la faim et la malnutrition) ; l’eau (malgré des réserves d’eau douce qui sont parmi les plus importantes du monde, 450 millions d’Africains souffrent toujours du manque d’eau courante et potable) ; le chômage (les emplois sont rares et les salaires trop maigres).

Contre eux, une politique de refus

Bien des voix se lèvent pour dénoncer la victoire des partis d’extrême droite dans beaucoup de pays d’Europe et le renforcement des lois sur l’immigration. La xéno-phobie augmente, les immigrés sont montrés du doigt… Mais peut-on honnêtement accuser les immigrés d’être la cause du chômage, de l’insécurité, de l’insalubrité ?

On ne peut nier que l’immigration irrégulière constitue l’une des principales préoccupations des pouvoirs publics et des citoyens des pays industrialisés. Les moyens sont nombreux pour détourner la loi : entrée illégale dans les pays de destination, mariages blancs, dépassement des séjours autorisés, interprétation abusive du droit d’asile. On connaît aussi la difficulté à renvoyer les candidats non désirés.

Aussi tout est fait pour accroître le contrôle des fron-

tières. Le 26 octobre 2004, l’Union Européenne crée Frontex (agence européenne pour gérer les frontières extérieures de l’Union Européenne). Certes, plus ces contrôles sont renforcés, plus il est difficile et risqué pour les clandestins de les franchir. Cela se traduit par plus de morts et de souffrances parmi ceux qui cherchent déses-pérément un avenir meilleur. Même ceux qui réussissent à passer ne sont pas pour autant sortis d’affaire. Ils sont souvent arrêtés et renvoyés dans leur pays, quand ils ne finissent pas dans des centres de rétention.

« Nous ne pouvons ignorer les véritables problèmes politiques que pose l’émigration, comme nous ne pou-vons non plus perdre de vue les formidables perspectives qu’offre celle-ci aux émigrants, aux pays qu’ils quittent et ceux où ils se rendent. » (Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU)

Et pourtant !

Il faut reconnaître que les migrations venant des pays du Sud sont d’abord une conséquence de la surexploitation des écosystèmes et d’une main-d’œuvre pauvre, insuffi-samment protégée et non organisée. Piller les ressources naturelles d’une population, abuser de sa faiblesse pour lui faire extraire des minerais, cultiver des denrées ali-mentaires à vil prix, c’est exercer contre elle une véritable violence économique.

Chez nous, miser essentiellement sur « la sécurité » favorise le travail au noir et la clandestinité. Et ces clan-destins, dont la fragilité fait l’affaire des trafiquants, sont évidemment perçus comme une concurrence déloyale par les travailleurs européens les plus exposés. C’est pour cette raison que l’économie souterraine doit être régulari-sée, comme les travailleurs sans papiers, afin de ramener l’argent noir vers les cotisations sociales. Et alimenter ainsi la solidarité, plutôt que les peurs et la répression.

Car cela nous regarde tous… L’Europe va perdre 66 mil-lions d’actifs d’ici 40 ans. Et parce que sa population est vieillissante, elle ne pourra remédier à son déclin qu’en recourant à l’immigration.C’est là une chance pour les populations des pays d’émi-gration, qui pourraient profiter de cette opportunité pour se développer et mieux se faire respecter. Enfin, parce que le métissage culturel est une richesse, les migrations doivent aussi être considérées comme une chance à saisir.

Quelles solutions ?

Si même le risque de mort ne dissuade pas les clandes-tins, comment agir ? La prison ? Ils s’en moquent. Le renvoi dans leur pays ? Ça coûte cher et ils reviennent. Surveiller les frontières, encore plus ? Coût trop élevé et impossible mission… Alors que faire ?

En couverture

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Il faut d’abord prendre davantage conscience des nom-breuses difficultés que les migrants rencontrent au quo-tidien, bien qu’elles ne soient pas forcément les mêmes pour tous au même titre : une grande précarité au plan matériel (nourriture, entretien personnel, logement) et des difficultés d’accès aux soins ; peu et parfois pas du tout de travail, et un travail mal rémunéré ; l’attitude inamicale d’une bonne partie de la population locale ; un sentiment d’abandon et d’isolement, du fait qu’ils sont des clandestins ; souvent l’abus de pouvoir de la part des forces de l’ordre ; des conditions de refoulement très dures, voire inhumaines. Et tout cela est encore plus lourd pour les femmes et les enfants.Il est certain que la plupart des migrants préféreraient rester dans leur pays d’origine, parce qu’ils y ont leur fa-mille, leur culture, leurs racines. Il est donc urgent d’aider au développement des droits humains, de ladémocratie, du syndicalisme et de la protection de l’environnement dans les pays africains. Mais il est vrai que les Occidentaux doivent aussi aider à créer de l’emploi chez eux, en inves-tissant dans l’industrie, le textile, l’agriculture, la pêche, l’élevage… Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration clandestine.

Les États d’Afrique doivent cesser d’agir comme dans les années de prospérité où l’Europe, en plein boom in-dustriel et immobilier, avait besoin d’une main-d’œuvre africaine bon marché. Les temps ont changé, l’économie moderne emploie peu de travailleurs, et les syndicats européens eux-mêmes en sont les premières victimes.

Pour conclure

On peut reprendre les paroles de la Ligue des Droits de l’Homme :

« Migrer, quitter son pays, quel qu’en soit le motif, est toujours un choix douloureux, mais un choix dont le droit est inscrit dans la Déclaration universelle des Droits de

l’Homme à l’article 13. Migrer est un choix personnel, aucune mesure étatique dans un monde où existe la li-berté de circulation des marchandises, des services et des capitaux, ne pourra empêcher les personnes de circuler. S’il est légitime que les États contrôlent les entrées et les sorties à leurs frontières, il n’est pas légitime que les États considèrent les personnes qui se présentent à leurs frontières comme des criminels.Les femmes et les hommes qui veulent venir en Europe ont le droit d’être accueillis, de faire valoir les raisons de leur venue. Faire croire aux citoyens européens que des mesures de contrôle aux frontières et bien au delà des frontières « protégeraient » l’Europe de l’immigration, que des morts en Méditerranée et ailleurs en seraient le prix à payer est un mythe dangereux, quand l’Union européenne évalue elle-même son solde migratoire à plus d’un million de personnes. »Des hommes ont faim. Rien ne les empêchera d’aller dans les pays où ils pensent qu’on ne connaît ni la faim ni l’arbi-traire. L’Afrique doit en tirer ses leçons.

L’Afrique est un continent si riche en ressources humaines ainsi que naturelles ; pourquoi donc refuser la liberté économique aux Africains ? « Nous sommes une généra-tion qui croyons que le présent, c’était hier et aujourd’hui nous sommes déjà en retard. L’avenir nous appartient ! À nous de le posséder… »

IMANI Ghana.

«Car cela nous regarde tous… L’Europe va perdre 66 millions d’ac-tifs d’ici 40 ans. Et parce que sa population est vieillissante, elle ne pourra remédier à son déclin qu’en recourant à l’immigration.»

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Les faiblesses de la Démocratie

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Politique

Les faiblesses de la Démocratie.

Le premier inconvé-nient du système démo-cratique consiste en ce que les qualités requises pour être élu diffèrent souvent de celles exigées pour gouverner. A l’oc-casion d’une campagne électorale, un candidat

est jugé pour son charisme, sa capacité à séduire les foules, à plaire, à rassurer, à donner l’impression d’être intègre, déterminé, de prendre au sérieux les problèmes des Français, etc...

Ce sont des qualités d’acteur, de séducteur et d’ora-teur qui sont mises en avant. Elles sont indispen-sables pour la conquête du pouvoir mais se révèlent insuffisantes pour l’exercice de celui-ci. Ici priment la compétence, l’esprit de décision, la vision à long terme des intérêts du pays, la capacité à savoir s’en-tourer, le sens du service, le courage de prendre des décisions parfois impopulaires, etc...qualités fonda-mentalement différentes de celles précédemment évoqués.

On comprend mieux dès lors l’érosion d’un Jacques Chirac en manque d’idées directrices au cours de son deuxième mandat ou la désillusion qui a accompa-gné celui de Nicolas Sarkozy pourtant auréolé d’une campagne médiatique inégalée. On pourrait dire que la sélection d’un candidat par le biais du suffrage universel tient plus d’un d’un show médiatique, que d’un test sur les capacités d’exercice du pouvoir. Rien de surprenant dès lors qu’apparaissent sur la scène politique des acteurs de cinéma (Reagan ou Schwar-zenegger aux Etats-Unis, Bernard Tapie en France), ou bien des personnalités dont la notoriété relève beaucoup plus d’une présence médiatique que d’une aptitude à l’exercice du pouvoir (Ségolène Royal est un exemple).

Le deuxième inconvénient réside dans le fait que le type d’homme à vouloir se présenter n’est pas forcément celui qui est le plus apte à servir le bien

commun. Le désir du pouvoir ne signifie pas, ipso facto, recherche du bien commun. Certes, l’homme politique qui recherche le pouvoir peut être mû par une saine ambition mais il peut aussi considérer celui-ci comme une jouissance plus qu’un service, et dès lors y voir une sorte de récompense des efforts dépensés pour le conquérir. D’où cette ivresse qui caractérise souvent les vainqueurs au soir de l’élec-tion présidentielle, le V de la victoire frénétiquement déployé. On serait légitimement en droit d’attendre un minimum de recueillement et de gravité, afin de mesurer l’ampleur des responsabilités.

Imagine-t-on une seconde un pape nouvellement élu, savourer sa victoire comme un footballeur ? Se méfier donc des hommes sûrs d’eux-mêmes et trop assurés de leur talent politique ; cela peut cacher une recherche de gloire personnelle et un manque de sens des vraies responsabilités.

De plus, la nature même du procédé démocratique stimule l’ego des candidats. L’»onction» démocra-tique précédée d’une campagne électorale gonfle souvent d’orgueil son bénéficiaire. En effet, il pourra toujours attribuer sa victoire à son talent d’orateur ou à sa capacité de séduction. Dans une campagne électorale où domine, comme au sport, l’esprit de compétition, il peut être tenté d’affirmer : « si j’ai été élu président, c’est parce que je suis le meilleur ».

A l’inverse, celui qui n’a pas choisi de gouverner, soit qu’il ait été désigné par ses pairs (comme dans l’aristocratie), soit qu’il hérite du pouvoir par nais-sance (comme dans la monarchie), sera moins tenté, une fois au pouvoir, par le sentiment de ne devoir son poste qu’à lui seul. Il sera sans cesse rappelé à la modestie de sa prise de fonctions.

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La Guerre économique est en marche

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ÉconomieQuand la Chine dévalue le yuan.

La récente dévaluation du yuan a un effet «dé-vastateur» sur l’économie des États-Unis, estime le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump cité par Reuters.«Ils nous détruisent, tout simplement. Ils conti-nueront à dévaluer leur devise tant qu’il le faudra. Ils cherchent à faire chuter le yuan et cela va être dévastateur pour nous», a indiqué le milliardaire, qui critique depuis longtemps la politique monétaire de Pékin.

La dévaluation du yuan montre les conséquences dangereuses de la politique financière américaine, ainsi que l’absence fondamentale de conscience économique contemporaine, estime l'analyste Steven Forbes dans un article publié dans l’édition de Forbes.

Selon l'expert américain, la situation actuelle fait penser à une faillite intellectuelle qui menace l'essor économique et pourrait conduire à des ébranle-ments politiques dans le monde.

M.Forbes estime que l'époque de dollar, "roi de toutes les devises", pourrait s'achever, si le prochain président américain n'a pas les compétences néces-saires pour mettre fin à la dévaluation du dollar.Selon l’expert, la situation actuelle et ses perspec-tives peuvent être caractérisées par plusieurs fac-teurs. La politique chinoise sur le yuan n’est pas une

dévaluation traditionnelle, c’est plutôt une réaction à l’appréciation récente du dollar. M.Forbes souligne que l’absence de stabilité de la devise américaine produit des effets négatifs, qu’elle soit appréciée ou dépréciée.Cependant, le dollar pourrait garder sa force. Si la Réserve fédérale américaine ne change pas sa politique sur les taux et le règlement bancaire, les consommateurs comme les petites entreprises ren-contreront des problèmes avec leurs crédits.La dévaluation du yuan va avoir des conséquences. M.Forbes indique que nombre d’entreprises chinoises ainsi que des autorités locales ont pris beaucoup de dettes en dollars ces dernières années. Les ébranlements à venir pourraient provoquer une grande fuite de capitaux des Chinois riches. L’incerti-tude pourrait frapper les investissements intérieurs, et diminuer l’arrivée des investissements directs étrangers. Dans le même temps, cela provoque une tension politique dans les relations américa-no-chinoises qui va s’aggraver, estime l’expert améri-cain.Selon M.Forbes, tous ces aspects menacent la re-prise de la croissance économique mondiale. Quant à Pékin, il pourrait utiliser l’instabilité du dollar pour diminuer l’influence américaine, et pour créer un bloc financier sur la base du yuan, avec les pays voi-sins, notamment l’Indonésie.La politique actuelle américaine et la diminution de la puissance militaire des Etats-Unis donnent à la Chine un prétexte pour lancer l’établissement d’une «sphère de prospérité commune» en Asie, et pour mener une politique d’isolation du Japon et d’évin-cement des Etats-Unis de la région, estime l’expert américain.

M.Forbes estime également que c’est la situation autour du dollar qui a influencé de façon négative l’économie mondiale. Le dollar faible a provoqué un boom sur marchés des matières premières, qui ont reçu des milliards de dollars en investissements. Les prix ayant augmenté faisaient penser que de telles marchandises étaient nécessaires en nombre crois-sant. Mais ces signes étaient faux, ils révélaient en fait la faiblesse de la devise américaine.Pourtant, l’appréciation récente du dollar n’est pas favorable pour les économies en voie de dévelop-pement, et pourrait aggraver leur affaiblissement. Généralement, les changements de valeur du dollar sont dangereux pour la plupart des pays du monde, conclut M.Forbes.

Source: www.sputnik.com

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L’HistoireEn comprenant ce qui s’est passé dans le passé et la situation actuelle d’aujourd’hui, nous pouvons mieux comprendre ce qui peut arriver dans le futur. En examinant ce qui s’est passé, nous pouvons comprendre ce que nous devons éviter et ce que nous devrions parfaire. Nous vivons dans un continent qui est aujourd’hui une importante cause de ce que les dirigeants du passé ont tous fait. Si nous évitons les problèmes que nous avons opérer, comme la Guerre, nous n’aurons pas à faire face plus jamais à ce incident. Si nous comprenons l’importance de l’amitié et de droits, nous pou-vons les rendre plus forts que jamais.

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RenaissanceUn élément de développement: L’Histoire.

