DATSCAN
Julien FRANDON interne en médecine Jeudi 4 décembre 2008
Anatomie
•Étude de la neurotransmission au niveau du striatum
N caudé
Putamen
Synapse dopaminergique
Substance noire
striatum
VS VSL-dopa DA DA
DaT
D2
D1
D2L-dopa
Barrièrehématoencéphalique
dégradation
DA DA
DA
VMAT
Ligands utilisés en pratique
• Ligand présynaptique:Transporteur
En SPECT:[I 123]-Fluoropropyl-2ß-Carbomethoxy-3ß-(4-
Iodophenyl)Tropane ou ioflupane ou 123I-FP-CITDaTScan®
En TEP:18F-DOPA (synthèse)
• Ligand post-synaptique :Récepteur D2
En SPECT: 123I-IBZM (préparation magistrale)
En TEP: 11C-raclopride
VS VS
DaT
D2
D1
D2
Fixation du DATSCAN®
Propriétés de la molécule
• Analogue de la cocaïne• Affinité élevée pour le transporteur de la
dopamine• Liaison aux transporteurs de la sérotonine
mais affinité 10 fois plus faible• La fixation reflète la densité des
terminaisons dopaminergiques pré-synaptiques
Interactions médicamenteuses
• Pas d’interaction avec les agonistes et antagonistes dopaminergiques
• Interactions possibles avec les produits ayant une affinité pour les DAT:Les dérivés de la cocaïne et les
amphétamines+++: methylphenidate (RITALINE®), modafinil (MODIODAL®)bupropion: ZYBAN® (sevrage tabagique)La sertraline: ZOLOFT ® (IRS)
synthèse
VS VSdopamine dopamine
DaT
D2
D1
D2
NeuroleptiquesIBZM / Raclopride
AmphetamineCocaineDatSCAN®
18F-DOPA
Réalisation de l’examen
• Contre-indications ? Grossesse, allergie aux constituants, allaitement stoppé pendant
3 jours.• Effets indésirables et précaution d’emploi:
<1/10: céphalées, vertige, 1/100: douleur au point d’injection Contient quantité infime d’éthanol: 197 mg soit 5 mL de bière,
2mL de vin.• Préparation du patient:
Pas besoin d’être à jeun Blocage thyroïdien (KClO4)
• Dosimétrie dose efficace environ 4,5 mSv (irradiation naturelle: 1mSv/an)
-30 min
KClO4
-30 minPerchlorate de potassium
100mg 2cp
•Acquisition des donnéesTomoscintigraphie
Idem que pour HMPAO•Durée >30 min
•Patient immobile
•Rayon giration < 15 cm
•64 pas
•Reconstruction RPF + filtre au choix
•Reproductibilité des paramètres d’acquisition et de traitement +++
Examen normal
caudé
putamen
cortex
IRM T1 Scintigraphie cérébraleDATSCAN®
Choix de l’échelle des couleurs
Interprétation
• Analyse visuelle +++Suffisante en routine (> 90% des cas)
• Analyse « quantifiée »Parfois, analyse visuelle litigieuseUtile en recherche (monitorage de traitement, suivi
individuel...)Comment ?
• ROI manuelles ++• Segmentation automatique sur atlas• Segmentation sur IRM
Analyse visuelle
• Type I: fixation normale
• Type II: fixation asymétriquedes putamens
• Type III: fixation caudée exclusive
• Type IV: fixation caudée exclusivetrès faible avec bruit defond élevé.
AMM juin 2006
• Radiopharmaceutique à usage diagnostique exclusivement
• Indiqué dans la détection d’une perte des terminaisons neuronales dopaminergiques fonctionnelles dans le striatum:
Chez les patients présentant un sd parkinsonien douteux, afin d’aider au diagnostic différentiel entre tremblement essentiel et tremblement parkinsonien lié à la maladie de Parkinson idiopathique, à la PSP ou àl’AMS.
