Download - Diminuer la mortalité maternelle
95édition spéciale 2012
Réduire les distances
Dans le Sud, la population ne reste pas inactive face à ses problèmes. Ils essaient eux-mêmes de rompre le cercle vicieux de la pauvreté et de la mort en prenant de nombreuses initiatives. Dans la zone de santé de Fataki, le Dr Alain Kapuya a développé un système uni-que de solidarité.
En République Démocratique du Congo, Fataki fait excepti-on dans deux domaines. Non seulement chaque centre de santé dispose d’un téléphone permettant un contact direct avec l’hôpital. Mais en plus, l’hôpital se trouve au centre de la zone, ce qui fait que le centre de santé le plus éloigné est situé à 50 km «seulement» de l’hôpital.
Ce sont de bonnes conditions pour instaurer un service d’ambulance, mais elles sont rares. Car le transport est coûteux en carburant, en assurance, en entretien et pour le salaire du conducteur. Afi n de fi nancer ces coûts, un fonds est créé en prélevant 0,2 dollar sur chaque nouveau trai-tement et 0,8 dollar sur chaque accouchement. Avec ce fonds (environ 400 dollars ou 308 euros par an), le service d’ambulance peut fonctionner.
Le Docteur Kapuya: «Des malades graves et des femmes enceintes présentant des complications sont maintenant transférés rapidement du centre de santé vers l’hôpital gé-néral. Le service d’ambulance a déjà sauvé la vie de nom-breuses mères. Chez nous, la mortalité maternelle générale a fortement baissé au cours des deux dernières années. Toutes les mamans sont heureuses que l’ambulance soit prête jour et nuit.»
Votre soutien fi nancier fait la différence
25 euros consultations prénatales pour 5 mamans40 euros césarienne qui sauve une vie142 euros kit de base d’équipements médicaux
pour la maternité805 euros table d’accouchement3.590 euros appareil d’échographie
Par sa campagne « Jveux ma maman », Memisa porte une attention particulière à la mortalité maternelle. Les hôpitaux belges du projet « Hôpital pour Hôpital » de Memisa, de nombreuses maternités et sages-femmes indépendantes mais également plusieurs écoles et organismes soutiennent cette campagne.
Témoignage de Kristel Moerman, coordinatrice chez Memisa:
«Lors de ma visite à l’hôpital de Fataki, je parle avec Rosita Ikay, 19 ans. Elle vient de donner naissance à une fi lle bien portante, son premier enfant. Elle me raconte son histoire. Lorsque les contractions commencent, elle se rend au cen-tre de santé de Ndjala, à environ 50 km de Fataki. L’infi rmier constate que la naissance ne sera pas facile: placenta præ-via. Il téléphone immédiatement au service d’ambulance de la zone de santé. Il était 6 heures du matin. L’ambulance est arrivée à Ndjala « quand le soleil était au zénith», nous dit Rosita. A Fataki, elle a fi nalement accouché par césarienne. Toute émue, elle me dit à quel point elle a été bien accueil-lie et soignée, et elle se rend compte qu’elle doit sa vie à l’ambulance.»
diminuer la mortalité maternelle
un combat sur plusieurs fronts
Grâce au service d’ambulance du Docteur Kapuya, Rosita et son bébé sont toujours en vie.
memisa info · magazine trimestrielMemisa adhère au Code éthique de l’AERF. Vous avez un droit à l’information. Ceci implique que les donateurs, collaborateurs et employés sont informés au moins annuellement de l’utilisation des fonds récoltés.
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Le Centre national de coopération au développement est la coupole de près de 80 ONG de développement, de syndicats et d’associations d’éducation permanente engagés dans la solidarité internationale en communauté française et germanophone de Belgique. Memisa est un membre actif du CNCD-11.11.11.
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attestation fi scale à partir de 40 euros sur base annuelle
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1 million d’enfants perdent chaque année leur maman. Memisa lutte contre la mortalité maternelle dans les pays du Sud.