De plus, on parle de la société de l’information qui nous a fait entrer dans ce que l’on appelle un «village mondial». C’est très bien l’Internet, mais connaissez-vous dans l’histoire de l’humanité un village où un tiers sont riches car ils vivent au détriment des deux tiers des habi-tants qui n’ont pas accès à la connaissance (délabrement complet depuis 30 ans de l’enseignement, fausse culture américanisée, commerciale), et dont un tiers est aban-donné à la misère (certain n’ont même pas accès à l’eau potable ou meurent de faim) ?Avec l’obligation, selon la soi-disant loi du marché, de maintenir un certain taux de chômage pour que le système survive, je constate que ce capitalisme-là ne rend pas les gens heureux. Le stress quotidien au travail, l’épidémie de dépressions qui résulte de l’état de crise sociale permanente, la solitude des nombreux jeunes céli-bataires partis ailleurs pour travailler, les conséquences tragiques avec de plus en plus de divorces, de la violence de plus en plus précoce chez les enfants qui, ne l’oublions pas, seront à notre place demain, etc... et, au sein même de notre pays, certaines personnes qui ont la capacité de dénoncer la sur-information qui masque le fond du problème ne sont plus les bienvenus...L’histoire des Américains n’est pas enseignée à l’école, car c’est un processus objectivement désastreux et honteux. Le «clash» que cela représente à tous les niveaux depuis la redécouverte de ce grand continent en 1492 par les européens a été expliqué dans un film documentaire diffusé sur arte : destruction de l’environnement, mas-sacre des indigènes, nouvelle agriculture dite «moderne», remodelage complet de l’économie... Aujourdhui, les

dépenses militaires des Etats-Unis dépassent celles des 15 autres pays les plus puissants du monde.L’historien a quelque chose à dire

De tout temps les hommes ont voués un culte au sou-venir : la mémoire est essentielle dans l’évolution de l’humanité. Sans mémoire, base de l’histoire, point d’évolution. L’histoire est une des premières disciplines que l’homme développa. Bien sûr, celle-ci n’avait rien à voir avec celle que nous écrivons via les techniques de la critique historique.Au départ, l’histoire s’écrivait à partir de textes (philolo-gie) mais depuis le développement des autres sciences (dites connexes), l’historien a à sa disposition d’autres sources (témoignages oraux pour l’histoire contempo-raine, archéologie pour les civilisations du passé, etc). Cela nous amène à dire que l’histoire est avant tout SUBJECTIVE et dépend de nombreux autres facteurs qui sont fonction de l’époque de l’historien, de sa manière de voir la vie, de ses méthodes d’investigation, de son honnêteté, etc. De ce fait, l’historien se doit d’être mo-deste. Jamais il n’atteindra la VERITE. Tout au plus peut-il tenter de l’approcher. Ce n’est déjà pas si mal. En outre des facteurs d’ordre idéologiques sont souvent là pour le contraindre à écrire l’histoire en fonction d’intérêts politiques, philosophiques ou autres. L’histoire est et doit être REVISIONISTE. Je sais que ce mot choque car il fait référence à des gens tels que Faurisson qui nie le géno-cide et les chambres à gaz nazies, mais ce terme doit être entendu dans son acceptation première. Par exemple, on nous a toujours appris dans les manuels d’histoire de nos humanités que l’armée américaine avait largué deux bombes atomiques sur le Japon afin d’éviter un débar-quement sur le Japon qui aurait provoqué trop de morts du côté américain. Or, il n’en n’est rien. Des archives et des témoignages nous on appris que les japonais avaient accepté de se rendre sans condition peu avant que Tru-man ne donne l’ordre de détruire Hiroshima et Nagazaki. Le fait tout le monde le connaît : deux villes atomisées. L’historien est là pour expliquer le pourquoi de ces faits. On sait maintenant que le but de cette odieuse opération était de faire peur aux soviétiques : seuls bénéficiaires des deux guerres mondiales, les USA devenaient la première puissance militaire de la planète. Or, avec une telle arme, ils le devenaient indubitablement. Même chose pour l’attaque sur Pearl Harboor : Roosevelt savait que les ja-ponais allaient attaquer la flotte américaine du Pacifique. Or, il ne pouvait attaquer parce qu’il s’était fait élire avec la promesse de ne pas entrer en guerre contre l’Alle-magne. Seule, une attaque contre les troupes américaines pouvait entraîner l’entrée en guerre des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale. Il a donc laissé la base se faire détruire. Cela non plus on ne nous l’a pas appris à l’école. Expliquer les faits et les corrélations entre ceux-ci, voilà le travail de l’historien. Travail ingrat et difficile puisqu’il né-cessite de la patience et de la chance dans la découverte des sources.Pour un mémoire dont le thème est la violence dans

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l’ouest de l’Ardenne stavelotaine au 18e siècle - vous allez me dire «qui cela peut-t-il intéresser?» Et bien la violence est un thème universel - le mémoire demande un travail de sociologie historique où interviennent le droit, la so-ciologie, l’histoire, la paléographie, la statistique. Un tra-vail de réflexion doit être fait à la suite de recherches as-sez poussées, il faut le reconnaître. Il y a le choix du sujet. La recherche des sources avec lesquelles il faut essayer d’établir le bien fondé du corpus qui va être utilisé. La re-cherche et le dépouillement proprement dit. Cette partie est la plus longue, la plus fastidieuse et la plus ingrate car on ne sait jamais vraiment ce que l’on va trouver. Pour cela, dans mon cas ce sont des sources judiciaires de cours de justices locales (et d’autres moins importantes). Il a donc fallu recourir à la paléographie car ces folios sont rédigés à la main à une époque où la langue et l’écriture se formalisent. Une fois dépouillé, le corpus doit être classé en fonction d’un tableau signifiant ce que l’on veut étudier. En même temps que ce travail de réflexion et de dépouillement des sources, il faut faire une recherche, la plus exhaustive possible, des ouvrages ayant un rapport avec le sujet traité. Ensuite, il faut toujours arriver à une conclusion qui renvoie vers d’autres recherches, réalisant ainsi une dynamique de la recherche historique. Mais à l’heure actuelle les employeurs ne veulent plus de gens qui réfléchissent (en dehors de l’Université qui est un monde à part en dehors des réalités de la vie réelle) mais des techniciens.

Or, ce qui fait la différence entre les hommes, c’est leur histoire : cela a commencé par l’échelle des valeurs que chaque peuple s’est donné par dessus tout, comme l’a dit Nietzsche. Première différence, puis l’essor industriel et le développement psychologico-physique de l’individu vont le conduire en fonction des conditions de vie particulières à devenir ce qu’il est.Ensuite l’homme, étant devenu un animal social, rentre dans l’histoire avec un grand H. La charte sur les droits de l’homme les reconnaît égaux en droit et en dignité et, ce, malgré les différences qui font ce que nous sommes. Actuellement, on prône assez hypocritement l’idéal d’un monde plus juste mais la société dans laquelle nous vivons reste une foire d’empoigne, pleine de rivalités, où règne la loi de la jungle, et nous n’y changeons rien. A qui la faute ? De multiples facteurs en sont la cause. Il serait impossible dans le cadre de cette introduction de les mettre tous en évidence.

Le premier est bien entendu l’égoïsme et la barbarie des pays occidentaux, fléau qui se prolonge au niveau socio-économique. Le colonialisme avec l’esclavage a en-richi des entrepreneurs, puis l’impérialisme économique a continué à appauvrir les peuples colonisés et on a eu l’effet boomerang. Les résultats furent catastrophiques, créant de l’instabilité mondiale avec des guerres et la crise du chômage, car les marchés émergeants ont fait défaut (l’aide au Tiers-Monde est dérisoire). Un fossé s’est creusé entre pays riches et pays pauvres. Le fait que, sans

tenir compte des réalités diverses des différentes cultures mondiales, on ait passé à une société néo-libérale domi-née par les grandes multinationales a fait que les Etats qui représentent théoriquement les citoyens (dans les pays démocratiques, bien sûr), ne possèdent plus les réels pouvoirs décisionnels, et qu’ils sont maintenant sou-mis à des institutions puissantes telles que l’OMC, etc... Cela a été largement étudié et mis en évidence par les grands penseurs de notre temps, et nous voilà revenu à une période de troubles dans laquelle se mélangent une soi-disant guerre de civilisation (Occident contre Islam) et une guerre économique impitoyable. C’est un faux débat qui cache le problème majeur : l’injustice flagrante de répartition des richesses (1/4 de la population est très riche alors que 1/4 n’a pas le minimum vital et que les 2/4 triment au travail). Nous voilà revenu à une forme de nouvelle société féodale dans laquelle ce ne sont plus les liens du sang qui priment pour la possession du pouvoir mais l’argent, et par-là, l’obscure domination d’un groupe hommes sur les peuples de la Terre. Note. Certaines personnes à l’heure actuelle, croient en la toute puissance de la science qui est pour la majorité des gens devenu la nouvelle religion. Or, il faut le ré-péter, toutes les disciplines scientifiques ne produisent que des vérités relatives. Aucune vérité n’est absolue. C’est important de le rappeler car l’honnête homme croit trop souvent que les scientifiques produisent des vérités immuables. Or l’histoire, des sciences en parti-culier, nous rappelle à l’ordre. Il existe des vérités, ayant chacune un degré de véracité plus ou moins élevé. Ainsi il existe des vérités dans les sciences exactes (physiques, chimie, biologie, etc), dans les sciences humaines (socio-logie, histoire, etc), dans la philosophie, etc. Mais aucune d’elles-ci ne produisent des vérités absolues. Selon le principe de falsifiabilité, n’est scientifique qu’une théo-rie falsifiable. C’est à dire que les sciences évoluent par élimination : on croyait que la terre était plate, puis que les astres tournaient autour d’elle, après quoi la terre ne fut (l’europe le croyait NDLR) plus qu’une planète tour-nant autour d’un soleil lui même situé dans un Univers dont on ne sait finalement guère de choses. Bref, plus on en sait, plus on se rend compte que l’on ne sait pas grand chose. Cela devrait nous rendre moins orgueilleux mais il n’en est malheureusement rien. Et les vérités historiques dans tout cela? Et bien elles évoluent elles aussi en fonc-tion de leurs époques. Que de chemin parcouru depuis Hérodote (Ve siècle av. JC) qui mélangeait la mythologie et l’événementiel. Son but : tenter d’expliquer les causes des guerres médiques. Père de l’histoire pour l’europe, pourquoi ? Eh bien, justement parce qu’il tenta d’essayer de comprendre les causes des ces guerres entre Grecs et Perses. C’est cela l’histoire, tenter d’expliquer la corréla-tion existante entre des faits. Travail ardu et difficile car les points de vues sont souvent contradictoires.Mais la encore il reste à le démontrer avec les outils scientifiques que nous disposons à une époque donnée.

Source: nouvelle allneon alertes.

Renaissance

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Logiciel contre données: l’étonnant troc du Renseignement Allemand et de la NSA La Carte mère Mon Scanner Inventeurs Africains: Afate Gni kou: Imprimente 3DFaits Scientifiques sur la Mélanine conférant cette Couleur Noire à la Peau

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Sciences &Technologie

Logiciel contre données: l’étonnant troc du Renseignement allemand et de la NSA.

Selon des documents internes, les services de renseignement intérieurs allemands (BFV), qui sou-haitaient utiliser le logiciel XKeyscore de la NSA amé-ricaine, ont accepté de transmettre en contrepartie des données secrètes, annonce Die Zeit.

En octobre 2011, les agents du BFV, les services de renseignement intérieurs allemands, ont été forte-ment impressionnés par les performances du logiciel XKeyscore utilisé par la NSA. Et ils ont voulu pouvoir en faire de même. En effet, le programme, souvent surnommé « Google pour espions », permet de trouver des traces d’activité numérique à partir de mots-clés, d’une adresse électronique ou d’une adresse IP.Juste cinq mois plus tard, au début de 2012, les services allemands et américains ont commencé leur collaboration. Le directeur du BFV, Heinz Fromm, a officiellement demandé à son homologue de la NSA,

Keith Alexander, d’ouvrir l’accès à XKeyscore aux agents allemands. Cependant, il a fallu encore 18 mois pour que le fameux logiciel parvienne finale-ment en Allemagne. Et pour cause: les deux parties n’arrivaient pas à définir les contreparties.En vertu de l’accord formel signé en 2013, les ser-vices allemands « partageront dans l’étendue du possible toutes les données pertinentes aux missions de la NSA ». Quelles sont ces données, personne ne peut le dire avec certitude. Mais la logique du troc est claire: logiciel contre données.Etrangement, l’accord en question n’a été présen-té ni à la commission parlementaire allemande au renseignement, ni au délégué à la protection de la vie privée.Le BFV ne collecte pas massivement de données électroniques, mais des métadonnées (heure d’en-voi, destinataire, géolocalisation…) qui sont juste-ment la spécialisation de XKeyscore.

www.sputnik.com

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Le produit du mois.La Carte mère

L’élément principal de l’ordinateur c’est la carte mère. C’est sur elle que viennent se greffer tous les composants matériels (Disque dur, processeur,RAM,ventilateur...)

Asus : Crosshair-formula-iv-2

Gigabyte : Ga-ex58-ud5p-2

Sciences & Technologie

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Je change. Mon Scanner

Le scanner est l’appareil qui permet de numériser. C’est à dire rendre virtuel un élément physique comme du papier, photo, objet... Il est un élément clé dans la déma-térialisation en informatique.

Xerox : Travel Scanner 100

Canon : CanoScan LiDE 220

Sciences & Technologie

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fujitsu: sv600-100227927

Imetric: Iscan M300

Scanner 3D

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Inventeurs Africains.Afate Gnikou: Imprimente 3D

Sciences & Technologie

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Afate Gnikou est un géographe et chercheur togolais qui ambitionne de vendre une imprimante 3D Open Source. Cette imprimante est facile à fabriquer car ayant la particularité d’être à 100% constituée d’ob-jets informatiques recyclés, entre autres.

En effet, les objets les plus utiles à la concrétisation de ce projet sont : les unités centrales (UC), les im-primantes, les scanners, etc. L’unité centrale des or-dinateurs, par son architecture, sert de cadre général à la future imprimante 3D ; tandis que les rails et les moteurs des imprimantes et scanners s’y emboitent pour former un socle stable.La partie mécanique du projet est terminée. L’impri-mante dénommée Wafate (« W « pour WoeLab qui est un incubateur technologique et « Afate « du nom de l’inventeur).

Afate Gnikou et son équipe travaillent sur un projet ambitieux et original appelé « Wafate to Mars « qui consiste à délocaliser sur cette planète les dépotoirs informatiques grâce au développement d’une nou-velle génération de machines autonomes fabriquées en déchets recyclés.

L’Afrique ne manque pas d’ambitions. Elle manque plutôt d’hommes politiques ambitieux. Or, ce sont les ambitions, les idées innovantes, parfois à priori ubuesques, qui font avancer les grandes nations.

www.kumatoo.com

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Faits Scientifiques sur la Mélanine conférant cette Couleur Noire à la Peau

Ce petit article a pour unique but de réveiller les consciences de certains de nos frères et sœurs qui ignorent le trésor qui leur a été donné pour ainsi changer leur nature par complexe d’infériorité.La mélanine est une substance que l’on retrouve aussi bien chez les êtres humains que dans la nature (faune, flore). Chez les humains, sa concentration est nettement plus élevée chez les hommes de type africain comparativement aux autres peuples. Non seulement elle confère cette couleur sombre aux cheveux, a la peau et aux yeux, mais elle est égale-ment retrouvée dans les organes.

1) La mélanine protège naturellement des rayons du soleil, ainsi empêchant cancer de peau et vieillis-sement prématuré causé par les rayons ultra-violet. Le degré de protection est plus élevé chez les peaux plus foncées,

2) Elle cible et détruit les radicaux libres qui sont responsables du vieillissement des tissus cellulaires (antivieillissement)

3) Du fait de sa présence dans les yeux, elle permet une meilleure vision.

4) Participe à un bon fonctionnement du cerveau, des nerfs, du foie et autres organes ou elle est pré-sente. Favorise aussi la reproduction cellulaire.

5) Aide dans la reproduction humaine. En effet, la pigmentation foncée protège contre les dommages causé à l’ADN et absorbe la bonne quan-tité de rayonnement UV nécessaires à l’organisme, de même qu’elle protège contre l’appauvrissement en acide folique. Les femmes ont besoin d’acide folique pour conser-ver des ovules sains, pour une bonne implantation des œufs, et pour le développement normal du placenta après la fécondation. L’acide folique est nécessaire pour la production de spermatozoïdes normaux chez les hommes. En outre, l’acide folique est essentiel pour la croissance du fœtus, le dévelop-pement des organes, et le développement du tube neural. L’acide folique décompose les rayons UV. Les femmes à la peau foncée ont le plus bas niveau de malformations du tube neural.

http://www.black-feelings.com/…/7-avantages-peu-connus-dav…/

Sciences & Technologie

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Disponible Le 7 Décembre2015

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Les Africains écrivent et lisent

La Musique Africaine comme on l’aime

Documentaire Africain

Mode Africaine

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CivilisationLivres.

Rosa Amélia Plumelle-Uribe:LA FÉROCITÉ BLANCHE, desnon-Blancs aux non-Aryens, ces génocides occultés de 1492 à nos jours

La traite des Noirs, la conquête de l’Amérique, l’oc-cupation de l’Afrique ont profondément modifié les rapports des Européens aux autres.Le pas entre différence et supériorité a vite été franchi.La hiérarchisation raciale illustre la débâcle morale de l’Europe.Le nazisme, en transposant des non-Blancs aux non-Aryens cette dévaluation des êtres dits «inférieurs», a commis le crime impardonnable de porter au coeur du monde européen une férocité jusqu’alors réservée à d’autres continents.

Source: www.a-free-can.com 13 500 Fcfa

Pendant plus de quinze ans, de 1955 à 1971, la France a mené au Cameroun une guerre secrète. Une guerre coloniale, puis néocoloniale, qui a fait des dizaines de milliers de victimes, peut-être bien davantage. Une guerre qui a littéralement disparu des histoires officielles. En France, où l’on enseigne toujours que la décolonisation de l’Afrique franco-phone a été exemplaire et pacifique. Comme au Cameroun, où beaucoup s’en souviennent tant elle a marqué la société, mais où, aujourd’hui encore, rares sont ceux qui osent en parler... C’est dire l’im-portance de ce livre, rigoureusement documenté, retraçant pour la première fois l’histoire de la guerre oubliée qui opposa les autorités françaises aux parti-sans de l’Union des populations du Cameroun (UPC), le parti indépendantiste.

