Download - Croc #001 Octobre 1979
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Avis: Santé et Bien-être social Canada consi dère que le danger pour la santé croît avec l'us age- évi ter d'inhalerMoy. par c igarette: Régulier: "goud ron" 12 mg, nicotine 0.9 mg. King: "goudron" 14 mg , nicotine 0.9 mg.
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HOTO - THÉÂTRE invité: Michel Rivard
J E SUIS MICHELR I V A R D -
MICHEL RiVARD... RIVARDPHOQUE "... "LE SACRIPANT
•ECOUTEZ. MON BRAVE, JÂI ETE CONVOÛUE|
•PAR LA SECTION CULTURELLE PE C R O C•POUR INTERPRÉTER QUELQUES EXTRAITS I1VB MON R Ê - j ^LPERTOiRE.
m
mC O R N E I L L E : " C IEL À QUI
VOULEZ-VOUS DESORMAIS QUE J E
R E LE S E C R E T PE MON ÂM
ET LE SOIN PE MA V I E ?
ClNNA, ACTE JV,SC
ai
>SUAKE5PEARE:'DEATH.PEATH,
OH AMJASLELOVEL/PEATH':
<3ULJU5 CAESARACTE TV. 5C3
T R E M B L A Y : * VEUX -TU
L'AVOIR PANS FACE L E
POT P E B E U R R E P EP E A N U T S C R U N C H Y ? "A TOi POUR TOUJOURS T AMA RJ E- IJOU. PAGE 51.
c t o b r e 1979
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CRO
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VOL. 1 no 1
CROC
octobre 1979
EDITEURS: Roc h Cote et Jacques Hurtub iseREDACTEUR E N C H E F : Roch CoteDIRECTEUR ARTISTIQUE: Jacques Hurt ubis eDIRECTEUR ARTISTIQUE ADJOINT: Michel
Durand
ADJOINTE A LA REDACTION: Hélène FleuryEQUIPE DE REDACTION: Patrick Beauchn.
Gilbert Bolduc. Roch Cote. Normand
Daigneault. Roger Harvey. Pierre Huet.Jacques Hurtubise, Serge I.angevin.Claude Meunier, Michel Rivard
COLLABORATEURS DESSINS: Bado, Cousineau,
Lucie Faniel, Gaboury. (iarnotle. Gite, RealGodbo ut, Pierre Huet, Jacques Hu rtubi se.
Alain Massicot te, Moere ll, Terry Mosh er,Tiho
COLLABORATEUR PHOTO: François BouvierCOLORISTES OFFICIELLES: Françoise Barrette,
Gigi Perron.La SECTION A CTUA LIT E a ete conçue pa r
Roch Côté et l'équipe.
La SECTION CROC-NIQUES a ete conçue etréalisée par: Roch Cote, Normand Daigneault, Pierre Huet. Serge 1 .angevin. M ichelRivard.
REPORTERS REGIONAUX: Vatican: St-PierreDeromes, Washington : Bilh ( arter. Tel-Aviv Moshe Dayan Paris Félix PotinBelgique: Man I can't pisse, Drummond-vîlle: Mm e Alfred Mofette de la rue Principale
REPORTERS ITINERANTS: Shah d'Iran IdiAmin Dada Augusto Somoza.
D É C O R S : Louis Bourqu e. François Bo uvier.Hélène Fleun
SCRIPT: Hélène FleuryCOMEDIENS: Louis Bourque. François Bouvier,
Hélène Fleury . François Hurtubise JacquesHurtubise, Serge Langevin Mario I.egare.
Michel Rivard.
CHIEN: Sésame ShampooADMINISTRA IF l H K\ ( HE F: Jacques
Hurtubise
ADJOINTE A L'AD MINI STRA I ION: HélèneFlcurx
E.Ml\LN( I. GRISE: la main de DieuCONSEILLER EN ADMINISTRATION: Martin
Girard
DIREI I EUR DE LA PUBLK ITÉ: Nor man d SenavIJIKF.C TEUR DU TIRAGE: lacques HurtubiseDIRECTEUR DE LA DISTRIBUTION: Roch C bteDIRECTRICE DE LA PROMOTION: F ranci ne
Tardif
ADJOINTE A LA DIRECTRICE DE LAPROMOTION: Hélène FleurvVDJOIN1 \ L'ADJ OINTE DE LA DIRECTRICE
DE LA PROMOTION: Jacques Hur tubis eADJOINT À L'A DJOINT DE L'ADJOINTE DELADIRECTRICE DE LA PROMOTION: Roch ( ôteDIRECTEUR DE LA PRODUC U O \ : Jacques
Hurtubise
( R(){ e.sl publie par l.udeom lm 4K4 nie SI-Jean.
Muni IC.il H2^ 2S1 ( K()( se \en d SI ~5 I exemplaire.Les .ihiMiiii'tnt'itis .m Québec cl au Canada: Stfl pai anet SI" pour chaque année additionnelle \ l'étranger.
$22 par un Semée des abonnements tel 844-3912
lopyrighi i«i7ï> pai l.udeom tnc'Toute ressemblance avec une |rersoniip vivante ôuderedee exception faite (!«•-. satires de personnagesI iiihln s esl purement lot mite
\A- contenu du magaxine ne p r u i Rtpe reproduit sansautorisât ion écrite Prière d'aioutei aux manuscrits
suutnis une enveloppe adressée et affranchie pourassurer leui retour l.es éditeurs ne se tiennent pasresponsable îl e la perle des manuscrits, des photos ou
• Mu .in.
Pour i l'inpt i entiè rement , veuîl-le/ nous \i\v\mit au moins six semaines a l'avance detout changement il adresse et de la date «le votre
déménagement en nous envoyant a l.i luis votre
nouvelle adresse et I étiquette apposée sui la couver*iine de votre magazine
I \ po^raphie Hi*ecigl .iplies inr I \ pogl aphie Metrtï,
i oucept medialexte un
Séparation des couleurs Dupligraphix inrImprimeui I es Kditions (ïraphinues nu
Ce 23e nu mé ro de CRO C vous reserve quelques surprises. Les
habitues oju magaz ine constateront que l'é quipe anc ien ne a ete congé
diée au gra nd comple t, étant don ne qu'el le n'était pl us très drôle. Elle est
maint enant recyclée au supp lé men t Arts et Lettres du Dev oir, sauf l'ex-
directeu r de la revue, com plè tem ent i rréc upéra ble, qui, dans ses
dernières semaines a CROC, se croyait a Business Week. Il est mainte
nant candidat pequiste dans Beauce-sud.CRO C a donc fait peau neuve du tout au tout et vous présente une
équipe d'humoristes de première ligne, c'est-a-dire ceux qui consti
tuaient la pre miè re rangée sur le trottoir le matin ou nous avons ouvert
nos portes. Il y avait la-de dans du bon mo nd e Ivoir la col onn e L'Eq uip el.
Il y avait aussi un certain Joe Clark qui, quand on lui a demande ce qu'il
attendait la, a demande: -N'est-ce pas ici mon bureau?» On lui a fait un
petit coin, il fait chaque jour sa petite partie de Mo no po ly , des hôtels il
appelle ça des ambassades... Un drôle de type, un peu simple, mais
sympathique.
Il y a aussi le gars des Affaires culturelles. Il n'est pas reste a nos
bureaux, il no us a laisse son portrait , devant lequel on a installe un
lampion. C'est lui qui a mani ganc e le for mid abl e déto urn eme nt de fonds
qui a permi s a CRO C de démar rer . Ils ont appel é ça une subv enti on, mais
ça, c'est pour la presse. Nous, on est au courant. Alors, CRO C a-t-il lesmains liées? Pas du tout. La «subvention» a été complètement versée,
alors les gars des Affaires culturelles, on se paye leur tronche a pleines
pages. Voir d' aill eurs en page 112.
Quant au prix de la revu e, si c'est pas assez cher, écrivez-nous.
Autrement, laissez faire.
Côte
3 PHOTO THÉÂTRE - in/. MICHEL RiVARP
6 COURRIER
7 LE COMPLOT - MOERELL -MUETIl L'ACTUALITÉ
15 LE MÊGAVëLOMANE - GARNOTTE
16 GABOURY
18 L'AIR PU TEMPS - PROFESSEUR NIMBUS
19 GITE
20 CROCN'lQUES
2g LA MALÉPÏCTiON PES MOFETTE
Al LE P OR TE FE U I LLE - GARNOTTE
46 MARCEL SINGE - MOERELL - HUET
49 GA&OURY
50 MICHEL RÏSaUE - G0PB0UT
55 LE S O M B R E YiLAi N -Z YX
59 PORTE FOL I O - Tl*£0
62» GA&OURY ^
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Aux responsables de CROC,
Félicitations pour votre très beauprogramme.
Marc ThibaultRadio-Canada
Cher CROC,
Je profite de cett e pre miè re parutionde la magnifi que revue CROC pour vousprévenir de ne pas faire comme lesautres média qui négligent de rire demoi, comme si je n'étais pas aussi cave etridicule que les autres chefs de parti. Jeproduis moi aussi quoti dienne ment maquote part de déclarations creuses, destupidités claironnées bien haut et ma
sincérité est tout ce qu'il y a de plusfrimé. Alors pourquoi ne pas me traitersur le même pied que tout le monde.L'Union nationale vaincra!
Rodrigue B.Ste-Croix de Lotbiniere
A CROC, pour Jean-Maurice.Hé bien, Jean-Maurice, les goalers
sont pourris icitte mais /ont des crissesde belles montagnes.
Jacques Lemaire
Ami CWOC,Ji sais icouiwe mais pas liwe. Est-ce
que quelqu'un peut mi diwe ci que jiviens d'icouiwe.
Un Haïtien qui cheche a s'instouiwe
Hé bien, mon ami, tu viens d'écrire une
grosse méchanceté contre le gouvernement. Fais attention si ti ne veux pas
perdre ton permis de taxi-
Monsieur le rédacteur en chef,Désireux de m'acclimater a la culture
québécoise, je viens de regarder le canal10 pendant plus de 2 semai nes. Jeréclame que l'on me renvoyé tout desuite a la mer.
Nguyen Xian TaoMontréal
Messieurs,Je me voudrais dire à la votre revue
qu e cela n'est pas toutes les formes de
humour qu'il est bon de faire. Je croisque le humour sur les handicapes estspécialement vicious et que je le pense
com me le peuple canadian.
Joseph ClarkOttawa
Sirs,
I might be dead but I still hate you.
John D.
Prince-Albert, Sask.
Camarades de Croc,Si le Canada veut vraiment nous
aider, qu'il nous envoie Real Giguère,Toto Gingras, Lise Payette et RodTremblay. Merci a l'avance.
Le Comité anti-famine du NicaraguaManagua
P.S. N'oubliez pas d'inclure 4 sacs decharcoal, 4 hibachis pis ben des cure-dents.
CROC!
Les farces de Newfies, le magazineRIRE pis les editoriaux de Lemelin,
j' co mp ren ais ça. Mais vot' revue, j 'c om pr en ds rien la-d'dans! O.K., la!
Lucien LessardMinistre, Québec
Très chers frères,Votre revue n'affiche aucun Impri
matur dans ses pages. Je suis certain parailleurs que cette démarche a deja étéfaite par votre rédacteur en chef et quel'indispensable mention Ipour ma part,
je n'ai jamais rien publie sans elle)
apparaîtra dans votre numéro d'octobre,
mois propice a une très intense activitétemporelle. C'est dire aussi que je nementionnerai pas votre cas a monseigneur l' evèque lorsque je lui télépho nerai mardi. Je vous salue cordialement.
Claude RyanOutremont.
Eille, la,S'est avec une trais grandes stuppé-
faction qu e j 'ais pris connaissance desarticles que vottre revu consacre a
luniversite du quebec a montrealle.Dabord il e faut que lunivarsite souha sule bor de la fahiitte. Je croit que unegraive viendrat biento soulage nosphynances. Aussi, je panse que le taistque vout publier et qui e plain de fôtesest tous simpleman unne calommenicontre nottre inztitusion.A bonn e antandeu re, santé.
Clôde Pichette,
recqueteur de luquam.
Fuerer de CROC,
Je soupçonne votre revue d'être unpeu raciste. Comment se fait-il en effetqu'on ne retrouve dans vos pages aucugag juif et aucune signature juive?
Un groupe de Juifs ridicules qui spromènent dans Outremont avecde grandes couettes et deschapeaux noirs en plein moisde juillet.
Pas du tout! CROC va d'ailleurs rendrehommage bientôt à la culture juive. En
attendant, nous offrons à tous ceux donle nom finit par berg, witz et matzobaun tarif d'abonnement spécial: 24 numé
ros pour S45, soit moins de $2 par numérC'est pas loin du prix su kiosque, maisc'est pour des zamis!
Créatures de CROC,
Moi, j'ai un univers a mener. Siquelqu'un se permet encore une farcesur ma main, c'est sur la gueule qu'il vl'avoir.
Dieu-le-PereDrummondville
Cher CROC,
Si vous m'envoyez $35 plus 1gramme de «coke», j'vas vous raconterdés histoires vraies sur Pierre.
Margaret Singlair
P.S. Laissez faire la «coke».
Maies chauvins de CROC,Je remarque dans votre revue
quelques blagues de fort mauvais goutsur les femm es. Vous en permettez -vouautant sur les hommes , hein? Il n'y a paune seule signature de femme dans cemagazine. Qu'avez-vous fait des articledélirants que je vous ai fait parvenir etdans lesquels une femme libérée donnait de grands c oups de parapl uiesur la tète d'un hom me co cho n etégoïste, hein?
Une chipie de Montreal-Nord
CROC
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A suivre CR
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LE PLUS GRAND
QUOTIDIENMENSUELD'AMÉRIQUE
Dictateur: R oc h Coté conseiller: riugcr Lo mn li o
Khomeiny interdit les pneus radiauxFaisant un pas de plus dans
l'instauration d'une republique islamique en Iran, l'ayatollah Kho mei ny vient deprononcer un interdit formel
sur les pneus radiaux.
Annonce sur les ondes deRadio-Bigot, l'interdit, a précise l'ayatollah, vise a exclured'Iran tout ce qui a une formero nde et lasci ve et qui peutêtre mis en mouvement.
Surpris a écouter de la musique disco maigre l'interdit del'ayatollah, cet homme est condamne a se lapider a coups desouliers.
Pourquoi avoRoger Lemeli
Dans le but de mousser lesventes, de faire sérieu x et dese payer une bonne oeuvre, ledirecteur de ce journal avaiten effet décide de profiter dela gr and e vent e de débar rasqui souffle présentement surLa Presse et de récupérer
Roger Lemelin. Tout le monde sait, en effet, que la direction de ce quotidien a décided'offrir a tout venant, a l'intérieur de ses murs, des retraites anticipées, des mois desalaire a rien faire Ion se demande ou est le changement!,et autres suçons dans le butde déb arras ser le journal deson bois mort, d'alléger ledéficit et de ménager lesascenseurs. Les pourparlersavec M. Lemelin étaient suffi-
ir congédién?
samment avances au momentd'aller sous presse pour quenous puissions annoncer sonengagement a titre de conseiller. Mais M. Lemelin exi
gea, a la toute dernière minute, des conditions que CROC
ne pouvait accepter, comme
des tickets de repas pour allerailleurs qu'au Montréal Pool
Room et le droit d'écrire dansla revue. Trop c'est trop! Nou ssommes donc a la recherched'un consei ller. Les candidat sinteresses trouveront des for
mules de participation dansles centres de main-d'oeuvrefédéraux Ion n'est pas presseïet a l'endos des étiquettesd'huile végétale Steinberg.format de 48 onces.Suite p. B 46
«Les pneus radiaux, lit-ondans le com mun iq ue de l'ayatollah, sont un produit typique de la civilisation corruptrice occidentale et leur introduction en Iran a ete le faitd'un régime infidèle qui avaitperdu de vue les principesfon dam ent aux de la loi divine.-
Des l'annonce de ce nouvelinterdit, des brigades révolutionnaires islamiques parcouraient les rues de Téhéranavec des couteaux et crevaient sur-le-champ tout cequ'ils trouvaient commepneus radiaux. Des milliersde voitures sont ainsi restéesen panne, provoquant unecongestion monstre dans la
capitale. Les march ands depneus ordinaires ont ete prisd'assaut par des clients agressifs désireux de faire disparaître au plus tôt cette honteuse marque d'infidélité religieuse que sont devenus lespneus a carcasse radiale.
Afin de bannir au plus vite
les pneus radiaux des routesd'Iran, l'avatollah a déclare la jo ur né e du 5 septemb re -journée révolutionnaire nationale du pneu ordinaire,. A l'oc
casion de cette journée sacrée, dit l'avatollah, les autrespeuples islamiques de la terresont inv it es a re no ue r avec la volonté de Dieu et a jeter«dans les poubelles de l'infi-
Sui te p. B 12
IL VIENTD ' INTERDIRE L E
PORT DOGGAA/ES
SEXUELS SSS
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dél ite et de la mort» tout pneu
a carcasse radiale. Dans la
ville sainte de Qom, les briga
des islamiques ont constitue
sur la grande place centrale
une véritable montagne de
pneus radiaux auxquels ils
ont mis le feu. Un mollah s'est
approche pour bénir les flam
mes mais est reparti a demi
étouffe, l'acre fumée noire se
faisant de plus en plus en
vahissante. Au plus fort de
l'incendie, on ne voyait plus
perso nne dan s les rues de
Qom. Une épaisse colonne de
fumée noire s'élevait dans le
ciel de la ville.
Une question de forme
Se faisant plus explicite sur
les raisons de son interdit,
l'ayatollah Khomeiny a expli
que au seul correspondantétranger encore en poste a
Téhéran, Abdullah Abdullai
Mohamed, correspon dant de
l'ACV (Agence de la Céleste
Vérité), que les pneu s radiaux
avec leur espèce de ventre
mou, ont quelque chose de
lascif et de provocateur sur
tout lors qu'on les met en
mouvement ou qu'on leur fait
prendre des courbes pronon
cées, comme, par exemple,
les coins de rues. «Je n'aurais
pas eu objection a ce que les
pneus radiaux en montredans l es vitrines rest ent la», a
précisé l'ayatollah. «Mais ihs
auraient constitue une occa
sion prochaine de pèche et
nous devons tenir compte de
l'atmosphère de- corruption
qui a longtemps règne dans
ce pays et qui pourrai t refair e
rapidement surface si nous
nous montrons trop permis
sifs.»