“Cette nuit, on nous a amené Ibangu, une
jeune femme enceinte à terme. La tension
artérielle: 6/3, très anémique, bruit du cœur
fœtal: négatif. Ibangu était en travail depuis
trois jours dans son village (à 50 km). Sur
le chemin, une sage-femme traditionnelle a
encore essayé de sauver le bébé. En vain.
A son arrivée ici, elle avait une rupture de
la matrice. Nous avons immédiatement fait
une césarienne et installé une transfusion
sanguine. L’enfant était mort, il pesait 2,85
kg. L’utérus était tellement déchiré que nous
avons pratiqué une hystérectomie dans
l’espoir de sauver la vie de la mère. Cinq
heures plus tard, Ibangu mourait... Elle avait
20 ans.”
Sœur Ria Van der Sype, Kasango-Lunda
Les statistiques sur la mortalité maternelle
(= le nombre de mères qui meurent suite à
des complications pendant la grossesse ou
l’accouchement) parlent d’elles-mêmes:
Belgique: 1 sur 10.000
RD Congo: 620 sur 10.000
Notre objectif est de tout faire pour combat-
tre la mortalité maternelle en Afrique centra-
le, parmi les plus élevées au monde. Pour cela, nous avons grand besoin de votre soutien moral et fi nancier.
1 Fournir du matériel convenable aux maternités
De nombreuses maternités ont trop peu de matériel mé-dical et connaissent une pénurie constante de médica-ments. Souvent, les femmes accouchent sur des tables d’accouchement improvisées rouillées ou en bois, dans des cabanes délabrées ou à la faible lueur d’une lampe à pétrole.
En fonction des besoins locaux, Memisa contribue à équi-per les maternités en petit matériel médical, stérilisateur, table d’accouchement, panneaux solaires pour l’éclairage pendant la nuit, médicaments essentiels et matériel pour les transfusions sanguines.
Le Docteur Lievin (hôpital de Pay Kongila): “Le soutien ma-tériel de Memisa nous aide énormément. Nous pouvons faire notre travail de médecin: aider les gens et sauver des vies. Et cela crée aussi de l’espoir parmi la population.”
3 Prévenir plutôt que guérir
La prévention est un élément important de l’approche structurelle de Memisa. Quelques exemples:
• Promouvoir la fréquentation des centres de santé en col-laborant avec les « matrones » (sages-femmes non-quali-fi ées), de façon à détecter rapidement les problèmes des femmes enceintes.
• Des programmes d’information sur la prévention de la grossesse et des maladies sexuellement transmissibles. Beaucoup de fi lles ont leur premier enfant dès l’âge de 16 ou 17 ans et ont ensuite des grossesses successives. Ce qui les affaiblit.
• Des séances prénatales pour les femmes enceintes. Ces sessions donnent aux infi rmiers la possibilité de découvrir les cas problématiques en temps opportun et d’envoyer les femmes à temps à la maternité.
Des actions concrètes pour de bons résultats
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attestation fi scale à partir de 40 euros sur base annuelle
Avec du matériel convenable, nous sauvons de nombreuses vies.
Les infi rmiers(ères) apprennent à utiliser l’“ordinogramme”.
Au cours des séances prénatales, les femmes sont également formées à la résilience.
2 Améliorer la qualité par la formation
La qualité des soins médicaux n’est pas seulement détermi-née par la qualité de l’équipement médical. L’enthousiasme et la connaissance des médecins et infi rmiers locaux sont tout aussi importants.
Lors de l’arrivée de nouveaux équipements ou l’introduction de nouvelles techniques de soins, nous organisons des formations. Ces sessions de formation sont pratiquement toujours données par des médecins locaux.
Dans les contacts quotidiens entre les hôpitaux et centres de santé des 38 zones que nous appuyons en RD Congo, l’accent est mis constamment sur la façon dont les patients sont soignés.
Les nouveaux infi rmiers reçoivent une formation approfon-die dans l’utilisation de l’”ordinogramme”, la bible médicale de Memisa, qui apprend aux infi rmiers comment poser un diagnostic correct et instaurer un traitement approprié.