Source: www.a-free-can.com 16 500 Fcfa

Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa : Kamerun, La Guerre Cachée Aux Origines De La Françafrique

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Olaudah EQUIANO Ou Gustavus Vassa L’africain:Le Passionnant Récit De Ma VieTraduit Et Édité Par Régine Mfoumou-Arthur

Homme exceptionnel, fils de l’aristocratie de sa nation d’origine, esclave affranchi, prodigue littéraire de la fin du XVIIIe siècle, lu et reconnu dans les pays anglophones d’Europe, des Amériques et d’Afrique. Ce personnage hors du commun, enlevé dès l’en-fance à son milieu africain protégé, pour en faire un nègre, a réussi non seulement à s’assimiler à la société esclavagiste mais en plus il est devenu, par la puissance de sa plume, l’un des phares de la pensée des Lumières.

Source: www.a-free-can.com 17 000 Fcfa

Lawrence HILL : Aminata

Si le livre Racines d’Alex Haley fut porté par un personnage masculin, celui de Lawrence Hill met en scène un personnage féminin. Pour se rapprocher de son héroïne, Lawrence Hill lui a donné le prénom de sa propre fille, une façon de mieux habiter le person-nage et de se demander à chaque page comment sa fille aurait survécu et s’en serait sortie émotionnelle-ment, spirituellement et physiquement.En effet, à l’âge de onze ans, Aminata Diallo est arra-chée à sa famille dans un village de l’actuel Mali par des négriers. Commence alors une longue marche qui durera plus de trois mois et au bout de laquelle la fillette se retrouvera avec d’autres esclaves dans un bateau en direction de l’Amérique.Aminata deviendra plus tard une esclave dans une plantation en Caroline du Sud. Elle réussira à s’enfuir et se retrouvera à New York, puis en Nouvelle Ecosse et en Sierra Leone.Si Aminata nous paraît vraie et vivante dans cette haletante odyssée c’est grâce à une écriture fluide et limpide où, derrière chaque mot se lit en réalité la quête intérieure de l’auteur.Il aura fallu à Lawrence Hill une enquête de plus de cinq années et des séjours en Afrique pour dessiner le portrait d’une femme rebelle portée par les ailes du courage et de la résistance.

Source: www.a-free-can.com 13 000 Fcfa

Civilisation

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KUENGIENDA : L’afrique Est-Elle Démocratisable ? Constitution, Sécurité et Bonne Gouvernance

Hilaire Claude Essoh NGOME :Les Textes des Pyramides de l’Égypte Antique face aux Réalités de l’Afrique

L’Afrique n’a pas besoin des hommes forts mais plutôt des institutions fortes pour promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance. Aujourd’hui, c’est la modification des constitutions qui ra-vage l’Afrique avec deux tendances distinctes : la conser-vation coute que coute du pouvoir ou la démocratisation. Le respect des institutions et la bonne gouvernance doivent contribuer à l’amélioration des conditions de vie, des cadres sociaux et économiques et de la lutte contre la pauvreté.

Source: www.kiyikaat.com 14 000 Fcfa

S’il est des écrits qui peuvent nous aider à saisir l’esprit le plus profond de l’Afrique traditionnelle, ancestrale des temps anciens et même dans une certaine mesure, des temps actuels, ce sont bien les Textes des Pyramides. En

effet, à travers eux, nous avons la source de la Tradition Primordiale fixée par les fondateurs de la civilisation

dans une période qui se situe pleinement aux premières heures de l’humanité.Pour chaque Africain, le défi ultime des années à venir est sans aucun doute de se connaître soi-même, et de ce fait, redécouvrir et comprendre l’Afrique dans sa pensée, ses valeurs, sa gestion des étapes qui ponctuent la vie et la réalisation du bonheur pour tous.Hilaire Essoh Ngome se propose de nous éclairer sur quelques thèmes abordés dans les Textes des Pyramides à savoir :- Le problème de la médisance,- Les armes de combats nécessaires dans l’au-delà,- Les mystères des sécrétions d’Osiris et ceux de l’Œil d’Horus,- La pyramide elle-même en tant qu’échelle qui mène au Ciel,- Et bien d’autres relevant autant bien de la spiritualité africaine que de la science.Les Textes des Pyramides sont pour les Africains les témoins par excellence des fondements de leur spiritua-lité et de leur religion. D’une part, ils doivent donc, tout comme les autres textes de l’Egypte ancienne, pouvoir éclairer l’Afrique d’aujourd’hui et préparer celle de de-main. D’autre part, comme le prouve les travaux du Pr. Essoh Ngome, seule l’Afrique traditionnelle est à même de comprendre le sens véritable de ces textes et en extraire la substance.

Source: www.kiyikaat.com 8 000 Fcfa

Civilisation

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PONDY Evina: Sibetate 1 : Le Seigneur soit avec qui ?

«Le Seigneur soit avec qui ?» est un roman portant sur une famille fictive d’Afrique tropicale pendant la colonisation et l’évangélisation, ces deux missions occidentales dites «civilisatrices et salvatrices».

Ce roman se veut par ailleurs une expression d’un droit de réponse à l’Histoire officielle assez biai-sée de l’évangélisation et de la colonisation dont la concomitance et la connivence ont permis le relatif succès desdites «missions» venues d’occident.

Source: www.menaibuc.com 12 000 Fcfa

Gilbert YANA YANA :Le Phénomène Social De L’aliénation et de L’auto-Aliénation de l’homme

diffuser .Il s’agit, entre autres, des dénonciations aux-quelles l’auteur procède avec véhémence, comme les lectrices et les lecteurs le verront, des injustices les plus fagrantes, des crimes les plus ignobles, les plus abjects, les plus criants et les plus abominables, commis contre les personnes d’ascendance afri-caine. Ainsi, il se demande, s’il y a donc jamais eu de modification ou de changement, sérieux et sincère, depuis la soi-disant abolition de la Traite des Noirs, du point de vue comportemental dans le domaine éthique, moral, et humain, de la part de l’écrasante majorité des ressortissants des « races » blanche, jaune et autres peauxbasanées, brunes ou cuivrées à l’égard des ressortissants de la « race » noire ?Il est aussi indispensable que nécessaire de comprendre, une bonne fois pour toutes, que la concorde et la paix universelles, qui déboucheront sur la ré-huma-nisation de toute l’humanité, dépendent et passent obligatoirement par la libération effective de tous les Peuples Noirs partout où ils se trouvent sur cette terre, qui, depuis de très longs siècles, n’est plus aussi la leur.C’est aussi cela pour Yana Yana, la condition sine qua non inévitable de toute fraternité entre les Hommes.

Source: www.menaibuc.com 16 500 Fcfa

Ce premier volume d’une série de dix autres à pa-raître sous forme de livres, aux Éditions MENAIBUC, était initialement confectionné pour une thèse de doctorat d’Etat en philosophie. L’auteur n’ayant pas soutenu pour certaines raisons et pour des raisons certaines, nous avons jugé utile de l’éditer et le

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Existe-t-il une philosophie négro-africaine ? Cette question aura occupé plusieurs générations de cher-cheurs Africains formées à l’école de la philosophie occidentale ; école dont les figures les plus illustres sont entre autres Kant, Hegel, Hume, Heidegger ou encore Descartes. Or, ceci devient un paradoxe lorsqu’on découvre que cette philosophie occiden-tale, aux sources de laquelle se tient la philosophie grecque des auteurs tels que Aristote, Platon ou Socrate, fut en réalité une fille tardive de la philoso-phie africaine.Ce constat oblige une nouvelle question : existe-t-il une philosophie grecque ?En 1954, George G.M. James, Africain né en Guyane, publiait une œuvre magistrale aujourd’hui considé-rée à juste titre comme l’une des plus importantes de tous les temps.Dans son livre Héritage Volé, Georges G. M. James ne démontre pas seulement l’origine africaine de la philosophie grecque, mais ajoute aux faits rigoureu-sement documentés une certitude : celle de l’origine africaine de la civilisation.Réédité et publié en langue française par Kiyikaat Editions, Héritage Volé est un livre indispensable à mettre entre les mains de la jeunesse kemit pa-nafricaine, des étudiants, des chercheurs, des ensei-gnants et de tous les passionnés de lecture.

Source: www.kiyikaat.com 10 000 Fcfa

GEORGE G.M James:Héritage Volé

Jean-Pierre GUGLIELMI: Méthode De Langue, Livre Et/ou CD Audio: L’égyptien Hiéroglyphique

Une méthode d’égyptien hiéroglyphique destinée aux autodidactes manquait aux passionnés de l’Égypte ancienne ! Cette langue a connu plusieurs stades d’évolution au cours de ses trois millé-naires d’histoire, et c’est le «moyen égyptien» qui est traité ici, c’est-à-dire la langue de la littérature classique (environ de 2200 à 1500 av. J.-C.) et d’un grand nombre d’inscriptions monumentales. Cette méthode, très progressive, guide le lecteur sur le chemin de l’apprentissage, certes ardu, de cette langue et de l’écriture hiéroglyphique. Elle permet également de se plonger dans l’univers très riche d’une civilisation passionnante. Les enregistrements reprennent l’intégralité des textes en hiéroglyphe des leçons et des exercices de traduction du livre. Ils sont interprétés par des professionnels selon la prononciation conventionnelle.

Source: www.menaibuc.com 38 500 Fcfa

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Après avoir constaté et analysé l’état des relations raciales, et le faible pouvoir politique et économique des Africains partout dans le monde, Marcus Garvey conclut que les Africains avaient tout intérêt à prati-quer la solidarité raciale, et à s’engager à construire une Afrique économiquement et politiquement forte.Sa vision d’une Afrique forte et d’Africains fers d’être Africains, demeure, et a été en fait ravivée par le mouvement relativement récent pour la Renaissance Africaine.Le Cours de Philosophie Africaine représente les dernières volontés politiques et le testament poli-tique d’un homme, avocat du dur labeur, de la per-sévérance et de l’auto-discipline, qui demeure sans égal dans l’histoire de la mobilisation mondiale des Africains ; ...‘‘Vous devez faire preuve de patience et trouver le temps de civiliser notre peuple.” Disait-il.Ce ne sont pas simplement les idées de Marcus Garvey qui forcent le respect, mais aussi le fait qu’il développa un programme d’action pour permettre très précisément l’émergence d’une nation noire forte à tous points de vue.Ce programme fut articulé et activé par le biais de l’Association pour l’Amélioration Universelle des Noirs et la Ligue des Communautés Africaines, avec plus de huit millions de membres, répartis dans 42 pays différents et 800 chapitres !L’U.N.I.A. créa des usines, des écoles, des instituts, des universités, et est à l’origine des tous premiers concours de beauté noire, afin de rappeler aux nôtres que Dieu les a créés à son image, parfaits.Marcus Garvey est donc le père et praticien par ex-cellence du Nationalisme Noir. Sa capacité à inspirer et à organiser le peuple Noir demeure inégalée.

Il paraît tout simplement invraisemblable qu’aucun texte de Marcus Garvey n’ait été traduit jusqu’à maintenant en français, étant donné la place unique et extraordinaire que Marcus Garvey occupe dans l’histoire africaine.C’est la tâche à laquelle s’est attelée Ama Mazama.

Source: www.menaibuc.com 13 500 Fcfa

« Plongée dans la confusion spiri-tuelle, l’Afrique ... était orpheline de son histoire. Elle ... se cherchait, en vain, ailleurs que chez elle-même, ailleurs qu’en elle-même.Ouser, le Grand Noir dit à Anta :«Prophète parmi les prophètes, Cœur pur et léger comme la plume

de Maât, grand de Savoir, grand de Connaissance, grand d’Humanité, c’est maintenant le moment de ta mission. Le peuple Kamite attend d’être ébloui par la lumière que tu détiens. Va éclairer sa route !»Horus, le Faucon céleste, se montra et lui présenta alors ses ailes déployées.Le fils d’Aseta ... vola, vola, vola. Il s’immobilisa enfin.Sous ses divines ailes déployées, brillait des lueurs de la Renaissance, la terre Kamite du Sunugal (Séné-gal) d’où s’élevait, déjà, la voix prochaine de l’ancien Grand-Prêtre d’Atum ».

Source: www.menaibuc.com 7000 Fcfa

DOUMBI-FAKOLY : Anta, Grand Prêtre D’Atum

Marcus GARVEY: Message au peuple, le Cours de Philosophie AfricaineTraduction: Ama Mazama

Civilisation

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Daniel Amara Cissé :Histoire Économique De L’afrique Noire Des Origines (12 Millions D’années Avant Notre Ère) À 1794 (Fin De La Traite Négrière) -Tome I : L’économie Des Origines du néolithique à l’AntiquitéTome II : L’économie antiqueTome III : Le moyen Age

Dans le présent traité, réparti en trois volumes, l'auteur retrace l'évolution économique et sociale de l'Afrique et de Madagascar de la période qui va du début de la préhistoire (25,5 à 30 millions d'an-nées avant notre ère), jusqu'au dernier quart du 18e siècle de notre ère. C'est assurément une contribu-tion importante à la connaissance du monde africain.

7000 FCFA x 3 Tomes = 21000 Fcfa

La Côte d’Ivoire a 55 ans

Quelques livres peu connu des Africains aujourd’hui Ivoiriens

Civilisation

Classiquede l’économie

Africaine

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Il y a deux grands personnages au monde qui n'ont jamais écrit un mot mais qui sont cependant les plus lus au monde, Jésus et Mahomet. C'est par cette pirouette que Félix Houphouët-Boigny renvoyait ceux qui le pressaient de se dévoiler à eux, à travers des mémoires. Et il leur rappelait la vaillance des dis-ciples qui avaient fait connaître jusqu'aux extrémités de la terre le magistère des deux princes. Frédéric Grah Mel n'est pas connu pour être un disciple du premier président de la Côte d'Ivoire. Rien ne le des-tinait ni l'obligeait à s'intéresser à un homme auquel il n'avait même pas eu à serrer un jour la main. Le regard qu'il pose sur Félix Houphouët-Boigny n'a pas d'autre motivation que la volonté d'extirper de son mystère une figure politique parmi les plus mar-quantes de son temps, hélas abandonnée à l'oubli ou au mépris, alors que la sonder est indispensable à l'heure où son héritage traverse quelques vicissi-tudes. Il a pris le parti de rompre avec la mythologie des laudateurs et les diatribes des adversaires. Au bout d'une patiente plongée dans une masse im-pressionnante de documents de première main, cette première partie de sa biographie de Félix Hou-phouët-Boigny (?-1960) donne à découvrir un tout autre visage que le héros des uns ou le délinquant des autres : un enfant miraculé, poussé aux premiers rangs de la scène publique à la fois par des circons-

tances favorables et un sens politique d'exception dans la classe politique ivoirienne voire africaine de son temps.

Source: www.renaud-bray.com 20 000 Fcfa

Frédéric Grah Mel:Félix Houphouët-Boigny (Tome 1, 2, 3)

La Côte d’Ivoire a 55 ans

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Ce volume présente trois grands aspects de la vie du premier président de la Côte d’Ivoire : sa diplomatie, les prétendants à sa succession, les turbulences de la fin de sa vie. Depuis sa rupture avec le Parti commu-niste français en octobre 1950, Houphouët avait résolument pris pied dans le camp occidental. Durant son long règne, il sera le relais des options de ce camp en Afrique. Dans ce volume, sont instruites les relations qu’a entretenues son pays avec la France de De Gaulle et de Mitterrand, la Guinée de Sékou Touré, l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid, le Biafra d’Ojukwu, l’Angola de Savimbi, le Liberia de Samuel Doe. Est également présentée l’histoire longue et riche de ses amitiés avec Israël et avec le Vatican du pape Jean-Paul II.Le récit se poursuit par une galerie de portraits, où l’on découvre, sous un jour totalement inédit, les quatre principales personnalités qui étaient appa-rues, entre 1975 et 1990, comme les prétendants les plus sérieux à lasuccession d’Houphouët : Philippe Grégoire Yacé, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo.Il s’achève sur la fin de la vie d’Houphouët, décrivant par le menu la fragilisation progressive du pouvoir d’un comme qui avait sans doute eu tort de vouloir rester président à vie, et a ainsi pris une part mal connue mais réelle dans le désastre qui a dynamité son pays après lui.