Désireuse d'éviter des per
tes énormes, la compagnie
Michelin avait propose aux
autorites révolutionnaires
que les voitures équipées de
ses pneus roulent avec des
voiles suspendu s aux ailes, c e
qui aurait cache les pneus
aux regards coupables. Mais
les autorites ont pense que
ces voiles risquaient d'être
souvent soulevés par le vent
et la vitesse même de l'auto,
de sorte que cette solution n'a
pas ete retenue.
L'ayatollah a aussi fait sa
voir qu'il ne visait pas spéci
fique ment les pneus, mai s
tout ce qui pourrait revêt ir
une form e péch eres se. Il a
constitue une «brigade révo
lutionnaire de la rectitude de
la forme» qui s'est deja mise
au travail et qui, aux derniè
res nouvelles, examinait sé
rieusement la possibilité de
cond amne r les bouteilles de
shampooing en plastique
lorsqu'elles sont vides, les«ballounes», le jello et les
nouilles cuites.
L'ayatollah interd it la télév ision
Bon climat racialLe climat racial de Montréal
n'est pas si mauvais. Il nous
arrive souvent de voir un
chauffeur de taxi haïtien con
duisant un Québécois blanc
tout heureux de constater
que le chemin le plus court
entre le Stade olympiqu e et le
Centre Paul-Sauve passe par
l'Oratoire Saint-Joseph. Le
tout se fait dans une atmos
phère de franche camarade
rie typiquement montréala
se. Mais ce qui fait le plu
plaisir, c'est de voir un chau
feur de taxi blanc conduisan
un Haïtien hila re. Si, si, j'
deja vu ça et je trouve qu
c'est bon pour le climat racia
de la ville, a condition que ç
ne se reproduise pas tro
souvent.
Pékin-Vatican:
ça va mieuxLes relations s'améliorent
entre le régime commun istede Pékin et le Saint-Siège, aux
dernières nouvelles. Il parait
que c'est l'amorce d'un dégel.
Des échang es de correspon
dance ont deja eu lieu entre
les deux Etats, a preuve cette
note diplomatique signée d
la main même de Jean-Paul Iet donc CROC a pu prendr
conn aissa nce: «On va prendr
un numéro un pour trois pe
sonnes mais pourriez-vou
remplacer la soupe par de
egg-rolls...» .
Un avenir intéressant pour tJeunes Canadiens désirant
iger la fierté que laGendarmerie a acquise de sonoble passé.
Ce sont des personnes originaires de presque lous lespays connus qui ont constru it ce beau pay s qu est le Cana daLapport de chacune d entre elles se dislingue par sonindividualité et son caractère unique If en est de même a laG R C Les gens consciencieux et dévoues qui fontaujourd nui partie de la Gendarmerie sont issus d ancêtresvenus de presaue ^ ^^ ^^ to ut es les part ies du globe
Indiquez votrechamp d intérêtBrigade incendiaire
Déstabilisation politique
Infiltration des syndicats
Viol du courrier
LE CO MMISSAIRE. G ENDARMERIE ROYALE DU CANAOA
OTTAWA, O N T A R I O K1A 0R2 GFVouspourriezjoindre lesrangs de laGendarmeri
CRO
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Joe Clark reconnaît son erreurApres plusieurs mois d'é
tude sur la question, le cabi
net Joe Clark vient enfin de
découvrir l'erreur qu'il a faite
dans l'histoire du déménage
ment de l'ambassade canadienne de Tel-Aviv a Jérusa
lem.
Cela n'a pas ete facile a
dit Joe Clark. -Nous avons
d'abord cherche des cartes
routières de l'Etat d'Israël et
nous n'en avons trouvées
qu'au bout de plusieurs se
maines. Nous avons écrit a
Tel-Aviv pour nous procurer
cette carie mais nous n'avons
mi s que 5 cents de tim bres
sur l'e nvel opp e, notre tout
nouveau ministre des Postesn'étant pas enc ore au courant
des augmentations qui sont
surven ues ces der nièr es an
nées. Vous save z ce qu e c'est,
prendre possession d'un nou
veau ministère, avec tous les
dossiers qui vous attendent...
Toujours est-il que cette carte
routière ne nous esV jamais
parvenue. Je devais, lors de
mo n dernier voyage en Afri
que, faire un stop en Israël
afin de m'en procurer une a
l'aéroport mais je n'ai pas eu
le temps, nous axons fait trop
de photos en Afrique et il a
fallu en arrivant ici que j'en-
voie tout ça chez Direct Film
pour profiter au plus vite des
spéciaux d'ete qui se termi
naient le 31 août.»
Enfin, poursuit le premier
ministre, quelqu'un du Cabi
net est passe un beau soir
devant le kiosqu e internatio
nal de journaux de la rue Peel
a Montréal et il a trouve que lemonde avait l'air juif. N'écou-
tant que son flair, il est ent re
dans la boutique et il a enfin
mis la main sur une carte
d'Israël datant de 1965. Il a
aussitôt demande une escorte
a la Gendarmerie royale qui
CROC était là
QUAND VOUSENLEVEREZ
vôsoiLorrES,
V0M5 AUREZUN SUMMA
LAUPÉ1 UIN J
LOIN!
Le s féministes ont bien tort d'affirmer que seules les jolies
femmes ont une cha nce d e réussite. A pre uve, ce laide ron a
trouve une solution a son problème et se voit décerner son
diplôme.
est ven ue le cuei llir sur la rue
Peel pour le condu ire directe
ment a Ottawa avec le pré
cieux document
Nos spécialistes, précise
M. Joe Clark, se sont pen che s
plusieurs semaines sur cette
carte, avec des loupes, et ils
n'ont pas encore trouve la
ville de Jérus alem. Il est pro
bable, donc, que cette ville
n'est pas en Israël. C'est la
l'erreur que nous avons faite.
Et je co mp re nd s mainte nant
l'indignati on qui a sui\i notre
décision mal fondée. Nous
sommes donc â la recherche
d'un endroit ou nous pour
rions installer notre ambassa
de car il n'est pas question de
la laisser a Te l -Aviv ou aucun
de nos députes n'a ete élu.
Nous avons renvoyé quel-qu un sur la rue Peel afin qu'il
s'inf orme d es endr oits ou il y
a des Juifs, assez de Juifs
pour ouvrir une ambassade.
Nous étudions a ctuell ement
un emplacement possible
dans le quartier montréala is
de Snow don, a moins qu e
nous n'acceptions l'offre qui
nous a deja ete faite de louer
le haut de la poissonnerie
U'aldmann...-
C'est dans l'or dre le plus parfait que les parti cipan ts au
dernier congres du Crédit social ont quitte l'assemblée.
Pour lutter c ont re la baisse inqui étant e de son taux d'écoute,
Bobino a ajoute du nouveau à son émission: il montre
maintenant des gravu res cocho nne s aux enfants.
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La mémoire de DiefDans le cad re de sa grande
opération posthume intitulée
«vous êtes pas prêts de m'ou-
blier, mes osties», l'ex-premier
ministre John Diefenbakeren
a t'ait bien plus que ce qu'ontrapporte les journaux. Il a, on
le sait, donne de l'argent au
Centre John Diefenbaker de
l'Université de Saskatchewan
qui va exposer ses biens per
sonnels et ses archives, une
autre somme servira a la
construction d'un centre joli-
ment appelé «centre commu
naut aire Olive et John Diefen
baker», sa maison d'Ottawa
sera convertie en musée en sa
mémoire... Mais il y a plus.
CROC a en effet appris que le
Vieux Lion avait promis unestatuette lumineuse a son
effigie a chaqu e membre de
l'équipe du Telejournal de
Radio-Canada, a condition
d'être en bonne place aux
nouvelles tous les soirs jusqu'à
son enter reme nt, ce qui fut
fait. Il a lègue ses vieilles
godasse s au dépar tement de
kinanthropologje de l'Univer
sité de Waterloo tandis que
ses sous-vêtements pourront
encore servir au recteur de
l'Université York de Toronto.
Enfin, le Vieux Lion a com
mande au centre de recher
ch e sur l'alimentat ion de
l'Université Junk, de Scrap-
ville, Sask., la fabrication
d'une sauce a la menthe qui
s'appellera «sauce Olive et
John Diefenbaker» et qui ac
compagnera le rosbif cuit
dur. La cultu re cana die nne
vient de faire un pas en avant.
Merci Dief.
Un groupe de visiteurs haïtiens a profite de son passage a
Montréal pour aller manger a la Vieille Fabrique de Spaghetti
CROC les a saisis après diner, sur la rue Saint-Paul.
United Aircraft
doit cesser
ses menaces
La comp agnie Pratt
Whitney qui s'appelait Un
ted Aircraft avant qu'elle n
se soit mise a avoir honte d
son nom, menace, dit-on, d'a
ler faire sa production a
leurs. Ce n'est pas la premiè
fois qu'une compagnie établ
au Québec menace «ailleur
de tels dangers.
C'est devenu une mod
Elles s'installent au Qué bec
puis elles lancent des men
ce s enver s «ailleurs»: nous
lons produire «ailleurs», no
allons vendre «ailleurs», etc
Le Québec est en train de faire une réputat ion d'hébe
ger des polissons et des pe
reux qui s'abritent chez lui
en profitent ensuite pour cri
des noms a «ailleurs». «A
leurs» pourrait bien finir p
s'en vexer. Ces menaces do
vent cesser, au nom de la bo
ne réputation du Québec.
Loto-Québec lance un nouveau jeu:
4 I^-^^""^î7«bute» °^.section _„,J
onand ta P^ I 'u s t e s , dans une ^ ^^-S^ÊM^^MJ» * Y interd it Ve P » 9 '
l ' h o i r « e ^ e i t e U a U e n . Loto-flic peutvous rapporter beaucoup:
gros lot de $15,000 pour trois policiers
Tentez votre chance
CRO
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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le mégavélomane ?ML ÔMxiïre.
Koi «oï M' CM VAΣ T E . CE- P A S
ENJ COAAMU/SJ
Acce-fVAATT•A ^Aû ïïkéAL. * T ^ ° .
A> SuRP£iS£ A / C M I IpfvAijr cÊTre fô^MuL^
^ ^ L n r V e ^ É T e o . D O N T
^ ,
. . . U M T U N N E L PE- MÉTfco C O M Ç - O E K A C . T E . M E / V J T C O M M E EE
V É Y O P E O M E ( tT J U S T Ë PE -SSouS . ' ) o ù U S c y c L i s T e ^
f f e u \ / £MT FAifcE AOTANJT VB. TougS Gu'iuS* LE. V / E U L E N T !
oc t obre 1979
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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DIVORCE AU DESSERT par Gaboury
6
ALORS, ONDIVORCE ? D'ACCORD
£2-
TU VAS TE REMARIER
AVEC PAUL ?NON.
AVEC HENRI.
A PROPOS, C'ESTMOI OUI GARDELE SYSTÈME
DE SON.
N'OUBLIE PAS DAVISER TONAVOCAT /
JE CROIS QUE JE VAIS EMMENAGER AVEC HÉLÈNE
ET GISÈLE ...
BONNEDÉE /
MO/V SySTBM£T D£ SOA/JAMA/S, VOL£:(JS£: /
JAMA/S /
OAW / JE PLAIDERAI LE CRIME
PASSIONNEL /
CR
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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Une interview de Pempereur Bokassa
Déguise en chauffeur de taxi, l'empereur Bokassa premier faisait dernièrement une visite discrète a Montréal. Il
a visite les bureaux de CROC.
Voici des extraits de l'interviewqu'il nous a accordée:
CROC: Beau temps, n'est-ce pas...
BOKASSA: J'hésiterai à m'avancer sur un terrain aussi
glissant en l'absence de mes principaux conseillers qui
profitent du beau temps pour visiter votre si jolie ville.
CROC: Majesté, il a beaucoup été question ici de votredernier exploit: le massacre d'une centaine d'enfants enavril dernier...
BOK,\SSA: Ha, oui, c'était formidable. Là vous tombez sur
un sujet que j'aime bien.
CROC: Comment cela s'est-il passe? BOK/\SSA: He bien voici: c'était pendant une partie de
chasse simulée: c'est un jeu que nous aimons beaucoup
jouer, chez nous. Les enfants font les antilopes et quelqu'un
La pudeur n'a plus tellement cours en Chine. Au vu et au sude tous, ce couple lit le Kamasutra et met à l'essai la position442...
fait le lion. En l'honneur de l'année de l'enfant, j'ai décidé de
participer moi-même à l'un de ces jeux pour faire plaisir
aux enfants. C'est ainsi que j'en ai assommé une centaine a
grands coups de gourdin. Je me suis laissé prendre au jeu...
CROC: C'est un peu dur com me jeu! BOICîSSA: Pas si vous faites le lion, ha, ha, ha!
CROC: Avez-vous des projets? BOKASSA: Oui. L'empire centrafricain ne sera bientôt plus
un empire. Ce sera un continent. Je deviendrai donc
empereur continental. Nous aurons tout juste le temps de
changer les appellations sur les cartes que, de continent,
nous passerons à "Monde», passant par-dessus l'étape
'hémisphère . Certains disent deja qu'à ce moment-là, je
serai Dieu...
CROC: Et alors, que ferez-vous?
BOK.^\SSA: Je projette déjà une espèce de stade et une foule
d'autres projets... Montréal m'inspire beaucoup-
Ce survivant de Jonestown est convaincu que Jones s'est
reincarne en six douzaines de melons.
octobre 1979
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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par le professeur jlimbus
chronique d e météo tva^
Il y a bell e lurette qu e ma s ignatu rene trainait plus dans les gazettes, netrouvez-vous pas? Merci, merci. Ceux
qu i ne trouvent pa s, tour nez la page,ou allez lire Ti-Gus et Ti-Mousse quisignent dans la Presse sous les pseudonymes de J ean Pellerin et d'Yvan
Guay.
Pour les autres, les mordus de lamété o transcendantale, j ' ai deux cho
ses à vous dire. La première, c'est quedepuis ma dernière chronique demétéo transcendantale dans le J O U R
hebdo, cette noble discipline n'a paschômé pour autant. Rappelez-vous, ôlecteurs fidèles, que nous étions deuxà l'époque à tenir des chroniques de cegenre. Voilà, ça vous revient, m ais oui,mais oui, comment a-t-on pu oublier-Roger, Roger lui-même, ce Lemelinqu i a failli travailler ici à C R O C et ausujet duquel on vous explique dansune autre page pourquoi on n'a pasretenu ses services. Hé bien, pendantle long silence auquel j'ai été astreint,le flambeau de la météo transcendantale a tout de même été porté par cecher Roger et bien haut à part ça. Sesdiscours à Toronto, ces magnifiques
chroniques à l'emporte-pièce en pageune, tout cela n'est-ce pas de la météotranscendantale dans toute sa pureté.Le père U B U n'eut pas fait mieux.
La deu xiè me chose que j'ai à vousdire, c'est que cette météo sera plustranscend antale que jamais. D'abordcommencée dans le quotidien, touteproche de la météo empirique, cellequ i s'o ccup e du temps qu' il fait au jourle jour, cette chronique s'éleva d'unéchelon dans la transcendance lorsqu'elle devint hebdomadaire. La voilàmaintenant mensuelle, c'est-à-direbien loin de toute tentation empirique.
Assez finassé! Occupons-nousdonc tout de suite du temps qu'il fait.Allons d'abord voir le temps qu'il faitdans les pays progressistes. J'ai tou
jo ur s aimé l'ai r qui ci rc ule dans ce svastes plaines de la liberté qui s'étendent de Pékin à Prague. Quand, les
soirs de poise et de temps malsain, jem e mets, tel un Malr aux de centred'achats, à douter de l' Homme , jetourne mes pensées vers l'Est où je nemanque jamais de voir poindre l'avenir radieux de l'Espèce.
De s preuv es nou vell es m'en sontd'ailleurs fournies chaque jour. Prenez, par exemple, cet Alexan dre Go-dounov, danseur étoile des balletsBolchoî, qui vient de faire défection
aux USA. E h bien, il parait qu'ap rèschaque représentation de la troupeaux USA; on mettait à sa dispositionune voiture avec chauffeur car, disait-on, il était poli tiqu ement peu sûr.Évidemment, certai ns vont encore ma linterpréter cette histoire de voitureavec chauffeur, mais pour qui sait lireles évén emen ts avec des yeu x politiquement sûrs, c'est un signe de hautecivilisation que de mettre des voituresavec chauffeur à la disposition de seséléments peu sûrs politiquement.Ceux qui sont sûrs politiquement, ilscausent pas de problèmes, ils pren
nent tranquillement leur autobus, fontla que ue pou r leurs patates au cas où ilen resterait et lisent La Pravda pourêtre encore plus sûrs politiquement.Tandis que ceux qui sont pas sûrs, holà là, faut les prendre avec des gantsblancs. Lise nt pas La Pravda. Dieu saitce qu'ils peuvent penser! Alors, dansun geste de pure bonté, question deleur montr er le droit ch emi n et de l euréviter de se faire écraser par les autobus du peuple, on leur fournit desvoitures avec chauffeurs politiquement sûrs. D'ailleurs la productionautomobile est en hausse constan te en
Ukresse-S-R et les écoles de format ionpolitique remettent chaque annéeleur diplôme à un nombre grandissantde chauffeurs. Le but de la politiquesociale soviétique est d'en arriver àfournir à chaque élément peu sûrpolitiquement sa voiture personnelleavec chauffeur. C'est différent despays capitalistes où c'est l'argent quidétermine qui va avoir droit à l'automobile. Et c'est préc isémen t c e que n'asas compris Me Irwin Cotler, l'avocat
montréalais du dissident Chtcharanskiqu i vient d'être expulsé de Moscou
après avoir été intercepté sur la route.Me Cotler, au mépris des politiq uessociales du pays, roulait sans chauffeur vers le domi cile d'un éléme ntpolitiquement pourri. Un vrai dangerpublic, un chauffard social, ce maîtreCotler.