NB: Datscan ne permet pas de différencier maladie de Parkinson idiopathique de AMS ou PSP +++
Pour aider au diagnostic différentiel entre démence à corps de Lewy probable et maladie d’Alzheimer.
NB: Datscan® ne permet pas de différencier DCLD de démence parkinsonienne
• Quelle place dans la pratique clinique, à part le tremblement essentiel ?Syndrome parkinsonien des neuroleptiques /
dégénératifSyndrome parkinsonien psychogène / MPIDystonie dopa sensible / MPI juvénileIndication d’essai de L-dopa dans le
tremblement de Holmes (lésion voie nigrostriatale + cérébellothalamique)
Journal faxé du neurologueDr Remy, mai 2006
Mc Keith et al. Lancet neuro 2007
• Sensibilité et spécificité de la scintigraphie au DATSCAN® dans les DCL, essai de phase III multi-centrique:
Analyse visuelle
DCL probable :
•une scintigraphie anormale:
En résumé
contrôle M. Parkinson
D. Corps LewyM. Alzheimer
Cas cliniques
Cas clinique n°1
• Patient de 52 ans suivi pour une schizophrénie depuis l’âge de 25 ans.
• TTT:Clopixol® (zuclopenthixol), Artane® (trihexyphénidyle) pour des tremblements au long cours
Pb actuel: -aggravation progressive d’un tremblement permanent des membres supérieurs prédominant à gauche-syndrome akinéto-rigide bilatéral prédominant à gauche-marche reste de bonne qualité mais un peu lente
• On est donc devant un syndrome parkinsonien
• Origine?-syndrome parkinsonien post neuroleptique?-maladie de parkinson surajouté?
Scintigraphie au DATSCAN®
• CAT:-mise en route dopathérapie-arret des neuroleptiques relais par clozapine (leponex®)
Cas clinique n°2
• Patiente née en 1941 (67 ans) consulte initialement en 2005 pour trouble du langage et diminution d’activité évoluant depuis plus de 6 mois.
• ATCD: HTA importante et syndrome dépressif.
• Examen clinique normal.
• Bilan neuropsychologique:MMS: 20/30: pas de DTS majeure, mais
acalculie, trouble du rappel 2/3 mots, 0 à la figure.Atteinte plutôt frontale avec trouble attentionnel
et quelques fluctuations.• Imagerie: IRM légère atrophie cortico-sscorticale
symétrique, hippocampes normaux. HMPAO: hypoperfusion pariétale postérieure droite.
IRM flair
CA-CPtemporal
Hypothèses précoces
• Syndrome démentiel.• Acalculie + atteinte praxique• Trouble du langage + syndrome frontal• Âge initiale: 64 ans.• Imagerie aspécifique
DFT? DTA? DCL?
Suivi clinique
• Revue début 2007:Majoration des fluctuations cognitivesToujours syndrome frontal et trouble attentionnel
prédominantApraxie constructiveApparition d’un syndrome parkinsonien akinéto-
rigide de l’hémi-corps gauche.
Scintigraphie au DATSCAN®
• Dénervation dopaminergique franche, prédominant à droite.
• On s’oriente donc plutôt vers une DCL probable
• Importance du suivi clinique et des examens paracliniques bien indiqués
Cas clinique n°3
• Patiente de 23 ans qui consulte pour lenteur du mouvement de l’hémicorps droit
• TTT: aucun• À l’examen: adiadococinésie, perte
d’amplitude du mouvement asymétrique (akinésie droite), rigidité plastique droite, tremblement de repos à droite, perte du ballant à droite.
Test à la L-DOPA
Régression des symptomes
Scintigraphie au DATSCAN®
O Veran, A Calizzano sous presse
IRM
• On évoque donc un syndrome parkinsonien “vasculaire présynaptique”
• 3 à 6 % des syndromes parkinsoniens et en général doparésistant (“lower body parkinson”). Pour mémoire: MPI représente 65 % des syndrome parkinsonien, sa prévalence 2 pour 1000 habitants.
MERCI