21 000 Fcfa

Le premier tome de cette biographie de Félix Hou-pouët-Boigny était consacré, on s’en souvient, à la prime jeunesse et à ce que l’homme lui-même a ap-pelé, le soir venu, ses « premiers combats ». L’auteur y avait explicitement écrit que son étude aurait une suite où il s’efforcerait de montrer, dans l’itinéraire du premier président de la Côte d’Ivoire, la grandeur et le déclin.

C’est de grandeur qu’il est effectivement question dans le présent volume. Houphouët y est donné à voir à la fois au pouvoir et aux prises avec le pou-voir. Sitôt acquise l’indépendance de son pays, les difficultés de la gestion des hommes ne tardent pas à se manifester, l’obligeant à montrer les dents pour préserver la paix sans laquelle, répétait-il, rien n’était possible. Heureusement la paix, laborieuse à s’instaurer, lui permet de lancer son pays dans une remarquable série de réalisations. C’était l’époque de la Côte d’Ivoire flamboyante. C’est de cette époque que ce livre rend compte.

Un troisième et ultime volume suivra ce tome 2. C’est lui qui traitera du déclin. Il sera consacré à la fin du président et à sa douloureuse succession.

23 000 Fcfa

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La conviction profonde de Jacques Baulin, l'auteur de ce livre, c'est que Félix Houphouët-Boigny a cher-ché à préparer le terrain pour un dauphin qu'il avait choisi depuis fort longtemps en la personne de Henri Kon Bédié. Celui-ci sera couvé un quart de siècle durant, pour des raisons qui restent brumeuses et en dépit d'innombrables vicissitudes qui, sous d'autres cieux, auraient amplement suffi à une élimination politique. Ce livre se présente comme le récit argu-menté et détaillé de cette prodigieuse stratégie de F.Houphouët-Boigny pour promouvoir l'ascension de Henri Konan Bédié à la présidence de la République de Côte d'Ivoire.

12 500 Fcfa

Un livre poignant à lire simplement pour se faire une idée de l’histoire non appris à l’école.

17 000 Fcfa

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Jacques Baulin:La succession d’Houphouet-Boigny

Marcel Amondji:Félix Houphouet et la Côte d’IvoireL’envers d’une légende

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1: François Mattei: Pour la vérite et la justice

2: Devalois Biaka: Côte d’Ivoire la disparition du Patriote Victor Biaka Boda

3: Lazare Koffi Koffi: La France contre la Côte d’Ivoire

4: N’Dri Thérèse Assié Lumumba: Les Africaines dans la Politique

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5: Jean Noel Loucou: Côte d’Ivoire:Les résistances àla conquête coloniale

6: Georges Niamkey Kodjo: Le royaume de Kong (Côte d’ivoire) des origines à la fin du XIXe siècle

7: Kouamé René Allou: Les Royaumes Akan du Sud-ouest de la Côte de l’or

8: Jean Noel Loucou: Histoire de la Côte d’Ivoire

9: Henriette Diabaté: La marche des femmes sur Grand Bassam

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10: Zadi Zaourou: Mes dernières Paroles pour l’Afrique11: Ramsès Boa Thiémélé: Nietzshe et Cheikh Anta Diop12: Thiam Abdul Karim: Ramsès II le nègre13: Seydinan Cherif Ahmed: La Dictature Culturelle

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Interview avec l’écrivain- historien Marcel AMONDJI:

Sans détour, Houphouët, Bédié, Gbagbo et Ouattara passés au crible de la pensée critique.Marcel Amondji, a été l’un des farouches opposants à la politique d’Houphouët Boigny dès les premières heures de « l’indépendance » de la Côte d’Ivoire. Son opposi-tion lui a valu une très longue vie d’exil en Algérie, puis en France. Très au fait de l’histoire et de l’actualité de son pays, depuis la France où il vit, Marcel Amondji, est un écrivain qui a la stature d’un historien, même s’il n’évoque pas cet autre aspect de sa culture dans sa présentation. Pour le savoir, il n’y a qu’à se référer aux titres et contenus de quelques unes de ses œuvres: Félix Houphouët et la Côte d’Ivoire. L’envers d’une légende, Karthala 1984 Côte d’Ivoire; Le PDCI et la vie politique de 1944 à 1985, L’Harmattan 1986 Côte d’Ivoire; La dépen-dance et l’épreuve des faits, L’Harmattan 1988; L’Afrique noire au miroir de l’Occident, Éditions nouvelles du Sud 1993. Gardant une distance qui convient à l’objectivité du jugement, Marcel Amondji, sans détour, répond aux questions de civox.net relatives à l‘histoire et la situation sociopolitique de la Côte d‘Ivoire.

Civox.net: Marcel Amondji, pouvez-vous vous présen-ter à nos lecteurs ?

Marcel Amondj: - Je suis un écrivain ivoirien vivant depuis très longtemps hors du pays pour … je dirais pour des raisons diverses. Parce que, d’abord, j’ai quitté la Côte d’Ivoire tout au début de l’adolescence pour entrer au lycée en France. Je suis l’un de ceux qu’on appelle d’un nom que je n’aime pas beaucoup : « les chevaliers de L’Aventure ». Parce que le bateau dans lequel nous sommes partis de Port-Bouët, une frégate de la marine de guerre française, s’appelait « L’Aventure ». Ça ne fait pas de nous pour autant des chevaliers, des aristo-crates… Ensuite, en 1961, j’ai été l’un des étudiants livrés à Houphouët par les autorités françaises de l’époque. J’ai évoqué récemment cet épisode dans mon blog sous le titre « Bamako 8 juillet 1961, souvenirs d’un premier jour d’exil ». Après cela, j’ai rejoint l’Algérie indépendante fin 1962, pays où je devais passer plus de 20 ans avant de revenir m’installer en France, le pays de mon épouse, vers le milieu des années 1980, après avoir demandé et obtenu l’annulation de mon arrêté d’expulsion. Depuis la mort d’Houphouët, je suis retourné quelques fois au pays, mais j’avoue que je ne le connais pas vraiment ; je veux dire, sa géographie, en dehors de ma région natale, région d’origine de ma famille, autour de Bingerville et Abidjan.

Civox.net: Vous êtes membre du Cercle Victor Bia-ka Boda. En êtes-vous le fondateur, qui en sont les membres et quel sont ses objectifs ? Par ailleurs quelles étaient vos relations avec feu Victor Biaka Boda ?

M.A. - Oui, je suis le fondateur du Cercle. A mon grand regret, je crois qu’à part moi, il n’y a qu’un seul autre membre, dont je sais le nom, mais absolument rien d’autre. Non, je n’ai pas connu le sénateur Biaka Boda ; mais cela fait plus de soixante ans que je vis, si j’ose dire, dans l’intimité de son fantôme. Pour moi, c’est l’antithèse d’Houphouët. C’est le vrai fondateur de la Côte d’Ivoire telle que je souhaite qu’elle se reconnaisse un jour. Au-tant, pour moi, Houphouët est un exemple négatif, autant je tiens Victor Biaka Boda pour le héros positif dont tous les patriotes ivoiriens devraient s’inspirer. Il y a peu d’écrits sur ce héros. Dans «Les pionniers de l’indépen-dance », Claude Gérard lui consacre une petite dizaine de pages saisissantes. Il y a aussi le livre de son parent Devalois Biaka : « La disparition du patriote Victor Bia-ka-Boda. Plaidoyer pour libérer sa dépouille mortelle ». Ces temps-ci, on nous vante beaucoup de livres ou tout à fait inutiles, ou carrément pervers. Ces deux livres-ci sont indispensables, vraiment ! Permettez-moi d’exprimer un très vieux rêve : je souhaite qu’un de nos étudiants en his-toire consacre sa thèse de doctorat à la vie de cet homme exceptionnel dont le meurtre fut l’un des coups les plus terribles que le colonialisme aux abois, s’appuyant sur la trahison domestique, asséna à notre peuple.

Civox.net: Dans le cadre de cette interview, nous abor-derons des questions d’ordre historique et d’actualité. D’un point de vue historique, à la lumière de la situa-tion sociopolitique de la Côte d’Ivoire au cours de cette décennie, dans laquelle la France a joué un rôle majeur, pensez-vous que l’indépendance proclamée le 7 août 1960 est une réalité ?

M.A. - Ma réponse est non, évidemment. C’est la même depuis le 3 juin 1960, jour de la fameuse déclaration d’Houphouët « sur le parvis de l’église » avec ses « fleurs fanées ». Depuis lors, chaque jour, j’en ai été toujours plus convaincu. Aujourd’hui, il y a peu d’Ivoiriens sincères qui répondraient « oui » à votre question. Même parmi les vainqueurs par procuration du 11 avril 2011. Car ils savent bien que c’est parce la Côte d’Ivoire n’est pas un vrai pays indépendant et souverain qu’ils sont en train de s’y pavaner à des titres divers… La posture actuelle de Bédié est un formidable indice de cette emprise coloniale persistante. Comparez le Bédié d’aujourd’hui, l’homme qui balaie le chemin devant Ouattara, avec le chef d’Etat plein d’orgueil qui proclamait à la face du monde, le 22 décembre 1999 : « Nos aînés n’ont pas lutté pour l’in-dépendance pour que nous acceptions aujourd’hui de nouvelles soumissions. La nationalité, la citoyenneté, la démocratie et la souveraineté nationale sont les quatre côtés d’un carré magique qu’il nous faut défendre avec calme et détermination devant ces ingérences inaccep-tables. C’est aux Ivoiriens de décider par eux-mêmes, pour eux-mêmes, et de choisir librement l’un d’entre

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eux pour conduire le destin de la nation en refusant les aventures hasardeuses et l’imposture insupportable » (Fraternité matin 23 décembre 1999). Si l’homme qui parlait ainsi a complètement changé de langage, c’est qu’il a compris son erreur. Le 22 décembre 1999, il se prenait pour le dirigeant d’un pays souverain ; il tapait du poing sur le pupitre. Le 24 décembre lui fit comprendre qu’il avait été imprudent ; il n’a pas oublié la leçon.

Civox.net: Houphouët a, pour ses partisans et épigones, acquis le statut de père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Mais pour ses opposants ce statut n’est rien d’autre qu’une falsification de l’histoire. Pour ces der-niers, Houphouët était opposé à l’indépendance. Alors, selon vous, qui dit vrai dans ce débat ?

M.A. - Je vais vous raconter une anecdote. C’était à Alger, chez Amadou Kourouma où j’avais ramené le docteur Amadou Koné depuis Tizi Ouzou où il exerçait à l’époque. C’est Kourouma qui raconte : le jour où Houphouët fit sa conférence de presse pour présenter la soi-disant « confession d’Ernest Boka », il se trouvait à la résidence du président Mamadou Coulibaly – Coulibaly avec un « C » ; ne pas confondre ! – quand celui-ci, qui revenait d’assister à cette conférence de presse, s’est affalé dans un fauteuil en disant : « C’est le mensonge en personne qui est assis dans le fauteuil de président de la Répu-blique ». Père de l’indépendance ? Mais Houphouët n’a jamais voulu que ce pays soit indépendant, et il fit tout ce qu’il put pour qu’il ne le soit pas tant que lui vivrait. Père de la nation ? Mais pour Houphouët il n’y avait pas de nation ivoirienne. C’est-à-dire que lui, président de la République de Côte d’Ivoire, ne se reconnaissait pas d’obligation aucune vis-à-vis de l’entité d’où procédaient ses pouvoirs, la communauté des citoyens ivoiriens, autrement dit la nation ivoirienne… Le président Mama-dou Coulibaly avait bien raison de le dire : Houphouët est bien le plus gros mensonge de notre histoire nationale.

Civox.net: Vous avez vécu la grande partie de votre vie en exil en France, ce qui suppose que vous étiez opposé au système politique régnant en Côte d’Ivoire sous Houphouët-Boigny. Pourquoi étiez-vous opposé à Houphouët-Boigny ?

M.A. - C’est une histoire qui commence en 1959 pendant les dernières vacances que j’ai passées au pays en tant qu’étudiant. Cette année-là j’ai vu et compris beaucoup de choses. Avec deux autres camarades, nous avons été arrêtés et assignés à résidence à la suite d’une audience houleuse du Premier ministre Houphouët. C’est aussi l’année du faux « complot du chat noir » et de la pre-mière chute de Jean-Baptiste Mockey ; j’étais à Abidjan quand c’est arrivé. Et aussi quand le syndicaliste Blaise Yao Ngo fut enlevé nuitamment chez lui pour être jeté derrière la frontière ivoiro-guinéenne. Revenu en France, j’ai été élu président de l’Union générale des étudiants de Côte d’Ivoire, l’UGECI, au congrès de décembre 1959.

Ainsi je devais être le dernier président de l’UGECI de l’époque coloniale, et le premier après l’indépendance. C’est pendant l’année de mon mandat que les choses se sont vraiment gâtées entre l’Union et Houphouët. Ce soi-disant « homme de dialogue » n’aimait pas qu’on lui tienne tête…

Civox.net: Pourquoi avez-vous choisi l’exil que de rester en Côte d’Ivoire pour mener votre opposition politique contre l’ancien régime ?

M.A: Quand j’ai choisi l’exil, comme vous dites, je n’étais pas au pays, mais à Bamako où l’avion qui nous trans-portait vers Abidjan après notre expulsion de France – nous étions trois – avait fait escale pour permettre à son unique passager voltaïque d’y prendre sa correspon-dance. Nous en avions profité pour demander l’asile po-litique aux autorités maliennes. Soit dit en passant, nous avions été arrêtés et embarqués de force à destination d’Abidjan alors qu’Houphouët était en voyage officiel à Paris ! Ça ne vous rappelle rien ? Lomé 2012 ; Lida Kouas-si… Je savais ce qui nous attendait à Abidjan. Après tout ce que j’y avais vu et entendu pendant les vacances de 1959, je n’ai pas voulu me laisser humilier aussi gratuite-ment par Houphouët et ceux qui le manipulaient.

Civox.net: Selon ce qui se raconte, Houphouët étaient le dictateur qui avait l’art de liquider ses opposants politiques. A ce sujet le professeur Samba Diarra a écrit un livre intitulé Les faux complot d’Houphouët. Parta-gez-vous cet avis ?

M.A. - Samba Diarra, un aîné que j’estimais, même si je n’approuvais pas son positionnement politique dans la dernière période, a écrit son livre depuis l’antre du monstre ; c’était l’un des martyrs d’Assabou. C’est le contraire de moi. Son livre est un bon livre. Il n’en existe point d’autre qui soit aussi précieux, aussi utile à ceux qui voudraient connaître ce qui s’est passé en 1963 et 1964. Mais, quant à savoir si Houphouët était ce que vous dites, je dirais que les choses sont plus complexes et que cette caractérisation-là est, à la limite, une injustice à son égard… C’est un point sur lequel Samba et moi étions en total désaccord. Nous en avons d’ailleurs discuté un jour à Anono. Moi, je critique Houphouët publiquement depuis 1958, mais je me refuse à le charger de manière exclusive des péchés qu’on lui a fait commettre. Dans son livre, S. Diarra rapporte qu’avant de faire jeter Germain Coffi Gadeau en prison en septembre 1963, Houphouët lui aurait dit ceci : « Je m’apprêtais à libérer ces jeunes gens [les victimes des rafles de janvier 1963] à mon retour d’Addis-Abeba, comme je l’avais promis. Tu sais en effet qu’ils n’ont rien fait. Mais voilà que par vos bêtises, vous vous trouvez au fond du puits, et moi j’ai le dos au mur. (…). C’est une situation créée par les colonialistes. On veut faire de moi un violent, un criminel, un fossoyeur des libertés, moi qui ai consacré toute ma vie à défendre la liberté des peuples, à prôner et à pratiquer la non-vio-

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lence, moi qui ai juré de ne jamais verser le sang humain. Il ne sera point question d’exécuter qui que ce soit. Je trouverai une solution politique. J’ai déclaré au monde entier qu’il y a complot. Il ne saurait être question de me dédire et espérer demeurer à mon poste (…) » (« Les faux complots d’Houphouët-Boigny », Karthala, Paris 1997 ; p. 174). Vous voyez ? Si, nous les Ivoiriens, nous sommes tous des victimes du colonialisme français, Houphouët aussi en était une, et il était plus exposé qu’aucun autre d’entre nous… Ce n’est pas un dictateur qui nous a fait tout ce mal, mais un fantoche terrorisé par Foccart et ses tueurs du petit matin. Vous êtes trop jeune pour avoir vécu cela. Mais les premières rafles de 1963 ont été déclenchées le 13 janvier, soit le lendemain du meurtre de Sylvanus Olympio, le président du Togo. C’est pour ne pas subir le même sort qu’Houphouët livra d’un coup en sacrifice toute l’intelligentsia ivoirienne de l’époque au monstre qui le terrorisait. Ce n’est pas moins ignoble que s’il s’était agi d’un vrai dictateur agissant pour son propre compte. Mais, moi, quand on me frappe avec un bâton, ce n’est pas contre le bâton que je proteste, mais contre celui qui tient le bâton.