Évidemment, l'économie soviétique ne pourra peut-être pas fournirtoutes les voitures requises par lenombre grandissant d'éléments politiquement peu sûrs. Il y a deux solutions à ce problème: ou bien on chan
ge la définition de ce qu'est un élément peu sûr politiquement afin d'enréduire le nombre, ou bien on convertit l'industrie automobile vers la fabrication de véhicules collectifs. La première solution a déjà été rejetée par le22e congrès. Reste à convertir l'industrie vers la fabrication d'autobus, decamions de toutes sortes, de fourgonspour le transport des éléments peusûrs politiquement. On pourrait, avecce s véhicules, les transporter vers descamps de vac ances spéciaux. L'important, c'est que les chauffeurs soientpolitiquement sûrs. Le progrès est à ce
prix.
Autres nouvelles progressistesPlus près de chez nous, le vent du
Progrès commence aussi à souffler.Ainsi apprenait-on dernièrement quele Parti des travailleurs du Québecavait le vent dans les voiles et qu'ils'apprêtait à présenter son premiercandidat dans Prévost en vue des partielles de novembre: un enseignant.Le s paris sont maintenant ouvertspou r savoir quel avocat va représenterce parti dans Maisonneuve. On n'arrête pas le Progrès!
Enfin, pour terminer cette chronique progressiste, il semb le bien que lesympathique général Somoza, aprèsplusieurs mois d'errance, va finalement trouver refuge chez son ami, leno n moins sympath ique général Pinochet. «C'est un progrès», a dit Somoza.
Le Progrès est partout!
CRO
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PET IT CHA T EST MO RT par Gité
ctobre 1979
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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0
par Tommy Daoust
Salut Kebek! Salut mes frères kebecoi s
et kebecoises! Bienvenue a cette chro
niqu e ou j'éco ute rai pour vous tous les
nouveaux disques ou en tout cas, tous
ceux que je recevrai gratuitement. Je
vous dirai lesquels sont bons. Je vous
tiendrai aussi au courant de ce qui se
passe de nouveau dans le monde mer
veilleux de la mus iqu e et je vous parl erai
de la vie privée de tous les musiciens que
je connais pers onnel leme nt. Je suis sûr
qu'on va tellement communiquer vous etmoi que vous ne serez même plus obliges
d'écouter les disques pour les aimer.
Ne l'oubliez jamais: la musik est le
langage universel. Si c'était juste de la
musik, la paix régnerait partout dans le
mon de. Si au lieu d'envoyer aux pe uple s
sous-developpes des mitraillettes et du
pain, on leur faisait parvenir de gros
systèmes de son et le dernier disque de
Jim et Bert ran d kin par personne) ça irait
bien mieux. Apres tout, le zoulou et son
tam-tam, le Russe et sa"batega ba4*U
jjanika guitare triangulaire, l'Américain et
son synthét iseur q uadrap honiq ue
parlent tous la même langue; le problèmec'est qu'il y en a qui prononcent mal.
Mais assez de philosophie. Voyons
ensemble quelques parutions récentes
dans le domaine du disque. Je vais
d'abord criti quer les produits étrangers;
ensuit e je vous reco mma nder ai une
nouveauté kebecoise.
Aquatik Synthetik Nevralgik Musik par
le groupe Kosmik Sauerkraut (sur éti
quette Stukal
Nous attendions avec impatience la
der niè re product ion d e ce groupe avant-
gardiste allemand qui s'est spécialisédans une forme de musique électronique
de plus en plus épurée. Nous ne sommes
pas déçus. Encore une fois, le groupe est
allé plus loin. Ce 33 tours a été enregistré
de 12hl5 a 12h45 le 15 mai 1979. Ce jour-la,
les membres de K.S. avaient décidé de se
faire venir a manger au studio plutôt que
de sortir diner. A un mom ent donné,
Klaus Klomsky, le violoncelliste du
groupe a échappé sa portion de chou
croute sur la console électronique du
studio. Ce qu'on peut ent end re su r les
deux faces de ce disque est le résultat de
cet heur eux acc ide nt Ine devrait-on p as
MïliK
parler plutôt de destin?!. Le tout est une
réussite remarquable que je vous
recommande d'écouter dans votre bain,
surtout si votre tuyauterie est bruyante.
No music par le groupe The Absents (sur
étiquette copyright)
Un nouveau groupe punk nous offre
son premier microsillon. Désireux de
secouer la léthargie du milieu musical
moderne, ce nouvel ensemble a refuse de
se présenter en studio. Mieux encore, il
n'y avait pas de disque dans la pochette
que j'ai reçue. Une réussite totale...
Et maintena nt, un diske kébéc ois.
Cha nso ns du Bas du fleuve, just e en face
du chal et de che z mes par ent s par
Calixte Calleux Isur étiquette mada me
Calleux)
Quel vent de fraicheur! Kelle belle
musik du Kébek! Calixte Call eux est un
je un e ho mme de Ro xbor o qui pa ss e
cependant tous ses êtes au chalet de ses
parents, quelque part dans le bas du
fleuve (la localité exa cte n'est pas
précisée sur la pochette). Sur ce premier
microsillon, on peut entendre les eff
maladroits mais combien sincères d
Calixte alors qu'il essaie d'apprendre
Jeux int erdi ts sur la nouvelle guitare
vient de lui offrir sa mere, madame
Calleux. Il est d'ailleurs int éressant noter que c'est madame Calleux elle
même qui signe la production du disq
On raconte dans le milieu du show-b
que cette brave dame a enregistre le p
chef-d'oeuvre a l'insu de son fils. En e
elle était persuadée qu'en lui faisant
entendre cet enregistrement elle
pourrait enfin convaincre son fils
d'abandonner la musique et de pour
suivre ses études en notariat.
Peine perdue, madame CàlleXtx. A
l'heure ou j 'écris, le microsillon de vfils s'est vendu a 12,000 exe mpl air es e
a 5,000 commandes pour son procha
disque ou selon la rumeur il s'attaque
concerto d'Aranjuez...
C'est tout pour c e mois-ci, revene
moi le mois prochain et n'oubliez pas
signer la pétition qui exige le retrait d
lettre «Q» de l'alphabe t f rançais pour
pronoms, les conjonctions et les mot
«banque» et «chèque».
Salut Kebek!
par
\7 H.P. Laframboise
Pour la pizza, plutôt la rue Jean-Ta
que l'Italie...
J'ai mon voyage! Imagi nez que j'arr
d'Italie et puis qu'ils ont été incap able
bas de me servir une pizza spéciale
CR
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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numér o 37 co mm e il y en a au fameux
restauran t Miss Jean Talon, tenu par
mes amis Tony et Vasili Pharmacopoulos,
une pizza de 15 pouces avec mocked
chicken loaf, oignons, cornichons. Je la
préfère au numéro 38 qui, elle, est sans
cornichons mais avec des morceaux de
guedilles tranchées.
En tout cas, c'est pas pour dire, en
Italie, qui est supposée être le royaume
de la pizza, pas moyen de leur faire faire
une pizza all-dressed qui a du bon sens.Un jour, je suis entre avec ma compagne
s'il-vous-plait, rencontrez Alice, mon
épouse, qui est pour moi un reconfort
dans tous mes voyages et dans la vie en
gênerai d'ailleurs, mai s j'en dis pas plus
pour l'instant pour ne pas allonger pour
rien cette chronique) avec Alice donc,
mon épouse, nous entrons dans une
pizzeria, heure ux enfin, après plusieurs
ours de cu is ine plus ou moins potable Ile
fromage est souvent trop sec en Italie et
'huile d'olive a un goût très fort, d'ail
eurs, je leur en ai fait la rema rqu e! nous
voila donc dans une pizzeria ou nous
prenons une table pour quatre mais nousne sommes que deux. Je jette un coup
d'oeil sur le décor, sur l'ambiance, sur les
nappes, sur tout ce qu'il y a autour,
comme dans toute bonne chronique de
gastronomie. Voila enfin le garçon, car en
Italie comm e d'ailleurs dans le restant de
l'Europe, ce sont des homm es plutôt que
des femmes qui font le service. La-dessus,
je ne ferai pas de remarques car je pense
qu'il n'y a rien a dire. Chaque pays a
droit a ses coutumes et les hommes
italiens peuvent bien servir aux tables
s'ils aiment ça et un bon voyageur doit
avoir l'esprit assez ouvert pour ne pastrouver cela efféminé ou tapette. Le
garçon nous demande donc notre
commande et nous demandons la liste
des pizzas avec un coke. Le voila deja
parti et nous le reverrons seulement dix
minutes plus tard avec un petit carre de
pizza grand comme un gâteau Vachon et
avec rien dessus. Mon épouse et moi,
nous nous sommes regardes, comme
vous pensez bien, nous n'avons rien dit,
nous avons vite avale cette «pizza», nous
avons payé en nous disant qu'on revien
drait plus a cette place . Croyez-le ou non,
nulle part en Italie nous n'avons
retrouve la pizza du Miss Jean Talonencore moins celle du Ahuntsic Deli-
catessen.
Inutile de vous dire combien nous
étions heureux du point de vue gastro
nomique, de re mettr e les pieds a Mirabel.
A d'autres points de vue ce fut un voyage
instructif, ca r ils ont la-bas des monu
ments assez culturels. Mais nous nous
sommes aperçus qu'avec l'Europe, nous
avons quand même une différence de
niveau de vie et qu'il est difficile pour un
Nord-Américain de se faire vraiment a une
cuisine qui n'a pas la même richesse et
les mêmes res sourc es illimitées que nousavons ici. La pizza est un exemple assez
frappant de cela.
Que dire aussi de l'abse nce des grilled
cheeses, guedilles, hot chicken...? Il parait
que le dével oppeme nt de l'Europe
permet mai ntenan t de voir appara ître a
certains endroits des MacDonald et des
Colonels Sanders mais c'est encore
l'exc eption et le voyageur nord-ameri-
cain doit encore , pend ant qu'il est de
l'autre cote, s'intéresser surtout a la
culture et aux concerts qui sont nom
breux et varies d'après les affiches que
nous avons vues.
En conclusion, je vous propose doncpour ce mois-ci la pizza du Miss Jean-
Talon. Les frères P harmoc opoulo s la font
a nulle autre pareille et mon épouse et
moi sommes fiers d'apparaître avec eux
sur la photo cou leur qui est accroch ée au-
dessus du jukebox.
A la prochaine, amis gastronomes!
Bon appétit, la!
Tele-fiasco
La tv, comme disait l'autre, plus ça
change, plus c'est pareil. Pis on ne risque
pas de se tromper tellement en an
nonçant que les émissions de cette année
vont ressembler a celles de l'an dernier.
Fa que voici quelqu es-un es des é missi ons
de l'an dernier telles que les faiseurs
d'horaires les auraient décrites s'ils
savaient faire la différence entre une
bonne émission de tv et un camion debriques. Toute ressemblance avec la
programmation de cette année et c. et c
Un résume des quelques émissions
offertes par nos reseaux nationaux.
LES SHOWS D'PARLOTTE
Canal 2 Les trouv aille s de Clé men ce.
Clémence ramasse tout ce qu'el
le trouve. Ce mois-ci: un vieux
porte-monnaie, deux boutons,
trois élastiques, un vieux crayon
et Emmanuelle.
Canal 10 Les n ouv eau x tan nan ts. Un
ctobre 1979
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ven deu r d e «chars» usage s et unarriéré men tal se fendent enquatre pour faire croire qu'ilssont moins débiles que ceux quile s regardent.
Canal 10 Pou r vous me sda mes . Cetteémission aborde tous les joursquelques sujets d'intérêt féminin. Ce mois-ci: la cellulite, lesvarices et le sexe.
Canal 2 Fe mm es d'aujourd'hui. Ce que
les femmes font pendant queles maris travaillent. Ce mois-ci:la sieste.
Canal 10 Parle , parl e, jase, jase. RéalGiguère s'entretient avec n'importe qui prêt a passer gratuitement à la télévision. Ce mois-ci : un plombier, une borne-fontaine, une boite de conserve etRodrigue Biron.
Canal 10 C'était l'bon temps. Un adolescent retarde interviewe des artistes sur le retour. Ce mois-ci:Claude Ryan, Henri Norbert, Ju
liette Huot et le cadavre d'OvilaLegaré.Canal 2 Port rait s de fem mes . Les fem
mes qui font quelque chose. Cemois-ci: Anisette Laframboisegardienne à temps partiel, Jo-anne Bisaillon ménag ère à tempsplein, Huguette Beaupré chômeuse et Michel Girouard.
Canal 2 Renc ont res. Cette émission permet aux téléspectateurs d'en-
trer en contact avec les grandspenseurs de l'Occident. Ce mois-ci: les angoisses métap hysiq uesde Léo Rivest et un spécial de
huit se cond es sur la vie intellectuelle de Camil Samson.
Canal 2 L'h eur e de point e. Ben des vedettes, ben des chroniqueurs,ben du bruit pour rien: de quoivous faire regretter les embouteillages. Winston McQuade abeau faire son possible, il n'arrive toujours pas à avoir l'airaussi crétin que Real Giguère.
Canal 10 Bon dimanche. Emission apparemment conçue pour inciterles gens à dormir tard ou à allerà la campagne.
LES TÉLÉROMANSCanal 2 Grandpa pa. Grand-papa Lajeu-
nesse et des amis aussi gâteuxque lui crachent, toussent, fument, radotent et végètent aurythme de la caisse enregistreuse qui sert de dactylo au scripteurde l'émission. Ce mois-ci: Grand-papa Lajeunesse fait une inflammation de la prostate. Ses amisrient de lui. Sa pe ti te fille entreprend de le soigner elle-même.Com me y disent: trait emen t raffine d'un sujet délicat.
Canal 2 Avec le temp s. Les jeu nes tels
que Radio-Canada s'imaginentqu'ils sont. Ce mois-ci: Mandoline est violée par 40 motards.Claude est défiguré dans unaccident de jogging et Madeleine se prend le visage dans letordeur de la laveuse de sa mère. François décide d'arrangertout ça en faisant un party.
Canal 10 Sym pho rie n en rappel. Sym-phorien se prend la tête dans le
bol des toilettes. Fernand Gi-gnac qui ne s'en est pas aperçu,tire la chaîne. Que feront les
amis de Symphorien?Canal 10 Faut le faire. Mignone s'inqu
te, Georges s'énerve et les tspectateurs s'endorment. Pefficace qu'un valium.
Canal 2 Te rre humai ne. La spécialde la tranche de vie bien gnante nous revient avec histoire d'habitants. Tout le mde est malheureux la pluparttemps mais ça va finir par s
ranger. Aussi débile que Rdes Pignons avec l'odeur de mier en plus.
CR
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ana l 10 Le Clan Beaulieu . M. Beaulieuest malheureux, maman Beau-lieu aussi. Les enfant s Bea uli eus'en sacrent. Les téléspectateursaussi. Ce mois-ci: papa Beaul ieufait une indigestion aiguë. Ilavait dû lire un des scénarios, cequi constitue un net progrèspour un comédien du 10.
par Pierre Huet
i s -moi comment tu t'appelles, et je teirai qui fa appelé...
Ah , les prénoms... je travaille prèsune garderie dont la clientèle est issuees mil ie ux libéraux... gen re profess eursu avocats... ch aq ue jour je pe ux entenre les monitrices passer près de maorte en guidant leurs troupeaux vers learré de sable ou les jouets en boisaturel. C'est merveilleux de les entenre; ce qui m'épate, ce sont les prénomses enfants: «Allons, Victor-Emmanuel!»u «Par ici, Jean-Séb astien !» ou enc oreFrédérique! Eulalie! Dimitri! Arrêtez deattre Alexandra!» Vous remarquez toute suite le genre de prénoms; pas un seullbert ou une seule Manon dans le tas.'est bien évident, le prénom que l'onorte en dit déjà beaucoup sur le goût de
os parents, leur classe d'origine, leurg e même.Ainsi par exemple, les gens de ma
énération s'appellent pour la pluparticole, Michel, Carole ou Normand; laanalité remarquable de l'ensembleous montre sans doute que la deuxièmeuerre mondiale avait, parmi d'autresffets désastreux, endommagé l ' imaginaon et l'originalité de nos parents. Parontre, il est probable que le nom de votrencle Maurice soit un nommage indirect,ne immolation perpétuelle à la mé
moire de Maurice Duplessis ou deMaurice Richard. Par ailleurs, je suis
ersuadé qu'au moins une de vos tantesappelle Marie ou Yvonne en souvenires jumelles Dionne (je vous laisse le soine toutes les nommer...).
La fin de la grande noirceur desrénoms québécois s'est entre autres ma ifestée par une vague mystérie use d'Erict de Natacha.
Nous sommes encore de nos joursict imes de cette idolâtrie. Pensez à lauantité effroyable de René (pour Renéimard, bien sûr) et de Nadia (le petit
monstre des Olympiques, évidemment)ui nous attend dans quelques années.
Rema rque z, j 'ai déjà eu une v ague cou
sine nomm ée Nadia, mais tout ce que j'enai comme souvenir, c'est qu'elle mangeaittoujours des popsicles à l'orange, et trèsmaladroitement, ce qui fait qu'avec sonbâton dans la bouche et sa face barbouillée, elle avait l'air d'être un pop-sicle...
Pour revenir à aujourd'hui, j'ai uncouple parmi mes amis (il en reste 1 ou 2; je veux dire des couples, pas des amis...)du genre très progressi ste, et il est i nté
ressant de voir à travers leurs enfants, etil s en sont à leur troisième, l'évolution unpeu compliquée de leurs tendances. Leurpremière fille, qui a aujourd'hui 12 ans,s'appelle Janis. Elle est très gentille, maisa consommé plus de joints dans sa viequ'une commune québécoise de grosseur moyenne. Leur fils, un peu plus
je un e, s' ap pe ll e Tchingascook, c o m m e ledernier des Moh ic an s par sympa thiepour nos frères amér indi ens bafo ués parl'homme blanc. C'est un peu compliqué àretenir, mais c'était ça ou Pontiac.
Mais c'est surtout avec leur plus jeune
fils qu' i ls ont des prob lèm es. A sa naissance, ils l'ont appelé Liou-Chao-Chi.
Mais suite à quelques modifications enChine, ils ont d û le rebaptiser (si je pe ux dire) Lin-Piao. Mais le pauv re enfant n'étaitpas au bout de ses problèmes. Il s'est successivemen t app elé depuis Ten-Siao-Ping,puis Hua-Kuo -Fen , et enfin, pour enfinir, tout simp lem ent Mao. gJ e pensais bien que c'en était fini de ceshistoires, mais mes amis ont cancellé
récemment leur abonnement à Pékin-Information... pauvre petit, avez-vousdéjà ente ndu les prén oms albanais?
NOLR: Nous tenons à préciser pour le bénéfice des agents
secrets oeuvrant avec abnégation pour protéger notre sécurité
nationale et l'intégrité de notre territoire qu'au moment où
nous avons commandé ce te/cte au dénommé Huet... Pierre, je
crois oui, c'est ça Pierre... je disais donc qu'au moment de
commander cet article, comme s'appelle-t-il donc déjà, nous ne
savions rien de ses amis... Et nous tenons à ajouter que même si
nous avons publié cette chronique elle ne reflète en rien les
opinions politiques du magazine CROC et de ses collabo
rateurs Non... Notre magazine connu pour ses opinions
libérales ne recule devant rien pour donner un reflet exact des
sujets controversés et puis., nous avions versé une avance au
dénommé... j'ai oublié son nom, qui ne fait d'ailleurs plus partie
de l'équipe.
r faits divarspar Claude Pilon
VL'affaire Cardinal
C r o c vous p r ésen te en exclusivité un
extrait du livre-choc de Claude Pilon,«Coincé! ou les mémoires d 'un As-reporter-choc du grand Montréal» quele s éditions F. LaFève devraient publ iertrès bientôt. .
ge l'ai lu, c'est très bonh - F. LaFève
... Ce soir-là, j 'avais rendez-vous avecla fille d'un riche industriel du nord de lamétr opol e, sans dout e le prési dent d'uncontorsium ou de quelque chose de cegenre. Le rendez-vous avait été fixé
d'avance. Nous devio ns nous rejoindredans une brasserie avoisinant le pontPapineau, endroit de prédication de
plusieurs malfaiteurs très connus de lacommunauté urbaine. Étant dans ledoute quant au but de cette rencontre, etétant sous serment depuis mon dernierpass age à la cour des assises, je flairais undanger imminent mais combien exaltantpour un homme dans le genre que j'ai,c'est-à-dire, son métier avant tout. Monautomobile avait été complètementvérifiée par plusieurs équipes depoliciers mécaniciens spécialisés et je necraignais aucune faille de ce côté-là; c'estle côté profondé ment hum ain de l'affairequi attirait en moi le côté professionnelde ma personnalité du côté de cettebrasserie du nord de la ville aux centclochers.
Après être entré dans la salle principale de cet établisse ment montré alaisconsacré à la consommation des diverstypes de boissons alcooliques, je décidaisans plus at tendre de guetter son arrivée,ce qui fut fait dans les plus brefs délais.Que lque s minutes plus tard, la jeune fille
arrivait sur les lieux, sous le nom deGinette Cardinal . Elle était visiblementune femme. Après avoir partagé àl 'amiable notre goût pour un petit verrede temps en temps, je n'en savais pas plus
long. Elle me faisait l'effet d'une jeunefille ordinaire, du moins en ce quiconc erne ce quartier résident iel dudistrict nord de la municipalité. Ce n'estqu 'une fois rendu à l'intérieur de monvéhicule motorisé que j ' eus la netteimpression qu'elle était compl èteme ntpsychologique: «Claude, dit-elle, sauvez-mo i de quelque chose! !». Il n'e n fallait pasplus pour me lancer sur la piste d'unreportage-choc à travers la cité.
«Passons d'abord d ans mon appartement du centre-ville, lui répondis-je, letemps d'enfiler un complet distingué.»Elle me répondit par une franche poignée
octobre 1979
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d e ma in . Dans mo n mé t ie r , le goû t du
r i s que n ' exc lu t pa s l a ca ma ra de r i e , b i en
a u c o n t r a i r e . R e n d u s d a n s m o n a p p a r t e
men t , s is au 23 em e é t ag e du 2592 d ' u n e
rue b ien co nn ue du co eu r de la mé t ro
p o l e , j e d é c i d a i f e r m e m e n t d ' e n s a v o i r
plu s lo ng sur toute l 'a ffa i re . V e r s hui t
h e u r e s t r en te , ayan t au p réa lab le
c o m m u n i q u e p a r t é l é c o m m u n i c a t i o n
a v e c l e s s e r g e n t s d é t e c t i v e s M a h e u x e t
Ma i l l o t t e d e la c o m m u n a u t é p o l i c i è r e
l o c a l e , j e t e n t a i u n e p r e m i è r e a p p r o c h e
d e la v i c t i m e , c 'es t -a- dire d e la c l i ent e , en
d ' a u t r e s mots, je lui o f f r i s c e qu e je
c r o y a i s ê t re un ve r re de s co tch en t re
a m i s , m a i s q u i e u t i m m é d i a t e m e n t s u r
e l l e un e f f e t s e m b l a b l e a c e u x q u e j ' ava is
d e j a r e m a r q u e s c h e z c e r t a i n e s d r o g u e s
q u ' u t i l i s e n t q u e l q u e f o i s l e s a p h r o d i
s i a ques du cen t r e -s ud d e l a mun ic i pa l i t é .
L ' a f f a i r e se pré cis a i t a un e vi tess e rapi de ,
d u m o i n s , l e c ô t é p r o f o n d e m e n t h u m a i n
d e l 'a f fa ire . En ce qui co nc er ne les fa i ts
v é r i t a b l e s a ins i qu e l e s c i rc ons tan ces
a t t é n u a n t e s , i l s é ta i ent asse z inut i le s
p o u r le m o m e n t , v u q u e l ' e n q u ê t e
p r o g r e s s a i t p a r e l l e - m ê m e . D i s o n s q u a n d
m ê m e p ou r l e bé né f i ce du cô te h i s t o r i que
d e ce t te his to ire , que le 28 jui l l e t der ni er ,
d a n s une ré s idence s i s e au 5422 d ' u n e rue
a s s e z a c h a l a n d é e , b i e n c o n n u e d e s
c o n d u c t e u r s a u t o m o b i l e s d e l a v i l l e d e
Mo n t r é a l , ava i t eu l i eu qu e l qu e ch os e
d 'a s s ez s pec tac u la i re en ce qu i con ce rn e
le cap ora l Oui me t , de l a f o r c e c o n s t a b u -
l a i r e l a rba ine , a ins i q u ' u n e p e r s o n n a l i t é
f é m i n i n e b i e n c o n n u e d e s t é l é s p e c t a
t e u r s du re s ea u l o ca l , du moins en ce qui
a t r a i t aux émi s s i ons po ur en fan t s . N ous
n e s o m m e s p a s s û r s d e s i m p l i c a t i o n s d e
c e t t e a f f a i r e , m a i s d a n s m o n o c c u p a t i o n ,
r i en ne s e r t de ga rd er les fa i ts po ur m oi ,
a lo rs que le pu bl ic veu t savoir .
Po ur reve n i r a ce qu i m ' occ up a i t
p r é s e n t e m e n t , r a p p e l o n s q u e l a j e u n e
G i n e t t e Ca r d in a l repos a i t pour l e
m o m e n t d a n s un é t a t l u b r i q u e , q u e l q u e
p a r t s u r l e d iv an qu i oc cu pe la p ro po r t io n
s ud-oue s t de mo n s a lon . A y a n t m o i -
m ê m e suivi la mo rt de pr ès a pl us i eur s
repr i s e s , j e v o y a i s t r ès b i en l a d i f fé r enc e ;
j e p r o c é d a i a u s s i t ô t a un inv en t a i r e
c o m p l e t de me s vê te me nt s a ins i qu e de
ceux de l a j eune f i l le , du moi ns , de c eux
q u e n o u s p o r t i o n s au m o m e n t d e l ' a t ten
ta t, c 'es t -a -dire de la ten ta t ive d ' ob te ni r
de s re ns e i gn em ent s , c e qu i e s t un cô t e
a s s ez p r op re de l a pe r s on na l i t é du
r e p o r t e r .
L e ch oc ne se f i t pas a t ten dr e: en c e
qui a t r a i t a u x v ê t e m e n t s , l a j e u n e fille
éta i t be l e t bi en nue. Qu an t a l 'é tat d a n s
l e q u e l j ' é t a i s , d i s o n s s i m p l e m e n t q u e m a
p r o f e s s i o n m 'a tou jours d i c te l a d i s c ré
t i o n e t qu e la re ch e r ch e du v i c e sous
t o u t e s s e s f o r m e s n ' e m p ê c h e p a s l a
p u d e u r , qu e l l e qu e s oi t l a quan t i t é de
l i n g e qu e l 'on por te sur soi . Je s e n t a i s que
j ' a l l a i s e n f i n a p p r e n d r e q u e l q u e c ho s e . ..
On c o n f o n d s o u v e n t l ' a s - r e p o r t e r - c h o c
Reun is dev an t hu i s s i e r , l e s dégus ta teu rs d e C ROC ont eff ec t ue un bea u
d i ma nc he ma t in , jo u rn ée ou il y a a u t r e c h o s e a f a i r e , un test r igoureux e t
c o m p l e t du Bab v Duck. Les r é s u l t a t s d u test les ont con va in cu s de fa ire a l 'ave ni
l e u r s t es t s une jou rné e ou l e s u rg ence s d 'h ôp i t aux n e fon c t io nnen t pa s au
ra len t i . L es p rocha ins t es t s a u r o n t do nc l ieu un jeud i soir de pl e i ne l une .
Vo i c i d o n c le s r ésu l t a t s , é t ape pa r é t ape , de ce t t e dégus t a t ion :
Il D e s l e p r e m i e r i n s t an t , l ' ou ïe e s t t i t i l l é e pa r un dou x c r ép i t e me nt p re mo -
n i to i rement cé le s te . . .
21 D r ô l e d ' e f f e t . A u l i eu de se dé p l oy e r d a n s la g o r g e , l e bou que t a t en dan ce a
r e m o n t e r . C ' e s t s a n s d o u t e l ' e f fe t d i t «d e tè te» .
If'
3) T i e n s ! Ce t ro i s i ème ve r re s e dé p l o i e au n ivea u de l a v is ion .
4) Vo i l a enfin ce pet i t e f fe t e p i d e r m i q u e q u e j ' a t t e n d a i s .
Je c o m m e n c e a m e sent i r un peu gris , a mo in s que. . .
C o n c l u s i o n d u test : il a u r a i t f a l lu t e s t e r s é r i eus eme nt c e v in d a n s les pri son s
ava nt de le lan cer d a n s le publ ic .
CRO
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vec le métier qu'il exerce, et c'estommage, car cela empêche la plupartu temps de voir a quel point nousommes concernes par le cote sociolo
que des rela tions hu main es. Ce soir-la,ors que cette enfant du monde interpe tentait de se laisser aller, je comenais cpie ce n'est vraiment pas drôleêtre une jeune fille dans cette positionje fis tout en mon poss ible pour le luiouver, i J'ai mer ais en profiter pourentionner l'excellent travail du sergent
étective Hafnelin, de la brigade municiale constabulaire, qui a attenduuelques minutes avant d'enfoncer laorte de mon appartement, ce qui m'aermis de terminer mon reportage.!
Salut frères de la Kabbale inities duoisième decan et abonnes réguliers!
Ce mois-ci, je vous parlerai de souupes volantes ou ovnis lobjets volants
on inven tories). Avec la mode réc ent e dems comme Star Wars, Battlestar Galac-
a et Saturday Night Fever, l'attention public est remplie de curiosité pour
ut objet rond filant a toute allure, et quiest pas un frisbee. Dans le but de faire peu de lumière sur la question, j'ainse a vous dresser la liste des difrents or gani smes qui au Québec, s'oc
pent d'observer les Ovnis, de recueillirs informations sur toute apparition etécrire toutes les semaines a leur députedéral pour que le gouv erne ment canaen avoue enfin qu'il sait tout sur leurigine. Voici donc cette liste:
VOR (Association des voyeurs d'objetsnd s): ce groupe fonde en 1971 grâ ce a projet Perspective Jeunesse a sessises à Cowansville dans une tenteige montée dans un champ de betteves appartenant a monsie ur Eugèneouleau mar aîcher. Les mem bre s du
oupe IAI ont en effet dedice d'établir
leur quar tier gêne rai a cet endroit depui squ'en mar s 1972, M. Roul eau a cru voir(selon ses propres termesl deux grosseslumières blanches flottant a 2 pieds dusol» dans son 'cha mp. Certaines mauvaises langues de la région prét ende ntqu'il s'agissait des feux avant de laBuick Century de Ti-Guy Thivierge, délinquant juvénile bien connu de larégion, qui aurait l'habitude d'entrai-ner dans le champ de M. Rouleau lesfilles faciles de Cowansville a des finsinnommables. Mais comme nous l'aexplique Guillaume Guenette, le porte-parole d'AV'OR, son groupe est convaincuque les Grands Frères Ic'est ainsi qu'ildésigne les présu mes extra-terrestrespilotant les Ovnisl étaient venus enpatrouille de reconnaissance et qu'ilsvont revenir très bientôt les chercher songroupe et lui pour les emmener surGanymede, ce qui ne devrait pas tarderpuisque leur subvention vient d'êtrecoupée.
WOW (Watcheux d'objets vvay-out): cegroupe d'origine montréalaise a étéfonde, comme le dit si bien DonovanAshbury le responsable «la semainemême ou Jimi Hendrix est mort». M.Ashbury et se s six collègue s de WOW ontforme spontan ément ce groupe aprèsavoir observe douze ovnis mauves voleren formation de signe «PEACE» dans leciel montréalais. Selon les dires de M.Ashbury. les membres du groupe étaienta ce moment a la Ronde dans le maneigeappelé La Pitoune. Un inconnu (l'envoyédes cieux?l tenta de leur vendre derrièrele beer-garden des petites pilules bleues
qu'ils avalèrent imméd iat eme nt. M. Ashbury ne voit pas de rapport entre les deuxévén emen ts, mais de toute façon M. Ashbury a de la difficulté a voir un rapportentre ses deux yeux. De toute manière,on peut contacter le groupe WOW en leurlaissant un message sur un mur des toilettes des hommes au cafe la Gaboche,rue St-Denis.
ADHQV (Q) (Amis des hos tie s qui volent,section Québec): ce groupe qui comptedes milliers d'adhérents est p ersu adeque le Christ ou en tout cas St-Antoine de
Padoue ou quelqu'un du genre est au
volant des ovnis. Les me mb re s du groupeont la chance de tous avoir vu un ovni.Pour se reconnaître entre eux, ils portentsur la tète un berèt blanc en forme desoucoupe. Ils croient que le Christ seprépare a venir chercher dans sa grandesoucoupe blanche les élus qui ontcompris sa nouvelle allure. Comme c'estbien connu «qu'il viendra comme unvoleur», les membres de ADHOV (Q)accrochent a leur antenne d'auto undrapeau blanc pour être bien sûrs que leChrist ne les manque pas. Enfin, pour desraisons obscures, ils considèrent que lemeilleur uniforme pour les vols spatiauxconsiste en des pantalons qui montent jusque de ss ou s les aisselles, des bretelles,des lunettes triple foyer, et en plus qu'ilest préférable pour des raisons sécuritaires de ne pas avoir de dentier supérieur.
Voila, c'est tout pour ce mois-ci. Laprochaine fois nous parlerons de cettecréature étrange, velue et simiesque qui
hante les pics de l'Himalaya: le Yéti. Nousen profiterons pouranalyser la théorie duprofe sseur Simsky selon laque lle le Yeti
ne serait qu'une forme plus évoluée dugars de bicycle.
Les feuilles mortes se ramassent a
l'automne
«Ah, comme la neige a neigé...»
- E. Nelligan
C'est l'automne, les amis, avec soncortège de couleurs naturelles et delongues promenades en bottines, le soir,au fond des bois. Ou sont les beaux joursde l'ete? Que sont nos amis devenus? Ouvis-je? Ou vais-je? Vous voyez que c'estfacile pour lame littéraire de revêtir latunique automnale du renouveau poéti
que. Quelle belle saison pour se laisseraller a la rêveri e financière , en regar dantles feuilles parti r vers le sud et les oiseau xtomber en bas des arbres, on imagine denouvelles façons de fourrer nos petitscamarades, on pense a renouveler sagarde-robe, ou on rêve doucement a l'êtreaime en sifflottant un air a la mode... Oui,c'est l'automne, et vive la poésie!
Bon, voila pour les moumounes!Passons aux chos es sérieus es. J'aborder aice mois-ci un sujet délicat et brûlantd'actualité: pourquoi lire le livre quandon peut voir le film? J e vous r epondsderechef. C'est mieux de lire le livre
parce que la plupart du temps, Charles
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QUE SONTVILS DEVENUS? par Beaupré
oye SONT- \i$ vmm?
oui J0H\utMbibie
'/MiJif *AT' i l / CETTE
«Pis H1 l A » ^
AM AK6AC2, QAtfSH, VOYONS !vous vous SOUVEVÊZPf WAHpt/ semA JBSH ? £T pe c&
ET vu pi'sque Qo'ou &>A Ttoé
QÔU , vous pavez wuc vous
3H0& Q »W
$VQ LA PDCHBTIZ ?
2001* , ...
ÊTES
CROC
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ronson joue dans le film, et ça, ce n'est
a s très littéraire comme approche.
Naturellement, des centaines de milliers
e personnes me diront que j 'exagère,
mais la vérité a toujours le dernier mot:
uand on lit un livre, on peut voir qui on
eut dans le rôle principal. Exemple:
mile Genest dans «Moby Dick» ou
éatrice Picard dans «Madame Bovary».