Civox.net:Et pourtant l’houphouétisme est présenté comme une religion politique, caractérisée essentiel-lement par la paix, le dialogue et la démocratie. Dans cette perspective, et en se référant aux faux complots dont il est question, peut-on dire que l’houphouétisme relève de la cosmétique politique visant à maquiller la face hideuse de la politique d’Houphouët ?

M.A. - Si on peut parler d’houphouétisme, ce n’est certai-nement pas d’une doctrine, d’une philosophie politique. D’ailleurs Houphouët disait qu’il se méfiait de tous les « ismes ». Et il se vantait de n’avoir rien écrit, à l’instar de Jésus et de Mahomet… Prenez au hasard deux de ces types qui se proclament houphouétistes et deman-dez leur ce qu’ils ont en commun. S’ils sont sincères et honnêtes, ils diront que c’est la peur d’être mal vus des Français qui tiennent tout dans ce pays. L’houphouétisme dont ils se targuent, ce n’est qu’un drapeau blanc qu’ils agitent pour signaler aux Français qu’ils sont prêts à les servir…

Civox.net: Dans le déroulement de la crise survenue en Côte d’Ivoire au lendemain du 19 septembre 2002, était-il possible d’imaginer, mieux, de prévoir ce qui est arrivé le 11 avril 2011 ?

M.A. - C’est une question difficile. Pour plusieurs raisons. Une réponse sérieuse exigerait beaucoup de temps. Di-sons, cependant, que s’il n’y a pas de fatalité en histoire, il y a une dynamique propre à chaque série d’événe-ments qui surviennent dans un pays, une société poli-tique ; une logique interne ou, si vous voulez, une dialec-tique. Dans un pays comme le nôtre, qui a été gouverné jusqu’à 1993 et plus, comme le pays de tout le monde

exceptés ses habitants naturels, ceux qui sont arrivés aux affaires en octobre 2000 ont, pour dire le moins, manqué d’un certain courage, qui est, en politique, l’autre nom de l’intelligence… Avec du courage, on aurait pu se préparer méthodiquement à toutes les surprises que nous avons eues. Je veux dire qu’on aurait pu faire en sorte que ce ne soit pas des surprises… Mais je ne veux surtout pas dire qu’on aurait pu éviter le coup du 11 avril 2011 ; car le colonialisme français est incorrigible ; il ne renonce à mordre que lorsqu’il s’est cassé les dents sur une résis-tance décidée, comme à Vertières, comme à Dien Bien Phu, comme en Algérie ! Non, je veux seulement dire qu’on aurait pu faire en sorte que le 11 avril 2011 ne soit pas cette catastrophe absolue, qui nous a laissés non seu-lement sans gouvernail, mais aussi sans boussole.

Civox.net: Selon vous, pourquoi Gbagbo a-t-il perdu la guerre de mars-avril 2011 ? La défaite résulte-t-elle d’une méconnaissance de l’ennemi réel, d’une mau-vaise stratégie ou simplement d’une faiblesse effective de l’armée loyaliste face à la coalition Licorne-Onuci-re-belles ?

M.A. - Déjà votre question contient en elle-même deux ré-ponses que je ferais volontiers miennes. Laissons de côté l’erreur stratégique ; je ne suis pas, comme Lida Kouassi, un spécialiste de la stratégie et je ne sais donc pas ce que ç’aurait pu être. Je retiendrais la méconnaissance de l’en-nemi véritable et, non pas la faiblesse, mais l’inexistence d’une armée digne de ce nom. Car telle qu’elle était déjà du temps d’Houphouët ou de Bédié, et encore plus telle que Guéi l’a laissée, ce que nous appelions notre armée était en fait notre plus gros handicap. Laurent Gbagbo aurait-il pu changer cela ? Peut-être, s’il en avait eu le temps. Mais on ne lui a laissé le temps de rien faire de ce qu’il avait fait espérer…

Civox.net: Pensez-vous que la Côte d’Ivoire pourra un jour se libérer des puissances impérialistes et néocolo-niales pour vivre une réelle indépendance et manifester une réelle souveraineté ? Si oui à quelles conditions ?

M.A. - Oui, je le pense… Je crois qu’un jour viendra où la majorité de ceux qui vivent et travaillent dans ce pays appelé la Côte d’Ivoire déciderons de le gouverner par et pour eux-mêmes. Je vais peut-être vous étonner. En ce moment on parle de rattrapage ; des régions en-tières sont envahies par des populations descendues du Sahel. Supposons qu’elles y fassent souche, et qu’elles surpassent en nombre les anciens naturels. Eh ! bien, le jour viendra où les enfants et les petits-enfants de ces envahisseurs, de ces nouveaux Germains, Goths, Wisi-goths, Huns, Tatares, Sarrasins, Lombards, Normands, Ottomans, etc., se lèveront pour ôter les rênes de ce pays des mains de ceux qui les tiennent depuis 1893… J’en ai la certitude absolue. Évidemment, je ne serai plus là pour m’en réjouir. Mais au moins, je le dis sans fausse modes-tie, je mourrai avec la satisfaction d’avoir, peut-être, par

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mes écrits, contribué à l’avènement de ce jour. Civox.net: Dans son intervention lors de la réunion du bu-reau politique du PDCI-RDA le 2 juin dernier, l’ancien pré-sident Bédié a dit que «l’histoire héroïque» du PDCI-RDA a été marquée par «ses combats contre le colonialisme» et «ses batailles pour la libération de l’homme noir». Etes-vous de cet avis ? Pensez-vous que l’homme noir est véritablement libéré de la domination occidentale ?

M.A. - J’ai écrit un livre qui traite un peu de la condition des Noirs telle qu’elle a résulté dans beaucoup de pays, non seulement en Afrique d’ailleurs, de l’histoire de l’esclavage moderne et de celle de la colonisation. C’est un sujet complexe. Il faudra encore beaucoup de temps, beaucoup de livres, avant qu’on n’en ait fait le tour. Quant au Pdci, ce qu’en disent les idolâtres d’Houphouët, eux-mêmes soumis comme lui aux colonialistes français, ce sont évidemment soit des mensonges, soit des âne-ries. Oui, c’est vrai qu’à l’origine le Pdci était un puissant mouvement anticolonialiste. Mais en 1950 son principal dirigeant a été retourné contre lui par le parti colonial français, et dès lors il s’est évertué à le détourner de sa vocation première. Ce ne fut pas facile ; il lui aura fallu plus de 14 ans – 1950-1963 – pour y arriver. Depuis 1963, le Pdci mouvement anticolonialiste n’existe plus ni dans sa base ni encore moins dans ses directions.

Civox.net: Etes-vous d’avis avec le président du PD-CI-RDA, M. Henri Konan Bédié qui, dans son message introductif de cette réunion, désigne le président Gba-gbo, tout comme certains médias occidentaux, comme un dictateur devenu le bourreau des ivoiriens ?

M.A. - Ecoutez, je connais Bédié depuis 1958 et, depuis lors, je crois bien que je n’ai jamais été d’accord avec lui sur rien ni personne… Sur Laurent Gbagbo comme chef de parti ou comme chef d’Etat, j’ai ma propre opinion, qui ne doit rien à Bédié. Et qu’il serait trop long d’exposer dans le cadre de cet entretien… Alors je dis seulement que dans la bouche de Bédié, le fils spirituel d’Hou-phouët, qui fut paraît-il témoin du meurtre d’Ernest Boka, qui est aujourd’hui le complice de Ouattara et de ses Frci, les mots de « dictateur » et de « bourreau » appliqués à L. Gbagbo, sont presque des éloges… Car la fange que te lance un personnage indigne, c’est ce per-sonnage lui-même, d’abord, qu’elle salit.

Civox.net: Comment percevez-vous l’avenir de Laurent Gbagbo incarcéré à La Haye depuis le 29 novembre 2011 ?

M.A. - Je ne lis pas dans le marc de café ; je ne sais pas ce que lui réservent ceux qui l’ont arrêté et livré à la Cpi. Par conséquent, je ne saurais me prononcer sur son avenir personnel. Mais, à La Haye, ils n’y ont pas envoyé que Gbagbo seul. Ils y ont aussi convoyé toute la ferveur de ceux qui ont voté pour lui lors de la présidentielle de 2010. Et aussi les âmes de tous nos jeunes, civils et militaires, garçons et filles, qui ont donné leur vie pour

la patrie dont, à leurs yeux, Gbagbo était le symbole. Ce Gbagbo-là, élargi en somme à nous tous, les patriotes survivants et les patriotes morts au combat ou qu’on a massacré depuis le 11 avril 2011, je crois, à la lumière des résistances qui se dessinent, qu’on peut lui promettre un avenir des plus radieux.

Civox.net: Quel jugement faites-vous de la gestion poli-tique et économique de la Côte d’Ivoire par Gbagbo ?

M.A. - En somme, vous me demandez de faire le bilan de la présidence Gbagbo… Mais comment peut-on parler de bilan quand on sait qu’à partir du guet-apens de Kléber, Gbagbo n’avait plus aucune possibilité réelle d’agir de manière positive ? Je sais bien que certains, notamment dans les « journaux bleus » proches du Fpi, vantent les réalisations de Gbagbo… Mais c’est donner dans le piège tendu par l’ennemi. C’est croire qu’il était possible de faire une vraie politique nationale avec des gouverne-ments patchwork truffés de sous-marins de la trahison domestique et dirigés par des Premiers ministres imposés par l’étranger, totalement incontrôlables par un président préalablement désarmé et réduit à l’impuissance. Et, par conséquent, que si cela ne fut pas le cas, c’est la faute à Gbagbo. Cela s’appelle se soumettre au fait accompli. Je m’y refuse absolument. Gbagbo n’a été le chef de l’Etat ivoirien que durant quelques mois à peine. Juste le temps de faire la revue de tous les problèmes légués par Houphouët, que la sotte vanité de Bédié avait aggravés, et que la tragique incompétence de Robert Guéi avait définitivement transformés en une immense bombe à fragmentation. Et l’ennemi reprenait l’offensive dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Gbagbo, serait-il le plus grand génie politique de l’histoire, pouvait-il faire quoi que ce soit dans de telles conditions ?

Civox.net: Le discours du président du PDCI-RDA ne manque pas de contradictions sur lesquelles nous vou-drions avoir votre avis. Nous entendons un Bédié qui, d’une part, soutient que «le programme commun de gouvernement ne peut être une œuvre réservée à des groupements d’hommes et de femmes de même profil ethnique, confessionnel, régional ou politique » et qui, d’autre part, soutient que «Les cabinets des différents ministères devraient arborer les couleurs de notre alliance, le RHDP, et non celles d’un seul parti. Chaque structure, chaque entreprise, publique ou privée, doit être le creuset de la diversité et de la richesse de l’unité nationale ». Alors, la diversité et la richesse nationale se réduisent-elles au RHDP ?

M.A. - Dans les propos de Bédié il y a ce qui est purement déclaratoire, et qui n’est destiné qu’à calmer certaines impatiences le temps que s’accomplisse l’essentiel. Cet essentiel qui relève d’un plan déjà en cours d’exécution avec la création, avalisée après coup par le BP, de deux espèces de condottieri qui ne seront même pas tenus d’avoir la carte du parti, et qui n’auront de comptes à

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rendre qu’à Bédié seul ! La leçon essentielle de ce dis-cours, c’est donc que Bédié a décidé de privatiser le Pdci, de se l’approprier, sans doute pour s’en servir comme d’une monnaie d’échange dans le cadre de son pacte personnel avec Ouattara et sa nébuleuse « communau-té internationale ». Pour le reste, ce ne sont que des mots, de la poudre aux yeux. Cela ne fera pas longtemps illusion.

Civox.net: Le Bureau politique du PDCI-RDA a eu à faire la déclaration suivante : « Le Bureau Politique se félicite du rôle éminent et indéniable de cette alliance (RHDP) dans notre combat pour vaincre l’ennemi commun et préserver l’héritage du père fondateur ». « L’héritage d’Houphouët »: une utopie ou une réalité?

M.A. - A propos d’héritage d’Houphouët, je vous ren-voie à la confidence qu’un ancien chargé de mission au cabinet d’Houphouët a faite à Didier Dépry, journaliste de Notre Voie, à savoir que « durant tout le règne d’Hou-phouët, le véritable président de la République de Côte d’Ivoire s’appelait Jacques Foccart » ! Si cela est vrai – et je ne vois pas pourquoi l’informateur de D. Dépry lui au-rait menti –, ce qu’ils appellent l’héritage d’Houphouët, c’est à la vérité l’héritage de Foccart. Il n’y a pas de quoi pavoiser.

Civox.net: Dans l’un de vos derniers articles, vous citiez Houphouët qui lui-même donnait la motivation de son choix pour Ouattara au poste de Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Il disait en substance ceci : « Nous l’avons choisi en raison de la place qu’il occupe dans le cœur, dans la raison de ceux qui ont eu, à l’étranger, à travailler avec lui ». Faut-il en déduire que Ouattara est un instrument au service des puissances étran-gères ? Peut-on considérer, politiquement et écono-miquement, Ouattara comme une chance pour la Côte d’Ivoire ?

M.A. - Ecoutez, en l’occurrence, le propos d’Houphouët me paraît tout à fait clair. Ce n’était pas toujours le cas ; ça veut dire qu’il voulait qu’on le prenne au mot… C’est pourquoi je suis prêt, pour une fois, à prendre cette déclaration pour parole d’évangile. Oui, à l’instar d’Hou-phouët dont lui aussi se prétend le disciple, Ouattara n’est pas une chance pour la Côte d’Ivoire, mais un fléau.

Civox.net: Etes-vous de l’avis de ceux qui pensent que l’accession des socialistes au pouvoir en France peut contribuer à un changement positif de la situation en Côte d’Ivoire.

M.A. - Non ! Absolument pas ! Si vous me demandez pourquoi ?, je vous renvoie à mon article intitulé « La mé-moire, l’histoire et le reste »… Et permettez-moi d’ajouter cette précision : je crois, depuis toujours, que la meil-leure façon pour les dirigeants d’un pays donné d’aider un autre pays, c’est de faire chez eux d’abord, pour leur

propre peuple, le mieux possible, ce qu’ils sont censés y faire. Si les socialistes français actuellement au pouvoir font ce que les Français qui les ont élus sont en droit d’attendre d’eux, cela nous sera utile à nous aussi, d’une certaine manière.

Civox.net: Avez-vous une adresse particulière aux Ivoi-riens ?

M.A. - Oui. Mais vous m’obligez à me répéter. L’avenir que nous voulons pour notre pays et pour notre peuple, c’est nous, et nous seuls, qui en détenons la clé. Nous, je veux dire : les Ivoiriens qui résistent à la nouvelle mouture de l’houphouéto-foccartisme qu’on cherche à nous imposer à tout prix. Alors, à leur intention, je pousse notre cri de ralliement : Résistance !

source:www.civox.net

«Oui. Mais vous m’obligez à me répéter. L’avenir que nous voulons pour notre pays et pour notre peuple, c’est nous, et nous seuls, qui en détenons la clé. Nous, je veux dire : les Ivoiriens qui résistent à la nouvelle mouture de l’houphouéto-foccartisme qu’on cherche à nous im-poser à tout prix. Alors, à leur intention, je pousse notre cri de ralliement : Résistance !»

La Côte d’Ivoire a 55 ans

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Hommage.

A l’occasion des 30 ans du passage au KA du Sesh (Cheikh) Anta DIOP qui aura lieu en février 2016, Djasso rend homme à des grands hommes qui lutte et qui ont lutté pour le rétablissement de la continuité historique du monde Kamite qui se confond à celle de l’humanité tout entière. Ce Mois-ci Djasso, rend hommage à l’Osiris Bilolo brillant Égyptologue, Linguiste, Philosophe, Histo-rien, Biochimiste africain.

Prof. Bilolo Mubabinge

«La domination spirituelle est la condition de toute autre domination.»

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Bilolo est le cadet d’une famille de trois garçons. Il est né à Kabwe (Kasai occidental), et vécu à Mikalayi, Kananga, Lubumbashi etKinshasa. Il réside depuis 1979 principalement en Allemagne.