On dira ce qu'on voudra sur le vedettariat,
mais c'est bien, en lisant une oeuvreudacieuse, d'être rassuré par un visage
onnu. D'autres, s'il en reste, me diront
ue le cinéma favorise les rapports
hysiques, non seulement avec l'oeuvre,
mais aussi avec une personne de typeexuel, qui serait assise à coté de nous au
moment de la projection. Je vous dirai
ue ce n'est pas la première fois que l'on
ccuse la littérature de ne pas être un
util assez efficace en ce qui a trait aux
elations humaines. Hé bien, bande
'ignorants, je laisserai l'anecdote vous
épondre: un jour, mon amie et moi
isions le même livre; c'était, je crois, «Ma
ie avec les verbes» de R. Grévisse.Nous étions assis, l'un à côté de l'autre,
t nos lèvres esquissaient à peine le doux
mouve ment des voyelle s et des conson
es. Soud ain, il y eut co mm e une gra nde
alpitation de l'air, mon coeur fit le tour
u bloc, ma main se précipita sur celle de
ma compagne, qui, elle, avait trouvé un
ndroit encore plus propice, nos yeux se
encontrèrent dans un éclair de désir
nimal: nous venions de lire, au même
moment, le passa ge où le héros d écou vre
our la première fois l'imparfait du
ubjonctif. Cette anecdote qui, au demeuant, a quatre fois plus de classe que le
magazine que vous avez entre les mains,devrait servir d'exemple à notre belle
e un es se . Combien de détracteur s s'amu
ent à dire que les jeu nes d'auj ourd' hui
devraien t en généra l être plus vieux. Moi
e dis aux jeunes: «Lisez, écrivez, faites
'amour, restez jeunes, et adressez vos
hèques à la revue!»
Réponse à Gaétan
Quelques mots en passant pour
épondre à la lettre de Gaétan, qui nous
écrit de Ste-Misè re dan s un style bien à
ui, et qui nous demande, entre autres:
«quand tu écris, qu'est-ce qui vient
d'abord, les voy elle s ou les consonnes?»
'aimerais d'abord féliciter Gaétan pour
on goût de la déc ouv ert e et lui dire de ne
pas laisser son cerveau juvénal se «bàdrer»
de détails semblables. L'écriture devrait
e faire de gauche à droite, de haut en bas,
et se lire de la mê me façon. Le reste est un
aux problème et n'intéresse que lesapettes qui lisent Le Devoir du samedi.
Pour ce qui est de la critique de ce
mois-ci, je vous ai réservé toute une
surprise. Au lieu de vous emmerder avec
des livre s que v ous n'aur ez pa s le goût d e
lire et que je n'aurai pas eu le goût de
critiquer, je vous propose une excursion
dans le futur. Voici en effet le résumé
critique détaillé de mes quatre proch ains
romans. Acceptez-le com me un ca deau,
je vous aime, vous êtes beaux dans votre
tête! Voici:
«Un jour, nou s irons quel que part»
Probablement mon meilleur roman
depuis «Une fois, ch 'f al lé une place...» et
sûrement le préféré de plusieurs de mesparents. C'est l'histoire de quelqu'un qui
cherche quelque chose, mais c'est loin de
s'arrêter là. Une espèce de fresque histo
rique à gro s bud ge t qui ris que fort de
remplacer le catalogue Simpsons dans le
coeu r des Québécois. Certains mome nts
intenses, comme l'inscription du héros
au Cégep , ne sont pas sans rapp ele r
certains épisodes de «Papa a raison» (je
pen se en par ticu lier a cette petite
merveille qui s'int itulai t «Cathy a la
rougeole») mais la comparaison s'arrête
ici. Nous avo ns affaire ici à quelqu 'un qui
sait la différence entre une table et une
chaise. Trente-deux pages de bellelecture qui seront sûrement publiées
chez Fidès, si j 'enlève le chapitre où ma
cousine rencontre le «drummer» des
Classels dans les toilettes du centre Paul-
Sauvé.
«Argent, argent»
(en ang lai s, «Money, Money»)
' Elle est riche, jeune et très jolie. Il est
milliardaire, il a le même âge qu'elle et il
est très beau. Ils se rencontrent et c'est le
coup de foudre. Ils se marient, héritent de
la fortune de leurs parents et gagnent à la
loterie. Ils donnent naissance à un fils
enfant-prodige qui, à cinq ans, amassedes sommes prodigieuses en donnant
des concerts à travers le monde, et aussi à
une petite fille très belle, qui devient
vedette de cinéma à huit ans. Ils vivront
très vieux, s'aimeront com me des fous, et
enfin, mourront dans le calme et le
confort... Un livr e co mm e on n'en fait
plus! ! !
«L'assassin n'était pas chauve»
Ce livre idéal pour les vacances est
non seule ment le seul roman policie r
qu e j 'aie écrit, mais peut-être le seul vrai
roman policier jamais écrit. Voici lesindices: pas de meurtre, pa s d'enquête,...
personne ! ! L'intrigue se déro ule da ns les
Laurentides, un cadre enchanteur à
quelques minutes de Montréal par l'auto
route. Un suspense subtil où le lecteur ne
se fait pas prier pour se servir de ses
petites cel lule s gris es en se posan t d es
questions comme: «Combien reste-t-il de
pages?» ou «Pourquoi une fille toute nue
sur la couverture?»
«La dernière petite fille sur la colline, à
gauche»
Ce que je n'ai pas réussi à faire dan s ce
plaidoyer pour la viole nce enfantine ne
passera probablement pas inaperçu. Une
ignoble fantaisie champêtre, ou enfants,
animaux, objets contondants et détails
savoureux font bon ménage. Ou allons-
nous? Quelle est cette société prét end ue
libérale qui nous force a penser que la
perte d'un bras ou d 'une jambe doit
nécessairement être triste? Ce livre est
une véritable fête pour les sens et ne
manquera pas de délecter les pires
man iaq ues de la technol ogie moder ne,ne serait-ce que dans l'épisode du toaster,
ou grille-pain, ou les usages que l'auteur a
imaginés pour cet appareil dépassent
large ment les limites des cuis ines de ville
Laval, si vous voyez ce que je veux dire...
Voilà! Je ne veux pas vous influencer
dan s le sens du poil, mai s ces livre s seront
en vente aussitôt qu'on me laissera sortir
et je vous jure qu'ils couvriront au moins
cinqua nte ce ntimèt res de votre biblio
thèq ue. J e vous laiss e av ec les mots du
poète: «... et la vie n'e st qu 'u n ma uv ai s
moment à passer...»
octobre 1979
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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EN ÉDWID&E MOFETTE APPRENAITyQu/LÊTAir i -E PREMIER DÏPLOMÊ DEULUNlVERSlTéPU QUÉBEC* AMONTRÈAL
IL DÉv/AiT SE RENDRETRésfôr AL 'ÉVIDENCE'LE RECTEUR AVAÏTDÊCiDÉ DE PRENDRE LA
COM resTArioN ÉTUDIANTE LES CULOTTES
BAISSÉES ET DE FAIRE UfM EXEMPLE,,.
cc^t ain i que débuta
la malédiction de> mofetteE N 22 8 0PAR U N HAS ARD
Ousço'ici RÉSERVEA LA BANDE DESSINÉETHE ODO RE MOFETTE BC
ARRIÈRE PETJTF/LSDE FEU EDW/ÏD6E[TROUVERA LABoiTE DANS SONJARDIN FuTURiSTÊ.
OUVRANT LA BoiTEMALEFiOUE IL yVEWA DES
CHOSES Qui LEREMPLIRONT DESTUPEUR...
CR
8/11/2019 Croc #001 Octobre 1979
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ET Vb ic i , EN AMANT PQ£Mi £BE,£XCLUSt\/EM£tor
RÉSERVÉE AUX LECTEOdS DE CROC, CE QUI
STUPÉFIERA CE DIGME VESCZNDAUTD'EDU/IWE
L ' H T S T O I R E D E L ' H U M O U R A U Q U É B E C 151
C h a p i t r e X V
L ' H U M O U R S ' I N S T A L L E AU Q U E B E C
SOMMAIRE
T o u t l e monde s a i t que notre histoire "est une des pas p i re s",c o m m e l e d i t l 'hymne nat iona l bi l ing ue: "O C a n a d a , g l or i ou s
a n d do nos aieux, we s t a n d on g u a r d for tea". M a i s on ignore
g é né r a l e m e nt qu e notre p a y s e st né de l 'humour, romm e la gue ule
d e bois de la cuite. P i e r r e Huet en fa i t ici la p r e u v e . Lionel
G r o u l x peut a l l e r se r h a b i l l e r .
1. — A u d é p a r t le .climat était favorable à l'écl osio n de
l 'humour au Québec
2. — Qu e l q u e s t e m p s a v a n t J é s u s - C h r i s t , des Mongols, a b u s é s ,i n t r o du i s e nt l 'hum our par le détroi t de B e h r i n g
3. — Au 17e siècle, la r é p l i q u e f r a n ç a i s e p r e n d déf ini t ivement
le d e s s u s sur l 'humour indien
4. — Au 18e siècle, l e s Ang lai s intro duis ent en sol qué béc ois
l a farce pla te
5. — A u j o u r d ' h u i , l e Qu é b é c o i s e s t c on s i d é r é c om m e é t an t drôle
en soi
1.—Le c l imat Le Québec est une terre de grands mys-
es t f a v o r a b l e tères. D'où viennent ces milliers de lacs,
ces forêts, ces caisses électorales? Entraîné
contre son gré tel Kin g-K ong dans la civilisation modern e, le
Québécois découvre qu'il n'est pas seul. Il vit dans l'angoisse
perpétuelle. Le futur l'énervé: quelle sera la question au réfé
rendu m, et comment faire pour p rendr e ses vaca nces à Old
Orchard juste au moment de celui-ci? Le présent l'inqui ète:
est-ce que Joe Clark est valide au Québec, même s'il n'a pas
de cartes d'identité sur lui? Le passé le chicote: est-ce que les
quint uplées D ionne étaient une illusi on d' opt iq ue? Ce sont là
d'ailleurs d'excellentes questions. Prochaine question, s'il-vous-
plaît!
Une question qui jaillit de plusieurs lèvres, c'est la sui
vante: à quelle époque exactement l 'humour fit-il son apparition
au Québec? Nous allons tenter d'y répondre.
11 faut d' abo rd s avo ir que le Québec pa rt age avec la Suè de
un des climats les plus favorables à l'éclosion de l 'humour . . .
et du suic ide . Tout pay s où même l'été pas se le moi s d'ao ût
en Floride ne peut que favoriser ces deux extrêmes. Or. vu la
quantité limitée de stations de métro à Montréal et l'absence
de gratte-ciel p assé St-Jérôm e. le suicide n'a j ama is vraiment
marché très fort ici. Donc, pour le meilleur ou pour le pire,
on s'est rabattu sur l'humour.
2 . — D e s M o n g o l s
introduisent
l ' h u m o u r
L'humour est arrivé en Amérique du
Nord par le détroit de Behring en même
temps que l'Homme. Ceci est vérifiable
dans le fait que ni l'ours Kodiak, ni
l'amiante et ni le sapin ( les seuls habitants de l'Améri que
jusque là) ne sont drôles. Quelque part dans la nuit des temps,
un hiver part iculi èrement vicieux s'est amu sé à relier l'Asi e et
l'Amérique par leurs extrémités les plus nordiques, permettant
par le fait même à quelques pauvres types de passer des régions
les plus désertiques et froides de Sibérie aux régions les plus
froides et désertiques de l'Amérique. Ces gens étaient des
Mongols (nous n'acceptons aucun gag là-dessus) à qui des
farceurs avaient raconté que ce qu'on voyait de l 'autre côté
était du sable très très blanc, et non de la neige.
Ce s braves gens venaient d' introduire involontairement
l 'humour en Amérique. Assez curieusement, les région s formant
ce qu'on appelle aujou rd'hu i le Can ada s'y sont montrées com
plètement imperméables, sauf le Québec. Nous cesserons donc
% SABLÉ BLANC
Les Mongols à la conquête de l'Amérique
dorénavant de nous intéresser à ces régions, sauf pour saluer
en passant les Terre-Neu viens qui sont vict imes depuis lors d'un
énorme gag: on continue de leur faire croire qu'ils habitent
une île alors qu'en fait ils sont sur l'iceberg qui a coulé le
Titanic.
3 . — L e w a m p u m
p a s e h e r m a i sp a s ben bon
Mais revenons au Québec. Nos Mon
gols québéc ois, surn ommés Indiens
pour des raisons sur lesquelles nous
reviendrons plus tard, se sont établis
un peu parto ut d ans la Belle Pro vin ce, dan s un climat de
franche hilarité. Nous connaissons peu de choses de leur su
perbe civilisation. Ceci est dû en partie au fait qu'ils cons
truisaient leurs immenses cathédrales en wamp um, matéri au
consti tué de bou e et d'ex créme nts de raton-l aveur. De plus , ils
avaient malheureusement l'habitude de tracer leurs merveilleuses murale s à la peint ure à l'eau et à ciel ouvert , surto ut da ns
la région de St-Gabriel de Brandon qui comme on le sait est
la plus pluvieuse au monde après le bassin de l'Amazonie,
surtout pendant mes deux semaines de vacances.
De toute manière nos Indiens étaient de grands rigolos.
Il n'en reste malheu reusem ent.pr esque plu s: mais leurs descen
dants continuent à provoquer l'hilarité en habitant là où il faut
construi re des bar rag es hydro-électri ques ou en attrapa nt des
maladies bizarres à base de mercure.
Donc, le clim at jovia l était bien en place pour l'ar riv ée
des França is. Profitons-en d'aill eurs pour régler un g ran d
déba t. On deman de souvent "qu i a pos é le pied en p remi er
au Québec?" En fait, la question à poser est "qui a posé le
pied en dernier au Québec?" Tout le monde est venu ici ava ntles Fr ança is. Les Vik ing s. les Italiens, les Esp agn ols , les Chi
nois, même les Alb anai s et un voyage ur de commer ce roum ain
Tout ce beau monde lucide et terrifié esi reparti le même
jour ve rs sa pa tr ie . Dè s 1150. des cartes extrêmement précises
du Québec circulaient en Europe dans les magasins de farces
et attrapes. Si les Français se sont faits prendre par ces trucs
grossiers, c'est qu'ils étaient t rop occupés depuis 1 ou 2 siècles
à inventer le jeu de mots pour y prêter attention.
C'est donc dans un éclat de rire immense que Jacques
Cartier, l'air vaguement inquiet, est parti découvrir le Canada,
ou du moins sa partie qui émerge, le Québec. Et. comme nous
le savons tous, il Ta découvert, ce qui est un terme poli pour
dire qu'il s'est échoué.
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152 L'HISTOIRE DE L'HUMOUR AU QUÉBEC
Cartier accueilli par les Mongols d'une tribu
particulièrement pince-sans-rire.
4 . — L a r é p l i q u e
f r a n ç a i s » ' :terr i f ian te
Nos indigènes, qui avaient compris de
puis deux mille ans le ga g qu'on leur
avait jou é en Sibérie , avaient développé
depuis longtemps un humour local très
particulier qui leur permettait de résister au froid sub-polaire
et à leur régime basé sur le rat musqué et les framboises. Ils
ont donc accueilli les Français avec un gag remarquable: ils
se sont faits pass er pour des habi tants des Indes ( d'o ù le nom ) ;
il s leur ont même présenté un orignal empaillé comme étant
la déesse Civa. Les Franç ais toujours forts sur la vive répartie
ont rétorqué à coups de mousquets à deux pouces du visage.
L'hu mour québécoi s est donc pa rti
sur cette belle allure pendant un ou deux
siècles. De leur côté, les Indiens appre
naient aux Saint-Martyrs canadiens le
ga g de la tête de hache enflammée sous
l'ongle et à Dollard des Ormeaux, celui
du baril de poudre qui revient; les Fran
çais essayaient en retour de leur f aire
compr endre les subtilités du ca lembour
et du génocide. Cet irrésistible dialogue
aura it pu se continue r pe ndant de s siè
cles ou du moins jusqu'à l'extiftctiqn
d'une des deux races n'eut été de l'ap-
parition sur le terrain d'un trois ième
jou eu r : le s Anglai s . Le père Brébeuf Haché.
Le s An gla is, co mm e nous le sav ons tous, sont les habitant s
de l 'Angleterre. Détail biza rre : les Angl ais eux, ne le save nt
pas, ou du moins l'ont appris tout récemment. En effet, pen
dant d es mill énair es, ils sont régulière ment part is en vaste s
masses habiter les pay s des autre s, sans bien sûr dema nder
à ceux-ci ce qu'ils en pensaient.
Il s se sont ainsi crus chez eux aux Indes (les vraies cette
fois-ci, i ls sont quand même plus éveillés que les Français), en
Australie, en Chine, au Pakistan et un jour, ils ont acquis la
certitude que chez eux, c'était ici. Alors ils sont venus.
5 . — D e s p ' t i t s C'est bien connu que le peuple ang lai s est
r i g o l o s un peuple drôle . Ils portent de drôles de
petits ch ap ea ux ; ils boivent du thé; ils
prononcent la lettre " T " d'une façon grotesque qui leur déforme
les dents supéri eure s; ils cuisinent avec des ingrédients que
les autres peuples de la terre utilisent comme détergents ; tous
leurs dirigeants mâles sont homosexuels tandis que leurs reines
se font couper régulièrement la tête ou alors portent des cha
pea ux tellement horr ibles qu'ell es mérite raient qu'o n la leur
coupe. C'est manifeste, on rigole beaucoup en Angleterre.
Le roi d'Angleterre mijotant une de ses plaisanteries coutumières.
Donc, un jour, quelques milliers de ces gais-lurons se sont
embarqués sur leurs navires et ont vogué vers l'Amérique avec
l'intention de nous conquérir. Normalement, l'arrivée de ces
rigolos aurait dû achever de faire de l'homo kébékiensis un
surhomme de l'humour, le prince des hilarants, l 'ambassadeur
de la gaieté. Or, les choses .se sont pass ées différemm ent. S'est
alors produit un phénomène extraordinaire mystifiant pour tous
les historiens, soc iologues, humoristes et océanogra phes qui se
sont penchés sur la question, un mystère à côté duquel le
Tria ngle des Bermud es est une devinette du Reader' s D i g e s t . . .
Voici les faits, si l'on se fie aux chroniques de l'époque.
Au moment même où la vigie du premier vaisseau de la flotte
anglaise criait du haut de son mât le mot "E ar th " (da ns la
lang ue angla ise primit ive, le mot veut dire "te rre ") tous les
passagers, sans exception, ont simulta némen t per du le sens de
l'humour.
C'était là la premi ère manifes tation d'un phén omène natu
rel qui a continué de se reproduire jusqu'à nos jours. Onpourrait le résumer comme suit: tout citoyen anglais qui décide
de quitter l'Angleterre pour émigrer au Canada (l'effet est
encore plus notable quand il choisit de
s'établir au Québec, ce qui heureuse
ment, se produit de moins en moins)
perd complètement le sens de l'humour
dès que son navire (de nos jours son
avion) parvient à moins de vingt kilo
mètres de la péninsule gaspésienne.