Il suit des études primaires en 1958 et 1965, puis secondaires de 1966 à 1972, et fini diplômé en biochimie. Il est ensuite professeur au collège de Kananga.

Il étudie ensuite entre 1973 et 1978 la philosophie et les religions africaines, la théologie, la sociologie, l’anthropologie et la linguistique bantue à la faculté catholique de Kinshasha. Il obtient licence en phi-losophie et religions africaines, puis en sociologie et anthropologie et une attestation de réussite en théologie et sciences humaines.

Après un an d’enseignement comme professeur de philosophie africaine, de religions africaines (égyptienne et bantu), de philosophie orientale, de philosophie du langage et d’herméneutique philoso-phique dans les Instituts supérieurs de philosophie de Kabwe, Mbuji-mayi, Kalonda et Mayidi au Congo, il obtient en décembre 1979 une bourse de Missio-Aachen eV et de Missio-München pour la préparation de son doctorat en Allemagne.

Il entreprend des études de philosophie, sciences so-ciales et théologie fondamentale à l’École supérieure de philosophie de Munich de 1980 à 1985 et des études d’égyptologie, d’ethnologie-africanistique et de philosophie des religions à l’université de Munich, où il obtient un PhD en 1985 sur Les Cosmo-Théolo-gies philosophiques de l’Égypte antique.

À partir de 1986, il suit des études post-universitaires de science politique, de sociologie, de gestion des

entreprises et de ménagement écologique à l’Uni-versité de Munich.

En 1990 il est nommé professeur-chargé de re-cherche au Centre d’études égyptologiques Cheikh Anta Diop de l’Institut africain d’études prospectives (en) (INADEP). Administrativement, il est chargé du Centre d’études égyptologiques ainsi que de l’écolo-gie.

En 1992, il rend un travail d’habilitation pour le venia legendi à l’Université de Zürich en Suisse sur la question L’Un (Wa) devient-il Multiples (Hh) (Zürich, 1992, 828 pages). Il élargit alors ses recherches sur la philosophie, la théologie et la religion égyptienne, sur l’Égypte et la Nubie ainsi qu’à l’étude de l’anti-né-grisme en égyptologie.

En 2005 il soutient la thèse selon laquelle l’ancien égyptien serait une langue bantue, encore parlée en Ouganda, au Congo, au Rwanda-Burundi, au Kenya-Tanzanie, en Malawi, en Zambie, au Gabon, au Cameroun, au sud du Nigéria, en Namibie, au Zim-babwe et en Afrique du Sud. Ce Proto-Bantu serait pré-pharaonique, partie du proto-négro-africain. Le déterminatif jouerait surtout le rôle du préfixe ou du suffixe bantu.

Parallèlement à ses activités officielles, Mubabinge Bilolo enseigne et anime de nombreux instituts, or-ganisations non-gouvernementales, cercles culturels et partis politiques en Afrique, en Europe et dans les Caraïbes. Il est membre cofondateur de la Société civile nationale du Congo (1991). Il est aussi depuis 1986, directeur des publications universitaires et président de l’Académie de la pensée africaine. Édi-tions et Académie qu’il anime avec Kä Mana, Kabase-le ou Kalamba.

En Mai 2008,un Colloque décisif sur l’égyptologie, organisé par l’Association internationale des Egypto-logues (AIE)a eu lieu.

Croyant que ce rassemblement dit mondial réuni-rait tous les égyptologues du monde, le Pr Bilolo, reconnu pour ses compétences s’est vu purement et simplement refusé de participer à ce forum par ses collègues européens.

C’est cette même attitude du mépris qu’a subi le Professeur Cheikh Anta Diop sa vie durant. Encore au 21ème siècle, l’arrogance scientifique se poursuit et c’est le Pr Bilolo qui en est victime cette fois-ci car une note de refus de participation lui a été adressée.

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Congrès International des Égyptologues Mai 2008 : refus de participation au Professeur Bilolo:«Dear Prof. Bilolo,For this congress we have had a high volume of abs-tract submissions. Of course there is always a limit to the number of submissions we are able to accept due to the constraint of physical facilities and the demand for original and scholarly research that advance our Egypto-logical knowledge. After the completion of the peer-re-view process we have had to turn away a number of submissions. We regret to inform you that your abstract entitled “Ancien Égyptien - Langue Bantu ? Résultats provisoires du Projet de Traduction en ciLuba de «Ägyp-tisches Handwörterbuch» (Berlin 1921) de A. Erman et H. Grapow” has not been accepted for presentation at the Tenth International Congress of Egyptologists.Once again we would like to thank you for your interest and submission.The X International Congress of Egyptolo-gists Committee»

La réponse du professeur fut une bombe.prenez connaissance de l’intégralité du droit de ré-ponse du Sesh en cliquent sur ce lien ci dessous.http://waldar.over-blog.com/article-18081408.htmllVoila la partie 2 de la réponse du Sesh Bilolo

Quelques livres du Sesh Bilolo

• Les cosmo-Theologies philosophiques de l’Égypte antique

• Les cosmo-Théologies philosophiques d’Héliopolis et d’Hermopolis

• Le créateur et la création dans la pensée Memphite et Amarnienne

• Vers un dictionnaire Cikam-Copte-Luba

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Compétences scientifiques

Combien de Collègues avons-nous dans tous ces Comités qui ont des compétences scientifiques sur la Vallée du Nil et la Grèce égales ou supérieures aux compétences de Théophile Obenga ou de Bilolo ? Nous sommes le produit de meilleures Écoles de l’Afrique et de meilleures Écoles de l’Europe. Les Africain(e)s ont une double-formation : africaine et occidentale. Les Occidentaux ont une seule forma-tion. Ils sont très faibles par rapport aux Africain(e)s. Ne confondez pas la crise économico-politique, entretenue par les armes de l’Occident, avec les compétences scientifiques négro-africaines. Relisez la biographie de Cheikh Anta Diop, il était très bien formé. Relisez la biographie de Théophile Obenga, vous remarquerez que c’est un scientifique d’une rare formation et d’une rare capacité de recherche et de production. Permettez de vous rappeler ou de vous informer qu’en ce qui concerne les com-pétences scientifiques nécessaires à une approche scientifique de l’Égypte Pharaonique, je fais partie de la crème scientifique de notre époque.

Après plus de 25 ans de formation universitaire au cours de laquelle j’ai dû étudier dans quatre phases plusieurs disciplines : I. Philosophie, Anthropolo-gie-Sociologie et Religions Africaines ; Théologie et Sciences Humaines ; II. Philosophie, Sciences So-ciales et Théologie Fondamentale ; III. Égyptologie, Ethnologie-Africanistique et Sciences de Religion ; IV. Sciences Politiques, Sociologie, Economie des infrastructures et Gestion environnementale. Je suis formé par le meilleur spécialiste de la Linguistique Africaine et Bantu, le feu Prof. Dr. Kadima Kamuleta ; par le meilleur spécialiste de la Littérature Orale Africaine, le Prof. Mufuta Kabemba et par les meil-leurs spécialistes de Religions Africaines.

J’ai enseigné la Religion Pharaonique et les autres Religions Africaines en 1978-1979 ainsi que les Religions Orientales, Philosophie Africaine, l’Hermé-neutique Philosophique et la Philosophie du Lan-gage (Ptah-Hotep, Kagemni, Wittgenstein, Austin, Searle, Ricoeur, Heidegger, Gadamer). J’ai enseigné le concept de la Nature chez Echnaton, Platon, Aris-tote, Augustinus, Descartes, Kant, Hegel, Edgar Mo-rin, etc. avant de venir en Europe et je répète déjà au cours de l’année académique 1978-1979. Nous sommes aujourd’hui en 2008, donc 30 ans plus tard. Je ne crois pas qu’il existe plus de cinq égyptologues en vie ayant une formation semblable.

Ajoutez à celle-ci la compétence et l’expérience in-ter-culturelles, inter-continentales et inter-raciales.

Maîtrisant plus de trois langues africaines Bantu –en adoptant la classification occidentale, plus de 10 langues Bantu-, à côté de l’allemand, du français et de l’anglais, langues auxquelles il faut ajouter l’an-cien égyptien, le copte, l’ancien grec et les notions de l’hébreux biblique, italien élémentaire, je suis surpris de constater que les Collègues européens savent d’avance l’impact de ces connaissances, dans la tête d’un individu, sur l’étude de ciKam ou de l’Ancien Égyptien. Sur le plan purement formel, ce parcours, ce degré d’interdisciplinarité et de connaissances de langues anciennes et modernes, est une rareté au sein de la Communauté Mon-diale des Égyptologues. Est-ce que je me trompe ? Pour parler égyptien : « Mon semblable n’existe pas encore » au sein de l’Association Internationale des Égyptologues. Bref, il n’y a personne parmi tous mes collègues occidentaux qui a des compétences linguistiques qui peuvent lui permettre de savoir si le thème de CiKam et de Cyena-Ntu peut faire avancer les recherches linguistiques ou pas.

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Le testament spirituel de Mubabinge Bilolo

Chers Amis de Jésus et autre,

Je refuse de m'incliner devant n'importe quel aventurier, monstre ou dieu eurasiatique.

Cette religion est fausse et elle est une arme de domina-tion. La domination spirituelle est la condition de toute autre domination.

Je n'ai aucun désir d'aller me mettre à côté de Jésus, de Marie, d'Abraham, de Allah, et autres ancêtres d'autres races. Je saluerai certes tout homme ou toute créature que je croiserai sur ma route, comme je le fais sur la terre.

Après ma mort, j'irai auprès de mes ancêtres, chez le Dieu de mes Ancêtres, Mungu-Nzambi-Mawesha, Imana, dans le Village des Bananes que je mangerai à l'ombre des palmiers du ciel.

Ma joie, mon bonheur, c'est auprès de mes ancêtres. C'est avec eux que j'irai danser le Mutwashi et le rythme de Bob Marley.

Mon peuple, ma race, n'a pas besoin de salut, car l'en-trée dans le Village Balayé des Bananes n'a jamais été fermée.

Les morts ne sont pas morts. La mort n'existe pas. Je suis une Étoile Impérissable. Je suis avec mon Dieu Créateur et mes Ancêtres ici sur Terre, J'étais avec eux avant de venir visiter la terre et je serai avec eux pour l'éternité.

Le Dieu de mes Ancêtres, Nzambi-Mungu-Mvidi-Muku-lu-Unkulunkulu, et mes ancêtres, la Vision d'une Afrique Heureuse et Unie dans l'Au-delà, constituent l'essentiel de mes attentes.

Si mon père, ma mère, mes ancêtres, n'intercédaient pas pour moi à l'entrée de Kala-Kakomba, du Village Balayé, je renoncerais à ce Village . Je ne mettrais mes pieds dans ce Village sur l'intercession d'un Jésus, d'une Marie ou de tout monstre.

Si l'Eurasiatique a un dieu qui est bon, il doit le prouver ici sur terre. Côte d'Ivoire est aujourd'hui victime de la barbarie eurasiatique. La Libye est détruite. Yemen est sans soutien. Haiti est sans soutien.

Les oeuvres du christianisme sont amères. Je suis deve-nu rare dans le milieu africain, car j'ai compris que mes frères et soeurs sont des esclaves spirituels qui peuvent sacrifier le continent pour entrer au Ciel des Eurasia-tiques. "Qui peuvent" n'est pas le terme adéquat, Il faudrait dire "Qui sacrifient".

Ils ne prient plus leurs ancêtres, ils ne citent plus le nom de leurs parents. Ils ne rêvent plus d’aller retrouver leurs propres enfants qui sont déjà morts, leurs propres amis qui sont déjà partis, ils ne rêvent que d’Abraham, Jésus et Marie. Ils ont perdu et perdent beaucoup de temps pour s’occuper des Noms qui n’ont besoin de rien, au lieu de s’occuper des hommes, des femmes, des enfants, des pays, qui ont besoin de beaucoup de choses.

Je ne peux pas suivre le mensonge et le Dieu des men-teurs. La Bible ment. Ce livre est raciste, négrophobique. Le Coran aussi. Au Diable, le Dieu de ces religions! Le Diable est le dieu de ces religions. L’Enfer, ces églises qui sont entrain de vous distraire pendant qu’on tue, qu’on pille et qu’on viole l’Afrique et le Monde. Pourquoi célébrer la résurrection de Jésus et non celle d’Osiris? Entre les deux légendes, il n’y a que le nom du Noir Wsir qu’on a changé par le nom du Rouge-Pâle Jésus (t-Is > Isis / Dyese/ Jêse). L’histoire de la résurrection est négro-africaine et elle est antérieure à la première Dynastie de la Vallée du Nil. C’est du PLAGIAT théologique et spirituel.

Après ma mort, je ne veux pas qu’un Africain ou une Afri-caine vienne prononcer le nom de Jésus ou d’une autre Divinité étrangère devant mon corps ou sur ma tombe. Que mes ami(e)s eurasiatiques le fassent, c’est normal. Je ne suis pas contre. Ils ne peuvent parler et prier autre-ment. C’est le Dieu de mes Ancêtres et mes ancêtres que j’invoque pour eux. Je refuse catégoriquement qu’ un(e) Négro-Africain(e) vienne avec Allah ou Jésus sur ma tombe. Il n’y a pas d’exception à cette règle. Si les Imams, les Évêques et les moines Africain(e)s ne connaissent plus les prières de nos ancêtres, s’ils ne savent plus louer le Dieu de nos ancêtres, qu’ils se taisent. Ils peuvent in-former Kimbangu, Lumumba, Mandela, Malcom X, Bob Marley, SANKARA, KIMPA Vita, TUTAKAMUNA, SHABAKA, Cheikh ANTA DIOP, Césaire, CHAKA Zulu, ... ainsi que mes parents pour qu’ils viennent me chercher pour passer à l’autre rive.

Tel est mon testament spirituel.

Mubabinge Bilolo wa Kaluka Mfwadi

Source: www.bantura.blogspot.com/ (Lu le 19. Avril 2011)

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Musique.

Avec ce single Josey la chanteuse Ivoirienne qui mélange zouglou, Rnb,Zouk,Coupé décalé, Gospel. marque un coup fort avec non seule-ment les clip vidéo de bonne facture et sa voix retrouver le morceau «on fait rien avec sa» également sur ce single.

Josey : Diplome *****

Akobo poussière est devenu le morceau far à jouer for-cement lors des rencontres,maquis,anniversaire,funé-ral,mariage...les africains retrouvent ils peu à peu leur mémoire ce morceau il y a 2 ans allait être traité de flokore et de musique villageois.

La Côte d’Ivoire a 55

ans

Akobo System: Akobo Poussière ***

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Magic Sytem: Radio Africa ***

La Côte d’Ivoire a 55

ans

Le groupe magique est de retour,ils reprennent 12 tubes Afri-cain,rien que des classiques.

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Vidéo/Documentaire

N.Y.S.Y.M.B LASCONY: Lieux de Mémoire vol.II Incursion à Bimbia *****

Ce documentaire est un Chef d’œuvre. Il nous montre Bimbia au Cameroun un site de déportation de nos ancêtres. Dans cette vidéo vous verrez la déconstruc-tion du mensonge des livres scolaires et des pseudo spécialistes sur la question des razzias négrières européennes. Méditons cette phrase de Lasconny«On nous demande d’oublier notre histoire pour ne pas évoluer ... que nous de-vons oublier cette histoire pour qu’elle puisse se répéter».

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Mode.GBA Claudine Aime toi et on t’aimera

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Étude de texte & Jeux . par LATTEY Kouadjô

Cet extrait est la scène VI de la pièce de théâtre de l’écrivain Thiam Abdul Karim dans sa pièce RAMSÈS II le nègre.RAMSÈS II veut épouser la fille de Khatousil III. Raken ,le gouverneur et l’oncle de RAMSES II,est un des plus virulents opposants à ces noces.

Jeux:Qui a écrit le livre l’origine négro-africaine des religions dites révélées?

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Correction de l’étude de texte

du mois de Juin - Juillet 2015

Questions 1

1. Textes tirés des papyrus égyptien,texte 1(extrait de la tombe de Pétosiris ,texte 2(extrait du ca-non de Esdras et des scribes sacrificateur.

2. De l’utilité et la nécessité d’être vertueux et pieux.

3. L’antériorité du texte 1 sur le textes 2 est évident,plus complet et plus danse sa datte d’écriture est de loin plus vieille que le texte 2,d’autant plus Pétosiris a vécu en Égypte antique pendant les dernières années de l’Égypte libre,très peu de temps avant l’arrivée d’Alexandre le grand vers 350-330. Si on se fit à ce que la Bible dit, que les psaumes on été écrit en grande parte par le roi David ayant vécu vers 1000-961 av. notre ère c’est à dire pendant la III ème période intermédiaire qui on vue les Rois de la XXIe dynastie comme Amenemope, Osor-kon l’Ancien,SA Amon...Le style du texte trahit les écris des livres Sapientiaux de la Bible. Car ce style d’écriture rappel les maximes des livres de sagesse de Ta Méry comme ceux de Ptahhotep ou d’Ani beaucoup plus ancien.

Questions 2

1. Textes tirés des papyrus Égyptien.2. Le texte 3 traite de la cosmogonie précisément

de la Cosmogénèse, le texte 4 traite de l’éduca-tion.

3. le texte 3 fait preuve d’une rigueur scientifique et logique,il suffit de s’appuyer sur les thèmes du texte(verbe,mots...). Le texte 4 montre que l’intellectuel dans l’Égypte pharaonique avait une place de choix considérable le savoir est mit en avant. Avant tout autre chose.

*Pour plus d’éclaircissement réfé rez-vous au livre d’Obenga:La philosophie Africaine de la pé-riode Pharaonique 2780-330 avant notre èreSource chronologique pour la correction de l’étude de texte: Ankh n°10/11,Serge Sauneron les prêtes de l’an-cienne Egypte.

Questions1. De quoi parle la scène?2. Pourquoi Raken refuse que Ramsès II épouse la

princesse Hittite?3. Quel est le nom Africain de Ramsès II ?

Source: Document scanner du livre du Thiam Abdul Karim dans son livre Ramses II le nègre. page 36,37,38,39.40 et 41

Réponses:Doumbi-FakolyCivilisation

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France: le chômage bat un nouveau record

Pourquoi l’Afrique ne doit pas accepter les leçons de gouvernance de l’Occident en faillite

Passons à l’action: Le Riz

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France: le chômage bat un nouveau recordLe taux de chômage en France a continué à augmen-ter au mois de juin.Le taux de chômage en France ne cesse de croître en dépit de la croissance économique constatée dans le pays ainsi que les démarches politiques visant à créer de nouveaux emplois.Ainsi, le nombre des chômeurs en France a aug-menté de 1.300 personnes en mai 2015 comparé à la même période de 2014, pour atteindre au total 3,55 millions de personnes. En juin, le nombre de chômeurs a augmenté de 4,7% comparé à la même période de l’année précédente.Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le président François Hollande entreprend des mesures afin de faire baisser le taux de chômage. Ainsi, plusieurs

schémas censés favoriser l’emploi des jeunes ont été introduits. Les impôts payés par les employeurs ont également été réduits afin de les inciter à augmen-ter les effectifs. Les promesses du chef de l’État sont toutefois restées lettre morte.François Hollande est même allé jusqu’à déclarer lors du dîner annuel de l’Association de la presse prési-dentielle qu’il ne participerait pas aux élections pré-sidentielles de 2017 s’il ne réussit pas à faire baisser le taux de chômage au cours de son mandat actuel.Selon des pronostics de la Commission européenne, le taux de chômage en France constituera 10,3% en 2015 et baissera à 10% en 2016.

http://fr.sputniknews.com/france

Articles

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Pourquoi l’Afrique ne doit pas accepter les leçons de gouvernance de l’Occident en faillite

« C’était mieux du temps des Blancs. Dans nos dispen-saires il n’y a pas un flacon de mercurochrome, les Blancs nous en donnaient. On était vacciné, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes qui étaient entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde ça, on a envie d’en pleurer ».

Cette déclaration n’est pas celle d’un alcoolique dans un maquis du quartier Yopougon à Abidjan en Côte d’Ivoire ; ce ne sont pas les propos d’un pensionnaire du Centre de Santé Mentale « Tulizo Letu » à Goma en République Démocratique du Congo, encore moins ceux d’un patient à peine admis à l’Hôpital psychiatrique de Zébé à Aného (localité située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Lomé) au Togo. Ce sont les déclarations sur la chaîne parlementaire française LCP de Janvier 2010 d’un intellec-tuel africain, Monsieur Kofi Yamgnane, Secrétaire d’état (vice-ministre) sous Mitterrand, ancien maire du village breton de St Coulits (en France), conseiller pour l’Afrique de François Hollande durant la campagne présidentielle de 2012. Sa candidature a été recalée par la cour consti-tutionnelle pour les élections présidentielles togolaises de 2010. Le Malheureux politicien fait partie d’une espèce très prolifique en Afrique, de politiciens ayant connu l’ère de l’occupation coloniale, qui pour la plupart, pour avoir sa part du gâteau, n’a pour seul programme politique que l’allégeance et la procession vers ce qu’ils appellent eux-mêmes « les chancelleries occidentales » transfor-mant certaines ambassades européennes dans les pays africains en véritables sanctuaires d’où recevoir la béné-diction pour le chemin vers le pouvoir.Et c’est pour rentrer dans la peau du « sauvage » à peine « civilisé » qui doit remercier le sauveur, que tout l’argu-mentaire est construit pour convaincre l’ancien bourreau qu’on est toujours son esclave et fier de le rester. Ces per-sonnes sont pour la plupart des fils des fonctionnaires de la première heure qui ont étudié en France et en Grande Bretagne avec souvent l’argent de la corruption des parents, où bien y résident. Qu’ils soient membres des partis de l’opposition ou des ministres au pouvoir, c’est la même chose. L’action qui les occupe le plus consiste à la compilation du catalogue de tous les malheurs du monde présentés comme propres à l’Afrique avec un seul et même coupable : l’homme (leur président), et on explique à l’Ambassadeur qu’en le remplaçant on serait plus pantin que lui. Lorsqu’ils sont à l’opposition, dans leur programme, il n’y a presque jamais l’ombre de ce qui marche et comment on pourrait l’améliorer. Et pire, Il n’y

a jamais de solution à la liste des malheurs énoncés plus tôt. Et lorsqu’ils tentent d’ébaucher un semblant de solu-tion, c’est toujours pour jouer au père Noël hors saison, sans jamais expliquer comment ils pensent trouver les ressources pour y parvenir.Là où le bas blesse c’est qu’on retrouve aussi cette atti-tude de démission chez ceux qui sont au pouvoir. Les ré-vélations de Wiki-Leaks en 2010 nous ont montré à quel point en Afrique, des Ministres, mais aussi des Présidents de la République ne savent pas pourquoi ils sont là. On a par exemple découvert une relation de subalternité dé-mesurée entre la présidence du plus grand pays d’Afrique, le Nigéria, et l’Ambassadeur Américain, allant jusqu’au limogeage du Chef d’Etat Major de l’armée nigériane, le Général Victor Malu, dont le seul crime commis a été celui de mettre en garde les politiciens de son pays de la forte influence des Etats-Unis d’Amérique sur le système de défense du pays. Dans une note confidentielle, révélée par le journal nigérian Vanguard News, le Général expli-quait tout simplement aux politiciens qui avaient à peine assumé la transition démocratique des militaires aux civils que les USA, qui faisaient pression pour former les mili-taires nigérians dans les missions de Peacekeeping (main-tien de la paix) ne vantaient aucun succès en la matière, mettant le doigt sur les successifs échecs américains sur tous les théâtres de guerre depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, du Vietnam, à la Corée (toujours divisée en deux) à l’Iraq en passant par la Somalie et l’Afghanis-tan. Il concluait ainsi que l’armée nigériane victorieuse de la guerre du Biafra avait plus à enseigner aux américains et non l’inverse. Conséquence de son patriotisme : il a été tout simplement été viré, pour avoir osé mettre en doute l’efficacité de la superpuissance du maître.

ETAIT-CE MIEUX AVANT ?

Dans la leçon 25, nous avons déjà abordé la question de la fausse comparaison entre les 4 dragons asiatiques et les pays africains, où nous avons établi un bilan som-maire et catastrophique de la colonisation avec l’absence de routes, d’écoles, d’hôpitaux. Aujourd’hui nous allons nous pencher sur un autre élément. Les RUP, Régions Ultra Périphériques de l’Union Européenne peuvent nous servir de comparaison. Il y en a 8 dont 5 à la France (Mar-tinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte), 2 au Portugal (Açores et Madère) et 1 à l’Espagne (Canaries). A la période des indépendances africaines des années 60, les pays Européens ont décidé de ne pas concéder l’indépendance à ces territoires, et les ont administrés jusqu’aujourd’hui, 2012. Comme nous n’étions pas là avant pour savoir si c’était bien ou mal, nous pouvons comparer la gestion des 53 états africains à ces 8 états encore colonies de l’Europe. Nous allons utiliser pour cela le système appliqué aux entreprises pour mesurer la ver-tu de sa fonctionnalité. En d’autres termes, il s’agit dans une entreprise de savoir combien a été investi en une an-née et comment cet investissement a été rendu productif, rentable ou pour le moins équilibré par rapport aux choix

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de positionnement stratégique de l’entreprise.Pour comparer ces pays, nous prendrons en examen le budget d’une année donnée. Alors qu’en Afrique, le budget de chaque année est annoncé publiquement il est presque impossible de le savoir pour les pays encore colonisés, les RUP. Mais nous nous sommes procuré une information capitale publiée dans le journal français Le Figaro du 11/02/2009 communiquant le budget des RUP français à 12,7 milliards d’Euros au titre de l’année budgé-taire 2009. C’est à-dire que la France, pour maintenir des colonies au 21ème siècle doit débourser chaque année la somme de 12,7 milliards d’euros, soit 1 115 milliards de Fcfa pour une population totale de 2,6 millions d’ha-bitants sur un total de 119 975 km². Nous devons donc comparer ce que la gestion coloniale française obtient avec ce chiffre en termes de résultat que nous allons ensuite comparer avec des pays africains, pour savoir si c’était mieux avant ou maintenant.Dans le cas actuel de la richesse par nation, on divise les 12,7 milliards sur les 2,6 millions de personnes pour qui ce montant est affecté et l’on obtient un revenu par tête d’habitant de 4.884 Euros. Et dans les détails, le budget de la Réunion en 2009 était de 4,05 milliards d’Euros, pour une population d’à peine 800.000 habitants. On ob-tient le chiffre de 5000 € par habitant qui est un montant très élevé au niveau international. Mais que cache ce chiffre?Il s’agit au fond d’un piège comportemental hérité du passé colonial Européen. Disposer des terres qu’on com-manderait hors d’Europe donne l’illusion de commander le monde. Mais si en 1946, lorsque les états coloniaux français se sont constitués sous l’appellation de DOM (Dé-partement d’Outre Mer), le prix du pétrole avoisinait les 2 Dollars par baril, le problème de la continuité territoriale ne se posait nullement. On pouvait s’offrir le luxe d’isoler des terres qui ne communiquent pas, n’échangent rien avec les voisins, faisant tout venir, même l’eau à boire de plus de 10.000 km, 66 ans après, en 2012, le prix du Baril de pétrole a été multiplié par 48, en passant de 2 dollars à 96 dollars. Ceci a transformé ces territoires, qui auraient dû donner à l’Europe l’illusion de l’universalité de son pouvoir, en véritable cauchemar financier.Le pire de tout ça est que ce flux d’argent ne sert nulle-ment à créer de la richesse, mais presqu’entièrement à soutenir une économie spéculative de rente entretenue par des descendants d’esclavagistes dit « Béké », qui n’ont rien perdu des vieilles habitudes d’esclavagisation de la population d’origine africaine réduite à la misère ou à la mendicité des aides sociales. Ainsi, le prix de toute denrée alimentaire ou non est artificiellement tenu élevé afin de réserver au peu qui peut se le permettre. Exacte-ment comme cela se passait en Afrique avant les années 60, des indépendances, lorsque c’était les mêmes escla-vagistes qui contrôlaient les activités économiques de tout le continent Africain.L’état français pris au dépourvu d’une situation qu’il avait lui même appliquée en Afrique pendant plus de 100 ans, ne sait plus aujourd’hui quoi faire, pour libérer sa

propre population prise en otage par une poignée d’ex esclavagistes qui n’ont rien perdu de la ferveur d’antan. Alors il a préféré une solution de fuite en avant : payer ses propres fonctionnaires, les policiers, les magistrats, les infirmiers, les gendarmes etc. 40% plus cher qu’en France même. Ce qui a contribué plutôt a jeter de l’huile sur le feu de la crise sociale que vivent toutes ces colonies depuis des dizaines d’années, parce que si le salaire des fonctionnaires a augmenté de 40%,, l’état a oublié d’aug-menter de la même proportion, les allocations familiales et les aides sociales versées au plus démunis, qui sont toujours plus nombreux.

LA SICILE, SYMBOLE D’UNE EUROPE MAL GEREE

Pour savoir si l’Afrique qui a très mal été gérée par les Européens durant la période sombre de l’occupation colo-niale de 77 ans, pouvait l’être mieux par ces derniers, au-jourd’hui, il suffit d’aller voir comment est gérée l’Europe elle-même, comment sont gérées les régions d’Europe. Il me plait pour cette analyse, de choisir la région de Sicile en Italie. Pourquoi ce choix ? Parce que c’est en absolu, la région européenne la plus proche d’Afrique. Par compa-raison, l’ile italienne de Lampedusa est plus au sud que la ville africaine de Tunis, capitale de la Tunisie. C’est-à-dire que les migrants qui partent des côtes tunisiennes de Tu-nis, Sousse, Nabeul, Hammamet ou Kelibia pour rejoindre les cotes italiennes de Lampedusa, font un retour sur l’Afrique, puisque leur bateau mettent le cap vers le sud pour atteindre les côtes italiennes. Donc au moment où on a parlé du printemps arabe pour mentionner un pays mal géré et qui a porté aux manifestations populaires de 2010 et 2011, comment était gérée la région européenne voisine de la Sicile ?D’après le très célèbre quotidien économique italien : Il Sole 24 Ore du 24 Mars 2012, communiquant les chiffres des syndicats italiens, en Sicile, 28,5% de personnes sont au chômage. 1 jeune sur 2 est au chômage, 1 diplômé d’université sur 3 ne fait plus de demande de travail, parce qu’il sait d’emblée qu’il n’obtiendra même pas de réponse, même négative, les entreprises n’ayant plus d’argent pour financer un service ad-hoc pour répondre le fameux « nous sommes au regret » à toute l’armée des chômeurs de l’île. Ce qui fait dire à Mr. Ivan Lo Bello, président des industriels de l’île qu’à cause de 50 ans de mauvaise gouvernance, les politiciens n’ont pas vu que les dépenses augmentaient toujours plus alors que les recettes subissaient une dégradation vertigineuse. Et que si la route n’était pas modifiée, on allait tout droit vers la mort économique et politique de l’ile.

Mais quelle est cette mauvaise gouvernance dont parle le président des industriels ?