Autre ment dit, il devient tout d'un coup
Canadien-anglais.
L'hypothèse du docteur McMuffin
de l'université de Saskatoon, docteur
es-horticulture et es-boeuf de l'Ouest, La guédetle gaspésiennt
explique cette curieuse et indésirable (sorte de peur fruit
mutation génétique par une violente réac- ^Ind flelrT).
tion physiologique provoquée par 1 ab
sorption accidentelle (par voie anale) d'une espèce de guédelle
spécifique à la rive gaspésienne.
Revenons à notre première fournée d'An
glais. Imaginez la scène. Ils sont sur le ponl
6 . — L a f a rce
plate
de leur navire, ça rigole, la vie est belle
On vient de dépasser l'iceberg de Terre-Neuve. Ça discute tran
quillement une tasse de thé dans une main , une portion de veai
à l'eau de Javel dans l'autre. Sur le navire de tête, le comman
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L'HISTOIRE DE L'HUMOUR AU QUÉBEC 153
dant dans sa cabine, obéit à une vieille tradition britanniqueet encule le mousse. Soudain, la vigie lance son "Earth" fatidique et le cours de l'histoire est changé.
C'est la panique. Un matelot qui racontait l'histoire del'Ecossais qui veut marier sa fille, en oublie subitement la fin;un sous-officier qui voulait provoquer l'hilarité de son supérieur en répétant quarante fois de suite "Thoughtfully taught"se mord la langue et se pète deux incisives sur le bastingage.Il fallut se rendre à l'évidence : l'humour manquait à bord.
Les Anglais étant un peuple courageux, se firent à l'idée.Et comme dit le proverbe "à défaut de merles on mange desgrives" (personnellement je n'ai mangé ni de l'un ni de l'autreet de toute manière je ne saurais pas les différencier), ils compensèrent la disparition de leur sens de l'humour par une invention diabolique : la farce plate. Et cela devint leur contributionà l'humour québécois.
Mais qu'est-ce que la farce plate? La farce plate est enquelque sorte une version occidentale du supplice chinois. Cependant, à la différence de celui-ci, elle a la faculté de fairesouffrir la victime et le bourreau. La farce plate n'amuse personne. En effet, la victime d'une farce plate s'en sort habituellement avec une cravate coupée en deux, quatre pneus à platou les organes sexuels badigeonnés de peinture phosphores
cente. Par ailleurs, l'instigateur en tire un plaisir à peu prèscomparable à celui de changer de sous-vêtements.
Maintenant que le concept de farce plate est un peu éclairci,revenons à nos infortunés anglais. Ceux-ci mirent peu de tempsà faire découvrir à nos ancêtres les plaisirs de leur nouvellenvention.
7.—Le farceurattrapé
La première grande farce plate et sansdoute la plus célèbre, se joua dans la villede Québec. Par une nuit sombre, quelques
centaines de Canadiens-anglais désoeuvrés (à l'époque, leStampede de Calgary et le René Simard Show n'existaient pasencore) décidèrent de surprendre les Québécois en gravissant,
à l'insu de ceux-ci, le Cap Diamant. S'agrippant aux arbusteset s'aidant de leurs dents supérieures, ils y parvinrent sans tropde difficultés. Ils prirent complètement par surprise les sentinelles québécoises occupées à soigner leur petite vérole. Il s'ensuivit ce que l'histoire a surnommé la Bataille des Plainesd'Abraham. Le combat fut féroce. A l'aube, on put mesurerl'ampleur des dégâts. La première farce plate venait de se jouer.Les Français (victimes) avaient perdu. Les Anglais (farceurs)avaient gagné. Les Français prirent, ma foi, la chose assezbien. Après tout, ceux qui habitaient le quartier depuis déjàun certain temps espéraient sans doute vaguement que les nouveaux propriétaires allaient apporter quelques améliorations.Mais les Anglais furent atterrés. Même que le général Wolfe,
, / l'instigateur de cette folle nuit, pré
féra se suicider. Il faut les compren
dre, les pauvres. Partis avec l'idée defaire une simple blague, plate certes,mais sans méchanceté, ils se retrouvaient soudain les heureux propriétaires d'un peuple qui se reproduisaitplus vite que l'amibe et dont les seules préoccupations pour les siècles àvenir seraient de faire sauter des boîtes à malle, gagner à la mini-loto etfaire crier les pneus aux coins de rue.Un exemple de farce
plate: le suicide raté de Wolf avec un
pistolet à eau.
La farce plate venait de faire sonentrée fracassante dans notre histoire.
C'était la première d'une longue liste qui incluerait la déportation des Acadiens, le rapport Durham et la Confédération,qu'on fête d'ailleurs, suite à une erreur des Postes canadiennes,le 1er juillet au lieu du premier avril.
Avec l'addition de cette contribution anglo-saxonne, l'humour québécois venait d'atteindre sa forme finale. Cocktailsubtil de naïveté indienne, de crédulité française et de bêtiseanglaise, l'humour québécois est aujourd'hui renommé à travers le monde et provoque l'envie des pays sous-développés,
ou en tout cas, des primates les plus évolués. Le Québécoismoderne qui voyage à l'étranger provoque immanquablementl'hystérie collective. En tant que peuple, nous avons un passériche en gags; sachons nous en montrer dignes.
Le Québécois à l'étranger, fier de son passé riche en gags.
LECTURESJ. Benoit, Tartes à la crème et peaux de bananes, 1001 usages
chapitre XII, XIII, XTV (Montréal, 1868)Nono Deslauriers, La déontologie inconsciente du rire, Presse de
l'université Laval (1952, p. 463)Buck Muffin, The gaspesian guedelle and it's dreadfull effects
on anglos sensé of humor. Chap. XI et XXVI (Saskatoon 1932)Jean Raffa, La pétanque toujours la pétanque, Editions Comment
vas-tuyau d'poêle (Québec 1882) réédité en 1883 aux Editions duCamembert fait, et en 1884 aux Editions de la Belotte et rebelotte.(p. 22, 3ème paragraphe, 2ème ligne premier mot (à gauche).)
DEVOIRS
Exploration de la farce plate.
Fabriquez une lettre piégée et faites-la sauter en la remettant àvotre facteur.
Immolez-vous par le feu dans le métro à Theure de pointe pour protester contre la hausse du prix des billets.
Serrez la main du cardinal Léger, attrapez la lèpre et allez vousbaigner à l'aqueduc municipal.
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GUIDETOURISTIQUEDES ÉTUDIANTSÉTRANGERS
Salut! Mon nom est Léo Leb lond , nouve au propriétairede l 'Agence de voy age «Le Trip», grâce à une straight flushlors de ma dernière «game» de poker.
J'connais pas grand'chose aux études, mais si les garssont comme moé, quand j'arrive dans une nouvelle ville,c'qui m'intéresse c'est pas d'savoir où sont les monuments historiques pis les musées, mais d'connaître les
bons spots, savoir où le «party» s'passe. Où prendre undrink? Où rencontrer des belles 'p't ites filles? Et surtoutêtre habillé comme tout le monde de la place, pour paspasser pour un maudit habitant!
Fiez-vous au gros Léo, les spots yé connaît! Avec lepaquet de trucs pis de p'tits conseils que j'vais vousdonner icitte, en dedans d'une semaine j'mets au défin'importe qui de vous traiter de «maudit émigré» tellement vous ressemblerez à tout le monde; à moinsévidemment de ne pas être de la bonne couleur.
OÙ ET COMMENT
SE VÊTIR
La «classe», n'oubliez jamais que c'est la plus grandequalité qu'un gars peut avoir icitte à Montréal. Tout ec'que tu dois faire doit être fait avec «classe». On pourradire c'qu'on voudra sur Léo Leblond, mais la classe ça
m'connaît.
D'abord ton habillement! Un conse il, traîne pas trolongtemps avec tes vieilles affaires, mets-toé le plus vitpossible au beat de la grande ville. Si tu veux pas passepour un che ap, prends-toé une couple de beaux habits e«tergal» reluisant, soit «bleu poudre» ou «vert lime», aveles souliers en cuir «patant» (vernis) d'Ia même couleu
Avec ça, une belle che mise noire avec la cravatblanche; si t'aimes pas les cravates, laisse les boutons dhaut détachés pis mets-toé un beau bijou dans le cou: tosigne du zodiaque ou une belle lame de rasoir, pa
exemple.
Si tu sais pas où trouver tout ça , va à la tavern«Cherrier» sur la rue Mont-Royal pis demande le granJohnny, dis-y qu e c'est le gros Léo qui t'envoie, y'toujours tout c'qui faut dans'valise de son char, il va faire un maudit bon deal à part de ça.
TON APPARTEMENTPour ton appartement , com men ce pas à niaiser avec le
petites an non ces . Mets- toé sur ton «trente-six» pis rentdans le premier bloc à appart ements que tu r encontres. Stu peux pas te trouver un beau petit «un et demi» toumeublé pour $275.00 par mois pas chauffé, j'm'a ppe llpas Léo Leblond. Pour les «gens de couleur», faites-vouen pas, ils prennent n'importe qui dans ces blocs-là.
OÙ
ET COMMENT SORTIRLà te v'Ià greillé; une couple de belles «suits» pis
beau p'tit appartemen t just e à côté du centre-ville (Chri
tophe-Colomb et Henri-Bourassa). Là c'qui t'faut, c'esortir, lâcher ton jack , rencontrer des belles p'tites pouches. T'as beau être venu icitte pour étudier, t'es pas poupasser tes grandes soirées le nez fourré dans tes livres. Ltu vas descend re dans l'centre-ville, c'est là que ça
passe. Tu peux prendre le métro ou l'taxi, ça a plus d
classe. Pis les «gens de couleur», ça va vous permettre d
rencontrer d'vos semblables, c'est toutes des «nègres» q
chauffent les taxis à Montréal.Quant t'es rendu, rentre dans première taverne que t
rencontres. Histoire de t'faire un p'tit fond: commande
toé 5 à 6 drafts (une spécialité montréalaise); profite-z'epour souper avec des p'tits plats de chez nous: une o
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deux langues de porc dans l'vinaigre, deux ou trois grossessaucisses marinées, pis si t'as encore faim finis ça avec unecouple d'oeufs pis des biscuits soda. Un p'tit conseil:d'une taverne laisse jamais de tips (pourboires ) au waiter,ça l'insulte!
Après ça c'est la tournée des «grands ducs»: «La plugélectrique», «La chriss de place», «L'antre du diable», etc..Un paquet de bons p'tits spots où tu vas rencontrer de'action en masse, pis des filles à ton goût. Quand tu vasêtre habitué au son pis à l'éclairage de la place, dirige-toéavec «classe» vers une table, pis command e-toé un drink.Moé j'te conseille notre boisson nationale: le daikiri aux
bananes flambées. (Ou bli e pas, pas de tip au waiter, ça'insulte!).
Tout en r'gardant autour de toé en buvant ton verre,essaye de trouver une table avec 2 ou 3 belles p'tites«pitounes» pas trop farouches. Dans un «club», les fillesqui veulent sont faciles à reconnaître: la plupart du tempssont toutes habi llées pareil. Les jeans serrés, des soulierspointus à talons hauts, un p'tit chandail qui pette sur lecorps avec pas de brassière en dessous, un coat de cuir oude jeans avec un «crest» (écusson) dans le dos, marqué:
«Devil's Disciples», les «Outlaws» ou les «Huns». Laplupart du temps y'ont une couple de tatouages sur lesbras comme «Propriété des Devils» ou «Johnny chu à toé».Celles-là, mon homme, tu peux pas te tromper, c'est lesmeilleures.
Un coup que t'en a spottées, appelle le waiter pisenvoie leur chacune un drink à leur table; ça c'est d'Iaclasse! A ta place, moé, j'Ieur envoyerais chacune un«seven-up», c'est une boisson très appr écié e dans les«clubs». Fais-toé z'en pas si t'entends le waiter rire, yconnaît rien!
Attends pas deux minu tes, pis vas t'asseo ir à leur tab le.Laisse-toé pas impressionner par les quat re ou cinq garsassis à table à côté d'elles avec les mêmes écus sons danse dos, y'a rien là! Quand les filles vont avoir un peu arrêtéde rire, jase un peu, pousse une cou ple de p'tites jokes,
out ça avec «classe». Si les gars d' à côté c ommenc ent à'insulter pis à donner des coups de baguette de «pool»
sur ta chaise, laisse-toé pas faire. Dis-leu r que t'es ceinturenoire au karaté pis que des «mangeurs de marde» commeeux autres, t'en as déjà vus avant.
Si t'es encore conscient quand la police rentrera dans leclub, laisse-toé pas bardasser par un couple de «beus» enchaleur; dis-leur que c'est toé qui paye leurs salaires pisque t'es un p'tit cousin du maire. Tu vas voir qu'i ls vont teraiter avec des gants blancs!
Ca c'est une soirée à mon goût! Avant de te coucher lesoir, regarde-toé dans ton miroir ou du moins c'qui restede toé, pis dis-toé que grâce à Léo Leblond t'auras pas leemps de t'ennuyer de ton pays!
LES MEILLEURS SHOWSN.B.: Pour ceux qui aiment les soirées moins mouve
mentées, j'ai un p'tit circuit artistique parfait pour vousautres. Une p'tite tournée des meilleurs «shows» à Montréal. Six spectacles inoubliables dont vous vous rappellerez jusqu'à la fin de vos jours.Cette semaine en primeur:
1) Une soirée au Théâtr e des Variétés avec: La Poune,Manda, Léo Rivet, le Capitaine Bonhomme et RogerGiguère dans: «Deux concombres, deux cerises»;
2) Ensuite John ny Farago dans son spectacle : «Non Elvisn'est pas mort, il vit à Montréal-Nord!».
3) Une soirée au Sex e-M ach ine voir «Woola» et sesserpents exotiques;
4) Qu e dire de Roberto et Cypsy le roi et la reine du limboerotique. Vous passerez une soirée avec Roland Mon-treuil, le roi des MC et vous entendrez son grandsuccès, «Les portes du pénitencier»;
5) Et enfin, pour terminer, une soirée insensé e au concours «Mlle Corvette 1979», présenté par le garage demon grand chum Jos Marcil. (L e premier drink est auxfrais du garage.)
Ça c'est pour ceux qui viennent icitte! Mais si vous avezle goût de faire un p'tit voyage excitant et plein d'imprévus, ap pelez à l'Agence de voyage «Le Trip» à Montréal, onest dans les pages jaunes. Dem and ez-mo é, Léo Lebl ond;si j 'suis pas là, demandez ma femme Ceorgette, elle estaussi bonne qu e moé!
Salut! pis oubliez-pas, «Les voyages de Léo Leblond,
c'est tout un trip!».
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44 inéomvicm
Manger des Rice Krispies à Trois-Pistolesou
comment on devient Triarishi Suprême
C ontrairement à ce que le scepticismede l'époque pourrait nous faire croi
re, le sentiment religieux es t très fort enAmérique du Nord par les temps qu i courent. À preuve le fait que de nouvellesreligions naissent chaque année. C'estu st em en t à l'inventeur d'une de ces religions "L'Église de l'Éternel Triangle" queSerge Langevin s'est adressé pour voir s i
cette nouvelle religion ne porterait pas enelle quelques unes des réponses auxquestions qu i angoissent l'homme conemporain.
C'est dans son salon de Ville St-Pierreque Serge Langevin a rencontré le GrandTriarishi Suprême de l'Église de l'ÉternelTriangle.
L'Actualité: Comment l'idée vous est-ellevenue de lancer une nouvelle religion?
Triarishi: J'ai toujours voulu avoir unereligion à moi: en fait j 'y pense depuis masortie des H.E.C. Les heures sont bonnes,c'est payant. Regardez un gars comme RexHumbard, Guru Maharad'ji ou le RévérendMoon! Ça fait pas 20 ans qu'ils ont montéeur affaire et ils sont déjà millionnaires!
Ajoutez à ça le fait que les religions, c'estparfait comme produit: pas de test de qualitéà passer, pas de frais d'exportations, pas deaxes: en fait, si on excepte les courses de
chevaux et les loteries c'est le plus beau petitracket possible. D'ailleurs, je me suis touours demandé comment il se faisait que lamafia n'avait pas eu l'idée d'en partir une;probablement qu'ils ont fait un " deal" avec lepape: Tu touches pas à mes affaires, on
ouche pas aux tiennes.L'Actualité: Voilà qui en dit long sur votre
sens des affaires. Mais le marché n'est-il pasassez restreint de nos jours?
Triarishi: Oui, et ça c'était mon premier
problème: la concurrence. Surtout la concurence étrangère. C'est incroyable ce qu'il est
né de religions ces derniers dix ans: LesHindous, les Chinois, les Japonais: tout'qu'y a d'immigrés en part une. C'est encore
un domaine où les immigrés vont enlever leurob aux Canadiens-français si on ne reprendpas l'initiative. Remarquez que le marchéquébécois a toujours été bon: les Canadiens-rançais ont toujours été de grands consom
mateurs de religion. Et puis pas exigeantsavec ça: vous leur promettiez le salut éternel,le paradis à la fin de leurs jours et ils donnaient leur trente sous à la quête sans rechigner.
L'Actualité: Oui, mais justement, la religioncatholique a quand même encore des assisessolides au Québec.
Triarishi: Solides? Enlevez-leur les bingoset qu'est-ce qui leur reste? D'ailleurs ça, c'estfrappant les bingos, du point de vue de l'évolution religieuse du Québec.
L'Actualité: Ah oui?
Triarishi: Ben voyons! Je disais tout à
l'heure que les Canadiens-français n'étaientpas exigeants. C'est vrai: jusqu'aux années50 vous pouviez collecter des millions en leurpromettant qu'après leur mort, ils pourraient
jouer de la harpe sur un nuage. Pas besoin degaranties, rien! Aujourd'hui le monde est plusexigeant: C'est tout de suite, qu'ils veulentêtre heureux! Alors, l'Église catholique atrouvé les bingos. Admettez que c'est pas fortcomme trouvaille à côté du satori ou dunirvana! En fait, c'est les Orientaux qui onttout gâté avec leurs histoires de méditation etde bonheur instantané. La société de consommation aussi a fait beaucoup pour gâterle marché! Quand on a du café instantané, du
jus d'orange instantané on en vient forcément à se demander: pourquoi pas le salutinstantané?