Selon la cour des comptes italienne, l’institution de la région de Sicile coûte 516 € par habitant et par an. C’est l’un des taux les plus élevés au monde. Par comparaison avec le Togo, selon le budget officiel 2011, l’administra-

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tion togolaise coute 152 € par habitant, 42€ au Mali qui avant la crise politico-militaire, était considéré comme l’un des pays les mieux gérés au monde où le coût des fonctionnaires ne représentait que 13,77% de la richesse nationale contre 60% en Sicile qui vante un triste record de 5 milliards d’Euros de dettes que la région n’arrive plus à rembourser, dues à l’incompétence des politiciens em-pirée par du clientélisme à outrance et la corruption de type mafieuse que ne connait fort heureusement aucun pays africain. Plusieurs exemples peuvent nous permettre de comprendre le phénomène :1- Selon les informations publiées le 23/07/2012 par Domenico Ferrara dans Il Giornale, quotidien italien de la famille Berlusconi, ancien président du Conseil, pour un discours d’une heure de Mr. Lombardo, président de la Région Sicile, 18 sténographes se sont succédés. L’asses-seur régional aux infrastructures, Andrea Vecchio auteur des propos, a même chronométré cette indécence qui relève de la psychiatrie politique et a certifié le record mondial de 3 minutes pour chaque sténographe pour recopier ce discours historique de Lombardo.2- Salaire : restons avec nos gentilles secrétaires sici-liennes en jupes courtes, très courtes. Combien gagnent-elles pour 3 minutes de travail par jour ? C’est encore Vecchio qui nous donne la réponse : à peine recrutée sans expérience, elles touchent la modique somme de 2518 € net par mois. Et après 24 mois de dur labeur et forte transpiration à recopier 3 minutes du discours du président Lombardo, elles touchent 6300 € net par mois, c’est-à-dire presque 4 millions de Francs CFA chaque mois.3- L’addiction au Recrutement : dans la région Sicile, il faut recruter tous les matins peu importe le travail que les nouveaux recrus feront. Le journal Il Giornale dans cette même édition, nous révèle qu’il y a des Camminatori, c’està-dire des « Marcheurs », des employés qui passent leurs précieuses journées de travail à marcher, marcher, marcher encore d’un bureau à l’autre pour savoir s’il n’y a pas un bout de papier à donner au bureau de l’étage en dessous, pour savoir si quelqu’un n’a pas besoin d’un verre d’eau. Ils ont été tous recrutés en Avril 2012, alors que la région qui croule sous le poids de 5 milliards d’Euros de dettes, risquait déjà la faillite. Avec eux, 157 nouveaux chauffeurs ont été recrutés, parce que comme pour les secrétaires, il ne faut pas que les chauffeurs se fatiguent à conduire plus de 15 minutes. Le même jour, la région a recruté 55 nouveaux surveillants pour les 3 mu-sées de la ville. Qui sait ? En temps de crise, peut-être que les Grecs voisins eux aussi en difficulté financière peuvent avoir l’idée de venir voler tous les tableaux religieux des musées siciliens. Ces vaillants soldats sont venus s’ajouter aux 30.000 gardiens de forêts siciliennes. Sauf qu’après avoir sillonné plusieurs fois la zone, je n’ai pas trouvé l’ombre d’une forêt. L’île, qui souffre de sècheresses chroniques chaque année, n’a pas de véritable forêt. Qu’importe, sûrement en recrutant 30.000 personnes pour garder la forêt imaginaire, cette dernière va finale-ment se décider à sortir de terre. A ce chiffre, il faut bien

entendu ajouter les 18.000 fonctionnaires que comptent les organismes de la Région Sicile, tout ce beau monde ne comprend pas, bien entendu, les fonctionnaires qui relèvent de la compétence nationale comme la police, la gendarmerie, la poste, le fisc, la préfecture etc.

4- Les funérailles payées par le contribuable. En Sicile, il est prévu pour les politiciens, 500.000 € à donner à la veuve ou au veuf pour organiser les funérailles. Cette somme est versée même pour les familiers jusqu’à 3 de-grés de parenté. Vive la démocratie.5- Maladie nationale : quelqu’un peut penser que ce sont ces siciliens qui sont fous. Un exemple : parlant de sténographe, une secrétaire au parlement national italien, touche 290.000 € par an net d’impôt, c’est-à-dire : 24 166 € net par mois, soit 15 850 917 FCFA de salaire mensuel versé à chaque secrétaire du parlement italien, un pays qui cumule une colossale dette publique de 1.965 milliards d’Euros de dette publique et chaque semaine. Il faut trouver toujours et toujours de l’argent sur les mar-chés pour payer les policiers, les infirmiers etc.

LA BONNE GOUVERNANCE N’EXISTE PAS

Avant de dire si l’Afrique peut oui non recevoir les leçons de la gouvernance des pays Européens et nord-améri-cains, nous allons d’abord définir ce qu’est une gouver-nance et utiliser les critères que le maître a lui-même élaborés pour le juger, l’apprécier pour dire si lui-même est capable d’enseigner la vertu qu’il professe.

Qu’est-ce qu’une gouvernance ? Le dictionnaire nous apprend que la gouvernance est une gestion menée avec rigueur. Ce qui signifie tout simplement que ceux qui parlent de bonne gouvernance » ne savent tout simple-ment pas de quoi ils parlent. On devrait plutôt parler de la bonne ou mauvaise gestion de la chose publique. Si nous parlons de gouvernance, nous devons donc être certains de bien mettre la rigueur au centre de nos pré-occupations. S’il y a la rigueur dans la gestion, alors on peut parler de gouvernance ou de gestion optimale ou de gestion maitrisée de la chose publique. Ceci nous amène à la question fatidique du jour : l’occident pratique-t-il la gouvernance ?Pour répondre à cette question, il nous est facile de tout simplement poser une autre toute petite question à première vue sans importance, mais qui va se révéler capitale pour comprendre la suite de notre analyse et c’est : consommons-nous ce que nous produisons ? Les ressources que nous produisons au quotidien sont-elle suffisantes pour faire face à notre consommation quoti-dienne ? Rapportons cette question au niveau des mai-ries, des régions, des pays : la richesse produite chaque mois, chaque trimestre, chaque année est-elle suffisante pour combler la consommation de cette ville, de cette région, de ce pays ?En septembre 1980, à mon tout premier cours d’éco-nomie en classe de seconde BG au Lycée Technique de

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Douala au Cameroun, pour nous expliquer ce qu’était l’économie, notre professeur nous a raconté l’histoire de Robinson Crusoé vivant tout seul sur une île déserte avec ce qu’il trouve sous la main et de conclure que, dans ces conditions, sur cette île, il n’existe pas d’éco-nomie. L’économie existe parce que nos besoins du fait de l’interaction avec la société sont énormes et les ressources pour les satisfaire sont malheureusement réduites, insuffisantes. Elle permet de classer les besoins par ordre de priorité afin d’utiliser de façon optimale ces ressources insuffisantes. Le lendemain c’était au tour de notre professeur de mathématiques financières de nous expliquer l’utilité de sa discipline. Selon lui, les mathéma-tiques financières permettaient de traduire en argent ce que nous allions apprendre en cours d’économie. C’était l’instrument mathématique qui permettait de contrôler avec rigueur le niveau d’utilisation des ressources dispo-nibles et le coût de celles non disponibles afin de garantir dans le temps le bien-être et l’autonomie d’un foyer, d’une entreprise, d’une mairie, d’un pays.Lorsqu’on consulte le World Factbook de la CIA d’an-née en année, on peut conclure que ces deux banalités économiques et financières qui ne sont pas enseignées à l’université, mais dès le lycée en Afrique, sont de loin mieux maitrisées par les pays africains dans la gestion des affaires publiques comme par exemple les mairies qui n’ont pas de bilan au rouge, au contraire des pays occi-dentaux qui croulent sous les dettes. Si la gouvernance d’un politicien se mesure par sa capacité à optimiser le peu de ressources à sa disposition pour offrir le meilleur service à sa population, on peut dire sans risque de se tromper que les politiciens occidentaux sont une véritable catastrophe dans l’art de manier les finances. Ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est la conclusion du rapport de l’agence de notation américaine Fitch qui, comme les autres agences Moodys et Standard and Poor’s, a dégra-dé les notes de 75% des mairies et régions des pays de l’Union européenne, malgré les protestations des intéres-sés qui crient au complot américain contre l’Europe. Dans ce rapport, publié le 6 septembre 2011, Fitch affirme qu’il faudra à la région Picardie par exemple près de 11 ans pour rembourser sa montagne de dette.Examinons sans trop de technicité les finances des régions françaises, c’est-à dire un pays qui continue de bénéficier du triple A, la note maximale dans 2 de ces 3 agences de notation américaines. Sur le tableau pré-senté par la revue française Capital dans son édition du 25/02/2010, analysant la situation des régions françaises avant la crise de 2001 à 2008, il ressort ceci : en dehors de l’Aquitaine et de la Haute Normandie, toutes les 20 régions françaises ont vu leurs dettes augmenter de façon exponentielle sans qu’on comprenne bien comment elles feront pour les rembourser, puisqu’elles sont installées dans cette logique d’emprunter toujours plus chaque jour sur les marchés. Par exemple dans cette période de 7 ans la dette de l’Alsace a augmenté de 327%, Champagne de 286%, Corse de 234%, Limousin de 311% Loraine de 338%, la Basse Normandie de 345%, le Poitou Charentes

de 335% etc… Le journal va plus loin en tirant à boulets rouges sur la médiocrité diffuse des politiciens français qui se cachent derrière le prétexte de la réduction des recettes publiques dues à de nombreuses délocalisations des entreprises vers la Chine ou ailleurs. Cette explication ne peut rien justifier puisque conscient de la réduction des ressources, les dettes de 5 régions françaises ont été quadruplées durant la période prise en examen comme en Corse où la dette régionale arrive à 1105 € par habi-tant. Ceci ne tient évidemment pas compte de la dette communale, encore moins de la dette nationale qui place la France parmi les nations les plus endettées au monde, nations qui vivent donc très loin au-dessus de leurs moyens.Ce n’est pas mieux pour les dettes des villes européennes. Par comparaison, la dette individuelle, c’est-à-dire de chacune des 60 plus grandes villes françaises dépasse le budget de plusieurs pays africains réunis. C’est encore la revue CAPITAL dans son édition du 19/11/2011 qui nous révèle les techniques qu’utilisent les villes françaises pour dissimuler leurs véritables situations catastrophiques d’endettement, en faisant oublier le poids de l’intercom-munalité : par exemple, on présente les chiffres de la mairie de Paris apparemment en ordre et oubliant que ceux des autres mairies de l’Ile de France qui sont toutes financièrement dépendantes de Paris. C’est en observant cette globalité que le journal conclut que Delanoé, le maire de Paris, qu’on présente comme un bon gestion-naire a fait exploser la dette de sa ville de 153% en 10 ans. Et Capital de communiquer d’après ses calculs, les dettes réelles des 60 plus grandes villes françaises qui toutes, sans exception, mordent la terre, parce qu’elles ne savent plus quoi faire ni comment inventer pour ne plus emprunter, même avant de répondre à la question de comment rembourser leurs dettes colossales. On peut ainsi découvrir un palmarès des plus inquiétants de dettes par habitants des mairies de France, ainsi : Le Mans, 2817 € par habitant, Perpignan 2657 € par habitant, Orléans 2791 € par habitant, Grenoble, 3355 € par habitant, Saint-Etienne, 3070 €/habitant , Lille 2730 €/habitant, Marseille 3535 €/habitant, Lyon 2716€/habitant, etc.

La dette des villes, des régions, des pays lorsqu’elle n’est pas maitrisée est par définition une véritable bombe à retardement qui attend son heure pour exploser. Etait-ce mieux avant ? En tout cas, la gestion présente de nos occupants d’hier ne nous rassure pas sur ce que serait devenue l’Afrique avec eux à la manette. Le taux record de chômage dans les colonies françaises de Martinique, Guyane, Réunion, Guadeloupe et le niveau exorbitant des prix à la consommation ne rassurent pas sur ce que seraient devenus les africains dans leur majorité.Ce qui est encore plus ridicule est que l’Africain qui a fait cette déclaration pour le moins dénuée de tout fondement est celui-là même qui se vante d’avoir été le conseiller pour l’Afrique durant la campagne électorale pour la présidentielle 2012 de celui qui deviendra pré-sident, François Hollande. Et après le plat de résistance

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de la bêtise humaine, Monsieur Kofi Yamgnane nous sert même le dessert en nous expliquant les 5 mesures phares qu’il a exposées au président français comme ligne guide de sa politique africaine, un ensemble de caricatures de certaines idées reçues véhiculées depuis plusieurs années par certains intellectuels africains ont hissé le drapeau blanc de la soumission.Le poids des dettes des villes et des régions françaises vient aussi des placements hasardeux et des emprunts dits toxiques, ce qui est une preuve que la plupart de ces maires que le système dit démocratique du suffrage universel a porté au pouvoir ne maitrisent pas la moindre notion des cours élémentaires d’économie, encore moins de mathématiques financières. Et comme le peuple vote par définition, celui qui promet le plus et peut faire plus de bruit, et non le plus compétent, on a le phénomène de la mafia qui fait désormais partie du paysage politique européen, pas seulement en Sicile, mais un peu partout en Europe.

QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

S’il est prouvé que ce n’était pas mieux avant, il est aussi clair que l’Afrique n’est pas immunisée des maux qui minent aujourd’hui le paysage politique et économique des pays occidentaux dans leur ensemble. L’Afrique dans sa marche vers le progrès, est en train de devenir le nouvel El Dorado. La nouvelle génération de politiciens africains qui est en train d’arriver au pouvoir saura-t-elle exploiter l’avantage de l’expérience de la privation à outrance à laquelle le système dominant avait contraint ses prédécesseurs ? L’Afrique ne doit pas répéter les erreurs des pays occidentaux qui ont fait croire à la population qu’ils possédaient ce qu’ils n’avaient pas et le modèle du suffrage universel aidant, chacun a prétendu une part d’un gâteau qui n’existait en réalité que dans la propagande pour s’attribuer les meilleurs superlatifs de vertu au monde. On a commencé ainsi à vivre non pas de ce qu’on possédait, mais de ce qu’on croyait posséder de l’individu pour sa voiture à l’Etat pour financer ses

guerres. L’Afrique doit se dire qu’à quelque chose, malheur est bon et faire de la sobriété dans la consomma-tion, une valeur. L’exemple de l’Al-gérie est à mes yeux très louable d’un pays africain capable de résis-ter aux sirènes occidentales sur comment utiliser son pactole résul-tant de la vente de son pétrole

et de son gaz, pour privilégier le futur et ses générations. Le sous-sol africain doit dans sa majorité rester inexploré, car nous avons pris l’habitude de la privation et même si à l’indépendance on n’était propriétaire de rien, nous avons appris à nous retrousser les manches, à bosser dur même quand le résultat n’était pas perceptible. On a commis beaucoup d’erreurs comme le fait de cultiver le café et le cacao au lieu de cultiver les cerises, les truffes, les vignes etc. de loin plus rentables. Mais nous avons appris de nos erreurs et il suffit de les corriger. Nos écoles, nos univer-sités doivent pouvoir former suffisamment de personnes pour comprendre et maitriser le monde aujourd’hui.L’Occident s’est érigé en généreux donneur de leçons. Mais leurs conseils sont comparables à ceux des prêtres catholiques célibataires qui expliquent en experts à des couples comment réussir un mariage. Comment l’occi-dent peut-il prodiguer à l’Afrique des conseils qu’il n’a pas su appliquer à lui-même ? Comment peut-on prendre un entraîneur européen pour offrir la coupe du monde de football à un pays africain s’il n’a même pas réussi à le faire pour son propre pays européen ? Comment peut-on recruter un Directeur d’une grande entreprise publique un gestionnaire européen qui vient d’être remercié par son entreprise en Europe pour sa mauvaise gestion ?L’Afrique ne dispose pas des meilleures ressources hu-maines du monde, mais la rigueur que la misère nous a contraint à subir doit devenir un atout que nous pou-vons enseigner au monde. Cela ne sert à rien de brûler les étapes pour posséder un tram comme à Paris ou à Londres, un système social qu’on nous vante avoir fait des miracles à Oslo ou à Melbourne, si nous ne maîtrisons pas chaque étape de notre progrès, chaque centimètre de notre liberté. Sans cela nos atouts d’aujourd’hui risquent de devenir notre principal inconvénient de demain.

Douala, le 10 août 2012Jean-Paul Pougalasource: www.pougala.org

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Passons à l’action. Le Riz Consommons Africain

1kg de riz coute en moyenne 500f si on prend la population de la Côte d’Ivoire esti-mée à 21 000 000 habi-tants sachant que plus de

80% de la population en consomme si un ivoirien consomme ne serait que 1/2 kg/ par semaine calcu-ler l’argent que l’état perd en important ce riz qu’il peut produire localement. Malheureusement nos

chefs états sont de simples exécu-tants, qui ont peur d’un occident agressif et violent qui tut les prési-dents qui veulent sortir du joug

colonial et impérial. En Côte d’Ivoire le peuple Bété a une maitrise ancestrale de la culture du riz qu’ils appellent «Saka».

Une Rizière : Nos parents triment dans les champs pour pro-duire des tonnes de riz de bonne qualité, mais aujourd’hui nous préférons acheter les riz importer(OGM)de mauvaises qualités qui bien souvent sont saupoudrées et parfu-mer par des produits chimiques ce qui fait qu’après cuisson ne dure pas plus de 24h. Oh Afrique réveillé toi.

Schéma d’un grain de riz

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BonusDécomplexons-nous, consommons africainAchetons Africains pour créer de la richesse et faire circuler l’argent. Nos produits locaux on peut les transformer, les embellir.

Pastèque

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Djasso Juin - Juillet 2015Bonus

Pastèque

Sojas

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Djasso Juin - Juillet 2015

Ignames

Arachides

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Télécharger tous les Numéros deDjasso sur : www.issuu.com

Page 69: Djasso Août - Septembre 2015

Les associations IKCAD, KEMET MAAT ,Afrocentricity International et UMODJA

Organisent dans le cadre de la renaissance Africaine des

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