L'Actualité: Mais pourquoi alors ne pas avoirinventé une religion orientale?
Triarishi: Parce que les affaires orientalesça n'attire pas tout le marché. Le nirvana, ya seulement les "freaks" qui marchent là-dedans. Remarquez que les freaks c'est pasun mauvais marché: ils gobent n'importequoi. Le problème c'est qu'ils n'ont pasd'argent. Non moi, le marché qui m'intéressait c'était le travailleur, la classe moyenne,le monde ordinaire, ceux qui ont une paye
régulière.L'Actualité: Les catholiques...
Triarishi: D'abord ils ne sont plus catholiques: le catholicisme, c'est encore une affaired'importé. C'est contrôlé par les Italiens.Avec le renouveau du sentiment nationaliste,ce qu'il faut c'est une religion québécoisepure laine, une religion qui atteindrait lesgens dans ce qu'ils ont de fondamental: unereligion qui toucherait leurs cordes sensibles.Avez-vous lu le livre de Jacques Bouchard:les 36 cordes sensibles du peuple québécois?
L'Actualité: Euh non... pas encore.
Triarishi: Lisez-le: bien bon livre: Tout est
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"Les buissons ardents parlent,les nuages parlent,
les montagnes parlent,alors pourquoi pas
les céréales?"
là! Lui y a compris Bouchard...
L'Actualité: Oui... bon, enfin... maison n'inven te pas une religion comme ça, il faut une inspira tion.
Triarlshi: Une révélation: ça c'est vrai! Tute lèves pas comme ça un beau matin avecune nouvelle religion dans la tête, pas si t'essérieux: il faut une révélation. En fait unereligion sérieuse doit avoir un ou deux prophètes, au moins un en tout cas, qui s'en va
dans le désert ou sur une montagne ou n'importe quelle autre sorte de place comme çapour se faire révéler sa religion.
À ce point de vue-là j'étais mal pris: lesdéserts sont rares au Québec et les montagnes sont pas beaucoup plus nombreuses!J'ai bien essayé le lac des Castors mais yavait trop de monde. J'ai essayé Terre desHommes mais c'était pas encore assez désert..! En fait j'ai tout essayé; les Lauren-tides, le Parc Lafontaine, le parking du StadeOlympique: rien!
L'Actualité: Mais vous avez eu cette Révé lation!
Triarishi: Bien sûr, sans ça j'aurais pus dereligion!
L'Actualité: Comment est-ce arrivé?Triarishi: C'est arrivé un matin au déjeu
ner: j'étais pas mal découragé. Je regardaisdans mon bol de Rice Krispies et j 'ai entendudes bruits... comme de la gravelle qui se faitpiler dessus.
L'Actualité: De la gravelle?Triarishi: Oui du gravois: c'était les Rice
Krispies qui faisaient "cric crac croc, criccrac croc! cric crac croc! cric crac croc!..."
L'Actualité: Oui, oui: cric crac croc!Triarishi: C'est ça: "cric crac croc!" tout à
coup j 'ai eu une illumination: j 'ai compris queles céréales me parlaient!
L'Actualité: Les céréales vous parlaient!Triarishi: Quoi...?!
L'Actualité: Non non... ça semble bizarre c'est
tout...
Triarishi: Comment bizarre! Écoutez dansla religion y a des choses bien plus bizarresque ça: les buissons ardents parlent, lesnuages parlent, les montagnes parlent alorspourquoi pas les céréales?
L'Actualité: Oui effectivement, si on consi dère la chose du point de vue théologique, il y a
des précédents..Triarishi: Bien sûr qu'il y a des précédents!
Comment voulez-vous que la religion marche sans ça? Si le monde croit plus à riencomment voulez-vous que la religion soitpossible!
L'Actualité: Oui enfin, les céréales vous ontparlé. Et qu'est-ce qu'elles vous ont dit?
Triarishi: Ben "cric crac croc!" c't'affairequ'est-ce que vous vouliez qu'elles me disent?
L'Actualité: Et vous avez compris!Triarishi: Comment, si j 'ai compris? Bien
sûr que j'ai compris: évidemment, il fallaitavoir la foi! Sans la foi on comprend rien à
catholicisme? Le musulmanisme? Le protestantisme? Ils passent leur temps à s'imiterentre eux!
L'Actualité: Oui, mais enfin, il faut plus qu'undieu pour faire une religion: des dogmes parexemple.
Triarishi: Des dogmes? Tout d'abord c'estquoi un dogme? Un dogme c'est la partie dupitch de vente qui concorde pas avec la
réalité, la partie pour laquelle il faut avoir lafoi: ben, un dieu céréale qui s'appelle Krispieet qui s'incarne en trois personnes nomméesCric Crac Croc, je ne sais pas comment vousappelez ça mais moi j'appelle ça un dogme,parce qu'il faut une sacrée dose de foi pour
la religion. Prenez un athée ordinaire: ben,ses céréales pourraient lui parler pendant desheures et il comprendrait toujours pas.
L'Actualité: Oui, bon, maisqu'est-ce que vousavez compris?
Triarishi: J'ai compris, premièrement, quece que les Rice Krispies me disaient c'était larévélation que j'attendais: "cric crac croc!"Le dieu que je cherchais c'était Krispieincarné dans les trois personnes de Cric Cracet Croc. C'était merveilleux! Enfin une religion avec un lien direct avec la libre entreprise! Les gens de Kellogg's sont raisonnables et ils comprendront vite les avantagesque comportent pour eux ma révélation. Tout
ce que je leur demanderais ce serait un peu depromotion et une ristourne sur les ventes: enretour je fais des Rice Krispies une céréaleque les gens DOIVENT manger tous lesmatins!
L'Actualité: Ah, vous croyez que c'est assezpour faire une religion?
Triarishi: Bien, c'était déjà un départ: undieu incarné en trois personnes...
L'Actualité: Mais était-ce très original?Triarishi: Pourquoi original? Une religion
n'a jamais eu besoin d'être originale pourmarcher: pensez-vous que c'est original le
croire à ça! Si vous pensez à ça pis que vousavez pas la foi, c'est encore plus drôle que laSainte Trinité! Qu'est-ce qu'y vous faut deplus?
L'Actualité: Bien, un nom par exemple...Triarishi: Je l'ai appelé l'Église de l'Éter
nel Triangle.
L'Actualité: Pourquoi l'Éternel Triangle?Triarishi: Vous lisez pas les journaux? Les
pyramides ça marche fort ces temps-ci, lespyramides. Et puis le chiffre 3, ça a toujoursété bien bon dans la religion: les trois vertus,les trois cavaliers de l'apocalypse. Ensuite ilfallait que j'me trouve un nom: ça, ça a été
vite: Triarishi. Vous trouvez pas ça cute?L'Actualité: Cute?
Triarishi: Pas rien que cute! Efficace,impressionnant! En tous cas avec un nomcomme ça le mahlarishi peut retourner vendredes tapis!
L'Actualité: Effectivement le titre Triarishi aquelque chose d'assez unique. Mais un nom, çan'est pas tout... Une religion doit comporterd'autres éléments.
Triarishi: Bien sûr, bien sûr, ça prend des"props" des machins qu'on peut montrerdurant les cérémonies. J'en ai. Tenez, parexemple, ma coiffure c'est un tricorne; j ' a i un
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"... La séparation de l'Égliseet de l'État fut une grave
erreur en ce qu'elle a privéle pouvoir religieux
de sa base pour ainsi dire."
livre sacré aussi, toutes les religions ont unlivre sacré: le mieux, c'est la Trible. LaTri-ble. vous comprenez, Trible!
L ' Ac tua l i t é : Oui, oui je comprends... maisvotre Église, comment est-elle structurée, gouver-
née?
Tr ia r ish i : Ah la. vous allez tripper: c'estune Triarchie. ben sur. Vous comprenez, uneTriar-chie, une monarchie divisée en trois etles dirigeants s'appellent...
L'Actual i té: Des triarches je suppose?
Tr ia r ish i : C'est en plein ça: vous comprenez vite, vous! Remarquez que j'aurais pualler plus loin et publier une Triographie desTriarches, mais je me suis dit que là, y a desgens qui pourraient mal prendre ça. Voussavez l'humour ça n'a jamais été le fort desgens religieux. Et puis c'est pas tellementpayant l'humour et je voulais que cette histoire-là reste dans le noir. Et puis faut pasmêler les genres: ou tu fais de l'humour, ou tufais de la relig'on; pas les deux à la fois.
L ' Ac tua l i t é : Évidemment! Mais la doctrine
dans tout ça? Une religion doit avoir une doctrine.Tr ia r ish i : Là, vous allez trop vite! La
doctrine, ça peut attendre. Mon commanditaire n'a pas encore signé. Ça sert à rien de lefaire fâcher en écrivant une doctrine sansqu'il l'approuve. Quand les gens de Kellogg'sauront signé, il sera toujours temps de trouverquelqu'un pour écrire la doctrine! Un jésuitedéfroqué par exemple: ils sont bons là-dedans, pis y demandent pas cher...
L ' Ac tua l i t é : Mais vous avez sûrement uneprière, une oraison quelconque?
Tr ia r ish i : Bien sûr, pour qui me prenez-vous? Une vraie religion a toujours uneprière. En fait, j'en ai deux actuellement'
Voulez-vous les entendre?
L ' Ac tua l i t é : Cela intéressera sûrement noslecteurs...
Tr ia r ish i : Ok, les v'ià:
"Croyez-vous en Krispie?""Oui , nous croyons en Krispie.""Le mangez-vous tous les matins?""Oui nous le mangeons tous les matins."Ça, c'est la première. La deuxième, c'est:"Croyez-vous en Trident!""Oui nous croyons en Trident.""Le mâchez-vous tous les matins?""Oui nous le mâchons tous les matins."
L ' Ac tua l i t é : Pourquoi deux prières?
Triarishi: La deuxième c'est au cas ou lesgens de Kellogg's voudraient pas signer. J'mesuis dit que deux précautions valaient mieuxqu'une.
L'Actual i té: Mais ne trouvez-vous pas queces prières sont un peu... commerciales?
Tr ia r ish i : Evidemment, pour une oreille
séculière ça peut le paraitre. Mais il fautcomprendre que nous autres, chefs religieux,avons une vue plus large des choses. Noussavons ainsi que le monde spirituel doits'appuyer sur le monde matériel. Nous savons aussi qu'en ces temps troubles le pouvoir de l'Eglise doit s'appuyer sur des basessolides et concrètes, pour ainsi dire. D'ail-
y a déjà un autre rack... une autre religiond'installée là. Comme notre politique n'a
ja ma is été d' en va hi r le terri toire des au tr es ,en tout cas pas tout de suite, on est aile àTrois-Pistoles, dans un triplex, bien sûr. Onvend des tribles, des tricornes, des tridents...
L'Actual i té: Bien sûr, bien sûr, maispassonsà
un autre sujet. En tant que Triarishi de...Triarishi: Grand Triarishi Suprême...
L'Actual i té: En tant que grand Triarishi Suprê me de l'Église de l'Éternel Triangle, avez-vousl'intention de prendre position sur le débat consti tutionnel? -
Triarishi: Bien sûr, bien sûr, tout d'abordnotre position linguistique officielle est que le
leurs, il m'est apparu récemment que la séparation de l'Église et de l'Etat fut une graveerreur en ce qu'elle a privé le pouvoir religieux de sa base pour ainsi dire. Peut-êtrel'union de la religion et du monde des affaires la lui redonnera-t-elle!
L'Actual i té: Et le monde des affaires juste ment, comment réagit-il?
Tr ia r ish i : Jusqu'à maintenant nos négociations n'ont pas donné ce que nous en attendions: notre première lettre, où nous offrionsaux gens de Kellogg's un partage des profitsde dix/quatre-vingt-dix pour cent (dix poureux, quatre-vingt-dix pour nous, évidemment)
est restée sans réponse. Nous leur avonsenvoyé une deuxième lettre ou nous sommesdescendus a vingt/quatre vingts. La réponsen'est toujours pas venue. Après avoir longuement médité sur la situation, nous avonsdécidé de leur donner une dernière chance:cinquante-cinquante, moins évidemment nosfrais administratifs.
L'Actual i té: Et en attendant?
Triarishi: En attendant on s'organise: on aloué un triplex à Trois-Pistoles...
L ' Ac tua l i t é : Pourquoi Trois-Pistoles?
Tr ia r ish i : À cause du Trois, bien sûr: onavait d'abord pensé a Trois-Rivières, mais il
Canada devrait être Trilingue.
L'Actual i té: Trilingue?
Triarishi: C'est çà, ensuite on pense que lesystème d'éducation devrait être réformé.
L'Actual i té: À quel niveau?
Triarishi: Au niveau des matières: nousentendons bientôt ouvrir des écoles ou l'onenseignera la trigonométrie, la triochimie, latriographie...
L'Actual i té: Je vois... d'autres réformes enperspectives?
Triarishi: Non, à part celle du mariage bien
sûr: nous favorisons la triade...
L'Actual i té: Intéressant... et le divorce?
Triarishi: Chez nous, ce sera le tri-vorce etil sera prononcé durant les années trisextiles.
L'Actualité: Son, et dans l'immédiat, vousavez des plans?
Triarishi: On commence à faire notrepublicité dès que Kellogg's décide d'embarquer. On se trouve un numéro de boitepostale avec des 3 dedans et on part. Si lesaffaires bougent comme on le pense, onpourra fêter notre 3ieme anniversaire dans 3ans, ça fait que jetez pas vos couvertures deRice Krispies, les amis, ça pourrait servir... T
L'actualité
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ARDI 4 SEPTEMBRE 1979 A 13
La rentrée semble inévitable
Le malaise à l'UOAM:pourquoi y a-t-i l des cours?
par Minuse LAPRAISE
Faudra-t-il donc ouvrirI* UQ AM une fois pour toutes? La question revient surtoutes les lèvres à l'heureoù cette institution se prépare à vivre une nouvellefois le malheur, voire ledrame qui la secoue sporadiquement: la rentrée, cetterentrée qui semble encoreune fois inévitable.
Telle semble bien être,en effet, la réalité en cemois de septembre où pro
fesseurs et étudiants, séparés par trois mois de vacances n'auront guère le tempsd'éviter qu'une fois encorel'université n'ouvre toutesgrandes ses portes et connaisse quelques semaines,voire quelques mois de cours.
Une fatalité?
"Le problème avec lescours" , nous déclarait récemment un futur gradué del' UQ AM . "c' est que tu saisquand ça commence mais
tu sais jamais quand ça vafinir".
Comme le laisse percercette opinion d'un étudiant,tout le monde à l 'UQAM
n'est pas spontanémentd'accord avec ces crises de
cours qui secouent l'institution de temps à autres. Sitous obéissent a la consigned'aller aux cours, ce n'estpas tant qu'ils soient d'accord avec le mouvementmais plutôt qu'ils en sontvenus à subir ces soubresauts de cours comme unesorte de fatalité dont leurinstitution serait frappée.
Fatalité? Ce n'est pas sisûr! Certains, en tout cas,n'y croient pas et rejettent
carrément la responsabilitédes semaines de cours surune minorité agissante, surcertains groupes de militants qui auraient réussi àcréer à l'intérieur des mursde l'université un climatpro-cours de plus en plusnéfaste.
Ces militants sont rompus aux techniques qui permettent d'imposer a la ma
jor it é si len ci eu se de s se maines et des semaines decours . Dès le début de lasession on les voit afficher partout des collants"L'UQAM en cours", i lsont des pancartes " UQAM:session léga le" et ils se met-
e recteur de
'est la ruine'
UQAM: 'Encore quel ques sessions et
tent a plusieurs pour formerdes "lignes de cours" qui
empêchent toute évasion."L'important, nous a déclaré un militant pro-cours,c'est de maintenir le moraldes gars. Subir des semaines de cours, on le sait quec'est pas drôle pis on estprêt a l'admettre; mais l'important c'est de maintenirun front uni, autrement onpourra itjam ais se rendre aubout d'une session".
Les coûtsd'une session
Silencieuse. la majoritécommence a l 'être moins.Le recteur lui-même exprime un sentiment de plus enplus largement répandulorsqu'il déclare: "L es militants pro-cours mettraientpeut-être un frein à leur zèles'ils connaissaient les coûtsd'une session de cours pourl'université: chaque année,plus d'étudiants, plus deprofesseurs exigent plus deservices, plus de cours etplus de salaires, aucuneinstitution ne peut supporter longtemps une tellepression. Encore quelquessessions et c'est la ruine..."
Un étudiant exprime unpoint de vue rapproché decelui du recteur: " Le malaise à l 'UQAM. c'est que turisques trop souvent detomber sur des cours. T'entreprends une action avecles gars pis les filles, t'essolidaire à mort tu votes àtour de bras au Saint-Denis,
pis là, juste comme tu sensque les masses populairessont derrière toi. hop! Lesosties de cours viennent tedécocrisser tout ça. Endernière analyse, je penseque les cours sont objectivement démobilisateurs".
Vieux routier, un professeur nous donne toute ladimension du problème:"J 'a i f a i t 1972 .1974,1976et 1979 avec les mêmes dixétudiants. Cette rentrée ris
que d'être fatale pour eux...s'il y a trop de sessions d'ici1981. ils seront pas loin de
la graduation... et de la porte. Mais ça. peu de gens en
parlent. Chaque session finit toujours par fournir sonlot de gradués, c'est fatal."
Aux relations publiquesde l 'UQAM, on s 'est enfindécidé à prendre le taureaupar les cornes. "Il faut biens'y faire, nous dit le directeur, nous aurons toujoursdes gradués, quoi qu'onfasse. Il faut que nous apprenions a vivre avec ça."Aussi, ce service a-t-il décidé de faire tout l'effort
nécessaire pour l 'insertiondes gradues de l 'UQAMdans la société et autantque possible dans un milieunormal.
"Il faut avant tout convaincre le public qu'un gradue de l 'UQAM, c'est unêtre comme un autre, unpeu diffèrent oui. mais si onsait l'utiliser, l'intégrer, lerendre utile, on finit par oublier ce qui le distingue."poursuit le directeur des relations publiques. "Nousallons bientôt entreprendreune campagne à la télévision montrant un gradué del 'UQAM qui prend l 'autobus comme tout le monde,qui se rend à son travail, quilit lejournal. Les gens, nousl'espérons, finiront par considérer le gradue comme unêtre malchanceux peut-êtremais foncièrement utile etnormal".
Mais la question se posede savoir si la société pourra absorber tous les graduésqui risquent de sortir del'UQAM au rythme où vontles cours. LA question, celle que personne n'ose formuler tout haut mais que lerecteur a posée pour nous,cette question qui fait appelà la conscience de chacunest la suivante: "À l'époqu eoù on peut envoyer avecprécision deux hommes surla lune, verra-t-on apparaître au Québec des ateliers
protégés pour gradués del 'UQAM ?"
La question est posée.
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UNIVERSITÉ DE MONTRÉALW Î W ^ W W W W T«f d'entrée W W W W W W W W W ^
^^Identification Noms-z-et prénoms:tfei'e/rj/ a/mwe/ rfe £5 0 - 100.000 • *2 5 - 50,0 00 • Oubliez ça • Revenus annuels de maman: Autres revenus: mon oncle matanteCartes de crédit American Express • Carte Blanche • Diner's Club • Autre (laissez-faire) •
Marque de l'auto: Rolls Royce • Jaguar • Mercedes • Cadillac • //wfre •
Marque de la seconde auto: (Auto de maman) ,_ Domicile: Outremont • Ville Mont-Royal • Westmount • //«fre •
Numéros de téléphones Numéro d'assurance-sociale Numéro d'assurance-maladie Numéros de plaques minéralogiques Autres numéros (au choix)
Ambition personnelleQuand vous serez grand, voulez-vous devenir...
médecin • avocat • notaire • inqénieur • les quatre • autre chose •
Masculin • Féminin • //(/frp • Pa s intéressé •
Po/o • Navigation à voile • Safaris • Autres •
Culture générale^Sp-Commentez la phrase qui suit en 2000 mots ou moins: "Usque tandem Catilina abutere patientia nostra et saecu/a saecu/orum amen. "
^•^istotre^"Une étude assez approfondie de l'histoire des peuples nous révèle que ceux-ci ont qénéralement vécu au sein d'états situés dans des territoires. "Cette analyse vous semble-1-elle...
adéquate • éclectique • conjoncturelle • dithyrambique • trop lonque •
GéographieQuel est le meilleur hôtel dAcapulco? (Le plus cher...)
MathématiquesE = me
2
— Commentez en 25 chiffres ou moins .
Sciences naturelles Maman prépare une réception où elle servira des canapés au caviar. Quelle boisson papa doit-il servir à ses invités?
Littérature"Corneille décrit les hommes tels qu'ils sont et Racine tels qu'ils devraient être ou vice-versa." Réfutez en latin ou en alqêhre.
Sciences sociales J|s£Si vous avez un parent ou une relation dans la politique active, dans l'administration universitaire ou dans le monde de la finance, indiquez ici son nom.son adresse et votre évaluation de sa fortune personnelle.
Psychologie"Il semble qu'on doive rattacher ce complexe à deux ordres de choses, (un immédiat, l'autre plus lointain. " Cette citation vous semble-t-elle vérifia ble...
psycholoqiquement • socio-psycho/ogiquement • psycho-sociologiquement • en cherchant bien •
Aptitude à la vie universitaire ^ʧ&Quelle est la couleur de là limousine du recteur? ,
Nommez trois vice-recteurs qui ne demeurent pas à Ville Mont-Royal?
^ £ Équilibre émotifEst-il vrai que même les paranoïaques ont des ennemis? Nommez les vôtres
»§j£ Initiative personnelle ^§ j»£
Monsieur le recteur vous invite à sa réception annuelle; de quelle couleur sera votre cravate?On vous annonce que votre demande de bourse est agréée; comment utiliserez-vous ce revenu supplémentaire?Voyage • Deuxième auto • Argent de poche • Investissement •
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§Ë£ U n iv e r si t é du Québec à M on tr éa l - - - - - T a i s t d ' e n t r é - - -
Ce t a i s t d o i t ê t r e pa s sée pa r t ou t l e s é t u d i an t aven t d ' e n t r é e dans n o t r e u n i v e r s i t é .
IDANTIFICASSION.
Hom Pr én om . Numairo de té l é funiAd re s s e ( s i c o n n u e ) _ _ _ , _ _ « , —- ,— , . • MAg e ( s i oonnue) Si l e quand!dat ne con naî t pas son âge qui l ' e s s a y e de l ' é v a l u é al ' a i d e de l ' é c h e l l e sui van te e t de fa i r e une marque dans l e car ré à côt é du ch i f f re
Îu i l u i r e s samble l e p lus se (I son âge , pas à l u i n i a i se ux . . ' ! ) .-5 3^-39„ 59-63 Pl us se que ça
Co u le u r des y e u x i ( l à a u s s i y fa ut f a i r e une marque oomme en ho t , mais pas a malmep l a c e , c a l i s s e ,
8
. ' i )b l e u s v a i r t s b rune n o i r s g r i s v i a l a i t s a u t r e s ( S . V . P . ne p a s s p é c i f i é ) .S e x e : oui Non p ' t l t benNon d u p è r e . ( sî ~" vo us l ' c o n n a i s s e , s i n on l a i s s é f a i r e . . . )Non de l a mer (Même a f f a i r e . . . )E n f an t s l é g i t i m e s ( co mb ie n p i s o u s ' q u ' y s o n t . . . ? ) _ •E nfan t s i l l é g i t im es (même a f f a i r e qu ' en h a u t , ma i s l a i s se f a i r e ou c ' qu ' y son t . . , , ) ]
Rnfairt- d 'nr^g t n^H dôu t ë ï ï i ë s fûua voua ê t e s p a s Bure d e . . . )
APTITUDES INTELLECTUELLESSavé-vous l i r e ? ( p as d ' f a r c e l à . . . * ) S a v é - v o u s a i c r i r e ? En l e t t r e m o u l é e s .En l e t t r e o r d in a i r e s L es deux Savé -vous co n t e r
9 J u s q u ' à combien?
CULTURE GENERAL—HISTOIREa)En sa vé -v ou s \*ne? La qu el le ?b)Qui a découver t l ' amér ique e t pourquoi?c)Nomé un personnage hi s t or iq ue que vous avé entendu pa r l er de p i s s i vous savé c ' q u ' ya f a i t e d i s e z - l o . p i e s i v ou s l ' s a v é p a s l a i s s é f a i r e , c " c o r r e c t , c ' t a i t j u s t e p o ur v o i r .
GEOGRAFIEa )Conna i s se -vous l e ncn d'un p ay s ou d ' une v i l l e ? 3 en é o r i v i - l e i c i t t e - l à .b )Noroé - s- en un au t r e . (O . K . l a i s sé f a i r e . . . )
MATHEMATIQUESa ) E c r i v é u n c h i f f r e i c i t t eb j E c r i v é - s - e n un a u t r e l à ^c) ad is io nn é l e s ensemble p i s mette le c h if f r e que çà donne l aLâ c h i f f re que çà donne, on ap pe l l e çà un ta ut a l p i y de vr a i t ê t r e p lu s gr os que le sdeux au t r e s c h i f f r e s p r i s s épa rément1 s i y e s t p lus pe t i t e , r ecomm encé .
SCIENCE NATURELLESSavé-vous l a d i f f é r e n c e e n t r e un sap in p i s une vache? Oui , ben passé à l a que s t io n s u i v a n te . N on ? Ee n p a n s é - s - y de ux m i n u t e s . * B o n , O K , c ' t * a s s é l à , c o n t i n u é . e n v o y ' s ' t i e g r o u i l l e
LITTERATUREShaeke shaecksp Chaeokesp Michel Tremblé é t a i t - i l iun gran d drama turge a n g l a i s fou comme d ' i a marde
PHILOSOPHIE"C on na i s - t o i t o i-même" . Sa i t e phrase vous sa r ab l e - t - e l l e iau bo ut te dans l ' b a g too mueh cap oté0 pe té a _u fr e t t e
APTITUDE A LA VI UNIVERSITAIRELa mari ju ana e at to ui non au bo ut te une densa es pa gn ol le s , une pl ag e du Mexiquesune insul te cubene
INITIATIVE PERSONELE ET ANTREGENS
Dise ce que vous f a i t e person nel le œant pour ré gl é le s problêmes suiva nts»La c r i s e du p é t r o l e _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ^La s u r p o p u l a t i o n .La fi n dans le monde.La p o l l u t i o nJoe Clark
AIQUILIBRE AIMOTIFL es denger suiv an ts nous menacent . Indiqué par une c r o i x c e l u i que vous pansé le p l usdangeureux pour vo ua i l a con sp i r a t i o n oommini s te L a co ns p i r a t i on im pé r i a l i s t e l ' a c né
DEBROUILLARDISEOn annonce que l a Ch ine v i en t d ' env ah i r l e s Indes iQue f a i t e s -v o us ? ( I l e s t a i n t e rd i t de
mani f e s t e r ) . _______________»____»__________— —
Signé v ot re non ou f ê te s une marque qu éq u ' pa r t .
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En foi de quoi Nous signons ce document muni au 6
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AurpeBoÎTEMYSTÉRIEUSEP£HONTERA
GUSTAVE
MOFETTE /
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octobre 1979
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DANS LA SÉRIE PAUVRES RICHES : Les Grosses PochesI • ^ ^ -~ I / i n * » *i.-r » T \ i - » . . Tï ».'./ A > ^ / i ' / i l I I
LE PoRTOEuiLLE...
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ctobre 1979
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PAS 6oA7 ^RTEFE.UiLLE. pNMS LA MÊME. PoCHE-
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L E S F A U V P . E S R J C H E - S <T2
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SAN* u Soo
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P Y K J A M i ^uE
MiLUoww^iRE
ALo fcâ , L A v/o(*UE P £ SFAuTeuiLS Pi V O T A N T S
CHE Z . L E P A T R O N A T . . .
E T L A NVOPÊ. P£ S TAPiâ P £
SUREAU, PouR AMoêfie | # CHuTtS
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M A I S L /M fci^HÊ., "A Fo-RCep£ se PfeWCH£P soi? L E .
DEUX PoRT£feoiLL-£S>.-C Ê T A ' . T L'£<9oinB(2e://
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L -E S PAS S AMT-S
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A S S E Z Ri£H£ f £?t>'OAj
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L E S F E M M E S B I Ê K J su£ N O M T .
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£ S T MAt ^utoTT£<F^
ÔARMôIVE.
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PLUS TARD.
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J W l 3\DQl)ATOU5 WON ^LPiRDttt. VUE,^AfRb SWi MARiAfct WEC MARCf
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FRANCÎNE F A » !;A FAIT DES ANNEES.
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/SON TO QUAND EUE L'ACDNW *L ÉKT FfGURAMT UHfftM DEVlN&lLWI DEBUTS P A W AEiil l'AÎ-
JIAi ïPAS.M^MOtëAîAÏÏAt t l î -
CH
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& 0. m
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Ail, NOUS 5H0BERe 0 J * R C E QUE
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6ÎMONE. EST ITAl&HIC.PAR SA MERE M
CRO
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À TITRE POSTHUME par Gaboury
octobre 1979
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•ScénaViO:61utz&Lucien & Dessin •.'RéaV (SodboOt
CRO
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<e )our-ta.au Caire.. .WÛ(Hl^k m'^Voyez.Monsieur le Directeur,dans quel état lamentable setrouve «menhotep I3C-
/\Jotre matériel de restaurationest presqu'auss'i vjétuste queles momies elles-mêmes...Les récentes coupures de
budget ne nous permettent<jucre d'espérer mieux....
#reÇ,\l nous estimpossible d'eÇ-Çectuer ici letravail de Çaconcon\r€nab\e».
Hé \ bien. débrou\llez-trous lFaites Caire le trauai \ailleurs ! • Recordez,
le contrat au plus basSoumissionnai r e \ Etsurtout. • • •
...ra\>pe\ex-vasque laÇfaVre doitêtre oonclue auec une discrétion!
absolue. Il ne faut pas que l'on I
irienoe à sauoir que nous Çaisons1
restaurer a V étranger nostrésors nationaux \
ftu plus bas sou- ^missionnaire
ctobre 1979
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(Bien sur,mon oncDe quoi s'09'tt-il?
wwUi»HMwi i^mmftWHMnuiMi»«i -»««wi««
. Sainte. Marie mère de Dieu Priez,pourrions pauvres pécheurs mai « tenant e t a Yheu.re.de notre...
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Fnn.i ' i ' .m.m.p Alors,monpr\cle,que V / - . , v o """rTTïpuisse jjaire pourwus7) (Cimj\^^>\-tort:
£on,ecoute-mo\ bien, lîsagit ^pour -toi d'aller prendre |
1
livraison d'un cou s. ; — —
[M i c hei ,tu me connais : crois--fcJque ton irteil Oncle Uidqer
pourrait -t'entra rver da usdes aÇÇa\ces malpropres ?
Alors, Çais-roo'i conÇiance,Tûtrouveras dans cette enoeloppeton billet d'airion pour \e Caireainsi que la clé du casier de
l'aéroport dans lequel se trouve,le colis que tu dois rapporter \
^Cestcelui-cL.
obre 1979
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Horreur ! ferais-) cvans le souloir incll-pé dans une ammai-re de Çeurtre???
DOSAWG-FWiD,rtiCHÉ>Ton oncle "ta confieune mission, tu POISlui Caire confiance!
Comment Sortirça d'ici sans seSuaire remarquer ?l yai une idée! I
/ / Oh'.Dear \ Y°u' >5eethe au>Ça\
wa^they treatthe e\der\vj »nthls countr»i?
>*<5lMoS-Sieur 'Tiveux-tu un passe-.,
port f as cHer f
Michel arnutjra-t-u à rameJner la momie£son oncleLud<*er 7C'est ce sue
vous saurez.• dans le secondLéEisode de
:TRS<ieRfORSpour la
MOMiEl"
À suivre...
CROC
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LE RETOUR DU SOMBRE VILAIN par Zyx
SCÉ QUELQU'UND I R A I T QUE
TU , A S
CHAN6E/
c t o b r e 1979
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6
O E N E S S A I S P A S , mttoue5C A F Al T p Eo x AN ^ 4)0 OMMANOe
LA MEME MERDE ÊfM C 0 N S S E G V E
Q U ' CW v }OuE AUX M E M E S J£UX L
I D I O T S / QuON ÉCOUTE LE M E M EP i S t f O E R A Y é D E MiPEiLLE~
I L
^.oS^fV A £d I
T / V / r%i 1 °° c A U M f l' E VENDEUR MAV/
' P A V^ Ï A " l o o C A LM E A S S U R É ç u e L E
»/- / n / i ' / i K / C c r T ^ M Û C I R E T O M B É E S D E C E T(VU <9N>>5b \OMbt J F 5 u P e P 6 o M e E N E u T p 0 A / / ^ e
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à f ^ O C T c f W S [ ALLAIENT S E D I S S I D P P ADPci
CR OC
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MAIS SSOMBPE,'KQOO\ 55ERT D'ETRE ÉMPEPEUR^SSoPPEME SSi Tu l>iÊ PEOX PASRËGNER^SOg UN SSEUL
h\0M
ILYA O N E
C H O S E C O » H ÊTRACASSEDE Po is LE:DE BOT".
LE VENDEUR hJOOS
A VENDU(CHER)ON ABRI ET UNEBç* \ee QO'\ DEVAITDÉTRUIRE LA PLANETE
LUI AVJEC.E S T L O U C H E
TRÊVE DE PARLOTTE,S I O N F A l S A i r U N E PEU EEPARTIE DE FEg, M 6W P / ^ E r ? j
<X< d/V£ PARTÏE P E DAPP?A
57
GUY Wls AGENTM»(?UE ^ IMMOBILIER
E T A o m e sR A P I N E S
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ÈDifi 'ce A LOGEMENTS DE ^ÉTAGES- PësepVAf/OWSiDÊf bTEXIGE C Pcnn;scooPote:s.)DAN5LAPooP£(.LE pupAPc LBHARPi'.
l A B O M B E NAPAS foNcTfoM/^XM O N D E EXISTE iou v>OJpSj_y
oc t ob re 1979
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-M 1 —1— 9 M 1 ^ i ~ fE S A EE A\R E5 S O N T ^
BO NNE S; ENCORE 25"0ABR»S e n 28 B O M B ES
BiDoMS S E U L E M E N E
cerre SEMAINE
OE PENSAIS OUSEEMÊA/r^VOUS-OVù (JKJE AFFAIRE EORVWOUS PRoPoSER.
ON ABRI TpoiS Foi S PLUS GRANDQU£ CELUI DOWEV/OUSDiSFbSEZAVEC EAU COURANTE...A ÉCHANGER. 5ANS FRAISJol VOUS VOULEZ....
DEMAIN _
GRANDE )NAU6URAlÎ0tfOU NCUVTU
tooor MUNICIPALPAR NOTRE MAIRE Tpêb CHER
(.CHER CHER CHER C H C R >
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tobre 1979
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PHOTOS-BALLONS EXPRESS
U/XUT COMME Œ
J'Ai MÊME PAS ARRÊTÉfcUR LA PAUSE CAFE
La derni ère con venti on collective impos ée aux char ges decours de l'UQUAM n'a pas fait que des heureux. Ce charge decou rs en scie nce s politiqu es nous donne ici toute la mesu rede sa déception.
Les multinationales n'ont décidément aucun scrupuleenve rs les populat ions du Tiers-Mon de. CROC déno nce lacom pagn ie Éle ctro lux qui fait l'essai de ses aspi rate urs surdes cobayes humains.
Rien n'arrête le courage d'un fonctionnaire décide. Celune se laisse pas arrêter par la panne des ascenseurs Complexe G et se rend p ar ses propr es moy ens a son burdu 22e étage.
CRO
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EN ATTENDANT L'AMBULANCE par Gaboury
2
CRO
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7,
EXTRA DOUCE
Grisante, une cigarette douce?Bien plus que vous ne le pensez. Essayez-la!
Belvédère Extra Douce
AVIS: Santé et Bien-être social Canada considère que le danger pour la santé croît avec l'usage-éviter d'inhaler.Moyenne par cigarette-Régulier: "goudron" 10 mg. nicotine 0.8 mg
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